3.2.2. Le milieu physique
Le relief de la commune de Dassa est dominé par des
alignements de collines sensiblement du Nord au Sud dont l'altitude peut
parfois atteindre 400 mètres. Il a été recensé en
1989 plus de 44 collines, 16 rivières, ruisseaux et plans d'eaux qui
irriguent la commune et au moins 20 bassins versants.
La commune de Dassa-Zounmé, jouit d'un climat de
transition entre le climat sub-équatorial de la côte et le climat
tropical humide de type soudano-guinéen du Nord-Bénin. L'ancien
régime pluviométrique caractérisé par deux saisons
de pluies distinctes, semble progressivement disparaître. La saison des
pluies tend à devenir unique et est marquée par des
irrégularités dans le temps et dans l'espace avec quelque fois
des poches de sécheresse ou d'excès de pluies, agissant
sensiblement sur la production. La moyenne pluviométrique varie entre
900 et 1200 voire 1300 mm de pluie. La figure N°5 montre la
répartition des pluies dans la commune au cours des cinq
dernières années.
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Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
2002 2003 2004 2005 2006
1400
1200
1000
800
Pluie
600
400
200
0
Années
Figure 4 : Histogramme des hauteurs annuelles
cumulées de pluie de Dassa-Zounmè (2002-2006).
Source : CeCPA Dassa-Zounmè 2007
Le réseau hydrographique comprend :
l'Ouémé qui marque la limite naturelle à l'Est de la
commune et le Zou qui marque la limite naturelle au Sud de la commune. On note
également de nombreux ruisseaux ou bras de cours d'eau à
régime pluviométrique saisonnier. Au nombre de ceux-ci on peut
citer l'Agbado sur la limite ouest de la commune et le Tewi qui prend sa source
depuis le centre de la commune et la traverse sur toute sa moitié
Sud.
Les principaux types de sols rencontrés sont : les sols
ferrugineux tropicaux sur socle cristallin sur la majeure partie de la commune
; les vertisols et les sols hydromorphes disséminés dans la
commune et surtout dans les zones de dépressions. On dénombre
dans la commune beaucoup de bas-fonds qui sont favorables à la
riziculture et au maraîchage.
La végétation est dominée par une savane
légèrement arborée. On note quelques lambeaux de
forêts, généralement sous forme de forêts
classées atteignant 26.450 hectares.
3.2.3. Le milieu humain
Selon les résultats du 3ème
Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH 3), la
commune de Dassa compte en 2002, 93967 habitants (soit 17,5% de la population
du
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Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
département des Collines) dont 45190 hommes (48,09%) et
48777 femmes (51,91%), avec une densité de 53,4 habitants au
km2. La population est à dominance Idaatcha (65%).
Les autres ethnies que l'on rencontre sont les Mahi et les Fons
(30%) et autres (Bariba, Dendi, Peuhl,
Otamari) (5%) selon les résultats du pré-recensement
national de l'agriculture en 1998. La population active agricole est
estimée à environ 36.084 habitants dont 51% (18.646)
représente le sexe féminin (Rapport annuel d'activités
2003-2004 du CeRPA Zou-Collines). Le nombre total de ménages est de
12198 dont 9922 ont un homme à leur tête (soit 81,34%) et 2276
sont dirigées par des femmes (soit 18,66%). La population de la commune
est largement rurale avec un taux de 75,45%. Le taux annuel de croissance de la
population est de 3,40% (PDC 20052009). Les religions pratiquées sont :
le christianisme (65,2% de la population), les religions traditionnelles
(20,5%) et l'islam (5,2%).
La vie économique de la commune est essentiellement
animée par le secteur primaire notamment agricole. En effet,
l'agriculture occupe au moins 94% de la population et les cultures dominantes
sont les cultures vivrières comme le maïs, le niébé,
le riz, le soja, le sorgho, l'igname, le manioc et les principales cultures
industrielles que sont le coton et l'arachide. L'anacarde a commencé par
prendre une place importante ces dernières années au sein des
exploitations agricoles. L'élevage reste peu développé et
se pratique d'une manière traditionnelle avec comme espèces
d'élevage, les bovins, les ovins, les caprins, les porcins et la
volaille. Quelques troupeaux transhumants semi-nomades arrivent à la
faveur des saisons et y restent pour de courtes durées avant de
continuer vers Kouykoudji (Savalou) ou Sagbovi (Zagnanado). La pêche est
développée et se pratique de manière traditionnelle au
niveau des fleuves Ouémé et Zou en saison de décrue.
L'artisanat reste à l'état informel. Il existe toutefois,
quelques centres de métiers comme, le tissage, la fabrication des
pièces de rechange des pompes hydrauliques et de nombreuses
unités de transformation des produits agricoles. Le secteur secondaire
est très peu développé. Mais on dénombre environ
une dizaine d'entreprises de construction, une usine d'égrenage de
coton, des scieries, une imprimerie, une boulangerie, etc. Quant au secteur
tertiaire, il est alimenté par le commerce, les services (bureaux
d'études,
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Collines
business center, transporteurs auto ou moto, etc.), quelques
institutions financières (BOA et des IMF), le tourisme, la restauration,
etc.
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