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UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI
o -o-o-o-o FACULTE DES SCIENCES
AGRONOMIQUES
o -o-o-o-o
DEPARTEMENT D'ECONOMIE, DE SOCIO-ANTHROPOLOGIE ET
DE COMMUNICATION POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL
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La micro-finance dans l'adoption de nouveaux paquets technologiques de
production de riz dans le département des Collines (Bénin)
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UNIVERSITY OF ABOMEY-CALAVI
o -o-o-o-o FACULTY OF AGRONOMIQUES
SCIENCES
o -o-o-o-o
DEPARTMENT OF ECONOMY, SOCIO-ANTHROPOLOGY AND
COMMUNICATION FOR RURAL DEVELOPMENT
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Président
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Micro-finance and new technological
packages' adoption of rice production in district of Collines
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Composition
Rapporteur Examinateur Examinateur
Thesis
Submitted for the requirement of the of
"Ingénieur Agronome" degree Option: Economy,
Socio-Anthropology and Communication
Presented and defended by:
Léonie KOUMASSA
December , the 20 th 2007
Supervisors
Dr. ir. Anselme ADEGBIDI
Mr Marcellin C. ALLAGBE (MPhil.)
of the jury
: Dr Moutaïrou EGOUNLETY
: Dr. Anselme A. ADEGBIDI
: Dr. Irénée ABOUDOU
: Dr. Pasteur AKPO
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Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Certification
Je certifie que ce travail a été
entièrement conduit et réalisé par Léonie KOUMASSA
sous ma supervision au Département d'Economie, de Socio-Anthropologie et
de Communication pour le développement rural (DESAC) de la
Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) de l'Université
d'Abomey-Calavi (UAC).
Le superviseur
Dr. ir Anselme A.
ADEGBIDI
Agro-économiste
Maître Assistant
CAMES
Département d'Economie, de Socio-Anthropologie et de
Communication (DESAC)
Faculté des Sciences Agronomiques
(FSA)
Université d'Abomey- Calavi (UAC)
i
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Dédicace
C'est avec une grande spontanéité et sous une
forte émotion que nous dédions cette thèse :
A nos très chers parents, Désiré KOUMASSA
et Emma HOUNKANRIN. Vous avez oeuvré et vous continuez d'oeuvrer chaque
jour pour faire de nous des enfants consciencieux et studieux. Que ce travail
soit la récompense à tous vos efforts et que l'Eternel vous
accorde la force et la sagesse nécessaires pour continuer cette oeuvre
noble qu'est la responsabilité de parents que vous avez entamé
!
A tous nos frères et soeurs Hypolite, Pélagie,
Moïse, Firmine, Félix, Maxime et Eunice pour l'amour fraternel et
pour vos prières quotidiennes qui ne sont pas restées sans effets
; que ce travail soit une source de motivation pour vous. Sachez qu'il suffit
de vous engager sur le chemin de l'effort permanent pour atteindre vos
différents objectifs. Merci pour votre affection !
A tous les paysans et les acteurs les plus
défavorisés du monde rural qui travaillent chaque jour pour
produire et nourrir des milliers de personnes à travers le monde. Que
l'Eternel des armées vous comble quotidiennement !
A tous ceux qui ont été mes enseignants et
éducateurs du primaire au supérieur en passant par le secondaire
et qui ont fait de moi ce que je suis aujourd'hui en particulier tout le corps
professoral de la Faculté des Sciences Agronomiques de
l'Université d'Abomey-Calavi ainsi que le personnel de la dite
faculté. Que Dieu vous bénisse !
Enfin, à la mémoire de notre cher camarade Brice
DANDEDJROHOUN qui nous a abandonné en si court chemin alors que le
combat avait à peine commencé. Que le tout Puissant l'accueille
dans sa demeure éternelle !
ii
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Remerciements
Aucun travail ne s'accomplit dans la solitude. Nous voudrions
pour ce faire adresser nos vifs remerciements :
Au Dr. ir. Anselme ADEGBIDI, notre superviseur qui
malgré ses multiples occupations professionnelles a accepté de
superviser cette thèse et a guidé nos premiers pas pour nous
inculquer des aptitudes à conduire des recherches scientifiques. Merci
à lui et que le Seigneur lui rende au centuple tout ce qu'il a fait pour
nous !
A Monsieur Marcellin ALLAGBE qui à travers le
financement de l'INRAB n'a ménagé aucun effort pour nous apporter
son soutien technique, moral et surtout financier et n'a cessé de nous
encourager à aller de l'avant tout au long de la réalisation de
ce travail.
A Madame Omolara ADJADI. Celle-là qui est notre
marraine et qui nous a toujours orienté et conseillé depuis que
nous avons commencé notre formation dans le domaine agronomique. Vous
avez été toujours là pour nous suivre et nous conseiller
surtout au cours de la rédaction de la thèse. Que ce travail soit
l'expression de nos vives reconnaissances !
A Mr Sylvain KPENAVOUN dont les conseils, suggestions et
corrections à chaque
étape de la réalisation de ce travail nous ont
été d'un profond appui. Malgré ses nombreuses occupations
personnelles, il n'a cessé de nous faire parvenir ses suggestions et
remarques chaque fois que nous l'avons sollicité. Vos efforts n'ont pas
du tout été inutiles. Recevez ici notre très profonde
gratitude !
A nos aînés, Ingénieurs ARINLOYE Djalalou,
ADEKAMBI Souléimane, LAWIN Gabriel, NOUHOUEFLIN Théodore,
VIDOGBENAN Faustin, BONOU Alice, ADJAHOSSOU Naéssé etc. pour tous
les conseils et les corrections apportées à ce travail.
A nos amis, Fidélia, Lisette, Gabriel, Rodrigue, Eric,
Serge, Bonaventure et tous ceux qui nous ont aidé dans la
réalisation de ce travail, merci à vous !
C'est le lieu de remercier également les RCPA de
Dassa-Zounmè Monsieur NOUKPO Jules et de Glazoué Monsieur CHABI
Issa pour leur franche collaboration et leur disponibilité à nous
fournir les informations dont nous avons eu besoin. A travers ces derniers, que
tout le personnel d'encadrement des CeCPA Dassa et Glazoué soient
remerciés! En particulier, nous
iii
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
voulons nommer Messieurs Thierry SAMBA et Alain AKIYO
respectivement agents d'encadrement agricole dans les villages Kpakpaza et
Sowé.
Nos sincères reconnaissances vont à l'endroit de
tous les producteurs de riz des communes de Dassa-Zounmè et de
Glazoué qui ont su nous accueillir chaleureusement et répondre
à notre attente durant tout notre séjour. En particulier,
mesdames ALOUKOUTOU Rosalie et AGOSSOU Antoinette, respectivement
présidente et trésorière de l'union des groupements de
producteurs de riz de la commune de Glazoué, messieurs ATCHEDO Cyrille
et OBAOGOUN Barthélemy respectivement président et
vice-président au niveau communal pour le PDRN à Dassa pour leur
hospitalité.
A tous les personnels des diverses Institutions de
Micro-finance CREP, CLCAM, ASF, PAPME, PADME, ACFB, Børne fonden ... et
des organismes d'appui à la production du riz (RABEMAR, PHPA,
GRAPAD-ONG...) qui n'ont ménagé aucun effort pour nous entretenir
et échanger avec nous; nous disons Merci !
A l'endroit de Mr TCHOKPONHOUE Saturnin, son épouse et
ses enfants pour leur hospitalité et l'ambiance fraternelle qu'ils ont
su créer et fait régner durant notre séjour sur le
terrain.
A toute la famille BONOU en particulier BONOU Wilfried pour
tout son amour, ses conseils et son soutien tant spirituel, moral que
matériel.
Que tous ceux qui, de quelques manières que ce soit,
ont contribué par leur soutien matériel, financier, moral et
spirituel à la réalisation de ce travail trouvent dans ce
document la récompense à tous leurs efforts.
Enfin à la Sainte Trinité divine qui nous a
toujours guidé dans toutes nos oeuvres et qui continuera sans doute de
le faire, nous disons un merveilleux Merci !
iv
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Résumé
Les exploitants agricoles contactent de nombreuses structures,
à la recherche de crédit pour le financement de leurs
activités agricoles. De même, la demande du crédit agricole
pour investir dans les exploitations à travers des choix technologiques
performants est constamment présente. L'importance que revêt le
sujet nous amène à évaluer la micro-finance dans
l'adoption des nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le
département des Collines. A cet effet, deux objectifs ont
été spécifiés à savoir :
- déterminer le rôle du crédit dans
l'adoption des nouveaux paquets technologiques de production du riz.
- analyser l'adaptabilité des services
financiers disponibles dans le milieu d'étude à la production
rizicole.
Pour atteindre ces objectifs, deux hypothèses ont
été élaborées et testées. Il s'agit de :
- l'accès au crédit facilite l'adoption de
nouveaux paquets technologiques par les producteurs de riz.
- les termes de crédit offerts par les structures de
micro-finance ne sont pas adaptés aux exigences de la production
rizicole.
L'étude s'est déroulée dans huit (8)
villages du département des Collines et a consisté en une
enquête, aussi bien auprès des riziculteurs que des IMF
(Institution de Micro-Finance) qui interviennent dans cette zone. Au total, 155
riziculteurs (trices) et 20 IMF intervenant dans le milieu d'étude ont
été enquêtés.
Afin d'évaluer le rôle du crédit dans
l'adoption des nouveaux paquets technologiques, un modèle de
régression logistique multinomiale portant sur les déterminants
de l'adoption des nouveaux paquets technologiques de riz a été
utilisé. Pour ce modèle, quatre niveaux d'adoption du paquet
technologique ont été distingués (exclu le niveau 0 qui
n'est pas une adoption). Il s'agit de :
Adoption 0 : Non utilisation des variétés
améliorées de riz, de fumure et d'herbicide pour la production du
riz.
Adoption 1 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz sans application de fumure et d'herbicide;
v
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Adoption 2 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz et application d'un seul type de fumure mais pas
d'herbicide pour la production du riz;
Adoption 3 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz et application des deux types de fumure mais pas
d'herbicide ;
Adoption 4 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz et application des deux types de fumure et
d'herbicide.
Il en résulte que, l'accès au crédit
influence positivement l'adoption des nouveaux paquets technologiques, à
un seuil significatif de 5%.
Par ailleurs, d'autres facteurs comme le sexe, le nombre de
personnes travaillant avec l'exploitant au champ, le nombre de personnes
nourries par l'exploitant, la taille du ménage de l'exploitant rizicole
et le statut social sont déterminants dans l'adoption des nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le milieu d'étude.
En ce qui concerne l'analyse de l'adaptabilité des
termes de crédit aux besoins d'adoption des paquets technologiques, le
compte d'exploitation de la production du riz intégrant les nouveaux
paquets technologiques a été réalisé. Les tests de
comparaison entre les garanties exigées et celles disponibles au niveau
des producteurs ont été effectués. De même, ces
tests ont été effectués pour comparer les
échéances de remboursement pratiquées par les IMF et
celles adéquates ainsi que les montants de crédits
octroyés et les fonds de roulements nécessaires pour l'exercice
de l'activité rizicole.
Il en ressort que les taux d'intérêt
pratiqués dans le milieu sont compatibles aux besoins de financement de
la riziculture, lorsque les producteurs appliquent bien les nouveaux paquets
technologiques vulgarisés. Par contre, aussi bien les montants de
crédit octroyés par les IMF du milieu, que les
échéances de remboursement appliquées et les garanties
exigées, ne satisfont pas aux besoins des riziculteurs dans l'adoption
des nouveaux paquets technologiques.
Au regard de tout ceci, il serait intéressant que les
IMF du milieu, offrent dans ce cadre, des produits financiers
standardisés qui tiennent compte des besoins des riziculteurs pour
l'adoption des paquets technologiques.
vi
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Mots clés : Micro-finance, Paquet technologique, Adoption,
Crédit, Riz, Département des Collines.
vii
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Abstract
Agricultural producers visit many institutes in the search of
credit to finance their agricultural activities. Also, the demand of the
agricultural credit to invest in exploitations through powerful technological
choices is always present. The importance of the topic conducts us to work
about micro-finance and new technological package's adoption of rice production
in the district of Collines. The two specific objectives which support this
research are:
- to determine the role of the credit on new technological
package's adoption of rice's production.
- to analyze the adaptability of the
financial services available in the area under study to the improved rice
production.
To achieve these goals, two assumptions were tested. It is
about:
- the access to the credit facilitates the adoption of new
technologies by the rice producers.
- the terms of credit offered by the micro-finance structures
are not adapted to the requirements of rice production.
The study was conducted in eight (8) villages of Colline's
district and has consisted in an investigation on rice growers in the area and
on the MFI (Micro-Finance Institutions) intervening there as well. On the
whole, 155 rice growers and 21 MFI intervening in the area study were
surveyed.
In order to evaluate the role of the credit in the adoption of
the new technological packages, a model of multinomial logistic regression on
the determinants of new technological package's adoption of rice was used. For
this model, 4 levels of adoption of the technological packages of rice
production were distinguished. There are:
Adoption 0: The lack of use of improved varieties of rice and
of fertilizer and of herbicide for rice production.
Adoption 1: The use of at least one improved variety of rice
without the use of fertilizer and herbicide;
Adoption 2: The use of at least one improved variety of rice
plus the application of only one type of fertilizer without the use of
herbicide;
viii
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Adoption 3: The use of at least one improved variety of rice
plus the application of the two types of fertilizer without the use of
herbicide;
Adoption 4: The use of at least one improved variety of rice
plus the application of the two types of fertilizer and the herbicide;
It comes out that, the access to credit determines the new
technological package adoption with a significant threshold of 5%.
So, factors like sex, number of people working with the grower
on field, the number of people fed by the grower, household size of rice grower
and the social status, are determinant in the adoption of the new technological
packages of rice production.
With regard to the analysis of the adaptability of the credit
terms to the needs for adoption of technological packages, the operating chart
of rice production integrating the new technological packages was carried out.
The tests of comparison between the guarantees required and those available
producer's level, between the expiries of refunding practised and those
adequate and between the amounts granted and those necessary were carried
out.
This revealed that local interest rates are compatible with
the needs for financing rice production when the producers apply the new
technological packages. On contrary, the amounts of credit granted by the MFI,
the expiries of refunding applied as well as the guarantees required do not
satisfy the needs of rice growers in the adoption of the new technological
packages.
With regard to all these considerations, it would be
interessant for MFI of the area under study, to offer within this framework
standardized financial products which take into account the needs of rice
growers for the adoption of the advised technological
packages.
Key words: Technological Package, Adoption,
Micro-finance, Credit, Rice, District of Collines.
ix
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Table des matières Pages
Certification i
Dédicace . ii
Remerciements ... iii
Résumé v
Abstract viii
Tables des matières . x
Liste des tableaux xiv
Liste des figures .. xv
Liste des sigles et des abréviations . xvi
Liste des annexes xviii
Chapitre 1 : Introduction générale .
1
1.1. Introduction . 1
1.2. Problématique et justification .. 3
1.3. Objectifs 6
1.3.1. Objectif global 6
1.3.2. Objectifs spécifiques . 6
1.4. Hypothèses de recherche . 6
Chapitre 2 : Revue de littérature
7
2.1. Cadre conceptuel . 7
2.1.1. Concepts sur les innovations 7
2.1.2. Concept de micro-finance . 12
2.2. Cadre théorique ... 19
2.2.1. Théories sur la micro-finance et le
micro-crédit 19
2.2.2. Théories sur l'adoption et la diffusion de
technologies 20
Chapitre 3 : Généralités sur la
zone d'étude .. 25
3.1. Présentation de la commune de Glazoué
25
3.1.1. Situation géographique . 25
x
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
3.1.2. Le milieu physique 25
3.1.3. Le milieu humain .. 27
3.2. Présentation de la commune de Dassa-Zounmè
28
3.2.1. Situation géographique . 28
3.2.2. Le milieu physique 28
3.2.3. Le milieu humain .. 29
3.3. Présentation des services financiers disponibles
dans le milieu d'étude . 31
3.3.1. Les institutions mutualistes et/ou coopératives
31
3.3.2. Les ONG à volet micro-finance 32
3.3.3. Projets à volet Micro-finance 33
3.3.4. Les Associations de services financiers et autres
associations . 34
3.3.5. Les groupements d'épargne et de crédit
35
3.3.6. Les autres institutions de micro-finance
rencontrées 37
Chapitre 4 : Méthodologie de recherche
42
4.1. Sources des données 42
4.1.1. Revue documentaire : les données secondaires
42
4.1.2. L'enquête sur le terrain : les données
primaires 43
4.2. Collecte des données 44
4.2.1. Raisons du choix de la zone d'étude 44
4.2.2. Choix des villages d'enquête 44
45
46
4.2.3. Echantillonnage
4.2.4. Méthodes de collecte des données
4.3. Analyse des données 46
4.3.1. Outils d'analyse des données 46
4.3.2. Outils d'analyse de l'hypothèse H1 46
4.3.3. Outils d'analyse de l'hypothèse H2 55
4.4. Limites de l'étude 55
Chapitre 5. Caractérisation des riziculteurs
enquêtés .. 56
5.1. Caractéristiques démographiques et
socio-économiques des riziculteurs enquêtés.... 56
xi
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
5.1.1. Caractéristiques démographiques des
riziculteurs 56
5.1.2. Caractéristiques socio-économiques des
exploitants rizicoles . 57
5.2. Système de production rizicole de la zone
d'étude . 60
5.2.1. Facteurs de production .. 60
5.2.2 Itinéraires techniques de production du riz dans
le milieu d'étude 63
5.2.3. Catégorisation des itinéraires techniques
pratiqués dans la zone d'étude 70
5.3. Environnement institutionnel .. 71
5.3.1. L'Institut National des Recherches Agricoles du
Bénin .. 71
5.3.2. Le projet Nerica 72
5.3.3. Le Consortium Bas fonds 72
Chapitre 6 : Déterminants de l'adoption des
paquets technologiques de production
du riz et rôle du crédit dans l'adoption
des paquets technologiques 74
6.1. Analyse bivariée des variables explicatives
introduites dans le modèle . 74
6.1.1. Types d'adoptants et sexe . 74
6.1.2. Types d'adoptants et âge .. 75
6.1.3. Types d'adoptants et religion pratiquée 76
6.1.4. Types d'adoptants et groupe socio-culturel 76
6.1.5. Types d'adoptants et situation matrimoniale 77
6.1.6. Types d'adoptants et taille du ménage . 77
6.1.7. Types d'adoptants et niveau d'instruction 78
6.1.8. Types d'adoptants et alphabétisation 78
6.1.9. Types d'adoptants et nombre d'enfants scolarisés
dont l'enquêté assure la charge 79
6.1.10. Types d'adoptants et statut social 80
6.1.11. Types d'adoptants et accès au crédit ..
80
6.1.12. Types d'adoptants et nombre d'années
d'expériences en riziculture . 81
6.1.13. Types d'adoptants et nombre de source de revenus de
l'enquêté 82
6.1.14. Types d'adoptants et superficie de terre
possédée .. 82
6.1.15. Types d'adoptants et nombre de personnes travaillant
avec l'enquêté 83
6.2. Résultats du modèle de la régression
logistique des déterminants de l'adoption des
nouveaux paquets technologiques .. 84
xii
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
6.2.1. Qualité et pouvoir de prédiction du
modèle .. 85
6.2.2. Variables déterminantes du modèle .. 86
6.2.3. Analyse et discussion des résultats 86
6.3. Conclusion partielle . 88
Chapitre 7 : Analyse de l'adaptabilité des
services financiers présents dans le
milieu d'étude 90
7.1. Adaptabilité des services financiers disponibles dans
le milieu d'étude . 90
7.1.1. Le taux d'intérêt et le montant du
crédit . 90
7.1.2. Les garanties . 95
7.1.3. Les échéances de remboursement . 97
7.2. Besoins financiers des riziculteurs enquêtés
pour l'adoption de nouveaux paquets
technologiques de production du riz ... 98
Conclusions et suggestions .. 100
Références bibliographiques 102
Annexes
xiii
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Liste des tableaux Pages
Tableau 1 : Récapitulatif des conditions d'octroi de
crédit dans les différentes IMF 39
Tableau 2: Nombre de riziculteurs enquêtés par
village 45
Tableau 3 : Répartition spatiale des IMF
enquêtées . 45
Tableau 4: Noms, types, codes, modalités et signes
attendus des coefficients des
variables explicatives du Logit .. 54
Tableau 5: Caractéristiques démographiques des
riziculteurs enquêtés 56
Tableau 6 : Niveau d'instruction et statut matrimonial des
riziculteurs étudiés .. 58
Tableau 7 : Différentes activités menées
par les exploitants rizicoles étudiés .. 59
Tableau 8 : Estimation, par les exploitants de la part de
leurs revenus qui provient de la
vente du riz 59
Tableau 9 : Nombre de riziculteurs enquêtés en
fonction du nombre de sources de
revenus 60
Tableau 10 : Nombre d'années d'expérience dans
la production du riz des exploitants
enquêtés .60
Tableau 11: Modes d'accès à la terre par les
producteurs 61
Tableau 12 : Superficie moyenne emblavée pour la
culture du riz en 2006 . 62
Tableau 13 : Raisons de choix des variétés par
les riziculteurs 66
Tableau 14 : Quantité moyenne et temps d'application de
la fumure par les riziculteurs 68
Tableau 15 : Coûts d'adoption des différents
paquets technologiques sur une parcelle
de 1 ha 71
Tableau 16 : Résultats empiriques de la
régression logistique multinomiale .. 84
Tableau 17 : Compte d'exploitation de la production du riz .
91
Tableau 18 : Analyse de l'adaptabilité du taux
d'intérêt pratiqué par les IMF . 94
Tableau 19 : Analyse de l'adaptabilité des garanties
exigées par les IMF 95
Tableau 20 : Analyse de l'adaptabilité des
échéances de remboursement pratiquées 97
xiv
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Liste des figures Pages
Figure 1: Modèle de perception humaine ... 10
Figure 2 : Modèle du changement de comportement . 12
Figure 3: Histogramme des hauteurs annuelles cumulées
de pluie de Glazoué
(2002-2006) 26
Figure 4 : Histogramme des hauteurs annuelles cumulées
de pluie de Dassa-Zounmè
(2002-2006) 29
Figure 5 : Répartition (%) des types d'adoptants
suivant le sexe ... 75
Figure 6 : Répartition (%) des types d'adoptants
suivant l'âge .. 75
Figure 7 : Répartition (%) des types d'adoptants
suivant la religion pratiquée . 76
Figure 8 : Répartition (%) des types d'adoptants
suivant le groupe socio-culturel 76
Figure 9: Répartition (%) des types d'adoptants selon
le statut matrimonial ... 77
Figure 10: Répartition (%) des types d'adoptants
suivant la taille du ménage .. 78
Figure 11 : Répartition (%) des types d'adoptants
suivant le niveau d'instruction ... 78
Figure 12 : Répartition (%) des types d'adoptants
suivant le niveau d'alphabétisation . 79
Figure 13 : Répartition (%) des types d'adoptants
suivant le nombre d'enfants scolarisés
dont l'enquêté assure la charge 79
Figure 14 : Répartition (%) des types d'adoptants
suivant le statut social . 80
Figure 15 : Répartition (%) des types d'adoptants
suivant l'accès au crédit .. 81
Figure 16: Répartition (%) des types d'adoptants en
fonction du nombre d'années
d'expérience en riziculture . 81
Figure 17 : Répartition (%) des types d'adoptants
suivant le nombre moyen de sources de
revenus 82
Figure 18 : Répartition (%) des types d'adoptants en
fonction de la superficie de terre
possédée .. 83
Figure 19 : Répartition (%) des types d'adoptants
suivant le nombre de personnes
travaillant avec l'enquêté 83
Liste des sigles et des abréviations
xv
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
ACFB : Association des Caisses de Financement à la
Base
ADRAO : Association pour le Développement de la
Riziculture en Afrique de l'Ouest
ASF : Association des Services Financiers
BOA : Bank Of Africa
BCEAO : Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest
BIDOC : BIbliothèque et centre de DOCumentation
BRS : Banque Régionale de Solidarité
CA : Conseil d'Administration
CAVECA : Caisse Villageoise d'Epargne et de Crédit
Autogéré
CBDIBA : Centre Béninois pour le Développement
des Initiatives à la Base
CCR : Comité de Concertation des Riziculteurs
CEPAM : Centre de Promotion et d'Appui à la Micro
finance
CFAD : Centre de Formation et d'Appui au Développement
à la base
CLCAM : Caisse Locale de Crédit Agricole mutuel
CNCA : Caisse Nationale de Crédit Agricole
CPS : Centre de Promotion Sociale
CREP : Caisse Rurale d'Epargne et de Prêt
FECECAM : Fédération des Caisses de
Crédit Agricole et Mutuel
FENACREP : Fédération Nationale des Caisses
Rurales d'Epargne et de Prêt
FSA : Faculté des Sciences Agronomiques
GCAPP : Groupe Consultatif d'Assistance aux Plus Pauvres
IMF : Institutions de Micro-Finance
INRAB : Institut National des Recherches Agricoles au
Bénin
INSAE : Institut National de la Statistique et de l'Analyse
Economique
LDLD : Levier pour le Développement Local Durable
MAEP : Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et de
la Pêche
NERICA : New Rice for Africa
ONG : Organisation Non Gouvernementale
xvi
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
PADER : Projet d'Appui au Développement Rural
PADME : Promotion et Appui au Développement des Micro-
Entreprises
PADSA : Projet d'Appui au Développement du Secteur
Agricole
PAPA : Programme Analyse de la Politique Agricole
PAPME : Projet d'Appui aux Petites et Moyennes Entreprises
PDC : Plan de Développement Communal
PHPA : Projet d'hydraulique Pastorale et Agricole
PME : Petites et Moyennes Entreprises
PROMIC : Projet de Micro-Finance et de Commercialisation
RGPH3 : 3ème Recensement Global de la
Population et de l'Habitat
RABEMAR : Recherche et Action pour le Bien Etre
de la Masse Rurale
SFDI : Services Financiers Décentralisés
Informels
URIZ : Union des Riziculteurs
SPRR : Sous-Programme de Recherche sur le Riz
xvii
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Liste des annexes
Annexe 1 : Questionnaire d'enquête adressé
aux producteurs de riz du département des
Collines
Annexe 2 : Questionnaire d'enquête
adressé aux IMF intervenant dans le département des
Collines
Annexe 3 : Résultats des tests de
comparaison de deux proportions
Annexe 4 : Analyse de la corrélation
entre les variables explicatives du modèle
Annexe 5 : Résultats de la
régression logistique multinomiale
xviii
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Chapitre 1 : Introduction générale
1.1. Introduction
L'agriculture représente plus de la moitié du
Produit Intérieur Brut et emploie près de 70% de la population
active dans la majorité des pays africains (Ewoudou et al,
2007). Cependant, l'Afrique continue d'être le continent au monde
où l'on enregistre les plus mauvaises performances dans le secteur
agricole, comparativement à d'autres régions en
développement comme l'Amérique Latine, l'Asie du Sud Est, les
Caraïbes et la région pacifique. Selon FAO (2000), du fait du non
accès aux structures formelles de financement, les habitants pauvres des
campagnes appliquent des stratégies sub-optimales de gestion des risques
et de consommation, et doivent recourir à des sources informelles de
crédit souvent coûteuses. Pour répondre à cette
préoccupation, la micro- finance a émergé dans les
années 80 dans un contexte de libéralisation économique,
suite à l'échec des modes de financement antérieurs par
les banques agricoles publiques, les banques de développement et les
projets de développement (Wampfler, 2001). Cependant, dans la plupart
des pays d'Afrique de l'Ouest, une large part du crédit à
l'agriculture était jusque là allouée aux grandes
filières agricoles coton, café, cacao..., et les IMF qui
financent l'agriculture de manière significative FECECAM au
Bénin, Kafojiginew au Mali... sont elles-mêmes fortement
liées à ces filières. Leur libéralisation pose avec
une acuité nouvelle, la question du financement de l'agriculture
(Wampfler, 2000).
Pourtant, il existe une demande non négligeable de
financement dans ce secteur. L'une des activités agricoles ayant besoin
de financement est la riziculture. Le riz constitue l'aliment de base pour les
habitants des zones urbaines et rurales de l'Afrique de l'Ouest et du Centre,
où la demande en riz augmente à un taux de 6% par an, plus
rapidement que partout ailleurs dans le monde (ADRAO, 2005). La consommation
totale de riz en Afrique subsaharienne a augmenté de 5,3 % sur la
période allant de 1995 à 2001, tandis que le taux de croissance
démographique pendant la même période était
seulement d'environ 2 % (ADRAO, 2005).
Au Bénin, le riz est devenu une denrée de grande
consommation dans toutes les régions du pays. Sa consommation est si
importante que la production nationale est loin de couvrir les
1
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
besoins. On assiste donc à des importations massives de
cette denrée alimentaire. Par exemple, en 2001, il a été
enregistré au Bénin une importation de riz de l'ordre de 72000
tonnes (Midingoyi, 2003). Pour pallier cette situation, plusieurs travaux ont
été entrepris par la recherche et des variétés
performantes de semences de riz, des engrais spécifiques au riz, des
expérimentations d'itinéraires techniques innovants, des
matériels de transformation sont rendus disponibles au Bénin.
Dans le même temps, le taux d'adoption de ces technologies demeure
très faible (CCR, 2005). Comme mentionné plus haut, les IMF
constituent une solution à la question de financement des populations
pauvres et représentent une source d'incitation pouvant permettre donc
aux populations, de s'investir dans l'augmentation de la production agricole
à travers l'adoption de technologies rentables. En effet, l'agriculture
en Afrique a besoin d'être intensifiée, de se moderniser par un
financement approprié de l'innovation technique, organisationnelle
(Wampfler, 2000).
C'est dans cette dynamique et vu la place substantielle
qu'occupe le riz dans la structure de consommation des ménages
béninois, que nous nous proposons d'évaluer la contribution de la
micro-finance à l'adoption de nouveaux paquets technologiques dans le
cadre de la production rizicole. Cette étude s'inscrit bien dans la
mission de la plupart des partenaires au développement qui est de
contribuer à la sécurité alimentaire et à
l'éradication de la pauvreté des populations rurales et urbaines
démunies, particulièrement en Afrique de l'Ouest et du Centre,
grâce à la recherche, au partenariat, au renforcement de la
capacité et à l'appui aux politiques en faveur des
systèmes à base du riz, de manière à promouvoir un
développement agricole durable.
La thèse est structurée en sept (07) chapitres.
Le chapitre 1 pose la problématique de la recherche, les objectifs
fixés et les hypothèses de recherche. Le chapitre 2
présente la revue de littérature sur les innovations, l'adoption
et la diffusion des technologies et sur la micro-finance. Le chapitre 3
décrit brièvement la zone d'étude ainsi que les
institutions de micro-finance qui y opèrent. Le chapitre 4
présente les méthodes utilisées pour la collecte, le
traitement et l'analyse des données. Le chapitre 5 quant à lui,
caractérise les unités de
2
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
production du riz enquêtées. Le chapitre 6 fait
une analyse des facteurs qui influencent l'adoption des technologies de
production de riz dans la zone d'étude et du rôle du crédit
dans l'adoption des nouveaux paquets technologiques. Le chapitre 7 fait une
analyse de l'adaptabilité des termes de crédit offerts par les
IMF et dégage les besoins financiers des riziculteurs dans l'adoption de
nouveaux paquets technologiques de production du riz.
1.2. Problématique et justification
La restructuration du système bancaire dans les
années 1980 s'est traduite par la disparition en Afrique,
particulièrement dans les pays membres de l'UEMOA, de plusieurs
établissements de crédit notamment les banques de
développement (Guérin et Servet, 2004). Ces établissements
présentaient la particularité d'intervenir en milieu rural comme
en milieu urbain, au profit de certaines franges de la population
habituellement délaissées par les établissements de
crédit classiques que sont les agriculteurs, les artisans, les jeunes
diplômés, les micro et petits entrepreneurs, les femmes
exerçant des activités génératrices de revenus.
Suite à cette restructuration, différents intermédiaires
financiers souvent qualifiés d'Institutions de Micro-Finance (IMF)
spécialisés dans l'attention à ce type de clientèle
ont vu le jour (Guérin et Servet, 2004). Selon les mêmes
auteurs, le rôle de ces institutions consiste à offrir des
services financiers de base (épargne, crédit, assurance,
transfert de fonds, etc.), aux montants réduits, à des
populations pauvres, afin de leur donner la possibilité d'investir et de
se prémunir en cas de difficultés (conditions climatiques
défavorables à la production, dépenses imprévues
liées à une maladie ou à la perte de biens, etc.). Dans ce
cadre, Zeller (2000) a perçu le crédit octroyé par les IMF
comme un moyen d'augmenter le revenu, et par conséquent la consommation,
les investissements futurs et l'accumulation des biens. Agnikpè (1999) a
affirmé quant à lui, que la micro-finance est un instrument de
lutte véritable contre la pauvreté, qui pourrait permettre
d'intégrer une part importante du secteur informel dans le dynamisme
économique des pays qui en sont tributaires. Perçue comme telle,
la micro-finance ne pourrait, aux fins d'aboutir à son objectif de
contribution à l'amélioration des conditions de vie des
ménages pauvres, se passer d'un secteur qui concerne plus de la
moitié de la population.
3
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Précisément au Bénin, l'agriculture
occupe 70% de la population et contribue pour environ 36 % à la
formation du PIB (INSAE 2002). Mais, selon Wampfler (1999), le financement des
activités agricoles présente des caractéristiques
spécifiques, tant en termes de diversité des-services
nécessaires (besoins de trésorerie, d'investissement à
moyen et longs termes...), qu'en termes de risques (incertitude sur la
production, risques covariants, climatiques...). Les services financiers ne
peuvent donc être utilisés efficacement et rentabilisés que
dans un contexte économique favorable. Or le secteur agricole est plus
que jamais en ces temps de libéralisation, un secteur à haut
risque, faiblement organisé et mal régulé.
Au Bénin, le riz est une denrée qui prend une
importance grandissante dans la structure de consommation des ménages
aussi bien en milieu urbain que rural (Midingoyi, 2003). Si on s'en tient aux
statistiques officielles du Bénin, il y a un déficit de l'ordre
de 50.000 tonnes de riz décortiqué entre la production et la
consommation. En 2002 plus particulièrement, la production rizicole
était estimée à 55.000 tonnes de riz paddy (soit 30.000
à 35.000 tonnes de riz consommable) tandis que la consommation
était estimée à 80.000 tonnes de riz usiné
(Abiassi, 2006). Pour combler ce déficit, l'Etat est contraint d'en
importer, ce qui engendre une perte importante de devises au niveau de la
balance commerciale.
Dans le souci de pallier cette situation, le gouvernement a
opté pour l'intensification des systèmes de production. Ainsi, au
niveau des facteurs d'amélioration des conditions techniques de
production du riz au Bénin, de nombreuses études et
expérimentations ont été entreprises par les structures de
recherche en l'occurrence l'INRAB (Institut National des Recherches Agricoles
du Bénin) et l'ADRAO (Association pour le Développement de la
Riziculture en Afrique de l'Ouest) ; mais ces travaux ne sont que faiblement
valorisés (CCR, 2005). Selon l'INRAB (1996), l'adoption d'une innovation
est tributaire de nombreux facteurs parmi lesquels nous pouvons citer :
? la complexité de la technologie ;
? la mise en place de fonds initial ;
4
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
? le bénéfice net escompté ; et
? les possibilités d'intégration de la
technologie dans le schéma socio-culturel de l'exploitant.
Par ailleurs, Fall (2005) dans une étude d'impact de la
production rizicole en Mauritanie, avancent que les raisons les plus souvent
évoquées pour justifier la faiblesse de l'intensité
culturale dans la sous région sont entre autres, la difficulté
d'accéder au crédit, le manque de main d'oeuvre
saisonnière, la mauvaise gestion de l'eau et des terres,
l'indisponibilité de nouvelles variétés permettant la
double culture et la rentabilisation des investissements. De plus, la
théorie de l'économie politique soutenue par Popkin (1979)
cité par Kouévi (2002) stipule que la non adoption d'une
innovation s'explique par le fait que, soit le paysan ne veut pas, soit il ne
peut pas. Ceci met en exergue la problématique du financement et montre
le rôle crucial que peut jouer le crédit dans l'adoption d'une
innovation. Cependant, dans la plupart des localités du Bénin, la
problématique du crédit agricole ainsi que le financement de
l'investissement productif constitue un défit majeur pour
l'accroissement de la production et de la productivité.
Dans un contexte où le riz, autrefois denrée de
luxe devient un aliment ancré dans les habitudes alimentaires et par
conséquent très adapté pour assurer la
sécurité alimentaire, il est nécessaire d'évaluer
la contribution de la micro-finance à l'accroissement de la production
de cette denrée à travers l'adoption de nouvelles
technologies.
De plus, de nombreuses études sur la micro-finance
montrent sa contribution à l'amélioration du revenu (Salé,
2001), son accessibilité par les ménages pauvres (Mensah, 2002),
les critères d'octroi et les déterminants du remboursement
(Azagnandji, 2002), la pérennité de ces institutions (Messan,
2003) etc. Mais il n'y a pratiquement pas d'études qui se focalisent sur
la micro-finance et l'adoption de nouvelles technologies. Les questions qui se
posent alors sont : Quelle est la contribution des IMF à l'adoption des
technologies? Les conditions établies par les IMF favorisent-elles les
producteurs de riz ? Quels sont les besoins réels en financement des
riziculteurs du centre Bénin? C'est à ce panel de questions, que
nous allons essayer de
5
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
répondre à travers le thème ci
après: La micro-finance dans l'adoption des nouveaux paquets
technologiques de production de riz dans le département des
Collines.
Afin de répondre à ces préoccupations,
nous nous sommes fixés certains objectifs de recherche.
1.3. Objectifs
1.3.1. Objectif global
L'objectif global de cette étude est d'évaluer
la contribution de la micro-finance à l'adoption des nouveaux paquets
technologiques dans la production de riz.
Cet objectif est décliné en objectifs
spécifiques :
1.3.2. Objectifs spécifiques
O1 Déterminer le rôle du
crédit dans l'adoption des nouveaux paquets technologiques pour la
production du riz.
O2 Analyser l'adaptabilité des
services financiers disponibles dans le milieu d'étude à la
production rizicole.
1.4. Hypothèses de recherche
Les hypothèses qui découlent des objectifs
spécifiques que nous nous sommes donnés d'atteindre au cours de
notre étude sont :
H1 L'accès au crédit facilite
l'adoption de nouveaux paquets technologiques par les producteurs de riz.
H2 Les termes de crédit offerts par
les structures de micro-finance ne sont pas adaptés aux exigences de la
production rizicole.
6
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Chapitre 2 : Revue de littérature
Dans ce chapitre, le point sera fait sur
l'opérationnalisation des concepts, les travaux effectués dans le
domaine et les théories qui ont servi de fil directeur à notre
recherche.
2.1. Cadre conceptuel
2.1.1. Concepts sur les innovations
2.1.1.1. Concept d'innovation technologique et de
paquet technologique
Selon Rogers et Schoemaker (1971) cités par Midingoyi
(2003), une innovation est une idée, une pratique ou un objet
considéré comme nouveau par un individu ou un groupe. Il importe
que cette appréciation de nouveauté soit objective ou non,
mesurée en termes de délai par rapport à une
découverte ou un premier usage. C'est la nouveauté telle qu'elle
est perçue par l'individu ou le groupe, qui détermine son
comportement. Si l'idée semble nouvelle pour l'individu ou le groupe,
c'est une innovation. L'innovation est donc un concept pragmatique, et elle a
trait à l'insertion de quelque chose de nouveau dans les
activités du monde réel. Rogers (1983) explique que les termes
innovation et technologie sont souvent utilisés comme synonymes. Par
contre, l'innovation technologique se différencie du paquet
technologique. En effet, l'innovation a deux composantes (Ban Van Den et
al., 1994) : il s'agit du matériel innovant (hardware) et les
programmes qui l'instruisent de ce qu'il doit faire (software). C'est aussi
vrai pour une variété de plante, où nous avons les plantes
(équivalentes au hardware) et les techniques pour les cultiver
(équivalentes au software). C'est cet ensemble "hardware" et "software"
permettant d'assurer une production de la nouvelle variété qui
est désignée sous le terme de paquet technologique.
Par ailleurs, le changement technique en agriculture et en
particulier les technologies ont pour but d'améliorer la production
alimentaire au niveau du ménage, et la technologie peut être vue
sous un sens plus large comme incluant objets, techniques, savoir-faire et
processus qui facilitent l'activité humaine, par la réduction des
dépenses énergétiques, du temps de travail et qui
améliore la mobilité spatiale et réduit l'incertitude
(Evans, 1985 cité par Midingoyi, 2003).
7
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Cependant dans le milieu cible, l'introduction d'une
innovation est perçue de différentes manières par les
bénéficiaires considérés. Certains n'adoptent pas
l'innovation, d'autres l'adoptent partiellement, d'autres encore de
manière définitive. De même, les raisons qui militent en
faveur de l'adoption ou de la non adoption sont multiples et variables. Tout
d'abord, nous allons conceptualiser les mots adoption et diffusion de
technologie.
2.1.1.2. Concept d'adoption et de diffusion de
technologie
La décision d'accepter l'innovation et de modifier le
comportement avec toutes ses
implications est désignée par le
terme adoption. L'adoption est donc un processus mental par
lequel l'individu passe de la connaissance initiale d'une
innovation, à la décision de l'accepter, de la pratiquer ou de la
rejeter; cette décision étant ultérieurement
confirmée (Ban Van Den, et al., 1994). Aboubakary (2002)
affirme que le processus d'adoption se déroulant dans le temps, pour
chaque individu au contact de l'innovation, l'étape d'adoption est plus
vite atteinte par certains que par d'autres. Ainsi on distingue :
-l'innovateur qui est le premier à adopter une idée
nouvelle dans sa communauté ;
-les adoptants précoces qui saisissent rapidement
l'innovation, l'essayent et l'adoptent si la phase d'essai est concluante;
-la majorité précoce qui n'adopte une innovation
qu'après avoir été convaincu de sa valeur;
-la majorité tardive qui n'adopte une pratique, que si
elle a été acceptée par la communauté; et -les
adoptants tardifs qui se caractérisent par leur conservatisme.
Selon Rogers, op. cit, on observe cinq étapes dans
l'adoption : la connaissance de l'innovation, la persuasion, la prise de
décision, l'expérimentation et enfin la confirmation. .
Nous parlons de diffusion de l'innovation lorsque l'innovation
se transmet des premiers adoptants à d'autres membres du même
système social. Autrement dit, une innovation se diffuse lorsqu'elle se
transmet à travers certains canaux au cours du temps, parmi les membres
d'un système social. Selon Baldwin et Rafiquzzaman (1998), la diffusion
d'une innovation technologique est le processus par lequel l'utilisation d'une
nouvelle technologie se propage. C'est un ingrédient clé pour un
changement technique et une croissance économique.
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Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
L'adoption et la diffusion d'une innovation apparaissent donc,
comme des processus qui se déroulent dans le temps.
Dans le langage quotidien, les termes adoption et diffusion de
l'innovation sont souvent utilisés de façon interchangeable. Le
terme diffusion se réfère à la propagation des nouvelles
idées et pratiques, aussi bien dans une dimension géographique
que sociale, alors que l'adoption est l'acte d'accepter une innovation,
normalement une réaction individuelle (Jones, 1967 cité par
Hounkpè, 1999). Mais l'adoption et la diffusion de l'innovation au sein
du groupe social nécessitent un changement de comportement de la part
des membres du groupe. Ce changement de comportement relate la perception que
l'individu a de l'innovation.
2.1.1.3. Perception humaine
La perception est le processus par lequel nous recevons des
informations et des stimuli de notre environnement et les transformons en des
actes psychologiques conscients (Ban van Den et al. 1994). Selon Boon
et Brouwers (1990), la perception humaine est un mécanisme très
individuel et subjectif. De l'environnement total, seuls les aspects conscients
ou inconscients perçus par l'individu peuvent influer sur son
comportement.
Nos perceptions sont relatives et non absolues. Ainsi, lorsque
nous entrons dans une salle de cinéma, nous ne voyons d'abord que
l'écran et la lumière du projecteur. Après quelques
minutes, nous voyons ensuite les autres spectateurs. En d'autres termes, notre
perception de l'obscurité dans la salle est relative à la
quantité de lumière qu'il y a dehors (Aboubacar, 1992). Nos
perceptions sont aussi sélectives. A tout moment, nos sens
reçoivent une multitude de stimuli de l'environnement autour de nous.
Nous voyons des objets, nous sentons des odeurs, entendons des bruits etc.
Malgré sa capacité à traiter une importante
quantité d'informations, notre système nerveux ne peut pas
être conscient de tous les stimuli.
Divers facteurs physiques et psychologiques, incluant les
attitudes, influencent ce sur quoi chacun porte son attention. La connaissance
de ces facteurs permet d'attirer l'attention des personnes sur les aspects sur
lesquels on aimerait qu'ils réagissent. Les forces d'inhibition et
d'impulsion, qui expliquent le changement de comportement, se
développent par
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Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Perception
sensorielle
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
l'intermédiaire de la perception. Par elle, les choses
deviennent réalités, que ce soit la situation réelle, les
expériences vécues ou les attentes futures. Ces faits sont alors
mis en rapport avec les objectifs, les désirs et les besoins de
l'individu, autrement dit, ils sont soumis à son jugement (Ban Van Den
et a l., op.cit). Pour une bonne compréhension du comportement,
la connaissance de la perception humaine est essentielle. La perception n'est
pas une réception passive, ni un enregistrement mécanique. La
figure 2 représente un modèle de perception humaine.
Facteurs fonctionnels
Stimuli
Situation psychique du percepteur
Mémorisation
Transformation sélective, projective, significative,
ordonnante
Facteurs structurels
Figure 1: Modèle de perception
humaine
(Source: GTZ; 1987) cité par Van
Den Ban et al. 1994
|
Personnes
|
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Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
2.1.1.4. Comportement humain
Le comportement se définit comme l'ensemble des
réactions d'un organisme qui agit en réponse à une
stimulation venue de son milieu intérieur ou du milieu extérieur
et observable objectivement. Le comportement d'un individu n'est pas
déterminé par une seule cause, il résulte d'un ensemble de
facteurs très différents qui déterminent la situation au
cours d'une interaction dynamique de la personne et de son environnement (Van
Den Ban et al., op.cit). D'après la théorie de Lewin
citée par Van Den Ban et al., op.cit le comportement d'un
individu est supposé être déterminé par sa
personnalité et par l'environnement tel qu'il le perçoit. Le
changement de comportement s'explique à partir de considération
théorique du champ physique, influencé par des forces positives
ou négatives. Nous entendons par forces positives ou encore forces
d'impulsion, les forces qui aident à atteindre un but positif et forces
négatives ou encore forces d'inhibition, celles allant dans un sens
négatif. Le comportement est la résultante du champ des forces
psychiques dans lequel les forces d'impulsion et les forces d'inhibition
agissent, avec plus ou moins d'intensité et créent un
équilibre ou un déséquilibre. Le modèle
représenté par la figure 3 traduit les trois (03) phases
successives de changement de comportement.
Phase 1
|
Phase 2
|
Phase3
|
Comportement à différents moments
|
Forces d'inhibition
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|
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|
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|
|
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|
|
|
|
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|
|
|
|
|
|
|
Forces d'impulsion
|
|
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Suppression de l'équilibre acquis
|
Progression vers un nouveau niveau d'équilibre
|
Consolidation du nouveau comportement
|
Perception du problème
|
Etape de réalisation
|
Résolution du problème ou rechute
|
Figure 2 : Modèle du changement de
comportement
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Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
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Source : GTZ, 1987 cité par Van
Den Ban et al., (1994)
2.1.2. Concept de micro-finance
2.1.2.1. Définition
Plusieurs auteurs ont essayé de donner diverses
définitions de la micro-finance. La micro-finance est une finance de
proximité, un outil de réduction de la pauvreté qui est
supposé offrir des services financiers à petite échelle
(micro-crédits et micro-épargnes) à une clientèle
pauvre composée notamment de petits travailleurs indépendants en
vue de les aider à augmenter leur productivité, accroître
leur revenu et améliorer leurs conditions de vie (Ledgerwood, 1999;
Robinson, 2001 cités par Avocèvou, 2003). Selon Ray (1998), la
micro-finance est la fourniture de services financiers de petite échelle
(micro-crédits, micro-épargnes et micro-assurances) aux
populations défavorisées, les plus souvent
délaissées par les secteurs financiers traditionnels que sont les
banques commerciales. Pour Gentil et Servet (2002), le terme «
micro-finance » est utilisé pour désigner un ensemble
très diversifié de dispositifs offrant des capacités
d'épargne, de prêt ou d'assurance à une large fraction des
populations rurales, mais aussi urbaines, n'ayant pas accès aux services
financiers des établissements soumis à des contraintes de
rentabilités immédiates, et à certains ratios potentiels,
modèle qui domine dans les pays capitalistes
développés.
En effet, les IMF sont des organisations qui non seulement ont
une fonction d'intermédiation financière, mais aussi une fonction
d'intermédiation socio-économique à travers certaines
prestations qu'elles mettent en oeuvre, prestations qui visent à
organiser et à structurer leurs membres ou clients et à les
former pour accroître leurs compétences dans de nombreux domaines
notamment la gestion, la finance, la santé, l'éducation, etc.
(Soulame, 2000 cité par Dakpogan, 2003).
Le secteur de la micro finance présente une grande
variété d'initiatives et d'expériences, en matière
d'épargne et /ou de crédit. Ces IMF sont diverses par la taille,
le degré de structuration, la philosophie, les approches, les objectifs,
les groupes cibles, les moyens (techniques,
12
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
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financiers et humains) et l'environnement institutionnel
(Agnikpè, 1998 cité par Atingla, 2004).
Selon le même auteur, les IMF offreurs de services micro
financiers au Bénin, peuvent être
classées en :
+ Institutions mutualistes et/ou coopératives;
+ Institutions de crédit direct;
+ Organisations Non Gouvernementales (ONG) et Projets à
volet micro-finance;
+ Associations de services financiers; et
+ Groupements ou groupes d'entraide.
2.1.2.2. Quelques caractéristiques de la
micro-finance
Selon Avocèvou (2003), les activités de la
micro-finance sont caractérisées par:
+ le faible montant des crédits et épargnes;
+ les crédits successifs de montant croissant en
fonction de la régularité des remboursements;
+ le court terme des opérations d'épargne et de
crédit;
+ les formes de garanties spécifiques telles que la
caution solidaire et l'épargne préalable obligatoire;
+ le suivi du crédit favorisé par la
proximité physique des IMF installées dans l'environnement de vie
des populations, et par la proximité sociale (dirigeants d'IMF et
emprunteurs évoluent dans le même milieu social, surtout au niveau
des Services Financiers Décentralisés Informels: SFDI).
Cependant, la micro-finance existait et existe encore dans nos
sociétés africaines. Elle revêt plusieurs formes: groupes
d'entraide, initiatives de tontines, usure, etc. Ces derniers
représentent les formes les plus traditionnelles d'octroi de
crédit et de mobilisation d'épargne.
La micro-finance telle qu'elle se présente aujourd'hui
comporte trois volets essentiels: le micro-crédit, la
micro-épargne et la micro-assurance (Messan, 2003). Les services les
plus
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Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
connus et les plus pratiqués sont les
micro-crédits et micro-épargnes. Les micro-assurances ne sont
apparues que depuis quelques années et de ce fait sont très peu
connues surtout de la clientèle (Dakpogan, 2003).
Le micro-crédit est le service de crédit offert
par les IMF à une clientèle pauvre généralement
exclue du système bancaire traditionnel. Ce prêt de faible montant
renouvelable est destiné aux petits travailleurs indépendants
pour les fonds de roulement ou la mise en place de petites activités
(Ledgerwood, 1999). Les destinataires du micro-crédit sont donc en
général des personnes qui ont besoin d'un capital pour le petit
commerce, l'achat d'une vache ou le payement des frais d'écolage des
enfants (Messan, 2003). Fermand (1999) cité par Atingla (2004) affirme
que le micro-crédit est étroitement lié à
l'activité des travailleurs du secteur informel. Il est donc local et
proche des gens. Quelques fois seulement, il est lié à
l'épargne, en particulier en Afrique.
En ce qui concerne le volet micro-épargne, on a en
effet longtemps pensé que les pauvres sont incapables d'épargner,
mais cette conception est de plus en plus contestée aussi bien par les
professionnels de la micro-finance, que par les clients eux-mêmes. La
plupart des institutions de micro-finance (IMF) ou des services financiers
décentralisés (SFD) ont tout d'abord mis en avant l'aspect
micro-crédit, mais le volet épargne est aujourd'hui
valorisé par la majorité des institutions de micro-finance
(Vincent, 1994). Il répond à une forte demande des clients qui
souhaitent sécuriser leurs bénéfices tout en les
valorisant, s'assurer contre d'éventuels imprévus et se donner
les moyens de futurs investissements. L'importance que les populations
accordent à l'épargne est confirmée par les nombreux
moyens ingénieux et quelques fois coûteux qu'ils utilisent pour
épargner autrement en gardant de petits montants cachés à
la maison. Ces moyens sont entre autres, l'achat de biens qui peuvent
être revendus en cas d'urgence (tôle ondulée, animaux
d'élevage, bijoux), la participation à des initiatives locales
comme des fonds de funérailles ou encore l'échange des
prêts entre familles amies, sans oublier les tontines. Toutefois, ces
mécanismes répondent rarement aux besoins des pauvres de
façon économique, commode et sure. Si l'on donne au pauvre la
possibilité d'épargner de manière sure et accessible, on
s'aperçoit que sa capacité d'épargne est remarquable. En
outre,
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Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
la demande de l'épargne assure aux organismes de micro
finance une durabilité et des moyens d'actions renouvelées. Comme
le Groupe Consultatif d'Assistance aux Plus Pauvres (GCAPP) l'a
souligné, le plus grand défi de la micro-finance est
d'étendre l'offre de services d'épargne aux plus pauvres, parce
que d'une part, cela offre aux épargnants un service essentiel et
d'autre part, contribue à l'autonomie de l'IMF et à
l'élargissement de son marché.
L'assurance quant à elle permet encore mieux que
l'épargne d'éviter des périodes de sous consommation de
produits essentiels (Messan, 2003). En outre, elle donne aux pauvres un
sentiment de sécurité qui leur permet d'adopter des
stratégies visant à maximiser leur revenu. Le taux de
remboursement étant lié à la rentabilité des
investissements, l'assurance peut être un complément très
utile à un programme de crédit. En effet, pour l'IMF, à
mesure que le montant moyen de prêts accordés augmente, il devient
de plus en plus risqué de prêter car, si le rendement de
l'investissement est moins élevé que prévu, l'emprunteur
ne pourra pas assurer le service de sa dette avec son revenu ordinaire. Les
bénéfices issus de la distribution de produits d'assurance
peuvent contribuer à préserver la rentabilité de
l'institution même lorsque le risque de défaillance
s'accroît. Donc, la mise au point de produits d'assurance aide à
accroître à long terme, la rentabilité de l'institution et
protège les clients contre les chocs économiques
déstabilisateurs.
2.1.2.3. La micro-finance et le financement de
l'agriculture
En Afrique de l'ouest, le Bénin fait parti des pays
où l'activité de micro-finance est très dynamique, de part
la multitude des structures (1192 initiatives de micro-finance avec environ 750
IMF dont 170 reconnues par la cellule de micro-finance) et le volume des
financements qu'elles injectent dans l'économie nationale
(66.317millions de FCFA en 2003). Malgré cette réalité, il
n'y a pas de discours où on n'entend pas parler de l'insuffisance de
financement de l'agriculture béninoise, du manque de crédit etc.
Des études ont montré que plus de 65% des crédits mis en
place par les structures de micro-finance, vont vers les activités
commerciales surtout domiciliées en milieu urbain (
alafianetwork.org/doc/sem_nat_microfin_com2.pdf
-). En 1997 au Bénin, la contribution des IMF au financement de
l'agriculture était de l'ordre de 6
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Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
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milliards alors que les besoins de financement de la seule
filière coton s'élevaient à près de 40 milliards
(Kodjo et al., 2003). Par ailleurs, on observe un faible niveau
d'utilisation des services financiers des IMF par les producteurs agricoles.
L'agriculture occupe une place importante dans la
stratégie de développement au Bénin. (Houédjissin
et al., 2002) rapportent que les banques et les établissements
financiers participent peu au financement de l'agriculture, et que parmi les
nombreuses conséquences, on relèvera notamment que la dynamique
de développement de l'agriculture béninoise reste en dessous des
potentiels techniques et économiques. Aussi, l'adoption des innovations
issues de la recherche agricole est sérieusement compromise, faute de
scénari efficaces de financement des investissements. Selon Kodjo et
al, (2003), le maillon faible dans le processus d'intensification
agricole au Bénin, est la non utilisation des ressources
matérielles (équipements et intrants externes), pour la
production par défaut de ressources financières.
Pourquoi donc malgré la demande de cette
majorité de la population béninoise (80%), et la
disponibilité chaque fois réaffirmée des IMF de financer
le paysannat, les plaintes, l'incompréhension et autres qualificatifs
négatifs persistent.
L'évaluation des progrès accomplis dans le
renforcement institutionnel, pour répondre aux besoins de crédit
du petit exploitant, montre que les structures rurales chargées d'animer
le marché financier pour l'agriculture sont encore pour la plupart,
récentes, inexpérimentées inadéquates, voir
impuissantes face aux besoins financiers réels des producteurs
(Houédjissin et al., 2001). En effet, au Bénin, les
institutions de micro-finance et les exploitants (es) agricoles ne disposent
pas souvent d'éléments techniques, pour négocier les
formules d'emprunt (Allagbé et al., 2004). Selon les
mêmes auteurs, les mêmes taux d'intérêt sont
appliqués indifféremment sans tenir compte des cycles des
activités ou d'autres dossiers de crédits agricoles soumis au
financement à moyen et à long terme (plantation,
mécanisation, irrigation etc.) sont purement et simplement
rejetés. Dans un contexte où les informations
technico-économiques sont souvent absentes, il est compréhensible
que la plupart des institutions de micro-finance ne s'engagent pas dans le
financement de l'agriculture, et qu'elles perçoivent les crédits
agricoles comme des crédits risqués.
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Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
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2.1.2.4. Les acquis et limites de la micro-finance
En ce qui concerne les acquis, plusieurs études,
menées à des années d'écart et sur
différents continents, ont montré des résultats
impressionnants :
? sur le plan économique, avec des impacts sur le
niveau de revenu et la capacité à épargner.
? sur le plan social, avec des effets sur la scolarisation des
enfants, l'accès aux soins ou l'amélioration de l'habitat,
grâce à l'impact économique et dans certains cas
grâce à des services complémentaires proposés par
les IMF (Boyé et al., 2006).
Par ailleurs, en 2000, les IMF en Afrique francophone touchent
environ 3 millions de clients ou membres, avec un taux de
pénétration de 8% de la population active en Afrique de l'Ouest
et 3% en Afrique Centrale. Sur les 225 Milliards de Fcfa de total de
ressources, plus de 65% proviennent des dépôts (Chao-Beroff,
2001).
Au Bénin, le développement de la micro-finance
se caractérise par l'existence de 1192 initiatives dont 170
enrégistrées à la cellule de micro-finance du
Ministère des finances et de l'économie). De façon
générale, cette activité bien qu'informelle contribue
à 71% à la formation du PIB. Ses acteurs collectent des
ressources qui ont avoisiné 60 milliards de CFA en 2002 (Diakité,
et al., 2003). Selon le même auteur, l'activité est
orientée vers les emplois productifs et stables dans les secteurs du
commerce, de la transformation agricole, de l'agriculture, de la restauration,
des prestations de services, de l'élevage, de la pisciculture, de la
pêche et de l'artisanat. En tant qu'instrument de réduction de la
pauvreté, la micro-finance se déploie au profit des populations
établies en zone rurale, estimées à 70% de l'ensemble des
populations actives.
Malgré ces multiples acquis, le secteur de la micro
finance reste encore très fragile. Servet (2004) cité par
Wampfler (2004) dans ses réflexions sur les leçons tirées
des 20 ans de développement de la micro-finance, souligne, en contre
point des potentialités, les risques que représente la
micro-finance quand elle est envisagée dans ses seules dimensions de
technique de financement: « Faute d'un développement
intégrant le micro-crédit dans des logiques de
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Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
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solidarité, les risques sont considérables que
de moyen de libération ; il devienne un vecteur d'oppression par un
surendettement des populations séduites par une proposition de
crédit ». Les études d'impact et des analyses de situation
de crise des institutions de micro-finance, mettent en évidence ce
risque de surendettement, mais aussi le risque d'accélération des
processus de différenciation économique et sociale par
concentration des services sur une frange «rentable » de population.
Un autre facteur de risque est l'illusion d'un développement rapide et
généralisé d'une micro-finance, outil de lutte contre la
pauvreté, à l'échelle planétaire pour peu que
soient respectées « les bonnes pratiques ». Face à ces
risques, Servet op cit; insiste sur la nécessité d'inscrire la
micro-finance dans une perspective d'économie sociale et solidaire, et
sur l'urgence de « construire les concepts adéquats à la
compréhension des rapports sociaux en émergence, et d'un point de
vue pratique de mesurer les impacts de ces dispositifs et de ces nouvelles
formes d'action publique et collective, et des questions de gouvernance
qu'elles posent ». Fondamentalement, c'est donc la question « la
micro-finance est-elle un outil de développement durable ? » qui
est posée.
D'un autre côté, peu d'IMF ont atteint une
autonomie financière. Une étude conduite par Messan, (2003) sur
la pérennité des ASF au Bénin, montre que seulement 16%
des ASF ont une capacité de pérennisation élevée ;
16% des ASF ont une capacité de pérennisation satisfaisante ;
soit au total seulement 30% des ASF présentent des aptitudes à
survivre sans grande difficulté à la fin du projet. De plus, leur
autonomie technique est insuffisante (Messan, 2003) et elles ont grand besoin
de professionnalisation en matière de gestion, de systèmes
d'informations et de systèmes de contrôle. Leur viabilité
sociale n'est pas acquise et les crises de gouvernance sont fréquentes
et parfois graves. Concernant la réponse aux besoins de financement des
zones rurales et des agricultures familiales, malgré une progression
spectaculaire, le taux de pénétration de la micro-finance en
milieu rural est encore insuffisant. En 1999, on estimait que dans l'UEMOA, en
moyenne, 20% seulement des ménages ruraux et 7,5% de la population
active avaient accès aux services financiers (BCEAO, 2002). Ces chiffres
moyens cachent des disparités par pays.
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Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
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2.2. Cadre théorique
2.2.1. Théories sur la micro-finance et le
micro-crédit
Plusieurs auteurs ont eu à émettre un certain
nombre de points de vue sur la micro finance. Nous allons développer ici
certaines de ces approches développées par quelques auteurs.
2.2.1.1. Approche minimaliste
Pour les minimalistes tels que Kilby et Bangasser (1978),
Kilby et D'Zmura (1985), Sebstad et Chen (1996), Johnson et Rogaly (1997),
Grant (1994) et Webster et Fidler (1996), cités par Marniesse (1999), le
crédit doit être octroyé à toute personne pauvre
capable de rembourser le prêt. La fongibilité du crédit ne
permet de savoir exactement ce qu'en fait l'emprunteur. En effet, les
emprunteurs pauvres contractent en général des emprunts de faible
montant afin d'assurer leur subsistance, et n'investissent que rarement, pour
adopter de nouvelles technologies, acquérir le capital fixe ou recruter
de la main d'oeuvre. Ces prêts ne leur permettent habituellement pas
d'accroître leurs revenus de façon significative et, dans certains
cas, peuvent même réduire les possibilités qu'ils ont de
dégager des revenus, puisqu'ils ont pour effet de les endetter encore
plus. Peut-on s'attendre à des résultats significatifs des
différents programmes de micro-finance, si un grand nombre de pauvres
qui bénéficie du crédit n'utilisent les fonds qu'à
des fins de consommation ? En absence d'investissements, source de
création de richesses, les programmes risquent de ne pas conduire
à la diminution significative du nombre de pauvres.
2.2.1.2. Approche du revenu
généré
Pour les auteurs tels que Hulme et al., (1996),
Bousso et al., (1997) Roy et al., (1999), cités par
Azagnandji, (2002), la micro-finance correspond à une «logique de
survie», juste capable d'entraîner des effets conjoncturels sur la
vie des emprunteurs. La micro-finance joue donc le rôle de protection des
activités par cette approche. Pour ces auteurs, défenseurs de
l'approche du revenu généré, le crédit doit
être principalement octroyé aux emprunteurs pauvres, afin de leur
permettre de financer des activités privées spécifiques
qui génèrent du revenu. Ainsi, les prêts accordés
permettront aux bénéficiaires d'investir dans des technologies,
pour promouvoir leurs activités qui ont plus de chance d'accroître
les flux de revenus et de faire ainsi face à
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Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
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Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
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certains de leurs besoins. Cette approche du revenu
généré permet aux populations rurales pauvres de
bénéficier des crédits d'investissements auprès des
IMF, notamment les crédits sous forme d'équipements qui
nécessitent généralement un délai de remboursement
allant de 1 à 2 ans, et parfois plus. La micro-finance ne peut avoir des
« effets structurants » que par les emprunts d'investissement
nécessitant des crédits à moyen et long terme
(Agnikpè, 1998 cité par Azagnandji, 2002).
Le crédit d'investissement a été sujet
à certaines critiques: le montant important de l'investissement initial.
Ceci va à l'encontre d'un principe fondamental du crédit, celui
de la progressivité (il vaut mieux commencer par de petites sommes
à court terme, que par de grosses sommes à moyen terme).
L'exception à ce principe fondamental de progressivité
nécessite d'être d'autant plus vigilant, sur la sélection
des emprunteurs et leur suivi, que sur la rentabilité des objets
financés.
Malgré cette critique portée à l'endroit
de l'approche du revenu généré en matière de
crédit, nous pensons qu'elle serait la mieux adaptée pour
répondre à notre question de recherche étant donné
qu'elle prône le crédit accordé aux populations pauvres qui
leur permettra d'investir dans des technologies, pour promouvoir leurs
activités qui ont plus de chances de réussir.
2.2.2. Théories sur l'adoption et la diffusion de
technologies
2.2.2.1. Théories relatives à la
réticence des paysans à l'adoption des innovations
Les tentatives visant à trouver les solutions
nouvelles, faciles et rapides en Afrique subsaharienne, se sont souvent
heurtées à la réticence des communautés paysannes
à adopter les nouvelles techniques (Quenum, 1983). Dans la
littérature, la réticence des paysans africains à
l'adoption des paquets technologiques a été différemment
appréhendée par les acteurs. A cet effet, Daane et al.,
(1992) ont regroupé les différentes théories sous
quatre grandes tendances ou théories majeures. Ces théories sont
assez distinctes bien que certaines se complètent ou se chevauchent.
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Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
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Premièrement, nous avons les théories concernant
la diffusion des innovations dont l'auteur le plus
connu est Everett Rogers. Selon cette théorie, la réticence
à adopter des innovations est due à la prédominance, dans
les sociétés paysannes, d'attitudes et de valeurs
traditionnelles, une préférence pour les habitudes et anciennes
façons de faire, une résistance au changement. Cette
théorie simplifie trop l'échec de la diffusion des innovations
parce qu'elle l'attribue aux seuls facteurs liés aux paysans. Elle
soutient que les producteurs, taxés de « traditionnels »
restent accrochés aux méthodes et aux manières de faire
héritées de leurs parents et préfèrent les
conserver. Développée à l'origine pour expliquer
l'adoption d'une innovation à l'intérieur d'un groupe social,
cette théorie peut également s'appliquer au comportement
d'adoption au niveau individuel (Moore et Benbasat, 1991). Or, bien qu'il
prenne en compte des éléments relatifs à la perception des
individus concernant les attributs d'une innovation, ce modèle demeure
toutefois limité car il ne permet pas d'expliciter clairement les
relations entre ces caractéristiques et les comportements d'adoption
(Chau et Tam, 1997). En outre, des analyses menées sur les
systèmes « traditionnels » de production nous
révèlent de nos jours que cette théorie du paysan
conservateur est insuffisante et dépassée. Son utilisation pour
notre étude limiterait donc nos analyses.
La deuxième catégorie met un accent particulier
sur les mauvaises expériences que les paysans ont eues par le
passé avec les organismes d'intervention de l'Etat (non pas uniquement
avec les services de vulgarisation) dont les interventions ont souvent
été très défavorables aux paysans. Quelques auteurs
de ces théories sont : Hart, Jacquemot, Belloncle, Godin et Fieldhouse.
Pour ces auteurs, seuls les organismes d'intervention sont à remettre en
cause à cause de leur passé et de leurs méthodologies
d'intervention. Ils ne font pas la relation entre la réticence des
paysans et leur milieu. Or, le milieu paysan est diversifié selon la
disponibilité des ressources, le mode de gestion des produits et
l'organisation du travail, ce qui est important de prendre en compte dans une
analyse sur la réticence des paysans à l'adoption d'une
innovation.
Toujours, Daane et al., (1992) distinguent à
la suite de cette deuxième catégorie de théories, les
théories qui attribuent la résistance des paysans aux innovations
techniques à la crainte qu'ils ont d'intégrer le marché et
d'en devenir dépendant au point où les anciennes relations de
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distribution et les anciennes relations sociales ne soient
affectées, les exposant à la dure réalité des
forces du marché capitaliste sous l'impact desquelles nombre d'entre eux
périraient. On trouve ces théories dites de
l'économie morale chez les auteurs comme Wolf,
Scott et Hyden. L'insuffisance de ces théories réside dans le
fait qu'elles enlèvent au paysan, la capacité de faire un choix
objectif par rapport à ses ressources et aux possibilités que lui
offre son environnement. Généralement, avant d'opérer son
choix sur une innovation, le paysan fait la balance entre les avantages et les
inconvénients que lui offre cette innovation. Nous ne pourrons donc pas
l'utiliser dans le cadre de notre étude.
Quant à la dernière catégorie de
théories regroupées sous le nom de l'économie
politique dont les quelques acteurs sont Schultz, Wharton, Ortiz,
Popkin..., elle voit le paysan comme essentiellement rationnel quant à
ses actions économiques et politiques. Confronté à un
problème, l'individu essaye de comparer les avantages et les
inconvénients de l'adoption et de la non adoption de l'innovation
à court et à long terme pour lui-même et pour ses proches ;
évidemment dans cette comparaison, il ne tient pas seulement compte de
critères économiques, mais aussi de critères sociaux et
politiques. Comme l'adoption d'une innovation signifie la plupart du temps une
ré-allocation de ressources productives de l'unité domestique de
production, ceci implique souvent que la balance des intérêts des
diverses personnes au sein et en dehors de l'unité change. Dans cette
optique, si le paysan n'adopte pas une innovation, c'est soit parce qu'il ne
veut pas, soit parce qu'il ne peut pas l'adopter. Dans le cas où le
paysan ne veut pas l'adopter, cela serait dû au fait que d'autres
allocations de ses ressources productives rares lui donnent plus d'avantages ou
qu'il y a trop de risques à adopter l'innovation. S'il ne peut pas
adopter l'innovation, c'est parce qu'il lui manque de ressources essentielles
ou parce qu'il craint que les ennuis que peuvent lui causer les personnes
dupées soient plus importants que les avantages qu'il peut en tirer.
En somme, le paysan traditionnel a sa logique et ses
décisions sont hautement rationnelles.
Les théories de l'économie politique
contrairement aux autres théories prennent en compte pour
les causes de non adoption d'innovations, aussi bien les facteurs liés
à l'environnement socio-économique du paysan que ceux liés
à son environnement externe (marché et
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Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
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interventions des organismes de vulgarisation par exemple).
C'est pourquoi, cette approche théorique de réticence des paysans
à l'innovation semble être la mieux adaptée dans le cadre
de cette étude. Pour ce faire, un certain nombre de facteurs relatifs
aussi bien à l'environnement socio-économique du producteur
qu'à son environnement externe et pouvant influencer l'adoption ou la
non adoption seront testés.
2.2.2.2. Théories relatives aux facteurs
déterminant l'adoption et la diffusion d'une innovation
Les travaux de l'Institut National des Recherches Agricoles du
Bénin (INRAB) en 1996 ont révélé que l'adoption
d'une innovation est tributaire de nombreux facteurs parmi lesquels nous
pouvons citer:
+ La complexité de la technologie ;
+ La mise en place de fond initial ;
+ Le bénéfice net escompté ;
+ la possibilité d'accès aux intrants
nécessaires et les facilités de crédit ;
+ les risques consécutifs à l'adoption; et
+ Les possibilités d'intégration de la technologie
dans le schéma socioculturel de l'exploitant. Houndékon et Gogan
(1996) quant à eux regroupent les facteurs susceptibles d'influencer
l'adoption d'une technologie agricole en quatre catégories à
savoir : les facteurs propres au producteur, les facteurs liés à
la technologie, les facteurs institutionnels et les facteurs biophysiques.
Ces auteurs mentionnent parmi les facteurs propres aux
producteurs, l'éducation et l'expérience comme des facteurs
indicateurs du capital humain, l'âge de l'exploitant, le genre, le niveau
de richesse, la taille de l'exploitation, la disponibilité en main
d'oeuvre et le degré d'aversion au risque.
Les facteurs liés à la technologie regroupent
les fonctions économiques et alimentaires du produit, la
complexité de la technologie, le coût relatif de l'innovation par
rapport aux
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innovations substitutives, le délai de
récupération de l'investissement et la susceptibilité de
la technologie aux maladies.
Ils classent dans les facteurs institutionnels, l'accès
aux organismes de crédit, la tenure foncière, la
disponibilité et l'accessibilité des marchés des produits
et des facteurs, la disponibilité et la qualité de l'information
sur les technologies et le développement des activités
extra-agricoles.
Les facteurs biophysiques sont liés aux
caractéristiques de la parcelle devant recevoir l'innovation et à
l'environnement naturel.
Toutes ces théories s'accordent sur l'influence des
facteurs socio-économiques, institutionnels, techniques et
organisationnels dans l'adoption d'un paquet technologique.
L'analyse des facteurs qui militent en faveur ou en
défaveur de l'adoption des nouveaux paquets technologiques de production
de riz se basera sur ces quatre catégories de facteurs.
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Chapitre 3 : Généralités sur la
zone d'étude
Les informations relatées dans cette partie de la
thèse proviennent des résultats du 3ème recensement Global
de la Population et de l'Habitat (INSAE 2002), des plans de
développement communaux de Glazoué, horizon 2004 - 2008 et de
Dassa- Zounmè, horizon 2005 - 2009, et enfin des rapports annuels
d'activités des CeCPA Glazoué et Dassa-Zounmè.
3.1. Présentation de la commune de
Glazoué 3.1.1. Situation géographique
Située entre 2°58' de longitude Est et
7°25'de latitude Nord, la Commune de Glazoué est un territoire
à caractère rural situé au coeur du département des
Collines à 234 Km de Cotonou, la Capitale économique du
Bénin. Avec une superficie de 1.750 Km2 (PDC Glazoué
2004-2008), elle est limitée au Nord par les Communes de
Ouèssè et de Bassila (Atacora), au Sud par la Commune de Dassa,
à l'Est par les Communes de Ouèssè et de Savè et
à l'Ouest par les Communes de Bantè et de Savalou. Cette Commune
compte quarante trois (43) villages et Cinq (5) quartiers de ville
répartis dans dix (10) arrondissements que sont : Glazoué,
Aklankpa, Assanté, Gomè, Kpakpaza, Magoumi,
Ouèdèmè, Sokponta, Thio et Zaffé.
3.1.2. Le milieu physique
Le relief est marqué par la présence des
collines par endroits (Sokponta, Gomé, Camaté, Tankossi,
Tchatchégou, Thio, Ouèdèmè, Assanté et
Aklampa) ; ce qui constitue des atouts touristiques. Avec un climat
sub-équatorial, la Commune connaît deux saisons pluvieuses dont
une petite et deux saisons sèches dont une petite également. La
moyenne pluviométrique varie entre 900 et 1200. La figure 4 montre les
hauteurs moyennes de pluie dans la commune de Glazoué au cours des cinq
dernières années.
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Collines
1000
900
800
700
Pluie 600
500
400
300
200
100
0
|
|
2002 2003 2004 2005 2006
Années
Figure 3: Histogramme des hauteurs annuelles
cumulées de pluie de Glazoué (2002-2006) Source :
CeCPA Glazoué 2007
L'hydrographie est constituée d'une part, d'un
important cours d'eau qu'est le fleuve Ouémé qui arrose la
Commune au niveau des villages d'Aklampa, de Béthel, de Riffo et une
partie de l'arrondissement de Zaffé et d'autre part de petits cours
d'eau locaux (Adoué, Kotobo, Trantran, Tehoui, Antadji
Tchololoé...) qui favorisent le développement du maraîchage
de contre saison et les activités de pêche artisanale. De plus, on
rencontre dans quelques villages de la commune, un certain nombre de bas-fonds
érodés souvent fertiles et propices à la culture du riz.
On y trouve également plusieurs types de sols dont les principaux sont :
les sols sablonneux blancs propices à la culture du manioc, du voandzou
et de l'arachide ; les sols sablonneux noirs que l'on rencontre par endroits et
qui sont propices à toutes les cultures ; les sols caillouteux qui sont
généralement pauvres.
La végétation de la commune de Glazoué
est constituée des formations naturelles (forêts riveraines,
forêts galeries, forêts denses sèches, des forêts
claires, des savanes boisées arborées et arbustives et des
savanes saxicoles) et des plantations de tecks. Les forêts riveraines et
les galeries forestières le long des cours d'eaux subissent de fortes
pressions ainsi que les forêts denses et sèches, les forêts
claires et les savanes pour des fins agricoles et d'exploitation
forestière.
26
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
3.1.3. Le milieu humain
Avec une population estimée en 2002 à 90.475
habitants dont 43.558 (48,14%) hommes et 46.917 (51,86%) femmes (RGPH3), la
Commune de Glazoué compte plusieurs groupes socioculturels dont deux
(02) sont majoritaires (Mahi et Idaatcha). A
côté de ces deux groupes majoritaires, on rencontre quelques
minorités linguistiques comme les Adja, les Fons, les
Yoruba, les Peuhl, les Bètamaribè et
autres. Selon les statistiques de l'INSAE (2002) le nombre de ménages
est estimé à 18.101 dont environ 14.481 ménages agricoles
soit 80% de ruraux. En 2002, on a pu recenser 34.618 actifs agricoles dont
16.809 hommes soit environ 48,55% et 17.809 femmes soit environ 51,44% (CeRPA
Zou-collines 2006). Les principales religions pratiquées dans la commune
sont les religions traditionnelles, la religion chrétienne et
l'Islam.
L'agriculture est la principale source de revenus pour la
majorité de la population. Cette agriculture est de type extensif et est
essentiellement tributaire des aléas climatiques et des outils
rudimentaires. Les principales cultures produites dans la commune sont le
maïs, l'arachide, le manioc, l'igname, le soja, le riz, le coton et les
cultures maraîchères. L'élevage de bovins, ovins, caprins
et porcins se pratique sur l'ensemble du territoire de la commune. On y
rencontre également mais à petite échelle l'élevage
des aulacodes, des lapins. L'aviculture et le petit élevage restent la
seconde activité économique des populations de la commune. Quant
aux activités de transformation, elles sont essentiellement
pratiquées par les femmes et concernent principalement la transformation
du manioc en cossettes de manioc, en gari, tapioca, petits cailloux, la
transformation du soja en fromage, afintin et beignets, la transformation de
l'arachide en huile et kluihlui etc. La pêche est peu
développée et se pratique le long de la rive droite du fleuve
Ouémé. L'exploitation forestière a pris de l'ampleur ces
dernières années dans la commune. Il s'agit de l'exploitation des
forêts villageoises pour le bois d'oeuvre, le bois de chauffe et charbon
de bois. Les activités commerciales concernent la vente des produits
agricoles et des produits agricoles transformés d'une part et la vente
d'articles importés d'autre part. L'artisanat y est aussi bien
développé.
27
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
3.2. Présentation de la commune de
Dassa-Zounmè 3.2.1. Situation géographique
Située au Sud du Département des Collines entre
2°58' de longitude Est et 7°25'de latitude Nord, et couvrant une
superficie de 1.760 km2 (15,17% de la superficie nationale), la
commune de Dassa-Zounmè est limitée au Sud par les communes de
Covè, de Djidja et de Zagnanado, au Nord par la commune de
Glazoué, à l'Est par les communes de Savè et de
Kétou et à l'Ouest par la Commune de Savalou. La ville de Dassa,
chef lieu de la commune, est située à 203 Km de Cotonou, capitale
économique du Bénin et à 210 km de Parakou, la
métropole du Nord Bénin. Par ailleurs, la commune compte 10
arrondissements à savoir: Dassa 1, Dassa 2, Akofodjoulé, Gbaffo,
Kèrè, Kpingnin, Lèma, Paouignan, Soclogbo et Tré,
avec un total de 15 quartiers et 53 villages.
3.2.2. Le milieu physique
Le relief de la commune de Dassa est dominé par des
alignements de collines sensiblement du Nord au Sud dont l'altitude peut
parfois atteindre 400 mètres. Il a été recensé en
1989 plus de 44 collines, 16 rivières, ruisseaux et plans d'eaux qui
irriguent la commune et au moins 20 bassins versants.
La commune de Dassa-Zounmé, jouit d'un climat de
transition entre le climat sub-équatorial de la côte et le climat
tropical humide de type soudano-guinéen du Nord-Bénin. L'ancien
régime pluviométrique caractérisé par deux saisons
de pluies distinctes, semble progressivement disparaître. La saison des
pluies tend à devenir unique et est marquée par des
irrégularités dans le temps et dans l'espace avec quelque fois
des poches de sécheresse ou d'excès de pluies, agissant
sensiblement sur la production. La moyenne pluviométrique varie entre
900 et 1200 voire 1300 mm de pluie. La figure N°5 montre la
répartition des pluies dans la commune au cours des cinq
dernières années.
28
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
2002 2003 2004 2005 2006
1400
1200
1000
800
Pluie
600
400
200
0
Années
Figure 4 : Histogramme des hauteurs annuelles
cumulées de pluie de Dassa-Zounmè (2002-2006).
Source : CeCPA Dassa-Zounmè 2007
Le réseau hydrographique comprend :
l'Ouémé qui marque la limite naturelle à l'Est de la
commune et le Zou qui marque la limite naturelle au Sud de la commune. On note
également de nombreux ruisseaux ou bras de cours d'eau à
régime pluviométrique saisonnier. Au nombre de ceux-ci on peut
citer l'Agbado sur la limite ouest de la commune et le Tewi qui prend sa source
depuis le centre de la commune et la traverse sur toute sa moitié
Sud.
Les principaux types de sols rencontrés sont : les sols
ferrugineux tropicaux sur socle cristallin sur la majeure partie de la commune
; les vertisols et les sols hydromorphes disséminés dans la
commune et surtout dans les zones de dépressions. On dénombre
dans la commune beaucoup de bas-fonds qui sont favorables à la
riziculture et au maraîchage.
La végétation est dominée par une savane
légèrement arborée. On note quelques lambeaux de
forêts, généralement sous forme de forêts
classées atteignant 26.450 hectares.
3.2.3. Le milieu humain
Selon les résultats du 3ème
Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH 3), la
commune de Dassa compte en 2002, 93967 habitants (soit 17,5% de la population
du
29
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
département des Collines) dont 45190 hommes (48,09%) et
48777 femmes (51,91%), avec une densité de 53,4 habitants au
km2. La population est à dominance Idaatcha (65%).
Les autres ethnies que l'on rencontre sont les Mahi et les Fons
(30%) et autres (Bariba, Dendi, Peuhl,
Otamari) (5%) selon les résultats du pré-recensement
national de l'agriculture en 1998. La population active agricole est
estimée à environ 36.084 habitants dont 51% (18.646)
représente le sexe féminin (Rapport annuel d'activités
2003-2004 du CeRPA Zou-Collines). Le nombre total de ménages est de
12198 dont 9922 ont un homme à leur tête (soit 81,34%) et 2276
sont dirigées par des femmes (soit 18,66%). La population de la commune
est largement rurale avec un taux de 75,45%. Le taux annuel de croissance de la
population est de 3,40% (PDC 20052009). Les religions pratiquées sont :
le christianisme (65,2% de la population), les religions traditionnelles
(20,5%) et l'islam (5,2%).
La vie économique de la commune est essentiellement
animée par le secteur primaire notamment agricole. En effet,
l'agriculture occupe au moins 94% de la population et les cultures dominantes
sont les cultures vivrières comme le maïs, le niébé,
le riz, le soja, le sorgho, l'igname, le manioc et les principales cultures
industrielles que sont le coton et l'arachide. L'anacarde a commencé par
prendre une place importante ces dernières années au sein des
exploitations agricoles. L'élevage reste peu développé et
se pratique d'une manière traditionnelle avec comme espèces
d'élevage, les bovins, les ovins, les caprins, les porcins et la
volaille. Quelques troupeaux transhumants semi-nomades arrivent à la
faveur des saisons et y restent pour de courtes durées avant de
continuer vers Kouykoudji (Savalou) ou Sagbovi (Zagnanado). La pêche est
développée et se pratique de manière traditionnelle au
niveau des fleuves Ouémé et Zou en saison de décrue.
L'artisanat reste à l'état informel. Il existe toutefois,
quelques centres de métiers comme, le tissage, la fabrication des
pièces de rechange des pompes hydrauliques et de nombreuses
unités de transformation des produits agricoles. Le secteur secondaire
est très peu développé. Mais on dénombre environ
une dizaine d'entreprises de construction, une usine d'égrenage de
coton, des scieries, une imprimerie, une boulangerie, etc. Quant au secteur
tertiaire, il est alimenté par le commerce, les services (bureaux
d'études,
30
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
business center, transporteurs auto ou moto, etc.), quelques
institutions financières (BOA et des IMF), le tourisme, la restauration,
etc.
3.3. Présentation des services financiers
disponibles dans le milieu
d'étude
Avant d'aborder l'analyse de l'adaptabilité des termes
de crédit offert par les IMF du milieu à la production rizicole,
ce chapitre se chargera d'abord de faire une brève présentation
de ces institutions et des conditions d'octroi de crédits
pratiquées.
Selon Agnikpè (1998), les IMF offreurs de services
financiers au Bénin, peuvent être classées en :
Institutions mutualistes et/ou coopératives, Institutions de
crédit direct, Organisations Non Gouvernementales (ONG) et Projets
à volet micro-finance, Associations de Services Financiers (ASF), et
Groupements ou groupes d'entraide. Pour la présentation des services
financiers disponibles dans notre milieu d'étude, nous opterons de
même pour cette catégorisation.
3.3.1. Les institutions mutualistes et/ou
coopératives
Nous mettons dans ce lot les CLCAM (Caisse Locale de
Crédit Agricole et Mutuel), les CREP (Caisse Rurale d'Epargne et de
Prêt) et les CAVECA (Caisse Villageoise d'Epargne et de Crédit
Autogérée). Les institutions mutualistes et/ou
coopératives représentent 19,04% des IMF enquêtées
au cours de notre étude. L'instance dirigeante de ces IMF est
constituée par :
- un conseil d'administration composé
généralement d'un (01) président, d'un (01)
vice-président, d'un (01) secrétaire, d'un (01)
secrétaire-adjoint et d'un (01) trésorier ;
- un comité de crédit composé d'un
président, d'un vice président et d'un rapporteur ;
- un comité de surveillance formé par un
président, un vice-président et un secrétaire ;
- un comité de gestion incluant le gérant, le
comptable et/ou la caissière, les animateurs (trices), les
guitchétiers. La CLCAM de Dassa est fonctionnelle depuis 1993 et compte
à ce jour 8862 adhérents parmi lesquels des agriculteurs. Quant
à la CAVECA de Zaffé située à 4 km de
Glazoué, elle est fonctionnelle depuis le 14 juillet 1994 et compte
à ce jour 1592 adhérents. Ces mutuelles et coopératives
sont toutes des structures formelles et dépendent
31
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
essentiellement des dépôts des sociétaires.
Voir dans le tableau 16 les conditions d'accès au crédit dans ces
différentes IMF.
3.3.2. Les ONG à volet micro-finance
Trois ONG à volet micro-finance ont été
explorées lors de la recherche. Il s'agit de l'ONG Børnefonden
à Ouèdème (Glazoué), des ONG Kosun et « Survie
de la mère et de l'enfant » à Dassa-Zounmè. Elles
représentent 14,28% de l'échantillon d'enquête.
3.3.2.1. L'ONG BØrnefonden
Børnefonden est une ONG formelle qui intervient au
Bénin depuis 1994 et qui a pour objectif de rendre les enfants des pays
pauvres capables de se prendre en charge. Le poste 413 de cette structure est
installée à Ouèdèmè depuis 1995 et
intervient dans huit villages de la commune de Glazoué. Pour
Børnefonden, les bénéficiaires sont
sélectionnés depuis la création suivant un certain nombre
de critères conformes à la grille d'intervention de l'ONG, et qui
tienne surtout compte du faible niveau de revenu des personnes
sélectionnées. Seuls les parents des enfants choisis pour
parrainage depuis le moment de création bénéficie du
crédit. Le nombre actuel de bénéficiaires de l'IMF se
situe à 374.
Les activités de l'ONG sont sous le couvert du bureau
national. Au niveau régional on a un chef centre entouré des CF
(Conseillers aux Familles). On distingue :
Le conseil aux familles à la «santé» ;
Le conseil aux familles à «l'éducation»
;
Le conseil aux familles chargé de la caisse et ;
Le Conseil aux familles aux activités
génératrices de revenu dans lequel se trouve le volet octroi de
crédit et épargne.
Les sources de financement sont les parrains des enfants qui se
trouvent au Danemark.
Il est à noter que suite aux taux d'impayés
enregistrés dans ce domaine, Børnefonden n'octroie plus de
crédits pour le financement des activités agricoles.
3.3.2.2. ONG « Kosun »
32
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Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
L'ONG Kosun est une structure qui a commencé les
activités de crédit depuis septembre 2006 afin de satisfaire les
besoins en financement des populations rurales. L'instance dirigeante de l'ONG
est formée d'un gérant qui est le promoteur de l'ONG et d'une
caissière. L'IMF compte à ce jour 88 clients individuels et six
groupements. L'IMF est implantée dans un village situé à 4
kilomètres de Glazoué. L'IMF octroie des crédits pour la
production agricole.
3.3.2.3. ONG « Survie de la mère et de
l'enfant»
L'ONG «Survie» a commencé ses
activités dans les collines depuis 1989. Elle a pour objectif de
contribuer à la réduction de la pauvreté, de
réduire la mortalité maternelle et infantile et les
inégalités sociales entre hommes et femmes au Bénin et
ailleurs. Pour cela, les services financiers sont combinés aux services
d'éducation sociale et nutritionnelle et d'appui social à
l'endroit des femmes, jeunes et adolescents.
Dans le cadre du volet micro-finance, l'ONG Survie fournit des
services d'épargne et de crédit de groupe à l'endroit des
femmes.
L'IMF octroie de crédit à tout client quelque
soit l'activité exercée, mais jusqu'alors aucune demande de
crédit n'a été enregistrée pour les agriculteurs y
compris les riziculteurs.
A ce jour, «Survie» compte 105 femmes
adhérentes au volet micro-finance de l'ONG. L'ONG est dirigée par
un bureau général de 9 personnes, un comité de
contrôle de 3 personnes, un comité de surveillance, le
comité de crédit de 5 personnes et le chargé de
crédit.
3.3.3. Projets à volet Micro-finance
Il s'agit du Projet d'Appui aux Petites et Moyennes
Entreprises (PAPME) et du projet pour la Promotion et l'Appui au
Développement des Micro- Entreprises (PADME)
Ce sont des structures formelles créées sous
l'initiative de l'Etat béninois, en vue de satisfaire les
micro-entrepreneurs ayant besoin de sources de financement.
Les instances dirigeantes de ces IMF sont composées de
:
le chef bureau, le chargé de prêt, l'assistant au
chargé de prêt et enfin, le caissier pour le compte de PADME et de
:
33
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Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
le chef bureau, le chargé des opérations de
crédit et d'épargne, le superviseur du crédit, le
chargé de formalité, le comptable et enfin, le caissier pour le
compte du PAPME.
Les sources de financement de ces projets sont les banques,
les sociétés d'assurance, l'Etat béninois et les aides
extérieures. Le tableau 16 récapitule les conditions
d'accès aux services financiers offerts par ces structures. PAPME et
PADME sont situés dans les centres ville des deux communes
enquêtées.
Ces projets octroient des crédits aux agriculteurs,
mais aussi elles développent des lignes de crédit
subventionné et accordent des crédits à certaines ONG de
la place, pour refinancer les micro-entreprises situées hors de la zone
d'intervention de ces projets.
3.3.4. Les Associations de services financiers et autres
associations
Il s'agit des Associations des Services Financiers et des
Associations des Caisses de Financement à la Base.
Les ASF sont des Associations des Services Financiers
créées avec l'aide du PROMIC (Projet de Micro-finance et de
commercialisation), en vue de contribuer à la réduction de la
pauvreté par l'octroi des services financiers de proximité aux
populations. Trois ASF font parti des IMF explorées lors de
l'enquête : Il s'agit de l'ASF de Ouèdèmè, de
Sokponta et de Kpékpédé. En dehors de la dernière
qui est située à un kilomètre de notre village
d'enquête Gankpétin, les deux premières sont
implantées chacune à 8 Kilomètres du centre ville
Glazoué.
Sur le plan administratif, les ASF sont dirigées par un
CA (Président, Vice-président, secrétaire,
trésorier) constitué par les sociétaires élus en
Assemblée Générale, un comité de gestion
formé par le gérant et la caissière, et un comité
de crédit composé de trois membres (président,
trésorier et secrétaire).
Des trois IMF enquêtées, seule l'ASF de
Kpékpédé octroie des crédits aux agriculteurs et
malheureusement, elle connaît actuellement des problèmes
d'impayés dus aux aléas climatiques.
Le fonctionnement aussi bien technique que financier
était appuyé par le PROMIC, mais ce projet a pris fin et
actuellement les ASF comptent sur les dépôts des actionnaires pour
son fonctionnement.
34
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
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Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
En perspective, il y a le projet PADER qui veut prendre la
relève de l'appui des ASF. Créee depuis 2001, l'ASF de
Ouèdèmè compte à ce jour 412 adhérents
contre 694 pour celle de Sokponta.
En dehors de ces ASF, l'Association des Caisses de Financement
à la Base (ACFB) de Glazoué a été
enquêtée. Elle a pour objectif d'aider les femmes à se
prendre en charge, dans leur milieu de vie. Son staff dirigeant est semblable
à celui des ASF. Crée en 2001, l'ACFB encadre aujourd'hui 46
groupements et quelques clients individuels. L'ACFB est implantée au
centre ville de la commune de Glazoué. Les sources de financement sont
le PADSA et l'épargne des clients.
Toutes les associations enquêtées sont des
structures formelles.
3.3.5. Les groupements d'épargne et de
crédit
Trois groupements d'épargne et de crédit ont
été explorés, lors de la présente étude. Il
s'agit du groupement Gbédokpo de Ouèdèmè, du
groupement Imura Itchè de Sokponta et du groupement Okukutan de
Dassa-Zoumè. Tous ces groupements sont des structures informelles.
3.3.5.1. Le groupement «Gbédokpo » de
Ouèdèmè
Crée depuis 1997 en tant que groupement de femmes en
vue de la mise en valeur des bas-fonds à travers le maraîchage, ce
groupement était appuyé par le GRAPAD à travers les
prêts que ce dernier lui octroyait pour satisfaire ses besoins
financiers. Progressivement et surtout avec l'épargne que lui collectait
le GRAPAD, ce groupement s'est peu à peu autonomisé et à
partir de 2002 a pensé offrir des crédits aux membres du
groupement à partir de leur propre épargne. Actuellement, les
travaux du groupement sont étendus également à la
riziculture. La conditionnalité pour bénéficier du
crédit est de militer pendant au moins 3 trois mois dans le groupement,
pour afficher sa personnalité ou sa bonne moralité. Par ailleurs,
les prêts sont octroyés deux fois seulement dans l'année.
Au premier semestre, les demandes de crédit sont enregistrées et
octroyées aux membres dans la même période. Une autre
demande n'interviendra qu'après solde des crédits du semestre
précédent et alors, une autre vague de demande de crédit
est ouverte. L'instance dirigeante de l'IMF est formée par le CA
(Conseil
35
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Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
d'administration) élu en assemblée
générale et composé du président, du
trésorier et du secrétaire ; du comité de gestion
composé de cinq membres élu par le CA et d'un conseiller. Le
groupement Gbédokpo compte actuellement 73 membres dont 30 ont
déjà reçu de prêts pour le compte du semestre
juillet - décembre 2007. L'IMF est installée à
Ouèdèmè à 8km du centre ville de Glazoué.
3.3.5.2. Le groupement «Imura Itchè»
de Sokponta
C'est un groupement de production de riz qui réside
à Sokponta et qui a négocié un prêt à la BRS
(Banque Régionale de Solidarité), pour satisfaire les besoins de
ses membres en service de crédit. Les activités de crédit
ont démarré depuis 2006. Ce groupement n'effectue pas des
services d'épargne, et octroie des crédits spécifiquement
aux personnes qui s'adonnent à la culture du riz. La condition majeure
pour avoir accès au crédit repose sur la bonne moralité.
L'instance dirigeante de l'IMF est formée par le bureau exécutif
du groupement : Président, trésorier, secrétaire et
trésorier adjoint.
3.3.5.3. L'association « Okukutan »
Le projet de lutte contre la faim « Hunger
Projec t » est un projet qui a démarré depuis
2000, l'octroie des crédits aux femmes par l'intermédiaire d'une
association appelée Okukutan. En effet, l'association Okukutan anime un
épicentre. Dans ce cadre, les groupements de femmes voulant
bénéficier de l'appui de Hunger Project
adhèrent à l'association, et mènent des activités
avec l'association Okukutan, histoire de se familiariser et d'assurer sa
crédibilité. Lorsque cette étape est franchie avec
succès, l'association «Okukutan» présente la demande du
nouveau groupement adhérant à Hunger
Project. Les conditions d'accès au crédit sont
résumées dans le tableau 16. Pour Hunger
Project les demandes de crédit pour la riziculture sont
enregistrées et honorées. Pour le compte de cette année,
24 groupements (de 10 à 20 personnes chacun) ont
bénéficié du crédit avec un montant total de
7.600.000FCFA.
L'instance dirigeante est formée par le bureau
exécutif de l'association composé de la Présidente, de la
secrétaire et de la trésorière.
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paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
3.3.6. Les autres institutions de micro-finance
rencontrées.
3.3.6.1. Caritas Dassa
La CARITAS qui veut dire «charité» est une
structure de l'Eglise Catholique ayant pour objectif de sauver les personnes
les plus démunies, par le partage. Les services financiers à la
CARITAS de Dassa ont démarré depuis 2003, et sont
constitués uniquement de crédit individuel et de crédit de
groupe. Quelque soit l'activité exercée, toute personne peut
avoir accès au crédit CARITAS, à condition d'ouvrir un
compte épargne à la CLCAM, compte dans lequel le crédit de
CARITAS leur sera versé.
CARITAS opère au niveau village, et il n'y a pas de
demande de crédit octroyé pour une seule personne d'un village
donné. Tous les aspirants viennent ensemble formuler leur demande. Etant
donné qu'aucune garantie ne leur est exigée, la CARITAS prend au
moins un (1) an pour analyser les nouveaux adhérents, et juger de leur
moralité. Apres quoi, le crédit leur sera octroyé contre
tenu de la disponibilité de fond dans la caisse. Par ailleurs CARITAS,
effectue des formations aux clients sur la vie associative. Dans la
période allant du 1er Janvier au 18 septembre 2007, un
million de francs CFA (1.000.000) de crédit ont été
octroyés à 18 groupements.
La CARITAS n'a pas de profonde relation avec les IMF, mais les
enquêtes tournent le plus au niveau du village du nouvel adhérent,
milieu dans lequel il est mieux connu par la population que partout ailleurs.
L'instance dirigeante est formée par le bureau de coordination de
CARITAS.
3.3.6.2. Le centre de Formation et d'Appui au
Développement de l'artisanat de Dassa
Le centre de formation et d'appui au développement
à la base est une coopérative créée sous
l'initiative de l'état béninois en Janvier 1999, pour assurer le
développement à la base, à travers des populations
défavorisées. C'est une structure formelle soutenue
financièrement par l'Etat béninois et des bailleurs
étrangers. A l'exception des activités prohibées, tout
type d'activité donne accès au crédit au CFAD, et il y a
même des crédits destinés aux petits producteurs
agricoles.
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paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
A ce jour, aucune demande de crédit n'a
été enregistrée pour la production du riz, mais
l'agriculture représente 50% environ des activités
financées par l'IMF. Cette dernière organise à l'intention
des clients, des formations sur la gestion du crédit et l'apprentissage
des techniques de marketing en vue d'une meilleure utilisation du crédit
par les bénéficiaires.
L'IMF entretient des relations de
complémentarité en matière d'information avec les autres
IMF de la place. Par ailleurs, elle effectue des réunions avec le CeCPA
pour faire le bilan des crédits octroyés aux producteurs. Le
tableau 1 récapitule les conditions d'octroi de crédit dans les
différentes IMF enquêtées.
38
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Tableau 1 : Récapitulatif des
conditions d'octroi de crédit dans les différentes IMF
enquêtées.
Conditions d'octroi de crédit
|
Droit d'adhé sion (FCFA)
|
Type de
crédit
|
Type de garantie
|
Fonds de garantie
|
Montant du
prêt en millier de FCFA
|
Frais
d'étude de dossier
|
Durée du
prêt (mois)
|
Différé (mois)
|
Echéance (mois)
|
Taux d'intérêt mensuel
|
Intérêt de retard (FCFA)
|
Taux de
pénalité
|
BØrne fonden
|
0
|
G
|
CS
|
0
|
G : 40 à 120 par personne
|
0
|
6
|
1
|
1
|
1,5%
|
0
|
0
|
ASF
|
2500
|
I et G
|
I : GR ; G : CS
|
|
I : 20 à 800 G : 10 à 100
par
personne
|
2%1
|
3 à 9
|
0 à 6
|
1
|
2,5% à 3% 2
|
0
|
10%
|
Gbédokpo
|
0
|
I et G
|
I : GR ; G: CS
|
20%
|
I et G : 10 à 40 par personne
|
0
|
6
|
0
|
1
|
2 %
|
0
|
0
|
CREP
|
3000
|
I, G et A
|
I : GR ; G : CS A : GR
|
33,33%
|
I et A=500 G = 200 par personne
|
0
|
I : 6 à 12
G : 3 A : 12
|
I : 0 à 6 G : 0 et A : 0
|
I 3 à 6 G : 1 A : 12
|
I et A :
1,75% G : 2%
|
0
|
I : 21% G : 0 A : 21%
|
PADME
|
0
|
I ; G ; GM ; et PA
|
I: GR; G et GM : CS
PA: GR et CS
|
10%
|
I : = 10000; G et GM=500 PA : = 700
|
I et GM : 2000 ou 2%3
G et PA : 1000 ou 1 %
|
I et G : =36 GM et PA : = 18
|
0
|
I ; G; GM ; et PA: 1 à 6
|
2%4
|
3000
|
0
|
ACFB
|
3000
|
I ; G et
M
|
I : GR G et M :
|
10 à
20%5
|
I et G: ?
M : 10 à 30
|
I : 1000 G: 0
|
I: 12
G: 6
|
0
|
I : 1 à 6 G et M: 1
|
I et G : 1,75
M : 10%
|
I et G :
3000
|
I et G : 0
|
1 Les frais d'étude de dossier de 2% du
montant de crédit sont appliqués seulement lorsque le prêt
atteint 100.000FCFA
2 Le taux d'intérêt est de 2,5% pour
les prêts supérieur à 100.000 et 3% pour les prêts
inférieurs à 100.000FCFA
3 Les frais d'étude de dossier sont de 2000
pour tout prêt inférieur à 200000 et de 2% lorsque le
prêt excède 200.000
4 Les 2 % de taux d'intérêt sont applicables
à tous les types de crédit et sont de 2% dégressifs le
mois
5 Cette garantie financière est de 10% pour
les fonctionnaires et 20% pour les autres clients.
39
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Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Conditions d'octroi de crédit
|
Droit d'adhé sion (FCFA)
|
Type de
crédit
|
Type de garantie
|
Fonds de garantie
|
Montant du
prêt en millier de FCFA
|
Frais
d'étude de dossier
|
Durée du
prêt (mois)
|
Différé (mois)
|
Echéance (mois)
|
Taux d'intérêt mensuel
|
Intérêt de retard (FCFA)
|
Taux de
pénalité
|
|
|
|
CS
|
|
|
M : 600
|
M: 1
|
|
|
|
M : 0
|
M :
2%
|
PAPME
|
10000
|
I, G, B, E, P
|
G : CS I, B, E, P: GR
|
I,G,E,P:
10%
B : 20%
|
I,B, E, P: <
80000 G : 300
|
1%
|
I, G, E:
<18
B: < 4 ans
P: < 12
|
I, G, B, P : 0 E:2 à 3
|
I,G, B et P:0 E : variable
|
2%
|
0
|
0
|
CLCAM
|
18000
|
CT, MT, E, EE
|
CT et MT: GR ou Aval E et EE: GR et CS
|
CTet E:
15%
MT : 5% EE : =5%
|
CT : < 50 M : .... E : < 5000 EE : ....
|
CT, MT et E : 1% EE : 0
|
CT, E, EE : < 12
MT : 0
|
0
|
CT : variable MT : 12 E : 1 EE : variable
|
CT : 2% MT : 1% E : 2% EE : 2%
|
0
|
CT : 2% MT : 2% E : 0 EE : 0
|
CAVECA
|
500
|
I, G, AP, E
|
I : GR
G et AP : CS
E : GR et CS
|
25%
|
I : G et AP : 1000 E : < 100
|
I et AP: 300f
G et E : 500fcfa
|
12
|
0
|
1 à 6
|
2 % 6
|
0
|
5%
|
Survie de la mère et de l'enfant
|
0
|
G
|
CS
|
0
|
G : 20 à 100 par personne
|
1500
|
6
|
0
|
1
|
1,5%
|
0
|
9%
|
Hunger project
|
2000
|
G
|
G : CS
|
10%
|
G : 40 par
personne
|
2%
|
12
|
0
|
3
|
1%
|
0
|
0
|
CARITAS
|
0
|
I et G
|
I : aucun G : CS
|
0
|
I: < 100 G : < 50 par personne
|
0
|
12
|
0
|
12
|
I: 0,41% G : 1.25%
par personne
|
0
|
0
|
CFAD
|
2000
|
I ; G ;
|
I: GR;
|
10%
|
I ; G et
|
I ; G et
|
I et G :
|
0
|
I et G : 1
|
2%7
|
3000
|
2%
|
6 Le taux d'intérêt est de 2% dégressif le
mois
40
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Conditions d'octroi de crédit
|
Droit d'adhé sion (FCFA)
|
Type de
crédit
|
Type de garantie
|
Fonds de garantie
|
Montant du
prêt en millier de FCFA
|
Frais
d'étude de dossier
|
Durée du
prêt (mois)
|
Différé (mois)
|
Echéance (mois)
|
Taux d'intérêt mensuel
|
Intérêt de retard (FCFA)
|
Taux de
pénalité
|
|
|
et PPA
|
G: CS PPA: GR
|
|
PPA : 50 à 300
|
PPA : 3000
|
=12 PPA : 1 an
|
|
PPA: 3
|
|
|
|
ONG Kosun
|
0
|
I et G
|
I : GR G : CS
|
10%
|
I : = 500 G : = 100 par personne
|
2000
|
4 à 6
|
0
|
1 à 6
|
/
|
2775
|
0
|
Imura Itchè
|
500
|
I et G
|
I : aucun G : CS
|
33,33%
|
I et G =50à 150 par personne
|
0
|
I et G : 6
|
0
|
I et G : 6
|
I: 2,5% G : 2%
|
0
|
0
|
NB : CS= caution solidaire ; G= crédit de groupe
; A= crédit agricole ; M= crédit de groupement ; PA=
Crédit de promotion de l'artisanat ; M = crédit de marché
; B = crédit-bail ; E= crédit équipement ; P=
crédit ponctuel ; CT= crédit à court terme ; MT=
crédit à moyen terme ; EE= crédit épargne avec
éducation ; PPA= crédit
7 Le taux d'intérêt est de 2% dégressif le
mois
41
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Chapitre 4 : Méthodologie de recherche
Ce chapitre a pour but de retracer les différentes
démarches qui ont servi de base à la réalisation du
présent travail. Nous présenterons successivement dans cette
rubrique, les sources de données incluant aussi les phases de la
recherche, les raisons de choix de la zone d'étude et la méthode
d'échantillonnage ainsi que les méthodes de collecte et d'analyse
des informations. A la fin, nous présenterons les failles qui pourraient
porter atteinte à la crédibilité de ce travail.
4.1. Sources des données
Les données collectées au cours de cette
étude proviennent essentiellement de deux sources:
- les données primaires qui sont issues des phases
exploratoire et fine de l'enquête sur le terrain - les données
secondaires qui sont le résultat de la revue documentaire.
4.1.1. Revue documentaire : les données
secondaires
Dans l'optique de faire le point des études
antérieures et d'orienter la recherche, les ouvrages traitant des
questions théoriques relatives à la problématique et les
travaux de recherche ayant trait au sujet de recherche ont été
consultés. Pour ce faire nous avons procédé à une
recherche documentaire dans divers centres de documentation, notamment:
? les bibliothèques de la Faculté des Sciences
Agronomiques (BIDOC-FSA), de
l'Institut International d'Agriculture Tropicale (IITA) et de
l'Association pour le Développement de la Riziculture en Afrique de
l'Ouest (ADRAO);
? les centres de documentation du Ministère de
l'Agriculture, de l'Elevage et de la
Pêche (MAEP), du Centre Régional pour la
Promotion Agricole du Zou et des collines (CeRPA Zou -Collines), des Centres
Communaux pour la Promotion Agricole de Glazoué et de Dassa (CeCPA), de
RABEMAR- ONG, de l'Institut National des Recherches Agricoles du Bénin
(INRAB), de l'Institut National de Statistique et d'Analyse Economique (INSAE),
de la Cellule de micro finance et du Consortium Alafia ;
? enfin une navigation approfondie sur Internet nous a permis de
compléter les
42
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
informations sur notre thème de recherche.
Cette phase s'est soldée par l'élaboration d'une
proposition de recherche. Mais notons que la recherche documentaire s'est
effectuée au fur et à mesure de l'évolution du travail
jusqu'à la rédaction du rapport final de la thèse.
4.1.2. L'enquête sur le terrain : les données
primaires
Cette collecte de données primaires s'est
déroulée en deux phases principales à savoir la phase
exploratoire et celle d'enquête approfondie.
4.1.2.1. Phase exploratoire :
Elle s'est déroulée du 17 au 25 juillet 2007. Au
cours de cette phase, les villages d'enquête ont été
choisis. Une prise de contact avec les producteurs et les IMF a
été effectuée et le questionnaire à utiliser pour
la phase approfondie a été testé. En plus, les
données socio-économiques et démographiques
caractéristiques du milieu d'étude ont été
collectées.
4.1.2.2. Phase d'enquête fine :
Elle a eu lieu du 18 Août au 18 septembre 2007 et a
consisté en la collecte des données à l'aide du
questionnaire corrigé lors de la phase exploratoire. Les informations
collectées sont relatives :
? aux caractéristiques des différentes
exploitations: les superficies exploitées, les
types d'intrants utilisés pour la production rizicole,
les itinéraires techniques pratiqués, les caractéristiques
socio- économiques de l'enquêté et la composition de son
ménage .
? aux caractéristiques des différentes institutions
de micro finance (types de produits, montants octroyés et les moments
d'octroi, les échéances de remboursement des crédits, les
taux d'intérêt, d'impayés, les garanties exigées
etc.)
? au financement de l'exploitation et aux différentes
contraintes liées au financement de la riziculture : elles ont
complété les informations recueillies auprès des
institutions de micro-finance et ont permis d'analyser les besoins de
financement des exploitations rizicoles et la contribution des institutions
financières dans le financement de l'exploitation.
43
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
? ensuite les données collectées au cours de ces
deux phases ont été traitées et les résultats
analysés ; ce qui a permis la rédaction du rapport final de la
thèse.
4.2. Collecte des données
4.2.1. Raisons du choix de la zone d'étude
Le département des Collines a été choisi
pour cette étude. En effet, il constitue non seulement l'une des zones
de forte production rizicole au Bénin, mais aussi l'une des zones
d'introduction de nouvelles technologiques de riz. En effet, selon INSAE (2004)
et MAEP/ONASA (2006), le département des Collines a toujours
réalisé plus de 75% des superficies emblavées dans la
région du Centre. Les communes de Dassa-Zounmè et de
Glazoué ont été retenues du fait de la grande proportion
de riz (80%) qui y est produite chaque année comparativement au reste du
département (Midingoyi, 2003 ; Adégbola et Midingoyi, 2004).
4.2.2. Choix des villages d'enquête
Les critères de choix des villages, sont entre autres :
? 1er critère : la production de riz dans le
village et surtout l'introduction des nouvelles
technologies de riz par les structures d'intervention;
? 2ème critère: l'intervention des IMF
dans le village ou dans les villages environnants;
? 3ème critère: la diversité des
IMF y intervenant ; et
? 4ème critère : l'accessibilité
de la zone pendant la période d'étude
Suivant ces différents critères, cinq villages
dans la commune de Glazoué et trois dans la commune de
Dassa-Zounmè ont été choisis pour abriter les
enquêtes. Le tableau 2 montre le nombre total de riziculteurs
enquêtés dans chacun de ces villages. Ce nombre tient grand compte
de l'intensité de la production rizicole dans chaque village.
44
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Tableau 2: Nombre de riziculteurs
enquêtés par village
Communes de Glazoué Commune de Dassa-Zounmè
Villages Nombre de riziculteurs Villages Nombre de
riziculteurs
enquêtés enquêtés
Kpakpaza 20 Gankpetin 11
Sowé 34 Lèma 13
Wèdèmè 24 Erokowari 09
Affécia 20
Sokponta 24
Total 122 33
Source: Enquête sur le terrain
Juillet -Septembre 2007
4.2.3. Echantillonnage
La méthodologie de choix des IMF enquêtées
a consisté au choix de toutes les IMF présentes dans les centres
ville des deux communes et qui se sont prêtées à nos
interrogations, au choix de toutes les IMF installées et/ou intervenant
dans les villages d'enquête et de toutes les IMF installées dans
les villages voisins des villages enquêtés. Sur cette base, les
IMF enquêtées selon leur répartition par village donnent le
tableau 3 suivant:
Tableau 3 : Répartition spatiale des IMF
enquêtées
|
|
|
Commune de Glazoué
|
Commune de Dassa-Zounmè
|
|
Villages
|
IMF enquêtées
|
Villages
|
IMF enquêtées
|
|
Glazoué centre Zaffé Kpakpaza Sokponta
Wèdèmè
Sowé Total
|
CLCAM, PAPME, PADME, ACFB
CAVECA, ONG Kosun CREP
ASF, Imura Ishè,
ASF, Gbédokpo, BØrne
Fonden ----
12
|
Dassa - centre
Kpékpédé Erokowari Lèma
Gankpétin
|
CLCAM, CFAD, PADME, PAPME, Survie, CARITAS, Hunger project
ASF
----
----
----
|
9
|
Source: Enquête sur le terrain
Juillet- Septembre 2007
45
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Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
En ce qui concerne l'échantillonnage des riziculteurs
au sein des villages d'enquête, il s'est fait de manière
aléatoire au sein des producteurs de riz. L'unité d'enquête
est l'exploitant rizicole.
4.2.4. Méthodes de collecte des données
Des entretiens participatifs avec des focus groupes ont permis
de collecter les données sur la production rizicole, les zones
meilleures productrices de riz, les zones d'adoption et les producteurs
adoptants et non adoptants des nouvelles technologies de riz, les IMF du
milieu, les produits offerts et les contraintes de financement auxquelles sont
confrontés les producteurs.
Les principaux outils de collecte de données sont les
entretiens structurés, semi structurés et non structurés
ainsi que des observations participantes.
4.3. Analyse des données
La présente étude est aussi bien qualitative que
quantitative. Les données d'ordre qualitatif sont utilisées pour
expliquer certains faits d'ordre institutionnel, sociologique et culturel.
Après la collecte, le dépouillement et la saisie des
données ont été réalisés à l'aide du
logiciel EXCEL et le traitement a été réalisé avec
le logiciel SPSS 10.0. La saisie du rapport final a été
réalisée grâce au logiciel Word.
4.3.1. Outils d'analyse des données
Plusieurs outils d'analyse ont été
utilisés dans cette étude. La statistique descriptive a
été utilisée pour décrire et caractériser
les riziculteurs et les différents services financiers offerts par les
IMF. Ensuite deux outils d'analyse spécifiques ont été
utilisés pour le test des deux hypothèses de notre recherche.
4.3.2. Outils d'analyse de l'hypothèse H1
L'hypothèse H1 a été analysée par
deux outils. Une analyse bivariée a été faite d'abord
à l'aide d'histogrammes pour voir l'influence de chacune des variables
explicatives prises
46
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Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
individuellement sur la variable dépendante. Puis s'en
est suivie une analyse multivariée réalisée avec un
modèle de Logit multinomial présenté ci-après.
4.3.2.1. Présentation du modèle Logit
multinomial ou Logit polychotomique
Divers modèles économétriques peuvent
être utilisés pour la détermination des
éléments caractéristiques de l'adoption des nouveaux
technologiques de riz par les populations du département des Collines.
Les modèles les plus utilisés couramment pour des études
à variables dépendantes qualitatives sont les modèles
Tobit, Logit et Probit. Les deux derniers modèles (Logit et Probit) sont
très proches du point de vue des caractéristiques (Amemiya, 1981
cité par Hurlin, 2003).
Les modèles dichotomiques Probit et Logit admettent
pour variable expliquée, non pas un codage quantitatif associé
à la réalisation d'un événement (comme dans le cas
de la spécification linéaire), mais la probabilité
d'apparition de cet événement, conditionnellement aux variables
exogènes. Ainsi, on considère le modèle suivant : pi =
Prob (yi = 1| xi) = F (xiâ) où la fonction F(.) désigne une
fonction de répartition. Le choix de la fonction de répartition F
(.) est à priori non contraint. Toutefois, on utilise
généralement deux types de fonction: la fonction de
répartition de la loi logistique et la fonction de répartition de
la loi normale centrée réduite. A chacune de ces fonctions
correspond respectivement un nom attribué au modèle ainsi obtenu:
le modèle Logit et le modèle Probit.
Initialement, le Logit et le Probit ont été mis
au point pour la description des modalités prises par une ou plusieurs
variables qualitatives notamment en biologie. Mais ils ont eu une large
application aussi bien en sociologie, en psychologie et en économie.
(Hurlin, 2003)
Ainsi, le Logit a été utilisé dans
plusieurs études de choix entre deux ou plus de deux possibilités
(Wilson et al., 1986; Payong, 1999; Kemp, 2000; cités par
Vodouhè 2003) ainsi que Kouevi (2002) et Avocèvou (2003) etc. La
démarcation entre ces deux modèles n'est pas très
aisée. Amemiya (1981), Maddala (1983) Polson et Spencer (1991)
cités par Honlonkou (1999) en sont arrivés à la conclusion
que les deux modèles donnent des résultats similaires.
47
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Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Au delà, de cette similitude entre les lois logistiques
et normales, il existe en effet certaines propriétés du
modèle logit qui sont particulièrement utiles pour simplifier les
calculs ainsi que l'interprétation économique des
résultats d'estimation des paramètres â associées
aux variables explicatives (Hurlin, 2003). C'est fort de tout cela que nous
avons opté pour l'utilisation du modèle logit dans le cadre de
cette étude.
Ce modèle vise à estimer la probabilité
de choix d'une option compte tenu de certaines variables propres à
l'individu observé. Comme dans notre étude la variable
dépendante peut prendre plus de deux valeurs c'est le Logit multinomial
qui sera utilisé. En effet, 4 types d'adoptants ont été
distingués (exclue le niveau 0 car on considère que le niveau 0
d'utilisation de la technologique n'est pas une adoption).
Adoption 0 : Non utilisation des variétés
améliorées de riz, de fumure et d'herbicide pour la production du
riz.
Adoption 1 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz sans application de fumure ni d'herbicide;
Adoption 2 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz et application d'un seul type de fumure mais pas
d'herbicide ;
Adoption 3 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz et application des deux types de fumure mais pas
d'herbicide ;
Adoption 4 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz et application des deux types de fumure et
d'herbicide.
De façon mathématique, le modèle se
présente comme suit:
Y=f(x, e) avec
Y= variable dépendante pouvant prendre une des 3
modalités suscitées
X= matrice des variables susceptibles d'expliquer la variation de
Y e= erreur logistique de la distribution
Généralement, on présente les
modèles multinomiaux en termes de variables latentes ou
inobservées Y* i ; c'est une variable continue qui affecte la variable
polychotomique observée Yi ; la variable observée Y i
étant alors un indicateur des valeurs prises par Y* i.
La formulation mathématique du modèle se
présente alors dans notre cas comme suit :
48
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Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Y* ij = 3j [Xij] +fli où
Xij désigne le vecteur des variables explicatives qui
affectent l'adoption des innovations de production de riz; i est l'individu ou
l'observation i (i =1,2,....n ) ; n étant la taille de
l'échantillon ; j est la modalité de la variable
dépendante (j = 0, 1, 2, 3, 4) ; Y* ij est la variable quantitative
auxiliaire c'est-à-dire la valeur estimée de Yij ; 3j est un
vecteur des k paramètres inconnus ; fli est l'erreur ou la perturbation
associée à la ième observation lorsque Y prend
la valeur j. Les probabilités associées au choix des diverses
modalités de l'adoption s'écrivent comme suit:
P (Yi = j) = Exp [3j Xij] / Exp [3j Xij] , avec k
correspondant au nombre de modalités de Y
L'estimation des coefficients 3j des variables du modèle
étant basée sur la notion de maximum de vraisemblance, la
fonction de cette dernière s'écrit :
L(Yij; 3j ;ó ) = [(â jXij ) / â
jXij )] où
Nij représente le nombre d'observations en dehors de
celles pour lesquelles Y prend la valeur j. L'analyse des résultats de
ce modèle porte essentiellement sur:
? La qualité du modèle
Plusieurs techniques sont utilisées pour juger de la
qualité du modèle. Ainsi, elle peut être donnée par
la vraisemblance du modèle qui suit une loi de Chi-deux. Le
modèle est dit globalement bon lorsque la valeur de la vraisemblance est
supérieure à celle du Chi-deux au même degré de
liberté à un seuil donné (1%, 5% ou 10%) ou directement
lorsque la probabilité du LR ( log de vraisemblance) est
inférieure au seuil de signification choisi.
? Le pouvoir de prédiction du
modèle
Avec le modèle logit, on peut faire un tableau de
prédiction du modèle pour évaluer sa qualité
à prédire les valeurs prises par la variable dépendante.
Le pouvoir de prédiction du modèle permet de confirmer
l'adéquation du modèle pour l'étude. Il est donné
par le pourcentage de fausses ou vraies prédictions. Plus il y a de
vraies prédictions, mieux on peut se servir des résultats du
modèle pour faire des estimations.
49
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
? Les signes
Les valeurs numériques des estimations n'ont pas
d'interprétation économique directe. Ainsi, retenons que la seule
information directe réellement utilisable est le signe des
paramètres, indiquant si la variable associée influence à
la hausse ou la baisse la probabilité de l'événement
considéré. Le seuil de probabilité des coefficients
donné par la valeur de Z (Z-Statistic) est nécessaire car elle
indique l'intervalle de confiance sur lequel les signes sont obtenus. Ainsi,
une variable est significative à un seuil donné si la valeur
absolue de son z-statistique correspondant est supérieure à celui
du z-statistique de la table au même seuil.
Dans le cadre de cette étude, on retient donc que
l'adoption des innovations technologiques de riz dépend de certaines
caractéristiques démographiques et socio-économiques des
exploitants rizicoles et aussi de certains facteurs institutionnels. Ces
caractéristiques sont entre autre: l'âge, le sexe, la religion, la
situation matrimoniale, le groupe socio-culturel, le nombre d'années
d'expériences en riziculture, le niveau d'instruction,
l'alphabétisation, le statut social, la taille du ménage, le
nombre d'actifs agricoles travaillant avec l'enquêté, la
superficie de terre possédée, l'accès au crédit, le
nombre de sources de revenus, le nombre de personnes scolarisés dont
l'enquêté assure la charge.
Les technologies de riz vulgarisées dans le milieu
concernent les semences améliorées de riz, les herbicides pour la
culture du riz et les itinéraires techniques innovants de la culture de
riz. Dans le cadre de cette étude seules les innovations concernant les
variétés améliorées de riz, l'utilisation des
engrais pour la fumure et le traitement à l'herbicide du champ de riz
ont été pris en compte.
4.3.2.2. Le logit multinomial : Modèle
empirique
La variable dépendante de ce modèle est
«adoption» et prend les modalités
suivantes:
Adoption 0 : Non utilisation des variétés
améliorées de riz, de fumure et d'herbicide pour la production du
riz.
50
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Adoption 1 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz sans application de fumure ni d'herbicide;
Adoption 2 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz et application d'un seul type de fumure mais pas
d'herbicide ;
Adoption 3 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz et application des deux types de fumure mais pas
d'herbicide ;
Adoption 4 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz et application des deux types de fumure et
d'herbicide.
Les données concernent la campagne agricole 2006-2007.
Les variables explicatives se présentent comme suit:
AGE est la variable qui se rapporte à
l'âge du producteur. Les plus vieux producteurs sont plus conservateurs
que les jeunes qui avec la longueur de leur horizon de planification sont plus
favorables à l'adoption des nouvelles technologies qui arrivent dans
leurs milieux (Bagi, 1983 cité par Vodouhè 2004). Nous pensons
donc que cette variable quantitative serait négativement
corrélée avec la variable dépendante.
GSC est la variable qui se rapporte au groupe
socio-culturel de l'exploitant. En Afrique, le choix des individus de pratiquer
une technologie est beaucoup lié aux normes culturelles du milieu dans
lequel ils vivent (Schultz, 1969 cité par Adégbidi, 1992; Agkpo
et Sylla, 2001 cités par Kouévi, 2002). Nous pensons que cette
variable serait négativement corrélée avec la variable
dépendante. Elle prend la valeur 0 si l'exploitant est Idaasha et 1 s'il
est Mahi.
SEXE est une variable binaire se rapportant
au genre de l'enquêté. Elle prend la valeur 0 pour les femmes et 1
pour les hommes. Des études antérieures ont montré que les
hommes sont plus au contact des innovations que les femmes. Ils sont les
premiers à être au courant des innovations et parfois c'est leur
décision d'adopter qui induit les femmes également à
adopter. Dans le milieu d'étude, les femmes étant les principales
actrices de la production du riz, elles sont parfaitement au courant des
innovations au même titre que les hommes et parfois plus Les hommes comme
ils l'affirment, leur affaire, c'est l'igname. De ce fait, nous pensons que la
variable explicative sexe va influencer positivement la variable
dépendante qu'est l'adoption.
51
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
RELIG : C'est la religion de
l'enquêté. Elle prend la valeur 1 si
l'enquêté est chrétien et 0 s'il est musulman ou animiste.
Il est rare de voir les musulmans s'adonner à l'agriculture; leur
activité principale étant le commerce. Quant aux animistes, ils
sont conservateurs et adoptent une attitude traditionaliste. De ce fait, nous
pensons que le fait d'être chrétien militerait en faveur de
l'adoption et la variable religion influencerait positivement l'adoption des
nouveaux paquets technologiques.
STATSO : C'est le statut social de
l'enquêté. L'enquêté a un statut social particulier
lorsqu'il est membre du conseil du village, de l'association des parents
d'élèves, responsable d'un groupe ou association quelconque, d'un
cercle religieux ou bien lorsqu'il occupe un poste de responsabilité sur
le plan administratif et un statut non particulier dans le cas contraire. Dans
la plupart du temps, les groupes organisés sont des lieux d'intenses
échanges au sein desquels l'on s'informe et l'on se forme une
idée des nouvelles manières de faire. De plus les interventions
extérieures tendent toujours à opérer au travers des
organisations paysannes. De ce fait une personne qui milite est souvent plus
informée et aura plus de chances d'être au contact et d'adopter
une nouvelle technologie dans un milieu. Nous pensons que cette variable
influencera positivement notre variable dépendante.
NIVO et ALPHAB
désignent le niveau d'instruction et l'alphabétisation.
L'introduction de nouvelles technologies dans les milieux ruraux, dépend
parmi tant d'autres facteurs, du niveau d'instruction des paysans et de
l'accès aux médias. Ainsi, un bon niveau d'instruction est un
élément principal permettant aux paysans, non seulement
d'exprimer aisément leurs besoins et leurs problèmes, mais aussi
de s'informer sur les nouvelles techniques et méthodes de culture (Edah,
1997 cité par Kpangon, 2002). De plus, il amène le paysan
à faire une évaluation rapide par lui-même, des avantages
économiques de tout changement technique venant de l'extérieur,
de comprendre et d'établir un compte d'exploitation (Midingoyi, 2003).
C'est pourquoi ces deux variables sont soupçonnées positivement
corrélées avec la variable dépendante.
TRAV C'est le nombre d'actifs agricoles
travaillant avec l'enquêté : Selon Midingoyi (2003) l'utilisation
intensive des intrants agricoles induit un gain considérable du temps de
travail et par conséquent une réduction de la main d'oeuvre. Nous
pensons que cette variable explicative serait négativement
corrélée avec la variable dépendante.
52
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
ENS, NBRNOR et TAIL désignent
respectivement le nombre de personnes scolarisés dont
l'enquêté assure la charge, le nombre de personnes nourries par
l'enquêté et la taille du ménage de l'enquêté.
Ces trois variables sont soupçonnées négativement
corrélées avec l'adoption de nouveaux paquets technologiques.
SUP définit la superficie totale de
terre que possède l'exploitant. Plus les paysans possèdent de
grandes superficies de terres, plus ils sont disposés à prendre
des risques et à sacrifier une portion de leur superficie, pour essayer
les nouvelles technologies qui sont vulgarisées. Cette variable
quantitative est donc soupçonnée positivement
corrélée avec la variable dépendante.
EXPER mesure l'ancienneté de
l'individu dans la production du riz. Les plus anciens producteurs en
matière de production du riz sont capables de juger rapidement, de la
valeur d'une innovation et pouvoir l'adopter. Par contre, les tous nouveaux
n'étant pas expérimentés, attendent toujours de s'assurer
de la réussite de l'innovation avant de pouvoir l'essayer. Pour cela,
ils sont quelques peu réticents et attendent de suivre le pas des
anciens. De ce fait, cette variable explicative serait positivement
corrélée avec la variable adoption.
ACRE définit la variable accès
au crédit par l'enquêté. Les innovations introduites dans
un milieu impliquent pour leur adoption l'engagement de nouvelles
dépenses et par conséquent les personnes pouvant réunir ce
capital sont les seules à s'en approprier. Le crédit est un moyen
de financement très utilisé pour satisfaire divers besoins. Ceux
ayant accès au crédit, pourraient avoir plus de facilité
pour réunir ce capital ; c'est pourquoi cette variable est
soupçonnée positivement corrélée avec la variable
dépendante. Elle prend la valeur 1 si l'enquêté a eu
accès au crédit au cours de ces deux dernières
années et 0 si non.
SOUR C'est le nombre de sources de revenus de
l'enquêté. Plus l'enquêté a des sources de revenus
nombreuses et diversifiées, plus il a les moyens de s'approprier les
nouvelles technologies.
53
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Tableau 4: Noms, types, codes, modalités
et signes attendus des coefficients des variables explicatives du Logit
Noms des variables
|
Type
|
Code
|
Modalités
|
Signes attendus
|
Age
|
Continu
|
AGE
|
|
-
|
Groupe socio-culturel
|
Binaire
|
GSC
|
1 si Mahi ; 0 si Idaascha
|
-
|
Sexe
|
Binaire
|
SEX
|
0 si homme et1 si femme
|
-
|
Religion :
|
Binaire
|
RELIG
|
1 si Christianisme; 0 si autre
|
+
|
Niveau d'instruction
|
Binaire
|
NIVO
|
1 si niveau primaire ou secondaire, 0 si non
|
+
|
Alphabétisation
|
Binaire
|
ALPHA
|
1 si oui et 0 si non
|
+
|
Situation matrimoniale
|
Binaire
|
SITMATR
|
1 si marié et 0 sinon
|
+
|
Taille du ménage
|
Continu
|
TAIL
|
-
|
-
|
Nombre d'actifs agricoles
travaillant avec l'enquêté
|
Continu
|
TRAV
|
-
|
-
|
Nombre d'enfants scolarisés dont l'enquêté
assure la charge
|
Continu
|
ENS
|
-
|
-
|
Nombre de personnes en
charge
|
Continu
|
ANOR
|
-
|
-
|
Superficie de terre possédée
|
Continu
|
SUP
|
-
|
+
|
Expérience dans la production du riz
|
Continu
|
EXPER
|
-
|
+
|
Statut social
|
Binaire
|
STATSO
|
0 si non particulier et 1 si particulier
|
+
|
Accès au crédit
|
Binaire
|
ACCES
|
1 si oui ; 0 si non
|
+
|
Nombre de sources de revenu
|
Continu
|
SOUREV
|
-
|
+
|
Source: Enquête de terrain
Août - Septembre 2007
54
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
4.3.3. Outils d'analyse de l'hypothèse H2
Concernant l'hypothèse H2, elle n'a
pas été testée en tant que telle avec des outils
d'analyse. L'adaptation des taux d'intérêt pratiqués par
les structures de micro-finance aux conditions de la production rizicole a
été analysée, à travers les comptes d'exploitation
et des tests de comparaison de proportion. Les comptes d'exploitation ont
permis de vérifier la rémunération du capital
emprunté, et la satisfaction des besoins d'investissement de
l'activité. Par ailleurs, le test de Khi 2 a été
utilisé pour voir l'adéquation entre les garanties exigées
par les IMF et celles disponibles auprès des producteurs, les
échéances de remboursement pratiquées et celles
adéquates, et entre les montants de prêts accordés et les
fonds de roulement nécessaires à l'exercice de
l'activité.
4.4. Limites de l'étude
La réticence opposée par certains acteurs pour
nous recevoir et à répondre à nos questions, constitue le
problème majeur auquel nous avons fait face, lors de la collecte des
informations. Certains qui ont accepté de nous recevoir, refusent
délibérément de répondre à certaines
questions spécifiques, en occurrence, celles relatives aux taux de
remboursement, l'encours du crédit, le nombre d'adhérents
à l'IMF et d'autres points sensibles à l'IMF.
Par ailleurs, la période de collecte des données
sur le terrain coïncidant avec la période d'intenses
activités rizicoles ; surtout les opérations de sarclage
particulièrement pénibles, la disponibilité des
producteurs pour nous fournir des informations a parfois fait défaut.
De plus, la plupart des informations recueillies sur les
techniques de production compte sur la mémoire des producteurs ; ce qui
pourrait porter atteinte au crédit des informations recueillies.
Malgré ces défauts, nous estimons que les données
utilisées reflètent bel et bien, les réalités
vécues dans le milieu en matière de production du riz, d'adoption
de nouveaux paquets technologiques de production de riz et de financement de la
riziculture.
55
Léonie KOUMASSA : Thèse d'Ingénieur
Agronome, Décembre 2007
56
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Chapitre 5. Caractérisation des riziculteurs
enquêtés
Dans le présent chapitre, nous avons abordé les
caractéristiques démographiques et socio-économiques des
exploitants rizicoles enquêtés, les systèmes de production
de la zone d'étude ainsi que l'environnement institutionnel du milieu
d'étude.
5.1. Caractéristiques démographiques et
socio-économiques des riziculteurs enquêtés
5.1.1. Caractéristiques démographiques des
riziculteurs
Les caractéristiques démographiques
examinées regroupent la taille du ménage, l'âge, le sexe de
l'exploitant ainsi que le nombre d'actifs agricoles et le nombre d'enfants
scolarisés. Ces caractéristiques démographiques dans la
zone d'enquête sont présentées dans le tableau 5.
Tableau 5: Caractéristiques
démographiques des riziculteurs enquêtés
Caractéristiques démographiques
|
|
Communes
|
Total
|
|
Glazoué
|
Dassa-Zounmè
|
Effectif
|
|
122
|
33
|
155
|
Répartition des enquêtés suivant le
sexe
Age moyen des riziculteurs
Taille moyenne du ménage des riziculteurs Nombre
moyen d'enfants travaillant avec l'enquêté
Nombre moyen d'enfants scolarisés
|
Masculin Féminin Masculin Féminin
|
36
86
40,67
42
7,38
2,37
3,16
|
14 19 43,36 42,47
6,18
2,09
2,45
|
50 (32,26%)
105 (67,74%)
41,42
42,09
7,13
2,32
3,01
|
Source : Enquête terrain juillet-
septembre 2007
57
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Les exploitations rizicoles étudiées sont
principalement dirigées par les femmes. En effet 67,74% d'entre elles
ont à leur tête une femme contre 32,26% pour celles des hommes.
Cela témoigne de l'importance qu'accordent les femmes à
l'activité de production rizicole dans le milieu. Le sexe du chef
d'unité, peut être un facteur, déterminant l'utilisation de
nouvelles technologies sur certaines exploitations comparativement à
d'autres. En effet, les femmes seraient plus réceptives à
l'innovation que les hommes.
Dans l'agriculture traditionnelle, la main d'oeuvre constitue
le premier facteur de production (Kpangon, 2002). Dans le milieu
d'étude, la taille moyenne des ménages des exploitations
rizicoles étudiées est de 7,13 (? 2,89) personnes dont 7,38 en
moyenne pour la commune de Glazoué et 6,18 personnes en moyenne pour
celle de Dassa-Zounmè.
Les données du tableau 5 montrent que l'âge moyen
des exploitants rizicoles enquêtés est de 41,42 pour les
exploitants de sexe masculin et de 42,09 pour le sexe féminin. La
différence d'âge observée au niveau des deux sexes n'est
pas significative (annexe 3). De plus 72,26% des exploitants de
l'échantillon ont un âge compris entre 25 et 50 ans. Ces
résultats montrent que l'activité rizicole occupe donc des
exploitants relativement jeunes. L'âge moyen des exploitants
sélectionnés dans la commune de Glazoué est de 40,67 ans
pour les hommes et de 42 ans pour les femmes alors que c'est le contraire qui
s'observe commune de Dassa-Zounmè (43,36 ans en moyenne pour les hommes
et 42,47 ans en moyenne pour les femmes).
5.1.2. Caractéristiques socio-économiques des
exploitants rizicoles
Cette section est consacrée à la
présentation de quelques caractéristiques
socio-économiques des exploitations étudiées.
5.1.2.1. Niveau d'instruction et statut matrimonial
Le tableau 6 décrit la répartition des
exploitants rizicoles de l'échantillon étudié selon leur
niveau d'instruction et le statut matrimonial.
Il ressort de l'analyse de ce tableau que 57,42% des chefs
d'exploitation rizicole enquêtés ne savent ni lire, ni
écrire ; 29,68% ont le niveau du cours primaire alors que seulement
12,90% ont le niveau secondaire. Le tableau révèle
également que la proportion de personnes instruites
58
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
(niveau primaire et secondaire) dans la commune de Glazoué
est inférieure (40,98%) à celle de la commune de
Dassa-Zounmè (48,48%). Le test de proportion montre que cette
différence n'est pas significative à 5%.
Par ailleurs, les personnes alphabétisées en
langues locales ne représentent que 06, 45% des exploitants
enquêtés.
De plus, il ressort de l'analyse du tableau 6 que la
majorité des enquêtés sont mariés, viennent ensuite
les veufs (ves) et enfin les célibataires avec respectivement comme
proportion 84,52 %, 11,61% et 3,87% de l'échantillon d'enquête.
Tableau 6: Niveau d'instruction et statut
matrimonial des riziculteurs étudiés
Niveau d'instruction et statut matrimonial des chefs
d'exploitation (%)
|
Glazoué
|
Dassa-Zounmè
|
Total
|
Effectif
|
122
|
33
|
155
|
Niveau d'instruction
|
|
|
|
Aucun niveau d'instruction
|
72
|
17
|
89(57,42%)
|
Niveau primaire
|
35
|
11
|
46(29,68%)
|
Niveau secondaire
|
15
|
5
|
20(12,90%)
|
Alphabétisé
|
4
|
6
|
10(06,45%)
|
Statut matrimonial des chefs d'exploitation
(%)
|
|
|
|
Marié
|
101
|
30
|
131(84,52%)
|
Célibataire
|
5
|
1
|
6(03,87%)
|
Veuf ou veuve
|
16
|
2
|
18(11,61%)
|
Source : Enquête terrain,
Juillet-Septembre 2007
|
|
|
|
5.1.2.2. Activités menées au sein des
unités de production
Le tableau 7 présente les différentes
activités que mènent les exploitants rizicoles
enquêtés. De l'analyse de ce tableau, il ressort que
l'échantillon de l'étude est constitué de
différentes catégories de producteurs agricoles. L'agriculture
est l'activité la plus importante car, elle
59
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
constitue une source de revenu pour 99,34% des
enquêtés. Viennent ensuite respectivement l'élevage qui est
une activité pratiquée par 66,45% des producteurs, la
transformation pratiquée par 43,87% et le commerce pratiqué par
23,87% des riziculteurs enquêtés. Par ailleurs les autres
activités toutes catégories confondues sont pratiquées par
11,61% des producteurs.
Tableau 7: Différentes activités
menées par les exploitants rizicoles étudiés
Activités
|
Agriculture
|
Elevage
|
Transformation
|
Commerce
|
Autres activités
|
Nombre de riziculteurs exerçants
|
154
|
103
|
68
|
37
|
18
|
Proportion (%)
|
99,34
|
66,45
|
43,87%
|
23,87
|
11,61
|
Source : Enquête terrain, Juillet-
Septembre 2007
De plus, le riz occupe une place relativement importante, non
seulement dans les habitudes alimentaires, mais aussi dans l'économie de
la région. Le tableau 8 présente l'estimation, par les
exploitants, de la part de leurs revenus qui provient de la vente du riz.
Tableau 8: Estimation, par les exploitants de la
part de leurs revenus qui provient de la vente du riz.
Proportion du revenu issu de la Nombre d'exploitants
production du riz (%)
0 - 25 95 (61,29%)
25 - 50 50 (32,25%)
50 - 75 30 (1,93%)
Source : Enquête terrain, Juillet-
Septembre 2007
Par ailleurs, les producteurs enquêtés en
particulier les femmes sont pluriactifs. En effet, 33,54 % des producteurs
enquêtés exercent deux activités, 43,22 % exercent trois
activités et 9,03 % quatre activités. Cette combinaison de
sources de revenus, est une stratégie adoptée pour concilier
satisfaction de besoins alimentaires et recherche de revenu, car l'agriculture
est d'abord la satisfaction des besoins alimentaires et les autres
activités permettent d'augmenter les revenus insuffisants tirés
de l'agriculture.
Le tableau 9 présente le nombre de riziculteurs
enquêtés en fonction du nombre de sources de revenus.
60
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Tableau 9: Nombre de riziculteurs
enquêtés en fonction du nombre de sources de revenus
Nombre de sources de revenus
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Proportion d'enquêtés (%)
|
14,19
|
33,55
|
43,23
|
09,03
|
Source : Enquête terrain,
Août- Septembre 2007
En ce qui concerne l'expérience dans la culture du riz,
il est à mentionner que le nombre moyen d'années
d'expérience en riziculture est de 11,35 ans (tableau 10). Ce nombre est
légèrement plus élevé dans la commune de
Dassa-Zounmè (12,42) que dans la commune de Glazoué (11,05).
Tableau 10 : Nombre d'années
d'expérience dans la production du riz des exploitants
enquêtés
Communes
|
Glazoué
|
Dassa-Zounmè
|
Ensemble
|
Age moyen des enquêtés
|
41,60
|
42,84
|
41,87
|
Expérience en riziculture (années)
|
11,05
|
1
2,42
|
11,35
|
Source: Enquête terrain
Juillet- Septembre 2007
5.2. Système de production rizicole de la zone
d'étude 5.2.1. Facteurs de production
Les facteurs de production regroupent la terre, le travail et le
capital.
5.2.1.1. La terre
La terre est le premier facteur limitant de la production
agricole. Dans le milieu d'étude les terres sont aussi bien
gérées par les femmes que par les hommes. Les modes de faire
valoir rencontrés sont le don, l'héritage et la location. Le
tableau 11 présente les pourcentages des enquêtés suivant
le mode de faire-valoir.
61
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Tableau 11: Modes d'accès à la
terre par les producteurs
Mode d'accès à la terre
|
|
Communes
|
|
Glazoué
|
Dassa-Zounmè
|
Total
|
Héritage
|
48 (30,97%)
|
24 (15,48%)
|
72(46,45%)
|
Don
|
56 (36,13%)
|
7 (04,52%)
|
63(40,65%)
|
Location
|
6 (03,87%)
|
1 (00,65)
|
7(04,52%)
|
Héritage + don
|
9 (05,81%)
|
1 (00,65)
|
10(06,45%)
|
Héritage+location
|
3 (01,94%)
|
0
|
3(01,94%)
|
Source: Enquête terrain
juillet septembre 2007
Le tableau 11 révèle que 46,45% des riziculteurs
enquêtés ont acquis leur patrimoine foncier par l'héritage,
40,65% par le don et 4,52 % par la location. Par ailleurs certains producteurs
utilisent une combinaison de plusieurs types de mode de faire valoir. Ainsi
06,45% de l'échantillon d'enquête ont à la fois des terres
héritées et données tandis que 1,94 % seulement combinent
l'héritage et la location. Il en découle que le mode de faire
valoir prédominant est l'héritage mais une analyse de proportion
révèle qu'il n'y a pas de différence significative entre
la proportion des riziculteurs ayant acquis leurs terres par l'héritage
et celle des riziculteurs l'ayant acquis par le don (annexe 3). La même
tendance s'observe dans la commune de Glazoué. Cependant, le test de
comparaison de deux proportions montre que dans la commune de
Dassa-Zounmè, la proportion des riziculteurs utilisant l'héritage
pour mode de faire valoir (15,48%) est supérieure à celle des
riziculteurs ayant le don pour mode de faire valoir (04,52%) et cette
différence est hautement significative à 1% (voir annexe 3).
Le tableau 12 résume la superficie moyenne
emblavée pour la culture de riz lors de la campagne agricole 2006-2007.
Pour raison de simplification des calculs et du fait que les producteurs
cultivent plusieurs variétés à la fois, nous avons
considéré la variété pour laquelle la superficie
emblavée est la plus élevée.
De l'analyse du tableau 12, la superficie moyenne allouée
à la culture du riz en 2006 pour toutes les variétés de
riz confondues est de 0,32 hectares avec 0,466 hectares pour les hommes et
0,251 hectares pour les femmes. La différence observée entre les
superficies cultivées par les deux sexes est hautement significative au
seuil de 1% (Annexe 3).
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Tableau 12 : Superficie moyenne emblavée
pour la culture du riz en 2006
|
Glazoué
|
Dassa-Zounmè
|
Total
|
Sexe masculin
|
0,557
|
0,231
|
0,466
|
Sexe féminin
|
0,271
|
0,162
|
0,251
|
Total
|
0,355
|
0,192
|
0,320
|
Communes
Superficie moyenne de riz emblavé en 2006 en ha
62
Source: Enquête terrain
Juillet-Septembre 2007
Ces résultats montrent que les exploitations sont de
petites tailles et les superficies exploitées par les hommes sont
supérieures à celles des femmes, bien qu'il y ait plus de femmes
exploitantes (tableau 4). Cette supériorité au niveau des hommes
peut s'expliquer par le fait que généralement, les hommes sont
les propriétaires de terres. Ainsi, ils peuvent les exploiter librement
; ce qui n'est pas le cas chez les femmes qui attendent l'autorisation ou le
décès de leur époux, avant d'espérer élargir
le volume de leurs exploitations.
Par ailleurs, le tableau 12 révèle que la
superficie moyenne emblavée pour la culture de riz dans la commune de
Glazoué (0,355 hectares) est plus élevée que celle
emblavée dans la commune de Dassa-Zounmè (0,192 hectares). Cette
différence est hautement significative au seuil de 1%. (Annexe 3). Cela
dénote de l'intensité de la production de riz dans la commune de
Glazoué plus que dans la commune de Dassa-Zounmè.
5.2.1.2. La main-d'oeuvre utilisée
A l'instar de la plupart des exploitations agricoles au
Bénin, trois types de main-d'oeuvre ont été
rencontrés. Il s'agit de la main-d'oeuvre familiale, de la main-d'oeuvre
salariée et de l'entraide.
La main d'oeuvre familiale constitue la première force
de travail des exploitations rizicoles. Toutes les unités de production
étudiées font recours à ce type de main-d'oeuvre. Son
importance varie en fonction de la taille de l'unité de production. Pour
la production du riz, les activités telles que le désherbage, le
ramassage, l'émottage, le nivellement, le semis, l'épandage
d'engrais, le sarclage, le séchage-vannage sont effectuées la
plupart du temps, par la main d'oeuvre familiale.
63
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Quant à la main d'oeuvre d'entraide, elle est
pratiquée par 25,8 % des exploitations étudiées. Ce type
de main-d'oeuvre est le plus souvent utilisé pour la récolte et
le battage de riz. Cependant, l'exploitant dépense pour l'alimentation
des travailleurs, entre 200 et 1.000Fcfa la journée de travail, ou
carrément il offre à la fin de la journée à ceux
qui sont venus l'aider pour ces activités, une partie de la
récolte. Cette dernière alternative s'observe surtout entre
parents proches.
Concernant la main-d'oeuvre salariée, le coût des
opérations rizicoles varie selon les unités de production.
Environ 67% des unités de production utilisent souvent cette
main-d'oeuvre, pour les activités pénibles comme le
défrichage, le labour et le sarclage.
5.2.1.3. Le capital
Le capital fixe est composé du matériel agricole
(daba, houe, coupe-coupe, machette, roulette etc.). La houe et la daba sont des
outils agricoles de fabrication artisanale ; leur renouvellement
s'insère dans un programme de moyen et de longs termes, car ils sont
amortis sur plusieurs années.
Les charges variables par contre, ont trait aux
investissements consentis par le producteur durant une campagne agricole. Elles
correspondent aux coûts des semences, des engrais, des produits
phytosanitaires et des coûts de la main-d'oeuvre.
5.2.2 Itinéraires techniques de production du riz
dans le milieu d'étude
Un itinéraire technique est une succession
d'opérations culturales utilisant divers intrants, à des doses
données et en des temps bien définis. La diversité au
niveau de ces opérations culturales et des niveaux de ressources
utilisés, amène à observer plusieurs itinéraires
techniques. Se basant donc sur les techniques observées dans le milieu,
cette étude se chargera après la description, de faire une
catégorisation des différents itinéraires, tout en
annonçant les critères de catégorisation suivis. Ensuite,
une comparaison sera faite au fur et à mesure, avec les recommandations
techniques de la recherche, pour apprécier le niveau d'utilisation de la
technologie par les riziculteurs.
64
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
5.2.2.1. Préparation du sol
Dans la zone d'étude, le riz est pratiqué en
culture pure, tant sur le bas-fond que sur le plateau. La préparation du
sol est un ensemble d'opérations qui conditionnent la bonne
végétation et par conséquent, une bonne production et une
meilleure rentabilité du riz. L'objectif principal du travail du sol est
de créer un environnement favorable pour la germination et la croissance
de la plante. En effet, une bonne préparation du sol permet :
- d'améliorer la structure du sol (aération,
perméabilité et ameublissement de la zone racinaire) -
d'améliorer la topographie du terrain pour faciliter, l'irrigation et le
drainage.
- de mieux répartir et incorporer la matière
organique.
- d'obtenir une meilleure efficacité des engrais
minéraux et de mieux contrôler les adventices. La
préparation du sol comporte 3 opérations que sont : le
défrichement ou le fauchage, le labour et le planage.
? Défrichement ou fauchage
On distingue deux types de fauchage, suivant le statut
précédent de la parcelle à cultiver. Les riziculteurs
procèdent au défrichement lorsqu'il s'agit d'une nouvelle
parcelle n'ayant pas subi une exploitation lors de la campagne
précédente, ou qui est nouvellement mise en exploitation. Ce
dernier cas demande donc plus de main d'oeuvre, la parcelle étant plus
touffue et munie d'arbustes. D'autres riziculteurs par contre ayant
cultivé une autre spéculation sur la parcelle au cours de la
même campagne avant le début des activités de production de
riz passent directement au labour profond. Les moments où
débutent les opérations de préparation dans le milieu
d'étude ne sont pas fixes, et sont conditionnés par les
périodes de pluies.
? Le labour et le planage
Les recommandations techniques proposent le labour profond et
uniforme. C'est une opération qui permet d'ameublir le sol. Le type de
labour le plus pratiqué dans la zone d'étude est le labour
à plat. Par ailleurs, d'autres riziculteurs pratiquent le billonnage qui
constitue la pratique ancienne, avant l'introduction du labour à plat.
Elle consiste en la confection de billons perpendiculaires à la
direction de la plus grande pente. Ces billons ont des sommets aplatis et
laissent l'eau coulée par les sillons. Cette manière de faire, et
la rigueur dans la pratique
65
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
dénotent le souci des paysans pour la maîtrise de
l'eau, car les billons sont orientés de manière à ralentir
l'eau de ruissellement au profit des plantes de riz. Après le labour, le
planage s'ensuit et consiste à casser les mottes, et à recouvrir
complètement les restes des végétaux qui n'ont pas pu
être enfouis lors du labour. Le principal objectif de cette
opération est de rendre plat l'aire des casiers, pour permettre une
meilleure répartition de l'eau.
5.2.2.2. Le semis
Il fait suite à la préparation du sol.
D'après les recommandations techniques, le semis se situe entre le 15
mai et le 15 juillet, alors que le repiquage peut intervenir à tout
moment, suivant les disponibilités en eau. Le semis en poquet est
recommandé avec un écartement de 30 cm x 10 cm soit 330.300
poquets par hectare en riziculture de bas-fond ou riziculture pluviale stricte.
Ce qui demande une quantité de semences de 60 à 80 kg. Dans la
zone d'étude, c'est le semis direct en ligne ou en poquet qui est
pratiqué. Plusieurs types d'écartement sont utilisés par
les riziculteurs. On note ainsi les écartements 5cm*10cm, 10cm*10cm,
10cm*20cm, 10cm*30cm, 20cm*20cm, 10cm*25cm etc. Le semis se fait
généralement à la main, mais certains groupements de
producteurs bénéficient de l'utilisation de roulettes qui leur
ont été octroyés par les structures d'intervention.
Les variétés semées par les producteurs
comprennent : Gambiaca, 11365, ITA 128 faro 43, NERICA 1, 2, et 4, TOX, DJ,
Béris 21, N°43, IR 141, AR, RD, FK, WAB, WITA 4 qui sont toutes des
variétés améliorées, en dehors de la seule
variété traditionnelle qu'est le Gambiaca. En effet, la
variété Gambiaca dont l'ampleur a diminué dans le temps,
continue d'être présente dans les systèmes de culture.
Selon les paysans, cette variété est la plus ancienne et
était la plus cultivée dans la zone d'étude. A cause de
son cycle long et de son rendement faible, sa production a progressivement
diminué d'ampleur, au profit d'autres variétés
améliorées, à cycle court et ayant un bon rendement.
Néanmoins, le Gambiaca est demeuré jusqu'à nos jours dans
les systèmes de production du milieu, à cause de ses
qualités organoleptiques meilleures à celles de toutes les autres
nouvelles variétés introduites selon les paysans.
L'approvisionnement en semences provient d'anciens stocks, de
voisins et du marché. Le tableau 12 présente les raisons de choix
des variétés de riz cultivées dans le milieu
d'étude.
66
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Il ressort de l'analyse du tableau 13 que les critères
les plus utilisés par les producteurs, dans le choix des
variétés cultivées sont principalement, le cycle de la
variété, le rendement et les qualités organoleptiques. Les
autres déterminants de choix sont minoritaires.
Tableau 13 : Raisons de choix des
variétés par les riziculteurs.
Raisons de choix de la variété cultivée
Proportion de riziculteurs (%)
Qualités organoleptiques 16,92
Bon rendement 37,69
Cycle court 43,85
Résistance au vent ou aux mauvaises herbes 03,08
Existence de marché d'écoulement 02,30
Disponibilité de la semence 05,38
Adaptation au type de sol 05,38
Source : Enquête terrain
Juillet-Septembre 2007 5.2.2.3. La gestion des mauvaises
herbes
En Afrique de l'Ouest, les adventices sont
considérés comme la contrainte biologique la plus importante, qui
fait obstacle à la production rizicole. La concurrence entre les plantes
pour les ressources essentielles à la croissance (la lumière, les
éléments nutritifs et l'eau dans les zones pluviales) est le
facteur limitant de la production rizicole (Defoer 2002). Le désherbage
est donc une opération très importante. D'après les
recommandations techniques, il faut prévoir 2 à 3 sarclages par
cycle de culture, ou un désherbage chimique suivi d'un sarclage.
Dans le milieu d'étude, on note ces 2 types de
désherbage: le désherbage chimique et le sarclage (manuel et/ou
mécanique). Néanmoins, c'est le sarclage manuel qui le plus
pratiqué.
? Sarclage
Pour ce qui concerne le sarclage, il est recommandé
d'effectuer le premier, 15 à 20 jours après semis, le
2ème entre 25 et 30 jours après le premier et le
troisième si nécessaire.
Les riziculteurs des villages enquêtés effectuent
généralement 2 sarclages. Le premier à environ 1 mois
après le semis et le second 2 mois après le semis. Le non suivi
des
67
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
recommandations techniques pourraient peut-être
expliquer, la non atteinte des rendements potentiels des
variétés. Ceci s'explique puisque le sarclage est une
opération difficile qui nécessite une certaine prudence de la
part du sarcleur. En effet, les adventices du riz contiennent souvent des
graminées qui peuvent être confondues avec les jeunes plants. La
moindre inattention entraîne alors un enlèvement des plants de
riz, réduisant ainsi la densité et par conséquent le
rendement du riz. Du point de vue des difficultés techniques, le
sarclage est une opération épuisante pour les riziculteurs. Il
est de plus en plus fatigant pour les producteurs lorsque les sols sont
gorgés d'eau; étant donné l'hydromorphie permanente qui
les caractérise. Une autre difficulté réside dans la
pénurie de main d'oeuvre pour cette activité. Les ouvriers
agricoles préfèrent plutôt s'adonner aux travaux de
préparation des sols qui sont nettement moins pénibles, et plus
rémunérateurs (2500-3000fcfa par 400m2comparativement
à 1000fcfa par 400m2 pour le sarclage).
Toutes ces difficultés ont amené certains
riziculteurs, à adopter l'utilisation des herbicides pour le
contrôle des mauvaises herbes.
? Utilisation d'herbicide
Le désherbage chimique s'effectue à l'aide d'un
herbicide de post-levé sélectif du riz. Les recommandations
techniques préconisent un traitement 3 à 5 jours après
repiquage, et 5 à 10 jours après le semis en culture pluviale
à la dose de 5l/ha.
Les riziculteurs enquêtés utilisent trois types
d'herbicide : le garil, l'erbazol et l'erbustra. Les doses recommandées
ne sont pas respectées. En effet, la moyenne trouvée pour la
quantité utilisée est de 3,11 litres à l'hectare. Les
recommandations techniques ne sont donc pas suivies, à cause
certainement du manque de moyens financiers pour l'achat au comptant, la
possibilité d'obtenir de crédit intrant n'étant pas
offerte.
5.2.2.4. La fertilisation du riz
Deux types d'engrais sont utilisés pour fumer les
casiers rizicoles : le NPK et l'Urée. Le NPK permet un bon
développement de l'appareil végétatif, tandis que
l'Urée est très important pour la formation du paddy. Les
recommandations techniques préconisent l'utilisation de 200 kg de NPK
riz de formule 15-20-15-5 S-3,5 Mg(O)-1,5 Zn(S) pour un hectare ou l'engrais
NPK complexe
68
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
du coton de formule 14-23-14-5-1 à la dose de 200 kg/ha
au semis, complétée par 75 kg/ha d'Urée au tallage
maximum, soit un total de 275 kg/ha.
Tous les riziculteurs enquêtés ont reconnu le
caractère important de la fumure, mais ne respectent pas toujours les
doses prescrites et les moments d'épandage. En effet, le tableau 13 qui
présente les quantités moyennes d'engrais appliquées
montre que les riziculteurs n'atteignent pas la dose maximale
recommandée pour le NPK.
Pour l'ensemble, la quantité moyenne d'engrais
appliqué pour les deux types de fumure est d'environ 180 kg à
l'hectare, quantité qui est largement en dessous du seuil
recommandé. De même, les moments d'application du NPK sont, pour
la majorité des riziculteurs, environ un mois après semis et 45
jours après semis pour l'application de l'Urée. La
décomposition du complexe NPK étant lente; une application
tardive de cet engrais profite peu au riz. Dans ces conditions, les
éléments nutritifs libérés plus tard ne profiteront
qu'aux mauvaises herbes.
La technique d'épandage est l'épandage à
la volée.
Tableau 14: Quantité moyenne et temps
d'application de la fumure par les riziculteurs
Fertilisation Moyenne
Dose de NPK en Kg/ha 99,48
Dose d'Urée en Kg/ha 82,65
Moment de fumure de NPK en nombre de
jours après semis 28,93
Moment de fumure de l'Urée en nombre de jours
après semis
|
45,94
|
Source : Enquête terrain
Juillet-Septembre 2007
Deux principales raisons soutendent ce non-respect du moment
et du dosage de ces intrants.
La première propre aux pensées des paysans,
stipulent qu'en fumant le NPK au semis, ce sont les adventices qui en tirent
profit, en entrant en concurrence avec les jeunes plants de riz. Cette raison
semble être fondée selon les spécialistes de la riziculture
(Delville et Boucher, 1996). Mais, elle aurait pu être
évitée avec un suivi des recommandations techniques qui
préconisent un traitement à l'herbicide avant la fumure. La
deuxième raison est celle relative à l'approvisionnement.
Généralement, les débuts de compagne constituent des
moments
69
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
d'intenses dépenses pour les agriculteurs qui devront
pendant cette période, faire face à la non disponibilité
des membres scolarisés du ménage qui représentent une main
d'oeuvre familiale potentielle. Les dépenses pour la main-d'oeuvre
salariée deviennent alors une nécessité. Après
l'installation des champs du plateau, l'approvisionnement en intrant devient
une contrainte car il n'existe pas une institution de crédit-intrant
dans le milieu pour les riziculteurs. L'existence d'une société,
(la société de distribution des intrants aux producteurs), qui
favorise uniquement les producteurs de coton, exige des producteurs d'autres
spéculations dont le riz, un paiement au comptant des intrants. La
difficulté d'approvisionnement en intrant s'est accentuée ces
dernières années, avec l'abandon de la culture du coton, suite
à la crise qu'a connu sa filière. En résumé, les
doses d'engrais et les périodes d'épandage ne sont pas
respectées, à cause des adaptations opérées par les
riziculteurs ou de la difficulté d'approvisionnement en intrants.
5.2.2.5. Les opérations de récolte :
coupe, battage, vannage et séchage
Ces opérations sont également importantes dans
la mesure où, leurs mauvaises pratiques engendrent une baisse de
rendement et donc, un effet non négligeable sur sa rentabilité.
La récolte intervient à la maturité, lorsque les 2/3 ou
3/4 supérieurs de la panicule portent des grains secs et durs. Pour la
récolte proprement dite, la technique des coupes en paille à 10
ou 15 cm au dessus du sol est recommandée, de même qu'un
rassemblement en gerbes ou en bottes. Dans les villages enquêtés,
le riz est l'une des dernières cultures récoltées pendant
la compagne agricole. Après les récoltes des autres produits
vivriers, tous les exploitants reviennent aux casiers rizicoles pour moissonner
leur paddy. N'étant pas encore convaincus de la technique du bottelage,
certains paysans passent directement au battage. Cette opération
s'effectue sur une aire de battage ou sur une bâche bien dressée.
Le moment de récolte est très déterminant pour l'obtention
d'une bonne qualité de paddy. Sa précocité entraîne
une perte de rendement et une mauvaise qualité du riz, car ce dernier
n'a encore pas atteint sa formation complète. Aussi, lorsque la
récolte est retardée, les panicules mûres tombent et
deviennent irrécupérables. Ce qui entraîne des
répercutions certaines sur le rendement.
70
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Après cette brève description des
opérations culturales de la riziculture, et les niveaux d'utilisation
des paquets technologiques, il est important de passer à la
catégorisation de ces différents itinéraires.
5.2.3. Catégorisation des itinéraires
techniques pratiqués dans la zone d'étude
Les nouvelles technologies faisant l'objet de notre
étude, ne peuvent être évaluées
séparément, car elles s'intègrent dans un
itinéraire bien déterminé, et ne peuvent donc être
approchées de manière isolée. Dans le milieu
d'étude, certains producteurs continuent de cultiver les
variétés traditionnelles, d'autres utilisent les
variétés améliorées qui ont été
vulgarisées. Etant donné que les nouvelles technologies exigent
un coût pour l'adoption de tout le paquet technologique, le niveau
d'adoption de ces technologies varie, selon les moyens dont disposent les
producteurs. Ainsi les niveaux d'utilisation des intrants qui entrent dans la
production diffèrent au sein des producteurs. Ceci nous amène
à catégoriser les itinéraires pratiqués dans le
milieu d'étude.
Le premier critère qui a servi de base pour la
catégorisation concerne les variétés
améliorées. Ces variétés concernent celles qui ont
été citées plus haut, et qui sont les
variétés améliorées habituellement cultivées
dans le milieu d'étude.
Le deuxième critère de catégorisation
concerne le degré d'utilisation de l'engrais minéral. En effet,
la fumure minérale pour les riziculteurs est actuellement une
opération capitale pour espérer une bonne production, du fait de
la baisse continue de la fertilité des sols.
Le troisième et dernier critère de
catégorisation est l'utilisation d'herbicide.
Sur la base de ces trois critères, nous distinguons les
quatre types d'itinéraires techniques suivants (exclu le niveau 0 est
n'est pas une adoption).
Adoption 0 : Non utilisation des variétés
améliorées de riz, de fumure et d'herbicide pour la production du
riz.
Adoption 1 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz sans application de fumure ni d'herbicide;
Adoption 2 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz et application d'un seul type de fumure mais pas
d'herbicide ;
71
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Adoption 3 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz et application des deux types de fumure mais pas
d'herbicide ;
Adoption 4 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz et application des deux types de fumure et
d'herbicide.
Chaque type d'itinéraire technique est un paquet
technologique ayant un coût. Le tableau 14 présente les
coûts d'adoption de ces différents paquets technologiques.
Dans le chapitre 6 suivant, les facteurs qui influencent
l'adoption de ces paquets technologiques ainsi que le rôle du
crédit dans l'adoption des différents paquets technologiques au
sein des riziculteurs enquêtés seront testés.
Tableau 15 : Coûts d'adoption des
différents paquets technologiques sur une parcelle de 1 ha
|
Coûts de semences
|
Coûts de l'engrais NPK
|
Coûts de
l'engrais Urée
|
Coûts de l'herbicide
|
Total
|
Paquet technologique 0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Paquet technologique 1
|
35000
|
0
|
0
|
0
|
35000
|
Paquet technologique 2
|
35000
|
50000
|
0
|
0
|
85000
|
Paquet technologique 3
|
35000
|
50000
|
18750
|
0
|
103750
|
Paquet technologique 4
|
35000
|
50000
|
18750
|
37500
|
141250
|
Source : Enquête terrain
Juillet-Septembre 2007 5.3. Environnement
institutionnel
La région des Collines abonde d'institutions d'aide et de
recherche pour différentes activités. Ce sous-chapitre traitera
de celles présentes dans les villages d'enquête, et qui ont
abrité notre enquête et qui ont des relations directes ou
indirectes avec la riziculture.
5.3.1. L'Institut National des Recherches Agricoles du
Bénin
En partenariat avec l'Association pour le Développement de
la Riziculture en Afrique de l'Ouest, l'INRAB a introduit des
variétés améliorées accompagnées de leur
paquet technologique dans les systèmes de culture de la zone
d'étude. Le Sous- Programme de
72
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Recherche sur le Riz (SPRR), basé à Bohicon, est
la section de l'INRAB qui s'occupe des volets amélioration
variétale, agronomique et protection des cultures.
Pour atteindre ses objectifs, le SPRR a installé des
sites ou des centres permanents d'expérimentation en fonction de
l'écologie de la culture. En collaboration avec l'ADRAO, l'IRRI et
l'IITA, l'INRAB a pu identifier ou mettre au point de nouvelles
variétés plus productives à forte adaptabilité et
capacité écologique, une bonne capacité de tallage, des
rendements assez élevés et une bonne résistance aux
maladies, aux insectes et à la sécheresse. Toutes ces diverses
variétés sont souvent contenues dans des paquets technologiques
appropriés pour leur vulgarisation aux paysans. Par ailleurs, des essais
expérimentaux ont également été effectués
dans les bas-fonds au niveau de certains villages par cet institut.
5.3.2. Le projet Nerica
Le projet Nouveau Riz pour l'Afrique intervient dans la
commune de Glazoué à travers deux composantes essentielles:
1ère composante : c'est le transfert de technologies :
Elle inclut d'une part la recherche adaptative et la production de semences de
base et d'autre part la pré-vulgarisation pour une sélection
variétale participative. Dans ce cadre, des variétés sont
testées dans différentes zones agro-écologiques avec la
participation des paysans.
2ème composante : C'est l'appui à la production
à travers l'organisation de la production de semences certifiées.
A cet effet, des champs de riz sont installés dans différents
villages en vue de la production de semences par les producteurs.
5.3.3. Le Consortium Bas fonds
Le Consortium Bas-fonds (CBF) est une institution qui oeuvre
pour une meilleure valorisation des conditions spécifiques de bas-fonds
dans les différentes zones agro-écologiques, et une meilleure
prise en compte des objectifs et des contraintes des familles paysannes. Ces
objectifs sont :
- intensifier la production des bas-fonds pour permettre de
réduire la pression foncière sur les plateaux où les
risques d'érosion et d'épuisement des sols sont importants ;
73
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
- minimiser les perturbations écologiques, lorsque les
bas-fonds sont aménagés et cultivés
- diversifier les productions et étendre les
périodes de culture ;
- rendre les revenus des paysans moins aléatoires,
grâce à une diminution du risque hydrique face aux aléas
climatiques (stabilité de la production), et grâce à la
pratique des cultures de contre saison ;
- Améliorer la productivité et la
compétitivité des productions agricoles locales par exemple la
riziculture ;
Le transfert de technologies agricoles est le dernier axe de
travail du C.B.F qui consiste à tester avec les agriculteurs, des
techniques agricoles. Un programme de test est organisé en fonction de
l'adaptation de chaque technique au sol, au climat, à l'ensemble du
système agraire. Il se déroule en association avec les services
de développement nationaux ou issus d'organisations non
gouvernementales. Les techniques culturales les plus appropriées sont
ensuite vulgarisées, à l'échelle des groupements de
producteurs.
C'est le cas sur les bas-fonds choisis par l'UNC au
Bénin, où des techniques telles que le labour à plat, la
construction de diguettes, ont été introduites. De même, de
nouvelles variétés de riz ont été introduites sur
ces sites, avec la collaboration active de l'INRAB. Les plus appropriées
du point de vue des paysans ont été adoptées et
pratiquées.
Au Bénin, le C.B.F est représenté
à l'instar de tous les autres pays membres, par l'Unité Nationale
de Coordination (UNC) qui mène les activités de
caractérisation et d'aménagement des bas-fonds, suivant les
modèles adaptés et ce sur la demande des populations. L'UNC
Bénin présente une équipe pluridisciplinaire
composée notamment des chercheurs de l'INRAB, de la FSA, de la FLASH, de
la FAST et d'autres institutions de recherche.
Au-delà de ces institutions, d'autres institutions
interviennent dans le financement de la production agricole, par l'octroi de
crédit aux producteurs. L'analyse de ces institutions et
l'adaptabilité des services offerts seront abordées dans le
chapitre 7 du document.
74
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Chapitre 6 : Déterminants de l'adoption des
paquets technologiques de production du riz et rôle du crédit dans
l'adoption des paquets technologiques
6.1. Analyse bivariée des variables explicatives
introduites dans le modèle
Afin de mieux apprécier l'influence des variables
explicatives sur l'adoption des nouveaux paquets technologiques, une analyse
bivariée de chacune de ces variables avec la variable dépendante
s'avère indispensable. Mais les interprétations données
aux observations faites ne seront validées qu'après l'obtention
des résultats sur la régression logistique multinomiale.
Rappelons que les catégories d'adoptants sont:
Adoption 0 : Non utilisation des variétés
améliorées de riz, de fumure et d'herbicide pour la production du
riz.
Adoption 1 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz sans application de fumure ni d'herbicide;
Adoption 2 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz et application d'un seul type de fumure mais pas
d'herbicide ;
Adoption 3 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz et application des deux types de fumure mais pas
d'herbicide ;
Adoption 4 : Utilisation d'au moins une variété
améliorée de riz et application des deux types de fumure et
d'herbicide.
6.1.1. Types d'adoptants et sexe
La figure 5 traduit les statistiques descriptives du sexe en
fonction du type d'adoptants.
Elle montre que les femmes sont majoritaires dans presque
toutes les catégories d'adoptants. Cette observation s'expliquerait par
le fait que dans le milieu d'étude, les femmes s'investissent plus dans
l'activité rizicole que les hommes. Par ailleurs, l'analyse des
statistiques descriptives au niveau des adoptants de types 2, 3 et 4 montre une
diminution progressive du pourcentage des femmes au profit des hommes Ceci
pourrait s'expliquer par le fait que l'adoption à des niveaux successifs
de la technologie nécessite des coûts qui,
75
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
progressivement dépassent la capacité de
financement des femmes. Par contre, les hommes sont généralement
plus nantis et sont à même de payer le coût de ces
technologies.
100,00
40,00
80,00
60,00
20,00
0,00
Masculin
Féminin
Figure 5 : Répartition (%) des types
d'adoptants suivant le sexe Source:
Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007
6.1.2. Types d'adoptants et âge8
La figure 6 relate les statistiques descriptives des
différents types d'adoptants en fonction de l'âge. L'analyse de
cette figure révèle un âge moyen des adoptants de types 3
et 4 (40,714 et 40,828) plus faible que celui des autres types d'adoptants
(42,71 ; 42,706 ; et 48,75). Ceci s'expliquerait par le fait que les jeunes, vu
la longueur de leur horizon de planification, sont plus aptes à risquer
en investissant plus dans l'adoption de paquets technologiques que les
personnes âgées.
50 48 46 44
42 40 38 36
|
|
Age moyen
|
Adopt
0
Adopt
1
Adopt
2
Adopt
3
Adopt
4
Figure 6: Répartition (%) des types
d'adoptants suivant l'âge Source: Enquête
terrain, Juillet-Septembre 2007
6.1.3. Types d'adoptants et religion pratiquée
8 La variable âge de l'enquêté a
été exclue du modèle après analyse de
l'autocorrélation
76
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
La figure 7 montre la répartition des types d'adoptants
selon la religion pratiquée. Elle montre que les chrétiens sont
majoritaires dans toutes les catégories d'adoptants même au niveau
la catégorie adoption 0.
120,00
100,00
40,00
80,00
60,00
20,00
0,00
Animiste ou
musulman
Chrétien
Figure 7 : Répartition (%) des types
d'adoptants suivant la religion pratiquée
Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre
2007
6.1.4. Types d'adoptants et groupe socio-culturel9
La figure 8 qui traduit les statistiques descriptives des
différents types d'adoptants en fonction du groupe socio-culturel montre
au niveau des adoptants de type 2, 3, et 4, une augmentation progressive du
pourcentage des Mahi. Ce qui voudra dire qu'au fur à mesure que le
niveau de technologie est élevé, les Mahi s'y investissent
contrairement aux Idaasha. Les Mahi sont donc alors plus aptes à
investir dans des technologies beaucoup plus rentables.
120,00
100,00
40,00
80,00
60,00
20,00
0,00
Idaasha
Mahi
Figure 8 : Répartition (%) des types
d'adoptants suivant le groupe socio-culturel Source:
Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007
6.1.5. Types d'adoptants et situation matrimoniale10
9 Le groupe socio-culturel a été
enlevé du modèle par suite de l'autocorrelation observée
avec d'autres modèles significatives du modèle.
77
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
La répartition des types d'adoptants selon le statut
matrimonial est présentée par la figure 9. Elle
révèle que les mariés sont majoritaires dans toutes les
catégories d'adoptants ; les célibataires et les veuf(ves) sont
quasiment absents. Ceci pourrait s'expliquer par le fait que notre
échantillon d'enquête est constitué majoritairement des
mariés (confère tableau 5). Néanmoins, le plus grand
pourcentage des célibataires (06,06%) est observé au niveau de la
catégorie d'adoptants 4 et celui des veuf (ves) (17,65%) au niveau de la
catégorie d'adoptants 0.
120,00
100,00
40,00
80,00
60,00
20,00
0,00
Marié
Veuf (ve)
Célibataire
Figure 9: Répartition (%) des types
d'adoptants selon le statut matrimonial Source:
Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007
6.1.6. Types d'adoptants et taille du ménage
La figure 10 illustre les statistiques descriptives de la
variable taille du ménage. La taille moyenne des ménages de
l'échantillon est de 7,129. Les tailles moyennes des ménages des
adoptants de type 0 et 1 sont respectivement de 6,235 et 6,625. Ces valeurs
sont en dessous de la moyenne de l'échantillon comparativement aux
tailles moyennes des ménages des adoptants de types 2, 3, et 4 qui sont
supérieures à la taille moyenne de l'échantillon. On en
déduit donc que plus la taille du ménage est
élevée, plus le niveau d'adoption des technologies est
élevé.
10 La variables situation matrimoniale de
l'enquêté a été exclue du modèle après
analyse de l'autocorrélation
78
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
10
8
6
4
2
0
Taille moyenne
du ménage
Figure 10: Répartition (%) des types
d'adoptants suivant la taille du ménage Source:
Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007
6.1.7. Types d'adoptants et niveau d'instruction11
La figure 11 présente les différents types
d'adoptants selon le niveau d'instruction. Elle révèle que les
riziculteurs qui n'ont aucun niveau d'instruction, sont majoritaires dans
toutes les catégories. Ceci s'explique par le fait que la population
enquêtée n'est globalement pas instruite.
40,00
80,00
60,00
50,00
30,00
20,00
70,00
10,00
0,00
Aucun niveau
d'instruction
Niveau
secondaire
Niveau primaire
Figure 11 : Répartition (%) des types
d'adoptants suivant le niveau d'instruction Source:
Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007
6.1.8. Types d'adoptants et alphabétisation
La figure 12 présente les statistiques descriptives du
niveau d'alphabétisation en fonction des types d'adoptants. Elle
révèle que les riziculteurs non alphabétisés sont
majoritaires parmi tous les types d'adoptants.
11 La variable niveau d'instruction de
l'enquêté a été exclue du modèle après
analyse de l'autocorrélation
79
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
120,00
100,00
40,00
80,00
60,00
20,00
0,00
Adopt
0
Adopt
1
Adopt
2
Adopt
3
Adopt
4
Non alphabétisé
Alphabétisé
Figure 12: Répartition (%) des types
d'adoptants suivant le niveau d'alphabétisation
Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre
2007
6.1.9. Types d'adoptants et nombre d'enfants
scolarisés dont l'enquêté assure la charge12
D'après les statistiques descriptives
présentées à la figure 13, le nombre moyen d'enfants
scolarisés est 3,01. Les nombres moyens d'enfants scolarisés dans
chaque catégorie d'adoptant (3,08 ; 3,125 ; 3,285 ; 2,939 et 3,143) ne
sont pas significativement différentes de cette moyenne. Ces
résultats montrent une tendance qui n'est pas conforme à nos
attentes car la présence d'enfants scolarisés représentent
une charge pour l'enquêté et pourrait jouer en défaveur de
l'adoption de technologies par manque de moyens.
2,9
2,8
2,7
3,4
3,3
3,2
3,1
3
Nombre moyen d'enfants
scolarisés
Figure 13 : Répartition (%) des types
d'adoptants suivant le nombre d'enfants scolarisés dont
l'enquêté assure la charge
Source: Enquête terrain,
Juillet-Septembre 2007
12 La variable nombre d'enfants scolarisés dont
l'enquêté assure la charge a été enlevée du
modèle par suite de l'autocorrélation
80
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
6.1.10. Types d'adoptants et statut social
Les statistiques descriptives obtenues sont conformes à
nos prévisions. La proportion des riziculteurs ayant un statut social
particulier (membres de l'association des parents d'élèves, d'un
quelconque groupement, d'un éminent cercle religieux, d'une
éminente famille autochtone...) parmi les non adoptants de nouvelles
technologies (adoptant de type 0) est de 41,18% plus faible que celle des
riziculteurs ayant un statut social non particulier (58,82). Ce qui veut dire
que les riziculteurs ayant un statut social non particulier n'adoptent pas de
nouvelles technologies. De plus, les proportions des riziculteurs ayant un
statut social particulier parmi les adoptants de type 1, 2, 3 et 4 (62,50%;
85,71%; 73,74% ; et 100%) sont respectivement supérieurs à celles
des riziculteurs à statut social non particulier parmi ces mêmes
catégories.
120,00 100,00 80,00
60,00 40,00 20,00
0,00
|
|
Statut particulier
Statut non
particulier
|
Adopt
0
Adopt
|
1
Adopt
|
2
Adopt
|
3
Adopt
|
4
|
Figure 14 : Répartition (%) des types
d'adoptants suivant le statut social Source:
Enquête terrain, Juillet-Septembre 2007
6.1.11. Types d'adoptants et accès au
crédit
La répartition des types d'adoptants suivant
l'accès au crédit est relatée sur la figure 15
Une analyse de cette figure révèle que la
proportion des riziculteurs n'ayant pas accès au crédit parmi les
non adoptants de technologies (52,94 %) est supérieure à celle
des riziculteurs ayant accès au crédit (47,05%). De plus, en ce
qui concerne le niveau maximum de la technologie, la
81
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
figure 15 révèle qu'elle est adoptée par
une large proportion de personnes ayant accès au crédit (71,43%)
contrairement aux riziculteurs n'ayant pas accès au crédit.
80,00 70,00 60,00
50,00 40,00 30,00 20,00
10,00
0,00
|
|
Accès au crédit
Non accès au crédit
|
Adopt
0
Adopt
1
Adopt
2
Adopt
3
Adopt
4
Figure 15 : Répartition (%) des types
d'adoptants suivant l'accès au crédit
Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre
2007
6.1.12. Types d'adoptants et nombre d'années
d'expériences en riziculture13
Les statistiques descriptives de la figure 16 sont conformes
à notre prévision en ce qui concerne la variable
expérience en riziculture. En effet les nombres moyens d'années
d'expérience en riziculture au niveau des adoptants de types 2, 3, et 4
sont respectivement de 12,42 ; 11,36 et 13,14 ; plus élevées que
ceux des adoptants de types 0 et 1. Conformément à nos
prévisions les tendances révélées par cette figure
montrent que ceux ayant une expérience élevée en
riziculture ont tendance à adopter un niveau élevé de
technologies.
Nombre moyen d'années
d'expérience en riziculture
14
12
10
4
8
6
2
Adopt
1
Adopt
2
Adopt
3
Adopt
4
Figure 16: Répartition (%) des types
d'adoptants en fonction du nombre d'années d'expérience en
riziculture.
Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre
2007
13 La variable nombre d'années
d'expérience en riziculture a été exclue du modèle
après analyse de l'autocorrelation
82
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
6.1.13. Types d'adoptants et nombre de source de revenus
de l'enquêté14
La figure 17 présente les statistiques descriptives de
la variable nombre de sources de revenus. Contrairement à nos
prévisions, il est à noter qu'il n'y a pas une tendance
évolutive du nombre de sources de revenus en fonction des types
d'adoptants.
Nombre moyen
de sources de
revenus
2,5
0,5
1,5
3
2
0
1
Figure 17: Répartition (%) des types
d'adoptants suivant le nombre moyen de sources de revenus
Source: Enquête terrain,
Juillet-Septembre 2007
6.1.14. Types d'adoptants et superficie de terre
possédée
Les statistiques descriptives présentant la superficie
moyenne de terre possédée, selon les types d'adoptants. La
superficie moyenne de terre possédée par les riziculteurs est de
3,84 hectares. La figure ne montre pas une distribution progressive de la
superficie possédée, en fonction des types d'adoptants. Ce qui
n'est pas conforme à nos prévisions. Ceci pourrait s'expliquer
par le fait que la culture du riz ne nécessite pas en
général une grande superficie. Elle est pratiquée sur des
exploitations de petite taille; par conséquent, la disponibilité
de terre n'est donc pas une contrainte à sa réalisation. Par
ailleurs, la superficie moyenne cultivée est la plus
élevée pour les adoptants de type 1 et 2.
14 La variable nombre de sources de revenus de
l'enquêté a été exclue du modèle après
analyse de l'autocorrelation
83
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Superficie moyenne de
terre possédée
6
5
4
3
2
1
Adopt
1
Adopt
2
Adopt
3
Adopt
4
Figure 18: Répartition (%) des types
d'adoptants en fonction de la superficie de terre possédée
Source: Enquête terrain, Juillet-Septembre
2007
Ce résultat s'expliquerait par le fait que ces types
concernent l'utilisation de variétés améliorées et
que le producteur pour cultiver de nouvelles variétés n'abandonne
pas les anciennes mais plutôt emblavent de nouvelles superficies pour
tester les nouvelles.
6.1.15. Types d'adoptants et nombre de personnes
travaillant avec l'enquêté
La figure 19 illustre l'évolution du nombre de
personnes travaillant avec l'enquêté, en fonction des types
d'adoptants des paquets technologiques.
Le nombre de personnes travaillant avec l'enquêté
passe de 4 à 2,7 ensuite à 2,2 et enfin à 1,57 lorsqu'on
évolue respectivement des types d'adoptants 1 vers 4.
Les travaux effectués par Midingoyi en 2003 sur
l'évaluation économique des technologies d'intensification de la
production rizicole au Centre-Bénin, révèlent un gain de
temps de travail par l'utilisation de technologies améliorées
pour la production du riz. La tendance que montre cette figure est donc
conforme à nos prévisions.
4
5
3
2
0
1
Nombre moyen de personnes travaillant
avec l'enquêté
Figure 19 : Répartition (%) des types
d'adoptants suivant le nombre de personnes travaillant avec
l'enquêté. Source: Enquête terrain,
Juillet-Septembre 2007
84
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
6.2. Résultats du modèle de la
régression logistique des déterminants de l'adoption des nouveaux
paquets technologiques
L'adoption des nouveaux paquets technologiques de production
de riz, est influencée par de nombreux facteurs, aussi bien techniques,
institutionnels, démographiques que socio-économiques.
L'étude de ces relations a été réalisée
à travers un modèle de régression logistique (tableau 16).
Afin d'éviter les problèmes d'autocorrélation, certaines
variables ont été exclues du modèle (voir la matrice
d'autocorrélation en annexe 4).
Tableau 16 : Résultats empiriques de la
régression logistique multinomiale
Adoption du paquet technologique 4
Variables
|
Coefficients
|
Erreur standard
|
Signification
|
Ordonnée à l'origine
|
1,554
|
1,486
|
0,296
|
TAIL
|
0,684
|
0,237
|
0,004***
|
TRAV
|
-0,695
|
0,327
|
0,034**
|
NBRNOR
|
-0,574
|
0,308
|
0,063*
|
SEXE
|
3,942
|
1,305
|
0,003***
|
STATSO
|
21,175
|
0,000
|
0,000***
|
ACCRE
|
2,296
|
1,160
|
0,048**
|
Adoption du paquet technologique 3
Ordonnée à l'origine
|
2,051
|
0,867
|
0,018
|
TAIL
|
0,294
|
0,143
|
0,040**
|
TRAV
|
-0,112
|
0,148
|
0,451
|
NBRNOR
|
-0,339
|
0,192
|
0,078*
|
SEXE
|
1,197
|
0,578
|
0,039**
|
STATSO
|
1,617
|
0,465
|
0,001***
|
ACCRE
|
-0,498
|
0,468
|
0,288
|
Adoption du paquet technologique 2
|
|
Ordonnée à l'origine
|
-2,626
|
2,089
|
0,209
|
TAIL
|
0,426
|
0,197
|
0,031**
|
85
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
TRAV
|
-0,102
|
0,260
|
0,693
|
NBRNOR
|
-0,246
|
0,310
|
0,427
|
SEXE
|
-0,103
|
1,475
|
0,944
|
STATSO
|
2,033
|
1,171
|
0,083*
|
ACCRE
|
0,310
|
0,930
|
0,739
|
|
|
|
|
Adoption du paquet technologique 1
|
|
|
Ordonnée à l'origine
|
1,483
|
1,608
|
0,356
|
TAIL
|
6,079E-02
|
0,418
|
0,884
|
TRAV
|
1,448
|
0,541
|
0,007***
|
NBRNOR
|
-1,246
|
0,578
|
0,031**
|
SEXE
|
3,393
|
1,114
|
0,002*
|
STATSO
|
0,211
|
1,068
|
0,843
|
ACCRE
|
1,354
|
1,071
|
0,206
|
-2 log vraisemblance =248,250 ; Khi-deux = 72,465 ; Cox et Snell
= 0,373 ;
Nagelkerke= 0,423 ; McFadden = 0 ,219
Source : Enquête terrain juillet- septembre
2006:
6.2.1. Qualité et pouvoir de prédiction du
modèle
6.2.1.1. Qualité du modèle
La valeur de (-2 log vraisemblance) est égale à
248,250; valeur largement supérieure à celle de Khi-deux au
même degré de liberté qui est égal à 72,465 ;
le modèle est hautement significatif au seuil de 1%. Cet qui
témoigne de l'adaptation du modèle pour l'étude.
6.2.1.2. Pouvoir de prédiction
Les estimations du modèle de régression ont
donné les pseudo-R de Cox et Snell de 0,373; de Nagelkerke de 0,423 et
de McFadden de 0,219. On peut donc, à partir du modèle, faire des
prévisions sur la modalité de la variable dépendante
connaissant celles des variables indépendantes avec une
probabilité allant à 42% d'avoir une prédiction juste.
86
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
6.2.2. Variables déterminantes du modèle
L'adoption du paquet technologique 1 est influencée
positivement par le sexe de l'exploitant (SEXE*), le nombre de personnes
travaillant avec l'exploitant au champ (TRAV***) et négativement par le
nombre de personnes nourries par l'exploitant (NBRNOR**).
La taille du ménage (TAIL**) de l'exploitant rizicole
et le statut social (STATSO*) de l'enquêté influencent
positivement l'adoption du paquet technologique 2 tandis que le sexe de
l'exploitant (SEXE**), la taille du ménage de l'exploitant (TAIL**) et
le statut social (STATSO***) influencent positivement l'adoption du paquet
technologique 3. Par ailleurs, l'adoption du paquet technologique 3 est
influencé négativement par le nombre de personnes nourries par
l'exploitant (NBRNOR*).
Quant à l'adoption du paquet technologique 4, elle est
influencée positivement par le sexe (SEXE***), le statut social
STATSO***, l'accès au crédit (ACCES**), la taille du
ménage de l'enquêté (TAIL***), et négativement par
le nombre de personnes travaillant avec l'exploitant au champ (TRAV**) et le
nombre de personnes nourries par l'exploitant (NBRNOR*).
6.2.3. Analyse et discussion des résultats
La régression logistique a permis l'obtention de
résultats ci-dessus dont l'analyse et l'interprétation
s'avèrent indispensables.
6.2.3.1. Le sexe de l'exploitant
Le sexe de l'exploitant a une influence positive et
significative au seuil de 10%, 5 % et 1% respectivement sur l'adoption des
paquets technologiques 1, 3 et 4. Ceci suppose que les hommes adoptent plus les
nouveaux paquets technologiques que les femmes. Ces résultats
s'expliquent, car les femmes constituent une catégorie dont
l'accès et le droit aux institutions et aux ressources productives
peuvent être rendus précaires et moins établies (Boserup,
1983 cité par Nouhohéfin, 2001). Elles n'ont donc pas toutes les
ressources nécessaires afin d'adopter des technologies rentables. Par
ailleurs, ces résultats viennent compléter ceux de
Houéyissan (2006) relatifs aux déterminants de la volonté
de payer les semences améliorées de riz. En effet,
Houéyissan (2006) montre que les femmes ont plus de volonté
à payer les
87
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
semences améliorées de riz que les hommes. Cela
signifie que les femmes intéressées par les
propriétés culinaires des différentes
variétés de riz dans le milieu ont la volonté de payer les
semences améliorées, mais elles sont limitées par les
moyens financiers dont elles disposent ; ce qui fait que le nombre d'adoptants
de sexe masculin est supérieur à celui des adoptants de sexe
féminin.
6.2.3.2. Le statut social de l'exploitant
Le statut social influe positivement sur l'adoption des
paquets technologiques 2, 3 et 4 à des seuils de signification
respectifs de 10%, 1% et 1%. Ce qui voudra dire que les personnes à
statut social particulier (membres de l'association des parents
d'élèves, d'un groupe influent, d'une éminente famille
autochtone....) adoptent mieux les niveaux élevés des
technologies, et ceci d'autant plus que le niveau de la technologie est
complexe et coûteux. En effet, selon Paukert et Lécaillon (1984)
cités par Nouhohéflin (2001), la profession et le statut social
jouent un rôle très important dans la distribution des revenus.
Les personnes à statut social non particulier ne sont pas adoptantes
étant donné les coûts que ces nouveaux paquets
technologiques engagent.
6.2.3.3. L'accès au crédit
La variable accès au crédit influence
positivement au seuil significatif de 5% l'adoption du paquet technologique 4.
Ce qui voudra dire que ceux qui ont accès au crédit adoptent
l'innovation dans son entièreté : c'est tout le paquet
technologique. Ces résultats confirment les résultats d'autres
auteurs sur la contribution du micro-crédit à l'adoption de
nouvelles technologies (Atingla, 2004 ; Houégnissan, 2006; Kodjo et
al. ; 2003).
6.2.3.4. La taille du ménage de
l'exploitant
Les estimations du modèle présagent d'une
corrélation positive entre la taille du ménage de
l'enquêté et l'adoption des paquets technologiques 2, 3 et 4
respectivement aux seuils de signification de 5%, 5% et 1%. Ce qui signifie que
plus la taille du ménage de l'exploitant est élevée, plus
cet exploitant est apte à adopter de nouveaux paquets technologiques.
88
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
6.2.3.5. Le nombre d'enfants travaillant avec
l'enquêté au champ
Le nombre d'enfants travaillant avec l'enquêté au
champ influence positivement au seuil de 1% l'adoption du paquet technologique
1 et négativement au seuil de 5% l'adoption du paquet technologique 4.
Le paquet technologique 4 stipule l'utilisation des variétés
améliorées de riz, des deux types de fumure et d'herbicide pour
la culture du riz. Ce qui le différencie des autres paquets
technologiques étant l'utilisation d'herbicide. Ceci explique donc le
fait que la variable nombre d'enfants travaillant avec l'enquêté
au champ soit négativement corrélée avec l'adoption de ce
paquet technologique. Les travaux effectués par Midingoyi (2003) sur
l'évaluation économique des technologies d'intensification de la
production rizicole au Centre-Bénin révèlent un gain
considérable de temps de travail sur l'utilisation des herbicides pour
la production du riz. Nos résultats sont donc conformes à ceux
trouvés par cet auteur. Cependant les résultats relatifs à
l'adoption du paquet technologique 1(utilisation de variétés
améliorées) sont contraires. Ceci s'explique par le fait que
l'adoption de nouvelles variétés implique l'emblavure de
nouvelles superficies plus grandes et par conséquent, plus d'heures de
travail consacrées.
6.2.3.6. Le nombre d'enfants nourries par
l'enquêté
Le nombre de personnes nourries dont l'enquêté
assure la charge, influence négativement à un seul significatif
de 5% l'adoption du paquet technologique 1 et à 10% l'adoption des
paquets technologiques 3 et 4. Cela voudra dire que les exploitants qui ont un
nombre élevé d'enfants à nourrir, adoptent moins les
nouveaux paquets technologiques que ceux en ont un nombre limité. Ce
résultat s'explique par le fait que la charge de ces personnes ne leur
offre pas assez de moyens pour acquérir ces technologies qui
coûtent assez chers.
6.3. Conclusion partielle
Au terme de cette partie de notre travail, il ressort que six
(6) variables sont déterminantes dans l'adoption des paquets
technologiques de production du riz dans notre zone d'étude. Ces
variables regroupent aussi bien les facteurs institutionnels (accès au
crédit) que les facteurs socio-démographiques liés au
producteur (taille du ménage de l'exploitant, nombre d'enfants
89
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
nourris par l'enquêté, le nombre d'enfants
travaillant avec le producteur au champ, le statut social, le sexe).
L'hypothèse 1 de l'étude (l'accès au
crédit facilite l'adoption des nouveaux paquets technologiques de
production du riz par les riziculteurs) est donc acceptée.
90
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Chapitre 7 : Analyse de l'adaptabilité des
institutions de micro-finance présentes dans le milieu
d'étude
Les institutions de micro-finance qui opèrent dans la zone
d'étude ont été présentées au chapitre 3. Le
présent chapitre se chargera de l'analyse de l'adaptabilité des
termes de crédit offert par les IMF du milieu à la production
rizicole.
7.1. Adaptabilité des services financiers
disponibles dans le milieu d'étude
7.1.1. Le taux d'intérêt et le montant du
crédit
L'analyse du tableau 1(paragraphe 3.3.1.6, page 39) montre que
les taux d'intérêt mensuels pratiqués par les IMF varient
entre 1% et 3%15 soit un taux d'intérêt annuel compris
entre 12 et 36%. Le taux d'intérêt plancher est de 1% (soit un
taux d'intérêt annuel de 12%) est pratiqué par le projet de
lutte contre la faim «Hunger Project» à travers l'association
des femmes Okukutan de Dassa-Zounmè. Par ailleurs, le taux
d'intérêt mensuel maximum de 3% (36% l'an) est pratiqué au
niveau des ASF.
Afin de pouvoir apprécier la compatibilité de ces
montants et taux d'intérêts pratiqués aux besoins de
production rizicole, l'évaluation des coûts et revenus issus de la
production de riz s'avère nécessaire.
7.1.1.1. Compte d'exploitation de la production du
riz
Les tableaux suivants nous renseignent sur les investissements
physique et financier du producteur sans oublier le revenu agricole qu'il tire
de la production du riz.
15 Le cas exceptionnel observé est un taux
d'intérêt mensuel de 10% observé au niveau de l'ACFB de
Glazoué pratiqué à l'endroit de certains types de
clients.
91
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Tableau 17 : Compte d'exploitation de la
production du riz
Investissement physique Montant en FCFA sur
Montant en FCFA
une parcelle de 400 sur un hectare de
m2 bas-fond
Défrichement 2 000 50.000
Essouchement 2 000 50.000
Piquetage 200 5000
Confection de digue (diguettes principale) 2 000 50.000
Confection de diguettes secondaires 2 000 50.000
Labour et planage 2 000 50.000
Semis en ligne 1 500 37.500
Sarclage (1seul) 1 000 25.000
Première fumure (épandage de NPK) 500 12.500
Deuxième fumure (épandage de Urée) 500
12.000
Gardiennage 600 15.000
Récolte 1 000 25.000
Battage et vannage 2 000 50.000
Sous-total 1(FCFA) 17 300 432 500
Investissement financier
Désignation Quantité Prix Unitaire Montant en FCFA
Montant en FCFA
pour un casier de pour un hectare de
400m2 bas-fond
Engrais NPK (kg)
|
08 250 2000 50.000
|
Urée (kg) 03 250 750 18.750
Semence (kg) 03 500 1500 37.500
Herbicide (litres) 0,2 7500 1500 37.500
Sous total 2 (FCFA) 5750 143.750
92
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Tableau 17 : Compte d'exploitation de la
production du riz (suite)
Coût de production du riz Montant en FCFA
Montant en FCFA
pour un casier de pour un hectare de
400m2 bas-fond
Investissement physique 17 300 432.500
Investissement financier 5750 143.750
Sous-total 3 (Coûts variables (FCFA)) 23.050
576.250
Couts fixes de production (FCFA) 3.522
88.060
Coûts totaux de production 26.572
664.300
Prix de vente total
Rubriques Superficie 400m2 Superficie 1 hectare
Rendement moyen (tchaga) 11 275
Production moyenne (tchaga) 11 275
Prix de vente (en FCFA/ tchaga) 3.750 3 750
Prix de vente total = recette brute totale
(FCFA)
|
41.250 1. 031.250
|
Revenu agricole net
Rubriques Superficie 400m2 Superficie 1 hectare
Prix de vente = recette brute totale (en FCFA)
|
41.250 1.031.250
|
Coûts variables (en FCFA) 23.050 576.250
Marge brute (FCFA) 18.200 455.000
Coûts fixes de production 3.522 88060
Résultat net = revenu agricole net
(FCFA)
|
14.677 366.940
|
Source : Enquête terrain juillet-Septembre
2007 1 tchaga = 25 kg environ
93
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Les analyses ont porté sur la production du riz obtenue
dans les bas-fonds aménagés plus précisément sur
les coûts de travaux pratiqués sur le bas-fond
aménagé de Sowé (Glazoué). La variété
qui a été considérée est la variété
généralement cultivée « 11365
».
Par ailleurs, les considérations à prendre en
compte pour le tableau sont :
- Les investissements physiques ici sont compris comme le
coût de la main-d'oeuvre qu'un producteur engage pour tous les
équipements d'aménagement, s'il décide lui-même de
se consacrer à une autre activité.
- Le rendement moyen est la moyenne entre le plus fort et le
plus faible rendement obtenu dans la zone. Il en est de même pour la
production moyenne.
- Le prix de vente unitaire moyen est la moyenne entre le prix
de vente le plus élevé (obtenu souvent en période de
soudure du riz) et le prix de vente le plus faible (obtenu
généralement en période d'abondance du riz sur les
marchés) d'une mesure du riz.
- La recette est la somme totale obtenue après la vente
de la quantité du riz produite avant déduction du coût de
production ; le riz vendu ici est le riz Paddy c'est- à - dire le riz
qui n'est pas encore décortiqué.
- Les coûts fixes de production correspondent à
la dépréciation des équipements et matériels
durables utilisés. Il s'agit ici essentiellement du petit outillage
manuel que les riziculteurs utilisent pour l'exploitation des bas-fonds.
L'outillage est composé de la houe, la daba, la faux, la faucille, le
coupe-coupe. Ces coûts ont été estimés en utilisant
le principe d'amortissement linéaire suivi de l'application de la
proportion d'utilisation pour la riziculture. L'annuité par type
d'équipement ou outillage a été estimée par la
formule
Am = n*P / D
Avec Ami = annuité de l'équipement
considéré chez le producteur
n = le nombre de cet équipement qu'il possède, P =
le prix unitaire et
Di = la durée de vie de l'équipement
Il ressort de ce tableau que l'investissement physique sur une
parcelle de 400m2 est de 17.300 FCFA et l'investissement financier
est de 5.750 F CFA soit au total 23.050 F CFA de coûts variables. En ce
qui concerne une parcelle d'un hectare, ces coûts variables de
production
94
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
s'élèvent à 576.250 FCFA. La superficie
moyenne emblavée par riziculteur dans le milieu d'étude est de
0,32 hectare. En considérant cette superficie, le fonds de roulement
nécessaire pour un producteur moyen en vue de la production du riz est
égal à 184.400 FCFA. La comparaison de cette somme au montant du
crédit généralement octroyé aux clients des IMF
(59.333 FCFA en moyenne, tableau 1), nous permet de dire que le montant du
crédit est très inférieur au besoin de financement de
l'activité.
Des données du tableau 17, il ressort que le revenu
agricole net d'un producteur du riz sur une superficie d'un hectare est de
366.940 F CFA soit 117.420 FCFA pour une superficie de 0,32 hectare. De plus,
le rapport marge brute sur coûts variables (MB/CV) est égal
à 0,79. Cela signifie qu'un (1) FCFA investi dans l'activité
rapporte 0,79. L'activité est donc rentable.
Ces statistiques montrent l'importance relative de la
promotion de la riziculture, surtout dans les communes qui disposent des
bas-fonds et confirment les résultats de Allagbé et al.
(2004) sur l'analyse de la rentabilité de la production du riz au
Centre-Bénin. Par ailleurs, le ratio MB/CV obtenu est largement
inférieur à celui obtenu par Allagbé et al.
(2004) en respectant toutes les recommandations en vigueur en
matière de nouvelles technologies pour la production du riz qui est de
2,21. Ces résultats s'expliquent par le fait que le degré
d'utilisation des nouveaux paquets technologiques est encore faible dans le
milieu.
Pour ce qui concerne l'analyse du taux d'intérêt,
le taux d'intérêt pratiqué par la majorité des IMF
de la zone d'étude est compris entre 1% et 3% soit 12 à 36% l'an.
Ce qui semble parfaitement convenir à l'activité de production du
riz. Mais, dans le but d'identifier les sensibilités de la
rentabilité par rapport aux taux d'intérêt, des
scénarii à 12%, 15%, 20%, 25%, 30% et 36% ont été
testés.
Tableau 18: Analyse de l'adaptabilité du
taux d'intérêt pratiqué par les IMF
Taux d'intérêt
12% 15% 20% 25% 30% 36%
RAN
|
|
366.940
|
366.940
|
366.940
|
366.940
|
366.940
|
366.940
|
Coûts
|
totaux
|
664.300
|
664.300
|
664.300
|
664.300
|
664.300
|
664.300
|
95
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
(CT)
|
|
|
|
|
|
|
Coûts totaux avec intérêt
|
744.016
|
763.945
|
797.160
|
830.375
|
863.590
|
903.448
|
Bénéfice/coûts
|
0,49
|
0,48
|
0,46
|
0,44
|
0,42
|
0,40
|
Source : Enquête terrain
juillet-Septembre 2007
Le tableau 18 montre que l'investissement réalisé
avec un crédit obtenu à 12%, 15%, 20%, 25%, 30% et 36% est
rentable pour le riz avec les technologies utilisées16 dans
le milieu d'étude.
7.1.2. Les garanties
Les garanties dans le crédit permettent au
prêteur de se mettre à l'abri d'une éventuelle
défaillance de la part du client. Selon Ray (1998), deux types
fondamentaux de garanties sont utilisés.
? les garanties immatérielles: Elles comportent la caution
solidaire demandée aux groupements et l'aval;
? les garanties matérielles: Elles regroupent les biens
physiques (terres cultivables, plantation, moyen de déplacement, etc.)
et les fonds de garantie (épargne préalable équivalent au
cinquième, au quart ou au tiers du crédit sollicité selon
les IMF).
Les deux types de garantie suscités sont
utilisés par les IMF enquêtées et sont pour la plupart du
temps combinés. En effet, 55,55% des IMF enquêtées offrent
la possibilité à leurs clients de présenter soit l'une ou
l'autre des deux garanties, 33,33% exigent uniquement la caution solidaire
tandis que 11,11% exigent une garantie matérielle. Cette tendance
répond bien aux besoins des populations du monde rural, afin de
permettre aux plus démunies d'avoir accès au crédit
malgré qu'ils ne possèdent pas tous de biens matériels
à mettre en garantie. Néanmoins, 83,33% des IMF
enquêtées exigent une garantie financière
constituée, soit avant l'octroi du crédit, soit progressivement
au fur et à mesure du remboursement du prêt. Un fonds qui n'est
16 C'est le paquet technologique 4 qui a
été choisi pour les analyses. En effet, il est le plus complexe
et le plus coûteux ; les conditions d'octroi de crédit valables
pour celui-ci le seront donc pour les autres paquets technologiques qui sont
moins coûteux et moins complexes.
96
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
souvent pas facilement mobilisable par les populations. Le
tableau 19 présente un aperçu sur les types de garanties
souhaitées par les producteurs et celles exigées par les IMF.
Tableau 19: Analyse de l'adaptabilité des
garanties exigées par les IMF.
Types de garanties
Garantie matérielle Caution solidaire Garantie
matérielle
ou aval et caution solidaire
IMF
|
11,11%
|
33,33%
|
55,56%
|
Réponses favorables
|
69,19%
|
28,76%
|
02,05
|
Source : Enquête terrain
juillet-Septembre 2007
La différence des proportions des IMF qui exigent une
garantie matérielle et des personnes qui offrent ce type de garantie est
significative à 1% avec le test de chi2 (annexe 3). Il en est de
même pour les IMF acceptant à la fois les deux types de garanties
et les personnes à même de les fournir. Ces différences de
proportion nous montrent les services offerts par les IMF en terme de garanties
exigées ne sont pas compatibles avec les possibilités qu'offrent
les riziculteurs. Cependant, cette différence n'est pas significative
pour la garantie solidaire.
Par ailleurs, il est à noter que la proportion
élevée de personnes qui désirent offrir une garantie
matérielle n'est pas attendue. En milieu rural, la disponibilité
de garantie est l'une des raisons les plus déterminantes du non
accès au micro-crédit (Ray, 1998 ; Mensah, 2002). A y analyser de
plus prêt, nous remarquons que tous les enquêtés qui ont
répondu favorablement aux garanties matérielles ne l'ont pas fait
parce qu'ils ont et sont capables de déposer une garantie
matérielle, mais plutôt c'est ce qu'ils auraient souhaité,
pour ne pas être confronté aux indélicatesses de certains
membres des groupes de solidarité qui les plongent dans la
défaillance. Ce n'est donc pas certain que ces personnes
enquêtées soient capables d'offrir ces garanties
matérielles.
97
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
7.1.3. Les échéances de remboursement
S'agissant de ce facteur, Bomda (1998) a trouvé que les
IMF préfèrent des durées relativement courtes, tandis que
la clientèle choisie des durées plus longues. Ainsi, les
institutions financières, du fait de la limite des fonds disponibles et
du désir de limiter les risques, ne seraient pas à même de
supporter de longues durées. La clientèle rurale, qui souhaite
des montants de crédit plus élevés et désire
investir dans leurs activités de production, opte pour des durées
de remboursement plus longues afin d'espérer un impact quelconque.
Les questionnaires auprès des riziculteurs
enquêtés sur l'échéance de remboursement
souhaitée révèlent que 86,90% des riziculteurs
préfèrent contracter des prêts à remboursement
unique de 12 mois, alors que seulement 13,10% souhaitent une
échéance de remboursement inférieure à celle-ci.
Toutefois, aucune échéance de remboursement souhaitée
n'est inférieure à 6 mois. Le tableau 20 qui suit permet de voir
l'adéquation ou non avec les échéances de remboursement
pratiquées par les IMF
Tableau 20: Analyse de l'adaptabilité des
échéances de remboursement pratiquées.
Echéances
|
1 à 3 mois
|
4 à 6 mois
|
7 à 9 mois
|
10 à 12 mois
|
Pourcentage
|
|
|
|
|
d'IMF
|
42,85%
|
35,71%
|
0%
|
21,42%
|
Echéances
souhaitées par les producteurs
|
0
|
0
|
13,10%
|
86,90%
|
Source : Enquête terrain
juillet-Septembre 2007
Il ressort de l'analyse du tableau 20 que seulement 21, 42%
des IMF enquêtées appliquent une échéance de
remboursement comprise entre 10 à 12 mois. Cependant le besoin se fait
ressentir énormément. Signalons également qu'en dehors du
fait que ce soit le souhait des producteurs, cette doléance est
plutôt bien fondée. En effet, dans le milieu d'étude, les
activités de production du riz commencent en juin-juillet et la
récolte n'intervient qu'entre Novembre et Décembre; ce qui exige
un besoin de fonds de roulement sur au moins 6 mois. De plus, à la
98
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
récolte la plupart des producteurs bradent leur
produit, ce qui ne permet pas au producteur qui vend en ce moment de
bénéficier du prix élevé du riz qui s'observe en
période de pénurie. Un stockage du riz est donc
nécessaire. Cette situation corroborée avec le fait que le riz
fait parti des dernières spéculations produites au cours de la
campagne agricole, les fonds propres disponibles au niveau des producteurs sont
antérieurement utilisés au profit d'autres cultures avant le
début des activités rizicoles. Un besoin en financement
spécifique pour la riziculture est donc nécessaire.
7.2. Besoins financiers des riziculteurs
enquêtés pour l'adoption de
nouveaux paquets technologiques de production du
riz
Le travail effectué sur l'analyse de l'adaptabilité
des termes de crédit aux conditions de
production rizicole en vue d'adoption de nouveaux paquets
technologiques montre que :
? Avec les taux d'intérêt pratiqués par les
IMF du milieu d'étude, la production
rizicole telle que pratiquée dans les systèmes de
culture actuels du milieu d'étude peut
supporter le coût du prêt. Les taux
d'intérêts sont donc adaptés à la production
rizicole.
? Les montants des crédits octroyés aux
riziculteurs sont nettement en dessous du
fonds de roulement nécessaire pour l'exercice de
l'activité. Les montants des prêts accordés
aux producteurs de riz ne sont donc pas adaptés.
? Les garanties exigées par les IMF ne sont pas
compatibles à celles fournies par
les producteurs
? Les échéances de remboursement appliquées
par les structures de micro-finance
ne sont pas adaptées aux conditions de production
rizicole.
Il découle de toutes ces observations que
l'hypothèse H2 de notre étude qui stipule que les
termes de crédit appliqués par les IMF ne sont pas
adaptés aux conditions de production
rizicole est vérifiée.
Tout ceci montre que la demande de crédit pour l'adoption
des nouveaux paquets
technologiques n'est pas encore satisfaite. Ceci pose un
problème, car le riz fait parti des 5
meilleures spéculations retenues au Sud et au Centre
Bénin qui présente une priorité de
financement (Allagbé et al. 2004).
99
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Sur le plan technologique, l'analyse a été
effectuée par rapport au niveau le plus complexe des paquets
technologiques (ce qui nécessite le plus de coût) afin de prendre
en compte la totalité des besoins en financement des producteurs. Il
découle que les montants nécessaires à l'adoption du dit
paquet technologique excèdent 140000FCFA à l'hectare, alors que
les montants de prêts octroyés sont largement en dessous, les
échéances convenables aux producteurs sont celles qui
dépassent six (6) mois. Par ailleurs, les garanties ne sont pas
compatibles à celles exigées par les IMF.
100
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Conclusions et suggestions
L'adoption des technologies rentables est sans aucun doute un
moyen pour permettre aux pays sous-développés de sortir de leur
torpeur économique. En outre, l'accès aux services financiers
s'est révélé un complément à la
réduction de la pauvreté.
L'étude réalisée sur la contribution de
la micro-finance à l'adoption des nouveaux paquets technologiques de
production de riz dans le département des Collines révèle
que les riziculteurs n'appliquent pas strictement les recommandations de la
recherche sur l'utilisation de ces paquets technologiques. L'inexistence d'une
institution de distribution d'intrants à crédit,
l'éloignement des marchés de vente d'intrants existants et le
manque de moyens financiers au niveau des riziculteurs justifient cet
état de choses. Les résultats de la régression logistique
multinomiale montre que l'accès au crédit influence l'adoption
des nouveaux paquets technologiques de production du riz à un seuil
significatif de 5%. Par ailleurs les facteurs tels que le sexe (SEXE), le
nombre de personnes travaillant avec l'exploitant au champ (TRAV), le nombre de
personnes nourries (NBRNOR), la taille du ménage (TAIL) et le statut
social (STATSO) de l'exploitant sont les déterminants de l'adoption de
nouveaux paquets technologiques de production du riz dans le milieu
d'étude.
Par ailleurs, l'analyse de l'adaptabilité des termes de
crédit offerts par les IMF montre que les taux d'intérêt
sont compatibles aux besoins de financement de la riziculture lorsque les
producteurs appliquent bien les nouveaux paquets technologiques
vulgarisées. Par contre, aussi bien les montants de crédit
octroyés par les IMF du milieu que les échéances de
remboursement appliquées et les garanties exigées ne satisfont
pas aux besoins des riziculteurs dans l'adoption des nouveaux paquets
technologiques de production de riz dans le milieu d'étude.
Sur la base de tous ces constats, quelques suggestions ont
été faites. Nous proposons :
A l'endroit des acteurs la filière riz :
- Un meilleur appui technique des riziculteurs sur
l'utilisation des nouveaux paquets technologiques afin de permettre une
meilleure adoption de ceux-ci à travers le respect des recommandations
de la recherche en la matière.
101
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
- Une diversification des sources d'approvisionnement en
intrants (semences, engrais et produits phytosanitaires) afin de permettre aux
producteurs d'avoir accès à ces intrants à tout moment et
une subvention si possible des coûts d'acquisition de ces intrants afin
de faciliter un meilleur accès aux producteurs.
A l'endroit des institutions de micro finance :
- Nous suggérons qu'elles offrent dans ce cadre des
produits financiers standardisés qui tiennent compte des besoins des
riziculteurs pour l'adoption de ces paquets technologiques. Par ailleurs des
calculs de viabilité de prestations des IMF sont indispensables afin
d'assurer une offre durable des produits financiers.
Cependant, la présente étude ne prend pas en
compte dans la définition des catégories d'adoptants des paquets
technologiques, le respect ou non par des producteurs, des moments
d'application des différents types d'intrants. Une étude incluant
cet aspect permettra donc de mieux cerner le niveau d'adoption des nouveaux
paquets technologiques.
102
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Références bibliographiques
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l'Atacora en République du Bénin Thèse de Doctorat du
3ème cycle en sciences économiques ( économie rurale),
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Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Liens utilisés
Lien 1=
alafianetwork.org/doc/sem_nat_microfin_com2.pdf
-
i
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
ii
Contribution de la micro-finance à l'adoption de
nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département
des Collines
Annexe 1 : Questionnaire d'enquête auprès
des producteurs de riz des communes de Dassa-Zounmè et de
Glazoué
Fiche d'enquête N°|____| Date de l'enquête :
|____|____| |
Nom de l'enquêteur :
1. Généralités
[Encercler ou cocher la bonne réponse ou inscrire le
chiffre correspondant à la bonne réponse]
Caractéristiques
|
Code des réponses
|
Réponse (inscrire le chiffre
correspondant)
|
1. Département (DEPA)
|
1 Zou ; 2 Collines
|
|
2. Commune (COMM)
|
Inscrivez le nom de la Commune
|
|
3. Arrondissement (ARRO)
|
Inscrivez le nom de l'Arrondissement
|
|
4. Nom du village (VlLL)
|
Inscrivez le nom du village
|
|
5. Accessibilité du village en toute saison (AVIL)
|
1=route bitumée ; 2=piste carrossable ; 3=piste non
carrossable ; 4=sentier
|
|
6. Distance du village à la principale ville la plus
proche (DIVI)
|
1= <ou=10km 2=10-25 km
3=25-50km 4=>50 km
|
|
7. Distance du village au marché périodique le
plus proche (DIMR)
|
1=<ou=10km 2=10-25 km
3=25-50km 4=>50 km
|
|
|
2. Caractéristiques socio-économiques de
l'enquêté
Caractéristiques
|
Code des réponses
|
Réponse (inscrire le chiffre
correspondant)
|
8. Nom de l'enquêté (NOME)
|
|
|
9. Sexe (SEXE)
|
0=Féminin 1= Masculin
|
|
10. Religion (RELI)
|
1=Animiste ; 2=Chrétien ; 3=Musulman ; 4=Autre
(précisez)
|
|
11. Age de l'enquêté (AGEE)
|
Inscrivez le nombre d'années
|
|
12. Situation matrimoniale (MATR)
|
1=Marié(e) ; 2=Divorcé(e) ; 3=veuf (ve) ;
4=Célibataire
|
|
13. Niveau d'instruction (NIVO)
|
0=Aucun ; 1= Primaire ; 2= Secondaire, 3= Formation
Professionnelle ; 4= supérieure ; 5=Alphabétisation
|
|
14. Groupe socio culturel (GSC)
|
1=Idaascha 2=Mahi 3=Autre (à préciser)
|
|
15. Activité principale (ACTI)
|
1 = Agriculture ; 2 =Elevage ;
3=Transformation ; 4 = Commerce ; 5 = Artisanat; 6 =Autre
(à préciser)
|
|
16. Quelle est la taille du ménage de
l'enquêté ? (TAIL)
|
Inscrivez le nombre
|
|
17. Nombre de membres actifs de votre ménage travaillant
avec vous (TRAV)
|
15-45 ans
|
Masculin
|
|
|
|
|
|
|
Masculin
|
|
|
|
|
|
|
Masculin
|
|
|
|
|
|
18. Quel est le nombre d'enfants scolarisés du
ménage dont vous assumez la charge ? (NES)
|
Inscrivez le nombre
|
|
|
19. Combien d'adultes nourrissez-vous ? (ANOR)
|
Inscrivez le nombre
|
|
20. Nombre d'années d'expérience dans la
riziculture (EXRIZ)
|
Inscrivez le nombre d'années d'expérience
|
|
|
iii
Contribution de la micro-finance à l'adoption de
nouveaux paquets technologiques de production de riz dans le département
des Collines
21. Statut social de l'enquêté (STATSO)
|
1=Membre du conseil du village; 2=Membre de l'association des
parents d'élèves; 3 = Eminent membre d'un cercle religieux ; 4=
Membre de l'URIZ; 5= Membre d'une quelconque association ou groupement;
6=Autres (à préciser)
|
|
22. Avez-vous accès au crédit ? (ACRE)
|
0=Non
|
|
1=Oui
|
|
|
|
|
23. Avez-vous contracté un prêt ces 5
dernières années ? (APRE)
|
0=Non
|
|
1=Oui
|
|
|
|
|
|
24 .Quelle est la part de l'agriculture dans vos
sources de revenus17 ? (PAGR)
|
1=+ 10%
100%
|
, 2=+30%,
|
3= +50%,
|
4=
|
+90%
|
5=
|
|
25. Quelle est la part de l'élevage dans vos sources de
revenus ?
|
1=+ 10%
|
, 2=+30%,
|
3= +50%,
|
4=
|
+90%
|
5=
|
|
(PEVR)
|
100%
|
|
|
|
|
|
|
26. Quelle est la part de la transformation dans vos sources de
revenus ? (PATR)
|
1=+ 10%
100%
|
, 2=+30%,
|
3= +50%,
|
4=
|
+90%
|
5=
|
|
27. Quelle est la part d'autres activités sur votre
revenu annuel ? (PAAR)
|
1=+ 10%
100%
|
, 2=+30%,
|
3= +50%,
|
4=
|
+90%
|
5=
|
|
28. Dans le revenu issu de l'agriculture, quelle est la part
que représente le revenu issu de la production du riz (RRIZ)
|
1=+ 10%
100%
|
, 2=+30%,
|
3= +50%,
|
4=
|
+90%
|
5=
|
|
|
3. Existence des IMFs
3.1 Connaissez-vous l'existence des IMFs ? Oui [ ] Non [ ]
3.2. Si oui, lesquelles ?
3.3. Quels sont les produits qu'elles offrent ? (y aller par IMF
connue)
1. Crédit individuel en espèce Oui [ ] Non [ ] ; 2.
Crédit de groupe en espèce Oui [ ] Non [ ]
3. Crédit intrants individuel Oui [ ] Non [ ] ; 4.
Crédit intrants de groupe Oui [ ] Non [ ] ;
5. Crédit équipement Oui [ ] Non [ ] 6. Epargne
Oui [ ] Non [ ] ;
7. Autres Oui [ ] Non [ ]
3.4. Connaissez-vous les conditions d'accès au
crédit ? Oui [ ] Non [ ]
3.5. Si oui, pour quelles IMF connaissez- vous?
4-
Accès au micro crédit
4.1. Avez-vous jamais fait une demande crédit ? Oui [ ]
Non [ ]-
4.2. Avez-vous, jamais eu accès à un micro
crédit ? Oui [ ] Non [ ]
4.2.1. Si non pourquoi ?
4.2.2. Si oui quelle est la structure qui vous a octroyé
ce crédit?
4.3. Quelles sont les conditions d'octroi de crédit dans
cette structure ? 4.3.1. Sexe:
1. Homme seulement Oui [ ] Non [ ] ; 2. Femme seulement Oui [ ]
Non [ ] 3. Sans distinction Oui [ ] Non [ ]
4.3.2. Type
d'activité:
1. Agriculture Oui [ ] Non [ ] ; 2. Transformation Oui [ ] Non [
] ; 3. Commerce Oui [ ] Non [ ]
4. Artisanat Oui [ ] Non [ ] ; 5. Salarié Oui [ ] Non [ ]
; 6. autres Oui [ ] Non [ ]
4.3.3. Obligation d'épargne : Oui [ ] Non [ ]
4.3.4.
Type de garantie exigée:
1. Matérielle Oui [ ] Non [ ] ; 2. Caution solidaire Oui [
] Non [ ]
17 Sources de revenus : activités qui
rapportent des devises monétaires.
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
3. Foncier Oui [ ] Non [ ] ; 4. Autre Oui [ ] Non [ ]
4.3.5. Frais de dossier: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le
montant
4.3.6. Fond de garantie Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le
montant
4.3.7. Droit d'adhésion: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est
le montant
4.3.8. Part sociale Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant
4.3.9. Montant du prêt:
4.4. Quelles sont les
conditions de recouvrement ?
4.4.1. Quelle est l'échéance de remboursement?
4.4.2. Quel est le taux d'intérêt appliqué?
4.4.3. Quel est le taux de pénalité
appliqué?
4.4.4. Quel est la durée du prêt?
4.5. Avez-vous jamais eu de crédits intrants pour vos
travaux de champ ? Oui [ ] Non [ ]
4.5.1. Si oui, quelle est la structure qui vous l'a
octroyé ?
4.5.2 Si Oui pour quelle(s) culture(s)
iv
4.5.3. Quelles sont les conditions d'accès?
a. Sexe:
1. Homme seulement Oui [ ] Non [ ] ; 2. Femme seulement Oui [ ]
Non [ ] 3. Sans distinction Oui [ ] Non [ ]
b. Type de culture: coton [ ]; Riz [ ]; Maïs [ ]; Autre [
]
c. Obligation d'épargne : Oui [ ] Non [ ]
d. Type de garantie exigée
1. Matérielle Oui [ ] Non [ ] ; 2. Caution solidaire Oui
[ ] Non [ ]
3. Foncier Oui [ ] Non [ ] 4. Autre Oui [ ] Non [ ]
e. Frais de dossier: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant
f. Fond de garantie Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant
g. Droit d'adhésion: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le
montant
h. Part sociale Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant
i. Types d'intrants octroyés:
j. Prix du sac d'intrant octroyé:
k. Quantité maximale d'intrants octroyés par
client
l. Moments d'octroi des intrants :
4.5.4. Quelles sont les
conditions de recouvrement :
a. Quelle est l'échéance de remboursement
b. Quel est le prix payé par sac d'intrants reçu
c. Quel est le taux de pénalité pratiqué
d. Quelle est la durée du prêt
4.6. Laquelle de toutes les conditions d'octroi de crédit
vous paraisse la plus difficile à honorer ?
4.7. Laquelle de toutes les conditions de recouvrement de
crédit vous paraisse la plus difficile à honorer?
5- Ressources de production
5.1 Quelle est la superficie totale de terre que vous
possédez ?
5.2. Quels sont les modes d'acquisition de vos terres?
v
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Codes : Achat [ ] ; Héritage [ ] ; Métayage [ ] ;
Location [ ] ; Don [ ]; Gage [ ] Autre [ ] (à préciser)
5.3. Quelle est la superficie moyenne consacrée à
la culture de riz par le producteur?
5.3.1. La campagne en cours :
5.3.2. La campagne dernière :
5.3 Quel est l'effectif du cheptel que vous possédez?
Volaille Petits ruminants Gros ruminants
5.4. Quel est le
nombre d'actifs agricoles travaillant dans votre exploitation et qui sont :
5.4.1. Membres du ménage
5.4.2. Ouvriers agricoles
6- Techniques de production
6.1. Quelles sont vos pratiques culturales pour la production du
riz : Répondre à travers le tableau ci-dessous.
Pratiques culturales de :
|
Type de ri zicul ture
|
Précé- dent cultural
|
Pépinière
|
Préparation du sol
|
Type de pépinière
|
Traite- ment des semences
|
Quantité de semence par m2
|
Densité de pépinière
|
Matériel labour
|
Réalisa- tion de planage
|
Délimi- tation de parcelle
|
Campagne
2007-2008
|
|
|
|
|
|
|
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Campagne
2006-2007
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Pratiques culturales de :
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Semis
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Repiquage
|
Moment de fumure
|
Variété de se- mences
|
Période de
semis
|
Type de
semis
|
Quantité semen- ces / ha
|
Densité de
semis
|
Nombre de plants /poquet
|
Densité de repiquage
|
NPK
|
Urée
|
Campagne
2007-2008
|
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Campagne
2006-2007
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Pratiques culturales de :
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Dose de fumure
|
Traitement herbicide
|
Sarclage
|
Démariage
|
NPK
|
Urée
|
Produit
|
Moment
|
Dose
|
Nombre
|
Moment
|
Moment
|
Nombre de plants après démariage
|
Campagne
2007-2008
|
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Campagne
2006-2007
|
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Pratiques culturales de :
|
Récolte
|
Conditionnement
|
Quantité produite
|
Quantité vendue
|
Prix de vente du tchaga
|
Lieu de vente
|
Reconnaissance de la maturité
|
Type de coupe
|
Méthode de séchage
|
Méthode de décorticage
|
Campagne
2007-2008
|
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Campagne
2006-2007
|
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NB:Le tchaga est l'unité de mesure le plus utilisé
dans les marchés du département de collines: 1 tchaga = 23,5 kg
environ
a) Type de riziculture: Pluviale [ ]; De bas-fond [ ] ;
Irriguée [ ] ; autres [ ]
b) Précédents culturaux : Arachide [ ]; coton [ ]
; Igname [ ]; autres [ ]
c) Traitement des semences pour la pépinière : Oui
[ ] Non [ ]
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
d) Matériel de labour: Tracteur [ ]; Culture
attelée [ ]; Houe [ ]; Daba [ ]; Autre [ ]
e) Réalisation de planage: Oui [ ] Non [ ]
f) Délimitation de parcelle : Oui [ ] Non [ ]
g) Mode de semis: A la volée [ ] ; En ligne [ ] ; En
poquet [ ] ; Autres [ ]
h) Méthode de décorticage : Motorisé [ ];
Manuel [ ] Autre [ ]
i) Type de coupe à la récolte:
Mécanique
(utilisation de moissonneuses) [ ];
Manuelle (utilisation de faucilles) [ ] Autre = [ ]
j) Reconnaissance de la maturité: Coloration jaune des
2/3 de la longueur de la panicule [ ]; Autre [ ]
préciser
6.2. Quelles sont selon vos connaissances les
variétés de semences vulgarisées pour la culture de riz?
6.2.1. Quelles sont les raisons de choix de
variétés que vous cultivez?
6.2.2. Avez-vous de satisfaction après utilisation? Oui [
] Non [ ]
6.2.3. Quel est le coût d'acquisition de ces semences?
6.3. Quelles sont selon vos connaissances les types d'engrais
vulgarisés pour la production du riz
6.3.1. Quelles sont les raisons de choix des types d'engrais que
vous utilisez?
6.3.2. Avez-vous de satisfaction après utilisation? Oui [
] Non [ ]
6.3.3. Quel est le coût d'acquisition de chaque type
d'engrais?
6.4. Quelles sont selon vos connaissances les types d'herbicides
vulgarisés par les structures d'encadrement pour la production du riz
----
6.4.1. Quelles sont les raisons de choix des types d'herbicides
que vous utilisez?
6.4.2. Avez-vous de satisfaction après utilisation? Oui [
] Non [ ]
6.4.3. Quel est le coût d'acquisition de chaque type
d'herbicide?
6.5. Quelles sont selon vos connaissances les types
d'insecticides vulgarisés pour la production du riz
6.5.1. Quelles sont les raisons de choix des insecticides que
vous utilisez?
6.5.2. Avez-vous de satisfaction après utilisation? Oui [
] Non [ ]
6.5.3. Quel est le coût d'acquisition de chaque type
d'insecticide?
6.6. Quelles sont selon vos connaissances les types
d'équipement de décorticage vulgarisés pour la production
du riz
vi
6.6.1. Possédez vous un équipement de
décorticage? Oui [ ] Non [ ]
6.6.2. Si non, à combien vous revient le Kilogramme de riz
décortiqué ?
6.7. D'où proviennent les fonds pour
l'acquisition des intrants et des équipements que vous utilisez pour la
production du riz ? Crédit intrants Oui [ ] Non [ ]; crédit en
espèce Oui [ ] Non [ ]; Fonds propres Oui [ ] Non [ ]; autres Oui [ ]
Non [ ]
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
6.8. Dans toute la chaîne de production et de stockage du
riz, à quel niveau avez-vous besoin de crédit ?
6.9. A quel moment intervient souvent la vente de vos produits de
récolte
vii
6.10. Compte d'exploitation pour la production du riz
7. Sources et moments d'obtention des revenus de
l'exploitant
Période
Source
|
Jan- février
|
Mars Avril
|
Mai- Juin
|
Juillet Août
|
Septembre- octobre
|
Novembre-Décembre
|
Agriculture
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Elevage
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Commerce
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Transformation
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Revenu de transfert
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|
|
|
Autre source de revenu (travail salarial, artisanat)
|
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|
|
8 - Proximité des IMFs
8.1. Existe-t-il d'IMFs dans votre village? Oui [ ] Non [ ]
8.2. Si oui, quelle est la distance qui sépare l'IMF de
votre lieu de résidence ?
8.3. Si non, des institutions se déplacent-elles vers
votre village? Oui [ ] Non [ ]
9. Moyens d'information
9.1 Possédez-vous une radio ? Oui [ ] Non [ ]
9.2
Avez-vous un téléphone portable ou bien un branchement
téléphonique? Oui [ ] Non [ ]
9.3 Votre ménage possède-t-il un poste
téléviseur ? Oui [ ] Non [ ]
9.4 Par qui êtes-vous
informé sur les IMF et leurs activités ?
Dirigeant d'IMF [ ] ; Adhérant d'IMF [ ] ; Non
adhérant d'IMF [ ] ; Autre [ ] (à préciser)
10- Quels sont les paramètres qui
déterminent votre choix des systèmes financiers que vous
fréquentez pour solliciter des
crédits?
a. Taux d'intérêt Oui [ ] Non [ ]
b. Montant minimum Oui [ ] Non [ ]
c. Montant maximum Oui [ ] Non [ ]
d. Délais de remboursement Oui [ ] Non [ ]
e. Modalité de décaissement Oui [ ] Non [ ]
f. Type de garanties Oui [ ] Non [ ]
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
g. Liberté d'utilisation du crédit Oui [ ] Non [
]
11. Selon vous quelles sont les contributions du
crédit à l'atteinte des objectifs de production du riz
?
a. Amélioration des revenus Oui [ ] Non [ ]
b. Evolution des investissements de génération de
revenus Oui [ ] Non [ ]
c. Réduction de l'insécurité alimentaire
Oui [ ] Non [ ]
d. Amélioration du taux de scolarisation Oui [ ] Non [
]
e. Amélioration de l'état nutritionnel des enfants
Oui [ ] Non [ ]
f. Amélioration de l'habitat et des
équipements de génération de revenus Oui [
] Non [ ]
g. Utilisation des innovations dans la production du riz Oui [ ]
Non [ ]
h. Augmentation de la production agricole Oui [ ] Non [ ]
i. Amélioration de la qualité des produits Oui [ ]
Non [ ]
j. Adoption de nouvelles technologies de production Oui [ ] Non
[ ]
12. Allez-vous continuer par demander de
crédit ? Oui [ ] Non [ ]
13. A l'avenir quel type de crédit auriez
vous préféré ? Crédit individuel [ ] de groupe [
]
13. Selon vous que devrait-on faire pour
améliorer l'utilisation du crédit par les riziculteurs ?
viii
14 . Moyen de déplacement et autres biens
possédés ou utilisés par les membres du
ménage
Type de biens (1)
|
Réponse
|
|
Type de biens (1)
|
Réponse
|
|
1.
|
Bicyclette
|
Oui [
|
] Non [
|
]
|
2.
|
Citerne
|
Oui [
|
] Non [
|
]
|
3.
|
Motocyclette
|
Oui [
|
] Non [
|
]
|
4.
|
Concasseur
|
Oui [
|
] Non [
|
]
|
5.
|
Voiture
|
Oui [
|
] Non [
|
]
|
6.
|
Presse
|
Oui [
|
] Non [
|
]
|
7.
|
Machine à coudre
|
Oui [
|
] Non [
|
]
|
8.
|
Râpeuse
|
Oui [
|
] Non [
|
]
|
9.
|
Moulin à maïs
|
Oui [
|
] Non [
|
]
|
10.
|
Camion
|
Oui [
|
] Non [
|
]
|
ix
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
15. Durée et coût des travaux culturaux du
riz au cours de la campagne 2006-2007
Superficie ha, Variété principale cultivée
;
Opérations Culturales
|
Main d'oeuvre familiale
|
Main d'oeuvre Salariée
|
Main d'oeuvre d'Entraide
|
Temps de travail (heure)
|
Coût (FCFA)
|
Effectif
|
Temps de travail (heure)
|
Coût (FCFA)
|
Effectif
|
Temps de travail (heure)
|
Coût (FCFA)
|
Effectif
|
H
|
F
|
E
|
H
|
F
|
E
|
H
|
F
|
E
|
1. Préparation du sol
|
Essouchage
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|
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Défrichement/Fauchage
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Extirpations des souches
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Labour/buttage
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2. Plantation/semis
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Recherche et préparation des semences
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Pépinière
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Transplantation
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Semis
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Re-semis
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|
3. Sarclage
|
1er Sarclage
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|
|
2ème Sarclage
|
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|
|
3ème Sarclage
|
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|
|
|
4. Epandage
|
1ère Application de fumure
|
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|
|
|
|
2ème Application de fumure
|
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|
Apport d'engrais organique
|
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|
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|
|
5. Contrôle des ravageurs
|
Nettoyage abords champs
|
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|
Traitement phytosanitaire
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6. Récolte
|
Toute récoltes
|
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|
7. Transport
|
Transport
|
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8. Conservation
|
|
Séchage
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|
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Décorticage
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|
conditionnement
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Traitement
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|
9. Commercialisation
|
|
Vente (frais de commercialisation)
|
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10. Autres activités
|
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Activité 1(spécifier)
|
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|
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Annexe 2 : Questionnaire d'enquête auprès
des IMF des communes de Dassa-Zounmè et de Glazoué
Fiche N°
Nom et prénoms de l'enquêteur :
Date de l'enquête:
Village : Arrondissement :
Commune : Département :
1- Identification de l'IMF
1.1 Dénomination
1.2 Type d'institution Codes : Groupement d'épargne et de
crédit = 1 Mutuelle = 2; Association =
3 ; Coopérative = 4 ;
ONG ou Projets = 5
1.3 Catégorie de structure : formelle [ ] ; informelle[
]
1. Votre institution possède t-elle un règlement
intérieur ?
2. Votre institution possède t-elle des statuts ? Oui [ ]
Non [ ] ;
3. Avez- vous un numéro d'enregistrement ? Oui [ ] Non [
] ;
1.4. Quelle est la couverture de l'IMF sur le plan national :
IMF présente dans tous les départements du pays Oui
[ ] Non [ ] ; IMF présente dans toutes les communes du pays Oui [ ] Non
[ ] ; IMF présente uniquement dans le village d'enquête Oui [ ]
Non [ ] ; IMF présente uniquement dans la commune d'enquête Oui [
] Non [ ] ; IMF présente uniquement dans le département
d'enquête Oui [ ] Non [ ] ;
1.5. Quel est à ce jour, le nombre d'adhérant
à votre IMF :
1.6 Quelles sont les sources de financement de l'IMF
1.7 Quelle est l'organisation administrative de l'IMF
2- Création
2.1 Initiatives de création
1. Initiative locale (à préciser) Oui [ ] Non [ ]
;
2. Organisme extérieur (à préciser) Oui [ ]
Non [ ] ;
2.2 Date de création de l'IMF :
3- Objectifs de l'IMF
3.1 Quels sont les objectifs de l'IMF à la création
3.2. Quels sont les objectifs actuels de l'IMF
3.3. S'il y a eu de changement d'objectifs, donnez-en les
raisons
3.4. S'il y a eu de changement d'objectifs, donnez les moments
où ils sont intervenus
x
4-Types de produits offerts :
4.1. Crédits en espèce :
a. Crédit individuel Oui [ ] Non [ ] ; b. Crédit
de groupe Oui [ ] Non [ ] ;
4.2. Crédits en nature :
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
a. Crédit intrants individuel Oui [ ] Non [ ]; b.
Crédit intrant de groupe Oui [ ] Non [ ] ; c. autres (à
préciser) Oui [ ] Non [ ] -
4.3. Autres type de crédits: (à préciser)
xi
4.4. Epargne : Oui [ ] Non [ ] ;
4.5 Pour chaque type de produit, pourquoi l'avoir instauré
?
4.5.1.Crédit individuel en espèce
4.5.2. Crédit de groupe en espèce
4.5.3. Crédit intrants individuel
4.5.4. Crédit intrants de groupe
4.5.5. Epargne
4.5.6. Autres (à préciser)
4.6. Pour chaque type de produit, depuis quand l'avez-vous
instauré ?
4.6.1. Crédit individuel en espèce
4.6.2. Crédit de groupe en espèce
4.6.3. Crédit intrants individuel
4.6.4. Crédit intrants de groupe
4.6.5. Epargne
4.6.6. Autres (à préciser)
5. Types de clients
5. 1 Quels sont vos types de clients
1. Transformateur (trice) Oui [ ] Non [ ] ; 2. Commerçant
(e) Oui [ ] Non [ ] ; 3. Artisan (e) Oui [ ] Non [ ] ;
4. Agriculteur (trice) Oui [ ] Non [ ]
5.2. Les crédits aux agriculteurs sont de quel type:
5.2.1. En espèce :
1. Crédit individuel Oui [ ] Non [ ] ; 2. Crédit de
groupe Oui [ ] Non [ ] ;
5.2.2. En nature:
1. Crédit intrants individuel Oui [ ] Non [ ] ; 2.
Crédit intrant de groupe Oui [ ] Non [ ] ; 3. crédit
équipement Oui [ ] Non [ ]
4. autres (à préciser) Oui [ ] Non [ ]
5.2.3.
Octroyés vous des crédits intrants ? Oui [ ] Non [ ]
5.2.4. Si oui, de quel type d'intrants s'agit-il :
5.2.5. Si non pourquoi:
xi
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
6- Conditions d'épargne
6.1. Droit d'épargne
6.2. Rémunération
6.3. L'épargne est-elle une conditionnalité pour
avoir de crédits dans votre institution ? Oui [ ] Non [ ] ;
7- Quelles sont les conditions à remplir pour
avoir accès au crédit dans votre institution 7.1
Crédit individuel en espèce
7.1.1. Sexe:
1. Homme seulement Oui [ ] Non [ ] ; 2. Femme seulement Oui [ ]
Non [ ] 3. Sans distinction Oui [ ] Non [ ]
7.1.2. Type
d'activité:
Agriculture Oui [ ] Non [ ] ; Transformation Oui [ ] Non [ ] ;
Commerce Oui [ ] Non [ ] ; Artisanat Oui [ ] Non [ ] ;
Autres (à préciser) Oui [ ] Non [ ] ;
7.1.3. Obligation d'épargne : Oui [ ] Non [ ]
7.1.4. Type de garantie exigée:
Matérielle: Oui [ ] Non [ ]; Caution solidaire : Oui [ ]
Non [ ] = 2
7.1.5. Frais d'étude de dossier: Oui E ] Non E ] Si Oui
quel est le montant
7.1.6. Fond de garantie: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le
montant
7.1.7. Droit d'adhésion: Oui E ] Non E ] Si Oui quel est
le montant
7.1.8. Part sociale Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant
7.1.9. Montant du prêt:
7.2 Crédit de groupe en espèce
7.2.1. Sexe:
1. Homme seulement Oui [ ] Non [ ] ; 2. Femme seulement Oui [ ]
Non [ ] 3. Sans distinction Oui [ ] Non [ ]
7.2.2. Type d'activité:
Agriculture Oui [ ] Non [ ] ; Transformation Oui [ ] Non [ ] ;
Commerce Oui [ ] Non [ ] ; Artisanat Oui [ ] Non [ ] ;
Autres (à préciser) Oui [ ] Non [ ] ;
7.2.3. Obligation d'épargne : Oui [ ] Non [ ]
7.2.4. Type de garantie exigée:
Matérielle: Oui [ ] Non [ ]; Caution solidaire : Oui [ ]
Non [ ] = 2
7.2.5 Frais d'étude de dossier: Oui E ] Non E ] Si Oui
quel est le montant
7.2.6. Fond de garantie: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le
montant
7.2.7 Droit d'adhésion: Oui E ] Non E ] Si Oui quel est le
montant
7.2.8. Part sociale Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant
7.2.9. Montant du prêt:
7.3 Crédit intrants individuel :
7.3.1. Sexe:
1. Homme seulement Oui [ ] Non [ ] ; 2. Femme seulement Oui [ ]
Non [ ] 3. Sans distinction Oui [ ] Non [ ]
7.3.2. Type
d'activité:
Agriculture Oui [ ] Non [ ] ; Transformation Oui [ ] Non [ ] ;
Commerce Oui [ ] Non [ ] ; Artisanat Oui [ ] Non [ ] ; Autres (à
préciser) Oui [ ] Non [ ] ;
xii
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
7.3.3. Obligation d'épargne : Oui [ ] Non [ ]
7.3.4. Type de garantie exigée:
1. Matérielle: Oui [ ] Non [ ]; 2. Caution solidaire : Oui
[ ] Non [ ]
7.3.5. Frais d'étude de dossier: Oui [ ] Non [ ] Si Oui
quel est le montant
7.3.6. Fond de garantie: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le
montant
7.3.7. Droit d'adhésion: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est
le montant
7.3.8. Part sociale Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant
7.3.9. Types d'intrants octroyés:
7.3.10. Prix du sac d'intrant octroyé:
7.3.11. Quantité maximale d'intrants octroyés par
client
7.3.12. Moments d'octroi des intrants :
7.4. Crédit intrants en
groupe: 7.4.1. Sexe:
1. Homme seulement Oui [ ] Non [ ] ; 2. Femme seulement Oui [ ]
Non [ ] 3. Sans distinction Oui [ ] Non [ ]
7.4.2. Type
d'activité:
Agriculture Oui [ ] Non [ ] ; Transformation Oui [ ] Non [ ] ;
Commerce Oui [ ] Non [ ] ; Artisanat Oui [ ] Non [ ] ; Autres (à
préciser) Oui [ ] Non [ ] ;
7.4.3. Obligation d'épargne : Oui [ ] Non [ ]
7.4.4. Type de garantie exigée:
1. Matérielle: Oui [ ] Non [ ]; 2. Caution solidaire : Oui
[ ] Non [ ]
7.4.5. Frais d'étude de dossier: Oui [ ] Non [ ] Si Oui
quel est le montant
7.4.6. Fond de garantie: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le
montant
7.4.7. Droit d'adhésion: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est
le montant
7.4.8. Part sociale Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant
7.4.9. Types d'intrants octroyés:
7.4.10. Prix du sac d'intrant octroyé:
7.4.11. Quantité maximale d'intrants octroyés par
groupe
7.4.12. Moments d'octroi des intrants :
7.5.
Crédit équipement
7.5.1. Sexe:
1. Homme seulement Oui [ ] Non [ ] ; 2. Femme seulement Oui [ ]
Non [ ] 3. Sans distinction Oui [ ] Non [ ]
7.5.2. Type d'activité:
Agriculture Oui [ ] Non [ ] ; Transformation Oui [ ] Non [ ] ;
Commerce Oui [ ] Non [ ] ; Artisanat Oui [ ] Non [ ] ;
Autres (à préciser) Oui [ ] Non [ ] ;
7.5.3. Obligation d'épargne : Oui [ ] Non [ ]
7.5.4. Type de garantie exigée:
Matérielle: Oui [ ] Non [ ]; Caution solidaire : Oui [ ]
Non [ ] = 2
7.5.5 Frais d'étude de dossier: Oui [ ] Non [ ] Si Oui
quel est le montant
7.5.6. Fond de garantie: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le
montant
7.5.7 Droit d'adhésion: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le
montant
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
7.5.8. Part sociale Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant
7.5.9. Montant du prêt:
7.6. Autres type
de crédit (à préciser)
7.6.1. Sexe:
1. Homme seulement Oui [ ] Non [ ] ; 2. Femme seulement Oui [ ]
Non [ ] 3. Sans distinction Oui [ ] Non [ ]
7.6.2. Type d'activité:
Agriculture Oui [ ] Non [ ] ; Transformation Oui [ ] Non [ ] ;
Commerce Oui [ ] Non [ ] ; Artisanat Oui [ ] Non [ ] ;
Autres (à préciser) Oui [ ] Non [ ] ;
7.6.3. Obligation d'épargne : Oui [ ] Non [ ]
7.6.4. Type de garantie exigée:
Matérielle: Oui [ ] Non [ ]; Caution solidaire : Oui [ ]
Non [ ] = 2
7.6.5 Frais d'étude de dossier: Oui E I Non E I Si Oui
quel est le montant
7.6.6. Fond de garantie: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le
montant
7.67 Droit d'adhésion: Oui E I Non E I Si Oui quel est le
montant
7.6.8. Part sociale Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant
7.6.9. Montant du prêt:
8- Procédure
administrative d'octroi de crédit
8.1. Crédit individuel en espèce
8.2. Crédit de groupe en espèce
8.3. Crédit intrants individuel
8.4. Crédit intrants de groupe
8.5. Crédit équipement
8.6. Autres type de crédit (à préciser) :
xiii
9. Conditions de recouvrement du
crédit
9.1. Quelles sont vos conditions de recouvrement de
crédits 9.1.1 Crédit individuel en espèce
a. Echéance de remboursement:
b. Taux d'intérêt appliqué
c. Taux de pénalité appliqué:
d. Durée du prêt :
9.1.2 Crédit de
groupe en espèce
a. Echéance de remboursement:
b. Taux d'intérêt appliqué:
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
c. Taux de pénalité appliqué:
d. Durée du prêt :
9.1.3 Crédit
intrants individuel
a. Echéance de remboursement:
b. Montant remboursé par unité de mesure
d'intrants :
c. Taux de pénalité appliqué:
d. Durée du prêt :
9.1.1 Crédit
intrants de groupe
a. Echéance de remboursement:
b. Montant remboursé par unité de mesure
d'intrants :
c. Taux de pénalité appliqué:
d. Durée du prêt :
9.1.5. Crédit
équipement
a. Echéance de remboursement:
b. Taux d'intérêt pratiqué:
c. Taux de pénalité pratiqué:
d. Durée du prêt :
9.1.5. Autres type de
crédit (à préciser)
a. Echéance de remboursement:
b. Taux d'intérêt pratiqué:
c. Taux de pénalité pratiqué:
d. Durée du prêt :
9.2. Que faites -vous pour aider les clients à mieux
utiliser les crédits?
Codes : formation = 1; Aide pour écoulement des produits =
2; Suivi de la gestion du crédit = 3; Autres (à préciser)
= 4
9.3. Quelles sont les mesures de recouvrement prises
xiv
9.4. Quelle est l'évolution du taux de remboursement dans
votre IMF?
Année
Montant
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
Montant octroyé
|
|
|
|
|
|
Montant récupéré
|
|
|
|
|
|
Taux de remboursement
|
|
|
|
|
|
10. Crédit pour la production rizicole
10.1. Y a t-il des demandes de crédits pour la production
rizicole ? Oui [ I Non [ I
10.2. Octroyez-vous spécifiquement des crédits pour
la production du riz Oui [ I Non [ I
xv
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
10.3. Si non pourquoi ?
10.4. Si oui, combien de clients ont reçu à ce jour
le crédit pour la riziculture dans votre institution
10.5. Quelles sont les conditions d'octroi de crédit
sollicitées par les riziculteurs :
10.5.1. Epargne : Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le montant
10.5.2. Type de garantie sollicitée:
Matérielle Oui [ ] Non [ ] ; Caution solidaire Oui [ ] Non
[ ] = 2
10.5.3. Droit d'adhésion: Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est
le montant
10.5.4. Part sociale Oui [ ] Non [ ] Si Oui quel est le
pourcentage
10.5.5. Moments d'octroi du crédit:
10.6. Quelles
sont les conditions de recouvrement qu'ils sollicitent:
10.6.1. Echéance de remboursement:
10.6.2. Taux d'intérêt sollicité:
10.6.3. Taux de pénalité sollicité:
10.6.4. Durée du prêt :
10.7. Pour quelle opération culturale les prêts
sont-ils sollicités
10.8. Quels types de crédits sont sollicité
1. Crédit intrants Oui [ ] Non [ ] 2. Crédit en
espèce Oui [ ] Non [ ] = 2
10.8.1. Pour le crédit intrant, quel type d'intrant a
été sollicité?
10.8.2. Quelle est la quantité maximale d'intrant
sollicité par client
10.8.2. Pour le crédit en espèce, quel est le
montant maximal de prêt sollicité?
11 Bilan des activités d'octroi de
crédit
11.1 Quelle est la durée d'un exercice dans votre
institution
11.2 Pour le dernier exercice, quel est le nombre de demandes de
crédit reçues:
11.3 Pour le dernier exercice, quel est le montant total des
crédits demandés :
11.4 Pour le dernier exercice, quel est le nombre de
crédits octroyés:
11.5 Pour le dernier exercice, quel est le montant total des
crédits octroyés :
11.6 Répartition du volume des crédits
octroyés au cours du dernier exercice suivant les activités
pratiquées:
Activités
|
Agriculture
|
Transformation
|
Commerce
|
Artisanat
|
Autres
|
Production du riz
|
Arachide
|
Coton
|
Autres
|
Montant du crédit
octroyé
|
|
|
|
|
|
|
|
|
12. Quelles sont les types de relation que vous
entretenez avec les autres structures d'intervention du milieu
12.1. Autres IMF (à préciser)
xvi
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Annexe 3 : Résultats des tests de comparaison de
deux proportions Comparaison niveau d'instruction Glazoué et Dassa
Test et IC pour 2 proportions Echant. X N p de
l'échant.
1
|
50
|
122
|
0,409836
|
2
|
16
|
33
|
0,484848
|
Estimation pour p(1) - p(2): -0,0750124
95% la borne supérieure pour p(1) - p(2): 0,0857407
Test pour p(1) - p(2) = 0 (contre < 0): Z = -0,77 Valeur de p
= 0,220
Comparaison taille des ménages des exploitants
Test de Mann-Whitney et IC : Taille du ménage
Glazoué; Taille du ménage Dassa TAIL Gla N = 122
Médiane = 7,000 Tail Das N = 33 Médiane = 6,000
L'estimation ponctuelle pour ETA1-ETA2 est 1,000
95,0 Le pourcentage IC pour ETA1-ETA2 est (-0,000;1,999)
W = 9923,5
Test de ETA1 = ETA2 fn de ETA1 > ETA2 est significatif
à 0,0376
Le test est significatif à 0,0368 (ajusté pour les
nombres de même grandeur)
Comparaison mode de faire valoir
* Test et IC pour 2 proportions: Héritage et Don
pour les deux communes Echant. X N p de l'échant.
1
|
72
|
155
|
0,464516
|
2
|
63
|
155
|
0,406452
|
Estimation pour p(1) - p(2): 0,0580645
95% la borne inférieure pour p(1) - p(2): -0,0344170
Test pour p(1) - p(2) = 0 (contre > 0): Z = 1,03 Valeur de p =
0,151
xvii
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
- Comparaison mode de faire valoir
Glazoué
Test et IC pour 2 proportions Echant. X N p de
l'échant.
1
|
48
|
122
|
0,393443
|
2
|
56
|
122
|
0,459016
|
Estimation pour p(1) - p(2): -0,0655738
IC à 95% pour p(1) - p(2): (-0,189401; 0,0582538)
Test pour p(1) - p(2) = 0 (contre non = 0): Z = -1,04 Valeur de p
= 0,300
-Comparaison mode de faire valoir Dassa-Zounmè
Test et IC pour 2 proportions Echant. X N p de l'échant.
1
|
24
|
33
|
0,727273
|
2
|
7
|
33
|
0,212121
|
Estimation pour p(1) - p(2): 0,515152
95% la borne inférieure pour p(1) - p(2): 0,342051
Test pour p(1) - p(2) = 0 (contre > 0): Z = 4,19 Valeur de p =
0,000
Test de comparaison des proportions de garanties offertes
et celles disponibles Test et IC pour 2 proportions
Echant. X N p de l'échant.
1
|
10
|
18
|
0,555556
|
2
|
3
|
146
|
0,020548
|
Estimation pour p(1) - p(2): 0,535008
IC à 95% pour p(1) - p(2): (0,304303; 0,765712)
Test pour p(1) - p(2) = 0 (contre non = 0): Z = 4,55 Valeur de p
= 0,000
xviii
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Annexe 4 : Analyse de la corrélation entre les
variables explicatives du modèle
sexe reli
|
age sitma nivo alph gsc tail trav tr
|
nes nbrn exriz stats accre mont nbrsour suppo
or o e s
|
Sexe Corrélation 1,000 de pearson
|
-,090
|
-,028
|
-,035
|
,271
|
,156
|
,313
|
,074
|
,168
|
,210
|
,282
|
-,124
|
,004 -,290
|
-,029
|
-,466
|
,360
|
Sig. ,
(bilatérale)
|
,266
|
,729
|
,665
|
,001
|
,053
|
,000
|
,357
|
,037
|
,009
|
,000
|
,125
|
,962
|
,000
|
,718
|
,000
|
,000
|
N 155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
Reli Corrélation -,090 1,000
|
-,054
|
-,069
|
,072
|
,079
|
,123
|
,005
|
-
|
- -,007
|
-,005
|
-,159
|
-,081
|
-,024
|
,003
|
-,135
|
de pearson
|
|
|
|
|
|
|
,089
|
,020
|
|
|
|
|
|
|
|
Sig. ,266
(bilatérale)
|
,
|
,506
|
,391
|
,371
|
,326
|
,127
|
,955
|
,272
|
,803
|
,931
|
,951
|
,048
|
,314
|
,765
|
,967
|
,095
|
N 155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
Age Corrélation -,028
|
-,054 1,000
|
-,114
|
-
|
,109 -,070
|
,179
|
,246
|
,268
|
,229
|
,448
|
,110
|
,021
|
,019
|
-,029
|
,095
|
de pearson
|
|
|
|
,231
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sig. ,729
(bilatérale)
|
,506
|
,
|
,158
|
,004
|
,175
|
,386
|
,025
|
,002
|
,001
|
,004
|
,000
|
,173
|
,791
|
,815
|
,718
|
,238
|
N 155
|
155
|
156
|
155
|
155
|
155
|
155
|
156
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
sitmat Corrélation -,035
|
-,069
|
-,114 1,000
|
-
|
,044
|
,028
|
,271
|
,109
|
,120
|
,151
|
,027
|
,185
|
,077
|
,083
|
,120
|
,029
|
r de Pearson
|
|
|
|
,048
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sig. ,665
(bilatérale)
|
,391
|
,158
|
,
|
,553
|
,589
|
,734
|
,001
|
,175
|
,136
|
,062
|
,735
|
,021
|
,340
|
,306
|
,137
|
,723
|
N 155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
Nivo Corrélation ,271
|
,072
|
-,231
|
-,048
|
1,00
|
-
|
,024
|
-
|
-,074
|
,057
|
-,158
|
-,104
|
,031
|
,102
|
-,048
|
,187
|
de pearson
|
|
|
|
0
|
,014
|
|
,074
|
,031
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sig. ,001
(bilatérale)
|
,371
|
,004
|
,553
|
,
|
,866
|
,770
|
,360
|
,705
|
,359
|
,482
|
,050
|
,200
|
,700
|
,205
|
,556
|
,020
|
N 155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
Alph Corrélation ,156
|
,079
|
,109
|
,044
|
-
|
1,00
|
,044
|
-
|
,061
|
-
|
,037
|
-,036
|
,013
|
-,003
|
,060
|
-,146
|
-,025
|
de pearson
|
|
|
|
,014
|
0
|
|
,017
|
|
,048
|
|
|
|
|
|
|
|
Sig. ,053
(bilatérale)
|
,326
|
,175
|
,589
|
,866
|
,
|
,589
|
,829
|
,448
|
,551
|
,649
|
,654
|
,876
|
,966
|
,457
|
,069
|
,754
|
N 155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
Gsc Corrélation ,313
|
,123
|
-,070
|
,028
|
,024
|
,044
|
1,00
|
-
|
-
|
- ,041
|
-,058
|
-,194 -,073
|
,077
|
-,161
|
,148
|
de pearson
|
|
|
|
|
|
0
|
,037
|
,017
|
,001
|
|
|
|
|
|
|
|
Sig. ,000
(bilatérale)
|
,127
|
,386
|
,734
|
,770
|
,589
|
,
|
,650
|
,829
|
,988
|
,616
|
,470
|
,016
|
,366
|
,341
|
,045
|
,066
|
N 155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
Tail Corrélation ,074
|
,005
|
,179
|
,271
|
-
|
|
--,037
|
1,00
|
,462
|
,590
|
,776
|
,087
|
,239
|
-,027
|
-,027
|
,143
|
,104
|
de pearson
|
|
|
|
,074
|
,017
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sig. ,357
(bilatérale)
|
,955
|
,025
|
,001
|
,360
|
,829
|
,650
|
,
|
,000
|
,000
|
,000
|
,280
|
,003
|
,737
|
,737
|
,075
|
,198
|
N 155
|
155
|
156
|
155
|
155
|
155
|
155
|
156
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
Trav Corrélation ,168
|
-,089
|
,246
|
,109
|
-
|
,061 -,017
|
,462
|
1,00
|
,620
|
,638
|
,117
|
,179
|
-,031
|
,021
|
,026
|
,222
|
de pearson
|
|
|
|
,031
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
xix
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Sig. ,037
(bilatérale)
|
,272
|
,002 ,175
|
,705
|
,448
|
,829
|
,000
|
,
|
,000
|
,000
|
,148
|
,026
|
,700
|
,795
|
,752
|
,005
|
N 155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
Nes Corrélation ,210
|
-,020
|
,268
|
,120
|
,074
|
|
--,001
|
,590
|
,620
|
1,00
|
,809
|
,164
|
,196 -,002
|
,085
|
,119
|
,184
|
de pearson
|
|
|
|
|
,048
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
Sig. ,009
(bilatérale)
|
,803
|
,001
|
,136
|
,359
|
,551
|
,988
|
,000
|
,000
|
,
|
,000
|
,042
|
,015
|
,976
|
,292
|
,139
|
,022
|
N 155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
Nbrn Corrélation ,282
or de pearson
|
-,007
|
,229
|
,151
|
,057
|
,037
|
,041
|
,776
|
,638
|
,809
|
1,000
|
,072
|
,211
|
-,065
|
-,005
|
,072
|
,197
|
Sig. ,000
(bilatérale)
|
,931
|
,004
|
,062
|
,482
|
,649
|
,616
|
,000
|
,000
|
,000
|
,
|
,374
|
,008
|
,421
|
,954
|
,371
|
,014
|
N 155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
Exriz Corrélation -,124
|
-,005
|
,448
|
,027
|
-
|
|
--,058
|
,087
|
,117
|
,164
|
,072 1,000
|
,063
|
-,021
|
,012
|
,050
|
,194
|
de pearson
|
|
|
|
,158
|
,036
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sig. ,125
(bilatérale)
|
,951
|
,000
|
,735
|
,050
|
,654
|
,470
|
,280
|
,148
|
,042
|
,374
|
,
|
,434
|
,796
|
,880
|
,540
|
,015
|
N 155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
Statso Corrélation ,004
|
-,159
|
,110
|
,185
|
-
|
,013 -,194
|
,239
|
,179
|
,196
|
,211
|
,063
|
1,00
|
,121
|
,080
|
,156
|
-,033
|
de pearson
|
|
|
|
,104
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
Sig. ,962
(bilatérale)
|
,048
|
,173
|
,021
|
,200
|
,876
|
,016
|
,003
|
,026
|
,015
|
,008
|
,434
|
,
|
,132
|
,323
|
,053
|
,688
|
N 155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
Accre Corrélation -,290
|
-,081
|
,021
|
,077
|
,031
|
|
--,073
|
-
|
-
|
|
--,065
|
-,021
|
,121
|
1,00
|
,632
|
,285
|
-,081
|
de pearson
|
|
|
|
|
,003
|
|
,027
|
,031
|
,002
|
|
|
|
0
|
|
|
|
Sig. ,000
(bilatérale)
|
,314
|
,791
|
,340
|
,700
|
,966
|
,366
|
,737
|
,700
|
,976
|
,421
|
,796
|
,132
|
,
|
,000
|
,000
|
,315
|
N 155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
Mont Corrélation -,029
|
-,024
|
,019
|
,083
|
,102
|
,060
|
,077
|
-
|
,021
|
,085
|
-,005
|
,012
|
,080
|
,632
|
1,00
|
,166
|
,029
|
de pearson
|
|
|
|
|
|
|
,027
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
|
Sig. ,718
(bilatérale)
|
,765
|
,815
|
,306
|
,205
|
,457
|
,341
|
,737
|
,795
|
,292
|
,954
|
,880
|
,323
|
,000
|
,
|
,038
|
,717
|
N 155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
Nbrso Corrélation -,466
|
,003
|
-,029
|
,120
|
-
|
|
--,161
|
,143
|
,026
|
,119
|
,072
|
,050
|
,156
|
,285
|
,166
|
1,000
|
-,061
|
ure de pearson
|
|
|
|
,048
|
,146
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sig. ,000
(bilatérale)
|
,967
|
,718
|
,137
|
,556
|
,069
|
,045
|
,075
|
,752
|
,139
|
,371
|
,540
|
,053
|
,000
|
,038
|
,
|
,451
|
N 155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
Supp Corrélation ,360
|
-,135
|
,095
|
,029
|
,187
|
-
|
,148
|
,104
|
,222
|
,184
|
,197
|
,194 -,033
|
-,081
|
,029
|
-,061
|
1,000
|
os de pearson
|
|
|
|
|
,025
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Sig. ,000
(bilatérale)
|
,095
|
,238
|
,723
|
,020
|
,754
|
,066
|
,198
|
,005
|
,022
|
,014
|
,015
|
,688
|
,315
|
,717
|
,451
|
,
|
N 155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
155
|
** La corrélation est significative au niveau 0.01
(bilatéral). * La corrélation est significative au niveau 0.05
(bilatéral).
xx
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines
Annexe 5 : Résultats de la
régression logistique multinomiale Récapitulatif du traitement
des observations
|
|
N
|
ADOPTION
|
1
|
8
|
|
2
|
98
|
|
3
|
7
|
|
4
|
8
|
|
5
|
34
|
SEXE
|
0
|
105
|
|
1
|
50
|
STATSO
|
0
|
50
|
|
1
|
105
|
ACCRE
|
0
|
92
|
|
1
|
63
|
Total
|
|
155
|
Informations sur l'ajustement du modèle
Modèle
|
-2 log
vraisemblance
|
Khi-deux
|
degrés de liberté
|
Signif.
|
Ordonnée à l'origine uniquement
|
320,716
|
|
|
|
Final
|
248,250
|
72,465
|
24
|
,000
|
Pseudo R-deux
Cox et Snell
|
,373
|
Nagelkerke
|
,423
|
McFadden
|
,219
|
Tests des ratios de vraisemblance
Effet
|
-2 log- vraisemblance du
modèle réduit
|
Khi-deux
|
degrés de liberté
|
Signif.
|
Ordonnée à l'origine
|
248,250
|
,000
|
0
|
,
|
TAIL
|
259,876
|
11,626
|
4
|
,020
|
TRAV
|
269,068
|
20,818
|
4
|
,000
|
NBRNOR
|
256,091
|
7,841
|
4
|
,098
|
SEXE
|
267,571
|
19,320
|
4
|
,001
|
STATSO
|
267,800
|
19,550
|
4
|
,001
|
ACCRE
|
260,779
|
12,528
|
4
|
,014
|
xxi
Contribution de la micro-finance à l'adoption de nouveaux
paquets technologiques de production de riz dans le département des
Collines