Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page i
DEDICACES
DEDICACES
A NOS PARENTS Monsieur et Madame
TEGUEU Et Monsieur et Madame OTTOU
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page ii
REMERCIEMENTS
REMERCIEMENTS
Le présent travail a été
réalisé grâce aux efforts conjugués de plusieurs
personnes à qui nous aimerons exprimer notre profonde gratitude :
> Au Pr FOGUE MEDARD directeur de l'établissement
pour sa disponibilité et la supervision générale des
cours.
> Au Pr TCHINDA RENE vice-directeur de
l'établissement, pour sa rigueur et sa discipline. > A Dr KAPCHE chef
de département, pour ses conseils, sa franchise et surtout les efforts
consentis pour la satisfaction de tous ses étudiants.
> A nos encadreurs : M.DJIMELI Alain et Dr TCHIOTSOP pour
leur disponibilité et conseils qui nous ont permis d'améliorer
d'avantage ce rapport et surtout d'atteindre les objectifs définis dans
le cahier des charges.
> Aux enseignements du département de Génie
des Télécommunications et Réseaux pour leur
disponibilité, soutient et encadrement tout au long des ces trois
années de formations.
Merci à tous ceux qui de près ou de loin ont
contribué à la réussite de ce rapport de projet de
fin d'études.
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page iii
AVANT-PROPOS
AVANT-PROPOS
L'institut Universitaire de Technologie FOTSO Victor de
BANDJOUN en abrégé IUT-FV est l'établissement de
l'Université de Dschang, né de la reforme Universitaire de 1993,
suivant l'arrêté présidentiel N° 008/CAB/PR du 19
Janvier 1993, ayant pour vocation principale de dispenser en formation initiale
un enseignement dans les domaines industriels et commerciaux.
> L'IUT-FV forme en deux ans, les étudiants qui
obtiendront par la suite, sous réussite, un diplôme universitaire
de technologie(DUT) dans les domaines de :
· Génie électrique (option
électronique et électrotechnique)
· Génie des Télécommunications et
Réseaux(GTR)
· Informatique de Gestion(IG)
· Maintenance Industrielle et Productrice(MIP)
· Génie civil(GC)
> L'IUT-FV prépare les candidats au Brevet de
Technicien Supérieur(BTS). Pour cela, dispose dans ce cycle les domaines
suivants :
· Génie électrique (option
électronique et électrotechnique)
· Génie Civil(GC)
· Secrétariat de Direction(SD)
· Action Commercial(AC)
· Comptabilité et Gestion d'Entreprise(CGE)
> L'IUT-FV forme également les étudiants en
cycle de licence technologique dans les domaines :
· Ingénierie des Télécommunications et
Réseaux (ITR)
· Génie électrique
· Informatique et Réseaux
· Maintenance Industrielle et Productique
· Génie Civil
Rapport Rédigé et présenté par
SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page iv
AVANT-PROPOS
> L'IUT-FV forme également les étudiants en
cycle de licence professionnelle dans les domaines :
· Gestion Comptable et Financier
· Gestion Administrative et Management des Organisations
· Marketing Manager Opérationnel
· Banque Gestionnaire des Relations Clientèles
> L'IUT-FV forme également les certifiés
réseaux grâce à l'académie CISCO
En somme, l'IUT-FOTSO Victor avec son administration
entreprenante, des enseignants dotés d'une conscience professionnelle et
ses étudiants bénéficiant de son lotissement très
propice à l'enseignement, à un avenir promoteur.
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page v
CAHIER DES CHARGES
CAHIER DES CHARGES
Thème : Compression d'images fixes :
comparaison de la méthode de curvelets et celle par
ondelettes
Les candidats doivent utiliser la boîte à outils
matlab d'ondelette et de curvelet pour compresser quatre images tests et
comparer les résultats.
Travaux préliminaires :
> Les candidats doivent faire une revue des
différentes méthodes de compression d'image.
> Les candidats doivent faire une étude
théorique de la décomposition en ondelette et ressortir les
avantages par rapport à la décomposition de fourrier.
> Les candidats doivent faire une étude
théorique de la décomposition en curvelet et trouver les
avantages par rapport à la décomposition en ondelette.
> Les candidats doivent se familiariser avec la boîte
à ondelette et de curvelet de Matlab (l'installer si elle n'existe pas,
faire une décomposition d'image, manipuler les coefficients ...)
Fonctionnalités attendues :
> Quatre images de test choisies au hasard doivent être
compressées par les ondelettes en premier et par les curvelets avant de
pouvoir faire une comparaison.
Encadreurs : M. DJIMELI, Dr TCHIOTSOP
Étudiants : SIMO TEGUEU Armel Francklin, EMBOLO
Aurelien
Rapport Rédigé et présenté par
SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page vi
EPIGRAPHIE
EPIGRAPHIE
« Nos expériences quotidiennes-notamment nos
sensations auditives-imposent une description en termes de temps et de
fréquences. »
Gabor (1900-1979)
Rapport Rédigé et présenté par
SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page vii
LISTES DES FIGURES ET TABLEAUX
LISTES DES FIGURES ET TABLEAUX
Figure 1 F et sa série pour n=3 (rouge) et n=10 (bleu)
10
Figure 2 Série de Fourier de F pour n =2000 10
Figure 3 Quelques exemples d'ondelettes : Morlet, Daubechies
et Meyer 20
Figure 4 Atome de la Wavelet Transform 22
Figure 5 Compression d'un signal 1D sous MATLAB selon
l'algorithme de Haar 29
Figure 6 Analyse Multirésolution 30
Figure 7 Décomposition et approximation de l'image de
lenna sous MATLAB selon Haar 31
Figure 8 Schéma de construction de la
transformée en Curvelets d'une image 33
Figure 9 Pavage du plan fréquentiel de l'image de
Lenna sous MATLAB dans le domaine
discret 35
Figure 10 Décomposition et approximation d'une image par
pavage du plan fréquentiel dans
le domaine discret sous MATLAB 36
Rapport Rédigé et présenté par
SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page viii
SOMMAIRE
SOMMAIRE
DEDICACES.............................................................................................................................................
i
REMERCIEMENTS.................................................................................................................................
ii AVANT-PROPOS
...................................................................................................................................
iii CAHIERDES CHARGES
........................................................................................................................
v
EPIGRAPHIE..........................................................................................................................................
vi LISTES DES FIGURES ET TABLEAUX
...............................................................................................
vii
SOMMAIRE..........................................................................................................................................
viii INTRODUCTION GENERALE
.................................................................................................................
1
CHAPITRE I : REVUE SUR QUELQUES TECHNIQUES DE
COMPRESSION D'IMAGES.
I. METHODES DE COMPRESSION AVEC PERTE OU IRREVERSIBLE
2
I.1 LES METHODES SPATIALES 3
I.2 LES METHODES PAR TRANSFORMATION 4
II. METHODES DE COMPRESSION REVERSIBLES OU SANS PERTE
4
II.1 METHODES DIFFERENTIELLES ET PREDICTIVES
5
II.2 METHODES PAR PLAGES 5
II.3 CODAGE DE SHANNON-FANO : 6
II.4 CODAGE DE HUFFMAN : 6
II.5 METHODES PAR DICTIONNAIRE ADAPTATIF (LEMPEL-ZIV) :
6
II.6 CODAGE ARITHMETIQUE : 6
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURIER A L'ANALYSE PAR
ONDELETTES.
I. L'ANALYSE DE FOURIER 9
I.1 DECOMPOSITION EN SERIE DE FOURIER DES FONCTIONS
PERIODIQUES 9
I.2 LA TRANSFORMEE DE FOURIER 11
II. L'ANALYSE PAR ONDELETTES 18
Rapport Rédigé et présenté par
SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page ix
SOMMAIRE
CHAPITRE III : BASES D'ONDELETTES ORTHOGANALES DE HAAR
: APPLICATION A LA
COMPRESSION D'UNE IMAGE FIXE
I. ANALYSE MULTIRESOLUTION 26
I.1 APPLICATION DE L'AMR A L'ALGORITHME D'ANALYSE DE HAAR
POUR DECOMPOSITION
D'UNE IMAGE 27
CHAPITRE IV : DECOMPOSITION D'UN SIGNAL EN CURVELETS
APPLICATION A LA COMPRESSION D'IMAGES FIXES
I. LA TRANSFORMEE EN CURVELETS 33
I.1 TRANSFORMEE EN CURVELETS DICRETES 34
I.2 COMPRESSION D'UNE IMAGE SOUS MATLAB SELON
L'ALGORITHME FCDT 36
CHAPITRE V: IMPLEMENTATION ET EVALUATION
EXPERIMENTALE
I MESURES DE PERFORMANCE DE LA COMPRESSION D'UNE IMAGE
37
I.1 TAUX DE COMPRESSION 37
I.2 MESURES DE DISTORSION 37
I.3 RAPIDITE DE COMPRESSION 38
II. PRESENTATION DES RESULTATS OBTENUS 38
CONCLUSIONGENERALE
....................................................................................................................
a
BIBLIOGRAPHIE....................................................................................................................................
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 1
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
La compression d'image est un domaine de recherche
déjà riche d'une longue histoire. Trouvant ses racines
théoriques dans la théorie de l'information initiée par C.
Shannon en 1948, elle a depuis fait appel à de nombreux outils
mathématiques de plus en plus sophistiqués. La
problématique est cependant d'actualité et découle des
applications de stockages des données ou de transmission à
travers les canaux à bande passante limitée. Malgré les
développements technologiques considérables ces dernières
années, l'être humain, insatiable, déclare indispensable ce
qu'hier il considérait superflu, et nous sommes sans cesse
confrontés à de nouveaux besoins exigeant l'accès à
toujours plus d'information : les intérêts de la compression sont
d'une grande importance et indispensables pour de nombreuses applications.
La compression d'image met en jeu différentes
techniques. On peut grossièrement les diviser en quelques grandes
familles. Certaines ont pour but de structurer la redondance présente
dans l'image que l'on souhaite compresser. C'est le cas par exemple de la
transformation, qui cherche à concentrer l'information dans un petit
nombre d'éléments en changeant de domaine, et de la
prédiction, qui calcule un estimateur de l'information courante à
partir d'une information passée. Nous allons dans une chaîne de
compression d'images fixes accorder notre réflexion à
l'étape de transformation des coefficients en vue d'un changement
d'espace en exploitant les outils de transformée en ondelettes et en
curvelets puis en évaluant comparativement chacune leur performance en
terme de taux de compression, qualité d'image et rapidité de
compression grâce au logiciel MATLAB.
Ce rapport est composé de quatre chapitres. Les trois
premiers présentent le contexte théorique des travaux
réalisés corrélativement au cahier des chargés et
sont parfaitement dépendants, décrivent et présentent les
limites et avantages respectivement des transformées Fourrier,
Ondelettes et Curvelets dans un cadre général et puis
particulièrement dans le domaine de la compression d'images fixes. Le
dernier chapitre présentera à travers une plate forme dynamique
les résultats des compressions obtenues par ces deux transformées
et une étude comparative basée sur les critères de
performances en termes de taux de compression, qualité de l'image
compressée et la rapidité de compression.
CHAPITRE I : REVUE SUR QUELQUES TECHNIQUES DE
COMPRESSION D'IMAGES
CHAPITRE I REVUE SUR 9UE59UES TECHNI9UES DE
COMPRESSION
9
~"~~~~~~
Introdu&tion
Les méthodes de compression et de codage
réduisent le nombre moyen de bits par pixel à stocker ou à
transmettre, en exploitant la redondance informationnelle de l'image. A cet
effet, plusieurs recherches scientifiques ont contribué à la
naissance de diverses méthodes de compression. Notons que la compression
d'images est divisée en deux axes principaux : compression sans perte et
celle avec perte. Le premier type de compression, utilise uniquement le
principe de la réduction de l'information et n'engendre pas de perte, le
deuxième type, quand à lui, définit une
représentation approximative de l'information.
Ce chapitre se limite aux cas particuliers des images fixes,
et à faire l'inventaire des méthodes disponibles, en vue de
comprendre le principe et de tracer les grandes lignes prévisibles dans
ce domaine.
I, METHODES DE COMPRESSION AVEC PERTE OU
IRREVERSI75E
Le schéma général souvent utilisé
pour décrire le fonctionnement des algorithmes de compression avec
pertes est celui présenté dans la figure1.
Image Originale
|
Changement de représentation
|
Quantification
|
Codage des
symboles(Entropique)
|
Image
Compressée
|
|
Figure 1 Etapes principales de compression d'images avec
perte
Dans ce modèle, le codeur, qui reçoit en
entrée l'image, réduit les redondances et produit en sortie un
code binaire. On distingue trois blocs :
> Transformation ou décorrélation :
la dépendance existante entre chacun des pixels et ses voisins
(la luminosité varie très peu d'un pixel à un pixel
voisin) traduit une corrélation très forte sur l'image. La
décorrélation consiste à transformer les pixels initiaux
en un ensemble de coefficients moins corrélés pour réduire
le volume d'information, c'est une opération réversible.
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 2
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 3
CHAPITRE I : REVUE SUR QUELQUES TECHNIQUES DE
COMPRESSION D'IMAGES
> Quantification : réalise une
réduction du nombre de valeurs représentées, qui fait
partie uniquement des algorithmes irréversibles (consiste à
réduire les redondances psychovisuelles, elle peut être scalaire
ou vectorielle).
> Le codage entropique : le codage
entropique effectue un codage sans perte sur les valeurs quantifiées.
Cette dernière étape est nécessaire dans les
méthodes sans perte, mais elle est souvent présente aussi dans
les algorithmes irréversibles, puisque les valeurs transformées
et quantifiées contiennent davantage de redondances.
Contrairement aux méthodes de compression sans perte
d'informations, ce type comporte une perte de données pendant le
processus de codage/décodage. Le résultat qu'on peut en obtenir
est une version altérée de l'image originale . Le but de ce type
de compression est d'éliminer le plus d'information possible sans
atténuer la qualité de l'image perçue par le
système visuel humain. Avec ces méthodes, on peut aussi
distinguer :
> Les méthodes spatiales (ou directes) qui agissent
directement sur les échantillons d'une image dans le domaine spatial.
> Les méthodes par transformation qui reposent sur
une transformée (en général linéaire) de l'image
originale.
I.1 LES METHODES SPATIALES
a. Sous-échantillonnage
Le sous-échantillonnage consiste à ne conserver
qu'une partie des données. Par exemple, si on ne stocke qu'un pixel de
l'image sur deux, on obtient un TC de 4:1. L'image reconstruite
s'obtient par interpolation, par exemple en remplaçant chaque pixel
manquant par la moyenne de deux pixels adjacents. Cette méthode
extrêmement simple est à employer avec précaution car la
distorsion n'est pas contrôlée.
b. Le codage par troncature des blocs (BTC) :
BTC est une technique simple de compression des images au
niveau de gris développé par Delp et Mitchell.
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 4
CHAPITRE I : REVUE SUR QUELQUES TECHNIQUES DE
COMPRESSION D'IMAGES
I.2 LES METHODES PAR TRANSFORMATION
Les méthodes par transformation figurent parmi les
techniques de compression les plus employées, elles n'agissent pas
directement sur l'image numérique dans sa représentation
canonique, mais sur le domaine de sa transformée. Elles permettent
d'obtenir des taux de compression élevés tout en conservant une
bonne qualité d'image. Ce sont des méthodes qui font appel
successivement à plusieurs principes de compression. Elles sont
utilisées par des standards internationaux pour le codage des images
fixes et de la vidéo (JPEG et MPEG). En général, les
schémas de codage par transformation subdivisent l'image de taille
NxN en sous-images de taille plus petite avant de faire subir à
chacune de ces sous-images une transformation. L'objectif de ces
transformations est double: Il s'agit de décorréler les
données, c'est-à-dire d'obtenir des coefficients
transformés moins corrélés que les pixels de l'image
d'origine ; Concentrer l'énergie sur un nombre réduit de
coefficients, les coefficients ayant une valeur plus importante aux basses
fréquences qu'aux hautes fréquences. Dans ce cas, on obtiendra
une compression effective en codant finement les coefficients des basses
fréquences, et grossièrement, voire en supprimant, les
coefficients des hautes fréquences. On peut citer entre autre :
> La transformation de Fourrier (DFT)
> La transformation en Cosinus Discrète (DCT)
> La transformation par ondelettes discrètes (DWT)
II. METHODES DE COMPRESSION REVERSIBLES OU SANS
PERTE
Les méthodes sans perte peuvent s'appliquer dans le
domaine spatial, mais plus difficilement dans le domaine fréquentiel. Ce
type de compression n'occasionne aucune perte de données. Il est
utilisé dans des applications comme l'archivage des images
médicales, l'imagerie satellitaire (le coût des images est
élevé et les détails sont importants), les textes, les
programmes et tout autre type de données nécessitant une
conservation intégrale. Dans ce cas, les compromis liés à
ce mode de compression sont :
> Efficacité du codage, ceci peut être
mesuré en bit par pixel, elle est limitée par l'entropie de la
source. Plus l'entropie de la source est grande plus il est difficile à
compresser.
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 5
CHAPITRE I : REVUE SUR QUELQUES TECHNIQUES DE
COMPRESSION D'IMAGES
> Temps de codage, celui-ci est lié à la
complexité du processus de codage ou de décodage. Il peut
être réduit si on augmente la capacité de calcul du
composant de traitement. Pour certaines applications ce temps est contraint, ce
qui impose le choix de la technique de codage.
> Complexité du codeur, elle peut être
mesurée à l'aide de la quantité de ressources
utilisées en termes de mémoire et du nombre d'opérations
arithmétiques. Cette famille d'algorithmes est essentielle dans nos
ordinateurs, la totalité des programmes d'archivage sont bâtis sur
cette technique de compression sans perte d'information.
Il existe de nombreux types d'algorithmes de compression
d'images sans perte. Voici les plus répandus.
II.1 METHODES DIFFERENTIELLES ET PREDICTIVES
Ces méthodes exploitent la redondance entre un pixel
et ses voisins, qui en général se ressemblent beaucoup. Par
exemple, on code le premier pixel, on calcule la différence avec le
second pixel et on code cette différence. Cette dernière
nécessite moins de bits que les pixels eux mêmes car cette
différence est souvent faible. On code ensuite la différence
entre le deuxième pixel et le troisième, etc...
Dans des systèmes plus complexes et performants, on
établit une fonction de prédiction qui permet d'estimer la valeur
d'un pixel en fonction des valeurs des pixels voisins. On code alors l'erreur
de prédiction, qui est l'écart entre la vraie valeur du pixel et
la valeur prédite. La façon de coder les erreurs de
prédiction est souvent basée sur la quantification scalaire. Le
codage prédictif ainsi décrit correspond à la modulation
par impulsion et codage différentielle (MICD, ou DPCM en anglais).
II.2 METHODES PAR PLAGES
Le Codage par plage (Run length Encoding) :
Le principe de compression RLE est assez simple à
mettre en oeuvre. Il repose sur le fait que dans une image, il existe de
nombreuses répétitions d'un même pixel, ou d'une même
séquence de pixels, tous juxtaposés. Ainsi, au lieu de coder
chaque pixel d'une image, le RLE regroupe les valeurs voisines identiques et ne
transmet une valeur qu'une seule fois, précédée
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 6
CHAPITRE I : REVUE SUR QUELQUES TECHNIQUES DE
COMPRESSION D'IMAGES
par le nombre de répétitions. Il est clair que
cette approche fonctionne bien s'il y a beaucoup de répétitions
dans l'image. Cet algorithme très simple, peut aboutir à des taux
de compression plus élevés.
II.3 CODAGE DE SHANNON-FANO
C. Shannon du laboratoire Belis et R. M. Fano du MIT ont
développé à peu près en même temps une
méthode de codage basée sur la simple connaissance de la
probabilité d'occurrence de chaque symbole dans le message. Le
procédé de Shannon-Fano consiste à construire une
arborescence partant de la racine, et procédant par divisions
successives. Le classement des fréquences se fait par ordre
décroissant, ce qui suppose une première lecture du fichier et la
sauvegarde de l'en-tête.
II.4 CODAGE DE HUFFMAN
L'imminent mathématicien, David Huffman, a
proposé en 1952 une méthode statistique qui permet d'attribuer un
mot de code binaire aux différents symboles à compresser (pixels
ou caractères par exemple). La longueur de chaque mot de code n'est pas
identique pour tous les symboles: les symboles les plus fréquents (qui
apparaissent le plus souvent) sont codés avec de petits mots de code,
tandis que les symboles les plus rares reçoivent de plus longs codes
binaires. Le codeur de Huffman est très couramment employé en
compression d'image. Il constitue très souvent l'étape finale
produisant le flot binaire dans les méthodes par transformations.
II.5 METHODES PAR DICTIONNAIRE ADAPTATIF (LEMPEL-ZIV)
C'est une technique de codage qui utilise un dictionnaire. On
cherche dans le fichier les chaînes qui se répètent en les
mémorisant dans un dictionnaire. Ensuite, le codage consiste à
remplacer les chaînes mémorisées par leurs adresses (ou
indice) construite dans le
dictionnaire.
II.6 CODAGE ARITHMETIQUE
Contrairement aux algorithmes de Huffman et de Shannon-Fano
qui associent à des symboles des motifs binaires dont les tailles
dépendent de leurs distributions. Le codeur arithmétique traite
le fichier dans son ensemble, en lui associant un unique nombre
décimal
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 7
CHAPITRE I : REVUE SUR QUELQUES TECHNIQUES DE
COMPRESSION D'IMAGES
rationnel. Ce code de sortie est un nombre à virgule
flottante compris entre 0 et 1, dont le nombre de chiffres après la
virgule correspond au nombre de symboles. Le codeur arithmétique est
plus performant que le codeur de Huffman, mais il est plus complexe à
implémenter.
CONCLUSION
Dans ce chapitre, nous avons présenté plusieurs
techniques de compression d'images fixes sans et avec perte. Nous allons dans
la suite de ce document nous intéresser précisément
à deux méthodes de compression qui sont : la méthode de
compression par ondelettes et celle par curvelets appartenant à la
famille des méthodes de compression avec pertes par
transformées.
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 8
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURRIER A L'ANALYSE PAR
ONDELETTES
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURIER A L'ANALYSE
PAR
ONDELETTES.
INTRODUCTION
L'idéal lors du traitement numérique d'une
image en vue d'une compression ou d'un tatouillage d'informations, est de
conserver d'avantage le caractère agréable de l'image. Par
contre, dès lorsque l'on veut réduire d'avantage le poids d'une
image pour répondre aux limites des systèmes de transmissions ou
de stockages ou encore pour un éventuel tatouillage d'informations, il
est indispensable de trouver un compromis optimal et satisfaisant. En effet
l'on observe dans les détails d'une image plus de régions (zones
lisses ou basses fréquences) que de frontières (zones à
brusque variations ou hautes fréquences ou contours), il est donc
évident de penser que si l'on veut compresser l'image, une
transformée affectant de faibles valeurs aux zones lisses de l'image et
de fort coefficients là ou l'intensité varie beaucoup sera bien
adaptée : il suffira alors de garder les plus gros coefficients.
Un outil mathématique s'est avéré
particulièrement efficace aussi bien pour le débruitage, que pour
la compression, ou encore pour la détection de contours : il s'agit de
la transformée en ondelette. L'analyse par ondelette découle tout
naturellement de l'analyse de Fourier. Il est donc naturel de commencer par
celle-ci afin de saisir les bases de cette nouvelle technique.
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 9
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURRIER A L'ANALYSE PAR
ONDELETTES
I. L'ANALYSE DE FOURIER
I.1 DECOMPOSITION EN SERIE DE FOURIER DES FONCTIONS
PERIODIQUES
Beaucoup d'équations physiques n'avaient pas de
solution sous forme de fonctions simples. Ces solutions ont été
représentées sous formes de séries de fonctions
trigonométriques. En reprenant cette méthode, Fourier a
montré que l'on pouvait ainsi représenter une large classe de
fonctions.
Si x(t) est une fonction complexe de variable complexe
périodique de période T on a :
8
f(x)=2a0+/ (an cos
~ ~ ~~ sin ~~~~
~ ~
n-_1
Les coefficients sont calculés donc par :
2 T
~~ ~~~ ~~~~ cos ~~~~ ~ ~
~ dx ~ ~ ~~~~ sin ~~~~ et ~~ ~
~ ~ ~ dx
Interprétation
Cela peut paraître bizarre de recomposer une fonction
en sommant en l'infini les intégrales de produit de celle-ci avec les
sinus et les cosinus. C'est en réalité exactement
équivalent à ce que l'on fait en algèbre vectoriel,
à savoir exprimer un vecteur dans une base et pouvoir chaque coefficient
en utilisant le produit scalaire. Le principe reste le même, le plus
difficile est de faire abstraction de la notion habituelle de fonction pour se
les représenter dans un espaces fonctionnels comme étant des
vecteurs, autrement dit, les points ! De plus, le facteur
n sur lequel a lieu la sommation nous indique que pour une
fonction de fréquence í= T
donnée, les sinus et cosinus de sa série de
Fourier ont une fréquence de ní ; c'est-à-dire une
fréquence multiple entier de la fréquence du signal
analysé.
Voici un exemple de série de Fourier. Soit la fonction
périodique suivante
F : R-) R telle que : F(x)= (2 !"#$ -- % & x & 0
2 !"#$ 0 & x & %
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 10
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURRIER A L'ANALYSE PAR
ONDELETTES
Figure 2 F et sa série pour n=3 (rouge) et n=10
(bleu)
Bien entendu, la représentation d'un signal par sa
série de Fourier est optimale pour une sommation sur un grand nombre de
coefficients, comme le montre la figure Figure2.
Figure3 Série de Fourier de F pour n =2000 Limites de
la série de Fourier
Les séries de Fourier sont, dans certains cas
limitées. Tout d'abord,
> Un phénomène curieux apparaît aussi
: les oscillations de Gibbs. Autour des points de
discontinuité, la valeur de la série oscille
légèrement et la valeur au point de discontinuité est
supérieure (ou inférieure) de 9% à la valeur de F en ce
même point.
> La présence des oscillations de Gibbs crée
une incertitude au niveau des points de discontinuité du signal qui pour
une image représente un contour qui est la partie de l'image qui devrait
être transparente à la transformation. Donc la série de
Fourier n'est pas adaptée à la compression d'images.
> la fonction F doit être périodique. Elle
est en effet exprimée par une somme de sinusoïde qui est des
fonctions périodiques, et on peut montrer qu'une somme quelconque de
fonction est encore une fonction périodique.
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 11
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURRIER A L'ANALYSE PAR
ONDELETTES
Le fait que la série permette uniquement la
représentation des fonctions périodiques, est ce qui motive la
section suivante. En effet pour représenter d'autres fonctions sur R, on
doit avoir besoin d'un outil.
I.2 LA TRANSFORMEE DE FOURIER
Introduction
Les transformations mathématiques sont
appliquées aux signaux bruts pour obtenir d'avantages d'informations qui
sont disponibles dans ces signaux. Dans la pratique, la plupart des signaux
sont des signaux dépendant du temps (du domaine temporel) sous leur
format brut. La représentation du signal est une représentation
temps-amplitude. Cette représentation n'est pas toujours la meilleure
pour la plupart des applications de traitement du signal. Dans beaucoup de cas,
l'information la plus pertinente est cachée dans la composante de
fréquence du signal. Le spectre de fréquence d'un signal est
constitué par les composantes de fréquence de ce signal. Le
spectre de fréquence d'un signal indique quelles sont les
fréquences contenues dans ce signal. Intuitivement, nous savons que la
fréquence est liée au régime de changement d'une variable
physique ou mathématique. Si cette variable change
> Rapidement : changement à haute fréquence
> Lentement : changement à base fréquence,
et
> Si elle ne change pas du tout, elle est de fréquence
zéro.
Comment allons-nous mesurer la fréquence, comment allons
trouver le contenu en fréquence d'un signal ? La réponse est la
Transformée de Fourier (TF). Si on prend la TF d'un signal dans le
domaine temporel, on obtient la représentation
fréquence-amplitude de ce signal.
I.2.1 Transformée de Fourier à temps
continu directe et inverse
)(f) =f 01 ~~*~+,-~~./ 2* (1), ~~*~ ~ ~ 01 )~~~+-~~./
2f (2)
,1 ,1
Interprétation de l'équation (1):
Le signal x(*), est multiplié avec un terme
exponentiel, à certaines fréquences « f» qui peut
être écrit : cos (2%f*)+ jsin (2%f*) (3) et puis intégrer
(additionner tous les termes de produit) sur tout le temps.
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 12
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURRIER A L'ANALYSE PAR
ONDELETTES
> Si le résultat de cette intégration est
une grande valeur, alors nous disons que le signal x(t) a une
composante spectrale dominante à la fréquence « f
». Ceci signifie que la majorité de ce signal est
composé de la fréquence «f ».
> Si le résultat de cette intégration est
une petite valeur, alors nous disons que le signal x(t) n'a pas de
composante spectrale dominante et majoritaire à la fréquence
« f».
> Si ce résultat est nul, alors le signal ne
contient pas du tout de fréquence « f ».
Le signal est multiplié avec le terme sinusoïdal
de la fréquence « f ». Si le signal a une composante
de la fréquence « f » d'amplitude
élevée alors, cette composante et le terme sinusoïdal
coïnciderons et leur produit donnera (relativement) une grande valeur.
Ceci montre que le signal possède une fréquence majoritaire de
« f ». Cependant, si le signal n'a pas une composante de
fréquence de « f », le produit sera zéro,
c'est-à-dire le signal n'a pas une composante de fréquence de
« f ». Si la fréquence « f» n'a
pas une composante importante du signal « x(t) », alors le
produit donnera (relativement) une petite valeur. Ceci signifie que, la
composante de fréquence « f» dans le signal «
x(t) », a une petite amplitude, c'est-à-dire elle n'est
pas une composante importante de « x(t) ».
L'information fournie par l'intégrale, correspond
à tous les instants de temps, puisque l'intégrale est de --00
à +00 sur le temps. Il suit qu'à n' importe quel
instant du temps, la composante avec la fréquence « f
» apparaît, elle affectera également aussi bien le
résultat de l'intégration. En d'autres termes, si la composante
« f » de fréquence apparaît au temps T1 ou au
temps T2, il y aura le même effet sur l'intégration.
C'est pourquoi la transformée de Fourier n'est pas
appropriée si le signal a une fréquence variable dans le temps
(non stationnaire). Si uniquement, le signal a une composante
de fréquence « f » a tout moment (pour toutes les
valeurs de « f » (stationnaire), alors le résultat
obtenu par la transformée de Fourier a un sens.
Voici un exemple de la Transformée de Fourier :
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 13
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURRIER A L'ANALYSE PAR
ONDELETTES
Exemple d'Application de la transformée de Fourier
continue
Souvent, l'information qui ne peut pas être
distinguée dans le domaine temporel est facilement visible dans le
domaine fréquentiel. Prenons un exemple dans le secteur des signaux
biologiques et supposons que nous observions un signal
d'électrocardiographie (ECG), la forme typique du signal ECG d'un coeur
sain est bien connu des cardiologues, tout écart avec cette forme est
considéré comme le syndrome d'une possible pathologie. Ce signe
de pathologie, cependant, n'est pas toujours très évident dans le
signal, du domaine temporel, original. Les cardiologues utilisent
jusqu'à présent les enregistrements de ces signaux dans le
domaine temporel, ils figurent sur les bandes de papier pour analyser les ECG.
Récemment, les nouveaux analyseurs ECG informatisés utilisent
l'information de fréquence pour décider de l'existence d'une
pathologie. Un symptôme de maladie peut parfois être mieux
diagnostiqué quand on analyse les composantes fréquentielles du
signal.
Inconvénients de la Transformée de Fourier
continue
Malgré son immense succès, cette technique a un
immense défaut, en particulier
> Son manque évident de localisation temporelle :
une analyse globale
La FT, comme la WT est une transformation réversible,
c'est-à-dire qu'elle permet le « aller-retour » entre le
signal brut et le signal traité (transformé). Cependant,
seulement l'un des deux est disponible à un instant donné. Aucune
information de fréquence n'est disponible dans le domaine temporel et
aucune information temporelle n'est disponible dans la FT du signal. En effet,
l'analyse de Fourier permet de connaître les différentes
fréquences excitées dans un signal, c'est-à-dire son
spectre, mais ne permet pas de savoir à quel instant ces
fréquences ont été émises. Cette analyse donne une
information globale et non locale car les fonctions d'analyse utilisées
sont des sinusoïdes qui oscillent indéfiniment sans s'amortir.
Cette perte de localité n'est pas un
inconvénient pour analyser les signaux dont la structure n'évolue
pas ou peu (statiquement stationnaire), mais devient un problème pour
l'étude de signaux non stationnaires.
> Pertes d'informations temporelles : elle ne peut
permettre de détecter la présence d'une singularité dans
le signal analysé.
> L'analyse de Fourier ne permet pas l'analyse de signaux
dont la fréquence varie dans le temps. De tels signaux
nécessitent la mise en place d'une analyse temps-fréquence qui
permettra une localisation de périodicité dans le temps et qui
indiquera donc si la
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 14
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURRIER A L'ANALYSE PAR
ONDELETTES
période varie d'une façon continue, si elle
disparaît puis réapparait par la suite, etc. Elle est donc
adaptée aux signaux stationnaires.
> La non causalité de la transformée de
Fourier. Il est clair que le calcul de X(f) nécessite la
connaissance de f sur IR tout entier. Une analyse en temps
réel est donc impossible. On ne peut pas connaitre le spectre d'une
fonction f si on ignore la fonction. Par exemple deux fonctions
identiques sur un même intervalle peuvent être de
transformée de Fourier très différente.
> Un autre inconvénient de la TFC est la
complexité de son implémentation algorithmique due à la
fonction de décomposition continue sur IR. En effet la
transformée de Fourier permet d'obtenir le spectre d'un signal
dépendant du temps : on passe d'une étude temporelle du signal
à une étude fréquentielle de celui-ci avec sa
transformée. Seulement, il existe une différence cruciale entre
une fonction mathématique continue et un signal physique. L'information
que nous avons d'un signal physique est nécessairement discrète,
on ne peut en effet enregistrer celui-ci avec une fréquence infinie, en
prenant tous les points ! C'est cette discrétisation qui va permettre
l'utilisation de la Fast Fourier Transform (ou FFT).
I.2.2 Transformée de Fourier Rapide (FFT)
Cette transformée de Fourier rapide est un algorithme
de calcul, une recette qui va permettre de minimiser le nombre
d'opérations nécessaires pour l'établissement de la
transformée de Fourier d'un signal discret. L'analyse par FFT
découle tout naturellement de l'analyse par TFD (Transformée de
Fourier Discrète). Il est donc naturel de commencer par celle-ci afin de
saisir les bases de cette nouvelle technique.
Transformée de Fourier Discrète
Depuis C. Shannon, il est possible d''echantillonner
correctement un signal et donc de représenter celui-ci. Mais comment
obtenir le spectre d'un signal physique ? Rappelons que la différence
entre une fonction mathématique et l'information que nous
possédons d'un signal physique réside dans le fait que cette
dernière est discrète ! Remarquons au passage qu'un signal
discret périodique possède un spectre discret. La première
étape dans le calcul de la transformée de Fourier discrète
(T.F.d.) de ce signal va donc être l'échantillonnage de ce
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 15
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURRIER A L'ANALYSE PAR
ONDELETTES
signal. Considérons un signal analogique de
fréquence maximale f0, on va devoir échantillonner
2f0 fois ce signal pour pouvoir représenter celui-ci. Dans ce
cas-ci, on prélève 2N échantillons (le nombre
d'échantillons est une puissance de 2 pour un calcul optimal de
l'algorithme) du signal. Pour une fréquence particulière, on
multiplie les valeurs échantillonnées par l'exponentielle de la
fréquence considérée, on additionne ces valeurs et on
divise le total par le nombre d'échantillons. On réitère
ce processus pour l'ensemble des fréquences discrètes du signal
pour obtenir la transformée de Fourier de ce signal. Pour un meilleur
fonctionnement de l'algorithme, on se restreint à un nombre de
fréquences égales au nombre d'échantillons. D'un point de
vue mathématique, la T.F.d. s'écrit :
)~~~ = 4 ~ ? 6
4, 78 9
4 +:4 (3) f= 0, 1, 2, ..., 2N
-1 ; N est tel que 2N >
2f0
6
)(f) désigne le coefficient de Fourier du signal x(*)
à la fréquence f ; ce nombre reflète l'importance
de cette fréquence dans le signal. Pour rappel, la fréquence est
reliée à la pulsation ù par un facteur 2%.
Un bref coup d'oeil sur cette transformée
discrète nous indique que d'un point de vue calculatoire, cette
méthode nécessite N12 calculs, ou N1 est le nombre
d'échantillons. En effet, il faut réaliser pour chaque
fréquence N1 produits. Et comme il y a N1 fréquences . . . Cette
méthode devient très vite longue et ennuyeuse. Une autre
méthode s'avère plus efficace : la FFT
Lorsque l'on considère une fonction continue sur [0, 2
%], on peut tout d'abord la discrétiser à l'aide de N points. La
plupart du temps, cette discrétisation est faite sur un mode
dichotomique, c'est à dire que N est une puissance de 2. Après
avoir fait cette discrétisation, on obtient une nouvelle fonction que
l'on peut noter fN et le calcul de ses N coefficients de Fourier
nécessite N2 opérations élémentaires. La
transformée de Fourier rapide est un algorithme permettant de calculer
ceux-ci avec une complexité de O(N logN). L'idée étant,
à chaque calcul d'un nouveau coefficient, de réutiliser les
calculs faits pour calculer les coefficients précédents.
La transformée de Fourier rapide (FFT)
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 16
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURRIER A L'ANALYSE PAR
ONDELETTES
Nous n'allons pas dans ce document détailler l'algorithme
FFT. La transformée rapide utilise une version matricielle de la formule
de la TFD. Le calcul matriciel n'est en soi pas très compliqué.
Il y a des règles, il faut les appliquer. L'idée de cet
algorithme rapide est de ranger les nombres qu'il faut multiplier de sorte
qu'on évite de faire deux fois les mêmes calculs. C'est Carl
Friedrich Gauss (1777-1855) qui le premier eut l'intuition de cet algorithme.
Bien entendu, celui-ci n'a pas utilisé des matrices pour écrire
son algorithme ; les matrices étant apparues pour la première
fois en 1858 dans un article d'Arthur Cayley. Précisons encore que ce
raccourci mathématique qu'est la FFT fut publié en 1965 par James
Cooley et John Tukey. Aujourd'hui, cette transformée est la forme
exploitable de la transformée de Fourier vu la taille en
fréquence limitée des processeurs.
Voilà ainsi présentée une technique de
calcul rapide permettant d'optimiser les temps d'évaluation d'une
transformée de Fourier de signaux discrets venant ainsi résoudre
le problème de modélisation algorithmique de la TFC.
Nous avons également vu que la TF n'était pas
adaptée aux signaux non stationnaires or la plupart des signaux du monde
réel ne sont pas stationnaires, et c'est justement dans
l'évolution de leurs caractéristiques (statistiques,
fréquentielles, temporelles, spatiales) que réside l'essentiel de
l'information qu'ils contiennent. Les signaux vocaux et les images sont
à ces titres exemplaires. Or l'analyse de Fourier propose une approche
globale du signal, les intégrations sont faites de moins l'infini
à plus l'infini, et toute notion de localisation temporelle (ou spatiale
pour des images) disparaît dans l'espace de Fourier ; il faut donc
trouver un compromis, une transformation qui renseigne sur le contenu
fréquentiel tout en préservant la localisation afin d'obtenir une
représentation temps/fréquence ou espace/échelle du
signal. La première solution qui vient naturellement à l'esprit
est de limiter le domaine d'intégration temporel (ou spatial) à
l'aide d'une fonction «fenêtre» que l'on pourra faire glisser
pour explorer le signal ; on obtient ainsi la transformée de Fourier
à fenêtre glissante.
I.2.3 Transformée de Fourier à
fenêtre glissante
La transformée de Fourier fenêtrée cherche
à rendre locale l'analyse de Fourier en s'aidant de fenêtres. Une
fenêtre est une fonction régulière, lentement variable et
bien localisée. Cette fenêtre est donc nulle en dehors d'une
certaine zone que l'on appelle son support. En multipliant la fonction
étudiée par une fenêtre, on obtient une version locale dont
on peut déterminer le contenu par une analyse de Fourier classique. On
renouvelle alors l'opération en
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 17
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURRIER A L'ANALYSE PAR
ONDELETTES
déplaçant la fenêtre d'analyse. L'ensemble
de ces transformées de Fourier localisées forme la
transformée de Gabor du signal. On obtient donc une analyse du signal
à la fois en temps et en fréquence. Les coefficients de cette
transformée qui dépendront donc des deux paramètres que
sont la fréquence ë ?et la position de la fenêtre
b sont donnés par l'équation.
Wf (ë,b) = ~ ~(*) co(* --
b)e-2ti'l/d* '
où la fonction w est la fenêtre choisie pour
analyser le signal.
Le principe de cette transformée s'exprime dans la figure
ci-dessous :
Il consiste à observer le signal par intervalles de
durée 250ms où on suppose le signal comme stationnaire et on fait
une étude globale de cette portion par la TF permettant d'en
déduire les 4 fréquences qui le composent et surtout leur cadence
temporelle.
Inconvénients de la Transformée de Fourier
fenêtrée
· Taille fixe de la fenêtre
On peut cependant noter que c'est un inconvénient
majeur de la méthode de Gabor. En effet, la fenêtre est de
longueur fixe, ce qui est un handicap important lorsqu'on veut traiter des
signaux dont les variations peuvent avoir des ordres de grandeur très
variables. En particulier, l'attaque d'une note de musique est une phase
siège de hautes fréquences. Bien qu'étant très
brève, cette phase est caractéristique de l'instrument et de
l'interprétation. Elle est donc tout aussi importante que la phase de
maintien de la note qui contient en général des fréquences
plus basses. Ce pendant, le fait de garder constante la taille de la
fenêtre d'analyse implique un sérieux
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 18
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURRIER A L'ANALYSE PAR
ONDELETTES
compromis. Avec une fenêtre
étroite, on localise plutôt bien les composantes
transitoires de hautes fréquences mais on devient alors aveugle aux
composantes de longue durée, donc de basse fréquence, car la
période du phénomène observé est trop grande pour
rentrer dans une petite fenêtre. A l'inverse, quand une fenêtre est
trop large, on ne peut préciser l'instant où se produit un
changement brutal dans le signal (pic ou discontinuité) : cette
information est noyée dans la totalité de l'information
correspondant à l'intervalle de temps sélectionné par la
fenêtre. Ce compromis peut être relié au principe
d'incertitude d'Heisenberg concernant la dualité
onde-corpuscule. Dans son papier « Uncertainty paper »
(1927), Heisenberg écrit qu'une particule élémentaire n'a
simultanément une position et une quantité de mouvement
précise. Cet énoncé, rapporté au domaine du
traitement du signal, signifie qu'un signal n'a pas
simultanément une localisation précise en temps et en
fréquence.
L'analyse par gaborettes a pour objet de déployer le
signal dans le plan temps-fréquence. Cela résout le
problème de la dictée musicale (qui consiste à
écrire la partition en entendant la musique), mais toutes les notes ont
alors la même durée puisque la taille de la fenêtre reste
constante.
Nous venons donc de voire que garder constante la taille de la
fenêtre durant l'analyse d'un signal ne nous donnait pas la
totalité des informations : il faut faire un choix entre la localisation
des hautes fréquences ou la localisation des basses fréquences.
Il a donc fallu trouver un outil induisant une méthode de reconstruction
qui soit indépendante de l'échelle d'analyse. Ce nouvel outil
s'appelle les ondelettes.
II. L'ANALYSE PAR ONDELETTES
Introduction
En 1983, Morlet en travaillant sur l'analyse de signaux
sismiques s'est retrouvé confronté à la Rigidité
imposée par la taille fixe de la fenêtre de la transformée
de Fourier à fenêtre glissante. Il décide alors d'utiliser
une fenêtre de taille dilatée ou contractée selon les
besoins. L'idée des ondelettes était née.
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 19
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURRIER A L'ANALYSE PAR
ONDELETTES
Principe
L'idée de l'ondelette est de pouvoir faire varier les
largeurs en temps et en fréquences d'une fonction tout en la translatant
le long du signal comme dans la transformée de Fourier
fenêtrée. Pour rappel, le but de l'analyse à fenêtres
est de pouvoir analyser localement les propriétés spectrales d'un
signal. La transformée en ondelette d'une fonction f en un
point (t ;ù) du plan temps-fréquences ne dépend donc que
des valeurs de f(t) et f(ù) dans le
rectangle de Heisenberg centré en (t ;ù). L'avantage de
faire varier ces largeurs devient alors évident : on minimise le nombre
de translations en temps et en fréquences de la fenêtre en
optimisant la largeur de celle-ci. Ainsi dans les basses fréquences, une
grande largeur en fréquences n'est pas nécessaire, on peut donc
utiliser des rectangles plus larges en temps. Aux hautes fréquences, on
va utiliser des rectangles plus larges en fréquences et plus
localisés en temps. On peut voir cela comme une adaptation de
l'ondelette à l'échelle qu'on lui impose : plus la fenêtre
est petite dans le temps, plus l'ondelette va être compressée et
osciller rapidement. Le contraire se produira lorsque la fenêtre est
dilatée. Ainsi, les petites et grandes fenêtres enregistreront
respectivement les variations rapides et moyennes du signal.
La transformée
Une ondelette mère 1)b est une fonction de
base que l'on va translater et dilater pour recouvrir le plan
temps-fréquences et analyser le signal. L'ondelette doit être une
fonction de moyenne nulle ; en d'autres termes, ø doit être une
onde ! Ce qui s'écrit mathématiquement :
>
+8 1)b(t)dt = 0 ,8
C'est la condition d'amissibilité. Elle doit
vérifier aussi une autre condition celle de régularité qui
consiste à faire décroître la transformée en
ondelettes le plus rapidement possible à mesure que l'échelle
décroît.
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURRIER A L'ANALYSE PAR
ONDELETTES
Figure 4 Quelques exemples d'ondelettes : Morlet, Daubechies
et Meyer
Il est à noter qu'il existe de nombreuses ondelettes.
Certaines ont des formules mathématiques explicites alors que d'autres
sont construites à partir de propriétés
mathématiques plus complexes. Chaque famille d'ondelettes
générée par une ondelette appelée ondelette
mère possède les qualités bien spécifiques, comme
par exemple :
> La symétrie : utile pour éviter le
déphasage,
> Le nombre de moments nuls : c'est-à-dire le
nombre d'oscillations ; utile pour la compression,
> La régularité : utile pour obtenir des
signaux reconstruits lisses et réguliers
Le logiciel MATLAB grâce à ses fonctions
wavenames et waveinfo présente une
variété d'ondelettes et leurs caractéristiques. Le tableau
ci-après présente quelques ondelettes les plus couramment
utilisées.
|
Haar
|
Daubechies
|
Meyer
|
Gaussian
|
Orthogonal
|
yes
|
yes
|
yes
|
no
|
Biorthogonal
|
yes
|
yes
|
yes
|
no
|
Compact Support
|
yes
|
yes
|
no
|
no
|
DWT
|
possible
|
possible
|
possible but without FWT FIR based approximation provides
FWT
|
no
|
CWT
|
possible
|
possible
|
Possible
|
possible
|
Support width
|
1
|
2N-1
|
infinite
|
infinite
|
Filters length
|
2
|
2N
|
|
|
Regularity
|
Not continuous
|
about 0.2 N for large N
|
indefinitely derivable
|
|
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 20
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURRIER A L'ANALYSE PAR
ONDELETTES
Symmetry
|
yes
|
far from
|
yes
|
yes
|
Number of
vanishing moments for psi
|
I
|
N
|
|
|
Effective support
|
[0 I]
|
|
[-8 81
|
[-5 51
|
Tableau 1 Tableau de comparaison de quelques ondelettes les
plus courantes
A partir de l'ondelette mère =, on introduit alors les
facteurs de translation u et d'échelle s :
=@,B (t) = ~v@ø (/,@
B ) qui est la famille d'ondelettes liée à =,
La transformée en ondelette d'une fonction f
continue s'écrit donc comme décomposition en
01 01
fonctions ø@,B de f : E#, F ~ ~ ,1 ~~*~
=Gu,s(t) 2* = ~ ~~*~ ~ =G~/,H ~ 2*
,1 vB B
On se déplace sur le plan temps-fréquence en
faisant varier s et u. La valeur que l'on obtient est alors
la décomposition spectrale locale de f. L'énergie de
=@,B est concentrée autour de u sur une largeur s
óJ ou K/ est la largeur du rectangle de
l'ondelette mère. On peut évaluer aussi la transformée de
Fourrier =@,B , pour voir la localisation et la largeur du rectangle en
fréquences.
1
u,s(ù) = f +1
=u,s(t)+,78/ 2*
= vB ~ f =/,H
01 +,78/ 2* or
,1 B
FøL~F;~ ~ ~ =
,1 ~ /
01 B )+,78/ 2* donc, en posant t' = t - u, on obtient :
øLu,s(ù) = vB ~ ~
=/M
01 B~+,78~/M0H~ 2*N ,1
= vB1 ~f =~/M
01 B ~ +,78/M 2*N~
+,78H ,1
vB ~ ø
(sù)e,QRS
=
L
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 21
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 22
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURRIER A L'ANALYSE PAR
ONDELETTES
On voit donc que øLu,s est obtenu en dilatant
øL
|
par ~ . Donc l'énergie de øLu,s est
concentrée
B
|
autour d'une fréquence centrale sur un intervalle
proportionnel à 1. En conclusion, les
B
rectangles de Heisenberg sont, dans l'analyse par ondelette, de
largueur temporelle s at et de
largeur fréquentielle 1 aw , ou
at et óT correspondent respectivement aux largeurs du
rectangle
B
de Heisenberg de l'ondelette Mère.
Figure 5 Atome de la Wavelet Transform
Il est à noter que la transformée inverse se
déduit facilement :
01 01
fC*~ = > > UE~~#, F~V=H,B ~*~ 2# 2F
,1 ,1
Avantages
Le fait que la transformée utilise des fonctions bien
localisées dans le plan temps-fréquence lui donne beaucoup
d'avantages :
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 23
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURRIER A L'ANALYSE PAR
ONDELETTES
> La résolution en fréquence de la
transformée dépend du facteur de dilatation s par le
principe d'Heisenberg, on peut donc choisir arbitrairement celle-ci suivant ce
que l'on désire analyser.
> Pour des signaux physiques présentant des
variations très rapides, des sauts, des marches, bref des
discontinuités ; l'analyse en ondelettes est adaptée car
l'ondelette va détecter ces variations et analyser celles-ci. Cette
particularité rend l'analyse en ondelettes complémentaire
à l'analyse de Fourier. En effet, avec l'analyse de Fourier, les
discontinuités d'un signal ne sont pas facilement analysables, car les
coefficients des fréquences correspondantes sont étalés
dans toute la transformée.
> La localisation en temps est précieuse pour nombre
d'applications. La transformée en ondelettes peut représenter
complètement et efficacement un signal quelconque en peu de
coefficients.
Inconvénients
> L'inconvénient majeur de la TOC est qu'elle est
très redondante et par conséquent très lourde pour une
implémentation algorithmique.
Il existe aussi une version discrète de la
transformation en ondelettes qui correspond au cas où les
paramètres d'échelle et de translation appartiennent à des
ensembles discrets. L'on montre que le choix d'une base d'ondelettes
discrètes Orthogonales produira un effet moins redondant et plus souple
pour une implémentation d'un algorithme de calcul rapide (FWT: Fast
Wavelet Transform).
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 24
CHAPITRE II : DE L'ANALYSE DE FOURRIER A L'ANALYSE PAR
ONDELETTES
CONCLUSION
Nous avons vu comment, de l'analyse de Fourrier, en passant
par l'analyse de Gabor, nous sommes aboutis à l'analyse par ondelettes.
La transformée de Fourrier malgré ses inconvénients a
connu un succès dans plusieurs domaines d'applications (compression des
images à travers la norme JPEG, le débruitage des signaux et
plusieurs autres domaines) et, doit son succès à sa
capacité à bien décrire un grand nombre de signaux (tous
les signaux stationnaires en fait) et à être implantée dans
un système réel très efficacement. La transformation en
ondelettes, elle aussi, a connu un grand succès qui repose sur le
même type d'arguments. Précisons ici que la transformée en
ondelettes a une ambition bien plus grande que celle de la transformée
de Fourrier car la classe des signaux qu'elle vise à décrire,
c'est-à-dire les signaux non stationnaires, est d'une bien plus grande
diversité mais demeure dans certains cas moins efficace. Une
particularité fondamentale pour classer les ondelettes est leur
degré de redondance. La transformée en ondelettes continue est
par construction très redondante mais la transformée en
ondelettes discrète peut ne pas l'être et l'absence de redondance
est même recherchée dans des applications comme la compression
d'images.
CHAPITRE III : BASES D'ONDELETTES ORTHOGONALES DE HAAR
: APPLICATION A LA COMPRESSION D'UNE IMAGE FIXE
~~~~~~~~
~~~~~~~~
~~~ :
7ASES D"ONDE5ETTES ORTHOGANA5ES DE HAAR
7 5 5 ~~ ~~~~
5 ~ 5 ~~~~~~~~~~~ ~"~~~ ~~~~~ 68
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 25
Nous avons vu au chapitre précédent qu'il existe
plusieurs familles d'ondelettes caractérisées chacune par
l'ondelette mère ip(t). Le tableau1 présente les plus
courantes et leurs spécificités. Pour évaluer la
transformée en ondelettes dans le domaine de la compression d'images
fixes, notre choix porte sur l'analyse par ondelettes de Haar.
Le choix de l'ondelette résulte en fait d'un compromis
entre son support et son nombre de moments nuls ; plus son support est petit,
moins nombreux seront les gros coefficients affectées par une
irrégularité d'un signal. D'un autre côté, prendre
une ondelette avec beaucoup de moments nuls permet d'avoir des coefficients de
petites échelles sur les parties régulières du signal. Or
favoriser l'une de ses propriétés se fait au détriment de
l'autre.
INTRODUCTION
Dans ce chapitre, nous nous restreignons à
l'étude des ondelettes orthogonales qui sont un cas particulier des
ondelettes discrètes. Ce type d'ondelettes est extrêmement utile
en pratique car les ondelettes orthogonales sont non redondantes (la non
redondance est à la fois bénéfique pour la rapidité
de calcul de la transformation et pour les performances en terme de taux de
compression) et leur inversibilité est assurée. Dans le chapitre
précédent nous avons vu qu'il est "facile" de construire une
transformation en ondelettes continue puisqu'il il suffit de trouver une
fonction de moyenne nulle (l'ondelette mère). Par contre, il est
beaucoup plus difficile de trouver des ondelettes orthogonales. Les travaux
pionniers dans cette recherche sont ceux de J. Strömberg (1981) et ceux de
Y. Meyer (1985). Dans ces travaux, des exemples de bases d'ondelettes
orthogonales sont proposées mais aucune méthode
générique pour trouver de telles bases n'a alors
été proposée. C'est précisément là
que l'analyse multirésolution (AMR) entre en scène. L'une des
vertus de l'analyse multirésolution est de produire "facilement" des
bases d'ondelettes orthogonales. C'est en voulant expliciter le lien entre les
algorithmes pyramidaux du traitement d'image et la théorie des
ondelettes que Stéphane Mallat a mis au point l'analyse
multirésolution. Deux autres vertus de l'AMR est qu'elle est très
adaptée à décrire certaines situations physiques telles
que celles rencontrées en
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 26
CHAPITRE III : BASES D'ONDELETTES ORTHOGONALES DE HAAR :
APPLICATION A LA COMPRESSION D'UNE IMAGE FIXE
traitement d'image où l'information est répartie
à des échelles qui peuvent être très
différentes, et elle se prête naturellement à une
implantation rapide.
I. ANALYSE MULTIRESOLUTION
Soit un ensemble de sous-espaces de L2(R)
(l'ensemble des signaux à énergie finie) tel que : ...c V2 c V1 c
V0c V-1c...c Vj+1 c Vjc...
GGGGGGGGj = L2 (f)
U J Ev Vn ; E` V j = 0
V j E Z , f (x) E Vj = f (2-1 x) E Vj+1
V k E Z , f (x) E V0 = f ( x -- k) E V0
Ces propriétés définissent une analyse
multirésolution sur L2(R).
L'analyse multirésolution a été
définie par Mallat. L'idée est de projeter un signal f(t) E
L2(R) appartenant à un espace Vj sur un sous-espace
Vj+1 et un sous-espace Wj+1 dans le but de réduire
la résolution de moitié. Le schéma est donné en
figure ci-dessous. Il existe donc deux opérateurs de projection Aj et Dj
qui projettent respectivement le signal f(t) sur Vj+1 et
Wj+1. Vj+1 est le sous-espace d'approximation et Wj+1 le sous-espace
de détails. On peut démontrer qu'il existe une fonction
d'échelle =(t) E L2(R) qui engendre par dilatation et
translation une base orthonormée de Wj+1. Les espaces obtenus
ne sont pas quelconques, ils possèdent des propriétés
intéressantes. Par construction, les espaces d'approximation
Vj+1 et de détails Wj+1 sont supplémentaires : Vj =
Vj+1g Wj+1.
V0
V3 W3
CHAPITRE III : BASES D'ONDELETTES ORTHOGONALES DE HAAR :
APPLICATION A LA COMPRESSION D'UNE IMAGE FIXE
Les fonctions de bases dilatées sont données par
les relations : (Di,n(t)=2-i/2(D(2-it-n) avec
nEZ et yri,n(t)=2-i/2yr(2-it-n) avec nEZ .
On a donc Aif= < f, (Di,n> (Di,n et Dif=?n <
f, yrin > yri,n où < f(t), g(t) > désigne le produit
scalaire n de f(t) par g(t) : < f(t), g(t) > = f00 0000
f(t)g(t)GGGGGGdt
Puisque les fonctions utilisées appartiennent toutes
à L2(R), on a g(t)GGGGGG=g(t). On pose
ai,n= < f, (Di,n> et di,n= < f,
-th,n >. ai,n et di,n sont
respectivement les coefficients d'approximation et de détails de la
transformation en ondelettes de la fonction f.
I.1 APPLICATION DE L'AMR A L'ALGORITHME D'ANALYSE DE HAAR
POUR
DECOMPOSITION D'UNE IMAGE
Les ondelettes de Haar
Considérons un signal échantillonné
régulièrement sur [0;1] en 2P points, on note ces
points
xk =
|
z On associe à cet échantillon une fonction f
définie par f (x)= (fk si x E [xk; xk+1[ k
0 sinon
|
Quand cet échantillonnage varie, la fonction f
décrit l'ensemble Ep des fonctions constantes sur chacun des
intervalles, et nulles en dehors de l'intervalle [0,1[. Ep est un
sous-espace vectoriel de l'espace vectoriel des fonctions réelles
à valeurs réelles. De plus, quand on fait varier p, les espaces
Ep sont emboîtés, c'est à dire que E0 c E1 c...c
EP+1 c.... Leur réunion est donc encore un sous-espace
vectoriel E de l'espace vectoriel des fonctions réelles à valeurs
réelles.
On munit l'espace vectoriel E du produit scalaire
définit par : (fIg) = fô f(x)g(x)dx Pour obtenir une base de
Ep, il suffit de considérer les fonctions
(pp,kdéfinies par :
(pp,k :l (pp,k(x) = 0 sinon
(pp,k(x) = 1 si x E [xk ; xk+1]
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 27
En effet, par définition même de Ep,
toute fonction f de Ep se décompose de façon unique
sous la forme. f = EXp o1 fk(pp,k. Ces fonctions (pp,k peuvent
s'écrire sous la forme (pp,k (x) =(p(2pX - K), où (p
est définie par (p :
(p(x) = 1 si x E [0;1[
(p(x) = 0 sinon
Cette base est orthogonale, en effet on remarque que
((pp,kI(pp,k')=0 si k ? k' et
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 28
CHAPITRE III : BASES D'ONDELETTES ORTHOGONALES DE HAAR :
APPLICATION A LA COMPRESSION D'UNE IMAGE FIXE
}vw,l~vw,l'= m ~ et. Il s'ensuit que la base des
vw,lest orthogonale. Les espaces Ep sont alors
des espaces euclidiens. On considère le
supplémentaire orthogonal Fp de Ep dans
Ep+1. Ainsi on a Ep = E1 € F0 € ...€
Fp-1 pour tout p. Cette décomposition sert à
définir la tendance grossière d'un signal E0, et ses
détails à des résolutions de plus en plus fines
(F0,F1,...).
Algorithme de calcul des coefficients des ondelettes de
Haar
L'ondelette mère de Haar est la fonction définie
par :
~
1 si x \ p0 ; ~É
Ø(x)=-1 si x \ ~ ;1{
~
0 sinon
A partir de cette fonction, on définit les fonctions
Øp,k par Øp,k = Ø(2px-k) De même que dans le
paragraphe précédent, }vw,l~øw,là = 0 si
k ? k' et, }vw,l~øw,l = 0 car fol (2wx - e)
ø(2x - k)dx = 0. On en déduit que la famille qui réunit
les vw,let lesøw,l(0 OE e OE 2w - 1) est une base orthogonale
de Ep+1, donc les Øp,k forment une base orthogonale de
l'espace Fp de Ep dans Ep+1 et on a le
résultat fondamental suivant :Pour tout pç 1, la famille
~øw,l~~élé~m0~est une base orthogonale de Fp.
De plus, }øw,l~øw,l = ~ 2m. Nous pouvons désormais
calculer les coefficients d'ondelettes associés à un signal
sp y Ep. Il
se décompose sous la forme s(p) = ? Fw,lvw,l
m, . Puisque Ep = Ep-1 € Fp-1, sp se
décompose l,~
~mèê ~mèê
en sp = sp-1+ dp-1 avec sp-1 = ?
Fw,~,lvw,~,l et dp-1 = ?
Fw,~,lvw,~,l
l l
Pour les mêmes raisons, }vw,l~vw,1,l' = 0 et
}vw,l~øw,1,l' = 0 si x ' «2kN, 2kN + 1»
et
}vw,l~vw,~,l' = m ~ et }vw,l~øw,~,l' ~ m
~,~~ï si x ' «2kN, 2kN + 1».
Ceci permet de déterminer facilement la
décomposition de sp y Ep sur la base des
vw,1,l et øw,1,l. En effet, si sp =
sp-1+ dp alors l'orthogonalité de la base implique
~mèê ,~
}sw~vw,~,l = -èê,
~èê et }sw~øw,~,l =
èê,
~èê . La décomposition s(p) = ? Fw,lvw,l et
les
l,~
valeurs des produits scalaires donnent alors
}sw~vw,1,l = -,:0-,:ê
~ et
-,:,-,:ê'-,:0-,:ê
-,:,-,:ê
}v,z~ø,1,z = 2 , doù s,1,z =
2 et d,1,z = 2
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 29
CHAPITRE III : BASES D'ONDELETTES ORTHOGONALES DE HAAR :
APPLICATION A LA COMPRESSION D'UNE IMAGE FIXE
L'intérêt est que l'on passe d'un
échantillon de taille 2p à un échantillon
principal de taille 2p-1 et un échantillon de taille 2p-1 en
utilisant que des sommes ou des différences.
Compression ou Approximation d'un signal 1D selon l'algorithme
de Haar
Principe
Si le signal est régulier, les valeurs des
échantillons successifs seront proches. Les coefficients de
détails issus de la différence de deux valeurs
consécutives de l'échantillon seront donc petits. En s'imposant
une précision F, on ne gardera que les coefficients d'ondelettes
supérieurs en valeur absolue à F.Ceci permet une compression du
signal.
Voici l'algorithme utilisé : on reçoit un signal de
la forme s(p) = ? Fw,lvw,l
m, , on le l,
décompose en sp = sp-1+ dp-1 et on transforme
dp-1 en dGp-1, dGp-1 =
? ~mèê,~ dG p-1,køw,1,l avec
dGp-
l,~
1,k = dp-1,k si ~d,l,z~ ç F et
dp-1,k = 0 sinon . On recommence ensuite le procédé
avec le signal sp-1.
87.015% de coef à zéro
70.736% de coef à zéro
Figure 6 Compression d'un signal 1D sous MATLAB selon
l'algorithme de Haar
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 30
CHAPITRE III : BASES D'ONDELETTES ORTHOGONALES DE HAAR :
APPLICATION A LA COMPRESSION D'UNE IMAGE FIXE
Décomposition et approximation d'une image selon
l'algorithme de Haar Présentation de l'algorithme
Une image en noir et blanc peut être
considérée comme un ensemble de pixels, chaque pixel
représentant un niveau de gris. On peut modéliser cette image par
une matrice carré de taille égale à la résolution
de l'image. Pour une image en couleur, il suffit de considérer trois
images, chacune représentant le niveau de rouge, de vert et de bleu de
l'image originale.
Pour mettre en application la méthode de Haar on
pourrait considérer la matrice comme un échantillonnage en
mettant ses lignes bout à bout. Cependant on perd le lien avec les
colonnes. Il est donc plus efficace d'appliquer l'algorithme de Haar aux lignes
de la matrice puis à ses colonnes. Cet algorithme de
différentiation-sommation se traduit par la multiplication matricielle
à l'aide d'une matrice contenant beaucoup de 0.
La décomposition d'un signal 2D tel qu'une image selon
l'AMR ce présente comme suit :
Figure 7 Analyse Multirésolution
CHAPITRE III : BASES D'ONDELETTES ORTHOGONALES DE HAAR :
APPLICATION A LA COMPRESSION D'UNE IMAGE FIXE
Figure 8 Décomposition et approximation de l'image de
lenna sous MATLAB selon Haar
CONCLUSION
L'utilisation des ondelettes de Haar permet donc de nombreuses
applications au niveau de la compression d'images et de signaux. D'autres
familles d'ondelettes sont utilisées actuellement, elles offrent de
meilleurs résultats de compression. Elles sont suffisantes pour
comprendre le principe de compression par ondelettes. L'algorithme que nous
avons utilisé est plus performant que le standard JPEG, qui compresse la
taille d'une image par 20 en moyenne alors que la méthode par ondelettes
compresse en moyenne par 50 : cas du JPEG 2000
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 31
CHAPITRE IV : DECOMPOSITION D'UN SIGNAL EN CURVELETS :
APPLICATION A LA COMPRESSION D'IMAGES FIXES
~~~~~~~~
~~~~~~~~ IV ~~~~~~~~~~~
~~~~~~~~ ~~~~~ ~"~~
~"~~ ~5
~IGNA5 EN 5
5
5
~~~~~~~~ ~~~~~ 68,
~"~~~~~~
~ 5 ~~~~~~~~~~~ ~"~~~~~~
68
INTRODUCTION
Depuis leur introduction au début des années
1980, les ondelettes ont fait l'objet de beaucoup d'attention dans des domaines
aussi diversifiés que le débruitage, la compression, la
détection des discontinuités et des pics, l'imagerie
médicale ou satellitaire . . . Elles y ont démontré leur
force, mais les ondelettes séparables sont isotropes et ne peuvent donc
pas capturer, par exemple, la régularité d'un contour dans une
image. Ceci est du au fait que les ondelettes sont des outils adaptés
à la description des discontinuités de signaux mono dimensionnels
et que cette propriété n'est plus vraie pour des dimensions
supérieures. En particulier, l'orthogonalité de la
décomposition et l'échantillonnage critique font apparaitre des
effets d'aliasing visibles autour des contours. De plus, le nombre
d'orientations est limité et fixe, et les contours sont redondants d'un
niveau de résolution à un autre, ce qui requiert un grand nombre
de coefficients d'ondelettes pour les représenter.
Afin de pallier à ce problème, de nouvelles
décompositions multi-résolutions mieux adaptées à
la représentation de tels signaux ont été introduites.
Nous présenterons dans ce chapitre la description de l'une d'entre elle
qu'est la transformée en Curvelets en vue d'une compression d'images
fixes.
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 32
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 33
CHAPITRE IV : DECOMPOSITION D'UN SIGNAL EN CURVELETS :
APPLICATION A LA COMPRESSION D'IMAGES FIXES
I. LA TRANSFORMEE EN CURVELETS
Dans le domaine du discret et en particulier pour le cas des
images, on peut considérer que de manière locale, on trouve des
contours rectilignes. C'est ce qui conduit à la création de la
transformée en Curvelets. Cette transformée est obtenue en deux
grandes étapes. Tout d'abord on partitionne l'image en carrés de
tailles variables avec recouvrement pour éviter les effets de bord. Ces
carrés sont obtenus grâce à une fenêtre de Fourrier
à support fini. Au sein de ces carrés on applique une
transformée en Ridgelets discrète avec une dilatation de la
fonction d'onde de 1/a2. Les contours non capturés par
l'analyse en ondelettes séparables se retrouvent dans les sous-bandes de
détails. Un partitionnement suffisamment fin des sous-bandes permet
alors d'obtenir des blocs où ces contours forment des lignes droites et
sont donc adaptés à l'analyse en Ridgelets. La transformée
en Curvelets est inversible mais redondante car l'analyse en Ridgelets
discrète sous-jacente est réalisée au moyen d'une FFT2 du
plan polaire, nécessitant plus de points que ceux disponibles dans la
grille rectangulaire. Le choix d'utilisation de la FFT provient essentiellement
du théorème de la projection de Fourrier (Fourier Slice Theorem).
En effet, celui-ci indique que la transformée de Radon peut être
obtenue en appliquant une transformée de Fourier inverse 1-D le long des
lignes radiales passant par l'origine dans le domaine de Fourier 2-D de
l'image.
Toutes ces étapes sont illustrées sur la figure
suivante :
Figure 9 Schéma de construction de la
transformée en Curvelets d'une image
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 34
CHAPITRE IV : DECOMPOSITION D'UN SIGNAL EN CURVELETS :
APPLICATION A LA COMPRESSION D'IMAGES FIXES
I.1 TRANSFORMEE EN CURVELETS DICRETES
Nous allons aborder le fonctionnement de la transformée
en Curvelets de façon plus détaillée que le point de vue
présenté ci-dessus.
Dans le domaine continu, et donc dans notre cas si l'on
travaille dans R2, il faut considérer deux fenêtres
pour décrire les Curvelets. La première fenêtre est une
fenêtre radiale W(r), la seconde est une fenêtre angulaire
avec les coordonnées polaires r et t dans le plan
fréquentiel. Ces fenêtres sont des fonctions
régulières à valeurs réelles strictement positives.
Les ensembles de départs de ces fonctions sont respectivement r
y [1/2,2] pour W et t y [-1,1] pour
V. Ces fenêtres doivent toujours respecter les conditions
d'admissibilité suivantes :
?01 E -,1 (2-$) = 1 ,$ \ p oeù, 2 {
|
?01 Y ú~,1 ~*~·~~1,*\ ~ ~ ~ , ~ ~ É
;
|
Nous pouvons alors définir une fenêtre
fréquentielle Uj pour tout j ç j0 dans
le domaine de Fourier.
-($,) = 2,
|
cents£ EU2,-$VY~~£/:
~~ )
|
qui dépend à la fois de l'échelle et de
la direction. En rendant symétrique l'Erreur : source de la
référence non trouvée afin de couvrir toutes les
orientations possibles, C'est-à-dire
Uj(r,?)+Uj(r,?+%), on obtient des valeurs
réelles de Curvelets. Ces bases posées, il faut transférer
ces différents résultats dans le domaine du discret. Le
problème est que la fenêtre Uj fournit une analyse
fréquentielle régulière le long de la couronne dyadique 2-
OE $ OE 2-01 et de l'angle - %. 2,-/2 OE OE
%.2,-/2 et que cela s'adapte difficilement sur les
grilles Cartésiennes. Candès et al. proposent donc une
nouvelle formulation de la couronne basée non pas sur des cercles comme
sur la Figure (a) mais sur des carrés concentriques et des cisaillements
comme sur la Figure (b). Dans cette nouvelle formulation l'analogue
Cartésien de la famille ( E- )-«o telle que
E-(;) = E(2,-;) serait une fenêtre de la forme E#172;
b(;) = v-0
~ ~;~ -- v-(;), b ç 0 où
v est définie par le produit de deux fenêtres
passe-bas mono-dimensionnelles.
CHAPITRE IV : DECOMPOSITION D'UN SIGNAL EN CURVELETS :
APPLICATION A LA COMPRESSION D'IMAGES FIXES
Ceci nous permet de séparer les échelles dans le
domaine Cartésien ; il nous reste alors à étudier le cas
de la séparation angulaire. En supposant que la fenêtre V
respecte la condition d'admissibilité de l'Erreur : source de la
référence non trouvée, on peut poser :
£
Y-(;) = Y(2
:8:) La fenêtre Cartésienne recherchée sera
alors :
8ê
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 35
(a) Pavage du plan fréquentiel (b) Pavage du plan
fréquentiel
dans le domaine continu dans le domaine discret
Figure 10 Pavage du plan fréquentiel de l'image de
Lenna sous MATLAB dans le
domaine discret
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 36
CHAPITRE IV : DECOMPOSITION D'UN SIGNAL EN CURVELETS :
APPLICATION A LA COMPRESSION D'IMAGES FIXES
I.2 COMPRESSION D'UNE IMAGE SOUS MATLAB SELON L'ALGORITHME
FCDT
L'idée est de déterminer les coefficients de
décomposition de l'image en curvelets en utilisant le script
FCDT_usfft_matlab de la boîte à outils Curvelab
développée récemment par l'université Stanford,
leur appliquer un seuillage dont le coefficient dépend du taux de
compression espéré. Nous avons à cet effet
développé une interface ergonomie d'appréciation des
résultats.
Figure 11 Décomposition et approximation d'une image
par pavage du plan fréquentiel
dans le domaine discret sous MATLAB
CHAPITRE V : IMPLEMENTATION ET EVALUATION
EXPERIMENTALE
CHAPITRE V: IMPLEMENTATION ET EVALUATION EXPERIMENTALE
Introduction
Nous allons dans ce chapitre présenter à travers
une plate forme développée sous MATLAB permettant de charger
quatre images prises au hasard et compressées par ondelettes puis par
curvelets les résultats d'une évaluation comparative en
s'appuyant sur les critères de performances tels que le taux de
compression, la distorsion et la rapidité de compression.
I MESURES DE PERFORMANCE DE LA COMPRESSION D'UNE
IMAGE
I.1 TAUX DE COMPRESSION
Ce critère est très important puisqu'il
dépend directement de la technique de compression
utilisée et peut être représenté soit
comme une formule °#177; = 23 où u~ est la taille de l'image
2'
originale et u la taille de l'image compressée, soit comme
le nombre moyen de bits par pixels
(bpp) ou encore par le ratio ·2
2') :1 avec E la fonction partie entière.
I.2 MESURES DE DISTORSION
Deux techniques sont utilisées pour évaluer la
distorsion : subjective et objective
> Les méthodes subjectives, nécessitent des
tests psychovisuels de l'oeil humain. Les tests sont réalisés
à plusieurs échelles avec des groupes de personnes.
> Les méthodes objectives, s'agissant de
définir des quantités permettant d'évaluer
numériquement la qualité de l'image reconstruite.
La distorsion (D) est l'erreur introduite par
l'opération de compression, due au fait qu'éventuellement l'image
reconstruite n'est pas exactement identique à l'image originale. La
mesure de distorsion utilisée généralement en compression
d'image, est l'erreur quadratique moyenne MSE (Mean Square Error). Cette
grandeur est définie par la moyenne des écarts au carré
entre le pixel I(m,n) de l'image originale et le pixel
u1(m ,n) de l'image reconstruite
~ 1/4,
comme suit : °»· ~ 1/4.1/2 ? ? 1/2, pu3/4, j ~ u3/4,
j{
6 ~~~
|
~
|
. Une autre mesure répandue dans
|
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 37
ce but est peak signal noise ratio (PSNR) défini par
À»Áf = 20·"i10(ÂÄ ÅÆ
v1/4ÇÈ ) avec À7
l'ensemble des pixels constituant l'image originale.
CHAPITRE V : IMPLEMENTATION ET EVALUATION
EXPERIMENTALE
I.3 RAPIDITE DE COMPRESSION
Elle définit le temps de calcule de la transformée.
Elle est importante pour évaluer la technique de compression dans les
applications en temps réel.
II. PRESENTATION DES RESULTATS OBTENUS
Le résultat de mesures de performances de compression par
ondelettes et par curvelets est présent sur l'image ci-dessous.
Figure 12 Interface dynamique présentant les
résultats de mesures de performances de compression de quatre images par
ondelettes et curvelets.
Rapport Rédigé et présenté par SIMO
TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 38
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page 39
CHAPITRE V : IMPLEMENTATION ET EVALUATION
EXPERIMENTALE
Interprétation et Conclusion
Dans ce chapitre, il était question de présenter
les résultats du dernier point des travaux à réaliser
comme défini dans le cahier des charges qui consiste à charger
quatre images prises au hasard et leur appliquer tout abord une compression par
ondelettes puis par curvelets et comparer les résultats. Pour cela, nous
nous sommes appuyés sur quelques critères : le taux de
compression exprimé en ratio, le temps d'exécution exprimé
en seconde(s), l'erreur quadratique moyenne sans unité mesurant la
distorsion entre l'image originale et celle compressée (troisième
colonne) et enfin dans la dernière colonne le Peak signal noise ratio
PSRN exprimé en db renseignant également sur la distorsion de
l'image et généralement utilisé par les
développeurs pour apprécier la qualité de compression.
Pour comparer les résultats, nous avons ainsi procédé :
Pour chaque image et pour chaque transformée, grâce à
l'outil slider de MATLAB, nous avons fixé une valeur seuil qui, par un
seuillage dur devra fournir pour les deux transformées un taux de
compression identique. Les résultats obtenus sont celles
observées sur la figure 12 montrant que
· Ondelette est en moyenne vingt fois plus rapide que
curvelets dans la compression d'une image et semble mieux adaptée pour
les applications en temps réel.
· Les mesures de distorsion sont fonctions de l'image
compressée et ne renseignement pas toujours directement sur la
qualité visuelle de l'image mais sur la corrélation entre l'image
originale et celle compressée, néanmoins les résultats
sont flagrants et montrent que pour un même taux de compression le PSNR
est plus élévé pour une compression suivant curvelets que
celle suivant ondelettes.
· Une évaluation statistique basée sur une
analyse psycho-visuelle montre que la compression par curvelets fourni un taux
moyen de compression plus élevée que celle par ondelettes.
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page a
BIBLIOGRAPHIE
CONCLUSION GENERALE
Le projet de fin d'études intitulé
«Compression d'images fixes : comparaison de la méthode de
curvelets et celle par ondelettes » proposé par M. DJIMELI Alain et
Dr. TCHIOTSOP Daniel est celui auquel nous avons accordé un
crédit intellectuel dont l'atteinte des objectifs était
conditionnée par le respect fidèle des prescriptions qui nous ont
été soumises à travers le cahier des charges consistant
dans un premier temps à présenter une revue des
différentes méthodes de compression d'image où nous avons
à travers le chapitre I présenté pour chaque classe de
compression sans et avec perte les méthodes qu'y sont rattachées,
dans un second temps à faire une étude théorique de la
décomposition en ondelettes et ressortir les avantages par rapport
à la décomposition de Fourrier où nous avons à
travers le chapitre II retenu que l'analyse par ondelettes est adaptée
à une plus grande diversité d'applications et de signaux à
l'instar des signaux stationnaires mais que l'analyse de Fourrier reste une
alternative parfois plus satisfaisante, dans un troisième temps à
faire une étude théorique de la décomposition en curvelets
et trouver les avantages par rapport à la décomposition en
ondelettes, où il ressortait du chapitre IV que les ondelettes
séparables sont isotropes et ne peuvent donc pas capturer, par exemple,
la régularité d'un contour dans une image et le nombre
d'orientations est limité et fixe, les contours sont redondants d'un
niveau de résolution à un autre, dans un quatrième temps
se familiariser avec la boîte à ondelette et de curvelets de
Matlab (l'installer si elle n'existe pas, faire une décomposition
d'image, manipuler les coefficients ...), ce qui a été fait et
s'exprime à travers les figures 8, 10 et 12 et enfin quatre images de
test choisies au hasard doivent être compressées par les
ondelettes en premier et par les curvelets avant de pouvoir faire une
comparaison , où nous avons développé sous Matlab une
plate forme dynamique présentant les critères d'appui de
comparaisons tels que le taux de compression, la durée de compression,
le PSNR et le MSE et donc les résultats et leurs interprétations
sont présentés au chapitre V.
Au terme de ce projet, retenons que malgré les
réussites des divers étapes indispensables à la
réalisation de ce rapport nous avons concentré un maximum
d'énergie pour surmonter certaines difficultés telles que tout
d'abord le concept d'Analyse Multiresolution, ensuite la modélisation
d'une décomposition en ondelettes en bancs de filtres numériques
favorisant ainsi sa gestion algorithmique à l'instar de celui de haar et
enfin la conception modulaire de la plate forme dynamique pour
l'appréciation des résultats.
Rapport Rédigé et présenté
par SIMO TEGUEU et EMBOLO AURELIEN Page b
BIBLIOGRAPHIE
BIBLIOGRAPHIE
TRAVAUX UNIVERSITAIRES
[11 P. Legai. Impact de l'imagerie spatiale commerciale
haute résolution sur la sécurité internationale dans sa
dimension de défense - Perspectives pour l'Europe de la défense.
Thèse de doctorat, Université de Marne La Vallée, Janvier
2003.
[21 C. Lambert Nebout, C. Latry et G. Moury. La
compression embarquée d'images pour les systèmes optiques
d'observation spatiale. Dans GRETSI '01. 2001.
[3] X. Delaunay, C. Thiebaut et V. Charvillat.
Compression embarquée d'images satellites : vers l'exploitation de la
géométrie. Dans COmpression et REpresentation des Signaux
Audiovisuels, p. 12-17. France Telecom R&D, Caen, France, novembre
2006.
E. J. Candès et D. L. Donoho. Curvelets - a
surprisingly effective nonadaptive
representation for obJects with edges. Dans L. S. et al.,
rédacteur, Curves and Surfaces, p. 105-120. Vanderbilt University Press,
Nashville, TN, 2000.
[51
[41
E. Le Pennec. Bandelettes et représentation
géométrique des images. Thèse de doctorat,
École Polytechnique, décembre
2002.
[61
CANDÉS (E.), DONOHO (D.), Curvelets : A
Surprisingly Effective Nonadaptive Representation of ObJects with Edges, in
Schumaker L. L., Cohen A. and Rabut C., Curves and Surfaces fitting, Vanderbilt
University Press (1999)
ARTICLES ET REVUES
[71 Brian C. Smith et Lawrence A. Rowe. Algorithms for
manipulating compressed images. IEEE Computer Graphics and Applications, pages
34-42, 1993.
[81 M. Rabbani et R. Joshi. An overview of the JPEG2000
still image compression standard. Signal Processing : Image Communication
Journal, 17(1), Janvier 2002.
[91 T. A. Welch. A technique for high-performance data
compression. Computer Magazine of the Computer Group News of the IEEE Computer
Group Society, 17(6), 1984.
LIENS INTERNETS
[101 University of British Columbia et Inc. Image
Power. Power JBIG-2 coder.
http://spmg.
ece.ubc.ca/Jbig2.
[111 R. Victor Klassen. U.s. patent US2001/0016075 A1
: Rotated read-out of JPEG compressed images, aug 2001.
|