Impact de la suppression des crédits à la consommation sur les banques en Algérie( Télécharger le fichier original )par Rafiq et Khaled ABBAS et ACHOUR Université de BéjaàŻa Algérie - Licence classique (bac + 4 ) 2010 |
2-3 Impact sur les banquesLe marché de crédit à la consommation a marqué une progression de 25% pour l'année 2008 par rapport à 2007, il atteint 100milliards de dinars19 en 2008, 80% de ces prêts sont accordés dans le cadre du crédit automobile. Le marché de crédit à la consommation est dominé par les banques étrangères qui prospèrent grâce à ces crédits. Selon la banque d'Algérie, ces dernières ont enregistré un taux de rentabilité de 28,01% en 2007, il est en forte hausse par rapport à 2006 où il était de 23,40%. Alors qu'en France le taux de rentabilité se situe entre 12% à 14% selon les données de l'OCDE et au Maroc ou ce taux ne dépasse pas les 15%. Donc, la suppression des crédits à la consommation pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l'activité des banques. Mais cette suppression n'aura aucune influence sur les banques publiques, car ces dernières ont cessé d'accorder ce genre de crédit depuis l'été 2007, comme : la CNEP Banque, le CPA, la BDL, la BEA et la BNA. Cette suppression est justifiée par l'enregistrement d'un nombre élevé d'incidents de non paiement, essentiellement des pénalités de retard. Pour récupérer les fonds prêtés, ces banques recours à la justice qui reste une opération onéreuse par rapport au fons investis. Vu que la LFC 2009 n'a été promulguée que depuis une année et quelques mois, rendant la collecte de l'information officielle difficile, nous étions résignés à utiliser les données collectées dans des journaux, Ainsi nous présenterons les premières conséquences sur les banques étrangères.
Al Baraka finance tous les secteurs clés de l'économie et ses opérations sont conformes aux principes de la Chari'a islamique. Depuis 2001, la banque a inauguré plusieurs produits destinés aux particuliers, tels que: le crédit véhicule, les équipements ménagers et les biens immobiliers. La part de cette banque sur le marché est estimée entre 15 et 20% par rapport à d'autres banques privées. Ce qui représente prés de 120 00020 clients professionnels et privés en 2008. Entre 2005 et 2008 Al Baraka été leader en matière d'octroi de crédit- auto avec plus de 24 00021 client par ans. 20 http://ribh.wordpress.com/2008/01/23/banque-al-baraka/ 21 http://ribh.wordpress.com/2008/01/23/banque-al-baraka/ Malgré que le crédit à la consommation ne soit pas sa spécialité, leurs suppressions entraînent la perte d'un nombre non négligeable de ces clients. Pour compenser ses pertes, la banque développera le crédit immobilier par la création d'une filiale nommé El Baraka développement immobilier (BDI) en partenariat avec l'agence de développement de logement (AADL). C) BNP Paribas Al Djazair L'arrêt des crédits à la consommation affecte la BNP Paribas et essentiellement sa filiale Cetelem spécialisé dans ce produit bancaire. Malgré les dispositions de la LFC 2009, BNP Paribas s'est adaptées à ces changements par la suspension des activités de Cetelem jusqu'à nouvelle ordre, de plus, ses agences redeviendront sous la direction de BNP Paribas et exerceront les activités de la banque mère. La banque revoit sa politique de crédit immobilier pour palier les pertes causées par la suspension de crédit à la consommation, or sa filiale Cetelem ne peut pas recourir à l'immobilier, vu sa fourchette de crédit limité à 30 000DA22, mais elle envisage de passer progressivement à ce produit d'une façon différentes, puisqu'elle a déjà lancé le crédit rénovation des biens immobiliers. |
|