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En
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Réalisé
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Faculté
vue
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de
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par
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des
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l'obtention
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Université
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Mémoire
sciences
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Département
du
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économiques,
diplôme Option
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Abderrahmane
de
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science
de
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fin
finance
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de
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licence de
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Mira
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gestion
de
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gestion
en
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de
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et
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sciences
Encadré Bejaia
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cycle
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commerciales
de
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par
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gestion
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M. ABBAS Rafiq
M. ACHOUR Khaled
Organisme d'accueil
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M. ABBAS Hirzellah
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Agence « BNA » Aokas
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Promotion 2010 / 2011
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> AADL : Agence de Développement de
Logement ;
> ABEF : Association des Banques et des
Etablissements Financiers ;
> AA : Association des Concessionnaires
Automobiles d'Algérie ;
> BADR : Banque de l'Agriculture et de
Développement rural ;
> BDI : El Baraka Développement
Immobilier ;
> BDL : Banque de Développement
Local ;
> BEA : Banque Extérieur
d'Algérie ;
> BNA : Banque Nationale d'Algérie
;
> CDD : Contrat à Durée
Déterminée ;
> CDI : Contrat à Durée
Indéterminée ;
> CMC : Conseil de la Monnaie et du
Crédit ;
> CNA : Conseils National des Assurances
;
> CNEP : Caisse Nationale d'Epargne et de
Prévoyance ;
> CPA : Crédit Populaire
d'Algérie;
+ HT : Hors Taxe ;
+ LFC : Loi de Finance Complémentaire
;
+ LMC : Loi sur la Monnaie et le
Crédit ;
+ OCC : Ouverture de Crédit en Compte
;
+ OCDE : Organisation de coopération
et de Développement
Economique ;
+ PC : Personnel Computer ;
+ RGE : Direction du Réseau
d'Exploitation ;
+ SGA : Société
Générale d'Algérie ;
+ SNMG : Salaire National Minimum Garanti
;
? SOFINCO : Société
Financière Industrielle et Commerciale ; ? SPA :
Société Par Action ;
? USA: United State of America.
Chapitre II :
Tableau N001:
Evolution du volume des crédits à la consommation
depuis
2006 30 Tableau N002 :
Evolution du commerce extérieur (période 2008-
2009) 34 Tableau N003 :
Evolution de l'importations des biens (période 2008-
2009) 34 Tableau N0 04:
Nombre de véhicules vendus ces dernières
années par les
concessionnaires 38 Chapitre III :
TableauN0 5: Agences du BNA de
Bejaia . ..49 Tableau N0 06:
Récapitulatif du nombre de demande du crédit par
localité . 56 Tableau N007
:
Récapitulatif des dossiers
accordés ..57 Tableau N0
08:
Tableau explicatif des règlements et les impayés du
crédit
OusraTIC 57 Tableau N009:
Echantillon
d'enquête 62 Tableau N010
:
Nombre de ménages ayant contracté des
crédits à la
consommation 63 Tableau N0 11
:
Caractéristiques des emprunteurs du crédit à
la
consommation ....64 Tableau N0 12
:
Causes ayant poussé les ménages à ne pas
contracter le crédit à la
consommation 65 Tableau N0 13
:
Formes et formules des crédits à la consommation
proposées et
demandées 66
Tableau N0 13 :
Formes et formules des crédits à la consommation
proposées et
demandées 67 Tableau N015
:
Déterminants de la préférence des
ménages entre les
banques 67 Tableau N016:
Ordre de préférence des
crédits 68 Tableau N017
:
Avis des ménages sur la contribution du crédit
à la consommation à l'amélioration du niveau de vie des
ménages .68 Tableau
N018:
Nombre des ménages qui sont contre et pour la
suppression .69 Tableau N019:
Nombre de ménages considérant le crédit
à la consommation comme source de
surendettement 70 Tableau N020:
Situation de la classe moyenne après la suppression des
crédits à la
consommation .70 Tableau N021:
Suppression des crédits à la consommation encourage
certaines pratiques
illicites 71
Tableau N022:
Suppression des crédits à la consommation favorise
la production
nationale 71 Tableau N023:
Distribution des crédits
auxparticuliers ...72 Tableau
N024:
Ordre de préférence en termes de rentabilité
des crédits destinés aux particuliers pour les
agences 73
Tableau N025:
Contribution des crédits à la consommation à
la rentabilité de la banque
....73
Tableau N026:
Garanties exigées par la
banque ....73 Tableau N027:
Causes de la suppression des crédits à la
consommation
...74 Tableau N°28:
Réaffectation du personnel chargé du crédit
à la consommation au niveau des banques enquêtées
. ..75 Tableau N°29:
Adoption des crédits à la consommation en cas de
leur
retour ..76
Introduction générale
Chapitre1 : Généralité et
conception sur la banque et le crédit
Section1 : Notions générales sur la
banque
1- Définition de la banque ... ... ... ... ... ... ...
... ... ... ... ... ..... 06
2- Fonction de la banque... ... ... ... ... ... ... ... ... ...
... ... ... .... 06
3- Typologies de banque ...... ... ... ... ... ... ... ... ...
... ... ... ... . 08
4- Classification propre aux banques algériennes ... ...
... ... ... . ...09 Section2: Notions générales sur le
crédit bancaire
1- Définition du crédit bancaire.. ... ... ... ...
... ... ... ... ... ... ... ...12
2- Propriétés du crédit bancaire... ... .
.... ... ... ... ... ... ... ... ......13
3- Rôle du crédit bancaire ... ... ... ... ... ...
... ... ... ... .. ...14
4- Classement des crédits bancaire.... .... ... ... ...
... ... ... ... ... ...15 Section3 : Généralités
sur le crédit à la consommation
1- Définition du crédit à la
consommation... ... ... ... ... ... ... ...... .16
2- Historique et évolution du crédit à la
consommation ... ... ... .. ... 17
3- Différents types du crédit à la
consommation... ... ... ... ... ...... .19
4- Avantage et inconvénient du crédit à la
consommation ... ... ...... 24
Chapitre2 : Crédit a la consommation en
Algérie Section1 : Crédit à la consommation avant
2009
1- Situation avant 1990... ... ... ... ... ... ... ... ... ...
... ... ... ... .28
2- Situation de crédit à la consommation de 1990
à 2009... ... . ... .28
3- Apports de la loi de finance complémentaire
2009.... ... ... ...... ..30 Section2 : les enjeux de l'annulation du
crédit à la consommation
1- L'impact sur le consommateur.... ... ... ... ... ... ...
... ...... ... . 32
2- L'impact sur le commerce extérieur... ... ... ...
... ... ... ...... ... 33
3- L'impact sur les banques .... ... .. ... ... ... ... ...
... ... ... ... .... 35
4- L'impact sur les entreprises... ... ... ... ... ... ...
... ... ... .. ... ...37
Chapitre3 : Etude d'évaluation de la suppression
des crédits à la consommation au sein de l'agence BNA «
589 » d'Aokas
Section 1 : Présentation de l'organisme
d'accueil
I-Présentation générale de la Banque
Nationale d'Algérie (BNA)
1- Historique de la Banque Nationale d'Algérie.... ...
... ..43
2- Forme juridique de la Banque Nationale d'Algérie....
...44
3- Organisation de la Banque Nationale d'Algérie. ....
... ...45 II- Présentation de l'organisme d'accueil (BNA
Aokas)
1- Présentation de l'agence BNA 589 d'Aokas... .... ...
...48
2- Direction de réseau d'exploitation... ... ... ... ...
... ... 48
Section 2 : Place du crédit à la
consommation au sein de l'agence BNA 589, cas du crédit OusraTIC
1- Présentation d'un crédit à la
consommation cas : crédit OusraTIC .52
2- Procédures de financement du crédit OusraTIC...
... ... ... ...... ...54
3- Contraintes de l'échec du crédit OusraTIC...
... ... ... ... ...... ... .54
4- Impact de l'arrêt du prêt OusraTIC sur la BNA
d'Aokas... ...... ...55 Section3 : Enquête sur la suppression des
crédits à la consommation menée par LFC 2009
1- Présentation de l'enquête... ... ... ... ... ...
... ... ... ... ... ... ... ...60
2- Analyse et interprétation des résultats de
l'enquête... ... .. ... ... ...63
Conclusion générale
Références bibliographiques
ANNEXES :
Questionnaire destiné aux
ménages
Questionnaire destiné aux agences
bancaires
Introduction générale
introduction générale
Ces derniers temps on assiste à un essor
économique un peu par tout dans le monde entier où toute
économie d'un pays quelconque est soumise au sens habituel à des
réformes et mutations imposés dans le but de faire face aux
menaces qui perturbent leur système économique. Un
développement économique qui représente l'un des premier
soucis pour chaque politique économique d'un pays qui estime a le
plafonné d'où la nécessité de se
révéler sur l'ensemble des différentes activités
économique en particulier celui de l'activité du secteur
bancaire.
La banque joue un rôle prépondérant dans
l'économie d'un pays, est une entreprise qui fait le commerce d'argent,
d'une part elle reçoit de fonds du public des agents économiques
disposant d'un excédent de liquidité qui constitue sa
matière première pour son fonctionnement, et d'autre part elle
assure le financement de besoins des agents ayant un manque des moyens
financiers sous forme des crédits.
Le financement de ces besoins se concrétise par le
crédit qui représente l'opération de base de
l'activité bancaire. Bien qu'il soit à ses débuts
destiné aux entreprises sous forme du crédit d'exploitation et du
crédit d'investissement, le crédit a été
élargi à une nouvelle catégorie d'agents
économiques qui sont les ménages. Cet élargissement est
par ailleurs, la conséquence de la croissance appréciable de la
production et l'avènement d'une société de consommation de
masse. Les banques ont créé un nouveau produit bancaire qui est
le crédit à la consommation.
Le crédit à la consommation se
réfère au crédit dans une forme donnée aux
consommateurs. C'est un moyen de financer un client sur l'état d'un
paiement différé, à une date ultérieure ou à
l'intérieur d'une période donnée, l'apparition de ce
crédit remonte aux années 1900 aux USA et s'est diffusé
vers d'autre pays européens, mais la crise de 1929 a
entraîné sa suspension. Après la deuxième guerre
mondiale, afin de relancer l'économie et d'encourager la consommation,
les banques ont intégré une autre fois dans leurs champs
d'activité le crédit à la consommation.
Aujourd'hui, le crédit à la consommation est un
crédit bien développé au niveau des pays
industrialisés, et il s'élargit actuellement dans de nombreux
pays en voie de développement.
Traditionnellement dans la société
algérienne, le recours à l'emprunt se faisait davantage dans le
cas d'événements inattendus ou d'une dépense accidentelle
due à des cas de force majeure. L'emprunt était une pratique
exceptionnelle qu'on contracte en dernier recours comme étant le moyen
de faire face à une situation imprévue. Ces dernières
decinés, le crédit à la consommation constituait un
élément de la vie quotidienne de nombreux citoyens. Les achats
à crédit sont nombreux, les offres se faisaient de plus en plus
souples et les octrois de plus en plus faciles.
Dès lors, le secteur des métiers de financement
apparaît, aujourd'hui, comme un animateur de premier rang du
marché des capitaux. Il joue un rôle important aussi bien dans la
mobilisation de l'épargne et son utilisation productive que dans la
contribution au financement de l'économie, après une
période marquée par la planification financière et la
limitation des champs d'activité des banques, divers changements et
reformes structurelles ont marqué l'économie dans sa
globalité et en particulier le secteur bancaire. Cette initiative
à été le fruit de l'adoption par les autorités
algériennes de la loi 90-10 sur la monnaie et le crédit du 14
Avril 1990, modifiée et complétée par l'ordonnance du
N0 03.11 du 23 Août 2003.
Ce cadre juridique a permis d'instaurer une autonomie
financière et décisionnelle aux banques publiques, et un climat
de concurrence suite à l'ouverture du marché aux banques
étrangères. A fin de répondre aux besoins des
ménages algériens, et pour des besoins de rentabilité et
de pérennité, les banques ont intégré dans leur
catégories une nouvelle activité basée sur l'octroi du
crédit à la consommation, activité ayant
débuté à la fin des années 90.
Après deux décennies de l'adoption de la LMC, le
crédit à la consommation s'est beaucoup diversifié et
présente deux atouts principaux: économique par le soutien
à la consommation et la production ; social par l'optimisation de la
gestion de la trésorerie des ménages.
En dépit de son développement et de ses
avantages, la crise financière de 2008 et la baisse des revenus en
devises de l'Algérie ont amplement remis en cause tous ce progrès
en Algérie.
En effet, les conséquences de cette crise
financière sur l'économie algérienne et notamment sur
l'économie réelle ne se sont pas fait attendre : une baisse des
ressources des exportations et une hausse de la facture des importations,
mettant en danger les ressources financières de l'Algérie,
générées ces dernières années par la
montée des prix des hydrocarbures.
C'est ainsi que commença un processus de
régulation à travers une batterie de mesures publiées dans
la loi de finance complémentaire du 26 juillet 2009 qui vise à
compresser le volume des importations et le taux d'endettement des
ménages ; encourager l'accès au logement, l'agriculture et le
tourisme ainsi que favoriser la production nationale.
C'est dans ce cadre que des mesures ont été
prises pour la suppression des crédits à la consommation ainsi
que celles relatives à l'obligation d'associer des opérateurs
algériens dans tout projet d'investissement étrangers et
l'imposition des revenus rapatriables entrent dans cette optique.
L'objet de notre travail est justement l'étude de
l'impact de l'interdiction signifiée aux banques d'octroyer des
crédits à la consommation. La problématique à
laquelle nous souhaitons apporter des éléments de réponses
consiste à comprendre l'effet de la suppression de crédit
à la consommation sur les banques algériennes.
Un certain nombre de question se rapportant à cette
problématique et qui mérite une réflexion, il s'agit de
:
- Quelles étaient le but recherché par les
autorités en décidant de supprimer le crédit à la
consommation tout en gardant ceux de l'immobilier?
- Après la promulgation de LFC 2009, comment les
banques ont-elles été touchées?
- Quels sont les effets sur les banques
étrangères qui ont beaucoup investi dans ce segment?
- Pourquoi supprimer le crédit à la consommation
et développer le crédit à l'immobilier ?
- Quel effet a eu cette suppression sur les consommateurs
(ménages), le commerce extérieur et l'ensemble des entreprises
dont leurs productions sont basées sur les biens de la consommation ?
- Et enfin, est-ce bien le gouvernement algérien a pris
des initiatives à revoir
cette décision d'annulation de crédit à la
consommation cette année ?
A cet effet, pour pouvoir apporter des réponses
satisfaisante nous allons traiter dans le présent projet sur l'impact de
la suppression des crédits à la consommation sur les banques en
Algérie tout en basant sur une méthodologie descriptive et
analytique. Ainsi notre monographie comprend outre l'introduction et la
conclusion, nous commencerons notre étude par une première partie
théorique consacrée à la présentation des concepts
de base dont elle comporte deux chapitres, le premier chapitre nous
présenterons toutes les notions de base relatives à la banque et
au crédit. De son côté, nous avons réservé le
deuxième chapitre aux crédits à la consommation en
Algérie, en s'appuyant sur leur évolution
La deuxième partie qui est consacrée pour le
troisième chapitre où nous allons mettre la lumière sur
l'impact de cette suppression des crédits à la consommation sur
les banques en Algérie tout en concrétisant et en appliquant des
concepts théoriques sur le plan pratique. Il se décompose
à son tour en trois sections ; dans la première et la
deuxième section nous essayerons d'évaluer la suppression des
crédits à la consommation par un échantillon
d'étude qui sera la BNA agence 589 d'Aokas. La troisième section,
sera l'objet de l'analyse des résultats de l'enquête par
questionnaire, il s'agit de l'interprétation des résultats de
côté de l'offre (banques questionnées) et du
côté de la demande (ménages sondés).
Notre option méthodique se base sur une recherche
documentaire et bibliographique et une collection des données relatives
à notre thème.
Pour réaliser ce modeste travail, il nous a fallu un
travail de longue haleine, situation due notamment aux difficultés que
nous avons rencontrées dans la collecte des données et
l'enquête de terrain. En effet, ce modeste travail n'a pas pour ambition
de répondre de façon exhaustive à toutes les questions que
nous avons soulevées, qui nécessiteraient certainement des
études plus poussées. Notre objectif n'est que de comprendre,
à un niveau plus ou moins simple, les conséquences de la
suppression du crédit à la consommation et sur les ménages
et sur les banques.
raIîtSt pliIflS II bolOcrit
Introduction
La contribution de système bancaire au processus de
financement de l'économie est l'une des conditions majeures d'un
développement harmonieux d'une économie. Pour concrétiser
ce développement, la banque a diversifié ses ressources en
intégrant de nouvelles formes de crédit comme le crédit
aux particuliers. Ce dernier se présente sous deux formes principales :
le crédit à l'habitat et le crédit à la
consommation. Le crédit à la consommation a existé depuis
un siècle dans les pays développés, puis s'est
élargi vers les pays en voie de développement.
Dans le cadre de ce chapitre, nous allons tenter d'exposer
quelques notions sur la banque et le crédit. L'objectif, dans la
première section, est de définir la banque, ses principales
fonctions ainsi que les différents types de banques tout en mettant
l'accent sur la classification propre algérienne particulièrement
ceux qui contribuent à la distribution des crédits à la
consommation. Dans la deuxième section, il sera objet de
présenter le crédit bancaire, ses caractéristiques, son
rôle et les différents types de crédit bancaire. En dernier
lieu, nous nous intéressons au crédit à la consommation,
son évolution dans le temps, ses différentes formes ainsi que son
utilité.
Section1 : Notions générales sur la
banque
La banque est un agent économique, un
intermédiaire possédant des moyens matériels et humains
chargé de collecter des ressources à court moyen et long terme,
pour financer l'activité économique à travers les
différentes formes de crédit ou techniques de financement.
Dans cette section, nous exposerons la notion de la banque,
ses principales fonctions et les différents types de banques tout en
mettant l'accent sur celles qui offrent le crédit à la
consommation en Algérie.
1-1 Définition de la banque
Après l'essor économiques et en particulier le
développement du secteur financier, la banque à opté a des
différentes spécialisations dont elles spécialisent et par
conséquence elle a connu plusieurs définitions et parmi eux on
cite les suivantes :
«La banque c'est une entreprise qui fait profession
habituelle de recevoir des publique sous forme de dépôt, autrement
dit des fond qu'elle emploie pour son propre compte en opération
d'escompte, en opérations de crédits ou en opérations
financières »1 L'activité des banques consiste
donc dans la collecte et la gestion de ressources (dépôts...),
l'octroi de crédit et la création de monnaie scripturale.
La banque a un statut juridique et une organisation qui
produit de nombreux services destinés à sa clientèle. Elle
effectue des opérations financières sur le marché
bancaire, elle reçoit d'abord les dépôts de la
clientèle, elle assure la gestion des moyens de paiement pour le compte
de ses clients, elle octroi des crédits et elle tire un revenu bien
sûr de ces activités.
En outre, elle offre des services liés aux
opérations de change : achat ou vente des devises et les services
liés à2 la commercialisation de produits
financiers.
1-2 Fonctions de la banque
Par définition, le rôle de la banque consiste
à collecter des ressources puis les utiliser sous forme de
crédit. Aujourd'hui, l'activité de la banque s'est largement
diversifier pour mieux répondre aux besoins des clients en leur offrant
des services plus conformes. Parmi les fonctions de la banque, nous pouvons
citer :
1 Christian BOURDANOVE, Fernando MARTOS : « lexique de la
théorie économique », Paris(France) : Ellipses, 1992, P 15
(2) : Ahmed SILEM, encyclopédie de l'économie, 1994
? Intermédiation financier : Une
banque est l'intervenant principale du processus de fiance indirecte en raison
des rôles essentiels à ce processus qu'elle remplit.
Finance directe et finance
indirecte3 : Cette distinction fondamentale renvoie
donc, un face à face, des prêteurs et des
emprunteurs pour objet d'assurer l'allocation des aux modes de financement
d'une économie c'est-à-dire à l'allocation des ressources
financières à des emplois multiples
La finance directe, appelée également finance des
intermédiaires avec la finance directe. Les agents à besoin et
capacité de financement directement en relation sur des marchés
de capitaux. Il y'a ressources financières ou financement des projets.
La finance indirecte : appelée également finance
intermédiaire : avec la finance indirecte, d'intercaler entre les agents
à capacité et à besoin de financement. Il n'a y plus de
face entre prêteurs et emprunteurs pour objets d'assurer l'allocation des
ressources financières transite par des organisations que l'on appelle
la banque. ? La banque, établissement de crédit :
la banque introduit une définition de leur activité et
une classification des établissements de crédit.
Les différentes formes d'activité :
un établissement de crédit effectue des
opérations de banque ainsi que les opérations connexes à
leur activité
Les opérations de banque :
-la réception des dépôts du public :
c'est-à-dire de fonds apportés par des tiers, utilisés par
l'établissement de crédit pour son propre compte remboursables.
-la distribution de crédit
-l'émission et gestion de moyens de paiements :
concerne tout instrument permettant de transférer des fonds
(chèques, carte de paiement, virement, compte tenue bancaire...etc.)
Les activités connectes
Ce sont les activités qui prolongent les
opérations de la banque, concerne les opérations sur or,
métaux précieux et pièces, les opérations sur
valeurs mobilières et des opérations sur location simple.
Les activités non bancaires :
Les banques peuvent accomplir des activités ne relevant
pas des deux catégories précédentes comme les services de
voyage et d'assurance.
Les prises de participation :
Les prises de participation correspondent à la
détention durable pour des
motifs stratégiques d'actions émises par d'autres
sociétés.
La banque à double fonction ; intermédiaire
financier et prestation services.
1-3 Typologies de banque
Généralement on distingue trois grandes
catégories de banque :
1-3-1 Banque centrale ; banque de second rang :
La banque centrale ou l'institut d'émission est une
banque située au sommet de la hiérarchie du système
bancaire, elle est chargée de l'émission de la monnaie dans un
pays, de ce faite la banque centrale exerce un rôle essentiel dans la
conduite de la politique monétaire d'un pays.
La banque de second rang ou la banque commerciale qui est une
institution financière assurant, par création monétaire,
une plus grande partie de financement de l'économie grâce à
de prix variés, adaptés aux besoins des emprunteurs.
Les banques assurent également la circulation de la
monnaie scripturale.
1-3-2 Banque généraliste (universelle),
banque spécialiste :
La banque «à tout faire »,
«généraliste »ou «service complet» correspond
à ce que les banquiers anglo-américain appellent «universel
banking». Ce dernier terme, selon certains praticiens, a été
traduit en français sous l'appellation de «banque
universelle». C'est l'envergure de la gamme de produits et de services
offert et non l'extension géographique qui vise la désignation
«universelle». Elles disposent d'un réseau de guichet leurs
permettant de collecter auprès de la clientèle, une partie
significative de leurs ressources, elles sont donc des établissements de
grandes taille.
Les banques spécialistes sont des établissements
de crédit présent sur un segment de marché qui peuvent
être une clientèle (PME), un produit (crédit au logement)
ou une aire géographique (banque locale).
1-3-3 Banque de dépôt, banque d'affaire
:
Les banques de dépôt ou de crédit font
appel à l'épargne, leurs ressources essentielles sont les
dépôts à vue et leurs activités
caractéristiques sont les crédits à court terme. Elles
participent peu à la propriété ou à la gestion de
l'entreprise
(3) : Sylvie de Coussergues : « Gestion de la banque, Du
diagnostic à la stratégie » 3éme
édition, Paris : Dunod, 2002, p2.
auxquelles elles prêtent, certains de ces
établissements n'ont pas d'activités internationales, d'autres
sont installées sur un segment de client limité.
La banque d'affaire consiste à prendre des
participations dans des entreprises industrielles et commerciales, en
effectuant des opérations de financement et de prestation de service
grâce à des fonds propres et à des emprunts à long
terme.
1-4 Classification propre aux banques
algériennes
Le paysage bancaire algérien compte aujourd'hui vingt
six (26) institutions bancaires et financière. Ces institutions peuvent
être classées en deux (02) catégories :
1-Les banques publiques
Les banques publiques algériennes sont au nombre de six
(06) à savoir : la Banque Nationale d'Algérie (BNA), la Banque de
l'Agriculture et de Développement Rural (BADR), la Caisse Nationale
d'Epargne et de Prévoyance (CNEP) banque, la Banque de
Développement Local (BDL), le Crédit Populaire Algérien
(CPA) et la Banque Extérieur d'Algérie (BEA). Elles
représentent prés de 80% du marché bancaire
algérien. Avec la déspécialisation bancaire par secteur
d'activité à l'ère de l'économie sociale avant
1988, actuellement les banques ont pu diversifier leurs activités et
deviennent des banques universelles ; c'est-à-dire, elles peuvent
accorder des crédits de toute nature : dont le commerce
extérieur, les entreprises et les particuliers. Seul la BADR reste
fidèle à ses activités anciennes (financement du secteur
de l'agriculture) dans la mesure où elle n'accorde pas des
crédits à la consommation.
? La Banque Nationale d'Algérie
Créée le 13 Juin 1966, elle accorde des
crédits à plusieurs échéances. La BNA a
intégré dans son champ d'activité le crédit
à la consommation, dans le cadre du crédit Ousratic.
? La CNEP banque
Créée le 10 Août 1964, elle avait pour
mission essentielle la collecte d'épargne des ménages et le
financement de l'immobilier. En Juillet 1997, lors de sa constitution en statut
d'une banque, celle-ci vient de se lancer dans la commercialisation de nouveaux
produits tels que le crédit véhicule, crédit
Adaouet... cette nouvelle dynamique traduit une politique de
crédit à la consommation.
? La Banque de Développant Local
Crée le 30 Avril 1985 pour financer les
collectivités locales. En 2005, la BDL s'est lancés dans le cadre
des crédits à la consommation comme les prêts
spéciaux Ramadhan ; qu'elle a cessé de les financer en 2007. En
effet, cette activité n'est pas nouvelle pour la BDL, car elle a
déjà effectué ce genre de crédit en 1985 sous forme
de prêt sur gage, hérité de l'ex-crédit
municipal.
? Le Crédit Populaire d'Algérie
Crée le 29 Décembre 1966 pour le financement de
l'artisanat, le tourisme, l'hôtellerie... Le CPA s'active en faveur des
ménages en offrant des crédits à la consommation telle que
le crédit véhicule lancé en 2002, et le prêt
Ousratic à partir de 2005.
? La Banque Extérieur d'Algérie
Crée le 1er octobre 1967 par ordonnance n° 67.204,
pour financer le commerce extérieur, en 1998 la BEA a adopté le
crédit électroménager et ameublement, c'est le premier
crédit mis en place en Algérie en 1998. Il est affecté
à l'achat de divers articles ménagers tels : les machines
à laver, les cuisiniers, téléviseur...etc.
La BEA créée le 1er octobre 1967 par ordonnance
n° 67.204
2-les banques mixtes ou privées
La libéralisation du secteur bancaire est intervenue
avec la promulgation de la loi n° 90-10 du 14 avril 1990 relative à
la monnaie et au crédit4. Les premiers signes de concurrence
ont émergé, depuis la fin des années 1990, avec
l'entrée dans ce secteur de banques et établissements financiers
privés (nationaux et étrangers), cette ouverture a permet pour la
majorité de ces banques se spécialisent dans le segment des
particuliers (crédit à la consommation, l'immobilier).
? Société Générale
Algérie
La SGA est une filiale de la société
générale française, elle a eu l'agrément en
Février 1998 par le Banque d'Algérie. Attaché au
développement des compétences financières, la
Société Générale Algérie offre une gamme de
services
4
www.Droit-Afrique.com,rubrique:Algérie,Ordonnance
à toute type de clientèle notamment les
particuliers, par exemple : le crédit du bien être (crédit
à la consommation) et des produits leasing automobile.
? BNP Paribas al Djazair
Le conseil sur la monnaie et le crédit (CMC) a
autorisé au 18 Juillet 2001 la constitution du BNP Paribas al Djazair
comme succursale de la banque française BNP Paribas. Ce nouvel
établissement à pour vocation de réaliser toutes les
opérations de banque de divers secteurs d'activité (financement,
crédit à la consommation, commerce extérieur, industrie,
agriculture). Pour mieux servir les citoyens algériens, BNP Paribas al
Djazair introduit l'agence Cetelem Algérie spécialisé dans
le financement des particuliers.
? Al Salam Bank Algérie
Al Salam Bank Algérie, dont l'actionnariat est
d'origine arabe, a officiellement inauguré ses activités en
Algérie le 17 Octobre 2006. Al Salam Bank Algérie consacre son
agence Delly Ibrahim pour le financement des investisseurs et celle de
Bab Ezzouar destiné aux particuliers.
? Al Baraka
La banque Al Baraka d'Algérie est le premier
établissement bancaire à capitaux mixtes (privé et
public), crée le 20 Avril 1991. Elle finance tous les secteurs
clés de l'économie (agroalimentaire, industrie, pharmacie,
bâtiment, transport maritime...). Depuis 2001, banque Al Baraka a
intégré dans son champ d'activité des crédits
destinés aux particuliers à savoir les crédits à la
consommation pour les équipements des ménages et les biens
immobiliers.
? Housing Bank
C'est le deuxième acteur du marché de l'autonome
en Algérie. Son produit a été mis en oeuvre dés le
mois de Mars 2004. Le calcule de montant de crédit octroyé cette
banque à l'instar des autres banques, est en fonction de revenu et des
clients, le salaire de conjoint est en outre accepté. Pour
prétendre à un crédit l'emprunteur doit justifier d'un
revenu permanant plus de 20 000DA, et avoir une capacité juridique.
Pour conclure cette section, nous pouvons dire que le
rôle de la banque dans le financement de l'économie revêt
toujours d'une grande importance, et ce, malgré le développement
des marchés financiers et l'essor de l'activité
boursière.
L'activité bancaire se circonscrit principalement
à la collecte des ressources selon le type de banque et l'octroi de
crédit.
Section2 : Notions générales sur le
crédit bancaire
Le crédit joue un rôle important dans le
développement de l'activité économique, dans la mesure
où il permet d'orienter les excèdent des agents à
capacité de financement vers ceux en besoin de financement.
Nous essayerons dans cette section de présenter quelque
définition, quelque caractéristique du crédit bancaire et
son rôle, ainsi que quelques critères de classement.
2-1 Définitions du crédit bancaire
Après avoir présenté la définition
de la banque et ses caractéristiques, et son rôle, le
crédit est l'une des activités principales de la banque, sa
pratique doit répondre à un cadre économique et juridique
bien définit ; alors pour ce là on présentera plusieurs
définition selon le cadre d'analyse :
Economiquement
Le mot crédit vient du mot latin «CREDERE»
veut dire confiance. « Faire crédit, c'est donner librement
à la disposition effective et immédiatement un bien réel
ou un pouvoir d'achat contre la promesse que le même bien ou un bien
équivalant vous sera restitué dans un délai, le plus
souvent avec rémunération du service rendu et du danger couru
».
Deuxième définition
« C'est donner librement la disposition effective et
immédiate d'un bien réel ou d'un pouvoir d'achat, contre la
promesse que le même bien, ou un bien équivalent vous sera
restitué dans certain délai, le plus souvent avec
rémunération du service rendu et du danger couru, danger de perte
partielle ou totale que comporte la nature même de ce service »5
Juridiquement
Le crédit est définit, selon les termes de la
loi N0 90-10 du 14 Avril 1990 modifier et compléter par
l'ordonnance N0 03-11 du 23 Août 2003, dans leurs articles 112
et 68 respectivement, comme étant « tout acte au niveau par le quel
une personne met ou promette de mettre des fonds a la disposition d'une
personne ou prend,
5 BOUDINOT et J-C FRABOT : techniques et pratique
bancaires, 4ieme édition, Sirey, Paris, 1982.
dans l'intérêt de celle-ci, engagement par
signature.»
2-2 Propriétés du crédit bancaire
Le crédit se caractérise par quatre
éléments fondamentaux qui distinguent de toute opération
financière, il s'agit:
? La confiance : Comme on a
déjà signalé lors de la définition du crédit
faire un crédit, tout d'abord c'est de faire de la confiance.
L'art du banquier consiste à acheter et à vendre
la confiance à sa clientèle donc à ses débiteurs et
inspirer la confiance à ses déposants.
? La durée : C'est l'acte de
crédit qui se traduit par un décalage dans le temps de
prestations : celle du prêteur et celle de l'emprunteur.
La durée peut être :
-à court terme : sont des crédits dont la
durée ne dépasse pas deux ans (2ans) ;
- à moyen terme : ce sont des crédits qui
s'étalent sur une échéance de deux ans (2ans) à
sept ans (07ans) ;
- à long terme : sont des crédits dont la
durée peut aller au delà de sept ans (07ans).
? Le risque : Le terme « Risque »
désigne les inconvénients, les difficultés et les dangers.
Il est présent à toutes les étapes de remboursement du
crédit. Pour le banquier les risques sont :
-le risque d'insolvabilité du débiteur ;
-le risque d'immobilisation des fonds avancés ;
-le risque spécifiques liés à la gestion de
la banque (taux, liquidité,...etc.)
C'est pour cela que le banquier doit être plus prudent
lors de l'octroi de crédit en rendant compte de tout les risques qu'il
entour de lui et de faire une étude exhaustive et rigoureuse des
dossiers des crédits traités avec les garanties associés
afin de maitriser la situation de sa clientèle.
? La rémunération : Tout
d'abord elle constitue un revenu considérable pour la banque, la
rémunération des fonds prêtés est proportionnelle au
montant des capitaux prêtés, la durée du prêt, au
taux d'intérêt convenu et au risque accepté.
2-3 Rôle du crédit bancaire
Le crédit s'étale dans le temps et dans
l'espace. Il touche des domaines très diversifiés, des branches
d'activité de plus en plus nombreuses et répond ainsi a des
besoins économiques multiples et variés.
Il joue un rôle considérable dans l'économie
:
- il permet d'accroître la qualité et la
quantité de la production ;
- il permet une anticipation de recette et met à la
disposition des ménages un
pouvoir d'achat immédiat ce qui facilite les
échanges entre les entreprises et
les particuliers. Par conséquent, il stimule la
consommation des ménages ; - il contribue à la croissance
économique et à la baisse du chômage ;
- le crédit est un moyen de création
monétaire. En effet, les banques utilisent des ressources
collectées pour consentir des crédits à leurs clients sans
que pour autant cela prive les déposants des possibilités
d'utiliser leurs dépôts ;
2-4 Classement des crédits bancaire
Plusieurs classifications de crédit peuvent être
envisagées selon les trois critères suivants :
A- Selon la caution (la garantie)
On distingue deux (02) types de crédit :
? crédits personnels : sont fondés sur la simple
croyance de la banque à son client, ou encoure sur certaine valeurs
personnelles telle que l'ancienneté ;
? crédits hypothécaires : sont associées
à certaines valeurs corporelles sous forme de gage.
? Crédit leasing6 (crédit-bail) : Le
crédit-bail mobilier est un moyen de financement des investissements de
biens d'équipements, de matériels et d'outillage à usage
professionnel. Il se présente comme une opération de location de
biens, spécialement achetés en vue de cette location par la
société de crédit-bail, qui donne au locataire la
faculté d'acquérir, en fin de contrat, le bien moyennant un prix
convenu d'avance correspondant à la valeur résiduelle.
6 Josette PAYRARD : « Dictionnaire de finance
», Edition Vuibert, 1999
7 Zinnedine BOUDRAHAME : « le leasing, nouvel
technique de financement », Mémoire SIBF, 2003
En effet, le leasing7 est une technique
développée aux USA dans les années 50, introduite en
Algérie récemment, bien que le cadre réglementaire
régissant l'activité existe depuis 1996 (Ordonnance 96-09 du 10
janvier 1996)
B- Selon la durée
Il y a trois (03) principales échéances dont
résultent trois (03) formes de crédit : Les crédits
à court terme, à moyen terme et les crédits à long
terme. (Expliquez dans les caractéristiques du crédit)
C- Selon le bénéficiaire
Les bénéficiaires peuvent être
scindés en deux catégories :
-les entreprises
- les ménages (appelés communément le
crédit à la consommation, le type de crédit dont fait
l'objet de notre mémoire)
? Les crédits aux entreprises : sont
des crédits destinés aux financements de l'exploitation ou
d'investissement.
? Les crédits destinés aux
ménages : les variétés de ces crédits sont
nombreuses, nous pouvons retenir les suivantes :
? le crédit à l'immobilier : ce crédit
est réalisé pour le financement de toute dépense
liées à l'immobilier : le financement de logement neufs, l'auto
construction et voire l'extension ;
? le crédit à la consommation : est un concours
accordé aux particuliers en vue de financer tout les besoins en dehors
de l'immobilier : automobile, mobilier, électroménager, service
de loisirs. Il permet aussi de faire face à des besoins de
trésoreries indépendantes de l'acquisition d'un bien. Ce
crédit fait l'objet de notre travail, et sera développer dans la
section suivante.
Section 3 : Généralités sur le
crédit à la consommation
Le crédit à la consommation est une formule
ancienne qui n'a connu de succès que récemment. Les
ménages faisaient recours à ce crédit pour faire face
à des situations imprévues.
Aujourd'hui, avec la mise en place d'une société
de consommation, caractérisée par une population qui
désire la modernité et le confort, ce genre de crédit est
devenu un élément de la vie quotidienne pour les particuliers.
Le but de cette section est de présenter le
crédit à la consommation, son évolution, ses formes les
plus courantes ainsi que son importance dans une économie.
3-1 Définition du crédit à la
consommation
La lettre commune N°004 du 12/04/19998,
relative aux crédits à la consommation, le définit comme :
« un nouveau produit bancaire permettant aux particuliers et aux
ménages d'acquérir, sous certaines conditions, des
équipements domestiques (électroménager, ameublement
électronique) par le recours à des facilités de paiement
».
C'est un crédit destiné donc, aux ménages
leur permettant d'accéder aux différents biens
d'équipement qui doivent être, totalement ou partiellement,
fabriqués en Algérie
En Algérie, seules quelques banques pratiquent ce type
de crédit, et ce en l'absence de sociétés
spécialisées dans ce créneau.
L'opération est simple, le client couvre une partie de
financement (en général, égale ou supérieure
à 30% du montant du bien à acquérir), et le reste est
réglé comptant au fournisseur par la banque.
Le concours est contesté par une chaîne de
billets à ordre tirés sur l'emprunteur. Ces effets peuvent
éventuellement faire objet du réescompte auprès de la
Banque d'Algérie.
Les produits concernés par les crédits aux
particuliers sont :
? Produits électroménagers: tel
quel les réfrigérateurs, les congélateurs, les
cuisinières, les machines à laver, les climatiseurs, ... .
? Produits électroniques : comme les
téléviseurs, les postes radio, les caméscopes et les
vidéos ... .
? Ameublements : ce sont les divers meubles
(des bibliothèques, des bureaux, des tables ou des chaises...etc.)
? Automobiles : en Algérie,
contrairement aux produits déjà cités ci-dessus, les
automobiles ne sont pas concernées par l'obligation : « produit
fabriqué ou monté localement ». En général,
les banques signent des conventions avec les concessionnaires afin de
promouvoir la vente de véhicules par crédit.
8 Document interne de l'agence BNA 589 d'aokas
3-2 Historique et évolution du crédit
à la consommation
Le 20 siècle a vu la naissance d'un nouveau produit
bancaire destiné aux ménages afin de financer leurs besoins de
consommation.
L'évolution du crédit à la consommation a
connu deux grandes phases ; la première s'étale de 1900
jusqu'à 1929 et la seconde de 1950 à nos jours.
3-2-1 La période allant de 1900 à
1929
Les années 1900 ont été marquées
par une émergence importante de la production industrielle, en
particulier, dans les secteurs de l'automobile et des équipements
électroménagers. Cependant, cette hausse de la production a
nécessité une augmentation de la demande des ménages
notamment pour consommer.
Pour répondre à demande des ménages, les
banques ont mis en place un nouveau produit bancaire qui est « Le
crédit à la consommation ».
Ce dernier a vite évolué ; c'est d'abord
l'économie elle-même qui a connue un développement
appréciable et continu, avec une production des biens de toutes sortes,
destinées aux ménages. Ensuite, l'extension et la
stabilité de l'emploi ainsi que l'élévation du niveau de
vie de la population, ont incité cette dernière à
rechercher plus de confort et de bien être. Donc, les années 1900
étaient celle de la consommation.
A cette époque, deux formes de crédit à
la consommation existaient, le crédit sur gage et le crédit
lié.
? Le crédit sur gage : Il est
accordé sous forme de prêt à taux prohibitif destiné
à la consommation par l'affectation en gage des biens
possédés par l'emprunteur.
? Le crédit lié : Il prend la
forme du financement d'un accroissement de biens mis à la disposition
des emprunteurs.
Mais la crise de 1929 vient remettre en cause toute son
évolution. En effet, les autorités des pays
développés notamment américain ont considéré
l'offre de ces crédits par le système bancaire, comme facteur
déclencheur de la crise, ce qui les a poussées à le
suspendre.
Cette forme de crédit réapparaît
après la deuxième guerre mondiale, avec une ampleur moindre
à celle des années 1900.
3-2-2 La période allant de 1950 à nos
jours
Après la deuxième guerre mondiale, les pays
touchés par cette guerre étaient détruit
économiquement et socialement ; des mesures devaient être prises
pour relancer la croissance économique. Les autorités de ces pays
tel que la France et la Grande Bretagne ont peu à peu permis la
création des établissements de crédit
spécialisé dans l'octroi de crédit à la
consommation. A titre d'exemple, en France deux organismes voient le jour :
? en 1950, la Banque Générale Industrielle et
Commerciale a crée la société financière industriel
et commercial « SOFINCO », pour financer à moyen terme des
achats de meuble par les particuliers ;
? en 1953, la compagnie bancaire et d'autre banque en France a
mis en place un établissement de crédit aux ménages «
Cetelem ».
L'octroi des crédits à la consommation durant la
période après guerre reste très limité par rapport
aux autres opérations bancaires. Cela est dû au manque de
confiance des ménages dans le système bancaire d'une part, et la
réglementation stricte d'autre part.
Ce n'est qu'à partir des années 90 que le
à la consommation connaît un changement remarquable, qui est la
conséquence de nombreuses évolutions ; sur le plan de l'offre,
des techniques commerciales (marketing), l'organisation de la profession
bancaire, ainsi que, la pratique de la transparence et la protection de la
clientèle.
De ce fait, la confiance des ménages s'est
améliorée et les intentions d'achat avec crédit commencent
à s'affirmer. Par exemple en France, la contribution du crédit
à la consommation dans le produit intérieur brut est
passée de 4,8% en 1987 à 6,2% en 19999.
3-3 Différents types du crédit à la
consommation
Pour mieux distinguer entre les différentes formes de
crédit à la consommation, les banquiers ont retenu deux
catégories principales, liés à l'achat d'un bien
précis ou non ; à savoir : le crédit affecté ou non
affecté.
3-3-1 Le crédit affecté ou vente à
tempérament
Le consommateur obtient un prêt destiné à
payer un achat déterminé. Il dispose tout de suite de la
marchandise et règle ensuite en un certain nombre de mensualités
(ou traite). Ce crédit payant (intérêts à verser)
est proposé directement sur les lieux de vente par le vendeur. Il est
pratiquement ouvert à tout le monde.
Ce type de crédit répond aux
caractéristiques suivantes :
? les obligations de l'emprunteur ne prennent effet qu'au
début de la livraison du bien ou de la fourniture de la prestation ;
? la vente est annulée automatiquement si le
consommateur renonce au crédit dans les (7) jours de sa souscription
;
? le contrat de prêt est annulé automatiquement si
la vente est annulée ;
? dans le remboursement du crédit affecté, aucun
paiement quelques soit sa formes n'est exigible avant la signature de l'offre
préalable et avant
l'expiration du délai de rétractation qui suit la
conclusion du contrat ;
? la particularité de ce crédit, c'est qu'il est
adossé à un bien ou un service donné. Il peut être
assimilé à un prêt personnel qui n'offre pas la
liberté d'action à son bénéficiaire.
3-3-2 Le crédit non affecté
Appelé également « crédit
personnel », ce type de crédit est un prêt
octroyé pour un remboursement à court terme, le consommateur
emprunte une somme d'argent qu'il peut utiliser à sa guise, sans aucune
justification à donner à son organisme prêteur quant
à l'utilisation des fonds.
Pour cette raison, les taux d'intérêts du
crédit personnel sont généralement plus
élevés. En effet, la banque n'a aucune garantie matérielle
relative à l'emploi des fonds (contrairement à l'achat d'un
véhicule).
Dans cette catégorie de crédit, on trouve les
formules suivantes :
? Le découvert bancaire
La banque permet à son client de dépenser plus
qu'il ne possède sur son compte. Cette autorisation temporaire doit
faire l'objet d'un accord écrit. Le
9
http://www.banque-france.fr/fr/supervi/telechar/supervi_banc/etude3.pdf
montant et la durée du découvert se
négocient avec le banquier. Ce crédit est payant : il faut verser
une somme d'argent (" des agios ") en échange de ce service. ?
Le prêt personnel
Le près personnel est proposé par les banques et
établissements de prêt. Le taux des intérêts change
selon les établissements. Il vaut donc mieux comparer et
négocier. Le contrat établi pour ce prêt est rigide :
montant, échéances de remboursements. Durée et
intérêts sont très précisément définis
et doivent être respectés. Une offre préalable de
crédit doit vous être remise avant la signature définitive
du contrat. Sa durée varie de 1 à 5 ans. Les prêts au
logement permettent de devenir propriétaire de son habitation. Il y a
des prêts à taux unique, à taux révisable et le
prêt à 0 %. Le prêt à taux unique est un prêt
à un taux fixe. Certaines banques proposent des prêts à
taux unique attractifs pour les jeunes.
Les prêts à taux révisables varient
à la hausse ou à la baisse. Avantage : le taux
d'intérêt de départ est moins élevé que les
taux fixes. Inconvénient : l'emprunteur prend plus de risques, le taux
pouvant baisser mais aussi augmenter. Certaines banques proposent de
transformer après quelque temps le taux révisable en taux fixe.
À ceux Les prêts à 0 % ne s'adressent qu'aux revenus
modestes. Cette aide de l'Etat permet qui ont de faibles moyens de devenir
propriétaires sans avoir à supporter un taux
d'intérêt.
? Le prêt permanant
Le prêt permanant est proposé par les banques, il
est aussi appelé compte permanent ou crédit revolving, il s'agit
d'un compte sur lequel on peut tirer de l'argent, en fonction de ses besoins.
Ce crédit consiste en une sorte de réserve d'argent disponible en
permanence. Un contrat précise le montant des intérêts
perçus sur les sommes ainsi prêtées. Le compte est
réalimenté au fur et à mesure des remboursements que l'on
effectue. Il offre plus de souplesse que le prêt personnel mais exige
plus d'attention.
? Les paiements par cartes de
crédit
Les paiements par cartes de crédit permettent le
paiement à crédit et des services particuliers. Il s'agit des
cartes commerciales des grands magasins, cartes accréditives (American
Express et autres), cartes bancaires (à débit immédiat ou
différé...), cartes d'assureurs. Nombreux sont les organismes
à proposer des cartes de crédit.
10 CHERIET. K « Dictionnaire des termes de
finance, banque, bourse, assurance, impôt, fiscalité »,
Edition : Grand-Alger Livres, Alger 2006.
> Le crédit Gratuit
Dans le cas d'un crédit gratuit, le vendeur prend en
charge le coût du crédit à la place du client. Les
remboursements sont échelonnés sur une courte durée, leur
montant est donc important. La personne qui achète comptant, (qui paye
en une seule fois un article pour lequel est proposé un " crédit
gratuit ") peut obtenir une réduction sur son achat.
> Les facilités de paiement
Les facilités de paiement permettent de régler
un achat en deux ou trois fois, pas plus. Il s'agit d'un crédit gratuit.
Il est conseillé de refuser de signer d'avance des chèques
destinés à payer un achat. Si le vendeur décide de
débiter les chèques immédiatement, le consommateur ne
dispose d'aucun recours.
> LOA
La LOA (la Location avec Option d'Achat) est un contrat de
crédit qui permet à un consommateur de devenir
propriétaire de l'objet qu'il loue à plus ou moins long terme. Il
peut par exemple devenir propriétaire de son véhicule en payant
pendant des années une somme mensuelle. Les crédits sont
réglementés par
la loi : le consommateur dispose donc d'un recours
(possibilité de se défendre), en cas de désaccord avec
un établissement de crédit.
+ Autres modalités de prêt non
affecté
· L'ouverture de crédit
C'est l'engagement de la banque à octroyer, sur simple
demande au bénéficiaire, un prêt renouvelable au terme
d'une durée limitée. Tacite ou contractuelle, le crédit se
traduit par la possibilité offerte au bénéficiaire de
rendre son compte débiteur jusqu'au montant déclaré
à l'avance.
Ce type de crédit est appelé aussi « Le
découvert autorisé ou ouverture de crédit en compte (OCC)
».
Nous pouvons proposer aussi une autre définition ;
« .est une convention par laquelle un banquier engage à la
disposition de son client, dans des conditions déterminées, une
sommes fixée que ce dernier pourra utiliser en fonction de ses besoins
»10.
· Crédit municipal
Le crédit municipal est accordé, par un
établissement de crédit pour les ménages en
difficulté de trésorerie. Ce type de crédit à
déjà exister en Algérie, sous forme de crédit sur
gage, qui est généralement l'or. Ce produit a été
vendu par la Banque de Développement Local (BDL) à partir de
1985.
? Le prête liberté
Ce genre de crédit est très utilisé au
niveau des pays développés tel que la France et les Etats-Unis.
C'est un prêt par lequel un banquier met à la disposition de son
client une somme d'argent pour l'utiliser d'une façon
indépendante et sans justifier ses dépenses.
? Crédit mariage
Le crédit mariage est accordé
généralement à moyen terme, pour financer les frais
liés au mariage tel que, l'achat des bijoux, paiement de la salle des
fêtes, et d'autre frais.
? Prêt étudiant
Le prêt étudiant est un prêt
réservé aux étudiants pour le financement de leurs
études supérieur, ou encore les frais supportés durant
cette période.
La condition principale pour octroyer ce crédit, est
de présenter une caution des parents ou d'une société de
cautionnement mutuelle étudiante. Si l'étudiant possède un
travail, il peut rembourser son crédit sans présenter une
caution. L'étudiant emprunteur doit s'assurer auprès d'une
compagnie d'assurance en cas de réalisation d'un sinistre.
? Crédit convenance
Le crédit convenance est distribué par la
banque pour pallier les difficultés de trésorerie des
ménages.
3-4 Avantages et inconvénients des crédits
à la consommation Faire recours au crédit pour fiancer
l'acquisition d'un bien de consommation présente des avantages et des
inconvénients par rapport à un paiement au comptant.
3-4-1 Avantages du crédit à la
consommation
Le crédit à la consommation présente un
avantage pour les acteurs qui y interviennent, en l'occurrence, la banque, les
consommateurs et les vendeurs de biens de consommation.
? Avantages pour la banque
· il permet une diversification des produits
proposés à la clientèle et s'ouvrir ainsi un nouveau
marché et de nouvelles techniques de maximisation de la
rentabilité ;
· avec une bonne maîtrise des coûts, il permet
de dégager une bonne rentabilité ;
· permet à la banque de confirmer son rôle
d'intermédiaire entre les différents agents économiques,
rôle nécessaire pour son succès et sa
pérennité.
? Avantages pour l'acheteur
· la réalisation d'un projet concret par l'achat ou
l'acquisition d'un bien (ordinateur, mobilier) ou d'un service (par exemple ;
la réalisation d'un plan d'aménagement) ;
· l'amélioration de milieu de vie (l'installation ou
le remplacement du chauffage central, l'équipement d'une salle de
bain....) ;
· la nécessité de faire face à un
événement ;
· d'acquérir les biens plutôt et d'en disposer
immédiatement ;
· la constitution d'une réserve d'argent disponible.
? Avantages pour le vendeur :
· il lui permet de vendre d'avantage de ses produits et
réaliser ainsi un bon chiffre d'affaire ;
· n'assume pas la charge de crédit ;
· sa trésorerie reste bonne, il n'a pas à
subir des paiements de retard ;
· établit des liens étroits avec son banquier
et peut en tirer profit pour financer son exploitation ou son
investissement.
Le crédit à la consommation est un moyen qui
contribue à la croissance économique en soutenant la production
nationale.
3-4-2 Inconvénients du crédit à la
consommation
L'évolution du crédit à la consommation a
provoqué le surendettement des ménages, surtout dans les pays
développés. Le surendettement est du au recours au même
temps à, plus d'un crédit et leurs mauvaise gestion.
Le coût élevé des crédits à
la consommation, est dû au taux d'intérêt appliqué,
généralement supérieur à celui du marché.
Après avoir présenté le crédit
à la consommation dans cette section, nous pouvons dire que ce dernier
présente un important segment de l'activité bancaire. En effet,
le banquier cherche à innover et à diversifier sa gamme de
crédit, en tenant compte de divers besoins des individus.
Conclusion
A l'issue de ce chapitre, nous pouvons dire que la banque joue
un rôle important d'intermédiation financière, c'est un
interlocuteur de choix pour les entreprises et les particuliers qui constituent
une demande sur plusieurs types de services bancaire, tel que le crédit
sous ses différentes formes, qui est l'activité de base de chaque
banque.
Les crédits destinés aux particuliers
représentent une nouvelle formule, notamment le crédit à
la consommation, qui permet de relancer la production, et de
générer de nouvelles sources pour les banques, en contre partie
de la satisfaction des besoins des ménages.
Après la représentation du crédit
à la consommation d'une manière générale, nous
essayerons de clarifier sa situation en Algérie, qui sera l'objet de
deuxième chapitre.
aàø
oØØatioh'
e credit A
Introduction
Ces dernières années, de nouvelles habitudes de
consommation sont apparues dans notre société, Le crédit
à la consommation fait partie de ces habitudes. Ce genre de
crédit connaissait une ascension depuis l'implantation des banques
étrangères en Algérie, ce qui diversifiait l'offre.
Cependant, la LFC 2009, qui interdit aux banques d'octroyer le crédit
à la consommation sauf l'immobilier a freiné sa progression. En
vue de manque d'informations relatives à notre thème, nous avons
fait recours à la presse nationale, qui ne peut être une source
fiable.
Dans ce second chapitre, nous allons parler en première
section de l'évolution des crédits à la consommation en
Algérie. En deuxième section, nous allons présenter
l'impact de la suppression des crédits à la consommation en
Algérie.
Section1 : Crédit à la consommation avant
2009
Le crédit à la consommation est un produit
bancaire récemment intégré par les banques en
Algérie, il connait une évolution qui a débuté
à partir de 2000, ou plusieurs banques étrangères se sont
installées, mais aussi, un engouement de la part des ménages,
à cause de l'alternative qu'il leurs accordent pour l'achat de biens
durables.
Cette section sera consacrée à la
présentation des étapes d'évolution de ce crédit en
Algérie, tout en soulignant sa suppression à partir d'aout
2009.
1-1 Situation avant 1990
Durant cette période, l'Algérie était en
phase de reconstruction, tous les crédits étaient destinés
à l'exploitation et à l'investissement. Concernant les
crédits aux particuliers, il avait deux formes de crédits : le
crédit à l'habitat et le crédit pour la reconstruction de
logement, ces crédits étaient confiés à la CNEP
Banque en 198011.
Il est nécessaire de signaler que les crédits
à la consommation n'ont jamais existé en Algérie
jusqu'à 1985, ou la première formule fut créée sous
forme de gage sur l'or. Dès la restructuration du secteur bancaire, ce
dernier est devenu une activité traditionnelle est exclusive de la
BDL.
La BDL offre aux clients 500DA12 par gramme d'or et
le taux d'intérêt est de 8%13. Le
bénéficiaire de prêt sur gage peut rembourser par paiement
échelonné ou par remboursement intégral dans le
délai fixé.
Cette formule de crédit sur gage n'a pas connu un grand
succès et à fini par disparaître quelques années
après.
1-2 Situation de crédit à la consommation de
1990 à 2009
Cette période est celle de la transition de
l'Algérie vers l'économie de marché, elle est
marquée par l'ouverture du marché bancaire algérien aux
banques étrangères comme EL BARAKA qui représente
la première banque à s'installer en Algérie en 1991.
11 BOUGAOUA.S : « la gestion des crédits
immobiliers » 2006
12 Le journal quotidien le Quotidien d'Oran,
édition du 14/08/2006
13 Idem
Au début de la décennie 1990, les crédits
accordés par les banques étaient destinés au financement
du cycle d'exploitation et assurer un accompagnement dans leurs futurs
Investissements. L'objectif des autorités
algériennes était de relancer l'économie et réduire
la dette extérieure.
Cependant, les ménages étaient
marginalisés, c'est-à-dire, ils n'avaient pas des crédits
qui leur étaient destinés pour la consommation ; ceci a
poussé certains d'entre eux, surtout les salariés de la fonction
publique à s'endetter auprès de l'entreprise où ils
travaillent ; c'est le cas de ENIE qui proposait l'achat par facilité
des articles électroménagers. Mais l'offre de cette entreprise
n'a pas duré à cause de certaines pratiques illégales. En
effet, ceux qui avaient l'accès à cette formule ont
profité pour acheter à d'autres personnes extérieures
à l'entreprise, cela au moment où les produits
électroménagers étaient rares.
Suite à la baisse du pouvoir d'achat des
ménages, qui se manifeste à travers la faiblesse du degré
d'acquisition des biens de consommation durable, les banques ont mis à
leur disposition un produit bancaire qui leur permet l'achat de ces biens.
Ainsi, la banque extérieure d'Algérie a été la
première banque à se lancer dans ce créneau (crédit
à la consommation affecté à l'achat de
l'électroménager, ameublement), suivie par d'autres banques.
Plusieurs facteurs ont contribué au dynamisme du
marché du crédit à la consommation nous pouvons citer
l'engouement des ménages pour ce genre de service, l'implantation de
nouvelles banques étrangères spécialisées dans ces
crédits à l'exemple de Société
Générale en 1999 et la BNP Paris-Bas en 2002. L'offre des
crédits s'est accentuée après l'installation de Cetelem
(filiale de BNP Paris-Bas) qui est un établissement financier
spécialisé dans le crédit à la consommation.
Ces paramètres ont contribué, à la
diversification de l'offre pour atteindre 12 formules en 2009, à la
constatation d'une tendance haussière du volume des crédits
à la consommation. Les statistiques dont nous disposons,
résumées dans le tableau N0 01 montre cette progression :
Tableau N001: Evolution du volume des
crédits à la consommation depuis 2006
ANNEE
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
VOLUME
|
70
|
90
|
100
|
110
|
UNITE : Millions de DA Source :
tableau élaboré sur la base
d'informations collectées auprès de la presse.
Malgré les efforts consentis par les acteurs du marché des
crédits à la consommation, ainsi que les résultats
encourageants de ces dernières années, le degré de
pénétration reste tout de même faible comparé
à celui des pays développés.
Toute l'évolution enregistrée par le
marché des crédits à la consommation en Algérie
était freinée par la promulgation de la loi complémentaire
(Article 75) du 26 juillet 2009, qui a interdit aux banques d'accorder des
crédits à la consommation. Celle-ci, fera l'objet de discussion
dans l'élément suivant.
1-3 Apports de la loi de finance
complémentaire2009
La loi de finance complémentaire du 26 juillet 2009, a
été promulguée dans le but de neutraliser à court
terme les effets de la crise des sub-primes, qui ont mis en danger les
ressources en devise du pays. En effet, la flambée de la facture des
importations, conjuguée à la chute des prix du pétrole ;
dans une conjoncture de crise internationale difficile et persistante a
fragilisé l'économie nationale.
Ainsi, une série de mesures a été
adopté14, elle concerne essentiellement :
? la limitation des modes de paiement en commerce
extérieur au CREDOC ; ? la suppression des crédits à la
consommation ;
? l'obligation faite aux dirigeants, de se présenter
pour certaines formalités administratives (arrêt de la procuration
qui permettait auparavant, la signature de quelques documents par les
sous-directeurs) ;
? le réaménagement du repos hebdomadaire dans le
sens d'un week-end universel ;
Toutefois, de nombreuses autres dispositions de la LFC
méritent d'être signalées, comme par exemple :
? le droit de préemption sur la cession des
participations des actionnaires étrangers ou au profit d'actionnaires
étrangers ;
14
http://www.transactiondalgerie.com/articles-archives/7047-nouvelles-mesures-de-la-loi-de-finances-complementaires-2009-le-care-sexprime-.html
? l'obligation de passage des investisseurs par le conseil
nationale de l'investissement (CNI) ;
? le recours aux prestataires étrangers pour le
contrôle des produits à l'international ;
? la création de 48 fonds d'investissements.
L'objectif assigné à la loi de finance
complémentaire de 2009 est :
o la réduction de l'importation ;
o l'encourager la production nationale ;
o booster certains secteurs de l'économie, tel que
l'immobilier ;
o favoriser les IDE à caractère productif, et non
pour un but commercial ;
o intégrer les dirigeants nationaux dans la gestion
des firmes étrangères et leur donner un pouvoir de
décision ;
o inciter les banques étrangères à
financer l'économie à long terme.
Quelques points relatifs à la LFC 2009 ont fait l'objet
de critiques que ce soit au niveau national qu'international. C'est le cas du
FMI, qui pense que l'interdiction des prêts à la consommation,
constitue un obstacle potentiel au développement du secteur financier et
suggèrent de lever cette interdiction, lorsque la centrale des risques
liés aux crédits aux particuliers deviendra
opérationnelle.
Après avoir présenté l'évolution
des crédits à la consommation en Algérie et la LF009 qui a
annulé ces derniers, la section suivante a pour objectif d'exposer les
effets de la suppression sur l'économie nationale.
Section2 : Enjeux de la mise en place de LFC 2009
Dans cette section, nous tenterons de montrer les premiers
effets de la suppression des crédits à la consommation. Du fait
que cette suppression n'a pas bouclé sa première année et
pour manque d'information, nous ne pouvons pas mesurer l'ampleur réelle
de cette suppression, mais nous allons essayer de présenter quelques
conséquences.
2-1 Impact sur les consommateurs
Au cours des années 1990, la consommation
algérienne des biens en matière des crédits à la
consommation (hors immobilier) fut relativement stable estimé à
90 milliard de dinars, et n'a connu d'augmentation significative qu'a partir de
2003 où une croissance de 9% a été enregistrée
où elle atteindre en 2008 prés de 3264,8 milliards de
dinars15. Cette évolution apparaît dans l'engouement
des ménages pour le crédit à la consommation notamment
ceux de la classe moyenne disposant d'un salaire minimal garantie(SMIG) de
12000 DA et qui ne leur permet pas d'acquérir des biens dits de «
luxe ». Cet engouement entraîne souvent le surendettement des
ménages, dû d'une part, à l'acceptation de ces derniers de
contracter des crédits à taux élevé, qui peut
atteindre les 10%, et d'autre part, à la multiplication des
crédits contractés par un même ménage.
Dans ce contexte, la LFC est venue pour mettre fin aux
pratiques des crédits à la consommation. Bien que la suppression
réduit le surendettement des ménages et favorise le produit
national en les orientant vers la consommation des produits algériens
puisque les importations sont limitées, elle défavorise la classe
moyenne qui n'a plus accès aux biens de consommation durables à
un prix considérable tel que voitures, meubles...etc.
En effet, prés de 250 000 algériens ont
acheté une voiture par le moyen du crédit automobile depuis son
lancement en 2005, soit en moyenne 60 000 clients16 par ans. Avec la
suppression du crédit à la consommation, se sont donc prés
de 60 000 demandeurs potentiels qui sont exclus annuellement. Les
algériens qui enregistrent une forte demande sur les véhicules,
se sont rabattus automatiquement sur l'achat des véhicules d'occasion,
ce qui a provoqué une hausse des prix
15Bouyacoub Ahmed, « Paradoxe de la consommation
inégalitaire en Algérie » El-Watan ,2009 16
Idem
d'automobile dans le marché secondaire. Cette situation
a permis à ce marché d'enregistrer une hausse de 25% à 35%
des revenus, qui en contre partie se répercute négativement sur
la création d'emploi et la rentabilité chez les concessionnaires
d'automobile. S'ajoute à ces effets, une circulation d'une
liquidité hors circuit bancaire, dû aux pratiques des
crédits hors secteur bancaire, tel que le recours a la famille et aux
amies pouvant aussi favoriser l'apparition de certaines pratiques
opposées aux souhaits de bancariser toutes les transactions.
2-2 Impact sur le commerce extérieur
L'Algérie s'est réalisé une rente
pétrolière importante grâce à la flambé des
prix des hydrocarbures ces dernières années, ce qui l'a mis
à l'abri des progrès nationaux tel que (l'autoroute est-ouest,
construction de bâtiment, logements ruraux...etc.). Entre temps,
l'Algérie est un grand pays consommateur qui importe tout ses biens de
l'étranger. Cette situation affaiblie les réserves de change dans
un contexte marqué par l'instabilité des cours de pétrole
et la volatilité des cours des monnaies.
Pour faire face à cette situation, le gouvernement a
décidé de réagir, via une série de mesures
contenues dans la LFC 2009 tel que l'imposition de crédit documentaire
comme seul moyen d'effectuer des opérations d'importation ; ces
décisions économiques visent notamment à réduire
les montants et les transferts de devise vers l'étranger.
Jusqu'à 2009, les importations étaient en
progression continue, elles englobent une multitude de produits dont : des
biens alimentaires et non alimentaires, des biens d'équipement
industriels. Le tableau N002 montre la baisse du volume des
importations en 2009 de 0,95% par rapport à 2008, quant aux
exportations, le volume a connu une chute de l'ordre de 44% dû à
la crise économique mondiale qui engendre une baisse de la demande sur
les produits énergétiques la principale source des revenus
externes de l'Algérie.
Malgré la baisse importante du volume des exportations,
la balance commerciale reste tout de même avec un signe positif (+ 4586
millions de DA)17.
Tableau N002 : l'évolution du
commerce extérieur (période 2008-2009), valeur en millions.
ANNEE
|
2008
|
2009
|
|
UNITE
|
DA
|
USD
|
DA
|
USD
|
EVOLUTION USD %
|
IMPORTATION
|
2572033
|
39479
|
2840493
|
39103
|
-0 ,95
|
EXPORTATION
|
5142670
|
79298
|
3165626
|
43689
|
-44,91
|
BAL.COMMERCIALE
|
2570637
|
39819
|
325133
|
4586
|
|
TX DE
COUVERTURE(%)
|
201
|
112
|
Source : Tableau élaboré par nous
soin à partir du rapport sur le commerce extérieur de
l'Algérie, période (2008-2009)
La suppression du crédit à la consommation est une
action parmi d'autres qui vise la réduction du volume des importations,
particulièrement les produits acquis par ces crédits. Pour
illustrer l'effet de cette suppression, nous allons présenter la
variation du volume des importations de quelques biens de consommation dans le
tableau N003 suivant :
Tableau N003 : l'évolution de
l'importation des biens, période 2008-2009
ANNEE
|
2008
|
2009
|
|
PRINCIPAUX PRODUITS
|
Valeurs (Millions $)
|
STR
(%)
|
Valeurs (Millions
$)
|
STR
(%)
|
Evolution
(%)
|
Véhicules de tourismes
|
2048,32
|
32,02
|
1524,76
|
25,01
|
-25,56
|
Réfrigérateurs et congélateurs
|
143,12
|
2,24
|
181,35
|
2,97
|
26,71
|
Autres meubles et leurs parties
|
111,77
|
1,75
|
104,92
|
1,72
|
-6,13
|
Source : Tableau élaboré par nous
soins à partir du rapport sur le commerce extérieur de
l'Algérie, période (2008-2009)18.
De ce tableau ressort qu'entre 2008 et 2009 :
? L'importation des réfrigérateurs et
congélateurs a connu une hausse de 26,71%.
? L'importation des médicaments s'est
rétractée de 6,53%.
17 Selon l'Office Nationale des
Statistiques(ONS),2009
18 Selon le rapport établi par ONS
(2008-2009)
19 Selon l'ABEF
? Autre meuble et leurs parties ont baissé de 6,13% par
rapport à l'anné2008.
? L'importation de véhicule de tourisme a
été touchée sensiblement par la suppression des
crédits à la consommation (crédit auto), avec une baisse
de 25,56% par rapport à l'année 2008.
Nous pouvons dire que la suppression des crédits
à la consommation a eu un impact sur le niveau de l'importation des
biens de consommation, notamment l'importation de véhicule touristique
qui a été durement touchée.
2-3 Impact sur les banques
Le marché de crédit à la consommation a
marqué une progression de 25% pour l'année 2008 par rapport
à 2007, il atteint 100milliards de dinars19 en 2008, 80% de
ces prêts sont accordés dans le cadre du crédit automobile.
Le marché de crédit à la consommation est dominé
par les banques étrangères qui prospèrent grâce
à ces crédits. Selon la banque d'Algérie, ces
dernières ont enregistré un taux de rentabilité de 28,01%
en 2007, il est en forte hausse par rapport à 2006 où il
était de 23,40%. Alors qu'en France le taux de rentabilité se
situe entre 12% à 14% selon les données de l'OCDE et au Maroc ou
ce taux ne dépasse pas les 15%.
Donc, la suppression des crédits à la
consommation pourrait avoir des conséquences désastreuses sur
l'activité des banques. Mais cette suppression n'aura aucune influence
sur les banques publiques, car ces dernières ont cessé d'accorder
ce genre de crédit depuis l'été 2007, comme : la CNEP
Banque, le CPA, la BDL, la BEA et la BNA. Cette suppression est
justifiée par l'enregistrement d'un nombre élevé
d'incidents de non paiement, essentiellement des pénalités de
retard. Pour récupérer les fonds prêtés, ces banques
recours à la justice qui reste une opération onéreuse par
rapport au fons investis.
Vu que la LFC 2009 n'a été promulguée que
depuis une année et quelques mois, rendant la collecte de l'information
officielle difficile, nous étions résignés à
utiliser les données collectées dans des journaux, Ainsi nous
présenterons les premières conséquences sur les banques
étrangères.
A) Société Générale
Algérie
Société générale Algérie
est installée depuis 2000, c'est la première banque grand public
française à s'installer (ou se réinstaller) en
Algérie. Elle possède un réseau de 39 agences. En 2003,
29% de son capital était détenu par El Khalifa Bank, la part de
marché de la banque société générale en 2010
s'établit ainsi à 27,28%.
Elle a subi les conséquences de la suppression de
crédit à la consommation que ce soit en termes de
rentabilité ou bien en termes de projets d'extension de son
réseau.
Selon le président du directoire de la SGA, G Lacaze,
le crédit à la consommation représentait 17% des
engagements de la banque qui sont de l'ordre de 160 milliards de Da par an. Le
taux d'impayés reste marginal avec 1,5% sur l'ensemble de réseau
(54 agences en 2009).
Pour faire face à cette suppression, quelques mesures
ont été entreprises, comme la réaffectation et la
formation de son personnel, la suspension du plan de recrutement en attendant
qu'il y ait une meilleure visibilité sur le marché bancaire
algérien.
Enfin, la société générale
Algérie va miser sur le lancement de nouvelles formules dans
l'immobilier et l'accompagnement des entreprises dans des projets
d'investissements.
B) Al Baraka Bank
Al Baraka finance tous les secteurs clés de
l'économie et ses opérations sont conformes aux principes de la
Chari'a islamique. Depuis 2001, la banque a inauguré plusieurs produits
destinés aux particuliers, tels que: le crédit véhicule,
les équipements ménagers et les biens immobiliers. La part de
cette banque sur le marché est estimée entre 15 et 20% par
rapport à d'autres banques privées. Ce qui représente
prés de 120 00020 clients professionnels et privés en
2008. Entre 2005 et 2008
Al Baraka été leader en matière d'octroi
de crédit- auto avec plus de 24 00021 client par ans.
20
http://ribh.wordpress.com/2008/01/23/banque-al-baraka/
21
http://ribh.wordpress.com/2008/01/23/banque-al-baraka/
Malgré que le crédit à la consommation ne
soit pas sa spécialité, leurs suppressions entraînent la
perte d'un nombre non négligeable de ces clients. Pour compenser ses
pertes, la banque développera le crédit immobilier par la
création d'une filiale nommé El Baraka développement
immobilier (BDI) en partenariat avec l'agence de développement de
logement (AADL).
C) BNP Paribas Al Djazair
L'arrêt des crédits à la consommation
affecte la BNP Paribas et essentiellement sa filiale Cetelem
spécialisé dans ce produit bancaire. Malgré les
dispositions de la LFC 2009, BNP Paribas s'est adaptées à ces
changements par la suspension des activités de Cetelem jusqu'à
nouvelle ordre, de plus, ses agences redeviendront sous la direction de BNP
Paribas et exerceront les activités de la banque mère.
La banque revoit sa politique de crédit immobilier pour
palier les pertes causées par la suspension de crédit à la
consommation, or sa filiale Cetelem ne peut pas recourir à l'immobilier,
vu sa fourchette de crédit limité à 30 000DA22,
mais elle envisage de passer progressivement à ce produit d'une
façon différentes, puisqu'elle a déjà lancé
le crédit rénovation des biens immobiliers.
2-4 Impact sur les entreprises
En plus de l'impact sur les banques et les consommateurs, la
suppression des crédits à la consommation s'est fait ressentir
aussi chez les concessionnaires d'automobiles, les compagnies d'assurances et
les entreprises de l'électroménager.
2-4-1 Les concessionnaires d'automobiles
L'Algérie a importé en 2009 plus de 250 000
véhicules23, faisant d'elle le second marché en
Afrique après celui de l'Afrique du Sud. Le chiffre d'affaire du
marché de l'automobile s'élève à prés de 4
milliards du Dollars24. Sachant que 35% à 40% des
crédits aux particuliers sont destinés à l'achat de
véhicules, la suppression du crédit à la consommation a
bouleversé le marché automobile en Algérie.
22
http://www.city-dz.com/cetelem-a-maintenu-ses-activites-en-algerie/
23
http://www.city-dz.com/cetelem-a-maintenu-ses-activites-en-algerie/
24 Le journal quotidien El Watan édition du
16/08/2009
En effet, plusieurs concessionnaires sont en
difficultés tel que la marque chinoise Faw qui s'est retirée du
marché algérien. Le tableau N004 retrace le nombre de
véhicule vendu par les concessionnaires et montre ainsi le
déséquilibre engendré.
Tableau N0 04: Nombre de
véhicules vendus ces dernières années par les
concessionnaires.
Années
Marques
|
2008
|
2009
|
2010
|
Variation
(2008-2010)
|
Pourcentage
( % )
|
Renault
|
31128
|
38758
|
43416
|
12288
|
16.48
|
Toyota
|
30948
|
24279
|
19044
|
-11904
|
23.81
|
Chevrolet
|
30508
|
23080
|
17784
|
-12724
|
26.34
|
Peugeot
|
23290
|
22604
|
21298
|
-1992
|
4.46
|
Nissan
|
10744
|
9496
|
8906
|
-1838
|
9.35
|
Faw
|
3169
|
1283
|
1027
|
-2142
|
51.04
|
Source : tableau élaboré
à partir des statistiques de l'AC2A.
Nous avons constaté que les marques européennes
sont plus avantagées que les autres marques, cela est dû au profit
tiré par les marques européennes de la proximité du
marché algérien de celui de l'Europe. En effet, ces marques
bénéficient d'une avantageuse réputation sur le
marché algérien, à l'exemple de Renault Algérie
(38758 voitures vendues en 2009 contre 31128 en 2008), mais au début de
l'année de 2010 elle a dû faire face à ce problème
de la suppression des crédits à la consommation qui a fait
limiter en quelque sorte le volume de ses ventes en 2009 tout en basant sur ses
capacité de maitriser et bien gérer ses marchés par
rapport aux autres entreprises qui enregistre une baisse continue en
matière de volume de leurs ventes car tout simplement leurs gestion de
vente est beaucoup concentré sur le crédit à la
consommation comme moyen d'augmenter le volume de ses ventes.
L'autre élément essentiel touché par
cette suppression avec sans oublier est le marché des accessoires autos
et les pièces de rechange qui dépasse largement un 1/2
milliard25 du Dollars en 2009, sans oublier aussi le rôle de
la crise financière 2008 qui a contribué a la diminution des
montants de vente de ces derniers.
2-4-2 Le marché des assurances
Ces dernières années, l'assurance crédit
a connu une importante évolution notamment l'assurance-crédit
à la consommation, cette croissance est due essentiellement à la
hausse des souscriptions dans la branche automobile. Il est à noter que
l'assurance automobile s'est fortement accrue depuis 2005 grâce à
la forte croissance du marché automobile. Selon le Conseil National des
Assurances (CNA), l'assurance-crédit à la consommation a
enregistré une hausse de 42% pour les trois premiers mois de 2008 par
rapport à la même période de 2007.
L'évolution du crédit à la consommation
peut se justifier par l'engouement des ménages au crédit- auto,
ce dernier a occupé 42% des parts du marché au premier semestre
2009, soit un taux de croissance de 20,9% par rapport à la même
période de l'année 2008.
Malgré la suppression du crédit à la
consommation, l'assurance automobile continue à s'accroître ; et
selon l'union algérienne des sociétés d'assurance et de
réassurance, la croissance de ce marché au début de cette
année 2011 viens de commencer à chuter.
2-4-3 Les entreprises industrielles
Parmi les secteurs d'activités qui ont subi les effets
de la décision de supprimer le crédit à la consommation
inscrite dans la LFC 2009, on retrouve, les entreprises de
l'électroménagers tels que ENIE et ENIEM, où une part
importante de leur chiffre d'affaire dépend du volume des ventes par
crédit à la consommation, cette suspension peut donc influer
négativement sur leurs ventes.
Les premières conséquences de la suspension se
manifestent au niveau des points des ventes où le volume chutera de
façon sensible, puis va engendrer une baisse des commandes des
entreprises citées. La seule alternative qui reste à ENIE et
ENIEM est de réduire la production et la fermeture de certains points de
ventes, ce qui induit à la perte des postes d'emploi. Ainsi, la crainte
qui persistera en 2010, est pour combien de temps les entreprises de
l'électroménager pourront continuer à gérer leurs
provisions sous vente à crédit ?
25 Le journal quotidien El Watan édition du
16/08/2009
Cette section, nous à permis de présenter les
premières conséquences de la suspension des crédits
à la consommation d'une façon limitée, à cause du
manque d'information.
Conclusion
Au terme de ce chapitre, nous pouvons conclure que la
suppression des crédits à la consommation, formulée dans
l'article 75 de la loi de finance complémentaire du 26 juillet 2009,
n'influe pas seulement sur le secteur bancaire, mais également sur
d'autres secteurs de l'économie nationale. Ajouté à cela,
la perte des ménages d'une source de financement et son impact sur le
pouvoir d'achat et leur bien être et ce que nous allons voir à
travers des chiffres illustrant ces influences sur les différents
secteurs qui fait l'objet de notre cas pratique traité dans le chapitre
suivant.
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io des crédul5 la
5ppre55'
Etude dVØIU3; ion ~
drpok~
au sein de l'agence
ONA
Introduction
Le crédit à la consommation a constitué
pendant plusieurs années une préoccupation majeure des
ménages et des banques notamment les banques privées. L'essor
enregistré dans ce domaine à été estompé par
l'interdiction du cette formule du crédit qui à mis fin à
tout le progrès. Pour montrer l'effet de la suppression de ces
crédits et mieux assimiler les théories annoncées dans les
deux chapitres, nous avons effectué un stage au sein d'une banque.
Notre stage a été réalisé au
niveau de l'une des banques publiques qui est la Banque Nationale
d'Algérie. Cette banque a fortement évolué notamment avec
la transition vers l'économie du marché, ce qui s'est traduit par
une plus grande diversification de ses activités en vue de s'adapter
à la concurrence sur le marché bancaire algérien,
marqué par l'implantation progressive des banques
étrangères.
Le stage que nous avons mené au niveau de l'agence BNA
589 d'Aokas, nous a permis de comprendre de prés et mieux cerner les
causes de la suppression d'un exemple de crédit à la consommation
qui est le crédit OusraTIC au niveau de cette agence.
Ce chapitre est scindé en trois sections. Dans la
première section, nous allons donner une brève
présentation de l'organisme d'accueil. La deuxième section sera
consacrée à l'étude et l'évaluation du
crédit OusraTIC au sein de l'agence 589 BNA,
Et dans la troisième section qui fera l'objet du notre
enquête, nous essayerons de déterminer l'effet de la suppression
du crédit à la consommation sur quelques
banques de Bejaia. Pour ce faire, nous avons
réalisé une enquête sur terrain par deux questionnaires,
l'un est destiné aux banquiers, l'autre aux ménages.
Section1 : Présentation de l'organisme d'accueil
I-Présentation Générale de la Banque
Nationale d'Algérie(BNA)
I-1 Historique de la Banque Nationale d'Algérie
(BNA)
I-1-1 Période ante-réformes
économiques (1962-1986)
La Banque Nationale d'Algérie « BNA » est
créée le 13 Juin, par l'ordonnance n° 66-178 et elle fut la
première banque en Algérie créée après
l'indépendance. La BNA exerçait toutes les activités d'une
banque de dépôts aux termes de ses statuts originels. Elle est
chargée du financement des groupements professionnels et des entreprises
évoluant dans le secteur agricole et industriel.
La restructuration de la BNA en mars 1982, date à
laquelle les pouvoirs publics ont décidé de mettre en place une
institution bancaire spécialisée « BADR » (Banque de
l'Agriculture et du développement Rural) ayant pour vocation principale
le financement et la promotion de l'agriculture, a mis un terme au monopole de
la BNA quant au financement de ce secteur.
Cette restructuration avait concerné aussi d'autres
aspects portant sur la politique d'implantation, la réorganisation des
structures de la Direction Générale et la création des
Directions de Réseaux d'Exploitation.
I-1-2 Réformes économiques (1986-à ce
jour)
Les mesures de décentralisation qui vont être
prises au cours de la deuxième moitié des années 80, par
la loi bancaire de 1986 modifiée en 1988, doivent être
considérées comme mesures d'assouplissement du système
existant. Il s'agit de l'autonomie relative du système bancaire, de
désengagement du trésor du financement des investissements au
profit des banques et d'une décentralisation des pouvoirs de
décisions en matière de d'investissement des autorités
centrales vers les banques et entreprises (La libre domiciliation des
entreprises auprès des banques).
Ces réformes n'ont évidemment pas donné
de résultats significatifs car elles ne permettent ni à
l'entreprise d'améliorer sa productivité, ni à la banque
d'assurer ses fonctions d'intermédiation. Pour mettre un terme à
cette situation, la réforme
monétaire et bancaire axée autour de la loi sur
la monnaie et le crédit du 14/04/1990 a désormais autorisé
les banques d'effectuer
? à titre principal: (art 114-loi du 14/04/90),
l'ensemble des opérations de banque réception des fonds du
public, opérations de crédit, la mise à la disposition du
public des moyens de paiement et la gestion de ceux-ci ;
? à titre accessoire : (art 116.117.118.loi du 14/04/90),
des opérations de change, des opérations de placement,
souscription, achat, gestion, garde et vente des valeurs mobilières et
de tout produit financier, le conseil et l'assistance en matière de
gestion du patrimoine et de création et de développement des
entreprises et la collecte des fonds auprès du public destinés
à être placés en participations auprès d'une
entreprise.
Au plan interne, les réformes citées ont
donné lieu à une série d'actions multiformes, tant sur le
plan institutionnel et organisationnel (mise en place des organes statutaires
et réorganisation de la banque) de la gestion du crédit
(application des règles prudentielles et assainissement du
portefeuille), que de la gestion sociale ( entrée en régime
partenarial consacré par la convention collective et le règlement
intérieur, en sus de l'enrichissement subséquent des instruments
de gestion des ressources humaines).
I-2 Forme juridique de la BNA :
La banque Nationale d'Algérie est une
société par action par abréviation « BNA » au
capital de 14.6 milliards de dinars algériens, ayant son siège
social ALGER, 08 Boulevard Ernesto Che Guevara, immatriculée au registre
de commerce sous le numéro 84B 178.
Les actions émises font l'objet d'une inscription en
compte auprès de la banque au profit du Trésor Public.
I-3 Organisation de la BNA :
La BNA est administrée par un conseil d'administration
« CA » composé de sept membres qui sont nommés par
l'assemblée générale ordinaire et parmi lesquels le
Président Directeur Général est choisi.
Les 22 Directions Centrales et les 5 divisions soutiennent et
supervisent 17 Directions Régionales d'Exploitation qui à leur
tour contrôlent l'activité des 168
Agences Commerciales implantées sur le territoire
national. (Voire l'organigramme)
Il est à noter que des organes de gestion et d'aide
à la décision ont été mis en place pour assurer une
meilleure gestion ; il s'agit des différents comités sous
cités :
? Le comité exécutif et le
comité exécutif élargi : ont pour rôle
le traitement de questions portant sur le fonctionnement de la banque.
? Le comité de pilotage : un
organe qui supervise la réalisation du plan stratégique.
? Le comité de trésorerie :
est chargé de l'application de la stratégie de la
banque en matière de liquidité.
? Le comité de crédit :
une instance de décision en matière de sanction des
dossiers de crédit.
? Présentation de l'agence principale BNA
:
L'agence principale « AP » est dirigée par un
directeur assisté par deux
directeurs adjoints par le président directeur adjoint.
Elle fait partie intégrante du réseau
d'exploitation de la banque dont elle
assure la représentation au niveau locale. Elle est
rattachée hiérarchiquement à un
réseau d'exploitation « DRE » et entretien des
relations avec l'ensemble des
structures de la banque, selon les attributions qui lui sont
conférées.
L'AP est structuré en Cinq compartiments à savoir
:
? compartiment commercial et juridique ;
? compartiment caisse et portefeuille ;
? compartiment étranger ;
? compartiment crédits et engagement ;
? compartiment contrôle et comptable, informatique et
administrative.
En effet, l'agence est essentiellement un organe d'action
commerciale qui se doit avoir l'initiative de la recherche des ressources. Elle
ouvre en vue d'une bancarisation optimale de la population en drainant le
maximum de ressources vers ces caisses tout en assurant le financement de
l'économie.
Organigramme de la BNA (document interne de la
BNA)
Cellule Audit interne
D.E.J
I.G
Secrétariat
P.D.G
|
I.R.A/Centre I.R.A/Centre2 I.R Constantine I.R
Oran
|
Syndicat national d'entreprise
|
Direction
D. Contrôle
D.G.A.B
D.P.A.C
D.C
Direction Réseaux d'exploitation
Agences
Directeur adjoint
Direction
Compartiment Animation
Compartiment Etude et Analyse des
Service Secrétariat
Service Caisse
Service Commerce Extérieur
D.I
|
|
D.E
|
|
D.E.A.C
|
|
D.O.S.I
|
|
D.G.M.M.R.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
H
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
D.M.C
|
D.M.G
|
D.G.E
|
D.P.O
|
|
D.R.I.CE
|
|
D.P.M.E
|
|
D.S.E.R.C
|
|
D.I
|
|
D.P.P
|
D.O.D
|
|
D.J.E
|
|
D.F.T
|
|
D.C
|
|
D.P.R.S
|
|
|
D.C.P.S
|
|
D.E.R
|
|
D.M.I.P
|
|
D.F
|
II- Présentation de l'organisme d'accueil (BNA
d'Aokas)
Dans le but dans gestion optimal des ressources humaines et
matérielles des banques, celles-ci sont organisées en plusieurs
agences. L'agence BNA 589 dans laquelle s'est déroulé notre stage
pratique est organisée, de sa part, d'une manière à bien
jouer son rôle.
Avant de parler de l'effet de la suppression des
crédits à la consommation sur la BNA agence 589, nous avons
jugé convenable de donner un aperçu d'une présentation
brève de l'agence BNA 589 Aokas qui est l'organisme d'accueil pour notre
stage.
II-1 Direction du réseau d'exploitation
Le réseau d'exploitation est constitué de 194
agences à l'échelle nationale. Notre étude se concentrera
sur le réseau d'exploitation de Bejaia. La direction d'exploitation BNA
191 de Bejaia, se situe dans la zone industrielle Boulevard Krim BELKACEM
IHADDADEN.
Le groupe de BNA de Bejaia est composé de sept agences
réparties comme
suit :
Tableau N0 5: les agences du
BNA de Bejaia
Agence
|
Code
|
Localisation
|
Bejaia
|
356
|
Cité Tobal Bejaïa
|
Ihaddaden
|
587
|
BD Krim BELKACEM Ihaddaden Bejaia
|
Bejaia
|
588
|
4, place 1er Novembre Bejaia Ville
|
El Keseur
|
585
|
Rue ABDELKADER Mohamed El Keseur
|
Aokas
|
589
|
Aokas BP 05 06 130 Aokas
|
Jijel
|
671
|
Jijel Centre W Jijel
|
Tazmalt
|
|
Tazmalt centre
|
|
586
|
|
Source : synthèse
réalisée d'après une consultation d'un document
interne de l'agence BNA 589
II-2 Présentation de l'agence 589 Banque
Nationale d'Algérie
d'Aokas
La BNA 589 d'Aokas est implantée le 02 Février
1993. En référant à la lettre N0 1741 du 10 Novembre 1997
est une agence de catégories `C' pouvant sous réserve de respect
de la réglementation bancaire en vigueur effectuer toutes
opérations de banque, au sens de la loi de la monnaie et le
crédit. Celle-ci entre dans les objectifs prioritaires de
perfectionnement et d'affermissement, et les perspectives d'injonction
assignées par la direction générale visant :
- l'extension de réseau bancaire afin d'attirer plus de
clients et les servir mieux ;
- l'amélioration du fonctionnement des réseaux
d'exploitations ;
- une meilleure maîtrise des risques en matière
d'octroi et de gestion des crédits.
Selon le responsable, l'agence BNA 589 est classée en
deuxième position sur le plan de rentabilité au niveau de
réseau d'exploitation « 191 »Bejaia.
Dans le but dans gestion optimal des ressources humaines et
matérielles des banques, celles-ci sont organisées en plusieurs
services ; chacun s'occupe l'agence BNA 589 dans laquelle s'est
déroulé notre stage pratique est organisé, de sa part,
d'une manière à bien jouer son rôle. C'est ainsi que se
présente l'organisation de l'agence BNA 589 d'Aokas. L'organigramme
suivant illustre cette organisation.
Organigramme de l'agence BNA
(AOKAS)26
Directeur d'agence
Secrétariat
Directeur adjoint de l'agence (D.A.A)
Front office
Service caisse et portefeuille
Service engagement
Back office
Service chargé d'étude
Versement Guichet Dinars Retraits
Agent de liaison
Service étranger marchandise
Caisse
Guichet
Devise+change Retrait+versement manuel
26 Document interne de la BNA Agence 589 d'Aokas
Section 02 : Place du crédit à la
consommation au sein de Agence BNA 589, cas du crédit OusraTIC
Le prêt OusraTIC est né suite à
l'opération « un PC par foyer » initié par le
Ministère de la Poste et des Technologies de l'Information et de la
communication. Cette opération vise à équiper 5 millions
de familles algériennes, a fin de faciliter l'accès aux nouvelles
technologies et se rapprocher du taux de couverture par Internet des pays
voisins maghrébin. Mais cette opération a échoué
suite à plusieurs facteurs, que nous aurons à clarifier dans
cette section.
2-1 Présentation de crédit OusraTIC
Le prêt OusraTIC peut être défini
conformément à la lettre commune du la BNA comme « un
crédit à la consommation dématérialisé,
destiné au financement de l'achat d'un ordinateur personnel (PC) par des
particuliers avec ou sans connexion ADSL ». Les banques agrées
à distribuer de ce prêt sont la BDL, la BNA, le CPA, la BEA et la
SGA qui ont signé l'accord cadre avec différentes parties de
fournisseur de PC (Kourty Informatique, Sacomi, Affatron, EEPAD, Kingline
Computer- KLC). Les fournisseurs d'accès à haut débit
à Internet, des éditeurs de logiciel, des fabricants de
processeurs, des opérateurs postaux, des opérateurs de
télécommunication ainsi que des sociétés
d'assurances et de réassurances.
C'est ainsi que l'agence BNA 589 d'Aokas s'est mise à
offrir le crédit OusraTIC, selon la loi N0 06-05 du
18/07/200527. Mais cette formule n'a été mise à
la disposition de la clientèle qu'a partir de Mars 200628, a
cause du retard d'entrée en vigueur de la loi et le manque d'une
politique de communication auprès de grand public.
27 Document fourni par la BNA.
28 Information collectée à partir d'un
entretien avec le responsable de l'agence.
2-1-1 Les caractéristiques
Le crédit OusraTIC à plusieurs
caractéristiques qui sont :29
> Le montant de crédit : qui correspond aux prix
d'achat de l'ordinateur et des frais de connexion. Le montant ne peut
être inférieur à 37 000DA ni supérieur à 110
000DA. Il est limité par la capacité de remboursement mensuelle
qui ne doit pas dépasser 30% du revenu mensuel net ;
> frais de gestion : le bénéficiaire du
crédit payera avant le déblocage du crédit des frais de la
gestion d'un montant de 3500DA (TTC).
> la durée du crédit : peut être de 12,
24, 36 mois ;
> le remboursement du prêt s'effectue par
mensualité constante ;
> le taux d'intérêt : le taux appliqué
est variable selon les conditions générales de la politique du
crédit de la banque, par exemple la BNA atteint les 8% HT fixe ;
> le crédit est utilisable une seule fois.
2-1-2 l'objectif du crédit OusraTIC
Le crédit à la consommation relatif à la
réalisation de l'opération « un PC par foyer » à
un objectif social qui permet aux ménages algériens de suivre le
développement, la civilisation et s'intégrer dans une
société de l'information. Cette opération vise
également à doter chaque famille algérienne d'un
ordinateur de bureau ou portable, soit six millions30 de PC en 2010,
c'est-à-dire en minimum un million de PC par année,
c'est-à-dire en minimum un million de PC par année.
2-2 Procédures de financement du prêt
OusraTIC
Les bénéficiers de ce crédit sont les
ménages dont les conditions d'accès sont31 :
> Le demandeur de prêt OusraTIC doit disposer d'un
revenu mensuel régulier supérieur ou égal au salaire
national minimum garanti (SNMG) qui est de 12 000DA ;
29 Document interne fourni par la BNA.
30 Document interne fourni par la BNA
31 Idem
> la domiciliation du salaire est obligatoire pour
l'emprunteur auprès de
la BNA ou être titulaire d'un compte CCP ;
> le demandeur du prêt doit avoir une résidence
fixe est un emploi
stable ;
> il doit présenter une facture pro- forma de
l'ordinateur à acquérir
délivrée par un fournisseur conventionné
;
Après avoir remplit les conditions nécessaires pour
bénéficier du prêt OusraTIC, le
banquier procède aux traitements suivants :
- le dépôt et le contrôle du dossier ;
- l'étude de la demande du prêt ;
- l'autorisation du crédit.
2-3 Contraintes de l'échec du crédit
OusraTIC
De notre stage, nous avons pu dégager diverses
contraintes ayant freiné la réussite de crédit OusraTIC au
niveau de l'agence BNA d'Aokas. Cela est dû d'une part à la
difficulté dont souffrent les banques en Algérie a savoir le
manque de compétitivité et le professionnalisme dans le segment
des crédits à la consommation. Et d'autre part à l'absence
de la culture bancaire chez les ménages qui n'honorent pas leurs
engagement et ne respectent pas les échéances.
a) Pour les banques
Nous pouvons retenir quelques contraintes qui ont
causé l'échec de ce prêt :
> la faiblesse de la rentabilité de crédit
comparativement autres crédits, car est un petit montant ce qui implique
une faible marge. La banque enregistre plusieurs incidents de paiements plus
particulièrement des retards de paiement, et même risque du non
remboursement des emprunteurs ;
> L'absence du marketing bancaire dû au manque de
concurrence entre les banques parce que le prêt OusraTIC est une formule
met en place par le gouvernement à des fins sociales ;
> La cherté des PC offert sous forme de
crédit ;
> Manque de coopération entre la banque et
Algérie Poste, et entre les institutions financières.
b) Pour les ménages
On peut citer les contraintes suivantes :
? Le salaire élevé exigé par les banques
ainsi que sa domiciliation ; ? Les ménages algériens ne sont pas
en mesure de gérer leurs dettes ;
? Le taux d'intérêt élevé par rapport
au montant de crédit, ce qui conduit à l'aggravation de la
situation financière de l'emprunteur ;
? Le problème de la bureaucratie.
2-4 Impact de l'arrêt du crédit OusraTIC sur
l'agence BNA
d'Aokas
L'agence BNA 589 d'Aokas couvre 12 localités à
savoir : Aokas, Tizi N Berbère, Tichy, Boukhelifa, Souk El Tenine,
Melbou, Ziama Mensouria, Timrijt, Derguina, Bordj Mira, Kherrata, Draa El Kaid,
donc elle s'étale de Boukhelifa à l'Ouest et Draa El Kaid
à l'Est.
Selon les informations collectées de l'agence BNA 589,
cette dernière n'a accordé que 170 crédits OusraTIC, ce
qui est un nombre insuffisant si nous le comparons avec le nombre d'habitant
des régions citées. Ceci peut s'expliquer par plusieurs motifs
nous pouvons citer:
- la mise en place tardive de cette formule, ce qui aurait
conduit à la méconnaissance de ce type de produit ;
- la localisation de l'agence qui pourrait traduire le manque
de proximité au regard de son éloignement des régions
précédemment citées.
Tableau N0 06: tableau
récapitulatif du nombre de demande du crédit par
localité.
Région
Dossier
|
Aokas
|
Souk El
Tenine
|
Bordj Mira
|
Tichy
|
Tizi N Berbère
|
Kherrata
|
Total
|
Nombre des contractants de crédit
|
100
|
30
|
03
|
12
|
17
|
08
|
170
|
Le taux
|
59
|
18
|
01
|
17
|
10
|
5
|
100
|
Source : tableau réalisé
par nous soins d'après les informations fournies par le personnel de la
BNA agence 589
D'après ce tableau, nous remarquons que plus de 50% des
contractants sont de la commune d'Aokas suivi de Souk El Tenine et Tizi N
Berbère avec 18% et 10% respectivement et les régions que nous
n'avons pas mentionnées dans ce tableau n'ont pas contracté le
crédit OusraTIC par exemple pour des raisons de non besoin ou
d'autofinancement du PC.
Donc nous pouvons dire que la localisation de l'agence peut
influer sur la demande du crédit.
Tableau N007 : un tableau
récapitulatif des dossiers accordés
Dossier Année
|
Dossier déposé
|
Dossier
traité
|
Dossier
admis
|
Dossier rejeté
|
De 2006 à 2007
|
173
|
173
|
170
|
03
|
Le taux des dossiers
|
100
|
100
|
99
|
01
|
Source : information fournie par l'agence
BNA
589
A l'issue de ce tableau nous constatons que le nombre de
dossier du crédit OusraTIC pour une année (mars 2006- mars 2007)
est de 173 dossiers, 170 dossiers ont été admis (soit 99%) des
demandes traitées et seulement 03 dossiers (soit 1%) ont
été rejeté pour dossier incomplet. Le nombre infime de
demande traitée peut s'expliquer par exemple :
- L'auto- suffisance des ménages ;
- Les ménages préfèrent
thésauriser ou faire recours à des proches que d'emprunter
auprès d'une banque avec un taux d'intérêt ;
- La courte durée de vie de produit lancé (Mars
2006-Mars 2007).
Tableau N0 08: le tableau explicatif
des règlements et les impayés du crédit
OusraTIC
Dossier Année
|
Les dossiers remboursés
|
Les impayés
|
Le total
|
De 2006 à 2007
|
34
|
136
|
170
|
Le taux
|
20
|
80
|
100
|
Source : information fournie par
l'agence
BNA589
De ce tableau, nous remarquons qu'à
l'échéance, 20% des contractants ont honoré leurs
engagements, par contre, un nombre élevé d'impayé qui
atteint 80%. Ces derniers feront l'objet de recouvrement soit avec
récupération des fonds propre à l'amiable, soit le
recouvrement par voie judiciaire.
Malgré que le crédit OusraTIC contribue à
la diversification du portefeuille de la banque, mais dans l'agence BNA d'Aokas
il ne représente qu'un 1/10032 du produit bancaire.
D'après les informations fournit par l'agence,
l'immobilisation du crédit OusraTIC est dû essentiellement au
nombre élevé d'impayé et la lenteur du traitement des
dossiers (traitement manuel). Et selon les avis du personnel de la BNA d'Aokas,
l'immobilisation du ce crédit est bénéfique pour la banque
pour des raisons citées auparavant, et permet à la banque de se
consacrer dans les crédits d'investissement et d'exploitations qui sont
plus rentables.
? les suggestions
Le crédit OusraTIC est une formule qui n'a pas eu de
succès au niveau de l'agence BNA d'Aokas et même au niveau
national, entraînant par la suite sa suppression. Nous avons
dressé au par avant plusieurs critiques à l'encontre du
crédit OusraTIC, mais pour le développer en cas du retour futur
au panier de produits bancaire nous suggérons :
32 Information collectée auprès de
l'agence
? L'amélioration du système d'information des
banques, et ce par exemple par la mise en place d'un réseau de
télétransmission des données bancaires,
? la création d'un organisme qui se charge de la
collecte d'information sur les clients ;
? l'assouplissement des exigences de la banque en
matière de taux d'intérêt et d'apport personnel ;
? l'instauration d'une culture bancaire par la
réalisation des séminaires, des expositions, ...etc., pour faire
comprendre aux ménages leurs obligations et leurs droits lors de la
demande de ce crédit.
? Réinstaurer de nouveau les crédits à la
consommation et donner le privilège total aux produits nationaux comme
exigences à l'octroi de ce type de crédit, une idée qui
fait l'objet de discutions des autorités nationale.
En résumé, le stage que nous avons
effectué dans l'agence BNA 589 d'Aokas, nous permis de dire que le
crédit OusraTIC est de moindre importance comparativement aux autres
crédits. En dépit de sa suppression, bien que nous n'ayons pas eu
des chiffres, le crédit OusraTIC n'a pas eu un réel impact sur la
rentabilité de l'agence.
Section 3 : Enquête sur la suppression des
crédits à la consommation 3-1 présentation de
l'enquête
La suppression du crédit à la consommation en
Algérie n'a pas bouclé sa première année, et par
manque des données, une enquête de terrain nous est apparue la
meilleure technique de recherche pour montrer le poids de la suppression de ce
type du crédit.
Pour réaliser cette enquête, nous avons
procédé par deux questionnaires, destinés à deux
échantillons différents. L'un est représenté pour
l'ensemble des agences bancaires de Bejaia qui sont au nombre quinze (15)
agences, qui est un effectif réduit, mais qui peut nous donner une
idée sur l'impact de la suppression des crédits à la
consommation sur les banques. L'autre échantillon est
représenté par quarante (40) ménages résidents
à Bejaia.
Dans cette section, nous allons procéder,
respectivement, à la présentation des conditions de la
réalisation de l'enquête et le contenu des deux questionnaires.
3-1-1 Formulation du questionnaire
Pour une collecte maximale de l'information et de
données utiles pour notre enquête, nous avons essayé de
diviser le questionnaire en parties, et cela pour mieux répondre
à la problématique, aussi pour appliquer les concepts
supposés dans la partie théorique.
La première partie de notre questionnaire est
intitulée « les crédits à la consommation avant la
loi de finance complémentaire 2009 ». Elle regroupe une
série de questions qui nous renseignent sur l'intégration des
crédits à a consommation dans l'activité bancaire et la
place qu'ils occupaient au sein des agences bancaires enquêtées ;
soulignons toutefois la non-réponse de certaines agences. Concernant le
questionnaire destiné aux ménages, il nous donne une idée
sur comment les ménages algériens percevaient les crédits
à la consommation. La deuxième partie intitulée «
après la suppression des crédits à la consommation »
et qui fait l'objet de notre enquête, englobe les effets de la
suppression des crédits à la consommation que se soit sur les
banques ou sur les ménages ; comme nous avons demandé leurs avis
sur la suppression de cette gamme de crédit.
Nous voulons ajouter que le questionnaire n'a pas pu combler
toutes les questions que nous avons voulu poser ; c'est vrai que les entretiens
que nous avons
fait avec les responsables étaient utiles, mais ils
restent cependant limités car nous avons rencontré souvent le
terme « confidentiel ».
? Présentation de l'échantillon
d'étude :
Comme nous avons déjà cité,
l'échantillon des agences est représenté par 15 agences.
Parmi ces quinze (15) agences, six (06) agences n'ont répondu pas
à nos questions, soit 40% de l'échantillon d'étude et deux
agences, c'est-à-dire 13,34% n'accordent pas les crédits à
la consommation ; ainsi, le taux de réponse est de l'ordre de 46,66%. Le
tableau N0 09 nous résume cette situation :
Tableau N009: L'échantillon
d'enquête
Dénomination des
agences
|
Les agences qui figurent dans notre
échantillon
|
L'accueille de ces
agences vis-à-vis notre
enquête
|
BDL (1)
|
OUI
|
OUI
|
BDL (2)
|
OUI
|
OUI
|
BEA (1)
|
OUI
|
NON
|
BEA (2)
|
NON
|
NON
|
BNA (1)
|
OUI
|
OUI
|
BNA (2)
|
OUI
|
OUI
|
BNA (3)
|
OUI
|
NON
|
BNP Paribas (1)
|
OUI
|
NON
|
BNP Paribas (2)
|
OUI
|
NON
|
CPA (1)
|
OUI
|
OUI
|
CPA (2)
|
OUI
|
OUI
|
CPA (3)
|
OUI
|
OUI
|
CNEP Banque (1)
|
OUI
|
NON
|
CNEP Banque (2)
|
NON
|
NON
|
CNEP Banque (3)
|
OUI
|
NON
|
Total
|
15
|
7
|
Fréquence par rapport au
total
|
100%
15/15
|
7/15, soit 46,66%
|
Source : Enquête établi
par nous soins de du (05 Mars au 27 Mars 2011)
N. B. : Les chiffres (1), (2) et (3)
désignent le nombre d'agences consultées. Après la
récupération des questionnaires que se soit auprès des
banques ou des ménages, nous avons procédé au traitement
des données qui nous a amené aux différents
résultats, cette analyse fera l'objet de la section suivante.
3-2 Analyse et interprétation des résultats
de l'enquête
Le cumul des résultats collectés lors de la
réalisation de notre enquête en servant d'une part des
ménages intéressants ou contractants de ce type de crédit
et d'autre part des différentes agences bancaire octroyant ce type de
crédit à la consommation sont interprétés comme
suit :
3-2-1 Analyse du questionnaire destinés aux
ménages
Comme il a été évoqué avant, nous
avons scindé le questionnaire destinés aux ménages en deux
parties qui traitent des crédits à la consommation avant et
après leur suppression.
? Avant la suppression des crédits à la
consommation
Les ménages représentent le consommateur final en
économie, afin de stimuler sa consommation, plusieurs crédits lui
sont octroyés tel que le crédit immobilier et le crédit
à la consommation. Le tableau n010 nous renseigne sur le
niveau de la demande des ménages pour ce genre de crédit.
Tableau N010 : nombre de
ménages ayant contracté des crédits à la
consommation
Les ménages enquêtés
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Demandeur
|
22/40
|
55%
|
Non demandeurs des crédits à la
consommation
|
18/40
|
45%
|
Source : Enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
D'après le tableau N010, 55% des
ménages enquêtés ont contracté un crédit
à la consommation (soit 22/40 des ménages), c'est un nombre non
négligeable. De plus, la plupart des enquêtés sont des
individus anciennement recrutés, dont leurs salaires est
supérieurs aux SNMG33. Parmi les emprunteurs
enquêtés, 9/22 sont d'un âge qui se situe entre 25 à
35, 11/22 sont âgés de 36 à45 ans et 2/22 âgés
de
33 Salaire National Minimum Garanti, actuellement est
de 15 000DA
46 à 60 ans. Ajoutons, que 16/22 de ménage
emprunteurs sont du sexe masculin, et plus de 15/22 sont mariés. Le
tableau N011 suivant, nous résume toutes ces
caractéristiques :
Tableau N0 11 :
caractéristiques des emprunteurs du crédit à la
consommation
|
Empru -nteur
|
Féminin
|
Masculin
|
Marié
|
Célibataire
|
Autres
|
Nouveau recruté
|
Ancien recruté
|
25-35
|
9
|
2
|
7
|
5
|
4
|
0
|
6
|
3
|
35-45
|
11
|
4
|
7
|
10
|
1
|
0
|
2
|
9
|
45-60
|
2
|
0
|
2
|
2
|
0
|
0
|
0
|
2
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
Ainsi, nous avons remarqué que le profil saisissant de
l'emprunteur comprend : Un âge entre 35 et 40 ans,- la majeure partie
sont des hommes mariés et anciennement recrutés. Ceci peut
être expliqué par la stabilité économique et sociale
de cette catégorie d'âge contrairement au moins de 35 ans, en plus
de l'apparition de nouvelles exigences, dans l'optique d'une
amélioration du mode de vie, ce qui les rends plus enclin à
demander le crédit à la consommation.
Du tableau N012, prés 45% qui n'ont pas
contracté le crédit à la consommation 33,33% de ne
connaissent pas ce genre de crédit et 5,55% des emprunteurs pour
méfiance vis-à-vis les banques. 11,11% des ménages le taux
leurs apparaît très élevé, 38,88% des ménages
arrivent à satisfaire leurs besoins et11, 11% leur profit ne
répond pas aux exigences de la banque.
Le tableau N012 nous détaille les raisons de
l'absence d'une demande sur les crédits à la consommation, de la
part de cette catégorie de ménage.
Tableau N0 12 : Causes ayant
poussé les ménages à ne pas contracter le
crédit à la consommation
Les causes du non demandent des crédits à
la consommation
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
L'auto- suffisance
|
7/18
|
38,88%
|
Le taux d'intérêt
|
2/18
|
11,11%
|
La méfiance vis-à-vis la
banque
|
1/18
|
05,55%
|
Le profit ne répond pas aux exigences
banques
|
2/18
|
11,11%
|
ne connaissent pas le crédit à la
consommation
|
6/18
|
33,33%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
Après la lecture du tableau N012, nous
pouvons dire que l'autosuffisance chez les ménages et l'absence de
connaissance sur le crédit à la consommation chez eux, sont les
deux principales raisons qui les a poussé à ne pas formuler une
demande sur ces crédits. L'autosuffisance comme cause à cette
absence de demande peut trouver une explication par l'existence d'une classe
moyenne plutôt capable de contracter ces crédits ; mais le
détail frappant, c'est le taux élevé de ceux qui ne
connaissent pas le crédit à la consommation, ceci peut
s'expliquer par un échec du plan de communication (séminaire,
journée d'information, publicité...etc.) mis en place par
certaines agences enquêtées.
Le tableau N013 suivant montre le degré de
satisfaction de la demande des ménages par les crédits offerts
par les banques enquêtées.
Tableau N0 13 : Formes et formules
des crédits à la consommation proposées et
demandées
Les formes formules proposées et
demandées des crédits à la consommation
|
Crédit véhicule
|
Ameublem ent
|
Electroménag ers
|
Matériel informat ique
|
Prêt Liberté
|
Les formules que les
agences enquêtées offrirent
|
5/7
|
1/7
|
1/7
|
1/7
|
1/7
|
Les formules que les
ménages enquêtés demandèrent
|
8/22
|
4/22
|
6/22
|
1/22
|
3/22
|
Source : Enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
De notre échantillons, nous constatons que de
côté de l'offre 1/7 des agences distribuent le crédit
électroménager et 1/7 des crédits distribuent le
crédit ameublement, 1/7 des crédits destinés à
l'achat du matériel informatique, 1/7 de ces agences offrent le
prêt liberté et la majorité de ces agences soit 5/7 offrent
le crédit véhicule. De côté de la demande des
crédits à la consommation, la majorité soit 8/22 des
ménages enquêtés ont contracté le crédit
véhicule, 3/22 des ménages ont demandé le prêt
liberté, 6/22 des ménages ont contracté le crédit
électroménager, 4/22 le crédit ameublement et seulement
1/22 des crédits pour l'acquisition du matériel informatique.
Après avoir commenté ce tableau, il apparait que les banques
misaient beaucoup sur le crédit véhicule pour la
réalisation d'un profit, cette formule de crédit rencontre un
engouement de la part des ménages puisque le véhicule est
considéré comme leurs seconde priorité après
l'habitation. Ensuite, nous pouvons constater l'existence d'un
déséquilibre entre la demande formulée par les
ménages et les offres de crédit pour ameublement et
électroménager par les banques. Cela s'explique par le manque le
manque de considération des banques pour ces crédits, du moment
où ils sont de montants faibles et ne génèrent pas une
plus-value importante. Ajouté à cela, la pratique des
facilités de paiement par les fournisseurs ce qui attire la
clientèle.
Le tableau N014 retrace l'analyse des
préférences des ménages vis-à-vis des banques,
publiques ou privées.
Tableau N° 14: la
préférence des ménages aux banques
Banque
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Publique
|
28/40
|
70%
|
Privée
|
12/40
|
30%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
D'après ce tableau N014, nous constatons que
70% des ménages préfèrent d'emprunter auprès des
banques publiques et 30% des ménages préfèrent les banques
étrangères. Cette préférence est due d'une part aux
qualités de services soit 9/40 des ménages enquêtés,
12/40 des ménages à cause des exigences des autres banques, 19/40
des enquêter pour manque de confiance envers les autres banques et 3/40
pour d'autre raison tel que la religion. Le tableau suivant nous
détaille sur ces causes :
Tableau N°15 :
Déterminants de la préférence des ménages entre les
banques
Les causes
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Qualité de service
|
9/40
|
22,50%
|
L'exigence des autres banques
|
11/40
|
27,50%
|
Manque de confiance
|
17/40
|
42,50%
|
Source : enquête établi nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
D'après notre enquête, le critère
principal de sélection chez les ménages pour contracter un
crédit à la consommation auprès d'une banque, est la
confiance vis-à-vis de cette dernière, surtout après les
expériences du passé (faillite d'ELKHALIFA BANK). Ainsi,
le ménage prend en considération la réputation de la
banque, suivit de leurs exigences demandés, et qui différencie
généralement les banques publiques des banques privés,
jugées plus exigeantes mais avec une meilleure qualité de
service.
Dans le tableau N016, nous avons établi
l'ordre de préférence entre deux formules de crédit
destinés aux ménages, à savoir, le crédit
immobilier et le crédit à la consommation.
Tableau N°16: Ordre de
préférence des crédits
Crédits aux particuliers
|
Ménages
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Crédit immobilier
|
35/40
|
87,50%
|
Le crédit à la consommation
|
4/40
|
10%
|
Source : Enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
D'après le tableau N016, 87,50% des
ménages enquêtés préfèrent contracter le
crédit immobilier (soit 35/40 des ménages) et seulement 10% se
ruent vers le crédit à la consommation (soit 4/40 des
ménages). Ceci s'explique par le fait que les ménages
enquêtés effectuent leurs choix en fonction de leurs besoins.
Ainsi, l'immobilier se classe en premier des priorités, suivi des
besoins secondaires comme le véhicules et occasionnel tel que les
loisirs.
Tableau N°17 : les avis des
ménages sur la contribution du crédit à la consommation
à l'amélioration du niveau de vie des ménages
Les ménages enquêtés
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Contribue à l'amélioration du niveau
de vie
|
31/40
|
77,50%
|
Ne contribue pas à l'amélioration du
niveau de
vie
|
9/40
|
22,50%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
D'après notre étude, 77,50% des ménages
enquêtés pensent que le crédit à la consommation est
un moyen qui contribue à l'amélioration du niveau de vie des
ménages. Il leurs permet de combler certains besoins, il constitue aussi
un pouvoir d'achat supplémentaire. Par contre, 22,50% des ménages
enquêtés pensent que ce crédit n'améliore pas le
niveau de la vie des ménages car est une source de surendettement.
? Après la suppression des crédits à
la consommation
La décision de la suppression des crédits
à la consommation prise par les autorités publiques n'a pas
laissé les ménages indifférents vis-à-vis de cette
mesure. Les échantillons enquêtés sur cette suppression
nous ont permis d'établir le tableau suivant :
Tableau N018: nombre des
ménages qui sont contre et pour la suppression
Avis des ménages sur
la suppression
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Pour la suppression
|
12/40
|
30%
|
Contre la suppression
|
28/40
|
70%
|
Source : Enquête établi du (05
Mars au 27Mars 2011)
De ce tableau, nous constatons que 28/40 des ménages
enquêtés (soit 70%) sont contre la suppression du crédit
à la consommation. Ces derniers sont essentiellement des individus
recrutés dans le secteur public (enseignement, santé,...), dont
les salaires dépassent le SMNG. Cependant, 12/40 des ménages
enquêtés (soit 30%) sont favorables à cette suppression et
leurs âges s'étalent entre 40 et 65ans, ces individus sont des
hauts cadres dans le secteur public et des retraités. Ces derniers
justifient que cette décision oblige le consommateur à être
rationnel dans la gestion de son portefeuille. De cet échantillon, nous
avons retiré les avis suivant :
- la suppression des crédits à la consommation
est un moyen pour réduire le volume des importations notamment celle de
véhicules.
- la suppression est favorable pour l'économie
nationale mais défavorable pour les ménages, dans la mesure
où la suppression de ces crédits évincent les
ménages d'accéder au confort.
Tableau N019: Nombre de
ménages considérant le crédit à la
consommation comme source de surendettement
La suppression peut
réduit le
surendettement des
ménages
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Oui
|
15/40
|
37,50%
|
Non
|
25/40
|
62,50%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
Une grande partie des ménages enquêtés,
soient 62,50% pensent que la suppression n'est pas un moyen pour réduire
le taux d'endettement des ménages algériens, 37,50% jugent que la
suppression va réduire l'endettement des ménages ; en expliquant
que les ménages contractent plusieurs crédits en même temps
ces dernières années.
La classe moyenne est la catégorie qui fait plus de
recours aux crédits à la consommation, pour acquérir
certains biens dit de « luxe ». Cependant, la suppression a
anéanti les rêves de cette classe. Le tableau N0 20,
nous résume les jugements portés par l'échantillon
enquêtés.
Tableau N020: Situation de la
classe moyenne après la suppression des crédits à la
consommation
La situation de la classe moyenne
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Oui
|
23/40
|
57,50%
|
Non
|
17/40
|
42,50%
|
Source : Notre enquête établi nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
De notre échantillon enquêté, nous
constatons que la plus part des ménages jugent la suppression
défavorise la classe moyenne 57,50%. Et cela en avançant comme
justification que les salaires de cette dernières ne sont pas
considérables et l'opportunité d'un panier d'achat
supplémentaire est éliminé. Par contre 42,50% des
ménages pensent que la suppression ne défavorise pas cette
catégorie, car le consommateur doit être rationnel dans la gestion
de son portefeuille ; et il y a toujours une solution comme l'endettement
auprès de la famille, ce point est
l'objet justement du tableau N021qui reflète
les réponses à la question, de savoir si la suppression de ces
crédits encourages l'emprunt hors secteur bancaire.
Tableau N°21: la suppression
des crédits à la consommation encourage certaines pratiques
illicites
Recours à certaines pratiques
illicites
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Non
|
10/40
|
25%
|
Oui
|
30/40
|
75%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
A partir des résultats du tableau N021, nous
remarquons que 75% des ménages enquêtés disent que la
suppression des crédits à la consommation encourage l'endettement
auprès de la famille, les amis...et 25% pensent que l'individu peut
vivre avec ses propres moyens sans faire recours à d'autres sources.
Tableau N°22: la suppression
des crédits à la consommation favorise la
production nationale
La suppression des crédits à la
consommation encourage la production nationale
|
La fréquence
|
Taux(en %)
|
Oui
|
8/40
|
20%
|
Non
|
32/40
|
80%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
De ce tableau, nous constatons que la majorités des
ménages enquêtés soient 80%, pensent que la suppression des
crédits à la consommation n'est pas un moyen pour encourager la
production nationale, car il faut mettre en oeuvre beaucoup de
mécanismes, de suivi et d'orientation de cette production, et une vraie
volonté politique et économique de l'Etat. C'est-à-dire la
restructuration de système actuel. Cependant, 20% des ménages
enquêtés croient que la suppression peut encourager la production
nationale parce que la demande sera orientée vers le produit national du
moment qu'il sera moins chère sur le marché, aussi cela incite
les entreprises à produire plus.
3-2-2 Analyse du questionnaire destinés aux
agences
? Avant la suppression des crédits à la
consommation
De notre enquête effectuée sur quinze (15) agences
seulement sept (7)
agences ont répondu à notre questionnaire. Les
réponses de ces dernières seront
développées dans cette partie qui se compose de
deux points ; le premier point avant la suppression et le second, après
la suppression des crédits à la
consommation.
Tableau N°23: distribution des
crédits aux particuliers
Crédits aux particuliers
|
Fréquences
|
Taux(en %)
|
Non
|
0
|
0%
|
Oui
|
7/7
|
100%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
De ce tableau, nous constatons que toutes les agences
enquêtées ayant répondu à notre questionnaire,
distribuent des crédits aux particuliers. Toutes ces agences accordent
à la fois le crédit à la consommation et le crédit
immobilier. La majorité de ces banques jugent que le crédit
immobilier est plus rentable que celui de la consommation. Cette information
sera détaillée dans le tableau suivant : Tableau
N°24: Ordre de préférence en termes de
rentabilité des crédits destinés aux particuliers pour les
agences
Le crédit le plus rentable
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Le crédit immobilier
|
5/7
|
71,42%
|
Le crédit à la consommation
|
2/7
|
28,57%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
Tableau N025: Contribution des
crédits à la consommation à la rentabilité de la
banque
La contribution des à crédit à
la consommation dans la rentabilité des banques
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Moins de 5%
|
1/7
|
14,28%
|
De 5% à 10%
|
2/7
|
28,57%
|
Plus de 10%
|
4/7
|
57,14%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (18 Mars au 27Mars 2011)
De ce tableau, nous constatons que 14,28% des agences
enquêtés le crédit la consommation représente moins
de 5% de leurs rentabilités, ces dernières sont des banques
publiques ; 28,57% de ces agences la part de crédit à la
consommation est entre 5% et 10% et 57,14% des agences, la part de
crédit à la consommation dans la rentabilité
dépasse 10% et même atteint 70%, ces agences sont des filiales des
banques étrangères.
Tableau N026: Garanties
exigées par la banque
Les Garanties
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Assurance crédit
|
3/7
|
42,85%
|
Domiciliation de salaire
|
7/7
|
100%
|
Gage (véhicule)
|
2/7
|
28,57%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
Toutes les agences bancaires enquêtées exigent la
domiciliation du salaire, cette garantie permettra à ces agences le
contrôle du fonctionnement des comptes des clients. En plus de la
domiciliation du salaire, les agences exigent d'autres garanties qui se
diffèrent selon le type de crédit.42, 85% des agences demandent
assurance crédit tel que assurance tout risque, assurance vie et 28,57%
ces agences exigent le gage dans le cas de crédit véhicule.
Malgré ces exigences, toutes les agences enquêtées ont
enregistré des incidents de paiement, les plus fréquent sont
retards de paiements.
? Après la suppression des crédits à
la consommation
De notre échantillon enquêté, nous avons
rencontré les avis partagés sur la suppression des crédits
à la consommation formulée dans l'article 75 de LFC 2009.
Certaines cadres des agences n'ont pas répondu car cette décision
revient à l'Etat et d'autres avancent que cette suppression est une
décision rationnelle pour l'économie à fin de pousser les
banques étrangères à financer l'investissement. Cet
ensemble de réponses est établi dans le tableau N027
suivant :
Tableau N027: Causes de la
suppression des crédits à la consommation
Les causes de la suppression
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Surendettement
|
2/7
|
28,57%
|
Facture élevée
des importations
|
2/7
|
28,57%
|
Privilège le secteur
de l'immobilier
|
2/7
|
28,57%
|
Autres
|
1/7
|
14,28%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
A partir des résultats de ce tableau, nous retenons que
28,57% des agences disent que la suppression est dû a la facteur
élevée des importations, 28,57% de ces agences citent le
surendettement des ménages comme cause de la suppression, 28,57% des
agences enquêtées trouvent que cette suppression est faite
à fin de privilège le secteur immobilier et d'autre 14,28% de ces
agences pensent que cette suppression est dans l'objectif d'encourager la
production nationale, car les produits achetés par les crédits
à la consommation sont des produits importés, ce qui encourage la
production et la création d'emplois à l'étrangers au
détriment de notre économie.
Après avoir cité les causes de la suppression,
plusieurs conséquences ont été
énumérées par les responsables des agences
enquêtées, à savoir :
? Baisse des emplois de fonds à court terme ;
? perte d'une marge d'intérêt
générée par ces crédits.
Dans d'autre agences l'impact et minime notamment dans les
agences des banques publiques qui ont cessé d'accorder ces
crédits avant a promulgation de la loi.
Pour palier le manque à gagner causé par cette
suppression, les agences ont mis en oeuvres plusieurs mesures, comme par
exemple:
- se tourner vers d'autre portefeuilles ;
- encourager les clients à solliciter d'autres formes
de crédit tel que l'aménagement, construction...etc.
Concernant le personnel chargé de ces crédits,
il a été réaffecté comme suite ; 58,33% de ces
agences ont répartie ce personnel entre les différents services,
41,66% ont réorienté ce personnel vers l'immobilier. Ces mesures
ont été prises à fin d'éviter le licenciement de ce
personnel. Le tableau N 0 28 suivant présente cette
réaffectation.
Tableau N°28:
Réaffectation du personnel chargé du crédit à la
consommation au niveau des banques enquêtées
Réaffectation du personnel
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Réorienté vers le service
de crédit immobilier
|
3/7
|
42,85%
|
Répartie entre les différents
services
|
4/7
|
57,14%
|
Licencié
|
0
|
0%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
Tableau N°29: l'adoption des
crédits à la consommation en cas de leur retour
Favorable pour le retour
|
Fréquence
|
Taux(en %)
|
Oui
|
5/7
|
71,42%
|
Non
|
2/7
|
28,57%
|
Source : enquête établi par nous
soins du (05 Mars au 27Mars 2011)
De notre enquête et d'après le tableau
N029, nous retenons que 71,42% des agences enquêtés
sont favorables pour le retour des crédits à la consommation,
à fin de relancer à nouveau l'activité de la banque et
fructifier son portefeuille. Par contre, 28,57% sont contre le retour de ces
crédits, car ils sont très risqués mais favorable à
condition que la CRM soit active.
Le crédit à la consommation a été
distribué pratiquement par toutes les agences de notre
échantillon jusqu'au moment de sa suppression par les dispositions de
LF009. Certes cette suppression a touché toutes les agences, mais de
façon relative car elles activent dans divers domaines de
l'économie. Quant aux ménages, ils sont les plus
pénalisés, vu que ces derniers l'ont adopté et
représenté pour eux un moyen pour améliorer leur vie.
Conclusion
Depuis sa création le 13 Juin 1966 à nos jours,
la BNA a réussi à diversifier ses activités notamment en
matière du crédit, et d'imposer sa place sur le marché
algérien. Durant notre présence au sein de l'agence BNA 589
d'Aokas, nous avons constaté que le crédit OusraTIC n'occupe pas
une place importante dans la politique du crédit de cette agence,
surtout lorsqu'on sait que le nombre d'impayé est très
élevé.
Malgré la suppression des autres crédits
à la consommation, l'opération OusraTIC est toujours maintenue
mais sous une nouvelle forme axée sur l'équipement des 8 millions
d'élèves de l'éducation nationale par un PC, et
accès à l'Internet ADSL.
L'introduction des crédits à la consommation en
Algérie n'a pas connu un grand succès au prés des banques,
du fait qu'ils n'ont pas occupé une place importante dans le
portefeuille de ces dernières. Dès lors, la suppression de ces
crédits n'a pas de conséquences importantes sur la
rentabilité des banques, qui investissent dans d'autres créneaux.
Concernant les ménages, ils sont les plus touchés par cette
suppression, du moment que ces crédits représentent un moyen pour
améliorer leurs mode de vie.
n G"'ale
ltro1uctI0
Conclusion générale
Le crédit à la consommation n'est pas un nouveau
produit bancaire, mais le fruit d'une évolution de plus d'un
siècle. Ce crédit est très développé dans
les pays industrialisés et s'intègre graduellement dans le
paysage bancaire des pays en voie de développement.
Le crédit à la consommation connait un
engouement de la part des ménages et se présente sous plusieurs
formes qui répondent aux besoins spécifiques d'une demande ayant
connu une augmentation soutenue pendant plusieurs années. Ainsi, il
présente des avantages que ce soit pour les ménages, qui
améliorent leur mode de vie et accèdent au confort ; ou bien pour
les banques qui diversifient leurs gammes de produits proposés et qui
maximisent leur rentabilité. Quant aux entreprises, plusieurs d'entre
elles survivent grâce à ces crédits à l'image des
entreprises du secteur automobile. Toutefois, le crédit à la
consommation a aussi des inconvénients, tel que le surendettement des
ménages et sa forte exposition au risque de liquidité qui
pourrait entraîner les banques dans des faillites comme ce fût le
cas lors de la crise financière de 2008.
En Algérie, le crédit à la consommation
n'a connu un développement qu'a partir du début des années
2000, où plusieurs banques étrangères se sont
installées, favorisant une certaine concurrence pour attirer la
clientèle qui s'imprégnait de ces nouvelles formules de
crédit. Après une progression du volume des crédits
à la consommation ces dernières années, l'année
2009 marquée par la suppression de ce produit bancaire.
En effet, cette suppression s'est matérialisée
par l'entrée en vigueur de la loi de finance complémentaire
à partir du 26 juillet 2009, qui interdit aux banques d'octroyer le
crédit à la consommation a métamorphosé la
structure des crédits existants sur le marché. Cette suppression
a, sans doute, pour objectif la réduction de la facture des importations
jugée trop élevée (essentiellement l'importation des
produits finis), la régulation des banques et la réorientation de
l'ensemble de l'activité vers le financement long notamment de
l'immobilier qui est considéré comme un marché potentiel
en Algérie. La suppression des crédits à la consommation a
eu un impact dès les premiers mois de sa mise en application. La
réduction de l'importation, une forte demande des ménages sur le
crédit
immobilier, l'apparition de nouvelles formes de crédits
bancaires adaptés sont les conséquences de cette mesure.
Pour mieux montrer l'impact de la suppression des
crédits à la consommation en Algérie, nous avons
été accueillies par l'une des agences BNA de Bejaia au sein de
laquelle nous avons effectué notre stage pratique. Durant la
période de ce stage, nous avons constaté que le crédit
à la consommation ne représentait, en vérité,
qu'une partie infime du portefeuille de ladite banque. Dès lors, sa
suppression n'a pas eu à cet effet un véritable impact sur
l'activité de la banque.
L'enquête que nous avons menée nous a conduits
à comprendre que l'impact de la suppression des crédits à
la consommation diffère entre les banques publiques et privées.
Ainsi, les banques publiques semblent celles qui ont été les
moins touchées par la suppression, du moment que la pratique de ces
crédits fût stoppée bien avant la promulgation de LFC.
Quant aux banques étrangères, cette suppression a eu un impact
non négligeable sur leurs activités, vue la place occupée
par les crédits à la consommation dans leurs politiques de
positionnement sur le marché bancaire algérien.
La perspective d'un retour aux crédits à la
consommation était en question de cette année 2011 par le
gouvernement algérien mais cette fois ci avec la favorisation des
produits nationaux qui font l'objet de ces crédit dans le but
d'encourager la production nationale, mais si cela devait se réaliser,
nécessiterait quelques mesures importantes à prendre, nous
pouvons citer dans ce cadre : la création d'organisme de contrôle
et de gestion des crédits destinés aux ménages, le
réaménagement de la politique des crédits ainsi que la
mise en place des réformes et des lois applicables.
De plus, il est nécessaire que l'accroissement des
crédits à la consommation s'accompagne de la croissance de la
production nationale et non pas de l'importation. Ainsi, le crédit
à la consommation pourra occuper une place importante dans le paysage
bancaire algérien.
Questionnaire destiné aux
banques
Ce questionnaire est destiné aux banquiers, son
but est d'évaluer « l'effet de la suppression des crédits
à la consommation sur les banques ». Il est fait pour notre
mémoire de fin d'étude (option : finance). Vos réponses
seront une grande aide pour assimiler ce thème et d'apporter des
éléments de réponse.
Banque :
Adresse :
Poste occupé :
I. Avant la suppression des crédits à la
consommation 1- Accordiez-vous les crédits aux particuliers
?
2- Si oui, s'agit-il des crédits :
A- Immobiliers
B- A la consommation
C- Les deux à la fois
3- Si la réponse est « C », lequel jugez-
vous le plus rentable pour votre agence ?
a) Crédit immobilier
b) Le crédit à la consommatio
4- Quels étaient les crédits à la
consommation les plus demandés au niveau de votre agence ?
· Véhicule
· Ameublement
· Electroménagers
· Matériel informatique Autres
(précisez)
5- Combien estimez- vous la part des crédits à
la consommation dans la rentabilité de votre agence ?
· Moins de 5%
· Entre 5% et 10% Autres
(précisez)
6- Quels types de garanties avez- vous l'habitude de demander
aux clients? Assurance crédit
Autres
(précisez) .
7-
Non
Avez-vous enregistré des incidents de paiement dans
l'octroi des crédits à la consommation ? Oui
II. Après la suppression des crédits
à la consommation
1- Que pensez-vous d'interdiction aux banques d'octroyer des
crédits à la consommation formulée dans l'article 75 de la
loi de finance complémentaire 2009 ?
(Commentez)
2- Pensez-vous que la suppression des crédits à la
consommation est due : ? Au surendettement des ménages
? La facture élevée des importations du pays
? Privilégier le financement du secteur immobilier
Autres (précisez)
3- Quel est l'impact de la suppression des crédits
à la consommation sur votre
agence ?
- Dans le cas d'un impact important, avez-vous mis en oeuvre
des mesures pour réduire les pertes subies par cette suppression ?
Si oui, les quelles?
......
Non
4- Pensez-vous que le crédit immobilier peut substituer
au crédit à la consommation ?
Oui
Pourquoi ?
Merci pour votre collaboration et votre contribution
à cette enquête
5- Comment a été réaffecté le
personnel chargé des crédits à la consommation, l'effectif
conçus a été :
? Réorienté vers le service de crédit
immobilier
? Répartie entre différents services ?
Licencié
Autres(Précisez)
6- Pensez-vous que la création de la CRM (Centrale des
Risques des Ménages) pourrait être un moyen de booster
l'éventuelle reprise de ce type crédits ?
7- Etes vous favorables pour un retour des crédits
à la consommation ?
(Commentez)
Questionnaire destiné aux
ménages
Ce questionnaire est destiné aux
ménages, son but est d'évaluer « l'effet de la suppression
des crédits à la consommation sur les ». Il est fait pour
notre mémoire de fin d'étude (option : finance). Vos
réponses seront une grande aide pour assimiler ce thème et
d'apporter des éléments de réponse.
Age: ans
Sexe : Masculin
Situation familiale : célibataire
|
féminin Marié(e)
|
Autres
|
Profession :
Votre salaire est-il :
- Inférieur au salaire national minimum garanti (15
000DA)
- Entre [15 000, 35 000[
- Entre [35 000, 60 000[
- Supérieur à 60 000 DA
I. Avant la suppression des crédits à la
consommation
1- connaissez-vous les crédits à la consommation
?
2 - Avez-vous déjà contracté un
crédit à la consommation ?
- si non, pourquoi :
o L'auto- suffisance
o Votre profit ne répond pas aux exigences de la
banque
o Les taux d'intérêt appliques sur les
crédits vous apparaît très élevé
o La méfiance ou manque de confiance vis àvis des
banques
Autres (précisez)
- Si oui, de quel genre du crédit s'agit- il :
o Véhicule
o Ameublement
o Electroménager
o Matériel informatique
o Prêt liberté Autres
(Précisez)
3- Quel est le type du crédit qui vous apparaît le
plus important ? Crédit à la consommation
Crédit à l'immobilier
Pourquoi ?
4- Préférez vous emprunter auprès d'une :
Banque publique
Banque étrangère
- pourquoi ce choix ?
A cause du manque de confiance dans les autres banques
A cause des exigences des autres banques
Qualité de service
Autres(précisez)
5- Pensez-vous que le crédit à la consommation
contribue à l'amélioration du niveau de vie des ménages
?
Non
Oui
(Justifiez)
6- En tant que ménage algérien pensez-vous que le
crédit à la consommation peut être une source du
surendettement ?
II. Après la suppression des crédits
à la consommation
1- Que pensez-vous de la suppression des crédits
à la consommation ?
2- Etes-vous contre ou pour la suppression des crédits
à la consommation ?
3- En tant que ménage, pensez- vous que la suppression
des crédits à la consommation pourra encourager certaines
pratiques illicites (recours à l'emprunt auprès de amies, la
famille...) ?
4- Pensez-vous que la suppression des crédits à la
consommation peut être considérée comme une solution pour
réduire le degré du surendettement ?
5- Après la suppression des crédits à la
consommation, pensez-vous que vous arriverez à acheter un
véhicule, électroménager.... Etc. ?
6- Pensez- vous qu'avec la suspension des crédits
à la consommation la classe moyenne sera plus défavorisée
?
Non
Oui
Pourquoi ?
Merci pour votre collaboration et votre contribution
à cette enquête
7- Pensez- vous que la suspension des crédits à la
consommation peut encourager la production nationale ?
(Commentez)
Ouvrages
Références bibliographiques
> Christian BOURDANOVE, Fernando MARTOS, « lexique de
la théorie économique », Paris(France) : Ellipses,
édition 1992
> Sylvie de Coussergues, « Gestion de la banque, Du
diagnostic à la stratégie » 3éme
édition, Paris : Dunod, 2002
> Josette PAYRARD : « Dictionnaire
de finance », Edition Vuibert, 1999
> BOUDINOT et J-C FRABOT,
« techniques et pratique bancaire »,
4ieme édition, Paris.
> BENHALIMA.A, « le système bancaire
algérien », Dahlab, édition
1996.
> CAUDAMINE.G, « banque et le marché financier
», Economica
Paris, édition 1998.
> CHERIT.K, « technique et pratique bancaire », Gal,
édition 2003.
> GAUDIN.M, « le crédit aux particuliers »,
SEFI Paris, édition 1995.
Dictionnaires
> Ahmed SILEM, « encyclopédie de l'économie
», 1994
> GREEWALT.D « encyclopédies économiques
» Economica, Paris édition 1984.
> CHERIET. K « Dictionnaire des termes de finance,
banque, bourse, assurance, impôt, fiscalité », Grand-Alger
Livres, édition 2006.
Mémoires
> MOUSSI.F, THIAT.S, Oulaldj.S, « Les crédits
aux particuliers en Algérie » ; mémoire de Licence en
sciences économiques ; option : MBF ; université de Bejaia ;
promotion 2004.
> Zinnedine BOUDRAHAME : « le leasing, nouvel
technique de financement », Mémoire SIBF, 2003
> AMZAL.F ; GHANEM.Y : « La place des crédits
à la consommation dans la politiques des crédits des banques en
Algérie » ; mémoire de
Licence en sciences économiques, de gestion et des
sciences commerciales ; option MBEF ; université de Bejaia ; promotion
2008.
> ZAIDI.Y, IBERDADEN.S, HERROUDJ.T : « Les
perspectives et problématique de l'évolution de crédit aux
particuliers : cas crédit véhicule » ; mémoire de
Licence en science ; option MBF ; université de Bejaia ;
promotion2006.
> DJINI.Y, DJOUADI.Y : « L'étude d'un dossier
de crédit aux particuliers : cas de crédit véhicules
» ; mémoire de Licence en sciences de gestion, option : finance ;
université de Bejaia ; promotion 2008.
Articles et communication
V' Le journal quotidien El-Watan, édition du 26/08/2009
V' Le journal quotidien El-Watan, édition du 08/10/2009
V' Le journal quotidien El-Watan, édition du 01/03/2010
V' Le journal quotidien El-Watan, édition du 16/08/2009
V' Le journal quotidien le Quotidien d'Oran, édition du
14/08/2006
V' Document interne fournie par la BNA :
? Rapport de l'office Nationale des Statistiques(ONS) ,2009
? Lettre commune N0 04/2006 du juillet 2006,
constituant le prêt OusraTIC « Pc par foyer ».
Site Web
>
http://www.Droit-Afrique.com,rubrique:Algérie,Ordonnance
>
http://www.cetelem\Algerie
Site - Crédits à la consommation en
Algérie.mht
> le crédit OusraTIC\Le Midi Libre - Supplément
Économie - «Pas de
réussite pour OUSRATIC 2 sans implication de la
société civile». mth. >
http://www.banque-
france.fr/fr/supervi/telechar/supervi_banc/etude3.pdf
> http://www.ac2a-dz.com/
> ZAIDI.Y, IBERDADEN.S, HERROUDJ.T : « Les perspectives
et
problématique de l'évolution de crédit
aux particuliers : cas crédit véhicule » ; mémoire de
Licence en science ; option MBF ; université de Bejaia ;
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> http:/
www.city-dz.com/algérie-les-ventes.de-voiture-reculent-en-2010
>
http://www.transactiondalgerie.com/articles-archives/7047-nouvelles-mesures-de-la-loi-de-finances-complementaires-2009-le-care-sexprime-.html
>
http://www.presse-dz.com/revue-de-presse/11782-le-credit-automobile-n-est-pas-completement-arrete.html
>
http://ribh.wordpress.com/2008/01/23/banque-al-baraka
>
http://www.Algerie Site -- Finances -
Actualité - Algérie actualité.mht
>
www.cna.dz
> http:www.leconomiste.com.tn
>
http://www.lesstat2010.com
>
http://www.cetelem\Le
Financier-Quotidien de l'économie & de l'information.mht
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