II.2. Mécanismes institutionnels de
promotion de l'entrepreneuriat féminin
II.2.1. Le Mécanisme National
Genre (MNG)
Au Sénégal le mécanisme national genre
est l'institution qui dans l'appareil gouvernemental a en charge la promotion
de la femme.
L'institutionnalisation de tel mécanisme s'est
réalisée progressivement dès 1975 (Année
international de la femme). L'engagement des pouvoirs publics dans cette
démarche a été maintenu par les gouvernements successifs.
Néanmoins il faut souligner qu'à l'exception du
secrétariat d'Etat à la condition féminine
créée en 1978 ; aucun des mécanismes qui ont suivi
n'ont fait l'objet d'une dénomination exclusive consacrée
à la femme, au genre.
II.2.2. Agence pour le développement des
Petites et Moyennes Entreprises (ADPME)
L'ADPME a été créé en 2002 par le
gouvernement et les partenaires au développement. Cette agence se charge
d'encadrer et de conseiller les PME et PMI au Sénégal. Ses
principales missions sont :
- Conseiller et assister les porteurs de projet à la
création d'entreprise
- Encadrer les entreprises pour la mise en place d'outils de
gestion adaptés à leurs besoins organisationnels techniques
financiers ou commerciaux
- Renforcer les compétences marginales des responsables
de PME par l'importance, la formation, le parrainage et le compagnonnage
industriel
- Faciliter l'accès des PME aux crédits
- Promouvoir l'esprit d'entreprise au sein de la
population.
Ainsi l'ADPME vise les PME gérées par les hommes
mais également par les femmes. Les femmes qui sont le plus souvent dans
les petites entreprises sont également encadrées par cette
structure.
II.3. Les partenaires de la coopération
internationale
En matière de promotion de la femme, l'intervention de
la communauté internationale a également subi l'influence des
théories et des stratégies de développement qui ont vu le
jour au cours de ces vingt années. Les années des
décennies de la femme sont ou la problématique de la femme dans
le développement a été clairement posée. La
communauté oriente alors ces actions de façon plus
systématique vers les femmes. C'est le temps des projets
spécifiquement féminin ou à volet féminin.
Les secteurs d'interventions sont la santé, la
nutrition, l'éducation et les activités
génératrices de revenu. Dans leur conception et dans leurs
stratégies, les projets initiés répondre à des
urgences dans les secteurs sociaux. Les objectifs étant
d'améliorer la condition de vie des femmes de favoriser leur
participation au processus de développement en les organisant et de
garantir la pérennisation des actions initiées en les impliquant
dans les processus de formulation de planification et de mise en oeuvre.
La période des ajustements structurels a mis en
évidence l'impact négatif de leurs mesures sur les groupes
défavorisés et plus particulièrement les femmes. La
communauté internationale réagit en manifestant un élan de
solidarité affirmative en direction de ses groupes injustement
affectés par les mesures économique de l'ajustement structurel.
La conférence internationale sur la population et le
développement, la conférence mondiale sur les femmes et le sommet
sur le développement social ont concrétisé cet élan
en considérant la question de la promotion de la femme comme question de
justice sociale et une condition préalable au développement
durable et la paix.
Aujourd'hui, l'internalisation des recommandations issues de
ces conférences en ce qui concerne la promotion des femmes et le
renforcement de leurs moyens d'action sont devenu la ligne de conduite au
niveau des programmes et des projets financés par les partenaires
internationaux.
L'identification des inégalités qui entravent la
pleine participation des femmes dans tout section de la vie économique
et sociale et la mis en oeuvre des mesures visant l'élimination, sont
désormais des actes prioritaires d'intervention des partenaires de la
communauté internationale
La non-discrimination entre les sexes est adoptée par
certaines institutions comme critères de sélection des programmes
et projets et les questions de genres sont intégrées dans les
processus de conception, de formulation, d'exécution et de
suivi/évaluation des interventions développées par les
partenaires internationaux.
Les acquis ainsi explicités ont certes contribué
à l'amélioration de la situation économique et sociale des
femmes. Mais il n'en demeure pas moins que les efforts à fournir, pour
répondre aux besoins, à la fois pratiques et stratégiques
des femmes, sont encore importants. L'expérience ainsi accumulée
devrait pouvoir être capitalisée émise au service des
besoins des femmes qui restent à satisfaire. Pour cela, la
communauté internationale devrait davantage inscrire les questions de
genre dans une dynamique transversale qui lui permettra, par de la prise en
charge sectorielle de la satisfaction des besoins pratiques des femmes, d'axer
ses interventions sur la satisfaction de leurs intérêts
stratégiques et la transformation des rapports sociaux en genre,
indispensable à la réalisation de l'égalité entre
hommes et femmes.
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