2 REVUE DE LITTERATURE
2.1 Concept
déchets et matières résiduelles
La production des déchets représentait un outil
pour les historiens et les anthropologues plutôt qu'une nuisance au temps
de la préhistoire (passé, alimentation, faune, social,
artistiques). Avec le développement de la population et l'urbanisation,
les déchets deviennent une nuisance puis une source de pollution.
Avec le temps et les civilisations, les pays
développés passent du lancer individuel des déchets dans
les rues jusqu'au tri collectif des matières recyclables, tandis que
dans les pays d'économie en émergence, on est encore au stade de
l'insouciance collective. La tendance actuelle de la gestion des ordures repose
sur la question de ressources. La nature elle-même participe au recyclage
des éléments.
La combustion des ressources non renouvelables présente
des impacts négatifs dans l'environnement. Ces ressources se divisent en
trois grandes catégories :
Catégories
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Exemples
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Détails
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Fossiles, solides, fluides, agents,
énergétiques
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Tourbe, charbon, pétrole et gaz naturel
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Carbochimie et pétrochimie en fabriquent des produits
dérivés
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Minéraux non métalliques et roches
fondamentales
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Silice, sel, Chaux, graphite, diamant
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Les minerais métalliques
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Cuivre, fer, or, argent, étain et cobalt
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-
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D'après une étude du MIT (Massashauset
Institute Technology), si la consommation des ressources reste
inchangée, les limites à la croissance de la terre seront
atteintes en 2100. Une prise de consience de la situation fait qu'on parle
depuis les années 70 de déchets ressources.
Pour répondre a cette préocupation, il fallait
redéfinir le mot déchets. Dès lors, l'ensemble des ordures
forment une série de matières secondaires qu'il faut mieux
exploiter, en complément de l'exploitation traditionnelle des
matières premières. Les appelations recentrées seraient
alors «matières résiduelles », parmi lesquelles la
fraction qu'on choisit de ne pas mettre en valeur et voué à
l'enfouissement ou à l'incinération serait le déchet
ultime.
2.2 Principe de 3RV-E (Réduction, réemploi,
recyclage, valorisation)
Dans
le dossier de la gestion des matières résiduelles, le
développement durable implique de cesser le gaspillage des ressources,
d'arrêter la destruction et la pollution du milieu naturel par
l'encombrement de nos déchets.
Pour adopter une approche de gestion des ressources de la
terre, le concept des 3 R développé en Californie (reducce, re-
use, recycle) en 1970 s'est progressivement transformé en 3RV :
réduction, réemploi, recyclage, valorisation. Cette approche
consiste à donner la priorité à des actions qui
favoriseront d'abord la réduction des déchets, la
récupération des matières ou objets inutilisés, le
recyclage (transformation de la matière, réemploi et
réutilisation) et enfin la valorisation (compostage,
méthanisation, pyrolyse). La lettre E retrouvée à la fin
du 3RV-E signifie que l'on peut «Éliminer» (enfouir et
incinérer) en dernier lieu certaines matières inertes lorsque
toutes les autres solutions relevant des 3RV ont été
épuisées.
Le respect du principe des 3RV-E est la voie à
privilégier pour minimiser les impacts environnementaux liés
à la gestion des matières résiduelles.
a)
Réduction à la source :
La réduction des matières résisiduelles
est une diminution de la quantité de matières ou d'énergie
ou de résidus générés lors de la fabrication, de la
distribution et de l'utilisation d'un produit. Il serait utopique de croire que
l'on peut intégralement se passer des produits qui sont appelés
à devenir des déchets. La réduction à la source
apparaît alors comme une nécessaire combinaison de diverses
actions à différents niveaux. Ces actions intègrent
notamment :
o le développement de l'éco-conception qui doit
être pratiquée par les industriels producteurs,
o la modification des actes d'achat qui concerne chaque
citoyen consommateur mais aussi la distribution et les grands donneurs d'ordres
(collectivités, administrations, ...) par la préférence
accordée,
o aux produits respectueux de l'environnement
(écoproduits),
o aux biens durables et réparables et aux produits
d'occasion,
o à la location plutôt qu'à l'achat pour
les équipements à faible taux d'utilisation,
o aux produits contenant moins de substances toxiques (piles
par exemple);
o la gestion domestique des résidus qui permet de
réduire les quantités de déchets à gérer par
le service public.
La montée en puissance de la réduction des
déchets repose fondamentalement sur la prise de conscience par chacun de
la nécessité de modifier ses actes d'achat et de consommation.
Les résultats seront globalement proportionnels au niveau de remise en
cause de nos modes de vie sachant qu'aujourd'hui l'évolution de ces
modes se traduit par une augmentation régulière des
déchets.
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