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Les nouvelles menaces de la paix et de la sécurité internationale

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par Albert YEMBA Kashoba Tako
Université de Kisangani - Gradué en relations internationales 2009
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION

1. Etat de la question

Aujourd'hui plus qu'hier, la question du terrorisme et de la piraterie dans le système international est devenue préoccupante. Pour preuve, cette question préoccupe les politiques au niveau mondial. Les Etats, les Organisations Internationales, les Sociétés Multinationales, et les Chercheurs s'en saisissent.

Il existe beaucoup de travaux qui ont été réalisés sur le terrorisme. Nous retenus quelques uns.

Mbayo Ngoy, a réfléchi sur « la régulation  du système international face aux conflits asymétriques et internes. Cas de la lutte contre le terrorisme et les guerres civiles africaines »1(*). Il démontre que les guerres ne sont plus exclusivement une affaire des Etats, certaines d'entre elles se caractérisent par leur déterritorialisation et leur individualisation. Les pratiques de guerre ont changé délaissant les cadres, les règles et les acteurs traditionnels au profit de formes nouvelles. De plus en plus, les guerres ne sont plus le fait des armées, mais des groupes comme les terroristes, les guérilleros, les bandits et les brigands.

Lipanda kaporo, a abordé la question de « La sécurité collective face aux conflits asymétriques cas du terrorisme international»2(*). Par rapport à notre analyse, nous comprenons que l'auteur a plus axé son étude sur le terrorisme international comme une méthode consistant à recourir à la violence, à l'occurrence les attentats, les assassinats, les enlèvements, les sabotages contre un adversaire en particulier un gouvernement et la population qui assure sa légitimité.

Mahela Esama, dans ses enquêtes s'intéresse au « Rôle du terrorisme islamiste en relations internationales. Opinions des étudiants du département des relations internationales de l'université de Kisangani de 2008 à 2009 ».3(*) Comparativement à notre étude, nous comprenons que l'auteur a plus analysé les opinions des étudiants du département des Relations Internationales de l'Université de Kisangani par rapport au rôle que joue le terrorisme en relations internationales.

Bolembe fooni, a consacré ses recherches sur «  L'Opinion des musulmans Congolais sur le terrorisme Islamiste International : étude menée dans la commune de Kisangani ».4(*) Elle démontre l'opinion d'une catégorie des populations du monde. En suite, elle voudrait comprendre les pensées des musulmans de Kisangani en général et ceux de la commune Kisangani en particulier; face à la montée de l'intégrisme et de la violence associés à l'Islam.

Comparativement aux études précitées, le présent travail se focalise essentiellement sur le terrorisme et la piraterie qui menacent la paix et la sécurité internationales. Le choix de ce thème est une conséquence ou encore le fruit de l'inquiétude ressentie devant les multiples violences orchestrées à travers le monde et particulièrement aux Etats Unis, en Israël, en Russie, en Somalie, en Algérie etc., causant des centaines de milliers de morts par un effet des revendications d'une minorité et la surdité de certains gouvernants.

Du point de vue temporel, la présente étude couvre la période allant de 2001 à 2009. Cette période marque une montée du terrorisme et de la piraterie dans le monde. L'année 2001 symbolise les attentats terroristes du 11 septembre aux Etats-Unis et l'année 2009 est marquée par de multiples attentats et actes de piraterie au Moyen-Orient et en Somalie.

Du point de vue spatial, notre étude s'étend particulièrement sur l'Afrique et le Moyen Orient. De manière générale, la présente étude couvre toute l'étendue du système international étant donné que la paix et la sécurité internationale dont il est question dans ce Travail de Fin de Cycle fait allusion à la volonté commune des Etats du mode qui sont réunis au sein des Nations-Unies de vivre en paix.

2. Problématique

La problématique est l'expression de la préoccupation majeure qui circonscrit de façon précise et déterminée avec l'absolue clarté les dimensions essentielles de l'objet de l'étude que le chercheur se propose de mener.5(*) De notre part, la problématique est un ensemble des questions principales posées par le chercheur au tour desquelles doit graviter une recherche scientifique.

Dans cette réflexion, notre attention a été attirée sur une forme de revendication par laquelle les auteurs acceptent volontairement de se donner la mort, de tuer des milliers d'innocents détruisant ainsi des infrastructures aéroportuaires, ferroviaires, maritimes, écoles, etc. De ce qui précède, nous constatons que le terrorisme et la piraterie troublent la paix et la sécurité internationales. Ainsi, notre questionnement se résume de la manière ci-après :

- En quoi le terrorisme et la piraterie sont - ils des nouvelles menaces à la paix et à la sécurité internationales ?

- Quelle est l'attitude des Etats et des peuples face au terrorisme et la piraterie ?

3. Hypothèse

Au regard des questions ci-haut posées, nous pouvons postuler que le terrorisme et la piraterie constituent une nouvelle menace à la paix et à la sécurité internationale dans les sens où ils deviendraient une nouvelle forme des guerres de haute stratégie, non localisable ou une puissance incontrôlable dans les systèmes internationaux. Dans un tel contexte, les Etats et les populations ne connaissent pas leur ennemi direct. Les auteurs des actes terroristes et de piraterie ayant choisi les civils, les moyens et voies de communication, les lieux publics comme les cibles privilégiés, provoqueraient une forme d'insécurité permanente à travers le monde. Ayant réussi à frapper le Pentagone, considéré comme le lieu le plus sécurisé du monde, le terrorisme et la piraterie inquièteraient la communauté internationale.

Les attitudes des Etats et des peuples du monde au regard de la piraterie et du terrorisme, seraient de fois contradictoires. Certains Etats Africains condamnent le terrorisme et la piraterie sous, toutes leurs formes. Ils initient même beaucoup d'actions contre ces phénomènes. D'autres par contre, considéreraient le terrorisme et la piraterie comme un moyen de lutte contre l'impérialisme américain au moyen orient.

En occident, on note la détermination de la Grande Bretagne, et la France à évoluer aux côtés des Etats-Unis pour combattre le terrorisme et la piraterie. Les peuples occidentaux sont en majorité unanimes à l'idée de lutter contre le terrorisme et la piraterie. Ils souffrent d'une certaine « Islamophobie » par le fait que des Français, Belges, Américains, Italiens ... ont trouvé la mort lors de l'écroulement des tours jumelles à New-York le 11 Septembre 2001.

Pour les Asiatiques, les opinions sont partagées sur la question. Les Etats qui bénéficient de la protection américaine et ceux qui ont peur d'être rongés dans la boite de « l'axe du mal », condamnent le terrorisme et la piraterie. Leurs populations en grande partie ont trouvé que c'est un acte à encourager, pour lutter contre l'impérialisme américain au Moyen-Orient. C'est l'argument évoqué par beaucoup de gens pour justifier les commissions des actes terroristes.

4. Objectif et Intérêt de l'étude.

La préoccupation majeure, dans cette étude est de démontrer que le terrorisme et la piraterie constituent une menace à la paix et à la sécurité internationale. Il est aussi question de démontrer les positions mitigieuses des Etats dans la lutte contre ces phénomènes. C'est la raison pour laquelle, une telle étude ne peut que suscite un intérêt réel.

Sur le plan scientifique, la présente étude comporte un intérêt en ce sens que nous appliquons les théories scientifiques apprises et non apprises à notre stade d'étude, qui du reste vont constituer une problématique pour les travaux futures. C'est une contribution aux disciplines scientifiques telle que la géostratégie, la théorie des relations internationales et la géopolitique.

Sur le plan social et pratique, le système international est devenu le théâtre de violence. Ici on tue des milliers des personnes et la vengeance en liquide au tant tout en perturbant l'ordre aussi politique qu'économique voir social de la population de l'Etat concerné, de la région, du continent ou du monde entier. Aujourd'hui, plusieurs interrogations se soulèvent sur la présence des terroristes et des pirates dans le monde. Les requêtes des terroristes et des pirates trouvent difficilement une réponse favorable au sein de la communauté internationale. Ce sujet, revêt un caractère très important par sa nature, vu que l'Etat demeure l'acteur privilégié des relations internationales qui est le domaine même de notre formation académique.

5. Méthode et technique de recherche.

a) Méthode de Recherche

La méthode est aussi une tentative d'explication, elle est rattachée à une théorie appliquée à la réalité. La méthode est liée à un domaine particulier, à la manière de procéder propre à ce domaine. 6(*) De ce fait, notre étude recourt à la méthode historique. Cette méthode conduit à l'explication causale dans la mesure où elle cherche la genèse des faits en établissant des liens entre le fait étudié et les faits ou situation antécédente. La méthode historique, rassemble, ordonne, hiérarchise autour d'un fait singulier une pluralité des faits afin de déceler celui qui exerce le plus d'influence sur le fait étudié.7(*) Partant de cette méthode, nous avons démontré de par le désastre causé, les pertes en vies humaines, en quoi le terrorisme et la piraterie sont des nouvelles menaces de la paix et la sécurité internationale. Grâce à cette méthode, nous avons retracé l'évolution du terrorisme et de la piraterie dans le système international.

b) Technique de Recherche

La technique8(*) est un moyen pour atteindre un but situé au niveau des faits, des étapes pratiques. Dans notre étude, nous avons utilisé la technique documentaire. Elle nous a été utile dans la récolte des données et informations contenues dans les documents officiels, à l'Internet, dans les ouvrages, les Thèses de Doctorat, les Mémoires, Travaux de Fin de Cycle, les revues et les articles à notre portée pour la rédaction de ce travail.

6. Difficultés Rencontrées

Nous avons éprouvé de multiples difficultés dans l'élaboration de ce Travail de Fin de Cycle. Ces difficultés sont classées de la manière suivante :

- La récolte des données ou des informations.

A ce stade, cela n'a pas été une mince à faire. En fait, nous prenions en vrac toutes les données qui nous parvenaient. Il nous a été difficile de faire une distinction entre les données les plus nécessaires, c'est-à-dire les données qui correspondaient à notre sujet et les données moins intéressantes, car toutes les informations ou données nous paraissaient importantes.

- Le nettoyage des données.

Etant donné que notre Travail de Fin de Cycle traite d'un sujet à caractère universel, il n'a pas été aisé de trouver la documentation. En plus, les bibliothèques de la place n'avaient pas assez d'ouvrages traitant de la question du terrorisme et de la piraterie. Nous nous sommes contentés des données disponibles pour tenter de décrire le phénomène étudié.

7. Subdivision du Travail

Mise à part l'introduction et la conclusion, notre travail est scindé en trois chapitres divisés chacun en sections et paragraphes.

Le premier chapitre traite des généralités sur le terrorisme et la piraterie. Le deuxième chapitre présente les désastres causés par le terrorisme et la piraterie. En effet, nous parlerons de l'évolution du terrorisme national et international, l'évolution du nombre d'attaques et des victimes mortelles, l'évolution de la piraterie nationale et internationale et l'évolution de la piraterie dans ses différentes formes.

Quant au troisième chapitre, il aborde la lutte contre le terrorisme et la piraterie dans le système international. La première section de ce chapitre retrace les contours du terrorisme, la deuxième se penche sur la piraterie et la troisième section traite l'organisation de la lutte contre le terrorisme et la piraterie.

CHAPITREPREMIER : GENERALITES SUR LE TERRORISME ET LA PIRATERIE

Dans ce chapitre, il est question de définir les concepts de base qui sont d'usage dans notre travail. Raison pour laquelle nous analysons successivement la notion de la menace, la paix et la sécurité dans la première section, le terrorisme dans la seconde section et la piraterie dans la troisième section.

Section 1.Notions de menace, paix et sécurité

Dans le but de bien comprendre la suite de nos propos, il s'avère nécessaire de pourvoir définir certains concepts à savoir la menace, la paix et la sécurité.

§1. Définition

Selon le dictionnaire Hachette Encyclopédique, la menace peut se définir comme une parole ou un geste signifiant une intention hostile et visant à intimider.9(*) Ainsi, une menace est un indice laissant prévoir un événement fâcheux, grave ou dangereux. Cette définition fait appel à l'étude de paix et la sécurité. Puis que nous parlons du terrorisme et de la piraterie, il sied d'évoquer l'usage du terme menace tel que compris par les USA qui se disent champions de la lutte contre le terrorisme.

Le concept menace renvoi à l'idée de la menace terroriste que l'administration Bush tentait de légitimer pour imposer une vision d'un monde coupé en deux, dans lequel s'affrontent le bien et le mal, la civilisation et la barbarie.

Dans les années 1970 et 1980, Washington identifiait l'ANC de Nelson Mandela et l'OLP de Yasser Arafat comme des organisations terroristes, avant de changer l'air et d'accepter un dialogue avec ces mouvements.

La menace terroriste serait, selon les responsables américains comparable aux menaces Nazi dans les années 1930 et communiste après la seconde guerre mondiale.10(*)

Pour rendre plus crédible leur conception de menace terroriste, les Etats- Unis l'ont couplée avec celle que feraient peser les pays de l'axe de mal. « Irak, Iran, Corée du Nord ; ou les Etats voyous » en soutenant ou en encourageant les « terroristes ».

§2. Conception de la paix et la sécurité

A. La paix

Ce concept se dit notamment d'un Etat ou d'une nation qui n'est pas en guerre. La paix se veut un atout fondamental pour l'épanouissement harmonieux des peuples11(*). Ainsi, elle est consacrée comme droit de l'homme de la 3ème génération. En droit international, même un Etat qui viole massivement les droits de l'homme constitue de ce fait une menace à la paix.

B. La sécurité

Le mot sécurité vient du latin « securitas », qui signifie absence de souci, tranquillité, sûreté. Il désigne l'état d'esprit confiant d'une personne qui se voit à l'abri de tout danger, qui se sent « en toute sécurité ».12(*)La sécurité est un besoin pour toute personne afin de lui assurer un mode de vie calme et serein. Ce besoin se décline à tous les niveaux, tant sur le plan des sentiments individuels, des nécessités sociales dans tout Etat, que dans une recherche de paix internationale.13(*)

L'approche de la sécurité s'intéresse aux causes et aux effets. C'est une démarche qui peut s'appliquer à des multiples domaines comme la défense, la politique internationale, etc. ...Dès l'enfance, il est demandé aux parents de « protéger l'enfant dans sa sécurité, sa santé et sa moralité » ; l'Etat a multiplié au fil du temps les organismes de sécurité sanitaire, etc. ...

En somme, la sécurité nationale se réfère à la capacité d'une nation à poursuivre avec succès ses intérêts nationaux tels qu'elle les voit à n'importe quel endroit du monde. En d'autres termes, il s'agit de la partie de la politique gouvernementale qui a pour objectif central la création des conditions nationales et internationales favorables à la protection et à l'extension des valeurs vitales nationales contre les adversaires existants ou potentiels.14(*)

La sécurité sur le plan international dans le cadre de cette étude, repose sur la convergence et l'agrégation des intérêts étatiques autour des risques communs. Elle est la capacité des Etats et des sociétés à préserver l'autonomie de leur identité et de leur intégrité fonctionnelle.15(*) Cet état de lieu nous amène à l'origine de la menace de la paix et la sécurité.

§3. Origine de la menace de paix et de sécurité

La question de l'origine de la menace de la paix et de la sécurité internationale suscite rappelons- le, la curiosité de plusieurs chercheurs qui, aujourd'hui s'y penchent avec autant de lucidité. Pour comprendre le poids de la menace sur la paix et la sécurité dans le monde, nous reprenons quelques exemples des actions et des moyens mis en oeuvre à cet effet.

C'est dans cette optique que de nombreuses indicateurs nous permettent d'évaluer l'évolution des relations internationales ; les conflits dans les monde, les dépenses militaires et les armes nucléaires.

Lorsqu'on observe les relations entre les Etats et les conséquences qui en découlent tant au niveau interne (les populations) qu'au niveau externe, on s'aperçoit que les injustices, la pauvreté et les conflits non réglés sont source de tension et de menace de la paix.

C'est dans ce cadre qu'on pourrait classer les conséquences des interventions militaires américaines en Afghanistan, en Irak, la présence militaire israélienne en Palestine, syrienne au Liban, la montée de l'intégrisme musulman en Algérie etc.

Kofi Annan a déclaré que les véritables armes de destruction massive actuellement étaient en fait les armes légères (640 millions dans le monde). Elles tuent 500 000 personnes chaque année. Pour Bernard Adam, « ce sont ces armes qui alimentent réellement les conflits. Et les Etats ne s'en sont pas assez préoccupés. Il faut réglementer le commerce des armes, surveiller les trafics, avoir des mesures de traçabilité comme la réglementation des courtiers, des intermédiaires en armement ».16(*)

Après l'origine de la menace de la paix et la sécurité, nous allons aborder la notion du terrorisme.

Section 2. : Notion du terrorisme

Dans la présente section, il est question d'aborder la définition, les sources et les conséquences du terrorisme.

C'est depuis le 15éme siècle que le terrorisme est devenu très en vue sur la scène internationale à cause de sa complexité.17(*) Cette complexité du terrorisme se comprend très nettement par le fait qu'elle englobe tour à tour des caractéristiques, de nature politique, économique, religieuse et même sociale, des mouvements bien organisés qui soutiennent et financent les terroristes.

§1. Essai définitionnel

Il est difficile de donner une définition précise et incontestable du terrorisme, car les chercheurs ou les scientifiques ne sont pas encore arrivés à l'unanimité sur ce point.

Le dictionnaire Hachette, encyclopédique définit le terrorisme comme l'usage systématique de la violence (attentats terroristes, destruction, prises d'otages, etc.) auquel recourent certaines organisations, politiques pour favoriser leur dessein18(*)

Pour Bruce, H., le terrorisme est la création délibérée de la peur, ou son exploitation, par la violence ou la menace de violence, dans le but d'obtenir un changement politique.19(*)

De son coté, le département d'Etat américain énonce que le terrorisme est « un acte de violence prémédité, avec une motivation politique et perpétrée contre les cibles non combattantes par des groupes subnationaux ou par les clandestins d'un Etat.20(*)

A la lumière de toutes ces péripéties conceptuelles, le terrorisme se veut être une pratique en même temps une doctrine contraire aux usages et coutumes d'une société nationale ou internationale ayant comme moyen d'action la violence ou la terreur. Le terrorisme est qualifié comme étant toute méthode de lutte ayant pour objectif immédiat non pas l'anéantissement ou la reddition totale de l'adversaire, mais la création autour de lui et dans son entourage d'un climat psychologique d'insécurité et de nervosité pouvant être fatal à son moral, à sa dignité, à son efficacité et à son autorité.

§2. Sources du terrorisme

Le terrorisme est un phénomène historiquement récurent, commun à toutes les sociétés et à toutes cultures. Anciennement déjà, la terreur était pratiquée dans certaines cultures tribales par des sociétés qui ne parvenaient à se maintenir que de cette manière. Ainsi, au Xe siècle après Jésus- Christ, les assassins organisaient des campagnes terroristes contre les musulmans sunnites. Au lendemain de la réforme au XVIe siècle, les groupes protestants et catholiques en Irlande ont également pratiqué la terreur. Le mot terrorisme est d'ailleurs lié à la période de la révolution française sous le nom de la terreur (1793 - 1794).21(*)

En occident, le terrorisme n'a été que l'une des formes de la guerre à subvenir : l'action d'une puissance cherchant à entraver le plus longtemps possible le développement d'une nation rivale ou simplement décider à préserver son indépendance. Aussi, parfois, la lutte contre cette action, la guerre avec l'invasion du terrorisme ennemi et destruction des ressources et déjà nous sommes à l'une des limites du terrorisme : les sévisses commis sur la population pour amener un gouvernement à capituler.22(*)

Vers les années 1922 au début de 1923, Adolf Hitler se déclara ennemi du terrorisme clandestin en voulant « donner au combat la grandeur d'une guerre d'extermination contre le marxisme ». Sans toutefois mâcher les mots, cette idée est un pire terrorisme.

La période des attentats anarchiques précède en France la première guerre mondiale. Avec une nouvelle insurrection irlandaise et l'agitation de nationalisme en Europe centrale, l'anarchie se développe en France, chez les disciples de Bakounie regroupés dans une association internationale, à Paris, le 22 mai 1891, cinq ans après la mort de leur maître à penser préconisant par le fait, destinée à affirmer par des actes révolutionnaires les principes anarchistes.

Ainsi, après les sources du terrorisme, nous allons aborder les conséquences du terrorisme.

§3. Les conséquences du terrorisme

Depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-unis, la menace d'attaque à l'aide d'agents chimiques, biologiques et radiologiques préoccupe encore bien plus les gouvernements et les populations. Un atelier OTAN - Russie, consacré aux conséquences sociales et psychologiques de telles attaques, a été organisé au siège de l'OTAN du 25 au 27 mars comme suite aux entretiens d'octobre 2001 entre le Président Poutine et le Secrétaire Général des Nations unies23(*).

L'atelier s'est penché notamment sur le danger des rumeurs, mythes et canulars à l'ère de la prédominance des communications et la nécessité pour les gouvernements de donner rapidement des informations exactes aux populations touchées par un attentat. Les experts ont décrit comment les populations de différents pays reprenaient le dessus après un attentat, les différences dans leur façon de réagir à la perspective d'attaques des Agents Chimiques, Biologiques et Radiologiques (CBR) et les attentes des gouvernements qui doivent y faire face. Les participants ont conclu que l'objectif des attentats à l'aide d'Agents Chimiques, Biologiques et Radiologiques (CBR) n'est pas de faire des victimes ou détruire des biens. Ceci n'est que le mécanisme utilisé pour arriver au but véritable : affaiblir le sentiment de cohésion liant les communautés, réduire l'ordre social et instaurer la méfiance, la peur et l'insécurité. Fondamentalement, le terrorisme sert à mener une guerre sociale et psychologique. Il faut donc s'efforcer de mieux comprendre comment ces perturbations sont suscitées et comment mieux les gérer.24(*)

Parallèlement au terrorisme, nous pensons qu'il est opportun d'analyser la notion de la piraterie.

Section 3. : Notion de la piraterie

La piraterie est une forme de menace de la paix et la sécurité internationale. C'est pourquoi, la présente section regorge trois sous points : essai définitionnel, les sources et les conséquences de la piraterie.

§1. Essai définitionnel

Selon le dictionnaire de la langue française, la piraterie est un ensemble de crimes commis en mer contre un navire, son équipage ou sa cargaison.25(*) Pour la petite histoire, la première mondialisation des empires ibérique et lusitanophones avait vu l'apparition de la piraterie. Notre époque voit son retour. Cette résurgence s'explique par l'existence des zones incontrôlées, l'explosion du trafic maritime, et la prolifération d'armes à bon marché. Pour le cas d'espèce, la piraterie est protéiforme. Elle vise par exemple à modifier le rapport de force local dans le golf de guinée ; elle correspond à une aventure entrepreneuriale en Somalie.

En effet, si la lutte contre la piraterie était classiquement dévolue aux marines de guerre, elle est peu à peu traitée de manière nouvelle, avec le développement de la sous- traitante de fonction de souveraineté.

Les pirates sont symbolisés par une tête de mort et c'est l'emblème bien connu des pirates. En 1969, par exemple le pirate de l'air était un individu armé qui avait pris en otage l'équipage et les passagers d'un avion de ligne.

Après la définition, nous passons aux sources de la piraterie.

§2 Sources de la piraterie

La prise en otage de bateaux français et autres, l'arraisonnement du navire pétrolier Syriennes star au large de la corme de l'Afrique ont mis en lumière la recrudescence de la piraterie qui serait par ailleurs dans le détroit de Malacca et dans le gage golf du Nigeria. C'est la libre circulation des navires vers l'Europe et plus largement sur les mers qui est menacée.

En fait, dans ce monde soumis dévotement à la mystique du marché et du profit, il est apparu que le coût de la piraterie ne constituait qu'un dommage limité en termes financiers : que représente un million de dollars de dédommagement par bateau, sur un marché de l'assurance navale de 22 milliards de dollars. D'autant plus qu'en cas d'augmentation des tarifs d'assurance, le surcoût pourra être répercuté sans difficulté sur le coût des marchandises. En réalité ces événements illustrent la faiblesse du monde blanc, son incapacité à réagir à la hauteur des enjeux.26(*)

§3. Les conséquences de la piraterie

Une deuxième lecture de la piraterie maritime en Somalie consiste à l'inspiration néo- marxiste. Ce modèle considère que la piraterie somalienne a pour origine l'exploitation étrangère de ses ressources marines de laquelle découlerait la pauvreté des populations locales. Ainsi, le pays de la corne de l'Afrique serait touché par une forme d'impérialisme basée sur le pillage de ses ressources marines, avec comme conséquence l'appauvrissement des pêcheurs locaux obligés de se tourner vers la piraterie pour survivre.27(*)

Voyons dans les lignes qui suivent, comment le terrorisme et la piraterie ont évolués pour devenir un danger permanant dans le monde.

CHAPITRE DEUXIEME :

TERRORISME ET PIRATERIE : EVOLUTION ET MENACE

Ce chapitre est articulé autour de trois sections ayant chacune des paragraphes.

Explicitement, il s'agit de l'évolution du terrorisme national, et international, quelques illustrations des cas d'attaques et de victimes mortelles enfin, l'évolution de la piraterie.

Section 1. : L'évolution du terrorisme national et international

Dans cette section nous parlons des causes de l'évolution du terrorisme national et international. A titre indicatif, nous avons choisi quelques Etats en Afrique, en Asie, en Amérique du Nord et en Europe Occidentale.

§1. Les causes de l'évolution : cas du Kenya

Le terrorisme a rapidement touché le Kenya à cause de ses liens avec les Etats- Unies. Face à la montée du terrorisme anti- américain, la crainte des Kenyans est de voir se multiplier les actions terroristes sur leur sol sous prétexte que leur pays passe pour un des alliés les plus sûrs des Etats- Unis dans la région. La population garde en mémoire le terrible attentat perpétré à Nairobi contre l'ambassade américaine en 1998, qui avait coûté la vie à plus de 200 personnes et blessé plus de 5 000 autres.28(*)

Les séquelles de cette tragédie sont encore bien palpables dans la capitale, et ce souvenir douloureux, a été ravivé lorsque des terroristes ont attaqué le complexe pétrolier près de Mombasa où séjournaient des touristes israéliens. 10 Kenyans et 3 israéliens avaient été tués. Par ailleurs, un avion d'ERKIA avait essuyé sans être touché, un tir de missiles sol-air au moment du décollage, dans un aéroport du pays. Les Kenyans traumatisés vivent quasiment un état de siège, les carrefours comme les lieux publics de Nairobi étant souvent quadrillés par les forces de police à la recherche d'armes et d'explosifs. Dans le même temps, une partie de l'opinion s'interroge sur les raisons qui font que leur pays, le Kenya soit devenu une cible des terroristes. Pour une autre, ce sont les liens privilégiés qu'entretient le gouvernement Kenyan avec Washington. Des liens étroits qui font l'objet des débats dans l'opinion. Certains Kenyans demandent à repenser sérieusement la question. C'est notamment le cas de Kenya Human Right Commission, une association de défense des droits de l'homme. L'Alliance avec l'Amérique n'est certes pas remise en cause mais beaucoup de Kenyans estiment que les Etats-Unis devraient réfléchir à la manière d'optimiser la sécurité des pays qui concourent à la mise en oeuvre de leur politique internationale.

Le Kenya étant voisin du Soudan, qui a longtemps accueilli Oussama Ben Laden, voisin de la Somalie, terreau anarchique du terrorisme islamique, il lui était difficile de résister à la pression américaine. Un bureau permanent d'enquêteurs Américains s'est installé à Nairobi. Israël, a aussi implanté ses services anti- terroristes au Kenya. Au regard de l'agitation qui obligent les Etats à conjuguer des efforts pour prévenir les menaces terroristes prouvent à suffisance que le péril est réel. Aussi, le fait que l'on assiste à la naissance de nouvelles organisations terroristes au monde, est un indicateur de l'ampleur et de l'évolution de ce phénomène au sein des Etats modernes.

§2. L'évolution du terrorisme en général

L'importance du terrorisme en tant qu'instrument politique a décliné de manière progressive mais constante. Selon les données du Département d'Etat, le nombre d'incidents terroristes en 2002 et 2003 était le plus bas des 32 dernières années en matière de terrorisme international. Les données de la Rond Corporation indiquent la même tendance à la baisse. En termes absolus, les années 1997 à 2000 ont été la période de plus faible activité terroriste. Elles ont été suivies d'une hausse entre 2000 et 2002, puis d'une rechute en 2003 jusqu'au niveau relativement bas de 1977-1980. Par conséquent, conclut notre étude, le risque d'une réaction démesurée au terrorisme est bien réel étant donné que nous basons notre comportement sur notre perception de la situation.

La présente étude propose une vue d'ensemble et une estimation de l'évolution du terrorisme (international et national). Faute de nouveaux chiffres, nous nous limitons à l'année 2005. Comme il est expliqué plus en détail, les chiffres avancés ne doivent pas être considérés comme des certitudes indiscutables. En effet, c'est seulement en utilisant le point de référence constat sur une période relativement longue qu'il est possible d'évaluer l'évolution du terrorisme et l'augmentation ou non de la menace terroriste. Les chiffres ne sont qu'une indication. Il suffit de suivre les reportages des médias internationaux pour se rendre compte de la montée du terrorisme : prise d'otages, exécutions, rançons...

§3. L'évolution du terrorisme national

Le terrorisme national suit une nette courbe excédante, le nombre d'incidents et de décès ayant respectivement augmenté de 60 et 90% dans le monde entre 2004 et 2005.

Tableau 1. : Nombre d'incidents et de décès liés au terrorisme national

National

2004

2005

Nombre d'incidents

2 247

4 217

Nombre de décès

4 333

7 041

Source : internet: département de Science politique, de l'Université de GAND et université TSTRAT (Belgique)

Cette augmentation est presque entièrement le résultat de la dégradation de la situation en Irak. Le nombre de décès dus au terrorisme national y a augmenté brusquement à partir de 2004. Il s'agit des incidents perpétrés par des ressortissants nationaux contre une cible purement domestique.

Tableau 2. : Nombre des victimes mortelles par région

Région

2002

2003

2004

2005

Moyen- Orient/Golf et en Irak 

192

924

4.410

11.510

Asie du Sud, Afghanistan/Pakistan

1.077

1.021

1.199

1.071

Asie du sud Est, Océanie

137

30

192

71

Amérique du Nord

0

0

0

0

Europe Occidentale

15

6

2

56

Nombre total de décès.

1.421

1.981

5.803

12.708

Source : Internet : département de Science politique, de l'Université de GAND et université TSTRAT (Belgique).

La guerre en Irak a donné un énorme coup d'accélération au terrorisme, au lieu de le diminuer ce qui était la raison officielle de l'entrée en guerre des USA. Au vu du très grand nombre d'attaques nationales en Irak et des victimes mortelles qu'elles provoquent, nous ne pouvons que conclure que les événements du 11 septembre 2001 et la « guerre à la terreur » qui les ont suivis, ont principalement contribué à un « choc au sein d'une même civilisation ». La guerre en Irak, présentée comme partie intégrante de la guerre à la terreur, a contribué à faire de ce pays l'épincette du terrorisme. La grande différence entre le nombre de victimes mortelles dans le pays occidentaux et au Moyen- Orient indique que les efforts nationaux et internationaux en matière de contre terrorisme sont couronnés.

§4. L'évolution du terrorisme international

L'année 2005 a été marquée par «le déclin général du terrorisme international tant en nombre de victimes que d'attaques. La perception du terrorisme international en tant que menace extérieure majeure n'est donc pas corroborée par la réalité des chiffres de mortalité. Cependant, le niveau de la psychose provoquée par les terroristes au monde est tel qu'une seule attaque peut affecter plus d'un millier de personnes en les plongeant dans l'incertitude et la peur du lendemain.

Tableau 3. : Nombre d'incidents et de décès dûs au terrorisme international

International

2004

2005

Nombre d'incidents

393

266

Nombre de décès

733

443

Source : Tiré sur internet : l'évolution du terrorisme international en 2005.

Selon une répartition régionale du nombre de victimes mortelles d'attaque de terrorisme international, la menace, qui était autrefois répartie dans le monde entier, serait devenue plus régionale, le Moyen- Orient étant le plus tranché. Ainsi, en 2005, presque neuf cas de victimes mortelles sur dix dus au terrorisme international avaient eu lieu en Irak et en Jordanie.

Le terrorisme international : les incidents à travers lesquels les terroristes visent de cible hors de leur pays, choisissent des cibles domestiques associées à un Etat étranger ou créent incident international en attaquant les passagers, le personnel ou l'équipage d'un avion de ligne.

Tableau 4. : Nombre de victimes mortelles par région

REGION

2002

2003

2004

2005

Moyen Orient/Golf et en Irak

375

499

757

715

Asie du Sud

105

30

74

35

Asie du sud Est en Océanie

214

42

10

0

Amérique du Nord

3

-

-

0

Europe Occidentale

0

1

192

0

Nombre total de décès

697

572

1033

750

Source : Tiré sur internet : l'évolution du terrorisme en 2005

Le tableau 4 indique que le terrorisme international est un danger réel pour les Etats modernes. Le Moyen-Orient demeure le lieu de prédilection des terroristes.

Section 2. : L'évolution du nombre d'attaques et des victimes mortelles.

Dans cette section, il est question d'étudier l'évolution de nombre d'attaques terroristes, l'évolution du nombre des victimes mortelles en fin les conséquences de cette évolution.

§1. L'évolution de nombre d'attaques terroristes

Les guerres deviennent de plus en plus soit des guerres civiles de basse intensité dans lesquelles les limites de la guerre et de paix s'estompent, soit des conflits asymétriques entre des forces technologiquement très supérieures et des forces faiblement armées. De nouvelles tendances se dégagent dans la composition des forces militaires. Le phénomène majeur est la montée des forces paramilitaires et pas seulement dans des régions faiblement structurées par les Etats.

Figure 1. : Nombre d'attaques terroristes internationales

Source: US department of state, 2003 dans the human security report 2005.

La figure 1 indique que le nombre d'attaques a augmenté en 2004. La tendance est à la baisse à partir de 2005.

§2. L'évolution de nombre de victimes mortelles.

Le nombre des victimes mortelles du terrorisme a énormément augmenté dans la moitié de l'année 2000 jusqu'à la fin de l'année 2002.

Figure 2. : Nombre de victimes mortelles

Source: Alan B. Krueger, 2004 dans the human security report, 2005.

Selon la figure 2, les années 2001 et 2002 ont battu le record de cas de décès liés aux attaques terroristes dans le monde.

Les chiffres repris dans cette étude n'ont qu'une valeur indicative et ne doivent pas être interprétés comme des certitudes absolues ou des faits indiscutables. Les raisons en sont entre autres, le caractère arbitraire du terme « terrorisme », la nature des informations (de source publique) et la nécessaire interprétation des données brutes. Ce n'est qu'en utilisant des critères méthodologiques identiques sur une période relativement longue qu'il est possible d'évaluer l'évolution du terrorisme et partant, l'augmentation ou le déclin de cette menace.

§3. Conséquence de l'évolution du terrorisme

Apparemment plus aucun continent, aucun pays ne peut se dire à l'abri du terrorisme. Certains pays développés ont fini par comprendre qu'il fallait inclure la lutte et la prévention contre le terrorisme dans leur politique de défense. Cela exige des moyens que les pays africains n'ont pas. Leur souhait était de se voir épargner de ce nouveau fléau qui est le terrorisme. La capitale de l'Ouganda a été plusieurs fois le théâtre d'actes terroristes dans un double attentat qui a fait 74 morts. A part les pays de l'Afrique du nord, l'Ouganda est le 3ème pays de l'Afrique sub-saharienne qui est visité par les terroristes après le Kenya et la Tanzanie.29(*) Les terroristes agissant contre toute attente, il est difficile de déterminer leurs prochaines cibles. Par conséquent, toutes les nations se sentent menacées.

Section 3. : L'évolution et les causes de la piraterie

Dans cette dernière section il est question de parler des causes de l'évolution, de la piraterie, pour terminer avec l'évolution de la piraterie dans ses différentes formes.

§1. Causes de l'évolution de la piraterie

Les causes sont principalement d'ordre socio- économique et politique. Les pirates sont des révoltés qui refusent de vivre selon les directives des gouvernements de l'époque. Ils sont connus pour être des voleurs maritimes particulièrement violents. Pour leur survie, Ils perturbent la navigation et le transport maritimes, mettant en péril la vie des passagers et des membres d'équipages.

§2. L'évolution de la piraterie

La piraterie en premier lieu, n'est pas une mais multiple : la carte des zones touchées, golfe de Guinée, Somalie, Côtes Brésiliennes, caraïbes (République Dominicaine, Haïti) et alentours du canal de Panama, Indonésie, Malaisie, Philippines, détroit de Malacca et Singapour, dessine des motivations, pratiques, dynamiques passablement différentes. Le tableau ci- dessous, rassemblant les données de l'organisation maritime internationale, montre ainsi des trajectoires très variées selon les régions. Si globalement la piraterie a dominé en 2005, 2006 et 2007 avant de remonter au premier semestre 2008 (49 actes contre 41 au premier semestre 2007), on note que le mouvement n'est pas uniforme. Le détroit de Malacca, infesté de pirates au début des années 2000, bénéficie d'une diminution constante des attaques tandis que le golfe de Guinée (Afrique de l'Ouest) et la Somalie (Afrique de l'Est) sont confrontés à leur forte croissance.

Tableau n°5. : Actes de piraterie

Région

2004

2005

2006

2007

Mer de Chine méridional

113

97

66

67

Détroit de Malacca

60

20

22

12

Afrique de l'Ouest

57

23

31

70

Amérique du Sud et

Caraïbes

46

26

31

25

Afrique de l'Est

19

49

31

60

Océan Indien

13

51

53

42

Total

308

266

234

276

Source : vers un nouveau partage du monde ?

Le type de piraterie lui- même évolue. Si l'essentiel des attaques ou tentatives ont lieu dans les eaux territoriales de l'Etat côtier, pendant que les navires sont au mouillage, on trouve des opérations particulièrement audacieuses ou spectaculaires, pratiquées en haute mer.

§3. L'évolution des différentes sortes de piraterie

La piraterie, dans ses multiples dimensions est un des visages de la globalisation. Aussi bien dans la création de véritables entreprises de prédation reliées à des circuits du commerce international qui témoigne d'une adaptation des peuples à la globalisation par la modernisation de pratiques ancestrales, que dans les réactions des Etats, tentés par une forme de privatisation de leurs fonctions de défense. Les pirates sont apparus lors de la première mondialisation, celle des empires Ibériques et lusitanophones, elles reviennent lors de la notre, sans beaucoup de changement.

Les premières détournements d'avions ont été causés par des ressortissant tchèques, 15 cas de détournement : 7 avions tchécoslovaques, 2 Roumains, 2 Hongrois, 1 Polonais, 2 Yougoslaves et 1 Soviétique30(*).

- La tension mondiale remonte surtout avec les événements du Moyen- Orient. La vague d'actes d'intervention illicite dans les communications aériennes grossit à son tour.

- Les motifs évoluent, prenant de plus en plus souvent des atteintes politiques. Progressivement, on voit apparaître le terrorisme aérien, qui est le fait de partisans d'organisations de résistance diverses et qui consiste en l'attaque d'appareils au sol, le sabotage d'avions en vol et le détournement à des fins de « chantage » politique sur le plan international. Il y a eu des détournements et utilisation des matières nucléaires, de même, il y a eu des attentats dans les aéroports de plusieurs Etats. A titre d'exemple, en 1998 on a enregistré neuf accidents liés à des interventions illicites, 1 blessé ; en 1999, six accidents liés à des interventions illicites, deux morts et 2 blessés ; en 2000, 27 accidents liés à des interventions illicites, 53 morts et 46 blessées. L'année 2001, a été marquée par de attentats qui ont touché les Etats- Unis le 11 septembre. En 2001, il y a eu vingt et un évènements liés à des interventions illicites faisant au moins quatre mille morts dont trois cent passagers et quarante quatre membres d'équipage. Apres 2001, d'autres actes terroristes de grandes envergures ont eu lieu dans les métros, les arrêts de bus, les marchés en Russie, en Espagne, en Grande Bretagne, au Pakistan, en Afghanistan, en Irak...ces illustrations démontrent que le terrorisme et la piraterie insécurisent le monde, malgré l'existence de la super puissance américaine, l'OTAN et l'ONU et d'autres organisations régionales vouées à la paix et à la sécurité internationales.

Le tableau 6 illustre quelques cas survenus en Russie et aux USA, les 2 grandes puissances militaires du monde.

Tableau 6. : Quelques cas de détournement d'avion aux USA et en Russie en 2001.

Date

Lieu

Appareil détourné

Bilan

11 septembre 2001

New- York, Etats- Unis

B767 American Airlines

92morts

11 septembre 2001

Arlington, Etats- Unis

B757 United Airlines

64 morts

11 septembre 2001

Somerset, Etats Unis

B757 United Airlines

45 morts

11 septembre 2001

New- York, Etats- Unis

B767 United Airlines

65 morts

04 octobre2001

180Km au sud de Sotchi, Féd. De Russe

Tupolev Tu 154 Siblir Airlines

78 morts

Total

 
 

344 morts

Source : www.bea.aero

Le tableau 6 indique que pour la seule année 2001, les pirates ont réussi à détourner 5 avions de lignes causant 344 morts en Russie et aux USA.

En 2002, de même vingt et un évènements liés à des interventions illicites des pirates ont fait soixante quatorze morts et quatorze blessés. Malgré les efforts de différents acteurs de l'aviation civile, il y a toujours des incidents.

Cent onze attaques ont été recensées en 2008. La sanglante libération du tout, où deux somaliens ont trouvé la mort, n'a pas calmé la boulimie des pirates écurant le golfe d'Aden. Pour preuve, un Buccaneer, remorqueur Italien de 75 mètres, a été capture, avec seize personnes à son bord. « Dix italiens, cinq Roumains et un Croate ». Le jour même de l'attaque du Buccaneer, un autre navire, l'anatalia a également été abordé avant de réussir à prendre la fuite. Quatre - vingt seize heures auparavant toujours au large de la corne de l'Afrique, le commandant du Maersk Alabama, porte conteneurs battant pavillon américain, avait été transféré par un « commando sur un canot »31(*).

En une quinzaine de mois, les pillards des mers ont multiplié les abordages dans cette région stratégique, où transite un tiers du commerce mondial de pétrole brut. Issus de la région autoproclamée du Puntland, au nord- est de la Somalie, ces nouveaux seigneurs de l'océan Indien, souvent lourdement armés, ont intensifié leurs raids menés depuis leurs speed- boat. Un bilan des Nations-Unies a établit que 111 attaques ont été recensées en 2008 entre le canal de suez et l'océan Indien. Soit une explosion de 200% des faits par rapport à l'année précédente. Depuis, les clans armés ont orchestré une cinquantaine d'attaques au large de la Somalie. L'une des plus mémorables remonte au 11 avril 2008 : les commandos de marines et le Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN) avaient libéré les 30 membres d'équipage d'un voilier de luxe, pris en otage une semaine plutôt. Une rançon estimée à 2 millions de dollars avait été versée et six pirates avaient été capturés dans la foulée en somalie à bord d'un Jeep 4X432(*).

Les lignes qui suivent nous indiquent l'organisation de la lutte anti-terroriste dans le monde.

CHAPITRE TROISIEME : LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME ET LA PIRATERIE DANS LE SYSTEME INTERNATIONAL

Ce chapitre ouvre les portes aux contours du terrorisme et de la piraterie : les formes, les moyens utilisés, l'organisation de la lutte à l'échelle internationale.

Section 1. : Les contours du terrorisme

La section soumise à notre analyse comporte trois paragraphes. le premier décortique l'approche définitionnelle, le deuxième va étayer les formes du terrorisme, les types des groupes terroristes.

§1. L'approche définitionnelle

Jean- Luc Paradi, affirme que le terrorisme est considéré de nos jours comme une méthode de lutte ayant pour objectif non pas l'anéantissement ou la réduction de l'ennemi, mais la création autour de lui et dans ses rangs d'un climat psychologique d'insécurité et de nervosité pouvant être fatal à son moral, à son prestige, à son efficacité donc à son autorité.33(*)

Cette définition a le mérite de rendre compte du phénomène non seulement du point de vue de la méthode, des moyens, mais aussi des fins. Elle est à même de qualifier la tragédie du 11 septembre 2001 aux Etats- Unis d'Amérique.

De son côté, Raymond Aron considère le terrorisme comme une action violente dont les effets psychologiques sont hors de proportion avec les effets purement physiques.34(*)

Au delà de toutes ces définitions, le terrorisme est un acte de guerre illicite. Cette formule constitue une ébauche non négligeable de définition du terrorisme ; mais elle juxtapose deux conceptions différentes, voire contradictoires de ce phénomène.

La première, qui insiste sur les dommages causés à la population civile, se situe dans la ligne des principes du tribunal de Nuremberg. La seconde, qui met l'accent sur la subvention de l'ordre politique, trouve son expression dans le « terrorism  act » du Royaume Uni et inspire la proposition de la commission européenne. Cette notion fait appel à l'étude des formes du terrorisme pour bien comprendre ses manifestations.

§2. Les formes du terrorisme

Il existe plusieurs sortes de terrorisme mais ici nous nous limitons à donner quelques cas seulement à cause de leur importance. C'est ainsi que nous examinerons les types ci- après : le terrorisme d' Etat, le terrorisme révolutionnaire, le terrorisme nationaliste, le terrorisme privé, le terrorisme international, le bioterrorisme, le cyberterrorisme.

a) Le terrorisme d'Etat

Ce type de terrorisme est l'oeuvre des groupes privés commandés par un gouvernement pour commettre des attentats à l'étranger. Le terrorisme d'Etat est un phénomène nouveau de relations internationales et une nouvelle composante des relations diplomatiques. Les organisations qui le pratiquent, affirment agir de manière autonome et tissent un écran entre leurs commanditaires et les victimes.35(*)

Cependant, on s'aperçoit bien que les revendications des commanditaires expriment les mêmes exigences que celles qui sont émises, par voie diplomatique, par les Etats qui les manifestent. L'argent et le soutien logistique sont fortement professionnalisés. Dépister leurs membres, est une épreuve de longue haleine pour la police.

b) Le terrorisme révolutionnaire

Le terrorisme révolutionnaire est l'oeuvre de certaines organisations qui évoluent dans la clandestinité la plus absolue et visent la déstabilisation et le renversement d'un système politique en amenant un gouvernement à militariser les institutions pour qu'elles basculent dans la révolution.36(*) Ce type de terrorisme correspond à une culture de société. Il est vécu surtout en Amérique Latine et en Europe.

c) Le terrorisme nationaliste

Celui-ci est pratiqué par les mouvements de libération nationale, en général, par des groupes ethniques qui luttent pour leur indépendance.37(*)

Ce genre de terrorisme a été largement utilisé durant toute la période de la décolonisation depuis 1945, notamment en Algérie, en République Démocratique du Congo avec l'AFDL. Les Juifs l'ont également pratiqué avant 1948 quand le mouvement de l'organisation militaire nationale« IGOURN » ayant à sa tête Menahem Begin, futur premier ministre s'est attaqué, avec des bombes à la présence britannique sur la terre promise. L'apartheid en Afrique du Sud, les basques en Espagne, les Corses en France, les catholiques en Irlande du nord, ... en ont fait à leur tour une redoutable arme.38(*)

d) Le terrorisme privé

Les organisations terroristes privées recourent à la force armée pour intimider le gouvernement et le contraindre à ses revendications, soit pour déstabiliser les sociétés civiles en éliminant les personnalites dont le rôle symbolise l'exercice de l'autorité.39(*)

e) Le terrorisme primordial

Il est à la fois moins intellectuel et plus interpellant. Il suscite la plus grande sympathie et produit les formes les plus extrêmes du fanatisme.40(*) A l'origine de cette forme de terrorisme, vient en ordre utile les brimades, les marginalisations, les dépassassions, les iniquités, etc. exprimés en termes ethniques, religieux, linguistiques en politique à l'égard d'un groupe donné. Ce groupe frappé par les injustices de tous les ordres, va chercher la libération immédiate et en vue de créer une nouvelle société et de sauver une société traditionnelle ou de provoquer un changement révolutionnaire.41(*)

f) Le terrorisme international

La CIA (Central Intelligence Agency) américaine qualifie de terrorisme international, le terrorisme transnational se caractérisant par des actions perpétrées par des étrangers dans un pays donné sur la personne d`un étranger au pays où l'attentat a été commis.42(*)

L'organisation de libération de la Palestine (OLP) dont il a été question plus haut, s'était illustré par le terrorisme international afin d'interpeler l'opinion publique internationale et de remporter une victoire politique au niveau des instances politiques internationales. C'est ainsi qu'à, partir de 1970, l'OLP s'illustrera par des détournements d'aéronefs civils et d'autres types d'attentats loin du Moyen-Orient. De même, les réseaux terroristes algériens, proches du Front Islamique du Salut (FIS), exporteront leurs actes de violence vers le territoire français considérant que c'est la France qui a été à la base de l'arrêt d'un processus démocratique ayant abouti à la victoire des Islamistes43(*).

g) L'utilisation des aéronefs civils comme « projectiles »

Le 11 septembre, deux avions civils, détournés par des terroristes, s'abattent sur les tours jumelles du World Trade Center, tandis qu'un autre s'écrase sur le pentagone et qu'un dernier termine sa course en Pennsylvanie. Les attentats les plus meurtriers, jamais conduits par une organisation terroriste, auraient fait plus de 4 000 morts. Ces actes plongeront les Etats- Unis et le monde dans une certaine torpeur, car ils démontraient à suffisance la vulnérabilité de l' « hyper puissance » mondiale frappée au niveau même des symboles de sa force économico- financière et militaire partant de son prestige.44(*)ces actions avaient porté la manque d'Al-Qaïda, le réseau terroriste d'Oussama ben Laden.

h) Le cyber terrorisme

Ce type fait référence à l'utilisation de la technologie moderne tels que les ordinateurs, plus des armes et le virus informatique qui détruisent les données ou les paralysent. Il y a aussi la logique qui plante l'ordinateur en l'amenant à se lasser puisque l'économie et la sécurité de la nation en dépendent plus. Alors que, l'infrastructure militaire permet à la plupart des armées de communiquer, même dans un conflit nucléaire (énergie- transport- marché, finance) peut être vulnérable au sabotage.45(*)

i) Le bio terrorisme

C'est l'utilisation ou la menace d'utilisation du virus, des bactéries, de micro- organisme dans le but de provoquer une maladie ou les décès des êtres humains d'animaux ou des plantes tels que la transmission digestive aérienne ... la terreur chimique et biologique, est aussi préoccupante. Par exemple au début de l'année 1995, l'attentat au gaz toxique dans le métro de Tokyo a secoué le monde entier. En effet, le bio terrorisme est l'utilisation des virus, bactéries pour le décès d'êtres humains, d'animaux ou des plantes.46(*)

§3. Les types des groupes terroristes

Plusieurs groupes terroristes internationaux traditionnels font parler d'eux à travers le monde. C'est notamment :

- Le jihad islamique Palestinien ;

- Le Hezbollah au Liban ;

- Le Groupe Islamique Armé (GIA) Algérien ;

- Le jihad islamique égyptien ;

- Le Hamas palestinien ;

- Des terroristes sikhs et tchétchènes ;

- Le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ;

- Al SHEBAB somalien ;

- Le Khmers rouges et les tigres libérateurs de l'éclan tomoul (TLET) ;

- La secte Aum Shénri-Kyo, les Martyrs d'Alta ... cette liste n'est pas exhaustive.47(*)

Ces groupes utilisent plusieurs moyens, tels que:

- Les véhicules piégés (voiture ou camion ...) ;

- Les grenades entre les mains des assaillants ;

- Des missiles pour le terrorisme ;

- Les véhicules bourrés d'explosifs ;

- La capture illicite d'aéronefs ;

- La prise d'otages ;

- La bombe ;

- L'usage des explosifs ;

- La piraterie aérienne ;

- Des produits pulvérisant ;

- C'est aussi des réseaux comme :

- les corps d'entraînement, les refuges, les cavernes et les tunnels comme en Afghanistan avec le réseau Al-Qaïda. 

- Actuellement, les réseaux sont tellement équipés pour permettre une discrétion à la hauteur. Alors nous pouvons retrouver des éléments comme des entreprises de fabrication du matériel au terrorisme et aussi de la matière pour le terrorisme, des grands centres d'instructions et études pour la fabrication d'armes même les plus sophistiquées comme l'arme nucléaire et aussi pour l'étude des cibles à frapper prochainement.

- C'est aussi le cas des documents allant des faux papiers d'identité à des instructions par la fabrication des bombes, des caches d'armes, des stratégies d'attaque, ...48(*)

Après les éclaircissements sur les contours du terrorisme, nous abordons les contours de la piraterie. Avant d'évoquer la lutte.

Section 2. : Les contours de la piraterie

Notre discussion consiste à examiner les points suivants : l'approche définitionnelle, les formes de piraterie et les types de groupes de piraterie.

§1. L'approche définitionnelle

La piraterie est définie par la convention sur le droit de la mer du 10 décembre 1982 comme «  tout acte illicite de violence ou de détention ou tout dépréciation commis par l'équipage ou des passagers d'un navire ou d'un aéronef privé, agissant à des fins privées ».49(*)

Le terme « pirate » provient à la fois du grec « peirates » (=tenter sa chance à l'aventure) et du latin « pirata » (=celui qui tente sa fortune, qui entreprend). Dans la langue courante, la piraterie est une forme de banditisme en haute mer ou une pratique illégale, non autorisée. Le mot a d'autres acceptions, d'autres sens en dehors du contexte maritime. Le pirate de la route était autrefois appelé « voleur de grand chemin. » Ceux qui détournent des avions civiles pour des motifs politiques sont des pirates de l'air »50(*)

La piraterie est la reproduction illégale donc, sans accord préalable des ayants droit, d'oeuvres protégées par un droit d'auteur, telles que la musique, les films, les jeux, le programme informatique, etc.... et/ou la commercialisation de ces copies illégales. Cette dernière forme n'est pas incluse dans cette étude. Autrement dit, dans cette étude, nous n'abordons pas la piraterie dans le sens de la reproduction illégale d'une oeuvre d'esprit ou d'art.

§2. Les formes de piraterie

Il existe plusieurs formes de piraterie mais ici nous nous limiterons à donner quelques cas seulement à cause de leur importance. C'est ainsi que nous citons les types ci- après :

- Pirate de l'air ;

- Pirate informatique ;

- Pirate musicale ;

- Pirate de films ;

- Pirate maritime ;

- Pirate de jeux ; et

- Pirate de route ... cette liste n'est pas exhaustive.51(*)

Avant les années 1977, la piraterie maritime était assez rare, en revanche se développaient les actes de « piraterie » aérienne. L'assemblée des Nations-Unies avait condamné en novembre 1977 les détournements d'avion et autres ingérences par violence dans la navigation civile aérienne. La piraterie maritime est vieille comme l'humanité. La méditerranée, la mer des caraïbes, l'océan Indien ont connu ce fléau à des différentes époques. La grande période pour les pirates se situe entre le 16e siècle et le 18e siècle, dans la mer des caraïbes. L'ile de la Torture, en Haïti, a été longtemps la capitale et le dernier bastion de grands pirates. Au 18e siècle, la mer des caraïbes était une voie maritime vitale : c'était le centre du « commerce triangulaire » entre les trois continents, l'Afrique, l'Europe et les Amériques. Cependant, la piraterie fut vaincue, graduellement. Lorsque chaque pays s'est doté d'une flotte maritime, capable de sécuriser ses eaux territoriales, les pirates ont purement et simplement disparu.52(*)

De nos jours, le golfe d'Aden est une voie de communication vitale pour l'économie mondiale ; c'est pourrait- on dire, le centre d'un commerce triangulaire entre l'Afrique, l'Asie et l'Occident. C'est aussi, malheureusement, le haut lieu de la piraterie maritime moderne.

§3. Les types de groupes de piraterie

Il est vraiment difficile de décrire les groupes de piraterie. Au terme de notre recherche, nous avons identifié :

- Le groupe de caraïbes ;

- Le groupe de Mafias ; et

- Le groupe de pirates individuels ; ... cette liste n'est pas exhaustive53(*)

D'après notre recherche nous avons remarqué que dans le monde, les groupes de piraterie ne sont pas identifiés comme ceux du terrorisme. La piraterie n'est pas vraiment collective comme le terrorisme.

Section 3.  L'organisation de la lutte anti terroriste et anti- pirate.

A) L'organisation de la lutte anti-terroriste :l'exemple nord américain (les USA)

Historiquement, le terrorisme renvoie aux pratiques étatiques d'instauration d'un Etat de terreur. Il est aujourd'hui utilisé pour qualifier les pratiques des violences dirigées contre les Etats. L'emploi de ce terme à de fins de labellisation doit nous inciter à considérer le « terrorisme » comme une construction sociale dans laquelle les pratiques discursives des acteurs de l'anti terrorisme notamment, tiennent une place centrale. Ces derniers ne sont pas concernés de facto par la problématique terroriste. Il se présente posséder le savoir utile qui va justifier leur implication dans la réponse qu'ils estiment devoir apporter à la violence politique.54(*)C'est ce que tentent les USA depuis les attentats contre leurs ambassades à Nairobi, à Dar- es- Salam et les attaques du 11 septembre 2001 à Washington et à New- York.

Bien qu'il ne concentre pas à lui seul, loin de là, l'ensemble des activités anti terroristes, nous attirons ici notre attention sur le champ des professionnels de la sécurité aux Etats- Unis.

Mandatés pour sécuriser les individus ou le territoire national, les acteurs de la sécurité aux USA tirent la légitimité de leurs actions et de leur existence même de l'existence d'un ennemi et de la menace qu'il fait peser. Ils ont donc d'excellentes raisons d'exagérer les périls. Comme c'est le cas en Afghanistan et en Irak. Ils en avaient fait autant en Libye (raids sur Tripoli et Benghazi).

Cela tient d'ailleurs plus à des raisons structurelles liées à leur rôle dans le système international. C'est la logique sécuritaire extrême. Pour peu que les acteurs participent avec un intérêt sincère, ils trouveront toujours des menaces contre lesquelles, ils jugeront nécessaires de protéger ceux dont ils ont en charge la sécurité. Depuis les années 80, le label terroriste est devenu aux Etats- Unis, un moyen de justifier l'attribution des budgets. Il s'est de ce fait instaurer une véritable lutte pour l'usage légitime du label terroriste observable à travers la diversité des définitions du terrorisme.55(*)Aussi la lutte anti- terroriste devient un moyen de renforcer l'ingérence des USA dans les affaires internes d'autres Etats et affirmer leur impérialisme à l'échelle planétaire. C'est le cas du soudan.

Aux USA, la lutte anti- terroriste est confiée aux sources de renseignement (FBI et CIA) et aux forces armées

1) Le rôle du DOS (Département des opérations spéciales)

C'est en 1972 que le président Nixon a pour la première fois, impliqué le DOS dans la lutte contre le terrorisme. Ce service est chargé au niveau fédéral, d'apporter une réponse au terrorisme. Les attentats contre les ambassades américaines, en août 1998, au Kenya et en Tanzanie, ont également renforcé l'idée d'un DOS placée en première ligne force de la lutte contre le terrorisme.

2) Le renseignement (FBI et CIA)

Le renseignement a toujours été présent comme un élément indispensable et le premier outil de la lutte anti terrorisme aux USA. Particulièrement à l'oeuvre au premier niveau de stratégie, les logiques de renseignement doivent permettre l'accumulation d'un savoir sur l'ennemi terroriste pour anticiper les actes de violence.

L'intelligency committe on terrorism a rassemblé à cette fin, plus de quarante départements, agences, services et bureaux. Cette structure permet une mise en partage des informations recueillies par ces différents acteurs. Parmi eux, deux sont prépondérants dans la lutte contre le terrorisme le FBI, au niveau national et la CIA au niveau international.

L'implication du FBI dans la lutte anti- terroriste date du début des années 1980. Dès 1984, cette agence est nommée Lead Agency pour la sécurité des jeux olympiques de Los Angeles. Puis, elle est autorisée par le congrès, en 1986 à enquêter sur des attentats terroristes commis contre les ressortissants américains à l'étranger.

Entre 1990 et 1996, 500 agents supplémentaires sont venus gonfler ses services de renseignement et de lutte contre le terrorisme. Ces deux activités ont d'ailleurs été placées au centre de son programme de sécurité national de 1992. Ses activités de renseignements s'orientent depuis 1996 vers les menaces terroristes d'origine nationale, étrangère et mutuelle (« cyber menace »). Le computer Investigation and infrastructure Théâtre Assessument à cette même année, a été inauguré pour répondre aux menaces physiques et virtuelles dirigées contre des infrastructures américaines. Il a été remplacé en 1998 par le National Infrastructure Protection Center, une structure plus large (56 postes supplémentaire) et du budget plus importants de 6 millions de dollars.56(*)

3) L'emploi de la force armée

L'acteur militaire s'est en effet progressivement impliqué dans la lutte anti terroriste à partir du début des années 1980. Arguant alors de l'inadaptation des forces armées américaines face aux mouvements insurrectionnels procommuniste du tiers monde, les hauts responsables militaires du pentagone ont développé à partir de la théorie de la contre- insurrection des années 1960, une doctrine élargie couvrant des conflits de basse intensité ». Cette doctrine regroupant sous cette même appellation de LIC (Lecture interne des conflits) des formes pourtant variées de conflictualité (prise d'otages, attentats terroristes, guérillas, lutte contre le trafic de drogue, opérations de maintien de la paix ...), ne proposait pas seulement une nouvelle grille de lecture de conflit. Elle définissait aussi un spectre très large de missions dans lequel elle a intégré la lutte contre le terrorisme et prévoyait le développement d'une nouvelle catégorie de force : les spécial opérations forces.

Le discours de hauts responsables militaires de l'époque entrait en parfaite résonnance avec la volonté de l'administration Reagan de rompre avec la doctrine dite « contraire » et d'adapter une posture offensive, celle faisant valoir sa capacité à frapper. Le pentagone s'est imposé comme le bras armé de toute politique de lutte anti terroriste. L'ennemi aujourd'hui est doigté sous le terme de « terrorisme international ». C'est la raison pour laquelle, les USA se disent prêtes à intervenir militairement partout au monde pour démanteler les réseaux terroristes surtout ceux de la lignée Al-Qaïda.

B. L'organisation de la lutte anti- pirate

Parmi les problèmes nécessitant les innervations, les concertations et l'attention de différents pays du monde, figure le terrorisme rendu visible à travers la piraterie. Les questions que nous pouvons poser sont celles de savoir, lequel des pays fait l'objet de plusieurs cas de piraterie ? Comment est- ce que celle- ci a commercé ? Quelles sont des mesures mises sur pied en vue de mettre fin à la piraterie ?

En effet, la somalie semble le pays le plus touché par la piraterie à travers le monde.57(*)Les premiers pirates sont apparus dans les années 1990. Il s'agissant alors de pêcheurs Somaliens appauvris par la pêche industrielle illégale à laquelle se livraient les flottes Sud- Coréenne et Japonaise, profitant de l'absence d'Etat Somalien pour pénétrer impunément dans ses eaux territoriales. Ces pêcheurs ont commencé par attaquer des navires étrangers et par exiger le paiement de taxes compensant leur manque à gagner. Une autre explication mise en avant est le rejet des déchets toxiques dans les eaux somaliennes en raison de l'absence de contrôles. Aujourd'hui, la piraterie a changé d'échelle, s'appuyant sur de véritables armées, bien équipées, munies de téléphones satellitaires pour la communication, et d'embarcations hyperrapides pour fondre sur leurs ponces.

Cependant contre tout ce qui précède, des mesures tant d'ordre militaire et autres sont arrêtées. Puisque la piraterie préoccupe l'intervention des pays à travers le monde, la seule riposte internationale, pour l'instant a été militaire.58(*)A la demande des pays victimes d'actes de piraterie, le conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 2 juin 2008 la résolution 1816, qui autorise les navires militaires à :

- Entrer dans les eaux territoriales de la somalie afin de réprimer les actes de piraterie et les vols à main armée en mer, d'une manière conforme à l'action autorisée en haute mer en cas de piraterie en application du droit international ;

- Utiliser dans les eaux territoriales de la somalie, d'une manière conforme à l'action autorisée en haute mer en cas de piraterie en application du droit international, tous les moyens nécessaires pour réprimer les actes de piraterie et les vols à main armée.

C'est ainsi que tenant compte de ces deux mesures, nous pouvons remarquer :- l'escorte des bateaux ;

- La patrouille immense de la zone maritime concernée, et bataille régulière avec les pirates.

A côté de mesures d'ordre militaire, il existe certaines autres solutions.59(*)Telles que :- Des poursuites judiciaires et condamnations à peines allant jusque à vingt ans de prison des pirates captures ;

- La mise en oeuvre d'un système de communication entre les pays membres du conseil de sécurité de l'ONU et les pays concernés.

C. Attitude des Etats et populations

En somalie, le gouvernement est pour la lutte, mais pas à l'américaine. Le Président Somalien Sharif Cheikh Ahmed a estimé mercredi le 24 mars 2009 au Caire que le moyen de lutte contre la piraterie au large de son pays était d'équiper et d'entraîner sa police pour qu'elle traque les pirates à terre. Moubarak a mis en garde contre intervention américaine contre les pirates. « Nous mettons en garde contre un recours à des frappes militaires américaines et conseillons plutôt de se concentrer sur une solution globale », car la piraterie est le résultat de l'instabilité qui s'est instaurée en Somali, a- t- il dit à la presse. « Les pirates vivent à terre, et c'est pourquoi il faut commencer à lutter contre eux où ils vivent, et cela peut- être réalisé par le renforcement de la police somalienne », a dit le président Ahmed.60(*)

Une chose est sure en tout cas : les efforts menés pour lutter contre ce banditisme en haute mer, ont eu des résultats assez médiocres, à ce jour. Les grandes nations maritimes ont envoyé des bâtiments de guerre, puissamment armés, dans l'océan Indien. En dépit de cela, les pirates sont très loin d'être vaincus. Et, ils ne seront point vaincus de cette manière- là pour une raison qui parait évidente : on traite le symptôme et non la maladie. La piraterie, c'est le symptôme ; la maladie, c'est l'anarchie, l'absence d'un Etat somalien, capable d'assurer sa sécurité. La solution n'est pas de sécuriser la mer : il faut sécuriser la terre. En d'autres termes, il est indispensable d'aider les somaliens à restaurer leur Etat et de leur flotte maritime, si l'on veut vraiment éliminer la menace.

Le droit international moderne est très sévère pour les pirates : mettre en danger le trafic maritime mondial, bloquer les routes commerciales, attaquer des navires n'est pas un acte de délinquance : c'est un crime contre l'humanité. Du reste, toutes les formes de piraterie, précitées sont rigoureusement punies.61(*)

Si nous insistons sur la somalie, c'est parce que ce pays constitue à ce pour l'endroit de prédilection des pirates.

DE ce qui précède, il apparait que les opinions restent partagées sur la manière de lutter contre le terrorisme. Dans la plupart des pays arabes en Afrique et au Moyen-Orient la lutte menée par l'occident contre le terrorisme et la piraterie est une nouvelle forme d'impérialisme américain.

Pour eux, il faudrait d'abord que les américains corrigent les injustices dans leur façon de diriger le monde. Pour eux, « l'ennemi » c'est l'autre, le « Satan » c'est le monde musulman.

Du côté des américains et alliés, il y a par contre des pays comme le Soudan, la Lybie, l'Irak, la Syrie, l'Afghanistan qui encouragent, financent et arment les terroristes. Par conséquent, ils s'opposent à eux.

Cette opposition suscite un doute dans les populations civiles, victimes de ces actes de violence : attaques et contre attaques. D'où le sentiment mitigé qui les anime lorsqu'on parle des moyens de lutte contre le terrorisme et la piraterie.

CONCLUSION

A ce stade qui sanctionne la fin de ce travail, nos réflexions ont porté sur les nouvelles menaces de la paix et de la sécurité internationale, En prenant comme exemple terrorisme et la piraterie ». En effet, notre préoccupation majeure dans ce travail consistait à savoir en quoi le terrorisme et la piraterie sont-il des nouvelles menaces à la paix et à la sécurité internationale ? Aussi quelle est l'attitude des Etats et des peuples face au terrorisme et à la piraterie ?

A ces préoccupations, nous sommes partis de l'hypothèse selon laquelle, le terrorisme et la piraterie constituent une nouvelle menace à la paix et à la sécurité internationale dans la mesure où elles deviennent une nouvelle forme de guerre de haute stratégie, localisable ou une puissance incontrôlable dans les systèmes internationaux. Face à cette menace les manifestations des Etats et des peuples du monde et leurs attitudes sont de fois contradictoires.

Dans cette analyse nous nous sommes servis de la méthode historique, car cette méthode conduit à l'explication causale dans la mesure où elle cherche la genèse des faits établissant des liens entre le fait étudié et les faits ou situations antécédentes. Elle nous a permis de voir en quoi le terrorisme et la piraterie sont des nouvelles menaces à la paix et la sécurité dans le monde en remontant leur évolution dans le passé.

Nous nous sommes également servi de la technique documentaire qui nous a permis de collecter les données, en sélectionnant les documents écrits pour la vérification des informations. Nous avons limité temporellement nos investigations sur la période de 2001 à 2009.

Du point de vue spatial, le champ de déplacement est l'Afrique et le Moyen- Orient. Toutefois nous avons jeté un regard sur les continents de provenance des avions, navires et autres cibles des terroristes et des pirates dans le monde.

Ceci étant, hormis l'introduction et la conclusion, notre travail est subdivisé en trois chapitres, chaque chapitre subdivisé en sections et chaque section en paragraphes. Le premier chapitre est consacré aux généralités sur le terrorisme, la piraterie et la menace de la paix mondiale. Le deuxième chapitre à présenté quelques cas illustrant l'insécurité provoquée par le terrorisme et la piraterie dans le monde. Nous avons parlé de l'évolution du terrorisme national et international, l'évolution du nombre d'attaques et des victimes, l'évolution de la piraterie et ses différentes formes. Le troisième chapitre a porté sur la lutte contre le terrorisme et la piraterie dans le système international.

Au niveau de la lutte les moyens privilégiés sont :le renseignement, la lutte armée, les pressions économiques sur les Etats accusés de soutenir le terrorisme et la piraterie, la mise sur pied d'un système international d'alerte, les poursuites judiciaires. A ce propos les opinions sont partagées. En Afrique, certains pays notamment ceux de l'ouest appliquent une politique ferme et efficace contre le terrorisme et la piraterie sous toutes leurs formes. Pour eux, le terroriste ou le pirate qui attaque une démocratie est l'ennemi de toutes les autres démocraties. C'est à ce niveau qu'ils rejoignent les USA qui se veulent les meneurs de la lutte anti- terroriste. Cependant, certains pays arabes comme le Soudan, l'Irak, la Syrie considèrent que le terrorisme est une manifestation de protection des faibles contre l'injustice au monde. Une injustice entretenue par les américains et alliés qui gouvernent le monde.

En résume, se montrer déterminé à ne jamais laisser les menaces des terroristes et des pirates entraver ou faire échouer les efforts diplomatiques dans les régions déchirées par les luttes, comme le Moyen- Orient, l'Afrique de l'est et de l'ouest ; pour la sécurité des nations, les désastres causés par les attaques terroristes : prise d'otages, assassinats, vols, destructions des infrastructures, etc. nous poussent à considérer que ces deux phénomènes sont source d'insécurité et d'opposition entre les Etats au monde. Aussi, les moyens de lutte ne prennent pas a compte les intérêts de tous les Etats. Ceci confirme nos hypothèses.

Reste à savoir pour les études ultérieures, comment constituer un front uni des nations pour anéantir ou mieux décourager les terroristes et les pirates au monde.

BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES

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MULUMBATI, N., Manuel de la sociologie générale, Africa Lubumbashi, 1980.

PARADI, J.L., La politique, la science de l'action, encyclopédie machette, Paris, 1971.

SERVIER, J., Le terrorisme, Paris collection que sais- je ? Paris.

II. ARTICLES

BOISSON, C., et LE MONNIER DE GOUVILLE, A., « La prévention des actes de pirate et de terrorisme à bord des navires », dans mare uberum, n°1, avril 2004.

DEBBASH, C., RICCI, JC, BOURDON, J et PONTIER, PM « lexique de politique » 7e éd., Toulouse, Septembre 2001.

DENVERS, A., « Points chocs » dans Atlas des conflits dans le monde, Paris 1987.

KRICHEN, A., « Les espions français qui marquent la CIA» dans Jeune Afrique n°1862 du 17 septembre 1996.

KRICHEN, A., « Les espions français sui égalent la CIA » dans Jeune Afrique, n°1425, 1996.

III. Dictionnaires

Dictionnaire Hachette encyclopédique, Larousse, Paris, 2003 ;

Dictionnaire Hachette encyclopédique, Quia de grenelle, Paris, 2003 ;

Dictionnaire de la langue Française, Paris universitaires, 1963 ;

Grand dictionnaire encyclopédique , paris, Larousse, 1984. ;

IV.THESE, MEMOIRE, TFC et NOTES DE COURS

BOLEMBE FOONI, Opinion de Musulmans Congolais sur le Terrorisme Islamiste International : Etude menée dans la commune de Kisangani, TFC en RI, UNIKIS, Kisangani, 2009, (Inédit),

KADIMA, K., Les nouvelles stratégies des terrorismes face à la politique américaine de la lutte contre le terrorisme, mémoire en RI, UNILU, FSSAP, 2008 (inédit);

KABUYA, N., L'impact du terrorisme international dans les relations interétatiques, cas de la Lybie, TFC en RI, UNILU, FSSAP, 1999 (inédit);

LABANA, L., Théories des relations internationales, cours G2 RI, UNILU, FSSAP, 1998-1999 (inédit);

LABANA, L., EDINKOM, F., et LOFEMBE, B., Les relations internationales, présentation panoramique et approche théoriques, SIRUS, Kinshasa, 2008(inédit) ;

LIPANDA, K., La sécurité collective face aux conflits asymétriques cas du terrorisme international, mémoire de licence en RI, UNILU, FSSAP, 2007 (inédit);

MAHELA ESAMA, Rôle du terrorisme Islamiste en Relations Internationales, Opinions des étudiants du département de R.I de l'Université de Kisangani année 2008-2009, TFC en R.I, UNIKIS, Kisangani, 2009,(inédit), 

MBAYO, N., La régulation du système international face aux conflits asymétriques et internes : cas de la lutte contre le terrorisme et les guerres civiles africaines, thèse de doctorat e RI, FSSAP, UNILU, Lubumbashi, 2003 (inédit) ;

WENU, B., Syllabus de recherche scientifique, G1 RI, FSSAP, UNILU, Lubumbashi, 2006-2007 (inédit).

IV. WEBOGRAPHIE

http://www.monde.diplomatique.fr

http://www.mvt.org/outls/planète-Paix/plante-paix507.dossier507-1.php

http:// « terrorisme »inhttp://www.of.fr. - - http://www.nato.int/docu/update2002-2003-monch/fo325a.htm

http://cozop.com/synthèse-nationale(piraterie-et-impuissance-du-mondeblanc)

http://is-palblogspot.com/2008-12-piraterie-maritime-en-somalie.html

http://is-pol.blogspot.com/2008/12/piraterie-maritime-en-somalie-7-suprche.html

http://www.senat.fr/rap/100-3550.html

http://www.lanationa.dj/news/2009/ln67/national5.htm

http://www.cyberpresse.ca/international,afrique/200904/22/01-849167-président-so...

http://www.memoireonline.com/politique-étrangèreaméricaine.html

Http://www.egilia.be

http://www.memoreonenine.com/politiqueetrangèreaméricaine.html

http:// www.les nouvelles.org/p10.

TABLE DES MATIERES

DEDICACE

REMERCIEMENT

LISTE DES ABREVIATIONS....................................................................................I

LISTE DES TABLEAUX............................................................................................II

LISTE DES FIGURES...............................................................................................III

INTRODUCTION 1

CHAPITRE PREMIER :GENERALITES SUR LE TERRORISME ET LA PIRATERIE 9

§1. Définition 9

§2. Conception de la paix et la sécurité 10

§3. Origine de la menace de paix et de sécurité 11

Section 2. : Notion du terrorisme 12

§1. Essai définitionnel 13

§2. Sources du terrorisme 14

§3. Les conséquences du terrorisme 15

Section 3. : Notion de la piraterie 16

§1. Essai définitionnel 16

§3. Les conséquences de la piraterie 17

CHAPITRE DEUXIEME : 18

TERRORISME ET PIRATERIE : EVOLUTION ET MENACE 18

Section 1. : L'évolution du terrorisme national et international 18

§1. Les causes de l'évolution : cas du Kenya 18

§2. L'évolution du terrorisme en général 19

§3. L'évolution du terrorisme national 20

§4. L'évolution du terrorisme international 21

§1. L'évolution de nombre d'attaques terroristes 23

§3. Conséquence de l'évolution du terrorisme 24

Section 3. : L'évolution et les causes de la piraterie 25

§1. Causes de l'évolution de la piraterie 25

§2. L'évolution de la piraterie 25

§3. L'évolution des différentes sortes de piraterie 26

CHAPITRE TROISIEME : LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME ET LA PIRATERIE DANS LE SYSTEME INTERNATIONAL 30

Section 1. : Les contours du terrorisme 30

§1. L'approche définitionnelle 30

§2. Les formes du terrorisme 31

§3. Les types des groupes terroristes 35

Section 2. : Les contours de la piraterie 36

§1. L'approche définitionnelle 36

§2. Les formes de piraterie 37

§3. Les types de groupes de piraterie 38

Section 3.  L'organisation de la lutte anti terroriste et anti- pirate. 38

A.L'organisation de la lutte anti- terroriste américain: exemple nord américain (les USA)............38

B. L'organisation de la lutte anti- pirate 42

C. Attitude des Etats et des populations.................................................................................................43

CONCLUSION 46

BIBLIOGRAPHIE 49

TABLE DES MATIERES 53

* 1 MBAYO NGOY « La régulation du système international face aux conflits asymétriques et internes cas de la lutte contre le terrorisme et les guerres civiles Africaines » Thèse de doctorat en R.I, F.S.S.A.P, UNILU, LUBUMBASHI, 2003,( inédit).

* 2 LIPANDA KAPORO « La sécurité collective face aux conflits asymétriques cas du terrorisme international, mémoire de licence en RI, UNILU, Lubumbashi, 2007, (inédit).

* 3 MAHELA ESAMA, « Rôle du terrorisme islamiste en RI. Opinions des étudiants des RI de l'Université de Kisangani année 2008-2009 », TFC en RI, Unikis, Kisangani, 2009, (inédit)

* 4 BOLEMBE FOONI, « Opinion des musulmans Congolais sur le terrorisme Islamiste Internationales : étude menée dans la commune de Kisangani », TFC en RI, Unikis, Kisangani, 2009, (inédit)

* 5 WENU, Becker. syllabus de recherche scientifique : théorie et pratique, G1,RI., F.S.S.A.P.,UNILU, lubumbashi, 2006-2007, p.17, (inédit).

* 6 MULUMA MUNANGA, Le guide du chercheur en science sociale et humaine, Kinshasa, éd. SOGEDES, 2003, p.37.

* 7 MULUMBATI N. Introduction à la Science Politique, LUBUMBASHI, éd. Africa, 2006, p. 18.

* 8J, FREISSINET. méthodes de recherche en science sociale, Paris, mont chrétien, 1997, p.12.

* 9 Dictionnaire Hachette encyclopédique, Paris, éd. Larousse, 2003, p.1023.

* 10 Anonyme, « menace », cft. Internet, www.monde.diplomatique.fr

* 11 Ibidem, p.1101.

* 12 Dictionnaire Hachette Encyclopédique, éd. Quai de Grenelle, Paris, 2003, p.498.

* 13 LIPANDA, K., La sécurité collective face aux conflits asymétriques. Cas du terrorisme international, Mémoire de licence en RI, FSSAP/UNILU, Lubumbashi, 2007, p.9.

* 14 LABANA, L., EDINKOM, F. et LOFEMBE, B., Les relations internationales, présentation panoramique et approches théoriques, Kinshasa, 2e éd. SIRUS, 2000, p.2007.

* 15 Idem, p. 2008.

* 16 Anonyme, « sécurité internationale : face aux nouvelles menaces », tiré sur internet in http://www.mvtpaix.org/outils/planéte-paix/planétepaix/planétepaix507/dossiers507-1.php

* 17 Grand dictionnaire encyclopédique, Paris, éd. Larousse, 1984, p.325.

* 18 Dictionnaire Hachette encyclopédique, éd. Larousse, p. 1595.

* 19 BRUCE, H., La mécanique terroriste, éd. Calmanulerry, Paris, 2001, p.54.

* 20 KRICHEN, A. « Les espions français qui égalent la CIA » in Jeune Afrique, n°1425 du 11 au 17 Septembre, 1996, p.45.

* 21 Anonyme, « Terrorisme », in http://www.rfi.fr

* 22 SERVIER, J., « Le terrorisme », paris, collection que sais- je ?, PUF, p.15.

* 23 Anonyme « conséquence sociales et psychologiques du terrorisme »Tiré de l'Internet, http://www.nako.int/docu/update2002/03-marc/fo325a.htm.

* 24 Anonyme « conséquence sociales et psychologiques du terrorisme »Tiré de l'Internet, http://www.nako.int/docu/update2002/03-marc/fo325a.htm.

* 25 Dictionnaire de la langue française, Paris, éd., universitaires, 1963, p.923.

* 26 Anonyme « source » http://corop.com/synthese_nationale/Piraterie_et_impuissance_du_mondeblanc.

* 27 Anonyme « conséquence maritime de la piraterie » in http://is-polglogspot.com/2008/12/piraterie_maritimeen _somalie.html

* 28 Tiré sur internet, http://www.lesnouvelles.org/P10.

* 29 G. JOACHIM DIANA. l'avenir quotidien

* 30 http://cozop.com/synthese- nationale(piraterie- et- impuissance- du- mondeblanc)

* 31 Anonyme « conséquence de la piraterie somalienne »in http:/is- pol.blospot com/2008/12/pirateriemaritime- en- somalie- 7- suryche.hml.

* 32 Idem

* 33JL, PARADI, La politique, la science de l'action, encyclopédie machette, Paris, 1971, p.466.

* 34 R.ARON, cité par CARMARIN, l'Etat du tiers monde, la découverte, Paris, 1987, p.165.

* 35 LABANA, L., Théories des relations internationales, notes de cours de G2 RI, UNILU, 1998-1999.

* 36 KADIMA, K., Les nouvelles stratégies des terrorismes face à la politique américaine de lutte contre le terrorisme, Mémoire en RI, UNILU, FSSAP, 2008, p-p.21-22.

* 37 DENVERS, A., « Points chocs » in Atlas des conflits dans le monde, Paris, éd. 101, 1987, p.8

* 38 DENVERS, A., op. cit.

* 39 LABANA, L., op. cit.

* 40 KABUYA, N., L'impact du terrorisme intellectuel dans les relations interétatique, cas de la Lybie, TFC en RI, UNILU, FSSAP, 1999, p.16

* 41 KABUYA, N., op. cit

* 42 KRICHEN, A., « les espions français qui marquent la CIA » in Jeune Afrique, n°1862 du 22 au 17 septembre 1996, p.15.

* 43 KRICHEN, A., « L'espion français qui nargue la CIA », in jeune Afrique, n°1862 du 11 au 17 /09/1996, p.15

* 44 G, PATRICE, « géologie du terrorisme contemporain » début n°126, (septembre- octobre 2003), p.158.

* 45K, KISIMBA, et MBAYO, N., La lutte contre le terrorisme international :l'ère des conflits asymétriques, éd. Aux petits génies, L'shi, 2002.

* 46 J.SEVIER, terrorisme, PUF, paris, 1992, P.7/

* 47 Ks, KADIMA, les nouvelles stratégies des terroristes face à la politique américaine, mémoire de licence en RI, RI, UNILU, FSSAP, 2008, p.69.

* 48 Tiré sur internet, http://www.senat.fr/rap/100-3550.html.

* 49 DEBBASH, C., RICCI, JC, BOURDON, J. et PONTIER, JM, « lexique de politique », 7e éd., Toulouse, septembre, 2001, p.325.

* 50 Anonyme, « Nation », tiré sur internet, http://www.lanation.dj/news/2009/Ln67/national5.html.

* 51 Tiré sur internet ; http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/200904/22/01-840167-le-president-so...

* 52 BOISSON, P., et LE MONNIER DE GOUVILLE, A., « La prévention des actes de piraterie et de terrorisme à bord des navires », in mare uberum, n°1, Avril, 2004.

* 53 Tiré sur internet, http://www.sppf.com/protectionDroits.php.

* 54 KADIMA, K., Les nouvelle stratégies des terroristes face à la politique américaine de lutte contre le terrorisme, mémoire de licence en RI, UNILU, FSSAP, 2008, p-p.94-95.

* 55 GARDNER, H., une stratégie, tiré sur internet, http://www.memoirenlive.com/politiqueétrabgèreaméricaine.html.

* 56 H GARDNIER, op. cit.

* 57 http ://www.egilia.be

* 58 http ://www.egilia.be

* 59 idem

* 60 AHMED, CC, « Afrique » tiré sur internet, http://www.cberpresse.ca/international/afrique,200904/22/01-84916-le-president-so...

* 61 Anonyme « nation » tiré sur internet, http://www.lanation.dj/neuw/2009/Ln67:national5.html






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