INTRODUCTION
1. Etat de la question
Aujourd'hui plus qu'hier, la question du terrorisme et de la
piraterie dans le système international est devenue préoccupante.
Pour preuve, cette question préoccupe les politiques au niveau mondial.
Les Etats, les Organisations Internationales, les Sociétés
Multinationales, et les Chercheurs s'en saisissent.
Il existe beaucoup de travaux qui ont
été réalisés sur le terrorisme. Nous retenus
quelques uns.
Mbayo Ngoy, a réfléchi sur
« la régulation du système international face aux
conflits asymétriques et internes. Cas de la lutte contre le terrorisme
et les guerres civiles africaines »1(*). Il démontre que les guerres ne sont plus
exclusivement une affaire des Etats, certaines d'entre elles se
caractérisent par leur déterritorialisation et leur
individualisation. Les pratiques de guerre ont changé délaissant
les cadres, les règles et les acteurs traditionnels au profit de formes
nouvelles. De plus en plus, les guerres ne sont plus le fait des armées,
mais des groupes comme les terroristes, les guérilleros, les bandits et
les brigands.
Lipanda kaporo, a abordé la question de « La
sécurité collective face aux conflits asymétriques cas du
terrorisme international»2(*). Par rapport à notre analyse, nous comprenons
que l'auteur a plus axé son étude sur le terrorisme international
comme une méthode consistant à recourir à la violence,
à l'occurrence les attentats, les assassinats, les enlèvements,
les sabotages contre un adversaire en particulier un gouvernement et la
population qui assure sa légitimité.
Mahela Esama, dans ses enquêtes s'intéresse au
« Rôle du terrorisme islamiste en relations internationales.
Opinions des étudiants du département des relations
internationales de l'université de Kisangani de 2008 à
2009 ».3(*)
Comparativement à notre étude, nous comprenons que l'auteur a
plus analysé les opinions des étudiants du département des
Relations Internationales de l'Université de Kisangani par rapport au
rôle que joue le terrorisme en relations internationales.
Bolembe fooni, a consacré ses recherches
sur « L'Opinion des musulmans Congolais sur le terrorisme
Islamiste International : étude menée dans la commune de
Kisangani ».4(*)
Elle démontre l'opinion d'une catégorie des populations du monde.
En suite, elle voudrait comprendre les pensées des musulmans de
Kisangani en général et ceux de la commune Kisangani en
particulier; face à la montée de l'intégrisme et de la
violence associés à l'Islam.
Comparativement aux études précitées, le
présent travail se focalise essentiellement sur le terrorisme et la
piraterie qui menacent la paix et la sécurité internationales. Le
choix de ce thème est une conséquence ou encore le fruit de
l'inquiétude ressentie devant les multiples violences orchestrées
à travers le monde et particulièrement aux Etats Unis, en
Israël, en Russie, en Somalie, en Algérie etc., causant des
centaines de milliers de morts par un effet des revendications d'une
minorité et la surdité de certains gouvernants.
Du point de vue temporel, la présente étude
couvre la période allant de 2001 à 2009. Cette période
marque une montée du terrorisme et de la piraterie dans le monde.
L'année 2001 symbolise les attentats terroristes du 11 septembre aux
Etats-Unis et l'année 2009 est marquée par de multiples
attentats et actes de piraterie au Moyen-Orient et en Somalie.
Du point de vue spatial, notre étude s'étend
particulièrement sur l'Afrique et le Moyen Orient. De manière
générale, la présente étude couvre toute
l'étendue du système international étant donné que
la paix et la sécurité internationale dont il est question dans
ce Travail de Fin de Cycle fait allusion à la volonté commune des
Etats du mode qui sont réunis au sein des Nations-Unies de vivre en
paix.
2. Problématique
La problématique est l'expression de la
préoccupation majeure qui circonscrit de façon précise et
déterminée avec l'absolue clarté les dimensions
essentielles de l'objet de l'étude que le chercheur se propose de
mener.5(*) De notre part, la
problématique est un ensemble des questions principales posées
par le chercheur au tour desquelles doit graviter une recherche scientifique.
Dans cette réflexion, notre attention a
été attirée sur une forme de revendication par laquelle
les auteurs acceptent volontairement de se donner la mort, de tuer des milliers
d'innocents détruisant ainsi des infrastructures aéroportuaires,
ferroviaires, maritimes, écoles, etc. De ce qui précède,
nous constatons que le terrorisme et la piraterie troublent la paix et la
sécurité internationales. Ainsi, notre questionnement se
résume de la manière ci-après :
- En quoi le terrorisme et la piraterie sont - ils des
nouvelles menaces à la paix et à la sécurité
internationales ?
- Quelle est l'attitude des Etats et des peuples face au
terrorisme et la piraterie ?
3. Hypothèse
Au regard des questions ci-haut posées, nous pouvons
postuler que le terrorisme et la piraterie constituent une nouvelle menace
à la paix et à la sécurité internationale dans les
sens où ils deviendraient une nouvelle forme des guerres de haute
stratégie, non localisable ou une puissance incontrôlable dans les
systèmes internationaux. Dans un tel contexte, les Etats et les
populations ne connaissent pas leur ennemi direct. Les auteurs des actes
terroristes et de piraterie ayant choisi les civils, les moyens et voies de
communication, les lieux publics comme les cibles privilégiés,
provoqueraient une forme d'insécurité permanente à travers
le monde. Ayant réussi à frapper le Pentagone,
considéré comme le lieu le plus sécurisé du monde,
le terrorisme et la piraterie inquièteraient la communauté
internationale.
Les attitudes des Etats et des peuples du monde au regard de
la piraterie et du terrorisme, seraient de fois contradictoires. Certains Etats
Africains condamnent le terrorisme et la piraterie sous, toutes leurs formes.
Ils initient même beaucoup d'actions contre ces
phénomènes. D'autres par contre, considéreraient le
terrorisme et la piraterie comme un moyen de lutte contre l'impérialisme
américain au moyen orient.
En occident, on note la détermination de la Grande
Bretagne, et la France à évoluer aux côtés des
Etats-Unis pour combattre le terrorisme et la piraterie. Les peuples
occidentaux sont en majorité unanimes à l'idée de lutter
contre le terrorisme et la piraterie. Ils souffrent d'une certaine
« Islamophobie » par le fait que des Français,
Belges, Américains, Italiens ... ont trouvé la mort lors de
l'écroulement des tours jumelles à New-York le 11 Septembre 2001.
Pour les Asiatiques, les opinions sont partagées sur la
question. Les Etats qui bénéficient de la protection
américaine et ceux qui ont peur d'être rongés dans la boite
de « l'axe du mal », condamnent le terrorisme et la
piraterie. Leurs populations en grande partie ont trouvé que c'est un
acte à encourager, pour lutter contre l'impérialisme
américain au Moyen-Orient. C'est l'argument évoqué par
beaucoup de gens pour justifier les commissions des actes terroristes.
4. Objectif et Intérêt de l'étude.
La préoccupation majeure, dans cette étude est
de démontrer que le terrorisme et la piraterie constituent une menace
à la paix et à la sécurité internationale. Il est
aussi question de démontrer les positions mitigieuses des Etats dans la
lutte contre ces phénomènes. C'est la raison pour laquelle, une
telle étude ne peut que suscite un intérêt réel.
Sur le plan scientifique, la présente étude
comporte un intérêt en ce sens que nous appliquons les
théories scientifiques apprises et non apprises à notre stade
d'étude, qui du reste vont constituer une problématique pour les
travaux futures. C'est une contribution aux disciplines scientifiques telle que
la géostratégie, la théorie des relations internationales
et la géopolitique.
Sur le plan social et pratique, le système
international est devenu le théâtre de violence. Ici on tue des
milliers des personnes et la vengeance en liquide au tant tout en perturbant
l'ordre aussi politique qu'économique voir social de la population de
l'Etat concerné, de la région, du continent ou du monde entier.
Aujourd'hui, plusieurs interrogations se soulèvent sur la
présence des terroristes et des pirates dans le monde. Les
requêtes des terroristes et des pirates trouvent difficilement une
réponse favorable au sein de la communauté internationale. Ce
sujet, revêt un caractère très important par sa nature, vu
que l'Etat demeure l'acteur privilégié des relations
internationales qui est le domaine même de notre formation
académique.
5. Méthode et technique de recherche.
a) Méthode de Recherche
La méthode est aussi une tentative d'explication, elle
est rattachée à une théorie appliquée à la
réalité. La méthode est liée à un domaine
particulier, à la manière de procéder propre à ce
domaine. 6(*) De ce fait,
notre étude recourt à la méthode historique. Cette
méthode conduit à l'explication causale dans la mesure où
elle cherche la genèse des faits en établissant des liens entre
le fait étudié et les faits ou situation
antécédente. La méthode historique, rassemble, ordonne,
hiérarchise autour d'un fait singulier une pluralité des faits
afin de déceler celui qui exerce le plus d'influence sur le fait
étudié.7(*)
Partant de cette méthode, nous avons démontré de par le
désastre causé, les pertes en vies humaines, en quoi le
terrorisme et la piraterie sont des nouvelles menaces de la paix et la
sécurité internationale. Grâce à cette
méthode, nous avons retracé l'évolution du terrorisme et
de la piraterie dans le système international.
b) Technique de Recherche
La technique8(*) est un moyen pour atteindre un but situé au
niveau des faits, des étapes pratiques. Dans notre étude, nous
avons utilisé la technique documentaire. Elle nous a été
utile dans la récolte des données et informations contenues dans
les documents officiels, à l'Internet, dans les ouvrages, les
Thèses de Doctorat, les Mémoires, Travaux de Fin de Cycle, les
revues et les articles à notre portée pour la rédaction de
ce travail.
6. Difficultés Rencontrées
Nous avons éprouvé de multiples
difficultés dans l'élaboration de ce Travail de Fin de Cycle. Ces
difficultés sont classées de la manière suivante :
- La récolte des données ou des informations.
A ce stade, cela n'a pas été une mince à
faire. En fait, nous prenions en vrac toutes les données qui nous
parvenaient. Il nous a été difficile de faire une distinction
entre les données les plus nécessaires, c'est-à-dire les
données qui correspondaient à notre sujet et les données
moins intéressantes, car toutes les informations ou données nous
paraissaient importantes.
- Le nettoyage des données.
Etant donné que notre Travail de Fin de Cycle
traite d'un sujet à caractère universel, il n'a pas
été aisé de trouver la documentation. En plus, les
bibliothèques de la place n'avaient pas assez d'ouvrages traitant de la
question du terrorisme et de la piraterie. Nous nous sommes contentés
des données disponibles pour tenter de décrire le
phénomène étudié.
7. Subdivision du Travail
Mise à part l'introduction et la conclusion, notre
travail est scindé en trois chapitres divisés chacun en sections
et paragraphes.
Le premier chapitre traite des
généralités sur le terrorisme et la piraterie. Le
deuxième chapitre présente les désastres causés par
le terrorisme et la piraterie. En effet, nous parlerons de l'évolution
du terrorisme national et international, l'évolution du nombre
d'attaques et des victimes mortelles, l'évolution de la piraterie
nationale et internationale et l'évolution de la piraterie dans ses
différentes formes.
Quant au troisième chapitre, il aborde la lutte contre
le terrorisme et la piraterie dans le système international. La
première section de ce chapitre retrace les contours du terrorisme, la
deuxième se penche sur la piraterie et la troisième section
traite l'organisation de la lutte contre le terrorisme et la piraterie.
CHAPITREPREMIER :
GENERALITES SUR LE
TERRORISME ET LA PIRATERIE
Dans ce chapitre, il est question de définir les
concepts de base qui sont d'usage dans notre travail. Raison pour laquelle nous
analysons successivement la notion de la menace, la paix et la
sécurité dans la première section, le terrorisme dans la
seconde section et la piraterie dans la troisième section.
Section 1.Notions de menace, paix et
sécurité
Dans le but de bien comprendre la suite de nos propos, il
s'avère nécessaire de pourvoir définir certains concepts
à savoir la menace, la paix et la sécurité.
§1. Définition
Selon le dictionnaire Hachette
Encyclopédique, la menace peut se définir comme une parole ou un
geste signifiant une intention hostile et visant à intimider.9(*) Ainsi, une menace est un indice
laissant prévoir un événement fâcheux, grave ou
dangereux. Cette définition fait appel à l'étude de paix
et la sécurité. Puis que nous parlons du terrorisme et de la
piraterie, il sied d'évoquer l'usage du terme menace tel que compris par
les USA qui se disent champions de la lutte contre le terrorisme.
Le concept menace renvoi à
l'idée de la menace terroriste que l'administration Bush tentait de
légitimer pour imposer une vision d'un monde coupé en deux, dans
lequel s'affrontent le bien et le mal, la civilisation et la barbarie.
Dans les années 1970 et 1980, Washington identifiait
l'ANC de Nelson Mandela et l'OLP de Yasser Arafat comme des organisations
terroristes, avant de changer l'air et d'accepter un dialogue avec ces
mouvements.
La menace terroriste serait, selon les responsables
américains comparable aux menaces Nazi dans les années 1930 et
communiste après la seconde guerre mondiale.10(*)
Pour rendre plus crédible leur conception de menace
terroriste, les Etats- Unis l'ont couplée avec celle que feraient peser
les pays de l'axe de mal. « Irak, Iran, Corée du Nord ;
ou les Etats voyous » en soutenant ou en encourageant
les « terroristes ».
§2. Conception de la paix
et la sécurité
A. La paix
Ce concept se dit notamment d'un Etat ou d'une nation qui
n'est pas en guerre. La paix se veut un atout fondamental pour
l'épanouissement harmonieux des peuples11(*). Ainsi, elle est consacrée comme droit de
l'homme de la 3ème génération. En droit
international, même un Etat qui viole massivement les droits de l'homme
constitue de ce fait une menace à la paix.
B. La sécurité
Le mot sécurité vient du latin
« securitas », qui signifie absence de souci,
tranquillité, sûreté. Il désigne l'état
d'esprit confiant d'une personne qui se voit à l'abri de tout danger,
qui se sent « en toute sécurité ».12(*)La sécurité est
un besoin pour toute personne afin de lui assurer un mode de vie calme et
serein. Ce besoin se décline à tous les niveaux, tant sur le plan
des sentiments individuels, des nécessités sociales dans tout
Etat, que dans une recherche de paix internationale.13(*)
L'approche de la sécurité s'intéresse aux
causes et aux effets. C'est une démarche qui peut s'appliquer à
des multiples domaines comme la défense, la politique internationale,
etc. ...Dès l'enfance, il est demandé aux parents de
« protéger l'enfant dans sa sécurité, sa
santé et sa moralité » ; l'Etat a multiplié
au fil du temps les organismes de sécurité sanitaire, etc. ...
En somme, la sécurité nationale se
réfère à la capacité d'une nation à
poursuivre avec succès ses intérêts nationaux tels qu'elle
les voit à n'importe quel endroit du monde. En d'autres termes, il
s'agit de la partie de la politique gouvernementale qui a pour objectif central
la création des conditions nationales et internationales favorables
à la protection et à l'extension des valeurs vitales nationales
contre les adversaires existants ou potentiels.14(*)
La sécurité sur le plan international dans le
cadre de cette étude, repose sur la convergence et l'agrégation
des intérêts étatiques autour des risques communs. Elle est
la capacité des Etats et des sociétés à
préserver l'autonomie de leur identité et de leur
intégrité fonctionnelle.15(*) Cet état de lieu nous amène à
l'origine de la menace de la paix et la sécurité.
§3. Origine de la menace
de paix et de sécurité
La question de l'origine de la menace de la paix et de la
sécurité internationale suscite rappelons- le, la
curiosité de plusieurs chercheurs qui, aujourd'hui s'y penchent avec
autant de lucidité. Pour comprendre le poids de la menace sur la paix et
la sécurité dans le monde, nous reprenons quelques exemples des
actions et des moyens mis en oeuvre à cet effet.
C'est dans cette optique que de nombreuses indicateurs nous
permettent d'évaluer l'évolution des relations
internationales ; les conflits dans les monde, les dépenses
militaires et les armes nucléaires.
Lorsqu'on observe les relations entre les Etats et les
conséquences qui en découlent tant au niveau interne (les
populations) qu'au niveau externe, on s'aperçoit que les injustices, la
pauvreté et les conflits non réglés sont source de tension
et de menace de la paix.
C'est dans ce cadre qu'on pourrait classer les
conséquences des interventions militaires américaines en
Afghanistan, en Irak, la présence militaire israélienne en
Palestine, syrienne au Liban, la montée de l'intégrisme musulman
en Algérie etc.
Kofi Annan a déclaré que les
véritables armes de destruction massive actuellement étaient en
fait les armes légères (640 millions dans le monde). Elles tuent
500 000 personnes chaque année. Pour Bernard Adam, « ce
sont ces armes qui alimentent réellement les conflits. Et les Etats ne
s'en sont pas assez préoccupés. Il faut réglementer le
commerce des armes, surveiller les trafics, avoir des mesures de
traçabilité comme la réglementation des courtiers, des
intermédiaires en armement ».16(*)
Après l'origine de la menace de la paix et la
sécurité, nous allons aborder la notion du terrorisme.
Section 2. : Notion du
terrorisme
Dans la présente section, il est question d'aborder la
définition, les sources et les conséquences du terrorisme.
C'est depuis le 15éme siècle que le terrorisme
est devenu très en vue sur la scène internationale à cause
de sa complexité.17(*) Cette complexité du terrorisme se comprend
très nettement par le fait qu'elle englobe tour à tour des
caractéristiques, de nature politique, économique, religieuse et
même sociale, des mouvements bien organisés qui soutiennent et
financent les terroristes.
§1. Essai
définitionnel
Il est difficile de donner une définition
précise et incontestable du terrorisme, car les chercheurs ou les
scientifiques ne sont pas encore arrivés à l'unanimité sur
ce point.
Le dictionnaire Hachette, encyclopédique définit
le terrorisme comme l'usage systématique de la violence (attentats
terroristes, destruction, prises d'otages, etc.) auquel recourent certaines
organisations, politiques pour favoriser leur dessein18(*)
Pour Bruce, H., le terrorisme est la création
délibérée de la peur, ou son exploitation, par la violence
ou la menace de violence, dans le but d'obtenir un changement
politique.19(*)
De son coté, le département d'Etat
américain énonce que le terrorisme est « un acte de
violence prémédité, avec une motivation politique et
perpétrée contre les cibles non combattantes par des groupes
subnationaux ou par les clandestins d'un Etat.20(*)
A la lumière de toutes ces péripéties
conceptuelles, le terrorisme se veut être une pratique en même
temps une doctrine contraire aux usages et coutumes d'une société
nationale ou internationale ayant comme moyen d'action la violence ou la
terreur. Le terrorisme est qualifié comme étant toute
méthode de lutte ayant pour objectif immédiat non pas
l'anéantissement ou la reddition totale de l'adversaire, mais la
création autour de lui et dans son entourage d'un climat psychologique
d'insécurité et de nervosité pouvant être fatal
à son moral, à sa dignité, à son efficacité
et à son autorité.
§2. Sources du
terrorisme
Le terrorisme est un phénomène historiquement
récurent, commun à toutes les sociétés et à
toutes cultures. Anciennement déjà, la terreur était
pratiquée dans certaines cultures tribales par des
sociétés qui ne parvenaient à se maintenir que de cette
manière. Ainsi, au Xe siècle après Jésus- Christ,
les assassins organisaient des campagnes terroristes contre les musulmans
sunnites. Au lendemain de la réforme au XVIe siècle, les groupes
protestants et catholiques en Irlande ont également pratiqué la
terreur. Le mot terrorisme est d'ailleurs lié à la période
de la révolution française sous le nom de la terreur (1793 -
1794).21(*)
En occident, le terrorisme n'a été
que l'une des formes de la guerre à subvenir : l'action d'une
puissance cherchant à entraver le plus longtemps possible le
développement d'une nation rivale ou simplement décider à
préserver son indépendance. Aussi, parfois, la lutte contre cette
action, la guerre avec l'invasion du terrorisme ennemi et destruction des
ressources et déjà nous sommes à l'une des limites du
terrorisme : les sévisses commis sur la population pour amener un
gouvernement à capituler.22(*)
Vers les années 1922 au début de 1923, Adolf
Hitler se déclara ennemi du terrorisme clandestin en voulant
« donner au combat la grandeur d'une guerre d'extermination contre le
marxisme ». Sans toutefois mâcher les mots, cette idée
est un pire terrorisme.
La période des attentats anarchiques
précède en France la première guerre mondiale. Avec une
nouvelle insurrection irlandaise et l'agitation de nationalisme en Europe
centrale, l'anarchie se développe en France, chez les disciples de
Bakounie regroupés dans une association internationale, à Paris,
le 22 mai 1891, cinq ans après la mort de leur maître à
penser préconisant par le fait, destinée à affirmer par
des actes révolutionnaires les principes anarchistes.
Ainsi, après les sources du terrorisme, nous
allons aborder les conséquences du terrorisme.
§3. Les
conséquences du terrorisme
Depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-unis, la
menace d'attaque à l'aide d'agents chimiques, biologiques et
radiologiques préoccupe encore bien plus les gouvernements et les
populations. Un atelier OTAN - Russie, consacré aux conséquences
sociales et psychologiques de telles attaques, a été
organisé au siège de l'OTAN du 25 au 27 mars comme suite aux
entretiens d'octobre 2001 entre le Président Poutine et le
Secrétaire Général des Nations unies23(*).
L'atelier s'est penché notamment sur le danger des
rumeurs, mythes et canulars à l'ère de la prédominance des
communications et la nécessité pour les gouvernements de donner
rapidement des informations exactes aux populations touchées par un
attentat. Les experts ont décrit comment les populations de
différents pays reprenaient le dessus après un attentat, les
différences dans leur façon de réagir à la
perspective d'attaques des Agents Chimiques, Biologiques et Radiologiques (CBR)
et les attentes des gouvernements qui doivent y faire face. Les participants
ont conclu que l'objectif des attentats à l'aide d'Agents Chimiques,
Biologiques et Radiologiques (CBR) n'est pas de faire des victimes ou
détruire des biens. Ceci n'est que le mécanisme utilisé
pour arriver au but véritable : affaiblir le sentiment de
cohésion liant les communautés, réduire l'ordre social et
instaurer la méfiance, la peur et l'insécurité.
Fondamentalement, le terrorisme sert à mener une guerre sociale et
psychologique. Il faut donc s'efforcer de mieux comprendre comment ces
perturbations sont suscitées et comment mieux les gérer.24(*)
Parallèlement au terrorisme, nous pensons qu'il est
opportun d'analyser la notion de la piraterie.
Section 3. : Notion de
la piraterie
La piraterie est une forme de menace de la paix et la
sécurité internationale. C'est pourquoi, la présente
section regorge trois sous points : essai définitionnel, les
sources et les conséquences de la piraterie.
§1. Essai
définitionnel
Selon le dictionnaire de la langue française, la
piraterie est un ensemble de crimes commis en mer contre un navire, son
équipage ou sa cargaison.25(*) Pour la petite histoire, la première
mondialisation des empires ibérique et lusitanophones avait vu
l'apparition de la piraterie. Notre époque voit son retour. Cette
résurgence s'explique par l'existence des zones
incontrôlées, l'explosion du trafic maritime, et la
prolifération d'armes à bon marché. Pour le cas
d'espèce, la piraterie est protéiforme. Elle vise par exemple
à modifier le rapport de force local dans le golf de
guinée ; elle correspond à une aventure entrepreneuriale en
Somalie.
En effet, si la lutte contre la piraterie était
classiquement dévolue aux marines de guerre, elle est peu à peu
traitée de manière nouvelle, avec le développement de la
sous- traitante de fonction de souveraineté.
Les pirates sont symbolisés par une tête de mort
et c'est l'emblème bien connu des pirates. En 1969, par exemple le
pirate de l'air était un individu armé qui avait pris en
otage l'équipage et les passagers d'un avion de ligne.
Après la définition, nous passons aux sources de
la piraterie.
§2 Sources de la piraterie
La prise en otage de bateaux français et
autres, l'arraisonnement du navire pétrolier Syriennes star au large de
la corme de l'Afrique ont mis en lumière la recrudescence de la
piraterie qui serait par ailleurs dans le détroit de Malacca et dans le
gage golf du Nigeria. C'est la libre circulation des navires vers l'Europe et
plus largement sur les mers qui est menacée.
En fait, dans ce monde soumis dévotement à la
mystique du marché et du profit, il est apparu que le coût de la
piraterie ne constituait qu'un dommage limité en termes
financiers : que représente un million de dollars de
dédommagement par bateau, sur un marché de l'assurance navale de
22 milliards de dollars. D'autant plus qu'en cas d'augmentation des tarifs
d'assurance, le surcoût pourra être répercuté sans
difficulté sur le coût des marchandises. En réalité
ces événements illustrent la faiblesse du monde blanc, son
incapacité à réagir à la hauteur des
enjeux.26(*)
§3. Les
conséquences de la piraterie
Une deuxième lecture de la piraterie maritime en
Somalie consiste à l'inspiration néo- marxiste. Ce modèle
considère que la piraterie somalienne a pour origine l'exploitation
étrangère de ses ressources marines de laquelle
découlerait la pauvreté des populations locales. Ainsi, le pays
de la corne de l'Afrique serait touché par une forme
d'impérialisme basée sur le pillage de ses ressources marines,
avec comme conséquence l'appauvrissement des pêcheurs locaux
obligés de se tourner vers la piraterie pour survivre.27(*)
Voyons dans les lignes qui suivent, comment le terrorisme et
la piraterie ont évolués pour devenir un danger permanant dans le
monde.
CHAPITRE DEUXIEME :
TERRORISME ET
PIRATERIE : EVOLUTION ET MENACE
Ce chapitre est articulé autour de trois sections ayant
chacune des paragraphes.
Explicitement, il s'agit de l'évolution du terrorisme
national, et international, quelques illustrations des cas d'attaques et de
victimes mortelles enfin, l'évolution de la piraterie.
Section 1. :
L'évolution du terrorisme national et international
Dans cette section nous parlons des causes de
l'évolution du terrorisme national et international. A titre indicatif,
nous avons choisi quelques Etats en Afrique, en Asie, en Amérique du
Nord et en Europe Occidentale.
§1. Les causes de
l'évolution : cas du Kenya
Le terrorisme a rapidement touché le Kenya à
cause de ses liens avec les Etats- Unies. Face à la montée du
terrorisme anti- américain, la crainte des Kenyans est de voir se
multiplier les actions terroristes sur leur sol sous prétexte que leur
pays passe pour un des alliés les plus sûrs des Etats- Unis dans
la région. La population garde en mémoire le terrible attentat
perpétré à Nairobi contre l'ambassade américaine en
1998, qui avait coûté la vie à plus de 200 personnes et
blessé plus de 5 000 autres.28(*)
Les séquelles de cette tragédie sont encore bien
palpables dans la capitale, et ce souvenir douloureux, a été
ravivé lorsque des terroristes ont attaqué le complexe
pétrolier près de Mombasa où séjournaient des
touristes israéliens. 10 Kenyans et 3 israéliens avaient
été tués. Par ailleurs, un avion d'ERKIA avait
essuyé sans être touché, un tir de missiles sol-air au
moment du décollage, dans un aéroport du pays. Les Kenyans
traumatisés vivent quasiment un état de siège, les
carrefours comme les lieux publics de Nairobi étant souvent
quadrillés par les forces de police à la recherche d'armes et
d'explosifs. Dans le même temps, une partie de l'opinion s'interroge sur
les raisons qui font que leur pays, le Kenya soit devenu une cible des
terroristes. Pour une autre, ce sont les liens privilégiés
qu'entretient le gouvernement Kenyan avec Washington. Des liens étroits
qui font l'objet des débats dans l'opinion. Certains Kenyans demandent
à repenser sérieusement la question. C'est notamment le cas de
Kenya Human Right Commission, une association de défense des droits de
l'homme. L'Alliance avec l'Amérique n'est certes pas remise en cause
mais beaucoup de Kenyans estiment que les Etats-Unis devraient
réfléchir à la manière d'optimiser la
sécurité des pays qui concourent à la mise en oeuvre de
leur politique internationale.
Le Kenya étant voisin du Soudan, qui a longtemps
accueilli Oussama Ben Laden, voisin de la Somalie, terreau anarchique du
terrorisme islamique, il lui était difficile de résister à
la pression américaine. Un bureau permanent d'enquêteurs
Américains s'est installé à Nairobi. Israël, a aussi
implanté ses services anti- terroristes au Kenya. Au regard de
l'agitation qui obligent les Etats à conjuguer des efforts pour
prévenir les menaces terroristes prouvent à suffisance que le
péril est réel. Aussi, le fait que l'on assiste à la
naissance de nouvelles organisations terroristes au monde, est un indicateur de
l'ampleur et de l'évolution de ce phénomène au sein des
Etats modernes.
§2. L'évolution du
terrorisme en général
L'importance du terrorisme en tant qu'instrument politique a
décliné de manière progressive mais constante. Selon les
données du Département d'Etat, le nombre d'incidents terroristes
en 2002 et 2003 était le plus bas des 32 dernières années
en matière de terrorisme international. Les données de la Rond
Corporation indiquent la même tendance à la baisse. En termes
absolus, les années 1997 à 2000 ont été la
période de plus faible activité terroriste. Elles ont
été suivies d'une hausse entre 2000 et 2002, puis d'une rechute
en 2003 jusqu'au niveau relativement bas de 1977-1980. Par conséquent,
conclut notre étude, le risque d'une réaction
démesurée au terrorisme est bien réel étant
donné que nous basons notre comportement sur notre perception de la
situation.
La présente étude propose une vue d'ensemble et
une estimation de l'évolution du terrorisme (international et national).
Faute de nouveaux chiffres, nous nous limitons à l'année 2005.
Comme il est expliqué plus en détail, les chiffres avancés
ne doivent pas être considérés comme des certitudes
indiscutables. En effet, c'est seulement en utilisant le point de
référence constat sur une période relativement longue
qu'il est possible d'évaluer l'évolution du terrorisme et
l'augmentation ou non de la menace terroriste. Les chiffres ne sont qu'une
indication. Il suffit de suivre les reportages des médias internationaux
pour se rendre compte de la montée du terrorisme : prise d'otages,
exécutions, rançons...
§3. L'évolution du
terrorisme national
Le terrorisme national suit une nette courbe excédante,
le nombre d'incidents et de décès ayant respectivement
augmenté de 60 et 90% dans le monde entre 2004 et 2005.
Tableau 1. : Nombre d'incidents et de décès
liés au terrorisme national
National
|
2004
|
2005
|
Nombre d'incidents
|
2 247
|
4 217
|
Nombre de décès
|
4 333
|
7 041
|
Source : internet: département de Science
politique, de l'Université de GAND et université TSTRAT
(Belgique)
Cette augmentation est presque entièrement le
résultat de la dégradation de la situation en Irak. Le nombre de
décès dus au terrorisme national y a augmenté brusquement
à partir de 2004. Il s'agit des incidents perpétrés par
des ressortissants nationaux contre une cible purement domestique.
Tableau 2. : Nombre des victimes mortelles par
région
Région
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Moyen- Orient/Golf et en Irak
|
192
|
924
|
4.410
|
11.510
|
Asie du Sud, Afghanistan/Pakistan
|
1.077
|
1.021
|
1.199
|
1.071
|
Asie du sud Est, Océanie
|
137
|
30
|
192
|
71
|
Amérique du Nord
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Europe Occidentale
|
15
|
6
|
2
|
56
|
Nombre total de décès.
|
1.421
|
1.981
|
5.803
|
12.708
|
Source : Internet : département de Science
politique, de l'Université de GAND et université TSTRAT
(Belgique).
La guerre en Irak a donné un énorme coup
d'accélération au terrorisme, au lieu de le diminuer ce qui
était la raison officielle de l'entrée en guerre des USA. Au vu
du très grand nombre d'attaques nationales en Irak et des victimes
mortelles qu'elles provoquent, nous ne pouvons que conclure que les
événements du 11 septembre 2001 et la « guerre à
la terreur » qui les ont suivis, ont principalement contribué
à un « choc au sein d'une même civilisation ».
La guerre en Irak, présentée comme partie intégrante de la
guerre à la terreur, a contribué à faire de ce pays
l'épincette du terrorisme. La grande différence entre le nombre
de victimes mortelles dans le pays occidentaux et au Moyen- Orient indique que
les efforts nationaux et internationaux en matière de contre terrorisme
sont couronnés.
§4. L'évolution du
terrorisme international
L'année 2005 a été marquée par
«le déclin général du terrorisme international
tant en nombre de victimes que d'attaques. La perception du terrorisme
international en tant que menace extérieure majeure n'est donc pas
corroborée par la réalité des chiffres de
mortalité. Cependant, le niveau de la psychose provoquée par les
terroristes au monde est tel qu'une seule attaque peut affecter plus d'un
millier de personnes en les plongeant dans l'incertitude et la peur du
lendemain.
Tableau 3. : Nombre d'incidents et de décès
dûs au terrorisme international
International
|
2004
|
2005
|
Nombre d'incidents
|
393
|
266
|
Nombre de décès
|
733
|
443
|
Source : Tiré sur internet :
l'évolution du terrorisme international en 2005.
Selon une répartition régionale du nombre de
victimes mortelles d'attaque de terrorisme international, la menace, qui
était autrefois répartie dans le monde entier, serait devenue
plus régionale, le Moyen- Orient étant le plus tranché.
Ainsi, en 2005, presque neuf cas de victimes mortelles sur dix dus au
terrorisme international avaient eu lieu en Irak et en Jordanie.
Le terrorisme international : les incidents à
travers lesquels les terroristes visent de cible hors de leur pays, choisissent
des cibles domestiques associées à un Etat étranger ou
créent incident international en attaquant les passagers, le personnel
ou l'équipage d'un avion de ligne.
Tableau 4. : Nombre de victimes mortelles par
région
REGION
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Moyen Orient/Golf et en Irak
|
375
|
499
|
757
|
715
|
Asie du Sud
|
105
|
30
|
74
|
35
|
Asie du sud Est en Océanie
|
214
|
42
|
10
|
0
|
Amérique du Nord
|
3
|
-
|
-
|
0
|
Europe Occidentale
|
0
|
1
|
192
|
0
|
Nombre total de décès
|
697
|
572
|
1033
|
750
|
Source : Tiré sur internet :
l'évolution du terrorisme en 2005
Le tableau 4 indique que le terrorisme international est un
danger réel pour les Etats modernes. Le Moyen-Orient demeure le lieu de
prédilection des terroristes.
Section 2. : L'évolution du nombre
d'attaques et des victimes mortelles.
Dans cette section, il est question d'étudier
l'évolution de nombre d'attaques terroristes, l'évolution du
nombre des victimes mortelles en fin les conséquences de cette
évolution.
§1. L'évolution de
nombre d'attaques terroristes
Les guerres deviennent de plus en plus soit des guerres
civiles de basse intensité dans lesquelles les limites de la guerre et
de paix s'estompent, soit des conflits asymétriques entre des forces
technologiquement très supérieures et des forces faiblement
armées. De nouvelles tendances se dégagent dans la composition
des forces militaires. Le phénomène majeur est la montée
des forces paramilitaires et pas seulement dans des régions faiblement
structurées par les Etats.
Figure 1. : Nombre d'attaques terroristes
internationales
Source: US department of state, 2003 dans the human security
report 2005.
La figure 1 indique que le nombre d'attaques a augmenté
en 2004. La tendance est à la baisse à partir de 2005.
§2. L'évolution de nombre de victimes
mortelles.
Le nombre des victimes mortelles du terrorisme a
énormément augmenté dans la moitié de
l'année 2000 jusqu'à la fin de l'année 2002.
Figure 2. : Nombre de victimes mortelles
Source: Alan B. Krueger, 2004 dans the human security report,
2005.
Selon la figure 2, les années 2001 et 2002 ont battu le
record de cas de décès liés aux attaques terroristes dans
le monde.
Les chiffres repris dans cette étude n'ont qu'une
valeur indicative et ne doivent pas être interprétés comme
des certitudes absolues ou des faits indiscutables. Les raisons en sont entre
autres, le caractère arbitraire du terme
« terrorisme », la nature des informations (de source
publique) et la nécessaire interprétation des données
brutes. Ce n'est qu'en utilisant des critères méthodologiques
identiques sur une période relativement longue qu'il est possible
d'évaluer l'évolution du terrorisme et partant, l'augmentation ou
le déclin de cette menace.
§3. Conséquence de
l'évolution du terrorisme
Apparemment plus aucun continent, aucun pays ne peut se dire
à l'abri du terrorisme. Certains pays développés ont fini
par comprendre qu'il fallait inclure la lutte et la prévention contre le
terrorisme dans leur politique de défense. Cela exige des moyens que les
pays africains n'ont pas. Leur souhait était de se voir épargner
de ce nouveau fléau qui est le terrorisme. La capitale de l'Ouganda a
été plusieurs fois le théâtre d'actes terroristes
dans un double attentat qui a fait 74 morts. A part les pays de l'Afrique du
nord, l'Ouganda est le 3ème pays de l'Afrique sub-saharienne
qui est visité par les terroristes après le Kenya et la
Tanzanie.29(*) Les
terroristes agissant contre toute attente, il est difficile de
déterminer leurs prochaines cibles. Par conséquent, toutes les
nations se sentent menacées.
Section 3. :
L'évolution et les causes de la piraterie
Dans cette dernière section il est question de parler
des causes de l'évolution, de la piraterie, pour terminer avec
l'évolution de la piraterie dans ses différentes formes.
§1. Causes de
l'évolution de la piraterie
Les causes sont principalement d'ordre
socio- économique et politique. Les pirates sont des
révoltés qui refusent de vivre selon les directives des
gouvernements de l'époque. Ils sont connus pour être des voleurs
maritimes particulièrement violents. Pour leur survie, Ils perturbent la
navigation et le transport maritimes, mettant en péril la vie des
passagers et des membres d'équipages.
§2. L'évolution de
la piraterie
La piraterie en premier lieu, n'est pas une mais
multiple : la carte des zones touchées, golfe de Guinée,
Somalie, Côtes Brésiliennes, caraïbes (République
Dominicaine, Haïti) et alentours du canal de Panama, Indonésie,
Malaisie, Philippines, détroit de Malacca et Singapour, dessine des
motivations, pratiques, dynamiques passablement différentes. Le tableau
ci- dessous, rassemblant les données de l'organisation maritime
internationale, montre ainsi des trajectoires très variées selon
les régions. Si globalement la piraterie a dominé en 2005, 2006
et 2007 avant de remonter au premier semestre 2008 (49 actes contre 41 au
premier semestre 2007), on note que le mouvement n'est pas uniforme. Le
détroit de Malacca, infesté de pirates au début des
années 2000, bénéficie d'une diminution constante des
attaques tandis que le golfe de Guinée (Afrique de l'Ouest) et la
Somalie (Afrique de l'Est) sont confrontés à leur forte
croissance.
Tableau n°5. : Actes de piraterie
Région
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
Mer de Chine méridional
|
113
|
97
|
66
|
67
|
Détroit de Malacca
|
60
|
20
|
22
|
12
|
Afrique de l'Ouest
|
57
|
23
|
31
|
70
|
Amérique du Sud et
Caraïbes
|
46
|
26
|
31
|
25
|
Afrique de l'Est
|
19
|
49
|
31
|
60
|
Océan Indien
|
13
|
51
|
53
|
42
|
Total
|
308
|
266
|
234
|
276
|
Source : vers un nouveau partage du monde ?
Le type de piraterie lui- même évolue. Si
l'essentiel des attaques ou tentatives ont lieu dans les eaux territoriales de
l'Etat côtier, pendant que les navires sont au mouillage, on trouve des
opérations particulièrement audacieuses ou spectaculaires,
pratiquées en haute mer.
§3. L'évolution des
différentes sortes de piraterie
La piraterie, dans ses multiples dimensions est un des visages
de la globalisation. Aussi bien dans la création de véritables
entreprises de prédation reliées à des circuits du
commerce international qui témoigne d'une adaptation des peuples
à la globalisation par la modernisation de pratiques ancestrales, que
dans les réactions des Etats, tentés par une forme de
privatisation de leurs fonctions de défense. Les pirates sont apparus
lors de la première mondialisation, celle des empires Ibériques
et lusitanophones, elles reviennent lors de la notre, sans beaucoup de
changement.
Les premières détournements d'avions ont
été causés par des ressortissant tchèques, 15 cas
de détournement : 7 avions tchécoslovaques, 2 Roumains, 2
Hongrois, 1 Polonais, 2 Yougoslaves et 1 Soviétique30(*).
- La tension mondiale remonte surtout avec les
événements du Moyen- Orient. La vague d'actes d'intervention
illicite dans les communications aériennes grossit à son tour.
- Les motifs évoluent, prenant de plus en plus souvent
des atteintes politiques. Progressivement, on voit apparaître le
terrorisme aérien, qui est le fait de partisans d'organisations de
résistance diverses et qui consiste en l'attaque d'appareils au sol, le
sabotage d'avions en vol et le détournement à des fins de
« chantage » politique sur le plan international. Il y a eu
des détournements et utilisation des matières nucléaires,
de même, il y a eu des attentats dans les aéroports de plusieurs
Etats. A titre d'exemple, en 1998 on a enregistré neuf accidents
liés à des interventions illicites, 1 blessé ; en
1999, six accidents liés à des interventions illicites, deux
morts et 2 blessés ; en 2000, 27 accidents liés à des
interventions illicites, 53 morts et 46 blessées. L'année 2001,
a été marquée par de attentats qui ont touché les
Etats- Unis le 11 septembre. En 2001, il y a eu vingt et un
évènements liés à des interventions illicites
faisant au moins quatre mille morts dont trois cent passagers et quarante
quatre membres d'équipage. Apres 2001, d'autres actes terroristes de
grandes envergures ont eu lieu dans les métros, les arrêts de bus,
les marchés en Russie, en Espagne, en Grande Bretagne, au Pakistan, en
Afghanistan, en Irak...ces illustrations démontrent que le terrorisme et
la piraterie insécurisent le monde, malgré l'existence de la
super puissance américaine, l'OTAN et l'ONU et d'autres organisations
régionales vouées à la paix et à la
sécurité internationales.
Le tableau 6 illustre quelques cas survenus en Russie et aux
USA, les 2 grandes puissances militaires du monde.
Tableau 6. : Quelques cas de détournement d'avion
aux USA et en Russie en 2001.
Date
|
Lieu
|
Appareil détourné
|
Bilan
|
11 septembre 2001
|
New- York, Etats- Unis
|
B767 American Airlines
|
92morts
|
11 septembre 2001
|
Arlington, Etats- Unis
|
B757 United Airlines
|
64 morts
|
11 septembre 2001
|
Somerset, Etats Unis
|
B757 United Airlines
|
45 morts
|
11 septembre 2001
|
New- York, Etats- Unis
|
B767 United Airlines
|
65 morts
|
04 octobre2001
|
180Km au sud de Sotchi, Féd. De Russe
|
Tupolev Tu 154 Siblir Airlines
|
78 morts
|
Total
|
|
|
344 morts
|
Source :
www.bea.aero
Le tableau 6 indique que pour la seule
année 2001, les pirates ont réussi à détourner 5
avions de lignes causant 344 morts en Russie et aux USA.
En 2002, de même vingt et un évènements
liés à des interventions illicites des pirates ont fait soixante
quatorze morts et quatorze blessés. Malgré les efforts de
différents acteurs de l'aviation civile, il y a toujours des
incidents.
Cent onze attaques ont été recensées en
2008. La sanglante libération du tout, où deux somaliens ont
trouvé la mort, n'a pas calmé la boulimie des pirates
écurant le golfe d'Aden. Pour preuve, un Buccaneer, remorqueur Italien
de 75 mètres, a été capture, avec seize personnes à
son bord. « Dix italiens, cinq Roumains et un Croate ». Le
jour même de l'attaque du Buccaneer, un autre navire, l'anatalia a
également été abordé avant de réussir
à prendre la fuite. Quatre - vingt seize heures auparavant toujours au
large de la corne de l'Afrique, le commandant du Maersk Alabama, porte
conteneurs battant pavillon américain, avait été
transféré par un « commando sur un
canot »31(*).
En une quinzaine de mois, les pillards des mers ont
multiplié les abordages dans cette région stratégique,
où transite un tiers du commerce mondial de pétrole brut. Issus
de la région autoproclamée du Puntland, au nord- est de la
Somalie, ces nouveaux seigneurs de l'océan Indien, souvent lourdement
armés, ont intensifié leurs raids menés depuis leurs
speed- boat. Un bilan des Nations-Unies a établit que 111 attaques ont
été recensées en 2008 entre le canal de suez et
l'océan Indien. Soit une explosion de 200% des faits par rapport
à l'année précédente. Depuis, les clans
armés ont orchestré une cinquantaine d'attaques au large de la
Somalie. L'une des plus mémorables remonte au 11 avril 2008 : les
commandos de marines et le Groupe d'Intervention de la Gendarmerie Nationale
(GIGN) avaient libéré les 30 membres d'équipage d'un
voilier de luxe, pris en otage une semaine plutôt. Une rançon
estimée à 2 millions de dollars avait été
versée et six pirates avaient été capturés dans la
foulée en somalie à bord d'un Jeep 4X432(*).
Les lignes qui suivent nous indiquent l'organisation de la
lutte anti-terroriste dans le monde.
CHAPITRE TROISIEME :
LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME ET LA PIRATERIE DANS LE SYSTEME INTERNATIONAL
Ce chapitre ouvre les portes aux contours du terrorisme et de
la piraterie : les formes, les moyens utilisés, l'organisation de
la lutte à l'échelle internationale.
Section 1. : Les
contours du terrorisme
La section soumise à notre analyse comporte trois
paragraphes. le premier décortique l'approche définitionnelle, le
deuxième va étayer les formes du terrorisme, les types des
groupes terroristes.
§1. L'approche
définitionnelle
Jean- Luc Paradi, affirme que le terrorisme est
considéré de nos jours comme une méthode de lutte ayant
pour objectif non pas l'anéantissement ou la réduction de
l'ennemi, mais la création autour de lui et dans ses rangs d'un climat
psychologique d'insécurité et de nervosité pouvant
être fatal à son moral, à son prestige, à son
efficacité donc à son autorité.33(*)
Cette définition a le mérite de rendre compte du
phénomène non seulement du point de vue de la méthode, des
moyens, mais aussi des fins. Elle est à même de qualifier la
tragédie du 11 septembre 2001 aux Etats- Unis d'Amérique.
De son côté, Raymond Aron considère le
terrorisme comme une action violente dont les effets psychologiques sont hors
de proportion avec les effets purement physiques.34(*)
Au delà de toutes ces définitions, le terrorisme
est un acte de guerre illicite. Cette formule constitue une ébauche non
négligeable de définition du terrorisme ; mais elle
juxtapose deux conceptions différentes, voire contradictoires de ce
phénomène.
La première, qui insiste sur les dommages causés
à la population civile, se situe dans la ligne des principes du tribunal
de Nuremberg. La seconde, qui met l'accent sur la subvention de l'ordre
politique, trouve son expression dans le « terrorism
act » du Royaume Uni et inspire la proposition de la commission
européenne. Cette notion fait appel à l'étude des formes
du terrorisme pour bien comprendre ses manifestations.
§2. Les formes du
terrorisme
Il existe plusieurs sortes de terrorisme mais ici nous nous
limitons à donner quelques cas seulement à cause de leur
importance. C'est ainsi que nous examinerons les types ci- après :
le terrorisme d' Etat, le terrorisme révolutionnaire, le terrorisme
nationaliste, le terrorisme privé, le terrorisme international, le
bioterrorisme, le cyberterrorisme.
a) Le terrorisme d'Etat
Ce type de terrorisme est l'oeuvre des groupes privés
commandés par un gouvernement pour commettre des attentats à
l'étranger. Le terrorisme d'Etat est un phénomène nouveau
de relations internationales et une nouvelle composante des relations
diplomatiques. Les organisations qui le pratiquent, affirment agir de
manière autonome et tissent un écran entre leurs commanditaires
et les victimes.35(*)
Cependant, on s'aperçoit bien que les revendications
des commanditaires expriment les mêmes exigences que celles qui sont
émises, par voie diplomatique, par les Etats qui les manifestent.
L'argent et le soutien logistique sont fortement professionnalisés.
Dépister leurs membres, est une épreuve de longue haleine pour la
police.
b) Le terrorisme révolutionnaire
Le terrorisme révolutionnaire est l'oeuvre de certaines
organisations qui évoluent dans la clandestinité la plus absolue
et visent la déstabilisation et le renversement d'un système
politique en amenant un gouvernement à militariser les institutions pour
qu'elles basculent dans la révolution.36(*) Ce type de terrorisme correspond à une culture
de société. Il est vécu surtout en Amérique Latine
et en Europe.
c) Le terrorisme nationaliste
Celui-ci est pratiqué par les mouvements de
libération nationale, en général, par des groupes
ethniques qui luttent pour leur indépendance.37(*)
Ce genre de terrorisme a été largement
utilisé durant toute la période de la décolonisation
depuis 1945, notamment en Algérie, en République
Démocratique du Congo avec l'AFDL. Les Juifs l'ont également
pratiqué avant 1948 quand le mouvement de l'organisation militaire
nationale« IGOURN » ayant à sa tête Menahem
Begin, futur premier ministre s'est attaqué, avec des bombes à la
présence britannique sur la terre promise. L'apartheid en Afrique du
Sud, les basques en Espagne, les Corses en France, les catholiques en Irlande
du nord, ... en ont fait à leur tour une redoutable arme.38(*)
d) Le terrorisme privé
Les organisations terroristes privées recourent
à la force armée pour intimider le gouvernement et le contraindre
à ses revendications, soit pour déstabiliser les
sociétés civiles en éliminant les personnalites dont le
rôle symbolise l'exercice de l'autorité.39(*)
e) Le terrorisme primordial
Il est à la fois moins intellectuel et plus
interpellant. Il suscite la plus grande sympathie et produit les formes les
plus extrêmes du fanatisme.40(*) A l'origine de cette forme de terrorisme, vient en
ordre utile les brimades, les marginalisations, les dépassassions, les
iniquités, etc. exprimés en termes ethniques, religieux,
linguistiques en politique à l'égard d'un groupe donné. Ce
groupe frappé par les injustices de tous les ordres, va chercher la
libération immédiate et en vue de créer une nouvelle
société et de sauver une société traditionnelle ou
de provoquer un changement révolutionnaire.41(*)
f) Le terrorisme international
La CIA (Central Intelligence Agency) américaine
qualifie de terrorisme international, le terrorisme transnational se
caractérisant par des actions perpétrées par des
étrangers dans un pays donné sur la personne d`un étranger
au pays où l'attentat a été commis.42(*)
L'organisation de libération de la Palestine (OLP) dont
il a été question plus haut, s'était illustré par
le terrorisme international afin d'interpeler l'opinion publique internationale
et de remporter une victoire politique au niveau des instances politiques
internationales. C'est ainsi qu'à, partir de 1970, l'OLP s'illustrera
par des détournements d'aéronefs civils et d'autres types
d'attentats loin du Moyen-Orient. De même, les réseaux terroristes
algériens, proches du Front Islamique du Salut (FIS), exporteront leurs
actes de violence vers le territoire français considérant que
c'est la France qui a été à la base de l'arrêt d'un
processus démocratique ayant abouti à la victoire des
Islamistes43(*).
g) L'utilisation des aéronefs civils comme
« projectiles »
Le 11 septembre, deux avions civils, détournés
par des terroristes, s'abattent sur les tours jumelles du World Trade Center,
tandis qu'un autre s'écrase sur le pentagone et qu'un dernier termine sa
course en Pennsylvanie. Les attentats les plus meurtriers, jamais conduits par
une organisation terroriste, auraient fait plus de 4 000 morts. Ces actes
plongeront les Etats- Unis et le monde dans une certaine torpeur, car ils
démontraient à suffisance la vulnérabilité de
l' « hyper puissance » mondiale frappée au
niveau même des symboles de sa force économico- financière
et militaire partant de son prestige.44(*)ces actions avaient porté la manque
d'Al-Qaïda, le réseau terroriste d'Oussama ben Laden.
h) Le cyber terrorisme
Ce type fait référence à l'utilisation de
la technologie moderne tels que les ordinateurs, plus des armes et le virus
informatique qui détruisent les données ou les paralysent. Il y a
aussi la logique qui plante l'ordinateur en l'amenant à se lasser
puisque l'économie et la sécurité de la nation en
dépendent plus. Alors que, l'infrastructure militaire permet à la
plupart des armées de communiquer, même dans un conflit
nucléaire (énergie- transport- marché, finance) peut
être vulnérable au sabotage.45(*)
i) Le bio terrorisme
C'est l'utilisation ou la menace d'utilisation du virus, des
bactéries, de micro- organisme dans le but de provoquer une maladie ou
les décès des êtres humains d'animaux ou des plantes tels
que la transmission digestive aérienne ... la terreur chimique et
biologique, est aussi préoccupante. Par exemple au début de
l'année 1995, l'attentat au gaz toxique dans le métro de Tokyo a
secoué le monde entier. En effet, le bio terrorisme est l'utilisation
des virus, bactéries pour le décès d'êtres humains,
d'animaux ou des plantes.46(*)
§3. Les types des groupes
terroristes
Plusieurs groupes terroristes internationaux traditionnels
font parler d'eux à travers le monde. C'est notamment :
- Le jihad islamique Palestinien ;
- Le Hezbollah au Liban ;
- Le Groupe Islamique Armé (GIA)
Algérien ;
- Le jihad islamique égyptien ;
- Le Hamas palestinien ;
- Des terroristes sikhs et tchétchènes ;
- Le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ;
- Al SHEBAB somalien ;
- Le Khmers rouges et les tigres libérateurs de
l'éclan tomoul (TLET) ;
- La secte Aum Shénri-Kyo, les Martyrs d'Alta ... cette
liste n'est pas exhaustive.47(*)
Ces groupes utilisent plusieurs moyens, tels que:
- Les véhicules piégés (voiture ou camion
...) ;
- Les grenades entre les mains des
assaillants ;
- Des missiles pour le terrorisme ;
- Les véhicules bourrés
d'explosifs ;
- La capture illicite d'aéronefs ;
- La prise d'otages ;
- La bombe ;
- L'usage des explosifs ;
- La piraterie aérienne ;
- Des produits pulvérisant ;
- C'est aussi des réseaux comme :
- les corps d'entraînement, les refuges, les
cavernes et les tunnels comme en Afghanistan avec le réseau
Al-Qaïda.
- Actuellement, les réseaux sont tellement
équipés pour permettre une discrétion à la hauteur.
Alors nous pouvons retrouver des éléments comme des entreprises
de fabrication du matériel au terrorisme et aussi de la matière
pour le terrorisme, des grands centres d'instructions et études pour la
fabrication d'armes même les plus sophistiquées comme l'arme
nucléaire et aussi pour l'étude des cibles à frapper
prochainement.
- C'est aussi le cas des documents allant des faux papiers
d'identité à des instructions par la fabrication des bombes, des
caches d'armes, des stratégies d'attaque, ...48(*)
Après les éclaircissements sur les contours du
terrorisme, nous abordons les contours de la piraterie. Avant d'évoquer
la lutte.
Section 2. : Les
contours de la piraterie
Notre discussion consiste à examiner les points
suivants : l'approche définitionnelle, les formes de piraterie et
les types de groupes de piraterie.
§1. L'approche
définitionnelle
La piraterie est définie par la convention sur le droit
de la mer du 10 décembre 1982 comme « tout acte illicite de
violence ou de détention ou tout dépréciation commis par
l'équipage ou des passagers d'un navire ou d'un aéronef
privé, agissant à des fins privées ».49(*)
Le terme « pirate » provient à la
fois du grec « peirates » (=tenter sa chance à
l'aventure) et du latin « pirata » (=celui qui tente sa
fortune, qui entreprend). Dans la langue courante, la piraterie est une forme
de banditisme en haute mer ou une pratique illégale, non
autorisée. Le mot a d'autres acceptions, d'autres sens en dehors du
contexte maritime. Le pirate de la route était autrefois appelé
« voleur de grand chemin. » Ceux qui détournent des
avions civiles pour des motifs politiques sont des pirates de
l'air »50(*)
La piraterie est la reproduction illégale donc, sans
accord préalable des ayants droit, d'oeuvres protégées par
un droit d'auteur, telles que la musique, les films, les jeux, le programme
informatique, etc.... et/ou la commercialisation de ces copies
illégales. Cette dernière forme n'est pas incluse dans cette
étude. Autrement dit, dans cette étude, nous n'abordons pas la
piraterie dans le sens de la reproduction illégale d'une oeuvre d'esprit
ou d'art.
§2. Les formes de
piraterie
Il existe plusieurs formes de piraterie mais ici nous nous
limiterons à donner quelques cas seulement à cause de leur
importance. C'est ainsi que nous citons les types ci- après :
- Pirate de l'air ;
- Pirate informatique ;
- Pirate musicale ;
- Pirate de films ;
- Pirate maritime ;
- Pirate de jeux ; et
- Pirate de route ... cette liste n'est pas
exhaustive.51(*)
Avant les années 1977, la piraterie maritime
était assez rare, en revanche se développaient les actes de
« piraterie » aérienne. L'assemblée des
Nations-Unies avait condamné en novembre 1977 les détournements
d'avion et autres ingérences par violence dans la navigation civile
aérienne. La piraterie maritime est vieille comme l'humanité. La
méditerranée, la mer des caraïbes, l'océan Indien ont
connu ce fléau à des différentes époques. La grande
période pour les pirates se situe entre le 16e siècle
et le 18e siècle, dans la mer des caraïbes. L'ile de la
Torture, en Haïti, a été longtemps la capitale et le dernier
bastion de grands pirates. Au 18e siècle, la mer des
caraïbes était une voie maritime vitale : c'était le
centre du « commerce triangulaire » entre les trois
continents, l'Afrique, l'Europe et les Amériques. Cependant, la
piraterie fut vaincue, graduellement. Lorsque chaque pays s'est doté
d'une flotte maritime, capable de sécuriser ses eaux territoriales, les
pirates ont purement et simplement disparu.52(*)
De nos jours, le golfe d'Aden est une voie de communication
vitale pour l'économie mondiale ; c'est pourrait- on dire, le
centre d'un commerce triangulaire entre l'Afrique, l'Asie et l'Occident. C'est
aussi, malheureusement, le haut lieu de la piraterie maritime moderne.
§3. Les types de groupes
de piraterie
Il est vraiment difficile de décrire les groupes de
piraterie. Au terme de notre recherche, nous avons identifié :
- Le groupe de caraïbes ;
- Le groupe de Mafias ; et
- Le groupe de pirates individuels ; ... cette liste
n'est pas exhaustive53(*)
D'après notre recherche nous avons remarqué que
dans le monde, les groupes de piraterie ne sont pas identifiés comme
ceux du terrorisme. La piraterie n'est pas vraiment collective comme le
terrorisme.
Section 3.
L'organisation de la lutte anti terroriste et anti- pirate.
A) L'organisation de la lutte
anti-terroriste :l'exemple nord américain (les
USA)
Historiquement, le terrorisme renvoie aux pratiques
étatiques d'instauration d'un Etat de terreur. Il est aujourd'hui
utilisé pour qualifier les pratiques des violences dirigées
contre les Etats. L'emploi de ce terme à de fins de labellisation doit
nous inciter à considérer le « terrorisme »
comme une construction sociale dans laquelle les pratiques discursives des
acteurs de l'anti terrorisme notamment, tiennent une place centrale. Ces
derniers ne sont pas concernés de facto par la problématique
terroriste. Il se présente posséder le savoir utile qui va
justifier leur implication dans la réponse qu'ils estiment devoir
apporter à la violence politique.54(*)C'est ce que tentent les USA depuis les attentats
contre leurs ambassades à Nairobi, à Dar- es- Salam et les
attaques du 11 septembre 2001 à Washington et à New- York.
Bien qu'il ne concentre pas à lui seul, loin de
là, l'ensemble des activités anti terroristes, nous attirons ici
notre attention sur le champ des professionnels de la sécurité
aux Etats- Unis.
Mandatés pour sécuriser les individus ou le
territoire national, les acteurs de la sécurité aux USA tirent la
légitimité de leurs actions et de leur existence même de
l'existence d'un ennemi et de la menace qu'il fait peser. Ils ont donc
d'excellentes raisons d'exagérer les périls. Comme c'est le cas
en Afghanistan et en Irak. Ils en avaient fait autant en Libye (raids sur
Tripoli et Benghazi).
Cela tient d'ailleurs plus à des raisons structurelles
liées à leur rôle dans le système international.
C'est la logique sécuritaire extrême. Pour peu que les acteurs
participent avec un intérêt sincère, ils trouveront
toujours des menaces contre lesquelles, ils jugeront nécessaires de
protéger ceux dont ils ont en charge la sécurité. Depuis
les années 80, le label terroriste est devenu aux Etats- Unis, un moyen
de justifier l'attribution des budgets. Il s'est de ce fait instaurer une
véritable lutte pour l'usage légitime du label terroriste
observable à travers la diversité des définitions du
terrorisme.55(*)Aussi la
lutte anti- terroriste devient un moyen de renforcer l'ingérence des USA
dans les affaires internes d'autres Etats et affirmer leur impérialisme
à l'échelle planétaire. C'est le cas du soudan.
Aux USA, la lutte anti- terroriste est confiée aux
sources de renseignement (FBI et CIA) et aux forces armées
1) Le rôle du DOS (Département des
opérations spéciales)
C'est en 1972 que le président Nixon a pour la
première fois, impliqué le DOS dans la lutte contre le
terrorisme. Ce service est chargé au niveau fédéral,
d'apporter une réponse au terrorisme. Les attentats contre les
ambassades américaines, en août 1998, au Kenya et en Tanzanie, ont
également renforcé l'idée d'un DOS placée en
première ligne force de la lutte contre le terrorisme.
2) Le renseignement (FBI et CIA)
Le renseignement a toujours été présent
comme un élément indispensable et le premier outil de la lutte
anti terrorisme aux USA. Particulièrement à l'oeuvre au premier
niveau de stratégie, les logiques de renseignement doivent permettre
l'accumulation d'un savoir sur l'ennemi terroriste pour anticiper les actes de
violence.
L'intelligency committe on terrorism a rassemblé
à cette fin, plus de quarante départements, agences, services et
bureaux. Cette structure permet une mise en partage des informations
recueillies par ces différents acteurs. Parmi eux, deux sont
prépondérants dans la lutte contre le terrorisme le FBI, au
niveau national et la CIA au niveau international.
L'implication du FBI dans la lutte anti- terroriste date du
début des années 1980. Dès 1984, cette agence est
nommée Lead Agency pour la sécurité des jeux olympiques de
Los Angeles. Puis, elle est autorisée par le congrès, en 1986
à enquêter sur des attentats terroristes commis contre les
ressortissants américains à l'étranger.
Entre 1990 et 1996, 500 agents supplémentaires sont
venus gonfler ses services de renseignement et de lutte contre le terrorisme.
Ces deux activités ont d'ailleurs été placées au
centre de son programme de sécurité national de 1992. Ses
activités de renseignements s'orientent depuis 1996 vers les menaces
terroristes d'origine nationale, étrangère et mutuelle
(« cyber menace »). Le computer Investigation and
infrastructure Théâtre Assessument à cette même
année, a été inauguré pour répondre aux
menaces physiques et virtuelles dirigées contre des infrastructures
américaines. Il a été remplacé en 1998 par le
National Infrastructure Protection Center, une structure plus large (56 postes
supplémentaire) et du budget plus importants de 6 millions de
dollars.56(*)
3) L'emploi de la force armée
L'acteur militaire s'est en effet progressivement
impliqué dans la lutte anti terroriste à partir du début
des années 1980. Arguant alors de l'inadaptation des forces
armées américaines face aux mouvements insurrectionnels
procommuniste du tiers monde, les hauts responsables militaires du pentagone
ont développé à partir de la théorie de la contre-
insurrection des années 1960, une doctrine élargie couvrant des
conflits de basse intensité ». Cette doctrine regroupant sous
cette même appellation de LIC (Lecture interne des conflits) des formes
pourtant variées de conflictualité (prise d'otages, attentats
terroristes, guérillas, lutte contre le trafic de drogue,
opérations de maintien de la paix ...), ne proposait pas seulement une
nouvelle grille de lecture de conflit. Elle définissait aussi un spectre
très large de missions dans lequel elle a intégré la lutte
contre le terrorisme et prévoyait le développement d'une nouvelle
catégorie de force : les spécial opérations
forces.
Le discours de hauts responsables militaires de
l'époque entrait en parfaite résonnance avec la volonté de
l'administration Reagan de rompre avec la doctrine dite
« contraire » et d'adapter une posture offensive, celle
faisant valoir sa capacité à frapper. Le pentagone s'est
imposé comme le bras armé de toute politique de lutte anti
terroriste. L'ennemi aujourd'hui est doigté sous le terme de
« terrorisme international ». C'est la raison pour
laquelle, les USA se disent prêtes à intervenir militairement
partout au monde pour démanteler les réseaux terroristes surtout
ceux de la lignée Al-Qaïda.
B. L'organisation de la lutte
anti- pirate
Parmi les problèmes nécessitant les
innervations, les concertations et l'attention de différents pays du
monde, figure le terrorisme rendu visible à travers la piraterie. Les
questions que nous pouvons poser sont celles de savoir, lequel des pays fait
l'objet de plusieurs cas de piraterie ? Comment est- ce que celle- ci a
commercé ? Quelles sont des mesures mises sur pied en vue de mettre
fin à la piraterie ?
En effet, la somalie semble le pays le plus touché par
la piraterie à travers le monde.57(*)Les premiers pirates sont apparus dans les
années 1990. Il s'agissant alors de pêcheurs Somaliens appauvris
par la pêche industrielle illégale à laquelle se livraient
les flottes Sud- Coréenne et Japonaise, profitant de l'absence d'Etat
Somalien pour pénétrer impunément dans ses eaux
territoriales. Ces pêcheurs ont commencé par attaquer des navires
étrangers et par exiger le paiement de taxes compensant leur manque
à gagner. Une autre explication mise en avant est le rejet des
déchets toxiques dans les eaux somaliennes en raison de l'absence de
contrôles. Aujourd'hui, la piraterie a changé d'échelle,
s'appuyant sur de véritables armées, bien équipées,
munies de téléphones satellitaires pour la communication, et
d'embarcations hyperrapides pour fondre sur leurs ponces.
Cependant contre tout ce qui précède, des
mesures tant d'ordre militaire et autres sont arrêtées. Puisque la
piraterie préoccupe l'intervention des pays à travers le monde,
la seule riposte internationale, pour l'instant a été
militaire.58(*)A la
demande des pays victimes d'actes de piraterie, le conseil de
sécurité de l'ONU a adopté le 2 juin 2008 la
résolution 1816, qui autorise les navires militaires à :
- Entrer dans les eaux territoriales de la somalie afin de
réprimer les actes de piraterie et les vols à main armée
en mer, d'une manière conforme à l'action autorisée en
haute mer en cas de piraterie en application du droit international ;
- Utiliser dans les eaux territoriales de la somalie, d'une
manière conforme à l'action autorisée en haute mer en cas
de piraterie en application du droit international, tous les moyens
nécessaires pour réprimer les actes de piraterie et les vols
à main armée.
C'est ainsi que tenant compte de ces deux
mesures, nous pouvons remarquer :- l'escorte des bateaux ;
- La patrouille immense de la zone maritime concernée,
et bataille régulière avec les pirates.
A côté de mesures d'ordre militaire, il existe
certaines autres solutions.59(*)Telles que :- Des poursuites judiciaires et
condamnations à peines allant jusque à vingt ans de prison des
pirates captures ;
- La mise en oeuvre d'un système de communication entre
les pays membres du conseil de sécurité de l'ONU et les pays
concernés.
C. Attitude des Etats et populations
En somalie, le gouvernement est pour la lutte, mais pas
à l'américaine. Le Président Somalien Sharif Cheikh Ahmed
a estimé mercredi le 24 mars 2009 au Caire que le moyen de lutte contre
la piraterie au large de son pays était d'équiper et
d'entraîner sa police pour qu'elle traque les pirates à terre.
Moubarak a mis en garde contre intervention américaine contre les
pirates. « Nous mettons en garde contre un recours à des
frappes militaires américaines et conseillons plutôt de se
concentrer sur une solution globale », car la piraterie est le
résultat de l'instabilité qui s'est instaurée en Somali,
a- t- il dit à la presse. « Les pirates vivent à terre,
et c'est pourquoi il faut commencer à lutter contre eux où ils
vivent, et cela peut- être réalisé par le renforcement de
la police somalienne », a dit le président Ahmed.60(*)
Une chose est sure en tout cas : les efforts menés
pour lutter contre ce banditisme en haute mer, ont eu des résultats
assez médiocres, à ce jour. Les grandes nations maritimes ont
envoyé des bâtiments de guerre, puissamment armés, dans
l'océan Indien. En dépit de cela, les pirates sont très
loin d'être vaincus. Et, ils ne seront point vaincus de cette
manière- là pour une raison qui parait évidente : on
traite le symptôme et non la maladie. La piraterie, c'est le
symptôme ; la maladie, c'est l'anarchie, l'absence d'un Etat
somalien, capable d'assurer sa sécurité. La solution n'est pas de
sécuriser la mer : il faut sécuriser la terre. En d'autres
termes, il est indispensable d'aider les somaliens à restaurer leur Etat
et de leur flotte maritime, si l'on veut vraiment éliminer la
menace.
Le droit international moderne est très
sévère pour les pirates : mettre en danger le trafic
maritime mondial, bloquer les routes commerciales, attaquer des navires n'est
pas un acte de délinquance : c'est un crime contre
l'humanité. Du reste, toutes les formes de piraterie,
précitées sont rigoureusement punies.61(*)
Si nous insistons sur la
somalie, c'est parce que ce pays constitue à ce pour l'endroit de
prédilection des pirates.
DE ce qui précède, il apparait que
les opinions restent partagées sur la manière de lutter contre le
terrorisme. Dans la plupart des pays arabes en Afrique et au Moyen-Orient la
lutte menée par l'occident contre le terrorisme et la piraterie est une
nouvelle forme d'impérialisme américain.
Pour eux, il faudrait d'abord que les
américains corrigent les injustices dans leur façon de diriger le
monde. Pour eux, « l'ennemi » c'est l'autre, le
« Satan » c'est le monde musulman.
Du côté des américains et
alliés, il y a par contre des pays comme le Soudan, la Lybie, l'Irak, la
Syrie, l'Afghanistan qui encouragent, financent et arment les terroristes. Par
conséquent, ils s'opposent à eux.
Cette opposition suscite un doute dans les
populations civiles, victimes de ces actes de violence : attaques et
contre attaques. D'où le sentiment mitigé qui les anime lorsqu'on
parle des moyens de lutte contre le terrorisme et la piraterie.
CONCLUSION
A ce stade qui sanctionne la fin de ce travail, nos
réflexions ont porté sur les nouvelles menaces de la paix et
de la sécurité internationale, En prenant comme exemple
terrorisme et la piraterie ». En effet, notre préoccupation
majeure dans ce travail consistait à savoir en quoi le terrorisme et la
piraterie sont-il des nouvelles menaces à la paix et à la
sécurité internationale ? Aussi quelle est l'attitude des
Etats et des peuples face au terrorisme et à la piraterie ?
A ces préoccupations, nous sommes partis de
l'hypothèse selon laquelle, le terrorisme et la piraterie constituent
une nouvelle menace à la paix et à la sécurité
internationale dans la mesure où elles deviennent une nouvelle forme de
guerre de haute stratégie, localisable ou une puissance
incontrôlable dans les systèmes internationaux. Face à
cette menace les manifestations des Etats et des peuples du monde et leurs
attitudes sont de fois contradictoires.
Dans cette analyse nous nous sommes servis de la
méthode historique, car cette méthode conduit à
l'explication causale dans la mesure où elle cherche la genèse
des faits établissant des liens entre le fait étudié et
les faits ou situations antécédentes. Elle nous a permis de voir
en quoi le terrorisme et la piraterie sont des nouvelles menaces à la
paix et la sécurité dans le monde en remontant leur
évolution dans le passé.
Nous nous sommes également servi de la
technique documentaire qui nous a permis de collecter les données, en
sélectionnant les documents écrits pour la vérification
des informations. Nous avons limité temporellement nos investigations
sur la période de 2001 à 2009.
Du point de vue spatial, le champ de déplacement est
l'Afrique et le Moyen- Orient. Toutefois nous avons jeté un regard sur
les continents de provenance des avions, navires et autres cibles des
terroristes et des pirates dans le monde.
Ceci étant, hormis l'introduction et la conclusion,
notre travail est subdivisé en trois chapitres, chaque chapitre
subdivisé en sections et chaque section en paragraphes. Le premier
chapitre est consacré aux généralités sur le
terrorisme, la piraterie et la menace de la paix mondiale. Le deuxième
chapitre à présenté quelques cas illustrant
l'insécurité provoquée par le terrorisme et la piraterie
dans le monde. Nous avons parlé de l'évolution du terrorisme
national et international, l'évolution du nombre d'attaques et des
victimes, l'évolution de la piraterie et ses différentes formes.
Le troisième chapitre a porté sur la lutte contre le terrorisme
et la piraterie dans le système international.
Au niveau de la lutte les moyens privilégiés
sont :le renseignement, la lutte armée, les pressions
économiques sur les Etats accusés de soutenir le terrorisme et la
piraterie, la mise sur pied d'un système international d'alerte, les
poursuites judiciaires. A ce propos les opinions sont partagées. En
Afrique, certains pays notamment ceux de l'ouest appliquent une politique ferme
et efficace contre le terrorisme et la piraterie sous toutes leurs formes. Pour
eux, le terroriste ou le pirate qui attaque une démocratie est l'ennemi
de toutes les autres démocraties. C'est à ce niveau qu'ils
rejoignent les USA qui se veulent les meneurs de la lutte anti- terroriste.
Cependant, certains pays arabes comme le Soudan, l'Irak, la Syrie
considèrent que le terrorisme est une manifestation de protection des
faibles contre l'injustice au monde. Une injustice entretenue par les
américains et alliés qui gouvernent le monde.
En résume, se montrer déterminé à
ne jamais laisser les menaces des terroristes et des pirates entraver ou faire
échouer les efforts diplomatiques dans les régions
déchirées par les luttes, comme le Moyen- Orient, l'Afrique de
l'est et de l'ouest ; pour la sécurité des nations, les
désastres causés par les attaques terroristes : prise
d'otages, assassinats, vols, destructions des infrastructures, etc. nous
poussent à considérer que ces deux phénomènes sont
source d'insécurité et d'opposition entre les Etats au monde.
Aussi, les moyens de lutte ne prennent pas a compte les intérêts
de tous les Etats. Ceci confirme nos hypothèses.
Reste à savoir pour les études
ultérieures, comment constituer un front uni des nations pour
anéantir ou mieux décourager les terroristes et les pirates au
monde.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
BRUCE, H., La mécanique de terroriste,
calmanulerry, Paris, 2001.
CARMARIN, L'Etat du tiers- monde, la
découverte, Paris 1987.
FREISSINET, J., Méthode de recherche en Sciences
Sociales, paris, Mont Chrétien, 1977.
GARDNIER, H., une géostratégie pour la paix
mondiale, Tiré sur l'internet.
GARDNIER, H., une stratégie, Tiré sur
l'internet ;
MULUMA, M., Le guide de chercheur en Sciences Sociales et
Humaines, Kinshasa, Sogedes, 2003.
MULUMBATI, N., Introduction à la science
politique, Africa, Lubumbashi, 2006.
MULUMBATI, N., Manuel de la sociologie
générale, Africa Lubumbashi, 1980.
PARADI, J.L., La politique, la science de l'action,
encyclopédie machette, Paris, 1971.
SERVIER, J., Le terrorisme, Paris collection que sais-
je ? Paris.
II. ARTICLES
BOISSON, C., et LE MONNIER DE GOUVILLE, A., « La
prévention des actes de pirate et de terrorisme à bord des
navires », dans mare uberum, n°1, avril 2004.
DEBBASH, C., RICCI, JC, BOURDON, J et PONTIER, PM
« lexique de politique » 7e éd.,
Toulouse, Septembre 2001.
DENVERS, A., « Points chocs » dans Atlas
des conflits dans le monde, Paris 1987.
KRICHEN, A., « Les espions français qui
marquent la CIA» dans Jeune Afrique n°1862 du 17 septembre
1996.
KRICHEN, A., « Les espions français sui
égalent la CIA » dans Jeune Afrique, n°1425,
1996.
III. Dictionnaires
Dictionnaire Hachette encyclopédique, Larousse, Paris,
2003 ;
Dictionnaire Hachette encyclopédique, Quia de grenelle,
Paris, 2003 ;
Dictionnaire de la langue Française, Paris
universitaires, 1963 ;
Grand dictionnaire encyclopédique , paris, Larousse,
1984. ;
IV.THESE, MEMOIRE, TFC et NOTES DE COURS
BOLEMBE FOONI, Opinion de Musulmans Congolais sur le
Terrorisme Islamiste International : Etude menée dans la commune de
Kisangani, TFC en RI, UNIKIS, Kisangani, 2009, (Inédit),
KADIMA, K., Les nouvelles stratégies des
terrorismes face à la politique américaine de la lutte contre le
terrorisme, mémoire en RI, UNILU, FSSAP,
2008 (inédit);
KABUYA, N., L'impact du terrorisme international dans les
relations interétatiques, cas de la Lybie, TFC en RI, UNILU, FSSAP,
1999 (inédit);
LABANA, L., Théories des relations
internationales, cours G2 RI, UNILU, FSSAP,
1998-1999 (inédit);
LABANA, L., EDINKOM, F., et LOFEMBE, B., Les relations
internationales, présentation panoramique et approche
théoriques, SIRUS, Kinshasa, 2008(inédit) ;
LIPANDA, K., La sécurité collective face aux
conflits asymétriques cas du terrorisme international,
mémoire de licence en RI, UNILU, FSSAP, 2007 (inédit);
MAHELA ESAMA, Rôle du terrorisme Islamiste en
Relations Internationales, Opinions des étudiants du département
de R.I de l'Université de Kisangani année 2008-2009, TFC en
R.I, UNIKIS, Kisangani, 2009,(inédit),
MBAYO, N., La régulation du système
international face aux conflits asymétriques et internes : cas de
la lutte contre le terrorisme et les guerres civiles africaines,
thèse de doctorat e RI, FSSAP, UNILU, Lubumbashi, 2003
(inédit) ;
WENU, B., Syllabus de recherche scientifique, G1 RI,
FSSAP, UNILU, Lubumbashi, 2006-2007 (inédit).
IV. WEBOGRAPHIE
http://www.monde.diplomatique.fr
http://www.mvt.org/outls/planète-Paix/plante-paix507.dossier507-1.php
http:// « terrorisme »inhttp://www.of.fr. - -
http://www.nato.int/docu/update2002-2003-monch/fo325a.htm
http://cozop.com/synthèse-nationale(piraterie-et-impuissance-du-mondeblanc)
http://is-palblogspot.com/2008-12-piraterie-maritime-en-somalie.html
http://is-pol.blogspot.com/2008/12/piraterie-maritime-en-somalie-7-suprche.html
http://www.senat.fr/rap/100-3550.html
http://www.lanationa.dj/news/2009/ln67/national5.htm
http://www.cyberpresse.ca/international,afrique/200904/22/01-849167-président-so...
http://www.memoireonline.com/politique-étrangèreaméricaine.html
Http://www.egilia.be
http://www.memoreonenine.com/politiqueetrangèreaméricaine.html
http://
www.les nouvelles.org/p10.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
REMERCIEMENT
LISTE DES
ABREVIATIONS....................................................................................I
LISTE DES
TABLEAUX............................................................................................II
LISTE DES
FIGURES...............................................................................................III
INTRODUCTION
1
CHAPITRE PREMIER :GENERALITES SUR LE
TERRORISME ET LA PIRATERIE
9
§1. Définition
9
§2. Conception de la paix et la
sécurité
10
§3. Origine de la menace de paix et de
sécurité
11
Section 2. : Notion du terrorisme
12
§1. Essai définitionnel
13
§2. Sources du terrorisme
14
§3. Les conséquences du terrorisme
15
Section 3. : Notion de la piraterie
16
§1. Essai définitionnel
16
§3. Les conséquences de la
piraterie
17
CHAPITRE DEUXIEME :
18
TERRORISME ET PIRATERIE : EVOLUTION ET
MENACE
18
Section 1. : L'évolution du terrorisme
national et international
18
§1. Les causes de l'évolution :
cas du Kenya
18
§2. L'évolution du terrorisme en
général
19
§3. L'évolution du terrorisme
national
20
§4. L'évolution du terrorisme
international
21
§1. L'évolution de nombre d'attaques
terroristes
23
§3. Conséquence de l'évolution
du terrorisme
24
Section 3. : L'évolution et les causes
de la piraterie
25
§1. Causes de l'évolution de la
piraterie
25
§2. L'évolution de la piraterie
25
§3. L'évolution des différentes
sortes de piraterie
26
CHAPITRE TROISIEME : LA LUTTE CONTRE LE
TERRORISME ET LA PIRATERIE DANS LE SYSTEME INTERNATIONAL
30
Section 1. : Les contours du terrorisme
30
§1. L'approche définitionnelle
30
§2. Les formes du terrorisme
31
§3. Les types des groupes terroristes
35
Section 2. : Les contours de la piraterie
36
§1. L'approche définitionnelle
36
§2. Les formes de piraterie
37
§3. Les types de groupes de piraterie
38
Section 3. L'organisation de la lutte anti
terroriste et anti- pirate.
38
A.L'organisation de la lutte anti- terroriste
américain: exemple nord américain (les USA)............38
B. L'organisation de la lutte anti- pirate
42
C. Attitude des Etats et des
populations.................................................................................................43
CONCLUSION
46
BIBLIOGRAPHIE
49
TABLE DES MATIERES
53
* 1 MBAYO NGOY
« La régulation du système international face aux
conflits asymétriques et internes cas de la lutte contre le terrorisme
et les guerres civiles Africaines » Thèse de doctorat en R.I,
F.S.S.A.P, UNILU, LUBUMBASHI, 2003,( inédit).
* 2 LIPANDA KAPORO
« La sécurité collective face aux conflits
asymétriques cas du terrorisme international, mémoire de licence
en RI, UNILU, Lubumbashi, 2007, (inédit).
* 3 MAHELA ESAMA,
« Rôle du terrorisme islamiste en RI. Opinions des
étudiants des RI de l'Université de Kisangani année
2008-2009 », TFC en RI, Unikis, Kisangani, 2009,
(inédit)
* 4 BOLEMBE FOONI,
« Opinion des musulmans Congolais sur le terrorisme Islamiste
Internationales : étude menée dans la commune de
Kisangani », TFC en RI, Unikis, Kisangani, 2009,
(inédit)
* 5 WENU, Becker. syllabus
de recherche scientifique : théorie et pratique, G1,RI.,
F.S.S.A.P.,UNILU, lubumbashi, 2006-2007, p.17, (inédit).
* 6 MULUMA MUNANGA, Le guide
du chercheur en science sociale et humaine, Kinshasa, éd. SOGEDES,
2003, p.37.
* 7 MULUMBATI N.
Introduction à la Science Politique, LUBUMBASHI, éd. Africa,
2006, p. 18.
* 8J, FREISSINET.
méthodes de recherche en science sociale, Paris, mont
chrétien, 1997, p.12.
* 9 Dictionnaire Hachette
encyclopédique, Paris, éd. Larousse, 2003, p.1023.
* 10 Anonyme,
« menace », cft. Internet,
www.monde.diplomatique.fr
* 11 Ibidem, p.1101.
* 12 Dictionnaire Hachette
Encyclopédique, éd. Quai de Grenelle, Paris, 2003, p.498.
* 13 LIPANDA, K., La
sécurité collective face aux conflits asymétriques. Cas du
terrorisme international, Mémoire de licence en RI, FSSAP/UNILU,
Lubumbashi, 2007, p.9.
* 14 LABANA, L., EDINKOM, F. et
LOFEMBE, B., Les relations internationales, présentation panoramique
et approches théoriques, Kinshasa, 2e éd. SIRUS,
2000, p.2007.
* 15 Idem, p. 2008.
* 16 Anonyme,
« sécurité internationale : face aux nouvelles
menaces », tiré sur internet in
http://www.mvtpaix.org/outils/planéte-paix/planétepaix/planétepaix507/dossiers507-1.php
* 17 Grand dictionnaire
encyclopédique, Paris, éd. Larousse, 1984, p.325.
* 18 Dictionnaire Hachette
encyclopédique, éd. Larousse, p. 1595.
* 19 BRUCE, H., La
mécanique terroriste, éd. Calmanulerry, Paris, 2001,
p.54.
* 20 KRICHEN, A.
« Les espions français qui égalent la
CIA » in Jeune Afrique, n°1425 du 11 au 17 Septembre, 1996,
p.45.
* 21 Anonyme,
« Terrorisme », in
http://www.rfi.fr
* 22 SERVIER, J.,
« Le terrorisme », paris, collection que sais-
je ?, PUF, p.15.
* 23 Anonyme
« conséquence sociales et psychologiques du
terrorisme »Tiré de l'Internet,
http://www.nako.int/docu/update2002/03-marc/fo325a.htm.
* 24 Anonyme
« conséquence sociales et psychologiques du
terrorisme »Tiré de l'Internet,
http://www.nako.int/docu/update2002/03-marc/fo325a.htm.
* 25 Dictionnaire de la langue
française, Paris, éd., universitaires, 1963, p.923.
* 26 Anonyme
« source »
http://corop.com/synthese_nationale/Piraterie_et_impuissance_du_mondeblanc.
* 27
Anonyme « conséquence maritime de la
piraterie » in
http://is-polglogspot.com/2008/12/piraterie_maritimeen
_somalie.html
* 28 Tiré sur internet,
http://www.lesnouvelles.org/P10.
* 29 G. JOACHIM DIANA. l'avenir
quotidien
* 30
http://cozop.com/synthese-
nationale(piraterie- et- impuissance- du- mondeblanc)
* 31 Anonyme
« conséquence de la piraterie somalienne »in
http:/is- pol.blospot com/2008/12/pirateriemaritime- en- somalie- 7-
suryche.hml.
* 32 Idem
* 33JL, PARADI, La
politique, la science de l'action, encyclopédie machette, Paris,
1971, p.466.
* 34 R.ARON, cité par
CARMARIN, l'Etat du tiers monde, la découverte, Paris, 1987,
p.165.
* 35 LABANA, L.,
Théories des relations internationales, notes de cours de G2
RI, UNILU, 1998-1999.
* 36 KADIMA, K., Les
nouvelles stratégies des terrorismes face à la politique
américaine de lutte contre le terrorisme, Mémoire en RI,
UNILU, FSSAP, 2008, p-p.21-22.
* 37 DENVERS, A.,
« Points chocs » in Atlas des conflits dans le
monde, Paris, éd. 101, 1987, p.8
* 38 DENVERS, A., op.
cit.
* 39 LABANA, L., op.
cit.
* 40 KABUYA, N., L'impact
du terrorisme intellectuel dans les relations interétatique, cas de la
Lybie, TFC en RI, UNILU, FSSAP, 1999, p.16
* 41 KABUYA, N., op.
cit
* 42 KRICHEN, A.,
« les espions français qui marquent la CIA »
in Jeune Afrique, n°1862 du 22 au 17 septembre 1996, p.15.
* 43 KRICHEN, A.,
« L'espion français qui nargue la CIA », in jeune
Afrique, n°1862 du 11 au 17 /09/1996, p.15
* 44 G, PATRICE,
« géologie du terrorisme contemporain »
début n°126, (septembre- octobre 2003), p.158.
* 45K, KISIMBA, et MBAYO, N.,
La lutte contre le terrorisme international :l'ère des
conflits asymétriques, éd. Aux petits génies, L'shi,
2002.
* 46 J.SEVIER,
terrorisme, PUF, paris, 1992, P.7/
* 47 Ks, KADIMA, les
nouvelles stratégies des terroristes face à la politique
américaine, mémoire de licence en RI, RI, UNILU, FSSAP,
2008, p.69.
* 48 Tiré sur internet,
http://www.senat.fr/rap/100-3550.html.
* 49 DEBBASH, C., RICCI, JC,
BOURDON, J. et PONTIER, JM, « lexique de
politique », 7e éd., Toulouse, septembre,
2001, p.325.
* 50 Anonyme,
« Nation », tiré sur internet,
http://www.lanation.dj/news/2009/Ln67/national5.html.
* 51 Tiré sur
internet ;
http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/200904/22/01-840167-le-president-so...
* 52 BOISSON, P., et LE MONNIER
DE GOUVILLE, A., « La prévention des actes de piraterie et
de terrorisme à bord des navires », in mare uberum,
n°1, Avril, 2004.
* 53 Tiré sur internet,
http://www.sppf.com/protectionDroits.php.
* 54 KADIMA, K., Les
nouvelle stratégies des terroristes face à la politique
américaine de lutte contre le terrorisme, mémoire de licence en
RI, UNILU, FSSAP, 2008, p-p.94-95.
* 55 GARDNER, H., une
stratégie, tiré sur internet,
http://www.memoirenlive.com/politiqueétrabgèreaméricaine.html.
* 56 H GARDNIER, op.
cit.
* 57
http ://www.egilia.be
* 58
http ://www.egilia.be
* 59 idem
* 60 AHMED, CC,
« Afrique » tiré sur internet,
http://www.cberpresse.ca/international/afrique,200904/22/01-84916-le-president-so...
* 61 Anonyme
« nation » tiré sur internet,
http://www.lanation.dj/neuw/2009/Ln67:national5.html
|