Graphique 1 : Evolution de
l'aide publique au développement(en % du PIB) des pays relativement
stables
Source: Auteurs à partir des
données en annexe1
Le graphique ci-haut montre que l'APD dans les pays
relativement stables ont connu une tendance à la hausse pour certains
pays et pour certaines périodes. La part de l'APD reçue par ces
derniers varie entre 4,37% et 27,34% pour la sous-période 1995 - 1999,
2,03% et 20,67% pour la sous-période 2000 - 2004 et 2,47% et 21,93% pour
la dernière sous-période 2005 - 2009. Les pays tels le Rwanda, le
Malawi et le Mali ont reçu des parts plus importantes respectivement
27,34%, 23,1% et 17,02% comparativement aux autres pays de la même sous-
catégorie car ces pays sont éligibles envers les bailleurs de
fonds, par exemple, le Rwanda a réussi à combattre sensiblement
la corruption.
Les autres pays en l'occurrence le Cameroun, le Kenya, le Togo
et le Congo en ont reçu des parts moins importantes que les autres pays
à concurrence de 4,74%, 3,67%, 2,47% et 2,03%. Cette part
négligeable de flux est dû au fait que ces pays ne sortent pas de
la crise ou bien ils disposent d'une capacité d'absorption faible de
telle sorte que les bailleurs les jugent incapables d'absorber l'APD
reçue.
Graphique 2 : Evolution de
l'aide publique au développement(en % du PIB) des pays
post-conflit
Source: Auteurs à partir des
données en annexe1
De par ce graphique, l'APD évolue positivement pour
certains pays, surtout pour le Burundi au cours de la période
2005-2009, ce qui est dû au fait que l'APD augmente pour la
période post-conflit et diminue après une certaine
période.
En ce qui concerne l'octroi de l'APD à destination de
la région de l'ASS, les pays en situation de post-conflit ont vu
l'enveloppe qui leur est allouée augmenter sensiblement et se fixer
entre 6,78% et 53,3% pour la sous-période 1995-1999, 3,43% et 34,49%
pour la sous-période 2000-2004 et enfin entre 1,12% et 45,92% pour celle
relative à 2005-2009. Les pays comme la Guinée-Bissau et le
Libéria ont reçu respectivement 45,81% et 53,31% de l'APD pendant
la période 1995-1999. Pour la période 2000-2004, la Sierra Leone
a encaissé 34,49% d'APD, une part presque équivalente à
celle de la Guinée-Bissau 37,36%. Le Burundi quant à lui, n'a eu
que 30,74% de l'APD tandis que les pays tels la Côte d'ivoire et la R.C.A
n'ont reçu que de très petite part respectivement 3,43% et
6,62%.L'APD devrait donc être dirigée prioritairement dans les
zones de post-conflit et augmenter dans les premières années de
paix, pour ensuite diminuer progressivement. Toutefois, les schémas
actuels d'allocation ne sont pas conformes à cette exigence.
En effet, théoriquement, l'APD augmente fortement dans
les deux premières années d'après-guerre, pour ensuite
diminuer et rapidement retrouver ainsi un niveau normal, voire inférieur
(Hoeffler, 2004).
La période relative à 2005-2009 a
coïncidé avec la hausse de l'apport de l'APD par les bailleurs pour
les pays tels que le Burundi, le Libéria, la Guinée-Bissau et la
Sierra Leone respectivement 45,92%, 43,8%, 26,56%, et 26,77% puisque ces Etats
venaient de sortir de la guerre et les pays qui sortent des conflits affichent
une aide massive pour diminuer continuellement après quelques
années. A part la R.C.A dont la part d'APD reçue a rebondi
jusqu'à 8,22%, la Côte d'ivoire, quant à elle, a vu sa
part fléchir pour s'établir à 1,12%.
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