UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DE MEDECINE
Département de
Gynécologie-Obstétrique
ACCOUCHEMENT DU SIEGE PAR VOIE BASSE
Etude de la morbi-mortalité maternelle et
néonatale
aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi
MUKUKU KABIRIKO Olivier
Gradué en Sciences biomédicales
Travail présenté en vue de l'obtention du grade
de Docteur en médecine, chirurgie et accouchement
Directeur : Professeur KIZONDE Justin
Année académique 2010-2011
PLAN DU TRAVAIL
EPIGRAPHE
DEDICACE
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONSIDERATIONS
THEORIQUES SUR L'ACCOUCHEMENT EN PRESENTATION DU SIEGE
I. GENERALITES
II. MANAGEMENT
III. MANOEUVRES
DEUXIEME PARTIE :
ACCOUCHEMENT DU SIEGE PAR VOIE BASSE : ETUDE DE LA MORBI-MORTALITE
MATERNELLE ET NEONATALE AUX CLINIQUES UNIVERSITAIRES DE LUBUMBASHI
I. MATERIEL ET METHODE
II. RESULTATS
III. DISCUSSION
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
RESUME
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
INTRODUCTION
La présentation du siège ne peut pas être
considérée tout à fait comme une présentation
normale. Seule la présentation du sommet répond à une
accommodation parfaite du foetus normal ayant un placenta normalement
inséré, à l'utérus normalement constitué et
de tonicité normale [1]. Elle représente 3 à 4% de
l'ensemble des accouchements [1-5] et de ce fait, elle constitue une
préoccupation permanente dans la pratique quotidienne de
l'obstétricien.
En effet, le mode de naissance par voie basse (VB) ou par voie
haute (VH) reste encore débattu par de nombreuses études
récentes [6,7]. Certains auteurs plaident en faveur d'une
césarienne systématique dans le cadre de ce type de
présentation [8] et d'autres, à l'inverse, semblent en faveur
d'une possible acceptation de la VB dans le cadre d'une sélection
rigoureuse des patientes et ceci sans augmentation réelle de la
morbi-mortalité néonatale mais avec un gain maternel
considérable [9,10].
Comparé à l'eutocie, l'accouchement du
siège garde une mauvaise réputation, cependant, bien que
délétère pour l'enfant comparativement à
l'accouchement du sommet, l'opération césarienne ne constitue pas
obligatoirement la solution pour la terminaison de l'accouchement en cas de
présentation du siège.
En effet, la césarienne s'accompagne d'une augmentation
de la mortalité et de la morbidité maternelle et ne met pas
à l'abri des complications foetales asphyxiques ou traumatiques au cours
de l'extraction. Un accouchement par VB, lorsque certaines règles sont
respectées, donne d'aussi bons résultats [11].
Le présent travail s'inscrit dans une démarche
de retracer l'influence de la présentation du siège sur le
pronostic maternel et néonatal, en nous intéressant exclusivement
aux grossesses monofoetales d'âge gestationnel supérieur à
35 semaines aménorrhées (SA) pour lesquelles toute
contre-indication à l'accouchement par VB avait été
éliminée.
Ainsi, nous nous sommes fixés comme objectifs :
Ø Objectif général :
contribuer à un bon management lors d'un accouchement en
présentation du siège.
Ø Objectifs spécifiques :
o Déterminer la fréquence de l'accouchement en
présentation du siège aux Cliniques Universitaires de
Lubumbashi ;
o Décrire les caractéristiques
sociodémographiques et obstétricales en rapport avec les
accouchées ;
o Evaluer la morbi-mortalité maternelle et
néonatale liée à l'accouchement du siège par VB en
comparaison avec l'accouchement du sommet par la même voie.
A part l'introduction et la conclusion, ce travail comprend
deux grandes parties :
o La première traitant essentiellement des
considérations théoriques donne les
généralités, la conduite à tenir et les manoeuvres
dans l'accouchement en présentation du siège ;
o La deuxième partie concerne nos travaux
personnels ; elle présente les matériels et méthode,
les résultats et la discussion.
Première
partie :
CONSIDERATIONS
THEORIQUES
SUR L'ACCOUCHEMENT EN
PRESENTATION DU SIEGE
I. GENERALITES
I.1. DEFINITION
[1, 3-5]
La présentation du siège (ou présentation
podalique) est une présentation longitudinale dans laquelle
l'extrémité pelvienne du mobile foetal est en contact avec le
détroit supérieur alors que l'extrémité
céphalique est au niveau du fond utérin.
I.2. FREQUENCE [1-5]
La fréquence de la présentation du siège
varie selon les auteurs entre 3 et 4%, c'est la présentation la plus
fréquente après la présentation du sommet.
I.3. CLASSIFICATION
[1-5]
I.3.1. Modalités de
présentation
Il est classique d'opposer deux modalités principales
de présentation podalique :
· le siège complet (moins d'un tiers
des cas) : les jambes sont très fléchies sur les cuisses,
elles-mêmes modérément fléchies sur le bassin. Le
foetus semble assis « en tailleur » et les membres inférieurs
repliés augmentent les dimensions de la présentation (Figure
1a) ;
Figure 1a. Présentation du siège
complet Figure 1b. Présentation du siège
décomplété
(SIGA)
[3] (SIDP) [3]
· le siège
décomplété mode des fesses est le plus
fréquent (deux tiers des cas environ) : les jambes sont totalement en
extension devant le tronc, les cuisses hyperfléchies sur le bassin, ce
qui amène les pieds à hauteur de la tête foetale
(figure 1b).
Deux autres modalités sont très rares et le plus
souvent l'apanage des grands prématurés :
· le siège décomplété
mode des genoux, membres inférieurs « demi-fléchis sous
le siège » ;
· le siège décomplété
mode des pieds, le foetus étant debout dans l'excavation
pelvienne.
I.3.2. Variétés
de position
Le sacrum constitue le repère de la
présentation. Les variétés de position les plus
fréquentes sont, par ordre décroissant, sacro-iliaque gauche
antérieure (SIGA), sacroiliaque droite postérieure (SIDP),
sacro-iliaque gauche postérieure (SIGP), sacro-iliaque droite
antérieure (SIDA).
I.4. ETIOLOGIES [1,3-5]
I.4.1. Causes foetales
On distingue :
· la prématurité qui est une cause
fréquente de présentation du siège (40% de
prématurés parmi les sièges et 20% parmi les
prématurés) ;
· les malformations : deux à trois fois plus
d'enfants malformés naissent en présentation podalique
(hydrocéphalie, anencéphalie);
· les grossesses multiples (30%) ;
· l'hyperextension de la tête foetale : elle
est un obstacle à toute version.
I.4.2. Causes maternelles
A) Congénitales
L'hypoplasie utérine avec utérus cylindrique
s'oppose à la culbute physiologique et favorise le siège
décomplété mode des fesses.
Les malformations utérines modifient les axes
intra-utérins, favorisant les présentations podaliques
récidivantes.
B) Acquises
· la multiparité en raison de
l'hypotonicité utérine qui ne sollicite qu'imparfaitement
l'accommodation ;
· la primipare âgée avec un utérus
hypertonique ;
· les tumeurs intrinsèques (fibromes par exemple)
qui déforment la cavité utérine et modifient les
qualités physiques des fibres utérines ;
· les tumeurs extrinsèques (kystes ovariens par
exemple) ;
· les rétrécissements transversaux du
bassin : leur influence semble plus théorique que réelle.
I.4.3. Causes ovulaires
· les anomalies du liquide amniotique (hydramnios ou
oligoamnios) ;
· les anomalies du cordon : brièveté de la
portion libre du cordon, cordon circulaire ou en écharpe entravant les
mouvements foetaux ;
· le placenta bas inséré : il peut
constituer un obstacle à l'accommodation foetale.
I.5. DIAGNOSTIC [1,3-5]
I.5.1. Diagnostic pendant la
grossesse
Même si le diagnostic est fait par l'échographie
systématique, il faut savoir faire le diagnostic clinique d'une
présentation du siège car certaines présentations
céphaliques « se retournent » chez la multipare. De
façon idéale, le diagnostic de présentation podalique au
3e trimestre de la grossesse doit être fait avant le
début du travail pour permettre de réunir tous les
éléments nécessaires à l'évaluation du
pronostic et au choix de la voie d'accouchement.
A) Anamnèse
L'étude des antécédents
obstétricaux peut révéler un ou des accouchements en
présentation du siège. La notion de fibrome utérin
préexistant à la grossesse peut également être
connue. Une gêne voire une douleur sous-costale sont volontiers
signalées par les patientes. Elles sont liées à la
compression locale exercée par la tête.
B) Examen clinique
Ø Inspection
L'utérus a un grand axe longitudinal.
Ø Palpation
Le pôle foetal situé au-dessus du détroit
supérieur est assez volumineux, de contours irréguliers et de
consistance plus ou moins molle quand le siège est complet. Le
siège décomplété donne accès à un
pôle plus rond, plus ferme et il peut parfois être difficile de
faire la différence avec un pôle céphalique. Le pôle
foetal situé au niveau du fond utérin est dur et régulier.
Au niveau fundique, la tête foetale peut se déplacer facilement et
donner un ballottement.
L'étude des plans latéraux permet de mettre en
évidence d'un côté un plan convexe et régulier qui
est le dos. Le suivi de ce plan vers le bas ne permet pas de retrouver la
dépression caractéristique du sillon du cou, venant confirmer le
diagnostic. Le sillon du cou peut être mis en évidence vers le
fond utérin. Parfois, «deux dos» sont perçus.
Après élimination d'une grossesse gémellaire par
l'échographie, le deuxième dos correspond en fait aux membres en
extension dans le siège décomplété.
Ø Auscultation
Le foyer maximum des battements du coeur est haut situé
dans la région périombilicale, voire sus-ombilicale.
Ø Toucher vaginal
Il permet d'apprécier, outre le col, le degré
d'ampliation du segment inférieur, mais est décevant quant
à d'éventuelles précisions sur la présentation,
devant une excavation pelvienne souvent vide. Cependant, le siège
décomplété mode des fesses peut s'engager en fin de
grossesse et donner le change avec un sommet.
C) Examens complémentaires
L'échographie en salle d'accouchement permet de
confirmer la présentation et participe au recueil des facteurs
pronostiques pour décider de la voie d'accouchement.
I.5.2. Diagnostic pendant le
travail
Outre la palpation qui retrouve les éléments vus
plus haut, mais avec moins de facilité en raison des contractions
utérines, le toucher vaginal est beaucoup plus informatif. Cependant,
l'examen doit être prudent pour préserver une poche des eaux
intacte, élément majeur de la dilatation cervicale. Les membranes
intactes, souvent le seul élément est
l'irrégularité de la présentation. Après rupture
des membranes, le toucher vaginal confirme facilement le diagnostic et
précise le mode et la variété de position. Le pôle
perçu ne présente ni sutures, ni fontanelles.
A) Précision du mode de présentation
Dans le cas d'un foetus en présentation du siège
décomplété mode des fesses, les doigts vaginaux suivent
deux masses molles, séparées par un sillon, le pli
interfessier.
Le diagnostic du siège complet se fait par la
perception des pieds. Sont reconnus le talon et les deux malléoles,
ainsi qu'un « pouce » non détaché des autres doigts.
B) Précision de la variété de
position
Le repère de la présentation est la crête
sacrée, trouvée en suivant le pli interfessier. Seule la
variété de position initiale est prise comme repère. Selon
le diamètre oblique du détroit supérieur dans lequel le
siège s'engage, quatre variétés sont ainsi
différenciées : SIGA, SIDA, SIGP et SIDP.
Le pied antérieur correspond à la hanche la plus
rapprochée de la symphyse pubienne et le pied postérieur à
la hanche la plus proche du sacrum maternel.
II. CONDUITE A TENIR
II.1. VERSION PAR MANOEUVRE
EXTERNE [4, 5,12]
La version par manoeuvre externe (VME) est une
opération manuelle consistant à transformer une
présentation non céphalique du foetus en une présentation
céphalique en vue d'un accouchement par voie basse. Elle est
idéalement réalisée entre 36 et 37 SA.
Réalisée trop tôt, la VME est inutile car la plupart des
foetus tourneront spontanément en présentation céphalique
et après 38 SA, la réalisation du geste est difficile et le taux
de succès devient faible.
Elle est effectuée à proximité d'un bloc
opératoire par un médecin senior pour pouvoir réaliser une
césarienne en urgence en cas d'intolérance du foetus aux
manoeuvres. Un monitoring foetal (RCF) durant 20 à 30 minutes est
pratiqué au préalable et la patiente reçoit une tocolyse
par -mimétique (Salbutamol suppositoire 1 mg). Les biométries
foetales, la quantité de liquide amniotique, la localisation placentaire
et le type de présentation sont vérifiés avant la
manoeuvre. La patiente est installée en décubitus dorsal, jambes
en demi-flexion. Le siège est désengagé du pelvis et
remonté par la main pelvienne, l'autre main, par pression sur la
tête, entraîne la rotation du foetus. La rotation est
essayée dans les 2 sens avec 3 à 4 essais au maximum.
L'activité cardiaque foetale est contrôlée par
échographie durant la manoeuvre et après celle-ci.
Les indications et contre-indications sont décrites
dans le tableau I.
Tableau I : Indications et contre-indications
de la VME
Indications
|
Contre-indications
|
Absolues
|
Relatives
|
?Présentation du siège foetus unique
?Présentation du siège du 2ème
jumeau après accouchement du 1er jumeau
?Présentation transverse
|
?Rétrécissement pelvien avec accouchement par VB
impossible
?Utérus multicicatriciel
?Placenta prævia
?Souffrance foetale
?Grossesse gémellaire
?Oligamnios
?Iso-immunisation
?Sérologie VIH+
?Refus de la femme
|
?Malformation foetale (spina bifida)
?Rupture prématurée des membranes
?Début de travail et présentation oblique ou
transverse
?Menace d'accouchement prématuré
?Hypertension artérielle
?Utérus malformé
?Utérus uni-cicatriciel avec bassin normal
?Placenta antérieur
?Primipare âgée
|
II.2. CESARIENNE
PROPHYLACTIQUE [4, 5,11]
Les indications d'une césarienne prophylactique sont
posées en fonction des critères maternels, ovulaires ou foetaux
(tableau II).
Tableau II : Indications de la
césarienne prophylactique
Indications maternels
|
Indications foetaux
|
Indications ovulaires
|
?Obésité > 90 kg
?Pathologie gravidique associée (HTA,
diabète)
?Anomalies du bassin
?Utérus malformé
?Utérus cicatriciel
?Lésions périnéales
?Cardiopathies, insuffisance respiratoire
?Tumeur prævia
?Primiparité âgée
|
?Déflexion primitive de la tête
?macrosomie > 4000g
?Prématuré < 1500g
?Hypotrophie avec souffrance foetale chronique
?Diamètre bipariétal >100 mm
?1er jumeau en siège
|
?Placenta inséré bas ou prævia
?Hydramnios
?Rupture prématurée des membranes >12
heures
|
II.3. ACCOUCHEMENT PAR
VOIE BASSE [1,3-5]
II.3.1. Mécanisme de
l'accouchement
Il était classique de distinguer trois accouchements :
celui du siège, celui des épaules et celui de la tête
dernière avec, pour chacun, son mécanisme propre avec les trois
temps habituels : engagement, descente et rotation, dégagement.
Les trois accouchements sont intriqués et
interdépendants et doivent se succéder harmonieusement sans
dissociation d'un élément par rapport à l'autre, le foetus
étant maintenu en flexion.
Il faut noter que les diamètres à accoucher sont
progressivement croissants : bitrochantérien (9cm) puis biacromial (12
cm réductible par tassement à 9,5 cm) et enfin bipariétal
(9,5 cm).
II.3.2. Déroulement du
travail
La présentation du siège ne doit pas être
accusée d'entraîner une dilatation plus lente. Si la dilatation ne
se fait pas régulièrement, il faut penser à une dystocie
dynamique ou mécanique et agir en conséquence.
A) Accouchement
Certains points particuliers doivent être
précisés :
· la tête, à la différence de
l'accouchement en présentation céphalique, n'est pas
confrontée aux butées du bassin osseux pour se fléchir. De
plus, le phénomène d'accommodation par déformation
plastique de la voûte du crâne, qui a tout le temps de se produire
lorsque la tête est première, ne peut avoir lieu ici, car la
tête doit franchir rapidement le détroit
supérieur ;
· il est important que le mobile foetal constitue un
bloc homogène avec solidarisation de la tête en flexion, du tronc
et des membres. Il faut donc que la tête fléchie au-dessus du
détroit supérieur le reste en abordant le détroit
supérieur. Pour cela, il convient d'éviter les mouvements de
traction intempestifs sur le foetus car alors la tête se
défléchira et les bras se relèveront ;
· après le dégagement du siège,
il faut un dégagement rapide des épaules et de la tête.
v Accouchement du siège
o Engagement
La préparation :
· comporte l'orientation du diamètre
bitrochantérien dans un diamètre oblique du bassin ;
· mais il n'y a pas d'amoindrissement car il est en
général suffisamment petit.
L'engagement proprement dit :
· est synclite au niveau du détroit
supérieur ;
· est très facile et précoce dans les
sièges décomplétés mode des fesses, mais plus
laborieux dans les sièges complets.
o Descente et rotation
La rotation est de 1/8e de cercle, elle se fait en
même temps que la descente (en spirale) ou seulement après, sur le
périnée.
Elle amène le diamètre bitrochantérien
dans le diamètre antéropostérieur du détroit
inférieur et les SIA (sacro-iliaque antérieure) font ainsi
1/8e de tour en arrière, les SIP (sacroiliaque
postérieure) 1/8e en avant et le sacrum se retrouve toujours
alors en transverse.
o Dégagement
La hanche :
· antérieure se dégage la
première et se fixe sous la symphyse ;
· postérieure se dégage ensuite en
balayant la concavité sacrococcygienne et toute la longueur du
périnée postérieur distendu (sur environ 10 cm)
jusqu'à la fourchette vulvaire.
Le mouvement :
· dans le siège complet, il est plus facile,
les membres inférieurs se dégageant avec le siège
grâce à l'incurvation latérale du tronc ;
· dans le siège
décomplété, il est plus difficile, car les membres
inférieurs sont repliés en attelle, le siège se
dégageant avec les membres inférieurs en pointant vers le haut
« comme un monolithe ».
v Accouchement des épaules
o Engagement
L'orientation du diamètre biacromial se fait dans un
diamètre oblique du détroit supérieur :
· soit dans le même que le
bitrochantérien (dans les présentations antérieures avec
mouvement de restitution des hanches en arrière) ;
· soit dans l'oblique opposé (dans les
présentations postérieures, le foetus continuant son mouvement de
restitution amenant le dos en avant).
o Descente et rotation
Elles sont simultanées et successives :
· classiquement, la rotation amène le
diamètre biacromial dans le diamètre longitudinal du
détroit inférieur ;
· mais souvent, les épaules peuvent
rester dans le diamètre transverse, sans dystocie évidente.
o Dégagement
Il se fait :
· en général, en transverse : le dos
est orienté en avant et comme par une sorte d'asynclitisme, les bras
tombent l'un après l'autre en dehors de la vulve ;
· mais quelquefois, en longitudinal : le bras
antérieur se calent sous la symphyse et le bras postérieur
parcourent le périnée postérieur jusqu'à la
vulve.
v Accouchement de la tête
dernière
o Engagement
L'orientation de la tête s'effectue dans le
diamètre oblique opposé à celui des épaules,
occiput en avant. L'engagement se fait en flexion, d'ailleurs en même
temps que la descente et le dégagement des épaules.
o Descente et rotation
La rotation de l'occiput en avant (OP) est indispensable pour
franchir le détroit inférieur.
o Dégagement
Le sous-occiput se fixe sous la symphyse et la tête se
fléchit progressivement.
La face, le front, le crâne se dégagent
successivement de la commissure postérieure.
B) Phénomènes associés
Il s'agit des phénomènes plastiques et
physiologiques. On peut ainsi observer :
· une bosse sérosanguine au niveau de la fesse
et des organes génitaux et de plus au niveau des talons dans les
sièges complets ;
· un aplatissement transitoire de la voûte
crânienne (dolichocéphalie) ;
· et quelquefois :
- un menton fuyant par aplasie de l'angle maxillaire
inférieur (par attitude inclinée de la tête sur
l'épaule correspondante pendant la grossesse) ;
- une luxation congénitale de hanche par aplasie du
cotyle (dans les sièges décomplétés).
C) Management de l'accouchement par VB
v Phase de dilatation
La phase de dilatation doit évoluer
régulièrement sous surveillance du rythme cardiaque foetal (RCF)
: c'est l'épreuve dynamique. En cas de stagnation et sous réserve
d'un RCF parfait, il faut éliminer une cause de dystocie
mécanique puis corriger l'hypocinésie par la pose d'une perfusion
d'ocytociques. Un résultat positif rapide (dans l'heure) doit s'en
suivre sinon la césarienne s'impose.
v Phase d'expulsion
Avant le dégagement, une perfusion d'ocytociques est
mise en place si elle n'était pas déjà en cours, afin
d'assurer un bon moteur utérin pour l'expulsion. Il est
préférable d'attendre la dilatation complète pour rompre
les membranes. Il faut être très vigilant pour faire le diagnostic
de dilatation complète en cas de siège complet.
La patiente est installée sur les étriers,
vessie vidée. Il est judicieux de préserver les forces de la
parturiente et de ne la faire pousser au moment des contractions
utérines que lorsque les fesses du foetus sont sur le
périnée.
Un délai maximal d'efforts expulsifs de 30 minutes
semble raisonnable pour que le siège aborde le périnée.
Sinon la césarienne est encore possible. Lorsque le siège distend
le périnée, une épisiotomie peut être
pratiquée pour réduire les résistances vulvaires et le
dégagement peut s'effectuer de façon totalement spontanée.
D) Anomalies de l'accouchement
v Anomalies dans l'accouchement du
siège
Elles posent peu de problèmes car il est possible de
faire une césarienne lors de leur survenue. Ce sont l'absence
d'engagement du siège (surtout dans les sièges complets) et
l'arrêt de progression dans l'excavation pelvienne.
v Relèvement des bras du foetus
C'est un phénomène mécanique incompatible
avec un accouchement spontané. On retiendra l'importance du maintien
d'un bloc homogène tête-thorax-membres.
Figure 2. Relèvement des bras
[3] Figure 3. Rotation du dos en
arrière [3]
Figure 4. Rétention de tête
dernière [3]
Le relèvement des bras est peu fréquent dans
l'accouchement spontané.
Son origine est :
· souvent iatrogène : efforts expulsifs trop
précoces, expression abdominale intempestive, traction sur le foetus,
précipitation dans les manoeuvres d'extraction ;
· mais il est quelquefois lié à une
disproportion foetopelvienne méconnue.
La tête foetale encadrée des deux membres
supérieurs ne peut poursuivre sa descente (figure 2). Il faut
abaisser un bras puis l'autre pour pouvoir terminer l'accouchement.
v Rotation du dos en arrière
Il s'agit également d'un phénomène
mécanique incompatible avec un accouchement spontané.
v Rétention de la tête dernière
au-dessus du détroit supérieur
Elle peut être due :
· à une disproportion foetopelvienne par
excès de volume de la tête ou rétrécissement pelvien
méconnu ;
· à une déflexion de la tête
liée à une rotation du dos en arrière (figure 3).
La tête se défléchie et le menton s'accroche au bord
supérieur de la symphyse, l'accouchement de la tête
dernière est alors impossible.
v Rétention de la tête dernière
dans l'excavation
La tête foetale reste bloquée dans l'excavation
pelvienne (figure 4). Cette anomalie peut être due à un
rétrécissement du détroit moyen ou à une dystocie
des parties molles avec accouchement trop rapide ou releveurs trop toniques.
III. MANOEUVRES [1,3-5]
Les manoeuvres à réaliser
préférentiellement sont pour les épaules (manoeuvres de
Lovset ou de Suzor) et pour la tête (manoeuvres de Mauriceau ou de
Bracht).
Petite extraction
La petite extraction comporte deux temps : le
dégagement des bras et l'extraction de la tête dernière.
La traction se fait sur le bassin du foetus entouré
d'un champ stérile chaud, les deux pouces de l'opérateur sur le
sacrum, les index et les médius sur les ailes iliaques.
Orienter le biacromial dans un diamètre oblique du
détroit supérieur.
La traction vers le bas permet d'engager et de descendre les
épaules. Quand l'ombilic apparaît, faire une anse au cordon.
Même si celui-ci ne bat pas, on se garde de précipiter
l'opération. Le dégagement des épaules dans la petite
extraction se fait dans le diamètre antéropostérieur du
détroit inférieur. La rotation a été faite pendant
la descente.
On tire en bas pour amener l'épaule antérieure
sous la symphyse.
Pour dégager le bras antérieur, on utilise la
technique décrite par Lantuejoul : placer le pouce sous
l'aisselle, l'index et le médius le long du bras, parallèles
à celui-ci. Le bras est ensuite abaissé en lui faisant garder le
contact avec la face antérieure du thorax du foetus : « on fait se
moucher le foetus ». La faute serait de saisir l'humérus
perpendiculairement à son axe, au risque de le fracturer. Le foetus est
ensuite saisi par les pieds et relevé vers le haut.
On introduit une main dans le vagin et, comme
précédemment, le pouce placé dans l'aisselle, les
deuxième et troisième doigts le long du bras postérieur,
parallèles à lui, on abaisse progressivement le bras en le
portant vers la face antérieure du foetus.
Il faut différencier le relèvement des membres
supérieurs au-dessus du détroit supérieur souvent dû
à une faute technique (tractions inopportunes en dehors des contractions
utérines) et les difficultés d'extraction des membres
supérieurs dans l'excavation pelvienne facilement traitées par
les manoeuvres de Lovset ou de Suzor. Dans le vrai
relèvement des bras, les techniques sont difficiles et l'abaissement du
bras postérieur (Demelin) paraît plus facile que
l'abaissement du bras antérieur (Lantuejoul).
Variantes pour extraire les bras
Au cours de l'accouchement des épaules, on rencontre
une des complications principales des extractions du siège, due souvent
à une faute technique, quelquefois à l'étroitesse des
parties molles : le relèvement des bras.
Manoeuvre de Demelin
C'est l'abaissement en premier du bras postérieur. La
main homologue au bras du foetus que l'on veut abaisser (main droite pour le
bras droit et main gauche pour le bras gauche) est introduite dans la
concavité sacrée. L'index et le médius sont placés
en attelle le long de l'humérus pour éviter sa fracture tandis
que le pouce prend appui au niveau du creux axillaire.
Le bras est abaissé toujours vers l'avant du foetus en
décrivant un arc de cercle, dans le sens de la flexion. Après
cette manoeuvre, si le bras antérieur ne descend pas de lui-même,
une rotation de 180° du corps de l'enfant transforme le bras
antérieur en bras postérieur qui est abaissé de la
même façon.
Manoeuvre de Lovset
Le foetus est saisi par le bassin entouré d'un champ,
les deux pouces de l'opérateur sur le sacrum, les 2ème
et 3ème doigts sur l'aile iliaque.
On effectue une traction du foetus vers le bas et une
première rotation du dos vers l'avant pour amener l'épaule
antérieure sous la symphyse, puis une rotation de 180° amène
l'épaule postérieure en antérieur qui se dégage et
l'autre épaule (exépaule antérieure) descend alors sous le
promontoire.
Une seconde rotation de 180° en sens inverse
ramène l'exépaule antérieure à nouveau en
antérieur sous la symphyse et elle se dégage.
Au total, on fait une double conversion (par deux fois un
mouvement de 180°) et il n'y a donc pas d'introduction de la main dans les
voies génitales.
Manoeuvre de Suzor
On fait exécuter au tronc un mouvement de rotation sur
son axe amenant le bras relevé en situation opposée. Dans un
premier temps, amener l'épaule antérieure sous la symphyse
pubienne et dégager le bras antérieur.
Dans un deuxième temps, faire effectuer au foetus une
rotation de 180° pour transformer l'épaule postérieure en
épaule antérieure, en général, le deuxième
bras s'abaisse spontanément, sinon il faut le dégager. Au total,
on fait une seule conversion.
Manoeuvre de Mauriceau
La manoeuvre de Mauriceau ne se conçoit que sur une
tête dite engagée. L'enfant est à cheval sur l'avant-bras
de l'opérateur qui introduit deux doigts dans la bouche jusqu'à
la base de la langue. Par un mouvement de flexion des doigts, on fléchit
le pôle céphalique foetal en amenant, sans violence, le menton sur
l'appendice xiphoïde. L'autre main exerce une traction synchrone sur les
épaules foetales en plaçant de part et d'autre du cou, sur les
acromions, l'index et le majeur à la manière de bretelles. Cette
traction effectuée sur les épaules se doit d'être
orientée très en bas, dans l'axe ombilicococcygien.
Lorsque l'occiput est calé sous la symphyse maternelle,
le foetus est progressivement relevé vers le ventre de sa mère,
et le dégagement laisse apparaître successivement la bouche, le
nez, les yeux et enfin le front du nouveau-né. Les doigts intrabuccaux
n'ont donc pas de rôle dans la traction, mais comme nous venons de le
décrire, uniquement dans la flexion de la tête permettant
par-là un amoindrissement des diamètres céphaliques et une
solidarisation céphalothoracique.
Manoeuvre de Bracht
Elle consiste, lorsque les omoplates foetales apparaissent
à la vulve, à saisir les cuisses du foetus. On relève
alors lentement et sans brutalité le tronc vers le haut en
exerçant une traction modérée. Enfin, on rabat le dos de
l'enfant sur le ventre de la mère. Le plus souvent, la tête
foetale sort spontanément.
Deuxième
partie :
ACCOUCHEMENT EN
PRESENTATION DU SIEGE
PAR VOIE BASSE
Etude de la
morbi-mortalité maternelle et néonatale aux Cliniques
Universitaires de Lubumbashi
I. MATERIEL ET METHODE
Il s'agit d'une étude rétrospective descriptive
et analytique portant sur 31 accouchements par voie basse (VB), dont le foetus
vivant en présentation du siège, des grossesses monofoetales
d'âge gestationnel supérieur à 35 semaines
aménorrhées (groupe I), réalisés au cours
de la période allant du 1er janvier 2010 au 30 juin 2011
à la maternité des Cliniques Universitaires de Lubumbashi en
République Démocratique du Congo.
Les paramètres sociodémographiques,
l'environnement obstétrical et l'issue maternelle et néonatale
ont été analysés en comparaison avec ceux des 99 couples
Mère-Enfant issus des accouchées eutociques (groupe II)
au cours de la même période.
Paramètres étudiés
1. Age des gestantes : âge
déclaré
Est adolescente, toute femme de moins de 18 ans.
L'âge a été regroupé en trois
tranches selon la classification proposée par PAPIERNICK [13] :
Ø Moins de 18 ans (maternité
précoce) ;
Ø 18-35 ans (maternité normale) ;
Ø Plus de 35 ans (maternité tardive).
2. Parité : nombre de grossesses ayant
atteint au moins 28 semaines à l'accouchement. En regroupant les
parités, on a la classification suivante [13]:
- nullipare = Po
- primipare = P1
- paucipare = P2
- multipare = P3-4
- grande multipare = P = 5
3. Age gestationnel : calculé à
partir de la date des dernières menstruations. On considère comme
prématuré, un accouchement survenant à moins de 38 SA et
supposée prolongée toute grossesse de plus de 42 SA [14,15].
L'âge gestationnel est classé en :
Ø < 38 SA
Ø 38-42 SA
Ø > 42 SA
4. Antécédents obstétricaux :
o Dystocie : l'eutocie étant définie comme
l'accouchement spontané en présentation de sommet, tout autre
mode que celui-ci constitue une dystocie [1, 4, 5]
o Utérus cicatriciel
o Présentation transverse
o Présentation de siège
o Rupture utérine
5. Bassin obstétrical (conjugué
vrai = CV) : apprécié grâce à l'évaluation du
diamètre promonto-retropubien à partir du diamètre
promonto-sous pubien (conjugué diagonal) par le toucher vaginal
mensurateur chez les nullipares ou les mères n'ayant jamais
accouché par VB. Le toucher mensurateur a permis de distinguer le bon
bassin (CV = 10,5 cm) du bassin limite (CV 9,5 - < 10,5 cm) et le bassin
chirurgical ou rétréci (CV< 9,5 cm) [5, 16].
6. Type de gestation (contenu utérin) :
Ø unique (singleton)
Ø multiple (gémellaire, triple)
7. Etat foetal (vitalité foetale)
à l'admission apprécié par la présence ou non des
bruits du coeur foetal (BCF)
8. Poids de naissance (en grammes)
Ø Faible poids de naissance : < 2500 grammes
Ø Poids normal: 2500 à 3999 grammes
Ø Macrosomie : = 4000 grammes [13]
9. Morbi-mortalité maternelle
Ø Mortalité : décès au
décours de l'accouchement avant la sortie de l'hôpital
Ø Morbidité :
o Complications hémorragiques ;
o Complications infectieuses ;
o Complications traumatiques (lésions de parties
molles).
10. Séjour hospitalier maternel
Il était considéré comme anormal
lorsqu'il excédait trois jours pour des raisons médicales
évidentes.
11. Morbidité néonatale
La dépression néonatale
appréciée par le score d'APGAR a
été évaluée à la fin de la
1ère minute, à la fin de la 5ème
minute et à la fin de la 10ème minute après
l'extraction du foetus. Il est réparti ainsi [14]:
Ø = 3 : dépression sévère
Ø 4-6 : dépression modérée
Ø = 7 : bon score
Globalement, le nouveau-né était
considéré déprimé au score < 7 et en
état de mort apparente au score d'APGAR = 3 [14].
Complications néonatales :
o Anoxie (diagnostiquée par un score d'APGAR bas
à la naissance) [4,5] ;
o Infection néonatale ;
o Complications traumatiques.
12. Mortalité périnatale :
concerne les décès des nouveau-nés après la
naissance et avant la sortie de l'hôpital.
13. Séjour hospitalier néonatal (en
jours)
Pour les nouveau-nés, le séjour hospitalier
était considéré comme pathologique lorsqu'il se
prolongeait au-delà de trois jours pour des raisons médicales
évidentes.
Etudes statistiques
Les différentes données ont été
codifiées, puis saisies à l'ordinateur dans son langage Access et
les analyses statistiques réalisées sur les logiciels Epi Info
2008 (version 3.5.1) et Microsoft Excel 2010.
Les moyennes sont présentées avec les
écarts-types (ET=DS) et les Odds ratio (OR) avec un intervalle de
confiance à 95% (IC à 95% : méthode de Cornfield).
Les comparaisons statistiques entre les groupes d'accouchées ont
été effectuées par rapport au groupe d'accouchées
par VB avec foetus en présentation de sommet.
Le test de Student a été utilisé pour la
comparaison des moyennes et celle des fréquences (exprimées en
pourcentage) par le test de X2 corrigé de Yates ou le test
exact de Fisher lorsque recommandés.
Le seuil de signification a été fixé
à p < 0,05. Les ajustements ont été
réalisés par la méthode de régression logistique.
II. RESULTATS
1. Fréquence des
parturitions en présentation du siège au cours de la
période
Le tableau III nous donne la répartition des effectifs
en rapport avec la présentation foetale.
Tableau III : Fréquence de la
présentation du siège
Présentation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Autres
|
2060
|
97,5
|
Sièges
31 monofoetales (VB)
10 monofoetales (VH)
5 gémellaires (VH)
7 gémellaires (VB)
|
53
|
2,5
|
Total
|
2113
|
100
|
Sur un total de 2113 parturientes consécutives
enregistrées au cours de la période d'étude, on a
répertorié 53 présentations du siège soit
2,5%.
2. Variété de la présentation du
siège
Figure 5 : Variété du
siège
La variété du siège a pu être
précisée dans près de 65% des cas et le siège
décomplété a été la variété la
plus observée (12 cas soit 38,7%) comme nous le montre la figure 5.
3. Caractéristiques
générales des populations étudiées
3.1. Caractéristiques
sociodémographiques
3.1.1. Age maternel
L'âge maternel a été précisé
chez toutes les parturientes.
Il s'étend de 16 à 45 ans autour d'une moyenne
de 29,03 ans (DS=5,8) dans le groupe I contre 17 à 46 ans avec une
moyenne de 30,25 ans (DS=6,15) dans le groupe II.
La comparaison de ces moyennes ne donne pas de
différence statistiquement significative (T=0,9763 ; p=0,3308).
Dans l'ensemble, un peu plus de quatre parturientes sur 5 ont
un âge compris entre 18 et 35 ans dans les groupes respectifs.
Figure 6 : Age maternel
3.1.2. Parité
Elle a été rapportée chez toutes les
parturientes et s'étend de 0 à 10 dans les deux groupes. La
parité moyenne est de 2,61 (DS=2,61) dans le groupe I tandis qu'elle est
de 2,41 (DS=2,34) dans le groupe II. Ces deux moyennes ne sont pas
statistiquement différentes (T=0,4002 ; p=0,6897).
Les détails sont présentés sur la figure
7.
Figure 7 : Parité
3.2. Environnement
obstétrical
3.2.1. Age gestationnel
Il a été enregistré chez toutes les
parturientes et s'étend de 36 à 42,5 SA dans les deux groupes.
L'âge gestationnel moyen est de 39,08 SA (DS=1,49) dans le groupe I
contre 39,31 SA (DS=1,41) dans le groupe II. La comparaison de ces deux
moyennes ne donne pas de différence statistiquement significative
(T=0,7712 ; p=0,4420).
De même, la comparaison des fréquences des
grossesses à terme (âge gestationnel =38 SA) et celles des
grossesses non à terme (âge gestationnel <38SA) entre les
groupes des populations ne montre pas de différence statistique
significative (p=0,8779).
Figure 8 : Age gestationnel
3.2.2. Poids de
naissance
Le tableau IV nous donne la distribution de poids de naissance
des nouveau-nés.
Tableau IV : Poids de
naissance
Poids de naissance
(en grammes)
|
Groupe I
|
Groupe II
|
p
|
n
|
(%)
|
n
|
(%)
|
<2500
|
4
|
(13,3)
|
5
|
(5,1)
|
0,2113
|
2500 - 2999
|
8
|
(26,7)
|
17
|
(17,2)
|
0,3740
|
3000 - 3499
|
11
|
(36,7)
|
42
|
(42,4)
|
0,7265
|
3500 - 3999
|
4
|
(13,3)
|
31
|
(31,3)
|
0,0880
|
= 4000
|
3
|
(10,0)
|
4
|
(4,0)
|
0,3523
|
Total
|
30
|
(100)
|
99
|
(100)
|
|
Le poids de naissance a été
précisé chez 30 nouveau-nés (96,8%) dans le groupe I et
chez tous les nouveau-nés dans le groupe II.
Le poids de naissance a varié entre 2000 et 4200
grammes dans le groupe I et entre 2200 et 4300 grammes dans le groupe II.
Les poids moyens de naissance sont respectivement de l'ordre
de 3073 grammes (DS=552,22) et 3262 grammes (DS=419,53) (T=0,2228 ;
p=0,8240).
Par ailleurs, les nouveau-nés ayant pesé moins
de 2500 grammes représentent 13% dans le groupe I contre 5,1% dans le
groupe II (p=0,2113) et les nouveau-nés ayant pesé au moins 4000
grammes représentent 10% dans le groupe I contre 4% dans le groupe II
(p=0,3523).
4. Morbidité
maternelle
4.1. Complications
maternelles
Tableau V : Complications
maternelles
Complications
maternelles
|
Oui
|
Non
|
p
|
OR
|
IC à 95%
|
n (%)
|
n (%)
|
Lésions molles
|
|
|
|
|
|
Groupe I
(n=31)
|
6 (19,3)
|
25 (81,7)
|
0,0606
|
3,72
|
[0,96 - 14,57]
|
Groupes II
(n=99)
|
6 (6,1)
|
93 (93,9)
|
-
|
1
|
-
|
Episiotomie
|
|
|
|
|
|
Groupe I
(n=31)
|
7 (22,6)
|
24 (77,4)
|
-
|
1
|
-
|
Groupes II
(n=99)
|
29 (29,3)
|
70 (70,7)
|
0,6178
|
0,70
|
[0,24 - 1,97]
|
Aucun décès maternel n'a été
déploré parmi les 130 accouchées.
Concernant la morbidité post-partale, l'on a
enregistré 6 cas de lésions des parties molles (19,3%) parmi les
accouchées du groupe I, il s'agit de 5 cas de déchirures
périnéales et un cas de déchirure vaginale ; 6 cas de
déchirures des parties molles (6,1%) parmi les accouchées du
groupe II, il s'agit de trois déchirures cervicales, 2 cas de
déchirures périnéales et un cas de déchirure
vaginale. L'analyse statistique ne montre pas de différence
significative quant au taux global de complications entre les deux groupes
(p=0,1197).
4.2. Séjour hospitalier
maternel
Tableau VI : Séjour
hospitalier
Groupe
|
Normal
|
Anormal
|
p
|
OR
|
IC à 95%
|
|
(=3 jours)
|
(=4 jours)
|
|
|
|
Groupe I
(n=31)
|
31 (100)
|
0 (0,0)
|
-
|
1
|
-
|
Groupe II
(n=99)
|
96 (97,0)
|
3 (3,0)
|
1,0000
|
0,00
|
[0,00-7,36]
|
La durée d'hospitalisation maternelle était
uniformément de 3 jours chez les accouchées du groupe I contre 3
à 6 jours pour les accouchées du groupe II autour d'une moyenne
de 3,1 (DS=0,51), la différence n'est pas statistiquement significative
(T=0,9767 ; p=0,3306).
5. Morbidité
périnatale
5.1. Score d'APGAR
(Dépression néonatale)
5.1.1. Score d'APGAR
à la fin de la 1ère minute
Le tableau VII nous présente la distribution du score
d'APGAR à la fin de la première minute de naissance dans les deux
groupes des populations des nouveau-nés.
Tableau VII : Score d'APGAR à la fin
de la première minute
Score d'APGAR
|
Groupe I
|
Groupe II
|
n
|
(%)
|
Stat
|
n
|
(%)
|
= 3
|
1
|
3,2
|
OR : ind
p=0,2384
|
0
|
0,0
|
4 - 6
|
11
|
35,5
|
OR : 10,34
IC : 2,88-39,06
p=0,0000
|
5
|
5,1
|
= 7
|
19
|
61,3
|
OR : 0,08
IC : 0,02-0,30
p=0,0000
|
94
|
94,9
|
Total
|
31
|
100
|
|
99
|
100
|
Le score d'APGAR a varié entre 2 et 9 chez les
nouveau-nés du groupe I autour d'une moyenne de 6,96 (DS=1,70) contre 5
et 10 dans le groupe II avec une moyenne calculée à 8,43
(DS=0,91). La comparaison de ces moyennes donne une différence
statistique très significative (T=6,1962 ; p=0,0000) en
défaveur des nouveau-nés du groupe I.
Aucun nouveau-né dans le groupe II n'est né dans
un état de mort apparente contre 3,2% des nouveau-nés dans le
groupe I mais la différence n'est pas statistiquement significative
(p=0,2384).
De manière générale, le taux de
dépression néonatale est de 38,7% dans le groupe I contre 5,1%
dans le groupe II signifiant un risque de dépression néonatale
multiplié par près de 12 pour les nouveau-nés du groupe I
comparativement à ceux du groupe II (OR=11,87 [3,35-44,51],
p=0,0000).
5.1.2. Score d'APGAR
à la fin de la 5ème minute
Le score a varié entre 4 et 10 dans le groupe I autour
d'une moyenne de 8,35 (DS=1,51) contre une variation de 7 à 10 avec une
moyenne de 9,31 (DS=0,77) dans le groupe II.
La comparaison de ces deux moyennes montre une
différence statistique très significative (T=4,6491 ;
p=0,0000) par contre il n'y a pas plus de risque de dépression
néonatale chez les nouveau-nés du groupe I comparativement
à ceux du groupe II (OR : ind, p=0,0554).
Les détails sont présentés dans le
tableau VIII.
Tableau VIII : Score d'APGAR à la fin
de la 5ème minute
Score d'APGAR
|
Groupe I
|
Groupe II
|
n
|
(%)
|
Stat
|
n
|
(%)
|
= 3
|
0
|
(0,0)
|
-
|
0
|
(0,0)
|
4 - 6
|
2
|
(6,4)
|
OR : ind
p=0,05545
|
0
|
(0,0)
|
= 7
|
29
|
(93,6)
|
OR : 0,00
IC : 0,00-1,26
p=0,05545
|
99
|
(100)
|
Total
|
31
|
(100)
|
|
99
|
(100)
|
5.1.3. Score d'APGAR
à la fin de la 10ème minute
Le tableau IX donne la répartition des
nouveau-nés en fonction du score d'APGAR à la fin de la
dixième minute dans les deux groupes.
Tableau IX : Score d'APGAR à la
fin de la 10ème minute
Score d'APGAR
|
Groupe I
|
Groupe II
|
n
|
(%)
|
Stat
|
n
|
(%)
|
= 3
|
0
|
(0,0)
|
-
|
0
|
(0,0)
|
4 - 6
|
2
|
(6,4)
|
OR : ind
p=0,05545
|
0
|
(0,0)
|
= 7
|
29
|
(93,6)
|
OR : 0,00
IC : 0,00-1,26
p=0,05545
|
99
|
(100)
|
Total
|
31
|
(100)
|
|
99
|
(100)
|
Le score d'APGAR à la fin de la 10ème
minute a varié entre 4 et 10 avec une moyenne de 8,93 (DS=1,43) dans le
groupe I contre 7 et 10 avec une moyenne de 9,89 (DS=0,41) dans le groupe II.
La comparaison de ces deux moyennes montre une
différence statistique très significative (T=5,9642 ;
p=0,0000). Aucun nouveau-né dans le groupe II n'est né
déprimé contre 6,4% des nouveau-nés dans le groupe I mais
il n'y a pas de risque de dépression néonatale chez les
nouveau-nés du groupe I comparativement à ceux du groupe II (OR:
ind, p=0,0554).
5.2. Complications
néonatales
Tableau X : Complication néonatale
Anoxie néonatale
|
Oui
|
Non
|
p
|
|
OR
|
IC à 95%
|
n (%)
|
n (%)
|
|
Groupe I
(n=31)
|
12 (38,70)
|
19 (61,30)
|
0,0000055
|
|
11,87
|
[3,35-44,51]
|
Groupe II
(n=99)
|
5 (5,10)
|
94 (94,90)
|
-
|
|
1
|
-
|
L'anoxie est la seule complication
néonatale rencontrée dans les 2 groupes avec des taux respectifs
de 38,7% et 5,1% et la différence est statistiquement très
significative (p=0,0000) signifiant un risque d'anoxie néonatale 12 fois
plus élevé pour les nouveau-nés du groupe I
(OR=11,87 [3,35-44,51]).
L'infection néonatale et les traumatismes n'ont pas
été retrouvés.
6. Evolution néonatale (mortalité
néonatale)
Le tableau XI présente l'issue néonatale en
relation avec les deux groupes des populations.
Aucun décès néonatal n'a
été enregistré dans le groupe II, le taux de
déperdition néonatale est de 6,5% chez les nouveau-nés du
groupe I. L'analyse statistique ne relève pas de différence
statistiquement significative (p=0,0554) quant à la mortalité
néonatale entre les deux groupes.
Tableau XI : Issue
néonatale
Evolution
Population
|
Survie
|
Décès
|
stat
|
Groupe I
(n=31)
|
29 (93,5)
|
2 (6,5)
|
OR : ind
p=0,0554
|
Groupe II
(n=99)
|
99 (100,0)
|
0 (0,0)
|
-
|
7. Séjour
hospitalier néonatal
Tableau XII : Séjour hospitalier
néonatal
Séjour
Population
|
Normal (<4 jours)
|
Anormal
(=4 jours)
|
p
|
OR
|
IC à 95%
|
Groupe I
(n=29)
|
29 (100)
|
0 (0,0)
|
-
|
1
|
-
|
Groupe II
(n=99)
|
98 (99,0)
|
1 (1,0)
|
1,0000
|
0,00
|
[0,00 - 60,89]
|
Le séjour hospitalier néonatal a
été uniformément de 3 jours dans le groupe I contre 3
à 5 jours dans le groupe II autour d'une moyenne de 3,02 jours
(DS=0,04).
La comparaison des 2 moyennes ne montre pas de
différence significative (T= 0,5397 ; p=0,5903) et le risque d'un
séjour hospitalier allongé (>3 jours) n'est pas
statistiquement plus élevé concernant les nouveau-nés du
groupe I comparé au groupe II (OR=0,0 [0,00-60,89]).
III. DISCUSSION
La discussion de ces résultats portera essentiellement
sur la fréquence de la parturition en présentation du
siège, les caractéristiques sociodémographiques et
obstétricaux des accouchées ainsi que sur la
morbi-mortalité maternelle et néonatale y afférentes.
1. Fréquence des parturitions en présentation du
siège
La présente étude relève une
fréquence de 2,5% des parturitions en présentation du
siège.
La fréquence de la présentation du siège
varie essentiellement en fonction du terme de la grossesse. Elle
s'établit autour de 3 à 4% à terme [1-7, 17, 18].
Dans la littérature, la fréquence globale de la
présentation du siège varie très peu d'un auteur à
l'autre. Notre étude relève une fréquence qui se rapproche
de celles trouvées par PICAUD [19] en 1989 à Libreville au Gabon,
qui a trouvé 2,2% et par DELOTTE [7] entre 1996 et 2005 au CHU de Nice
en France qui a rapporté 2,3%.
Une fréquence de 4,43% a été
notifiée par BADALO [20], en 1992 à Ouagadougou au
Burkina, 5% par ROSENAU [21] en 1990 en France alors que BAETA
[22] au Togo en 2002 rapporte 4%. BUAMBO-BAMANGA [23] en 2006
à Brazzaville a trouvé 4,7% ; en 2004 à Antananarivo
(Madagascar), RAJAONARY [24] a constaté 3,78% et en 2000,
VENDITTELLI [25] en France et NAYAMA [26] en
2000 à Niamey au Niger ont trouvé respectivement 3,7% et 3,2%.
Seuls RIETBERG [27], entre 1995 et 1999 en Hollande et SY [28]
en 2006 en Guinée Conakry ont rapporté les
fréquences les plus élevées dans la littérature qui
sont respectivement de 8,2% et de 9,6%. Les fréquences les plus basses
ont été de 1,24% pour BOOG [29] en 2004
à Nantes en France et de 1,72% pour DOLO [30] en 1990 à Bamako au
Mali.
La comparaison entre les différents auteurs nous parait
difficile dans la mesure où tous n'ont pas utilisé les
mêmes critères de recrutement.
En effet, certains auteurs avaient recensé
l'accouchement du siège dans les grossesses monofoetales à terme
[21, 27], après exclusion des morts foetales in utero.
D'autres auteurs [30], avaient inclus les grossesses multiples
et les morts foetales in utero quelque soit l'âge gestationnel.
2 .
Variété du siège
Au cours de notre étude, la répartition des
variétés de présentation à l'admission était
la suivante : 60% étaient des sièges
décomplétés et 40% étaient des sièges
complets.
Cette prédominance du siège
décomplété est aussi rapportée par plusieurs
auteurs qui ont trouvé des résultats comparables aux
nôtres : en France, BROCHE [31] dans sa série entre 1988 et
2003 au CHU de Besançon a trouvé 64,2% de siège
décomplété, 72,6% pour DESCARGUES [32] entre 1993 et
1999 au CHU de Rouen et 70% pour RAUDRANT [33] en 1999 au CHU de Lyon. Une
étude menée par FARON [18] entre 1996 et 2007
à Bruxelles en Belgique révèle 67,5% des sièges
décomplétés ; 65,1% pour BUAMBO-BAMANGA [23] et
61,53% pour GAMBA [34] en 1999 à Brazzaville.
Vers le 7ème mois de la grossesse, il y a
mutation spontanée du foetus en siège selon la loi d'adaptation
de Pajot (adaptation du contenu au contenant) et à la suite de la
modification de forme de l'utérus liée à la formation du
segment inférieur [3,5]. Au cours de cette mutation, les membres
inférieurs entrent en jeu les premiers puis suivent les fesses ; et
suite à la pesanteur et à certains facteurs (hypotonicité
utérine chez la multipare, hypoplasie utérine chez la nullipare,
etc.), il en résulte un échec de la culbute physiologique
expliquant ainsi la prédominance du siège
décomplété (mode des fesses) retrouvée aussi bien
dans la littérature que dans notre étude [5].
3. Caractéristiques
sociodémographiques et obstétricales
A) Age maternel
L'âge moyen de nos parturientes dans le groupe des
accouchées avec présentation du siège est de 29,03 ans
(DS=5,8) avec des extrêmes de 16 et 45 ans.
Nos résultats sont comparables à ceux
trouvés dans les travaux de certains auteurs : 29 ans pour RAUDRANT
[33] et 29,4 ans avec des extrêmes de 14 et 43 ans pour BUAMBO-BAMANGA
[23].
Par contre, d'autres ont trouvé un âge maternel
moyen légèrement inférieur au nôtre :
NAYAMA [26] 24,5 ans (extrêmes de 15 et 50 ans),
RAJAONARY [24] 25,7 ans (extrêmes de 17 et 41 ans), DESCARGUES [24]
26,7 ans (extrêmes de 17 et 47 ans) et BROCHE [31] 28,6ans.
La présentation du siège n'est pas
corrélée à l'âge maternel. D'ailleurs, la moyenne
d'âge dans le groupe des sièges n'est pas différente de
celle des accouchées en présentation de sommet de même que
les différentes tranches d'âge.
B) Parité
Notre étude relève une parité moyenne de
2,61 (DS=2,61) avec des extrêmes allant de 0 à 10 dans le groupe
des accouchées en présentation du siège. La moyenne de
parité ainsi que les différentes classes de parité dans le
groupe des accouchées en présentation du siège ne sont pas
différentes de celle des accouchées en présentation de
sommet. Notre moyenne parait supérieure à celle trouvée
par RAJAONARY [24] qui est de 1,61 (DS=1,66) avec des extrêmes de 0 et 5.
Ces divergences pourraient s'expliquer par le fait que notre
société est plus pronataliste que les autres. Le taux de
nullipares est de 22,6%, ce qui est proche de 20,8% constaté par BROCHE
[31] dans son étude.
C) Age gestationnel
Dans notre série, l'âge gestationnel moyen dans
le groupe de présentation du siège est de 39,08 SA (DS=1,49) et a
varié entre 36 et 42,5 SA.
Nos résultats concordent avec ceux de BROCHE [35,36]
qui a trouvé un âge gestationnel moyen de 39,5 SA. RAJAONARY [24]
lui rapporte une moyenne de 38,13 (DS=1,43) allant de 36 à 41 SA.
Ces similitudes s'expliqueraient tout simplement par les
critères d'inclusion de notre étude comme chez les autres, ayant
écarté les grossesses d'âge gestationnel inférieur
à 36 SA.
D) Poids de naissance
Dans le groupe de présentation du siège, le
poids moyen de naissance est de 3073 grammes (DS=552,22) et a varié
entre de 2000 et 4200 grammes. 76,6% des nouveau-nés ont un poids
compris entre 2500 et 3999 grammes. La moyenne pondérale ainsi que la
distribution pondérale dans les différentes tranches ne sont pas
différentes dans les groupes d'étude.
Nos résultats sont comparables à ceux de BROCHE
[35] qui a trouvé un poids moyen de 3081 grammes et 3164 grammes pour
RAUDRANT [33].
Dans l'étude de RAJAONARY [24], le poids moyen est de
2844 grammes (DS=380) avec les extrêmes de 2330 et 3700 grammes ; ce
qui est légèrement inférieur à celui que nous avons
trouvé. BUAMBO-BAMANGA [23], dans sa série,
révèle que 63,5% des nouveau-nés ont un poids compris
entre 2500 et 3999 grammes.
Ces concordances s'expliqueraient par nos critères
d'inclusion qui ne considèrent que les grossesses âgées
d'au moins 36 SA et à cet âge, le poids de naissance est d'au
moins 2000 grammes. Par ailleurs, que le poids de naissance moyen soit
cliniquement plus élevé chez les nouveau-nés en
présentation de sommet est tout à fait compréhensible car
la macrosomie ne fait appel à la VH qu'après échec de
l'épreuve du travail dans nos habitudes alors qu'elle est directement
sanctionnée par la césarienne en cas de présentation du
siège.
Ni l'âge maternel, ni la parité, ni l'âge
gestationnel, ni même le poids de naissance n'ont influé sur la
présentation.
4. Morbi-mortalités
maternelle et périnatale
4.1. Morbi-mortalité maternelle
L'étude rapporte 19,3% de lésions des parties
molles parmi les accouchées du groupe I, lésions
représentées par cinq cas de déchirures
périnéales et un cas de déchirure vaginale ; contre
6,1% de lésions des parties molles chez les accouchées du groupe
II dont trois cas de déchirures cervicales, deux cas de
déchirures périnéales et un cas de déchirure
vaginale (p=0,1197).
SY [28] trouve 26,5% des lésions
périnéales dans le groupe des accouchées en
présentation du siège contre 10,7% dans le groupe des
accouchées en présentation de sommet (p=0,0000). BUAMBO-BAMANGA
[23] rapporte 0,3% (un cas) d'endométrite. Ces déchirures font
généralement suite à des accouchements malconduits avec
des extractions brutales du foetus.
Quant au séjour hospitalier maternel, aucune
différence statistique significative n'a été notée
entre les deux groupes dans notre série (p=0,3306).
En ce qui concerne la mortalité, aucun
décès maternel n'a été enregistré durant
notre étude. Il en est de même pour NAYAMA
[26] ; par contre, BUAMBO-BAMANGA [23] enregistre un taux de
mortalité maternelle de 0,3% chez les accouchées avec foetus en
présentation du siège.
4.2. Morbi-mortalité périnatale
L'intérêt de cette étude est
d'évaluer l'issue néonatale en rapport avec la
présentation du siège dans l'accouchement par VB d'accouchement
pour les gestantes reçues avec foetus vivants (BCF présents). La
morbidité néonatale a été appréciée
au travers le score d'APGAR, les complications observées à la
période néonatale et la mortalité néonatale
évaluée avant la sortie de la maternité.
4.2.1. Dépression néonatale
Le score d'APGAR moyen à la fin de la première
minute a été de 6,96 pour les nouveau-nés en
présentation du siège contre 8,43 pour les nouveau-nés en
présentation de sommet (p=0,0000).
Aucun nouveau-né dans le groupe II n'est né dans
un état de mort apparente contre 3,2% des nouveau-nés dans le
groupe I mais la différence n'est pas statistiquement significative
(p=0,2384). De manière générale, le taux de
dépression néonatale (score <7) est de 38,7% dans le groupe I
contre 5,1% dans le groupe II et la différence est statistiquement
très significative entre le groupe I par rapport au groupe II
(p=0,0000). Le taux de dépression néonatale chez les
nouveau-nés en présentation du siège dans notre
étude est supérieur à celui rapporté par BROCHE
[30] qui est de 15,1%.
A la fin de la 5ème minute le score d'APGAR
moyen est de 8,35 dans le groupe I contre 9,31 dans les groupes II (p=0,0000).
Cependant lorsque l'on considère les taux des nouveau-nés
déprimés (score <7) qui représentent respectivement
6,4% dans le groupe I et nul dans le groupe II, nous ne constatons aucune
différence statistiquement significative entre ces 2 groupes (p=0,0554).
Dans l'étude de BROCHE [31], le taux de
dépression néonatale chez les nouveau-nés en
présentation du siège est de 2,8% alors qu'il est de 0,7% dans
l'étude de ALARAB [10] menée sur 641 sièges en 2004 en
Ecosse.
Enfin, l'évaluation à la fin de la
10ème minute rapporte un score d'APGAR moyen de 8,93 pour les
nouveau-nés en présentation du siège et 9,89 pour les
nouveau-nés en présentation de sommet et leur comparaison est
statistiquement significative (p=0,0000). La proportion des
déprimés est évaluée à 6,4% dans le groupe I
alors que dans les groupes II nous n'avons pas noté des
nouveau-nés déprimés (p=0,0554).
Comparés à ceux du groupe II, les
nouveau-nés du groupe I ont présenté un taux
significativement plus élevé de dépression
néonatale à la première minute de naissance mais
l'état de bien-être n'a pas montré de différence
entre les deux groupes à la fin de la 5ème et de la
10ème minutes. Un constat identique a été fait
par BERGER [37] dans une série de 174 sièges de plus de 36
semaines nés par VB. Il en est de même pour DESCARGUES [32] qui
signale qu'aucun score d'APGAR <7 à la 5ème minute
n'a été observé dans sa série. Enfin, dans une
étude finlandaise de 2004 où ont été
étudiés 1270 sièges nés par VB, comparés
à plus de 130000 enfants nés par VB en présentation
céphalique ou par césarienne, les auteurs concluent que pour les
sièges par VB on note un score d'APGAR souvent inférieur dans les
premières minutes de vie mais qu'il n'existe pas plus de
morbidité sévère dans cette population que dans les autres
[38]. Le taux élevé des dépressions néonatales
à la naissance serait imputable au degré de qualification du
personnel accoucheur.
4.2.2. Complications néonatales
L'anoxie néonatale a été la seule
complication observée et à des taux différents dans les
deux groupes : 12 des 31 nouveau-nés (38,7%) dans le groupe I
contre 5 des 99 nouveau-nés (5,1%) dans le groupe II et l'analyse
statistique donne une différence très significative concernant le
taux d'anoxie néonatale par rapport au type de présentation
(p=0,0000).
L'anoxie périnatale peut être la
conséquence de l'inhalation de liquide amniotique lors de la
rétention de la tête dernière.
Les complications traumatiques et infectieuses n'ont pas
été notées au cours de notre étude. NAYAMA [26],
dans sa série trouve 2,8% de morbidité traumatique et pour BADALO
[20], ce taux est de 3,39%.
Les complications périnatales sont souvent dues au
manque d'expérience de l'accoucheur, à une expulsion trainante et
à une meilleure collaboration de la patiente permettant
d'exécuter avec aisance les manoeuvres obstétricales.
D'où, l'accouchement du siège devrait être
réservé à des personnes expérimentées qui
ont une meilleure connaissance des différentes manoeuvres et
susceptibles de les faire au moment opportun.
Le risque d'un séjour hospitalier néonatal
allongé (>3 jours) n'est pas statistiquement différent entre
les deux groupes (OR=0,0 [0,00-60,89]) signifiant que l'accouchement du
siège n'est pas plus morbide que celui du sommet si la sélection
de candidates est bien faite.
Un accouchement en présentation du siège, bien
surveillé et bien conduit, peut rester un accouchement eutocique; il
n'est cependant pas aussi favorable que l'accouchement en présentation
du sommet.
D'où, le maintien de l'apprentissage des manoeuvres
d'extraction du siège par VB et l'application de protocoles
déterminés en fonction des conditions techniques et humaines
disponibles dans la maternité s'avèrent très important et
très capital dans le management de l'accouchement en présentation
du siège pour aboutir à des bons résultats
néonataux.
4.2.3. Issue néonatale
L'étude révèle que la parturition sur
présentation du siège est greffée d'un taux
élevé de décès
néonatals précoces (6,5%) comparativement à celle sur
présentation de sommet (0%). Cette mortalité néonatale est
nulle dans le groupe II alors qu'elle représente 2 cas sur 31 chez les
nouveau-nés du groupe I (p=0,0554).
Ce taux est proche à celui rapporté par
BUAMBO-BAMANGA [23] qui a trouvé 7,8% mais inférieur à
celui rapporté par RAJAONARY [24] qui a trouvé 9,86%. En Europe,
beaucoup d'auteurs ont rapporté des taux inférieurs à
1% : BROCHE [31] rapporte 0,9% ; en 1997, LINDQVIST [39] analyse 6542
accouchements par le siège du registre Suédois des naissances et
trouve une mortalité de 0,09% pour les accouchements du siège par
VB, et au cours de cette même année, l'équipe
norvégienne d'ALBRECHSTEN [40], dans une série prospective de
1212 sièges, ne rapporte aucun décès néonatal.
En ce qui concerne les deux décès
enregistrés dans notre série chez les nouveau-nés du
groupe I, il faut signaler qu'ils ne sont pas directement liés à
la présentation : le premier était dû à un
syndrome polymalformatif et le second à un syndrome de détresse
néonatal dont la cause exacte n'avait pas été
décelée (tous deux décédés au
3ème jour post-natal). Le risque de mal présentation
est plus élevé chez les foetus malformés, ceci pouvant
alourdir le pronostic périnatal [1,4].
CONCLUSION
La morbi-mortalité maternelle et périnatale
constitue l'un des meilleurs indicateurs de l'état sanitaire d'une
société et de son degré de développement.
C'est dans ce cadre que l'étude sur l'accouchement du
siège par voie basse, réalisée aux Cliniques
Universitaires de Lubumbashi du 1er janvier 2010 au 30 juin 2011
chez 130 parturientes avec grossesse monofoetale âgée d'au moins
36 SA, avait pour objectifs de déterminer la fréquence de
l'accouchement en présentation du siège aux Cliniques
Universitaires de Lubumbashi, de décrire les caractéristiques
socio-démographiques et obstétricales y afférents et
d'évaluer la morbi-mortalité maternelle et néonatale
liée à l'accouchement du siège par VB.
Au terme de celle-ci, les points saillants suivants sont
retenus :
1° La fréquence de la présentation du
siège est de 2,5% ;
2° Le siège décomplété est la
variété du siège la plus retrouvée avec 60% de
cas ;
3° Des caractéristiques sociodémographiques
et obstétricales : l'âge maternel, la parité,
l'âge gestationnel et le poids de naissance sont comparables dans les
deux groupes étudiés ;
4° De la morbidité maternelle :
o elle est caractérisée par un taux de 19,3% de
lésions des parties molles parmi les accouchées avec un foetus en
présentation du siège contre 6,1% parmi les accouchées
avec un foetus en présentation du sommet (NS) ;
o Le séjour hospitalier moyen est comparable dans les
deux groupes considérés.
5° De la morbi-mortalité
périnatale :
o Le taux de dépression néonatale à la
fin de la première minute est très élevé chez les
nouveau-nés en présentation du siège (38,7%) que ceux
nés en présentation du sommet (5,1% ; p=0,0000) ;
o A partir de la 5ème minute, le risque de
dépression néonatale n'est pas différent quelque soit la
présentation foetale considérée ;
o Le risque d'anoxie néonatale est très
élevé chez les nouveau-nés en présentation
comparativement à ceux nés en présentation du sommet
(OR=11,87 [3,35-44,51]) ;
o S'agissant des déperditions néonatales, si
aucun décès n'a été enregistré parmi les
nouveau-nés en présentation du sommet, il a été
déploré 2 décès parmi ceux nés en
présentation du siège (6,5% ; p=NS) ;
o Le séjour hospitalier néonatal est comparable
chez les nouveau-nés de deux groupes.
RECOMMANDATIONS
Eu égard à ce qui précède, et dans
le cadre et perspective de gestion de l'accouchement du siège dans notre
milieu, nous formulons quelques recommandations ci-après :
à l'élaboration de protocoles de prise en charge
des accouchements en présentation du siège ;
à la formation continue des médecins et des
sages-femmes portant sur l'évaluation des facteurs de risques
liés à l'accouchement du siège et sur les manoeuvres
obstétricales ;
à la présence, au sein de la maternité,
d'un obstétricien expérimenté et d'un
néonatologiste lors de l'accouchement en présentation du
siège.
RESUME
La présentation du
siège ne peut pas être considérée tout à fait
comme une présentation normale. Comparé à l'eutocie,
l'accouchement du siège garde une mauvaise réputation, cependant,
bien que délétère pour l'enfant comparativement à
l'accouchement du sommet, l'opération césarienne ne constitue pas
obligatoirement la solution pour la terminaison de l'accouchement en cas de
présentation du siège.
Le présent travail s'est fixé comme objectifs de
déterminer la fréquence de l'accouchement en présentation
du siège aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi, de décrire
les caractéristiques sociodémographiques et obstétricales
en rapport avec les accouchées et d'évaluer la
morbi-mortalité maternelle et néonatale liée à
l'accouchement du siège par voie basse en comparaison avec
l'accouchement du sommet par la même voie.
Il s'agit d'une étude rétrospective descriptive
et analytique portant sur 31 accouchements par voie basse (VB), dont le foetus
en présentation du siège, des grossesses monofoetales d'âge
gestationnel supérieur à 35 semaines aménorrhées,
réalisés au cours de la période allant
du 1er janvier 2010 au 30 juin 2011 à la
maternité des Cliniques Universitaires de Lubumbashi en RDCongo. Les
paramètres sociodémographiques, l'environnement
obstétrical et l'issue maternelle et néonatale ont
été analysés en comparaison avec ceux des 99 couples
Mère-Enfant issus des accouchées eutociques (VB) au cours de la
même période. Le seuil de signification a été
fixé à p<0,05.
La fréquence de la présentation du siège
est de 2,5% et le siège décomplété est la
variété la plus retrouvée (60%). L'âge moyen, la
parité moyenne, l'âge gestationnel moyen ainsi que le poids de
naissance moyen sont comparables dans les 2 groupes (p=0,3308, p=0,6897,
p=0,4420 et p=0,8240). La morbidité maternelle est
caractérisée par un taux de 19,3% de lésions des parties
molles parmi les accouchées avec un foetus en présentation du
siège contre 6,1% parmi les accouchées avec un foetus en
présentation du sommet (p=0,1197). La morbidité
périnatale est représentée par un taux de
dépression néonatale à la fin de la 1ère
minute plus élevé chez les nouveau-nés en
présentation du siège (38,7%) que ceux nés en
présentation du sommet (5,1%) (p=0,0000) signifiant un risque de
dépression néonatale multiplié par près de 12
(OR=11,87 [3,35-44,51]). A partir de la 5ème minute, le
risque de dépression néonatale n'est pas différent quelque
soit la présentation foetale considérée. S'agissant des
déperditions néonatales, si aucun décès n'a
été enregistré parmi les nouveau-nés en
présentation du sommet, il a été déploré 2
décès parmi ceux nés en présentation du
siège (6,5% ; p=0,0554). Les séjours hospitaliers moyens des
accouchées ainsi que de leurs nouveau-nés sont comparables dans
les deux groupes.
La morbidité maternelle et néonatale
observée dans l'accouchement du siège, matérialisée
par un taux élevé des lésions périnéales et
la dépression néonatale à la 1ère
minute, est vraisemblablement le reflet du niveau des accoucheurs quant
à la maîtrise des techniques dans la direction d'un accouchement
du siège par VB. Il s'agit d'une morbidité non imputable à
la seule présentation et donc totalement évitable.
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TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE...............................................................................................I
DEDICACE................................................................................................II
REMERCIEMENTS....................................................................................III
PLAN DU TRAVAIL
1
INTRODUCTION
2
Première
partie :
CONSIDERATIONS THEORIQUES
SUR L'ACCOUCHEMENT EN PRESENTATION DU
SIEGE
4
I.GENERALITES
5
I.1. DEFINITION
5
I.2. FREQUENCE
5
I.3. CLASSIFICATION
5
I.3.1. Modalités de présentation
5
I.3.2. Variétés de position
6
I.4. ETIOLOGIES
6
I.4.1. Causes foetales
6
I.4.2. Causes maternelles
6
I.4.3. Causes ovulaires
7
I.5. DIAGNOSTIC
7
I.5.1. Diagnostic pendant la grossesse
7
I.5.2. Diagnostic pendant le travail
8
II.CONDUITE A TENIR
9
II.1. VERSION PAR MANOEUVRE EXTERNE
9
II.2. CESARIENNE PROPHYLACTIQUE
10
II.3. ACCOUCHEMENT PAR VOIE BASSE
10
II.3.1. Mécanisme de l'accouchement
10
II.3.2. Déroulement du travail
11
III.MANOEUVRES
16
Petite extraction
16
Manoeuvre de Demelin
17
Manoeuvre de Lovset
17
Manoeuvre de Suzor
17
Manoeuvre de Mauriceau
17
Manoeuvre de Bracht
18
Deuxième
partie :
ACCOUCHEMENT EN PRESENTATION DU
SIEGE
PAR VOIE BASSE :
Etude de la morbi-mortalité
maternelle et néonatale aux Cliniques Universitaires de
Lubumbashi
4
I.MATERIEL ET METHODE
20
Paramètres étudiés
20
Etudes statistiques
23
II.RESULTATS
24
III.DISCUSSION
38
1. Fréquence des parturitions en
présentation du siège
38
2. Variété du siège
39
3. Caractéristiques
socio-démographiques et obstétricales
39
4. Morbi-mortalités maternelle et
périnatale
41
CONCLUSION
45
RECOMMANDATIONS
47
RESUME
48
BIBLIOGRAPHIE
49
TABLE DES MATIERES
53
ANNEXE : FICHE DE RECOLTE DE DONNEES
55
ACCOUCHEMENT EN PRESENTATION DU SIEGE PAR VOIE BASSE
Date d'accouchement :........./........./.........
Date de sortie :......../........./.........
I. PARAMETRES MATERNELS
1
|
Age : ans
|
DDR:
|
TP:
|
2
|
Identité obstétricale : P
G A D
|
Nombre de CPN
|
3
|
Complications
|
Lésions de parties molles
|
Oui
|
Vulve
|
Vagin
|
Col
|
Non
|
Episiotomie: Oui Non
|
Hémorragies
|
Oui
|
Non
|
Infections
|
Oui
|
Non
|
4
|
Séjour hospitalier
jours
|
Antécédents de siège: Oui Non
|
5
|
Issue
|
Survie
|
Décès
|
II. PARAMETRES PERINATAUX
1
|
Age gestationnel
SA
|
DDR:
|
2
|
Type de présentation
|
Sommet
|
Siège
|
Complet
|
Incomplet
|
Décomplété
|
3
|
Vitalité foetale (BCF)
|
Présents
|
Absents
|
Macération 1er
2ème 3ème degré
|
4
|
Etat de membranes à l'admission
|
Intacts Rompues
|
5
|
Mode d'accouchement
|
Voie basse Césarienne
|
6
|
Poids de naissance
grammes
|
Malformations Oui Non
|
7
|
Score d'APGAR
|
1ère minute
|
5è minute
|
10è minute
|
8
|
Complications
|
Anoxie
|
Oui
|
Non
|
Traumatismes
|
Oui
|
Non
|
Infections
|
Oui
|
Non
|
9
|
Issue
|
Survie
|
Décès
|
10
|
Séjour hospitalier jours
|
Transfert en néonatologie: Oui
Non
|
|