L'entrepreneuriat féminin( Télécharger le fichier original )par Assumpta MUNDEKE Université libre des pays des grands lacs RDC - Licence 2010 |
4.1 Les politiquesLes politiques générales de développement, les politiques fiscales et monétaires sont importantes lorsqu'il s'agit de développer l'entrepreneuriat féminin. Les micro-entreprises croupissent sous le poids de la fiscalité, ce qui décourage généralement les femmes. 4.2 La législationLes règlements et procédures administratifs qui conduisent à l'enregistrement au registre du commerce représentent un goulot d'étranglement pour les jeunes entreprises. 4.3 Les institutionsLes représentations des organisations fournissant des services financiers sont très faibles dans la ville. Cet état de choses réduit considérablement les capacités des femmes du fait de la rareté des capitaux. I.2.6. L'entrepreneuriat féminin et le secteur informelLe contexte de crise économique des années 1980 explique l'abondante littérature actuelle au sujet du secteur informel. G. NIHAN, cité par A. SAMBA39(*) définit ce secteur comme étant : « un ensemble d'activités de petite échelle où le salarial est très limité, où le capital avancé est faible, mais où il y a une circulation monétaire, vente des biens et services ». On comprend à travers cette définition que les activités génératrices de revenus relèvent du secteur informel et participent au développement socio-économique. En effet, jusqu'à une époque très récente, l'économie des pays en développement était perçue en termes dualistes : d'un côté le secteur traditionnel ou primaire dominé par l'agriculture et l'élevage ; de l'autre côté, l'on avait le secteur moderne dominé par les activités industrielles et le capital étranger. A cette époque, les problèmes d'emploi et de chômage se posaient moins. Face à la montée de la crise, ces deux secteurs ont montré leurs limites en matière d'emplois et de bien être. D'où la nécessité de nouvelles opportunités. Les femmes sont alors appelées à prendre des initiatives pour créer des richesses. Ces activités, bien que relevant du secteur informel, se présentent de plus en plus comme une stratégie de développement. ZOUTTEN ET COMPAGNIE ont ainsi mis un accent particulier sur cet aspect de développement surtout en faveur des minorités telles que les femmes. « Le processus de développement de nos pays ne peut être envisagé indépendamment des activités informelles »40(*). On comprend alors que l'équilibre social de nos pays est en grande partie assuré par le secteur informel. Les petits métiers et les AGR qui constituent le secteur informel favorisent l'amélioration des conditions de vie des populations. EN RDC, la dynamique entrepreneuriale de femmes reste très marquée et est de plus en plus croissante même si les activités qu'elles créent et dirigent ne sont que génératrices de revenus. Cette dynamique s'explique aussi par la présence des femmes dans presque tous les secteurs économiques. E. ZANGA cité par TCHOUASSI41(*) et FILDER énonce que les ONG entrepreneuriales disposent de deux principaux moyens d'action auprès des populations marginalisées. En outre, faisant allusion à l'entrepreneuriat féminin, il estime qu'il faut : « Repenser le développement économique en Afrique par la formation des femmes à l'entrepreneuriat ». * 39 G.NIHAN, cité par par A.SAMBA op.cit. P415 * 40 J.ZOUTTEN ET T.L.TADJINE , « les femmes et les immigrés ont-ils besoin d'un accompagnement entrepreneuriat specifique ? », VIéme Congrès de l'Academique de l'Entreprenariat, 24 -2ss5 novembre 2005, P2. * 41 TCHOUASSI, op. cit. |
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