DEDICACE
A notre époux.
A nos parents, frères et soeurs, beaux-frères,
belles-soeurs.
A nos enfants.
A tous nos amis et camarades.
REMERCIEMENTS
L'aboutissement du présent mémoire n'est pas
le résultat des efforts personnels. Il est le fruit de la collaboration,
des encouragements, de l'assistance et surtout de la sympathie dont nous avons
bénéficié des autres en nous soutenant tant
matériellement, que moralement.
Nous tenons à rendre hommages et reconnaissances au
corps professoral et administratif de l'Université Libre de Pays des
Grands Lacs (ULPGL) Butembo, particulièrement au professeur
associé PALUKU KITAKYA et au chef des travaux MUKITO WALYUVA, pour leur
savoir faire et savoir être combien louables.
Nos sincères remerciements infinis s'adressent
à notre belle famille. Elle ne nous a pas abandonné
financièrement, moralement et surtout dans la prière.
Notre gratitude de considération s'adresse
également à notre époux KAMBALE SIVIRI qui nous a beaucoup
assisté durant toute notre formation.
Rien ne serait de plus ingrat de ne pas dire merci aux
compagnons de lutte avec qui nous avons partagé nos peines et nos joies
pendant cette année.
Enfin, que ceux qui ne sont pas repris sur cette page, aux
limites pratiquement définies et dont des gravures de leur mérite
nos restent indélébiles au coeur, reçoivent nos sentiments
de reconnaissance.
SIGLES ET ABREVIATIONS
AMAVES
|
:
|
Association des Mamans Vendeuses des Souliers
|
AVES
|
:
|
Associations des Vendeuses des Souliers
|
NRC
|
:
|
Numéro de Registre de Commerce
|
BIT
|
:
|
Bureau International du Travail
|
OCDE
|
:
|
Organisation de Coopération et de Développement
Economique
|
FEC
|
:
|
Fédération des Entreprises du Congo
|
OIT
|
:
|
Organisation Internationale du Travail
|
IMF
|
:
|
Institution de Micro-Finance
|
PME
|
:
|
Petites et Moyennes Entreprises
|
DGI
|
:
|
Direction Générale des Impôts.
|
INTRODUCTION GENERALE
1. ETAT DE LA QUESTION
L'état de la question est une étape qui
consiste à chercher les hypothèses de travail par l'examen des
résultats des recherches antérieures sur un
phénomène donné. Sous cet angle, l'état de la
question est un préalable pour l'élaboration d'un mémoire
car il va lui attribuer un cachet spécial conformément à
son aspect pour le domaine sous étude. Il s'agit de donner l'historique
ou les fondements théoriques de la recherche menée.
La question d'entreprenariat ou entrepreneuriat a
déjà fait l'objet de nombreuses études et analyses.
Ainsi KIYANI PALUKU1(*) se penchant sur l'entreprenariat en ville de Butembo
est arrivé à conclure que « la population de Butembo a
un esprit d'entreprise, une fois un petit revenu trouvé elle songe
à le fructifier soit par un petit commerce soit en investissant dans
l'amélioration de ses équipements pour ceux qui font l'artisanat
où la créativité bat le record pour cette population. A
part l'activité principale il y a aussi à coté une ou
plusieurs activités secondaires. Celles-ci sont bénéfiques
tant pour la personne que pour la société. L'auteur poursuit en
soulignant que les entrepreneurs de Butembo, à partir de leurs
initiatives créent des richesses en produisant des biens et des services
et redistribuent les revenus en payant les facteurs qu'ils utilisent. Quand une
personne veut entreprendre, elle imite les autres au début en menant
d'abord les investigations sur les avantages et les difficultés de
l'activité choisie ».
Cherchant à connaître pourquoi les femmes ont
choisi l'activité de tricotage en ville de Butembo, MASIKA MAYAO2(*) est arrivée à la
conclusion selon laquelle « l'activité de tricotage joue un
rôle dans la survie des responsables des ateliers et des employés
oeuvrant dans ces ateliers ainsi que de leurs familles respectives... Cette
activité a réduit le nombre des chômeurs surtout
féminins ».
De même KASEREKA KOMBI3(*) a analysé la dynamique entrepreneuriale en
territoire de Lubero. Après analyse, le constat est que
« l'entrepreneuriat en territoire de Lubero contribue au
développement local. Elle est source de revenu et de création
d'emploi. Il contribue à la réduction de la
pauvreté ».
La nuance entre ce sujet et nos prédécesseurs
réside au fait que nous nous penchons sur l'entrepreneuriat et l'emploi
féminin. Elle réside aussi au niveau du choix de
l'activité où nous prenons le cas particulier de vendeuses des
souliers usagers.
2. PROBLEMATIQUE
L'entreprise est le lieu où se créent les
emplois, où se redistribue la richesse, où se réalisent
les investissements et où naissent les conflits sociaux qui contribuent
à évoluer la société. L'entreprise, qui est une
communauté économique contribuant au bien-être humain. Son
utilité, c'est rendre l'être humain plus heureux dans la
vie4(*). L'entreprise est le
lieu de fabrication des biens ou services répondant aux besoins de la
population, un lieu de création d'emplois, des richesses, des
investissements, d'épanouissement des hommes mais aussi un lieu
où les conflits sociaux prennent de l'ampleur.
Bref, l'entreprise est le laboratoire où se
réalise les grandes opérations économiques : la
production, la consommation, la distribution, l'investissement.
A travers sa participation à l'organisation, chaque
individu cherche à satisfaire plusieurs catégories de besoins,
comme l'ont montré les travaux de l'école de relations humaines
en particulier ceux de MASLOW : accès à un emploi et donc
à un revenu, besoin d'appartenance à un groupe, besoin de
reconnaissance, besoin d'accomplissement social5(*).
L'entrepreneur est l'acteur central du développement
socio-économique. G. Henault et R. M'Robert6(*) estiment que
« sans entreprenariat, point de salut ».
L'entrepreneuriat est donc le socle, le soubassement de tout
développement. L'entrepreneur est ainsi le moteur de la croissance
économique et du progrès technologique.
L'histoire montre que le progrès économique
est surtout le fait des personnes pragmatiques animées par l'esprit
d'entreprise et d'innovation qui arrivent à tirer partie des occasions
qui se présentent et sont prêtes à prendre de risques.
De tout temps, de nombreuses activités de taille
très réduite (qualifiées habituellement de
micro-entreprises) se sont développées dans les pays du Sud pour
permettre aux populations pauvres de subsister. Celles-ci regroupent des
activités diverses qui font intervenir des marchands ambulants, petits
artisans, taximen, vendeurs de rue, etc.
La RDC en général et en particulier la ville
de Butembo ne sont pas du reste à cette réalité.
L'économie formelle du pays (Ex Zaïre et actuellement la RDC),
s'est presque effondrée, l'infrastructure et les équipements
physiques ont subi des graves dommages, l'intermédiation
financière a cessé presque d'exister. Le secteur public est en
état de cessation de paiement et dans l'incapacité d'assurer
jusqu'aux plus essentiels des services publics... La très grande
majorité de la population vit dans la pauvreté.7(*)
Suite à ceci, l'économie privée a pris
le relais. Pour KAMBALE MIREMBE « à la suite de la
défaillance des Etats africains en matière de
développement, des nouveaux acteurs non étatiques prennent le
relais. Parmi eux, on retrouve les commerçants et leurs associations. Ce
sont des acteurs de développement qui s'impliquent dans les initiatives
locales de développement. Et ces initiatives sont surtout informelles
mais permettent à ses acteurs de faire face au sous-développement
et à la pauvreté »8(*).
Parmi les acteurs non étatiques, les femmes occupent
une place importante dans la création des activités d'auto
emploi.
Il est à noter que l'entrepreneuriat en ville de
Butembo fait appel à plusieurs acteurs. Quant au genre, l'ntrepreneuriat
est l'ouvre des hommes et des femmes. La présence féminine est
plus manifeste dans le commerce de survie.9(*)
Dans la présente recherche, nous avons jugé
utile d'analyser l'entrepreneuriat et l'emploi féminin en ville de
Butembo en considérant la vente des souliers usagers.
Ceci nous pousse à analyser les questions
suivantes :
- Quels sont les facteurs motivationnels de l'entrepreneuriat
féminin dans la vente des souliers usagers en ville de Butembo ?
- La vente des souliers usagers contribue-t-elle à la
réduction du chômage féminin ?
- Ces activités suivent-elles certaines normes
économiques : tenue d', une comptabilité ?
- Quelles sont les sources de financement de cet
entrepreneuriat féminin ?
Telles sont les principales questions auxquelles cette
recherche va apporter des réponses.
Pour y arriver, il nous faut maintenant émettre les
hypothèses qui seront infirmées, confirmées ou
nuancées selon les résultats de la recherche.
3. HYPOTHESES
L'hypothèse est une proposition anticipée de
réponse, une idée pressentie, le point de départ
nécessaire de toute recherche mais qui attend confirmation par la
vérification argumentative10(*).
A titre d'hypothèses, on pourrait émettre que
:
- Il est probable que les facteurs à la base de
l'entrepreneuriat féminin soient multiples notamment :
l'insuffisance du revenu des époux, l'auto emploi ou la lutte contre le
chômage ;
- Il semble que la vente des souliers usagers contribuer
à la réduction du chômage féminin
- Il est possible que cette activité ne soit pas
soutenue par la tenue des documents comptables pour l'analyse de son
évolution ;
- Il se pourrait que l'épargne personnelle, les aides
et dons des maris ou parents soient les principales sources de financement de
l'entrepreneuriat féminin.
La valeur pratique et scientifique de ce travail ne sera
atteinte que lorsque nous aurons fixé des objectifs.
4. OBJECTIFS DE L'ETUDE
Les objectifs poursuivis dans ce mémoire permettent de
décrire et d'identifier le but à atteindre. distinguons-nous les
objectifs généraux des objectifs spécifiques.
Dans le cadre de ce travail, nous nous sommes assignés
comme objectifs :
- Déterminer les facteurs à la base de
l'entrepreneuriat féminin en ville de Butembo ;
- Identifier et analyser les sources de financement de
l'entrepreneuriat féminin ;
- Analyser la contribution de l'activité de vente des
souliers usagers à la reduction du chômage féminin,
à la charge familiale et à l'assiette financière ;
- Avoir une idée sur la tenue des documents ;
- Déterminer les contraintes liées à
l'entrepreneuriat féminin en ville de Butembo.
5. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Le choix d'un sujet serait inutile s'il n'y avait pas de
problème. En effet, toute recherche naît de l'existence d'un
problème qu'il faut élucider ou duquel il faut contribuer
à la résolution
Le choix de ce sujet a été motivé par
le souci de connaitre si l'entrepreneuriat féminin contribue à la
réduction de la pauvreté.
En dehors du choix porté à ce sujet, nous
estimons que ce travail présente un double intérêt. La
présente étude aura, d'une part, le mérite de mettre
à la disposition de tout intellectuel désireux de travailler ou
d'investiguer dans le même thème, une source d'information et
particulièrement l'entrepreneuriat féminin. D'autre part, ce
travail est un outil judicieux pour les femmes entrepreneurses afin de
s'imprégner du fonctionnement réel de leurs activités.
6. DELIMITATION DU
SUJET
Dans le souci de mieux cerner notre réflexion, il
convient d'en préciser les limites. Ce travail se borne sur
l'entrepreneuriat et l'emploi féminin et précisément la
vente des souliers usagers en ville de Bembo. Nous nous concentrons plus
à l'AMAVES (Association des Vendeuses des Souliers).
Dans le temps, il s'étend sur une la période
de nos enquêtes du fait qu'il, s'agit d'une étude transversale.
7. METHODOLOGIE
Pour mener une recherche à bon port et avoir des
résultats fiables, la rigueur et la pertinence de la démarche
scientifique doivent reposer sur un choix judicieux et cohérent des
méthodes d'analyse et des techniques de collecte des données afin
d'éviter de tâtonnements du chercheur et réduire la
probabilité d'aboutir à des conclusions erronées.
7.1
Méthodes
M. GRAWITZ11(*), définit la méthode comme
« un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une
discipline cherche à atteindre des vérités qu'elle
poursuit, les démontre et les vérifie. Elle dicte surtout de
façon concrète d'envisager ou d'organiser la recherche, mais ceci
de façon plus ou moins précise, complète et
systématique ».
Dans le cadre du présent travail, nous avons
estimé que l'usage de la méthode analytique, la méthode
statistique et la méthode descriptive permettent la réalisation
de nos objectifs.
- La méthode
analytique : une approche explicative a facilité la
détermination des facteurs explicatifs mais aussi l'analyse des
informations recueillies sur terrain ;
- La méthode
descriptive : a rendu possible la description des
caractéristiques de nos enquêtés ;
- La méthode
statistique : a permis de procéder aux calculs de
certains paramètres (moyenne, tendance) mais aussi à l'analyse
des données récoltées.
7.2.
Techniques
L'usage des méthodes susdites nous a obligé
à recourir à certaines techniques qui nous ont également
favorisé la récolte des données nécessaires
à la rédaction du présent travail.
Pour K KAKUHI12(*), une technique « est un moyen se situant au
niveau de la pratique des étapes qu'utilise la méthode dans un
but bien déterminé, pour dire qu'une technique est au service de
la méthode ».
- La technique documentaire :
consiste à puiser les données existantes dans les écrits
en rapport avec le sujet. Nous avons consulté divers documents portant
sur l'entrepreneuriat. Parmi les documents consultés, on a des ouvrages,
des revues, des textes légaux, des annuaires, TFC, mémoires, des
notes des cours ainsi que des sites Internet, bref toute la documentation
disponible.
- La technique d'interview :
consiste à puiser les données utiles à une enquête
suscitant des déclarations orales de quelques personnes susceptibles de
fournir ces données. Nous avons aménagé des entrevues avec
les vendeurs de souliers usagers mais aussi certains services
appropriés de la ville de Butembo.
8. ORIENTATIONS POUR LA
LECTURE DU TRAVAIL
Le travail est articulé sur trois chapitres
devancés par la présente introduction.
Le premier chapitre renferme le cadre théorique ou
définitionnel et la thématique autour des notions
d'entrepreneuriat .
Le deuxième chapitre quant à lui propose la
présentation de la zone d'étude : la ville de Butembo. Elle
propose également l'approche méthodologique du travail.
Le troisième chapitre est une étude de
l'entrepreneuriat en ville de Butembo
Ce travail se boucle par une conclusion et des suggestions.
CHAPITRE PREMIER :
GENERALITES SUR L'ENTREPRENARIAT ET L'EMPLOI
Ce premier chapitre est consacré à la
présentation des considérations théoriques de notre
thème. Ce chapitre fait intervenir un certain nombre de concepts que
nous estimons nécessaires de clarifier en vue de permettre à nos
lecteurs d'en saisir le contenu et de mieux comprendre les idées
sous-jacentes.
Il sera important d'épingler les notions autour des
concepts clés dont l'entrepreneuriat, l'entrepreneuriat féminin
et l'emploi.
I.1. L'ENTREPRENEURIAT
L'entrepreneuriat fait l'objet d'un engouement
médiatique et politique pouvant conduire à des amalgames. Il est
parfois utilisé dans des formes adjectives surprenants :
création d'affaires, activité, ... En effet, l'entrepreneuriat
est étudié par des économistes, des sociologues, des
anthropologues, des historiens et des chercheurs d'autres disciplines .
D'où l'entrepreneuriat peut correspondre à une ou plusieurs
terminologies selon la discipline du chercheur. Pour nous, nous le
considérons comme activité économique.
I.1.1.
Définitions
Il y a beaucoup de chemins différents où
l'entrepreneuriat peut être défini. Une vue possible de la nature
d'un phénomène entrepreneurial est de le considérer comme
un phénomène d'organisation. Dans cette vision, l'analyse de
l'entrepreneuriat revient à étudier la naissance de nouvelles
organisations ou les activités permettant à un individu de
créer une nouvelle entité.
L'entrepreneuriat est l'action de constituer une nouvelle
organisation et en particulier la création d'entreprise.
L'entrepreneuriat peut être une activité qui crée de
nombreux emplois. Pour K.KNIGHT et Peter Drucker, l'entrepreneuriat consiste
à prendre des risques. L'entrepreneur est une personne qui est
prête à mettre en jeu sa carrière et sa
sécurité financière pour mettre en oeuvre une idée,
à mettre son temps et son capital dans une entreprise risquée.
Une autre définition de l'entrepreneuriat décrit le processus de
découverte, d'évaluation et d'exploitation d'occasions. Ainsi un
entrepreneur peut être défini comme « quelqu'un qui agit
non en fonction des ressources qu'il contrôle actuellement, mais qui
poursuit inlassablement une occasion » (Jeffry Timmons). Pour Howard
Stevenson, de l'université de Harvard, l'entrepreneuriat est
« la poursuite d'une occasion qu'elles que soient les ressources
contrôlées actuellement ».13(*)
Pinchot14(*) introduit le terme
d' « intrapreneuriat » où « corporate
entrepreneurship » pour décrire les activités
entrepreneuriales au sein même d'une grande organisation.
Selon Gasse15(*), l'entrepreneuriat s'entend comme
l' « appropriation et la gestion des ressources humaines et
matérielles, dans le but de créer, de développer et
d'implanter des solutions permettant de répondre aux besoins des
individus ». L'entrepreneur crée des activités pour
lutter contre la pauvreté, pour produire des biens et services,...
utiles à la société.
Pour BEN CHEIKH16(*), l'entrepreneuriat est sans doute la suite logique de
l'empowerment. L'entrepreneuriat consiste à mettre en relation
avec d'autres afin de créer des échanges, des projets et de la
richesse.
Gatner cité par Kasereka Kombi17(*) s'est beaucoup
intéressé à la question de définition de
l'entrepreneuriat. Il a interrogé des experts avec la méthode
Delphi en essayant de répondre à la question suivante
« What are we talking about when we talk about
entrepreneuship ? ». Il a déterminé à la
suite de cette étude, 8 thèmes relatifs à
l'entrepreneuriat :
- L'entrepreneuriat touche à l'entrepreneur comme un
individu ayant des caractéristiques particulières ;
- L'entrepreneuriat a trait à l'innovation en
général ;
- L'entrepreneuriat c'est la création d'une
organisation ;
- L'entrepreneuriat c'est la création de
valeur ;
- Certains réservent l'entrepreneuriat au seul secteur
privé, d'autres estiment qu'il peut concerner le secteur public.
- L'entrepreneuriat intéresse les organisations
à forte croissance ;
- L'entrepreneuriat implique chose unique ;
- L'entrepreneuriat concerne les dirigeants
propriétaires.
I.1.2.
Types d'entrepreneuriat
Nous avons déjà évoqué les
différents types d'entreprises et d'entrepreneurs dans les deux
premières sections. Nous inspirant de ces types d'entreprises, nous
pouvons dire qu'il existe autant des types d'entrepreneuriat qu'il y a de types
d'entreprises et/ou d'entrepreneurs. Ainsi, nous pouvons avoir
l'entrepreneuriat public, l'entrepreneuriat privé, l'entrepreneuriat
social, etc.
Si nous prenons les critères comme la
légalité, le nombre d'entrepreneurs, la durée de
l'activité, le sexe, le statut juridique de l'entrepreneur, nous pouvons
classifier l'entrepreneuriat en :
1. Entrepreneuriat formel et informel :
l'entrepreneuriat formel comprend les activités relatives à
l'économie formalisée c'est-à-dire les activités
autorisées et reconnues par l'Etat alors que l'entrepreneuriat informel
est relatif aux activités qui s'exercent dans le noir, non
enregistrées par l'Etat. On peut avoir aussi l'entrepreneuriat
souterrain, par analogie à l'économie souterraine qui concerne
les activités prohibées et illicites.
2. Entrepreneuriat individuel et entrepreneuriat
collectif : l'entrepreneuriat individuel, c'est la volonté
d'une personne de se démarquer, d'acquérir plus
d'indépendance et de liberté sans qu'intervienne une
autorité, explique Régis LABEAUME18(*). Les individus qui empruntent cette voie cherchent
à se réaliser sur les plans personnel, professionnel et
financier. L'entrepreneuriat individuel correspond en fait au travail
indépendant. L'entrepreneuriat collectif ou communautaire est
caractérisé par un groupe d'individus qui décèlent
un même besoin et qui choisissent d'unir leurs efforts afin de
répondre à ce besoin. Dans l'entrepreneuriat collectif, les
individus partagent les bénéfices et les risques. Ils ont envie
d'entreprendre ensemble et non d'être en concurrence.
3. Entrepreneuriat occasionnel et entrepreneuriat
durable : selon la durée de l'activité,
l'entrepreneuriat occasionnel reprend les activités temporaires,
journalières,... alors que l'entrepreneuriat durable correspond aux
activités et surtout les sociétés dont l'exploitation dure
longtemps.
4. Entrepreneuriat féminin et entrepreneuriat
masculin : certaines activités peuvent être
exclusivement exercées par les femmes alors que d'autres peuvent
être spécifiques aux hommes.
5. Entrepreneuriat privé, entrepreneuriat
public et entrepreneuriat social : ici le critère est le
statut juridique de l'entreprise. Le privé concerne les entreprises du
secteur privé ; le public, les entreprises du secteur public et
l'entrepreneuriat social concerne les différentes entreprises du secteur
de l'économie sociale.
I.1.3. Caractéristiques de
l'entrepreneuriat
Dans la littérature, il y a plusieurs
caractéristiques de l'entrepreneuriat. Un article de
wikipédia19(*)
(cfr. infra) en dénombre sept :
- Il y a un « leader », l'entrepreneur,
qui est la force motrice à l'origine des faits
économiques ;
- Dans l'esprit de cet entrepreneur il y a une vision de
l'avenir qui est préférable à celle de l'état
présent ;
- Tout au long d'un processus partiellement
conscientisé d'intuitions et de perspicacité qui trouvent leurs
racines dans l'expérience, l'entrepreneur développe une vision
ainsi qu'une stratégie afin de la mettre en pratique.
- Cette vision est mise en oeuvre rapidement et avec
enthousiasme par l'entrepreneur. Le travail réalisé peut procurer
le sentiment de vivre pleinement ou la satisfaction de rendre service à
la société.
- La stratégie est délibérée et la
vision d'ensemble est claire en revanche les détails sont
malléables, incomplets et émergents.
- Les stratégies entrepreneuriales s'accompagnent
souvent de structures simples et centralisées qui répondent
rapidement aux directions que donne l'entrepreneur.
- Les stratégies entrepreneuriales tendent à se
développer dans des marchés de niche qui ne sont pas pris en
compte par les acteurs dominants du marché.
Nous constatons que l'entrepreneur est un visionnaire, un
stratège. Etant visionnaire (il doit savoir où il faut aller, ses
vues étant plus vastes que la réussite) ; être capable
de susciter l'engagement d'autrui, avoir une évaluation lucide de
soi-même, connaître ses forces et ses limites.
I.2. L'ENTREPRENEURIAT FEMININ
I.2.1.
Définitions et notions
Le terme entrepreneuriat vient du verbe entreprendre qui,
d'après le dictionnaire Universel signifie « se décider
à faire une chose et s'engager dans son exécution » et du
substantif entreprise qui, d'après le même dictionnaire est «
une unité économique de production à but commercial des
biens et services »20(*)
Dès lors, l'entrepreneuriat englobe toutes les
activités économiques, y compris celles de production, de
commercialisation.
Selon Y. GASSE et A. d'AMOURS, l'entrepreneuriat est «
l'appropriation des ressources humaines, matérielles et
financières dans le but de créer, de développer, et
d'implanter des solutions permettant de répondre aux besoins des
individus. »21(*)
Quant à l'adjectif qualificatif féminin, le
Dictionnaire Universel renvoie à « ce qui est propre à la
femme ou considéré comme tel ».
L'entrepreneuriat féminin est donc cet esprit
d'initiative des femmes qui se manifeste de manière
prépondérante ; les femmes ont tendance à s'organiser
compte tenu des ressources disponibles pour satisfaire leurs besoins. NDONGO et
OUDRAOGO22(*) le
définissent comme : « un ensemble d'activités mises sur
pieds et gérées par les femmes elles-mêmes
indépendamment de la taille de l'entreprise ». L'entrepreneuriat
féminin désigne enfin de comptes les activités des femmes
qui se prennent en charge, qui s'organisent pour créer des
activités économiques rentables dans les secteurs formel et/ou
informel. Il s'agit ici, comme le dit G.TCHOUASSI23(*), « de la dynamique
féminine qui se manifeste par un esprit de créativité
admirable. »
L'entrepreneuriat féminin vise par conséquent
l'amélioration des conditions de vie individuelles et collectives, en un
mot le développement qui de nos jours connaît une diversité
des définitions.
I.2.2. L'esprit d'entreprise chez
les femmes
Werner Sombart24(*) définit l'esprit d'entreprise comme l'ensemble
des qualités psychiques qu'exige l'heureuse réalisation d'une
entreprise. La passion de l'argent, l'amour des aventures, l'esprit
d'invention, etc. constituent les traits d'esprit d'entreprise. Comme le dit D.
LARUE pour dissocier l'entrepreneur du non-entrepreneur, il faut ajouter
à l'esprit d'entreprise l'esprit bourgeois lequel se caractérise
par la prudence, la circonspection, la raison, le calcul, l'ordre et
l'économie25(*).
L'entrepreneur idéal se signale d'abord par son esprit d'entreprise. La
culture entrepreneuriale n'est pas une création ex Nihilo La
création ex Nihilo correspond à des créations par un
individu ou un groupe (salarié, chômeur,...) d'une entreprise
exerçant une activité nouvelle. Cette logique souligne
« l'indépendance de la jeune entreprise, le fait que
l'initiative est celle de l'entrepreneur et qu'il y a bien quelque chose de
nouveau et non la simple continuation d'une activité
existante ». Mais peut être une reprise, entreprise
technologique, artisanale, etc.
Quant à Albert et Marion26(*), ils considèrent que
l'esprit entrepreneurial consiste à « identifier des
opportunités et à réunir des ressources suffisantes et de
natures différentes pour les transformer en entreprises ».
Les résultats d'une enquête menée au
Burkina27(*) ont montré que dans plus de la moitié
des cas c'est le besoin d'indépendance (24%) et le besoin d'entreprendre
(27%) qui ont poussé les personnes interrogées à se lancer
dans les affaires. 33 % des MER (Micro Entreprises Rurales) ont cependant dans
leur famille une personne qui exerce le même métier qu'eux, et 16%
d'entre eux ont hérité de leur entreprise.
On peut ainsi affirmer avec Marcel LANCELIN28(*),
ayant constaté un développement rapide de l'emploi
indépendant et de la création d'entreprise par les femmes au
cours des années 80, que l'esprit d'entreprise chez les femmes est
dû à leur « aspiration à l'indépendance
économique et à la conquête vers l'autonomie ».
En effet, les femmes sont de plus en plus nombreuses à
assurer l'entretien de plusieurs autres personnes. Comme l'ont confirmé
certaines études, la taille des ménages a plus augmenté
pour les ménages dirigés par les femmes. Dans beaucoup de
domaines, ce sont souvent les contributions des femmes qui permettent à
la famille de vivre dans des conditions décentes29(*). Le
développement des micro entreprises est particulièrement
important pour les femmes car elles y trouvent les revenus additionnels dont
elles ont cruellement besoin pour assurer la survie de leur famille et de leurs
enfants.
De plus cette montée de l'entreprenariat féminin
participe à ce vaste mouvement de l'innovation et de l'initiative qui
permet de diversifier les profits des entrepreneurs et d'inscrire ses
créations d'activités dans le cadre de l'ajustement structurel
continu des économies locales30(*).
1.2.3. Spécificités de l'entreprenariat
féminin
Il est généralement admis que les femmes, parce
que « mères de famille » sont naturellement
portées à entreprendre pour la survie de toute la famille. C'est
cela qui fait entre autres la spécificité de l'entreprenariat
féminin. De plus, l'entreprenariat féminin se caractérise
par des modes de financement particuliers.
Les femmes qui réussissent malgré tout à
créer leurs entreprises le font au plus petit niveau. En raison de la
variété des obstacles et des différents niveaux
socio-économiques en présence, les femmes entrepreneures ne
constituent pas un groupe homogène car elles ont des motivations, des
intérêts et surtout des potentiels très divers.
Au-delà de leurs différences, les micro-entreprises
dirigées par les femmes ont certaines caractéristiques communes
:
- Elles exercent généralement dans des domaines
des compétences qu'elles ont acquises dans la sphère familiale
;
- Elles ont un capital très faible ;
- Les activités ne sont généralement pas
déclarées et opèrent dans le secteur informel de
l'économie ;
- La production se fait généralement à
domicile ;
- Elles se concentrent toutes dans les secteurs les moins
rentables ;
- L'activité économique venant se superposer aux
travaux ménagers et à l'éducation des enfants, les femmes
ne peuvent pas accorder une attention soutenue à l'activité
économique ;
- La production est écoulée localement ;
- Les moyens de transport sont pénibles.
Les femmes dans la ville de Butembo mènent plusieurs
activités économiques dans le but d'améliorer leurs
conditions de vie et participer au développement socio-économique
de la région. Ainsi, l'on observe des femmes qui exercent dans le
secteur informel (petit commerce) et celles qui exercent dans des groupes
formalisés.
Au-delà des différences liées au secteur
d'activités, les activités dirigées par les femmes ont des
caractéristiques communes :
- Les femmes exercent généralement dans le
domaine des compétences qu'elles ont acquises dans la sphère
domestique ;
- Les activités entrepreneuriales des femmes
démarrent avec un capital très faible ;
- La production généralement n'est pas
spécifiée et se fait à domicile (écoulement local
de la production).
Par leur travail, leur créativité et leur sens
d'initiative, les femmes d'Afrique se sont aujourd'hui imposées dans
leur société comme les actrices incontournables. Mais comment
financent-elles leurs initiatives ?
I.2.4. Modes de financement de l'entreprenariat
féminin31(*)
Selon le professeur NSIMBA LUZOLO, 32(*)le financement correct d'un
projet est une des conditions de réussite de ce projet. Il distingue 3
sources des capitaux dont les capitaux propres, les capitaux empruntés
et les aides.
Les capitaux propres comprennent le capital social et
l'autofinancement (on le trouve dans les comptes réserves, reports
à nouveau, provisions, amortissement).
Les capitaux empruntés sont constitués des
dettes à long et moyen terme. Ces fonds peuvent provenir des
institutions financières bancaires et non bancaires (banques
commerciales et de caisses d'épargne et de crédit) ; mais
aussi des obligations.
Les aides, sont généralement distribuées
par l'Etat ou la collectivité locale. Elles sont de nature
financière (subventions, avances remboursables, garanties d'emprunt),
fiscale (exonération d'impôt, réductions et abattement
fiscaux) ou encore sociale (exonération des charges sociales).
Charles HOANG33(*)estime que pour démarrer son entreprise, le
créateur doit faire un choix optimal de ses ressources
financières. Il distingue ainsi deux ressources principales : les
fonds propres et les dettes.
- Les fonds propres représentent les apports
effectués par les associés et les subventions obtenues par les
organismes gouvernementaux. Pour lui, les subventions deviennent aussi
directement des fonds propres.
- Les dettes, l'endettement représentent les montants
qu'il faudra emprunter (à court terme, moyen et long terme) pour
compenser l'insuffisance de fonds propres.
Nous avons essayer d'évoqué dans ce point les
principaux moyens de financement d'une entreprise. Il existe aussi d'autres qui
sont spécifiques à l'entrepreneuriat féminin.
D'après des études récentes, environs 5 %
seulement de la population africaine bénéficie d'un emploi
rémunéré dans le secteur formel de l'économie (De
Hertz et Marysse,). La majorité est ainsi condamnée à
vivre dans l`informel, en exerçant des petites activités de
survie telles que le petit commerce, l`agriculture périurbaine
(particulièrement le maraîchage), l'élevage, la vente des
produits agricoles, les alimentations, etc. Les personnes exerçant ce
genre d`activités, en majorité les femmes, sont
confrontées aux problèmes de financement. Du fait qu'elles ne
disposent pas de fonds propres et ne peuvent pas fournir aux banques les
garanties usuelles, elles n'ont pratiquement pas accès au système
de crédit formel (Bock et Wilcke, ). Cependant il existe d'autres
sources de financement telles que l'épargne personnelle et familiale,
les tontines et le crédit accordé aux micro entreprises par les
IMF.
1° L'épargne
personnelle et familiale
Depuis une trentaine d'années,
le financement des micro entreprises, tenues par les femmes ou non, n'a pas
changé. Plus de 90% de ces entreprises sont financées par
l'épargne personnelle et familiale, la plupart des chefs d'entreprises
ayant des problèmes pour trouver les fonds initiaux. Aide-toi et le ciel
t'aidera ! Telle est la maxime du micro entrepreneur qui doit dans les
deux tiers des cas trouver seul le financement de son entreprise avant
d'espérer compléter sa mise par un apport familial,
éventuellement tontinier ou des IMF34(*).
2°
Les tontines
D'après M. LELART35(*), il est difficile de
définir les tontines africaines car il existe plusieurs variantes. La
plus connue en République Démocratique du Congo est le
« likelemba ». Originairement, il s'agissait d'une pratique
très ancienne qui consistait autrefois à confier le trésor
du clan entre les mains du « lemba » en lui imposant
d'effectuer les dépenses indispensables. C'est devenu surtout dans les
villes une association dans laquelle les membres mettent en commun tout ou
partie de leur « salaire », leur avoir et le confient
à l'un d'eux, à tour de rôle. Cette pratique, surtout
observée chez les femmes, présente un certain nombre de
caractéristiques.
Avant tout, ce phénomène tontinier a un
caractère informel. Les tontines africaines reposent sur la
personnalisation des relations qui unissent les membres. Cette personnalisation
des membres permet de mieux situer la finance informelle par rapport à
la finance institutionnelle. La finance informelle présente ainsi les
caractéristiques suivantes :
- absence des conditions : pas d'autorisation à
solliciter, pas des démarches à effectuer, pas des garanties
à apporter, pas des formalités à remplir, pas de
délais à respecter ;
- absence de frais de gestion : l'administration est
réduite au minimum, un cahier où sont inscrits les noms et les
sommes versées et rendues suffit ;
- absence de cadre fixé : les tontines peuvent
regrouper quelques membres ou quelques centaines et durer quelques semaines ou
plusieurs années ;
- absence de contrôle par la Banque centrale.
Le phénomène tontinier a aussi un
caractère financier. Bien que les tontines mutuelles ne soient assorties
d'aucun intérêt, le membre qui verse sa part dispose en contre
partie d'une créance équivalente qui va augmenter à chaque
tour. Les créances et les dettes qui se compensent parfaitement pendant
tout le cycle s'annulent au dernier tour.
Dans les tontines commerciales au contraire, le client qui met
son argent en sûreté entre les mains du tontinier voit sa
créance augmenter chaque fois. Le tontinier voit sa dette progresser
d'autant. Ces tontines commerciales s'accompagnent donc d'un
intérêt. La dette du tontinier et la créance de ses clients
progressent parallèlement jusqu'au remboursement36(*).
3°
Les micro crédits accordés par les IMF
Les conditions d'octroi de micro crédit exigées
par les différentes Institutions de Micro Finance (IMF) peuvent
être classées en ordre d'importance décroissant de la
manière suivante : être membre de la coopérative, avoir une
caution (épargne dans l'IMF), être propriétaire d'un
terrain, faire partie d'un groupe solidaire, être bon producteur et avoir
une ancienneté d`au moins six mois dans une activité
génératrice de recettes.
Comme on peut le constater, ces conditions excluent
déjà un certain nombre des micro entrepreneurs qui ne peuvent pas
remplir telle ou telle autre condition. Comme souvent l`objectif interne des
institutions de micro finance est d'avoir un bon taux de remboursement, elles
souhaiteraient plutôt s'assurer que le prêteur est potentiellement
solvable. Ce faisant elles laissent de côté toute une
catégorie des demandeurs qui pourraient peut être se
révéler performant dans la gestion du prêt. C'est pourquoi
les femmes en particulier recourent aux tontines.
4°
Autres sources de financement
Les autres sources de financement de la micro et petite
entreprise peuvent être classées selon la typologie
suivante : famille élargie, épargne associative,
épargne sociétaire, prêteurs et usuriers37(*).
I.2.5. Les principaux obstacles à l'entrepreneuriat
féminin
L'entrepreneuriabilité est l'autre moyen de
réduire le chômage au niveau macroéconomique. Les
contraintes relatives à la formation des sociétés et
à la création d'entreprises de manière formelle sont des
freins à la promotion de l'esprit d'entreprise et d'initiative. La
création d'activités tout comme la création d'entreprises
ne sont pas évidentes, car l'esprit d'entreprise repose toujours sur la
conjonction d'un environnement institutionnel favorable, de programmes publics
bien conçus et de facteurs culturels propices. Les contraintes peuvent
être de plusieurs ordres dont les principales s'expriment tel qu'il
suit : les contraintes administratives, les contraintes
financières, les contraintes fiscales, les contraintes
culturelles38(*)
Les femmes se trouvent confrontées à des
nombreux obstacles relatifs au lancement de leurs activités
économiques. Il s'agit principalement des obstacles d'ordre
psychologique, socioculturel, professionnel, infrastructurel, juridique et
même des obstacles liés au niveau d'instruction des femmes.
I.2.5.1. Les obstacles
d'ordre psychologique
En effet, il arrive que les femmes manquent de confiance en
elles ou même qu'elles aient une image négative d'elles. Ce
facteur psychologique n'est pas à négliger en ce qui concerne la
femme. En plus, les femmes éprouvent des difficultés à
concilier leurs rôles familiaux et les contraintes de temps qu'implique
l'exercice de l'activité économique.
I.2.5.2. Les obstacles
socioculturels
Au plan socioculturel, des préjugés
défavorables à l'égard des femmes obstruent leurs
activités. Cet ascendant culturel expliquerait aussi la restriction
concernant le choix du secteur d'activité des femmes. A cela, l'on peut
ajouter le niveau d'instruction des femmes qui généralement est
bas. L'éducation de la jeune fille est empreinte de
préjugés. Cet état de choses réduit
considérablement les chances des filles et des femmes de suivre une
formation professionnelle.
I.2.5.3 Les obstacles
d'ordre infrastructurel
S'agissant des obstacles infrastructurels, l'accès au
crédit, à la technologie, aux services d'appui et à
l'information est difficile pour les femmes. Les structures d'encadrement
existantes semblent très insuffisantes pour l'encadrement de la masse
féminine. Il faut aussi signaler ici que le système des
transports et des communications est très limité.
I.2.5.4 L'absence d'un environnement incitatif
Les interventions destinées à promouvoir
l'entrepreneuriat féminin n'obtiennent pas de résultats
satisfaisants car l'environnement économique n'est pas propice. Il
s'agit particulièrement des politiques générales de
développement, des politiques fiscales et monétaires et de la
législation.
4.1 Les politiques
Les politiques générales de
développement, les politiques fiscales et monétaires sont
importantes lorsqu'il s'agit de développer l'entrepreneuriat
féminin. Les micro-entreprises croupissent sous le poids de la
fiscalité, ce qui décourage généralement les
femmes.
4.2 La législation
Les règlements et procédures administratifs qui
conduisent à l'enregistrement au registre du commerce
représentent un goulot d'étranglement pour les jeunes
entreprises.
4.3 Les institutions
Les représentations des organisations fournissant des
services financiers sont très faibles dans la ville. Cet état de
choses réduit considérablement les capacités des femmes du
fait de la rareté des capitaux.
I.2.6. L'entrepreneuriat féminin et le secteur
informel
Le contexte de crise économique des années 1980
explique l'abondante littérature actuelle au sujet du secteur informel.
G. NIHAN, cité par A. SAMBA39(*) définit ce secteur comme étant : «
un ensemble d'activités de petite échelle où le salarial
est très limité, où le capital avancé est faible,
mais où il y a une circulation monétaire, vente des biens et
services ». On comprend à travers cette définition que les
activités génératrices de revenus relèvent du
secteur informel et participent au développement
socio-économique.
En effet, jusqu'à une époque très
récente, l'économie des pays en développement était
perçue en termes dualistes : d'un côté le secteur
traditionnel ou primaire dominé par l'agriculture et l'élevage ;
de l'autre côté, l'on avait le secteur moderne dominé par
les activités industrielles et le capital étranger. A cette
époque, les problèmes d'emploi et de chômage se posaient
moins. Face à la montée de la crise, ces deux secteurs ont
montré leurs limites en matière d'emplois et de bien être.
D'où la nécessité de nouvelles opportunités. Les
femmes sont alors appelées à prendre des initiatives pour
créer des richesses. Ces activités, bien que relevant du secteur
informel, se présentent de plus en plus comme une stratégie de
développement. ZOUTTEN ET COMPAGNIE ont ainsi mis un accent particulier
sur cet aspect de développement surtout en faveur des minorités
telles que les femmes. « Le processus de développement de nos pays
ne peut être envisagé indépendamment des activités
informelles »40(*).
On comprend alors que l'équilibre social de nos pays est en grande
partie assuré par le secteur informel. Les petits métiers et les
AGR qui constituent le secteur informel favorisent l'amélioration des
conditions de vie des populations.
EN RDC, la dynamique entrepreneuriale de femmes reste
très marquée et est de plus en plus croissante même si les
activités qu'elles créent et dirigent ne sont que
génératrices de revenus. Cette dynamique s'explique aussi par la
présence des femmes dans presque tous les secteurs économiques.
E. ZANGA cité par TCHOUASSI41(*) et FILDER énonce que les ONG
entrepreneuriales disposent de deux principaux moyens d'action auprès
des populations marginalisées. En outre, faisant allusion à
l'entrepreneuriat féminin, il estime qu'il faut : « Repenser le
développement économique en Afrique par la formation des femmes
à l'entrepreneuriat ».
1.2.7. Les femmes et le développement de la
micro-entreprise42(*)
L'accès des femmes au marché du travail est
systématiquement difficile du fait de leur manque de qualification. Dans
ce contexte, l'exercice d'une activité indépendante ou la
création d'une micro-entreprise sont les moyens auxquels les femmes ont
recours pour générer un revenu assurant leur subsistance et celle
de leurs enfants. Ainsi, le secteur privé prend une importance accrue.
La raison en est que, les femmes représentent la majorité des
entrepreneurs dans le secteur informel. Toutefois, l'entrepreneuriat
féminin représente un véritable moteur de la croissance
économique. Par conséquent, par souci d'efficacité
économique, il convient de s'assurer que le potentiel
représenté par les femmes n'est pas ignoré. Le taux de
croissance sans précédent du commerce international et
l'accélération du progrès technologique communément
désigné par le terme mondialisation offrent de nouvelles
opportunités pour les femmes. Bien qu'il n'existe aucune
définition universelle des micros et petites entreprises, on s'accorde
cependant sur leurs caractéristiques générales que sont
:
- L'accès limité au crédit ;
- Le manque de capacité de gestion ;
- La technologie rudimentaire.
Les micro-entreprises dirigées par les femmes ne s'en
éloignent pas.
I.3. APPROCHE EXPLICATIVE DE L'EMPLOI
I.3.1. Définition du concept de l'auto emploi :
Plusieurs expressions interviennent dans la désignation
de l'auto emploi. On désigne également l'auto emploi à
travers les expressions de « travail indépendant » ou de
« travail autonome ».Pour l'organisation de coopération et de
développement économique, l'OCDE, l'emploi indépendant est
perçu comme une source très importante de développement de
l'entrepreneuriat et de la petite entreprise. Ce qui représente un
potentiel de croissance de l'emploi à long terme. Selon la
définition internationale « un emploi indépendant est un
emploi dont la rémunération est directement liée au
bénéfice et dont le titulaire prend les décisions de
gestion affectant l'entreprise ou est tenu responsable de la bonne santé
de l'entreprise» . Dans cette définition, il y a des exceptions
notables qui sont à signaler, en particulier le cas des
propriétaires gérants d'entreprise constitués en
société qui représentent une part importante de l'emploi
indépendant dans certains pays de l'OCDE (31,4% au USA en 1998 par
exemple)43(*).
Les propriétaires gérants sont
propriétaires de leurs entreprises et responsables de leur gestion. Mais
d'un point de vu juridique ils sont salariés de l'entreprise. En
règle générale, l'expression « emploi
indépendant » désigne doncles «travailleurs à
leur propre compte » et les « employeurs ».
La définition qu'ont retenu JOSEPH DJAOWE et
CHARLES-ALAIN BITA44(*)
dans leur étude, est que « L'auto emploi repose sur les conditions
suivantes : il est le fruit d'un libre choix, il assure un revenu
adéquat à la famille et repose sur une relation de
dépendance et/ou de subordination et enfin, il génère des
revenus supérieurs aux prestations qu'on pourrait percevoir en cas
d'assistance ».45(*)
Les statisticiens de l'emploi indépendant distinguent
trois sous catégories :
- emploi indépendant sans salarié, ce qui
correspond à la catégorie des « Travailleurs à leur
propre compte » ;
- emploi indépendant avec salariés
(catégorie des « employeurs » ; et les travailleurs familiaux
non rémunérés
I.3.2. Le plein emploi :
Le plein emploi apparaît pour la première fois en
1913 sous la plume de ARTUR CECIL PIGOU46(*). C'est un objectif de politique économique. On
considère qu'il est atteint lorsque le chômage n'intervient que
pour des raisons telles que l'âge des travailleurs, leur état de
santé ou de qualification insuffisante. On parle alors de chômage
fructionnel. Le plein emploi est une situation d'une zone dont le chômage
est réduit au chômage fructionnel (appelé aussi
chômage de transition ou chômage incompressible : c'est le
chômage de faible durée existant entre l'arrêt d'un emploi,
et le début d'un autre). Il n'existe pas de difficulté
particulière à trouver un emploi. Cette situation correspond
selon certains à un taux de chômage inférieur à 5%,
au sens du bureau international du travail (BIT), pour d'autres le plein emploi
existe lorsque le taux du chômage global est marginal : moins de 1%.Le
plein emploi peut concerner l'économie entière, ou bien seulement
certains marchés du travail (par exemple, le marché des artisans
qualifiés), lorsque le passage d'un marché de travail à un
autre est faible.
La définition courante du plein emploi restreint un peu
les données qu'elle est censée couverte .Par exemple seule les
femmes exerçant un emploi et celles qui sont inscrites au chômage
sont comptabilisées dans la population active, les femmes au foyer, et
pour plus particulièrement même celles qui ont quittées
leur emploi pour assurer un service familial indispensable (éducation
des enfants en bas âge, assistance auprès des parents
âgés ou handicapés) n'étant pas prise en compte.
I.3.3.Le sous emploi :
Selon l'organisation international du travail (OIT), le sous
emploi existe
« lorsque la durée ou la productivité de
l'emploi d'une personne est inadéquate par rapport à un autre
emploi possible que cette personne est disposée à occuper et
capable de faire ».Il s'agit d'une défaillance du marché du
travail.
On distingue deux (2) formes de sous emploi :
1) Le sous emploi visible :
Le sous emploi visible se mesure par le volume horaire
consacré à l'activité. Ce volume horaire est
comparé aux normes en vigueur en vue de déterminer le sous emploi
visible.
Est donc en situation de sous emploi visible toute personne
active occupée, travaillant en deçà des normes
légales.
2) Le sous emploi invisible :
Il se définit comme le fait de percevoir moins que le
salaire minimum, soit d'occuper un emploi à faible productivité,
selon l'hypothèse que rémunération et productivité
ne sert plus à la survie de la famille qu'au financement de
l'activité.
CONCLUSION DU
CHAPITRE
Ce premier chapitre nous a permis d'éclairer les
notions théoriques en rapport avec notre sujet de recherche.
Ainsi, la première section a élucidé le
vocable entrepreneuriat en décelant les définitions, les
caractéristiques, les types,...
Quant à la deuxième section consacrée au
concept entrepreneuriat féminin, nous avons défini et
donné les spécificités de cet entrepreneuriat,
présenter les modes de financement, les obstacles, etc.
Enfin, la troisième section a élucidé des
notions sur l'auto emploi.
Le moment est venu alors d'aborder le deuxième chapitre
qui est consacré à la présentation du champ
d'investigation et la méthodologie.
CHAPITRE DEUXIEME :
PRESENTATION DU CHAMP D'INVESTIGATION ET METHODOLOGIE
Ce deuxième chapitre est consacré à la
présentation du champ d'investigation ainsi qu'à la
méthodologie de ce travail. Nous donnerons ainsi un mot sur
l'entrepreneuriat en ville de Butembo.
II.1. PRESENTATION DE LA VILLE DE BUTEMBO
II.1.1. Situation géographique
Butembo est une ville située dans le territoire de
Lubero en province du NORD KIVU à l'Est de la République
Démocratique du Congo. Elle est située en plus ou moins 1840m
d'altitude, entre 0°8' de latitude Nord et 25°16' de longitude
Est46(*). Butembo a une
superficie d'environ 190,34 Km2 soit un petit territoire d'environ 14 Km de
côté. Cette ville est localisée à l'est du pays sur
la route BUNIA-GOMA et constitue la limite centre-nord entre le territoire de
Beni et celui de Lubero.
Par ailleurs, Butembo vit une situation d'éloignement
par rapport aux principaux centres de décision. Elle est en plus ou
moins 2000Km de la capitale Kinshasa, 900Km de Kisangani, 350Km de Goma, chef
lieu de la Province du Nord-Kivu. Mais elle est en plus ou moins 120Km de la
frontière avec l'Ouganda dont les routes en voie d'être
asphaltées permettent l'accès aux villes ou centres commerciaux
des pays de l'Est. Son économie dépend en partie du fait qu'elle
est tournée vers les pays Est - africains et asiatiques.47(*)
II.1.2. Situation démographique
La ville de Butembo est en pleine expansion
démographique. La population de cette ville connaît une croissance
démographique rapide comme le montre le tableau ci-dessous :
Tableau n°1 : Evolution de la
population de Butembo
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
HOMMES
|
143971
|
146702
|
149702
|
152666
|
161079
|
FEMMES
|
154023
|
157082
|
160299
|
163928
|
172607
|
GARCONS
|
109416
|
112226
|
117231
|
122167
|
131068
|
FILLES
|
120274
|
123267
|
128588
|
133693
|
141454
|
TOTAL
|
539277
|
539277
|
555603
|
572454
|
606208
|
Source : Bureau Etat civil, Butembo, janvier 2010
Eu égard à ce tableau, l'on constate que la
population de Butembo connaît une croissance démographique rapide.
Elle est passée de 539277 à 606208 personnes de 2005 à
2009.
Cette croissance démographique résulte d'un
certain nombre des facteurs dont les principaux sont : l'exode rural
dû au prestige que présente la ville, la non réglementation
des naissances dans les foyers, l'insécurité dans les villes et
villages environnants qui occasionne un nombre élevé des
réfugiés, mais aussi la mentalité nataliste
caractérisant le peuple nande.
II.1.3. situation économique
La situation ou la vie économique est concentrée
autour de l'agriculture, l'élevage, le commerce, l'artisanat,
l'administration, les services (transport, hôtellerie, hôpitaux,
etc.)
Toutefois, l'agriculture et le commerce demeurent les deux
principales activités. Ces secteurs détiennent le plus grand
nombre d'actifs. Ces activités sont exercées par des
commerçants (petits, moyens et grands), les fonctionnaires, les
enseignants, les indépendants. La population de Butembo s'adonne
principalement à l'agriculture et aux activités marchandes.
L'agriculture occupe une place considérable dans la
ville de Butembo. Ce secteur demeure la base de démarrage des
activités commerciales du moins pour la majorité des
opérateurs économiques. Elle va des cultures vivrières et
industrielles et permet d'assurer non seulement l'autosuffisance alimentaire
mais également de dégager un excèdent commercialisé
à l'intérieur et en dehors de Butembo principalement vers la
province orientale, Goma et Kinshasa.
L'agriculture demeure le support matériel de base du
commerce. Depuis l'époque coloniale, Butembo a toujours
été un centre qui se veut commercial. L'évolution du
commerce en ville de Butembo est si rapide qu'il tend à devenir la
principale activité la plus entreprise et la plus
rémunératrice. Cette expansion va de petites activités
marchandes au commerce d'import et export en passant par le commerce
général de détail ou de gros.
Cependant ce commerce est en grande partie tourné vers
l'extérieur, un commerce extraverti. De Butembo, les commerçants
exportent surtout le café, du quinquina, de l'or, du thé, le
bois, etc. L'importation porte sur des articles de traite, les produits
pétroliers, les médicaments, les pièces de rechange, les
automobiles, les matériels de construction, etc.
En effet, depuis 1990, des commerçants importent des
biens manufacturés du NIGERIA, et surtout du Sud-Est-asiatique,
particulièrement DUBAI, THAILLANDE, HONGKONG, JAPON, INDONESIE,... mais
aussi de l'Europe. Compte tenu de l'enclavement de la ville de Butembo par
rapport à l'unique voie de sortie du pays (le port de Matadi
à l'ouest du Congo), la ville a choisi l'Afrique de l'est (Kenya,
Ouganda,...) comme voie de sortie et d'entrée des produits tant
agricoles que manufacturés.
II.2. ANALYSE DE LA SITUATION DE L'ENTREPRENEURIAT FEMININ A
BUTEMBO
Le phénomène des entreprises dirigées par
les femmes à Butembo reste encore mal cerné et les données
disponibles permettent difficilement de les décrire plus
précisément et d'en généraliser les
résultats tant sur le nombre que sur le profil des créatrices ou
des entreprises voire leur typologie. Pour pallier tant soit peu cette
difficulté majeure, les statistiques fournies par la
Fédération des Entreprises du Congo (FEC), le Centre des
Impôts, le Service de l'Industrie et Petites et Moyennes Entreprises
(IPME) et de l'Economie Nationale qui en donnerait une grande lueur restent
encore généralement muettes sur la distinction hommes - femmes
parmi les entrepreneurs économiques de Butembo malgré un
début encore tâtonnant de catégorisation. Pour cibler
certaines, il nous a été inévitable de recourir à
certaines associations féminines comme l'Association des Mamans
Commerçantes qui les catégorise déjà en
différents groupes mais aussi le Fonds d'Appui à
l'Entrepreneuriat Féminin (FAEF) qui nous a mis en contact avec
certaines femmes entrepreneuses bénéficiaires de son appui en vue
de nous permettre de présenter alors la typologie de leurs PME
(formelles ou informelles) en passant par le profil de ces femmes.
II.2.1. L'entrepreneuriat en ville de Butembo
La Ville de Butembo tire son essor actuel de son dynamisme
commercial. Elle englobe en son sein des entreprises de type moderne avec des
numéros de registre de commerce et regroupées, pour certaine, au
sein de la FEC, d'autres avec des patentes recensées surtout par le
service de l'IPME et un grand nombre, non enregistré, nonobstant ses
atouts, travaille dans le secteur informel encadrant essentiellement les
femmes, les enfants et les jeunes.
II.2.2. L'essor entrepreneurial en Ville de Butembo
D'une superficie de 1930,34 km² répartie sur
quatre communes, la Ville de Butembo a une population de 606208 habitants
(d'après le bureau de l'Etat-Civil de la Mairie, 2009) se
caractérisant par un certain nombre de traits favorisant son essor
économique. Parmi ces traits, Christian KAPARAY48(*) relève une forte
propension à épargner où l'épargne est
principalement affectée à l'investissement ; un attachement
à la terre ; une adaptation aux conditions de vie dans l'exercice de ses
activités ; une population homogène des gens qui se connaissent
et se fréquentent en fonction des villages d'origine, des
métiers, des religions ; une absence de complexité à
l'exercice des activités jugées « ridicules » ; une
solidarité et une confiance de l'un à l'autre qui favorise les
mutualités, les tontines, la solidarité dans l'agriculture, le
commerce. Ces traits non exhaustifs constituent un des fondements du monde des
affaires à Butembo où, malgré la concurrence
caractérisant tout capitalisme ou mieux toute recherche du profit, on
observe des réseaux dont les manifestations sont la confiance, le
microcrédit informel à travers des mutualités et tontines
comme moyen d'expansion et de financement des affaires en favorisant ainsi la
naissance de plusieurs entreprises de quelque catégorie qu'elles
soient.
L'essor entrepreneurial à Butembo, à scruter
l'histoire, puise dans le commerce du sel longtemps pratiqué dans le
milieu. Les trafiquants nande échangeaient contre le sel de Katwe (en
Uganda) différents bracelets en cuivre, grosses perles multicolores pour
colliers des femmes, de l'éleusine et de l'huile de ricin, des bracelets
de raphia, des bracelets de fibres du palmier, des houes et autres outils en
fer. A leur tour, ils vendaient le sel aux tribus voisines, essentiellement
forestières, contre la viande boucanée et du miel ; la poterie,
renommée pour sa qualité ou alors des produits laitiers, des
cotonnades...
L'impact en a été le développement du
commerce dont le dynamisme entretient, de nos jours, la renommée de la
ville de Butembo qui est devenue un grand centre de stockage et
d'approvisionnement en produits vivriers et industriels dont le café, le
thé, le quinquina, les haricots, le riz, les légumes, la pomme de
terre, l'huile de palme, les arachides, les bananes, etc Quelques usines de
transformation dans le secteur agro-industriel voient leur éclosion. Il
s'agit notamment des savonneries, des compagnies des boissons, une imprimerie,
des usines à café et à thé, des menuiseries
industrielles, des briqueteries industrielles, des boulangeries industrielles,
des projets d'électrification. On y rencontre également plusieurs
dépôts de vivres frais et des produits manufacturés
importés.
L'exportation concerne les produits agricoles à
destination industrielle comme le café, le quinquina, le thé...
ainsi qu'une quantité minime de pierres précieuses comme l'or, la
cassitérite, le coltan, le diamant, etc. Il s'agit également de
l'exportation des produits vivriers tant vers l'extérieur du pays que
vers les grands centres comme Kinshasa, Lubumbashi, Kisangani, Mbuji- Mayi,
Goma, Bukavu, Isiro, Bunia, etc. Les services connaissent un grand
développement depuis quelques années. C'est le cas des banques et
les grandes coopératives financières, l'hôtellerie, le
transport (terrestre et aérien), la communication
(téléphonie cellulaire, télégraphe, Fax, telex,
Internet...), la radio (6 émetteurs-radio FM actuellement), la
télévision, etc., sont des réalités qui mobilisent
acteurs économiques et ressources pour répondre aux besoins
toujours croissants de la population.
La ville de Butembo joue donc un rôle central dans le
développement de la région. Elle concentre davantage de services
pour les milieux ruraux qui en dépendent. Mais elle joue aussi le
rôle de diffusion des apports et des innovations technologiques pour les
autres centres (cités rurales) en développement dans son rayon
d'influence directe. Ces activités sont soit formelles, pour les
détenteurs des NRC et des Patentes et informelles, pour d'autres. Et
ceux-ci sont majoritaires et sont difficilement identifiables. Quant à
la première catégorie, leurs données peuvent être
disponibles au niveau de la Fédération des Entreprises du Congo
et de différents services étatiques tels que la Direction
Générale des Impôts, le Service de l'Economie Nationale, le
Service de l'Industrie, Petites et Moyennes Entreprises.
II.2.3. La FEC
La FEC est une fédération qui a pour objet
d'assumer les fonctions de chambre de commerce, d'industrie, de métiers
et d'agriculture ainsi que d'organisation professionnelle des employeurs. Peut
devenir membre de la Fédération, d'après l'article 5 de
ses Statuts révisés de juin 2005, toute personne physique ou
morale constituée en entreprise de droit privé ou toute autre
organisation structurée d'entreprises qui exploite légalement sur
le territoire de la RDC une activité commerciale, industrielle,
agricole, artisanale ou libérale.
Les statistiques de la FEC/Butembo-Lubero, en 2005, donnent
une liste des entreprises membres par secteur d'activités et en
relèvent douze, conformément au tableau suivant :
Tableau n° 2: Liste des
entrepreneurs membres de la FEC/Butembo-Lubero par secteur
N°
|
SECTEURS
|
NOMBRE (ni)
|
Fi %
|
1
|
Agro-industrie
|
17
|
4,9
|
2
|
Finances
|
08
|
2,1
|
3
|
Transport
|
38
|
11
|
4
|
Hôtellerie
|
15
|
4
|
5
|
Importation marchandises diverses
|
106
|
30
|
6
|
Importations produites pétrolières
|
13
|
4
|
7
|
Importations produites pharmaceutiques
|
24
|
7
|
8
|
Exportation
|
19
|
5,5
|
99
|
Elevage et agriculture
|
68
|
20
|
110
|
Transport aérien
|
5
|
1,3
|
111
|
Agences des commissionnaires en douane
|
18
|
5,2
|
12
|
Corporation
|
17
|
5
|
TOTAL
|
348
|
100,00
|
Source : Bureau FEC/Butembo-Lubero
Les données de ce tableau démontrent facilement
que les entrepreneurs de Butembo s'intéressent plus à
l'importation des transports divers (30,46%) suivis de l'élevage et
agriculture (19,54%) et du secteur du transport (10,92%). C'est ce qui explique
peut-être qu'on y trouve plusieurs personnes dont l'activité
consiste au « commerce général ». Certains
entrepreneurs peuvent se retrouver dans plusieurs secteurs à la fois. Le
cas précis est celui du nombre de femmes que nous avons
prélevé de ce nombre d'entrepreneurs. En effet, selon la
même source, la FEC Butembo-Lubero, dans sa commission des femmes
entrepreneuses, répertorie seulement (13) femmes membres de la FEC au
cours de l'année 2004-2005 soit 1,72% de 348 entrepreneurs des secteurs
ci-dessus. Elles se répartissent dans le commerce général
(4), l'élevage (4), le transport (1), l'hôtellerie (1),la
distribution de la bière primus (1), la restauration (1) et le commerce
ambulatoire (1). Ce pourcentage révèle déjà que
beaucoup de femmes préfèrent travailler dans le monde informel ou
alors, celles qui sont dans le formel, préfèrent s'enregistrer au
niveau de leurs maris ou d'un de leurs parents de sexe masculin (fils,
frère...).
GRAPHIQUE N°1 nous avons :
Qu'en est-il des statistiques au niveau des autres services
comme le Centre des Impôts, l'Economie Nationale et l'IPME, pour ne citer
que ceux-ci.
2.1.1.2. Les autres services : Centre des Impôts,
Economie Nationale et IPME
La crise socio-politico-économique qui a frappé
pendant longtemps notre pays n'a pas manqué d'handicaper le bon
fonctionnement des services étatiques où la recherche de
l'excellence au niveau du travail a été remise aux calendes
grecques. Pour ne citer qu'un cas, qui paraît peut-être
incompréhensible, le service des statistiques ne sont pas très
fonctionnels, ce qui oblige quelques services à ignorer même la
liste de leurs contribuables alors que ces derniers constituent une des grandes
sources des revenus de l'Etat. En effet, la population semble vivre un paradis
fiscal nonobstant les quelques tracasseries dont se lamentent les entrepreneurs
mais qui ne frappent une moindre portion. A scruter les archives de
différents services de l'Economie Nationale, du Centre des Impôts,
de l'IPME..., il est très difficile d'y trouver un registre des
statistiques complètes et actualisées de différents
opérateurs économiques oeuvrant en Ville de Butembo alors qu'il
existe certaines corporations de diverses natures d'activités de la
ville. Toutefois, les rapports d'activités des années
antérieures peuvent nous fournir des données fiables quant au
monde des affaires à Butembo tel que gérés par ces
entités.
Le registre des NRC enregistrés à Butembo depuis
l'érection du Tribunal de Grande Instance en 2000 dans la ville fait
état de 306 opérateurs économiques en mars 2007 sans
compter ceux qui ont été enregistrés à Goma,
Bukavu, Bunia, Kisangani, Kinshasa...en estimant le nombre total à 520.
Parmi ceux-ci, on retrouve seulement 6 femmes, soit un pourcentage de 1,96%
soit 2%. En effet, parmi les documents qui confèrent aux
opérateurs économiques la qualité de commerçant ou
d'entrepreneur, on a le NRC et la Patente qui n'intervient que par
dérogation. Et sur base de ces documents on peut répertorier le
nombre d'opérateurs économiques de Butembo et les services
effectuent le recouvrement de l'impôt quand bien même ceux qui
oeuvrent dans l'informelle payent ce qu'on nomme communément «
redevances ». Un rapport d'activités de 2002 des services
d'Economie Nationale au niveau de chaque commune de la Ville de Butembo recense
928 entrepreneurs repartis comme suit :
Tableau n°3 : Opérateurs
économiques en ville de Butembo/Service de l'Economie nationale
(2002).
N°
|
COMMUNE ou SECTEUR
|
NOMBRE TOTAL
|
PROPORTION DES FEMMES
|
% DES FEMMES PAR COMMUNE
|
1
|
Commune Vulengera
|
177
|
7
|
6
|
2
|
Commune Vulamba
|
204
|
11
|
5,4
|
3
|
Commune Kimemi
|
205
|
17
|
8,3
|
4
|
Commune Kimemi
|
235
|
23
|
9,8
|
5
|
Marché Central
|
167
|
17
|
10,2
|
TOTAL
|
928
|
75
|
39,7
|
Source : Nos calculs à partir des
rapports du Service de l'Economie Nationale, 2002.
Des données de ces différents rapports, par
rapport aux différentes fréquences, les femmes oeuvrant dans le
secteur informel, c'est-à-dire répertoriées par les
services étatiques se retrouvent majoritairement au marché
central, en commune Mususa et Kimemi. Ceci peut s'expliquer par le fait que ces
trois entités ont des structures qui permettent de rassembler facilement
les entrepreneurs (Marché, Galerie Mbanga, Qualitex et Lichomoya,
Galerie des Pharmacies à Kauntura...) mais aussi elles ont une grande
partie située en plein centre ville pour abriter par conséquent
beaucoup d'entreprises par rapport aux Communes Vulamba et Vulengera
étendues, pour une bonne partie, sur des quartiers urbano-ruraux.
Cependant, la moyenne générale révèle que les
femmes oeuvrant dans le secteur informel à Butembo couvrent une
proportion de 8,1% contre 91,9% d'hommes.
Ces proportions de faible représentativité des
femmes se vérifient également au niveau du Centre des
Impôts de Butembo conformément à sa liste des contribuables
du 27 septembre 2006 transmise à la Direction Provinciale du Nord-Kivu
conformément au tableau suivant :
II.3. PRESENTATION DE L'AMAVES
Dans cette section, il s'agit de présenter
l'Association des Mamans Vendeuses des Souliers Usagers (AMAVES) en ville de
Butembo.
II.3.1. Historique
L'AMAVES a été créée en 1995 avec
à son sein 5 papas. A cette époque, elle s'appelait AVES
(Association des Vendeuses des Souliers).
En 2005, le nom d'AVES a changé à AMAVES et
c'est pendant cette année que le statut fut adopté. A cette
année, plusieurs hommes furent exclus de l'Association sous pretexte que
l'association appartenait uniquement aux mamans
II.3.2. Situation Géographique
L'AMAVES se situe en ville de Butembo, notamment en commune
KIMEMI, Rue Président de la République.
II.3.3. Les Membres de L'AMAVES
Les membres de l'AMAVES sont constitués des mamans et
seulement 5 papas qui sont les membres fondateurs. Au total, ces membres sont
au nombre de 2608 individus.
Les frais d'adhésion sont de 30$ par individu et les
cotisations régulières (annuelles) sont de 1$ par membres. Ceci
pour aider au fonctionnement du bureau.
L'AMAVES est subdivisée en 5 groupes et chaque groupe a
un chef.
II.3.4. Objet de L'AMAVES
L'AMAVES a pour objectifs :
- créer un contexte, un cadre d'échanges pour la
défense, la protection et la promotion des droits des vendeuses des
souliers ;
- assurer l'entraide mutuelle entre les membres
II.3.5. Les Organes de L'AMAVES
Les organes de l'AMAVES sont : la présidence, le
secrétariat, la conseillerie, la surveillance, l'éthique et
morale.
II.3.5.1. La présidence
Elle est celle qui approuve ou désapprouve selon le cas
les décisions de ses membres. Elle tient ainsi le pouvoir
décisionnel de l'association. Elle convoque les réunions
ordinaires et extraordinaires.
Son rôle est majeur dans l'association.
L'exécution et le contrôle de la planification des projets. Elle
est suivie d'un vice président qui assure l'intérim du
président en cas d'absence.
II.3.5.2. La Secrétaire
Le service du secrétariat est celui qui s'occupe de
l'accueil ou de la réception au bureau de l'AMAVES. Il est
chapeauté par une secrétaire et une vice secrétaire.
Ceux-ci s'occupent aussi de la gestion des dossiers des
membres et de la gestion des documents administratifs ainsi que les
correspondances tant internes qu'externes.
II.3.4 STRUCTURE ORGANISATIONNELLE.
SCHEMA N° 1 : ORGANIGRAMME
PRESIDENCE
CONSEILLERIE
SECRETARIAT
COMITE DE CREDIT ET DE CONTROLE
RELATIONS EXTERIEURES
ETHIQUE ET MORALE
SURVEILLANCE
CAISSE
Source :archive du bureau de l'AMAVES.
II.4. APPROCHE METHODOLOGIQUE
Il s'agit ici d'exposer les démarches pratiques qui
nous ont permis la réalisation de ce travail. Elles comportent plusieurs
étapes à savoir la collecte des données, leur
traitement et la méthode d'analyse, le calendrier de recherche
. II.4.1 La population
-cible
La population - cible ou population de
référence est l'ensemble des objets possédant les
informations désirées pour répondre aux objectifs d'une
étude.
Elle est celle qui est supposée la mieux
placée, la plus apte à donner plus ou moins correctement les
éléments de réponse aux questions posées par le
chercheur avec le moins d'erreurs possibles.
Sur ce, notre population de référence est
constituée des entrepreneurs ou vendeuses des souliers usagers
regroupés au sein de l'AMAVES. Cette population est finie car nous
connaissons l'effectif total des membres de la dite association. La taille de
notre population est de N=2608.
II.
4.2. Echantillonnage
Un échantillon est un groupe relativement petit et
choisi scientifiquement de manière la plus fidèlement possible
dans une population. Ainsi, au lieu d'étudier l'ensemble de la
population, on étudie une partie ou un sous-ensemble de cette population
qui est représentatif et à partir duquel on peut tirer des
conclusions pour l'ensemble de cette population. Son mode de désignation
constitue un problème fondamental dans une étude scientifique. En
effet, toute étude qui se veut scientifique est subordonnée par
la représentativité de l'échantillon pour qu'elle soit
fiable et crédible.
Dans l'impossibilité de couvrir tout l'ensemble de la
population des entrepreneurs, nous avons construire un échantillon. Dans
l'élaboration de l'échantillon, plusieurs méthodes
d'échantillonnage sont connues : l'échantillonnage
aléatoire, échantillonnage empirique.
Pour cette étude, nous avons opté pour
l'échantillonnage aléatoire qui est basé sur le tirage par
la technique de l'urne parmi les différents éléments de
la population de référence. La taille de l'échantillon
est de 347 individus, obtenus de la manière suivante à
partir de la formule de SOLVIN avec : avec e= seuil de signification
e= 0,05
N= taille de la
population.
Ainsi, n= =
347 individus.
Donc la taille de notre l'échantillon est de 347
vendeuses des souliers usagers dont les unités statistiques sont les
vendeuses ayant fait l'objet de notre recherche.
II.4.3 Collecte des donnés
La collecte des données est une phase indispensable de
la recherche et elle s'inscrit de ce fait dans l'ensemble des objectifs et
dispositifs méthodologiques du travail. C'est une opération qui
consiste à recueillir avec exactitude les informations indispensables
auprès des personnes ou des individus retenus dans
l'échantillon.
Les données primaires ont été recueillies
à l'aide du questionnaire. Ce questionnaire a été
élaboré en tenant compte des nos variables d'études (cfr
annexe). Pour les enquêtées qui savent lire et écrire
l'administration était directe (auto administration) ; pour celles
qui ne savent pas lire l'administration était indirecte
II.4.4. Les outils d'analyse49(*).
Nous avons présenté les données sous
forme des tableaux reprenant les fréquences obtenues par pointage
fréquentiel et pour leur interprétation, nous avons
effectué les calculs de certains paramètres dont la moyenne
arithmétique, l'écart-type, le coefficient de variation,.....
1.
La moyenne arithmétique
La moyenne arithmétique de n observations est le
rapport de leur somme à leur nombre. Cette moyenne permet d'identifier
le revenu, l'âge, le capital moyen.
La moyenne a comme formule
Pour les données groupées, nous avons :
2.
Ecart type
L'écarte type est la racine carrée de la moyenne
des carrés des écarts des données par rapport à la
moyenne arithmétique.
Pour les données groupées
3.
Le coefficient de variation50(*)
Le coefficient de variation est la mesure de la dispersion
d'une variable autour de la moyenne. Il est égal à la racine
carré de la moyenne des écarts des différentes valeurs de
la variable.
La formule du coefficient de variation est :
100
Exprimé en pourcentage, le coefficient de variation
permet de déterminer le degré d'homogénéité
ou d'hétérogénéité entre les variables.
Cependant, il perd toute son efficacité lorsque la moyenne est
nulle.
Si le CV < 30% (nous avons une distribution
homogène.
Si le CV> 30%, la distribution est
hétérogène, c'est -à - dire il y a une
variabilité des données autour de la moyenne.
CONCLUSION DU CHAPITRE
Ce deuxième chapitre a été
consacré à la présentation de notre champ d'investigation
mais aussi à l'approche méthodologique de ce travail.
Pour ce qui est de la présentation du champ
d'investigation qui est la ville de Butembo, il y a lieu de retenir que son
économie est basée sur le commerce et l'agriculture. Quant
à la situation entrepreneuriale féminine en ville de Butembo, il
est à noter que beaucoup de femmes préfèrent travailler
dans le monde informel et couvrent une proportion de 8,1%. Contre 91, 9%
d'hommes.
Quant à la méthodologie, notre travail se penche
plus à l'association des vendeuses des souliers usagers (AMAVES) et dont
la taille de la population est de 2608 individus et la taille de
l'échantillon est de 347 individus.
Il sied maintenant d'analyser l'entreprenariat dans la vente
des souliers usagers.
CHAPITRE III.
ANALYSE DE L'ENTREPRENEURIAT DANS LA VENTE DES SOULIERS
USAGERS
Ce troisième chapitre est consacré à
l'analyse de l'entrepreneuriat féminin en prenant un cas spécial
de la vente des souliers usagers.
Il s'agit donc de l'analyse des données recueillies sur
terrain et l'interprétation des résultats obtenus.
Nous avons ainsi à présenter les
caractéristiques des vendeurs des souliers usagers, analyser le
financement de l'entrepreneuriat féminin, sa rentabilité, les
facteurs à la base de cet entreprenariat et les contraintes y
relatives.
III.1. CARACTERISTIQUES DES VENDEUSES DES SOULIERS USAGERS
Les caractéristiques des enquêtes ou mieux des
femmes vendant les souliers usagers en ville de Butembo sont
présentées par rapport a l'âge, au statut matrimonial, au
niveau d'études à la taille des ménages, à
l'ancienneté et à la propriété.
III
1.1 Répartition selon l'âge
La répartition selon l'âge de nos
enquêtées est présentée dans le tableau ci-dessous.
Toutefois, les calculs préliminaires y relatifs sont
présentés comme suit :
Xmax= 55
Xmin= 20
Etendue d : Xmax-Xmin= 55-20 =
35
Nombre des classes k= 1+
= 9,5
Amplitude
Bi1= Xmin
Tableau N° 4
Répartition des enquêteés selon l'âge.
Classes
|
Effectif ni
|
%
|
centres classe Xi
|
Xini
|
|
ni :
|
[18 ; 22[
|
34
|
9,8
|
20
|
680
|
9
|
306
|
[22; 26[
|
98
|
28,2
|
24
|
2 352
|
4 489
|
439 922
|
[26; 30[
|
40
|
11,5
|
28
|
1 120
|
81
|
3 240
|
[30; 34[
|
104
|
29 ,1
|
32
|
3 328
|
5 329
|
554 216
|
[34; 38[
|
21
|
6,1
|
36
|
756
|
100
|
2 100
|
[38; 42[
|
12
|
3,5
|
42
|
504
|
361
|
4 332
|
[42; 46 [
|
11
|
3,2
|
44
|
484
|
400
|
4 400
|
[46; 50 [
|
9
|
2,6
|
48
|
432
|
484
|
4356
|
[50; 54 [
|
8
|
2,3
|
52
|
416
|
529
|
4 232
|
[54 ; 58 [
|
10
|
2,9
|
56
|
560
|
441
|
4 410
|
TOTAL
|
347
|
100
|
-
|
10 632
|
-
|
1 0 21 514
|
Source nos enquêtes
==54
d'où
i=rang de classe
=
centre de classe
Ni= effectif de la classe
= moyenne
arithmétique
CV=
Nous constatons que l'âge maximal est de 58 ans et
l'âge minimal est de 18 ans.
Donc, la plus âgée des vendeuses des souliers
usagers enquêtées à 58 ans alors la moins âgée
à 20 ans.
Cependant en moyenne, nos enquêtées ont un
âge de 31 ans avec un
écart type de 54. Nous constatons donc que le coefficient de variation
CV = 175 % est supérieur à 30%, cela indique que la dispersion
autour de la moyenne est grande. Les données relatives à
l'âge sont donc hétérogènes.
Nous remarquons donc que l'activité de vente des
souliers usagers est entreprise par les adultes avec une moyenne de 31 ans.
La question traitant de l'âge montre que
l'échantillon est constitué des femmes adultes et jeunes
c'est-à-dire celles susceptibles de contribuer aux activités
d'auto-emploi et au développement. L'on note une forte
représentation des femmes ayant un âge qui varie entre 22 et 34
ans.
Cette tranche d'âge représente l'âge de la
responsabilité, de la réalisation des rêves de jeunesse. En
effet, porté à cet âge, les femmes ont convolé
à de justes noces et ont eu des maternités. Se pose alors pour
elles la nécessité de pourvoir aux besoins de leurs familles.
A plus de 30 ans, les charges familiales s'alourdissent et la
femme est obligée de produire d'avantage.
Etant donné que l'activité est l'apanage des
adultes, il sied maintenant de présenter nos enquêtés par
rapport à leur statut matrimonial.
III. 1.2. Répartition selon l'état
matrimonial
L'état matrimonial permet d'étudier si la
plupart des nos enquêtées sont célibataires ou
mariées. Le tableau ci-après nous présente la
synthèse des résultats obtenus.
Tableau n° 5 : Présentation
des enquêtées selon l'état matrimonial.
Etat-matrimonial
|
Effectif
|
%
|
Mariée
|
220
|
63,4
|
Célibataire
|
127
|
36,6
|
TOTAL
|
347
|
100
|
Source : nos
enquêtés
Il ressort de ce tableau, que la plupart de vendeuses des
souliers usagers sont des mariées 63,4% contre 36,6% des
célibataires.
La répartition des répondantes suivant le
régime matrimonial révèle que 63,4% sont mariées
(mariage coutumier, mariage légal ou mariage de fait). Elles ont par
conséquent des foyers et des enfants en charge.
Ceci laisserait comprendre que les responsabilités
familiales amènent les femmes de Butembo à être plus
entreprenantes.
Le fait que seulement 36,6% des répondantes soient
veuves ou célibataires montre le faible intérêt des femmes
non mariées qui semblent mener des activités économiques
par plaisir personnel.
Graphiquement nous avons :
36,6%
Mariée 63,3%
63,3%
Célibataires36,6%
Graphique n°2 Répartition selon
l'état-matrimonial.
Il ressort de ce graphique, que les femmes marées
occupent une part importante de l'entrepreneuriat féminin dans la vente
des souliers usagers. Qu'en est-il alors du niveau d'études de ces
entrepreneurs.
III. 1. 3. Répartition par rapport au niveau
d'étude
Les caractéristiques de nos enquêtées
par rapport au niveau d'étude sont présentées dans le
tableau suivant :
Tableau n°6 :
Caractéristique des enquêtées selon le niveau
d'étude.
Niveau d'étude
|
Effectif
|
%
|
Primaire
|
53
|
15,3
|
Secondaire
|
294
|
84,7
|
Supérieur
|
0
|
0
|
Total
|
347
|
100
|
Source : nos enquêtes
De ce tableau, nous constatons que les femmes entrepreneurs
dans la vente des souliers usagers ont fréquenté l'école
primaire (15,3%) et les études secondaires (84,7%). Aucun entrepreneur
n'a fréquenté les études supérieures.
Graphiquement nous avons :
Primaire
15,3%
84,7%
Secondaire
Graphique n° 3 : Caractéristique
des enquêtés selon le niveau d'étude.
Nous remarquons que plus des vendeuses des souliers usagers
ont fréquenté les études secondaires.
Le niveau d'instruction relativement bas des
enquêtées s'explique par le fait qu'elles se recrutent parmi les
filles en déperdition scolaire et les femmes adultes.
Nous avons ainsi cherché à connaitre si les
vendeuses des souliers usagers tenaient des documents comptables.
III.1.4. Répartition selon la taille des
ménages.
Selon la taille des ménages de nos
enquêtés, nous avons recueilli les informations ci-dessous :
Tableau n°7 : Répartition
des enquêtées selon la taille des ménages.
Taille de ménages Xi
|
Effectif
|
%
|
Xini
|
|
ni
|
0
|
92
|
26,5
|
0
|
9
|
828
|
1
|
23
|
6,6
|
23
|
40
|
92
|
2
|
35
|
10,1
|
70
|
1
|
35
|
3
|
57
|
16,4
|
171
|
0
|
0
|
4
|
58
|
16,7
|
232
|
1
|
58
|
5
|
12
|
5,5
|
60
|
4
|
48
|
6
|
23
|
6,6
|
138
|
9
|
207
|
7
|
13
|
3,7
|
91
|
16
|
208
|
8
|
11
|
3,2
|
88
|
25
|
275
|
9
|
23
|
6,6
|
207
|
36
|
828
|
TOTAL
|
347
|
100
|
1 080
|
|
2 579
|
Source : nos
enquêtes
Il ressort de ce tableau que la plupart de nos
enquêtées, soit 26,5% n'ont aucune personne dans leur
ménage.
En moyenne, nous constatons que les femmes vendant les
souliers usagers en ville de Butembo, ont dans leurs ménages trois
personnes ou enfants.
L'écart - type est de 2,7 ou environs 3personnes et le
coefficient de variation est de 90%
Nous constatons donc que la dispersion autour de la moyenne
est grande.
Les données sont hétérogènes du fait
que le coefficient de variation est supérieur à 30 %
III. 1.5. Répartition par rapport à
l'ancienneté
Par rapport à l'ancienneté de nos
enquêtées vendeuses des souliers usagers, nous avons obtenu les
résultats repris dans le tableau ci- dessous :
Tableau n° 8: répartition des
enquêtées par rapport à l'ancienneté
Modalités
|
Effectif
|
%
|
Moins d'un an
|
23
|
6 ,6
|
Entre 1 et 5ans
|
162
|
46,7
|
Entre 6 et 10 ans
|
104
|
30,1
|
Entre 11 et 15 ans
|
46
|
13,3
|
Plus de 15 ans
|
12
|
3,5
|
Total
|
347
|
1OO
|
Source : nos enquêtes
Il ressort de ce tableau que 6,6% de nos enquêtés
ont moins d'un an dans l'activité, 46,7% des enquêtés ont
une ancienneté allant de un à 5ans. De même 30% des
vendeuses des souliers usagers ont une ancienneté allant de 6 à
10 ans. Ainsi, 13, 3% ont entre 11 et 15 ans et enfin 3,5% des vendeuses
des souliers usagers ont plus de 15 ans dans l'activité de vente des
souliers usagers.
Nous constatons que la plupart des vendeuses des souliers
usagers ont une durée allant de 1 à 15 ans, soit au total 96,5%
de nos enquêtées. Nous remarquons donc que l'activité est
durable, car pouvant durer même jusqu'à plus de 15 ans.
Après cette analyse de l'ancienneté de nos
enquêtées, nous pouvons maintenant analyser la répartition
des enquêtées par rapport à propriété.
III.1.6 Répartition par rapport à la
propriété
Nous avons cherché à connaître si les
vendeuses sont des propriétaires ou des travailleurs.
Les informations ci- dessous ont été
recueillies :
Tableau : N°9 répartitions des
enquêtées par rapport à la propriété
Modalités
|
Effectif
|
%
|
Propriétaire
|
347
|
1OO
|
Travailleur
|
o
|
o
|
Total
|
347
|
100
|
Source : Nos enquêtés
De ce tableau nous constatons que la totalité de nos
enquêtées sont toutes propriétaires de leur
activité. Elles ne dépendent de personne ou mieux ne sont pas des
salariés. Ceci du fait que l'activité de vente des souliers
usagers ne demande pas trop d'argent et une seule personne ne suffit pour que
l'activité démarre.
Après cette présentation des
caractéristiques des vendeuses des souliers usagers, nous analysons en
présent le financement de l'activité de vente des souliers
usagers.
III .2. LA TENUE DES DOCUMENTS
A la question y relative, les réponses suivantes ont
été obtenues :
Tableau n° 10 : Tenue des documents
comptables
Modalités
|
Effectif
|
%
|
NON
|
312
|
89,9
|
OUI
|
35
|
10 ,1
|
TOTAL
|
347
|
100
|
Source : nos enquêtes
De ce tableau, nous constatons que 89,9% des
enquêtées ne tiennent pas des documents comptables alors que
seulement 10,1% tiennent certains documents comme la facture, la fiche des
stocks.
Cette faiblesse du taux de tenue des documents comptables peut
être dûe au faible niveau d'étude.
III. 3. FINANCEMENT DE L'ENTREPRENEURIAT FEMININ
Pour ce qui est de financement de l'entrepreneuriat
féminin en ville de Butembo en considérant les vendeuses des
souliers usagers, nous avons demandé qu'elle était la principale
source de financement de leur activité mais aussi le capital de
démarrage.
III. 3. 1. Sources de financement
Le tableau ci-dessous nous présente cette
situation.
Tableau n°11 : sources de
financement
Sources
|
Effectif
|
%
|
Mari
|
174
|
5O, 1
|
Emprunt
|
12
|
3,5
|
Parents et fières
|
58
|
16,7
|
Changement d'activité
|
103
|
29,7
|
Total
|
347
|
100
|
Sources : nos
enquêtés
Il ressort de ce tableau que les sources de financement des
activités de vente des souliers usagers sont multiples dont le mari pour
50,1% ; les emprunts 3,5%, les parents et frères 16,7% et le
changement d'activité 29,7%
Nous constatons donc que les maris interviennent
énormément dans le financement de vente des souliers usagers. Ce
qui est tout à fait logique car l'activité est plus entreprise
par les femmes mariées.
Les maris donnent à leurs femmes d'occupations. Le
travail des femmes aurait donc pour origine les pressions familiales.
Le graphique ci-dessous visualise la part de chaque source de
financement :
GRAPHIQUE N°4 nous avons.
Emprunt
Parents
Changement d'activité
Maris
Graphique N°4 : Source des
financements.
III.3 .2. Capital de démarrage
Les capitaux de démarrage de nos
enquêtes sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Tableau N°12 : capital de
démarrage
Classe
|
Centre classe xi
|
Effectif ni
|
%
|
Xi ni
|
|
n
|
[8-29[
|
18,5
|
30
|
8,6
|
5 55
|
900
|
27 000
|
[29-50[
|
39,5
|
71
|
20,5
|
2 777,1
|
361
|
25 631
|
[50-71[
|
60 ,5
|
68
|
19,6
|
4 114
|
484
|
32 912
|
[71-92[
|
81,5
|
20
|
5,8
|
1 630
|
4 900
|
98 000
|
[92-113[
|
102,5
|
84
|
24,2
|
8 568
|
36
|
3 024
|
[113-134[
|
123,5
|
18
|
5,2
|
2 223
|
5 184
|
93 312
|
[134-155[
|
144,5
|
10
|
2,9
|
1 445
|
6 400
|
6 400
|
[155-176[
|
156,5
|
13
|
3,7
|
2 151,1
|
5 929
|
77 077
|
[176-197[
|
186 ,5
|
23
|
6,6
|
4 289,5
|
4 489
|
103 247
|
[197-218[
|
207,5
|
10
|
2 ,9
|
2 075
|
6 400
|
64 000
|
TOTAL
|
-
|
347
|
100
|
29 827,1
|
35 083
|
588 203
|
Nous constatons, ou vu de ce tableau que 8,6% de nos
enquêtes ont un revenu qui varie entre 8$ et 29$ alors que 20,5% des
démarrages est grande.
Les vendeuses des souliers usager ayant un capital variant
entre 29 et50$, représente 20 ,5% des effectifs
enquêtés
De même 19,6% des enquêtes ont un capital
allant de 50 et 71$ et 5,8% ont un capital de 71 à92$.
Pour 5,8% des enquêtes ont déclaré que
leur capital se trouve dans la tranche d'âge allant de 71 à 92 $
alors que 24,2% des enquêtés ont un capital allant de 92 à
113$.
Nous constatons aussi que 2,9% des vendeurs ont
démarré avec un capital variant entre 134 et 155$ alors que 3,7%
des enquêtés ont un capital de démarrage variant entre 155
et 176$.
Enfin, nous constatons que 6,6% de nos
enquêtés ont démarré avec un capital de 176$ et
2,9% ont un capital variant de 197$ à 218$. Les donnés relatives
au capital da démarrage sont donc homogène.
Nous constatons que la plupart de nos enquêtées ont
un capital de démarrage variant de 29 à 71$ soit au total 40,1%
des vendeuses des souliers usagers.
En moyenne, nous constatons que le capital de démarrage
est de 90$ avec un écart-type de 41,17$. Le coefficient de variation
CV=45,7% nous indique que la dispersion autour de la moyenne du capital.
Après cette analyse du financement de
l'entrepreneuriat féminin nous pouvons analyser les facteurs explicatifs
de la vente des souliers usagers.
III.4 FACTEURS A LA BASE DE L'ENTREPRENEURIAT FEMININ
Nous avons demandé à nos enquêtés
quels sont les motifs qui les ont poussées à entreprendre
l'activité de vente des souliers usagers.
Les réponses ci-dessous nous ont été
déclarées.
Tableau n° 13 : Facteur de
l'entrepreneuriat.
Facteurs
|
Effectif
|
%
|
Chômage
|
35
|
10 .1
|
Divorce
|
12
|
3.5
|
Autonomie
|
46
|
13.3
|
Charges familiales
|
254
|
73.2
|
TOTAL
|
347
|
100
|
Source : nos
enquêtes
De ce tableau, nous constatons que plusieurs facteurs sont
à la base de l'entreprenariat féminin dans la vente des souliers
usagers. Ainsi il ressort que 10,1% des nos enquêtes ont
été motivé par le chômage, 3,5 divorce ,13,3%
veulent l'autonomie ou une dépendance dans les charges alors que 73,3%
ont eu comme motif principal les charges familiales .
Graphiquement nous avons :
3.5%
10,1%
13,3%
73,3%
Graphique N°5 :
Facteurs de l'entrepreneuriat
Nous constatons que la plupart des femmes vendeuses des
souliers usagers entreprennent l'activité de vente des souliers usagers
pour participer au budget ménager.
Comme constater au paravent, la principale source du
financement provient des maris. Ceux-ci leur octroient des fonds dans le but de
pallier le budget ménager. Avec le revenu qu'elles obtiennent, celles-ci
peuvent suppléer à certaines dépenses.
Aussi 10,1 % des vendeuses sont poussées du fait
qu'elles étaient en chômage. Elles n'avaient pas où
travailler. Ainsi, elles devaient créer une activité ou
occupations personnelles au lieu de chaque fois rester bras croisés
à la maison.
De même, d'autres suite au divorce ont entrepris
l'activité. Elles se sont retrouvées sans mari et cela a
créé un décalage dans leur situation financière,
elles ont créé l'activité de vente des souliers usagers.
III.5. APPRECIATION DE LA RENTABILITE DE L'ACTIVITE DE VENTE
DES SOULIERS USAGERS
III.5.1 Appréciation de la rentabilité
Nous avons demandé à nos enquêtés
si elles estimaient que l'activité de vente de souliers usagers est
rentable. Les réponses ci-dessous ont été recueillies.
Tableau N14:
Appréciation de la rentabilité
Rentabilité de l'activité
|
Effectif
|
%
|
Elevée
|
187
|
53,9
|
Basse
|
79
|
22,7
|
Moyenne
|
81
|
23,3
|
Total
|
347
|
100
|
Source : nos enquêtés
Au vu de ce tableau, nous constatons que 53,9% de nos
enquêtées estiment que l'activité de vente de souliers
usagers est rentable alors que 22,7% considèrent que la
rentabilité est moins élevée. Enfin, nous constatons que
23,3% des vendeuses des souliers usagers estiment que la rentabilité est
moyenne.
III.5.2 Analyse du revenu moyen mensuel
Le chiffre d'affaires représente les ventes en
valeur monétaire. Nous avons cherché à déterminer
quel était le chiffre d'affaires moyen des vendeuses de souliers usagers
en ville de Butembo.
Les informations suivantes nous ont été
dévoilées :
Tableau 15 : chiffre d'affaires de
vendeuses des souliers usagers.
Chiffre d'affaires en $
|
Effectif
|
%
|
Centre classe Xi
|
Xini
|
(xi-x)
|
Ni(xi-x)2
|
[5-18[
|
120
|
34,6
|
11,5
|
1 380
|
190,44
|
22 860
|
[18-31[
|
150
|
43,2
|
24,5
|
3 675
|
0,25
|
37,5
|
[31-44[
|
34
|
0,1
|
37,5
|
1 275
|
156,25
|
5 312,5
|
[44-57[
|
18
|
5,2
|
50,5
|
909
|
650,25
|
11 704,5
|
[57-70[
|
14
|
4
|
63,5
|
889
|
1 482,25
|
20 751,5
|
[70-83[
|
11
|
3,2
|
76,5
|
841,5
|
2 652,25
|
29 174,75
|
Total
|
347
|
100
|
|
89 69,5
|
|
89 840,75
|
Source : nos enquêtes
De ce tableau nous constatons que 34,6% des
enquêtées ont un chiffre d'affaires variant entre 5 et 18$ alors
que pour 43,2% leur chiffre d'affaire varie entre 18 et 31$.
Dans la tranche de 31$ à 44$ nous avons 5,2% des
enquêtés ; alors que 4% se trouvent dans la tranche de
chiffre d'affaires variant entre 57 et 70$. Enfin le constat est que pour
3,2% des vendeuses des souliers usagers, leur chiffre d'affaires varie entre 70
et 83$.
Il ressort donc que plus des vendeuses des souliers
usagers ont un revenu variant de 5 et 31$ soit au total 77,8% des effectifs
enquêtés.
Quant à la moyenne ;
==25 $
Nous constatons que les vendeuses des souliers usagers ont un
revenu moyen de 25$ avec un écart type de x89840, 75=16,1$
Le coefficient de variation est donc de 64,4%. Nous constatons
que la dispersion autour du chiffre d'affaires moyen est grande. Cela implique
que les revenus moyens sont plus écartés de la moyenne.
III.6. CONTRAINTES LIEES A L'ENTREPREUNARIAT FEMININ
Les femmes entrepreneurs des souliers usagers se heurtent
en plusieurs difficultés comme on peut le constater ci-dessous :
Tableau N°16 : contraintes
liées à l'entreprenariat féminin
Contraintes
|
Effectif
|
%
|
Manque des clients
|
185
|
53,3
|
Mauvais état des souliers
|
35
|
10,1
|
Multiplicité des taxes
|
104
|
29,9
|
Pas de difficultés
|
23
|
6,6
|
Total
|
347
|
100
|
Source : nos enquêtés
Les résultats ci-dessus de l'enquête
révèlent que 93,4% des vendeurs des souliers usagers ont des
difficultés dans l'exercice de leurs activités.
En les classant selon leur fréquence de citation, nous
constatons que le manque de la clientèle figure au premier plan avec une
fréquence de citation de 53,3%.
Ensuite, on observe le problème de marchandises
défraîchies avec 10,1% des déclarations ; les
difficultés liées à la multiplicité des taxes
interviennent pour 29,9%.
Nous constatons donc que le pouvoir public ou l'Etat
étouffe l'entrepreneuriat féminin en ville de Butembo.
III.7. CONTRIBUTION DE L'ENTREPRENEURIAT FEMININ AU
DEVELOPPEMENT
L'entrepreneuriat féminin contribue
au développement bien que constitué de micro entrepreneurs. La
contribution au développement est observée au niveau
économique et social.
Au point de vue économique, cette initiative
contribue à la vie économique en fournissant une gamme
variée des biens et services destinés à la satisfaction
des besoins de l'homme.
Au niveau social, l'activité offre l'emploi aux
entrepreneurs mais aussi contribue à l'amélioration du pouvoir
d'achat des consommateurs.
L'activité de vente des souliers usagers
répond de même aux besoins de la population en leur offrant des
biens répondant à leur besoin notamment les chaussures.
Nous avons cherché à connaître le
nombre des points de vente de nos enquêtés, les personnels
employés, les différentes réalisations des entrepreneurs
mais aussi la qualité des souliers vendus.
Pour ce qui est du nombre des points de vente, nous avons
obtenu les informations ci-dessous :
Tableau n°17 : Nombre des points de
vente
Nombre
|
Effectifs
|
%
|
1
|
301
|
86,7
|
2
|
46
|
13,3
|
TOTAL
|
347
|
100 %
|
Source : nos enquêtes
De ce tableau, le constat est que les vendeuses des
souliers usagers ont soit 1 ou 2 points de vente. Toutefois, il ressort que la
majorité des effectifs enquêtés ont un seul point de vente,
soit 86,7 % contre 13,3 % des effectifs ayant déclaré d2tenir
deux points de vente.
Quant à la question relative au nombre du personnel
employé, nous avons recueil les informations ci-dessous :
Tableau N°18 : Personnel
employé
Nombre
|
Effectifs
|
%
|
0
|
289
|
83.3
|
1
|
48
|
16,7
|
TOTAL
|
347
|
100 %
|
Source : nos enquêtes
Au vu de ce tableau, les informations recueillies
dévoilent que 83,3 % des enquêé2s n'ont aucun
employé pour leur petit commerce alors que seulement 16,7 % n'ont qu'un
seul employé.
Ceci est une des caractéristiques du secteur
informel où l'activité n'est entreprise que par le
propriétaire de l'organisation. Le nombre du personnel est faible.
La question relative aux réalisations des nos
enquêtés, les résultats suivants ont été
obtenus :
TABLEAU N°19 : Réalisation
des vendeuses des souliers usagers
Réalisation
|
Effectif
|
%
|
Achat parcelles, motos
|
93
|
26,8
|
Boutiques
|
23
|
6,6
|
Rien
|
231
|
66,6
|
TOTAL
|
347
|
100%
|
Source : nos enquêtes
De ce tableau, il ressort que 26,8 % de nos
enquêtés ont déjà acheté des parcelles et
motos pour taxi alors que 6,6 % ont ouvert des boutiques en ville de
Butembo.
Toutefois, 66,6 % des effectifs enquêtés ont
déclaré n'avoir rien exécuté comme
réalisation. Leurs revenus ne sont affectés qu'aux besoins de
première nécessité surtout alimentaires. Les revenus issus
donc de la vente des souliers usagers ne permettent pas à la
majorité des vendeuses des souliers usagers à réaliser de
gros investissements.
C'est ainsi que nous avons de même cherché
à connaître, quelles étaient les ambitions ou les
perspectives d'avenir des vendeuses des souliers usagers.
Les résultats suivant ont été
obtenus :
Tableau N°20: perspectives d'avenir
Perspectives
|
Effectifs
|
%
|
Achat parcelles, champs
|
174
|
50,1
|
Voiture, Moto
|
81
|
23,3
|
Changement d'activité
|
46
|
13,3
|
Importateurs des souliers neufs
|
46
|
13,3
|
TOTAL
|
347
|
100%
|
Source : nos enquêtes
De ce tableau, il se révèle que la plupart
des vendeuses des souliers ont comme ambition l'achat d'une parcelle (50,1 %),
la voiture ou moto pour taxi (23,3 %), le changement d'activité ou donc
la diversification( 13,3 %) et soit devenir importateur des souliers neufs
(13,3 %).
Nous remarquons donc que la moitié d'effectifs
enquêtés voudraient avoir une parcelle ou un champ pour y
pratiquer l'agriculture.
Enfin aux types des souliers vendus, les informations
ci-dessous ont été obtenues :
TABLEAU N°21 : type des souliers
vendus
Qualités
|
Effectifs
|
%
|
Hommes
|
93
|
26,8
|
Dames
|
174
|
50,1
|
Enfants
|
23
|
6,6
|
Mixte
|
57
|
16,4
|
TOTAL
|
347
|
100 %
|
Source : nos enquêtes
Au vu de ce tableau, nous remarquons que les vendeuses des
souliers usagers commercialisent les souliers du types hommes, dames, enfants
ou mixtes.
Ainsi, il ressort que 26,8 % des effectifs
enquêtés vendent les souliers du type homme, 50,1 commercialisent
les types dames, alors 6,6 % vendent uniquement les souliers pour enfants. Et
enfin, 16,4 % vendent les souliers mixtes c'est-à-dire hommes et dames,
pour s'attirer plus des clients. La moitié de nos enquêtés
s'en donnent uniquement à la vente des souliers dames, ceci est
expliqué principalement par le fait que ces types des souliers sont
moins chers que les autres. Ils ont donc un prix abordable.
Après cette étude des caractéristiques
financières et des contraintes de l'activité de vente des
souliers usagers, il sied en présent d'analyser certaines liaisons entre
les variables sous étude. Ceci dans le but d'analyser s'il y a une
dépendance entre ces variables.
TABLEAU N°22 : relation entre
niveau d'études et documents comptables
|
OUI
|
NON
|
TOTAL
|
Primaire
|
Fo
|
%
|
Fth
|
Fo
|
%
|
Fth
|
53
|
15,3
|
12
|
34,3
|
5,3
|
41
|
13,1
|
47,7
|
Secondaire
|
23
|
65,7
|
29,7
|
271
|
86,9
|
264,3
|
294
|
85,7
|
TOTAL
|
35
|
100
|
|
312
|
100
|
|
347
|
100
|
III.8. ANALYSE DE LA LIAISON ENTRE LES VARIABLES
Cette section nous permet d'analyser certaines relations qui
existent entre les différentes variables sous étude.
III.8.1 Relation entre niveau d'études et tenue des
documents comptables
Dans ce paragraphe, il est question
d'analyser la rélation entre le niveau d'études et la tenue des
documents comptables.
Etant donné qu'il s'agit d'analyser la
dépendance entre deux variables qualitatives nous utilisons le test de
Khi- deux (2).
= 8,47+1,51+0,94+2,9 =
13,82
,
(l-1) (k-1) = ;
(2-1) (2-1) = ; 1 = 3,841
Nous constatons que =13,82 > ; 1=3,841
Nous rejetons Ho au seuil de 5 % et concluons qu'il
existe une dépendance entre le niveau d'études et la tenue des
documents comptables.
Le fait d'être alphabète ou analphabète
a une importance ou influence sur la tenue des documents comptables. Ceci
indique que la liaison entre le niveau de revenu et la tenue des documents
comptables est forte. Donc le fait de savoir écrire a un impact sur la
tenu des documents. Ce qui est tout à fait logique car ne doit tenir un
document comptable que celui qui sait lire ou écrire.
III.8.2 Liaison entre Statut matrimonial et revenu
Pour cette liaison, nous avons les informations
ci-dessous.
TABLEAU N°23 : Liaison entre statut
matrimonial et revenu
Revenu
Statut
|
5-18
|
18-31
|
31-44
|
44-57
|
57-70
|
70-83
|
TOTAL
|
Marié
|
Fo
|
Fth
|
Fo
|
Fth
|
Fo
|
Fth
|
Fo
|
Fth
|
Fo
|
Fth
|
Fo
|
Fth
|
220
|
68
|
76,1
|
108
|
95,1
|
24
|
21,6
|
9
|
11,4
|
9
|
8,9
|
6
|
7
|
Célibataire
|
52
|
43,9
|
42
|
54,9
|
14
|
12,4
|
9
|
6,6
|
5
|
5,1
|
5
|
4
|
127
|
TOTAL
|
120
|
-
|
150
|
-
|
38
|
|
18
|
|
14
|
|
11
|
|
347
|
Source : Nos calculs
=0,86 + 1,49 + 1,75 + 3,03 + 0,26 + 0,21 + 0,51 + 0,87 + 0,001
+ 0,002 + 0,14 + 0,25 = 9,373
;
(2-1) (6-1) = ; 5 =11,070.
Nous constatons que = 9,373 > =11,070.
Nous rejetons Ho au seuil de 5 % et concluons qu'il existe une
dépendance entre ces deux variables. Le fait d'être marier ou
célibataire a un impact sur le revenu mensuel moyen. Ceci peut
être expliqué par le fait que les mariés ont difficile de
travailler chaque jours ou arriver au lieu de travail en temps suite à
certains travaux ménagers qu'elles doivent exécuter le matin ou
la journée.
CONCLUSION DU CHAPITRE
Ce troisième chapitre a été
consacré à l'analyse de l'entrepreneuriat féminin dans la
vente des souliers usagers en ville de Butembo. Nous avons
présenté les caractéristiques de ces entrepreneurs selon
plusieurs variables dont l'âge, la taille des ménages,
l'ancienneté, le statut matrimonial,...
Quant au financement, nous avons constaté que les
maris constituent la principale source de financement de l'entreprenariat
féminin dans la vente des souliers usagers.
Aussi, ces entrepreneurs se heurtent à plusieurs
contraintes dont la multiplicité des taxes, la mauvaise qualité
des produits,...
Et cette activité contribue au développement
socio-économique de la ville de Butembo.
CONCLUSION GENERALE
« L'entrepreneuriat et emploi féminin en
ville de Butembo, » a constitué l'objet de notre étude
de mémoire. Nous avons pris un cas particulier des vendeuses des
souliers usagers en ville de Butembo regroupées au sein de L'A.MA.VE.S.
L'objectif principal de cette étude consistait
à l'élaboration d'un travail scientifique. Car il va lui
attribuer un cachet spécial conformément à son aspect pour
le domaine sous étude.
Pour atteindre cet objectif, nous nous sommes posés
les questions suivantes, constituant notre problématique :
- Quels sont les facteurs motivationnels de l'entrepreunariat
féminin dans la vente des souliers usagers en ville de Butembo ?
- La vente de souliers usagers contribue-t-elle à la
réduction du chômage féminin ?
- Ces activités suivent-elles certaines normes
économiques : tenue, d'une comptabilités ?
- Quelles sont les sources de financement de cet
entrepreneuriat féminin ?
Ces différentes questions ont suscité en nous
les suppositions suivantes :
- Il est probable que les facteurs à la base de
l'entrepreneuriat féminin soient l'insuffisance du revenu des
époux, l'auto emploi ou la lutte contre le chômage ;
- Il se pourrait que l'épargne personnelle, les aides
et dons des maris ou parents soient les principales sources de financement de
l'entrepreneuriat féminin.
- La vente des souliers usagers contribuerait à la
réduction du chômage féminin.
- Cette activité ne serait pas soutenue par la tenue
des documents pour favoriser l'analyse de son évolution.
La confirmation et l'infirmation de ces hypothèses
ont conduit à subdiviser ce travail en trois chapitres.
Le premier chapitre a été consacré aux
considérations théoriques de cette étude sur
l'entrepreneuriat féminin. Le second chapitre présente le champ
d'investigation qui est la ville à Butembo et plus spécifiquement
l'A.MA.VE.S.
Quant à la méthodologie, nous avons fait
usage de la méthode analytique, descriptive ainsi que aux techniques
documentaire et de questionnaire pour faciliter la récolte et le
traitement des données.
Nous avons ainsi tiré un échantillon de 347
vendeuses des souliers usagers.
Après traitement, nous avons abouti aux constats
suivants :
- Pour les caractéristiques de nos
enquêtées l'âge moyen est de 31 ans. Ce sont les adultes et
jeunes qui entreprennent l'activité de vente des souliers usagers.
Quant au statut matrimonial, les femmes mariées
occupent une part importante alors que pour le niveau d'étude, la
plupart des femmes ont fréquenté les études
secondaires.
La taille moyenne des ménages est de 3 personnes
alors que toutes les enquêtées sont propriétaires de leurs
activités ;
- Les sources de financement sont multiples dont le mari, les
emprunts, les parents et frères, et l'épargne personnelle.
Toutefois, il ressort que le financement étranger occupe une part
importante dont les maris 50 %. Ceci est étranger du fait que ne
constituant pas de fonds propres.
Le capital moyen de démarrage de l'activité a
été de 90 %.
- Plusieurs facteurs motivationnels de l'entrepreneuriat
féminin ont été dévoilés, notamment le
chômage, le divorce, l'augmentation des charges familiales et
l'autonomie ;
- Et au chiffre d'affaire, la moyenne a été de
25$ par mois et 53,9 % des effectifs enquêtés estiment que la
rentabilité est élevée.
- L'activité de vente des souliers usagers s'heurte
à plusieurs difficultés, notamment le manque des clients, le
mauvais état des chaussures ou souliers, la multiplicité des
taxes.
Nous avons ainsi relevé que l'Etat étouffe
l'entreprenariat féminin.
- Au point de vue socio-économique, l'entrepreneuriat
de vente des souliers usagers contribue d'une façon ou d'une autre au
développement socio-économique. Cet entrepreneuriat contribue
à la vie socio-économique en fournissant une gamme variée
des produits satisfaisant les besoins de la population locale et à des
prix adaptés. Il offre aussi de l'emploi aux femmes engagées dans
cette dynamique et contribue à l'amélioration du pouvoir d'achat
des consommateurs.
Suite à ces analyses, il ressort que toutes nos
hypothèses ont été confirmées mais aussi notre
objectif a été atteint.
Toutefois, le présent travail n'est qu'une charpente
de réflexion.
Que nos lecteurs émettent des avis et
considérations pour l'amélioration dans les recherches
ultérieures.
BIBLIOGRAPHIE
I.OUVRAGES
1. Albert. S. Marion, « ouvrir l'enseignement
à l'esprit d'entreprendre », les Echos19 / 20, septembre
1997.
2. BEN CHEIKH, l'intention de créer une Star-up en
TIC : cas des ingénieurs Tunisiens, Institution Supérieur de
Gestion Sousse- Tunisie, Master de recherche en Entrepreneuriat disponible sur
W.W.W Memoireonline .com
3. BERE.Z, Techniques et stratégies d'un travail
scientifique. Etude, mémoire, thèse, et autres recherches, Ed.
UCAO, Abidjan, 2006, (Côte d'Ivoire). P.142
4. CANDIDA.B, les femmes et la création des entreprises
les femmes chefs d'entreprises: tour d'horizon, initiatives locales des
créations d'emploi, entreprendre au féminine, O.C.D.E, Paris,
1990 .
5. CHARPENTIER. P, organisation et gestion de
l'entreprise, Armand Collin, Paris 2004. P7
.6. DUPUY.C, « les comportements
d'épargne dans la société africaine :
« étude sénégalaises » in LELART
M. la Tontine. Pratique informelle d'épargne et de crédit
dans les pays en voie de développement, Ed , UPELF- UREF, John Libbey
EUROTESCT , Paris, 1990.
7. DJAOWE.J. ET C.A.BITA, « le rôle des
institutions dans la création et le developpemnt de la petite entreprise
Camerounaise, » in Victor TSAP, Cameroun 2005.
8. DUTHIL.G. et VANSHACKED, les statistiques
descriptives appliquées à l'économie de l'Entreprise,
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9. GASSE YVON, D'AMOUR Aline (1993), profession
entrepreneurs, les éditions transcontinentales inc Fondation de
l'entrepreneurship, 1993.
10 .Gasse. Y, entrepreneur moderne :attributs et
fonctions,Revue Internationale de Gestion, Vol 7, N°4, 1883.
11. GRAWITZ. M, Méthodes de recherche en
sciences sociales, Ed. Dalloz, Paris, 2001. P.509
12. HOANG.C. Abdelhamid. et SADI, Choix de la
structure financière, [en ligne] [référence du 09
février 2009, disponible sur
http://www.bibliothèque.refer.org.
13. HENAULT.G et R M'ROBERT, l'entrepreneuriat
en Afrique francophone : culture, financement et
développement, AUPELF-UREF, Paris, 1990. P1
14. LARUE.D et CAILLOT A., Economie d'Entreprise coedit.
Hachette-licet, Paris, 1984.
15. 13 LANCELIN. M, « Quelques
éléments de réflexion sur les problèmes
d'épargne et de crédit », in Technique
financière et développement dans l'esprit d'entreprise, ED
AUPELF-UREF, Jhn Libbey , Paris,1993.
16. LELART.M, « les circuits
parallèles de financement : étant de la question »
in entrrepreneuriat en Afrique francophone : culture, financement et
développement, Ed John Libbey Eurotext, Paris, 1990.
17. MPANZU BALOMBA.P ., Microfinance en
République Démocratique du Congo: Cas du site maraîcher de
N'djili/CECOMAF à Kinshasa, Mémoire présenté
en vue de l'obtention du Diplôme d`Etudes Spécialisées en
Economie et Sociologie Rurales, Faculté Universitaire des Sciences
Agronomiques de Gembloux (FUSAGx) et Université Catholique de Louvain
(UCL), 2004-2005.
18. 17 NSIMBA LUZOLO.P. , Entrepreneuriat,
Petites et moyennes entreprises (PME), cours inédit, G3
Economie UCG - Butembo, 2005-2006.
19. .TCHOUASSI. G. limites du fonctionnement du couple
Etat/ marché : une analyse exploratoire de l'entrepreneuriat social
et solidaire des femmes, Cameroun, 2005.
20. ZOUITEN Jihene,
L'entrepreneuriat féminin en Tunisie, XV éme
Colloque International du CEDIMES, Alexandrie, 2004Mars.
21. .ZOUTTEN.J.ET T.L.TADJINE , « les
femmes et les immigrés ont-ils besoin d'un accompagnement
entrepreneuriat spécifique ? », VIéme
Congrès de l'Académique de l'Entreprenariat, 24 -25 novembre
2005.
II. DOUCUMENTS INEDITS MEMOIRES, TFC, COURS
1. Christian KAPARAY, la dynamique du microfincement informel et
de développement local (en territoire de Beni et Lubero en
République Démocratique du Congo thèse, Louvain la neuve
2003.
2. KIYANI PALUKU. Esprit d'entreprise et exigences
économiques et sociales cas de la l'entreprenariat en ville de Butembo,
mémoire inédit, FSEG, U.C.G. - Butembo, 2003 -2004.
P63-64
3. KASEREKA KOMBI, la dynamique entrepreneuriale en
territoire de Lubero, Mémoire inédit, FSEG, U.C.G.- Butembo,
2008-2009. P85
4. KAKUHI.K., « Les méthodes qualitatives
et les méthodes quantitatives dans une recherche en sciences
sociales » in parcours et initiatives n°4,
UCG /Butembo, Mai 2006. P.20.
5 KAMBALE MULUME, statistique descriptive, cours
inèdit, G1 Economie, 2004 - 2005
6. MASIKA MAYAO G. l'Esprit d'entreprenariat
féminin en ville de Butembo cas des tricoteuses, TFC inédit,
faculté des Sciences Economiques et Gestion U.C.G.- Butembo.
2005-2006.
III. ARTICLES, RAPPORTS, REVUES
1. Banque Mondiale, « Zaïre :
orientations stratégiques pour la reconstruction
économique », Washington DC, Paris 1994. P.53
2. Bureau Etat civil Butembo ,1994, Rapport
méthodologique
3. Dictionnaire Universel, 1988.
4. Rapport de la station, métrologique de Butembo
5. OCDE, la renaissance partielle de l'emploi independant, paris,
2000.
IV. WEBOGRAPHIE
1. Régis LABEAUME,
« Types d'entrepreneuriat » [en ligne]
[référence du 30 janvier 2009disponible sur
http://www.defi.gouv.qc.ca.
2. XXX [2009],
« Entrepreneuriat », in L'encyclopédie
libre [en ligne] Réf. Du 20 février 2009, disponible sur
www.wikipedia.org.
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
I. Identité
v Age
v Statut matrimonial
v Niveau d'étude
v Nombre d'enfants
II. Questions.
1. Depuis quelle année, exercez-vous cette
activité ?
2. Est-elle votre propre activité. Ets-vous un
employé ?
3. Quelles sont les causes qui vous ont poussée
à entreprendre l'activité de vente de souliers usagers ?
4. Quelle est votre source de financement ?
5. Le capital de démarrage était de
combien ?
6. quel votre chiffre d'affaires moyen mensuel ?
7. Quelles sont les charges aux quelles vous faites
face ?
- Charges familiales.
- Charges de l'état (fixales)
8. Estimez-vous que votre activité est rentable ?
9. Quelles sont les difficultés aux quelles vous vous
heurtez dans l'exercice de votre métier ?
10. Quelles sont vos différentes
réalisations ?
11. Quelles sont vos perspectives d'avenir ?
12. Quels sont les documents comptables que vous
utilisez ?
13. les nombres des points de vente ?
14. Le personnel employé :- nombre.
-Types
LISTE DES TABLEAUX
Tableau N°1 : Evolution de la population de
Butembo
Tableau N°2 : Liste des entrepreneurs membres de la
FEC/ Butembo- Lubero par secteur
Tableau N°3 :
Opérateurs économique en ville de Butembo/ service de
l'économie nationale
Tableau N°4 : Répartition des
enquêtées selon l'âge
Tableau N°5 : Présentation des
enquêtées selon l'état matrimonial
Tableau N°6 : Caractéristique
des enquêtées selon le niveau d'étude
Tableau N°7 : Répartition des
enquêtées selon la taille des
ménages
Tableau N°8 : Répartition des
enquêtées par rapport à l'ancienneté
Tableau N°9 : Répartition des
enquêtées par rapport à la propriété
Tableau N°10 : Tenue des
documents comptables
Tableau N°11 :
Sources des financements
Tableau N°12 : Capital de
Démarrage
Tableau N°13 Facteurs de
l'entrepreneuriat
Tableau N°14 : appréciation de
rentabilité
Tableau N°15 : des vendeuses des
souliers usagers
Tableau N°1 6: contraintes
liées à l'entrepreneuriat féminin
Tableau N°17: nombre des points des
vente
Tableau N°18 : personnel
employé
Tableau N°19 : réalisation des
vendeuses des souliers usagers
Tableau N°20 : perspectives
d'avenir
Tableau N°21 : types des souliers
vendus
Tableau N°22 : relation entre niveau
d'étude et documents comptables
Tableau N°23 : liaison entre statut
matrimonial et chiffre d'affaires
LISTES DES GRAPHIQUES
Graphique N°1 : liste des
entrepreneurs membres de la FEC / Butembo -Lubero par secteur
Graphique N°2 : Présentation
des enquêtées selon l'état matrimonial
Graphique N°3 : caractéristique
des enquêtées selon le niveau d'étude
Graphique N°4 : sources des
financement
Graphique N°5 : Facteurs de
l'entrepreneuriat
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
i
REMERCIEMENT
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
INTRODUCTION GENERALE
1
1. ETAT DE LA QUESTION
1
2. PROBLEMATIQUE
2
3. HYPOTHESES
5
4. OBJECTIFS DE L'ETUDE
5
5. CHOIX ET INTERET DU SUJET
6
6. DELIMITATION DU SUJET
6
7. METHODOLOGIES ET TECHNIQUES
7
0.7.1 Méthodes
7
0.7.2. Techniques
8
8. ORIENTATIONS POUR LA LECTURE DU TRAVAIL
8
CHAPITRE PREMIER :
9
CONSIDERATIONS THEORIQUES
9
I.1. L'ENTREPRENEURIAT
9
I.1.1. Définitions
9
I.1.2. Types d'entrepreneuriat
11
I.1.3. Caractéristiques de
l'entrepreneuriat
13
I.2. L'ENTREPRENEURIAT FEMININ
14
I.2.1. Définitions et notions
14
I.2.2. L'esprit d'entreprise chez les femmes
15
1.2.3. Spécificités de
l'entreprenariat féminin
16
2° Les tontines
20
3° Les micro crédits accordés
par les IMF
21
4° Autres sources de financement
22
I.2.5. Les principaux obstacles à
l'entrepreneuriat féminin
22
I.2.5.1. Les obstacles d'ordre psychologique
22
I.2.5.2. Les obstacles socioculturels
22
I.2.5.3 Les obstacles d'ordre infrastructurel
23
4.1 Les politiques
23
4.2 La législation
23
4.3 Les institutions
23
I.2.6. L'entrepreneuriat féminin et le
secteur informel
24
I.3. APPROCHE EXPLICATIVE DE L'EMPLOI
26
I.3.1. Définition du concept de l'auto
emploi :
26
I.3.2. Le plein emploi :
27
I.3.3.Le sous emploi :
27
1) Le sous emploi visible :
28
CONCLUSION DU CHAPITRE
29
CHAPITRE DEUXIEME :
30
PRESENTATION DU CHAMP D'INVESTIGATION ET
METHODOLOGIE
30
II.1. PRESENTATION DE LA VILLE DE BUTEMBO
30
II.1.1. Situation géographique
30
II.1.2. Situation démographique
30
II.1.3. situation économique
31
II.2. ANALYSE DE LA SITUATION DE L'ENTREPRENEURIAT
FEMININ A BUTEMBO
32
II.2.1. L'entrepreneuriat en ville de Butembo
33
II.2.2. L'essor entrepreneurial en Ville de
Butembo
33
II.2.3. La FEC
35
GRAPHIQUE N°1 nous avons :
38
II.3. PRESENTATION DE L'AMAVES
41
II.3.1. Historique
41
II.3.2. Situation Geographique
41
II.3.3. Les Membres de L'AMAVES
41
II.3.4. Objet de L'AMAVES
42
II.3.5. Les Organes de L'AMAVES
42
ORGANIGRAMME
43
II.4. APPROCHE METHODOLOGIQUE
44
. II.4.1 La population -cible
44
II. 4.2. Echantillonnage
44
II.4.3 Collecte des donnés
45
II.4.4. Les outils d'analyse.
46
1. La moyenne arithmétique
46
2. Ecart type
46
3. Le coefficient de variation
47
4. LA CONCLUSION DU CHAPITRE
...............................................47
CHAPITRE III.
49
ANALYSE DE L'ENTREPRENEURIAT DANS LA VENTE DES
SOULIERS USAGERS
49
III.1. CARACTERISTIQUES DES VENDEUSES DES SOULIERS
USAGERS
49
III 1.1 Répartition selon l'âge
49
III. 1.2. Répartition selon l'état
matrimonial
52
Graphique n°2 Répartition selon
l'état-matrimonial.
53
III. 1. 3. Répartition par rapport au niveau
d'étude
53
Graphiquement
54
III.1.4. Répartition selon la taille des
ménages.
54
III. 1.5. Répartition par rapport à
l'ancienneté
56
III.1.6 Répartition par rapport à la
propriété
57
Tableau : N°9 répartitions des
enquêtées par rapport à la propriété
57
III .2. LA TENUE DES DOCUMENTS
57
III. 3. FINANCEMENT DE L'ENTREPRENEURIAT
FEMININ
58
III. 3. 1. Sources de financement
58
GRAPHIQUE N°4
59
III.3 .2. Capital de démarrage
59
III.4 FACTEURS A LA BASE DE L'ENTREPRENEURIAT
FEMININ
61
Graphiquement nous avons :
62
Graphique N°5 : Facteurs de
l'entrepreneuriat
62
III.5. APPRECIATION DE LA RENTABILITE DE L'ACTIVITE
DE VENTE DES SOULIERS USAGERS
63
III.5.1 Appréciation de la
rentabilité
63
III.5.2 Analyse du revenu moyen annuel
63
III.6. CONTRAINTES LIEES A L'ENTREPREUNARIAT
FEMININ
65
III.7. CONTRIBUTION DE L'ENTREPRENEURIAT FEMININ AU
DEVELOPPEMENT
66
III.7. ANALYSE DE LA LIAISON ENTRE LES
VARIABLES
70
III.7.1 Relation entre niveau d'étude et
tenue des documents comptables
70
III.7.2 Liaison entre Statut matrimonial et
revenu
71
CONCLUSION DU CHAPITRE
73
CONCLUSION GENERALE
74
BIBLIOGRAPHIE ET OUVRAGES
77
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
a
LISTE DES TABLEAUX
b
Tableau N°1 : Evolution de la population
de Butembo
b
Tableau N°2 : Liste des entrepreneurs
membres de la FEC/ Butembo- Lubero par secteur
b
Tableau N°3 : Opérateurs
économique en ville de Butembo/ service de l'économie
nationale
b
Tableau N°4 : Répartition des
enquêtées selon l'âge
b
Tableau N°5 : Présentation des
enquêtées selon l'état matrimonial
b
LISTES DES GRAPHIQUES
c
TABLE DES
MATIERES..................................................................
85
* 1 KIYANI PALUKU. Esprit
d'entreprise et exigences économiques et sociales cas de la
l'entreprenariat en ville de Butembo, mémoire inédit, FSEG,
U.C.G. - Butembo, 2003 -2004, pp 63-64
* 2G. MASIKA MAYAO ,
L'Esprit d'entrepreneuriat féminin en ville de Butembo Cas des
tricoteuses, TFC inédit, faculté des Sciences Economiques et
Gestion U.C.G.- Butembo. 2005-2006
* 3 KASEREKA KOMBI. La dynamique
entrepreneuriale en territoire de Lubero, Mémoire inédit,
FSEG , U.C.G.- Butembo, 2008-2009, P 85
* 4 KASEREKA KOMBI, op cit.
* 5 P. CHARPENTIER.
Organisation et gestion de l'entreprise, Armand collin, Paris, 2004,
P 7
* 6 G HENAULT et R M'ROBERT,
L'entrepreneuriat en Afrique francophone : culture, financement et
développement, AUPELF-UREF, Paris , 1990, P .1
* 7 Banque Mondiale ,
« Zaïre : orientations stratégiques pour la
reconstruction économique », Washington DC, Paris 1994
p. 53.
* 8 KAMBALE MIREMBE,
Echanges trans nationaux, Réseaux informels et développement
local. Une étude au Nord-Est de la République
Démocratique du Congo, Thèse, Louvain- la - Neuve,
UCL ,PUL, Juin 2005, P200
* 9 KASEREKA KOMBI, Op.cit,
p85
* 10 Z. BERE , Techniques et
stratégies d'un travail scientifique. Etude, mémoire,
thèse, et autres recherches, Ed. UCAO, Abidjan , 2006, (Côte
d'Ivoire), p. 142.
* 11 M. GRAWITZ .,
Méthodes de recherche en sciences sociales, Ed. Dalloz, Paris,
2001, p.509.
* 12K. KAKUHI .,
« Les méthodes qualitatives et les méthodes
quantitatives dans une recherche en sciences sociales » in
parcours et initiatives n°4, UCG /Butembo, Mai 2006, p.20.
* 13 Xxx [2009],
« Entrepreneuriat », in L'encyclopédie
libre [en ligne] Réf. Du 20 février 2009, disponible sur
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* 14 Idem.
* 15 Y.Gasse, Entrepreneur
moderne :attributs et fonctions,Revue Internationale de Gestion, Vol 7,
N°4, 1883, P23.
* 16 BEN CHEIKH ,
L'intention de créer une Star-up en TIC : cas des Ingénieurs
Tunisiens, Institution Supérieure de Gestion Sousse- Tunisie, Master de
recherche en Entrepreneuriat disponible sur W.W.W Memoireonline .com
* 17 KASEREKA KOMBI, op.
cit.
* 18 Régis LABEAUME ,
« Types d'entrepreneuriat » [en ligne]
[référence du 30 janvier 2009],disponible sur
http://www.defi.gouv.qc.ca.
* 19 XXX ( 2009),
« Entrepreneuriat » in l'encyclopédie libre [ en
ligne] du 20 février 2009, disponible sur W.W.W Wikipedia .org
* 20Dictionnaire Univercel,
1988 P 421
* 21 GASSE YVON, D'AMOUR Aline
(1993), profession entrepreneurs, les éditions transcontinatales inc
Fondation de l'entrepreneurship, 1993, P 23
* 22 Cité par GASSE.
YVON, D'AMOUR , op cit,P 315
* 23G. TCHOUASSI, limites du
fonctionnement du couple Etat/ marché : une analyse exploratoire de
l'entrepreneuriat social et solidaire des femmes, Ville, 2005, P52.
* 24 Werner Sombart, Op.
Cit. ; p. 8-9.
* 25 D. LARUE et CAILLOT A.,
Economie d'Entreprise coedit. Hachette-licet, Paris , 1984.
* 26 Albert ., S. Marion,
« ouvrir l'enseignement à l'esprit
d'entreprendre », les Echos19 / 20, septembre 1997, p. 34.
* 27 J. L. CAMILLERI, op.cit.,
P.36
* 28 M. LANCELIN ,
« Quelques éléments de reflexion sur les
problèmes d'épargne et de crédit », in Tchnique
financière et développement dans l'esprit d'entreprise, ED
AUPELF-UREF, Paris,1993, P .4
* 29 B. CANDIDA, les femmes et
la creation des enterprises les femmes chefs d'entreprises: tour d'horizon,
initiatives locales des creations d'emploi, entreprendre au feminin, O.C.D.E,
Paris, 1990, P.42
* 30 G. MASIKA MAYAO
,op.cit.,p14
* 31 P. MPANZU BALOMBA .,
Microfinance en République Démocratique du Congo: Cas du site
maraîcher de N'djili/CECOMAF à Kinshasa, Mémoire
présenté en vue de l'obtention du Diplôme d`Etudes
Spécialisées en Economie et Sociologie Rurales, Faculté
Universitaire des Sciences Agronomiques de Gembloux (FUSAGx) et
Université Catholique de Louvain (UCL), 2004-2005, p. 44.
* 32 P. NSIMBA LUZOLO. ,
Entrepreneuriat, Petites et moyennes entreprises (PME), cours
inédit, G3 Economie UCG - Butembo, 2005-2006.
* 33 C. HOANG Abdelhamid. et
SADI, Choix de la structure financière, [en ligne]
[référence du 09 février 2009], disponible sur
http://www.bibliothèque.refer.org.
* 34 J.L CAMILLERI., op .cit.,
P38-41
* 35 M. LELART
, « les circuits parallèles de financement :
étant de la question » in entrrepreneuriat en Afrique
francophone : culture, financement et développement , Ed John
Libbey Eurotext, Paris, 1990, P46
* 36 C. DUPUY., « les
comportements d'épargne dans la société africaine :
« étude sénégalaises » in LELART M.
la Tontine. Pratique informelle d'épargne et de crédit dans les
pays en voie de développement, Ed ,AUPELF- UREF, Paris, 1990, P51.
* 37 J.L. CAMILLERI , op.cit.,
P.125.
* 38 KASEREKA KOMBI, op.cit,
P29
* 39 G.NIHAN, cité par
par A.SAMBA op.cit. P415
* 40 J.ZOUTTEN ET
T.L.TADJINE , « les femmes et les immigrés ont-ils besoin
d'un accompagnement entrepreneuriat specifique ? »,
VIéme Congrès de l'Academique de l'Entreprenariat,
24 -2ss5 novembre 2005, P2.
* 41 TCHOUASSI, op. cit.
* 42 ZOUITEN
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* 43 OCDE, la renaissance
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* 44J.DJAOWE ET C.A.BITA,
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victor TSAP, Cameroun 2005, P7.
* 45 A.CECIL PIGOU cité
par Kombi, op,cit
* 46 ARTUR CECIL PIGOU, cité par
Kombi, op,cit
* 46 Bureau Etat civil
butembo ,1994
* 47 Rapport de la station
,métrologique de Butembo
* 48 Christian KAPARAY, la
dynamique du microfincement informel et de developpement local (en territoire
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* 49 G.DUTHIL et VANSHACKED,
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* 50 KAMBALE MULUME,
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2005.