INTRODUCTION GENERALE
1. Choix et
intérêt du sujet
La politique budgétaire constitue sans nul doute la
plus grande préoccupation des autorités de la politique
économique de tous les pays quel que soit le niveau de
développement déjà atteint. Ce sujet est d'autant plus
actuel que la récession touche tous les pays et se montre plus
aiguë dans les pays en voie de développement.
Le budget de l'Etat joue un rôle capital pour la
conduite de la politique économique et sociale. Acte par lequel sont
prévues les recettes et les dépenses annuelles de l'Etat, le
budget traduit les objectifs économiques et financiers du
gouvernement.1(*)
A travers le budget, les ressources qui sont mobilisées
(fiscalité, emprunts, dons, etc.) servent à faire face à
quelques uns des défis auxquels sont confrontés les Etats surtout
ceux des pays en voie de développement. En effet, dans ces pays, bien
que les investissements n'étant pas à la portée
financière de la population, l'Etat doit intervenir par les
dépenses publiques. Ces dernières servent à participer
dans la production des biens et services, à la mise en place des
infrastructures permettant le développement de grands projets soit dans
l'agriculture, soit dans l'industrie, soit dans le service etc. C'est dans cet
esprit que DEBRUYNE disait : « les dépenses publiques
sont en tout cas, sinon, la seule voie de mettre en valeur l'économie,
du moins un facteur décisif de développement ».2(*)
Dans ces pays , on assiste , d'un côté , à
une croissance des dépenses publiques liée à cet
impératif de développement mais également à
l'incapacité de ces Etats de réduire les dépenses
improductives ;d'un autre côté, les ressources budgetaires
sont faibles parce que comme le disent HELMUT Reisen et VAN Axel
Trotsenburg : « outre les goulots d'étraglement
administratifs et techniques ( au niveau de l'établissement de
l'assiette et du recouvrement de l'impôt ) , l'étroitesse des
bases d'imposition et la faible élasticité par rapport au revenu
qui affectent la fiscalité ont empeché une hausse importante des
recettes.
A cela , on pourrait ajouter d'autres facteurs comme la
faiblesse des recettes d'exportation, d'où les pays en voie de
developpement connaissent des déficits budgétaires
chroniques ».3(*)
Dépuis plusieures années , un débat
considérable s'est développé autour de la question
classique de la responsabilité du déficit budgétaire dans
le processus inflationniste. Alors , même que la réalisation
d'un surplus budgétaire est la manière la plus classique de
lutter contre l'inflation ,ni la théorie ni l'expérience ne
permettent d'affirmer que le déficit provoque forcément
l'inflation. Dans les pays en général , et au Rwanda en
particulier ,une analyse approfondie fait remarquer en effet que les
dépenses sont supérieures aux recettes . Ceci occassionne par
conséquent un déficit plus ou moins chronique . En effet , on
peut prévoir les dépenses avec plus ou moins de précision
, mais la prévision des recettes reste aléatoire.
L'intérêt personnel est que ce travail nous
facilitera de bien reconcilier les connaissances théoriques acquises sur
le banc de l'école. Ainsi, d'approfondir nos connaissances sur les
finances publiques rwandaises et le développement économique.
L'intérêt général est que ce travail contribuera
à rélever le bien être collectif et aider le gouvernement
à entretenir avec certitude ces interventions sur l'économie du
pays, d'où servira alors aux décideurs et concepteurs des
politiques économiques de pouvoir opérer des choix judicieux en
matière de financement du déficit budgétaire. Et afin ,
l'intérêt scientifique et academique est que ce travail servira
de référance pour les futures étudiants économistes
en ce qui concerne le déséquilibre budgetaire et son impact pour
les pays envoie de développemement plus précisement au Rwanda
.
2. Délimitation du
sujet
Notre travail est délimité dans le temps et dans
l'espace et dans le domaine . A ce dernier endroit nous avons mené
notre étude sur l'analyse de déséquilibre
budgétaire et son impact sur la croissance économique des pays en
voie de développement pour le cas du Rwanda. Dans le temps,notre
étude porte sur une période de 20 ans (1985-2004) et dans le
domaine , notre étude porte sur la politique budgétaire au
Rwanda ( la théorie macroéconomique ).
3. Problèmatique
Dans les pays envoie de développement , les
déficits budgétaires sont souvent la conséquence de
politiques fiscales expansionnistes , de l'instabilité des recettes
d'exportation consécutives à des fluctuations
irrégulières des cours des produits de base. L'incapacité
de l'Etat de compenser cette baisse par une hausse des recettes provenant
à d'autres sources ou de réduire suffisamment la croissance des
dépenses affecte la formulation et la mise en oeuvre des politiques de
gestion macro-économique . Ainsi, beaucoup de ces pays font recours
à l'emprunt pour faire face à l'accroissement de dépenses
publiques ou tout simplement pour les maintenir à leur niveau.La charge
du service de cet endettement est à l'origine d'une crise persistante
des finances publiques dans ces pays. Il va sans dire que la pression fiscale
est beaucoup plus faible dans les pays en voie de développement que dans
les pays développés à cause de deux obstacles à
savoir l'importance de la consommation et la faiblesse du revenu moyen par
habitant . Ensuite, avec la modernisation et l'intégration
régionale, les pays ont tendance à supprimer toutes les
barrières douanières, ceci a comme conséquence pour la
plupart des pays en voie de développement et le Rwanda en particulier ,
la diminution des recettes fiscales provenant des taxes douanières
,tandis que les dépenses publiques restent incompressibles.
Le Rwanda n'est pas à l'abri des problèmes
liés à la croissance des dépenses publiques plus rapide
que celle des recettes. Ce qui aggrave la situation des finances publiques en
occasionant des déficits chroniques . Depuis 1980, les déficits
budgétaires plus prononcés ont commencé à se
manifester dans le budget général de l'Etat . Malgré le
programme d'ajustement structurel ( PAS ) , depuis les années 90 au
Rwanda , qui proposait une diminution sensible des dépenses de l'Etat et
aujourd'hui la bonne gouvernance qui est le reflet de la bonne gestion des
affaires publiques , on remarque toujours l'existence des déficits
budgétaires.
Malgré les tentatives d'ajustement
budgétaire , la situation des finances Publiques des pays en
développement reste mauvaise et constitue un problème majeur pour
les responsables de la politique économique . Ce dernier se pose en
termes de financement des déficits publics , les choix étant
orientés vers des solutions de financement mixtes étant l'
accroissement de la pression fiscale , endettement nouveau et création
monétaire. Pour l'accroissement de la pression fiscale, les
difficultés résident dans le fait qu'elle ne peut pas augmenter
chaque jour sans provoquer des crises sociales ou des effets néfastes
sur l'activité économique . Et plus la pression fiscale
dépasse les limites , plus le risque d'échappatoire,
d'évation et de fraude est élevé. Concernant l'endettement
, les Etats se heurtent sur le plan interne à la faiblesse de
l'épargne qui est par ailleurs aussi sollicitée par le secteur
privé. Sur le plan externe ,le probleme se pose en termes de
capacité de pouvoir assurer le service de la dette. Le recours à
la création monétaire par la banque centrale devient alors pour
les gouvernements , un procedé facile, ce qui explique la
prépondérance de cette dernière dans le financement
interne des déficits publics. Les effets inflationnistes de ce mode de
financement ont cependant suscité de vives controverses .
Cependant , les déficits sont restés à un
niveau non soutenable ne cessant de causer des problèmes aux
responsables de la politique économique quant à leur financement
. Cela est particulièrement possible dans la maîtrise de
l'inflation devant un financement de la banque centrale .En effet , il existe
une relation immédiate et directe entre le financement du déficit
budgétaire par la banque centrale et l'expansion monétaire. Ainsi
, le Rwanda est exigé de contracter des emprunts soit à
l'interieur , soit à l'exterieur pour son financement .
Les pays qui dépendent trop largement de ces modes de
financement s'exposent à un certain nombre de risques , notamment celui
de ne pas pouvoir atteindre leurs cibles macro-économiques. Dans les
rapports sur l'évolution économique et financière du
Rwanda ainsi que ceux de l'indicateur de développement , nous
lisons : « le déficit budgétaire global est
passé de 21.6 miiliards de Frw en 1990 à 53.7 milliards de Frw en
1996, soit 9.9 % du PIB nominal en 1990 et 13.2% du PIB nominal en 1996. Durant
cette période , le rapport affirme que dans l'ensemble , le
déficit budgétaire du Rwanda est relativement plus important
pour la moyenne des pays africains ;Il presente plus de 10% du PIB . Mais
compte tenu du fait que la période considérée
était une période de guerre , la comparaison est quelque peu
biaisée »4(*). Pour le cas du Rwanda , on ne peut dire que le pays
dépend du secteur primaire ( agriculture ) qui représente 44%
du PIB tandisque le secteur service représente 38% et 15% pour
l'industrie.
Dès lors l'examen du déficit budgétaire
montre les différents types de déséquilibres
macroéconomiques que le déficit peut engendrer : dans une
première analyse , une émission monétaire excessive est
génératrice d'inflation , un niveau élevé
d'emprunts extérieurs et recours excessif aux réserves de change
donnent lieu aux crises de la dette et de la balance des paiements et, des
emprunts intérieurs trop importants conduisent à des taux
d'intérêts réels élevés et à
l'éviction de l'investissement du secteur privé. Tous ces
déséquilibres sont présentés comme des contraintes
pour la realisation des objectifs de la politique économique d'un pays
qui sont le plus souvent les quatre objectifs qui constituent le
` carré magique' de la politique économique : le plein
emploi , la stabilité des prix , l'équilibre des paiements et la
croissance économique.
Pour le cas du Rwanda , nous pouvons nous poser les questions
suivantes :
- Quelles sont les causes du déséquilibre
budgétaire au Rwanda ?
- Quel est l'impact de ce déséquilibre
budgétaire sur la croissance économique au Rwanda ?
Notre étude s'éfforce de trouver des
réponses à ces interrogations pertinentes.
4. Hypothèses du
sujet
Selon MUCHELLI R., « les hypothèses sont des
réponses provisoires et relativement sommaires qui guideront le travail
de recueil et d'analyse ces données et devront par conséquent
être testées, corrigées et approfondies par le
travail »5(*).
L'équilibre rigoureux du budget a été longtemps
considéré comme la marque d'une saine gestion financière .
Actuellement, on tend à soutenir qu'un déficit budgétaire
a , dans certaines conditions , un impact sur la croissance de
l'économie .
Dans ce travail , deux principales hypothèses vont
guider notre étude :
- Les causes du déficit budgétaire au Rwanda
sont entre autres faible revenu , évolution démographique
galopante, le poids de la dette publique
- Le deficit budgétaire a un impact négatif sur
la croissance économique du Rwanda.
5. Objectifs du travail
Les objectifs poursuivis par la présente étude
sont généralement d'analyser le déséquilibre
budgétaire , en général et en particulier dans le contexte
rwandais . Ensuite , nous évaluerons leur impact sur l'activité
économique pour voir si le financement du déficit
budgétaire a été un instrument efficace pour la politique
économique rwandaise. Une telle étude est très
intéressante dans la mesure où il est impératif, pour
pouvoir mettre au point une politique efficace en matière des finances
publiques , de bien comprendre les liens qui peuvent exister entre les
déficits , leur financement et les objectifs macro-économiques
.
6. Méthodologie de
recherche
Pour bien travailler , traiter et finaliser notre travail ,
nous avons utilisé quelques techniques et méthodes. Il convient
de donner tout d'abord la différence entre une méthode et
une technique . Selon GRAWTZ Madeleine , « une
méthode est faite d'un ensemble des opérations intellectuelles
par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'elle poursuit, les démontrer, et les
vérifie. Le but d'une méthode est surtout de rendre accessible la
réalité à saisir . De son côté, une technique
est un ensemble des procédés opératoires rigoureux, bien
définis , et transmissibles , adaptés au genre de problème
et de phénomène en cause , et qui sont utilisées par toute
recherche ou application de caractère scientifique . Une technique est
donc un outil ou un moyen d'aborder une recherche précise . Cette
dernière étant organisée par les
méthodes »6(*).
6.1. Techniques.
Pour récolter les données , nous avons
utilisé certaines techniques qui sont des moyens qui nous ont
aidé à élaborer notre travail . Soient les techniques
documentaire et d'entretien.
La technique documentaire : Cette
technique nous a permis de consulter les ouvrages , les articles , les archives
, les sites internet , les rapports , les mémoires et tout autre
document ayant trait à notre sujet de recherche.
6.2. Méthodes
Envue de vérifier les hypothèses émises
et atteindre l'objectif assigné à ce travail , nous avons
utilisé les méthodes suivantes :
- Méthode historique : elle nous a permis de
suivre l'évolution de Certaines variables au fil de temps.
- Méthode comparative : elle nous a permis de
dégager les ressemblances et les dissemblances des données de
différentes périodes envue d'oboutir à une conclusion sur
les incidences des variables budgétaires sur l'économie
rwandaise.
- Méthode analytique : elle nous a aidé
d'analyser systématiquement toutes les informations ainsi que les
données que nous avons récoltées. Cette méthode
considère les choses dans leurs éléments plutot que dans
leurs ensembles.
- Méthode statistique : cette approche
présentés sous forme statistique, nous a facilité de
quantitifier et de chiffrer les données . Les statistiques
ont été présentées sous forme de
tableaux et graphiques.
7.Subdivision du travail
Notre travail est subdivisé en trois chapitres . Nous
avons commencé par l' introduction générale et nous
terminons par la conclusion . Le premier chapitre est consacré sur les
fondements théoriques du budget et de la croissance économique.
C'est en fait une revue de littérature susceptible de fixer nos lecteurs
au sujet abordé. Le deuxième chapitre est consacré sur la
politique budgétaire au Rwanda . Et le Dernier chapitre est basé
sur l'impact de déséquilibre budgétaire sur la croissance
économique au Rwanda au cours de la période allant de 1985
à 2004.
CHAPITRE 1 : LES
FONDEMENTS THEORIQUES DU BUDGET
ET DE LA CROISSANCE
ECONOMIQUE.
I.1. BUDGET
Le Budget est l'acte par lequel sont prévues et
autorisées les recettes et les dépenses annuelles de l'Etat ou
des autres services que les lois assujettissent aux mêmes règles.
Ainsi, le budget de l'Etat prévoit autorise en la forme
législative les charges et les ressources de l'Etat .Il est arrêt
par le parlement dans la loi des finances qui traduit les objectifs
économiques et financiers du gouvernement »7(*).
« Le budget ainsi défini
obéit à quatre principes fondamentaux, à savoir
l'annualité, l'unité, l'universalité et la
spécificité »7(*).
Par ailleurs, le budget est établi en monnaie nationale
et son orientation générale détermine la politique
budgétaire du gouvernement. Ainsi, il joue un rôle à la
fois politique, économique et social. « Le rôle
politique du budget de l'Etat s'articule sur trois points : le budget
permet le contrôle du pouvoir exécutif, il est la traduction des
intentions politiques du gouvernement ainsi que l'orthodoxe financière
de celui-ci et à ce titre il est un indicateur de la maîtrise des
finances publiques par l'Etat »8(*).
BERNARD Bernier et YVES Simon définissent le budget de
l'Etat comme étant « un ensemble de comptes qui
déterminent, pour une année civile les ressources et les charges
étatiques. Il comprend la loi de finances initiale et les
éventuelles lois des finances rectificatives (souvent
dénommées ` collectifs
budgétaires') »9(*).
« La définition complète et
étoffée du budget est celle de MUZELLEC
Raymond »10(*) définit dans les trois points ci -
après :
1) Un document politique
Le budget exerce une incidence sur le régime
politique, c'est à dire affecte non seulement la nature du régime
politique (pouvoir politique et budgétaire sont intimement liés),
mais aussi la stabilité (le budget n'est jamais neutre en cas de crise
politique, il n'est un fossoyeur de bonnes finances assurant la
longévité d'un régime menacé) et la politique du
régime, c'est à dire que le budget traduit les objectifs
économique et financiers du gouvernement.
Il constitue en effet, l'acte fondamental de la politique
économique et sociale, s'appréciant sous le double aspect des
dépenses et recettes.
2) Un
document juridique
Il revêt deux caractères : il est
législatif et prévisionnel.
Un document législatif en ce sens qu'il il est
voté par le parlement.
Un document prévisionnel car il est fondé sur
des projections économiques, le budget tente d'appréhender
l'avenir, mais les difficultés sont telles que des adaptations sont
nécessaires.
3) Un
document financier
L'impossibilité de déterminer avec une
exactitude rigoureuse le montant des ressources conduites à ne leur
reconnaître qu'un caractère évaluatif alors que les
crédits de dépenses est en principe limitative.
I.1.2. Les fonctions du
budget
« Le budget assure trois fonctions essentielles
ci-dessous »11(*) :
1. Le contrôle des recettes de l'Etat et de
l'utilisation des ressources publiques.
2. La programmation de l'affectation des ressources de l'Etat
entre les différents secteurs de l'action publique.
3. Les méthodes de gestion des ressources.
Ensuite, on peut définir d'autres fonctions du budget
de l'Etat :
« On peut parler du rôle économique de
l'Etat qui est la matérialisation de quatre fonctions économiques
du gouvernement »12(*) :
- l'allocation optimale des ressources et des facteurs de
production : l'action gouvernementale doit permettre d'éliminer les
poches d'inefficacité au sein de l'économie et procéder
au besoin à une redistribution des ressources afin d'améliorer la
productivité des entreprises. Dès lors, on pourrait envisager une
mobilité de la main d'oeuvre des secteurs d'activité où
elle est mal utilisée vers les secteurs les plus porteurs.
- l'amélioration de la répartition du revenu
ainsi que la stabilité des prix. Le gouvernement doit, grâce
à des politiques adaptant, réduire les inégalités
dans la répartition du revenu. Pour y arriver, il se rend capable
d'assurer un revenu minimum qui garantisse à chaque citoyen un pouvoir
d'achat confortable.
- la stabilisation économique et la recherche de plein
emploi par des politiques adaptant : l'effort du gouvernement doit
être de maintenir l'économie sur un sentier de croissance
positive. Pour y arriver, il doit soutenir la production, instaurer une
politique de revenus qui assure les débouchés à la
production, et stabiliser les prix.
- la conduite de la politique économique internationale
(recherche de l'équilibre de la balance des paiements).
Du point de vu social, le budget doit permettre à
l'Etat de choisir les interventions qui doivent améliorer le niveau de
vie de la collectivité dans son ensemble et améliorer davantage
la qualité de vie de toutes les composantes sociales. Cela se fait
notamment grâce à une politique de santé, une politique de
l'éducation et une politique sociale active.
I.1.3.Les formes du budget
« Nous pouvons distinguer quatre formes sous
lesquelles le budget de l'Etat est présenté »13(*) :
I.1.3.1. Le budget
ordinaire
C'est le budget de dépenses courantes.
Il regroupe les dépenses relatives au fonctionnement
des institutions publiques à savoir : le paiement des salaires pour
les agents et fonctionnaires de l'Etat , les soldes militaires et de la police,
les biens consommables et équipements, les transferts aux
nécessiteux ainsi que le paiement des intérêts sur les
emprunts contractés.
I.1.3.2. Le budget de
voies et moyens
Ce budget comprend un état détaillé des
droits et produits à recouvrer au cours d'un exercice donné.
C'est le budget de toutes les recettes sous toutes leurs formes.
I.1.3.3. Le budget par
ordre
Ce budget est simplement de nature comptable. Il n'ouvre
aucun crédit budgétaire mais énumère les
opérations à effectuer pour compte des tiers en dehors des
opérations budgétaires. Les dépenses par ordre ont pour
origine des recettes que l'Etat détient, agissant par compte des tiers
en qualité de dépositaire ou de caissier. Il comprend des fonds
constitués par les pots des tiers dans les caisses de l'Etat et devant
être restitués.
I.1.3.4 Le compte hors
budget
Compte hors budget : il s'agit des opérations qui
ne peuvent être rattachées à aucun budget, sans
caractère budgétaire mais affectant les fonds et valeurs
publiques. Il s'agit par exemple des recettes perçues avant l'ouverture
de l'exercice budgétaire ou des dépenses à
récupérer ou à régulariser.
I.1.4.Les principes
généraux d'établissement du budget
« Quatre principes fondent la présentation
comptable du budget, qui tous ont pour objet d'une façon ou d'un acte,
de faciliter l'exercice du contrôle parlementaire sur la gestion des
finances publiques »14(*).
Toutes fois, ces preneurs sont fréquemment assortis
d'exceptions :
I.1.4.1 Principe
d'annualité
Le budget est établi dans un cadre annuel,
l'autorisation des recettes et dépenses données par le parlement
et l'exécution de cette autorisation valent pour une année
donnée.
I.1.4.2 Principe
d'unité
Il suppose sur le plan politique, l'établissement d'un
document budgétaire unique recensant toute les dépenses et les
recettes et sur le plan technique, une vérification de
l'équilibre en évitant la dissimilation.
I.1.4.3. Principe
d'universalité
Le principe d'universalité comprend deux
règles essentielles suivantes :
1. La règle du produit brut : c'est à dire
qu'il est fait du montant intégral des produits sans contractions ni
compensations entre les recettes et les dépenses
2.la règle de non affectation de recettes : c'est
à dire qu'il est impossible de réserver certaines recettes
à un service ou à un domaine d'action de l'Etat , au contraire,
les ressources sont confondues et réparties ensuite de façon
choisi entre les différents rubriques budgétaire .
I.1.4.4. Principe de
spécificité
Il signifie que les crédits ouverts par les lois des
finances sont affectés à un service ou à un ensemble des
services, ils sont spécialisés par le chapitre groupant les
dépenses selon leur nature et selon leur destination.
I.1.5. Principes d'une gestion
budgétaire et financière saine
La Banque Mondiale retient six principes d'une gestion
budgétaire et financière saine :
I.1.5.1. Principe de
légitimité
Il signifie que tous les choix de politique publique qu'ils
interviennent dans le cadre du budget ou en dehors de ce processus, doivent
être faits avec l'accord de tous les décideurs capable de modifier
les choix encours d'exécution. Ce principe signifie aussi que les
décisions prises dans le cadre du budget doivent être
principalement des décisions de politique publique.
I.1.5.2. Principe de
flexibilité
Ce principe signifie que les décisions doivent
descendre au niveau ou toute l'information nécessaire est affective.
Les décisions opérationnelles doivent être prises par les
gestionnaires .Les choix de programme doivent être plus souvent
délégués aux ministres concernés. Les
délégations de pouvoir ont pour contre partie la transparence et
la responsabilité. Elles impliquent également une
définition rigoureuse des stratégies. Trop souvent, dans le
secteur public, c'est l'exécution qui est rigoureuse, alors que les
stratégies restent vagues.
I.1.5.3. Principe de
prévisibilité
Il est très important pour une mise en oeuvre efficace
des politiques publiques et des programmes. Le secteur public fonctionne mieux
quand les politiques et les stratégies macroéconomiques sont
stables et quand le financement des programmes est assuré. La
considération de ce succès est un bon équilibre entre le
court et le long terme. Il faut en effet que les politiques budgétaires
s'efforcent d'assurer le financement régulier des programmes et des
projets.
La possibilité de débattre et de contester les
projets de politiques publiques et les conditions de la fourniture des services
et à son tour la contrepartie du principe de
prévisibilité. C'est en effet que la garantie que les politiques
peuvent être critiquées et modifiées et que les services
opérationnels sont tenus d'améliorer constamment leur
performance.
I.1.5.4. Principe
d'honnêteté
Il
signifie que le budget est basé sur les prévisions objectives des
recettes et des dépenses. Des facteurs techniques et politiques peuvent
être des causes de distorsion. Des précisions trop optimistes
signifient un relâchement des contraintes budgétaires, des choix
stratégiques moins rigoureux et par conséquent
l'impossibilité d'exécuter efficacement les objectifs
prioritaires.
I.1.5.5. Principe de
transparence et de responsabilité
Ces principes signifient des informations très
claires, doivent être communiquées à l'ensemble de la
communauté sur les décisions, leur justification, ses
résultats obtenus et les coûts.
Le principe de transperce signifie que toutes les analyses et
données nécessaires sont disponible quand les décideurs
prennent leurs décisions. En outre, les décideurs doivent
être tenus responsables des mesures dans l'exercice des fonctions qui
leur ont été confiées. Ce sont là des
contreparties du principe de flexibilité. Tous ces facteurs stimuleront
la demande des données fiables dans les délais
appropriés.
I.1.5.6. Principe de
globalité et de discipline
La globalité et la discipline constituent les deux
premiers principes. En dehors des périodes électorales, les
règles budgétaires sont les seuls mécanismes capables de
discipliner le processus de décision. Le principe de globalité
signifie que le diagnostic doit être global et qu'il doit intégrer
tous les facteurs et obstacles institutionnels affectant la performance. Le
budget inclut toutes les opérations finnoises du gouvernement :
toute décision politique ayant une incidence financière doit
être prise dans le cadre de contraintes budgétaires rigoureuses
imposant des choix contre plusieurs solutions possibles.
I.1.6.Les Principales
composantes du budget de l'Etat
Les principales composantes du budget de l'Etat sont :
les recettes et les dépenses.
I.1.6.1.le budget des
recettes de l'Etat
Il comprend des recettes prévues pour l'exercice
fiscal qui sont :
La fiscalité et la parafiscalité
La
fiscalité regroupe les impôts et les taxes
La parafiscalité : elle se rapporte à
toutes les recettes que peut réaliser l'Etat et constitue un
prélèvement opérer sur les usages d'un bien en vue
d'assurer le financement autonome des organismes publiques fournisseurs des
dits biens et services. C'est l'exemple de la caisse sociale du Rwanda dont les
cotisations constituent une recette parafiscalité. La Elle comprend
alors :
- Les dividendes et
intérêts : qui sont des revenues perçus par
l'Etat au titre des bénéfices des entreprises publiques, para -
étatique ainsi que les dividendes de placements opérer
l'extérieur.
- Les recettes domaniales désignent
le revenu sur l'Etat à titre de la gestion des biens et droits mobiliers
et immobiliers de son domaine public.
- Les recettes administratives et
judiciaires désignent toute une rémunération pour
tout service rendu.
- Les emprunts extérieurs et
intérieurs : le gouvernement peut décider
d'opérer des investissements précis mais pour les quels il ne
saurait refinancer la réalisation, s'il pense qu'il est mal
indiqué d'augmenter les impôts à qui de couvrir les besoins
des dits investissements. Une autre possibilité est d'appeler à
l'épargne publique (les ventes des bons du trésor). Par ailleurs
lorsque le financement intérieur est relativement saturé et que
le gouvernement redoute l'émission du bon de trésor, il peut
recourir à l'émission d'emprunt à l'étranger.
- Les dons et autres transferts : les
aides extérieurs ne se font pas uniquement sous forme des prêts
à intérêts. Peut arriver aussi qu'un gouvernement accorde
à un gouvernement d'un autre pays, les ressources financières
supplémentaires en qui de l'aider à intervenir au profit de sa
propre population.
I.1.6.2.Le budget des
dépenses de l'Etat
Il comprend le budget des opérations courantes, le
budget des investissements et prêts nets et paiements des
arriérés.
I.1.6.2.1. Le budget des
opérations courantes
Ce budget répond essentiellement au rôle
classique assigné à l'Etat qui est de : « assurer
la sécurité des personnes et de leurs biens d'où la
nécessite d'établir l'ordre public, de protéger le pays
contre les agressions extérieures, prévenir et arbitrer les
conflits, promouvoir l'entente entre les nations, secourir les citoyens les
plus nécessiteux.
Il regroupe entre autre les rubriques suivantes :
- Les salaires à verser
- Les différentes commandes à passer des
entreprises
- Les dépenses de fonctionnement de l'administration
- Les transferts sociaux (indemnités de chômage,
aide aux étudiants, etc............)
- Les prestations à intérêt collectif
(armée, justice, police.........)
- Les charges d'entretien du patrimoine national
- Les subventions d'exploitation et d'équipement.
I.1.6.2.2. Le budget des
investissements
Il concerne l'acquisition des moyens de production par le
gouvernement au profit de la nation. C'est la composante qui donne à
l'intervenir de l'Etat tout son caractère dynamique. En effet,
l'investissement opérer au temps t (o) est censé augmenter la
production au temps t (1) donnant ainsi une dimension nouvelle à la
politique gouvernementale. Il est à noter qu'une bonne partie de ces
dépenses d'investissements se font directement sous forme de commandes
aux entreprises et des salaires versés aux ménages. En principe,
le budget des investissements comprend toutes les dépenses dites des
dépenses en capital. Les investissements publics concernent
principalement l'acquisition par l'Etat des moyens de production, les
infrastructures routières, les bâtiments qui abritent des
différents services de l'Etat, les infrastructures sanitaires et
scolaires. Ce budget justifie l'intervention de l'Etat dans la vie
économique et s'il est bien orienté, peut renverser le cycle
conjoncturel dégressif.
I.1.6.2.3. Les prêts
nets et paiements arrières
Les nets représentent les montants que l'Etat verse
aux entreprises mixtes pour leur permettre de continuer leurs activités.
Les arrières sont des dettes antérieures contractées par
l'Etat.
I.1.7.But et importance des
dépenses publiques
Les dépenses publiques visent la réalisation des
différentes missions que l'Etat s'est assigné dans sa
prévision budgétaire. C'est en fait l'allocation des ressources
prévues par l'autorité compétente et répartition
à la satisfaction des besoins d'intérêt
général.
L'importance réside dans le fait qu'elle est l'un des
moyens d'action du pouvoir public sur la collection. C'est par elle que l'Etat
finance des infrastructures sociales et économiques. Il est de concourir
à la réalisation des objectifs de la politique économique
en général et de la politique budgétaire en
particulier.
Avec la naissance et le développement économique
de la comptabilité nationale font autant des facteurs qui ont
renforcé la politique économique des pays.
Le rôle des dépenses publiques dans la croissance
économique est d'assurer l'accroissement de la capacité
productive et d'améliorer la consommation ce qui étendent les
moyens fiscaux.
Ainsi, les objectifs principaux des dépenses publiques
sont entre autres les objectifs sociaux et économiques :
- Les objectifs sociaux : on peut
classer parmi les dépenses publiques « actives »
poursuivant les objectifs sociaux, les dépenses d'assistance, les
allocations sociales diverses, les dépenses de santé publique et
plus généralement toutes celles qui tendent à
améliorer les conditions de vie de la population et de remédier
aux inégalités sociales.
- Les objectifs économiques : les
objectifs économiques qui jadis étaient prohibés sont
aujourd'hui visés de plus en plus fréquemment. La dépense
est devenue un des éléments de la direction de l'économie.
C'est un élément particulièrement apprécié,
en raison de la souplesse de son action.
I.1.7.1. Les facteurs
explicatifs d'accroissement des dépenses de
l'Etat
Les causes qui expliquent l'évolution des
dépenses publiques d'une année à une autre sont
révélées par les études empiriques de WAGNER sous
conclusions suivantes :
- Dépréciation de la monnaie dans les quelles
les dépenses sont exprimées.
- L'utilisation de la méthode tantôt de produit
net, produit brut, dans l'évolution des dépenses et des
recettes.
- L'accroissement de la production et des revenus.
- L'accroissement de la population.
- L'accroissement du rôle de l'Etat dans la vie de la
nation.
- Des nouvelles technologies politiques conjuguées
avec des nouvelles techniques fiscales ont conduit à l'accroissement des
dépenses publiques.
Il est de noter ainsi les facteurs historiques comme par
exemple quand les organismes publics ou les pouvoirs publics font recours aux
emprunts. C'est le cas de faire face à des crises évidentes
(soutenir la guerre) pour ce, il faut payer les intérêts et
assurer progressivement l'amortissement.
I.1.8.Le budget peut
être : le déséquilibre budgétaire
Le déséquilibre budgétaire est la
situation dans laquelle les recettes de l'Etat sont inférieures à
ses dépenses au cours d'une année. C'est donc un solde
négatif. Il se différencie du déficit public car il
n'englobe pas le solde des recettes et des dépenses des
collectivités locales et de la sécurité sociale. Il
équivaut au besoin de financement de l'Etat et se traduit par le montant
des emprunts nouveaux que l'Etat doit contracter au cours de l'année. La
loi des finances peut prévoir un déficit et autorise à
l'Etat à emprunter à hauteur de ses besoins de financement.
L'incapacité des pouvoirs publics de relever à
court terme les recettes publiques et dans une moindre mesure l'insuffisance
des réductions des dépenses de l'administration a
entraîné une expansion des déficits budgétaires.
Pour combler ces déficits , les pouvoirs publics font recours au
financement aux avances de la Banque centrale , à l'émission des
bons des trésors auprès de cette banque, soit auprès des
Banques commerciales ou du secteur privé non bancaire , ou par
après procéder à l'endettement extérieur.
Le déficit budgétaire ou le
déséquilibre budgétaire ou encore l'excèdent est
déterminé de manière suivante :
Recettes totales
+ Dons totales
- dépenses totales
= déficit ou excèdent budgétaire
Financement intérieur
+ Financement extérieur.
Ainsi le déficit des administrations publiques qui est
égal au financement représente la part des dépenses et des
prêts de ces administrations qui dépasse leurs encaissements au
titre des recettes, des dons et des recouvrement de prêts, et qu'elles
financent en contractant des emprunts qui représentent des engagement
de remboursement futur et ou en prélevant sur leur liquidités.
Le déficit budgétaire est divisé en deux
parties :
- le déficit primaire ou courant qui, traduit le besoin
de financement des dépenses publiques par rapport aux recettes propres
de l'Etat
- le déficit global est celui qui prend en compte
toutes les recettes du pays intérieures et extérieures.
I.1.8.1.Les causes du
déséquilibre budgétaire
I.1.8.1.1.Les causes
conjoncturelles
Les causes conjoncturelles sont :
- La croissance rapide que prévue de l'activité
économique joue favorablement sur les facteurs importants
déterminant le niveau des recettes fiscales : la matière
imposable, la base imposable, les taux d'imposition.
- Certaines catégories de dépenses augmentent
plus vite que prévu (dépenses urgentes supplémentaires,
sociales et autres), ainsi, il a ralentissement de la croissance
économique.
I.1.8.1.2.Les causes
structurelles
Les causes structurelles sont :
- Le chômage : traduit d'existence
d'un sous emploi des facteurs de production.
- L'évolution
démographique : l'accroissement rapide de la population
par rapport à la production du pays.
- Le poids de la dette publique : la dette
extérieure ou intérieure est la cause du déficit
budgétaire car le pays endetté doit payer le montant convenu plus
les intérêts qui est même une charge pour la
génération future.
I.1.8.1.3. Les causes
externes à l'économie
A côté des causes intérieures à
l'économie , il faut dire que d'autres facteurs externes contribueront
indirectement au creusement du déficit, à savoir l'environnement
économique mondial et les effets externes de mondialisation et
intégration économique.
I.2. LA POLITIQUE
BUDGETAIRE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
I.2.1. La croissance
économique
Gérard GRELLOUT définit la croissance comme
étant « le processus par lequel une société
poursuit à satisfaire les besoins qu'elle considère comme
fondamentaux »15(*) (logement, habillement, nourriture et...).
FRANCOIX P, définit la croissance comme étant la
combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui le rendent
opte à faire croître cumulativement et durablement son produit
réel global. Pour lui une croissance est celle où les
(coûts des statuts humais) besoins fondamentaux de la vie peuvent
être couverts par tout le monde, participe à l'amélioration
des conditions de vie et au profit de tout le monde et par tous. Afin la
croissance est l'accroissement de la production nationale d'année en
années.
I.2.1.1. Mesure de la
croissance économique
La croissance étant appréhendée comme un
phénomène purement quantitatif, on utilise des indicateurs de
dimensions pour sa mesure, il s'agit du PIB et autres cités ci- hauts.
Voici les irrégularités de la croissance économique :
Figure 1: Schéma de
JUGLAR (la conjoncture est rythmée par les cycles économiques
courts, constitués d'une alternance de phases d'expansion et de
récession dont la durée peut aller de cinq ans à dix
ans).
Production
Retournement reprise
Expansion
Dépression
Temps
Source : Cours de stabilisation économique
en deuxième licence.
La croissance complète comprend le développement
de trois secteurs à savoir :
- Le secteur primaire qui produit les biens
primaires comporte l'agriculture et l'extraction minières
extrayant les ressources du sol et du sous sol
- Le secteur secondaire qui produit des biens secondaires
ressemble l'industrie de transformation des biens primaires en produits finis
ou semi- finis. C'est le secteur caractéristique de
développement
- Le secteur tertiaire est composé par les
services à savoir le commerce, le transport, les banques,
l'enseignement, l'administration etc. C'est depuis longtemps que l'homme a
appris à travailler. Il devait fournir beaucoup d'effort et perlier pour
survivre, pour satisfaire non seulement ses besoins vitaux mais aussi ceux de
la famille. Quand l'homme travaille, il produit et contribue de ce fait
à la croissance économique de son pays. Ainsi donc, dire qu'il y
a croissance économique signifie que le pays produit de plus en plus des
biens et des services . Mais l'emploi de ses biens varie d'un pays à
l'autre. Une fois le mécanisme de croissance est déclenché
et un certain niveau de production atteint, plusieurs objectifs
différents peuvent être poursuivis notamment
l'élévation du niveau de vie, inflexion du genre de vie, accorder
des aides à d'autre pays.
Comme la croissance est déterminée par
l'augmentation du PIB, cette croissance peut être à la source de
quatre facteurs :
Le capital physique : l'effet le plus
manifeste que l'analyse économique souligne aussi plus, c'est la
contribution des dépenses d'investissement de l'Etat au capital physique
du pays.
Il faut souligner que cet effet positif ne se fera sentir que
si ce capital est employé de façon productive et s'il y a
accroissement net du capital physique du pays. Alors, la personne ne peut
ignorer que le secteur privé ne se serait développé, ainsi
pour la plus part des pays en développement, les efforts dans ce domaine
méritent une attention particulière, pour une quelconque
croissance de l'activité économique. Néanmoins, certains
auteurs vont à nier cet effet puisque , disent-ils , les mesures prises
par l'Etat pour accroître ses recettes et pour financer ses
dépenses d'équipement réduisent la capacité de
financement du secteur privé, l'augmentation des dépenses
publiques risquant en fait de ralentir la croissance économique
16(*).
Le capital humain : les fonctions
classiques de l'Etat, telle que la fourniture d'équipements sociaux de
base et de services de santé et d'éducation, peuvent
accroître la productivité de la main d'oeuvre. En effet,
l'analphabétisme, la malnutrition et la sous alimentation, la
morbidité peuvent être des obstacles au développement.
C'est d'ailleurs pourquoi ces éléments constituent des
indicateurs de développement et sont parfois des facteurs de classement
des pays. la Banque mondiale dans son rapport annuel de
1991 intitulé « le défit du développement
préconise qu'il faut d'abord investir dans les ressources
humaines » 17(*).
Les progrès technologiques : les
progrès technologiques peuvent influencer sur la croissance des
dépenses d'investissement. Donc, les pays en développement ont
aussi de nos jours profite de plus en plus les activités de recherche en
développement sur les nouvelles techniques agricole et les nouvelles
variétés de semences, qui sont souvent le produit de programmes
de dépenses publiques.
L'utilisation plus efficace des
ressources : pour ce qui est du secteur public, on doit
promouvoir la croissance en assurant une meilleure utilisation et un meilleur
entretien de l'appareil productif existent, grâce à une
augmentation des crédits de fonctionnement et de maintenance. Il est
certain que beaucoup dépend du degré d'intervention de l'Etat, et
il faut reconnaître que le choix entre secteur public et secteur
privé ne relève pas nécessairement du tout ou de rien.
I.2.2.La politique
budgétaire.
La politique budgétaire se base sur
l'élaboration et exécution du budget de l'Etat, qui n'est autre
que des prévisions de l'ensemble des recettes à percevoir et des
dépenses à engager par l'Etat plus précisément
pendant une période d'une année.
L'activité économique d'un pays est souvent
caractérisée par des fluctuations qui peuvent avoir un
caractère structurel ou conjoncturel. Cependant on peut parler de la
dépression qui est la diminution de la production telle qu'on peut
même arriver à un taux de croissance négatif. De
même, il se pose également des difficultés
d'égalité entre l'épargne et l'investissement, une
condition d'équilibre de marchés des biens et des services.
A cela, il convient d'ajouter des phénomènes du
chômage et autre déséquilibre économique. Voici le
graphique illustrant les fluctuations économiques :
Figure 2: Les
phénomènes de fluctuation de l'activité
économique
Taux
de croissance
Pointe Croissance
(trend ascendante)
Récession
Expansion
Décroissance (trend descendante)
Reprise
Dépression
Année
Source : Cours de stabilisation économique
en deuxième licence
Tous ces phénomènes constituent les
premières signes de déstabilisation en économie nationale
.C'est ainsi que les politiques économiques dans lesquelles la
politique budgétaire faisant partie conviennent à nous permettent
dans le cadre macroéconomique contemporain de chercher les
précautions à prendre pour la limitation des
phénomènes.
L'objectif de toute politique économique est
l'amélioration du revenu national source du nouveau investissement. Elle
est l'ensemble des moyens et des décisions initiés par le pouvoir
public en vue d'orienter l'économie vers une direction jugée
souhaitable. C'est ainsi qu'elle met, avant toute chose, l'accent sur la
stabilisation économique et le développement. La politique
budgétaire consiste à manipuler les dépenses et les
recettes publiques en vue d'atteindre l'un ou l'autre objectif des politiques
économiques. Cette politique consiste à augmenter la
dépense publique (modèle keynésien).
Figure 3: Augmentation de
dépenses publiques (G) augmente une dépense prévue
(dépense globale)
DN DN= Y
D2= C+C(Y-T)
+I+G2
DN
D1=C+C(Y-T) +I+G1
Y1 Y2 Y
R
R*
IS2
IS1
Y1 Y2 Y
Source : Cours de stabilisation économique
en deuxième licence
Augmentation de dépenses publiques (G) augmente une
dépense
prévue (dépense globale).pour tout taux
d'intérêt donné, le déplacement vers le haut de la
dépense prévue en concurrence d'un montant de variation de
dépense à la hausse (accroissement de G) induit une augmentation
de revenu, Ceci entraîne une augmentation de Y1 et Y2.
I.3. LA POLITIQUE
BUDGETAIRE DANS L'ECONOMIE FERMEE
I.3.1 La politique
budgétaire fiscal dans le modèle de multiplicateur
Elle est utilisée pour expliquer comment la production
est déterminée à court terme. Il explique comment les
chocs sur l'investissement, sur le commerce extérieur et sur les
politiques d'imposition ainsi celles de dépenses publiques peuvent
avoir des conséquences sur la production et l'emploi dans une
économie dont les ressources sont sous utilisées.
I.3.2.La politique
budgétaire et la production
Les impôts diminuent le revenu disponible des
ménages, et quand le revenu diminue, l'épargne des
ménages diminue et par après les investissements diminuent.
I.3.3.Les conséquences
de l'imposition sur la demande globale
Les impôts supplémentaires diminuent nos revenus
disponibles, et ceux ont tendance à réduire notre dépense
de consommation.
Evidement, si l'investissement et la dépense publique
ne varient pas, une diminution de la dépense de consommation
réduit alors le produit intérieur brut et l'emploi. Ainsi, dans
le modèle de multiplicateur, les impôts plus élevés
sans avoir l'accroissement direct de dépenses publiques ont tendance
à réduire le produit national réel.
I.4. LES EFFETS PERVERS DE
LA POLITIQUE BUDGETAIRE
En présence d'un sous emploi des facteurs de
production, il peut arriver que les dépenses publiques, même peu
productives, puissent remédier au chômage et à la
récession économique par le simple jeu d'un accroissement de la
demande globale. Jusque là, on n'a pas encore abordé le
problème de financement de l'accroissement de dépenses publiques,
et de la réduction des ressources fiscales. Financer un accroissement
des dépenses publiques ou un déficit budgétaire implique
un transfert de ressources du secteur privé vers le secteur public. En
émettant un emprunt attrayant pour les épargnants, le
gouvernement vient de concurrencer les entreprises privées et publiques
sur les marchés financiers. En augmentant la fiscalité sur les
particuliers, les pouvoirs publics réduisent d'autant les ressources
disponibles des ménages. Alors l'effet parlé peut annuler et
même inverser l'effet multiplicateur recherché par une telle
politique. Un déficit budgétaire et un accroissement des
dépenses publiques peuvent être financés de trois
manières suivantes :
- l'émission d'emprunt (accroissement de la dette
publique)
- la création monétaire (avances à la
banque centrale)
- la fiscalité (recours à l'impôt).
I.4.1. La thèse de
LAFFER
Les économistes libéraux ont refermés
à certains critères pour analyser le problème de la
détermination des limites rencontrées par la pression des
prélèvements obligatoires. LAFFER, s'est rendu en
développant une analyse qui s'appuyait sur le critère de
rendement maximal des prélèvements fiscaux. LAFFFER,
économiste américain, a dit que les taux d'imposition trop
élevés peuvent entraîner une réduction de la
matière imposable et, par voie de conséquence, une diminution
produite de l'impôt. Dès lors, en baissant de ces taux permet
d'obtenir une augmentation des montants prélevés. En effet, la
démonstration de LAFFER, repose sur un graphique reproduit ci-dessous,
sur lequel les taux de pression fiscale sont prêts en abscisse et les
recettes d'imposition en ordonnée.
Figure 4: impact du taux
d'imposition sur la matière imposable
Recette d'imposition t
R
O t (1) t* t (2)
1oo/1oo taux de pression
Source : UWIZEYEMUNGU R., Les causes et les
conséquences de la balance des paiements au Rwanda, mémoire, ULK,
2004.
Pour cet auteur, toute recette fiscale d'un montrant
quelconque, soit R ici , peut toujours être associée à
deux taux de prélèvement t (1) et t (2) avec t (1) < t (2).
Sauf en situation d'optimalité où un seul taux t* correspond au
rendement maximale de l'impôt, soit E (sommet des courbes
représentant l'évolution des recettes fiscales en fonction du
taux d'imposition). Aux deux extrémités de cette courbe,
c'est-à-dire pour un taux d'imposition nul ou égal à 100%,
les recettes sont nulles. En effet , dans le premier cas, l'Etat ne
prélève rien , alors que dans le second il prélève
tout, ce qui a pour effet de faire cesser toute production économie
monétaire et donc de faire disparaître tout revenu susceptible
d'être taxé. Dès lors, la courbe de LAFFER se divise en
deux zones de part et d'autre part du taux d'intérêt :
1. La partie droite : la croissance de
la courbe des rendements fiscaux traduit le fait que tout accroisse ment
de la pression fiscale provoque à présent une diminution plus
importante de l'assiette des prélèvements. Autrement dit, le taux
de ces derniers devenu maintenant diminuer l'incitation au travail et à
ralentissement de l'activité économique et la dissimulation des
revenus qui découlent ainsi du refus de la pression fiscale et de la
fuite devant l'imposition, réduisant fortement le produit imposable et ,
par voie de conséquence les recettes fiscales obtenues.
2.partie gauche : la croissance de la
courbe signifie que le montant des recettes fiscales augmentent plus
proportionnellement que le taux d'imposition. Autrement dit, le lourdement de
la pression fiscale est acceptée par les agents économiques.
De telle sorte que la réduction de la matière
imposable due à la diminution de leurs activités est plus que
compensée par l'effet de la hausse des taux, ce qui a résultat
d'accroître le montant des prélèvements. Compte tenu de ce
qui précède , il est rationnel d'adopter pour un niveau
donné des recettes fiscales , à l'exception du niveau maximale E,
un taux d'imposition inférieur à t* (soit t(1) dans la Zone
gauche et t(2) dans la zone droite, pour un prélèvement fiscal de
montant (R).
I.4.2 Le financement du
déséquilibre budgétaire et la croissance
économique (thèse de l'éviction financière)
I.4.2.1.Le financement du
déséquilibre budgétaire par l'emprunt
Figure 5: Financement du déficit par
l'emprunt
LM0
R
E2
i2
LM1
E1
i0
E0
IS1
IS2
Y
Source : Cours de stabilisation économique
en deuxième licence
Si l'Etat refuse d'accroître l'impôt, il suffit de
faire recours à l'emprunt.
Mais comme l'investissement dépend du niveau des taux
d'intérêts, celui-ci diminue lorsque les taux augmentent, ce qui
induit la diminution de la demande d'autant plus que l'investissement en est un
effet d'éviction.
Supposons qu'à partir du point E0 où le
PIB est Y0 et le taux d'intérêt r0 , une politique
budgétaire expansionniste soit mise en oeuvre et que son financement
soit assuré par l'emprunt . Cette politique déplace les
dépenses publiques exerce même un effet multiplicateur sur le PIB
qui s'accroît. Théoriquement si le multiplicateur exerce tous ces
effets, le PIB passerait de Y0 à Y1 et le point E0 se déplacerait
à E1. La hausse du PIB ou le revenu induit une augmentation de la
demande de monnaie de transaction qui, offre de monnaie étant constante,
fait croître le taux d'intérêt de r0 à r2. La
conséquence principale de cette augmentation est une diminution de
l'investissement et une consommation privée ce qui réduit la
stimulation initiale de l'économie exercée par les
dépenses publiques. Le PIB ou le revenu atteint est Y2 correspondant au
point d'équilibre macroéconomique E2. L'investissement
privé a été évincé en raison du taux
d'intérêt, et sa baisse s'est traduite par une perte
d'activité représentée par le triangle E2 à E1 sur
le graphique ci -dessus.
I.4.2.2.. Le financement
par la création monétaire
Si l'Etat refuse de financer leur déficit par la
fiscalité ou par l'emprunt, ils doivent recourir à
l'émission de bons de trésor financés par la
création monétaire du système bancaire. Mais la
quantité en circulation peut être à l'origine de
l'inflation et un déséquilibre de la balance commerciale.
Très rapidement, l'effet positif a augmenté de dépenses
publiques sur la hausse du RN et diminution de chômage est contre
balancé par la hausse des prix et le déséquilibre
extérieur.
I.4.2.3. Le financement du
déséquilibre par la fiscalité
.
Un accroissement des dépenses publiques
financées par une variation identique de la fiscalité
accroît le revenu national d'un montant égal à
l'accroissement des dépenses publiques.
Le financement d'un déficit budgétaire par un
accroissement de la fiscalité affaiblit très sensiblement l'effet
multiplicateur de dépenses publiques. Ici donc, l'accroissement de
dépenses induit un accroissement du revenu national, ensuite, un
accroissement de taxe induit une diminution du revenu national.
I.5. LA POLITIQUE BUDGETAIRE DANS L'ECONOMIE OUVERTE
En économie ouverte, la politique budgétaire
joue un rôle important dans les conditions d'équilibre qui sont
incessamment représentés par la balance de paiement (soit en
taux de change fixe, soit en taux change flottant).
I.5.1. En taux de change fixe
I.5.1.1. Mobilité
relativement forte des capitaux
La politique budgétaire expansionniste fait monter le
taux d'intérêt et attire en grande quantité l'entrée
des capitaux étrangers. Tout un coup, on assiste à un
excèdent de la balance des capitaux qui entraîne ainsi un
excèdent de la balance des paiements. Lequel excèdent tend
à apprécier le taux de change. Pour assurer l'équilibre
à l'intérieur de l'économie, la Banque centrale intervient
pour éviter une très forte appréciation de la monnaie en
transformant toutes les entrées de devises en monnaie nationale à
un taux constant afin d'ajuster l'offre et la demande réelle jusqu'au
point d'équilibre.
I.5.1.2. Mobilité
relativement faible des capitaux
Ici les capitaux étant peu mobile, l'excèdent de
balance des capitaux ne compense pas le déficit de la balance des
transactions courantes à cause de l'expansion de la demande
extérieure. Le déficit tend à déprécier le
taux de change d'où la Banque centrale intervient en achetant la monnaie
nationale contre les devises pour maintenir le taux de change fixe et afin,
l'équilibre de l'économie.
I.5.2. En taux de change
flottant
I.5.2.1. Mobilité
relativement forte des capitaux
La hausse du revenu stimule les importations, et la balance
des transactions courantes entre en déficit. Mais l'accroissement du
taux d'intérêt attire les capitaux étrangers si bien que
l'excèdent de la balance des capitaux dépasse le déficit
de la balance des transactions courantes. La balance globale est
excédentaire et est corrigée par une appréciation du taux
de change. Ici donc, l'appréciation détériore la
compétitivité des produits nationaux jusqu'à ce qu'un
équilibre soit établi.
I.5.2.2.Mobilité
relativement faible des capitaux
Ici le déficit de la balance des transactions courantes
n'est plus compensé par les entrées des capitaux et ceci provoque
une dépréciation du taux de change. La
compétitivité des produits nationaux se trouve
améliorée jusqu'à ce qu'un équilibre soit
établi.
CHAPITRE II : ANALYSE
DE LA POLITIQUE BUDGETAIRE AU RWANDA.
La politique budgétaire qui est la résultante
d'une série d'actions menées par l'Etat permet de faire face
à la conjoncture économique en s'appuyant sur
l'élaboration du budget annuel. Cette politique comprend alors les
options choisies et les moyens utilisés pour assurer la
pérennité des services publics et les réalisations de
différents projets et programme du gouvernement. Ainsi, le but
poursuivi dans ce chapitre est surtout de dénicher la manière
dont le gouvernement rwandais s'est comporté dans ses finances
publiques, en d'autres mots, nous voulons savoir si cette politique a
été réellement mise en application au Rwanda.
Pour répondre à cette préoccupation, il
s'avérerait important de faire usage des statistiques des finances
publiques, ces dernières sont établies suivant les
recommandations du Fonds Monétaire International (FMI). Elles couvrent
les principaux indicateurs des finances publiques : dépenses
publiques, recettes publiques, dons, endettement intérieurs et
extérieurs, tous exprimés en francs rwandais et en dollars
américains pour quelques données. Pour le cas du Rwanda, les
objectifs de la politique macroéconomique, avant comme après la
guerre, sont présentés dans le cadre d'un programme à
moyen et à long terme, tout particulièrement, après la
période d'urgence, le gouvernement, en collaboration avec la BM et FMI,
a préparé un programme économique en vue d'asseoir la base
d'un développement durable à moyen et à long termes. Le
but premier de ce développement est d'opérer une réduction
soutenue de la pauvreté au moyen de politiques et de réformes
capables de maintenir la croissance économique à des niveaux
élevés et soutenables ; tout en mettant en oeuvre des
politiques susceptibles d'exercer un effet direct sur la pauvreté.
II.1. Aperçu
général sur l'économie rwandaise
La pauvreté au Rwanda a toujours été un
phénomène étendu et profond. En effet, elle touche presque
tous les segments de la population et s'est aggravée avec le
génocide de 1994 qui s'est traduit pour le déclin rapide des
principaux indicateurs sociaux. Les statistiques récentes
suggèrent une incidence de la pauvreté de plus de 60%, avec des
disparités importantes entre les régions et groupes
socio-économiques.
Quelques facteurs explicatifs de la pauvreté au Rwanda
incluent : rareté des terres et fortes densités,
démographie galopante, dégradation de l'environnement, mauvaise
gouvernance et mauvaise allocation des ressources, faible niveau de
productivité et le degré limité de diversification de
l'économie. Sur le plan global, le budget rwandais manifeste un
déficit chronique. Une telle situation montre à souhait que le
déficit budgétaire est une réalité quotidienne et
que son ampleur ne permet pas d'espérer des rendements meilleurs. La
question de financement et de ses répercussions sur l'économie
rwandaise mérite d'être analysée en profondeur. Les
méthodes pour réduire les déficits budgétaires avec
le soutien de l'opinion, ont varié d'un pays à l'autre
reflétant les différences du contexte politique et culturel. La
plus part des gouvernements ont commencé à réduire les
déficits lors de ralentissement économique , contrairement
à l'avis de nombreux économistes pour qui, une récession
est plutôt l'occasion pour éviter le stagflation , de relancer les
dépenses publiques18(*).
Le Rwanda à l'instar des autres gouvernements a
adapté des instruments de financement de ses déficits
budgétaires. De façon générale, le déficit
budgétaire a évolué pendant ces dernières
années en s'aggravant suite à une progression plus significatives
des dépenses par rapport à celle des recettes. L'augmentation du
déficit a été plus forte que la croissance du PIB qui a
pratiquement stagné à partir de 1985, pour reprendre la
croissance en 1989. Les ratios du déficit/PIB indiquent une tendance
dangereuse qui rend les finances publiques irrésistibles à
l'élimination du problème structurel. Au cours de
l'année 1996, le déficit budgétaire s'est beaucoup accru,
le dernier ayant plus que triplé par rapport à l'année
précédente (1995). En effet, les dépenses ont
augmenté plus rapidement que les recettes en 1996 par rapport à
1995 du fait de l'intense reprise des activités liées à la
reconstruction et à la relance des activités dans le pays
après le génocide de 1994. Depuis l'an 2000, les objectifs des
politiques économiques sont de prévoir le financement
adéquat pour la réduction de la pauvreté, Le
développement des ressources humaines et la réintégration
du programme national en contrôlant le déséquilibre
financier. La politique fiscale se concentre sur les meilleures performances de
la réalisation des recettes, contrôler les dépenses
budgétaires et effectuer les dépenses prioritaires, les
recouvrements des arriérés sur des taxes, des dettes
rétrocédées et de dividendes provenant des entreprises
publiques.
II.2. Les finances
publiques rwandaises
Le Rwanda ne dispose pas des ressources nationales suffisantes
nécessaires aux financements des programmes de développement
socio-économique et de sa propre administration. La situation s'est
empirée très tôt avec la guerre des années 1990 et
le génocide de 1994.
Les bailleurs ont toujours fournis des aides
extérieures au Rwanda. C'est dans ce cadre qu'en janvier 1995, la table
ronde sur la reconstruction du Rwanda (organisé par le PNUD) a
mobilisé 1 milliards de dollars américains à titre d'aide
humanitaire et d'assistance au développement économique. Le
Rwanda a connu une crise économique depuis les années 1985, qui a
eu des répercussions négatives sur les finances publiques. En
effet, le contexte économique difficile, aggravé par la situation
économique mondiale défavorable à rendre très
compliqué la tâche d'arbitrage du gouvernement en matière
d'allocation des ressources. La situation des finances publiques a
été préoccupante au cours de la période de 1990
à 1999. Les recettes budgétaires ont évolué
à un rythme très modéré alors que la croissance de
dépenses publiques n'a pas suivi le même rythme. Il s'en suit un
déficit budgétaire permanent dont le financement par des emprunts
tant intérieurs qu'en extérieures constitue aujourd'hui un grand
problème économique. D'une part, le recours massif de l'Etat aux
emprunts intérieurs risque de limiter les possibilités des
institutions financières à financer le développement
du secteur privé. D'autre part, les charges de la dette publique
atteignent les dimensions telles que le gouvernement ne pourrait y faire face
qu'au prix d'une détérioration du fonctionnement de ses services
fautes des ressources insuffisantes. De 1985 à 1990, la part des
recettes d'origine interne , c'est-à-dire le total des recettes sans
dons dans le volume total des recettes et dons connaît une croissance
régulière sauf pour l'année 1988 qui ont connu de
légères baisses par rapport aux années
précédentes.
II.3. Les principales
composantes des ressources de l'Etat rwandais
La masse des recettes publiques se divise en recettes propres
et dons. Dans la catégorie des recettes propres, on distingue les
recettes fiscales qui proviennent des impôts directs et des impôts
indirects, et les recettes non fiscales qui comprennent les encaissements avec
contrepartie, les excédents d'exploitation des unités de
production marchande des administrations publiques. Ces derniers comprennent
aussi le produit des ventes en capital et les transferts en capital provenant
des sources autres que les administrations publiques et certains encaissements
sans contre partie telle les amendes et les confiscations. Pour ce qui concerne
les dons, ils sont des encaissement sans contrepartie et non remboursable
correspondant à des versements non obligatoires au profit des
administrations publiques ou d'autres institutions internationales.
Comme partout en Afrique subsaharienne, les recettes fiscales
du Rwanda sont caractérisées par la prédominance de
l'impôt et des taxes indirects, en raison de la pauvreté chez la
plus grande partie de la population et la faiblesse de l'appareil
économique incapable de créer une valeur ajoutée
importante. L'autre toit majeur et la part de ces recettes dans le produit
intérieur brut ; en effet cette elle est trop petite
comparée aux autres pays de la planète. En détail les
ressources financières de l'Etat rwandais peuvent être
regroupées en deux catégories à savoir :
II.3.1. Les recettes
fiscales
Ils comprennent les impôts et les taxes.
Les impôts comprennent alors les impôts directs et
indirects. Pour les impôts directs, l'Etat perçoit donc :
1. Les impôts sur les bénéfices des
sociétés commerciales , des coopératives , des
établissements jouissant d'une autonomie financière ainsi
d'autres affaires en groupe qui génèrent les
bénéfices en fin d'exercice. Le taux est de 35% des
bénéfices réalisées.
2. L'impôt des bénéfices des personnes
physiques qui touchent sur les bénéfices réalisées
par ces dernières. Il est calculé sur base des
bénéfices réels ou sur base d'un forfait
3. L'impôt professionnel sur les
rémunérations perçues à titre d'une activité
professionnelle notamment salaire, émoluments et toute nature
d'indemnités et primes
4. L'impôt immobilier qui est constitué par les
obligations et autres titres constitutifs d'emprunts à charge des
entreprises ayant au Rwanda leur principal établissement
administratif.
5. L'impôt personnel qui constitue par l'impôt
payé par les véhicules, bateaux et embarcations.
6. L'impôt locatif qui concerne les impôts
perçus sur les loyers des maisons et des propriétés des
particuliers.
Pour les impôts indirects, sont essentiellement de la
taxe sur la valeur ajoutée, taxe de consommation ou droits d'accises,
ainsi que les droits d'entrée. Ils sont perçus de cette
manière :
1. La TVA est payé par le dernier consommateur des
biens ou services importés. Le taux est de 18%.
2. Taxe de consommation ou droit d'accises perçue sur
certains produits importés ou fabriqués localement.
3. Droits d'entrée qui sont payés par les
marchandises importées suivant les catégories et les taux.
II.3.2. La recette non fiscale
Il s'agit en effet :
- Les emprunts intérieurs et
extérieurs : Pour les emprunts intérieurs, on
considère les bons des trésors émis par la BNR et ceux
d'extérieurs, le gouvernement se réunit avant
l'établissement du budget avec les bailleurs pour discuter la part de
ces derniers dans le budget national.
- Les aides : l'aide comble le déficit
budgétaire mais comme les donateurs exigent le mode d'emploi les pays
pauvres n'en modifient pas beaucoup de choses.
- Les dons : ces dons parviennent souvent au Rwanda sous
forme des fonds ou des biens. Le Rwanda peut affecter ces dons compte de ses
besoins nationaux.
- Les ressources domaniales : comme le gouvernement s'est
lancé dans la privatisation des entreprises publiques depuis 1996, les
fonds perçus constituent également une partie du budget
national.
II.4. Les principales
composantes de dépenses de l'Etat Rwandais
On peut dire que les dépenses publiques au Rwanda sont
principalement les dépenses à caractère social
(éducation, santé, dépenses liées aux initiatives
contre la pauvreté, à coté de ces derniers, il y a les
dépenses d'investissement et les dépenses militaires. On n'ignore
pas les dépenses exceptionnelles comme celles de paiement des
arriérés.
II.4.1. les dépenses
courantes
Elles sont des dépenses de fonctionnement qui
regroupent les salaires du personnel public, les bourses d'études, les
différentes subventions attribuées par l'Etat, les achats des
matériels d'exploitation.
II.4.2. Les dépenses en
capital
Elles s'agissent des dépenses sous forme
d'investissement. Elles sont souvent de long terme (la construction des routes,
des infrastructures de développement comme les écoles, les
hôpitaux, achat des machines).
II.5. Les problèmes
liés aux recettes de l'Etat
II.5.1 Les problèmes
liés aux recettes fiscales
Comme la majorité des recettes est constitué par
les impôts sur les produits importés, le travail si immense de
« RWANDA REVENUE AUTHORITY » est réservé au
contrôle des droits de douane en faveur de l'Etat. Parmi les principaux
problèmes liés à la collecte des recettes publiques, on
peut citer retard de transfert de l'impôt, l'évasion fiscale pour
certains contribuables, la faiblesse de la production nationale, le niveau bas
de la part des contribuables en matière fiscale, la corruption.
II.5.1.1.Le retard de
transfert de l'impôt
Il s'agit essentiellement les impôts sur les
bénéfices. En cas de retard de paiement de ce dernier
aussitôt que l'office des recettes a passe des communiques à la
radio, il arrive qu'on applique des punitions qui des amendes. De ce fait, les
amendes s'accumulent, et par après certains contribuables sont
obligés d'abandonner leurs activités, incident sur
l'économie nationale qu'a la production en générale.
II.5.1.2. L'évasion
fiscale
L'évasion fiscale se traduit par de mauvaise
déclaration considérée comme fraude.
II.5.1.3. La faiblesse de
la production
comme la population rwandaise accroît à un rythme
galopante , ceci augmente toujours sa consommation alors que la production ne
suit pas le même rythme ,ce qui veut dire que la consommation augmente
plus que proportionnellement à la production. Cela explique que
l'assiette fiscale se réduit de plus en plus quand les dépenses
publiques augmentent.
II.5.1.4. Le niveau
d'instruction très bas des contribuables en matière fiscale
Dans quelque cas, les contribuables ne sont pas pour la plus
part à mesure de tenir les écritures indispensables à
l'évaluation de leur revenu imposable. Donc l'unité comptable de
l'entreprise n'est pas respectée, les charges de ménage et
d'exploitation sont toute fois confondues, ce qui à un impact
défavorable sur le bénéfice imposable.
II.5.1.5.La corruption
Tant que les agents de l'office des recettes sont
obligés de surveiller la déclaration et de contrôler les
commerçants, ils sont exposés aux contribuables de mauvaise foi
qui tentent de les corrompre. Lorsqu'il s'agit d'une somme à verser au
trésor public , le contribuable préfère de corrompre
l'agent qui les surveille afin de payer une parti ou rien d'où l'autre
parti sera un pot-de-vin à l'agent de douane ou chargé du
contrôle
II.5.2. Les problèmes
lies aux recettes non fiscales
II.5.2.1.Les retards des
fonds perçus sous forme d'aide
Des fois, les bailleurs s'engagent à l'épauler
le Rwanda dans son budget, mais malheureusement certains entre eux ne
respectent pas ou ne répondent pas à temps à leur
engagement faute de quoi le budget reste en déséquilibre.
II.5.2.2.Le retrait des
certains bailleurs des fonds
Il s'en suit également que certains bailleurs se
retirent carrément suite à des raisons politiques qui justifient
les raisons économiques.
II.6. Les problèmes
liés aux dépenses
II.6.1. Les problèmes
lies aux dépenses courantes
II.6.1.1.La sous
estimation
Il s'agit ici des précisions qui n'atteignent pas les
dépenses réelles par conséquent le déficit
budgétaire s'impose.
II.6.1.2 La
surestimation
C'est le cas contraire de la prévision sous
estimée. Il s'agit d'une prévision en surplus. Ceci a des
conséquences néfastes de la gestion du patrimoine public car les
fonds immobilisés par un tel ministère ou institution publique
devrait servir à d'autres charges.
II.6.1.3.les
arriérés internes non payés
Suite à des déficits budgétaires
chroniques, le gouvernement rwandais est tenu de supporter des
arriérés internes non payés lors de l'exception des
budgets antérieurs.
II.6.2.Les problèmes
liés aux dépenses d'investissement
Le détournement qui se fait de certaine manière
soit en quantité ou en qualité, ceci coûte beaucoup
à l'Etat qui ne parvienne pas à atteindre la productivité
attendue.
II.7. La structure des
recettes de l'Etat
Pour analyser les recettes de l'Etat, nous avons fait une
synthèse des explications à partir des tableaux, l'un de 1985
à 1994 et l'autre de 1995 à 2004, ceci pour bien voir les
performances réalisées suivant les politiques budgétaires
et fiscales adoptées par les gouvernements de l'Etat Rwandais.
Tableau 1: Structure des
recettes de l'Etat de 1985 à 1994 (en millions de Frw).
année
|
recettes totales et dons
|
recettes totales
|
recettes fiscales
|
recettes
non fiscales
|
Recettes
totales par rapport au recettes totales plus les
dons
|
Recettes fiscales par rapport au recettes plus
les dons
|
Recettes non fiscales par rapport au recettes totales plus les
dons
|
1985
|
33033,3
|
20889,4
|
18030,4
|
2859
|
63,2%
|
86,3%
|
13,6%
|
1986
|
34680,3
|
23505,8
|
21146,9
|
2358,9
|
67,7%
|
89,9%
|
10,02%
|
1987
|
33484,7
|
23204,9
|
19902,6
|
3302,3
|
69,3%
|
85,7%
|
14,2%
|
1988
|
37102
|
25188
|
20378
|
4810,0
|
67,8%
|
80,9%
|
19,09%
|
1989
|
34138,8
|
24441,5
|
20889
|
3552,5
|
71,5%
|
85,4%
|
14,5%
|
1990
|
27454
|
21583
|
18768,2
|
2814,8
|
78,6%
|
86,9%
|
13, o%
|
1991
|
36081
|
24993,4
|
21781,5
|
3211,9
|
69,2%
|
87,1%
|
12,8%
|
1992
|
44289
|
27563
|
24159,8
|
3403,2
|
62,2%
|
87,6%
|
12,3%
|
1993
|
44006
|
25866
|
23884
|
1982
|
58,7%
|
92,3%
|
7,6%
|
1994
|
7547
|
6032
|
5995
|
37
|
79,9%
|
99,3%
|
O, 6
|
Source : -MINECOFIN : Indicateur de
développement du Rwanda, 1998.
- Et les calculs établis par nous -
même.
A la lecture de ce tableau il y a lieu de remarquer que de
1985 à 1990, la part des recettes d'origine interne, c `est- dire
le total des recettes sans les dons dans le volume total des recettes et dons
connaît une croissance régulière sauf pour l'année
1988 qui a connu de légère baisse par rapport aux années
précédentes. Durant la période de 1991 à 1994,
cette part va connaître une diminution importante à cause de la
guerre de 1990 et le génocide de 1994.
C'est au cours de cette période que cette part
enregistrera la plus forte et la plus faible des valeurs respectivement pour
les années 1993(58,7%) et 1994(79,9%). Cette faiblesse s'explique par
l'arrivée massive des dons juste après le génocide d'avril
/juillet 1994. Il y a lieu de préciser et remarquer que qu'en 1994,
l'année de guerre, les recettes fiscales représentent en moyenne
99,3% du volume total des recettes d'origine interne. Quand on regarde
certaines évolutions, on pourrait dire sans doute que les efforts
demeurent insuffisants face aux besoins de la population toujours croissant de
l'économie. Pour connaître la marge de manoeuvre dont disposent
encore les pouvoirs publics, il est nécessaire d'étudier des
manières et procédures dans le détail de faire de
réforme dans la politique fiscale par l'Etat.
Tableau 2: Structure des
recettes de 1995 à 2004 (en millions de Frws)
Année
|
recettes totales et dons
|
recettes totales
|
recettes fiscales
|
recettes non fiscales
|
Recettes
totales par rapport au recettes totales plus les
dons
|
Recettes fiscales par rapport aux recettes totales
|
Recettes non fiscales par rapport aux recettes totales
|
1995
|
61528
|
23128
|
21729
|
1399
|
37.5%
|
93.9%
|
6.1%
|
1996
|
70780
|
39380
|
36199
|
3181
|
55.6%
|
91.9%
|
8.1%
|
1997
|
95800
|
58069
|
54942
|
3127
|
60.6%
|
94.6%
|
5.4%
|
1998
|
99012
|
66045
|
62641
|
3404
|
66.7%
|
94.8%
|
5.2%
|
1999
|
102565
|
63865
|
60665
|
3200
|
62.2%
|
94.9%
|
5.1%
|
2000
|
132426
|
68626
|
65326
|
3300
|
51.8%
|
95.1%
|
4.9%
|
2001
|
146826
|
86206
|
79514
|
6692
|
58.7%
|
92.2%
|
7.8%
|
2002
|
171978,2
|
101173,2
|
94578
|
6595,2
|
58.8%
|
93.4%
|
6.6%
|
2003
|
198562
|
122359
|
114668
|
76576
|
61.6%
|
93.7%
|
6.3%
|
2004
|
272548
|
149203
|
136725
|
12478
|
54.7%
|
91.6%
|
8.4%
|
Source : - MINECOFIN :
Indicateur de développement 2004.
- Et les calculs établis par nous -
même.
A la lecture de ce tableau, il y a lieu de remarquer que de
1995 à 2004, les recettes totales sans dons connaissent une croissance
régulière sauf en 2000 où les recettes ont beaucoup
chuté suite à une diminution des impôts sur les
bénéfices inférieures à ceux programmés, en
plus, une baisse des recettes d'accises sur les bières et les
limonades et aux impôts commerciaux. Les recettes non fiscales ont
largement accru de façon à atteindre 7.8% des recettes totales +
dons en 2001, ceci est due aux résultats de privatisation des
entreprises publiques que l'Etat a commencé en mettre en
exécution depuis 1996. Cette politique a pour but de faciliter le
secteur privé de s'intégrer globalement dans le processus de
production et de bien modifier la gestion des entreprises publiques dont les
résultats annuels sont en défaillance.
Tableau 3: Evolution des
recettes par rapport au PIB du pays (en milliards de frws).
Désignation
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Recettes propres
|
23.1
|
39.4
|
58.1
|
66
|
63.6
|
68.7
|
86.2
|
101.2
|
122.4
|
147.0
|
En % du PIB
|
6.9
|
9.2
|
10.3
|
10.5
|
10
|
10.1
|
11.8
|
12.4
|
13. 0
|
15.2
|
Recettes fiscales
|
21.7
|
36.2
|
54.9
|
62.6
|
60.4
|
65.4
|
79.5
|
94.6
|
114.7
|
134.6
|
En % du PIB
|
6.4
|
8.5
|
9.7
|
10
|
9.5
|
9.6
|
10.9
|
11.6
|
12.2
|
13.9
|
Recettes non fiscales
|
1.4
|
3.2
|
3.1
|
3.4
|
3.2
|
3.3
|
6.7
|
6.6
|
7.7
|
12.4
|
En % du PIB
|
0.4
|
0.7
|
o.6
|
0.5
|
0.5
|
0.5
|
o.9
|
0.8
|
o.8
|
1.3
|
PIB nominal en 10e de
Frws
|
336
|
426
|
563
|
627
|
631
|
681
|
727
|
815
|
939
|
967
|
Source : - BNR: rapport sur
évolution économique et financière 2004
Le tableau 3 nous montre que comme l'année 1994 a
été un déboire pour les finances publiques du Rwanda. Ces
recettes propres de l'Etat rwandais se sont fortement amenuisées. Elles
sont passées de 25,9 milliards de frw à 6 milliards de frw, soit
une régression de 76,8% par rapport à l'année 1993. Cette
diminution a été causé par le génocide d'avril 1994
où le pays était totalement dirigé par les
génocidaires qui ne se basaient que sur le génocide et la
massacre des certaines personnes. Il n'y a pas d'activité
économique partout le territoire rwandais.
Ceci a automatiquement affecté les recettes fiscales
et non fiscales revenant respectivement à 3,6% et 0,02% par rapport au
PIB. Ceci a même trop affecté sur les activités des
années suivantes d'où la nécessite de l'Etat d'union
nationale pour faire face aux besoins urgemment des nationaux comme la
fourniture des nourritures , eau , logement , soutenir des handicapés du
génocide et autres dépenses ayant le rapport avec les besoins
primaires de l'homme.
Les recettes de l'Etat sont structuralement dominées
par les recettes fiscales qui en constituent 93,5% en 2002 et 91,6% en 2004.
Les recettes propres de l'Etat se sont élevées ; au titre de
l'année 2004, elles sont passées à 147 milliards de frw
contre 122, 4 milliards en 2003 soit une augmentation de 20,1%19(*). De même les recettes
totales et les dons se sont élevées d'une année à
une autre, elles sont passées de 61.5 milliard de frw en 1995 à
272.2 milliards de frw en 2004. Ceci est le reflet de l'ordre qui a
été établi dans le pays après la guerre de 1994.
Il faut noter que la politique de privatisation adopté par l'Etat a
ainsi augmenté les recettes non fiscales de l'Etat.
II.8. Les performances
réalisées et contraintes rencontrées
Depuis 1985, l'Etat est doté d'une politique de
réduction de la pauvreté et suite au guerre de 1990, les
gouvernants ont accru les dépenses militaires et là, voilà
la persistance et la pénurie alimentaire ainsi l'accroissement de la
dette publique qui pèse négativement sur l'activité
économique. De 1995 à 1999, les recettes propres de l'Etat sont
passée de 23.1 milliards de frw à 63.9 milliards de frw, soit
respectivement 6.9%et 10.1% du PIB nominal.
Cette performance est due à des mesures entreprises par
le gouvernement dans la restauration de l'administration fiscale avec la
création de l'office rwandais des recettes (RRA) et à
l'élargissement de l'assiette imposable. Le relèvement de
l'impôt sur le chiffre d'affaires (ICHA) de 10% à 15% a
également contribue à l'accroissement des recettes qui sont
passées de 58.1 milliards de frw à 66.0 milliards de frw entre
1997 et 1998.
Mais les revenus intérieurs perçus sont
restés inférieurs par rapport à ceux projetés,
comme en 1998 ceux ci représentaient 70 milliards de frw soit un
déficit de 4 milliards. Les contraintes rencontrées sont souvent
les faibles niveaux des prix du café, le faible niveau de production de
la bière , le faible niveau des aides extérieurs, faible
performance de recouvrement et la baisse du niveau des importations
.l'objectif principal du gouvernement dans la politique fiscale , depuis 1999,
était de prévoir le financement adenter pour la réduction
de la pauvreté, le développement de ressources humaines et la
réintégration du programme national en consolidant le
déséquilibre financier .
La politique fiscale se concentrera sur la meilleure
performance de la réalisation des recettes, contrôler les
dépenses budgétaires et effectuer les dépenses
prioritaires, le recouvrement des arrières sur des taxes, les dettes
restrictives et des dividendes provenant des entreprises publiques. La
taxe sur la valeur ajoutée (TVA) est introduite en 2000 et la politique
de taxation visera à réduire la dépendance sur les tarifs
douaniers. Mais avant d'introduire la TVA, il est prévu d'abord,
l'élimination des taxes sur les équipements en capital de
transport (et un mécanisme établissant l'octroi d'un
crédit pour l'acquisition des matières premières est mise
en place pour des grandes entreprises).
En 2000,suite à la chute des recettes dues au
diminution des impôts sur les bénéfices inférieurs
à ceux programmés, aux plus baisses recettes d'accises sur les
bières et les limonades et aux impôts commerciaux l'Etat n'a pas
atteint l'objectif du déficit fiscal révisé afin
d'éviter un affaiblissement des conditions initiales pour le programme
des années à venir et par après l'Etat a maintenu en
dessous de l'objectif programmé , les dépenses d'achat de biens
et services des secteurs non sociaux et les dépenses en capital sur
financement intérieur.
Le 01/01/2001, l' ICHA a été remplacé
par TVA et l'Etat a mis en place une politique d'assurer une maîtrise de
la dette, maintenir la stabilité macroéconomique et mettre en
place une éventuelle intégration du Rwanda dans les
marchés internationaux des capitaux. Dans cette année les
recettes propres de l'Etat se sont évaluées à 86.2
milliards de frw contre les prévisions de 76.9 milliard de frw. La
performance a largement dépassé les objectifs environ 12.1%. En
2004, en raison de crise énergique, les performances
réalisées s'expliquent essentiellement par les progrès
enregistrés dans les collectes des taxes intérieurs sur biens et
services notamment la TVA et les droits d'accises.
On a constaté une augmentation de 22.5% entre 2003
et 2004 ceci est le fait que les entreprises ont répercuté
la hausse des coûts dans les prix pour conserver leurs moyens à
cause de l'inflation. Quant aux droits d'accises, on a constaté une
augmentation de 20,4% entre 2003 et 2004, ils reflètent d'une
augmentation de la consommation de la bière suite à une campagne
du café et aux travaux à haute intension de main oeuvre mais
aussi par la hausse consommation du carburant et la hausse des importations.
II.9. La structure des
dépenses publiques.
La
nomenclature du FMI regroupe toutes les dépenses de l'Etat dans le poste
qu'on nomme souvent les dépenses et les prêts moins les
recouvrement. Dans cette rubrique on se basera sur les dépenses
effectuées par l'Etat qui sont divisées en deux parties :
une partie financée par les ressources internes c'est a dire sur les
recettes propres de l'Etat et sur les crédits intérieurs et une
autre partie financée par les ressources externes (sur les
crédits, aides et les dons).
Tableau 4: Situation de
dépenses de l'Etat de 1985 à 1990 (en millions de frw)
Année
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
1990
|
Dépenses totales
|
23475
|
25551
|
29889
|
30455
|
26696
|
36025
|
Dépenses courantes
|
17491
|
19657
|
24107
|
24303
|
21889
|
31313
|
Dépenses en capital
|
5984
|
5894
|
5782
|
6152
|
4807
|
4712
|
Source : - MINIPLAN : Rapport
annuel 1990.
Graphique 1: Evolution de
dépenses de l'Etat de 1985 à 1990 en millions de francs
rwandais.
Source : élaboré par nous
- même à partir du tableau 4.
Le tableau et le graphique ci- dessus montrent que les
dépenses courantes ont largement augmenté durant la
période de 1985 suite aux traitements des salaires, les autres achats
des biens et services se sont accrus d'une façon régulière
jusqu'en 1988. Ils ont chuté vers des années 1989 à cause
des mesures de redressement économique adoptées durant cette
même année. Toute fois ils sont atteint un niveau
élevé en 1990 (ceci peut être a cause des achats des
équipements militaires occasionnés par la guerre d'octobre 1990)
et par conséquent on peut considérer ces achats comme les
dépenses prioritaires de l'Etat. Ainsi les versements des
intérêts s'est apparu augmenté par rapport aux autres
dépenses ce qui provient de l'évolution de l'endettement de
l'Etat. Vu la stagnation, voire la diminution des dépenses en capital
financées par les ressources nationales, il est évident que les
moyens de l'extérieur ont joué un rôle toujours croissant
dans la formation brute de capital fixe de l'Etat. Donc on peut confirmer qu'il
y a une évolution des investissements financés par des
crédits et dons de l'étranger d'ou cela nous amante à
dire que les interventions étrangères jouent un rôle non
négligeable dans la FBCF de l'Etat. Il est de préciser que les
dépenses courantes financées par l'extérieur comprennent
des salaires des expatriés financés par l'assistance technique.
Elles sont suivies des fluctuations marquées entre 1980 et 1990.
Tableau 5: Structure des
dépenses (1991-1994) en milliards de Frw
Désignation
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
Dépenses totales
|
52.7
|
65.8
|
67.1
|
26.6
|
Dépenses courantes
|
35.9
|
45.8
|
43.5
|
22.2
|
Dépenses en capital
|
16.8
|
20.0
|
23.6
|
4.4
|
Source : - BNR, bulletin statistique no 16,
juillet ,1997.
Graphique 2: Evolution de
dépenses de l'Etat de 1991 à 1994 en Millions de
Frw
Source : élaboré par nous
- même à partir du tableau 5
En nous referant sur le tableau 5 et le graphique 2, nous
remarquons que, vers les années 1991 à 1992, il y a une
évolution croissante des dépenses totales de l'Etat avec une
proportion plus grande des dépenses courantes par rapport aux
dépenses en capital. C'est donc l'inverse qui constitue notre souhait
ardent de promouvoir les investissements dans les pays et par voie de
conséquence la croissance économique en
générale.
Tableau 6: Structure des
dépenses de l'Etat (1995-2004) (en milliards de frw)
Désignation
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Dépenses totales
|
70.7
|
91.6
|
109.6
|
117.4
|
127.5
|
133.6
|
11.1
|
192.8
|
212.3
|
253.3
|
En % du PIB
|
21.0
|
21.5
|
19.5
|
18.7
|
20.1
|
19.6
|
20.7
|
23.6
|
22.6
|
24.2
|
Dépenses courantes
|
42.1
|
55.7
|
64.0
|
75.3
|
87.1
|
89.6
|
108.8
|
134.3
|
161.2
|
163.8
|
En % du PIB
|
12.5
|
13. o
|
11.3
|
12.0
|
13.7
|
13.1
|
14.9
|
16.4
|
17.2
|
15.6
|
Dépenses en capital
|
28.6
|
35.8
|
46.2
|
42.2
|
40.8
|
43.5
|
41.7
|
57.9
|
51.1
|
89.5
|
En % du PIB
|
8.4
|
8.3
|
8.2
|
6.7
|
5.9
|
6.3
|
5.7
|
7.0
|
6.0
|
8.5
|
PIB nominal
|
336.5
|
426.2
|
563.4
|
627.3
|
631.7
|
681.4
|
727.8
|
815.8
|
939.7
|
1047 .7
|
Source : BNR : rapport sur
évolution économique et financière 2004.
Compte tenu du tableau ci-dessus, nous remarquons une
évolution des dépenses totales au budget de l'Etat, de 1995
à 1997, les dépenses en capital ont évolué
positivement. Durant la période de 1995 à 1999, les
dépenses du gouvernement ont augmenté rapidement pour
répondre à toute sorte d'urgence du pays. En 1995, les
dépenses totales étaient chiffrées à environ 21.0%
du PIB, en 1996 celle-ci ont augmenté jusqu'à atteindre 21.5% du
PIB. En 1997 et 1998 elles ont diminué et représentaient
respectivement 19.5% et 18.7% avant de remonter à 20.1 du PIB en 1999.
L'augmentation des dépenses était principalement due à la
révision à la hausse du salaire des fonctionnaires. La
mobilisation des ressources internes, l'apport des créditeurs
bilatéraux et des agences multilatérales ont permis au
gouvernement d'augmenter et de contenir des pressions inflationnistes de 1995
à 1998. Les dépenses courantes en 1998 étaient de 75.3
milliards de frw, soit un écart de 8 milliards de frw par rapport aux
projections. Cet écart s'explique par le faible niveau des
dépenses au niveau de la fonction publique suite à la compression
de 2850 des agents non qualifiés et 3500 enseignants non
qualifiés.
La politique est de maintenir les dépenses courantes a
environ 13% du PIB. Mais pendant la période de 2000 et 2001, elles ont
augmenté pour les programmes prioritaire s tout en maintenant les
salaires à environ 5% du PIB. Les programmes de dépenses
continueront également à donner une grande priorité aux
dépenses relatives au secteur social et aux dépenses
exceptionnels relevant du programme de transition. Tels que la
réintégration des réfugies, assistance aux victimes,
démobilisation, réintégration des militaires,
établissement des institutions de gestion. Durant la période de
2001 on assiste à une politique d'augmentation de réduction de
la pauvreté qui est basé sur les résultats de
l'étude sur les dépenses du secteur social et les consultations
avec les bailleurs. en 2002, la ligne des objectifs à moyen terme du
gouvernement et de vision 2020, beaucoup des mesures ont été
reflété comme la politique de bonne gouvernance et FRSP comme le
développement rural et la transformation de l'agriculture, le
développement des ressources humaines, réforme du secteur
financier. En 2003, la politique économique est de diminuer la
dépendance excessive des fonds des donateurs, assurer encore la
maîtrise de la dette, maintenir la stabilité
macroéconomique et commencer à mettre en place les conditions
pour une éventuelle intégration du Rwanda dans les marchés
internationaux des capitaux. Au cours de l'année 2003 le gouvernement a
bien respecté le programme prévu par le FMI sur le plafond des
dépenses prioritaires qui totalisent un montant de 63.2 milliards contre
60.1 milliards que prévu par le FMI. En 2004, en raison de
problème énergique, l'Eta a décidé d'acheter des
moteurs qui peuvent faciliter en cas de nécessite ou de pénurie
électrique comme ceci a été observé et
constaté durant cette période.
II.10. Les causes du
déséquilibre budgétaire au Rwanda.
II.10.1 Le faible revenu ou la
faiblesse de la production.
Tableau 7: La situation
du PIB de 1985 à 1989 en milliards de Frw.
Désignation
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
Secteur primaire
|
223.6
|
243.1
|
246.8
|
247.4
|
247.6
|
Secteur secondaire
|
88.4
|
97.2
|
89.3
|
88.8
|
99.6
|
Secteur tertiaire
|
151
|
153.9
|
155.3
|
170
|
171.5
|
PIB total
|
468.1
|
494.2
|
491.4
|
516.2
|
518.7
|
Source: FMI, Statistic annual year book, Washington 1990.
Graphique 3: Evolution du
PIB de 1985 à 1989 en milliards de Frw
Source : élaboré par nous
même à partir du tableau 7.
En se référant aux tableau et graphique ci
dessus, on remarque qu'à partir des années 1980, le PIB a
évolué d'une façon irrégulière mais cela
n'empêche pas que ce dernier est toujours en petite quantité par
rapport au budget de l'Etat . Le PIB a connu une croissance à partir
de 1988 passant de 516.2 milliards de Frw en 1988 à 518.7 milliards de
Frw en 1989.
Tableau 8: Evolution du
PIB de 1990 à 1994 au prix de 1990 en (milliards de Frw ).
Année
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
Secteur primaire
|
242.4
|
232.2
|
249.2
|
229.4
|
115.6
|
Secteur secondaire
|
106.1
|
102.1
|
107.7
|
95.3
|
36.6
|
Secteur tertiaire
|
180.1
|
174.2
|
186.7
|
173.4
|
97.9
|
PIB
|
528.6
|
508.5
|
543.6
|
498.1
|
250.1
|
Source : MINECOFIN : Indicateurs de
développement du Rwanda 2002.
Graphique 4: Evolution
du PIB de 1990 à 1994 en milliards de Frw .
Source : élaboré par
nous-même à partir des données du tableau 8.
Tableau 9: Evolution du
PIB de 1995 à 2004 au prix constants de 1995 (en milliards de Frw).
Désignation
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Secteur primaire
|
148.9
|
178.8
|
185.1
|
205.3
|
223.6
|
243.2
|
260.1
|
299.1
|
286.9
|
288.9
|
Secteur secondaire
|
55.7
|
68.6
|
84.3
|
86.5
|
92.7
|
96.8
|
106.2
|
112.5
|
120.4
|
125.8
|
Secteur tertiaire
|
135.2
|
141.2
|
167.3
|
186.6
|
200.4
|
208.6
|
215.1
|
224.1
|
234.8
|
253.7
|
PIB total
|
339.8
|
388.6
|
436.7
|
478.4
|
516.7
|
548.6
|
581.4
|
635.7
|
642.1
|
668.4
|
Source : BNR : rapport sur
l'évolution économique et financière 2004.
Graphique 5: Evolution du
PIB de 1995 à 2004 au prix constants de 1995 en milliards de
Frw.
Source : élaboré par nous
même à partir du tableau 9.
Compte tenu des statistiques au tableau et graphique ci-
dessus, le PIB aux prix de 1990 a été caractérisé
par une évolution irrégulière de sa croissance sur la
période de 1990 à 1994. Il a été marqué par
une diminution de 4.3% en 1991 à la suite due relativement de la
production dans les différents secteurs d'activité liés
aux effets néfastes de la guerre déclenchée en 1990. La
résistance et l'intensification de la guerre ont réduit de 6.8%
le PIB réel en 1993 par rapport à l'année
précédente. De 1990 à 1992, il est passé de 528.6
à 508.5 milliards de frw, soit un recul de 5%, les valeurs
ajoutées ont chuté en 1993 par rapport à celle de 1990. En
se referant au tableau 3 et 6, nous remarquons que, suites aux
décisions politiques de reconstruction et le redressement de
l'activité économique, la performance de la production
observée en 1995 s'est accélérée en 1996, suite,
ainsi, aux mesures de redressement prises par le gouvernement au niveau de
l'ensemble des secteurs d'économie. Ces mesures sont notamment relatives
à la restauration des équilibres macroéconomiques et au
renforcement des capacités de gestion de l'Etat et aussi à la
réhabilitation des infrastructures. En bref, on
remarque que, après une chute de 50% du PIB en 1994, du fait de la
guerre et le génocide, l'économie rwandaise a renoué avec
la croissance à partir de l'année 1995, tendance qui s'est
confirmé au cours des trois années suivantes. La croissance
observée au cours de cette période est évoluée
respectivement à 34.4% en 1995, à 15.8% en 1996, à
12.8%en 1997, à 9.5% en 1998 et 6% en 2000, la production
intérieur brute se situe au delà de 100% de son niveau d'avant la
guerre de 1990. Cette tendance à la croissance a porté sur
l'ensemble de l'activité économique. Comme toujours, le PIB
rwandais est dominé par le secteur primaire présentant 47% du
total par rapport aux prix de 1995 alors qu'il était de l'ordre 43% au
prix de 2002. L'industrie présentait 18% du PIB par rapports aux prix
de 1995 et 19% par rapport à ceux de 2002. Les services qui viennent en
deuxième position représentaient 35% aux prix de 1995 et 37% aux
prix de 2002.
On peut confirmer que la faible production intérieure
est à la source du déséquilibre budgétaire au
Rwanda car La faiblesse du revenu réduit l'assiette imposable et donc
explique le déficit budgétaire.
II.10.2. L'évolution de
l'encours de la dette publique.
La dette publique est l'ensemble des engagements à la
charge de l'Etat, composés de la dette intérieure et de la dette
extérieure. L'endettement extérieur et intérieur est
dû aux déséquilibres qui ont eu lieu au niveau de
l'épargne et l'investissement, du budget de l'Etat et de la balance
commerciale. La dette publique intérieure, contrairement à la
dette extérieure, qui n'est pas consentie qu'à long terme, la
dette publique intérieure peut être à court ou à
moyen termes. Elle n'est pas très élevée en pourcentage du
total de la dette. L'Etat peut faire recours au système bancaire local
pour qu'il lui accorde des crédits afin de payer le service de la dette
intérieure. L'Etat peut aussi emprunter à court et à moyen
termes auprès de système bancaire pour pouvoir financer les
investissements à long terme dans les entreprises et dans d'autres
grandes sociétés de production. Pour l'Etat rwandais la dette
publique intérieure est composée de la dette contractée
avec la BNR, le système Bancaire, le système non bancaire
(exemple : Caisse Sociale du Rwanda). Quant à la dette
extérieure, l'Etat face à face à son
déséquilibre, il fait recours à l'étranger, la
dette extérieure constitue actuellement la question la plus
brûlante de l'économie internationale, et suscite
l'inquiétude tant des pays bénéficiaires que des
organismes ou pays prêteurs. Elle constitue plus de 80% de la
totalité. La dette extérieure est composée
essentiellement d'emprunts publics, la dette extérieure du pays
comprend ainsi en plus des crédits du FMI gérés par la
Banque Nationale du Rwanda, les emprunts extérieurs contractés
par le secteur privé, avec ou sans garantie de l'Etat. Bien qu'encore
faible et non suivi de façon exhaustive, l'endettement du secteur
privé pourrait gagner en importance dans un avenir proche. Les
tableaux suivants nous montrent l'évolution de l'encours de la dette
publique tant sur le plan national et étranger.
Tableau 10: Evolution de
l'encours de la dette publique de 1985 à 1994 (en
milliards).
Rubriques
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
Dette int.
|
14.3
|
16.5
|
21.2
|
24.3
|
28.8
|
36.2
|
38.7
|
48.4
|
52.5
|
56.1
|
Dette ext.
|
32.6
|
36.9
|
45.2
|
50.6
|
49.4
|
82.5
|
90.5
|
97.6
|
108.7
|
110.1
|
Dette totale
|
46.9
|
53.4
|
66.4
|
74.9
|
78.2
|
118.7
|
129.2
|
146
|
161.2
|
166.2
|
Source : BNR, rapport sur
évolution économique et financière 1993-1996
Graphique 6: Evolution de
l'encours de la dette publique de 1985 à 1994 en milliards de Frw.
Source : élaboré par nous
même à partir des données du tableau 10.
A la lecture de ce tableau et graphique, il y a lieu de
remarquer que l'encours de la dette intérieure a augmenté de
façon continue. Il amorce une augmentation très forte à
partir de 1992 jusqu'en 1993 pour revenir encore une fois en 1994. Selon les
données de la BNR, les années 1991,1992 et 1993 connaissent une
augmentation en raison de l'accroissement des avances de la BNR qui
représente plus de 45% de l'endettement public intérieur.
En analysant les statistiques on constante que la dette
s'accroît d'année en année et cela de façon
inquiétante. Une forte augmentation de la dette extérieure
observée premièrement en 1990 soit une augmentation de 43.2% en
terme nominal, soit 37.4% en terme réel par rapport à
l'année précédente et cela peut s'expliquer par le
début de la guerre et la dépréciation de la valeur de
monnaie. Les accroissements de la dette ont continué à peser sur
l'économie pendant la guerre d'où l'élévation du
poids de la dette publique. Les facteurs endogènes sont aussi tels que
liés essentiellement à la suite des capitaux car les
investissements n'ayant pas plus de confiance en la monnaie locale
préfèrent placer leur argent à l'étranger. Ils sont
aussi liés à l'insuffisance des ressources de l'Etat car celui -
ci est obligé de recourir aux emprunts étrangers.
Tableau 11: Evolution de
l'encours de la dette publique de 1995 à 2004 (en milliards de
Frw).
Rubriques
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Dette intérieure
|
55.3
|
58.5
|
67.5
|
69.2
|
74.9
|
71.7
|
73.5
|
75.3
|
70.8
|
107.9
|
Dette extérieure
|
293.2
|
307.2
|
318.4
|
379.3
|
413.3
|
496.4
|
526.2
|
665.4
|
805.5
|
886.6
|
Dette totale
|
348.5
|
365.7
|
385.9
|
448.2
|
488.2
|
568.1
|
599.7
|
740.7
|
876.3
|
994.5
|
Source : BNR, rapport annuel 2004
MINECOFIN, Indicateurs de développement
du Rwanda 2004.
Graphique 7: Evolution de
l'encours de la dette publique de 1995 à 2004 (en milliards de
Frw).
Source : élaboré par nous
même à partir des données du tableau 11.
Comme la dette publique est en grande partie
constituée par la dette extérieure, celle-ci est devenue plus
considérablement suite essentiellement à la
dépréciation de Frw depuis 1995 constituant plus de 84% de la
dette totale entre 1995 et 1996. C'est à partir de 1992 que l'Etat
Rwandais ne parvienne pas à honorer complètement ses engagements
en ce qui concerne le paiement du service de al dette. Les
arriérés se sont accrues d'année en année d'environ
75% par les arriérés en principal et de 25% par les
arriérés d'intérêts. L'accumulation des
arriérés est l'une du conséquences des problèmes
économiques qu'à connu le Rwanda suite notamment à la
guerre et qui a atteint son paroxysme avec le génocide et les massacres
de 1994. le non respect de l'échéancier d'amortissement des
prêts extérieure a conduit à l'accumulation
d'arriérés en principe qu'en intérêts , après
la guerre , la dette extérieure rwandaise a continué à
évoluer à un rythme très accéléré
passant de 293.2 milliards de Frw en 1995 à 307.2 milliards de Frw en
1996. Cette évolution constitue de la dette publique
génère les intérêts plus des arriérés
à la charge de l'Etat et donc accentue le déficit
budgétaire.
II.10.3. Evolution
démographique galopante.
L'évolution démographique galopante est l'un des
déterminants du déséquilibre budgétaire de telle
raison que cette évolution ne suit pas le rythme de production nationale
et cela oblige l'Etat de chercher à stabiliser des moyens
économiques pour assurer le minimum vital à sa population.
Tableau 12: Evolution du
PIB, de la population, du PIB/tête d'habitant, ainsi que de
l'évolution de leur taux.
Année
|
PIB en milliards
de Frw
|
population
|
Taux de croissance en %
|
PIB/tête
En milliers
|
Taux de croissance du PIB/tête
|
1985
|
468.1
|
6 060 000
|
3.2%
|
77.3
|
1.2%
|
1986
|
494.2
|
6 240 000
|
3.0%
|
78.1
|
2.3%
|
1987
|
491.4
|
6 870 000
|
2.9%
|
76.4
|
-3.4%
|
1988
|
516.2
|
7 030 000
|
1.4%
|
79.1
|
3.5%
|
1989
|
518.7
|
7 180 000
|
3.2%
|
76.9
|
-2.7%
|
1990
|
528.6
|
6 470 000
|
3.2%
|
76.0
|
-1.2%
|
1991
|
508.5
|
5 990 000
|
3.2%
|
71.0
|
-6.6%
|
1992
|
543.6
|
5 460 000
|
3.1%
|
73.6
|
3.7%
|
1993
|
498.1
|
5 080 000
|
3.1%
|
65.6
|
-11.1%
|
1994
|
250.1
|
4 980 000
|
-33.2%
|
49.4
|
-24.6%
|
1995
|
339.8
|
5 210 000
|
-2.0%
|
67.6
|
36.8%
|
1996
|
388.6
|
5 730 000
|
23.8%
|
62.3
|
-7.9%
|
1997
|
436.7
|
6 052 000
|
3.1%
|
68.9
|
10.7%
|
1998
|
478.4
|
6 640 000
|
4.4%
|
72.2
|
4.8%
|
1999
|
516.7
|
7 080 000
|
6.6%
|
71.8
|
-0.5%
|
2000
|
548.6
|
7 610 000
|
7.5%
|
72.2
|
1.4%
|
2001
|
581.4
|
8 223 500
|
4.6%
|
73.2
|
7.1%
|
2002
|
635.7
|
8 837 000
|
2.1%
|
78.4
|
0.6%
|
2003
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
2004
|
*
|
*
|
*
|
*
|
*
|
Source: FMI, statistic annual year book, 2003.
* : les données ne sont pas
disponibles.
En se référant à ce tableau, on observe
que la population rwandaise évolue à un rythme croissant sauf
entre l'année 1991 et 1994 où elle a beaucoup chutée
à cause de la guerre et de massacres qui a causé beaucoup de
pertes humaines mais à partir de 1997 l'augmentation de la population a
prise son cours. Avant la guerre le PIB/tête évolue de
manière décroissant, toute fois, on remarque une
irrégularité pour les années 1986,1988 et 1992. La forte
baisse entre 1991 et 1994 est due à la guerre, mais à partir de
1995, le PIB a augmenté jusqu' atteindre son niveau d'avant la guerre
en 2000. Tan disque la population rwandaise évolue de manière
croissante, son PIB /tête décrois, ainsi, nous concluons que la
population évolue plus vite que sa production. D'où la croissance
de la population galopante est l'un des déterminants du
déséquilibre budgétaire
CHAPITRE III : IMPACT
DE DESEQUILIBRE BUDGETAIRE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU RWANDA
L'incapacité de l'Etat Rwandais de
relever à court terme les recettes publiques et dans une moindre mesure
l'insuffisance des réductions des dépenses de l'administration a
entraîné une explosion des déficits budgétaires.
Pour combler ces déficits, les pouvoirs publics font recours aux avances
de la Banque centrale, à l'émission des titres soit auprès
de la BNR, soit auprès des banques commerciales ou du secteur
privé non bancaire , ou soit procédé à
l'endettement extérieur . Le Gouvernement Rwandais peut financer une
augmentation de besoins d'emprunt du secteur public par vente des titres
à la banque centrale ou au recours direct aux avances de cette
dernière via son compte à la dite banque, ce qui lui évite
de placer un montant équivalent des titres sur le marché
financier. Dans ce cas, la masse monétaire au sens large, augmente d'un
montant, aux taux d'intérêts pratiqués au montant
considéré. De cette politique de financement du déficit
budgétaire par l'intervention directe de la banque centrale,
résultent trois conséquences :
1) La masse monétaire supplémentaire peut
trouver sa contrepartie dans une augmentation rapide de la production. Dans ce
cas, il y a peu ou pas d'effets inflationnistes, parce que l'offre
supplémentaire répondra à l'accroissement de la
demande ;
2) La masse monétaire supplémentaire peut
être thésaurisée ou épargnée. Dans ce cas, il
n'y aura non plus d'effets inflationnistes, puisque la demande n'augmente
pas ;
3) En effet, si la masse monétaire
supplémentaire est distribuée sous la forme de revenu, elle
entraîne une augmentation de besoin de consommation sans augmentation
correspondante de la production ; il en résulte une
accélération de la hausse des prix, donc de l'inflation.
Cette création entraîne une hausse des
dépenses en valeur nominale qui a un caractère inflationniste,
sauf si elle a pour contrepartie une augmentation de l'offre intérieur
ou des importations. De façon générale, l'emprunt public
intérieur réduit d'autant le crédit disponible par le
secteur privé, ce qui suscite les pressions sur le taux
d'intérêt intérieur. Ces derniers créent une
espèce de concurrence entre l'endettement public intérieur et les
investissements privés, concurrence dont les effets prévisibles
sont sûrement la diminution des crédits disponibles à
l'économie. Selon la théorie économique, l'éviction
des investissements privés, qui sont supposés être plus
rentables que les investissements publics, implique le ralentissement de
l'activité économique qui mène à son tour à
l'accroissement du taux de chômage.
Et lorsque l'Etat Rwandais ne trouve pas ou ne se met pas en
situation de trouver sur le marché intérieur de quoi se financer,
il a recours à des financements externes. L'afflux des capitaux
étrangers pour financer le déficit budgétaire n'a pas
d'effet direct sur la création monétaire dans la mesure où
ces capitaux servent à l'équilibre de la balance des
paiements.
Par contre, si l'Etat cède des devises à la
banque centrale en contrepartie de la monnaie nationale pour effectuer les
achats à l'intérieur du pays , l'effet inflationniste est
évident . C'est ainsi que le Rwanda devant la faiblesse de
l'épargne interne et les perspectives de croissance faibles, l'emprunt
extérieur s'est imposé comme une donnée indispensable pour
le financement des plans d'investissement. L'intervention de la dette dans le
processus de croissance est conçue comme devant se traduire par une
complémentarité entre les flux d'emprunts et l'épargne
interne , et cette croissance doit être telle qu'elle substitue au fur et
à mesure à la dette , jusqu'à ce que cette dernière
soit nulle .
D'une manière générale, l'emprunt
extérieur direct a tendance, comme l'utilisation des réserves,
à provoquer une appréciation du taux de change, portant ainsi
préjudice aux exportations et encourageant les importations. Ce qui
contribue, avec l'amortissement de la dette extérieure et les paiements
des intérêts, au déséquilibre extérieur du
Rwanda. Les effets pervers du remboursement de la dette extérieure se
situent à deux niveaux à savoir le niveau des recettes
budgétaires et celui des réserves de change. Les
prélèvements des sommes nécessaires au remboursement des
prêts exercent des effets de ponction des recettes budgétaires.
Lorsque les prêts sont assortis des taux d'intérêt fixes ,
les montants à rembourser sont connus d'avance, ce qui n'est pas le cas
quand s'il s'agit des taux d'intérêt flottants. Aussi toute
appréciation de la devise dans laquelle les remboursements sont
effectués conduit à la majoration des prélèvements
sur les recettes budgétaires. Le retard dans le paiement du service de
la dette peut aussi être à la base de l'alourdissement du poids de
la dette et de la pression exercée sur le budget de l'Etat, dans la
mesure où le bailleur pénalise l'emprunteur en élevant
les taux d'intérêt contractuels. Bref, la hausse du taux
d'intérêt, du taux de change de la monnaie dans la quelle le
remboursement doit s'effectuer ainsi que le retard dans le remboursement de la
dette sont autant des facteurs qui exercent un effet négatif sur
l'économie du pays débiteur.
Au Rwanda comme dans d'autres pays en développement, le
déficit budgétaire est structurel et est lié à la
structure même de l'économie nationale. Le point saillant est la
grande dépendance de notre pays vis-à-vis de l'extérieur,
traduite par les dons extérieurs en termes d'appuis budgétaire
depuis la chute des cours mondiaux du café dès 1985. La chute
des cours de ces produits en 1985, et au delà, ont
entraîné une stagnation, la diminution des recettes (impôts
sur le commerce extérieur) et une forte augmentation des dépenses
à travers des fonds d'égalisation et par là un
accroissement du déficit budgétaire. il est encore de remarquer
également que la persistance des déficits budgétaires
depuis les années 85 trouve son origine dans les investissements publics
financés en grande partie par des crédits extérieurs et
s'est aggravé avec la guerre de 1990 et le génocide de 1994 .
Ici on peut préciser que le déficit budgétaire est devenu
plus en plus élevé alors que les moyens de financement ne suivent
pas ce rythme d'accroissement.
III.1. Structure du
déficit budgétaire au Rwanda.
Tableau 13: La structure
du déficit budgétaire de 1985 à 1989(en milliards de
Frw).
Rubriques
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
Recettes totales
|
20.8
|
23.5
|
23.2
|
25.1
|
24.4
|
Dépenses totales
|
23.4
|
25.5
|
29.9
|
30.4
|
26.7
|
Déficit global
|
- 2.6
|
-2.0
|
- 6.7
|
- 5.3
|
- 2.3
|
Source : MINIPLAN, Exécution du
budget de l'Etat 1989.
Graphique 8: Evolution du
déficit budgétaire de 1985 à 1989 (en milliards de
Frw).
Source : nous-même à partir des
données du tableau 13.
Il est à constater que l'Etat a commencé
d'avoir des déficits budgétaires des années 80 par le fait
que les recettes ne parviennent pas à couvrir la totalité des
dépenses, le déficit global est de 2.6 milliards de Frw en 1985
pour rechuter à 2.0 milliards de Frw en 1986, suite au maîtrise
des dépenses et une forte augmentation des recettes dont les dons
occupent une place non négligeable. Il est passé de 2.0 milliards
de Frw en 1986 pour remonter à 6.7 milliards de Frw en 1987, et encore
rechuter jusqu'à 2.3 milliards de Frw en 1989.
Tableau 14: Structure du
déficit budgétaire de 1990 à 1994. (en milliards de
Frw).
Rubriques
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
Recette propre
|
21,6
|
25,0
|
27,6
|
25,9
|
5,9
|
Dépenses courantes
|
30,3
|
35,9
|
45,8
|
43,5
|
22,2
|
Déficit courant
|
- 8,7
|
- 10,9
|
- 18,2
|
- 17,6
|
- 16,3
|
Dépenses en capital
|
12,7
|
16,8
|
20,0
|
23,6
|
4,4
|
Déficit global
|
- 1,4
|
- 27,7
|
- 38,3
|
- 41,2
|
- 20,7
|
Source : BNR, rapport sur évolution
économique et financière 1996
Graphique 9: Evolution du
déficit budgétaire de 1990 à 1994(en milliards de Frw).
Source : nous- même à partir des
données du tableau 14.
Durant la période de 1990 à 1994, les recettes
propres de l'Etat n'ont pas suffi pour couvrir les dépenses courantes et
d'investissement. Le déficit des opérations financières de
l'Etat était chronique en raison de l'augmentation rapide des
dépenses courantes par rapport aux recettes propres de l'Etat. En 1990,
les recettes propres de l'Etat s'élevaient à 21,6 milliards de
Frw contre 43,0 milliards des dépenses dont 30,3 milliards des
dépenses courantes, soit un déficit courant de 8,7 milliards. Ce
déficit s'est creusé des années suivantes, passant
à 10,9 milliards, 18,2 milliards et 17,6 milliards, respectivement en
1991, 1992,1993 et 1994. L'augmentation de dépenses en capital entre
1990 et 1994 à porté le déficit global à 4,2
milliards de Frw en 1993 entre 21,4 milliards de Frw en 1990 et 20,7 milliards
en 1994.
La réduction de 20,5 milliards de Frw du déficit
global observé en 1994 est liée au faible niveau de
dépenses de développement (4 ,4 milliards de Frw suivant les
rapports de la BNR de 1996).
Tableau 15: Structure du
déficit budgétaire de 1995 à 2004 (en milliards de
Frw).
Désignation
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Recettes totales
|
23,1
|
39,4
|
58,1
|
66,0
|
63,6
|
68,7
|
86,2
|
101,2
|
122,3
|
147,0
|
Dépenses courantes
|
42,1
|
55,9
|
64,0
|
75,3
|
87,1
|
94,3
|
107,5
|
123,7
|
162,7
|
163,8
|
Déficit courant
|
- 19,0
|
- 16,5
|
- 5,9
|
- 9,3
|
- 23,5
|
- 25,6
|
- 21,3
|
- 22,5
|
- 40,4
|
- 16,8
|
Dépenses en capital
|
27,3
|
39,4
|
46,1
|
42,3
|
40,8
|
42,1
|
50,0
|
40,7
|
51,1
|
89,5
|
Déficit global
|
- 46,3
|
- 55,9
|
- 52,0
|
- 51,6
|
- 64,3
|
- 67,7
|
- 71,9
|
- 74,8
|
- 95,5
|
- 106,3
|
Source : BNR, rapport sur évolution
économique et financière 2004.
Graphique 10: Evolution du
déficit budgétaire de 1995 à 2004 en Milliards de
Frw.
Source : nous - même à partir du
tableau 15.
Compte tenu des résultats de l'exécution du
budget de l'Etat et en se referant aux tableau et graphique ci-dessus on
constate qu'en 1995, le déficit courant a été de 19,0
milliards de frw, le déficit global a été de 46,3
milliards de frw d'où la différence de 27,3 milliards est la
totalité des dépenses d'investissement dont la reconstruction du
pays dans tous les domaines après une période de génocide.
En 1996, le déficit est passé de 46,3 milliards Frw à
55,9 milliards de Frw. Au cours de l'exercice 1996,1997 et 1998 les
opérations financières de l'Etat sont clôturées avec
un besoin de financement respectif de 55,9 milliards de Frw, 52,0 milliards de
Frw et 51,6 milliards de Frw. En raison de l'augmentation des
dépenses publiques le déficit courant est passé de 5,9
milliards de Frw en 1997 à 9,3 milliards de Frw en 1998.
On vient d'observer que le déficit global est
resté plus ou moins stable entre 1997 et 1998. malgré la baisse
des dépenses d'investissement en 1999 et en 2002, le déficit
global n'a cessé d'augmenter passant de 64,3 milliards de Frw en 1999
à 74,8 milliards de Frw en 2002. En 2002 et 2003, le
déficit courant a évolué par rapport aux années
précédentes, il est passé de 22,5 milliards en 2002 pour
revenir 40,4 milliards en 2003 ; de plus en raison d'augmentation de
dépenses d'investissement le déficit global est passé de
51,1 milliards en 2003 pour atteindre 89,5 milliards en 2004.
En 2004 le déficit courant a diminué de 40,4
milliards de Frw en 2003 pour s'ajuster à 16,8 milliards de Frw en
2004. Ceci est du à une augmentation plus importante des recettes
totales de l'Etat et les dépenses ont augmenté moins
proportionnellement aux recettes totales. Dès 2002 et 2004, le
déficit global a été plus important qu'en avant,
s'établissant 74,8 milliards de Frw en 2002 ; 95,5 milliards de
Frw en 2003 et 106,3 milliards de Frw en 2004.
III.2. Structure de
financement du déficit budgétaire au Rwanda.
Comme
on l'a dit plus haut pour financer le déficit budgétaire, l'Etat
Rwandais fait recours soit aux emprunts intérieurs, soit aux emprunts
extérieurs. Les sources de financement intérieur sont
composées des emprunts auprès de la BNR et des emprunts
auprès des institutions bancaires ( BK , BCR , UBPR , etc.) et
non bancaires ( CSR ,SONARWA , CIMERWA , etc.) . Tandis que les sources de
financement extérieur sont composées des sources
multilatérales, bilatérales. Le financement du déficit
budgétaire est donc divisé en financement interne, obtenu des
résidents, et en financement extérieur, fourni par des non
résidents. Le concept du déficit tel qu'il est défini
plus haut, permet de présenter de manière globale la situation
financière de l'ensemble des administrations publiques et de mieux
apprécier son incidence sur la situation monétaire, la demande
extérieur, le secteur privé, l'endettement, la fiscalité,
la balance des paiements et la production nationale.
Tableau 16: Structure de
financement du déficit budgétaire de 1985 à 1989 (en
milliards de Frw).
Rubriques
|
1985
|
1986
|
1987
|
1988
|
1989
|
Déficit global
|
-2.6
|
-2.0
|
-6.7
|
-5.3
|
-2.3
|
Finement total
|
2.6
|
2.0
|
6.7
|
5.3
|
2.3
|
Financement interne
|
1.2
|
0.4
|
2.0
|
1.4
|
0.3
|
Financement externe
|
1.4
|
1.6
|
4.7
|
3.9
|
2.0
|
Source : MINIPLAN, exécution du budget de l'Etat
,1990.
En 1985, la totalité du déficit
budgétaire a été assuré par le financement interne
à 45% et le reste a été assuré par le financement
externe. Là, il faut préciser que la BNR a assuré
près de 90% du déficit interne. De 1986 à 1989, la
totalité du déficit a été assuré par les
financements externes dont la plus part sont des dons de
développement.
Tableau 17: Structure de
financement du déficit budgétaire de 1990 à 1994
(en milliards de FRW).
Rubriques
|
1990
|
1991
|
1992
|
1993
|
1994
|
Déficit global
|
- 21,4
|
- 27,7
|
- 38,3
|
- 41,2
|
- 20,7
|
Financement externe
|
12,0
|
18,6
|
27,5
|
26,7
|
- 0,9
|
Financement interne
|
7,1
|
2,5
|
6,6
|
5,3
|
5,7
|
Bancaire
|
7,1
|
- 1,4
|
4,9
|
4,9
|
5,4
|
Non bancaire
|
0,0
|
3,9
|
1,7
|
0,4
|
0,3
|
Variation des arriérés
|
2,3
|
6,6
|
4,2
|
9,2
|
15,9
|
Financement total
|
21,4
|
27,7
|
38,3
|
41,2
|
20,7
|
Source : BNR, Rapport sur évolution
économique et financière 1996.
Les financements externes sont en grande partie
constituée par des dons, représentant en moyenne plus de 53% en
1990 et 1991 et 64% en 1992 et 1993. Les dons reçus en 1994 ont
été la seule source de financement extérieur du
déficit budgétaire. Les emprunts nets sont constitués par
les montants tirés sur les crédits extérieurs reçus
par le gouvernement, déduction faite des remboursements du principal sur
la dette extérieure, ils sont passés de 51,1 milliards de Frw en
1990 à 10,5 milliards de Frw en 1992. Représentant
respectivement 42.5% et du financement externe. Ensuite, le système
bancaire a assuré la totalité du financement interne (7,1
milliards de Fr) en 1990, représentant 33,2% du déficit global.
en 1991, il est devenu débiteur net de l'Etat de 1,4 milliards de Frw,
le financement intérieur étant assuré par le secteur non
bancaire (3,9 milliards de Frw). Entre 1992 et 1994, le système bancaire
a contribué en moyenne à plus de 87% du financement interne du
déficit du trésor.
Tableau 18: Structure de
financement du déficit et son financement de 1995 à
2004
Désignation
|
1995
|
1996
|
1997
|
1998
|
1999
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
Déficit global sans dons
|
- 46,3
|
- 55,9
|
- 52,0
|
- 51,6
|
- 64,3
|
-67,7
|
-71,9
|
-74,8
|
-95,5
|
-127,9
|
Déficit global avec dons
|
- 7,9
|
-24,5
|
- 14,2
|
-18,6
|
-25,4
|
-3,6
|
-9,9
|
-15,7
|
-22,3
|
-2,4
|
Dons
|
38,4
|
31,4
|
37,8
|
33,0
|
38,9
|
64,1
|
62
|
59,1
|
73,2
|
125,5
|
Variations des arrières
|
13,3
|
9,4
|
1,6
|
- 22,4
|
-4,9
|
-5,8
|
-31,7
|
-14.2
|
-13,2
|
-17,1
|
Financement total
|
7.9
|
24.5
|
14.2
|
18.6
|
25,4
|
3.6
|
9.9
|
15.7
|
22.3
|
2.4
|
Financement extérieur
|
7,4
|
10,6
|
12,0
|
39,6
|
25,8
|
18,0
|
45.2
|
30,5
|
30.3
|
43.7
|
Financement intérieur
|
-12,8
|
4,5
|
0,6
|
1,4
|
4,5
|
-8,6
|
-3,6
|
-0,6
|
5,2
|
-24,2
|
Financement bancaire
|
-12,6
|
-1,8
|
0,7
|
0,0
|
-1,8
|
-6,6
|
5,7
|
3,0
|
5,2
|
-30,1
|
Financement
Non bancaire
|
- 0,2
|
6,3
|
- 0,1
|
1,4
|
6,3
|
-2,0
|
2,1
|
-2,4
|
0,0
|
5,9
|
Source : BNR, rapport sur
évolution économique et financière ,2003
BNR, rapport sur évolution
économique et financière ,2004
En 1995 et 1996 , la totalité du déficit
budgétaire a été assuré par le financement
extérieur , compte tenu d'incapacité financière des
banques et d'autres secteurs non bancaires qui sont aussi en défit et
cela a obligé l'Etat de les refinancer par son budget. Comme le Rwanda
dépend toujours des financements extérieurs, les dons occupent
une place importante dans le financement du déficit budgétaire
soit 7,8 milliards de Frw en 1997, soit 33,0 milliards de Frw en 1998.
S'agissant du financement intérieur du déficit au cours de la
période, le système bancaire a assuré presque la
totalité. En 1999, le financement du déficit budgétaire
est essentiellement assuré par des ressources extérieures qui ont
cependant baissé par rapport en 1998. En 2000, le financement
extérieur a diminué par rapport à l'année
précédente. Les dons ont accru par rapport à 1999, passant
de 38,9 milliards de Frw en 1999 pour atteindre 64,1 milliards de Frw en 2000.
L'an 2003, le financement intérieur occupe une place satisfaisante soit
19,1% du financement total.
En 2004, le financement du déficit a été
assuré par les ressources externes.
III.3.Conséquence
du déficit budgétaire sur la croissance économique
L'incapacité des pouvoirs publics de recevoir à
court terme les recettes publiques et dans une moindre mesure l'insuffisance
des réductions des dépenses de l'administration a
entraîné une explosion des déficits budgétaires.
Pour combler ces déficits, les pouvoirs publics ont recours aux avances
de la banque centrale, soit auprès des banques commerciales ou des
secteurs privés non bancaire, soit procédé à
l'endettement extérieur ou encore l'augmentation des impôts.
III.3.1 Le déficit
budgétaire et l'effet inflationniste
Le gouvernement peut financer une augmentation du besoin
d'emprunt du secteur public par la vente des titres à la BNR ou par
les recours direct aux avances de cette dernière. Ce qui lui
évite de placer un montant équivalent de titres sur le
marché financier. Cette création monétaire entraîne
une hausse des dépenses en valeur nominale qui a un caractère
inflationniste sauf si elle a pour contrepartie une augmentation de l'offre
intérieure ou des importations. Donc, il a une relation entre les
déficits budgétaires et la monnaie de la banque centrale.
Dès lors, les politiques monétaires et budgétaires sont
étroitement reliées. Enfin, si la masse monétaire
supplémentaire est distribuée sous forme d'une hausse de revenus
et entraîne une augmentation de besoins de consommation, il en
résultera une accélération de la hausse des prix
d'où on parlera de l'inflation. La hausse
généralisée des prix s'appelle donc l'inflation ; ce
phénomène constitue une des principales préoccupations des
économistes et des décideurs économiques.
III.3.1.1 Evolution de
l'inflation au Rwanda.
L'inflation est mesurée par l'indice des prix à
la consommation (IPC). L'IPC est une moyenne pondérée des
variations des prix d'un panier des biens et services entre une période
dite de base et une période dite coura nte. Il figure parmi les
indicateurs principaux qui permettent d'apprécier la situation
économique d'ensemble et de décider ou de prendre certaines
mesures
Tableau 19: Indice des
prix à la consommation dans la circonscription urbaine de
Kigali : base mars-juin 1989.
Années
|
IPC
|
Taux d'inflation
|
1985
|
116.45
|
1.88
|
1986
|
115.03
|
-1.22
|
1987
|
119.91
|
4.24
|
1988
|
123.70
|
3.16
|
1989
|
124.73
|
0.83
|
1990
|
129.97
|
4.20
|
1991
|
155.47
|
19.62
|
1992
|
170.21
|
9.49
|
1993
|
191.44
|
12.47
|
1994
|
314.0
|
-
|
1995
|
380.71
|
98.87
|
1996
|
408.93
|
7.41
|
1997
|
458.06
|
12.01
|
1998
|
483.53
|
6.22
|
1999
|
474.76
|
-21.42
|
2000
|
493.32
|
3.91
|
2001
|
509.88
|
3.36
|
2002
|
519.99
|
1.98
|
2003
|
558.70
|
7.45
|
2004
|
115.7
|
10.9
|
Source : BNR, département de change.
NB : - pour l'année 1994, IPC est estimé
par le FMI.
- les moyennes annuelles de 1995 et 1997 sont
calculées respectivement sur 9 et 10 mois.
- pour l'année 1994 le taux d'inflation n'a
été publié.
Comme il ressort de ce tableau, l'indice moyen annuel des
prix à la consommation qui avait baissé de 1.07% en 1986, a
enregistré une augmentation de 4.09% en 1987, taux
particulièrement faible par rapport aux taux des pays envoie de
développement non producteurs du pétrole et les autres pays
africains. Après la dévaluation de 40% de FRW intervenue dans le
cadre du programme d'ajustement structurel adopté par l'Etat à la
fin de 1990, une autre hausse sera enregistrée à la fin de 1990
et aura des répercussions sur le niveau général des prix
de l'année 1991. Au cours de cette période, le taux d'inflation
est passé de 4.20% à 19.62%.
Suite à une nouvelle dévaluation de Frw de 15%
en 1992, les prix des produits importés ont progressé de 12.5% ,
alors que ceux des produits mixtes et locaux accusaient respectivement une
hausse de 7.7% et 6.7% , soit un taux moyen annuel de 9.49%. La hausse du
niveau général des prix a atteint 12.47% en 1993, s'est maintenue
au taux moyen mensuel de 1.05% de janvier à mars 1994, juste avant la
rupture de la série de l'indice des prix suite aux tragiques
événements qui ont éclaté en Avril de la même
année. Le taux d'inflation a atteint un niveau considérable en
1995, soit 98.87%, qui a été dû aux
événements catastrophiques de la guerre, du génocide et
des massacres de 1994. Puis, il a ensuite atteint une baisse
considérable de 7.41% en 1996. en 1997, l'inflation a augmenté
jusqu'à atteindre un taux de 12% à cause surtout des produits
locaux dont les prix ont augmenté de 30% à la fin de
l'année. Le taux d'inflation mesure par l'IPC était de 2.1%en
2000, une augmentation substantielle par rapport à celui de 1999 qui
était de -2.1% (une augmentation nette de 3.3%). cela était
principalement dû à la hausse des prix internationaux du
pétrole et de la dépréciation du franc rwandais.
La hausse généralisée observée
depuis 2001 s'est accélérée en 2004 et il y a lieu de
souligner qu'en général elle a continué à prendre
sa source beaucoup plus dans la faiblesse de l'offre sur le marché des
produits locaux même si l'inflation importée consécutive
notamment à la flambée des prix du pétrole n'est pas
négligeable dans les tensions inflationnistes sur le marché
interne des biens et des services de consommation finale. Le taux d'inflation
mesuré par l'indice des prix à la consommation est toujours
croissant d'une année à une autre avec un taux en moyenne de
près de 10.9% sur toute la période sous l'étude. Le taux
d'inflation se définit en effet comme étant le mouvement
persistant à la hausse du niveau général des prix et a
comme conséquence majeure la baisse du pouvoir d'achat de la population.
la conclusion à tirer des statistiques mises en exergue ci-dessus ,
c'est le fait qu'en définitive , l'inflation soit moins due à
l'inflation importé qu'à une combinaison du financement
monétaire du déficit et des récoltes vivrières
moyennes du fait de mauvaise pluviométrie
III.3.1.2 Evolution
comparée du déficit budgétaire et du taux
D'inflation pour une période
allant de 1895 à 2004
L'inflation est la hausse généralisée des
prix à l'intérieure. Cette hausse peut entre autre causer par
les modalités de financement de déficit budgétaire.
Tableau 20: Evolution
comparée du déficit budgétaire et du taux d'inflation
pour une période allant de 1985 à 2004.
année
|
Déficit budgétaire
|
Taux d'inflation
|
1985
|
-2.6
|
1.88
|
1986
|
-2.0
|
-1.22
|
1987
|
-6.7
|
4.24
|
1988
|
-5.3
|
3.16
|
1989
|
-2.3
|
0.83
|
1990
|
-21.4
|
4.20
|
1991
|
-27.7
|
19.62
|
1992
|
-38.3
|
9.49
|
1993
|
-41.2
|
12.47
|
1994
|
-20.7
|
-
|
1995
|
-46.3
|
98.87
|
1996
|
-55.9
|
7.41
|
1997
|
-52.0
|
12.01
|
1998
|
-51.6
|
6.22
|
1999
|
-64.3
|
-21.42
|
2000
|
-67.7
|
3.91
|
2001
|
-71.9
|
3.36
|
2002
|
-74.8
|
1.98
|
2003
|
-95.5
|
7.45
|
2004
|
-106.3
|
10.9
|
Source : BNR, rapport annuel 2003
BNR, bulletin statistiques no 34, 2004
N.B : l'an 1994 les données ne sont
pas publiées.
Le financement du déficit par les avances de la BNR
peut provoquer la montée du niveau générale des prix.
Comme il ressort de ce tableau, il y a une forte relation entre le financement
du déficit budgétaire et l'inflation. Pour financer son
déficit, l'Etat rwandais peut s'emprunter auprès de la BNR
d'où l'offre de monnaie ne suit pas l'accroissement de l'activité
économique intérieure. Ici, Le recours de l'Etat auprès
de la Banque centrale en vue de financer son déficit budgétaire
crée donc ou augmente les liquidités sur le marché sans
contrepartie de la production nationale. Il arrive que cette masse
monétaire en circulation aboutit à une hausse des prix et bien
si cette hausse est généralisée on parle de l'inflation.
L'augmentation des prix implique le ralentissement de la croissance
économique.
III.3.2. Le déficit
budgétaire et l'endettement public
La Banque Mondiale définit la dette publique
extérieure comme toute dette remboursable en devises à des
créances extérieures dont l'échéance initiale ou
prolongée dépasse un an et qui est, soit contracté
directement par un organisme public du pays emprunteur soit garantie par
l'Etat.20(*) L'emprunt est
donc un procède qui permet à l'Etat de se procurer des ressources
en permettant aux souscripteurs qui les apportent volontairement divers
avantages tels que le paiement d'intérêt et un remboursement
futur.21(*) Lorsque le
pouvoir public a épuisé ses possibilités de financement de
son déficit budgétaire auprès de la banque centrale et des
banques commerciales, il faut recourt à l'emprunt extérieur.
L'afflux des capitaux étrangers pour financer l'impasse
budgétaire n'a pas d'effet direct sur la création
monétaire dans la mesure où ces capitaux servent à
l'équilibre des balances des paiements. Les principales raisons qui
expliquent le recourt a l'emprunt extérieur sont l'insuffisance des
transferts gratuits ainsi que la faiblesse de l'épargne interne pour
couvrir les investissements du pays. Les effets pervers du remboursement de
la dette extérieure se situé à deux niveaux à
savoir les recettes budgétaires et celui des réserves de change.
Les paiements des sommes nécessaires au remboursement des prêts
exercent des effets de ponction des recettes budgétaires. lorsque les
prêts sont assortis de taux d'intérêt fixe , le montant
à rembourser sont connu d'avances , ce qui n'est pas le cas quand il
s'agit de taux d'intérêt flottant .
Ainsi ; toute appréciation de la devise dans la
quelle les remboursements sont effectués conduit à la majoration
des prélèvements sur les recettes budgétaires. Le retard
dans les paiements des services de la dette peut ainsi être à la
base de l'alourdissement du poids de la dette et de la pression exercée
sur le budget de l'Etat ; dans la mesure où le bailleur
pénalise l'emprunteur en élevant les taux d'intérêt
contractuels.
Bref, la hausse du taux d'intérêt, du taux de
change de la monnaie dans la quelle le remboursement doit s'effectuer ainsi
que le retard dans le remboursement de la dette sont autant des facteurs qui
exercent un effet négatif sur l'économie du pays
débiteur.
La justification économique de l'emprunt
extérieur se trouve dans la possibilité qu'il donne à un
pays de réaliser sous atteindre des investissements pour lesquelles ses
ressources publiques propres sont aujourd'hui insuffisantes, mais qui sont
susceptibles de générer une valeur ajoutée
supérieure au montant (principal + intérêt) qui devra
ultérieurement être remboursé. Obligation d'honorer les
chances d'une part entraînent une moindre croissances un
prélèvement sur les maigres ressources disponibles. Dans certains
cas, les rééchelonnements successifs du capital emprunté
et des investissement aboutissant par effet « boule de
maigre » à un accroissement de l'encours nominal.
Tableau 21: Evolution
comparée de l'encours de la dette publique et du déficit
budgétaire en milliards de Frw.
Année
|
Dette intérieure.
|
Dette extérieure.
|
Déficit budgétaire
|
1985
|
14.3
|
32.6
|
-2.6
|
1986
|
16.5
|
36.9
|
-2.0
|
1987
|
21.1
|
45.1
|
-6.7
|
1988
|
24.3
|
50.6
|
-5.3
|
1989
|
28.8
|
49.4
|
-2.3
|
1990
|
36.2
|
82.5
|
-21.4
|
1991
|
38.7
|
90.5
|
-27.7
|
1992
|
48.4
|
97.6
|
-38.3
|
1993
|
52.5
|
108.7
|
-41.2
|
1994
|
56.1
|
110.0
|
-20.7
|
1995
|
55.3
|
293.2
|
-46.3
|
1996
|
58.5
|
307.2
|
-55.9
|
1997
|
67.5
|
318.4
|
-52.0
|
1998
|
69.2
|
379.3
|
-51.6
|
1999
|
74.9
|
413.3
|
-64.3
|
2000
|
71.7
|
496.4
|
-67.7
|
2001
|
73.5
|
526.2
|
-71.9
|
2002
|
75.3
|
665.4
|
-74.8
|
2003
|
70.8
|
805.5
|
-95.5
|
2004
|
107.9
|
886.6
|
-106.3
|
Source : MINECOFIN, indicateurs de développement
du Rwanda 2004.
Comme nous avions précisé dans la
théorie, le financement du déficit budgétaire par
l'emprunt accroît l'encours de la dette publique et on a constaté
que quand l'Etat ne parvient pas à honorer ses engagements, cela fait
croître des arriérés sur les crédits
empruntés d'où le problème de l'endettement pèsera
sur la population future.
Quand l'Etat rwandais décide de financer son
déficit budgétaire par l'emprunt soit intérieur ou
extérieur, il doit s'engager à rembourser le montant du
principal plus des intérêts. La situation de règlement de
la dette prive l'Etat à s'orienter dans d'autres fonctions
d'investissements car les intérêts payés peuvent servir
à d'autre dépense ou dans la production nationale. Le service de
la dette ne parvient pas donc à attendre la croissance économique
en général. D'où le financement du déficit
budgétaire par l'emprunt explique le ralentissement de
l'activité économique. L'endettement évince le secteur
privé par le fait d'augmentation du taux d'intérêt.
Graphique 11: Evolution
comparée de l'encours de la dette publique et du Déficit
budgétaire de 1985 à 2004(en milliards de Frw).
Source : nous - même à partir des
données du tableau 21.
III 3.3. Le déficit
budgétaire et le commerce extérieur
Quand
on parle du commerce extérieur on sous entend les importations et les
exportations du pays avec le reste du monde. Il est caractérisé
par :
1.
Les hausses des importations : ces importations portent sur les biens de
consommation finale, les biens d'équipements, des biens
d'approvisionnement (matières premières), de production, et des
biens d'énergie et lubrifiants. Ce problème est surtout
lié à la structure de nos industries qui font recours à
l'extérieur pour presque toutes matières premières, les
machines et outillages ainsi que des produits énergétiques. Cette
hausse s'entend en termes de quantités et en terme de valeur.
s'agissant de la quantité , la faible capacité de production et
par conséquent du PIB , les phénomènes conjoncturels
affectant la production , l'augmentation de la demande intérieure et une
certaine préférence pour les biens importés, sont entres
autres facteurs ayant influé sur la consommation . S'agissant d'autres
catégories de biens, il fallait surtout satisfaire la demande nationale
en matière de reconstruction d'infrastructure nouvelle pour le souci de
modernité et celui de réparation des dégâts
matériels des événements de la guerre.
2.
La diminution des exportations : autant que les importations ont
augmenté, les exportations ont diminué. La chute du cours du
café et du thé sur le marché mondial depuis les
années 80 ainsi que l'abandon de certaines industries théicoliers
au lendemain de 1994, ont fortement contribué à baisser les
exportations du pays. Par ailleurs, l'exportation de certains nouveaux produits
(minerais, peaux, fleures et légumes) ont permis d'amortir ce
choc ; l'amélioration de la qualité des exportations surtout
du café a aussi permis de relancer cette production ; enfin la
privatisation des plantations et industries de thé, font espérer
une redynamisation de ce secteur. Ce phénomène est aussi
lié au manque de diversification des produits exportés de
façon qu'un problème sur les produits traditionnels se
répercute sur la balance entière. Voici le tableau illustrant le
déséquilibre structurel du commerce extérieur et du
budget de l'Etat.
Tableau 22: Evolution du
déficit budgétaire et du commerce extérieur (importation
et exportation). (En milliards de frw).
Année
|
Importation
|
exportation
|
Déficit budgétaire
|
1985
|
22211
|
13222
|
-2.6
|
1986
|
22717
|
15338
|
-2.0
|
1987
|
21271
|
9075
|
-6.7
|
1988
|
21296
|
8410
|
-5.3
|
1989
|
19623
|
7777
|
-2.3
|
1990
|
18804
|
8478
|
-21.4
|
1991
|
28549
|
11971
|
-27.7
|
1992
|
32057
|
9139
|
-38.3
|
1993
|
36904
|
9766
|
-41.2
|
1994
|
13432
|
4057
|
-20.7
|
1995
|
50862
|
21929
|
-46.3
|
1996
|
63240
|
34584
|
-55.9
|
1997
|
72776
|
27228
|
-52.0
|
1998
|
69946
|
20076
|
-51.6
|
1999
|
74462
|
20692
|
-64.3
|
2000
|
97021
|
26992
|
-67.7
|
2001
|
83881
|
38218
|
-71.9
|
2002
|
85761
|
30884
|
-74.8
|
2003
|
99647
|
33777
|
-95.5
|
2004
|
159146
|
50663
|
-106.3
|
Source : BNR, statistiques économiques et
financières 33.
Le
financement du déficit budgétaire implique quelque fois la
réduction de la production nationale qui explique tout à fait la
baisse des exportations. Comme la balance extérieure est le solde entre
les exportations et les importations celle-ci devient négative. La
chute des recettes d'exportation détermine un nombre de variables de
l'économie nationale. Depuis une longue période, les exportations
rwandaises sont constituées par des produits peu diversifiés. Les
cultures d'exportations qui sont le café et le thé principalement
représentent environ 80% de toutes les exportations et contribuent
environ à 49% à la formation du PIB. Ils subissent de temps en
temps la connaissance étrangère. Disons que l'économie
rwandaise est une économie de subsistance peu agricole qui tire ses
principales ressources de l'exportation des produits agricoles (café et
thé) et de quelques autres produits notamment les produits vivriers. Une
autre déficience de la structure du commerce extérieur s'observe
au niveau des importations. Celles ci ont de plus de 50% des biens de commerce.
C'est-à-dire que les importations rwandaises ne sont pas de nature
à permettre à l'économie nationale de s'autosuffisant
dans les années à venir car une grande partie des biens
importés ne laissent rien derrière eux. En observant
attentivement sur ce tableau les importations du Rwanda a toujours
été au dessus de celui des exportations au Rwanda. comme
résultat , nous aboutissons à une balance commerciale
déficitaire , ceci est un signe de mauvaise gestion dans
l'économie rwandaise que celui provoque la hausse
généralisée des prix d'où le financement du
déficit budgétaire a un impact négatif sur le commerce
extérieur.
III.3.4. Le déficit
budgétaire et l'épargne intérieure
Le
faible épargne nationale faite que le Rwanda a toujours besoin de
l'extérieur pour répondre à ses besoins de financement
multiples notamment pour faire entrer les devises qui devaient pourtant
provenir des exportations. Les aides s'inscrivent aussi dans une même
perspective de faible capacité intérieure de financement.
Tableau 23: Evolution
comparée de l'épargne intérieure et le déficit
budgétaire de 1988 à 2003(en milliards de Frw)
année
|
Epargne intérieure
|
Déficit budgétaire
|
1988
|
16.7
|
-5.3
|
1989
|
15.7
|
-2.3
|
1990
|
11.5
|
-21.4
|
1991
|
5.5
|
-27.7
|
1992
|
8.1
|
-38.3
|
1993
|
4.1
|
-41.2
|
1994
|
-80.0
|
-20.7
|
1995
|
-33.0
|
-46.3
|
1996
|
-26.6
|
-55.9
|
1997
|
-22.5
|
-52.0
|
1998
|
-4.8
|
-51.6
|
1999
|
0.9
|
-64.3
|
2000
|
6.0
|
-67.7
|
2001
|
0.5
|
-71.9
|
2002
|
-1.4
|
-74.8
|
2003
|
-1.0
|
-95.5
|
Source : BNR, Indicateurs de développement
du Rwanda 2004.
Graphique 12: Evolution de
l'épargne intérieure et du déficit Budgétaire de 1988
à 2003 en milliards de Frw.
Source : nous -
même à partir du tableau 23.
Le
tableau et le graphique ci-dessus démontrent une variabilité
forte de l'épargne intérieure au Rwanda au cours de la
période considérée avec une très grande tendance
à la baisse. De 1988 à 1993, elle était positive mais
très insignifiante qu'en 1994 où elle a fortement baissé
à cause de la guerre. Après cette période, elle a connu
une hausse mais tout en demeurant négative.
En
1999 jusqu'en 2001 les efforts des autorités ont pu rendre positive
l'épargne intérieure. En 2002 et l'année suivante,
l'épargne intérieure a un solde négative. Quand on
dépense beaucoup que des revenus perçus on ne parvient pas
à épargner, l'épargne est donc négative. Comme
l'épargne explique bien l'investissement, l'investissement est aussi
négatif qui fait qu'il n'y a pas de création d'emploi
d'où l'augmentation de chômage qui amènera à une
diminution du revenu et le ralentissement de l'activité
économique. Le déficit budgétaire a des effets
négatifs sur l'épargne nationale.
III.3.5.Le déficit
budgétaire et la production nationale
Certaines modalités de financement du
déficit budgétaire (comme par exemple emprunts) freinent la
production nationale car le montant payé peut servir à d'autre
investissement.
Tableau 24: Evolution
comparée de la production nationale et du déficit
budgétaire (en milliards de Frw).
année
|
Secteur primaire
|
Secteur secondaire
|
Secteur tertiaire
|
Déficit budgétaire
|
1985
|
223.6
|
88.4
|
156.1
|
-2.6
|
1986
|
243.1
|
97.2
|
153.9
|
-2.0
|
1987
|
246.8
|
89.3
|
155.3
|
-6.7
|
1988
|
247.4
|
98.8
|
170
|
-5.3
|
1989
|
247.6
|
99.6
|
171.5
|
-2.3
|
1990
|
242.4
|
106.1
|
180.1
|
-21.4
|
1991
|
232.2
|
102.1
|
174.2
|
-27.7
|
1992
|
249.2
|
107.7
|
186.7
|
-38.3
|
1993
|
229.4
|
95.3
|
173.4
|
-41.2
|
1994
|
115.6
|
36.6
|
97.9
|
-20.7
|
1995
|
148.9
|
55.7
|
135.2
|
-46.3
|
1996
|
178.8
|
68.6
|
141.2
|
-55.9
|
1997
|
185.1
|
84.3
|
167.3
|
-52.0
|
1998
|
205.2
|
86.5
|
186.6
|
-51.6
|
1999
|
223.5
|
92.7
|
200.4
|
-64.3
|
2000
|
243.2
|
96.8
|
208.6
|
-67.7
|
2001
|
260.1
|
106.2
|
215.1
|
-71.9
|
2002
|
299.1
|
112.5
|
224.1
|
-74.8
|
2003
|
286.9
|
120.4
|
234.8
|
-95.5
|
2004
|
288.9
|
125.8
|
253.7
|
-106.3
|
Source : BNR, Rapport sur l'évolution
économique 2002
MINECOFIN, Indicateurs de développement
du Rwanda 2005.
Le financement du déficit budgétaire a un impact
négatif sur la production nationale. Comme nous avions
précisé en haut le service de la dette freine les investissements
nationaux qui sont les dépenses en capital comme : la construction
des infrastructures (des routes, des hôpitaux, des infrastructures de
télécommunication, de l'énergie, l'aménagement
des marrais et l'irrigation, adoption des techniques modernes dans
l'agriculture, adoption des techniques modernes dans l'élevage,
aménagement du milieu urbain. Le financement du déficit
budgétaire par l'emprunt réduit la capacité nationale par
le fait de service de la dette d'où la carence de développement
de transport , carence des mains d'oeuvre qualifiés , manque de
techniques modernes au secteur primaire , carence des matières
premières, carence d'industrie de transformation . Cette faible
capacité explique bien la faible production au niveau national
d'où le ralentissement de la croissance économique.
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Nous voici au terme de notre travail intitulé
« analyse de déséquilibre budgétaire et son
impact sur la croissance économique au Rwanda ». Ce travail
avait comme objectif de démontrer comment le déficit a
évolué, a été financé et son impact sur la
croissance économique au Rwanda. Étant donné que notre
étude cherchait à présenter statistiquement le
déficit budgétaire, les causes de ce déficit et
d'analyser l'impact de ce déficit sur la croissance économique,
nous nous sommes posé les questions suivantes :
- Quelles sont les causes du déséquilibre
budgétaire au Rwanda ?
- Quelle est l'impact de ce déséquilibre sur la
croissance économique au Rwanda ?
La réponse à la première question prouve
d'abord que le déséquilibre budgétaire est un
problème réel au Rwanda et qu'en suite ses causes sont entre
autres le faible revenu, l'évolution de l'encours de la dette publique
et la croissance démographique galopante. Quand la réponse
à la deuxième question, il a été remarqué
que le déficit budgétaire exerce un impact négatif sur la
croissance économique au Rwanda.
Nous avons présenté les résultats de nos
recherches en trois chapitres.
Au premier chapitre, après avoir défini le
budget et la croissance économique, nous nous sommes beaucoup
intéressé sur les théories de causalité de
déséquilibre budgétaire et théories sur les
certains moyens de financement du déséquilibre budgétaire
en général. Ainsi, nous avions passé au second chapitre
dont dépend notre travail pour tenter de répondre au premier
hypothèse que nous avons essayé de dégager la structure
de la politique Rwandaise et de développer les notions des causes de
déséquilibre budgétaire. Ensuite, nous avons poursuivi, au
troisième chapitre, à l'étude de l'impact de ce
déséquilibre pour la croissance économique.
Au second chapitre, dans le but d'évaluer le
déséquilibre budgétaire suivant les différentes
causes au Rwanda, nous avons d'abord procédé à
présenter l'évolution du budget de l'Etat et du PIB au cours des
années sous l'étude 1985 à 2004. Ensuite, il s'agissait de
mener une étude sur l'évolution des recettes, des
dépenses, de l'encours de la dette publique, du PIB, et ses analyses
pouvaient être menés si l'on procède à
l'étude des déterminants de déséquilibre
budgétaire. Dès lors, nous avions procédé à
présenter statistiquement par des tableaux et graphiques pour cette
même période, qui de part, suite fera l'objet d'être
comparé avec les variations de différents déterminants de
déséquilibre budgétaire.
En premier lieu, les statistiques montrent que
l'économie Rwandaise dépend toujours de l'étranger
pourtant que les recettes sont toujours inférieur au dépenses de
l'Etat et en ce qui concerne les déterminants de
déséquilibre budgétaire au Rwanda, nous avons
procédé comme suit :
- D'abord l'évolution du revenu national, en faisant
des analyses nous avons remarqué que le faible revenu national est
à la base de déséquilibre budgétaire.
- Ensuite, nous avons suivi l'évolution de l'encours de
la dette publique durant la période sous étude. Nous avons
constaté que l'aggravation de l'encours de l'endettement au Rwanda est
donc un déterminant important de déséquilibre
budgétaire.
- Puis une étude sur la comparaison entre la structure
de la croissance démographique galopante et le PIB/tête, nous
montre que la croissance rapide de la population est l'un des
déterminants de déséquilibre budgétaire car la PIB
/habitat est en dessous de un dollar / jour .
Compte tenu des résultats atteints, notre
première hypothèse est confirmée. Le faible revenu,
l'encours de la dette publique et la croissance démographique galopante
sont des causes de déséquilibre budgétaire au Rwanda.
Au dernier chapitre, nous avons analysé l'impact de
déséquilibre sur la croissance économique qui a
donné comme résultat suivant :
- La persistance des déficits budgétaires risque
de pousser le gouvernement Rwandais à recourir aux financements
intérieurs du déficit budgétaire et du financement
extérieur du ce déficit.
- Les statistiques montrent que le financement de
déficit budgétaire par l'emprunt intérieur (banque
centrale) accroît la masse monétaire en circulation et à
son tour aboutissant à l'inflation.
- Le financement du déficit budgétaire par
l'emprunt accroît la charge publique dont le paiement des
arriérés et des intérêts du principal. Ce qui
constitue un frein à l'investissement, et donc à la croissance
économique.
- Le financement du déficit par l'aggravation de
l'impôt prive les ménages dans leurs activités car
l'impôt diminue la capacité des individus.
- Le financement du déséquilibre
budgétaire diminue l'épargne intérieure car l'Etat peut
faire des recours aux institutions financières afin de financer le
déséquilibre qui tend à diminuer l'épargne
intérieure des institutions financières et à rendre le
marché très cher par le biais du taux d'intérêt
très élevé.
- Le financement de déséquilibre
budgétaire augmente la masse monétaire en circulation sans contre
partie directe de la production et cela a un effet sur la valeur de la monnaie
nationale. La monnaie vient d'être déprécié par
rapport aux monnaies étrangères.
- Le financement du déficit budgétaire a un
impact sur la croissance du PIB. Ceci prive les secteurs privés à
produire davantage : une déviation des moyens de production par
exemple le remboursement de l'emprunt.
Comme suggestions, nous pouvons suggérer que l'Etat
Rwandais peut toujours chercher les moyens en tenant compte de sa
capacité économique, politique et sociale pour lutter contre le
déséquilibre budgétaire où à réussir
aux problèmes de déséquilibre budgétaire. Ici donc,
des analyses faites sur le déficit budgétaire et certaines
variables de l'économie nationale, nous confirmons que le
déficit budgétaire a un impact négatif sur la croissance
économique. Par ailleurs, nous souhaiterons que les études
ultérieures puissent trouver des solutions adaptées pour
certains aspects qui n'ont pas été abordé en vue
d'assainir les finances publiques de la République Rwandaise.
Les conséquences négatives provoquées par
le financement du déséquilibre budgétaire sont notamment
l'accroissement l'impôt, l'aggravation de la dette publique qui
hypothèque le bien être de la population future qui doive
réduire leur consommation pour faire face aux paiements de l'encours de
la dette, l'Etat rwandais doit prévoir des mesures exerçant
à la réduction de son déficit. Pour les dépenses
courantes, l'Etat devrait équilibrer son budget, les mesures
d'assainissement de ses finances publiques doivent être prises (comme
cela est d'ailleurs imposé par le FMI).
L'Etat pourra réduire ses dépenses de transfert
accordées aux publiques en poussant jusqu'au bout leur privatisation
(tache de secrétariat national de privatisation), favoriser et
encourager les investissements privés dans certains secteurs, afin
d'atteindre une croissance économique soutenue. Ce qui aura par
conséquent d'augmenter les ressources propres de l'Etat. Nous proposons
les perspectives de recherche future qui sont les suivantes :
1) Analyse de la relation entre le déficit
budgétaire et les exportations pour les pays envoie de
développement pour le cas du Rwanda.
2) Impact de financement extérieur sur les
investissements au Rwanda.
3) Analyse des mesures de maximisation des recettes à
court terme et à long terme.
4) Analyse des effets de la politique budgétaire sur le
secteur privé au Rwanda.
BIBLIOGRAPHIE
I.OUVRAGES
1. BERNARD B., et YVES S., Initiation à la
macroéconomie, 8 ème édition, Paris, 2001, p.150.
2. DEBRUYNE P., Politique et gestion des finances
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3. EYER Jean, la gestion budgétaire, 7ème
édition ; dunod, Paris, 1978 ; p.53
4. GALAVIELLE J.P., Impôt ou emprunt, suggestions
pour une révision du financement public, in problèmes
économiques, no 2327, Paris, mai 1993, p.16
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économica, Paris, 1989.
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développement : le problème budgétaire, Paris,
1988.
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juin 1991.
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macroéconomique, édition mon chrétien, Paris ,1982.
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édition Cujas, Paris, 1987
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édition, Sirey, Paris ,2000.
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l'investissement, édition la découverte, Paris ,2000.
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développement dans le monde, Washington ,1991
19. BANQUE Mondiale, mémorandum économique du
Rwanda : Evolution récente de l'économie et de ses
différents secteurs et problèmes actuels, Washington ,1986
20. BNR, rapport annuel 2003, Kigali, 2004
21. BNR, rapport annuel 2004, Kigali, 2005
22. BNR, rapport sur évolution économique et
financière 2001
23. BNR, rapport sur évolution économique et
financière 2000
24. BNR, rapport sur évolution économique et
financière 1998
25. BNR, rapport sur évolution économique et
financière 1997
26. MINECOFIN, indicateur de développement du Rwanda
2002 Kigali 2003.
27. MINECOFIN, indicateur de développement du Rwanda
2004, Kigali ,2005
28. MINIPLAN, exécution du budget de l'Etat, Kigali
1989
29. MINIPLAN, exécution du budget de l'Etat 1987
III.MEMOIRES
30. KANYANDUGA F., le rôle du budget de l'Etat comme
instrument régulateur de la croissance économique,
mémoire, ULK, Kigali, 2000.
31. KAYITESI Sandra, incidence de la croissance
démographique sur la croissance économique du Rwanda,
mémoire, ULK, Kigali, 2005.
32. UWIZEYEMUNGU R., causes et conséquences de la
balance des paiements au Rwanda, mémoire, ULK, Kigali, 2004
IV.COURS
33. NGABOYISONGA Roch, stabilisation, cours, ULK, Kigali,
2005, inédit.
34. RWANYINDO R., globalisation, cours, ULK, Kigali, 2005,
inédit.
V.SITES INTERNETS.
35. http : //www.mondialisation.ca, consulté en
juillet 2006.
DEDICACE
A mes très chers parents qui ont beaucoup donnés
pour
notre avenir ;
A mes soeurs Rose et Alice ;
A mes grands frères Rukundo
et Aloys ;
A mes petits frères Aaron,
Samson, Eric et Eliazal ;
A tous ceux qui nous sont chers.
REMERCIEMENTS
Les hommes forment des projets mais s'est le Seigneur qui a le
dernier mot.
« Proverbes 16 :1 ». Nous
remercions notre Seigneur pour nous avoir donné force, courage et moyens
pour la réalisation de ce travail.
La réalisation de ce travail n'aurait pas
été possible sans le soutien de plusieurs personnes auxquelles
nous tenons à témoigner notre profonde gratitude. Qu'il nous soit
permis d'exprimer notre profonde gratitude au Prof. Dr. RWIGAMBA Balinda,
promoteur et Représentant Légal de l'Université Libre de
Kigali (ULK), pour son dévouement et son patriotisme. Ses conseils nous
ont aidé à nous frayer un chemin vers de nouveaux horizons.
Nous tenons à remercier le Recteur de l'U.L.K, le
Docteur RUSUHUZWA KIGABO Thomas pour le savoir reçu de lui. Sa
contribution nous a été d'une grande valeur.
Nous exprimons notre profonde gratitude au CCA KIGABO Douglas
qui, malgré ses lourdes tâches, a accepté de diriger ce
travail.
Que toutes les autorités académiques et tout le
corps professoral de
L'ULK, plus particulièrement à celui du
département des sciences économiques et gestion, qui nous a
encadré depuis le début de nos études jusqu'à ce
jour.
Que tous nos amis et collègues de promotion trouvent
ici notre signe de sympathie et de profonde amitié pour toutes les
années de front uni passées ensemble.
Nos vifs remerciements à tous ceux qui, de près
ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail.
NIYONILINGIYE
Jean Paul
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
BAD : Banque Africaine de Développement
BANCOR : Banque à la Confiance d'Or
BCDI : Banque du Commerce, de Développement et de
l'Industrie
BCR : Banque Commerciale du Rwanda
BK : Banque de Kigali
BM : Banque Mondiale
BNR : Banque Nationale du Rwanda
BP : Balance des Paiements
COGEAR : Compagnie Générale d'Assurance et de
Réassurance au Rwanda
COGEBANQUE : Compagnie Générale des Banques
CORAR : Compagnie Rwandaise d'Assurance et de
Réassurance
CSR : Caisse Sociale du Rwanda
CT : Court terme
FMI : Fonds Monétaire International
FRSP : Fédération rwandaise du secteur
privé
FRW : Franc rwandais
ICHA : Impôt sur le Chiffre d'Affaires
IPC : Indice des Prix à la Consommation
LT : Long terme
MINECOFIN : Ministère des Finances et de la
Planification
Economique.
MINIPLAN : Ministère du Plan
PAS : Programme d'Ajustement Structurel
PIB : Produit Intérieur Brut
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
PVD : Pays en voie de développement
RRA : Rwanda Revenue Authorithy
SONARWA : Société Nouvelle d'Assurance
SORAS : Société Rwandaise d'Assurances
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée.
UBPR : Union des Banques Populaires du Rwanda
ULK : Université Libre de Kigali
UNR : Université Nationale du Rwanda
USD : United States Dollars
LISTE DES TABLEAUX pages
Tableau 1: Structure des recettes de l'Etat de
1985 à 1994 (en millions de Frw).
41
Tableau 2: Structure des recettes de 1995 à
2004 (en millions de Frws)
42
Tableau 3: Evolution des recettes par rapport au
PIB du pays (en milliards de frws).
43
Tableau 4: Situation de dépenses de l'Etat
de 1985 à 1990 (en millions de frw)
46
Tableau 5: Structure des dépenses
(1991-1994) en milliards de Frw
48
Tableau 6: Structure des dépenses de l'Etat
(1995-2004) (en milliards de frw)
49
Tableau 7: La situation du PIB de 1985 à
1989 en milliards de Frw.
50
Tableau 8: Evolution du PIB de 1990 à 1994
au prix de 1990 en (milliards de Frw ).
51
Tableau 9: Evolution du PIB de 1995 à 2004
au prix constants de 1995 (en milliards de Frw).
52
Tableau 10: Evolution de l'encours de la dette
publique de 1985 à 1994 (en milliards).
55
Tableau 11: Evolution de l'encours de la dette
publique de 1995 à 2004 (en milliards de Frw).
56
Tableau 12: Evolution du PIB, de la population, du
PIB/tête d'habitant, ainsi que de l'évolution de leur taux.
58
Tableau 13: La structure du déficit
budgétaire de 1985 à 1989(en milliards de Frw).
62
Tableau 14: Structure du déficit
budgétaire de 1990 à 1994. (en milliards de Frw).
63
Tableau 15: Structure du déficit
budgétaire de 1995 à 2004 (en milliards de Frw).
65
Tableau 16: Structure de financement du
déficit budgétaire de 1985 à 1989 (en milliards de
Frw).
67
Tableau 17: Structure de financement du
déficit budgétaire de 1990 à 1994
(en milliards de FRW).
67
Tableau 18: Structure de financement du
déficit et son financement de 1995 à 2004
68
Tableau 19: Indice des prix à la
consommation dans la circonscription urbaine de Kigali : base mars-juin
1989.
70
Tableau 20: Evolution comparée du
déficit budgétaire et du taux d'inflation pour une
période allant de 1985 à 2004.
72
Tableau 21: Evolution comparée de l'encours
de la dette publique et du déficit budgétaire en milliards de
Frw.
75
Tableau 22: Evolution du déficit
budgétaire et du commerce extérieur (importation et
exportation). (en milliards de frw).
78
Tableau 23: Evolution comparée de
l'épargne intérieure et le déficit budgétaire
de 1988 à 2003(en milliards de Frw)
79
Tableau 24: Evolution comparée de la
production nationale et du déficit budgétaire (en milliards de
Frw).
81
LISTE DES FIGURES pages
Figure 1: Schéma de JUGLAR.
21
Figure 2: Les phénomènes de
fluctuation de l'activité économique
24
Figure 3: Augmentation de dépenses publiques
(G) augmente une
dépense prévue
(dépense globale)
25
Figure 4: Impact du taux d'imposition sur la
matière imposable
27
Figure 5: Financement du déficit par
l'emprunt
29
LISTE DES GRAPHIQUES
pages
Graphique 1: Evolution de dépenses de
l'Etat de 1985 à 1990 en millions de francs rwandais..
.................................................................................................................
47
Graphique 2: Evolution de dépenses de
l'Etat de 1991 à 1994 en Millions de Frw
48
Graphique 3: Evolution du PIB de 1985 à
1989 en milliards de Frw
51
Graphique 4: Evolution du PIB de 1990 à
1994 en milliards de Frw .
52
Graphique 5: Evolution du PIB de 1995 à
2004 au prix constants de 1995 en milliards de Frw.
53
Graphique 6: Evolution de l'encours de la dette
publique de 1985 à 1994 en milliards de Frw.
55
Graphique 7: Evolution de l'encours de la dette
publique de 1995 à 2004 (en milliards de Frw).
57
Graphique 8: Evolution du déficit
budgétaire de 1985 à 1989 (en milliards de Frw).
63
Graphique 9: Evolution du déficit
budgétaire de 1990 à 1994(en milliards de Frw).
64
Graphique 10: Evolution du déficit
budgétaire de 1995 à 2004 en Milliards de Frw.
65
Graphique 11: Evolution comparée de
l'encours de la dette publique et du Déficit budgétaire de
1985 à 2004(en milliards de Frw).
76
Graphique 12: Evolution de l'épargne
intérieure et du déficit Budgétaire de 1988 à 2003
en milliards de Frw.
80
TABLE DES MATIERES pages
DEDICACE.....
lxxxix
REMERCIEMENTS
lxxxix
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
lxxxix
LISTE DES TABLEAUX
lxxxix
LISTE DES FIGURES
lxxxix
LISTE DES GRAPHIQUES
lxxxix
INTRODUCTION GENERALE
1
1. Choix et intérêt du sujet
1
2. Délimitation du sujet
2
3. Problèmatique
3
4. Hypothèses du sujet
5
5. Objectifs du travail
6
6. Méthodologie de recherche
6
6.1. Techniques.
6
6.2. Méthodes
7
7.Subdivision du travail
7
CHAPITRE 1 : LES FONDEMENTS THEORIQUES DU
BUDGET
ET DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE.
8
I.1. BUDGET
8
I.1.2. Les fonctions du budget
9
I.1.3.Les formes du budget
10
I.1.3.1. Le budget ordinaire
11
I.1.3.2. Le budget de voies et moyens
11
I.1.3.3. Le budget par ordre
11
I.1.3.4 Le compte hors budget
11
I.1.4.Les principes généraux
d'établissement du budget
12
I.1.4.1 Principe d'annualité
12
I.1.4.2 Principe d'unité
12
I.1.4.3. Principe d'universalité
12
I.1.4.4. Principe de spécificité
13
I.1.5. Principes d'une gestion budgétaire
et financière saine
13
I.1.5.1. Principe de légitimité
13
I.1.5.2. Principe de flexibilité
13
I.1.5.3. Principe de
prévisibilité
13
I.1.5.4. Principe d'honnêteté
14
I.1.5.5. Principe de transparence et de
responsabilité
14
I.1.5.6. Principe de globalité et de
discipline
14
I.1.6.Les Principales composantes du budget de
l'Etat
15
I.1.6.1.le budget des recettes de l'Etat
15
I.1.6.2.Le budget des dépenses de l'Etat
16
I.1.6.2.1. Le budget des opérations
courantes
16
I.1.6.2.2. Le budget des investissements
16
I.1.6.2.3. Les prêts nets et paiements
arrières
17
I.1.7.But et importance des dépenses
publiques
17
I.1.7.1.Les facteurs explicatifs d'accroissement
des dépenses de l'Etat
18
I.1.8.Le budget peut être : le
déséquilibre budgétaire
18
I.1.8.1.Les causes du déséquilibre
budgétaire
19
I.1.8.1.1.Les causes conjoncturelles
19
I.1.8.1.2.Les causes structurelles
20
I.1.8.1.3. Les causes externes à
l'économie
20
I.2. LA POLITIQUE BUDGETAIRE ET LA CROISSANCE
ECONOMIQUE
20
I.2.1. La croissance économique
20
I.2.1.1. Mesure de la croissance
économique
21
I.2.2.La politique budgétaire.
23
I.3. LA POLITIQUE BUDGETAIRE DANS L'ECONOMIE
FERMEE
26
I.3.1 La politique budgétaire fiscal dans le
modèle de multiplicateur
26
I.3.2.La politique budgétaire et la
production
26
I.3.3.Les conséquences de l'imposition sur
la demande globale
26
I.4. LES EFFETS PERVERS DE LA POLITIQUE
BUDGETAIRE
26
I.4.1. La thèse de LAFFER
27
I.4.2 Le financement du déséquilibre
budgétaire et la croissance économique (thèse de
l'éviction financière)
29
I.4.2.1.Le financement du
déséquilibre budgétaire par l'emprunt
29
I.4.2.2.. Le financement par la création
monétaire
30
I.4.2.3. Le financement du
déséquilibre par la fiscalité
30
I.5. LA POLITIQUE BUDGETAIRE DANS L'ECONOMIE
OUVERTE
30
I.5.1. En taux de change fixe
31
I.5.1.1. Mobilité relativement forte des
capitaux
31
I.5.1.2. Mobilité relativement faible des
capitaux
31
I.5.2. En taux de change flottant
31
I.5.2.1. Mobilité relativement forte des
capitaux
31
I.5.2.2.Mobilité relativement faible des
capitaux
32
CHAPITRE II : ANALYSE DE LA POLITIQUE
BUDGETAIRE AU RWANDA.
33
II.1. Aperçu général sur
l'économie rwandaise
33
II.2. Les finances publiques rwandaises
35
II.3. Les principales composantes des ressources de
l'Etat rwandais
35
II.3.1. Les recettes fiscales
36
II.3.2. La recette non fiscale
37
II.4. Les principales composantes de
dépenses de l'Etat Rwandais
37
II.4.1. les dépenses courantes
38
II.4.2. Les dépenses en capital
38
II.5. Les problèmes liés aux recettes
de l'Etat
38
II.5.1 Les problèmes liés aux
recettes fiscales
38
II.5.1.1.Le retard de transfert de
l'impôt
38
II.5.1.2. L'évasion fiscale
38
II.5.1.3. La faiblesse de la production
39
II.5.1.4.Le niveau d'instruction très bas
des contribuables en matière Fiscale
39
II.5.1.5.La corruption
39
II.5.2. Les problèmes lies aux recettes non
fiscales
39
II.5.2.1.Les retards des fonds perçus sous
forme d'aide
39
II.5.2.2.Le retrait des certains bailleurs des
fonds
40
II.6. LES PROBLEMES LIES AUX DEPENSES
40
II.6.1. Les problèmes lies aux
dépenses courantes
40
II.6.1.1.La sous estimation
40
II.6.1.2 La surestimation
40
II.6.1.3.les arriérés internes non
payés
40
II.6.2.Les problèmes liés aux
dépenses d'investissement
40
II.7. La structure des recettes de l'Etat
40
II.8. Les performances réalisées et
contraintes rencontrées
44
II.9. La structure des dépenses
publiques.
46
II.10. Les causes du déséquilibre
budgétaire au Rwanda.
50
II.10.1 Le faible revenu ou la faiblesse de la
production.
50
II.10.2. L'évolution de l'encours de la
dette publique.
54
II.10.3. Evolution démographique
galopante.
58
CHAPITRE III : IMPACT DE DESEQUILIBRE
BUDGETAIRE SUR LA CROISSANCE ECONOMIQUE AU RWANDA
60
III.1. Structure du déficit
budgétaire au Rwanda.
62
III.2. Structure de financement du déficit
budgétaire au Rwanda.
66
III.3.Conséquence du déficit
budgétaire sur la croissance économique
69
III.3.1 le déficit budgétaire et
l'effet inflationniste
69
III.3.1.1 Evolution de l'inflation au Rwanda.
70
III.3.1.2 Evolution comparée du
déficit budgétaire et du taux d'inflation.
72
III.3.2. Le déficit budgétaire et
l'endettement public
73
III 3.3. Le déficit budgétaire et
le commerce extérieur
76
III.3.4. Le déficit budgétaire et
l'épargne intérieure
79
III.3.5.Le déficit budgétaire et la
production nationale
81
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
83
BIBLIOGRAPHIE
87
* 1 LALUMIERE P., Les
finances publiques, Armand Colin, Paris, 1978, p.53
* 2 DEBRUYNE P.,
Politique et gestion des finances publiques congolaises, Vander,
Louvain, 1969, p.70
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budgétaire, OCDE, Paris 1988, p.40
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l'évolution économique et financière du Rwanda,
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* 5 MUCHELLI R., Le
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* 6 GRAWITZ Madeleine,
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des finances publiques, 1ére année de licence
économie, ULK, 2004.
* 9 BERNARD Bernier & YVES
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éd.Dunod, Paris, 2001, p.150
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Finances publiques, 11ème éd.Sirey, Paris, 2000,
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* 11 BANQUE MONDIALE,
Manuel de gestion des dépenses publiques, Washington, 2000,
p.17
* 12 SAMUELSON et NORDHAUS,
cités par NGABOYISONGA ROCH, op.cit
* 13 KANYANDUGA FONYO, Le
rôle du budget de l'Etat comme instrument régulateur de la
croissance économique, cas du Rwanda 1982-1986 et 1990-1999,
mémoire, ULK, novembre, 2000, p.5
* 14 ROBERT CROS, Finances
publiques, institutions et mécanismes économiques,
éd.Jucas, Paris, 1994, p.49
* 15 GERARD GRELLOUT,
Finances publiques : Le budget de l'Etat ,Paris ,1995, p.45
* 16 J .DIAMOND, op.cit,
p.35.
* 17 BANQUE MONDIALE :
le défit du développement, rapport sur le
développement dans le monde, Washington, 1991.
* 18 Werner, réduction
des déficits budgétaires et contraintes politiques, in
problèmes économiques, no 2424,17, mai 1995, p.12-13.
* 19 BNR : rapport sur
l'évolution économique et financière du Rwanda, avril,
2004.
* 20 POULIN PHILIPPE :
la gestion de la dette publique, berger -levraut, paris ,1988.p.19
* 21 GAUDEMET. OP.CIT, p.7
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