Section 3 : Positionnement de la
compétitivité Tunisienne
On se propose dans cette section de présenter un
ensemble de résultats relatifs à la position compétitive
de la Tunisie par rapport aux autres pays et ce en adoptant la méthode
de scoring tout en se referant à des critères qui varient selon
le facteur sélectionné et étudié ci-dessous.
Il est à signaler que le choix des pays de
l'échantillon répond non seulement au souci de comparer la
Tunisie à ses principaux concurrents mais aussi à la
nécessité de relativiser les résultats enregistrés
par rapport à ceux réalisés par les pays les plus
performants.
En effet, mettre en compétition l'économie
tunisienne et mesurer ses performances par rapport à celles des pays
retenus, présente l'avantage d'identifier et visualiser aussi bien les
atouts que les insuffisances, dans une logique de positionnement
compétitif relatif.
3-1/ Stabilité macroéconomique et
soutenabilité de la croissance :
L'importance que revêt ce facteur est que l'une des
conditions essentielles que se doit d'observer un pays pour s'assurer une
croissance soutenable, est de garantir la stabilité de son cadre
macroéconomique.
En effet, la préservation des équilibres
globaux, aussi bien internes qu'externes ainsi que la maîtrise de
l'inflation améliorent, par la meilleure visibilité et
réduction de l'incertitude qu'il autorisent, les conditions
d'accès d'une économie au marché financier international,
la réactivité du secteur privé et ses anticipations et,
par la même, la compétitivité et les perspectives de
croissance du pays.
En combinant les sept principales variables reflétant
les équilibres globaux en plus de l'inflation (Annexe
3), l'économie tunisienne occupe la cinquième place de
cet échantillon se positionnant dans la catégorie des pays
à performances intermédiaires grâce notamment à sa
politique macroéconomique appropriée qui a permis de ramener
l'inflation à un niveau relativement appréciable de l'ordre de
3,1 % (4eme rang).
Aussi faut- il préciser que sur le plan
d'équilibre budgétaire, la Tunisie a su bénéficier
des recettes de privatisation (Année 1998) pour ramener son
déficit budgétaire à un niveau exceptionnellement bas
à savoir 0,8 % (3eme rang).
Il convient de faire remarquer que la dette de long terme
représente près de 90% de la dette totale reflétant une
bonne structure et une aisance quant aux remboursements.
Toutefois, il est à relever que pour ce qui est de la
variable couverture en mois d'importations qui dépend entre autres de la
structure des importations, la part des investissements étrangers en
portefeuille et le degré de libéralisation du marché des
capitaux, la Tunisie malgré son dernier rang avec 2,2 mois, ne pourrait
être jugée éventuellement faible que dans la perspective de
l'instauration de la convertibilité totale du Dinar (Annexe
4).
STABILITE MACRO- ET SOUTENABILITE DE LA
CROISSANCE
GROUPEMENT EN FONCTION DES RESULTATS
Source : Rapport IEQ 2001
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