La promotion de la diplomatie congolaise et des droits de l'Homme.( Télécharger le fichier original )par Sylvain NKUNDA LUKUSA Université technologique Bel Campus à Kinshasa en RDC - Graduat 2011 |
III.2.2. La qualité de la diplomatie et ses animateursLa finalité ultime de la diplomatie c'est la défense des intérêts majeurs de la nation face aux autres puissances. Ce qui revient à dire que la diplomatie d'un pays en principe une expression extérieure de sa politique intérieure, laquelle devrait et doit être orientée essentiellement vers les intérêts majeurs de la population à savoir son développement et son mieux- être. Telle n'a pas semble-t-il la diplomatie congolaise qui a vu le jour en 1960. Dominée par les antivaleurs, sans nombre, elle s'est jusqu'à présent signalée parce qu'un participant à cette réflexion, nommerait « l'incohérence éthique » par exemple : condition de vie déplorable, nombre des personnes nommées en dehors de toute mesure... aussi pensons-nous que c'est dans la voie de cohérence éthique plutôt que la diplomatie congolaise devrait engager pour retrouver force et vigueur et se mettre efficacement au service de la population de la République Démocratique du Congo. Selon J. KORTEWEG, la diplomatie constitue un « ensemble de règles objectives et de coutumes juridiques qu'on observe en temps de paix pour ordonner les rapports entre les Etats souverains ».19(*) La mission de la diplomatie, dit SCHELLE-STEINWARTE, consiste à réaliser les exigences de la politique extérieur d'un pays. La diplomatie doit être habile à se rendre un compte exact de l'opinion publique, il doit s'attacher à choisir avec prudence et circonspection les moyens de l'influencer. Plus dans ses moyens, la diplomatie sera honnête, plus les effets ne seront durables. Le but du véritable diplomate doit être d'amener tout naturellement le pays étranger à accomplir les actions qu'il désir provoqué. De ce qui est de la promotion des droits de l'homme à travers la diplomatie sous ses pionniers, est un devoir civique, ce comme l'écrivait Helwig Dohn, en 1876 dans son livre intitulé « la nature et les droits de femme ». Les droits de l'homme n'ont pas de sexe. La recherche de voies et moyens visant l'abolition de toute forme de discrimination, ne doit être l'affaire des seules femmes célibataires, veuves... elle ne doit non plus être l'apanage des intellectuels ou soit des instruits, plutôt une affaire de toute la nation.20(*) 21(*) A l'occasion, il sied de le rappeler, les diplomates congolais venus de plusieurs horizons lors de la 11eme conférence diplomatique tenue à Kinshasa novembre-décembre 2010, ont procédé à une autopsie sans complaisance de la diplomatie congolaise. Cinquante ans après la souveraineté nationale, la situation laisse vraiment à désirer. A cause d'une diplomatie clocharde, désarticulée et anachronique, la République Démocratique du Congo vend au monde une image très négative. Cette image a nourri une série de préjugés qui ont autorisé n'importe quelle expédition aventurière sur le sol congolais. Il y a lieu d'aborder des aventures militaires criminelles dont le soubresaut se ressentent encore à l'est du pays, il y a ensuite eu, dans le sillage des guerres à répétition, un pillage systématique des ressources minières et naturelles congolaises, il y en fin ce mépris syncrétique dont souffre les citoyens congolais presque partout sur la planète, les expulsions violentes et dégradantes des congolaise en Angola en sont une illustration vivante. Comment les congolais ne seront-ils pas descendus bas dès lors que la diplomatie qu'eux de la République Démocratique du Congo renvoie du pays et de ses habitants une image très chétive, pitoyable et sujette au mépris. * 19 Van DEREESSEN, Cité par joseph LUKOKI MAVUKA, in une Diplomatie repensée pour la RDC, urgence et pertinence, KANANGA, éd. Universitaire du Kasaï, 2001, P.7 * 20 Helwige DOHM, Cité par professeur MABIALA LAMANTUBA6NGOMA, in la promotion des droits des femmes une stratégie pour la paix en RDC, UNAF, KINSHASA, 2000 |
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