B. la lutte contre la pollution de l'environnement
marin et côtier
La protection des équilibres biologiques et
écologiques, la lutte contre l'érosion, la préservation
des sites et paysages du patrimoine sur le DPM constituent des visés
notoires aboutissant à l'élaboration de plusieurs textes
législatifs et réglementaires. Au Sénégal, la loi
sur le domaine de l'Etat (n°76-66) interdit toute construction et
installation nouvelle à moins de 100 mètres du rivage en dehors
des zones urbanisées. Ainsi, l'ARTICLE L 69 dispose
: « L'autorisation d'occupation du domaine public ne doit entraver ni
le libre accès aux domaines public maritime et fluvial, ni la libre
circulation sur la grève, ni être source d'érosion ou de
dégradation du site. Seules sont autorisées sur les domaines
public, maritime et fluvial, à titre d'occupations privatives, les
installations légères et démontables. »
Mais en réalité, diverses activités
industrielles et humaines pullulent sur les espaces situés à ce
niveau. Cela, en effet, a fait l'objet de beaucoup de débats dont
l'essentiel incrimine la responsabilité aux autorités politiques.
Ces activités causent des atteintes à l'environnement : allant de
la pollution à la dégradation de l'écosystème marin
et côtier.
En effet, la pollution désigne la dégradation
d'un biotope par l'introduction, généralement humaine, de
substances ou de radiations, entrainant une perturbation plus ou moins
importante de l'écosystème. Au Sénégal, les formes
de pollution les plus répandues sur le DPM sont d'origine humaine
directement ou indirectement. On peut citer l'exemple de la Baie de Hann, il y
a quelques années encore, le niveau de pollution inquiété
fort bien les populations locales et les autorités au point que le site
était interdit d'accès. Ainsi, la pollution portant sur
l'environnement, il faut cependant souligner qu'elle génère des
impacts négatifs comme en témoigne le réchauffement
climatique aujourd'hui entrainant des maladies inconnues jusqu'alors dans
certaines zones éco géographiques. Par-dessus, les inondations
permanentes avec tout leur cortège de problèmes sont
présentées comme l'un des phénomènes nés des
actions anthropiques sur l'environnement. Aussi, toujours est-il que les
activités humaines sur le DPM causent des érosions maritimes ou
du moins favorisent l'érosion sur les côtes susceptibles de
protéger les habitations contre l'avancée des eaux de la mer. De
telle
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Mater !!, droit de l'environnement. THEME : La
gestion de l'environnement sur le Domaine Public Maritime au
Sénégal : Etude
de la Grande Côte. Présenté par
Malick SANOKHO
pratique en passant par l'extraction du sable marin, des
roches calcaires, sont fréquentes sur les littorales de Dakar à
saint louis.
A cet effet, en vue de protéger les côtes et
par-dessus les populations, la gestion de l'environnement marin et côtier
demeure plus qu'une nécessité mais une obligation. Les impacts de
l'homme sur l'environnement sont multiples et variés. Quasiment tous les
éléments constituants l'environnement sont touchés par les
activités humaines. Ainsi, il convient de mettre en place des
stratégies et des mesures appropriées en vue d'une gestion
efficace des ressources naturelles et de l'environnement. Cela demeure une
nécessité incontournable pour l'homme s'il souhaite assurer la
continuité de l'humanité. Actuellement la gestion de
l'environnement est compromise par les nombreuses agressions portant sur ce
dernier. Les catastrophes ainsi que les accidents maritimes sont sources de
problèmes qui préoccupent les autorités à la mise
en place de mesures appropriées visant à assurer la
pérennisation des ressources maritimes.
Pour ce faire, des mesures incitatives économiquement
doivent être appliquées. Il s'agit des études d'impacts
environnementales, des audits environnementaux, entre autres.
Par ailleurs, devant l'urgence pour les autorités
Etatiques à répondre à la demande d'urbanisation et la
menace de pollution que génèrent les activités humaines
sur le DPM, l'on s'interroge : Que faire ?
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