UNIVERSITÉ VICTOR SEGALEN
BORDEAUX 2
LES RÉSEAUX de SANTÉ
ÉLABORATION DU RÉSEAU SANTÉ
MÉDOC
Mémoire en vue de l'obtention du diplôme
de la capacité de gérontologie
2009
Docteur Brigitte VERSWIJVER épouse HOLLE
1
SOMMAIRE
INTRODUCTION .. p2
I-L'HISTOIRE DES RÉSEAUX p3
1-Quelques repères ..p3
1-1 - Des années 1980 à 1999 : lente construction
législative
1-2 - De 2002 à 2006 : définition plus
précise des réseaux et de leur financement 1-3- A partir de 2007
: plus de contrôle financier
2-Évolution P9
2-1-De 2002 à 2006 2-2-En 2007
II-LES RÉSEAUX PERSONNES ÂGÉES
p19
III-L'HISTOIRE DU PROJET p25
1-2-Le papls 1-3-Les projets 1-4-OMMAD
IV-L'ÉTUDE DE FAISABILITÉ : Dossier
présenté à l'URCAM finalisé le 18/06/09
p30
Contexte d'intervention .p35
Méthode p37
Synthèse des données d'environnement du Pays
Médoc p39
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico sociales p55
Les principales modalités d'organisation et de
fonctionnement proposées pour le réseau p75
Synthèse p114
V-DRDR: FIQCS dossier promoteur demande de financement
réseaux de santé ..p120
Budget provisionnel ..p 146
Charte p147
Information des usagers p149
Convention constitutive du réseau santé
Médoc .p151
Statuts du Réseau Santé Médoc p155
CONCLUSION ....p161
RÉFÉRENCES p162
ANNEXES .p163
Annexe 1 : dossier FAQCS demande de financement de l'étude
de faisabilité .p164
Annexe 2 : cahier des charges : appel d'offre de l'étude
de faisabilité .p184
2
INTRODUCTION
Dans le domaine de la santé, il se crée depuis
toujours des réseaux informels de relation entre professionnels, des
établissements et des structures. La notion de réseau de soins
coordonnés, apparue il y a presque trente ans en France, renvoie
à ce système de relations, mais elle a impliqué en
même temps des engagements plus solides que les simples relations
habituelles entre professionnels et a mis le patient au centre du
système. Ces réseaux sont nés de la volonté des
acteurs hospitaliers ou libéraux. Tout d'abord pour faire face au
problème de la prise en charge de la douleur et du vieillissement de la
population : apparaîtront ainsi les premiers réseaux de soins
palliatifs.
Mais c'est le sida qui révèle les insuffisances
d'un système de santé caractérisé par une forte
séparation entre la ville et l'hôpital, et une conception de la
santé comme phénomène biologique individuel qui
n'intègre pas les dimensions psychologique et sociale de la maladie.
L'objectif des acteurs qui se mobilisent dans ces réseaux, tous
bénévolement à l'origine, est donc d'améliorer la
prise en charge globale du malade mais aussi de favoriser son maintien ou son
retour à domicile et d'assumer la continuité des soins entre
l'hôpital et son lieu de vie.
Fruits d'une dynamique « spontanée » de divers
acteurs, nous verrons à travers leur histoire que les réseaux ont
été progressivement soutenus par l'institution.
D'autre part, les législateurs ont été
obligés d'adapter les textes à cause de leur évolution et
de leurs nombres, du rapport de l'IGAS qui a pointé bon nombre de
difficultés et les a remis en cause sérieusement. Nous ferons le
point sur la situation des réseaux en 2007.
Notre projet a comme objectif entre autres le maintien à
domicile des personnes âgées ou handicapées, une mise au
point sur les réseaux de gérontologie nous paraît
indispensable.
Nous verrons ensuite comment est apparue la
nécessité de créer un « Réseau Santé
Médoc. », quel a été notre cheminement pour arriver
à l'étude de faisabilité et au dossier de demande de
financement du réseau.
3
I-L'HISTOIRE DES RÉSEAUX
1- QUELQUES REPÈRES :
1-1-Des années 1980 à 1999 : lente
construction législative
Les premiers réseaux sont apparus dans les
Années 1980 .
Ce sont les premiers réseaux ville-hopital et de soins
coordonnés à domicile, visant surtout la création de
« filières »de soins. En marge de la loi, apparaissent les
premiers réseaux « spontanés ».
1991
Encouragement à la création des réseaux
villes-hôpital dans le cadre de la prévention et de la prise en
charge sanitaire et sociale des personnes atteintes d'infection au VIH
(circulaire DGS/DH n° 612 du 4 juin 1991)
1993
Encouragement à la création des réseaux pour
améliorer l'aide d'urgence des personnes en perte d'autonomie
(circulaire DG/EU n°93-26 du 13 juillet)
1994
Encouragement à la création des réseaux pour
améliorer la prise en charge des toxicomanes (Circulaire DGS/DH n°
94-15 du 7 mars 1994)
4
1996
Création des réseaux de soins coordonnés
dits « réseaux Soubie » (du nom de la commission),
régis par le Code de la sécurité sociale, qui introduisent
la possibilité de dérogations tarifaires (ordonnance.
Juppé du 24 avril n°96-345).
Création des réseaux ville Hôpital
régis par le Code de la santé publique (ordonnance. Juppé
du 24 avril n°96-346)
Le Docteur Pierre LARCHER (chargé des réseaux
à la fin des années 90) , constate par la comparaison de
l'évolution des institutions, des économistes et sur le terrain
qu' il y a une explosion de réseaux de tous types.(tableau 1) De plus
quatre ans après les ordonnances de 1996, Le nombre de réseaux
Soubie est faible, celui des réseaux d'établissement bien que
supérieur est également bas par contre les réseaux ne
correspondant ni aux textes du Code de la santé publique ni à
ceux de la Sécurité sociale sont les plus nombreux.(tableau 2)
.Les textes n'étaient donc pas adaptés.
1999
Création du Fonds d'Aide à la Qualité des
Soins de Ville (FAQSV) géré par les Unions Régionales des
Caisses d'Assurance Maladie (URCAM) (décret n°99-940 du 12 novembre
en application de la loi du 23 décembre 1998)
1-2-De 2002 à 2006 définition unique des
réseaux et leur financement
2002
La loi du 4 mars 2002 a introduit un nouveau cadre
réglementaire et législatif des réseaux de santé,
qu'elle reconnaît notamment comme faisant partie de l'offre de soins au
même titre que les Etablissements de santé, les Etablissements
médico-sociaux et la médecine de ville .
5
La loi du 4 mars relative aux droits des malades et à la
qualité du système de santé donne une définition
unique des réseaux. Le réseau de « santé » se
substitue au réseau de « soins », « Les réseaux de
santé ont pour objet de favoriser l'accès aux soins, la
coordination, la continuité ou l'interdisciplinarité des prises
en charge sanitaires, notamment de celles qui sont spécifiques à
certaines populations, pathologies ou activités sanitaires. Ils assurent
une prise en charge adaptée aux besoins de la personne tant sur le plan
de l'éducation à la santé, de la prévention, du
diagnostic que des soins. Ils peuvent participer à des actions de
santé publique. Ils procèdent à des actions
d'évaluation afin de garantir la qualité de leurs services et
prestations. »(Loi 2002-303 du 04 Mars 2002, art.84)
La loi de financement de la sécurité sociale(LFSS
02 art.36) crée une Dotation Nationale de Développement des
Réseaux (DNDR), prise sur l'objectif national des dépenses
d'assurance maladie (ONDAM), qui permet de prendre progressivement le relais du
FAQSV dont la clôture est prévue le 31 décembre 2006.
Les réseaux de santé peuvent
bénéficier des financements au titre de la dotation nationale de
développement des réseaux (Décret n° 2002-1298 du 25
octobre 2002, J.O n° 252 du 27 octobre 2002 page 17849).
La DNDR est déployée en Dotation Régionale
de Développement des Réseaux (DRDR), gérées
conjointement par l'Agence Régionale de l'Hospitalisation (ARH) et
l'URCAM.
Un décret relatif aux critères de qualité et
aux conditions d'organisation, de fonctionnement ainsi que d'évaluation
des réseaux de santé et portant application de l'article L.
6321-1 du code de la santé publique. est publié (Décret
n° 2002-1463 du 17 décembre 2002, J.O n° 294 du 18
décembre 2002 page 20933)
2004
Le réseau est un des axes prioritaires de l'année
2005 : il sera encouragé par une proposition d'action nationale de
formation sur ce thème à tous les établissements
(circulaire DHOS/P2 n°253 du 3 juin).
2006
L'Inspection générale des affaires sociales (IGAS)
rend en mai un rapport très critique au ministre de la Santé, sur
l'utilisation des fonds alloués aux réseaux («
contrôle et évaluation du
6
FAQSV et de la dotation de développement des
réseaux (DDR) ») . L'IGAS fait certaines recommandations dont la
fusion des deux fonds avec un nouveau pilotage pour ce fonds unifié.
1-3-A partir de 2007 : le FIQCS
Créé par l'article 94 de la loi de financement de
la sécurité sociale pour 2007 (loi n° 2006-1640 du 21
décembre 2006), le Fonds d'intervention pour la
Qualité et la Coordination des Soins (FIQCS), né de
la fusion de la Dotation Régionale des Réseaux (DRDR) et du Fonds
d'aide à la Qualité des soins de ville (FAQSV) prend effet au
premier juillet 2007 en application du décret n°2007-973 du 15 mai
2007, publié au JO du 16 mai 2007.
Champs d'intervention du FIQCS :
Le FIQCS concerne les actions et expérimentations
concourant à l'amélioration de la qualité et de la
coordination des soins dispensés en ville, par l'octroi d'aides à
des professionnels de santé libéraux ou à des centre de
santé et notamment :
- le développement de nouveaux modes d'exercice et de
réseaux de santé
- l'amélioration de la permanence des soins (MMG) les
actions ou structures visant au maintien de l'activité et à
l'installation de professionnel de santé pour favoriser un égal
accès aux soins sur le territoire.
les actions favorisant un exercice pluridisciplinaire et
regroupé des professionnel de
santé.
-la contribution à la mise en oeuvre du DMP.
Les ressources :
- le décret du 15 mai 2007 fixe au premier juillet 2007
la date de transfert sur le FIQCS des crédits restant disponibles
respectivement sur le FAQSV et sur la DNDR.
- une mise en oeuvre qui évite la rupture dans les
versements prévus.
La gestion :
- la gestion financière et comptable de l'ensemble des
opérations rattachées au FIQCS est confiée à
l'URCAM. Cette mission intervient en plus de la compétence d'attribution
des fonds exercée conjointement avec l'ARH dans le cadre de la mission
régionale de santé (MRS)
- le projet de LFSS 2008 prévoit de doter le FIQCS de 301
millions d' euros .
FAQSV
1
|
|
deviennent
a
FIQCS
|
DNDR
|
|
|
|
|
l'exercice pluridisciplinaire et regroupé
des professionnels de santé
l
Gestion de ces actions par le Comité National de Gestion
et au niveau régional par les Missions Régionales
de Santé
a
l'amélioration de la qualité et es la coordination
des soins de
ville
Gestion de ces actions par le onseil national et les Conseils
gionaux de la qualité et de la coordination des soins
Jr
Le développement de nouveaux modes d'exercice et
de réseaux de santé
a Jr
L'amélioration
de la L'égal accès aux
permanence soins sur le territoire des soins
Lai,
La
contribution à la mise en oeuvre du DMP
7
8
Les instances : Nationales
- Le comité national de gestion (CNG) et son bureau qui
décident des modalités de gestion du fonds.
- Le conseil national de la qualité et de la coordination
des soins (CNQCS) : établit le budget annuel.
Son bureau attribue les aides nationales en vue des
expérimentations concourant à l'amélioration de la
qualité et de la coordination des soins dispensés en ville.
Régionales
- La MRS : reçoit la délégation
régionale du CNG qui lui notifie les crédits
délégués et attribut les aides
- Le conseil régional de la qualité et de la
coordination des soins (CRQCS) : donne son avis sur les priorités
d'action et d'affectation de la dotation et examine le rapport
d'activité annuel.
- Le secrétariat est assuré par la MRS
- Le bureau du CRQCS : attribue des aides régionales
pour ce qui relève des expérimentations des soins de ville et
donne son avis pour les autres aides qui relèvent de la MRS
- Le directeur de l'URCAM ordonnance la dépense,
procède au suivi de l'exécution des aides attribuées et en
informe le Directeur de la MRS.
- L'agent comptable de l'URCAM procède au paiement.
Cette réforme simplifie les circuits de décision
et de financement.
La circulaire n° DHOS/03/CNAM/2007/88 du 2 mars 2007
relative aux orientations de la DHOS et de la CNAMTS a pour objet :
- de rappeler et de préciser les objectifs attendus des
réseaux de santé, notamment leur nécessaire
cohérence avec les principes sous-tendus par la réforme de
l'Assurance Maladie et leur inscription dans l'organisation territoriale des
soins ;
de clarifier le champs d'intervention de la DNDR et de
préciser les modalités d'instruction des dossiers en
région ;
de définir des éléments de cadrage pour la
méthodologie de l'évaluation des réseaux qui devra
être généralisée sur tout le territoire ;
de renforcer le suivi budgétaire et comptable des
réseaux.
9
Les objectifs des réseaux de santé sont : la prise
en charge globale des patients et le décloisonnement des professionnels,
la qualité, sécurité et continuité des soins.
Les réseaux s'inscrivent dans les objectifs de la
réforme de l'Assurance Maladie (parcours de soins) et d e l'organisation
territoriale des soins (répondent aux orientations des SROS, travaillent
dans la proximité). Ils prennent en compte les priorités de
santé publique.
2-L'ÉVOLUTION DES RÉSEAUX
2-1-De 2002 à 2006.
Le nombre de réseaux explose.
De 54 en 2002, il passe à 610 en 2005 et
l'évolution annuelle de la DNDR passe de 22,87 millions d'Euros en 2002
à 150 millions d'euros en 2005.
860
1
1000 800 600 400 200 0
Année 20032003
Année 2005
Année 2007
évolution du nombre de réseaux
de santé en France
Evolution annuelle de la D N D R (millions
d'euros)
170
125
y
i
y
i 45,86
y
Année Année Année Année Année
Année
2002 2003 2004 2005 2006 2007
180 160 140 120 100 80 60 40 20
0
10
Le rapport de l'IGAS rendu fin mars 2006 au ministre de la
santé sur le « contrôle et l'évaluation du FAQSV et de
la dotation de développement des réseaux» est très
critique sur l'utilisation des fonds alloués aux réseaux.
Alors que les sommes versées par l'état au titre
de financement de ces projets pilotes, censés améliorer la prise
en charge des patients sont importantes, l'IGAS juge leurs résultats
« plus que décevant » notamment en terme de « service
médical rendu aux personnes malades », le nombre de patients pris
en charge dans ces structures « est mal évalué mais semble
très limité » explique l'inspection, l'implication effective
des professionnels de santé dans les réseaux, et
singulièrement des médecins généralistes, reste
« également très faible »
L'IGAS souligne par ailleurs que, si certains projets de
réseaux « ont permis à des personnes malades
d'accéder à des prestations supplémentaires utiles »,
« rares sont ceux où un impact positif a effectivement
été démontré sur l'état de santé des
personnes prises en charge ». Selon l'IGAS, pratiquement « aucune
preuve tangible » d'amélioration des relations entre professionnels
de ville et établissement de santé « n'a été
apporté » par les initiatives de réseaux ».
Si on regarde dans le rapport les résultats par type de
dispositif, les réseaux gérontologiques ont des résultats
médicaux positifs (moindre taux de décès et moindre
hospitalisation en urgence) par contre ils pêchent par le nombre faible
des formations, de référentiels, avec peu de patients et de
médecins, pas d'action sur la poly médication. Il n'y a pas
toujours de bilan d'inclusion, d'outil de liaison.
Malgré ce bilan négatif, l'IGAS ne
préconise pas de mettre un terme au financement des réseaux de
santé, qui « restent potentiellement intéressants, comme en
témoigne les quelques réussites
11
ponctuelles observées ». L'IGAS préconise
« un positionnement plus affirmé du ministre » en faveur des
réseaux de santé, afin d'inciter plus fortement les
professionnels à s'engager dans ce nouveau mode d'organisation des
soins.
La mission s'est interrogée « sur les raisons de la
faiblesse des résultats obtenus et sur les facteurs
d'une réussite éventuelle »
Ceux-ci sont de trois ordres :
- Les professionnels de santé
Le succès dépendra d'abord et avant tout sur
l'engagement individuel des professionnels.
- des services administratifs
La gestion et le suivi des fonds ont généré
une bureaucratie importante essentiellement
administrative et comptable, ne « cherchant que rarement
à appréhender la réalité des actions
financées, les risques et les enjeux dont elle
était porteuse. Le pilotage des deux dispositifs est trop
cloisonné.
- des responsables politiques
« Le portage politique a, lui, aussi fait défaut.
...Les réseaux de santé doivent faire l'objet d'une
politique plus lisible fondée sur :
une capacité de veille et une réflexion
stratégique continues ;
des moyens d'expérimentation engagés sur une base
de doctrine mieux définie et des objectifs
qualitatifs, quantitatifs et calendaires précis ;
un pilotage opérationnel efficace permettant à la
fois un suivi plus rigoureux et une
mutualisation qui a globalement fait défaut
jusqu'à présent ;
enfin une volonté affichée de pérenniser les
succès avérés et de diffuser en vue d'une
généralisation
dans la mesure où elle est possible »
L'IGAS recommande :
La fusion des fonds : FIQCS
La refonte du dispositif avec un cahier des charges par type de
réseau : Périnatalité : circulaire DHOS/01/03/2006/151 du
30 mars 2006 Gérontologie : circulaire DHOS/02/03/197 du 15 mai 2006
Addictologie : prévention des addictions/ Plan 2007-2011 Soins
palliatifs : projet de référentiel en cours
12
Une simplification des contraintes administratives et une
politique d'accompagnement et d'incitation des professionnels ;
Une sécurisation des modalités de suivi
financier.
2-2-En 2007
L'augmentation du nombre de réseaux
continue.
Le rapport d'activité 2007 du FIQCS indique que pour
cette année charnière, 1019 projets ont
bénéficié d'un financement FAQSV, de la DNDR ou du FIQCS.
Ce sont majoritairement des réseaux de santé qui sont
financés au titre du FIQCS (66%) .Pour l'année 2007 667
réseaux ont été recencés pour un total de 133
million d'euros au titre de la DNDR et du FIQCS. Les autres projets
représentent un montant global de 31,7 millions d'euros sur le FAQCV et
le FIQCS (tableau) Par rapport à 2006 il y a une baisse du nombre de ces
projets mais une augmentation du montant total alloué.
|
- coordinnation - système d'info
amélioration et
évaluation des pratiques
-- permanence des soins
aide à l'installation des professionnels
réseaux de santé
|
|
|
|
|
|
|
FAQSV ou DNDR
|
|
FIQCS
|
TOTAL
|
|
|
|
|
Montant
|
|
Nbre de projets financés
|
|
Montant alloué
|
Nbre de projets financés
|
Montant
|
|
Réseaux de santé(DNDR)
|
667
|
133
|
000
|
000
|
€
|
|
|
|
667
|
133
|
000
|
000
|
€
|
Coordination (dont MSP)
|
87
|
6
|
473
|
880
|
€
|
21
|
3
|
061 799 €
|
108
|
9
|
535
|
678
|
€
|
Système D'information
|
6
|
|
525
|
129
|
€
|
5
|
|
205 382 €
|
11
|
|
730
|
511
|
€
|
Amélioration et évaluation
des pratiques professionnelles
|
21
|
2
|
110
|
035
|
€
|
3
|
|
124 380 €
|
24
|
2
|
234
|
415
|
€
|
Permanence des soins
|
153
|
10
|
538
|
351
|
€
|
44
|
8
|
049 843 €
|
197
|
18
|
588
|
194
|
€
|
Aides à l'installation des professionnels
|
5
|
|
390
|
037
|
€
|
7
|
|
287 593 €
|
12
|
|
677
|
630
|
€
|
TOTAL (hors réseaux)
|
272
|
20
|
037
|
432
|
€
|
80
|
|
11 728 997
|
352
|
31
|
766
|
429
|
€
|
|
13
La répartition des réseaux est t
ûour inégale su r le territoire.
Près d'un tiers des réseaux sont concen
trés dans 5 régions : l'île de France, PACA, Bourgogne,
Bretagne et Rhône Alpes. L'aquitaine vient en sixième position
avec 44 réseaux financés par le FIQCS.
70
répartition des réseaux de santé
recensés par région
60
sO 40 30 20 10
O
Ln CU
§ on ta
]o
A / G (
e
, I I 4 41:liq `
g<
Nord pas de Calais
Franche Comté
Haute Normandie
. A.\ G Q q! m t§
c .m m «$ o Æ 7
3E
c o e a): u= a--_
\ j à 0.0
2
2 g
trlà
14
La prise en charge des pathologies est
cohérente globalement avec les priorité de santé
publique.(diagramme) . Il s'agit des réseaux de soins palliatifs (13%
des réseaux), de gérontologie (12,6%) et de cancérologie
(10%). Près de la moitié des réseaux de santé
agissent dans un périmètre territorial de niveau infra
départemental ou départemental. Leur action est plutôt
inscrite dans une prise en charge de proximité.
15
répartition des réseaux de santé
recencés
par thématiques
100-,
80 60 40 20
a
1 l 1111 1 i i i i r r r
7-1 ô ô ô" t Z a1 ü 0 C ~.0 z lC O v A V
.2 v1 I.6 5 cs E b"o 0
o o m +.iba râ v,. v o &I 7, .4 or, af
Ô Ô Ô CA Ô Z 0
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v 1s a
r°LI0A Z< VS â r5 °~~
a~
O
16
Le financement se fait presque exclusivement
sur les fonds alloués au titre de la DNDR puis du FIQCS les autres
sources de financement telles que les subventions des collectivités
locales ou la mise en place de cotisations est marginale.
R nancam ant daa raaaaux da sant'racana'a par tham ad que
Th 4matiqua
|
R nan camas t total
|
Fi nan camant th 4matgu agi nan camant total an %
|
R nan caman t mown par r'eaau
|
NUTR RION
|
3 381 650
|
2,54
|
307422
|
R EEDUCATION FONCTIONNELLE
|
272 733
|
021
|
272 733
|
CANCEROLOGIE
|
17 449 600
|
13,12
|
264387
|
SOINS PALLIATIFS
|
22 068 889
|
16,59
|
253 665
|
SYST EM E D'INFORM AT ION
|
253 200
|
0,19
|
253 200
|
AUTRE
|
1 2601 692
|
9,48
|
252 033
|
TRAUMATISME CR AN I EN
|
728 553
|
0,55
|
242 851
|
H AN DIC AP
|
5 742 700
|
4,32
|
239 279
|
N EUR OLOG IE
|
2 813 636
|
2,12
|
234 469
|
CARDIO-VASCULAIRE
|
4209 688
|
3,17
|
210 484
|
DIABETOLOGIE
|
13 495 558
|
10,15
|
207 623
|
NON RENSEIGNE
|
9 573 828
|
7 20
|
203 698
|
PATHOLOGIES R ES PIR ATO IR ES
|
3 080 468
|
2,32
|
192 528
|
TROUBLES DU LANGAGE
|
1 114228
|
0,84
|
185 704
|
ASTHME
|
184 000
|
0,14
|
184 000
|
PER N AT ALITE
|
8 469 126
|
6,36
|
179 981
|
ADD ICTOLOG I E
|
6 406 068
|
4,82
|
152 525
|
IRC
|
1 025 074
|
0,77
|
146 439
|
MAL AD I ES R AR ES
|
864 946
|
0 65
|
144 157
|
GERONTOLOGIE
|
11 761 265
|
8,84
|
140 015
|
VI-1
|
1 621 736
|
122
|
135 144
|
U RG EN C ESPDS
|
1 350 463
|
162
|
135 046
|
RHUMATOLOGIE
|
376 467
|
028
|
125 485
|
SANTE MENTALE
|
1 465 973
|
1,10
|
122 164
|
PR IS E EN CHARGE DES
ADOLESCENTS
|
1 266 883
|
0,95
|
105 573
|
H EPATITES
|
446 806
|
0,34
|
89 161
|
MALADIES INFECTIEUSES
|
255 907
|
0,19
|
63 976
|
VIOLENCE
|
116 896
|
0,0g
|
58 448
|
MAISONS DES ADOLESCENTS
|
302 062
|
0 23
|
30 206
|
OPH T ALMOJORL
|
4 134
|
0,003
|
4 134
|
TOTAL
|
132 996 868
|
100% 199 395
|
|
Parmi
les structures disposant du financement moyen le plus faible
figurent les réseaux de gérontologie (144000), d'addictologie
(152525) et de périnatalogie
Les réseaux mutualisent les moyens
Afin de maximiser leur efficience, les réseaux de
santé sont encouragés à mutualiser leurs moyens.
17
En 2007, 68 fonctions supports, moyens techniques ou actions
spécifiques (formations, réunions...) fonctionnaient de
manière mutualisée. 16 régions ont mis en oeuvre des
actions de mutualisation.
Les réseaux qui ont le plus souvent recours à la
mutualisation de leurs moyens sont les réseaux de soins palliatifs, de
cancérologie et de diabétologie.
Les mutualisations réalisées consistent
principalement en la mise en commun de locaux, de personnels et
d'équipement.
L'évaluation est difficile mais
nécessaire.
L'évaluation est à la fois une condition de
financement des réseaux et un outil d'amélioration permanente du
service rendu au patient. Elle doit être faite au terme de chaque
période de financement.
Bilan des évaluations
externes réalisées en 2007
· satisfait aux exigences de l'évaluation
n satisfait en grande partie aux exigences de
l'évaluation
-- satisfait partiellement aux exigences de
l'évaluation
10%
10%
Le bilan des évaluations externes révèle que
la majorité (80%) des réseaux évalués satisfait en
grande partie aux exigences de l'évaluation. Par contre 10% ne
satisfaisaient pas aux exigences de l'évaluation (diagramme) en
conséquence 70% d'entre eux ne sont plus financés
18
Au total,
Les réseaux explosent et les financements sont stables.
En Aquitaine par exemple, en 2008 il n'y a pas eu de nouveaux
réseaux financés, la situation sera la même pour 2009
(source URCAM Aquitaine). Les réseaux existants sont très
inquiets pour leur équilibre financier .La recherche de cofinancements
ainsi que la mutualisation des moyens devraient augmenter dans les
années qui viennent. D'autre part on peut aussi imaginer que pour
pouvoir permettre à de nouveaux réseaux de voir le jour, certains
réseaux seront amenés à disparaître après
leur évaluation.
L'évaluation des réseaux est en première
ligne pour les financeurs et des outils paraissent indispensables:
Mais : quels peuvent être les indicateurs d'efficiences
d'un réseau ?
Une question difficile et nous espérons que la
réponse prendra en compte l'aspect humain et pas seulement financier.
19
RÉSEAUX PERSONNES AGEES
1-LE CADRE LÉGISLATIF
1-1 : L'A.PA : l'allocation personnalisée
autonomie.
La loi n°2001-47 du 20 juillet 2001 relative à la
prise en charge de la perte d'autonomie des personnes âgées et
à l'allocation personnalisée autonomie (décret
d'application le 20 novembre 2001).
1-2 : Filière de soins gériatriques :
La circulaire DHOS/02/DGS/SD.SD n°2002-157 : du 18 mars 2002
relative à l'amélioration de la filière de soins
gériatriques prévoit :
- le renforcement de l'accès à des soins de
proximité avec un rôle capital du médecin
généraliste qui est le premier niveau de recours aux soins de la
personne âgée.
-le développement de consultation et de pôle
d'évaluation gériatrique, de cours séjour
gériatriques et de filières d'admission courte.
- d'améliorer les réponses en aval de
l'hospitalisation en court séjour : HAD, soins de suite.
1-3 : solidarité :
Suite à la canicule de l'été 2003, et compte
tenu des difficultés par ailleurs constatées dans la prise en
charge des personnes âgées dépendantes ou des personnes
handicapées, le Gouvernement a décidé de réformer
les conditions de cette prise en charge par la loi du 30 juin 2004 relative
à la solidarité pour l'autonomie des personnes âgées
et des personnes handicapées.
1-4 : CLIC (centre locaux d'information et de
communication) et réseaux de santé gérontologique:
20
La lettre circulaire DGAS/DHOS/2C/03 n°2004-452 du 16
septembre 2004 précise les missions, les champs d'intervention, les
publics concernés et la complémentarité des CLIC et des
réseaux de santé gérontologique.
Les CLIC existent depuis 2001.
1-5 : SSIAD (service de soins infirmiers à domicile)
et les autres services d'aide.
Décret n° 2004-613 du 25 juin 2004 précise les
conditions techniques d'organisation et de fonctionnement des services de soins
infirmiers à domicile, des services d'aide et d'accompagnement à
domicile et des services
polyvalents d'aide et de soins à domicile.
Les SSIAD existent depuis 1981.
1-6 : Plan Alzheimer et maladies apparentées :
Circulaire DGS/SD/DHOS/02/GGAS/SD2C n°2005-172 du 30 mars
2005 relative à l'application du plan Alzheimer et maladies
apparentées 2004-2007
1-7 : Élaboration d'un référentiel
d'organisation national des réseaux de santé « personnes
âgées »
Par la circulaire DHOS/02/03/UNCAM n° 2007-197 du 15 mai
2007.
2-LA CIRCULAIRE DHOS/02/03/UNCAM n° 2007-197 du 15
mai 2007
Nous allons détailler cette circulaire. En effet ce
référentiel nous servira de base à l'élaboration de
notre projet.
Il définit :
1- La population concernée :
Les personnes de 75 ans et plus vivant et souhaitant rester ou
retourner chez elles et
répondant aux situations suivantes :
patients gériatriques (poly pathologies)
personnes en situation de rupture socio sanitaire
personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou
apparentée
2-
21
Les missions :
Le réseau permet aux personnes âgées
concernées de bénéficier d'une prise en charge
correspondant le mieux à leur besoin de santé et
médico-sociaux.
La prise en charge au domicile est privilégiée et
il faut une coordination autour de la personne âgée de tous les
acteurs médicaux, paramédicaux, sociaux et médico-sociaux.
Le réseau ne se substitue pas à l'offre de soins existante.
3- Les objectifs
Assurer le repérage de la population
Etablir un plan d'intervention personnalisé en
équipe pluridisciplinaire.
Mettre en oeuvre des actions d'information et d'éducation
de la santé, ainsi que des actions
sur des thèmes spécifiques.
Définir une organisation et des procédures de
gestion des relations avec les organismes et les
financeurs de soins ou de service.
4- L'organisation générale
- Définition d'une aire géographique
pertinente
· Avec le Conseil général
· Minimum de 200 patients suivis par an
- Acteurs du réseau :
· Les intervenants
· Des professionnels de compétences
différents mais complémentaires
· Leurs modalités de coordination
· Formalisées dans une charte
· Équipe de coordination
· Annuaire des professionnels « ressources »
· Astreinte téléphonique, si possible 7j sur
7, n° appel unique
· Réunions périodiques : dossiers
évalués en commun
· Leurs engagements
· Recommandations de bonnes pratiques,
référentiels et protocoles
· Modalités de communication et de transmission
de l'information entre professionnels
· Formation
- Usagers
22
Inclusion faite par l'usager, ou proche et MT
- Pilotage du réseau
Modalités de concertation et règlement
intérieur
Liste des acteurs
- Articulation entre réseau et environnement
Avec autres réseaux de santé
Articulation avec les CLIC (DGAS/DHOS 2004-452)
5- Modalités de prise en charge au sein du
réseau Plan d'intervention personnalisé
Plan de soins et plan d'aide et suivi
6-Moyens propres du réseau
Humains : temps d'IDE coordonnatrice, médecin
gériatre, assistante socio-éducative (sauf si clic),
secrétaire., compétence d'ergothérapeute.
Financiers : financement salariés, moyens de
fonctionnement courant, actes dérogatoires (coordination).
7-Évaluation du réseau
DHOS/CNAM 2007-88
Organisation et fonctionnement, impact sur l'environnement
Participation et intégration des acteurs
professionnels
Prise en charge des patients et pratiques professionnelles
Évaluation médico-économique : indicateurs
d'activité, de performance, de résultats
3-CAHIER DES CHARGES RÉGIONAL
Ce cahier des charges des réseaux de santé de
prise en charges des personnes âgées en Aquitaine nous a
été remis par l'URCAM pour l'élaboration de notre
projet.
Il rappelle les concepts de Réseau de
santé avec la définition unique donné par la loi du 4 mars
2002: « les réseaux de santé ont pour objet de favoriser
l'accès aux soins, la coordination, la continuité ou
l'interdisciplinarité des prises en charges sanitaires. »
Le constat est qu'en Aquitaine la population âgée
dépendante (GIR 1 à 4) est estimée en 2005 entre 52000 et
54000 personnes. Cette population pourrait atteindre en 2015 60000
personnes.
L'objectif du réseau est le maintien
à domicile ou le retour des personnes selon leur désir
23
dans des conditions sanitaires, médico sociales et
sociales optimales. Pour se faire, il faut :
- organiser une prise en charge pluridisciplinaire
- prévenir les risque du vieillissement
- élaborer et diffuser des critères
spécifiques de bonnes pratiques
- développer la formation continue des intervenants
- développer un système d'information en
s'appuyant sur TELESANTE Aquitaine.
La population concernée est
constituée de personnes âgées souffrant de maladie
chroniques
ou aigues nécessitant une prise en charge
pluridisciplinaire.
Le territoire concerné sera défini
à partir de l'état des lieux en termes de
données
épidémiologiques, d'offre de soins et de besoins
constatés.
Pour le fonctionnement, la gestion est
assurée par un organisme décisionnel, la coordination
est faite à 2 niveaux : une cellule de coordination d'une
part et les professionnels sociaux,
médico sociaux et médicaux adhérents au
réseau d'autre part.
La cellule de coordination est composée :
d'un coordinateur administratif qui organise, oriente,
gère, fait la promotion
d'un ou d'une IDE chargé d'élaborer le projet de
prise en charge individuel, de faire le bilan
une assistante sociale surtout si il n'y a pas de CLIC de nouveau
2 ou 3
une psychologue
du temps de secrétariat
Les professionnels adhérents du réseau
:
libéraux : médecins généralistes-
IDE-kiné..
et SSIAD, CLIC, HAD, CHS, EHPAD, service de psychiatrie...
24
L'organisation de la prise en charge au sein du
réseau peut être représentée par ce schéma
|
Médecin traita nt + ensemble des professionnels
concernés + membre de la velu le de coordination + aidants
|
|
Evaluation médiOEle par les services hospitaliers
spécialisés, le médecin traitant ou un gériatre
libéral
|
|
Réadaptation du plan d'intervention aux besoins du
patient
|
BILAN INITIAI_
REUNIONS DE COORDINATION
Evaluation sociale par le CLIC
|
Plan d'intervention social, Féd.ico-sacral et
médical
|
Les usagers doivent être associés
aux réunions de préparation du réseau et un
représentant des associations d'usagers concernés doit
siéger au minimum dans les instances du réseau.
Les professionnels s'engagent en signant la
charte.
Des outils spécifiques sont recommandés :
critères d'inclusion, document d'information du patient,
dossier patient, protocoles.
Le suivi et l'évaluation du réseau se fera
notamment avec l'élaboration d'un rapport d'activité annuel.
25
III-L'HISTOIRE DU PROJET
1-LE P.A.P1..S (
· Créé en 2005 par l'U.R.M.L.A (union
régionale des médecins libéraux d'aquitaine),
financé au 2/3 par le FAQSV et le tiers restant par l'URMLA.
· But : réunir des professionnels de santé
sur des territoires prédéfinis géographiquement
(Médoc, CUB, Landes...)pour déterminer les besoins de leurs
« territoires » et construire des actions interprofessionnelles pour
une meilleure prise en charge au quotidien de la population.
Le territoire Médoc :
· A réuni au départ infirmières,
kinésithérapeutes, médecins, orthophonistes, pharmaciens,
psychologues, assistant social et médecins de la clinique.
· Au fur et à mesure de l'évolution des
projets, d'autres intervenants ont participé à notre
réflexion :des institutionnels, l'AAPAM (association
d'aide aux personnes âgées du Médoc), la clinique de
Lesparre.
· Tous les professionnels libéraux qui ont
participé à ce travail qui a duré un an ont
découvert qu'ils pouvaient sans problème et au contraire avec
joie travailler ensemble et que pour améliorer la prise en charge des
patients il est nécessaire de travailler en coordination.
2-LES PROJETS
· Sont nés de cette année de réflexion
3 projets
· La perte d'autonomie et sa prise en charge: OMMAD
(Organisation Médicale du Maintien à Domicile) en
Médoc.
· La petite enfance et la prise en charge des enfants en
difficultés: APPEM (action prévention petite enfance
médoc)
· Les échanges entre les professionnels de
santé: organisation d'une journée par an réunissant tous
les professionnels de santé du Médoc libéraux et non
libéraux autour d'un thème.
3-O.M.M.A.D en Médoc
La nécessité d'une coordination des soins pour
améliorer la prise en charge des personnes en perte d'autonomie a
été évidente pour tous les professionnels de santé
présents.
Mais : quel projet pour favoriser cette coordination?
· Ce projet est Créé par des professionnels
de santé libéraux après un an de réflexion.
· Ces professionnels insistent pour que ce soit un projet
du Médoc pour le Médoc .
· Ce seront des personnes connaissant bien la
problématique du territoire qui seront actrices du projet
· Dans ce but, l'indépendance financière vis
à vis du conseil général apparaît souhaitable.
3-1-Le résumé du projet en image :
LD.E
f+ A
met arrrnes fit 'mat
.Ipeciiiii.
Strueture administrative
sorfotirm Loi O.(IMAD » err Me4r c
Les parient
ReSSOIOrc7es locales
Antres spc1crafisfes Gërrirrr
e~lrrrr expert de f'Iffridrcop
'lEdeL ·rrr
Évaluation globale Par k coordinateur
Aide,
V
micilc Projet thdrapcutique
Organisation du parcours de soins avec ]e concours du
m&lecin trai[ai i7 i
Seruireie sodium
3-2-Les actions
3-2-1 - La prise en charge
· Écouter et recueillir les demandes
· Informer
· Évaluer
· Définir le plan d'aide
26
·
27
Coordonner (évaluation médico-sociale et mise en
adéquation avec les ressources locales)
· Contrôler et suivre
3-2-2-Les actions de Prévention
· Information aux personnes
· Information aux Professionnels intervenants
· Formation
3-2-3- Un observatoire local de la santé
· Inventaire des problématiques
· Analyse
· Aide à la décision
3-3-Les moyens
3-3-1-Un outil de travail collaboratif
· Mis à disposition des réseaux de
santé par GIE Télé Santé Aquitaine
· Une page web d'accueil personnalisée
· Un site santé citoyen
· Une messagerie sécurisée pour
échanges des professionnels de santé (PS)
· Un dossier médical partagé accessible aux
PS impliqués dans les soins aux patients (code d'accès,
confidentialité...)
3-3-2-Les Moyens matériels de la structure
· Des locaux
· Des moyens informatiques et de
télécommunication .Des moyens de transport
3-3-3-Les Moyens Humains de la structure
3-3-3-1-Le personnel de la structure
2 écoutants
1 coordinateur (infirmier)
1 psycho-gérontologue
--Des experts spécialistes vacataires
3-3-3-2.L'utilisation des ressources locales
Ce sont tous les professionnels de santé libéraux
amenés à prendre en charge les patients à domicile,
l'AAPAM , la polyclinique de Lesparre, le Centre de santé mentale....
28
3-3-4-Moyens financiers de la structure
Budget prévisionnel 2006 : 204.550 €
Nous souhaitions que ce projet soit financé par les
communautés des communes sur lesquelles l'association prendrait en
charge les personnes âgées
ce qui représentait un coût de 2,50 € par
habitant et par an, en utilisant uniquement les ressources des
intercommunalités du Pays Médoc
Cette option signifiait l'indépendance totale de la
structure en Médoc
C'est avec ce projet que nous avons pendant un an
été voir les différents présidents des CDC du coeur
Médoc, Nord Médoc, les lacs, le centre Médoc et le
président du Pays Médoc.
Nous avons été bien accueillis, les politiques
ayant conscience de la nécessité d'un tel projet (pas de CLIC sur
le secteur) mais ne souhaitaient pas y mettre les moyens nécessaires
à sa réalisation.
Devant ces refus qui ne concernaient pas que l'O.M.M.A.D mais
aussi l'A.C.S.M et l'A.P.P.E.M, nous avons décidé de créer
un projet de territoire qui pourrait regrouper non seulement ces trois domaines
(personnes âgées, petite enfance, communication) mais aussi la
prise en charge de pathologies chroniques nécessitant une coordination
des soins.
C'est ainsi qu'est né l'idée d'un réseau de
santé en Médoc.
Les premiers entretiens avec l'U.R.C.A.M ont été
difficiles car l'idée d'un réseau qui n'était pas
uniquement pour les personnes âgées mais qui souhaitait être
plus large dans la prise en charge des personnes atteintes de pathologies
chroniques ou d'enfants en difficultés dans le domaine psychiatrique
était une nouveauté.
C'est ainsi que nous avons convenu de faire dans un premier temps
un réseau pour le maintien à domicile des personnes en perte
d'autonomie puis dans un deuxième temps d'élargir le
réseau. Le projet a été retardé car
présenté alors que le FAQSV prenait fin et que le FIQCS
n'était pas encore en place.
L'O.M.M.A.D est promoteur du projet.
Nous avons présenté un dossier FIQCS pour
être financé pour l'étude de faisabilité. (Annexe 1)
O.M .M.A.D a élaboré un cahier des charges pour faire un appel
d'offre. (Annexe 2)
La société ICONES (Intervention Conseil
Étude Santé ,bureau d'étude en santé publique) a
été retenue (Annexe 3)
Le comité de pilotage qui a travaillé de
septembre 2008 à juin 2009 regroupait majoritairement les
professionnels qui avaient déjà participé
au PAPLS.
Le composait : Mr BRACQ : podologue à Saint Vivien ,
secrétaire de l'ACSM
Mme GALLET BEAU DE LAMARRE : orthophoniste à Saint
Vivien trésorière de
OMMAD du Médoc
Dr HOLLE : médecin généraliste à
Lesparre présidente d'OMMAD
Mr HOLLE : masseur kinésithérapeute
Dr LABADIE : médecin généraliste au
Verdon kinésithérapeute à Lesparre
Mme LEBIGRE : infirmière libérale à
Lesparre
Dr VERHOEFF : médecin généraliste
à Grayan et l'hôpital, président de l'ACSM
Mr VISKI psychologue en libéral à Soulac et au
centre de santé mentale de
Lesparre, trésorier de l'ACSM
Une fois l'étude de faisabilité
terminée le comité de pilotage sera chargé de monter le
dossier
DRDR
29
30
IV-ÉTUDE DE FAISABILITÉ D'UN
RÉSEAU DE MAINTIEN À
DOMICILE
DES PERSONNES ÂGÉES
Le dossier est présenté comme il a
été finalisé le 18 juin 2009 pour être soumis
à l'URCAM
RÉSEAU SANTÉ MÉDOC
ÉTUDE DE FAISABILITÉ D'UN RÉSEAU DE
MAINTIEN À DOMICILE DES PERSONNES ÂGÉES
31
32
18 juin 2008
SOMMAIRE
CONTEXTE D'INTERVENTION : UN BESOIN DE NOUVELLES
MODALITES DE PRATIQUES
PROFESSIONNELLES EN PAYS MEDOC 35
METHODE 37
SYNTHESE DES DONNEES D'ENVIRONNEMENT DU PAYS MEDOC
39
LA DÉMOGRAPHIE : AUJOURD'HUI UNE POPULATION
ÂGÉE, UNE CROISSANCE FORTE A PRÉVOIR DANS LES
PROCHAINES ANNÉES 40
LES DONNÉES ÉCONOMIQUES DU TERRITOIRE
: DES CONTRASTES IMPORTANTS NORD/SUD 42
L'ÉTAT DE SANTÉ DE LA POPULATION DU
TERRITOIRE 43
LES STRUCTURES DE PRISES EN CHARGE DES PERSONNES
ÂGÉES SUR LE PAYS MÉDOC : UNE OFFRE FAIBLE
ACCENTUÉE PAR DES RECRUTEMENTS DIFFICILES SUR LA
PARTIE NORD DU PAYS 45
I. LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LIBÉRAUX
II. LA CLINIQUE MUTUALISTE DE LESPARRE-MEDOC
III. L'AAPAM (Association d'Aide pour les Personnes
Âgées en Médoc)
IV. LES AUTRES STRUCTURES DE SANTÉ
V. LES PROJETS DE STRUCTURES DE PRISES EN CHARGE SANITAIRES ET
MÉDICO-SOCIALES
SUR LE PAYS MÉDOC
LES BESOINS IDENTIFIES PAR LES PROFESSIONNELS ET LES
STRUCTURES DE SOINS ET MEDICO-
SOCIALES EN MATIERE DE SANTE -- LA VOLONTE DE MISE EN
OEUVRE D'UN RESEAU 55
LE GROUPE DE PILOTAGE 58
LES MÉDECINS 59
LES AUXILIAIRES MÉDICAUX 61
L'ASSOCIATION D'AIDE AUX PERSONNES AGEES EN MÉDOC (AAPAM)
62
LA CLINIQUE MUTUALISTE DE LESPARRE-MÉDOC 63
LES ÉTABLISSEMENTS MÉDICO-SOCIAUX 64
LE SERVICE D'HOSPITALISATION A DOMICILE (HAD) DE L'HÔPITAL
SUBURBAIN DU BOUSCAT 65
LE PAYS MÉDOC 66
LE CONSEIL GÉNÉRAL 67
LA MAISON DÉPARTEMENTALE DE LA SOLIDARITÉ ET DE
L'INSERTION (MDSI) 68
LES ÉLUS DU PAYS MÉDOC 69
LES RENCONTRES PLURIDISCIPLINAIRES 70
DES CONSTATS AUX PREMIERS PRINCIPES D'UNE PROPOSITION DE
RÉSEAU 71
I. LE CONSTAT DE PRISES EN CHARGE PEU ADAPTÉES
II. L'ÉVOLUTION ENVISAGÉE DES PRATIQUES DES
PROFESSIONNELS DE SANTÉ : LA MISE EN PLACE D'UN
33
RÉSEAU
Ill. PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DU RÉSEAU
ENVISAGÉS PAR LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ
LES PRINCIPALES MODALITES D'ORGANISATION ET DE
FONCTIONNEMENT PROPOSEES POUR LE RESEAU
75
ÉTAT DES LIEUX GÉNÉRAL SUR
L'ORGANISATION DU RÉSEAU 76
I. LES FORMES D'ORGANISATION DES RÉSEAUX
II. DES INTERROGATIONS EN SUSPENS
LA PLACE DU RÉSEAU DANS LA CHAÎNE DE PRISES
EN CHARGE 79
LE DÉROULEMENT D'UNE PRISE EN CHARGE
81
I. L'ENTRÉE DANS LE RÉSEAU : ÉVALUATION DU
DEGRÉ DE PRISE EN CHARGE
II. UNE CONCERTATION ENTRE PROFESSIONNELS
III. LA PERMANENCE DES SOINS
UNE PRISE EN CHARGE GRADUÉE 84
I. LES PRISES EN CHARGE AIGUËS
II. LES PRISES EN CHARGE SEMI-AIGUËS
III. LES PRISES EN CHARGE À MOYEN TERME
IV. LES PRISES EN CHARGE CHRONIQUES
LE SYSTÈME D'INFORMATION ET LES MODALITÉS
DE COMMUNICATION 88
I. LES OUTILS DE COMMUNICATION
II. UN ANNUAIRE DES PROFESSIONNELS ET DE LEURS
COMPÉTENCES
III. LES MODALITÉS DE SURVEILLANCE DES PERSONNES
FRAGILISÉES
LE SUIVI DE LA QUALITÉ DES PRISES EN CHARGE
92
I. LES PROTOCOLES DE SOINS
II. DES INDICATEURS A DÉFINIR ET A RENSEIGNER POUR LES
FUTURES ÉVALUATIONS
UNE COLLABORATION ET UNE MUTUALISATION RENFORCÉE
ENTRE LES PROFESSIONNELS 95
I. DES COMPÉTENCES MUTUALISÉES AU SEIN DU
RÉSEAU
II. LA FORMATION
LA FORMALISATION DES RELATIONS AVEC LES
ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ 97
I. ÉVITER LES HOSPITALISATIONS NON-JUSTIFIÉES
II. ORGANISER LES HOSPITALISATIONS
III. AMÉLIORER LES SORTIES D'HOSPITALISATION
LE FONCTIONNEMENT INTERNE DU RÉSEAU 99
I. STATUT JURIDIQUE ET FONCTIONNEMENT AVEC LES DIFFÉRENTS
PARTENAIRES
PRÉVISION DES FLUX DE PRISES EN CHARGE
102
LES TEMPS D'ACTIVITÉS DES PROFESSIONNELS AU SEIN
DU RÉSEAU ET L'ÉVALUATION DES COÛTS DE PRISE EN CHARGE
5$EAU3EES POUR LOTIONS ET ESTIMATIONS RELATIVES AUX
COÛTS UNITAIRES, AUX VOLUMES ET AUX
MODALITÉS DE FONCTIONNEMENT 104
I. RESSOURCES HUMAINES SALARIÉES DU RÉSEAU ET
MUTUALISATION
II. RESSOURCES HUMAINES LIBÉRALES
III. AUTRES ACTIVITÉS SPÉCIFIQUES DU RÉSEAU
IMPLIQUANT LES LIBÉRAUX
IV. LES BESOINS DE FINANCEMENT POUR LE FONCTIONNEMENT COURANT DU
RÉSEAU : QUELQUES ÉLÉMENTS
CHIFFRÉS
SYNTHESE 114
Carte des communautés de communes du Pays
Médoc
LE VERDON SUR MER
SOULAC-SUR-MER
TALAIS
|
|
SAINT-VIVIEN-DE-MEDOC
|
GRAYAN-ET -L'HOPITAL
|
|
|
|
|
|
|
|
JAU-DIG NAC-ET-LOI RAC
VALEYRAC
QUEYRAC BEGADAN
|
|
|
|
VENSAC
|
|
|
|
|
|
|
SAINT-CHRISTOLY-M EDOC
|
|
|
|
|
|
VENDAYS-MONTALIVET
|
|
|
|
|
|
PRIGNAC-
EN-MEDOC COUQUEQUES
SAI NT-YZAN S-D E-M E DOC
GAILLAN-EN- CIVRAC B GNAN
MEDOC EN-MEDOC RDONNAC
|
|
|
LESPARRE MEDOC
|
|
IIININ-DE-CADOURNE
|
NAUJAC-SUR-MER
|
|
|
|
|
|
|
|
SAINT-GERMAIN
C- INT-ESTEPHE
E
Mis
D'ESTEUIL VERTHEUIL
SAINT-JULIEN-BEYCHEVELLE
OIL CUSSAC- T-MEDOC
UE
SAINT-LAURENT-MEDOC
BRACH
MOULIS-EN-MEDOC
LACANAU
LE PORGE
LE TEMPLE
CASTELNAU AVENSAN DE
MEDOC
SALAUNES
SAINTE-HELENE
SAUMOS
CdC La Médullienne CdC des Lacs Médocains CdC
Médoc Estuaire CdC Centre Médoc CdC Coeur de médoc CdC
Pointe du Médoc
34
LISTRAC-MEDOC
Contexte d'intervention
CONTEXTE D'INTERVENTION :
UN BESOIN DE NOUVELLES MODALITÉS DE PRATIQUES
PROFESSIONNELLES EN PAYS MÉDOC
36
Contexte d'intervention
Les professionnels libéraux des communautés de
communes de la Pointe et du Coeur Médoc réunis en association
(OMMAD - Organisation Médicale de Maintien A Domicile) souhaitent
engager une réflexion relative à leur exercice professionnel. En
effet, de nombreux facteurs présents ou à venir sont à
considérer pour assurer sur le territoire une qualité et une
continuité des soins.
À la fois l'isolement du territoire et les
caractéristiques démographiques et socioéconomiques de la
population (croissance démographique prévue, vieillissement
important de la population générale et des professionnels de
santé, faiblesse des revenus fiscaux ...) incitent à une
réflexion en amont à propos de l'offre de soins et de sa
pérennité.
En effet, les besoins identifiés de la population en
matière de soins et les difficultés rencontrées par les
professionnels pour y répondre conduisent les professionnels de
santé à concevoir une nouvelle organisation de leur exercice.
Les professionnels de santé des deux territoires
envisagent, comme premières modalités d'actions, la
création d'un réseau de maintien à domicile des personnes
âgées et la conception de maisons de santé
pluridisciplinaires. Les deux projets sont étudiés en
parallèle. Le présent rapport se consacre à l'étude
de faisabilité du réseau dont le dossier, si les résultats
de l'étude sont favorables, sera déposé par les
professionnels à la Mission Régionale de la Santé en 2009.
Le projet de maisons de santé est accompagné par le Pays
Médoc.
Ces initiatives ont pour objectif de s'étendre
à terme sur le territoire médocain entier et de
s'intéresser aux populations vulnérables dans leur
ensemble.
Ces projets visent à :
Assurer la continuité et la qualité des
soins sur le territoire,
Éviter l'épuisement des professionnels de
santé,
Proposer à de jeunes praticiens une forme
d'exercice souple en cohérence avec leurs souhaits.
Les maisons de santé proposent aux professionnels des
conditions de travail plus souples et rompent l'isolement propre à
l'exercice libéral, cette forme d'organisation peut être
attrayante pour les jeunes praticiens.
La création d'un réseau permet la
coordination des professionnels autour d'une problématique sur un
territoire qui peut être plus large que l'aire d'attraction des maisons
de santé. La fonction de coordination du réseau intervient sur
des services communs aux professionnels de santé, services qui vont
au-delà de la sphère d'activité de la maison de
santé.
Pour autant, le réseau, dans son fonctionnement,
s'appuiera sur les maisons de santé et les professionnels qui y
travaillent.
Méthode
MÉTHODE
38
Méthode
Les professionnels de santé souhaitent la mise en place
d'un réseau pour répondre aux difficultés qu'ils
rencontrent, notamment dans le maintien à domicile des personnes
âgées. Ils ont sollicité le cabinet d'études ICONES
pour la réalisation d'une étude de faisabilité.
L'intervention s'est déroulée sur six mois de
décembre 2008 à mai 2009.
La première étape du travail a
consisté en l'analyse de l'environnement des communautés de
communes de la Pointe Médoc et du Coeur Médoc.
L'analyse repose sur l'étude de données issues :
du séminaire de mai 2008, organisé par
l'association Action Communication Santé Médoc à
destination des professionnels de santé libéraux du Médoc.
L'objet de cette rencontre concernait « la coordination de l'offre de
soins en Médoc ».
- de sources diverses (STATISS, URCAM Aquitaine,
données de l'ORSA, ARH Aquitaine...).
L'analyse documentaire a permis de connaître les
problématiques à la fois démographiques,
économiques et sociales du territoire d'intervention.
Différents acteurs sanitaires et
médico-sociaux, les élus des communautés de communes et le
Conseil Général ont été rencontrés de
manière individuelle ou collective dans une seconde
étape'.
Ces entretiens ont permis de recueillir l'opinion des acteurs sur
la mise en place éventuelle d'un réseau et de mesurer leur
motivation à participer à sa mise en oeuvre. Des
réflexions et des orientations quant à l'organisation du
réseau ont été exposées lors de ces rencontres.
Les perspectives concrètes d'organisation et de
fonctionnement du réseau ont été conçues lors de
séances de travail qui constituent la troisième étape de
cette intervention.
Des groupes de travail pluridisciplinaires se sont réunis
au cours de trois soirées de réflexion. Ces séances ont
permis de faire émerger un consensus parmi les professionnels
présents quant au rôle du réseau sur trois
problématiques essentielles à son fonctionnement.
Les sujets de réflexion travaillés
étaient :
la coordination des soins et le diagnostic
partagé,
la communication entre les professionnels et les
modalités de mise en oeuvre, les protocoles de transmission et de soins
partagés entre professionnels.
Un approfondissement de ces problématiques a
été réalisé en fin d'intervention avec les porteurs
du projet.
Le présent rapport présente les différentes
phases de l'intervention et conclut sur la faisabilité d'un
réseau de maintien à domicile des personnes âgées
qui interviendrait dans un premier temps sur les communautés de communes
de la Pointe Médoc et du Coeur Médoc.
I La liste des personnes rencontrées est
intégrée pages 26 et 27.
Synthèse des données d'environnement du Pays
Médoc
SYNTHÈSE DES DONNÉES D'ENVIRONNEMENT DU
PAYS
MÉDOC
Les principaux éléments présentés
sont issus des travaux exposés lors du séminaire de mai 2008 qui
concernait « la Coordination de l'offre de soins en Médoc
».
Ces données ont été
complétées à partir des informations disponibles sur les
sites de l'URCAM, de l'ARH, de l'HAS ou encore de STATISS (statistiques et
indicateurs de la santé et du social).
40
Synthèse des données d'environnement du Pays
Médoc
LA DÉMOGRAPHIE : AUJOURD'HUI UNE POPULATION
ÂGÉE, UNE CROISSANCE FORTE A PRÉVOIR DANS LES PROCHAINES
ANNÉES
· Un bassin de population d'environ 90 000
habitants en croissance démographique
Les six communautés de communes -- Pointe Médoc,
Coeur Médoc, Centre Médoc, Lacs Médocains,
Médulienne, Médoc Estuaire -, qui composent le Pays Médoc,
réunissent environ 92 0002 personnes en 2006.
Le Pays voit sa population en constante évolution, il est
prévu d'ici à 2030 l'accueil de 40 000 habitants
supplémentaires, soit une augmentation de + 48%. A ce jour, s'installent
sur le territoire :
Des retraités,
De jeunes actifs qui travaillent aux alentours de Bordeaux,
Une population à faible revenu logée au sein du
parc HLM des communes.
· Un vieillissement principalement concentré
dans le nord du Pays Médoc
La population du versant nord du Pays, c'est-à-dire le
territoire regroupant les communautés de communes de la Pointe
Médoc et du Coeur Médoc présente une population
vieillissante.
La répartition par tranches d'âges se
décompose ainsi 3:
|
- de 60 ans
|
60-74 ans
|
75 ans et +
|
Total
|
+ de 60 ans (en %)
|
+ de 75 ans (en %)
|
CDC Pointe Médoc
|
5 074
|
1 897
|
1 235
|
8 206
|
38,2
|
15,1
|
CDC Coeur Médoc
|
10 729
|
2 685
|
1 675
|
15 089
|
28,9
|
11,1
|
Pauillac
|
9 488
|
1 791
|
1 047
|
12 326
|
23,0
|
8,5
|
Saint-Laurent
|
5 558
|
1 133
|
547
|
7 238
|
23,2
|
7,6
|
Castelnau
|
21 046
|
3 206
|
1 881
|
26 133
|
19,5
|
7,2
|
Blanquefort
|
9 990
|
1 114
|
481
|
11 585
|
13,8
|
4,2
|
TOTAL
|
61 885
|
11 826
|
6 866
|
80 577
|
23,2
|
8,5
|
|
Données INSEE 2007 % de plus de 60 ans en France =
21,3
Ces données ont été fournies par l'AAPAM
(association qui assure le service d'aide à domicile et le SSIAD).
Pour le canton de Blanquefort, seule la population des
communes de Macau, Ludon et Le Pian est comptabilisée. Ces communes sont
tournées vers le Pays Médoc dans leur fonctionnement, tandis que
les autres communes du canton sont plus proches de Bordeaux.
2 Données issues du Schéma territorial
de développement du Pays Médoc de 2006
3 Données INSEE du recensement de 1999
Synthèse des données d'environnement du Pays
Médoc
Aussi, dans ce tableau, la population totale est un peu
inférieure à celle présentée
précédemment (elle regroupait le Pays dans son
intégralité).
Les personnes de plus de 75 ans représentent dans le
département un pourcentage de 8,1%. En comparaison, la proportion de
personnes âgées dans le nord du Médoc est beaucoup plus
forte; ce constat a des répercussions évidentes en terme de
besoins de santé et de prises en charge (augmentation de la demande de
soins, pathologies et perte de l'autonomie liées à
l'âge...).
L'évolution de la population entre 1990 et 1999 traduit
bien la tendance du territoire à la population vieillissante" :
Évolution entre 1990 et 1999
Moins de 15 ans
15-29 ans
30-44 ans
45-59 ans
60-74 ans
75 ans ou plus
Tous âges confondus
-8 -16,6 -1,3 +26,5 +4,8 +10 +0,9
Les tranches d'âge au-dessus de 45 ans sont en
évolution positive sur le Pays Médoc, tandis que les tranches
d'âge inférieures sont toutes en baisse.
· Une forte variabilité saisonnière
et touristique
Le Pays Médoc fait face à une évolution
phasique de sa population au cours de l'année : il accueille durant la
période estivale plus de 100 000 touristes.
41
4 Données INSEE recensement 1999
Synthèse des données d'environnement du Pays
Médoc
LES DONNÉES ÉCONOMIQUES DU TERRITOIRE : DES
CONTRASTES IMPORTANTS NORD/SUD
Le territoire partagé entre les forêts et la vigne a
longtemps puisé ses ressources économiques de ces deux cultures.
Aujourd'hui, l'économie du territoire repose essentiellement sur le
secteur tertiaire, le secteur primaire reste présent grâce
à la viticulture tandis que l'industrie est quasi-absente.
Le Pays présente des revenus fiscaux inférieurs
à la médiane du littoral aquitain : 15 570 euros contre 16 800
euros5.
Les communautés de communes de la Pointe et du Coeur
Médoc présentent respectivement un taux de 2.60% et 2.71%
d'allocataires du RMI. Le sud du Pays Médoc, à savoir les
communautés de communes La Médulienne et Estuaire
présentent, quant à elles, des taux respectifs de 0.72% et
0.90%.
Vis-à-vis du Pays Médoc, les communautés de
communes de la Pointe et du Coeur Médoc concentrent les ménages
aux situations de précarité importante avec 31% d'allocataires
des minimas sociaux (RMI, AAH, API) dans le Coeur Médoc et 27% en Pointe
Médoc. Parmi ces personnes, 40 % vivent en dessous du seuil de
pauvreté6.
Le sud du Pays Médoc présente une situation plus
avantageuse, la communauté de communes La Médulienne concentre
12% de bénéficiaires des minima sociaux du Pays Médoc et
la communauté de communes Estuaire 15%.
42
5 Données INSEE, le littoral aquitain :
données complémentaires, J.P. DUBAN, Aquitaine
e-publications, n°8, juillet 2008
6 Données CAF 2004, Séminaire territorial de
santé de l'ASCM -- 24 mai 2008 à Pauillac; Martine NOVERRAZ,
directrice du Pays Médoc
43
Synthèse des données d'environnement du Pays
Médoc
L'ÉTAT DE SANTÉ DE LA POPULATION DU
TERRITOIRE?
L'Observatoire Régional de la Santé Aquitaine
produit régulièrement des données sur l'état de
santé des territoires. Il utilise comme aire géographique
d'analyse le territoire de recours de Lesparre-Médoc qui ne correspond
pas strictement au Pays Médoc. Il s'agit d'un territoire situé au
nord de la ligne joignant le canton de Carcans à celui de
Cussac-Fort-Médoc. Il s'agit du Pays Médoc détaché
des communes avoisinant la Communauté Urbaine de Bordeaux.
Les données présentées sont
spécifiques aux communautés de communes du nord du territoire.
n La mortalité générale et
prématurée
L'indice comparatif de mortalité (ICM) permet d'examiner
sur la période 2002-2004 l'évolution de la mortalité d'un
territoire, ici le territoire de recours de Lesparre-Médoc,
vis-à-vis du territoire national. L'indice est équivalent
à 100 pour la France métropolitaine. Les évolutions
concernent les périodes de 1988-1990 et de 2002-2004.
|
Indice comparatif de mortalité
|
Évolution en %
|
Évolution en % pour la France
|
Mortalité générale
|
|
|
|
Hommes
|
110,0
|
- 9,1
|
-13,2
|
Femmes
|
107,4
|
+ 3,2
|
-10,9
|
Ensemble
|
109,9
|
-3,8
|
-11,9
|
Mortalité prématurée
|
|
|
|
Hommes
|
128,8
|
-17,8
|
-20,1
|
Femmes
|
115,2
|
+5,2
|
-12,9
|
Ensemble
|
125,1
|
-12,4
|
-17,8
|
|
On constate, pour le territoire de recours de
Lesparre-Médoc, des données de mortalité supérieure
à celles du territoire national pour la mortalité
générale comme pour la mortalité prématurée.
Les écarts sont particulièrement importants pour les femmes : la
mortalité générale et prématurée des femmes
augmente (+ 3,2) dans le territoire de recours de Lesparre-Médoc sur la
période 2002-2004 tandis que le territoire national observe une tendance
à la baisse (-10,9).
7 ORS Aquitaine, Territoires de recours,
décembre 2007
44
Synthèse des données d'environnement du Pays
Médoc
n La mortalité périnatale et
infantile
Le taux de mortalité périnatale,
c'est-à-dire le nombre d'enfants sans vie ajouté au nombre de
décès entre 0 et 6 jours pour 1000 naissances totales, est
inférieur pour le territoire de recours de Lesparre-Médoc (9,5)
à celui de la région Aquitaine (9,9).
A l'inverse, le taux de mortalité infantile,
c'est-à-dire le nombre de décès avant 1 an pour 1000
naissances est supérieur sur le territoire de recours de
Lesparre-Médoc (4,8) à celui de l'ensemble du territoire
régional (3,9).
n La mortalité par cancers
Le taux comparatif de mortalité8 par cancer
est supérieur, dans le territoire de recours de Lesparre-Médoc
(282,6 pour 100 000 habitants), au taux national (246,8 pour 100 000
habitants).
Le taux de décès par cancers dans le territoire de
recours de Lesparre-Médoc ne suit pas la tendance nationale à la
baisse sur la période 1988-2004 (+ 4,2 sur le territoire de recours de
Lesparre-Médoc contre - 5,8 sur le territoire national).
En effet, si l'on observe une baisse de la mortalité par
cancers chez les hommes, baisse qui reste tout de même inférieure
à celle du territoire national (-1,9 contre -8,5), le taux de
mortalité par cancer chez les femmes augmente très fortement sur
le territoire de recours de Lesparre-Médoc alors même qu'il recule
sur le territoire national (+21,4 contre -2,5)9.
n La mortalité par maladies
cardio-vasculaires
Le constat est le même pour les maladies cardio-vasculaires
: la mortalité pour l'ensemble de la population est plus importante sur
le territoire de recours de Lesparre-Médoc que sur l'ensemble du
territoire national (taux comparatif pour 100 000 habitants : 297,5 pour le
Médoc contre 262,3 sur le territoire national).
L'évolution de la mortalité pour les maladies
cardiovasculaires entre les années 1988-1990 et 2002-2004 est en baisse
mais de façon moindre vis-à-vis de l'ensemble de la France (-17,1
contre -24,9 sur la France entière).
En conclusion, l'état de santé de la
population du territoire de recours de Lesparre-Médoc est
dégradé en comparaison des données régionales et
des données nationales.
8 Le taux comparatif de mortalité,
ou taux standardisé direct, est défini comme le taux que
l'on observerait dans la population concernée si celle-ci avait la
même structure par âge que la population de
référence. Les taux comparatifs éliminent les effets de
structure par âge et permettent les comparaisons entre deux
périodes, entre les deux sexes et entre territoires
différents.
9 L'ORS n'exprime pas d'ICM sur ces données
Synthèse des données d'environnement du Pays
Médoc
LES STRUCTURES DE PRISES EN CHARGE DES PERSONNES
ÂGÉES SUR LE PAYS MÉDOC : UNE OFFRE FAIBLE ACCENTUÉE
PAR DES RECRUTEMENTS DIFFICILES SUR LA PARTIE NORD DU PAYS
I. LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ
LIBÉRAUX
Le Pays Médoc est moins doté en professionnels de
santé libéraux vis-à-vis de la région Aquitaine
à l'exception de la profession infirmière. Les taux sont
toutefois assez proches de la moyenne française mais pour une population
plus âgée et une population estivale importante non
comptabilisée dans ces indices. Les communautés de communes de la
Pointe Médoc et du Coeur Médoc se répartissent les
professionnels de santé : début 2008, on trouvait à
Lesparre une plus forte densité de chirurgiens-dentistes et d'infirmiers
tandis que la Pointe Médoc était mieux doté en
kinésithérapeutes et en médecins
généralistes.
Dès 2007, le constat était préoccupant avec
9 des 28 médecins généralistes des communautés de
communes du Coeur et de la Pointe Médoc qui étaient
âgés de plus de 55 ans'.
Depuis, l'effectif des professionnels de santé des
deux communautés de communes se tend de plus en plus. Les
médecins généralistes, par exemple, n'arrivent pas
à trouver de remplaçants ou de successeurs. Depuis le
début de l'année 2009, quatre départs ou absences de
médecins généralistes sont à recenser sur la Pointe
Médoc ce qui place aujourd'hui la communauté de communes en
situation de forte fragilité. L'accroissement de la démographie
en période estivale renforce cette fragilité.
De plus, l'activité des professionnels et la consommation
d'actes de soins restent fortes vis-à-vis de la moyenne
régionale, consommation en lien avec la proportion de personnes
âgées sur les deux communautés de communes' . La variation
estivale positive de la population augmente en conséquence le nombre
d'actes pendant cette période.
45
10 Données URCAM Aquitaine, Cartosanté, 2007
11 Données URCAM Aquitaine, Cartosanté, 2007,
http://carto.assurance-maladie.fr/cartoprof.php?prof=gene&geo=72d72&theme=1
Synthèse des données d'environnement du Pays
Médoc
Effectif, densité et activité moyenne
des professionnels de santé libéraux12
|
CDC Coeur Médoc
|
CDC Pointe Médoc
|
Pays Médoc
|
Aquitaine
|
France*
I
|
Médecins généralistes
|
Effectif Densité** Activité
|
14
92,8
6 177
|
14
170,6
..........................
4 749
|
77
111,6
5 636
|
136,3
4 608
|
99,33
5 037
|
|
Effectif
|
29
|
10
|
115
|
|
|
Infirmiers
|
Densité
|
192,2
|
121,9
|
166,7
|
158,5
|
90,18
|
|
Activité
|
21 333
|
19 437
|
19 610
|
18 699
|
17 690
|
|
Effectif
|
11
|
4
|
40
|
|
|
Chirurgiens dentistes
|
Densité
|
72,9
|
48,7
|
58,0
|
77,2
|
56,11
|
|
Activité
|
1 949
|
2 043
|
1 944
|
|
3 015
|
|
Effectif
|
11
|
8
|
64
|
|
|
Kinésithérapeutes
|
Densité
|
72,9
|
97,5
|
92,77
|
99,5
|
75,43
|
|
Activité
|
6 273
|
6 672
|
5 853
|
|
4 259
|
TOTAL
|
Effectif
|
65
|
36
|
296
|
|
|
* Données ECOSANTE 2007, mise à jour du fichier mai
2009
** Densité pour 100 000 habitants
*** Activité moyenne par professionnel (données
URCAM Aquitaine, Cartosanté, 2007)
46
12 Données URCAM, cartosanté, 2007
47
Synthèse des données d'environnement du Pays
Médoc
II. LA CLINIQUE
MUTUALISTE DE LESPARRE-MEDOC
La Clinique mutualiste de Lesparre-Médoc
est le seul établissement de santé du territoire. De
statut mutualiste, elle participe au service public hospitalier. Elle rassemble
88 lits d'hospitalisation (MCO) installés pour 97 autorisés.
L'établissement connait depuis plusieurs années des aléas
dans son offre de service : il présente des difficultés à
recruter ses médecins. L'activité reste faible et la Clinique se
trouve aujourd'hui dans une situation financière délicate : elle
est maintenue en raison de l'isolement du territoire.
La Clinique présente cette année un nouveau projet
médical : pour améliorer ses prestations, des postes
partagés de médecins sont prévus avec la Clinique
mutualiste de Pessac et un rapprochement pourrait se réaliser avec le
CHU de Bordeaux. Le développement d'une offre diversifiée,
même ponctuelle, de spécialité en hospitalisation et en
consultation peut permettre un accroissement de l'activité.
Une demande d'ouverture de 15 lits de soins de suite et
de rééducation a été présentée
à l'ARH Aquitaine.
· Taux d'équipement en lits de MCO pour
1000 habitants (hospitalisations complètes)
|
Médecine
|
Chirurgie
|
Obstétrique
|
France
|
2,11
|
1,62
|
0,37
|
Aquitaine
|
2,24
|
1,81
|
0,33
|
Gironde
|
2,54
|
2,20
|
0,38
|
Pays Médoc
|
0,34
|
0,41
|
0,14
|
|
Source : données Statiss 2007 et SAE 2007
Le département de la Gironde présente un taux
d'équipement plus fort de par le poids de l'agglomération de
Bordeaux.
Le Pays Médoc est largement sous doté
vis-à-vis des autres territoires de référence. Son offre
d'hospitalisation en MCO se concentre exclusivement sur la Clinique Mutualiste
de Lesparre, le seul établissement de santé du Pays.
Synthèse des données d'environnement du Pays
Médoc
· Taux d'équipement en lits de soins de
suite et de rééducation pour 1000 habitants (hospitalisations
complètes)
|
Réadaptation fonctionnelle
|
Autres soins de suite
|
Total
|
France
|
0,55
|
1,05
|
1,60
|
Aquitaine
|
0,68
|
1,06
|
1,74
|
Gironde
|
0,49
|
0,74
|
1,23
|
Pays Médoc
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
(hypothèse d'ouverture de
|
|
|
(0,16)
|
15 lits à la Clinique
de
|
|
|
|
Lesparre)
|
|
|
|
|
Source : données Statiss 2007 et
données Urcam 2007
Les prises en charges de soins de suite et de
réadaptation sont absentes du territoire médocain.
Pour pallier à ce manque, la clinique mutualiste de
Lesparre fait la demande dans son nouveau projet médical de l'ouverture
de 15 lits de SSR. L'établissement a, dès aujourd'hui,
l'autorisation d'ouvrir 10 lits de SSR mais ce projet tarde à se
réaliser.
L'ouverture de 15 lits ne représenterait toutefois qu'une
offre de faible densité.
48
49
Synthèse des données d'environnement du Pays
Médoc
III. L'AAPAM (Association d'Aide pour les Personnes
Âgées en Médoc)
L'association est divisée en trois services :
le service d'aide à domicile,
le Service de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD), et le
service de prévention.
· Le service d'aide à domicile
L'activité de prise en charge à domicile est en
croissance légère tous les ans (+1,8%); elle se spécifie
par la présence de plus en plus nombreuse de personnes
âgées démentes (+7,7% par an)
Parmi les différents professionnels intervenant pour la
personne âgée, l'auxiliaire de vie est celle qui passe le plus de
temps auprès de la personne. Malgré cette présence, le
service d'aide à domicile a des difficultés à s'affirmer
comme un acteur important de la prise en charge. Les liens restent distendus
avec les familles ainsi qu'avec les autres intervenants à domicile.
L'absence d'étiquette soignante et la méconnaissance des services
proposés par l'association impactent fortement la coordination
nécessaire entre les professionnels dans la prise en charge de personnes
âgées.
· Le service de soins infirmiers
Le SSIAD est composé de 75 places et intervient sur les
cantons de Lesparre-Médoc, Pauillac et Saint-Vivien-de-Médoc,
soit un bassin de 35 000 personnes. Avec une centaine de demandes par
année, une durée moyenne de séjour de deux ans et demi et
seulement 27 nouvelles prises en charge par an, le service est
complètement embolisé.
· Le service de prévention
Le service est un centre itinérant de prévention.
Il s'intéresse plus particulièrement :
à la prévention des chutes,
à la prévention des pertes de mémoire.
Aujourd'hui, la Mutualité Sociale Agricole finance cette
prestation.
50
Synthèse des données d'environnement du Pays
Médoc
IV. LES AUTRES STRUCTURES DE SANTÉ
L'offre de soins se structure également autour
:
D'un centre de santé mentale qui prend en charge
un public d'adultes et d'enfants. Des structures médico-sociales
:
Les maisons de retraite, on dénombre neuf
établissements d'hébergement de personnes âgées sur
la Pointe Médoc et le Coeur Médoc répartis en deux
foyers-logement et sept EHPAD.
La maison départementale de la solidarité et de
l'insertion.
- L'association Rénovation, association d'aide et de
prise en charge aux personnes atteintes de troubles psychiques;
Des réseaux experts :
Le réseau AGIR 33 qui concerne les addictions,
Le réseau RABAN qui concerne les bronchites et asthmes du
nourrisson, Le réseau RSL qui concerne le langage
Des associations de professionnels de santé
libéraux :
- L'OMMAD, Organisation Médicale de
Maintien à Domicile des personnes âgées, - L'ACSM,
Association Communication Santé Médoc.
Le territoire propose une palette de soins réduite aux
prises en charge générales et chroniques stabilisées. Les
cantons de Lesparre-Médoc et de Soulac-sur-Mer ne
bénéficient pas début 2009 de prise en charge à
domicile spécifique, de type hospitalisation à domicile (projet
en cours cf ci-dessous) ou soins palliatifs.
La prise en charge cancérologique nécessite des
déplacements à Bordeaux.
Le Pays Médoc doit faire face à l'accroissement de
la population et à son vieillissement mais aussi à l'absence de
projet d'infrastructures routières qui désenclaverait le
territoire et tout particulièrement son versant nord. Aussi, les
professionnels de santé doivent mobiliser en interne les ressources
humaines nécessaires pour offrir à la population une couverture
sanitaire suffisante.
Ces constats posent question aux professionnels de santé
quant à la continuité de leur exercice et à la
qualité de l'offre de soins du territoire.
51
Synthèse des données d'environnement du Pays
Médoc
V. LES PROJETS DE STRUCTURES DE PRISES EN CHARGE
SANITAIRES ET MÉDICO-SOCIALES SUR LE PAYS MÉDOC
V.1. ÉVOLUSSIAD
Pour faire face à l'embolie du SSIAD, l'association AAPAM
a pour projet : Une demande d'extension de 30 places,
La création d'un SAMSAH pour la prise en charge des
personnes handicapées de 25 places,
Et la création d'un Évo1uSSIAD qui assurerait la
prise en charge sous 48h des sorties d'hospitalisations dans l'attente d'une
prise en charge stabilisée à domicile.
Ces projets, et particulièrement l'ÉvoluSSIAD,
doivent être coordonnés avec la mise en place du réseau de
maintien à domicile des personnes âgées. Il s'agit de
définir les modalités de fonctionnement du réseau en
intégrant les diverses prestations possibles et leur
délégation aux différents acteurs et structures
existantes.
L'AAPAM souhaite renforcer les coordinations et ainsi
améliorer la répartition du travail entre les professionnels
libéraux du territoire.
V.2. LE SERVICE D'HOSPITALISATION À
DOMICILE
L'hôpital du Bouscat qui assure l'HAD sur Bordeaux et sa
périphérie a prévu de déployer une offre de service
en HAD sur le Médoc.
V.2.1. Présentation succincte du fonctionnement
actuel de l'HAD de l'hôpital du Bouscat
n Sur Bordeaux et sa
périphérie
Les patients intégrant le service d'HAD de l'Hôpital
du Bouscat sont adressés à 52% par les médecins de
ville.
Les prises en charge concernent pour 50% des pansements complexes
et pour 30% des soins palliatifs.
La durée moyenne de séjour est
évaluée à 23 jours.
52
Synthèse des données d'environnement du Pays
Médoc
Avec une capacité de 30 lits, le service d'HAD assure la
prise en charge de 180 à 200 patients dans l'année. Le service
assure sur son territoire d'intervention l'exhaustivité des prises en
charge HAD. Le service prévoit de monter en charge pour atteindre une
capacité de 35 lits.
Le service d'HAD est présent 7 jours sur 7 et 24 heures
sur 24.
Le service est financé selon le système de la
tarification à l'activité.
À ce titre, il prend en charge l'ensemble des
éléments nécessaires à la prise en charge
(consultations médicales, matériel, consommables, consultations
paramédicales, consultations de psychologues...).
V.2.2. L'organisation potentielle du service d'HAD sur
le Médoc
Une ouverture de 15 lits est prévue sur le
territoire médocain : l'offre reste faible. Le terrain
d'intervention de l'HAD est pour le moment amputé de la Pointe
Médoc (Soulac, Le Verdon, Saint-Vivien-de-Médoc), ce manquement
doit être résolu rapidement.
La Clinique de Lesparre-Médoc met à disposition des
locaux pour l'équipe de coordination et souhaite adresser des patients
en hospitalisation à domicile. Le service d'hospitalisation à
domicile utilisera pour la délivrance de dispositifs médicaux la
pharmacie de l'établissement.
Le déploiement de l'HAD sur le Médoc ne pourra se
réaliser selon le modèle actuel de fonctionnement du service
d'HAD de l'Hôpital suburbain du Bouscat qui salarie l'ensemble de ses
intervenants. La distance géographique entre le Bouscat et le Nord du
Médoc entraîne la nécessaire intervention des
professionnels libéraux du secteur. Aussi, le service
prévoit un fonctionnement mixant personnel salarié et partenariat
avec les professionnels de santé libéraux.
Pour assurer les prises en charge de type HAD, il est
prévu : Une équipe de coordination :
· une médecin coordinatrice
déléguée de l'hôpital suburbain du Bouscat,
· une infirmière coordinatrice
déléguée de l'hôpital suburbain du Bouscat.
Elle assurera les évaluations nécessaires à
la mise en place du projet de prise en charge au domicile du patient et la
coordination entre les professionnels intervenants. Elles seront en partie
présentes sur le terrain. Des locaux ont d'ailleurs été
mis à leur disposition par la Clinique de Lesparre.
Du personnel soignant :
· des médecins libéraux,
· des infirmiers libéraux,
· des psychologues libéraux,
· trois aides-soignantes salariées.
53
Synthèse des données d'environnement du Pays
Médoc
Afin de concentrer le travail des infirmiers sur des soins
techniques, trois aides-soignantes à temps partiel vont être
embauchées par l'HAD. Ces dernières effectueront un travail de
nursing. Des conventions de partenariats devront être établies
entre l'HAD, le réseau et les cabinets d'infirmiers libéraux :
des négociations sont à prévoir quant aux modalités
de rétribution des infirmiers, des médecins et des autres
professionnels libéraux.
Du personnel social et administratif :
· le secrétariat,
· la cadre de santé,
· l'assistante sociale,
seront présents à l'hôpital du Bouscat.
L'assistante sociale pourra être contactée par les professionnels
coordinateurs ou libéraux ou encore par le patient : elle se
déplacera, si besoin, au domicile du patient pour réaliser une
évaluation ou pour assurer le suivi social.
Une infirmière hygiéniste assure un mi-temps
à l'hôpital du Bouscat : elle pourrait intervenir ponctuellement
sur le Médoc.
La mise en oeuvre de l'HAD doit intervenir en juin
2009.
V.3. LE CENTRE LOCAL D'INFORMATION ET DE
COMMUNICATION
Depuis 2004 et la délégation de compétences
de la politique des CLIC aux Conseils Généraux, le Conseil
Général de Gironde a soutenu les projets de CLIC de niveau 3
portés par les collectivités territoriales. L'aire de rayonnement
d'un CLIC en Gironde est celle d'un pays. A défaut de mise en oeuvre
d'un CLIC par les collectivités locales, le Conseil
Général impose, à partir de 2010, la mise en oeuvre de
CLIC de niveau 1 sur les territoires.
Le Pays Médoc débute sa réflexion avec le
Conseil Général pour la création d'un CLIC de niveau 3 sur
son territoire. La mutualisation des services sociaux du département
doit conduire à la concentration des services à Castelnau, au sud
du Pays. La situation démographique du Pays montre les limites de cette
implantation : les personnes âgées en difficulté se
trouvent essentiellement au Nord du Pays et notamment sur les
communautés de communes de la Pointe et du Coeur Médoc. Aussi, le
Conseil Général et le Pays envisagent la création d'une
antenne du CLIC sur Lesparre-Médoc.
Pour le Conseil Général de Gironde,
l'équipe d'un CLIC de niveau 3 est composée :
0.5 ETP de médecin coordinateur. Le
second mi-temps est consacré à la coordination de l'APA. Son
rôle est d'assurer le lien entre les différents partenaires de la
prise en charge des personnes âgées, de valider les bilans
d'évaluation gérontologique réalisés
Synthèse des données d'environnement du Pays
Médoc
par les travailleurs sociaux, d'intervenir dans la
réalisation de ces bilans en cas de situation complexe. Il favorise
également les relations entre le CLIC et les professionnels de
santé. Le médecin coordinateur assure essentiellement une
coordination sociale,
1 ETP de travailleur social qui
réalise des bilans d'évaluation gérontologique. Il met en
oeuvre et assure le suivi du plan d'aide sociale,
0.5 ETP de secrétaire. Le second
mi-temps est consacré au service APA. Le secrétaire assure la
réception des contacts téléphoniques et l'accueil du
public. Il réalise une première analyse des situations et oriente
vers les services du CLIC ou de l'APA, coordonne les actions des tutelles et
des partenaires, procède à la mise en place d'actions de
prévention.
0.25 ETP de psychogérontologue qui
réalise le suivi de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer ou de
personnes âgées isolées.
En définitive, le Pays Médoc et
particulièrement sa partie centrale et nord font face à une
situation géographique, économique, sanitaire et sociale
dégradée :
Le territoire est isolé,
La population en situation de précarité
est sur-représentée, La population présente un état
de santé dégradé,
l'offre de structures sanitaires est faible.
De ce fait et malgré les projets de
développement de nouveaux services, les professionnels de santé
libéraux sont fortement sollicités. Si l'effectif de ces derniers
est encore acceptable, son évolution est inquiétante dans le
centre et le nord du Pays Médoc. A ces constats s'ajoutent une
population vieillissante et une expansion démographique estivale
très importante.
54
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
LES BESOINS IDENTIFIÉS PAR LES PROFESSIONNELS
ET LES STRUCTURES DE SOINS ET MÉDICO-SOCIALES EN MATIÈRE DE
SANTÉ - LA VOLONTÉ DE MISE EN OEUVRE D'UN RÉSEAU
Un accueil favorable au projet de réseau chez
la majorité des partenaires, une réticence chez des
professionnels de santé de la Pointe Médoc
56
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
Dans ce contexte territorial, populationnel, d'état de
santé et d'offre de soins, les professionnels ont mené une
réflexion sur une meilleure coordination des acteurs locaux sanitaires
et médico-sociaux qui permettrait d'améliorer les prises en
charges et les conditions d'exercice des professionnels de santé et
favoriserait (en parallèle des projets de maisons de santé)
l'installation des jeunes professionnels.
Le concept de réseau a été ainsi l'objet
de réflexions entre les professionnels qui ont aboutit à la
réalisation de la présente étude de faisabilité.
Dans un premier temps, le projet de réseau se concentre sur le maintien
à domicile des personnes âgées et se base sur le territoire
des communautés de communes du Coeur et de la Pointe Médoc. Il a
pour objectif d'évoluer tant au niveau de la thématique, en
s'étendant sur l'ensemble des populations vulnérables, que du
territoire d'intervention.
Après avoir évalué dans la partie
précédente les besoins de santé de la population et
l'offre de soins du territoire, l'étude est complétée par
des rencontres avec les différents acteurs du territoire (professionnels
de santé, représentants des structures de soins, d'institutions
locales et élus).
Ces rencontres ont permis :
l'expression d'un constat sur les besoins de santé et les
modalités d'exercice professionnel, l'expression de
l'intérêt pour le projet de réseau
et la définition de ses axes principaux de
fonctionnement.
Au cours des différentes interventions, ont
été rencontrés :
· Les professionnels de santé
Le groupe de pilotage et plus particulièrement le
référent du projet, qui a organisé les différentes
rencontres,
Des représentants des paramédicaux,
Des médecins motivés par le projet,
Des médecins réticents au projet,
L'ensemble des professionnels souhaitant participer au projet en
séance plénière,
Les professionnels motivés pour participer à
l'élaboration du projet lors de soirées de réflexion sur
des thématiques sélectionnées.
· Les représentants des structures de
soins
Pour l'AAPAM, l'infirmière coordinatrice du SSIAD
Pour l'AAPAM, la directrice rattachée au secteur «
aide à domicile », Le directeur de la Clinique Mutualiste de
Lesparre-Médoc,
Les responsables de l'hospitalisation à domicile de
l'Hôpital du Bouscat,
La direction administrative ou médicale de quatre
établissements médico-sociaux (EHPAD),
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
· Les institutions locales
Les services du Conseil Général en charge des
CLIC,
La chargée du secteur social/santé du Pays
Médoc,
La directrice de la Maison Départementale de la
Solidarité et de l'Insertion.
· Les élus
- Les élus du Pays Médoc.
57
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
LE GROUPE DE PILOTAGE
Le groupe de pilotage et son référent font
état des incohérences de prise en charge des personnes
âgées à domicile et des risques d'épuisement des
professionnels. Ils sont convaincus de l'intérêt d'un projet de
réseau. Le projet mûrit depuis déjà trois ans :
l'équipe pluridisciplinaire s'est réunie sous la forme d'une
association « Organisation Médicale de Maintien à domicile
».
Afin de rendre visible leurs actions et d'intégrer le
maximum de professionnels de santé du territoire à leur projet,
elle a organisé deux séminaires de réflexion : le premier
concernait la communication entre professionnels de santé en
Médoc et le second la coordination de l'offre de soins sur le
territoire.
Ils constatent dans leur exercice des difficultés
récurrentes dues à des manques d'organisation, de coordination et
d'information entre les professionnels. La mise en place et le bon
fonctionnement d'un réseau pourrait améliorer la qualité
des soins et rendre plus aisé le travail des professionnels.
58
59
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
LES MÉDECINS
Les médecins ont été rencontrés
lors de deux interventions : d'une part, les médecins favorables au
projet et d'autre part, les médecins réticents (environ 10% sont
hésitants).
· Les médecins souhaitant participer au
projet
Les médecins généralistes libéraux
des territoires du Coeur Médoc et du Centre Médoc ont
été rencontrés lors d'une réunion collective.
Certains d'entre eux ne pouvaient être présents, des entretiens
à leur cabinet ont été organisés afin de recueillir
leur opinion quant à la mise en place du réseau.
Les médecins ont affirmé leur
volonté de créer un réseau de maintien à domicile
pour les personnes âgées.
Ce souhait est conséquent aux difficultés
rencontrées dans leur pratique quotidienne (retours d'hospitalisations
non prévus, manque de coordination entre les différents acteurs
du territoire, hospitalisations évitables...).
Sur tous ces aspects, le constat des médecins
généralistes rejoint celui des paramédicaux
exprimés ci-dessous. Des plages d'activité importantes sont
consacrées à ces tâches qui nécessitent du temps
d'organisation et ont pour conséquence la surcharge de l'emploi du temps
des professionnels déjà très sollicités.
Le projet de réseau de maintien à domicile des
personnes âgées pourrait répondre à des
problématiques telles que :
l'organisation des sorties d'hospitalisation,
l'aide à l'organisation d'hospitalisation ou encore
à éviter ces dernières, la mise en cohérence des
pratiques entre professionnels.
· Les médecins réticents
Il a été proposé à ces
médecins de les rencontrer individuellement en raison de leur distance
vis-à-vis du projet. Il s'agissait de comprendre les raisons de leurs
interrogations et de faire émerger les difficultés qu'ils
pouvaient rencontrer dans leur exercice afin de définir avec eux
d'éventuels besoins d'organisation ou de coordination renforcée
entre les professionnels de santé du territoire.
Leurs réticences à l'égard du projet sont
de deux ordres :
Le souhait est de ne pas participer à la
réflexion sur la conception du réseau en raison de leur
indisponibilité. Les médecins font état, dans certains
cas, de difficultés voisines à celles de leurs confrères
notamment dans la prise en charge des personnes âgées à
domicile : des retours à domicile mal ou pas organisés, des
pertes de temps pour la mise en oeuvre de la prise en charge et de la
coordination entre les différents intervenants.
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
En cas de création d'un guichet unique qui assurerait
l'organisation d'un maintien à domicile, le service serait
utilisé. Dans la pratique quotidienne, le besoin d'une structure qui
s'occupe de l'organisation non-médicale de la prise en charge est
ressenti.
Un des médecins rencontrés évalue parmi
sa patientèle à environ dix personnes par an qui auraient
nécessité ce type de services.
Des craintes sont exprimées sur le risque majeur d'un
excès de bureaucratie, indépendante des prises en charge, qui
pourrait devenir artificielle. Pour ces médecins, l'intérêt
d'un réseau est assez limité au regard des besoins : un
engagement plus fort des professionnels de santé leur semble
suffisant.
Malgré ces hésitations, aucun des
médecins rencontrés ne souhaite contraindre ou bloquer le projet.
Ils désirent seulement rester extérieurs à la
réflexion et à la conception du réseau de maintien
à domicile.
60
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
LES AUXILIAIRES MÉDICAUX
La rencontre avec les paramédicaux avait pour objectif de
permettre aux professionnels d'exprimer leurs souhaits et leurs craintes
vis-à-vis du projet.
Les paramédicaux ressentent tous des
difficultés vis-à-vis de certaines prises en charge et partagent
le constat de la nécessité d'améliorer l'offre de soins
notamment en la coordonnant. Ils font état de doubles emplois et de
manques dans le maintien à domicile des personnes
âgées.
Ils souhaitent formaliser plus précisément leur
exercice et celui des autres intervenants autour de la personne
âgée. Une clarification des rôles de chacun est essentielle.
Une coordination des interventions est demandée afin d'améliorer
la qualité de la prise en charge.
Le réseau doit permettre de rompre l'isolement auquel les
paramédicaux font parfois face, notamment dans la mise en oeuvre du
maintien à domicile. Une délégation de l'organisation d'un
maintien à domicile est souhaitée au sein du réseau. La
communication entre les professionnels est à améliorer.
La majorité des paramédicaux rencontrés, et
plus particulièrement ceux travaillant sur la communauté de
communes du Coeur-Médoc, souhaitent participer au fonctionnement du
réseau et seront des éléments actifs dans sa mise en
oeuvre.
Les professionnels du Nord du territoire (Pointe Médoc)
sont plus en retrait vis-à-vis du processus de construction du
réseau, sans toutefois être opposés à sa
réalisation. Certains d'entre eux déjà organisés en
cabinet de groupe n'ont pas les mêmes ressentis vis-à-vis de leur
exercice (l'isolement ou les difficultés importantes dans la pratique
quotidienne) que leurs confrères. Ils insistent cependant sur la
nécessité de renforcer la communication entre les
professionnels
61
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
L'ASSOCIATION D'AIDE AUX PERSONNES AGEES EN MÉDOC
(AAPAM)
L'AAPAM souhaite être un partenaire actif dans
l'élaboration et le fonctionnement du réseau. Son équipe
de coordination a d'ailleurs participé aux réunions de
réflexions thématiques.
La mise en oeuvre du réseau permettrait un gain
de temps, une aisance dans les pratiques et limiterait les situations de crises
dans l'organisation des prises en charge à domicile vécues par
les professionnels. Les auxiliaires de vie sont les professionnels qui passent
le plus de temps auprès du patient : leur coordination avec les
différents professionnels de santé serait intéressante
à réaliser.
En plus des prises en charge au long cours, le service d'aide
à domicile peut mettre à disposition des gardes-malades. Ce
service pourrait être très réactif et agir en
complément des professionnels libéraux. Il réaliserait une
surveillance à domicile pour des personnes en phase aigiie. Il
permettrait de maintenir les personnes à domicile durant les 48h
nécessaires à l'intervention d'EvoluSSIAD.
Des mutualisations de compétences, d'expériences
et de personnel sont à organiser entre le réseau et l'AAPAM.
L'AAPAM pourrait grâce au réseau réduire des
dysfonctionnements liés au manque de coordination entre les
professionnels et en conséquent améliorer la qualité de
son activité. Elle sera un partenaire évident et actif du
réseau.
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Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
LA CLINIQUE MUTUALISTE DE
LESPARRE-MÉDOC
La direction de la clinique se partage entre deux sites : la
clinique mutualiste de Pessac et celle de Lesparre-Médoc.
L'établissement fait face à des
difficultés financières très importantes. La direction
souhaite revenir à un équilibre financier d'ici à 2010 et
est soutenu par les tutelles. De nouveaux projets sont en discussion, notamment
l'ouverture d'un service de soins de suite et de rééducation et
un programme de reconstruction de locaux.
La clinique de Lesparre est un établissement de
proximité, son ouverture vers l'extérieur et plus
spécifiquement vers les professionnels de santé libéraux
est essentielle à son fonctionnement (réduction des
fuites d'hospitalisations, connaissance des compétences des
professionnels hospitaliers et libéraux afin de développer
l'offre de soins...).
La création de 15 lits de soins de suite pourrait donner
une certaine souplesse au fonctionnement du futur réseau.
La clinique désire être un partenaire actif du
réseau de maintien à domicile des personnes âgées,
elle souhaite :
améliorer et harmoniser les pratiques de ses
professionnels avec celles des professionnels du réseau,
se coordonner au tissu des professionnels de santé du
territoire afin d'améliorer ses pratiques,
améliorer la communication entre professionnels.
La clinique est prête, si besoin, à mettre à
disposition des locaux pour héberger le réseau.
Des négociations sont en cours avec l'Hôpital
suburbain « Le Bouscat » chargé du service d'hospitalisation
à domicile qui va intervenir sur le territoire médocain.
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64
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
LES ÉTABLISSEMENTS
MÉDICO-SOCIAUX
Le premier EHPAD visité est composé de 120
places. Un projet de construction de nouveaux locaux est lancé
et le bâtiment devrait être livré fin 2010. Le nouvel
établissement comprendra en plus de ses places d'hébergement
classique, 28 places en unité Alzheimer dont deux
destinées à l'hébergement temporaire et
deux à l'accueil de jour.
L'EHPAD se situe en bout de chaîne dans l'organisation du
réseau. Il peut, cependant, mettre à disposition du réseau
les compétences de ses professionnels.
Le psychologue et le médecin gériatre de l'EHPAD
sont prêts à intervenir dans le réseau : des consultations,
des bilans gérontologiques pourraient être
réalisés.
A l'inverse, le réseau pourrait venir en appui de l'EHPAD
dans la gestion des sorties d'hospitalisation des résidants.
Le second établissement est une structure
d'hébergement de 41 places. Les résidants ont la
spécificité de relever pour 50% d'entre eux du secteur
psychiatrique : il s'agit de personnes âgées aux pathologies
psychiatriques stabilisées. Trois résidants ont moins de 60 ans.
Le public accueilli est une population parfois désocialisée, sans
famille et pour beaucoup sous tutelle ou curatelle.
Avec l'arrivée d'un nouveau directeur, l'EHPAD est en
cours de réorganisation profonde : le nouveau projet
d'établissement est à élaborer en 2009,
l'EHPAD tente avec les autres établissements
médico-sociaux du territoire de se structurer et de se coordonner afin
de mutualiser certaines compétences.
La direction de l'établissement est convaincue de la
nécessité d'un réseau de maintien à domicile des
personnes âgées sur le territoire et souhaite que l'EHPAD puisse y
participer.
Deux autres directrices d'EHPAD ont été
rencontrées. Les établissements comptent pour l'un 84 lits et
pour le second 46 lits.
Pour ces établissements, le réseau pourrait avoir
comme fonctions : l'organisation des sorties d'hospitalisation,
l'organisation d'une meilleure communication entre les
partenaires (EHPAD / Clinique / Professionnels Libéraux / AAPAM...),
de sécuriser le parcours de soins des personnes
âgées,
d'être un lieu de ressources (échanges,
formation, informations par les libéraux et par les personnels des
structures...)
d'être un lieu de production de données
statistiques ou chiffrées.
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
Des mutualisations sont à imaginer entre le réseau
et les établissements médico-sociaux : des dossiers communs
pourraient être déposés pour l'ouverture de places
d'accueils temporaires ou de jour.
Les établissements médico-sociaux souhaitent
être des partenaires et des acteurs du réseau.
LE SERVICE D'HOSPITALISATION A DOMICILE (HAD) DE
L'HÔPITAL SUBURBAIN DU BOUSCAT
Le service d'HAD souhaite prendre part au projet du
réseau. Des articulations sont à trouver entre les
différentes modalités de prise en charge (HAD / Evo1uSSIAD /
libéraux).
Les professionnels de santé libéraux seront les
effecteurs de la prise en charge. Le réseau et l'HAD attendent des
infirmiers libéraux une disponibilité et une
réactivité importante. De plus, une démarche
qualité et la traçabilité des actes devront être
mises en oeuvre. Des formations seront proposées aux professionnels de
santé libéraux par l'HAD.
En miroir, le réseau et les professionnels de
santé libéraux attendent de l'HAD une reconnaissance de la
responsabilité et un financement tenant compte du temps et des
compétences déployés pour les prises en charge.
Les professionnels de santé souhaitent une
contractualisation collective de la collaboration HAD/réseau : la
contractualisation doit concerner les aspects relatifs à la
qualité, au partage des responsabilités et au financement des
prises en charge.
65
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
LE PAYS MÉDOC
Le développement sanitaire et social est un axe
important des domaines d'intervention du Pays Médoc.
Le Pays Médoc participe à l'évolution de
l'offre de soins sur le territoire au travers trois projets :
Le Pays est actuellement en discussion avec le Conseil
Général de Gironde pour la mise en place d'un CLIC de niveau 3
sur le territoire. Le Pays serait le porteur de cette démarche. Des
articulations sont à trouver entre le travail du CLIC et celui du
réseau. Des discussions sont déjà en cours.
- Le Pays va accompagner les professionnels de santé
dans leur réflexion sur la mise en oeuvre des maisons de santé
pluridisciplinaire. Une première réunion d'information a eu
lieu.
Le Pays soutient la démarche entreprise par les
professionnels de santé libéraux pour la mise en oeuvre d'un
réseau de maintien à domicile des personnes âgées.
Le soutien apporté par le Pays au réseau peut être d'ordre
logistique (temps de secrétariat...) et/ou financier. Le Pays
Médoc insiste sur la nécessité de coordination des prises
en charge sanitaire et sociale.
D'ailleurs, les projets de réseau et de maisons
de santé pluridisciplinaires sont inscrits dans le contrat du Pays
Médoc.
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67
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
LE CONSEIL GÉNÉRAL
Le Conseil Général souhaite voir travailler
ensemble le CLIC et le réseau. Les deux structures travaillent en
direction des personnes âgées. Toutefois, le domaine d'action du
CLIC et du réseau ne se superposent pas : le CLIC reste à un
degré d'organisation, de mise en relation des partenaires tandis que le
réseau fait intervenir des professionnels de santé au lit du
patient. Cependant, leur coordination doit permettre la mise en oeuvre de plans
de prise en charge sociaux et sanitaires.
Le Conseil Général est prêt à engager
au plus vite une réflexion sur le fonctionnement du CLIC sur le Pays
Médoc en collaboration avec le réseau de maintien à
domicile.
Dans la réflexion sur ses modalités de
fonctionnement interne, le réseau a imaginé la coordination des
différents projets émergeants dans le Pays Médoc.
Pour éviter les doublons de prises en charge, des
mutualisations d'actions et de personnel sont envisagées, notamment pour
les temps de médecin coordinateur et de secrétariat :
Un temps de médecin est souhaité pour assurer
la coordination médicale du réseau. Ce temps de travail pourrait
être en majorité effectué par le médecin du CLIC. Le
complément serait assuré par un médecin libéral qui
se consacrerait aux prises en charge urgentes et la mise en oeuvre de
l'évaluation interne.
Le secrétariat des deux structures doit être
mutualisé. Le secrétaire du réseau pourrait intervenir un
jour par semaine sur l'antenne du CLIC de Lesparre pour le Conseil
Général,
Les médecins généralistes et
gériatres libéraux peuvent intervenir pour le CLIC pour la
réalisation des consultations mémoire.
Le Conseil Général de Gironde délivre
dans des situations particulières une APA d'urgence. Elle est
délivrée par le médecin de permanence du Conseil
Général après une évaluation par
téléphone de la situation. Elle intervient souvent dans les cas
de sorties rapides d'hospitalisation, d'une défaillance de l'aidant ou
d'aggravation soudaine de l'état de santé de la personne. Elle
permet la mise en place d'un plan de prise en charge, notamment l'intervention
rapide des auxiliaires de vie. L'AAPAM est en cours d'autorisation
d'intervention dans ce cadre. Ce dispositif peut être très utile
pour le réseau : les modalités de fonctionnement (mise en oeuvre
le week-end par les professionnels du réseau...) sont à
réfléchir.
Les services du Conseil Général sont en
dotation globale : ce type de financement permet l'annualisation du nombre
d'heures des auxiliaires de vie. Dans une prise en charge aiguë, ce mode
de fonctionnement permet la concentration d'heures d'auxiliaires de vie au
début de la prise en charge.
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
LA MAISON DÉPARTEMENTALE DE LA SOLIDARITÉ
ET DE L'INSERTION (MDSI)
La MDSI visitée est implantée à Castelnau.
Elle regroupe les services de PMI, de planification familiale et de l'aide
sociale.
Dans le cadre de la politique de la mutualisation des moyens du
Conseil Général, le site de Castelnau est retenu pour accueillir
l'ensemble des services sociaux du Conseil Général pour le Pays
Médoc.
Il est fait état de problématiques sanitaires et
sociales très différentes entre le sud et le nord du Pays
Médoc : le nord du territoire concentre une population plus
âgée et plus précaire que celle du sud. L'implantation
prochaine du CLIC à Castelnau ne correspond pas à l'ensemble des
besoins identifiés du territoire : une antenne du CLIC à Lesparre
a toute son importance.
La MDSI réalise une étude en collaboration avec le
Pays Médoc sur la santé mentale sur le territoire. De nombreux
partenaires institutionnels se sont intéressés à cette
réflexion dont les conclusions seront connues en juin 2009. Cette
étude a permis aux participants de se connaître et de créer
une dynamique des professionnels du territoire. La prise en charge de la
santé mentale est un vrai problème sur le Pays Médoc : on
dénombre un seul psychiatre libéral basé à Pauillac
sur l'ensemble du territoire. Des échanges avec le réseau sur
cette problématique seront essentiels à organiser.
La direction de la MDSI soutient fortement le projet de
création d'un réseau de maintien à domicile.
68
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
LES ÉLUS DU PAYS MÉDOC
Deux temps de rencontres ont été organisés
avec les élus du Pays Médoc : des élus locaux (maires et
présidents des communautés de communes), des conseillers
général et régional et une députée ont
été rencontrés.
Les élus sont très conscients de la situation
sanitaire dégradée des territoires de la Pointe et du Coeur
Médoc, notamment depuis les arrêts d'activité de quelques
médecins dus à leur état de santé. Ils envisagent
d'apporter des financements afin d'améliorer la couverture sanitaire de
leur territoire et sont très intéressés par les projets
lancés par les professionnels de santé libéraux
(réseau et maisons de santé).
Des échanges réguliers ont lieu entre
professionnels de santé et élus sur ces sujets (certains
professionnels de santé actifs pour le projet de réseau sont
élus de ces territoires).
Les élus ont insisté sur le fait que le CLIC
géré par le Pays devra, dans son fonctionnement, être
articulé avec le réseau.
Les élus considèrent le réseau dans
une démarche globale d'aménagement du territoire : le lieu
d'implantation des projets devra tenir compte des besoins de la population ; le
nord du Pays Médoc sera privilégié en raison de la
proportion de personnes âgées y résidant.
69
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
LES RENCONTRES PLURIDISCIPLINAIRES
· Les professionnels ont été
réunis en séance plénière afin d'affiner le
diagnostic et de confirmer ou non leur engagement
Les professionnels de santé (les médecins, les
représentants de la Clinique et des maisons de retraite, les
paramédicaux et l'AAPAM) s'entendent indéniablement sur la
situation sanitaire du territoire et sur la nécessité d'une
nouvelle organisation de leur exercice.
Ils approuvent en grande majorité la création d'un
réseau et souhaitent y participer. Cependant, ils soulignent le fait
qu'au-delà d'une structure, c'est la volonté de collaboration qui
comptera.
· Les groupes de travail
L'intervention s'est déroulée autour de trois
rencontres thématiques qui permettaient aux professionnels de se
concerter et de définir les principes d'organisation du réseau
auxquels ils adhéraient.
Ces trois rencontres se sont déroulées en
soirée et réunissaient à chaque fois un groupe
pluridisciplinaire de professionnels volontaires et intéressés
par la problématique. La coordination des soins et le diagnostic
partagé, la communication entre les professionnels et les
modalités de mise en oeuvre, les protocoles de transmission et de soins
partagés entre professionnels ont été successivement
abordés.
Les groupes de travail étaient différents à
chaque intervention et au final plus d'une vingtaine de professionnels y ont
participé.
Au-delà des thématiques définies, ces
rencontres ont permis d'aborder plus largement l'organisation du réseau
et d'intégrer les professionnels dans une réflexion plus globale
sur l'offre de soins du territoire et les modalités de changement
à envisager.
D'ores et déjà, une quinzaine de médecins
généralistes souhaite participer au fonctionnement du
réseau.
71
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
DES CONSTATS AUX PREMIERS PRINCIPES D'UNE PROPOSITION DE
RÉSEAU
A l'issue de ces divers contacts avec les professionnels, les
représentants des structures de soins, des institutions locales et les
élus, les constats suivants peuvent être faits quant aux besoins
de santé de la population et au projet de réseau.
I. LE CONSTAT DE PRISES EN CHARGE PEU
ADAPTÉES
L'isolement du territoire et les caractéristiques
socioéconomiques de la population, notamment le vieillissement et la
faiblesse des revenus, rendent l'exercice des professionnels de santé
spécifique et parfois difficile.
Les professionnels libéraux et la Clinique mutualiste de
Lesparre-Médoc assument la grande partie des difficultés
sanitaires sans plateau technique important.
Des carences dans la prise en charge sanitaire sont
observées par les professionnels de santé : elles touchent
essentiellement les populations vulnérables. Les professionnels de
santé éprouvent des difficultés à assurer un
exercice de qualité et font face à des situations pour lesquelles
ils sont parfois démunis et qui nécessiteraient une coordination
entre professionnels et services adaptés.
L'exemple de l'organisation parfois scabreuse du maintien
à domicile des personnes âgées sortant d'une
hospitalisation est particulièrement révélateur de ces
complexités d'exercice.
Ces situations, déjà récurrentes, risquent
d'être de plus en plus fréquentes avec l'augmentation de
l'effectif des personnes âgées sur le territoire. Les
professionnels qualifient les modalités de prises en charge de «
bricolage » et ne réussissent pas à améliorer
durablement leurs pratiques.
Le retour à domicile non préparé
entraîne régulièrement :
De nouvelles hospitalisations, Une perte d'autonomie rapide,
L'épuisement du conjoint, Des complications.
À l'inverse, les professionnels font état, dans
certains cas, de prises en charges non adaptées, en excès
d'assistance face à des dépendances légères.
Enfin, une plus grande réactivité dans la
coordination de ces prises en charge pourrait éviter certaines
hospitalisations. La mise en oeuvre de bilans gériatriques en amont
réduirait également les recours à l'hospitalisation : ces
bilans prévoient l'évolution de la prise en charge en fonction du
degré de dépendance des personnes concernées.
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
La prise en charge de la douleur, les soins palliatifs et
la réactivité à des situations de grande
précarité sont trois types de situations vis-à-vis
desquelles les professionnels se sentent particulièrement
démunis. Pour autant, ils ne souhaitent pas réserver leurs
actions à ces seuls axes.
II. L'ÉVOLUTION ENVISAGÉE DES PRATIQUES
DES PROFESSIONNELS
DE SANTÉ : LA MISE EN PLACE D'UN
RÉSEAU
Les professionnels de santé souhaitent s'organiser afin de
mieux prendre en charge les personnes âgées et de leur assurer un
maintien à domicile de qualité au travers d'un réseau de
coordination et d'actions.
Chaque intervenant travaille sur un secteur précis sans
lien avec l'ensemble des professionnels : aussi, il semble nécessaire de
fédérer les professionnels autour des besoins de la personne
âgée et de coordonner leurs interventions. Ces dernières
doivent être adaptées et répondre aux souhaits de la
personne âgée dépendante.
La mise en place d'un réseau doit permettre de rassembler
les professionnels. Le réseau doit pouvoir réagir à deux
types de situations :
Les situations d'urgence,
Le développement de projet personnalisé pour les
patients atteints de maladies chroniques.
Au sein du réseau, les professionnels de santé
souhaiteraient que les activités de coordination, de prises de
rendez-vous avec des professionnels ou des structures et l'organisation du
maintien à domicile puissent être réalisées par
l'équipe coordinatrice du réseau. Les professionnels restent des
libéraux et continueront d'assurer le suivi de leur patient. Le
réseau doit servir de soutien et d'aide dans leur exercice.
72
73
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
III. PRINCIPES DE FONCTIONNEMENT DU RÉSEAU
ENVISAGÉS PAR LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ
Les professionnels libéraux souhaitent se concentrer
dans un premier temps à la création d'un réseau de
maintien à domicile des personnes âgées, qui pourrait
à terme s'étendre à la prise en charge des personnes
vulnérables du territoire.
n Philosophie de fonctionnement du réseau
Le réseau est pensé comme :
- Un outil d'amélioration de la prise en charge des
personnes âgées et de la qualité de travail des
professionnels,
- Un outil de coordination entre les professionnels pour
faire face aux manques observés de la prise en charge,
- Un outil de communication entre les professionnels qui
aujourd'hui prennent en charge les mêmes personnes sans toujours se
connaître,
- Un outil de concentration des services et des
professionnels afin de permettre à la personne âgée et/ou
sa famille de communiquer avec un guichet unique qui réunit toutes les
modalités de prise en charge.
n Améliorations attendues par la mise en place du
réseau Le réseau doit permettre au patient
:
- D'éviter de nouvelles hospitalisations dues à
l'insuffisance de la présence des aidants familiaux et d'acteurs de
santé pour le maintien à domicile ou au manque de
réactivité dans l'organisation du maintien,
- D'éviter une mauvaise répartition des
tâches entre les professionnels et d'assurer ainsi une prise en charge de
qualité,
- De prévoir un plan de soins pour les personnes en
amont de leur sortie d'hospitalisation,
- La constitution d'un guichet unique d'appel qui
réalise l'organisation de la prise en charge à domicile et qui
programme les éventuelles évaluations institutionnelles. Ce mode
de fonctionnement rend plus aisé l'accès à l'information
et aux soins pour les personnes en difficultés,
- De répondre aux besoins identifiés du
territoire, notamment ceux des personnes vulnérables du territoire.
Les besoins identifiés par les professionnels et les
structures de soins et médico-sociales en matière de
santé
Le réseau doit permettre aux professionnels
:
- De se connaître,
D'échanger sur leurs pratiques et de les coordonner,
D'établir des protocoles de prises en charge,
D'assurer une qualité optimisée des soins à
domicile,
D'optimiser le temps consacré à ces prises en
charge,
Une coordination en amont des acteurs qui interviendront à
domicile,
D'organiser et proposer aux professionnels des formations
pluridisciplinaires.
74
Les principales modalités d'organisation et de
fonctionnement proposées pour le Réseau
LES PRINCIPALES MODALITÉS D'ORGANISATION ET
DE FONCTIONNEMENT PROPOSÉES POUR LE
RÉSEAU
76
ÉTAT DES LIEUX GÉNÉRAL SUR
L'ORGANISATION DU RÉSEAU
I. LES FORMES D'ORGANISATION DES RÉSEAUX
Au regard d'expériences concernant la mise en oeuvre et le
fonctionnement de réseaux gérontologiques et gériatriques
en France, les groupes de travail ont repéré quatre formes
principales d'organisation de réseaux :
Les réseaux de prise en charge du patient sur
le terrain qui fonctionnent de façon très réactive.
Ils ont pour objet principal la coordination des professionnels autour
du patient pour sa prise en charge effective au jour le jour. Ce sont les moins
courants, ils intègrent les prises en charge souples actuellement
réalisées par les professionnels libéraux ou les SSIAD
avec les insuffisances qu'ils ont décrit.
Les réseaux de bilans et d'informations qui ont
un objectif de renseignements des patients et des familles et de coordination
entre les professionnels pour l'évaluation des besoins de prises en
charge des patients. Ces évaluations peuvent se dérouler
sur quelques heures ou quelques jours en hospitalisation et définissent
les termes de la prise en charge de la personne avec la détermination
d'objectifs. Ce type de réseau a l'avantage de s'intéresser
à la prise en charge sur le long terme et peut s'appuyer souvent sur les
CLIC quand ils existent.
Les réseaux de formations, d'informations et de
protocoles à destination des professionnels de santé.
Ils consistent en la diffusion d'informations scientifiques et
d'organisations entre professionnels.
Les réseaux d'articulation de
structures.
Si le réseau de maintien à domicile des personnes
âgées de l'étude se rapproche de la première forme
d'organisation, il est important dans sa conception d'articuler les quatre
dimensions d'organisation. Les modalités d'organisation sont à
imaginer entre les professionnels : ces articulations ont été
abordées lors des réunions thématiques.
Afin de définir les modalités d'organisation qui
correspondent au plus près de leurs souhaits, les professionnels ont
exposé :
· Les avantages de l'organisation en
réseau
La création d'un réseau apporte une
série d'avantages qui concerne à la fois le patient et
les professionnels de santé :
Il évite les ruptures de prise en charge en s'organisant
en particulier dans les creux recensés, par exemple les sorties
d'hospitalisation,
Le réseau travaille à une recherche
d'amélioration de la qualité des pratiques,
Il fonctionne grâce à une communication
poussée entre les professionnels de santé qui rompent ainsi avec
l'isolement caractéristique de l'exercice libéral,
Il offre de nouvelles modalités d'exercice et peut
permettre comme les maisons de santé pluridisciplinaires l'installation
de jeunes praticiens.
· Les inconvénients de l'organisation en
réseau Le réseau, comme toute forme d'organisation,
présente des inconvénients :
Le risque principal dans le fonctionnement du réseau
est la dérive vers une bureaucratie de plus en plus lourde. Le
réseau doit prendre garde à ne pas se cantonner à un
rôle de coordination détaché des réalités du
terrain.
Pour les professionnels de santé de premier recours,
médecins généralistes et paramédicaux, l'empilement
de réseaux thématiques entraîne trop de dispersion.
L'idée d'un réseau large pour personnes
âgées, qui a pour projet de s'étendre aux personnes
vulnérables et qui deviendra par le même fait polyvalent, est un
gage de réussite.
· Les conditions de fonctionnement du
réseau : Le réseau doit ainsi répondre à
certaines conditions de fonctionnement :
Le réseau peut fonctionner sous forme de partenariat,
c'est-à-dire qu'il existe entre les professionnels un même niveau
d'information et un même niveau de décision. Les
hiérarchies sont effacées au sein du réseau,
Suite aux multiples créations de réseaux et aux
financements qui leur ont été accordés depuis le
début des années 2000 et après des évaluations
multiples, on assiste à une rationalisation des objectifs des
réseaux et à un resserrement des budgets alloués. Une
organisation rigoureuse, opérationnelle et évaluée du
réseau doit être proposée pour prétendre aux
financements.
Les modalités de mise en oeuvre des
délégations de tâches sont à réfléchir
en commun,
Le réseau a tout intérêt à
s'articuler avec les maisons de santé pluridisciplinaires du territoire
pour un meilleur fonctionnement des deux projets mais aussi pour
améliorer la continuité des soins.
77
II. DES INTERROGATIONS EN SUSPENS
Des craintes ont été identifiées
vis-à-vis de la mise en place du réseau :
Les professionnels de la communauté de communes de la
Pointe Médoc semblent moins engagés dans le projet de
création de réseau. Il semble important de résoudre cet
isolement. Sans participation des professionnels de santé du nord du
territoire, il pourrait être difficile de faire fonctionner le
réseau sur les deux communautés de communes. Une seconde
sollicitation de ces professionnels a été réalisée
par le groupe de pilotage au cours de l'intervention pour les inviter à
participer aux groupes de travail.
Les libéraux sont attachés à leur mode
d'exercice; les modalités de travail en collégialité sont
à définir.
La rémunération des temps de coordination doit
être définie et leurs durées restreintes pour des raisons
d'efficacité et de disponibilité des professionnels.
Le projet est à l'initiative des professionnels de
santé libéraux du territoire, pour autant il s'agit pour un
fonctionnement optimal du réseau d'inclure les structures sanitaires et
médico-sociales du territoire. Il est important d'associer de
façon étroite le futur CLIC, la Clinique, l'AAPAM et la future
HAD au projet. C'est manifestement le souhait des professionnels
libéraux rencontrés. De même, l'AAPAM, la Clinique, le CLIC
et le service d'HAD devront tenir compte dans leur projet spécifique de
la dynamique engagée autour du réseau et inclure tout ou partie
de leurs projets dans cette logique.
Des modalités d'organisation, de fonctionnement et de
délégation ont été définies entre les
différents pôles d'acteurs lors de réunions
thématiques.
78
79
LA PLACE DU RÉSEAU DANS LA CHAINE DE PRISES EN
CHARGE
Le réseau s'élabore dans un environnement
sanitaire déjà occupé par différents professionnels
et structures, notamment les libéraux, la Clinique mutualiste de
Lesparre, l'AAPAM, les EHPAD et des projets de structures, comme l'HAD, le CLIC
et l'EvoluSSIAD.
L'AAPAM souhaite augmenter sa capacité de places en SSIAD
et développe un nouveau projet Evo1uSSIAD qui a pour objectif la prise
en charge plus rapide (sous 2 à 3 jours) et à court terme
d'individus.
L'HAD de l'hôpital du Bouscat doit étendre son
territoire d'intervention au Pays Médoc. Quinze lits doivent être
accordés au territoire.
Un CLIC de niveau 3 doit se mettre en place sur le territoire
médocain. Le Pays Médoc est porteur de projet en cours
d'élaboration.
La Clinique a, quant à elle, un projet de création
d'un service de SSR.
Ces projets de prises en charge doivent faire parties
intégrantes des activités du réseau. Le réseau doit
définir précisément le rôle et l'aire d'intervention
de chaque acteur afin d'éviter les télescopages. H propose ainsi
un panel gradué de prises en charge sur le territoire.
Le réseau aura pour but de coordonner les prises
en charge entre les professionnels libéraux et les structures telles que
la clinique, l'HAD, le CLIC, 1'AAPAM et les EHPAD: chaque entité
(professionnel libéral ou structure) sera considérée comme
un partenaire et sollicitée au même titre que les autres
acteurs.
Le réseau a un rôle de coordination des acteurs et
des services existants pour les difficultés concernant :
le maintien à domicile,
le retour à domicile,
la prise en charge alternative à l'hospitalisation
lorsque celle-ci n'est pas justifiée,
l'évaluation des prises en charge et leur ajustement
régulier aux besoins de la personne âgée,
l'organisation de l'entrée en structures
d'hébergement pour personnes âgées.
Ces activités se dérouleront, pour certaines :
en urgence, l'intervention se réalisera sous quelques
heures, dans des délais courts, entre 48h et 72h,
sur un moyen terme, avec une auxiliaire de vie, un
hébergement ou une prise en charge temporaire,
sur le long terme, avec une certaine institutionnalisation de
la prise en charge à domicile
(SSIAD) ou en EHPAD.
Pour ce faire, le réseau organisera ces prises en charge
en mobilisant différents acteurs suivant la gravité et la
rapidité nécessaire d'intervention, à savoir :
les professionnels libéraux,
l'Hospitalisation à Domicile,
le SSIAD si une place est disponible, le projet Evo1uSSIAD,
le service d'aide à domicile sous ses deux composantes ;
auxiliaire de vie au long cours ou garde malade temporaire en cas de crise
aigiie,
la clinique de Lesparre (ou les centres hospitaliers et
cliniques bordelaises), les EHPAD.
L'organisation et la coordination du réseau devront
être assurées par une équipe de coordination qui
réunira des temps de médecin, d'infirmière et un
secrétariat. Comme précédemment indiqué, le
personnel doit être en partie mutualisé avec celui des
différentes structures d'intervention.
80
Les principales modalités d'organisation et de
fonctionnement proposées pour le Réseau
LE DÉROULEMENT D'UNE PRISE EN CHARGE
I. L'ENTRÉE DANS LE RÉSEAU :
ÉVALUATION DU DEGRÉ DE PRISE EN CHARGE
Différents acteurs sont susceptibles d'être
à l'origine de l'appel au réseau, il peut s'agir :
de la personne âgée elle-même,
de sa famille,
du CLIC,
du professionnel de santé libéral,
ou encore de l'établissement de santé dans lequel
la personne était hospitalisée.
La diversité des appels et des demandes formulées
devra être gérée par la personne en charge de la
coordination au sein du réseau. Il s'agit d'évaluer
immédiatement, le degré de prise en charge nécessaire pour
le maintien de la personne âgée à domicile et par
conséquent le degré de mobilisation des professionnels du
réseau pour cette prise en charge.
Les critères d'inclusion au sein du réseau seront
définis et validés par les professionnels de santé en
amont de la prise en charge. Les critères d'inclusion du réseau
permettront de répartir les personnes entre les types de prises en
charge mobilisables par le réseau. Une grille d'indicateurs par niveau
de prise en charge sera réalisée.
Quatre types de prises en charge peuvent être
envisagés au sein du réseau en fonction du degré de
réactivité et de la durée d'intervention :
Niveau 1 : une prise en charge aigüe et de court
terme,
Niveau 2 : une prise en charge semi-aigüe,
Niveau 3 : une prise en charge de moyen terme, Niveau
4 : une prise en charge chronique.
Les niveaux de prise en charge identifiés
nécessitent la mobilisation d'acteurs différents :
· Niveau 1 : les prises en charge
aiguës
Les prises en charge aiguës nécessitent une forte
réactivité : ce sont les professionnels de santé
libéraux qui assureront la prise en charge dans l'attente du relais de
l'HAD ou d'EvoluSSIAD. Le délai de réponse est de quelques
heures.
Le bilan d'évaluation sera réalisé par le
médecin traitant et l'infirmier coordinateur et permettra de
déterminer un premier plan de prise en charge. L'évaluation sera
ensuite validée par le médecin coordinateur du CLIC ou de l'HAD
selon le degré de prise en charge et leurs disponibilités
respectives.
· 82
Niveau 2 : les prises en charge
semi-aiguës
Les prises en charge semi-aiguës sont celles pour
lesquelles peuvent intervenir l'EvoluSSIAD ou l'HAD. Le délai de mise en
oeuvre est de 48 heures environ. Le médecin traitant et l'infirmier
coordinateur du réseau peuvent, si nécessaire, assurer
l'évaluation et l'orientation des patients vers les services
appropriés. Des mutualisations sont à prévoir pour la
réalisation des bilans d'évaluation.
La réalisation, dans certains cas, des bilans
d'entrée en HAD par le médecin traitant pourrait s'organiser,
notamment en situation d'urgence. Ce partage des tâches pourrait
éviter au médecin coordinateur de l'Hôpital du Bouscat de
se déplacer en urgence et offrir plus de réactivité au
service d'HAD. Une validation du plan de prise en charge puis la coordination
auprès du patient seront ensuite assurées par le médecin
coordinateur de l'HAD.
· Niveau 3 : les prises en charge à moyen
terme
Les prises en charge à moyen terme qui ne correspondent
pas aux prises en charge de type Evo1uSSIAD, SSIAD ou HAD mais
nécessitent une surveillance particulière au-delà d'un
passage habituel de professionnels libéraux. Le bilan est
réalisé par l'infirmier coordinateur sous supervision du
médecin traitant.
· Niveau 4 : les prises en charges
chroniques
La demande émane de la famille, de l'hôpital, d'un
professionnel de santé. Le réseau
réceptionne l'appel et dispatche au SSIAD, aux
professionnels libéraux, aux services d'aide à domicile et aux
établissements d'hébergement selon la prise en charge
nécessaire.
Le bilan d'évaluation doit être effectué
autant que possible en préalable de l'entrée dans le
réseau. Il doit permettre d'établir un plan de prise en charge et
de lancer une gestion réactive des demandes.
Si la prise en charge de la personne âgée est
essentiellement sanitaire, un médecin gériatre du réseau
aura une fonction de coordination de deuxième ligne au sein du
réseau et validera l'évaluation.
L'équipe coordinatrice a pour objectif de s'assurer du bon
déroulement de l'intervention des professionnels auprès de la
personne âgée.
II. UNE CONCERTATION ENTRE PROFESSIONNELS
Afin de définir un plan de soins ou de prise en charge,
une réunion de coordination est le plus souvent nécessaire. Elle
réunit les intervenants de la prise en charge d'un patient.
La concertation aura pour fonction d'établir des
objectifs de prise en charge, de définir les rôles de chacun des
intervenants et/ou de réaliser un point d'étape dans la prise en
charge.
Ces réunions ne seront pas fréquentes; de l'ordre
d'une par patient pris en charge. Elles seront renouvelées en cas de
problèmes majeurs ou d'évolutions importantes de prise en charge
nécessitant une coordination des intervenants.
La rémunération des professionnels participant
à ces réunions est à prévoir, notamment grâce
à un forfait de coordination des soins.
III. LA PERMANENCE DES SOINS
Le réseau doit pouvoir assurer une permanence des prises
en charge. Les prises en charge en soirée (20h00-00h00) et surtout le
week-end s'appuieront sur le système actuel de garde.
La garde médicale sera assurée comme actuellement
via le 15 qui dirige au besoin sur le médecin libéral de garde.
En cas de besoin, l'intégration dans le réseau et plus
particulièrement le déclenchement éventuel de
l'intervention d'une auxiliaire de vie (essentiellement pendant le week-end)
pourra être réalisée par le médecin ou l'infirmier
libéral de garde. L'information sera transmise au réseau au jour
ouvrable suivant qui validera ou non la prise en charge.
83
UNE PRISE EN CHARGE GRADUÉE
Une prise en charge graduée correspondant aux quatre
niveaux de prises en charge décrites précédemment est
à organiser. Le réseau doit notamment organiser la prise en
charge des patients qui ne rentrent dans aucune des structures actuelles de
maintien à domicile (HAD, SSIAD et Evo1uSSIAD à l'avenir).
I. LES PRISES EN CHARGE AIGUËS
Les prises en charge aiguës interviendront pour les patients
qui nécessitent une forte réactivité et une mobilisation
soignante, c'est-à-dire en moins de 48h ou en cas de surcharge de
demandes au service d'HAD. Le délai de réaction peut être
réduit à la demi-journée.
Les prises en charge de cas aiguës nécessitent une
mobilisation importante de la coordination du réseau et des
professionnels de santé libéraux. L'HAD comme Evo1uSSIAD ne
peuvent pas assurer facilement des prises en charge dans des délais de
quelques heures.
Ce type de prise en charge est souvent la conséquence
d'une sortie rapide ou bien d'un évitement d'hospitalisation. Afin de
maintenir la personne âgée dans une situation aiguë à
domicile, une collaboration et une coordination entre professionnels de
santé et auxiliaires de vie de l'AAPAM est à construire. Il
s'agit d'assurer la présence d'une auxiliaire de vie dans les phases les
plus délicates du maintien à domicile éventuellement la
nuit et le week-end. Cette personne aurait pour fonction de contacter les
professionnels de santé en cas d'aggravation de l'état de
santé de la personne âgée.
L'AAPAM devra mettre à disposition un pool d'auxiliaires
de vie pour intervenir ponctuellement auprès des patients le soir et le
week-end.
Cette collaboration sera organisée et
formalisée.
84
85
II. LES PRISES EN CHARGE SEMI-AIGUES
n L'hospitalisation à domicile
Le déroulement d'une prise en charge par le service
d'HAD
La demande d'entrée dans le service d'HAD est
réalisée par les médecins de ville via la coordination du
réseau ou directement par les services hospitaliers. La pathologie
nécessite des prises en charge techniques : c'est une alternative
à l'hospitalisation en court séjour.
Une évaluation de l'adéquation de la prise en
charge de la personne avec les objectifs de l'HAD est ensuite effectuée
par le médecin, l'infirmière coordinatrice de l'HAD et, selon les
situations, avec un autre intervenant de l'HAD (assistante sociale et
psychologue).
Le dossier est ensuite discuté en équipe
pluridisciplinaire et il est décidé l'entrée ou non de la
personne dans le service d'HAD.
La coordination du service d'HAD avec le
réseau
La coordination entre le réseau et le service d'HAD doit
être définie selon des modalités précises. Une
articulation forte entre le réseau et le service d'HAD est essentielle.
D'une part, les professionnels de santé appartenant au réseau
seront les intervenants du service d'HAD, l'HAD ne pourra pas fonctionner sans
une implication forte des professionnels libéraux. D'autre part, l'HAD
devra faire partie du réseau. Les interactions sont
réciproques.
Un système d'information partagé
Une articulation des systèmes d'information du service
d'HAD et du réseau est à prévoir. La mise en place d'une
plateforme d'échange sécurisée doit permettre des contacts
réguliers entre les professionnels de terrain et l'équipe de
coordination du réseau.
L'HAD a en projet l'installation d'ordinateurs au lit du patient
qui permettraient une retranscription directe des soins.
· Le projet Evo1uSSIAD
Il correspond à des prises en charge moins techniques mais
nécessitant une réactivité suffisante que ne
possède pas le SSIAD.
Il s'agit de mettre à disposition rapidement (sous 48h) et
dans une durée limitée dans le temps (inférieure à
60 jours) une aide-soignante pour assurer la prise en charge d'une personne.
Ce projet se présente comme une alternative aux soins de
suite et de réadaptation en institution. Il permet un continuum de la
prise en charge des soins à domicile entre l'HAD et les soins de longue
durée assurés par le SSIAD.
Ce service pourrait permettre de maintenir une personne à
domicile dans l'attente d'une place disponible au sein du SSIAD, dans une
limite de temps raisonnable.
L'AAPAM souhaite démarrer ce projet avec une quinzaine de
lits qui seraient répartis sur son territoire d'intervention, à
savoir les cantons de Lesparre-Médoc, de Saint-Vivien-de-Médoc et
de Pauillac.
86
L'intégration de ce projet au sein du réseau permet
de compléter la chaîne de soins à domicile.
III. LES PRISES EN CHARGE À MOYEN
TERME
Il s'agit de patients qui ont besoin d'un soutien de moyen terme
pour rester à domicile. Ces patients ne requièrent pas de prises
en charge lourdes (ni techniques, ni en moyens humains) : pour autant, le
maintien à domicile n'est réalisable qu'avec le soutien
temporaire de professionnels de santé et d'auxiliaires de vie.
Ces prises en charge se présentent hors des cas
classiques de prises en charge à domicile : les structures HAD, SSIAD ou
Evo1uSSIAD n'interviendront pas dans de telles situations.
Aussi, le réseau propose avec les professionnels de
santé libéraux et le service des auxiliaires de vie de l'AAPAM
d'organiser ce type de prise en charge temporaire pour permettre aux personnes
âgées de rester à domicile. Les bilans d'évaluation
nécessaires à la mise en place de ces prises en charge seront
réalisés selon des modalités identiques à celles
décrites dans le point suivant (« les prises en charge chroniques
»).
Ce type de prise en charge est une alternative au moyen
séjour prolongé mais aussi au recours aux hébergements
collectifs.
IV. LES PRISES EN CHARGE CHRONIQUES
· La prise en charge chronique à
domicile
Pour réaliser ce type de prises en charge, il s'agit en
premier lieu de réaliser une évaluation approfondie des besoins
et des manques des personnes âgées pour leur maintien à
domicile.
Ces évaluations ou bilans sont réalisés par
une diversité d'acteurs avec des objectifs différents. À
titre d'exemple, le Conseil Général intervient par
l'intermédiaire des conseillers en gérontologie et réalise
des bilans gériatriques pour l'attribution de l'Allocation
Personnalisée d'Autonomie (APA). Pour organiser la mise en oeuvre d'un
maintien à domicile, l'équipe de coordination du réseau
devra elle aussi réaliser des bilans de prise en charge médicale
et psychologique.
Il est à distinguer les bilans médico-sociaux de
type APA ou CLIC qui organisent la prise en charge sociale des personnes
âgées des bilans médicaux et psychologiques qui seront
réalisés par l'équipe de coordination du réseau et
qui mettent en place une prise en charge sanitaire.
La connexion entre ces deux bilans est à organiser entre
les professionnels libéraux (gériatre, psychologue, ...) et les
conseillers en gérontologie de l'APA ou l'équipe du CLIC. Il est
ainsi proposé que la coordination médicale du réseau soit
majoritairement assurée par le médecin en charge de la
coordination CLIC qui supervise et valide les évaluations courantes du
CLIC et du réseau.
Les évaluations seront à renouveler au cours de
la prise en charge afin d'intervenir au plus près des besoins de la
personne âgée. Il s'agit d'éviter les doubles emplois et
les manques de la prise en charge. En fonction de leur nature et du
degré de technicité nécessaire, les prises en charge
relèveront du SSIAD (alternative à l'EHPAD) ou de l'auxiliaire de
vie simple au long cours.
· La prise en charge chronique en EHPAD
Le réseau interviendra en soutien aux personnes
âgées et à leur famille dans leurs contacts et
l'orientation vers les EHPAD en fonction de leurs besoins et de leurs
contraintes.
Les établissements médico-sociaux pourront
solliciter le réseau pour des prises en charge spécifiques des
patients chroniques telles que la douleur. Les compétences
réunies au sein du réseau seront mises à disposition des
patients résidant en EHPAD.
Une même mobilisation des membres du réseau et de
leurs compétences est à imaginer pour les personnes
âgées prises en charge en hébergement temporaire, notamment
après une sortie d'hospitalisation ou de SSR. Cette prise en charge
pourrait préparer et faire perdurer le retour à domicile.
87
88
LE SYSTÈME D'INFORMATION ET LES MODALITÉS
DE COMMUNICATION
Dans le cadre d'une prise en charge en réseau, la
multiplicité des intervenants nécessite un système
d'information adapté et pertinent. Il sera à la fois utile
à la communication entre les professionnels autour d'une prise en charge
et dans un second temps à l'évaluation du fonctionnement du
réseau. Il est important de renseigner le système d'information
avec des indicateurs appropriés aux objectifs précités.
Il existe deux niveaux d'informations :
les informations régulières
échangées entre les professionnels et correspondant au plan de
prise en charge du patient défini par le bilan d'évaluation
préalable. Ces informations doivent être transmises selon
des modalités précises et peu contraignantes pour les
professionnels. L'information doit être centralisée au
réseau et facilement accessible pour les professionnels qui assurent la
prise à charge. Les informations sont transmises par écrit.
les informations urgentes qui modifient le plan de
prise en charge établi lors du bilan d'évaluation. Ces
informations doivent se transmettre très rapidement entre les
professionnels. Des contacts téléphoniques permettront d'assurer
l'urgence. L'information doit tout de même être centralisée
par le réseau, via le secrétariat.
Les outils et les modalités de communication doivent
être adaptés à l'urgence de transmission de l'information.
Pour autant, la rigueur nécessaire au renseignement du système
d'information reste identique.
I. LES OUTILS DE COMMUNICATION
I.1. LES OUTILS DE COMMUNICATION ENTRE LES
PROFESSIONNELS
· Le dossier patient au domicile et au
réseau
Le dossier patient est un élément essentiel
d'information dans la prise en charge. Il réunit tous les renseignements
concernant la prise en charge du patient (informations administratives,
soignantes, psychologiques ou sociales...).
n Au domicile
Les informations relatives au passage des professionnels au
domicile du patient sont inscrites sur un classeur conservé au domicile
du patient : chaque professionnel doit retranscrire les actes
effectués.
89
Ce classeur permet aux intervenants de se renseigner et de
dialoguer entre professionnels à propos du patient. Il sert
également de base d'informations à la coordination du
réseau pour remplir le dossier patient.
Il doit réunir des informations ciblées et
sériées : une feuille par corps de métier résumera
les actes de chaque professionnel, des feuilles de protocoles pourront y
être intégrées selon les prises en charge.
n Au réseau
Le réseau centralise l'ensemble des informations
concernant la prise en charge du patient dans un dossier informatisé. Ce
dossier est accessible par mail ou par accès externe sur un
réseau sécurisé et accessible pour les professionnels. Un
système d'alerte graduée permettra de tenir les professionnels
informés de la mise à jour du dossier patient.
L'achat d'un logiciel spécifique de traitement des
dossiers patients est à envisager.
· Le plan de prise en charge
Les bilans d'évaluation et les réunions de
coordination donnent lieu à l'instauration d'un plan de prise en charge.
Ce plan détermine les objectifs et les moyens mis en oeuvre pour
rétablir ou maintenir le patient dans son état de
santé.
Il est le document de référence des
intervenants.
· Les réunions de coordination
Ces réunions se déroulent au réseau ou au
domicile du patient. Elles réunissent les professionnels intervenants et
permettent d'établir un plan de prise en charge. Au réseau, elles
permettent la revue de plusieurs dossiers, tandis qu'au domicile elles
intègrent le patient et sa famille dans la définition du plan de
prise en charge.
Leur fréquence doit être restreinte : une
réunion de coordination pour les patients dont la prise en charge est
aiguë et/ou lourde est souvent suffisante.
· Une forme standardisée de
prescriptions
L'harmonisation des pratiques peut aussi se réaliser par
la mise en oeuvre de prescriptions standardisées dans leur forme
(exemple : prescriptions dactylographiées et rédigées sous
un même modèle). Il s'agit pour les professionnels d'organiser
leurs prescriptions de manière identique afin de permettre aux
récepteurs des prescriptions (pharmaciens, infirmiers) une meilleure
utilisation.
I.2. 90
LES OUTILS DE COMMUNICATION À DESTINATION DES
PATIENTS ET DES AIDANTS
Le réseau souhaite réaliser un livret d'accueil
qui regrouperait toutes les informations relatives au fonctionnement et aux
activités du réseau.
A l'entrée dans le réseau, l'infirmière
coordinatrice donnerait une information plus approfondie au patient sur le
déroulement de sa prise en charge et plus largement sur les
activités du réseau. Ce temps d'échange est un
élément important pour favoriser les communications entre le
patient et le réseau.
De plus, le réseau est un lieu d'information pour les
patients et leurs familles. Il souhaite pouvoir renseigner les usagers,
organiser des rencontres d'informations thématiques sur des pathologies
particulières. Il fera intervenir des associations de malades ou de
promotion de la santé. Le réseau organisera environ une rencontre
annuelle.
Un site web sera conçu.
I.3. LES OUTILS DE COMMUNICATION ENTRE LES
STRUCTURES
Les coordinations des différentes structures seront en
contact étroit.
Les coordinations médicales du CLIC et du réseau
seront en partie mutualisées.
II. UN ANNUAIRE DES PROFESSIONNELS ET DE LEURS
COMPÉTENCES
Un annuaire des professionnels du réseau est à
réaliser, il recensera les compétences de chaque professionnel.
Il sera disponible sous une forme papier et sous une forme
électronique.
Les principales modalités d'organisation et de
fonctionnement proposées pour le Réseau
III. LES MODALITÉS DE SURVEILLANCE DES PERSONNES
FRAGILISÉES
La prise en charge des personnes fragiles demande un suivi
poussé et une communication détaillée entre les
professionnels : le dossier patient, les réunions de coordination ou
encore le plan de prise en charge permettent cette communication.
Certaines prises en charge ne nécessitent pas ou ne
nécessitent plus le passage d'un
professionnel de santé au domicile du patient. Dès
lors, le réseau pourra organiser des suivis téléphoniques
des patients. Le suivi effectué, même téléphonique,
devra être répertorié au réseau.
Le réseau participera à la définition d'une
liste répertoriant les personnes fragiles sur le territoire. Cette liste
sera fournie (avec l'accord du patient) à la mairie en cas
d'évènements majeurs (canicules, tempêtes,
inondations...).
92
LE SUIVI DE LA QUALITÉ DES PRISES EN
CHARGE
I. LES PROTOCOLES DE SOINS
Les protocoles doivent permettre une harmonisation des prises en
charge et une meilleure coordination des soins entre les intervenants. Ils
seront déclinés par niveaux de prise en charge.
Les protocoles seront élaborés dans des groupes de
travail pluridisciplinaires pour ensuite être avalisés par les
professionnels participant au réseau. Ils seront confrontés et
mutualisés avec les protocoles des structures intervenant dans le
réseau, notamment l'HAD. Les protocoles avalisés au niveau
national et faisant consensus chez les professionnels de santé
(Prescrire, HAS ...) seront utilisés. Une évaluation
régulière et une révision des protocoles, si besoin,
seront réalisées.
L'adhésion d'un professionnel au réseau est
conditionnée par le respect des protocoles mis en place.
Les professionnels de santé ont identifié des
thématiques de prises en charge qui nécessitent la mise en place
de protocoles de soins. Pour chacune des thématiques, des
éléments principaux à la mise en oeuvre du protocole ont
été listés :
Protocole de « prise en charge de la douleur
» : ce protocole doit établir une technique
d'évaluation, la définition de paliers de prescriptions, les
conditions d'une
prise en charge psychologique et d'une prise en charge de
kinésithérapie.
Protocole « anticoagulant » : ce protocole
doit établir la fréquence des contrôles, la
définition des objectifs d'INR et les procédures de suivi, les
interférences médicaments/alimentations, une prise en charge
diététique.
Protocole « pansements » : le protocole doit
établir pour une plaie les produits et les pansements à utiliser,
la fréquence de changement et les modalités de réalisation
du pansement.
Protocole « diabète/insuline » : les
protocoles de la HAS seront utilisés.
Protocole « dénutrition » : ce
protocole doit établir les modalités de prises en charge à
partir d'indicateurs tels que le poids, l'IMC, le tour de taille, le tour de
hanches, les plis, la perte de poids récente. Il permettra
d'établir les modalités d'évaluation sociale, de
réalisation du bilan étiologique ou d'augmentation de
fréquence du passage des auxiliaires de vie. Il définira les
critères de déclenchement d'alerte.
Protocole « accompagnement de fin de vie » :
ce protocole doit être articulé avec le protocole « douleur
». Il définit les situations de soins palliatifs, les
critères de décision du déclenchement des soins
palliatifs, le cadre d'arrêt des différentes prises en charge. Il
établit les modalités de prise en charge psychologique de la
personne et des aidants, les modalités de prises en charge en cas de
crises d'angoisse aiguës. Une attention particulière sera
portée aux risques de déshydratation et de dénutrition ou
dans un autre domaine, au respect des croyances religieuses.
93
Protocole « annonces » : le protocole devra
établir les conditions d'environnement favorables à l'annonce de
la maladie ou de son évolution, les modalités de prise en charge
psychologique, les modalités de prise en charge juridique
(désignation d'une personne de confiance, tutelle, curatelle...).
Protocole « alerte dans une situation à risque
» : le protocole doit établir les modalités de
communication entre les professionnels.
Protocole « patient » : le protocole doit
établir les informations concernant le réseau
délivrées au patient. La présentation des activités
du réseau, les annuaires professionnels, les coordonnées, les
horaires, les modalités de contact et les protocoles d'appel en
situation d'urgence seront cités dans ce protocole.
Protocole « petit matériel » : ce
protocole doit établir les modalités de prescription et de mise
en place du matériel et les modalités des soins
conséquents à l'utilisation du matériel. Un annuaire des
stomathérapeutes sera réalisé pour permettre aux
infirmiers de prendre contact.
Des indicateurs devront étayer la mise en oeuvre de ces
protocoles. Ils participeront dans un second temps à la procédure
d'évaluation des activités du réseau.
II. DES INDICATEURS À DÉFINIR ET
À RENSEIGNER POUR LES FUTURES ÉVALUATIONS
Les indicateurs de suivi de prises en charge des patients sont
essentiels à définir en préalable de la mise en oeuvre du
réseau. Des indicateurs de qualité des soins et
économiques seront définis : ils permettront ensuite la
réalisation d'évaluation. Les indicateurs permettront
d'évaluer les résultats de la prise en charge vis-à-vis
des objectifs définis dans le plan de prise en charge.
Ces indicateurs concerneront :
Évaluation de l'activité du réseau
: nombre et type de prises en charge, nombre d'évaluations au domicile,
nombre de réunions de coordination, utilisation des supports de
transmission écrit.
Évaluation de l'impact du réseau : nombre
d'hospitalisations annuelles, durées moyennes de séjour en soins
de suite, taux de réhospitalisation, durée de prise en charge
dans le réseau et ses composantes.
Évaluation de l'efficacité du
réseau : rapidité des prises en charge à domicile dans
certaines situations type, évolution de la dépendance, prise en
charge de la douleur, mortalité dans divers types de prises en charge,
revues de dossiers en cas de problème et en fin de prises en charge.
Délai d'informations et/ou de demande et/ou de
réponse aux libéraux
Évaluation systématique et
pluriprofessionnelle dès lors que des prises en charge en soins
palliatifs et/ou de fin de vie sont mises en oeuvre au domicile par la famille
et les professionnels.
Satisfaction des patients et/ou de leur
entourage.
Une participation forte et une rigueur importante seront
demandées aux professionnels pour renseigner ces indicateurs; il s'agit
d'une exigence de qualité.
94
Les principales modalités d'organisation et de
fonctionnement proposées pour le Réseau
UNE COLLABORATION ET UNE MUTUALISATION RENFORCÉE
ENTRE LES PROFESSIONNELS
La mutualisation des compétences peut se traduire par le
recensement des compétences spécifiques des professionnels, leur
mise à contribution et leur mise en cohérence au sein du
réseau.
I. DES COMPÉTENCES MUTUALISÉES AU SEIN DU
RÉSEAU
Le réseau doit se construire comme un lieu
d'échange et de mutualisation des compétences et ce d'autant plus
fortement que les personnes âgées prises en charge sont souvent
polypathologiques.
Aussi, pour des prises en charges qui demanderaient des
compétences spécifiques, il sera envisageable de faire appel
à une personne-ressource du réseau. Les compétences
mutualisables sont de plusieurs ordres, elles concernent :
La prise en charge de la douleur. Un
anesthésiste libéral exerçant à
Lesparre-Médoc est spécialiste de la douleur. Il pourrait
intervenir et former des médecins généralistes et des
infirmières à ce type de prises en charge.
La prise en charge gériatrique. Avec
trois médecins gériatres sur les communautés de communes
de la Pointe et du Coeur Médoc, il est possible de développer une
spécificité de prises en charge. Des bilans gériatriques
ou des consultations mémoire seront organisés.
La prise en charge psychique. Tous les
professionnels font le constat du besoin de consultations psychologiques. Le
réseau propose des consultations de psychologue sous deux
modalités salariée et libérale.
La prise en charge des soins palliatifs.
Certains médecins réalisent déjà des
prises en charge palliatives dans leur exercice. Ces pratiques pourraient
être soutenues par le réseau notamment par la formation d'autres
professionnels. Un réseau de soins palliatifs intervient sur le
territoire, l'AAPAM a d'ailleurs une convention de fonctionnement avec cette
structure. Le réseau de soins palliatifs pourrait être un
partenaire de formation et devenir une structure ressource pour les
professionnels du Coeur et de la Pointe Médoc.
Les soins dentaires sont à proposer,
cette problématique est très présente dans les structures
médico-sociales.
Les plaies et les cicatrisations. Une
personne formée sur les problèmes d'escarres complexes et capable
de réaliser des protocoles sur les pansements pourra à son tour
former et informer les professionnels.
Toutes ces prises en charge vont dans le sens d'une
amélioration des pratiques : elles sont à mettre en
cohérence avec des protocoles mis en place pour assurer une
harmonisation des exercices dans un souci de qualité croissant.
Ces compétences spécifiques nécessaires au
fonctionnement du réseau (soins palliatifs, douleurs...) seront à
financer. Les professionnels et les structures adhérentes au
réseau s'engagent à porter conjointement ces demandes de
financement.
II. LA
FORMATION
Le réseau doit être un lieu de formation et
d'information des professionnels. Les compétences de chacun seront
mutualisées avec pour conséquence l'élaboration de
protocoles de soins réfléchis et partagés par tous.
Le réseau souhaite proposer des formations
pluridisciplinaires pour les professionnels intégrés au
réseau.
Ces formations pourraient porter sur les protocoles, la
nutrition, les soins palliatifs, la prise en charge de la douleur, la
psychologie de la personne âgée, les prises en charge sociales...
Les thèmes de formations seront adaptés aux besoins ressentis par
les professionnels sur le terrain.
Deux formations annuelles seront ainsi assurées par un
intervenant extérieur.
Les formations par spécialités seront
organisées par les corps professionnels eux-mêmes.
L'entrée des professionnels dans le réseau demande
une connaissance de son fonctionnement et des protocoles utilisés.
Aussi, l'entrée au réseau fera suite à la participation
des professionnels à une soirée de formation portant sur le
fonctionnement et les protocoles du réseau.
De plus, la secrétaire ou l'infirmière
coordinatrice du réseau iront à la rencontre des professionnels
qui souhaitent participer afin de leur présenter l'ensemble des
activités du réseau, détailler son fonctionnement et
répondre à leurs questions pratiques.
Ces deux temps d'information et de formation autour du
fonctionnement du réseau sont des préalables nécessaires
à la bonne intégration des professionnels au sein du
réseau et à sa montée en charge.
96
Les principales modalités d'organisation et de
fonctionnement proposées pour le Réseau
LA FORMALISATION DES RELATIONS AVEC LES
ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ
Les prises en charge par le réseau de maintien à
domicile feront souvent suite à une baisse de la dépendance de la
personne âgée. Elles peuvent notamment être mises en oeuvre
pour des sorties ou des alternatives à l'hospitalisation. Il est donc
important de formaliser les relations avec les établissements de
santé afin d'assurer un fonctionnement optimal du réseau.
La convention de fonctionnement entre les professionnels
libéraux appartenant au réseau et les établissements de
santé engagera les deux.
I. ÉVITER LES HOSPITALISATIONS
NON-JUSTIFIÉES
Le réseau par la coordination qu'il impulse entre les
professionnels de santé libéraux et leurs partenaires, et les
possibilités d'enclenchement rapide d'une prise en charge (sous quelques
heures pour les cas de surveillance aiguë) vise à éviter les
hospitalisations non justifiées.
Ces hospitalisations sont souvent dues à l'isolement du
patient et du professionnel libéral qui en cas d'hésitation
préfère l'hospitaliser.
Au-delà de la prise en charge des patients, le
réseau doit se concevoir comme une structure d'appui au
professionnel.
II. ORGANISER LES HOSPITALISATIONS
Le réseau doit également permettre une meilleure
préparation d'hospitalisations quand elles s'imposent. Il s'agit de
dégager les médecins d'un temps administratif chronophage dans
leur exercice.
Cette activité pourra être réalisée
par la secrétaire coordinatrice sous validation des professionnels
libéraux.
98
III. AMÉLIORER LES SORTIES
D'HOSPITALISATION
Les médecins généralistes libéraux
estiment à environ 50% la proportion de sorties d'hospitalisation de
personnes âgées qui ne se déroulent pas dans des conditions
satisfaisantes. Les conditions non-satisfaisantes sont relatives à :
un manque de communication avec le médecin traitant et
les paramédicaux qui ne sont pas toujours tenus informés du
retour du patient à domicile,
des sorties sans ordonnance ou sans traitement,
une absence d'organisation des acteurs de prise en charge
à domicile en amont de la sortie,
des retours à domicile qui se déroulent pendant la
nuit. En ce sens, la mise en place du réseau pourrait permettre :
une formalisation des relations avec les
établissements de santé d'origine des patients afin de
préparer la sortie en amont. Le respect par les
établissements des délais d'organisation du réseau sera
conséquent de la garantie par le réseau de prises en charge
rapides.
d'informer en amont le médecin traitant de
l'état de santé du patient et des orientations envisagées
pour son avenir.
d'améliorer fortement la communication entre
les professionnels libéraux et les établissements de
santé. Pour ce faire, le réseau proposerait une
concentration des appels sur un numéro fixe et unique du réseau.
La personne réceptrice de l'appel aurait ensuite en charge de contacter
les professionnels libéraux et notamment le médecin traitant du
retour à domicile du patient. Elle recueillerait également les
informations nécessaires à son suivi.
Une charte de fonctionnement du réseau peut aider à
la formalisation des relations entre les professionnels et avec les
établissements. Elle permet d'établir les modalités
d'exercice du réseau et le rôle attendu de chacun des
partenaires.
Les principales modalités d'organisation et de
fonctionnement proposées pour le Réseau
LE FONCTIONNEMENT INTERNE DU RÉSEAU
I. STATUT JURIDIQUE ET FONCTIONNEMENT AVEC LES
DIFFÉRENTS PARTENAIRES
· Statut et relations avec les
partenaires
Le promoteur du projet l'OMMAD est une association de
professionnels libéraux qui souhaite travailler avec les structures
pertinentes pour le maintien à domicile des personnes âgées
sur le Pays Médoc.
L'association OMMAD se transforme en association Réseau
Santé Médoc et souhaite être la structure de gestion du
projet de réseau : elle gère les financements et établit
avec ses partenaires des conventions de fonctionnement du réseau. Les
conventions permettent à chaque structure d'assurer sa
pérennité en cas de difficultés d'un des partenaires.
Elles sont une forme souple d'engagement entre les professionnels ou les
structures. Toutes les structures intervenantes dans le réseau
participeront aux assemblées générales de l'association
porteuse du projet.
Le réseau va se doter d'une convention constitutive et
d'un règlement intérieur qui indiquera la répartition du
fonctionnement institutionnel et organisera les relations entre les structures
et les professionnels libéraux participant au réseau. Le respect
de la charte de fonctionnement sera au premier rang de ces principes.
· Une charte de fonctionnement
La charte de fonctionnement est un document simple qui reprend
les points d'engagement des professionnels, des services concernés et
des bénéficiaires envers le réseau et du réseau
envers les professionnels, les services et les bénéficiaires.
Elle sera signée par tous les professionnels, les services intervenants
et portée à connaissance des patients ou de leur famille.
En cas de non respect par un professionnel de la charte, le
réseau se réserve le droit d'exclure le professionnel.
L'engagement d'un professionnel vis-à-vis du
réseau sera défini par la signature de la charte, la
participation à une soirée de formation, l'accueil de
l'équipe de coordination et l'inclusion d'un patient au sein du
réseau.
Le professionnel pourra se désengager du réseau
sur simple déclaration.
Une première proposition de charte pour le réseau
santé Médoc est développée ci-dessous :
CHARTE DU RÉSEAU DE MAINTIEN À
DOMICILE DES PERSONNES ÂGÉES
-- COMMUNAUTÉS DE COMMUNES DE LA
POINTE-MÉDOC ET COEUR MÉDOC
· Contexte
À la fois l'isolement du territoire, les
caractéristiques démographiques et socioéconomiques de la
population (croissance démographique prévue, vieillissement
important de la population générale et des professionnels de
santé, niveau socio-économique des populations sur le
territoire...) et la baisse constante de l'effectif médical ont des
conséquences importantes vis-à-vis de la qualité et de la
continuité des soins.
Les besoins en matière de santé de la
population et les difficultés rencontrées par les professionnels
de santé pour y répondre ont conduit à la création
du Réseau Santé Médoc, pour le moment, opérationnel
sur la Pointe et le Coeur Médoc.
Les professionnels de santé libéraux, l'AAPAM
et les institutions signataires sont à l'origine de ce réseau
dont l'objectif est de garantir à tous les usagers une prise en charge
de qualité.
Cette charte est une référence éthique
garantissant des pratiques de qualité au service de l'usager. Elle est
signée par l'ensemble des intervenants professionnels des services
concernés.
· Objectifs du réseau
Assurer un maintien à domicile de qualité pour
les personnes âgées
Réaliser des prises en charge évolutives et
adaptées aux besoins de la personne âgée Éviter les
hospitalisations
Assurer l'organisation de la prise en charge
(évaluation des besoins, coordination des professionnels, partage de
l'information nécessaire à la prise en charge)
Coordonner les professionnels autour de la prise en charge
de la personne âgée
Améliorer les pratiques professionnelles, proposer et
respecter des protocoles de prise en charge Permettre aux professionnels de se
former
Offrir une prise en charge pluridisciplinaire,
coordonnée et adaptée aux besoins de la personne
âgée
Assurer une prise en charge réactive de la personne
âgée
|
|
100
·
101
Les engagements du réseau envers ses
membres
Partager les informations permettant une prise en charge
adaptée de la personne âgée
Respecter la confidentialité des informations
échangées entre les professionnels
Favoriser la communication entre les professionnels
Mener des actions de formations envers les professionnels de
santé S'informer du degré de satisfaction des personnes prises en
charge
· Les engagements des professionnels envers le
réseau
Respecter le libre choix de la personne âgée
(conditions de vie, choix des praticiens...)
Respect absolu du choix du patient à sortir du
réseau à tout moment
Faire part au réseau des évolutions des besoins
de prise en charge de la personne âgée
Respecter les protocoles validés par le
réseau
Travailler en partenariat avec les autres professionnels du
réseau
Partager ses savoir- faire et ses expériences avec
les professionnels du réseau
Collaborer avec le réseau pour améliorer les
pratiques professionnelles et participer à la démarche
d'évaluation
Chaque intervenant est responsable de ses actes et s'engage
à ne pas utiliser le réseau à des fins
personnelles
Le professionnel peut s'extraire à tout moment du
réseau
· Les engagements du patient
Informer le réseau de sa volonté de sortir du
dispositif
Les professionnels libéraux L'AAPAM La Clinique
Mutualiste
du Médoc
102
PRÉVISION DES FLUX DE PRISES EN CHARGE
Le rôle du réseau est de coordonner et de
préciser les différents modes de prises en charge : les
professionnels libéraux, le SSIAD,1'Evo1uSSIAD, le service d'HAD, les
établissements de soins, les EHPAD et le service d'aide à
domicile doivent articuler leurs exercices pour assurer une panoplie la plus
complète possible de prises en charge dans le respect des choix des
patients.
Pour estimer les moyens à mobiliser pour assurer la
coordination et les prises en charge (hors structures existantes), une
estimation des flux a été réalisée par les
professionnels.
Les estimations sont réalisées dans un premier
temps pour une quinzaine de médecins participants au réseau sur
les communautés de communes de la Pointe et du Coeur Médoc.
· Les prises en charge aiguës
Les médecins généralistes évaluent
un besoin de prise en charge coordonnée et rapide hors HAD et hors
Evo1uSSIAD. Ces prises en charge aiguës et complexes, assurées par
les professionnels libéraux au sein du réseau, s'évaluent
à environ une dizaine de patients par an et par médecin.
Soit environ 150 par an pour les communautés de
communes de la Pointe et du Coeur Médoc.
· Les prises en charge subaigües et de moyen
terme
Ces prises en charge correspondent soit à l'intervention
des structures de soins (HAD, SSIAD, Evo1uSSIAD), soit à celle des
professionnels de santé libéraux et de l'auxiliaire de vie
coordonnés au sein du réseau en cas d'impossibilité des
structures précitées à intervenir ou de patients ne
correspondant pas à leur cadre de prise en charge. Il peut s'agir dans
ce dernier cas de patients très fragilisés qui nécessitent
une surveillance subaiguë et de moyen terme (type surveillance d'une
infection respiratoire chez une personne fragilisée).
Les besoins sont estimés à environ une
vingtaine de patients par an et par médecins, soit environ 300
annuellement.
Ces deux estimations entraînent environ 400
à 450 prises en charge par an. Ces prises en charge sont à
répartir entre les différentes structures actrices du
réseau (HAD, EvoluSSIAD, SSIAD) et les professionnels de santé
libéraux.
Les capacités de prises en charge sont :
Pour le service d'HAD qui dispose de 15 lits sur l'ensemble
du Pays Médoc, d'environ 100 personnes par année intégrant
toutefois des sorties d'hospitalisation et un territoire différent, soit
au mieux 50 entrées par le médecin traitant via le réseau
(communautés de
103
communes de la Pointe et du Coeur Médoc).
L'EvoluSSIAD, quant à lui, envisage l'accueil de 100
personnes par année.
Le SSIAD ne pourra assurer plus d'une trentaine d'entrées
par an. Le service est déjà largement embolisé.
Le réseau hors structures de soins doit ainsi prendre en
charge en aigu ou à moyen terme environ 250 personnes sur les
communautés de communes de la Pointe et du Coeur Médoc.
· La prise en charge chronique
Les prises en charge chroniques qui nécessitent la
réalisation d'un bilan gériatrique concernent environ
1% des personnes âgées de plus de 75 ans.
Le flux de bilans gériatriques à réaliser
peut être estimé à l'équivalent d'un bilan tous les
cinq ans qui permet d'évaluer et d'adapter le degré de prise en
charge aux besoins de la personne.
Sur les communautés de communes du Coeur et Pointe
Médoc, on dénombre 3000 personnes de plus de 75 ans.
On peut estimer que le réseau effectuera 1/3 des bilans
envisagés (le reste sera pris en charge par les autres structures du
territoire ou spontanément par les professionnels libéraux).
Soit pour 3 000 personnes (3 000 / 4 / 5 / 3) b une
prévision de 50 bilans annuels serait ainsi réalisée par
le réseau.
· La diffusion d'informations
Au-delà de la coordination des prises en charge, le
réseau est un lieu d'information pour les personnes âgées
et leur famille.
Le secrétariat du réseau assure une permanence qui
permettra également de renseigner les personnes des différents
types de prise en charge envisageables et des structures à contacter
pour leur mise en oeuvre (CLIC, réseau, AAPAM, EHPAD, ...).
104
LES TEMPS D'ACTIVITÉS DES PROFESSIONNELS AU SEIN
DU RÉSEAU ET L'ÉVALUATION DES COÛTS DE PRISE EN CHARGE :
PREMIÈRES PROPOSITIONS ET ESTIMATIONS RELATIVES AUX COÛTS
UNITAIRES, AUX VOLUMES ET AUX MODALITÉS DE FONCTIONNEMENT
I. RESSOURCES HUMAINES SALARIÉES DU
RÉSEAU ET MUTUALISATION
Un bon fonctionnement du réseau nécessite des
personnels salariés qui assureront une permanence
téléphonique, l'orientation des patients et la coordination avec
les professionnels de santé, notamment libéraux. Les temps
d'astreinte téléphonique et d'orientation des personnes dans les
services correspondant à leur type de prise en charge pourront
être en partie mutualisés avec le SSIAD, Evo1uSSIAD, le service
d'HAD et le CLIC. Idéalement, le réseau doit pouvoir être
joint entre 8h et 20h (hors garde).
Pour assurer ce type de permanence, et au regard de
l'organisation interne du réseau et des flux précédemment
décrits, une première évaluation montre le besoin de :
2 ETP de secrétariat administratif et
coordinateur (pour couvrir une plage horaire 8h00-20h00 en semaine +
les vacances + les formations). Ces temps de secrétariat peuvent
être en partie mutualisés avec les temps de secrétariat
CLIC du Conseil Général. Les deux postes auraient alors plusieurs
sources de financement (FIQSV, Conseil Général, Pays
Médoc...).
1,2 ETP d'infirmier coordinateur devrait être
suffisant. En effet, les services de coordination du SSIAD et de
l'EvoluSSIAD sont également gérés par des infirmiers
coordinateurs. Afin d'assurer une permanence la plus large possible sur chacun
des temps de coordination (SSIAD, réseau, Evo1uSSIAD), les 3 temps
d'infirmiers (dont 1,2 ETP pour le réseau) pourront être
associés et répartis sur plusieurs personnes.
0,5 ETP de médecin coordinateur est
nécessaire au fonctionnement du réseau. Il pourra être
mutualisé avec le CLIC et décliné en :
0,3 ETP qui pourrait être assuré par le
médecin coordinateur du CLIC. Le médecin CLIC assurerait la
coordination quotidienne du réseau. Son rôle au sein du CLIC est
essentiellement d'assurer le lien entre les différents partenaires de la
prise en charge. Dans le cadre des évaluations APA, il n'intervient au
lit du patient qu'en cas de situations difficiles mais supervise les plans de
prises en charge définis par les travailleurs sociaux. La concentration
de la coordination
des différentes structures sur la même personne
doit permettre d'éviter les doublons de prises en charge (les personnes
s'adressant au CLIC ou bénéficiant d'une évaluation APA
ont une forte probabilité à intégrer à terme le
réseau et inversement). Elle doit également permettre de
décloisonner les prises en charge sanitaire et sociale.
0,2 ETP additionnel qui sera pris en charge par un
médecin libéral ou gériatre d'un EHPAD qui assurera une
coordination de seconde ligne pour des cas nécessitant une coordination
sanitaire urgente au lit du patient et des fonctions d'évaluation du
réseau.
Le besoin de financement s'attache aux 0,2 ETP additionnel.
0,5 ETP de psychologue. L'offre de soins
actuelle est très faible en psychologie sur le Pays Médoc. On
recense :
- Un centre de santé mentale à Lesparre,
- Des psychologues libéraux,
- Un seul psychiatre libéral installé à
Pauillac.
Or, les professionnels de santé font état d'un
fort besoin en consultations psychologiques et tout particulièrement
pour les personnes âgées et leurs aidants.
La présence du psychologue salarié du
réseau est nécessaire à différentes étapes
de la prise en charge :
A l'entrée dans le réseau, un bilan
psychologique semble nécessaire pour beaucoup de personnes
âgées qui font face à une situation délicate. Ce
bilan évalue les besoins de prise en charge. Si les besoins sont
avérés, deux types de prise en charge peuvent être
envisagés :
· une prise en charge légère (environ 2
consultations d'une demi-heure par mois pendant six mois)
· une prise en charge lourde (environ 1 consultation d'une
heure par semaine pendant six mois).
Le psychologue peut être présent lors d'un
éventuel dispositif d'annonce
L'accompagnement de fin de vie nécessite la
présence d'un psychologue pour le patient et plus
particulièrement pour les aidants.
Ces prises en charge seront assurées par le temps de
psychologue salarié du réseau, et/ou suivant les besoins et les
disponibilités, par des psychologues libéraux du réseau
(cf chapitre suivant).
105
Au total, pour son fonctionnement, le réseau évalue
un besoin en personnel salarié de :
- 0.2 ETP de médecin coordinateur, soit 17 000 euros
annuels - 1.2 ETP d'infirmier coordinateur, soit 50 000 euros annuels, - 2 ETP
d'administratif coordinateur, soit 56 000 euros annuels - 0.5 ETP de
psychologue, soit 25 000 euros annuels.
Soit un total de 148 000 euros annuels (toutes charges
comprises).
106
II. RESSOURCES HUMAINES LIBÉRALES
II.1. LA RÉMUNÉRATION DES TEMPS DE
COORDINATION DES PROFESSIONNELS LIBÉRAUX DU RÉSEAU
Les réunions de coordination au réseau auront une
durée d'environ lh, elles permettent de passer en revue plusieurs
dossiers de patients. Elles réunissent en moyenne un médecin,
deux paramédicaux et le secrétariat administratif du
réseau (pour ce dernier, le temps de coordination est compris dans son
temps de travail). Des réunions de coordination au lit du patient seront
également réalisées selon le besoin (durée
équivalente déplacement compris).
Ces réunions ne sont pas nécessaires pour tous les
patients. Pour les 400 patients environ qui entreront dans le réseau sur
une année, on peut estimer le nombre de réunions de coordination
à environ 270 (hors réunions de coordination HAD).
L'heure de coordination sera indemnisée aux
professionnels par le réseau à hauteur de 75 euros pour les
médecins et 38 euros pour les paramédicaux.
Soit pour une réunion de coordination
réunissant en moyenne un médecin et deux paramédicaux =
150 euros ; un coût total annuel de 40 500 euros.
II.2. LES INTERVENTIONS DES PROFESSIONNELS
LIBÉRAUX AUPRÈS DES PARTENAIRES
· Les interventions dans le cadre de
l'HAD
Une coordination spécifique en cas d'HAD est à
prévoir. La rémunération de coordination des
libéraux précédemment décrite ne concerne pas
l'HAD, elle n'est pas cumulable avec la coordination prévue au sein de
l'HAD.
Les prises en charge prévues dans le cadre de la HAD
nécessitent, pour certains cas, non seulement des réunions de
coordination mais aussi des interventions plus lourdes et complexes et des
temps de transmission entre professionnels plus importantes que l'exercice
habituel. Une négociation avec l'HAD concernant l'indemnisation des
interventions des professionnels libéraux est nécessaire.
Pour les médecins, il est proposé un
forfait de prise en charge mensuel à hauteur de 100 euros par mois.
L'indemnisation comprend une réunion de coordination (en cas de besoin),
la concertation, le suivi, le lien avec l'HAD, en sus des visites au
domicile.
Pour les infirmiers, il est proposé la prise en
charge complète des actes infirmiers sans
dégressivité.
La négociation des conventions entre l'HAD et les
professionnels de santé libéraux est à organiser : l'OMMAD
ou l'association des généralistes du Médoc
négociera collectivement les modalités de travail commun.
· Les interventions dans le cadre d'EvoluSSIAD et
SSIAD
Les prix de journée très contraints de ces prises
en charge ne prévoient pas actuellement les temps de coordination avec
les libéraux.
Pour les professionnels libéraux, les temps de
coordination sont donc compris sur les temps de coordination prévus pour
le réseau.
· Les bilans relatifs à l'APA
Le temps estimé par médecin pour améliorer
la coordination des prises en charge au domicile et remplir les
évaluations gérontologiques dans le cadre des dossiers APA de
l'ensemble des patients est en moyenne de l heure/mois/médecins soit en
moyenne 1/2 journée/médecin/ an = 250 euros
Soit un cout total annuel de 3 750 euros.
107
108
III. AUTRES ACTIVITÉS SPÉCIFIQUES DU
RÉSEAU IMPLIQUANT LES LIBÉRAUX
· Le suivi des patients en soins
palliatifs
Pour les médecins, sous réserve du suivi d'un
protocole de prise en charge et en excluant les cumuls avec l'indemnisation de
coordination de la HAD ou de la prise en charge classique du réseau ;
une indemnisation forfaitaire de prise en charge globale en soins palliatifs
(coordination entre les professionnels, le SSIAD, les contacts
téléphoniques...) s'évalue à hauteur de 100 euros
par patient par mois en sus des actes.
On évalue environ de un à deux patient(s) par
médecin, le nombre de patients pris en charge pour des soins palliatifs
sur les deux communautés de communes pour une année,
c'est-à-dire une vingtaine de patients.
Soit 20 x 100 = 2000 euros annuels.
· La prise en charge psychologique
L'offre faible de prise en charge psychologique pour les besoins
constatés de la population âgée entraîne le
réseau à proposer une offre s'appuyant sous deux modalités
: salariée (décrite précédemment) et
libérale.
Un financement de consultations de psychologues
libéraux permettrait d'engager des prises en charge
psychologiques pour les personnes âgées et leurs aidants de
façon souple. Les patients pourraient participer financièrement
aux séances.
109
Un budget de 30 000 euros pour une prévision de
prises en charge d'environ 600 séances annuelles semble
nécessaire.
· Les bilans d'évaluation
gériatriques
Ces bilans demandent la mobilisation d'un médecin pendant
1 heure à 1h30 environ. Soit 100 x 100 euros = 10 000 euros pour
une année.
· Consultations d'autres professionnels non prises
en charge par l'Assurance Maladie
Certaines consultations de professionnels du réseau ne
sont pas prises en charge par les caisses d'assurance maladie. Afin d'offrir
des prestations de qualité, il est nécessaire d'autoriser le
réseau à prendre en charge des prestations de podologue, de
diététicien ou d'ergothérapeute qui interviendront
auprès de certains patients sous conditions de respect des
protocoles.
Un fonds de réserve pour ces consultations de
démarrage ou pour répondre à un besoin particulier est
nécessaire.
Toutes les estimations suivantes sont réalisées sur
la base de 300 personnes. Cet objectif correspond aux patients inclus dans le
réseau ne bénéficiant pas de ces activités dans une
autre structure du réseau (HAD, SSIAD, ...).
n Consultations de podologie
Le réseau souhaite financer des consultations starters de
prise en charge en podologie pour les besoins identifiés des patients du
réseau. Pour son suivi régulier, la consultation de podologie
sera à charge du patient.
Une première évaluation montre qu'environ 5% des
personnes qui seront prises en charge dans le réseau requièrent
ce type de consultations, soit 15 personnes. Une à deux consultations
sont nécessaires par patient.
Soit pour 15 patients, une estimation d'environ 700
euros.
n Consultations de diététique
Une diététicienne du Réseau
Obésité intervient régulièrement à la
Clinique Mutualiste de Lesparre. Elle pourrait intervenir en tant que
libérale au sein du réseau.
Certaines consultations d'amorce de prises en charge (le patient
assurera les frais dans un second temps) ou pour des personnes en situation
sociale critique pourraient être financées par le
réseau.
On peut estimer qu'environ 10% des personnes prises en charge
par le réseau pourraient bénéficier de ce type de prise en
charge ; soit 30 personnes. Trois consultations d'environ une heure sont
nécessaires.
Soit une estimation d'environ 3 000 euros.
n
110
Consultations d'ergothérapeute
Le réseau prendra appui sur l'ergothérapeute mis
à disposition par le Conseil Général.
· Les auxiliaires de vie
Un fonds de sécurité doit être mis en place
au niveau du réseau pour assurer l'intervention rapide des auxiliaires
de vie pour des prises en charge aiguës, notamment le soir et les
weekends.
Ce fonds interviendrait en cas d'indisponibilité du
dispositif APA d'urgence. Il n'intervient donc qu'en attente de la mise en
place d'un dispositif classique de financement d'intervention d'auxiliaires de
vie.
Une estimation de 6 000 euros est évaluée,
elle correspond à 6h de prise en charge à 20 euros pour 50 prises
en charge annuelles correspondant à un besoin estimé au 1/3 des
prises en charge aiguës.
IV. LES BESOINS DE FINANCEMENT POUR LE FONCTIONNEMENT
COURANT DU RÉSEAU : QUELQUES ÉLÉMENTS
CHIFFRÉS
· La location d'une structure immobilière
: Le regroupement au sein des mêmes locaux des
différentes structures intervenant essentiellement auprès des
personnes âgées à savoir le CLIC, 1'AAPAM et le
réseau est à envisager. Ce pôle serait dans un second temps
articulé avec les maisons de santé. Les professionnels ne
souhaitent pas être intégrés à la Clinique pour
éviter la confusion entre les structures et pour mobiliser le maximum de
professionnels libéraux.
Pour l'instant, la location pour le réseau d'un local de
80 à 100 m2 à Lesparre s'évalue à
environ 10 000 euros par an auxquels il faut ajouter 3 000 euros de charges
annuelles.
· Le poste informatique et l'équipement
bureautique (bureaux, chaises, armoires, photocopieuse) peut
s'évaluer à 12 000 euros en investissement. Il comprend l'achat
de logiciels de bureautique et de comptabilité et l'achat de postes
informatiques (environ 4 000 euros), l'achat d'un logiciel performant de
dossiers de prise en charge avec analyse statistique (environ 4 000 euros), le
matériel de bureau (environ 4 000 euros).
· La comptabilité sera
assurée en premier lieu par les secrétaires administratives du
réseau. Un contrôle par un expert comptable et un commissaire aux
comptes est indispensable. Ce poste s'évalue à 3000 euros
annuels.
· Le poste intendance générale
comprend le téléphone, l'archivage, les fournitures, les
coûts de reprographie. Ce poste s'évalue à 8 000 euros
annuels.
· La conception de la plaquette de
présentation par un infographiste et son édition
s'évalue à 3 000 euros.
· La conception d'un site WEB par un
infographiste s'évalue à 3 000 euros en investissement.
· L'achat d'une voiture de fonction est
envisagé. Des démarches de mutualisation du parc
automobile avec l'AAPAM seront à réfléchir à terme
si un regroupement des structures est réalisé.
Soit un total de :
12 000 euros pour l'achat du véhicule en
investissement,
3 000 euros de carburant et de frais d'entretien pour 20 000
kilomètres annuels et un contrat d'assurance.
· L'organisation de réunions
d'informations "grand public" fait intervenir des associations
extérieures. Un budget de 2 000 euros est à prévoir pour
l'organisation.
· L'organisation de formations
pluridisciplinaires nécessite un budget de 1 000 euros.
· L'évaluation interne sera
réalisée par les professionnels salariés du réseau.
Son évaluation financière est comprise dans les charges
salariales.
· L'évaluation externe sera
financée par les tutelles.
111
112
Tableau récapitulatif des coûts de la
prise en charge par le réseau
Il s'agit d'un budget évalué pour la
première année de fonctionnement. Il sera à affiner
ensuite en cours de fonctionnement du réseau. Il permettra (pour la
partie concernant les salaires, l'intendance et l'investissement) une certaine
augmentation d'activité à coûts constants, dans la
perspective d'une extension ultérieure à l'ensemble du Pays
Médoc et comme réseau polyvalent pour personnes
vulnérables.
|
Catégories
|
Fonction
|
Coût
|
Interventions
des professionnels salariés au sein du
réseau
|
Besoins en ressources humaines
|
Tps de médecin coordonnateur
|
17 000 euros / an
|
Tps d'infirmier coordonnateur
|
50 000 euros / an
|
Tps d'administratif
coordonnateur 2 ETP à 28000 €
|
56 000 euros / an
|
Tps de psychologue
|
25 000 euros / an
|
Interventions des professionnels libéraux
et activités spécifiques du réseau
|
Rémunération des temps de
coordination
|
|
40 500 euros / an
|
Interventions HAD
|
|
HAD
|
Interventions SSIAD I EVOLUSSIAD
|
|
compris dans le c de
coordination du réseau
|
Bilans APA
|
|
3 750 euros / an
|
Suivi des patients en soins palliatifs
|
|
2 000 euros / an
|
Prise en charge psychologique
|
|
30 000 euros / an
|
Bilans d'évaluation gériatrique
|
|
10 000 euros / an
......................
|
Consultations des professionnels non prise en charge par
l'assurance maladie
|
Consultations de podologie
|
700 euros / an
|
Consultations de diététique
|
3 000 euros / an
|
Consultations d'ergothérapeute
|
mise à disposition Conseil
Général
|
Auxiliaires de vie
|
|
6 000 euros / an
|
Besoins de financement pour
le fonctionnement
|
Location d'une structure immobilière
|
|
10 000 euros / an
|
Charges locatives
|
|
3 000 euros / an
|
Evaluation interne
|
|
compris dans le temps de travail des salariés
du
|
Evaluation externe
|
|
financement par les tutelles
|
Comptabilité
|
|
3 000 euros / an
|
régulier du réseau
Poste intendance
|
|
8 000 euros / an
|
Prestation infographiste pour la plaquette
|
|
3 000 euros / an
|
Voiture, frais de transport et assurance
|
|
3 000 euros / an
|
Réunions thématiques grand
public
|
|
2 000 euros / an
|
Formation des professionnels
|
|
1 000 euros / an
|
TOTAL
|
|
276 950 e
|
Budget d'investissement initial
Poste
|
Coût
|
Achat voiture
|
12 000
|
euros
|
Poste informatique - Bureautique
|
12 000
|
euros
|
Prestation infographiste pour site WEB
|
3 000
|
euros
|
TOTAL
|
27 000
|
euros
|
113
SYNTHÈSE
115
L'étude de faisabilité réalisée entre
décembre 2008 et mai 2009, pour la mise en oeuvre d'un réseau de
maintien à domicile des personnes âgées sur les
communautés de communes de la Pointe et du Coeur Médoc, appelle
une série de conclusions que nous exposons dans cette
synthèse.
n L'environnement du projet
· Une offre de soins fragile
L'offre sanitaire du Pays Médoc est préoccupante
aussi bien au niveau institutionnel que libéral : il existe une seule
structure de soins sur le territoire et l'effectif des professionnels
libéraux surtout médicaux tend à décroître
rapidement. La situation est de plus en plus inquiétante (départ
de plusieurs médecins généralistes sur le territoire sur
quelques mois) et une réorganisation de l'offre est nécessaire.
Pour ce faire, les professionnels de santé s'investissent en
parallèle sur deux projets : le réseau de maintien à
domicile des personnes âgées et les maisons de santé, qui,
à terme, s'articuleront.
n Une population âgée
Le territoire présente des caractéristiques
démographiques et sociales qui ont des impacts importants en terme de
consommations de soins :
La population est sensiblement âgée, avec une
part des plus de 60 ans équivalente à 23,2% de la population
totale sur le Pays et autour de 30 % pour le nord du territoire (contre 21,3 %
en France),
Les données socio-économiques montrent une
population en situation de précarité importante vis-à-vis
de l'ensemble du département de la Gironde, la part des personnes
bénéficiant des minima sociaux est comparativement forte,
Une population estivale très importante qui fait
fortement fluctuer l'activité de soins sur l'année.
Une croissance de population potentielle sur l'ensemble du
Médoc.
· Un état de santé
dégradé
Les données de santé de la population montrent un
état de santé dégradé vis-à-vis du
département ou de la France. La mortalité par cancers ou par
maladies cardiovasculaires ainsi que la mortalité
prématurée sont surreprésentées.
· Un territoire isolé
L'isolement géographique du territoire et les
difficultés d'accès à celui-ci appuient encore les
constats exposés ci-dessus. Les professionnels libéraux et la
clinique mutualiste, seul établissement de santé du territoire,
assurent la quasi-totalité des prises en charge avec un plateau
technique restreint.
116
L'ensemble de ces constats ainsi que les difficultés
recensées par les professionnels dans leur exercice quotidien (isolement
dans leur pratique, manque de disponibilité pour l'organisation de
prises en charge complexes, manque d'articulation entre professionnels
libéraux, manque de coordination avec les établissements de
santé notamment pour les sorties d'hospitalisation...) font
émerger le besoin d'une redéfinition des modalités
d'exercice professionnel.
La mise en oeuvre d'une nouvelle organisation doit intervenir
rapidement devant une situation de plus en plus tendue et avec des risques
d'épuisement des professionnels de santé. Le réseau
souhaite être l'une des réponses à ses
difficultés.
· Les champs d'intervention du
réseau
Le Réseau Santé Médoc souhaite dans un
premier temps se concentrer sur le maintien des personnes âgées
à domicile et sur un territoire restreint (les communautés de
communes de la Pointe et du Coeur Médoc).
À la suite de sa probable montée en charge, le
réseau a pour objectif d'étendre ses champs d'intervention
à la prise en charge des populations vulnérables en
général, et ce sur l'ensemble du Pays Médoc.
La généralisation du champ d'intervention à
la fois en terme de public visé et d'élargissement territorial
permet d'entrevoir une augmentation régulière de la file active
dans un cadre de coordination de plus en plus expérimenté.
· L'engagement des professionnels
La majorité des acteurs du Pays Médoc
rencontrés lors de l'intervention adhère à l'idée
de réseau et souhaite y participer à des degrés divers.
Les élus, conscients de la situation de l'offre sanitaire
dégradée de leur territoire, soutiennent fortement le projet des
professionnels.
Les professionnels de santé de la communauté de
communes du Coeur Médoc adhérent très largement au projet
et participent à sa conception. Leur présence lors de la
réunion en séance plénière ou en groupes de travail
est claire. Le constat de difficultés dans la prise en charge des
personnes âgées à domicile et les besoins d'articulation et
de coordination entre professionnels et entre professionnels et structures est
largement partagé.
Les professionnels de santé de la communauté de
communes de la Pointe Médoc sont, en partie, plus nuancés dans
leur adhésion au projet. Si certains professionnels et notamment des
médecins généralistes participent au groupe de pilotage,
d'autres ne souhaitent pas participer à la réflexion concernant
la conception du réseau. Cependant, aucun professionnel ne s'oppose
à la mise en oeuvre du projet.
Des essais de mobilisation des professionnels de la Pointe
Médoc ont été tentés au cours de l'intervention
sans grand résultat. Ces efforts sont à poursuivre : en effet, la
communauté de communes fait face à une situation difficile
après le départ ou l'arrêt d'exercice de quatre de ces
médecins généralistes en quelques mois. Les
médecins restants ressentent fortement l'évolution de leur
activité conséquente à ces départs.
· 117
Des projets de santé en cours sur le territoire :
éviter les télescopages et mieux répondre aux besoins de
santé de la population
En sus du projet de réseau, plusieurs projets sont
actuellement à l'étude sur le Pays Médoc :
l'Evo1uSSIAD, service issu du SSIAD qui a pour objectif
d'intervenir sous 48h et pour une durée maximale de 60
jours.
l'HAD de l'hôpital suburbain du Bouscat qui s'étend
sur le Pays Médoc à hauteur de 15 lits.
le CLIC de niveau 3 qui sera porté par le Pays
Médoc en collaboration avec le Conseil Général de
Gironde.
Ces projets concernent en grande partie les personnes
âgées. Pour autant, l'étude des modalités
d'intervention des différentes structures (HAD, Evo1uSSIAD, CLIC) montre
un défaut de prises en charge en ce qui concerne :
Les prises en charge aiguës qui demandent une
réactivité importante,
Les prises en charge à moyen terme qui demandent un
suivi particulier au-delà d'un passage habituel de professionnels
libéraux,
Les prises en charge chroniques qui demandent la
réalisation de bilans gériatriques médicaux.
Le réseau se propose d'une part d'éviter
le télescopage des différentes structures en coordonnant les
prises en charges et leur répartition entre les structures et d'autre
part de répondre de manière coordonnée aux besoins non
pris en charge actuellement dans les parcours de soins.
Les contacts sont établis et les partenaires
rencontrés souhaitent être acteurs du réseau. Les
concertations sont engagées. D reste encore à affiner les
modalités concrètes d'articulation entre les différentes
structures et le réseau et à engager des conventions de
fonctionnement.
· Les modalités de fonctionnement et
d'organisation du projet de réseau
Les professionnels de santé ont défini, lors des
sessions de travail, des possibles modalités de fonctionnement du
réseau de maintien à domicile. Les principaux axes d'organisation
en sont :
La mise en oeuvre d'une prise en charge
graduée. Le réseau souhaite établir des niveaux
de prises en charge adaptés aux besoins des patients. Des
évaluations régulières permettront d'ajuster les
interventions des professionnels et d'éviter les manques et les
excès de prises en charge.
Une organisation souple des prises en charge.
Le réseau réunit l'ensemble des structures de soins
intervenant sur le territoire et une partie des professionnels libéraux
: la répartition des prises en charge entre les différentes
structures s'effectuera souplement à partir de la coordination du
réseau.
Une prise en charge globale. Le
réseau, dans son objectif de maintien à domicile, propose une
prise en charge globale de la personne âgée. D'abord, le
partenariat avec les différentes structures de santé (AAPAM,
CLIC...) permet des prises en charge non exclusivement sanitaires et organise
le maintien à domicile de la personne âgée dans sa vie
quotidienne. De plus, le réseau propose une prise en charge sanitaire
classique de professionnels libéraux (médecin
généraliste, infirmier libéral,
kinésithérapeute...) mais aussi des consultations
spécifiques de professionnels de santé (psychologues, podologues,
diététiciens, ergothérapeute). Les professionnels
identifient des réels besoins pour ce type de consultations et proposent
la mise en place de fonds starters qui permettent ces interventions. Le
réseau souhaite réunir un panel large de professionnels et
propose ainsi une prise en charge sanitaire et sociale quasi
complète.
Des mutualisations du personnel. Le
réseau a dans la définition de ses modalités de
financement comme réel souci de mutualiser en partie les personnels de
coordination des structures. Des répartitions de tâches entre les
équipes du CLIC et de l'HAD et les professionnels de santé
libéraux sont imaginées pour éviter les
déplacements répétitifs des
équipes bordelaises et pour concrétiser
l'association de ces structures avec les professionnels libéraux de
terrain.
Le coût global de prise en charge d'un patient
par le réseau est évalué à environ 800 à
1000 euros13. Il s'agit d'un coût moyen global par
patient qui se situe dans la moyenne d'évaluation connue de
réseaux de prises en charge des personnes âgées à
domicile. En effet, l'évaluation des 19 réseaux
gérontologiques de la MSA subodore cette première estimation : le
coût de fonctionnement moyen d'un réseau par an et par patient
était en 2003 de 795 euros. Un autre exemple d'un réseau de
maintien à domicile pour personnes âgées du Nord de la
France montre un coût moyen de fonctionnement de 1 400 euros. Le
coût moyen de fonctionnement comprend les charges relatives aux locaux,
aux salaires, à la coordination des libéraux, à la
communication et aux frais divers (hors actes de soins courants
remboursés par l'Assurance Maladie).
118
13 (budget de fonctionnement / flux de prise en charge
soit environ 280 000 Euros / environ 300 patients = environ 1000 euros)
·
Au total
Le projet semble répondre, dans les conditions de
fonctionnement définies par les professionnels, aux besoins
identifiés sur le territoire :
Les constats exposés (offre de soins faible sur le
territoire, population âgée, territoire isolé...) et les
difficultés de prises en charge constatées soulignent les besoins
de rénovation des modalités d'organisation de l'exercice des
professionnels de santé sur le territoire. De plus, l'urgence quant
à l'évolution de l'effectif médical sur la Pointe
Médoc est à considérer très rapidement.
Le projet de Réseau Santé Médoc propose,
en réunissant l'adhésion d'un large panel de professionnels et de
l'ensemble des structures de santé du territoire, des modalités
nouvelles d'exercice qui correspond à la fois aux besoins de la
population et aux difficultés exprimées par les professionnels de
santé. En axant, en premier lieu, son intervention sur le maintien
à domicile des personnes âgées et sur deux
communautés de communes, le Réseau Santé Médoc
propose une expérimentation de prises en charge qui a pour objectif de
s'étendre en terme de population ciblée et de territoire
d'intervention.
L'investissement de certains professionnels de santé
libéraux tout au long du projet et la solidité constatée
du groupe de pilotage laisse augurer un appui stable de professionnels de
santé libéraux pour le démarrage du projet. Les structures
rencontrées ont, elles aussi, exprimé le souhait de participer au
fonctionnement du réseau. Une mise en cohérence du fonctionnement
des différents partenaires entre eux et les principes de
répartition de prise en charge seront un élément de la
réussite du réseau, c'est ce que le réseau souhaite
promouvoir. Il serait logique de leur permettre le lancement d'un réseau
puis d'évaluer à 3 ans l'efficience des prises en charge
réalisées.
119
120
V-DOTATION RÉGIONALE DE DÉVELOPPEMENT
DES RÉSEAUX FIQCS dossier promoteur demande de financement
réseaux de santé
Nous vous présentons le dossier tel qu'il a
été donné le 15 juillet 2009 à l'URCAM.
Dotation Régionale de
Développement des Réseaux
Fonds d'Intervention
pour la Qualité et la Coordination des
Soins
121
DOSSIER PROMOTEUR
Demande de financement
Réseaux de santé
Réseau Santé Médoc
1.
LA FICHE D'IDENTITE DU RESEAU
NOM DU RESEAU
RÉSEAU SANTÉ MÉDOC Adresse non
encore déterminée
PROMOTEURS:
RÉSEAU SANTÉ MÉDOC
association loi 1901
56, rue Aristide Briand 33340 LESPARRE
NOM ET COORDONNEES DE LA STRUCTURE QUI RECEVRA LES
FONDS
Nom de la structure : Réseau Santé
Médoc
Statut juridique : Association loi 1901
Date de constitution : 24/06/2009
Objet de la structure : l'organisation
médicale des soins à domicile pour les
personnes vulnérables sur le Pays Médoc ( patients
de plus de 60 ans dans un premier temps et handicapés dans une
deuxième phase)
N° SIRET
Code APE
Date de parution au JO (pour une
association)
Adresse complète :
Téléphone : Fax :
Email :
Nom du responsable juridique : Profession
:
Adresse complète :
Téléphone : Fax :
Email :
21 octobre 2003 (OMMAD) , modification du titre et des
statuts en cours d'enregistrement
56, rue Aristide Briand 33340 LESPARRE-MEDOC
Brigitte HOLLE
Médecin généraliste
56 rue Aristide Briand 33340 LESPARRE-MEDOC
0607383421
b.holle@wanadoo.fr
122
AIRE GEOGRAPHIQUE
2 CDC: CDC coeur Médoc et CDC pointe
Médoc Extension aux autres CDC du Pays Médoc
POPULATION CONCERNEE :
Personnes fragiles et dépendantes
nécessitant des soins coordonnés à
domicile
TYPOLOGIE DES ACTEURS CONCERNES PAR LE RESEAU (ART.
L6321-1 DU CSP)
Identification et engagement des partenaires (typologie
selon l'art. 6321-1 CSP) oui
|
non
|
rProfessionnels de santé libéraux ou
salariés hors établissements de santé
Professionnels paramédicaux
Etablissements de santé
Centres de santé
Institutions sociales ou médico-sociales
Or ·anisation à vocation sanitaire ou sociale
Usa ers
Autres
123
ENVIRONNEMENT SOCIO-DEMOGRAPHIQUE
Un bassin de population en croissance démographique, un
vieillissement principalement concentré dans le nord du pays
médoc, une forte variabilité saisonnière, un état
de santé de la population du territoire de recours de Lesparre
Médoc dégradé en comparaison des données
régionales et des données nationales, démographie
médicales limite et qui va devenir critique dans les 2 ans à
venir, ZRR.
OBJECTIF GENERAL DU RESEAU et principales actions
projetées
1-Court terme
Maintien à domicile des personnes de plus
de 60 ans fragilisées, nécessitant des soins coordonnés
Plan de prise en charge globale médico-sociale
- plan de soins pluridisciplinaire coordonné
établir le plan de soins pluridisciplinaire
éviter des hospitalisations plus coûteuses
améliorer l'efficience des soins (transports) mettre en
place et favoriser une démarche qualité
- plan d'accompagnement social
Favoriser le maintien d'une offre de soin
Favoriser l'implantation d'une maison de santé
pluridisciplinaire
Soutenir certains professionnels de santé dans
l'organisation de leur activité (réduire l'isolement) Eviter la
désertification médicale
Attirer de jeunes praticiens
2-Moyen terme
- élargissement du réseau aux autres CDC
- ouverture aux pathologies chroniques donnant droit à
l'ALD ( démence Alzheimer et apparentée, obésité,
diabète, psychose, addictions, AVC).
- éducation à la santé et
prévention
3-Long terme
réseau de santé opérationnel
multidisciplinaire et polypathologies organisé autour de maisons de
santé pluridisciplinaires et coordonné avec les institutions
sanitaires et médico-sociales du territoire.
EVENTUEL CONCOURS DES INSTITUTIONS DE SANTE & AUTRES
ORGANISMES
AAPAM - Clinique mutualiste - HAD suburbain du Bouscat
-- CSMM - EHPAD - Conseil général ( CLIC Pays Médoc )- MSA
- MDSI - CCAS
ESTIMATION DU COUT ANNUEL DU RESEAU (INVESTISSEMENT,
FONCTIONNEMENT, EVENTUELS FORFAITS DEROGATOIRES)
256 800 EUROS PAR AN EN FONCTIONNEMENT
124
125
2.
LA PERTINENCE DU PROJET
SA COHERENCE AVEC LES PRIORITES
DE SANTE
BREF HISTORIQUE DU RESEAU
Suite au PAPLS débuté fin 2005, les professionnels
de santé du Médoc ont formé 3 associations en 2006:
ACSM : (action communication santé Médoc )qui va
réaliser cette année son troisième séminaire
territorial le 3 octobre 2009 à Soulac/mer.
APPEM (action prévention petite enfance Médoc) :
aide à la parentalité
OMMAD en Médoc (organisation médicale du maintien
à domicile) promoteur de l'étude de faisabilité du
réseau et qui évolue en Réseau Santé
Médoc
|
|
QUELLE EST LA PERTINENCE DU RESEAU (ETAT DES LIEUX)
?
Environnement médical et démographique
spécifié dans l'étude de faisabilité
Prise en charge à domicile de la population
précaire et dépendante qui n'a pas toujours un
accès aux soins satisfaisant.
Efficience des soins -- diminution des coûts
Démarche qualité : protocolisation,
traçabilité, ordonnances standardisées)
D'APRES VOUS, LE PROJET REPOND-IL A UNE PRIORITE DE
SANTE ?
L'accès aux soins
La territorialité de la santé
Répondre au vieillissement de la population sur le
territoire Réduire les inégalités sociales et
territoriales
|
|
Maison de santé pluridisciplinaire : favoriser
l'installation de jeunes praticiens
126
127
3.
LES OBJECTIFS OPERATIONNELS
ET L'ACTIVITE GLOBALE
OBJECTIFS OPERATIONNELS :
Objectifs opérationnels
|
Actions mises en oeuvre
|
Echéancier de ces actions
|
Indicateurs de suivi de ces actions
|
|
|
|
|
Sanitaires
|
Mise en place de soins coordonnés à domicile sur
deux CDC
|
Fin 2009
|
Nombre de patients pris en charge
|
|
Etendre cette coordination aux CDC centre Médoc et Rive
D'estuaire
|
2010
|
Idem
|
|
Couvrir l'ensemble du
Pays Médoc
|
2011
|
Idem
|
Economiques
|
Mutualisation des
moyens avec l'aapam , le Clic Médoc
|
2010
|
Conventions ,
évaluation des économies
réalisées
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Organisationnels
|
Recrutement de
l'équipe de
coordination Information des Professionnels et des usagers
Installation des bureaux
|
Fin 2009
|
Organigramme du
réseau
Plaquette d'information du fonctionnement du réseau
|
|
Messagerie sécurisée Site internet
|
2010
|
Nombre de boites aux lettres
|
|
Dossier médical
partagé
|
2011
|
|
Qualité
|
Protocoles de soins
|
2009 --2010-
2011
|
Nombre de protocoles
|
|
Prescriptions standardisées
|
idem
|
Nombre de
prescriptions types.
|
|
ACTIVITE PREVISIONNELLE :
Objectifs
|
Année 1
|
Année 2
|
Année 3
|
Nb de patients
|
200
|
250
|
300
|
Nb de professionnels de santé :
|
40
|
60
|
80
|
|
128
129
4.
LES ACTIONS ET LES MOYENS
ACTIONS DU RESEAU
- Un guichet unique (idem CLIC niveau 3)
- Une coordination des différents acteurs du
territoire (plan de soins)
- Soutien aux professionnels (formation/information)
- information au patient
- démarche qualité
ORGANISATION DU DISPOSITIF
Quels acteurs ?
Le Réseau Santé Médoc est une Association
loi 1901 : il est géré à trois niveaux
- le conseil d'administration : responsable des orientations
et des objectifs généraux du réseau
le bureau : responsable de la gestion financière et
supervise la réalisation des actions
le médecin coordinateur : il dirige l'équipe
salariée , il est responsable du travail administratif de
l'équipe de coordination : information , protocoles , dossier patient ,
évaluation interne .
L'équipe de coordination se compose de :
Dénomination du poste
|
ETP
|
Rôle
|
|
130
Médecin
|
0,3
|
Coordination
|
coordinateur
|
|
, information , évaluation
|
Infirmier coordinateur
|
1,2
|
Coordination, évaluation
|
Administratif coordinateur
|
2
|
Standard, comptabilté secrétariat
|
psychologue
|
0,5
|
Consultations
|
|
Les commissions :
- scientifique
- information
- évaluation
Elles sont constituées d'un membre du bureau , d'un
membre salarié de l'équipe de coordination et de plusieurs
professionnels intervenant dans le réseau.
Le bureau et le médecin coordinateur peuvent
créer de nouvelles commissions en fonction des besoins d'organisation du
réseau.
Les professionnels de santé libéraux : assurent les
soins au domicile du patient et leur traçabilité.
Les institutions sanitaires et médico-sociales :
interviennent en coordination au cours des soins ou dans le plan
d'accompagnement social.
Critères d'inclusion/exclusion des
adhérents professionnels du réseau, les engagements et
responsabilités réciproques du réseau et des
professionnels de santé ou établissements adhérents, la
formalisation juridique :
Le Réseau Santé Médoc, structure de gestion
du réseau établit avec ses partenaires des conventions de
fonctionnement du réseau. Les conventions permettent à chaque
structure d'assurer sa pérennité en cas de difficultés
d'un des partenaires. Elles sont une forme souple d'engagement entre les
professionnels ou les structures. Toutes les structures intervenantes dans le
réseau participeront au conseil d'administration de l'association .
Le réseau est doté d'une convention constitutive
et de statuts qui indiquent la répartition du fonctionnement
institutionnel et organise les relations entre les structures et les
professionnels libéraux participant au réseau. Le respect de la
charte de fonctionnement sera au premier rang de ces principes.
La charte de fonctionnement est un document simple qui reprend
les points d'engagement des professionnels, des services concernés et
des bénéficiaires envers le réseau et du réseau
envers les professionnels, les services et les bénéficiaires.
Elle sera signée par tous les professionnels, les services intervenants
et portée à connaissance des patients ou de leur famille.
131
En cas de non respect par un professionnel de la charte, le
réseau se réserve le droit d'exclure le professionnel.
L'engagement d'un professionnel vis-à-vis du réseau
sera défini par la signature de la charte, la participation à une
soirée de formation, l'accueil de l'équipe de coordination et
l'inclusion d'un patient au sein du réseau.
Le professionnel pourra se désengager du réseau sur
simple déclaration.
Point sur les assurances du réseau et des
professionnels de santé participant au réseau.
Responsabilité civile professionnelle des intervenants
Assurances propres du réseau
|
* Présenter les acteurs qui peuvent participer
ponctuellement au réseau
Partenaires du projet
|
Nature du partenariat
|
Modalité du partenariat
|
· Professionnels de santé :
|
|
|
|
|
convention de coopération charte du
réseau
|
- Médecins spécialistes
- chirurgiens-dentistes
|
Consultations spécialisées
|
convention constitutive
|
· Professionnels de
|
Accompagnement social
|
+
|
santé médico-sociaux
|
|
Charte
|
|
Soins psychiatriques
|
Idem
|
· Centres de santé
|
|
|
Centre de santé mentale du médoc
|
|
|
|
Hospitalisation
|
Idem
|
· Etablissements de santé
|
|
|
Clinique mutualiste du médoc
|
|
|
· Partenaires institutionnels
|
organisation
|
Convention
|
- ARH
|
prévention
|
|
- Etat (DRASS,
|
|
Idem
|
DDASS)
|
|
|
- URCAM
|
|
|
- Assurance Maladie
|
formation
|
|
- Collectivité locale
|
|
idem
|
- Assurance
|
|
|
|
132
·
|
complémentaire Autres partenaires
|
|
|
-
|
Universités
|
|
|
-
|
Laboratoires, autres
|
|
|
|
Quelles sont les modalités de fonctionnement du
réseau ? 1) l'entrée dans le réseau
Différents acteurs sont susceptibles d'être
à l'origine de l'appel au réseau, il peut s'agir :
de la personne âgée elle-même,
de sa famille,
du CLIC,
du professionnel de santé libéral,
ou encore de l'établissement de santé dans lequel
la personne était hospitalisée.
La diversité des appels et des demandes formulées
devra être gérée par la personne en charge de la
coordination au sein du réseau. Il s'agit d'évaluer
immédiatement, le degré de prise en charge nécessaire pour
le maintien de la personne âgée à domicile et par
conséquent le degré de mobilisation des professionnels du
réseau pour cette prise en charge.
Les critères d'inclusion au sein du réseau
seront définis et validés par les professionnels de santé
en amont de la prise en charge. Les critères d'inclusion du
réseau permettront de répartir les personnes entre les types de
prises en charge mobilisables par le réseau. Une grille d'indicateurs
par niveau de prise en charge sera réalisée.
Quatre types de prises en charge peuvent être
envisagés au sein du réseau en fonction du degré de
réactivité et de la durée d'intervention :
Niveau 1 : une prise en charge aigüe et de court
terme,
Niveau 2 : une prise en charge semi-aigüe,
Niveau 3 : une prise en charge de moyen terme, Niveau
4 : une prise en charge chronique.
Les niveaux de prise en charge identifiés
nécessitent la mobilisation d'acteurs différents :
· Niveau 1 : les prises en charge
aiguës
Les prises en charge aiguës nécessitent une forte
réactivité : ce sont les professionnels de santé
libéraux qui assureront la prise en charge dans l'attente du relais de
l'HAD ou d'EvoluSSIAD. Le délai de réponse est
de quelques heures.
Le bilan d'évaluation sera réalisé par le
médecin traitant et l'infirmier coordinateur et permettra de
déterminer un premier plan de prise en charge. L'évaluation sera
ensuite validée par le médecin coordinateur du CLIC ou de l'HAD
selon le degré de prise en charge et leurs disponibilités
respectives.
· 133
Niveau 2 : les prises en charge
semi-aiguës
Les prises en charge semi-aiguës sont celles pour
lesquelles peuvent intervenir l'EvoluSSIAD ou l'HAD. Le délai de mise en
oeuvre est de 48 heures environ. Le médecin traitant et l'infirmier
coordinateur du réseau peuvent, si nécessaire, assurer
l'évaluation et l'orientation des patients vers les services
appropriés. Des mutualisations sont à prévoir pour la
réalisation des bilans d'évaluation.
La réalisation, dans certains cas, des bilans
d'entrée en HAD par le médecin traitant pourrait s'organiser,
notamment en situation d'urgence. Ce partage des tâches pourrait
éviter au médecin coordinateur de l'Hôpital du Bouscat de
se déplacer en urgence et offrir plus de réactivité au
service d'HAD. Une validation du plan de prise en charge puis la coordination
auprès du patient seront ensuite assurées par le médecin
coordinateur de l'HAD.
· Niveau 3 : les prises en charge à moyen
terme
Les prises en charge à moyen terme qui ne correspondent
pas aux prises en charge de type Evo1uSSIAD, SSIAD ou HAD mais
nécessitent une surveillance particulière au-delà d'un
passage habituel de professionnels libéraux. Le bilan est
réalisé par l'infirmier coordinateur sous supervision du
médecin traitant.
· Niveau 4 : les prises en charges
chroniques
La demande émane de la famille, de l'hôpital, d'un
professionnel de santé. Le réseau réceptionne l'appel et
dispatche au SSIAD, aux professionnels libéraux, aux services d'aide
à domicile et aux établissements d'hébergement selon la
prise en charge nécessaire.
Le bilan d'évaluation doit être effectué
autant que possible en préalable de l'entrée dans le
réseau. Il doit permettre d'établir un plan de prise en charge et
de lancer une gestion réactive des demandes.
Si la prise en charge de la personne âgée est
essentiellement sanitaire, un médecin gériatre du réseau
aura une fonction de coordination de deuxième ligne au sein du
réseau et validera l'évaluation.
L'équipe coordinatrice a pour objectif de s'assurer du
bon déroulement de l'intervention des professionnels auprès de la
personne âgée.
2) une concertation entre
professionnels
Afin de définir un plan de soins ou de prise en charge,
une réunion de coordination est le plus souvent nécessaire. Elle
réunit les intervenants de la prise en charge d'un patient.
La concertation aura pour fonction d'établir des
objectifs de prise en charge, de définir les rôles de chacun des
intervenants et/ou de réaliser un point d'étape dans la prise en
charge.
Ces réunions ne seront pas fréquentes; de l'ordre
d'une par patient pris en charge. Elles seront renouvelées en cas de
problèmes majeurs ou d'évolutions importantes de prise en charge
nécessitant une coordination des intervenants.
La rémunération des professionnels participant
à ces réunions est à prévoir, notamment grâce
à un forfait de coordination des soins.
3) la permanence des soins
Le réseau doit pouvoir assurer une permanence des prises
en charge. Les prises en charge en soirée (20h00-00h00) et surtout le
week-end s'appuieront sur le système actuel de garde.
La garde médicale sera assurée comme actuellement
via le 15 qui dirige au besoin sur le médecin libéral de garde.
En cas de besoin, l'intégration dans le réseau et plus
particulièrement le déclenchement éventuel de
l'intervention d'une auxiliaire de vie (essentiellement pendant le weekend)
pourra être réalisée par le médecin ou l'infirmier
libéral de garde. L'information sera transmise au réseau au jour
ouvrable suivant qui validera ou non la prise en charge.
LES DOCUMENTS ET L'ORGANISATION DU RESEAU
* Les documents obligatoires pour la recevabilité
du dossier :
convention constitutive
charte des professionnels du réseau document
d'information des usagers rapport d'activité
cahier des charges de l'évaluation
* Les autres documents :
règlement intérieur oui
fiche d'adhésion des membres oui
annuaire des acteurs du réseau oui
fiches d'inclusion des patients oui
|
|
non non non non
|
en cours en cours en cours en cours
|
|
|
|
|
|
dossier médical commun
- papier
- informatisé
- si informatisé, existence d'un cahier
des charges du système
- interopérabilité existante
internet ou intranet sécurisé
site web
protocoles de soins
protocoles organisationnels
référentiels économiques
comptabilité analytique
documents de formation
autres (les préciser)
oui
|
|
non
|
|
en cours en cours
en cours
|
oui
|
|
non
|
|
|
|
non
|
|
|
|
|
|
non
|
|
en cours
|
|
|
|
|
oui
|
|
non
|
en cours
|
|
|
|
|
|
non
|
|
en cours
|
|
|
|
|
oui
|
|
non
|
en cours
|
|
|
|
|
oui
|
|
non
|
en cours
|
|
|
|
|
oui
|
|
non
|
en cours
|
|
|
|
|
|
non
|
|
en cours
|
|
|
|
|
oui
|
|
non
|
en cours
|
|
|
|
|
|
non
|
|
en cours
|
|
|
|
|
134
les autres documents seront réalisés dans une
première phase de réalisation du réseau de septembre
à décembre 2009
135
* Décrire le circuit de l'information et son
support de circulation
- dossier au chevet du patient : dossier standardisé
papier avec fiches de transmissions - dossier informatique consultable et
évolutif géré par les secrétaires du réseau
sous le contrôle du médecin coordonnateur permettant
l'évaluation interne
- les procédures de validation et de transmission des
données sécurisées feront l'objet du travail de
l'équipe de coordination dès la mise en place du
réseau.
- Le stockage et la sauvegarde des données informatiques
sera assurée par l'équipe de coordination.
|
|
Il existe deux niveaux d'informations :
les informations régulières
échangées entre les professionnels et correspondant au plan de
prise en charge du patient défini par le bilan d'évaluation
préalable. Ces informations doivent être transmises selon
des modalités précises et peu contraignantes pour les
professionnels. L'information doit être centralisée au
réseau et facilement accessible pour les professionnels qui assurent la
prise à charge. Les informations sont transmises par écrit.
les informations urgentes qui modifient le plan de
prise en charge établi lors du bilan d'évaluation. Ces
informations doivent se transmettre très rapidement entre les
professionnels. Des contacts téléphoniques permettront d'assurer
l'urgence. L'information doit tout de même être centralisée
par le réseau, via le secrétariat.
Les outils et les modalités de communication doivent
être adaptés à l'urgence de transmission de l'information.
Pour autant, la rigueur nécessaire au renseignement du système
d'information reste identique.
1)Les outils de communication entre
professionnels
· Le dossier patient au domicile et au
réseau
Le dossier patient est un élément essentiel
d'information dans la prise en charge. Il réunit tous les renseignements
concernant la prise en charge du patient (informations administratives,
soignantes, psychologiques ou sociales...).
n Au domicile
136
Les informations relatives au passage des professionnels au
domicile du patient sont inscrites sur un classeur conservé au domicile
du patient : chaque professionnel doit retranscrire les actes
effectués.
Ce classeur permet aux intervenants de se renseigner et de
dialoguer entre professionnels à propos du patient. Il sert
également de base d'informations à la coordination du
réseau pour remplir le dossier patient.
Il doit réunir des informations ciblées et
sériées : une feuille par corps de métier résumera
les actes de chaque professionnel, des feuilles de protocoles pourront y
être intégrées selon les prises en charge.
Au réseau
Le réseau centralise l'ensemble des informations
concernant la prise en charge du patient dans un dossier informatisé. Ce
dossier est accessible par mail ou par accès externe sur un
réseau sécurisé et accessible pour les professionnels. Un
système d'alerte graduée permettra de tenir les professionnels
informés de la mise à jour du dossier patient.
L'achat d'un logiciel spécifique de traitement des
dossiers patients est à envisager.
· Le plan de prise en charge
Les bilans d'évaluation et les réunions de
coordination donnent lieu à l'instauration d'un plan de prise en charge.
Ce plan détermine les objectifs et les moyens mis en oeuvre pour
rétablir ou maintenir le patient dans son état de
santé.
Il est le document de référence des
intervenants.
· Les réunions de coordination
Ces réunions se déroulent au réseau ou au
domicile du patient. Elles réunissent les professionnels intervenants et
permettent d'établir un plan de prise en charge. Au réseau, elles
permettent la revue de plusieurs dossiers, tandis qu'au domicile elles
intègrent le patient et sa famille dans la définition du plan de
prise en charge.
Leur fréquence doit être restreinte : une
réunion de coordination pour les patients dont la prise en charge est
aiguë et/ou lourde est souvent suffisante.
· Une forme standardisée de
prescriptions
L'harmonisation des pratiques peut aussi se réaliser par
la mise en oeuvre de prescriptions standardisées dans leur forme
(exemple : prescriptions dactylographiées et rédigées sous
un même
137
modèle). Il s'agit pour les professionnels d'organiser
leurs prescriptions de manière identique afin de permettre aux
récepteurs des prescriptions (pharmaciens, infirmiers) une meilleure
utilisation.
2) les outils de communication pour les patients et
les aidants
Le réseau souhaite réaliser un livret d'accueil
qui regrouperait toutes les informations relatives au fonctionnement et aux
activités du réseau.
A l'entrée dans le réseau, l'infirmière
coordinatrice donnerait une information plus approfondie au patient sur le
déroulement de sa prise en charge et plus largement sur les
activités du réseau. Ce temps d'échange est un
élément important pour favoriser les communications entre le
patient et le réseau.
De plus, le réseau est un lieu d'information pour les
patients et leurs familles. Il souhaite pouvoir renseigner les usagers,
organiser des rencontres d'informations thématiques sur des pathologies
particulières. Il fera intervenir des associations de malades ou de
promotion de la santé. Le réseau organisera environ une rencontre
annuelle.
Un site web sera conçu.
3) les outils de communication entre les
structures
Les coordinations des différentes structures seront en
contact étroit.
Les coordinations médicales du CLIC et du réseau
seront en partie mutualisées.
Décrire les modalités de
communication
Vis à vis des professionnels et des
bénéficiaires pour favoriser leur adhésion ou
participation :
plaquettes de présentation du réseau oui non
autres plaquettes d'information ea+ non
site web oui non (en
cours)
mailing oui non
- réunions d'information oui non
- colloques oui non
articles oui non
138
- autres (les préciser) oui non
Vis à vis des institutionnels sur le suivi du
réseau et son fonctionnement :
- rapports d'activité oui non
tableaux de bord oui non
réunions oui non
- colloques oui non
- rapports d'évaluation externeea+ non
Quelle organisation de prise en charge des
bénéficiaires
Une prise en charge graduée correspondant aux quatre
niveaux de prises en charge décrites précédemment est
à organiser. Le réseau doit notamment organiser la prise en
charge des patients qui ne rentrent dans aucune des structures actuelles de
maintien à domicile (HAD, SSIAD et Evo1uSSIAD à l'avenir).
I. LES PRISES EN CHARGE AIGUËS
Les prises en charge aiguës interviendront pour les patients
qui nécessitent une forte réactivité et une mobilisation
soignante, c'est-à-dire en moins de 48h ou en cas de surcharge de
demandes au service d'HAD. Le délai de réaction peut être
réduit à la demi-journée.
Les prises en charge de cas aiguës nécessitent une
mobilisation importante de la coordination du réseau et des
professionnels de santé libéraux. L'HAD comme Evo1uSSIAD ne
peuvent pas assurer facilement des prises en charge dans des délais de
quelques heures.
Ce type de prise en charge est souvent la conséquence
d'une sortie rapide ou bien d'un évitement d'hospitalisation. Afin de
maintenir la personne âgée dans une situation aiguë à
domicile, une collaboration et une coordination entre professionnels de
santé et auxiliaires de vie de l'AAPAM est à construire. Il
s'agit d'assurer la présence d'une auxiliaire de vie dans les phases les
plus délicates du maintien à domicile éventuellement la
nuit et le week-end. Cette personne aurait pour fonction de contacter les
professionnels de santé en cas d'aggravation de l'état de
santé de la personne âgée.
L'AAPAM devra mettre à disposition un pool d'auxiliaires
de vie pour intervenir ponctuellement auprès des patients le soir et le
week-end.
Cette collaboration sera organisée et
formalisée.
139
II. LES PRISES EN CHARGE SEMI-AIGUËS
n L'hospitalisation à domicile
Le déroulement d'une prise en charge par le service
d'HAD
La demande d'entrée dans le service d'HAD est
réalisée par les médecins de ville via la coordination du
réseau ou directement par les services hospitaliers. La pathologie
nécessite des prises en charge techniques : c'est une alternative
à l'hospitalisation en court séjour.
Une évaluation de l'adéquation de la prise en
charge de la personne avec les objectifs de l'HAD est ensuite effectuée
par le médecin, l'infirmière coordinatrice de l'HAD et, selon les
situations, avec un autre intervenant de l'HAD (assistante sociale et
psychologue).
Le dossier est ensuite discuté en équipe
pluridisciplinaire et il est décidé l'entrée ou non de la
personne dans le service d'HAD.
La coordination du service d'HAD avec le
réseau
La coordination entre le réseau et le service d'HAD doit
être définie selon des modalités précises. Une
articulation forte entre le réseau et le service d'HAD est essentielle.
D'une part, les professionnels de santé appartenant au réseau
seront les intervenants du service d'HAD, l'HAD ne pourra pas fonctionner sans
une implication forte des professionnels libéraux. D'autre part, l'HAD
devra faire partie du réseau. Les interactions sont
réciproques.
Un système d'information partagé
Une articulation des systèmes d'information du service
d'HAD et du réseau est à prévoir. La mise en place d'une
plateforme d'échange sécurisée doit permettre des contacts
réguliers entre les professionnels de terrain et l'équipe de
coordination du réseau.
L'HAD a en projet l'installation d'ordinateurs au lit du patient
qui permettraient une retranscription directe des soins.
· Le projet Evo1uSSIAD
Il correspond à des prises en charge moins techniques mais
nécessitant une réactivité suffisante que ne
possède pas le SSIAD.
Il s'agit de mettre à disposition rapidement (sous 48h) et
dans une durée limitée dans le temps (inférieure à
60 jours) une aide-soignante pour assurer la prise en charge d'une personne.
Ce projet se présente comme une alternative aux soins de
suite et de réadaptation en institution. Il permet un continuum de la
prise en charge des soins à domicile entre l'HAD et les soins de longue
durée assurés par le SSIAD.
140
Ce service pourrait permettre de maintenir une personne à
domicile dans l'attente d'une place disponible au sein du SSIAD, dans une
limite de temps raisonnable.
L'AAPAM souhaite démarrer ce projet avec une quinzaine de
lits qui seraient répartis sur son territoire d'intervention, à
savoir les cantons de Lesparre-Médoc, de Saint-Vivien-de-Médoc et
de Pauillac.
L'intégration de ce projet au sein du réseau permet
de compléter la chaîne de soins à domicile.
III. LES PRISES EN CHARGE À MOYEN
TERME
Il s'agit de patients qui ont besoin d'un soutien de moyen terme
pour rester à domicile. Ces patients ne requièrent pas de prises
en charge lourdes (ni techniques, ni en moyens humains) : pour autant, le
maintien à domicile n'est réalisable qu'avec le soutien
temporaire de professionnels de santé et d'auxiliaires de vie.
Ces prises en charge se présentent hors des cas
classiques de prises en charge à domicile : les structures HAD, SSIAD ou
Evo1uSSIAD n'interviendront pas dans de telles situations.
Aussi, le réseau propose avec les professionnels de
santé libéraux et le service des auxiliaires de vie de l'AAPAM
d'organiser ce type de prise en charge temporaire pour permettre aux personnes
âgées de rester à domicile. Les bilans d'évaluation
nécessaires à la mise en place de ces prises en charge seront
réalisés selon des modalités identiques à celles
décrites dans le point suivant (« les prises en charge chroniques
»).
Ce type de prise en charge est une alternative au moyen
séjour prolongé mais aussi au recours aux hébergements
collectifs.
IV. LES PRISES EN CHARGE CHRONIQUES
· La prise en charge chronique à
domicile
Pour réaliser ce type de prises en charge, il s'agit en
premier lieu de réaliser une évaluation approfondie des besoins
et des manques des personnes âgées pour leur maintien à
domicile.
Ces évaluations ou bilans sont réalisés par
une diversité d'acteurs avec des objectifs différents. À
titre d'exemple, le Conseil Général intervient par
l'intermédiaire des conseillers en gérontologie et réalise
des bilans gériatriques pour l'attribution de l'Allocation
Personnalisée d'Autonomie (APA).
141
Pour organiser la mise en oeuvre d'un maintien à domicile,
l'équipe de coordination du réseau devra elle aussi
réaliser des bilans de prise en charge médicale et
psychologique.
Il est à distinguer les bilans médico-sociaux de
type APA ou CLIC qui organisent la prise en charge sociale des personnes
âgées des bilans médicaux et psychologiques qui seront
réalisés par l'équipe de coordination du réseau et
qui mettent en place une prise en charge sanitaire.
La connexion entre ces deux bilans est à organiser entre
les professionnels libéraux (gériatre, psychologue, ...) et les
conseillers en gérontologie de l'APA ou l'équipe du CLIC. Il est
ainsi proposé que la coordination médicale du réseau soit
majoritairement assurée par le médecin en charge de la
coordination CLIC qui supervise et valide les évaluations courantes du
CLIC et du réseau.
Les évaluations seront à renouveler au cours de la
prise en charge afin d'intervenir au plus près des besoins de la
personne âgée. Il s'agit d'éviter les doubles emplois et
les manques de la prise en charge. En fonction de leur nature et du
degré de technicité nécessaire, les prises en charge
relèveront du SSIAD (alternative à l'EHPAD) ou de l'auxiliaire de
vie simple au long cours.
· La prise en charge chronique en EHPAD
Le réseau interviendra en soutien aux personnes
âgées et à leur famille dans leurs contacts et
l'orientation vers les EHPAD en fonction de leurs besoins et de leurs
contraintes.
Les établissements médico-sociaux pourront
solliciter le réseau pour des prises en charge spécifiques des
patients chroniques telles que la douleur. Les compétences
réunies au sein du réseau seront mises à disposition des
patients résidant en EHPAD.
Une même mobilisation des membres du réseau et de
leurs compétences est à imaginer pour les personnes
âgées prises en charge en hébergement temporaire, notamment
après une sortie d'hospitalisation ou de SSR. Cette prise en charge
pourrait préparer et faire perdurer le retour à domicile.
5.LE PLAN DE FINANCEMENT DU
PROJET
Récapitulatif global des sources de financement
dans l'hypothèse de la création d'un clic financé par le
conseil général et les collectivités territoriales du
médoc en l'état actuel d'avancement du projet.
142
Sources de
financement
|
Montant Année
2009
|
Pource n-tage
|
Montant Année 2010
|
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2011
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|
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|
60% ?
|
Redéploiement de
moyens hospitaliers (sur
Dotation globale) -- Financement Assurance maladie
|
|
|
|
|
|
|
Participation ARH
(subventions propres)
|
|
|
|
|
|
|
Participation des
organismes
complémentaires,
d'assurance et de prévoyance
|
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|
|
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|
Collectivités locales :
communes, Conseil
général, Conseil
régional,...
|
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175000 ?
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40% ?
|
175000 ?
|
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Participation privée
(industrie...)
|
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|
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|
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européenne, Fondations...)
|
|
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TOTAL DU BUDGET
|
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100 %
|
|
100 %
|
|
100 %
|
ANALYSE DE LA DIMENSION ECONOMIQUE
L'organisation en réseau pour l'organisation
médicale du maintien des personnes vulnérables à domicile
peut générer des économies en limitant les complications
graves nécessitant des soins coûteux , en limitant les
hospitalisations et de fait les transports , en évaluant le juste niveau
de prise en charge.
Les perspectives d'optimisation des coûts sont dans les
possibilités de mutualisation des moyens au sein du réseau (
comptabilité , évaluation , coordination ) mais aussi dans le
développement de la prise en charge par le réseau des pathologies
chroniques avec d'une part une optimisation du suivi des patients et d'autre
part la possibilité de nouvelles formes de rémunération
des professionnels.
|
143
6.
L'EVALUATION DU PROJET
DES INDICATEURS À DÉFINIR ET À
RENSEIGNER POUR LES FUTURES ÉVALUATIONS
Les indicateurs de suivi de prises en charge des patients sont
essentiels à définir en préalable de la mise en oeuvre du
réseau. Des indicateurs de qualité des soins et
économiques seront définis : ils permettront ensuite la
réalisation d'évaluation. Les indicateurs permettront
d'évaluer les résultats de la prise en charge vis-à-vis
des objectifs définis dans le plan de prise en charge.
Ces indicateurs concerneront :
Évaluation de l'activité du réseau :
nombre et type de prises en charge, nombre d'évaluations au domicile,
nombre de réunions de coordination, utilisation des supports de
transmission écrit.
Évaluation de l'impact du réseau : nombre
d'hospitalisations annuelles, durées moyennes de séjour en soins
de suite, taux de réhospitalisation, durée de prise en charge
dans le réseau et ses composantes.
Évaluation de l'efficacité du réseau
: rapidité des prises en charge à domicile dans certaines
situations type, évolution de la dépendance, prise en charge de
la douleur, mortalité dans divers types de prises en charge, revues de
dossiers en cas de problème et en fin de prises en charge.
Délai d'informations et/ou de demande et/ou de
réponse aux libéraux
Évaluation systématique et
pluriprofessionnelle dès lors que des prises en charge en soins
palliatifs et/ou de fin de vie sont mises en oeuvre au domicile par la famille
et les professionnels.
Satisfaction des patients et/ou de leur entourage.
Une participation forte et une rigueur importante seront
demandées aux professionnels pour renseigner ces indicateurs; il s'agit
d'une exigence de qualité.
SUR LES OUTILS PERMETTANT L'EVALUATION
L'évaluation interne sera
réalisée par les professionnels salariés du réseau.
Son évaluation financière est comprise dans les charges
salariales.
Mise en place d'un tableau de bord :
+ Pour l'évaluation médicale :
- nombre de prises en charge aigues
- nombre de prises en charge semi-aigues - nombre de prises en
charge chroniques
- nombre de jours d'hospitalisation / nombre de journées
de prises en charge - nombre de protocoles utilisés
+ Pour l'évaluation organisationnelle :
- nombre d'appels reçus et passés (fiche
détaillée d'appel)
- nombre de personnes dirigées vers les structures du
réseau - nombre de plans de soins effectués
- nombre de dossiers suivis par le médecin coordinateur
SUR L'EVALUATION CONTINUE (EVALUATION EN
ROUTINE)
Le médecin coordinateur est responsable de
l'évaluation du réseau.
Il met en place une évaluation trimestrielle sur les
indicateurs précédents.
144
SUR L'EVALUATION FINALE
L'évaluation externe réalisée par une
société conseil sera financée par les tutelles dans le
respect du cahier des charges national.
|
145
6UDGETprericionnel : DETAIL DES CHARGES PREVISION NELLES
DE L'ACTION
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146
147
CHARTE DU RÉSEAU SANTÉ
MÉDOC MAINTIEN À DOMICILE DES PERSONNES ÂGÉES
--
· Contexte
À la fois l'isolement du territoire, les
caractéristiques démographiques et socioéconomiques de la
population (croissance démographique prévue, vieillissement
important de la population générale et des professionnels de
santé, niveau socio-économique des populations sur le
territoire...) et la baisse constante de l'effectif médical ont des
conséquences importantes vis-à-vis de la qualité et de la
continuité des soins.
Les besoins en matière de santé de la
population et les difficultés rencontrées par les professionnels
de santé pour y répondre ont conduit à la création
du Réseau Santé Médoc, pour le moment, opérationnel
sur la Pointe et le Coeur Médoc.
Les professionnels de santé libéraux, l'AAPAM
et les institutions signataires sont à l'origine de ce réseau
dont l'objectif est de garantir à tous les usagers une prise en charge
de qualité.
Cette charte est une référence éthique
garantissant des pratiques de qualité au service de l'usager. Elle est
signée par l'ensemble des intervenants professionnels des services
concernés.
· Objectifs du réseau
Assurer un maintien à domicile de qualité pour
les personnes âgées
Réaliser des prises en charge évolutives et
adaptées aux besoins de la personne âgée Éviter les
hospitalisations
Assurer l'organisation de la prise en charge
(évaluation des besoins, coordination des professionnels, partage de
l'information nécessaire à la prise en charge)
Coordonner les professionnels autour de la prise en charge
de la personne âgée
Améliorer les pratiques professionnelles, proposer et
respecter des protocoles de prise en charge Permettre aux professionnels de se
former
Offrir une prise en charge pluridisciplinaire,
coordonnée et adaptée aux besoins de la personne
âgée
Assurer une prise en charge réactive de la personne
âgée
·
148
Les engagements du réseau envers ses
membres
Partager les informations permettant une prise en charge
adaptée de la personne âgée
Respecter la confidentialité des informations
échangées entre les professionnels
Favoriser la communication entre les professionnels
Mener des actions de formations envers les professionnels de
santé S'informer du degré de satisfaction des personnes prises en
charge
· Les engagements des professionnels envers le
réseau
Respecter le libre choix de la personne âgée
(conditions de vie, choix des praticiens...)
Respect absolu du choix du patient à sortir du
réseau à tout moment
Faire part au réseau des évolutions des
besoins de prise en charge de la personne âgée
Respecter les protocoles validés par le
réseau
Travailler en partenariat avec les autres professionnels du
réseau
Partager ses savoir- faire et ses expériences avec les
professionnels du réseau
Collaborer avec le réseau pour améliorer les
pratiques professionnelles et participer à la démarche
d'évaluation
Chaque intervenant est responsable de ses actes et s'engage
à ne pas utiliser le réseau à des fins
personnelles
Le professionnel peut s'extraire à tout moment du
réseau
· Les engagements du patient
Informer le réseau de sa volonté de sortir du
dispositif
Les professionnels libéraux L'AAPAM La Clinique
Mutualiste du
Médoc
149
INFORMATION DES USAGERS
Article D.766-1-3 du Code de la Santé Publique
OBJET DU RESEAU :
Le réseau a pour objet l'organisation de la prise en
charge médicale et médico-sociale à domicile des personnes
vulnérables sur le Pays Médoc
FONCTIONNEMENT ET PRESTATIONS PROPOSEES :
Le réseau informe sur les possibilités de prise en
charge médicales et médico-sociales des personnes
vulnérables à domicile.
Il propose en accord avec le médecin traitant un plan de
soins coordonnés lorsque cela est nécessaire et
éventuellement un plan d'accompagnement social.
Il organise le retour à domicile en sortie
d'hospitalisation ou l'hospitalisation lorsqu'elle est nécessaire
à la demande du médecin traitant.
Il peut organiser le placement en établissement
d'hébergement lorsque le maintien à domicile n'est plus possible
et lorsque la demande est faite avec l'accord du patient.
LIBRE CHOIX :
L'usager dispose du libre choix d'accepter de
bénéficier du réseau ou de s'en retirer. Il dispose
également du libre choix des professionnels de santé intervenant
dans le réseau.
DROIT A L'INFORMATION :
L'information de l'usager est un devoir auquel sont tenus tous
les intervenants du processus décrit ci-dessus, dans les limites de
leurs compétences respectives. La personne a accès aux
informations contenues dans son dossier médical dans les conditions
posées par la Loi du 4 mars 2002.
PRISE EN CHARGE INDIVIDUALISEE :
Lorsqu'une prise en charge individualisée est
proposée, un document est soumis à l'accord signé de
l'usager ou de la personne de confiance, définissant les conditions de
cette prise en charge et les engagements réciproques souscrits par lui
et les professionnels de santé.
Toute décision est prise avec le consentement libre et
éclairé de la personne et en étroite collaboration avec le
médecin traitant, les aidants naturels et les professionnels.
CONFIDENTIALITE :
Le réseau garantit à la personne la
confidentialité des informations personnelles, médicales et
sociales qui la concernent.
150
Son accord est nécessaire pour le partage de ces
informations entre les intervenants du réseau.
ENGAGEMENT :
L'usager souscrit un engagement par écrit d'utilisation du
réseau santé médoc.
151
CONVENTION CONSTITUTIVE DU RESEAU SANTE
MEDOC
ART 1 : OBJET DU RESEAU -- OBJECTIFS
POURSUIVIS
Le réseau a pour objet l'organisation de la prise en
charge médicale et médico-sociale à domicile des personnes
vulnérables sur le Pays Médoc ( patients de plus de 60 ans dans
un premier temps et handicapés dans une deuxième phase) .
Les objectifs sont :
- l'accès aux soins des personnes vulnérables :
plan de soins pluridisciplinaire coordonné
établir le plan de soins pluridisciplinaire éviter
des hospitalisations plus coûteuses améliorer l'efficience des
soins (transports) mettre en place et favoriser une démarche
qualité
plan d'accompagnement social
- le maintien de l'offre de soins :
Favoriser l'implantation d'une ou plusieurs maisons de
santé pluridisciplinaires Soutenir certains professionnels de
santé dans l'organisation de leur activité (réduire
l'isolement)
Eviter la désertification médicale
Attirer de jeunes praticiens
ART 2 : AIRE GEOGRAPHIQUE DU RESEAU ET POPULATION
CONCERNEE
Le Pays médoc composé de six Communautés de
Communes qui se caractérise par un bassin de population en croissance
démographique, un vieillissement principalement concentré dans le
nord , une forte variabilité saisonnière, un état de
santé de la population du territoire de recours de Lesparre-Médoc
dégradé en comparaison des données régionales et
des données nationales et une démographie médicale limite
et qui va devenir critique dans les 2 ans à venir.
La population concernée est constituée par les
personnes âgées de plus de 60 ans , vulnérables , souvent
isolées , à mobilité réduite et qui ne
possèdent pas toujours la
152
« culture de soins » qui leur permettrait
d'éviter des complications lourdes nécessitant des
hospitalisations .
Les personnes handicapées inscrites dans la même
problématique seront également prises en charge par le
réseau.
ART 3 : LE SIEGE DU RESEAU - CHAMP D'APPLICATION -
IDENTIFICATION DES PROMOTEURS ET DES STRUCTURES RESPONSABLES :
Le siège du Réseau Santé Médoc est
sis 56 , rue Aristide Briand à LESPARRE-MEDOC . Son champ d'application
couvre les opérations suivantes :
l'organisation de la prise en charge médicale et
médico-sociale des personnes vulnérables sur le Pays Médoc
( patients de plus de 60 ans dans un premier temps et handicapés dans
une deuxième phase) .
la mise en réseau des professionnels de santé
Libéraux du médoc la coordination avec les institutions
sanitaires et médico-sociales du Pays Médoc .
Les promoteurs du réseau se sont constitués en
association loi de 1901 dont le titre est Réseau Santé
Médoc:
Le réseau est géré à trois niveaux
- le conseil d'administration : responsable des orientations et
des objectifs généraux du réseau
- le bureau : responsable de la gestion financière et
supervise la réalisation des actions
- le médecin coordinateur : il dirige l'équipe
salariée , il est responsable du travail administratif de
l'équipe de coordination : information , protocoles , dossier patient ,
évaluation interne .
ART 4 : PERSONNES PHYSIQUES ET MORALES
Les membres fondateurs sont les membres qui
sont à l'origine de la création du
réseau et qui constituent le bureau de l'association
promotrice représentée par sa présidente .
Les membres de droit :
- le médecin coordinateur salarié du
réseau
- le représentant désigné par chaque
institution sanitaire ou médico-sociale ayant signé cette
convention constitutive et la charte du réseau.
Les membres d'honneur, personnes ayant rendu des
services majeurs à l'association
Les membres bienfaiteurs sont toutes les
personnes physiques ou morales qui versent une cotisation de soutien , les
personnalités ou les institutions associées, personnes physiques
ou morales qui participent à l'activité de l'association ou en
soutiennent l'action matériellement ou financièrement.
Les membres adhérents sont les personnes
physiques ou morales qui manifestent leur souhait d'adhérer à
l'association et de participer à son activité.
En souscrivant leur d'adhésion à l'association
Réseau Santé Médoc, les professionnels, personnes morales
ou personnes physiques, donnent acte des prescriptions contenues dans la
présente convention constitutive du réseau santé
médoc.
ART 5 : MODALITES D'ENTREE ET DE SORTIE DU RESEAU DES
PROFESSIONNELS ET AUTRES INTERVENANTS
L'accès au réseau s'effectue par la signature du
formulaire de demande d'adhésion au réseau. Tout acteur participe
sur la base du volontariat et du libre choix. Il s'engage à respecter la
charte du réseau et son règlement intérieur. Il peut se
retirer du réseau, sous réserve de notifier son intention au
réseau par courrier dans un délai de 3 mois
précédant son retrait.
ART 6: MODALITES DE REPRESENTATION DES
USAGERS
Un poste au sein du conseil d'administration de l'association est
réservé au représentant d'une association d'usagers.
ART 7 : STRUCTURE JURIDIQUE CHOISIE ET
STATUTS
Le support juridique du réseau est de type «
association loi de 1901 » dont les
statuts ont été adopté par Assemblée
Générale Extraordinaire en date du 24/06/2009.
ART 8 : ORGANISATION DE LA COORDINATION ET DU
PILOTAGE, CONDITIONS DE FONCTIONNEMENT DU RESEAU
La coordination et l'information sont placées sous la
responsabilité du médecin coordinateur pour l'activité
médicale .
le bureau est responsable de la gestion financière et
supervise la réalisation des actions .
Les orientations médicales et les pratiques du
réseau sont impulsées par le conseil d'administration regroupant
les différentes catégories d'intervenants du réseau.
153
ART 9 : ORGANISATION DU SYSTEME
D'INFORMATION
154
L'organisation du système d'information est placée
sous la responsabilité du médecin coordinateur et de son adjoint
administratif.
ART 10 : CONDITIONS D' EVALUATION DU RESEAU
Evaluation interne :
Le médecin coordinateur sera chargé de
l'évaluation au sein du réseau en coordination avec une
commission composée de professionnels du réseau.
Evaluation externe :
Elle est réalisée par un organisme
indépendant et reconnu.
L'évaluateur externe a en charge la rédaction d'un
rapport au terme de son contrat.
ART 11 : DUREE DE LA CONVENTION
La convention n'a pas de limitation de durée sauf perte de
la qualité de membre de l'association par le souscripteur.
ART 12 : CALENDRIER PREVISIONNEL DE MISE EN
OEUVRE
Le démarrage effectif des actions du réseau est
fonction de l'obtention des financements attendus.
La date retenue pour ce démarrage qui sera progressif, est
la date du 01/10/2009
ART 13 : CONDITION DE DISSOLUTION DU RESEAU
La dissolution du réseau est prononcée à la
demande des deux tiers de ses membres.
A LESPARRE-MEDOC le 13 / 07 / 2009 La Présidente du
Réseau Santé Médoc
Signature
155
RÉSEAU SANTE MEDOC
Organisation médicale de maintien
à
domicile
Association loi 1901
STATUTS
ARTICLE 1 Objet:
Il est fondé entre les adhérents aux
présents statuts , sans limite de durée , une association
régie par la loi du ler juillet 1901 et le décret du 16
août 1901, ayant pour titre : RESEAU SANTE MEDOC (organisation
médicale du maintien à domicile )
ARTICLE 2
Cette association a pour but :
- l'organisation médicale des soins à domicile pour
les personnes vulnérables sur le Pays Médoc ( patients de plus de
60 ans dans un premier temps et handicapés dans une deuxième
phase)
- favoriser la communication entre les professionnels de
santé - de faire des actions de prévention et de formation
- d'être un observatoire de la santé
156
ARTICLE 3
Siège social : LESPARRE MEDOC
ARTICLE 4
L'association se compose de :
1) Membres d'honneur
2) Membres bienfaiteurs
3) Membres actifs :
ARTICLE 5
Admission :
Pour être admis comme membre de l'association, il faut
être :
- professionnel de santé libéral , avoir
adhéré à l'association ( adhésion gratuite ) et
signataire de la charte du Réseau Santé Médoc.
- professionnel du champ sanitaire ou médico-social
salarié et délégué par une institution ayant
signé la convention constitutive du Réseau Santé
Médoc.
157
ARTICLE 6
Les membres :
1) Membres d'honneur : personnalités qui ont
oeuvré pour la reconnaissance de l'association
2) Membres bienfaiteurs : toute personne donatrice
3) Membres actifs :
Les professionnels de santé adhérents et
signataires de la charte du Réseau Santé Médoc , les
représentants des institutions sanitaires et médico-sociales
signataires de la Convention Constitutive du Réseau Santé
Médoc .
ARTICLE 7
Radiation : la qualité de membre se perd par
La démission
Le décès
La radiation prononcée par le conseil d'administration ou
le bureau pour motif grave , l'intéressé ayant été
invité par lettre recommandée à se présenter devant
le bureau pour fournir des explications.
ARTICLE 8
Les ressources de l'association sont constituées par:
L'attribution de fonds FIQCS .
Les subventions éventuelles des collectivités
territoriales .
Les dons .
158
ARTICLE 9
Conseil d'administration :
L'association est dirigée par un conseil d'administration
composé de deux collèges :
- un collège libéral : il doit être
pluridisciplinaire et doit représenter au moins 2/3 des membres du
conseil d'administration
Les membres du collège libéral sont élus ,
parmi les professionnels de santé libéraux membres actifs de
l'association , à bulletin secret lors de l'assemblée
générale pour une durée de trois ans ; ils sont
rééligibles.
- un collège institutionnel qui ne peut représenter
plus du 1/3 des membres du conseil d'administration : chaque institution
signataire de la convention constitutive du réseau nomme un
représentant au sein du conseil d'administration .
Le conseil d'administration élit à bulletin secret
par scrutin uninominal à un tour (majorité relative) un à
un les membres du bureau composé de :
1° Un Président
2° Un ou plusieurs vice-présidents
3° Un secrétaire et un secrétaire adjoint
4° Un trésorier et un trésorier adjoint
Seuls les membres du collège libéral sont
éligibles au bureau .
En cas de vacances, le conseil pourvoit provisoirement au
remplacement de ses membres. Il est procédé à leur
remplacement défmitif par la prochaine assemblée
générale Les pouvoirs des membres ainsi élus prennent fin
à l'époque où devrait normalement arriver à terme
le mandat des membres remplacés.
159
ARTICLE 10
Réunion du conseil d'administration :
Le conseil d'administration se réunit une fois par
semestre, sur convocation du président, ou sur demande du quart de ses
membres.
Les décisions sont prises à la majorité des
voix, en cas de partage, la voix du président est
prépondérante.
Tout membre du conseil d'administration qui, sans excuse n'aura
pas assisté à trois réunions successives, sera
considéré comme démissionnaire (sauf en cas de force
majeure).
Aucun membre ne peut faire partie du conseil s'il n'est pas
majeur.
ARTICLE 11
L'assemblée générale
ordinaire
L'assemblée générale ordinaire comprend tous
les membres de l'association à quelque titre qu'ils y soient
affiliés.
L'assemblée générale ordinaire se
réunit chaque année à une date fixée par le bureau
.
Formalités de convocation à l'assemblée :
Quinze jour auparavant la date fixée, les membres de
l'association sont convoqués par courrier par le secrétaire.
L'ordre du jour de l'assemblée est indiqué sur les convocations
et un formulaire de pouvoir permettant de donner pouvoir à un autre
membre présent lors de l'assemblée doit être prévue.
Seuls les pouvoirs dûment remplis et signés précisant le
nom et l'adresse du membre remplacé lors de l'assemblée serons
pris en compte, les pouvoirs arrivés en blanc (non remplis) ou
adressés au nom d'un membre non présent ne peuvent être
pris en compte lors du vote et sont considérés comme nuls.
Le président, assisté des membres du conseil ,
préside l'assemblée et expose la situation morale de
l'association.
Le trésorier rend compte de sa gestion et soumet le bilan
des comptes à l'approbation de l'assemblée. Il est
procédé, après épuisement de l'ordre du jour, au
remplacement si nécessaire, au scrutin secret, des membres du conseil
sortant.
Ne devrons être traitées, lors de
l'assemblée, que les questions soumises à l'ordre du prévu
sur la convocation.
ARTICLE 12
L'assemblées générale extraordinaire
:
Si la nécessité s'en fait sentir, ou bien à
la demande de la moitié des membres inscrits, le président peut
convoquer une assemblée générale extraordinaire, suivant
les formalités prévues à l'article 11.
ARTICLE 13
Règlement intérieur :
Un règlement intérieur peut être
établi par le conseil d'administration, il le fait approuver lors d'une
assemblée générale.
Ce règlement éventuel est destiné à
fixer les divers points non prévus par les statuts, notamment ceux qui
ont trait à l'administration interne de l'association
ARTICLE 14
Dissolution :
En cas de dissolution prononcée par les deux tiers au
moins des membres présents à assemblée
générale convoquée spécialement à cet effet
, un ou plusieurs commissaires sont nommés par celle-ci pour la
liquidation des biens de l'association .
L'actif, s'il y a lieu, est attribué conformément
à l'article 9 de la loi du ler juillet 1901 et du décret du 16
août 1901.
La dissolution doit faire l'objet d'une déclaration
à la Sous-Préfecture de Lesparre Médoc
160
Date Signatures
161
CONCLUSION
L'étude de faisabilité a permis de faire prendre
conscience à tous les acteurs (professionnels de santé,
politiques, usagers) de l'importance d'une organisation coordonnée des
soins sur le territoire Médoc.
Le réseau est un outils qui permet pour les patients :
d'améliorer leur prise en charge pour les plus fragiles d'un point de
vue médical et /ou social , de mettre en place une démarche
qualité et d'assurer la pérennité de l'offre de soin sur
la partie du Médoc la plus éloignée de Bordeaux.
Pour les professionnels il permet de faciliter la communication
et la formation sur le territoire et avec une démographie qui sera
critique dans les deux ans nous espérons par cette organisation
être attrayant pour l'installation de nouveaux praticiens.
Au niveau des politiques de santé nous souhaitons
l'évolution d'un mode de rémunération différent
pour la prise en charge des patients atteints de pathologies chroniques.
A titre personnel, je ne m'imaginais pas le travail que pouvait
représenter ce projet. Le plus impressionnant a été la
somme d'écrits, de justificatifs, de rencontres, de réunions pour
enfin être pris au sérieux et pouvoir continuer le projet...
Souvent j'ai menacé de tout arrêter devant ce que
j'interprétais comme de l'immobilisme mais qui en fait était
dû au fait que nous avions présenté notre projet à
la fin du financement FAQSV et au début de la mise en place du
financement FIQCS. Heureusement nous sommes une équipe... et quelle
richesse dans les débats que nous avons pu avoir !
Ce dossier a été déposé à
l'URCAM le 15 juillet 2009 pour une mise en route du réseau en octobre
2009. Le travail d'élaboration nous a paru très long (3 ans) mais
maintenant il nous faut construire le réseau avec les professionnels de
santé (protocoles, dossiers médicaux.) et nous avons conscience
que là aussi ce sera long.
RÉFÉRENCES
162
163
ARH aquitaine
http://www.parhtage.sante.fr/re7/aqu/site.nsf
Contrôle et évaluation du FAQSV et de la DDR
rapport présenté par :Christine DANIEL, Bérénice
DELPAL, Gilles DUHAMEL et Christophe LANNELONGUE, rapport n°2006 022
fevrier 2006
HAS
www.has-sante.fr
Journal Officiel
www.journal-officiel.gouv.fr
legifrance
www.legifrance.gouv.fr
ORS Aquitaine
http://www.ors-aquitaine.org/
Présentation générale des
réseaux de santé par le Pr Bernard GIUSIANO
http://lertim.ti
mone.univ-mrs.fr/mmedia/reseauxsoinsl-presentation-generale/index.htm
Schéma territorial de développement du Pays
Médoc 2006
STATISS
http://www.sante.gouv.fr/drees/statiss/default.htm
URCAM
www.urcam.assurance-maladie.fr
www.urcam.fr
URCAM Aquitaine
www.aquitaine.assurance-maladie.fr
ANNEXES
164
165
ANNEXE 1
Le dossier FAQSV présenté pour la demande
de financement de l'étude de faisabilité
166
FAQSV
Fonds d'Aide
a la Qualitë des Soins de Ville
|
ReEion Aquitaine
|
Réseau Santé Médoc
167
Som maire
Besoin d'aide ? :
Pour vous aider dans l'élaboration de votre
dossier ,un outil, le Guide pratique : "Comment élaborer un dossier
de demande", est téléchargeable sur le site
Internet de l'URCAM
d'Aquitaine :www.aquitaine.assurance-maladie.fr .
Votre dossier de demande
- Présenter les acteurs : attributaire, promoteur
et bénéficiaire
2- Présenter le projet
I- Sa finalité
2- Son cadre juridique et sa cohérence avec les
orientations
3- Ses objectifs
4- Les partenaires concernés
3- Décrire le cadre fonctionnel
I - Le contenu du projet
2- L'action pour laquelle le financement est
sollicité
3- Les garanties apportées
4- Evaluer les éléments
budgétaires
I - L'objet du financement
2- Le plan de financement
5- Etablir un suivi du dispositif
6- Construire une évaluation
Ses annexes (Ne faire figurer que les Annexes
strictement nécessaires au projet présenté
)
I- Documents juridiques fondateurs du
regroupement (statuts, convention constitutive...)
2- Mandat de désignation de
l'Attributaire
3- Cahier des charges de l'évaluation
4- Devis des prestataires
5- Réalisations antérieures
6- Autres
- Présenter les acteurs : attributaire, promoteur,
énéficiaire
|
Besoin d'aide ? : Pages 4, 5 et 6 du Guide
pratique
Ne conserver que les rubriques correspondant au projet
présenté (un / des attributaire(s) et
éventuellement un /des promoteur(s) et un /des
bénéficiaire(s)
1.1 - L(es) attributaire(s)
O L'(es) attributaire(s) est (sont) un (des)
professionnel(s) de santé exerçant en ville à titre
libéral
Nom du Professionnel de santé :
Qualification :
Adresse complète :
Téléphone : Fax :
Email:
Brigitte HOLLE
Médecin
56 rue Aristide Briand 33340 Lesparre
|
0556734079
b.holle@wanadoo.fr
O L'(es) attributaire(s) est (sont) un (des)
regroupement(s) de professionnels de santé doté(s) de la
personnalité morale exerçant en ville à titre
libéral ou un (des) centre(s)de santé
168
Raison sociale du regroupement :
Objet :
Forme juridique : Date de constitution :
Adresse complète :
Téléphone : Fax :
Email:
· Représentant légal du regroupement
(président, mandataire...)
Nom du représentant : Profession :
Adresse complète :
Téléphone : Fax :
Email:
· 169
Autres membres du regroupement (adhérents,
mandants...):
Nom / Raison sociale Qualification / Domaine
d'activité
|
|
I. 2 - Le(s) promoteur(s) (si
besoin)
Nom du professionnel ou raison sociale du regroupement
:
Qualification ou objet :
Forme juridique : (si regroupement)
Date de constitution : (si
regroupement)
Adresse complète :
Téléphone : Fax :
Email:
OMMAD
Association pour l'organisation médicale du maintien
à domicile des
Association loi 1901
56 rue Aristide Briand 33340 Lesparre
|
|
0556734079
b.holle@wanadoo.fr
· Représentant légal du regroupement
(président, mandataire...)
170
Nom du représentant : Profession :
Adresse complète :
Téléphone : Fax :
Email:
Brigitte HOLLE
Médecin généraliste
56 rue Aristide Briand 33340 Lesparre
|
|
0556734079 ou 0607383421
b.holle@wandoo.fr
1. 3- Le(s) bénéficiaire(s) (si
besoin)
171
Nom ou raison sociale : Qualification ou objet : Domaine
d'activité : Adresse complète :
Téléphone : Fax :
Email:
Consultants et les professionnels de santé
libéraux participants au
172
Besoin d'aide ? : Pages 7 et 8 du Guide
pratique
2. I - Sa finalité
(exposé d'une à deux pages)
Financement d'un consultant et d'un groupe de travail
visant à structurer la mise en place du réseau santé
médoc auprès de la DRDR.
Le réseau santé médoc va être
constitué d'un réseau personnes âgées, d'un
réseau alsheimer , handicap et petite enfance.
La baisse de la démographie médicale et
pamédicale dans le Médoc ,le vieillissement de la population, la
carence de la prise en charge préventive et de soin de la petite enfance
dans le Médoc nécessite que soit organisés les soins
autour de la personne âgée et/ou fragilisée pour favoriser
le maintien à domicile dans de bonnes conditions si les patients
désirent rester à domicile et les soins autour de l'enfance et
santé mentale
Pour les personnes âgées et/ou
fragilisées :
Il est également nécessaire qu'un lien avec la
structure hospitalière la plus proche (polyclinique de Lesparre) soit
créé notamment lors de la sortie des personnes après une
hospitalisation pour favoriser le retour au domicile dans de bonnes conditions.
Le réseau assure une prise en charge globale et efficiente des personnes
âgées fragilisées dont la situation sanitaire est lourde
et/ou complexe.
Le réseau devra
organiser un diagnostic précoce et la prise en charge
pluridisciplinaire du patient en s'appuyant sur les compétences
spécifiques de chaque intervenant.
q Permettre à chaque patient de trouver
un Heu de vie et de soins adapté au stade évolutif de la maladie
: domicile le plus longtemps possible selon le voeu du patient et de son
entourage dans des conditions sociales, médico-sociales et
médicales
optimales mais aussi structure d'accueil compétente pour
les soins médicaux.
Le réseau devra
q Prévenir les risques dus à la
démence : le Réseau peut développer des activités
d'éducation à la santé et d'éducation
thérapeutique destinées aux professionnels . favoriser la
formation et l'information sur les pathologies liées à
l'âge aux intervenants mais aussi aux aidants
Pour Les enfants en difficulté
psychologique:
Le réseau organisera un diagnostic le plus précoce
possible auprès des enfants en difficulté et la prise en charge
pluridisciplinaire. Le réseau travaillera avec les structures
existantes.
Le réseau favorisera la prévention par des actions
auprès des familles.
|
|
2. 2- Son cadre juridique et sa cohérence avec
les orientations du FAQSV (exposé d'une page
maximum)
173
2. 3- Ses objectifs
· Objectifs opérationnels
(médicaux, économiques,
organisationnels, "qualité")
ameliorer la qualité de l'offre de soins :
démographie ,
attractivité pour les professionnels
formation obligatoire
information
communication
organisation
qualité de vie
prévention
favoriser le maintien à domicile et l'économie
qui en découle
adaptation aux besoins du territoire
proximité
amélioration de la coopération
multidisciplinaire
amélioration de la permanence des soins
coordination
logiciel de communication informatique de données
médicales
amélioration de la relation patient/corps
médical
|
|
· Zone géographique
considérée
Les cinq cantons : saint vivien, Lesparre, Pauillac, Saint
Laurent
· Population visée
Les personnes concernées doivent habiter le territoire,
ce seront :
Personnes agées de plus de 75 ans présentant au
moins un des syndromes gériatriques suivants :chute, incontinence
urinaire, état dépressif, trouble du comportement,
polymédiquée (au moins 4 médicaments et/ou
médicament AVK),isolée socialement ou confinée à
domicile..
Pour les personnes âgées de moins de 75 ans dont
l'état fonctionnel et/ou psychologique nécessite l'inclusion du
réseau, elle pourra avoir lieu dans la mesure de la capacité du
réseau.
Les personnes sans limite d'âge atteints de démence
: maladie d'alsheimer, démence fronto temporales, démence
vasculaires, démence à corps de Lewy,
Les enfants de 0 à 16 ans présentant des
troubles psychologiques .
|
|
· 174
Pathologies retenues
Maladie d'Alzheimer , démence ,
polypathologies de la personne agée etc, enfants avec trouble
psychologiques
· Professionnels
concernés
Acteurs du projet :
|
Groupe de travail
|
réseau
|
Médecins libéraux
|
|
|
· Médecins Généralistes
:
|
2Médecins
généralistes
|
Les MG des cantons de Lesparre, Saint Vivien,
Pauillac,St Laurent,
|
· Médecins Spécialistes : -
spécialité I: cardiologie - spécialité 2 :
digestif
- ..spécialité n :
psychiatrie, endocrino,neurologie,ophtalmo , pédiatre,ORL
,pneumo,urologie
|
I spécialiste 2 infirmières I
psychologue I orthophoniste I kiné
|
Les médecins spécialistes de
la clinique de Lesparre et installés en libéral
|
Auxiliaires médicaux
|
|
|
· Infirmiers : oui
· Kinésithérapeutes : oui
|
|
Infirmières libérales,kiné
libéraux
|
Chirurgiens dentistes
|
|
Dentiste s des cantons concernés
|
Biologistes
|
|
Biologistes des
cantons concernés
|
Pharmaciens
|
|
Pharmaciens des
cantons concernés
|
Autres professionnels
Podologues , psychologues ,orthophonistes
,diététiciennes,ambulanciers
de santé
|
I podologue
|
Podologues des cantons concernés
|
Centres de san té Csmm,csmi
|
|
Csmm, Csmi, centre de santé
|
Représentants des usagers
|
|
|
Autres Pays medoc
|
|
|
Etablissements de santé Clinique de
lesparre
|
Gériatre de la clinique
de Lesparre
|
Clinique de Lesparre
|
|
|
|
Institutions sociales ou médico-
sociales,aapam,mdsi,mdph,fonda tion Roux, maisons de
retraite,adapei,unafam,cat
|
|
aapam,mdsi,mdph,fondation Roux, maisons
de retraite,adapei,unafam,cat
|
|
Ne conserver dans le tableau que les rubriques
correspondant au projet présenté
175
2. 4- Présentation des partenaires
Partenaires du projet
|
Nature du partenariat
|
Modalités du partenariat
|
· Professionnels de santé :
|
|
|
- Médecins
généralistes
|
|
|
- Neurologues,
|
|
|
psychiatres
|
|
|
|
- Endocrinologues
|
|
|
- Ophtalmologues
|
|
|
- Orthopédistes
|
|
|
- Rhumatologues
|
|
|
- M édecins
rééducation
|
|
|
fonctionnelle
|
|
|
|
- chirurgiens-dentistes
|
|
|
- pharmaciens
|
|
|
- infirmiers
|
|
|
- kinésithérapeutes
|
|
|
- psychologues
|
|
|
- orthophonistes
|
|
|
- ergothérapeutes
|
|
|
- diététiciennes
|
|
|
- ambulanciers
|
|
|
· Professionnels de
santé médico-sociaux du conseil
général
|
|
|
PMI,
|
|
|
· Centres de santé : CSMI,
|
|
|
CSMM
|
|
|
· Etablissements de santé
clinique de Lesparre
notamment le service de gériatrie
services de psychiatrie adultes et enfants des CH et CHS
les consultations mémoire, le
centre de mémoire de ressource et de recherche
les hospitalisations de
jour gériatrique
les pôle
d'évaluation gériatrique
|
|
|
Les EHPAD du territoire
|
|
|
|
176
Les services sociaux et d'aide
à domicile du territoire : AAPAM,
M DSI,M DPH,ADAPEI,UNAF AM,CAT
.Les autres réseaux de santé :
|
|
|
HLA33, AGIR33, RESOB,
réseau langage
|
|
|
France Alsheimer
|
|
|
· Partenaires institutionnels
|
|
|
- ARH
|
|
|
- Etat (DRASS, DDASS)
|
|
|
- URCAM
|
|
|
- Assurance Maladie
|
|
|
- Collectivité locale
|
|
|
- Assurance
complémentaire
|
|
|
· Autres partenaires
|
|
|
- Ordres
|
|
|
- ORS
|
|
|
- Universités
|
|
|
- Opérateurs privés
|
|
|
- Télé santé aquitaine
|
|
|
|
Ne conserver dans le tableau que les rubriques
correspondant au projet présenté
3- Décrire le cadre fonctionnel
|
|
177
Besoin d'aide ? : Pages 9, 10 et 11 du Guide
pratique
3. I- Le contenu du projet
Réalisation d'un réseau santé
Médoc. Il s'agit d'un réseau regroupant des professionnels
libéraux pluridisciplinaires du Médoc autour de 3 thèmes :
la personne âgée, la maladie d'alsheimer et l'enfance
(santé mentale). A la place de 3 réseaux distincts autour de
thèmes classiques, nous souhaitons que les moyens soient mutualiser
.
Le constat des professionnels de santé du
médoc est que la multitude des réseaux complique leur tâche
et leur participation. La volonté de ce réseau est de
coopérer avec les réseaux existants intervenants sur le
territoire concerné.
La prise en charge du patient âgé
fragilisé et/ou dément
Le parcours de la personne âgée au sein du
Réseau doit comprendre un bilan initial,
comportant à minima une évaluation médicale
et une évaluation sociale
l'évaluation médicale sera une
evaluation gériatrique globale
elle sera organisée par un gériatre
libéral avec l'aide d'une IDE du réseau et d'un(e) psycho
gérontologue du réseau. Selon le résultat du bilan un
diagnostic de démence devra être fait dans un service hospitalier
spécialisé adhérent au réseau (consultation
mémoire...)
Dans tous les cas une synthèse sera
donné au médecin traitant. L'évaluation sociale sera
réalisé par l'IDE du réseau.
Une réunion de coordination, faisant suite au
bilan médico social et précédant la prise en charge
effective du patient dans le réseau pourra être organisée,
à l'initiative du médecin traitant et devra réunir : le ou
les aidants, le médecin traitant, les différents professionnels
qui vont concourir au maintien à domicile de la personne, un membre de
la cellule de coordination.. cette réunion permet l'élaboration
un plan d'intervention, social, médical .
Une réévaluation de la situation peut
être demandé à tout moment . Pour la petite enfance : Le
réseau favorisera la prévention en organisant des réunions
dans les villes concernées par le réseau : ce seront des
rencontres parents enfants et psychologues en groupe où seront
verbalisés les problèmes rencontrés par les parents avec
leurs enfants.
À partir des difficultés
soulevées des actions d'information seront réalisées sous
forme de réunion autour d'un thème, ces thèmes se feront
autour de la prévention : hygiène, diététique,
scolarité... À la demande de tout professionnel médical
intervenant auprès des enfants et faisant parti du réseau, il y
aura un bilan initial médical réalisé par une
équipe constituée par un pédo psychiatre et un psychologue
et social réalisé par l'assistante sociale du
réseau.
Dans tous les cas une synthèse sera
adressée au médecin de l'enfant.
La prise en charge de l'enfant pourra alors se faire
selon les besoins de l'enfant par les pédo psychiatre, les psychologues,
les orthophonistes, les psychomotriciennes du réseau, une
structure
|
|
178
spécialisée de l'enfance ou un autre
réseau de façon coordonnée avec le médecin
généraliste ou le pédiatre de l'enfant.
3. 2- Description de l'action pour laquelle un
financement est sollicité
(Si la demande ne concerne pas la totalité du
projet mais seulement une ou quelques actions
spécifiques)
Financement d'un groupe de travail pour structurer le
réseau santé Médoc
3. 3- Garanties apportées
(pour le respect des obligations
fiscales et sociales, la mise à disposition des informations dans le
respect des règles de protection de l'anonymat, et du secret
médical, statistique et commercial et enfin pour la
propriété des résultats, études et recherche, et
leur condition d'utilisation)
· Pour la sécurisation, la transmission
des données, le stockage (tableau à
compléter)
|
Les besoins de sécurité
|
Carte Professionnel de Santé
|
Autre solution
|
I.
|
La confidentialité des informations
|
Chiffrement
|
|
2.
|
L'authentification des personnes et des
qualités
|
Authentification réciproque de l'utilisateur et
du serveur
|
|
3.
|
L'intégrité des données
|
Signature électronique
|
|
4.
|
L'engagement, la preuve de l'engagement
|
Signature électronique
|
|
5.
|
La traçabilité des
données
|
Signature électronique
|
|
6.
|
La conservation des données
|
|
|
7.
|
La disponibilité des données
|
|
|
8.
|
L'utilisation adéquate des fonctions de
sécurité
|
|
|
|
4- Evaluer les éléments bud ·
étaires
|
179
Besoin d'aide ? : Pages 12, 13 et 14 du Guide
pratique
4. I - Objet du financement sollicité
I Dépenses d'équipement
:
I Dépenses d'études :
Le consultant fera un état des lieux de la
situation sanitaire (personnes âgées et enfants) dans le
Médoc (les cantons concernés)
Les professionnels de santé libéraux vont
élaborer avec le consultant le dossier promoteur du réseau
santé
1- État des lieux
2- Structuration Pilotage (groupe) Suivi (comité)
3- Élaboration bilan et dossier DRDR
4- Partenariats et coordination des projets sur territoire
|
I Dépenses de recherche :
I Dépenses de fonctionnement :
180
4. 2- Plan de financement
(Compléter les tableaux
suivants)
Budget prévisionnel du projet
Voir les devis en annexe de EUROPA
SANTE et de France JAUBERT.
A rajouter à ces devis 120 euros
par réunion par professionnel de
santé (8 réunions
prévues)
I Montant total de la contribution du FAQSV
I
Montant sollicité auprès du
FAQSV
Année n
Année n+ I
Total
Récapitulatif des sources de
financement
Sources de financement
|
Montant
|
Pourcentage
|
FAQSV
|
|
|
Redéploiement de moyens hospitaliers (sur Dotation
globale) -- Financement AM
|
|
|
Participation ARH (subventions propres)
|
|
|
Participation des organismes
complémentaires, d'assurance et de prévoyance
|
|
|
Collectivités locales : communes, Conseil
général, Conseil régional, SIVOM...
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Participation privée (industrie...)
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Autres (Union européenne, Fondations...)
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Ne conserver que les rubriques correspondant au projet
présenté
5- Etablir un suivi du dis. ositif
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181
Besoin d'aide ? : Page 15 du Guide pratique
Calendrier
Début : en octobre pour finaliser le projet en
mars 2008
1- Un état des lieux de la situation sanitaire et
démographique du Médoc incluant les enjeux démographiques
des professionnels de santé libéraux du Médoc
Cette étude travaillera trois dimensions de la situation
sanitaire actuelle du territoire Médoc et de ses enjeux :
§ une analyse territoriale des besoins sanitaires,
§ une analyse des demandes et représentations des
professionnels de santé libéraux à partir d'un
questionnaire passé auprès de 50 professionnels
(médecins, IDE, kinés, orthophonistes),
§ une analyse des attentes, motivations et besoins des
futurs médecins et des partenariats possibles notamment avec
l'Université de Bordeaux II.
2- Une aide à la structuration du réseau
Médoc
Elle nécessite la construction d'un consensus sur le
contenu et les procédures nécessaires au fonctionnement d'un
réseau de santé en accord avec les besoins du territoire et les
demandes des professionnels.
Ainsi, elle se décline de la manière suivante :
§ animation et préparation du Comité de
pilotage décisionnaire (10 personnes maximum), responsable du projet de
structuration dans sa globalité et de la définition de
l'organisation du réseau de santé : 1 réunion/mois soit 8
réunions.
§ animation d'un Comité de suivi regroupant
l'ensemble des personnes et institutions intéressées par le
projet (20 à 30 personnes) chargé de valider le projet : 2
réunions, l'une initiale de présentation de l'étude de
structuration et l'autre de ses résultats.
§ animation de 2 groupes de travail consultatifs l'un
« enfance », l'autre « personnes âgées » dont
l'objectif est de définir les critères d'inclusion des patients,
les outils de coordination nécessaires, le parcours du patient et la
circulation de l'information par champ d'intervention du réseau : 5
réunions/groupe
3- une aide méthodologique à l'élaboration
et à la rédaction du dossier DRDR à
déposer pour le 31/05/08
§ rapport intermédiaire des deux groupes de
travail
§ animation de 2 réunions de consensus du groupe
rédactionnel
§ coordination de la rédaction du dossier DRDR
4- une aide méthodologique à l'élaboration
de partenariat et à la coordination avec les autres dynamiques
sanitaires sur le Médoc :
- Hospitalières (en particulier la clinique de
Lesparre)
- Territoriale : le Pays Médoc
- Projets : Maison Pluridisciplinaire, consultations
avancées en pédiatrie et
orthophonie...
- Institutions : ARH, URCAM, MRS, DRASS,
CG33.
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182
Indicateurs de suivi
Tableau de bord : (à
compléter)
Critères
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Indicateurs associés
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Echéances
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Objectifs médicaux
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Description concrète et
opérationnelle de chaque objectif (procédures,
résultats escomptés...)
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Définir les indicateurs. Ils découlent
directement de l'objectif et permettent de mesurer s'il a
été atteint ou non (et
dans quelle proportion). L'indicateur est
corrélé à l'objectif.
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Date
prévisionnelle de
réalisation de
l'objectif à
préciser .
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Objectifs économiques
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Objectifs organisationnels
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Objectifs "qualité"
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6- Construire une évaluation
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Besoin d'aide ? : Page 16 du Guide pratique
Signatures de l'attributaire et du(es)
promoteur(s)
Fait à le
L'Attributaire, Le (s) Promoteur(s),
183
184
ANNEXE 2
Cahier des charges pour l'appel d'offre de
l'étude de faisabilité
185
Appel d'offres du Réseau Santé
Médoc
Réalisation d'une étude de
faisabilité
Objet : étude de faisabilité d'un
réseau territorial de proximité sur
le centre et le nord Médoc ayant pour objet le maintien
des personnes âgées ou dépendantes à domicile
Mots clés : réseau de santé
de proximité , maintien médical à domicile
Territoire : centre et nord Médoc
Durée : Octobre 2008 à Mai 2009
Promoteur : OMMAD (organisation médicale de
maintien à domicile, association loi 1901)
Représenté par : Dr Brigitte HOLLE
Siège social : 56 , rue Aristide Briand 33340
LESPARRE MEDOC
Téléphone : 06 80 23 70 26
Date limite de dépôt des dossiers : Lundi 15
Septembre minuit
Pour tout renseignement concernant cet appel d'offres ,
adresser un courriel avec vos coordonnées à :
cbholle@wanadoo.fr
186
LE CONTEXTE
Ce cahier des charges est l'aboutissement de trois
années de réflexion d'un groupe de professionnels de santé
libéraux du médoc à l'initiative de l'URMLA en
concertation avec :
- des structures médico-sociales (AAPAM , MDSI , Maisons
de retraite , Associations)
- des structures sanitaires ( Clinique mutualiste du
Médoc , CSMM , CSMI )
- la représentation politique locale (le Pays
Médoc , le conseil général , les élus des cinq
communautés de communes )
- les tutelles de santé régionales et
départementales : ARH , URCAM , DDASS ;
Deux séminaires territoriaux de santé sur les
problématiques locales ont été organisés en 2007 et
2008 avec l'ensemble des acteurs précités .
L'ensemble de ces rencontres et de ces réunions a permis
de dégager un Diagnostic Partagé :
- Le Médoc est un territoire rural où les
professionnels de santé sont souvent isolés au même titre
que nombre de patients.
- Cet isolement ainsi que la difficulté des conditions
d'exercice rendent le territoire peu attractif pour les jeunes professionnels
.
- Cette tendance à la désertification
médicale est renforcée par la démographie existante dans
certaines zones où la pyramide des âges laisse entrevoir des
départs à la retraite qui ne seront pas remplacés.
- D'un autre côté la population du territoire
s'accroît et vieillit avec des besoins sanitaires qui évoluent
tant en qualité qu'en quantité de prise en charge .
- L'adéquation entre les besoins sanitaires du Pays
Médoc et l'offre de soins ne peut se réaliser rapidement qu'en
organisant mieux et en coordonnant les acteurs de la santé existants sur
le territoire autour de la prise en charge globale du patient.
- Cette coordination correspond à la mission d'un
Réseau Territorial de Proximité qui représente la solution
adéquate aux problèmes du Médoc.
- Un tel réseau contribuant à l'organisation d'un
premier niveau de soins autour du médecin traitant pourrait s'appuyer
à terme sur la création d'une ou plusieurs maisons
médicales pluridisciplinaires articulées autour de la clinique
mutualiste du médoc .
Ce diagnostic montre clairement l'importance d'une
démarche dynamique sur le territoire médocain sous peine de voir
s'étioler progressivement l'offre de soins.
187
LE PROJET
Le projet initial du réseau territorial médocain
consiste à fédérer les professionnels de santé
autour de l'organisation du maintien médical de la personne
âgée en perte d'autonomie à domicile .
Ce projet répond aux besoins d'une population
vieillissante , isolée , peu accessible aux soins et ne
bénéficiant pas des structures spécialisées que
l'on trouve dans les métropoles.
Il répond aussi à la nécessaire
coordination des structures existantes sur le territoire : clinique mutualiste
, maisons de retraite , service de soin de l'aide à domicile (AAPAM) ,
professionnels libéraux .
Il permet de créer une dynamique capable de modifier les
mentalités et les comportements pour améliorer la prise en charge
globale des patients : protocolisation des soins , information,
prévention et concertation avec les usagers et les élus.
Il forme le noyau à partir duquel pourront être
développées les approches polypathologiques.
Il peut permettre l'organisation des professionnels de
santé autour des médecins traitants au sein de maisons de
santé pluridisciplinaires.
Les points forts du projet :
s'inscrire dans les besoins de santé territoriaux
- répondre à une offre de structure de soins
à domicile inexistante dans le nord et le centre médoc
- établir des passerelles entre les différents
acteurs institutionnels et libéraux
- favoriser la création de maisons de santé
pluridisciplinaires
- prise en compte de la demande des usagers et des
élus
188
LE CAHIER DES CHARGES
A/ Objectifs et résultats
attendus
Afin de permettre aux promoteurs de dégager la
stratégie la plus pertinente (échéancier de
développement, type d'organisation ...), l'étude de
faisabilité demandée devra permettre d'apporter une
réponse aux questions suivantes :
- en matière de maintien médical à
domicile quels sont les besoins des professionnels et des usagers sur le centre
et le nord du médoc ?
- un réseau de soins de proximité peut-il
répondre à ces besoins ?
- comment peuvent-être développées les
passerelles entre les institutionnels et les acteurs libéraux ?
- les conditions de la création de maisons de
santé pluridisciplinaires sont-elles réunies , quelles sont les
approches plus favorables pour favoriser leur développement ?
B/ Nature et modalité de la mission
La mission demandée comprend à la fois des aspects
d'étude et d'expertise sur la problématique de l'organisation
d'un réseau de soins de proximité centré sur le maintien
médical à domicile sur le territoire médocain. Le
prestataire devra également évaluer la pertinence du projet en
regard des autres projets de réseau de proximité
développés en aquitaine.
L'étude de faisabilité devra s'appuyer sur le
diagnostic partagé élaboré au cours des trois
dernières années par les professionnels de santé , le Pays
Médoc et les tutelles départementales et régionales
(compte-rendu du deuxième séminaire territorial de santé
du 24 mai 2008).
Elle sera centrée sur les trois dimensions du projet de
réseau de santé de proximité en médoc :
1) la dynamisation des professionnels de santé
libéraux du centre et nord médoc :
Il s'agit d `évaluer la disponibilité et la
motivation des acteurs de terrain lors de réunions de travail à
thèmes centrés sur la création du réseau.
Cette travail s'étalera sur huit mois , d'octobre 2008
à mai 2009 ; les quatre thèmes suivants seront abordés
:
- OCTOBRE-NOVEMBRE : le diagnostic partagé : la
nécessaire coordination des soins dans le cadre du maintien à
domicile , les passerelles institutions /domicile , l'information des
différents acteurs .
- DECEMBRE-JANVIER : la communication , la messagerie
sécurisée
- FEVRIER-MARS : protocoles de transmission , protocoles de
soins partagés
- AVRIL --MAI : structure de coordination , maison
médicale pluridisciplinaire
2) Relations avec les institutions sanitaires et
médico-sociales :
Organisation de rencontres avec la clinique mutualiste du
médoc , les maisons de retraite les services d'aide à domicile
(AAPAM).
Ces réunions devront aborder tous les aspects de la
coordination entre les différentes structures et la prise en charge
à domicile des personnes dépendantes :
- le parcours de soins et la coordination des informations
- l'organisation du retour à domicile
-
189
les limites du maintien à domicile
- les protocoles partagés
- l'information des usagers
3) Implication des élus locaux .
Réunions avec des responsables locaux du Pays Médoc
et des Communautés de communes concernées dans un but
d'évaluation de la demande de création de maisons de santé
pluridisciplinaires. Cette approche sera pédagogique en insistant sur
l'évolution actuelle des démarches de santé territoriales
telles qu'elles ont été délimitées au cours des
états généraux de la santé : proximité de
l'offre de soins primaires , décloisonnement des structures
hospitalières , démographie médicale. La stratégie
financière de création d'une maison de santé sera aussi un
élément important de la réflexion avec les
représentants locaux.
Chacun de ces axes d'étude fera l'objet d'un document
écrit présentant les informations quantitatives et qualitatives
collectées.
Le prestataire réalisera également un rapport final
présentant ses conclusions et les réponses apportées aux
questions à l'origine de l'étude de faisabilité.
Le prestataire présentera oralement ses conclusions aux
promoteurs et aux financeurs du projet. Tous les documents devront être
fournis sur support papier et électronique.
C/ Conditions d'exécution
Modalités de suivi de la mission :
Le prestataire travaillera en collaboration étroite avec
un professionnel de santé référent qui sera son
interlocuteur principal ; le référent sera entouré par un
comité de pilotage avec qui ils formeront le comité de suivi.
Le référent assurera le lien entre le prestataire
et le comité de suivi. Il suivra l'état d'avancement technique et
administratif des travaux et le respect du calendrier. Il rendra compte au
comité de pilotage de l'évolution de l'étude.
Le comité de suivi et le prestataire se réuniront
une fois par mois.
D/Phasage de la mission
L'étude de faisabilité débutera en octobre
2008 et se terminera en mai 2009 .
E/ Financement
Cette étude est financée par le FICQS avec une
enveloppe globale maximale de 35000 euros .
Le promoteur prévoit un budget de 12000 euros pour
l'organisation des différentes réunions dans des conditions
convenables (location de salle, matériel vidéo et audio , frais
de courrier, intervenants extérieurs ...) et le suivi comptable de
l'étude.
Le prestataire devra donc se limiter à un devis maximal de
23000 euros.
190
F/ Déroulement de la consultation
Date limite de remise des offres (courrier électronique ou
postal) :
Lundi 15 septembre à minuit
Conditions de remise :
Les propositions des prestataires seront adressées par
courrier électronique au format .pdf et par courrier postal.
Le promoteur adressera un accusé de réception pour
chaque dossier reçu.
Les offres des prestataires devront obligatoirement comprendre
une proposition méthodologique, un devis de réalisation
détaillé pour chacune des parties de l'étude, les
références globales du consultant et/ou de l'équipe ainsi
que les références spécifiques sur les thématiques
des réseaux de santé de proximité et les maisons de
santé pluridisciplinaires.
Si le prestataire prévoit de sous traiter certains aspects
de l'étude , il devra présenter les références
précises de ses sous-traitants et s'assurer qu'ils répondent aux
mêmes critères de qualité et apportent les mêmes
garanties que lui-même.
Le prestataire précisera les actions qu'il mettra en
oeuvre pour s'acquitter de ses obligations légales et
déontologiques.
Procédure de sélection :
La sélection et le choix des prestataires se
dérouleront entre le 15 et le 30 septembre.
Une grille d'évaluation sera élaborée par le
comité de suivi qui prendra en compte la qualité du projet
proposé par rapport au cahier des charges, le montant du devis par
rapport aux travaux prévus, l'expérience du prestataire et les
garanties professionnelles présentées.
Les promoteurs conventionneront avec un prestataire unique.
Dès la sélection terminée , la Mission
Régionale de Santé sera informée du choix et la convention
avec le prestataire pourra être élaborée.
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