EPIGRAPHE
Le
phénomène des armes constitue, en effet un problème
complexe ayant des conséquences humanitaires et des incidences
sécuritaires sur le développement et sur la stabilité.
La prolifération des armes étant un
phénomène qui dépasse les frontières, une
coopération internationale est indispensable pour tenter d'y
remédier. Mais avant d'atteindre des résultats satisfaisants
à une telle échelle, il est nécessaire, et par ailleurs
plus aisé, de poser parallèlement des jalons aux niveaux national
et régional.
Henry KISSINGER
IN MEMORIAM
Si la mort était une personne, nous mènerions
une lutte sans relâche pour l'anéantir et ainsi l'empêcher
d'emporter ceux qui nous sont chers.
Mais hélas, elle est une force invisible et
irrésistible qui atteint et frappe jeune et vieux, juste et injuste.
Elle ne requiert la vie de personne, c'est donc une force qui nous
dépasse. Un passage obligé pour tous ce qui respire.
Chère défunte mère Hamisi KUNGWA
Béatrice en ce jour où nous arrivons à la fin de notre
parcourt estudiantin, il aurait fallu que vous soyez présente pour vivre
ce grand jour, mais dommage ! Le destin s'est décidé
autrement et la mort vous a arraché brusquement de notre affection. Que
votre âme repose en paix.
A vous chers Professeurs, le feu SAMBA KAPUTO et le feu
LOKULUTU BOKANGA, à vous nous envoyons des reconnaissances dans le monde
de l'au-delà pour avoir des fois enrichis notre conscience. A jamais
vous serez présent dans notre esprit. Que la terre de nos ancêtres
vous soit douce et légère et que vos âmes reposent en
paix.
Que les âmes de tous ceux qui nous sont chers et qui ont
disparu reposent en paix.
HANS
STARECK MBELE
DEDICACE
La simplicité et l'humilité sont deux
qualités humaines qui attirent la sympathie car elles sont l'expression
de la réalité.
A mon très cher oncle Dupar Justin KAMPEMPE et sa
tendre et dévoué femme Iness DADA pour tout ce qu'il ont fait
de ma personne pour ma formation, je n'ai pas le prix à ses peines, pour
moi car votre souffrance a été un chemin goudronné pour
passer sans être embourbé « je suis très heureux
de vous avoir comme famille qui m'a montré toute sa dévotion
combien louable, je me forcerai malgré mes faiblesses à faire
quelque chose de mieux pour que ce travail abattu avec assiduité, amour
et courage soit sincèrement reconnu, je ne sais pas exprimé ce
que je ressens en ce moment au fond de mon coeur je dis avec sagacité,
dévouement et amour merci pour tout ».
A vous mes oncles Minerp RAMAZANI, Aimé MBELE je sais
combien coûterai le prix de vos sacrifices qui ont comme prix
sociologique juste ma vie à vous je dis infiniment merci. A vous mes
tantes et frère : BENITA MASOKA, SALIMA, Charly MWATI, Mathy MWATI,
Bitshou MWATI, Fifi AMISI, Chicco MWATI, Etsha MWATI, Paddy MUKONGA, Roger
KAMPEMPE, vos conseils sont à la base de la réalisation de ce
travail même si je ne trouve pas le mot qui convient pour que vous vous
sentiez vraiment remercié mais le mot qui m'est facile à dire
pour vous remercier c'est de vous dire merci.
Nous tenons à rendre un vibrant hommage à Papa
Denis MWATI ainsi qu'a sa tendre femme pour leurs sages conseils qu'il trouve
au sein de ce travail un hommage mérité.
A toi ... qui viendra apporté le blanc là
où il a le noir, le rose là où il y a le jaune où
tu te trouve afin d'aboutir à une élégance magnifique, je
t'attends à bras ouverts pour un amour en overdose afin de chérir
une vie doublée d'apothéose dans les saintes mains de l'Eternel.
Nous sommes redevables aux combattants de lutte qui ont eu
à patienter avec fermeté nos caprices : Gabin BUTU, Blaise
MABUNDU, Henock BONDO, Popol MBUYU, Marcellin GOMBO, Donde SENGI, Nelson
MENGWA, Erick MWANGILWA, Donat KASALE, NZOMWESA Charisme, Sylvain LUKADI,
MWANDA KHONDE, pour les joies et peines partagées ensemble je dis avec
dévotion merci.
Nous ne saurons terminer sans penser aux amis et
collègues pour les moments passés ensembles : Talia KINANGA,
Sarah KWEREKWA, Christelle CHAMAMBA, Brina BEPINA, MARUNGA MANDRO, que vos
bienfaits trouvent ici une réponse.
A tous ceux dont nous avons reçu une quelconque
collaboration, nous présentons les fruits de nos contacts.
L'oubli étant humain surtout quand on est sous le poids
d'une lourde charge morale et pour nous épargner des
récriminations justifiées de ceux qui ne se retrouveraient dans
les remerciements, nous nous limitons à cet anonymat qui s'adresse
néanmoins à chacun pour exprimer nos sentiments de profonde
gratitude.
Je dédie ce travail.
HANS STARECK MBELE
AVANT-PROPOS
L'ampleur prise par le commerce des armes
légères dans la région des grands lacs africain est une
question qui préoccupe au plus haut point aussi les responsables
politiques gouvernementaux que les penseurs et théoriciens scientifiques
que nous sommes. Cette étude présente modeste contribution
à l'explication et à la compréhension actuelle de ce
phénomène économique dans la dite région.
Pour parvenir à cette fin, ce travail a
bénéficié du cours de certaines personnes dont nous ne
pouvons pas taire les noms. Ceci est donc une opportunité et un
agréable devoir afin d'exprimer à toutes ces personnes nos vifs
sentiments de reconnaissance et de remerciement.
Nous tenons à cet effet à rendre un hommage
mérité au Professeur, Docteur KABAMBA WA KABAMBA qui a
accepté volontairement la direction scientifique de ce travail en lisant
tous les manuscrits et en suggérant des multiples corrections et
aménagements.
Grâce à ses compétences, ses
expériences et sa disponibilité malgré ses multiples
occupations, ce travail a bénéficié d'un encadrement
scientifique de taille pour ne pas dire sans précédent. Sur ce,
nous disons sincèrement merci du fond de notre coeur.
Nous accordons en outre une attention particulière au
chef de travaux Abdallah SELEMANI, de la faculté des Sciences Sociales,
Administratives et Politiques pour la qualité remarquée de sont
concours à la réalisation de ce travail s'avère
inestimable. Qu'ils trouvent dans ce travail l'expression de nos profonds
remerciements et de notre gratitude la meilleure.
Que tous ceux qui ont apporté leur contribution
à la réalisation tant directe qu'indirecte de ce travail, et
particulièrement aux chefs des travaux de la faculté des Sciences
Sociales, Administratives et Politiques : Evariste MANA, KAWAYA SEFU PAPA,
LOFEMBE BENKENYA, Alain EDINCOM, Serge KABUYA, BONGI EFONDA, NSAMBA MBOYO,
Julien TAZI, MUDIANDAMU, Olivier BURA, LOMBE SHABANI, Edmond MAYUNGA, trouvent
à travers ces mots l'expression de notre déférence.
HANS STARECK MBELE
LISTE DES ABREVIATIONS ET SIGLES
ADF : Allied Democratic Forces
AFDL : alliance des forces démocratiques de
libération.
AK : arme kalachnikov
ALPR : armé patriotique
rwandaise.
ANC : armé nationale congolaise.
CEDEAO : communauté économique de
développement des Etats de l'Afrique de l'ouest.
CEEAC : communauté économique des Etats de
l'Afrique centrale.
CNDP : congrès nationale de défense du peuple
DSP : division spéciale présidentielle
FARDC : force armé de la république
démocratique du Congo.
FDD : force de défense de la démocratie
FDLR : force démocratique de libération du
Rwanda
FDR : force de défense du Rwanda.
FLEC :
FN : fabrique nationale
FPR : front patriotique Rwandais
IMI : Israël military industries
MLC : movement pour la liberation du Congo
MNR : mouvement nationale du Rwanda
MONUC: mission de l'organisation des nations unies au Congo
ONU : organisation des nations unies.
PNUD : programme des nations unies pour le
développement
RENAMO : résistance nationale du Mozambique
SADC : communauté de développement des Etats
d'Afrique Australe.
SIDA: syndrome immunodéficitaire acquis
UA : union africaine
UE : union européenne
UNITA : union nationale pour l'indépendance totale de
l'Angola
UPDF : Uganda People Defence Forces
UPDF : force de défense du peuple Ougandais.
USA : Etats unis d'Amérique
AKM : Avtomat Kalachnikova Modernizirovannyi
INTRODUCTION GENERALE
1. PRESENTATION DU SUJET
Le commerce des armes légères est l'une des
phénomènes majeurs qui rendent les relations internationales
beaucoup plus complexe.
Dans le cas d'espèce, la région des grands lacs
africains est l'un des espaces géographiques du monde ou règne
en permanence l'instabilité suite à la recrudescence des conflits
armés entre les Etats de la sous région et l'érection d'un
état de violence et de criminalité sans précédant
dans la région sous étude.
Au vu de cette situation, nous avons jugé
intéressant de disserter sur l'impact du commerce des armes
légères dans l'instabilité de la région des grands
lacs de 1990 à nos jours. Ce thème nous parait si important pour
clarifier aux yeux de l'opinion les conséquences du commerce des armes
légères afin que des solutions responsables soient prises pour
l'humanisation des rapports dans la sous région des pays des grands lacs
d'Afrique
2. PROBLEMATIQUE ET
HYPOTHESES DE TRAVAIL
a. Problématique
Le contrôle et la régulation du commerce des
armes légères est une nécessité pour la
stabilité de la région des grands lacs.
Cela s'explique du fait que tous les conflits armés
qui se sont déroulés ou même se déroulent
actuellement dans les grands lacs, les armes légères jouent un
rôle essentiel, car ce type d'armes sont facilement maniables,
transportables et coutent moins chers en terme de financement.
C'est-à-dire, achats et entretient, du fait que la
plus part d'Etats Africains, dont notamment, ceux de la région des
grands lacs, ont du mal à convenablement administrer et gérer
leur territoire, ce qui crée plusieurs foyers d'instabilités qui
sont ouverts à différentes contrebandes comme, la fausse
monnaie, la drogue, les armes et les matières premières et enfin
de consolider leurs acquis, les différents chefs de guerre recourent
à l'achat d'armes essentiellement légères pour
équiper leurs forces militaires.
D'ailleurs, il faut s'avoir que même si ce sont des
leaders africains qui achètent ces armes et ce sont des combattants
africains qui les manient, il y a une vérité immuable qui revient
à dire que plus de 95% des armes légères utilisées
dans la région des grands lacs, proviennent d'ailleurs, ou mieux des
pays non africains tel que : la Russie, la France, la Chine, les USA, la
Belgique, l'Ukraine etc. ; d'où l'immense responsabilité de
la communauté internationale dans la résolution de cet
épineux problème1(*).
En conséquence, pour un développement rapide et
durable ainsi qu'une vraie stabilité de la région de grands
lacs, les Etats africains qui se sont organisés à travers une
organisation continentale stable et fiable dénommée : union
africaine, doivent prendre au sérieux ce problème crucial, car le
région des grands lacs est le coeur même du continent et quand
cette région stratégique est touché, c'est l'ensemble du
continent qui souffre ; d'autre part, selon les sources du PNUD,
l'utilisation des armes légères constitue la
2ème cause de mortalité en Afrique âpres le
paludisme2(*).
Or, nous savons que l'être humain est au centre de tout
développement, d'où il faut à tout prix le
protéger, et plus nous contrôlons et nous régulons le
commerce, des armes légères, plus nous contribuons à la
préservation de l'homme, des infrastructures économiques et
sociales indispensables au développement de nos pays respectifs, et
enfin de l'ensemble du continent.
Le contrôle des armes légères sur les
papiers semble être une lourde tache par le fait que, la plus part des
frontières aériennes, maritimes, terrestres sont des
véritables passoires, d'où il faut une véritable
volonté politique des dirigeants de la région pour trouver une
solution durable à ce problème.
Partant de ce qui précède, la question
fondamentale qui constitue l'essentiel de nos préoccupations est celle
de savoir Quel doit être le rôle des acteurs :
Ø Dans la région de grands lacs ?
Ø De l'union africaine ?
Ø de l'ensemble de la communauté
internationale ?
Afin de réguler la commercialisation des armes
légères pour que la paix, la sécurité et la
tranquillité règne dans la région de grands lacs
africains.
Cette importante et pertinente question constitue, la
problématique de notre recherche, en raison des difficultés de
disposer des statistiques fiables sur l'ampleur et l'étendue du
phénomène des armes légères et de petit calibre
dans la sous région, l'examen de l'acuité du problème de
la prolifération des armes légères dans les grands lacs se
fait généralement à travers l'évocation des
conséquences liées à l'utilisation de ces types
d'armes ; il faut dire aussi que cette catégorie d'armes du fait de
leur cout relativement modeste, de leur facilité de manipulation et de
leur durabilité, est la plus utilisée par les
belligérants ; cette disponibilité entretient les conflits
et la criminalité urbaine et rurale notamment le phénomène
des « Milices » qui constitue une menaces sérieuse
pour la paix et la sécurité des populations.
En effet, même s'il est admis que les armes
légères ne sont pas la seul cause de l'instabilité dans
la région du grands lacs, mais leurs prolifération et leurs
grandes disponibilité ont exacerbé le degré de violence
dans la région, la culture de la violence qui en résulte, sape
les efforts de paix et retarde la reconstruction économique et sociale
dans les grands lacs, et sans un processus de désarmement impliquant la
collectivité et la destruction de surplus d'armes et le
développement des programmes de réhabilitation et de
réconciliation durable, la consolidation et la paix ne peuvent
être effective.
b. Hypothèse du travail
Les hypothèses de travail dans un contexte purement
scientifique sont de la pré-réponse à une question
principale, elles sont formulées généralement à
l'hypothèse d'un processus logique d'élaboration3(*).
Eu égard a ce qui précède, nous pensons
et ce après un diagnostique très sévère, que
l'histoire politique de la région des grands lacs à connue depuis
1990, des soubresauts importants ; avec la déstabilisation du
Rwanda à partir d'octobre 1990 par les FPR venus de l'Ouganda,
l'instabilité croissante au Burundi depuis l'assassinat du
président élu NDADAYE Melchior en Novembre 1993 par les
militaire tutsi de son armée et enfin les crises politico militaires
qui vont déchirer la RDC avec la chute du régime de l'ancien
président, le Maréchale MOBUTU et qui se poursuivent
malheureusement jusqu'aujourd'hui dans la partie Est de la RDC.
Ainsi tous ces événement ont eu des
conséquences incalculables pour la région et comme les armes sont
utilisées de façon massive dans tous ces conflits, ont peut
affirmer sans être contredit que le commerce des armes
légères constitue l'une des causes principales de
déstabilisation de la région grands lacs, d'où afin de
mieux stabilisé la situation, il devient pour nous impérieux
d'étudier et d'apporter des solutions rapides et urgentes à ce
problème épineux.
C'est pour quoi, nous suggérons que les pays de la
région des grands lacs doivent se doter au plus vite des structures de
contrôle efficace à l'instar de la CEDAO (pour l'Afrique de
l'Ouest) et de la SADC pour l'Afrique Australe, pour les pays de la
région de grands lacs outillés dans le domaine du contrôle
des armes légères afin de permettre a nos dirigeants de mieux
coordonné leurs efforts contre cette calamité, appelée
« prolifération des armes
légères ».
Car il convient de signaler ici que le contrôle du
commerce et de la circulation d'armes légère est individuel,
c'est-à-dire qu'ils relèvent de la compétence exclusive
des nations, aucune organisation internationale n'a compétence dans ce
domaine4(*).
Actuellement, « la campagne contrôle les armes
» contribue à une prise de conscience des Etats sur le bien
fondé d'un traité sur le commerce des armes. 66 gouvernements
seulement ont envoyé leurs soumissions mais les Etats Unies qui sont un
des grands producteurs d'armes est retissant. Chaque Etat doit s'investir dans
le contrôle des armes. Le goût du lucre conduit le plus souvent
à l'absurde, à l'ignorance, et à la
fatalité5(*).
Le phénomène des armes légères
constitue, en effet, un problème complexe ayant des conséquences
humanitaires et des incidences sécuritaires sur le développement
et sur la stabilité6(*). Au cours de la décennie écoulée,
l'accumulation d'armes légères détenues illicitement et
ses effets déstabilisateurs sont devenus l'une des grandes
préoccupations de la Communauté Internationale.
Les Nations Unies ont adopté plusieurs
résolutions en vue de la lutte contre le commerce et la détention
illicite d'armes légères.
3. Choix et
intérêt du sujet
L'importance de ce sujet est toute grande, dans la mesure
où, le souci de tout africain responsable est de penser à la
sécurité de notre continent qui est gage de stabilité
politique et de tout développement le, choix d'un sujet rejoint
normalement le domaine et les spécialisations de celui qui l'aborde.
C'est pour quoi pour notre part, nous avons pensé que
parler du trafic d'arme légère que nous considérons
d'ailleurs comme le socle de l'instabilité de l'Afrique Cadre avec notre
spécialité et surtout en ce moment ou la plus part des pays
africains tente de sortir de ce malheureux cycle qu'on
appelle : « les conflits armés »
Les armes légères sont de plus en plus
commercialisées dans le monde. Facile à transporter, ces armes
circulent d'un continent à un autre sans éveiller le moindre
soupçon. Les armes traversent les pays où les législations
sont moins rigoureuses.
En effet, plus de 500 millions d'armes légères
sont en circulation dans le monde, soit environ une pour 6 personnes. Ces armes
ont été l'instrument de prédilection dans 46 des 49 grands
conflits que la planète a connus depuis 1990. 50 à 60 % du
commerce d'armes légères sont légaux, mais les armes
exportés en toutes légalités finissent souvent sur le
marché illicite.
Les victimes des conflits que connais notre région
sont souvent nos femmes et nos enfants. Nos enfants sont recrutés de
force dans les groupes armés et sont utilisés comme bouclier
humain lors des conflits en lieu et place de les encadré, car ils
constituent l'avenir de notre sous région.
Les femmes quant à elles subissent l'esclavage sexuel.
Mais aussi, elles sont utilisées comme mains d'oeuvre dans le transport
des munitions, dans la préparation du repas, ces populations meurtries,
marginalisées, rendus esclaves en plain vingt et unième
siècle n'ont-ils pas droit de vivre paisiblement dans leur propre sol.
La population est prise en otage et elle est la cible des
protagonistes, « un millions d'enfants ont été tués
dans la région des grands lacs ces 19 dernières années au
cours des conflits où les armes légères ont
été utilisées ; 2 millions sont handicapés et 1/2
millions grossissent les rangs des sans abri »7(*) .
Imaginons l'impact du manque à gagner que notre
société est entrain de subir, toute une génération
d'hommes et des femmes détruite juste pour satisfaire a des
commerçants malfrat qui ne pensent qu'à leur bien être
personnel.
En effet, les armes légères et petit calibres
sont conçues pour mutiler et tuer ; les estimations les plus
prudentes semblent indiquer que plus de quarante mille de vies humaines sont
sacrifiées chaque année à travers la région des
grands lacs par les moyen d'armes légères, dont environs 30.000
dans des conflits armés et 10.000 lors d'homicides et suicides8(*).
Les conséquences directes de la disponibilité et
de l'utilisation des armes légères sont la mort, les blessures et
autre mutilation.
Nous allons aussi étudié les couts
d'opportunité provoqués par ces armes en termes d'investissement
perdu, de couts médicaux et des déficits éducationnels se
chiffrent a plusieurs milliards de dollars ; tout étant difficile
à mesurer, le large éventail d'impacts socio-économique
indirects et plus accablant, et de lors il devient alors évident que la
prolifération des armes légères et petits calibres dans la
région des grands lacs aggrave l'insécurité de l'homme,
et lui pousse généralement au développement de la culture
de la violence et cela mine la stabilité des Etats et de la
région entière.
Leur utilisation ne met pas seulement le bien être
individuel et les vies humaines en péril, mais compromet les programmes
ainsi que les projets et initiative a long et court terme que les
gouvernements de cette région pourrons mettre en exergue en vu d'un
développement durable, dans cette région, les conséquences
de ce commerce sont incalculables avec les génocides, les massacres,
les viols, la pauvreté, le grand banditisme, et aujourd'hui encore avec
la poursuite de l'instabilité, le commerce des armes
légères détruit de plus en notre région en le
dépouillant de ce qu'elle a de plus précieux9(*).
Ce marché alors qu'interdit dans la région sont
alimentés par les courtiers qui profitent de notre faiblesse sur le plan
sécuritaire pour prospérer dans le commerce des armes. Ces armes
sont utilisées pour déclencher, intensifier ou prolonger les
conflits10(*).
Les efforts sont déployés. Les gouvernements
Africains et organisations régionales constatent que la politique et le
social plongés dans l'instabilité suit à la
détention illicite d'arme a feu par le groupuscule semant ainsi
troubles, insécurité, viol et putsch ils décidèrent
de créer des mesures pour une meilleure discipline du commerce
légal d'armes légères et pour combattre leur trafic dans
des zones interdite comme celui des grands lacs .
Par ailleurs, les gouvernements Africains collaborent avec
l'ONU afin d'évaluer les implications régionale de la diffusion
d'armes légères, de réglementer leur fabrication, de
contrôler leur importation et d'en surveiller l'exportation. Aussi, les
Nations Unies avaient établi un fonds d'espoir destiné à
supprimer les armes légères en Afrique centrale11(*).
Voila en quelque phrases l'intérêt pratique et
théorique pour le quel nous avons souhaité focalisé notre
attention sur cette situation qui ne cessent de détruire des vies
humaines ainsi que notre faune et flore, nous rendant ainsi pauvre et
amoindri notre chance de pouvoir devenir un jour une puissance
démographique qui est un des facteurs influant déterminant la
force géopolitique.
4. Approche
Méthodologique
Tout travail scientifique s'appui fondamentalement sur les
méthodes et les techniques de recherche qui font d'ailleurs l'objet de
plusieurs définitions édifiantes, néanmoins, nous nous
rallions au professeur SHOMBA K. S., pour qui la méthode est l'ensemble
des postulats qui gouvernent la démarche à la fois rigoureuse et
systémique conduisant à des connaissances scientifique
c'est-à-dire objectives, vérifiable ou soumises à une
démonstration12(*).
Pour notre part, nous utiliserons simultanément la
méthode historique et l'approche analytique.
La méthode historique nous permettra à remonter
à l'époque du débat des conflits armés dans la
région des grands lacs, en vue de bien étudier l'évolution
du commerce des armes légères en Afrique.
L'analytique, elle, nous permettra de pouvoir analyser et
comprendre ce commerce avec ses différentes ramifications, et son impact
dans l'avenir de la région de grands lacs.
Quant aux techniques qui sont de moyens et de
procédés qui permettent à un chercheur de rassembler des
informations originales ou de secondes mains sur un sujet donné, nous
nous somme largement servis de deux techniques a savoir :
· Technique documentaire
· Technique d'interview
La technique documentaire nous à permis de mener notre
recherche grâce aux ouvrages, aux textes légaux, aux discours et
aux revues, s'agissant d'interview nous avons utilisé l'interview libre
c'est a dire, sous forme de conversation avec certaines personnalités de
l'armé et autres spécialiste comme le professeur Gervais
KABAMBA WA KABAMBA spécialiste et docteur en relations internationales,
au cours de nos conversations, les unes et les autres nous ont apporté
la lumière nécessaire sur le commerces des armes
légère dans la région.
5. Délimitation Du
Sujet
Restreindre son champ d'investigation ne devrait pas
être interprété comme une attitude de faiblesse ou de fuite
de responsabilité, mais bien au contraire, comme une loi de la
démarche scientifique, car à vrai dire, toute recherche
scientifique doit à voir une limitation spatio-temporelle.
Ainsi, nous avons circonscrit le champs d'action de nos
analyses en choisissant comme espace : la région de grands
lacs ; cette délimitation spéciale s'explique clairement
compte tenu du fait que nous ne pouvons pas parler des autres régions du
monde pendant que la notre, celle de grands lacs est beaucoup plus
concernée par le phénomène des armes légères
et petit calibre.
Quant a la délimitation temporelle, on peut affirmer
qu'au niveau des connaissances universelles, notre sujet se rattache au
domaine des sciences humaines et plus particulièrement aux relations
internationales, il intéresse au plus haut point le diplomate que nous
voulons devenir, dans le temps nous retenons la période allant de 1990
à nos jours.
Partant de cette période la région des grands
lacs va entrer dans le cycle infernal de la guerre avec l'offensive des FPR
de KAGAME ou YOWERI KAGUTA MUSEVENI président Ougandais l'apportera son
aide contre le général président HABIARIMANA
Juvénal aidé a son tour par le Zaïre du maréchal
MOBUTU et la France cette situation mettra la région a feu et a sang
; depuis lors, la multiplication des conflits armés dans la
plupart des pays de la région et comme les effets néfastes du
commerce des armes légères se poursuivent, nous avons jugé
bon de poursuivre nos analyses jusqu'en 2007.
6. Difficultés
Rencontrées
En général, dans tout travail de recherche
scientifique, les difficultés ne manquent pas. En ce qui nous concerne,
la carence d'une documentation récente et appropriée a
été le principal obstacle. Celui-ci a été
surmonté grâce aux oeuvres trouvées à la Wallonie
Bruxelles et obtenus de nos encadreurs.
A cette principale difficulté se sont ajouté la
précarité de nos moyens logistiques et financiers sans oublier le
manque de temps car, nous nous occupions à même temps des cours,
de stage et des examens au cours de la même année
académique.
Toutefois, nous nous sommes tiré d'affaire grâce
aux conseils et directions reçus de nos encadreurs et notre propre
engagement d'aller jusqu'au bout.
7. Plan Sommaire
Outre son introduction et sa conclusion notre travail compte
trois chapitres.
Le premier chapitre est consacré à l'analyse des
différents concepts tels que l'impact, le commerce,
l'instabilité, les armes légères ainsi que les pays de
grands lacs.
Le deuxième chapitre porte sur un bref aperçu du
commerce des armes légères et ses conséquences dans les
pays de grand lacs.
Tandis que le chapitre trois est consacré à
l'étude de mesure et initiatives multilatérales pour pouvoir
réguler ce commerce.
Chapitre premier
CONSIDERATIONS
GENERALES
Ce chapitre voudrait bien donner des
justifications destinées à comprendre les mots clés dans
cette partie du travail.
Section 1 : DEBLAYAGE
CONCEPTUEL
Il est malaise de traiter un sujet sans expliquer les
concepts opératoires. Dans cette étude, l'analyse se
déroulera autour des concepts suivant :
· L'impact ;
· Le commerce;
· L'arme légère;
· Instabilité ;
1. L'IMPACT
Le mot impact est très significatif, car il se
définit à la fois comme un choc de toute nature, et aussi une
incidence sur quelque chose, ou sur toute situation politique ou
problème international, il y a toujours un choc qui entraine des
incidences ou pour mieux dire conséquence13(*).
Raymond Aaron français d'origine juive, à
toujours dit avec insistance que l'impact est une impression qui peut
être positive ou négative sur une situation donnée14(*).
A ce titre, on peut parler de l'assassinat du
président Juvénal HABYARIMANA ainsi que le renversement du
régime MOBUTU, ces deux événements provoqueront des
incidences graves dans la sous région avec des conséquences
néfastes entre autre, l'implosion de la détention d'armes
à feu par des civils.
Partant de ce qui précède, nous allons
analyser l'impact du commerce des armes légères dans la
région instable des grands lacs, ainsi que ses conséquences dans
la stabilité, sur les plans politique, diplomatique ainsi que les
conséquences humanitaires de ces différents conflits
armés, qui déchirent la sous région des grands lacs
Africains.
2. LE COMMERCE
2.1. Définition
Commerce, activité consistant à
fabriquer, transporter et à vendre des biens ou des services d'un lieu
à un autre dans le but de les échanger.
L'économiste britannique Adam Smith remarque
dans la Richesse des nations (The Wealth of Nations, 1776) que la
volonté d'échanger un objet contre un autre est une
qualité intrinsèque de la nature humaine. Selon cet
économiste classique, fondateur de l'économie politique, l'objet
des « sociétés civiles » consiste en la
réalisation de leurs intérêts matériels15(*).
L'échange permet alors la satisfaction des besoins en
permettant aux individus de se procurer ce qu'ils convoitent sans
nécessairement avoir à le produire eux-mêmes.
Historiquement, les premiers échanges se sont opérés dans
le cadre d'une économie de troc, système dans lequel un bien
s'échange directement contre un autre bien. Commerce de
proximité, le troc va rapidement montrer ses limites16(*).
Échanger une marchandise directement contre une autre
marchandise pose le problème de la valeur respective de ces deux biens.
Si l'on souhaite échanger de la boisson contre de la nourriture, quelle
quantité d'eau, par exemple, sera-t-il nécessaire de céder
afin de se procurer une quantité de viande qui sera jugée par les
deux parties à l'échange comme équivalente ? En
outre, selon le temps et le lieu, le rapport d'échange entre ces deux
marchandises peut varier, et désavantager l'une ou l'autre des
parties17(*).
Ce simple exemple montre que la nature de
l'échange exige que la valeur des biens puisse être définie
en fonction d'un instrument à partir duquel la valeur de tous les biens
échangés peut être mesurée. C'est l'introduction de
la monnaie, instrument de mesure de la valeur, qui va permettre le
développement du commerce en rationalisant les termes de
l'échange.
Utilisée dans un cadre géographique
défini, et quelque soit sa forme et sa valeur intrinsèque, la
monnaie, dès lors que son utilisation est acceptée par tous,
facilite les échanges. En évacuant le problème de la
mesure de la valeur des marchandises, l'échange en économie
monétaire permet le passage d'un commerce de proximité à
un commerce lointain.
La découverte de nouveaux territoires, synonyme de
nouveaux biens, constitue le second facteur qui explique le
développement de l'échange, pulsion naturelle des
individus18(*).
Alors que le commerce illicite est
aussi une activité qui consiste à fabriquer, transporter
et vendre des biens ou des services d'un lieu à un autre dans le but de
les échanger pour une réalisation d'intérêts
matériels. Mais ce genre de commerce est interdit par la loi ou par la
morale.
Le commerce des armes à connu
un boom avec la révolution industrielle et les deux guerres mondiales
mais c'est la fin de la guerre froide en 1991 qui Toutefois, avec
l'effondrement de l'Union soviétique, l'inquiétude demeure quant
à une dispersion possible des armes à la technologie
sophistiquée vers le Moyen-Orient, le sous-continent indien et d'autres
points chauds du globe. Actuellement, des démarches sont
également en cours, en vue d'interdire totalement le commerce des armes
entre entité non étatique.
2.2. Le commerce des Armes
En effet, le commerce des armes est
l'un des phénomènes les plus importants de notre siècle
c'est-à-dire, le 20ème siècle, et le
21ème qui vient de commencer.
La fameuse course aux armements aura y
lieu pendant près de 45 ans, avec comme conséquence,
l'accroissement des instruments de la mort ainsi que sa vente à travers
le monde, dans les années 1980, ce commerce aura une balance commerciale
de près de 500 milliards de dollars19(*), ce qui va provoquer la multiplicité des
conflits armés dans toutes les régions du monde à
savoir :
· Afrique (Angola, Ethiopie, Mozambique, Ethiopie Sahara
occidentale et RDC) ;
· Asie (Afghanistan, Cambodge, Laos, Iran, Irak) ;
· Amérique (Salvador, Nicaragua, Colombie etc...)
Dans certains pays Arabes, comme le
Yémen ou le Oman, la ou toute la population est armée jusqu'au
dents, l'arme est un motif de fierté et d'honneur, c'est une tradition
qui remonte à plusieurs siècles ; il y a aussi en Afrique,
l'existence de certains tribus guerrières qui sont constamment
armées à l'exemple des Dioulas de la Côte d'Ivoire et du
Burkina-Faso, les Dinkas, des Djendjewids et les Mbororo du Soudan, et les
Baganda de l'Ouganda ou le Mau-Mau du Kenya qui à leurs yeux, l'arme
qu'elle soit à feu ou blanche fait partie de leur vie sociale ainsi que
de leur tradition.
Et enfin avec l'effondrement de
l'URSS le commerce des armes va se développer d'une façon
figurante, car avec cette guerre froide, des stocks que les puissances avaient
accumulés pendant des années seront déversé
à travers le tiers monde, à titre d'exemple le fusil d'assaut 47
se négocie au tour de 50 dollars US en Ukraine20(*).
L'arme se définit comme
instrument individuel ou collectif servant à attaquer ou à se
défendre en blessant ou en tuant21(*) , la pratique des armes remonte aux origines
même de l'homme, qui devait toujours se défendre et survivre dans
un milieux hostile d'où l'homme devait se munir d'instrument de
défense divers, pour assurer sa sécurité ainsi que celle
de sa communauté, des lors l'arme devient un symbole de puissance et
d'affiliation d'un peuple.
Pour Raymond Aaron, on peut
facilement s'armé puis se transformé en armée qui se
définit comme un corps d'hommes et de femmes qui disposent d'armes pour
défendre une cause ou ensemble des troupes régulières
chargées d'assurer les opérations défensives ou offensives
d'un État c'est aussi un instrument de puissance publique de
l'Etat22(*).
3. LES ARMES LEGERES
3.1. Définition
En effet, les armes légères se
définissent comme des armes de petit et moyen calibre, qui sont :
les révolvers, les Pistolets à chargement automatique, il y a
aussi dans cette catégorie, les carabines, les fusils d'assaut,
Pistolets mitrailleurs et autres mitrailleurs légères, en
général leur calibre va de 5,56 mm à 20 mm, ces armes
sont légères et très maniables et pour les utiliser il
faut juste une formation sommaire à un combattant pour les utiliser,
c'est qui favorisera l'enrôlement en masse des enfants soldats dans
plusieurs pays Africains, plus particulièrement dans la région
des grands lacs.
Il faut aussi dire que même les bandits à mains
armées et même les organisations terroristes internationales
utilisent massivement ces armes qui sont facilement transportable et à
dissimuler.
Ce type d'armes sont très destructrices et
meurtrière par rapport même aux armes lourdes, à titre
d'exemple : le conflits militaire du Rwanda entre le FPR de KAGAME et le
gouvernement du MNRD d'HABYARIMANA qui découlera au génocide des
Tutsi en 1994 qui coutera la vie de près de 1.000.000 de morts entre le
mois d'Avril et le mois de Juillet, ce conflit va se faire avec des armes
légères essentiellement qui tuait plus vite et plus efficacement
que les armes blanches telles que les machettes, les flèches.
3.2. Arme de moyen calibre
Les armes de moyens calibres se définissent comme des
armes collectives et d'appui, il y a de divers modèles et types tel que
les mitrailleuses lourdes, les lances roquettes portatif, lance-grenade, canons
anti chars et anti aériens, canons sans recule, lance missile anti chars
et autres mortier, leur calibre va de 20mm à moins de 100mm23(*).
A part la dimension du calibre, ces armes sont très
différentes des armes de petit calibre, car elles ne sont pas
très maniables, difficile à entretenir, nécessite des
transports très commodes, et le prix de ces armes sont très
élevés. La grande différence entre les armes de petits
calibres et les armes de moyens calibres réside dans les
modalités d'acquisition24(*).
Si pour les armes de petits calibres on peut les acheter dans
tous les coins du monde et à des prix qui varient de 15 dollars
à 300 dollars.
Alors que les armes de moyens calibres bien que disponibles
reviennent à un peu plus cher soit à des prix qui varient entre
500 dollars à 5.000 dollars, bien que maniable, ces armes
nécessitent pour leur utilisation un minimum d'entrainement et
d'expertise car elles sont des armes collectives, ces engins son
utilisé en unité ou en groupe dans une opération
militaire, dans les pays Africains en état de conflit armé, ce
type d'armes sont largement utilisées en Somalie, au Darfour (Soudan)
dans l'Est du Congo, ainsi qu'au Tchad, la puissance de feu des ces arme sont
très intense et elles sont souvent monté sur des véhicules
tous terrains.
4. INSTABILITE
Caractère changeant, variable ou précaire (de
quelque chose). Ce concept représente une importance capitale car elle
donne le sens même à notre travail.
Selon Henri KISSINGER25(*), l'instabilité est un
fléau inévitable avant l'émergence et le
développement d'un pays, comme exemple le continent Européen qui
a subi des siècles de guerres, de massacres, de pauvretés qui ne
prendront fin qu'en 1945 avec la fin de la deuxième guerre mondiale qui
fera plus de 50.000.000 des morts et des dégâts matériels
incalculables. Mais malgré ces épreuves aujourd'hui, le continent
Européen excède dans la stabilité et cela dans tous les
domaines : politique, économique, sociale et sécuritaire.
Par définition, le mot
instabilité veut tout simplement dire, ce qui bouge beaucoup mais
souvent dans une mauvaise direction.
Pour ce qui nous concerne, nous pouvons
dire que ce depuis plus de 50 ans que l'Afrique sombre dans une
instabilité chronique et insoluble sur tous les domaines tels que :
politique, économique, sociale, sécuritaire et humanitaire. De ce
fait, il est de notre devoir de trouver des solutions à cette
instabilité dont l'une de principes cause est la prolifération
incontrôlée et massive des armes légères (petits est
moyens calibres) dans le continent africain.
Section 2 : PRESENTATION DE L'ESPACE DES
GRANDS LACS AFRICAINS
Il n'est pas question de se lancer
dans une querelle théorique quant à la dénomination de la
sous région dans les relations internationales, mais néanmoins
d'expliquer ce terme en rapport de son identité géographique et
de son environnement immédiat et lointain. Une
chose est sure ce que le continent africain à l'instar des autres
continents est un sous système dans un système global ou
universel.
L'Afrique en tant qu'elle, est un sous système qui se
subdivise en région et en sous région.
Ainsi, la sous région des
grands lacs est une partie du continent composé de nombreux pays
souverains, indépendant et distincts l'un de l'autre situé au
centre Est du continent Africain. La paternité
du concept « grands lacs » revient aux explorateurs
Anglo-saxon du XIX siècle en effet, après la publication de
voyage aux grands lacs de l'Afrique orientale de Richard BURTIN, une
série des récits de voyages reprennent ce cliché, la
quête des sources du Nil qui motive notamment ces expéditions
impliquait la découverte des montagnes et des lacs, conformément
aux écrits des géographies Alexandrins.26(*)
De tout ce qui
précède, nous pouvons retenir par région des grands lacs,
la région qui se situe à la charnière de l'Afrique
orientale et de l'Afrique centrale.
Par ailleurs, la région de
grands lacs peut aussi être définie comme : « une
grande étendue des pays possédant des caractères
néanmoins géographique et humaine qui en font
l'unité »27(*)
Ceci étant, nous allons dans
les lignes qui suivent, évoquer les différentes composantes de la
région des grands lacs, après avoir dégagé les
approches définitionnelles.
§1. Historico-politique
Pour ce qui est de la composante de cette
région l'histoire nous apprend l'existence des liens historique entre la
RDC, le Rwanda et le Burundi. En effet, cette affirmation trouve sa preuve du
fait de l'administration de ces trois pays (alors colonie à
l'époque) par la Belgique à la suite de la tutelle reçut
des Nations Unies28(*).
La suite montre que ces territoires
anciennes sous tutelle de la Belgique avaient, après leurs
indépendances, signé un accord en matière de
sécurité en 1966, lequel accord avait été
élargie et institutionnalisé en tripartite en juin 1974, puis
transformé en juin 1975 en un projet de convention pour
établissement de la communauté économique des pays des
grands lacs29(*).
C'est cette tripartite que nous
considérons comme composante de la sous région.
Il sied de noter que, l'expression pays des grands lacs, sous
région des grands lacs peut s'étendre d'une façon purement
simpliste comme constitutive des pays touchant aux lacs : Edward, Albert,
Kivu et Tanganyika ou ayant pour frontière les lacs. Ainsi, la
région se définie très vite par le cercle des
présents lacs au-delà de la cour supérieure du Nil Blanc,
(qui, eux relève du bassin du Congo) vers le sud-ouest.
Cependant, actuellement, le besoin de circonstance l'oblige,
qu'il existe une définition plus raffiné de ce concept
donné par les parties en présence à l'accord de LUSAKA.
Pour lui, le terme grands lacs « désigne le groupe des Etats
situés dans le bassin ou autour du système de vallée
dégrevasse de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique centrale30(*) ».
Et cela été confirmé dans le pacte sur la
sécurité, la stabilité et le développement dans la
région des grands lacs à son article 1èr.
Il faut noter que, la notion des Etats des grands lacs s'est
élargie dans la conception actuelle jusqu'à tous les voisins de
la RDC et le Kenya.
Ainsi nous avons :
· Les pays originels de la CPGL : BURUNDI, le RWANDA
et la RDC
· L'OUGANDA, la TANZANIE et le KENYA
· L'ANGOLA, la RCA, le SOUDAN, la ZAMBIE et le
CONGO-BAZZA.
Il sied de signaler que tous les Etats de par leur situation
géographique influence la sécurité de la RDC.
Se rappeler les horreurs de l'histoire de cette partie du
monde, relève des guerres ethnique, interrégionales et par une
misère chronique inexplicable car cette sous région regorge
d'énormes ressources naturelles et humaines qui peuvent lui permettre de
se développer.
Il faut noter par ailleurs que, tous les Etats ci-dessus
cités n'entretiennent pas nécessairement des relations
belliqueuses avec la RDC mais nous les avons stigmatisés pour confirmer
la thèse selon laquelle la sécurité de la RDC
dépend largement de la sécurité de ses voisins.
Dans la région des grands lacs les contraintes
politiques sont énormes. L'extension de la notion de délit
politique est telle qu'elle englobe toute espèce d'infraction et la
population vit sous les intimidations du pouvoir public.
Ces intimidations se concrétisent effectivement dans
tous les Etats aux rives des grands lacs ou plusieurs personnes sont disparues
pour les problèmes n'ayant rien de commun avec l'existence ou
l'organisation de l'Etats.
La justice politique est caractérisée par la
sévérité des peines, l'emprisonnement arbitraire, des
intimidations violentes voire même des exécutions.
La démocratie est ignorée et les hommes
politiques mal intentionnés empêchent aux citoyens de s'exprimer
librement et établissent des lois intolérantes en faveur de la
dictature aux quelles eux-mêmes ne sont pas tenus de se soumettre.
§2. Des ressources hydriques
La région des grands lacs Africains se trouve à
la charnière du bassin du Congo et des plateaux de l'Afrique
Orientale31(*).
On peut délimiter cette région en utilisant le
réseau hydrographique :
· Le lac VICTORIA à l'Est
· La cour supérieure du Nil au Nord ;
· Les lacs ALBERD, EDWARD, KIVU et le TANGANYIKA à
l'Ouest ;
· La vallée de la MALAGORAZI au Nord.
Elle comprend les pays suivants : le BURUNDI, le KENYA,
l'OUGANDA, la RDC, le RWANDA et la TANZANIE situés autour des
lacs : MOERO, BANGOUELO, TANGANYIKA, KIVU, EDWARD, ALBERT, et VICTORIA.
De tout ce qui précède, la région s'est
définie très vite par le cercle des lacs présents
au-delà de la cour supérieure du Nil Blanc.
Il apparait clairement aujourd'hui que certains Etats de la
corne de l'Afrique et de l'Afrique australe ont d'autres intérêts
qui les poussent à s'impliquer dans les affaires de la région
traditionnellement considérée comme « grand
lac ». ces solidarités plus larges favorisent une nouvelle
structure d'intégration régionale.
§3. Démographie
Le peuple de la région compte parmi les plus
misérables de la planète. En effet, le revenu par habitant est
inférieur à un dollar par jour, c'est-à-dire la grande
majorité de la population vit en dessous du seuil de pauvreté
absolue.
En plus beaucoup des pays de la région affichent un
taux de natalité très élevé des enfants de moins de
5 ans, une espérance de vie qui varie à peine entre 40 et 50
ans ; la prévalence inquiétante au VIH/SIDA, la
résurgence des maladies
Autre fois éradiquées, des calamités
naturelles dues à une mauvaise gestion de l'environnement.
L'accès limité à l'eau potable et
à l'électricité des déplacements importants ou
mieux des déplacement des populations dans un sens comme dans l'autre du
fait de l'insécurité générale, l'accroissement de
l'exode rural dû au chômage qui atteint tous les secteurs.
La région des grands lacs évoque aujourd'hui
l'image des sociétés culturellement homogènes au sein
desquelles l'ethnie est devenue un facteur de déchirement. Bien que les
pays composant cette région soient des entités distinctes, les
populations ainsi que l'artificielle création de leurs frontières
hérités des colons sont entre autre à l'origine des
difficultés qui connait la région présentement.
Aujourd'hui, les pays de la région des grands lacs
tentent non seulement de pacifier leurs différents groupes ethniques,
mais aussi de se fédérer autour d'intérêt communs.
La construction de la CEA et la création de la CPGL est une preuve de
ces efforts. Rassemblant 149 millions d'habitants et couvrant une superficie
totale de plus de quatre millions de kilomètres carrés, la
région renferme d'énormes potentiels inexploités32(*).
§4. Contexte géopolitique
Il Sied de noter que l'Afrique est une
région composée des sous régions selon la disposition
géopolitique.
Dès lors, la géopolitique
apparait comme seul science capable d'expliquer la complexité de la
situation interne de chaque bloc et leurs relations de conflictualité.
Il revient a chaque Etats de développé toute sa capacité
décisionnelle pour tirer le plus grand profit du dit espace pour assurer
sa survie.
Selon le professeur LABANA la
géopolitique est l'étude des rapports entre les donnés
naturels de la géographie et de la politique des Etats33(*).
Le Professeur BANYAKU quant à lui,
souligne que dans son entendement classique la géopolitique suppose la
figuration qui concerne cinq considérations portant sur la figuration
des espaces34(*).
Premièrement, la
géopolitique met en exergue les « espaces d'accès, les
espaces relais ou les espaces tempos » constitués d'Etats
reliant les points d'approvisionnements aux points d'évacuation
généralement vers le terminal maritime.
Deuxième, la figuration
géopolitique porte sur les « espaces utiles » en
rapport avec les potentialités en ressources comportant par là
les enjeux de leur contrôle et les enjeux de leur contrôle
physique, politique ou militaire.
Troisième, la figuration
géopolitique circonscrit les « espaces
sécuritaires » pour la protection des intérêts
stratégiques des Etats. Les espaces sécuritaires
intégrait a l'intérieure de l'Etat sont eux appelés des
« point vulnérable ou sensibles » et les espaces
sécuritaires virtuelles sont ceux situés en dehors du pays, mais
dont dépend la sécurité stratégique d'un Etat ou
d'un groupe d'Etats.
Quatrième, la figuration
géopolitique détermine les « espaces à
risques » ou les « espaces critiques » à
cause de la potentialité de crise ou de conflits à
caractère sociaux culturels, ainsi que d'autres facteurs
d'instabilités dans un espace contigu de relais.
A ce point précis tout
surgissement de conflit dans un Etat a des répercutions immédiate
ou médiate sur tout les Etats voisins et donne lieu aux
interférences à grande échelle par le jeu d'alliance.
L'espace à risque est
qualifié souvent de force de rupture prospective pour les
équilibres des forces menaçant la paix régionale.
Cinquième, la figuration
géopolitique ce rapporte aux espaces compacts par exigüité
de l'espace vital. Ces espaces confinés offrant une grande
potentialité des conflits surtout lorsqu'ils sont contigus a un grand
espace sur dimensionné à risque ou des espaces critiques.
Nous affirmons sans grand risque
d'être contredit que, cette région peut faire l'objet d'une
étude géopolitique et cela pour des raisons suivantes :
partant des principes des
considérations géopolitiques énumérées
ci-haut, la situation géographique des grands lacs se formalise
à toutes ces cinq considérations géopolitiques avec une
tel conformité qu'elle devient le cas classique donc une attention
particulière pour évité les conflits35(*).
La région des grands lacs est
considérée comme un grand ralliement entre les deux grandes
parties de l'Afrique du nord et du Sud de l'Equateur. C'est aussi un espace
transocéanique très respectif à la perceptive actuel de
la mondialisation. Sur le plan économique, c'est un ralliement
favorable a la création des grands espaces économique que
commende la mondialisation et qui ne laisse aucune puissance
indifférente.
Tout le monde s'y rencontre et tout le monde s'y bat pour que
sa devienne une poudrière qui peut a n'importe quel moment sauter comme
nous l'avons souligné dans notre introduction.
La jonction directe entre la ceinture
pétrolière du sud de Soudan avec la zone pétrolière
du Graben qui couvre une grande partie de la sous-région des grands lacs
est également au centre des grands enjeux qui constituent une source
d'implication des grandes puissances et alors, des conflits.
Parlant du contexte géopolitique
de la région qui est celle d'une zone tempos entre l'Afrique de l'Est
et l'Afrique de l'Ouest, dont la RDC constitue le pivot en terme des
ressources naturelle et humaine ; en terme d'espace et
d'opportunité de développement économique celui-ci a comme
effet d'entrainement aux autres pays voisins.
Les spectres d'une guerre
régionale tient a la fois aux ambitions relative à l'occupation
de l'espace par les Etats confinés et par la faible capacité du
Congo d'assumer sa responsabilité de leadership en terme de pouvoir
politique et économique.
En conséquence, le conflit en RDC
a été une tentative pour les puissances de décomposer et
de recomposer les alliances et les espaces géostratégiques. Ils
visaient en 1996 à remplacer la figure de MOBUTU qui avait marqué
la région pendant trois décennies par une autre figure
« d'Homme fort »36(*).
Il est évident qu'en politique le
vide n'existe pas et donc avec la visibilité de la communauté
internationale, les pays qui se manifeste comme pseudo leader, actuellement
l'Ouganda et le Rwanda congère l'initiative de pouvoir politique
régionale par effet de relais extérieure et l'initiative de
pouvoir économique par le pillage des ressources dans les espaces
fragiles.
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Chapitre
deuxième
LES MESURES ET INITIATIVES
MULTILATERALES SUR LA REGULATION DU COMMERCE DES ARMES LEGERS
Il est nécessaire pour nous de savoir quelles sont les
mesures et initiatives multilatérales visant à combattre la
prolifération et l'usage impropre des armes légères,
étant donner que leur mise en application réelle étant
encore insuffisante, nous ne pouvons analyser véritablement la meilleur
pratique et avons donc adopté une approche essentiellement
descriptive.
Ce chapitre comprend deux grandes parties ; tout d'abord
nous étudierons les rôles des organismes internationaux,
l'organisation des nations unies ainsi de l'union européenne dans la
lutte contre la prolifération massive des armes légères.
En suite nous parlerons des efforts sur le plan
régional et sous régional avec les progrès
réalisés à l'échelle du continent africain, avec
une analyse sur l'Afrique de l'ouest, l'Afrique centrale, l'Afrique Australe,
la région des grands lacs, ainsi que la région instable de la
corne de l'Afrique qui est secouée par plusieurs crises armées
comme en somalie, soudan, Ethiopie, Erythrée ; et compte tenu du
fait que les armes légères ne sont apparues sur l'agenda
international comme problématique à part entière que
depuis peu.
Alors qu'au bout des années 90, il n'existait
pratiquement aucunes initiatives dans ce domaine, moins d'une décennie
plus tard, c'est toute une série d'acteurs se retrouvent
impliqués l'ONU, les organisations régionales tels que l'Union
Africaine, le gouvernement nationaux, les ONG, les instituts des recherches et
la société civil.
SECTION 1 : LE ROLE
DES ORGANISATIONS INTERNATIONALES
I.1. l'Organisation des Nations
Unies
La nécessité d'agir au niveau mondiale pour
lutter contre la prolifération des armes légères a
été constatée relativement tôt. Dans cette sous
section nous allons analyser et mettre en évidence les deux principales
initiatives de l'ONU.
A savoir le protocole des nations unies sur les armes à
feu ainsi que la conférence des nations unies sur le commerce illicite
des armes légère (petit et moyen calibre) sous tous ses aspects
de juillet 2001.
Les Etats possèdent des ressources politiques et
économiques nécessaires pour aborder les problèmes
posés à l'intérieur de leurs frontières par la
prolifération et l'usage impropre des armes légères, nous
constatons que leurs efforts, s'ils sont menés de manière
isolée, restent invariablement faibles et insuffisants par rapport
à la tâche.
C'est ainsi que des solutions bilatérales où
régionales ont été recherchées ; cependant au
milieu des années 1990, il était devenu de plus en plus
évident que le problème des armes légères
comprenait d'importants aspects globaux qui nécessitaient
également un processus mondial que l'organisation des nations unies
devrait piloter, ces initiatives pour la recherche de la paix et de la
stabilité à travers le monde depuis sa création à
San-Francisco, au USA en 1945.
a. Le caractère mondial du problème des armes
légères
Au départ, la dimension internationale du
problème sont apparu au cours de la première moitié des
années 1990, dans les cadres des efforts déployés par les
Nations Unies pour maitriser toute une série des conflits
intra-étatique où les troubles de maintien de la paix de nombreux
Etats et leurs dirigeants politiques se sont soudainement retrouvés
confrontés à la réalité de la prolifération
des armes légères37(*).
Et comme la volonté de plus en plus forte des Nations
Unies d'éluder le principe du non ingérence dans les affaires
intérieures des Etats à également contribuer à
légitimer la perspective d'une action mondiale pour un problème
sensible.
Les recherches ont confirmés que l'offre d'armes
légères avait une portée mondiale ; ces Etats, mais
aussi les groupes armés, cherchent des sources et des voies de transit
pour leurs armes dans le monde entier38(*).
Parallèlement les armes légères demandent
une assistance à la communauté internationale tandis que les
dimensions globales du problème apparaissaient de manière
évidente, la campagne relative aux mines anti personnelles et le
traité d'interdiction auquel elle abouti ont largement
démontré la possibilité d'une action à impact
mondial visant un type d'armes en particulier.
b. Les armes légères en tant que
problèmes de désarmement et de sécurité
C'est à partir du milieu des années 1990, que
les armes légères ont été considérées
comme un problème de désarmement et de sécurité
internationale.
C'est en effet dans ces termes que le secrétaire
général des Nations Unies, Boutros Boutros GHALI, à
focaliser l'attention de la communauté internationale sur ce
problème, dans son supplément à l'agenda pour la paix de
1995, il a invité la communauté internationale à chercher
des solutions efficaces au problème de l'usage impropre et de la
prolifération des armes légères qui
caractériseraient les conflits avec lesquels les Nations Unies se
débattaient à l'époque.
Heureusement cet appel à l'action à rapidement
été entendu en décembre 1995, l'assemblée
générale des Nations Unies mandate le tout premier groupe
d'experts sur les armes légères afin de préparer un
rapport sur les types d'armes utilisées et sur la nature et les causes
de leur accumulation et de leur transfère, ainsi que pour établir
des recommandations en vue d'une action appropriée ce dans ce sens, que
le groupe d'experts va faire des recommandation en Août 1997, qui
demandait notamment aux Nations Unies d'envisager la tenue d'une
conférence mondiale sur les armes légères.
Et en Août 1999, un second groupe d'experts sur les
armes légères à présenter un rapport qui indique
les objectifs d'une conférence internationale sur le commerce illicite
des armes légères sous tous ses aspects.
c. L'approche répressive
En effet, alors que les Nations Unies se penchaient sur
l'aspect sécurité international du problème, elles
réalisaient également une action parallèle et
dissocié en considérant la question comme un problème de
répression et visant la criminalité transnationale et le commerce
illicite.
Depuis, il revient à la commission pour la
prévention du crime et la justice pénale du conseil
économique et social (ECOSOC) qui s'occupe de la réglementation
des armes à feu depuis 1995 ; au départ elle a tenté
d'évaluer la situation dans le domaine, à partir d'une
enquête réalisée dans 79 pays ; bien que
l'étude sur les armes à feu sur les aspects internationaux du
problème elle a également découvert des
éléments témoignant de ses dimensions internationales,
c'est suite à ces observations pertinentes qu'est née
l'idée de négocier un protocole sur les armes à feu
juridiquement contraignant39(*).
En 1998, le processus mondiale à enregistrer des
nouveau progrès, les département des affaires des
désarmement des Nations Unies (DDA) fus désigné comme
point central de toutes les actions relatives aux armes légères
au sein du système Onusien ; sous son impulsion le mécanisme
de coordination de l'action sur les armes à feu a été
crée, et ce dernier à commencer à intégrer les
perspectives criminelle, humanitaire et de développement du
problème à son aspect sécuritaire.
d. L'utilisation des ressources internationales
En effet, alors que les efforts de la communauté
internationale dans le domaine des armes légères se
concrétisent de mieux en mieux, plusieurs institutions mondiale ont
commencé à aborder le problème des armes
légères aux échelles locales et nationales ; de lors
il y aura une résolution de l'assemblée générale
des Nations Unies de 1997 qui a crée un groupe d'Etats
intéressé. Selon ce processus, les pays donateurs rencontrent les
Etats particulièrement affectés par les armes
légères, afin d'identifier des projets prometteurs de
désarmement concret à financer, de son côté le
programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a
constitué un fond similaire.
L'unité post conflit de la banque mondiale prête
aussi assistance dans ce domaine avec d'énormes effort financier qui
aujourd'hui porte des fruits dans plusieurs pays africains comme le Rwanda,
Burundi, Congo Brazzaville, RDC, Angola avec les programmes du type PNDDR.
e. Le protocole des Nations Unies sur les armes à feu
(2002 juin)
Ce protocole d'accord entre les Etats membres de l'ONU dans le
domaine des armes légères à un objectif principal qui est
de promouvoir, de faciliter et de renforcer la coopération entre les
Etats partie en vue de prévenir, de combattre et d'éliminer la
fabrication et trafic illicite des armes à feu, de leur pièces,
élément et munitions.
Le protocole engage les Etats aussi à promouvoir des
normes internationales communes pour les mouvements internationaux
d'importation, d'exportation et de transit d'armes à feu, de leurs
pièces et de leurs munitions.
Le programme encourage la coopération et
l'échange d'information au niveau national, régional, continental
et mondial, y compris en ce qui concerne l'identification, le traçage et
la localisation des armes à feu.
Enfin le protocole favorise la coopération
internationale en ce qui concerne les armes à feu, leurs pièces,
éléments et munitions, en développant un régime
internationale de gestion des transports commerciaux40(*).
Il faut rappeler que le protocole de New York sur les armes
à feu a été signé et ratifié par 102 Etats
dont la RDC, le Rwanda, l'Ouganda, le Burundi qui ont subi durablement les
méfaits de ces engin de la mort.
I.2. L'union Européenne
En effet, la coopération entre les Etats membres de
l'Union Européenne pour lutter contre la prolifération des armes
légères est relativement récente, mais toute fois, depuis
juin 1997, l'Union Européenne a montré un empressement de
plus en plus important à s'attaquer aux causes et aux effets de ce
phénomène.
C'est pour cela qu'elle a conclu différents accords,
qui portent sur le contrôle des transfères légaux vers les
pays du tiers monde, sur la lutte contre le commerce illicite et sur la
collecte des armes légères dans les régions
affectées par les conflits armes.
L'Union Européenne est de lors bien placée pour
contribuer de façon significative aux efforts internationaux face
à la prolifération et à l'usage impropre des armes
légères, mais malheureusement pour divers raisons, nous avons
à l'issue de notre étude compris que la mise en oeuvre du
programme de l'Union Européenne sur les armes légères n'a
pas été aussi rapide que prévu et par conséquent,
l'impact de ces différentes initiatives reste à ce jour
limité.
Dans cette sous section de notre travail, il y a plusieurs
aspect du problème vu par l'Union Européenne tel que le programme
de l'Union Européenne relatif au commerce illicite des armes
légères, et enfin nous parlerons de la résolution du
conseil de développement de l'Union Européenne.
a. Le programme de l'Union Européenne relatif au
commerce illicite
C'est au mois de juin 1997 que les Etats membre de l'Union
Européenne se sont mis d'accord sur la première initiative
importante pour contrôler les armes légères. Il s'agit du
programme de l'Union Européenne pour la prévention du commerce
illicite d'arme conventionnelle et lutte contre ce trafic.
Ce programme traduit, le désir des Etats membres de
prendre des mesures concrètes pour endiguer le trafic et l'utilisation
illicites d'armes légères. Les Etats membres de l'Union
Européenne vont s'accorder pour mener ensemble des actions dans trois
domaines principaux tel que :
1. L'intensification des efforts collectifs pour
prévenir et combattre le trafic d'armes à partir de leurs
territoires, à travers la coordination et la coopération entre
les services des renseignements, service de douane, et service
répressifs, et par l'échange d'informations sur le commerce
d'armes illicite.
2. L'aide aux pays affectés, par un renforcement des
capacités de la police nationale, des douanes et des services
d'immigration ainsi que par une promotion régionale entre ces
services.
3. La réduction du nombre d'armes en circulation, par
des mesures telles que les programmes de collecte et de destruction.
A ce jour, les efforts les plus importants de l'Union
Européenne dans la mise en oeuvre de ce programme sont le processus
adoption conjointe, par l'Union Européenne et la CDAA, qui veut dire
programme régionale d'Afrique australe sur les armes
légères et le commerce d'armes illicite crée en 1998 par
les pays membres de la SADC, depuis il existe de façon permanente un
groupe de travail UE-CDAA.
b. Le code de conduite de l'Union Européenne
En juin 1998, le conseil de l'Union Européenne adoptait
un code de conduite de l'Union Européenne en matière
d'exportations d'armes légères, en effet ce code inspiré
par le président Britannique de l'Union Européenne, à
engendrer un mouvement politique significatif de la partie des Etats membres,
ainsi que la reconnaissance de la nécessité des
« normes communes » qui devrait être
considérées comme des normes minimales, en matière de
gestion et de modération dans le domaine de transfert d'armes
légères pour les Etats membres.
Le code de conduite régit notamment le transfert de
tous les types d'armes conventionnelles, y compris les armes
légères, destinées aux forces armées ou à
d'autres forces de sécurité de l'Etats destinataire, lorsque le
code fut adopté, en juin 1998, la création d'une liste de
contrôle commune fut identifiée comme une priorité, et
cette liste a été finalisé en 2002 avec la
présidence Italienne de l'Union Européenne.
Le code de conduite fixe des lignes directrices plus au moins
détaillées, basées sur les huit critères relatifs
aux exportations d'armes légères décidées par les
Etats membres qui devraient être prise en considération lors des
décisions concernant les autorisations des exportations dont
notamment : le respect des droits de l'homme par les pays destinataires,
sa situation, son comportement externe, notamment son respect du droit
international ; ainsi que ses dépenses en matière de
défense comparées à son développement social et
économique.
Ce code comporte également un dispositif
prévoyant l'échange d'information et l'examen régulier de
leur contenu, en ce qui concerne les autorisations d'exportation, le code
comprend une disposition essentielle, en effet, les Etats membres sont tenus de
notifier à leurs partenaires tous refus d'exportation d'armes et si un
Etats membres de l'Union Européenne veut exporter des armes à un
pays tiers, il faut l'accord de tous les 27 Etats.
c. L'action commune de l'Union Européenne
En effet, le 17 décembre 1998, le conseil de l'Union
Européenne a adopté une action commune sur les armes
légères.
Celle-ci découle, dans une large mesure, du fait que le
gouvernement Allemand souhaitait un mécanisme global de l'Union
Européenne pour aborder à la fois les aspects de contrôle
et de réduction de la prolifération des armes
légères.
Les objectifs fixés par l'action commune
européenne sont les suivants : d'abord combattre l'accumulation et
la diffusion déstabilisatrices d'armes légères ;
ainsi qu'aider à y mettre un terme, aider à réduire les
stocks existants de ces armes pour ramener à des niveaux conformes aux
besoins légitimes des pays en matière de sécurité
et de ses stocks41(*).
Par conséquent, nous constatons que l'action commune
prévoit un programme global comprenant : des mesures
préventives, qui cherchent à limiter les nouvelles accumulations
déstabilisatrices d'armes légères, notamment en
créant des inventaires nationaux sur ce type d'armement, et en
s'engageant à exporter les armes légères qu'en
conformité avec les critères de l'Union Européenne ensuite
il y a des mesure visant à contribuer à la réduction des
accumulations existantes d'armes légères notamment en retirant de
la circulation excédentaire, suivi de leur destruction où
stockage en toute sécurité ; ainsi que la
démobilisation, la réinsertion et la réintégration
des anciens combattants.
L'action commune énumère enfin le
matériel que celle-ci couvre, et qui comprend une gamme élargie
d'armes légères, allant des mitrailleuses aux missiles
antiaériens. Toutefois, il est crucial de noter que les munitions ne
figurent pas dans cette liste ; l'une des principales faiblesses de
l'action commune est qu'elle ne prévoit encore aucune mesure à ce
jour destinée à éliminer et à détruire les
munitions de guerre.
d. La résolution du conseil développement de
l'Union Européenne
Au mois de mai 1999, le conseil développement du
conseil des ministres des affaires étrangères de l'Union
Européenne a adopté une résolution sur les armes
légères ; celle-ci se fonde sur les engagements
déjà pris par les Etats membres et soutien l'idée
suivante :
La communauté internationale doit recourir à
une approche intégrée et globale qui répond de
manière appropriée à la complexité du
problème des armes légères et à ses causes
politiques, économiques, sociales et tient compte de l'aspect de la
sécurité en tant que condition préalable au
développement.
Les différentes mesures sont décidées
dans cette résolution dont notamment le fait d'encourager les pays
à éliminer les stocks excédentaires d'armes, de lutter
contre le trafic, de veiller à la démobilisation effective des
combattants et combattre la culture de la violence.
La résolution souligne également que
la CDAA (Afrique Australe) et la CEDEAO (Afrique de l'ouest) méritent
l'attention de l'Union Européenne en raison du progrès
déjà réaliser dans ces sous régions notamment
l'adoption d'un cadre juridique pour lutter contre la prolifération des
armes légères.
En étudiant ce point, nous constatons, que la
résolution met enfin l'accent sur l'importance d'une coopération
et d'une consultation continue entre instances compétentes au niveau
international, régional et national, de même qu'une coordination
adéquate au sein de l'Union Européenne.
La résolution du conseil est par ailleurs importante
vu que les ministres de la coopération au développement de
l'Union Européenne reconnaissent l'intérêt d'utiliser
l'aide au développement pour faire face au problème de la
prolifération des armes légères, la résolution de
l'Union Européenne reconnait également le rôle de la
commission européenne dans la lutte contre la prolifération des
armes légères, leur accumulation, en invitant aussi celle-ci
à définir des concerts avec les experts compétents des
Etats membres, les conditions et les principes directeurs pour des
activités de coopération sur la question des armes
légères.
1.3. Le rôle des
organisations non gouvernementales
Ce depuis environ 12 ans soit en 1997, que la
communauté des ONG on rejoint l'ONU, en effet, lors d'une réunion
au mois de décembre 1997 à Genève en SUISSE, ces groupes
ont décidés que le moment était venu de développer
un plan d'action mondiale, Delors un site Internet s'est développe en
Janvier 1998 et au mois de mai 1999, il est devenu la base de création
du réseau d'action international sur les armes légères
(RIAL).
Le RIAL compte plus 500 membres et constitue le principal
organe de coordination des efforts des ONG pour sensibiliser la
société civile, les medias et les gouvernements pour encourager
les développements d'initiatives politiques mondiales, et pour
travailler avec les gouvernements, les organisations régionales et les
Nations Unies, dans la lutte contre le problème des armes
légères.
Ces ONG participent activement au processus et recherche
à convaincre les gouvernements de la nature mondiale du problème,
de ses effets dévastateurs à travers le monde, et de
possibilités considérables d'actions concrète.
Afin d'illustrer ce dernier point, elles souligneront la
grande variété des programmes qu'elles ont mis en oeuvre, qui
vont depuis la sensibilisation jusqu'à la collecte et à la
destruction d'armes comme ce fut le cas dans plusieurs pays africains tels que
le Congo Brazzaville, Liberia, Sierre Leone, Tchad ainsi que la RDC.
I.4. Afrique De L'ouest
La plus grande initiative sur les armes légères
en Afrique de l'ouest demeure à nos yeux les moratoire ouest africain,
l'idée du moratoire ouest africain sur les armes légères
provient d'une part, des efforts déployés au court des
années 1990 afin de résoudre les guerres au Liberia, siéra
Leone, et au nord du mali avec les mouvements rebelles Tuareck et d'autres part
en 1997, la communauté économique des états d'Afrique de
l'ouest (CEDEAO) a approuvé le concept et, le 31/10/1998, les chefs
d'états de 16 membres de la communauté signaient la
déclaration de moratoire sur l'importation, l'exportation et la
fabrication des armes légères en Afrique de l'ouest, lors de leur
21ième sommet à Abuja, au Nigeria.
L'accord est entré en vigueur le jour suivant pour une
période renouvelable de 3 ans.
Le régime du moratoire comprend 3 instruments de
base à savoir :
1. La déclaration en soi prévoit une
conférence des ministres des affaires étrangères pour
évaluer les moratoires à la fin de chaque période initiale
de 3 ans, en suite il ya le plan d'action pour la mise en oeuvre du programme
de coordination et d'assistance pour la sécurité et le
développement dit PCASED conclu le 26/03/1999.
2. Ce projet établit et géré par le
programme des nations unies pour le développement (PNUD) et
destiné à soutenir la mise en oeuvre du moratoire et son
application concrète ainsi que ces objectifs liées à la
sécurité en Afrique de l'ouest et dans d'autre sous
régions africaine pour apporter une importance vis-à-vis des ses
organes.
3. L'ONU vas nommer un directeur régional des Nations
Unies pour la paix et le désarmement en Afrique qui basés
à Lomé au Togo qui dirige simultanément aussi le
PACSED.
Pour mieux mené leur politique dans le domaine des
armes légères, les pays membres de la CEDEAO vont signer un
document appelé code de bonne conduite à Lomé au togo, le
10/12/1999.
Ainsi ce document présente les détailles de la
mise en oeuvre du moratoire, il précise notamment les types d'armes
couverts par les moratoires et étant la porte de ce dernier afin les
pièces et les munitions des armes concernées ; les
principaux mécanismes institutionnels et opérationnels
prévu par les codes sont notamment :
a. L'établissement des commissions national dans chaque
Etats membre, afin de promouvoir et d'assurer la coordination des mesures
concrètes visant a mettre en oeuvre le moratoire à
l'échelle nationale (article 4).
b. La création des structures, de personnel et de
procédure au sein du secrétariat de la CEDEAO, en vue de soutenir
la mise en oeuvre du moratoire par les états membres et de
contrôler le respect de celui-ci (article5)
c. La réalisation des rapports annuels par les
états membre sur les commandes et livraison d'armes, des pièces
et munitions couverts par le moratoire (article 6)
d. La mise en oeuvre d'une base des données et d'un
registre régional des armes (article 6)
e. L'harmonisation et l'adoption des lois et des mesures
administratives nécessaires pour exercer un contrôle des
transfères transfrontaliers d'armes légères (article 7)
f. La déclaration des armes et munitions
utilisées dans les opérations régionales de maintient de
la paix (article 8)
Par ailleurs, ce code de conduite prévoit aussi des
procédures permettant d'obtenir des exemptions au moratoire afin de
répondre aux besoins légitimes de sécurité
nationale ou aux exigences des opérations de maintien de la paix tel
qu'au Liberia, Sierra Leone et en Cote d'Ivoire.
I.5. Région des grands
lacs et corne de l'Afrique
La région des grands lacs et la corne de l'Afrique sont
toutes deux fortement affectées par l'usage impropre de la
prolifération des armes légères et les initiatives prises
par les dirigeants politique de la région, découlent d'une prise
de conscience croissante que les armes légères sont au coeur de
nombreux problèmes dans les deux régions à savoir les
grands lacs et la corne de l'Afrique.
Nous avons compris après une étude
sérieuse que les conflits armés qui ravagent le Burundi, la
République Démocratique du Congo, le Nord de l'Ouganda, l'Ouest
et le Sud Soudan, ainsi que la Somalie, sont tous alimentés par les
instruments de guerre.
Parmi ces faits d'insécurité, il y a aussi les
vols de Bétails de plus en plus violant qui se pratiquent dans les
régions frontalières telle que Wayin (Kenya) et Karamoya
(Ouganda), les armes légères sont à l'origine de
l'augmentation de la criminalité, de la violence et de
l'insécurité dans les villes telles que Kinshasa, Mogadiscio,
Nairobi, Kigali en raison des frontières perméables la dynamique
des conflits en RDC alimente le commerce d'armes illicites dans la corne de
l'Afrique et via celle-ci, on peut citer comme exemple illustratif, la
découverte par les troupes FARDC du Général MBUNZA MABE
à Minove en 2004 d'un importante cache d'armes AK-47 d'origine Russe,
venu de la Somalie pour le compte du Général dissident
Nkunda42(*).
C'est pour cela qu'une action conjointe s'avère donc
nécessaire si l'on veut combattre efficacement la prolifération
des armes légères. Des ONG vont organiser des séminaires
en Ouganda sur les armes légères en février 2000, ce fut
le point de départ d'une grande sensibilisation, autre
conférence, celle de Nairobi au Kenya sur les armes
légères au mois de mars de la même année.
Les propositions de la conférence des ONG
de Kampala, furent discutées lors d'une conférence
organisée à Nairobi au Kenya du 12 au 15 mars 2000 ; cette
conférence accueillie par le gouvernement Kenyan, a réuni les
ministres des affaires étrangères de dix pays dont pays membres
de la CPGL et de la SADC ainsi que d'autres pays à savoir :
Erythrée, Kenya, l'Ethiopie, Soudan, , Somalie.
Cette conférence aboutira, à un accord dit
déclaration de Nairobi, qui représente à nos yeux une
importante déclaration d'intention, dans un domaine
considéré jusqu'alors comme très délicate par les
Etats.
Les signataires du dit protocole s'engagent à
échanger des informations et à coopérer en ce qui concerne
les commerces illicites des armes légères.
Ils expriment également leur intention d'exercer un
contrôle efficace de la détention légale et du transfert
des armes légères par des mesures telles que d'une part, le
renforcement ou l'adoption et la coordination des contrôle efficace de la
détention légale entre les services de police, de renseignement,
de douane et de contrôle frontalier.
En outre, les pays signataires exhortent les pays exportateurs
d'armes vers les pays des grands lacs et la corne de l'Afrique à
s'assurer que tous les trafiquants, commerçants , courtiers, financiers
et transporteurs d'armes légères soient préalablement
contrôler par un système de licence. Ils désigneront
également le gouvernement du Kenya comme coordinateur du suivi du
dispositif et à cette fin, le Kenya a depuis lors mis sur pied un
secrétariat sur les armes légères au sein de son
ministère des affaires étrangères.
a. La Mise En OEuvre Du Protocole De Nairobi
A la suite des évolutions récentes qui ont eu
lieu dans la région notamment avec la fin des guerres civiles au sud du
soudan, au Burundi et en République Démocratique du Congo ;
les Etats de la région des grands lacs et corne de l'Afrique, vont
adopter a l'unanimité le protocole de Nairobi qui complète la
dite déclaration, et qui dote cet ensemble d'un cadre juridiquement
contraignant de lutte contre la circulation illicite des armes
légères.
Cette évolution remarquable s'est accompagnée du
renforcement des capacités en ressources humaines du secrétariat
de Nairobi qui dispose depuis le mois de juin 2003 d'un personnel propre
dirigé par un coordinateur à temps plein.
Et c'est depuis mais 2004, que le plan d'activité du
secrétariat de Nairobi a été développé et
mis en oeuvre avec la collaboration des points focaux nationaux, qui eux sont
chargés du suivi et de l'application du protocole de Nairobi dans leur
pays respectifs.
Ces structures dépendent de leur ministère des
affaires étrangères respectives ; avec les organisations de
la société civile des pays signataires du protocole de
Nairobi ;parmi les priorités de ce plan figure la mise sur pied
effective des points focaux au sein des Etats signataires de la
déclaration, et aujourd'hui huit points focaux sont déjà
opérationnels sur un total de dix pays, le secrétariat de Nairobi
a en outre élaboré et adopté par les coordinateur des
points focaux, un plan tribunal d'action qui couvre la période 2005-2008
de mise en oeuvre du protocole de Nairobi ; si nous sommes concentrer sur
le processus de Nairobi il y a deux raisons, d'abord parce qu'étant une
initiative locale, régionale qui aborde le problème sous un angle
régional et définit les stratégies régionales des
résolutions des crises, ensuite elle réalise que le
problème de la région existe par conséquent la
réduction de la demande des armes légères s'avère
nécessaire.
I.6. Afrique Australe
La région d'Afrique australe qui comprend plusieurs
pays dont notamment : la République sud africaine, l'ile Maurice,
la Mozambique, la Zambie, la Tanzanie, le Swaziland, la Namibie, ainsi que
notre pays, la république démocratique du Congo.
A la différence des autres pays de région
australe de l'Afrique, fait partie aussi d'autres ensembles tels que l'Afrique
centrale, et l'Afrique des grands lacs, cette sous région à
l'instar des autres régions d'Afrique a connu pendant des
décennies plusieurs conflits armés tel qu'au Mozambique entre la
Renamo et le Frelimo, en Angola qui sera déchiré par la guerre
entre l'Unita de Jonas SAVIMBI et le MPLA, et enfin les guerres
d'indépendance au Zimbabwe en Namibie avec comme conséquence, la
prolifération incontrôlée des armes légères
dans la région, selon les estimations de l'ONU, il y avait vers 2002
plus de 5.000.000 d'armes de type AK-47 Russe ou des model
dérivés qui circulent illégalement en Afrique australe,
ces engins de la mort proviennent essentiellement des conflits armés en
Angola et au Mozambique43(*).
Ayant pris conscience du danger qui pèse sur cette
région du fait des armes légères, les chefs d'Etats de la
communauté de développement de l'Afrique australe (SADC),
réunit en sommet à Maputo au Mozambique en 1997, vont
décider de métrer en lace avec l'aide de l'union
européenne, un programme régional d'action sur les armes
légères et le commerce d'armes illicite ainsi que la mise en
place d'un groupe de travail UE-SADC.
Grace à ce groupe de travail conjoint entre l'union
européenne et la SADC, que les pays membres de la SADC ont
élaboré et adopté depuis le 17 aout 2001, un protocole sur
les armes à feu, les munitions, les pièces et les
matériels associes ; ce protocole couvre les questions relatives
à la révision des législations de la SADC qui sont
chargé également de contrôler des armes détenues par
les civils, à la collecte et la destruction du surplus d'armes des pays
membres, ainsi que la mise en oeuvre d'un programme de collecte d'armes et
d'éducation à la paix avec le concours de la
société civile.
I.7. Afrique Centrale
1.7.1. Présentation
En effet, la sous-région d'Afrique et depuis
bientôt une dizaine d'années au cours des convulsions interne qui
secouent le continent africain. Cette situation de conflits ouverts et latents
accentuent la disponibilité croissante des armes
légères.
Outre les conflits récurrents dans la sous
région tel qu'au Congo Brazzaville, en République Centre
Africaine, au Tchad ; la prolifération des armes
légères est attribué à la porosité des
frontières, au manque des moyens de l'Etat pour assurer le
contrôle effectif au niveau des frontières, et à la
faiblesse des législations et procédures administratives
nationales de lutte contre les armes légères.
Ce pour palier à toutes ces faiblesses, que les Etats
membres de la communauté économique des Etats de l'Afrique
centrale CEEAC regroupent au sein du comité permanent des Nations Unies
sur les questions de sécurité en Afrique centrale ont
formulé des recommandations pertinentes au niveau national et sous
régionale de lutter contre la prolifération des armes
légères en Afrique centrale.
Le phénomène armes légères
inquiète parce que les armes saisies lors des opérations de
contrôle par les forces de sécurité se relèvent pour
la plupart comme étant des armes de guerre, la fameuse Kalachnikov made
in Russie, qui est très meurtrière ; mais néanmoins
la prolifération des armes de fabrication artisanale inquiète
aussi les autorités politiques et administratives des pays de l'Afrique
centrale, ces armes bien qu'artisanales, utilisent les munitions d'armes
moderne de Kalachnikov ou du FN-FAL Belge notamment sont aussi fabriqué
avec les mêmes techniques que celles des armes dite moderne, il y a aussi
les armes traditionnelles qui sont détournées de leur
utilisations originelle comme la chasse du gibier, mais aujourd'hui, elle
servent de plus en plus a commettre des actes de banditisme et de
criminalité.
Section 2 :
INITIATIVES NATIONALES ET BILATERALES CONTRE LA PROLIFERATION DES ARMES
LEGERS
1. Initiative Bilatérale
Plusieurs initiatives nationales et bilatérales ont
été développées dans la région pour
circonscrire éventuellement et éliminer le
phénomène de prolifération des armes
légères, a terme de ces initiatives, l'on peut citer entre
autres ; le renforcement de la coopération en matière de la
police criminelle de Yaoundé au Cameroun en avril 1999, cet accord est
une action concrète à nos yeux menée par les
comités de chefs de police des pays d'Afrique centrale (CCPAC) qui a
pour objectif essentiel de promouvoir l'échange d'information
policière permettant de réduire les activités criminelles
menées par les bandits armés et les coupeurs de routes qui
sévissent dans la sous région.
Il y a aussi parmi les initiatives que nous citerons, la
mission d'établissement de faits piloter par le centre régional
en juillet 2000 dans trois pays d'Afrique centrale notamment le Tchad,
Cameroun, et la république centrafricaine, en vue de déterminer
la portée et l'étendu de la prolifération des armes
légères, d'identifier les besoins et préoccupations des
pays visités.
La constitution par le programme des Nations Unies pour le
développement (PNUD) en juin 2002 d'une unité
spécialisée dans l'étude des armes légères
à la faveur du développement d'un projet plus vaste de lutter
contre les armes légères dans la région des grands lacs et
de la corne de l'Afrique dont bénéficient trois pays membres de
la communauté économique des Etats d'Afrique centrale notamment
le Rwanda, Burundi, et la RDC.
Parmi les initiative bilatérales, il y a aussi la mise
en place d'une unité sur les autres armes légères au sein
du secrétariat général de la CEEAC, avec comme mission de
faciliter la mise en commun des stratégies nationales de lutte contre
les armes légères et d'assurer au plan sous régional, le
suivi de la mise en oeuvre du programme d'action de l'ONU contre la
prolifération des armes légères.
2. Initiatives nationales
Aujourd'hui, les pays d'Afrique centrale ont commencé
à prendre la mesure du danger des armes légères, sur leur
stabilité ainsi que leur développement ce pour cela que nombreux
Etats de la sous région vont mettre sur pied, différents
programmes d'action pour résoudre ce problème épineux,
nous citerons notamment :
· Le Congo Brazzaville : qui a mise sur pied, un
comité chargé de récupérer les armes
légères distribuées anarchiquement aux milices
privées COBRE, COCOYES, ZOULOU et NINJA lors des troubles sociopolitique
de 1994 à 2003. Ainsi programme de désarmement a
été soutenu par le PNUD, qui en collaboration avec l'OIM, a pu
collecter près de 17000 armes légères des ex miliciens qui
facilitent ainsi la réinsertion socio économique de 12000 ex
combattants et au cours, d'une cérémonie officielle de
destruction organisée par le gouvernement du Congo, le 14 avril 2002,
plus de 2500 armes légères ont été
brulées44(*).
· La République Centre Africaine : le programme
nationale de désarmement, de collecte d'armes et de destruction d'armes
en RCA, lancé le 11 février 2004 par le gouvernement BOZIZE avec
l'appui du PNUD et du BUNOCA ( bureau des nations unie Centrafrique), le
Canada, l'Allemagne, la Grèce et la Norvège, cette initiative a
conduit à la destruction de 700 armes le 15 juillet 2004, ce programme
appelé armes contre développement vise à collecter dans
une première étape 4000 armes légères et offrir des
opportunités d'emploi pour 2000 personnes ayant remis les armes et dans
une deuxième étape, la collecte de 6000 armes et des
opportunités d'emploi pour 3000 personnes ; toutes fois, ces
initiatives méritent à nos yeux d'être plus connues de
manière à lutter efficacement dans ces efforts réside en
la faiblesse d'initiatives communes soute nues par un engagement politique de
premier ordre, car l'Afrique centrale accuse un retard important par rapport
aux autres sous régions en matière de lutte contre les armes
légères45(*).
· La République Démocratique du
Congo : Le Groupe des experts de l'ONU qui vient de boucler une mission
d'investigation en République démocratique du Congo est
catégorique46(*) :
malgré les efforts accomplis sur le plan politique et militaire, de
graves inquiétudes persistent. Notamment d'importantes caches d'armes
toujours et encore contrôlées par le CNDP, l'existence de
l'administration parallèle qui procure au CNDP mensuellement plus de
250.000 dollars, une bonne économie de guerre et le résultat
mitigé de l'opération conjointe militaire RDC-Rwanda, UMOJA
WETU.
La République Démocratique du Congo n'est pas
encore sortie de l'auberge. La situation sécuritaire demeure toujours
précaire et à l'Est du pays, et de plus en plus tributaire «
des intérêts politiques et économiques de la
République démocratique du Congo et du Rwanda ».
C'est ce que souligne le rapport du Groupe d'experts de l'ONU
adressé le 14 mai 2009 au Conseil de sécurité des Nations
unies. A la lecture de ce rapport, devant la gravité des faits y
relevés en plus de la précarité de la situation
sécuritaire en RDC, le Conseil de sécurité a
accepté de proroger le mandat de ce Groupe d'experts jusqu' au 31
décembre 2009.
Certes, le rapport note que la « situation politique et
militaire dans l'Est de la République démocratique du Congo a
considérablement évolué depuis janvier 2009».
Allusion faite aux opérations militaires conjointes UMOJA WETU, Coup de
tonnerre, contre les FDLR, la LRA, et à la suite de l'arrestation du
général Laurent Nkunda, chef militaire du CNDP, sur le sol
rwandais.
En plus, depuis mars 2009, il y a la mise au point de
l'opération militaire KIMIA II, décidée par les FARDC et
qui bénéficient du soutien de la MONUC. Sans oublier bien
sûr l'Accord du 23 mars entre le Gouvernement et le CNDP.
Cependant, le Groupe des experts de l'ONU fait remarquer que
le « succès de l'intégration et la démobilisation
militaire ainsi que la récolte d'armes entre leurs mains dépendra
de la confiance que garderont Kinshasa et Kigali dans la manière dont
s'équilibrent leurs intérêts politiques et
économiques dans l'Est de la République démocratique du
Congo».
Certes, le Groupe des experts reconnaît que
l'intégration demeure un processus long. Ainsi, pour la partie
accélérée 12 mille hommes ont été
recensés dont 6.006 du CNDP, 2.872 de PARECO et la différence
pour les autres groupes armés Maï Maï. Ce n'est pas pour
autant dire que l'affaire est classée. Loin de là.
Selon le rapport, le Groupe a recueilli «des
informations sur l'existence de diverses caches d'armes, y compris des stocks
d'armes lourdes saisies par le CNDP à la base militaire des FARDC,
à Rumangabo en 2008, de même que des armes reçues par le
CNDP de sources autres que les FARDC. Il a obtenu des informations sur
l'emplacement de certains de ces stocks et reçu des informations
crédibles indiquant qu'une importante quantité d'armes demeurait
sous le contrôle d'anciens militaires de haut rang du CNDP. Le Groupe
dispose des preuves indiquant qu'un certain nombre d'anciens officiers du CNDP,
maintenant intégrés dans les FARDC, contrôlent des
structures de commandement militaire parallèles ».
Le rapport fait également mention de l'existence des
administrations parallèles. «Par divers documents, plusieurs
entretiens et des visites sur le terrain, le Groupe a établi que le CNDP
continuait de percevoir des taxes illégales dans son ancien fief autour
de Kitchanga, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Des administrateurs
fiscaux civils, secondés par des militaires, sont chargés de
délivrer des attestations fiscales portant le cachet du CNDP aux
transporteurs routiers et à divers marchés sur le territoire.
Le Groupe a calculé, à l'aide des chiffres
documentés que le CNDP pouvait percevoir jusqu' à 250.000 dollars
provenant de la collecte de ces taxes sur le transport routier. Il comprend,
d'après de nombreuses sources, que le général Ntaganda a
accès à certains de ces fonds », fait remarquer le
rapport.
Les opérations militaires conjointes n'ont pas
anéanti les FDLR. Celles sont toujours actives et en contact permanent
avec leurs dirigeants basés à l'étranger.
Pendant l'opération UMOJA WETU, les FDLR avaient
reçu ordre de se replier. Depuis l'opération KIMIA II, leurs
responsables basés en Allemagne et aux Etats-Unis ont ordonné
qu'elles passent à l'offensive avec comme objectif de
récupérer toutes les bases perdues, principalement les zones
minières.
Ø Le rapport confirme que les FDLR continuent à
obéir aux instructions de leur président, Ignace Murwanashyaka,
vivant en Allemagne. Mais également du Lieutenant - Colonel Lucien
Nzabanita qui a été en contact permanent par radio et
téléphone avec le Colonel Mudacumura du bataillon Zodiac des FDLR
pendant les opérations militaires, grâce au
téléphone satellitaire. Le Groupe des experts affirme que les
dirigeants des FDLR à l'étranger s'emploient à
récolter des fonds nécessaires pour soutenir ceux qui sont en
RDC. Le Groupe a contacté tous les pays européens et
américains où ils sont basés pour fournir des informations
nécessaires après avoir vérifié qu'effectivement
des communications téléphoniques ont existé. Seul un pays
européen a répondu à cette requête. Trois autres
pays européens ont promis de s'exécuter. Les autres, les
Etats-Unis y compris, se taisent.
Ø Comme on peut le voir la paix et la
sécurité en RDC demeurent précaires et
hypothétiques. A la lecture de ce rapport, l'on se demande si le
Comité de suivi mis en place après la signature de l'Accord de
Ihussi le 23 mars à Goma, n'est-il pas en train de tourner en rond et en
dérision tout le peuple congolais et la Communauté internationale
? . Il revient au Gouvernement congolais de prendre des dispositions qui
s'imposent pour se faire accompagner des partenaires extérieurs
épris de paix. Et une fois de plus, tant que les FARDC n'auront pas la
capacité d'une armée professionnelle, dissuasive et performante,
la paix sera toujours troublée et le pillage systématique de
minerais se poursuivra. L'Est de la RDC restera un « no man's land »,
comme la Somalie, occupé par des vautours de tous bords, avec ce danger
permanent de balkanisation de la RDC. Quelques extraits du rapport du Groupe
des experts des Nations unies.
a. Contexte politique et militaire
18. La situation politique et militaire dans l'est de la
République démocratique du Congo a considérablement
évolué depuis janvier 2009, lorsque les Gouvernements de la
République démocratique du Congo et du Rwanda ont lancé
des opérations militaires conjointes (UMOJA WETU) contre les FDLR et
à la suite de l'arrestation du général Laurent Nkunda,
chef militaire du CNDP sur le sol rwandais Les opérations conjointes des
FARDC-RDF (Forces de défense rwandaises) ont commencé le 20
janvier 2009 par le retrait officiel des RDF de l'Est de la République
démocratique du Congo vers le 25 février 2009. Depuis mars 2009,
la MONUC soutient les opérations des FARDC contre les FDLR (KIMIA II),
l'objectif consistant à paralyser les contre-attaques des FDLR et
à démanteler le groupe rebelle.
19. Durant l'opération UMOJA WETU, l'alliance
FARDC-RDF a pu repousser les FDLR de certaines de leurs positions clefs, mais
l'opération militaire a souffert de sa brièveté, de
problèmes logistiques et du détournement frauduleux de fonds
opérationnels ainsi que de quantité importante d'armes, et n'a
pas réussi à briser la structure de commandement et de
contrôle des FDLR qui demeure intacte. Depuis le retrait des RDF, les
FDLR ont contre attaqué dans divers endroits à travers les KIVUS,
entraînant une augmentation du nombre de victimes civiles. Les retards
intervenus dans le versement des soldes des soldats des FARDC ont
également exacerbé l'indiscipline dans les unités
nouvellement intégrées des Forces, entraînant des
violations continues des droits de l'homme, et notamment des pillages et des
attaques contre la population civile.
20. L'arrestation du général Nkunda, en janvier
2009, suivie par l'intégration accélérée du CNDP
dans les FARDC a réussi à désorganiser une partie des
réseaux d'appui liés au CNDP. De nombreux membres de son
comité exécutif ont quitté la République
démocratique du Congo en décembre 2008, bloquant l'accès
aux réseaux financiers extérieurs utilisés par le CNDP,
bien que le Groupe ait reçu confirmation que certains membres de ce
comité avaient refait surface dans la région. D'après de
nombreuses sources, la plupart des officiers supérieurs du CNDP
considèrent encore le général Nkunda comme leur chef,
même s'ils doivent appliquer les ordres des nouvelles structures des
FARDC.
21. Un accord politique entre les autorités de la
République démocratique du Congo et le CNDP, dirigé par
son nouveau Président, Désiré Kamanzi, a été
signé le 23 mars 2009. Cet accord comprend des clauses relatives
à l'intégration des structures militaires et policières du
CNDP, à la transformation du Congrès national en parti politique,
à la libération des prisonniers politiques et à la
perspective d'une loi d'amnistie, au retour des réfugiés dans
l'est de la République démocratique du Congo, à la
structure d'une administration publique à la réforme du secteur
de la sécurité et à la protection des veuves de membres du
CNDP, des blessés et des orphelins.
Le Groupe comprend qu'une grande partie des activités
de suivi requises pour l'application de ces clauses devra être
lancée d'ici à la fin d'avril 2009. Au moment de la soumission du
présent rapport, le CNDP n'avait pas encore fait de propositions sur la
réforme des FARDC.
22. Kinshasa et Kigali ont organisé des réunions
entre des membres influents de la classe politique et des milieux d'affaires au
Nord-Kivu, les discussions étant centrées en partie sur la
possibilité d'imposer un nouveau gouverneur à Goma, qui pourrait
mieux représenter leurs intérêts respectifs. Certains des
débats ont porté sur la possibilité de diviser le
Nord-Kivu en deux provinces à cette fin. Ont participé à
ces délibérations les réseaux politiques proches de
Désiré Kamanzi et Eugène Serufuli, ancien Gouverneur au
Nord-Kivu, bien que le Groupe comprenne que des personnalités politiques
plus proches du général Nkunda sont maintenant associées
à certaines négociations. Entre-temps, il considère que
les possibilités de conflit foncier se précisent, du fait d'une
soudaine augmentation des achats des parcelles de terrain par des personnes
aisées dans certaines parties du Nord-Kivu, et note le rapatriement
à grande échelle du bétail dans la province, y compris une
grande partie qui avait été évacuée avant
l'escalade des combats en 2008.
Le Groupe est d'avis que le succès de
l'intégration militaire dépendra de la confiance que garderont
Kinshasa et Kigali dans la manière dont s'équilibrent leurs
intérêts politiques et économiques dans l'est de la
République démocratique du Congo.
23. Certaines parties du Nord-Kivu sont demeurées sous
des administrations civiles parallèles, des agents nommés par le
CNDP continuant à travailler dans les bureaux administratifs et occupant
certains postes de l'administration locale dans les territoires de Rutshuru et
Masisi. À Masisi, en direction du fief du CNDP de Kitchanga, les
représentants du Congrès national collectent un certain nombre de
taxes locales. Ses dirigeants font valoir qu'ils n'ont pas le choix, s'ils
veulent prendre soin de leurs blessés de guerre et entretenir les
troupes sur le terrain, tant que Kinshasa ne prendra pas ces coûts
à sa charge. Le Groupe a également reçu des informations
confirmant que ces arrangements étaient appliqués avec
l'approbation officieuse des autorités de Kinshasa, en attendant que des
fonds soient disponibles pour financer les soldes des anciens soldats du CNDP
intégrés dans les FARDC.
24. À la fin d'avril 2009, l'opération KIMIA II
n'était toujours pas pleinement engagée. À la suite du
déploiement de deux anciens cadres du CNDP, le général
Sultani Makenga et le colonel Claude Mucho, à Bukavu et Kindu
respectivement, en mars 2009, les plans opérationnels ont
été mis en attente pour des raisons logistiques. Les troupes du
colonel Mucho avaient commencé à se diriger vers Shabunda, au
Sud-Kivu, bien que certains officiers des FARDC aient admis que l'objectif
réel des opérations conjointes consistait à prendre le
contrôle des zones minières à Walikale. Le Groupe croit
comprendre, d'après des sources des FARDC, que les opérations
lancées par les Forces armées à partir de Bukavu seraient
organisées en partie pour écarter les éléments des
FDLR des zones riches en minerais à Kalehe.
25. Le Groupe a obtenu des informations sur divers
réseaux locaux de trafic d'armes liés au Burundi et continuera de
surveiller l'évolution de la situation dans le cadre du processus de
paix burundais, ainsi que la démobilisation des Forces de
libération nationales (FNL), qui pourrait avoir des répercussions
au niveau régional.
Le 9 avril 2009, de violents combats ont éclaté
à Uvira, au Sud-Kivu, et 200 détenus ont été
libérés après l'attaque de la prison dans cette
localité. Le Groupe vérifie actuellement des informations
crédibles selon lesquelles certains des combattants auraient pu
être de nationalité burundaise. Il a également reçu
des informations sur la présence de réseaux de trafiquants
burundais liés aux FDLR.
26. Il existe encore plusieurs groupes armés au
Sud-Kivu qui n'ont pas encore rejoint le processus d'intégration,
notamment les Maï Maï Yakutumba, Maï Maï Zabuloni et Forces
républicaines fédéralistes (FRF). À la fin de mars
et au début d'avril 2009, plusieurs affrontements ont eu lieu, auxquels
ont participé la 112e brigade non intégrée, des FARDC, les
Maï Maï Yakutumba, les FRF et les Maï Maï Zabuloni. Le
Groupe suit l'évolution de la situation.
27. Le Groupe est également préoccupé
par les activités des milices dans la région de l'Ituri, qu'il
continue de surveiller étroitement.
28. En plus des informations signalées par le Groupe
précédent (voir durant le mandat en cours, le Groupe a
reçu des informations vérifiées faisant état de
centaines de victimes civiles et d'enlèvements aux mains de
l'Armée de la Résistance du Seigneur (LRA) dans le nord-est de la
République démocratique du Congo depuis décembre 2008; et
il continue de suivre la situation.
Intégration des groupes armés non
étatiques dans les FARDC
29. Le Groupe interprète son mandat, compte tenu de
l'évolution de la situation politique, comme exigeant de suivre
l'intégration en cours des groupes armés non étatiques
dans les FARDC et d'évaluer la présence éventuelle de
structures de commandement parallèles. S'il a conscience que
l'intégration est un processus continu qui exige du temps pour une
pleine application, le Groupe juge nécessaire de procéder
à une évaluation de ce processus, afin de déterminer si le
CNDP et les Maï Maï sont toujours des groupes armés non
gouvernementaux et s'ils doivent de ce fait être soumis à des
enquêtes continues dans le cadre de son mandat.
30. La récolte d'armes l'intégration ainsi que
la démobilisation accélérée des anciennes milices
dans les FARDC a commencé au Nord-Kivu à la fin de janvier 2009,
après une très brève période de planification qui
n'a pas toujours inclus un processus d'enregistrement transparent, de
même que l'identification et le regroupement des combattants dans des
centres d'intégration désignés, avant le
redéploiement. Les unités de brigade de groupes armés non
étatiques, comme le CNDP, la Coalition des patriotes résistants
congolais (PARECO) et d'autres groupes de Maï Maï, ont
été restructurées en compagnies, regroupées avec
les unités des FARDC et déployées suivant une
hiérarchie militaire commune des commandants dans l'ensemble du
Nord-Kivu.
Durant ce processus, le Gouvernement n'a pas
immédiatement inscrit les nouveaux éléments des FARDC sur
les états de paie. Les retards qui en ont résulté dans le
versement des soldes à toutes les unités des Forces armées
au Nord-Kivu ont en partie contribué à déclencher une
série de pillages et de vols qualifiés par des
éléments des Forces dans toute la région.
31. Le processus d'intégration et de récolte
d'armes accélérée qui a entraîné le
redéploiement des troupes avant que le processus d'identification ait
été achevé n'a pas permis de déterminer le nombre
exact de nouvelles recrues dans les FARDC ainsi que des armes en circulation.
D'après la commission technique sur l'intégration, environ 12 000
nouveaux éléments ont été identifiés, dont 6
006 sont d'ex-combattants du CNDP et 2 872 des combattants de la PARECO, le
reste représentant divers autres groupes Maï Maï
32. D'après plusieurs responsables interrogés
par le Groupe d'experts, le niveau de désarmement des groupes
armés non étatiques était faible. La commission technique
sur l'intégration a annoncé le 22 avril 2009 que 12 000 nouvelles
recrues avaient à ce jour remis 3 550 armes, dont 3 500 étaient
des armes légères. Seulement 2 542 armes ont été
rendues par 6 006 ex-combattants du CNDP identifiés lors du processus
d'intégration. Seulement 687 armes ont été remises par les
2 872 éléments de la PARECO identifiés.
33. S'agissant des armes plus lourdes, le CNDP n'a remis que
sept fusils d'assaut PMK, une mitrailleuse MAG, sept grenades à tube
RPG-7, quatre mortiers de 60mm, un mortier de 82mm, six canons sans recul de
75mm, deux canons sans recul SPG-9 et quatre lance-roquettes multitube, selon
la commission technique sur l'intégration.
D'après des responsables des FARDC, certaines de ces
armes faisaient initialement partie du stock des Forces armées, tandis
que d'autres provenaient d'ailleurs. Les armes remises ne représentent
qu'un faible pourcentage du stock d'armes détenu par le CNDP en 2008,
d'après plusieurs sources militaires.
34. Le Groupe a recueilli des informations sur l'existence de
diverses caches d'armes, y compris des stocks d'armes lourdes saisis par le
CNDP à la base militaire des FARDC, à Rumangabo en 2008, de
même que des armes reçues par le CNDP de sources autres que les
FARDC. Il a obtenu des informations sur l'emplacement de certains de ces stocks
et a reçu des informations crédibles indiquant qu'une importante
quantité d'armes demeurait sous le contrôle d'anciens militaires
de haut rang du CNDP.
35. Le Groupe dispose de preuves indiquant qu'un certain
nombre d'anciens officiers du CNDP, maintenant intégrés dans les
FARDC, contrôlent des structures de commandement parallèles. Il a
reçu des témoignages d'officiers supérieurs des FARDC et
de sources proches du CNDP indiquant que le général Bosco
Ntaganda, ancien chef d'état-major du CNDP (et inscrit sur la liste
récapitulative du Comité depuis le 1er novembre 2005), agissait
en tant que commandant en second de facto des FARDC pour les opérations
militaires dans les Kivus, bien que le colonel Isidore Kaumbu Nyankole ait
apparemment été nommé à ce poste. Le Groupe a
obtenu un document corroborant le rôle du général Ntaganda
en tant que commandant en second des Forces armées de facto.
36. Par divers documents, plusieurs entretiens et des visites
sur le terrain, le Groupe a établi que le CNDP continuait de percevoir
des taxes illégales dans son ancien fief autour de Kitchanga, dans le
territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Des administrateurs fiscaux civils,
secondés par des militaires, sont chargés de délivrer des
attestations fiscales portant le cachet du CNDP aux transporteurs routiers et
à divers marchés sur le territoire. Le Groupe a calculé,
à l'aide de chiffres documentés, que le Congrès national
pouvait percevoir jusqu'à 250 000 dollars par mois provenant de la
collecte de ces taxes sur le transport routier.
Il comprend, d'après de nombreuses sources, que le
général Ntaganda a accès à certains de ces
fonds.
37. Le Groupe a été informé par
plusieurs témoins directs, dont d'anciens soldats du CNDP
démobilisés, de la présence de nombreux anciens soldats du
CNDP à proximité de Ngungu, dans le territoire de Masisi, qui
n'ont pas été intégrés dans les FARDC et sont
souvent armés, tout en portant des vêtements civils. Il a
également conclu, à la suite de nombreux entretiens avec
d'anciens soldats du CNDP de Ngungu qu'un certain nombre de soldats des FARDC,
sous le contrôle du lieutenant colonel Innocent Zimurinda, de la 231e
brigade des FARDC à Ngungu étaient des ressortissants
étrangers.
38. La MONUC a calculé qu'elle avait rapatrié
au moins 244 combattants étrangers, dont 75 enfants, du CNDP et ont y
à récupéré entre leurs mains 785 armes
légères tous les Kalachikovs marque Russe entre janvier et la
mi-avril 2009, la plupart regagnant le Rwanda. Ces chiffres confirment les
conclusions du Groupe (voir S/2008/773) en ce qui concerne le recrutement
transfrontalier de soldats par le CNDP.
39. Le Groupe d'experts s'est rendu à Walikale,
à proximité du site de la mine de Bisie, la mine de
cassitérite la plus productive des Kivus, où il a recueilli des
informations sur le contrôle de la mine par différents
responsables militaires relevant de structures de commandement rivales et
collaborant avec diverses sociétés exportatrices de minerai. Il
ressort de différents entretiens et documents gouvernementaux obtenus
par le Groupe, qu'une partie de la mine est contrôlée par
plusieurs officiers supérieurs des FARDC nommés par Kinshasa
avant janvier 2009, mais qu'elle est aussi maintenant occupée en partie
par des éléments sous les ordres d'un ancien commandant du CNDP,
aujourd'hui membres de la 1ère brigade intégrée des FARDC
qui a expulsé les exploitants gouvernementaux du site minier. La mine
était contrôlée par des éléments de la 85e
brigade des FARDC jusqu'au début de 2009, lorsque le Gouvernement a
persuadé le commandant de cette brigade de quitter le site.
Le Groupe continuera d'examiner la question de savoir si les
rivalités pour le contrôle de la mine affecteront le processus
d'intégration et l'embargo sur les armes.
40. Le Groupe dispose d'informations crédibles faisant
état de nombreux cas de désertion des FARDC depuis janvier 2009,
des anciennes unités du CNDP, de la PARECO et d'autres unités
Maï Maï. Il examine actuellement des informations selon lesquelles
plusieurs éléments de la PARECO au Nord-Kivu qui auraient
déserté les FARDC auraient maintenant établi des liens ave
des unités des FDLR.
D'après le PAREC 11.820 armes au total et 6.367
chargeurs ont été récupérés après 7
mois de campagne de récupération d'armes "Arme contre 100 USD"
menée dans 24 communes que compte la ville de Kinshasa, capitale de la
République démocratique du Congo (RDC).
Ngoy Mulunda, président du PAREC (Programme
oecuménique pour la transformation des conflits et
réconciliation), s'est félicité de la réussite de
cette opération grâce, selon lui, à l'implication du Chef
de l'Etat, Joseph Kabila, ainsi qu'à la volonté de tous les
Congolais.
"Nous devons nous aimer, nous tolérer, nous unir.
C'est grâce à cela que cette opération a réussi", a
déclaré M. Mulunda , ajoutant que le PAREC n'a pas
bénéficié de l'aide extérieure.
Il a stigmatisé le black out fait à cette
importante opération par des médias étrangers qui, a-t-il
ajouté, ne rapportent que les faits négatifs sur la RDC.
Les armes récupérées seront remises au
ministère de l'Intérieur, a-t-il souligné.
Financée notamment par le président congolais,
et par l'Hôtel de Ville de Kinshasa, cette opération consistait
à remettre 100 dollars américains à toute personne qui
apportait volontairement une arme au PAREC.
Chapitre
troisième
BREF APERCU DU COMMERCE DES
ARMES LEGERES ET SES CONSEQUENCES DANS LES PAYS DES GRANDS LACS
SECTION 1 : DU
COMMERCE DES ARMES LEGERES
La production d'armes légères est un commerce
colossal du moins en ce qui concerne le nombre des pays producteurs.
Selon les informations existantes, on sait que les armes
légères sont produits par plus de 600 entreprises reparties dans
au moins 95 pays voir d'avantage si on inclut les pays ou s'est
développe une production illicite47(*).
En effet, la grande diversité des problèmes que
connait le continent Africain est d'ordre sécuritaire, humanitaire et de
développement sont associés à la prolifération
généralisée, à la disponibilité et à
l'utilisation d'armes légères qui sont souvent dus à la
remise en circulation de stocks existants ou à la vente d'armes
excédentaires ou obsolète par les puissances non continentale,
c'est-à-dire les pays non Africains48(*).
Il faut aussi dire que les armes neuves sont des meilleures
qualités, elles contribuent également à l'exacerbation des
conflits ; car ces armes sont légères, plus précises,
plus facile à manier, et moins onéreuses, ces engins de la mort
débarquent sur le marché africains à une vitesse
alarmante. Car ailleurs, la production d'armes et des munitions reste
inchangée dans un nombre important et sans cesse, ce qui contribue
à l'expansion, de l'approvisionnement global.
L'industrie des armes légères est le secteur le
plus important de l'industrie mondiale d'armement, bien que sa taille absolue,
en terme de capacité, ait diminué ces dernières
années, le nombre d'acteurs aussi bien les entreprises que les pays qui
fabriquent des armes légères à augmenter depuis la fin de
la guerre froide ; de surcroit, les armes sont le plus souvent
fabriquées par les entreprises privées, ce qui réduit
fondamentalement la capacité des gouvernements à contrôler
la fabrication, la possession ainsi que sa commercialisation.
§1 Produits Et
Producteurs
a. Produits
En effet, le marché des armes légères est
dominé en Afrique, et particulièrement dans la région de
grands lacs, par les fusils d'assaut de différentes marques telles que
la série KALACHNIKOV AK (Russie), la série M-16 (Etats unies) et
le FN-FAL (Belgique).
Parmi les rivaux de ces trois
« géants », on trouve les fusils suivants : G3
(Allemagne) et le GALIL ainsi que le pistolet mitrailleur UZI
(Israélien).
Pour ce qui est de notre travail, nos recherches vont
s'atteler sur deux produits qui sont utilisé par toutes les forces
armées des pays des grands lacs et par les principaux groupes
armés qui opèrent dans cette région, telle que les
Mai-Mai, les FDLR, les FNLPALIPE-Hutu, l'ADF, les LRA etc.
Et même les différents groupes de malfaiteurs et
de criminelle qui écument la région, nous étudierons, la
série AK, qui est d'origine Russe, mais produit à divers licence,
ainsi que le pistolet-mitrailleur UZI d'origine Israélienne, ces deux
produits son les plus utilisé parce qu'elle sont très
précis, maniable, légère ; de ce fait ont peut dire
que ces deux produits sont le points névralgique du commerce des armes
légères dans les grands lacs.
Le fusil d'assaut KALACHNIKOV
Mikhaïl Kalachnikov,
(1919- ), ingénieur russe, inventeur de l'arme la plus
vendue dans le monde : le fusil d'assaut AK-47 kalachnikov.
Le (ou la) kalachnikov est une arme
légère qui a joué un rôle essentiel dans l'histoire
de l'armement mondial, ainsi que dans celle de l'Union soviétique. Peu
d'armes ont connu une telle célébrité, une telle
longévité et une telle diffusion. On estime en effet que la
kalachnikov a été produite à au moins 80 millions
d'exemplaires et qu'il équipe les armées d'environ 55 pays
(l'URSS ayant cédé la licence de fabrication de l'AK-47 à
différents pays proches du bloc communiste, il en existe de nombreuses
versions étrangères, ainsi que des copies
illégales)49(*).
Les principaux atouts de l'AK-47 sont sa
simplicité de fonctionnement et de fabrication, sa facilité de
démontage, sa robustesse, sa fiabilité et son coût peu
élevé. Il présente deux caractéristiques
spécifiques : d'une part la forme de ses chargeurs en arc de cercle
contenant 30 cartouches de 7,62 mm ; d'autre part, le claquement
caractéristique de son cran de sûreté lorsqu'il s'abaisse.
Par ailleurs, l'AK-47 possède deux positions de tir : automatique
et au coup par coup.
L'AK-47 a donné naissance à un
modèle plus moderne baptisé AKM (Avtomat Kalachnikova
Modernizirovannyi), revu et corrigé pour faciliter notamment la
fabrication en grande série et réduire les coûts de
fabrication. Ce nouveau modèle est rapidement devenu l'arme de
prédilection de la plupart les mouvements révolutionnaires
(terroristes ou de guérilla). Il existe toutefois de nombreux
modèles de kalachnikovs, dont les deux plus connus sont ceux
équipés d'une crosse métallique repliable et ceux avec une
crosse fixe en bois.
Des experts estiment que l'arme devrait rester
en service jusqu'en 2026. Ses principaux concurrents sont le fusil d'assaut
français FAMAS (Fusil d'assaut de la manufacture d'armes de
Saint-Étienne), le Colt M16 américain et le Steyr AUG
autrichien50(*).
Comme nous l'avons souligné plus haut, l'arme AK est de
renommer internationale, par conséquent des copies de la famille AK ont
été produites dans au moins 39 pays à travers le monde
dont la chine, la Roumanie, la Bulgarie, l'Egypte, l'Ouganda, l'Irak, la Syrie,
le soudan, l'Algérie, le Zimbabwe etc. ; selon les estimations des
experts, il y aurait 160.000.000 de fusils AK en circulation à travers
le monde, et elle est utilisée dans près de 110 pays51(*).
Cette arme qui ne possède que 9 pièces mobiles
et ne pèse que 4,5 kg, peut facilement être manipulé par
les enfants soldats.
On estime le prix moyen d'une KALACHNIKOV au marché
noire entre 100 et 1.000 Us pour la version ex soviétique, ce prix est
toujours deux à trois fois plus élevé que le prix des
modèles fabriqués en chine, mais dans une zone de forte
disponibilité comme dans la région de grands lacs, le prix de la
KALACHNIKOV peut chuter jusqu'à 15 Us qui est l'équivalent d'un
sac de mais, et il y a plus de 900.000 KALACHNIKOVS qui circule dans la
région de grands lacs52(*).
Le pistolet mitrailleur UZI
En effet, le pistolet mitrailleur standard 9mm UZI a
été conçu en Israël, sa production
régulière démarre en 1953, le model UZI est
fabriqué par l'entreprise Israël Military Industries, au cours de
son existence, le modèle UZI a été soit copié, soit
produit sous licence dans plusieurs pays différents dont la
société Belge la FN Herstal qui vas à partir de 1967
fournir massivement le pistolet-mitrailleur UZI à des nombreux pays de
la région des grands lacs du Kenya, du Rwanda, du Burundi et du
Zaïre de Mobutu à l'époque, en Ouganda avec les liens
étroit qui existe jusqu'au milieu des années 1970 entre le
général Idi Amin Dada, dictateur Ougandais et l'Etat
d'Israël, l'Ouganda aussi recevra un lot important de UZI53(*).
Selon les estimations récentes, la production mondiale
d'UZI s'élève au total à 10.000.000 d'unités
c'est-à-dire loin derrière l'AK, l'UZI est l'arme
privilégiée des soldats dans des fonctions de non-combattants,
des forces spéciales ou commandos et des organismes responsable du
maintien de l'ordre en raison de leur haute cadence de tir, de leur
fiabilité et de l'aisance avec laquelle elle peuvent être
dissimilées54(*).
Cette arme est utilisée dans au moins 60 pays, pour ce
qui est de la région des grands lacs, elle est utilisée dans la
plus part des pays où ils servent soit dans les forces armées, ou
dans la police ou encore dans différentes milices armées.
b. Producteurs
Les armes légères ou de petit calibre
désignent en général toute arme qui peut être
transportée et utilisée par un seul individu (ou, au maximum, par
un petit groupe de personnes) ainsi que les munitions qui leur sont
associées. Chaque année, 7,7 millions d'armes
légères nouvellement produites sont mises en circulation. Or,
leur durée de vie étant longue, même une arme du
début du siècle dernier peut encore avoir sa capacité de
nuisance. Le nombre d'armes légères en état de
fonctionnement ne cesse donc de croître, et les armes de se
perfectionner.
La fin de la Guerre froide a eu un impact profond sur la
fabrication et sur le commerce international des armes conventionnelles.
Confrontée à une baisse importante des budgets de défense
et des achats d'équipements dans les pays industrialisés,
l'industrie mondiale de la défense a connu un spectaculaire processus de
réduction de capacité et de restructuration : de 1988
à 1998, le taux d'emploi dans le secteur de l'armement s'est
réduit de plus de 50%.
Les producteurs ont tenté de compenser cette
contraction de leurs marchés nationaux par un accroissement de leurs
exportations, particulièrement à destination des pays en voie de
développement. Ces derniers absorbent la majeure partie des livraisons
mondiales d'armements conventionnels : en 1994, 64,5% des livraisons
totales étaient acheminées vers les pays en voie de
développement, et cette proportion atteignait 67,6% en 2001.
Aujourd'hui, la production mondiale d'armes
légères se caractérise de la manière
suivante :
Pas moins de 98 pays auraient la capacité de produire des
armes légères, dont de nombreux pays en voie de
développement, car la technologie de fabrication est simple, et la
demande répandue.
Malgré cette production éparpillée, trois
pays producteurs dominent l'industrie des armes légères, à
savoir : les États-Unis (en tête), la Russie et la Chine. Ils
sont suivis par 10 pays producteurs de moyenne envergure : l'Autriche, la
Belgique, le Brésil, la France, l'Allemagne, Israël, l'Italie,
l'Espagne, la Suisse et la Grande-Bretagne. Quant aux 85 pays restants, ils
produisent essentiellement sous licence pour satisfaire leur demande nationale
et exportent généralement peu.
S'agissent de notre travail, nos recherches dans le domaine de
la production se limiteront à quelque pays qui sont les principaux
importateurs d'armes légères et des munitions dans la
région de grands lacs à savoir :
Les fabricants et les exportateurs du nord
et de l'est (réservoir)
USA ; Ex
Yougoslavie ; Namibie ;
Ex Union Soviétique ; Roumanie ;
Cuba ;
Chine ; Israël ;
Allemagne ;
Belgique ; Egypte ;
Corée
France ; Libye ;
Canada ; Afrique Du
Sud ;
Les intermédiaires
africains : (véhicule)
· Tanzanie ; Kenya ; Ouganda ; Soudan ;
RCA ; République Du Congo ; Angola ; Tchad ;
Burundi ; Ruanda ; Zimbabwe ; Namibie.
· Les hommes d'affaires étrangers et nationaux, les
leaders politiques communautaires et les officiers militaires ainsi que les
différents gouvernements entretiennent le trafic légal et
illicite des armes légères en RDC.
Les détenteurs et
usagers : (vecteurs)
· Gouvernement légal et ses allies ; troupes
étrangères d'agression ; factions rebelles ; milices
d'autodéfense populaire ; milices ethniques ;
· Populations civiles à l'est de la RDC ;
braconniers.
· Gangs ou bandes armées.
Les types d'armes légères
utilisées dans la région (agent causal)
· AK47, AK101, AK102, AK103 ;
· M16A1, M16A2, M14, M1, M2, M30, M60 7.62 mm, M85;
· US Thompson ;
· UZI ;
· Pistols : 9 mm, 11 mm, 22, 38, 45 calibre ;
· 38 calibres revolvers,
Les victimes :
· Les combattants, les enfants soldats
· La population civile (hommes, femmes, enfants) ;
· L'environnement (animaux) ;
· Les infrastructures de base.
§2. Courtier Ou Agents
Commerciaux
La définition du mot courtage qui est utilisée
dans notre travaille repose sur l'essence même du courtage d'armes
c'est-à-dire la facilitation et l'organisation de transaction de
manière relativement autonome moyennant une certaine forme de
compensation ou de rétribution matérielle où en terme
plus clair de commission financière sur la transaction.
En effet, ces courtiers en armes ont occupé une place
très importante dans le commerce militaire dans la région des
grands lacs, et bien que le commerce légal d'équipements
militaire constitue l'essentiel, l'activité des courtiers en arme,
depuis la fin de la guerre froid, le besoin de recourir à leur savoir
faire se fait plus que jamais sentir sur les marchés africains du
commerce d'armes légères.
Aujourd'hui ces courtages et leur réseau
d'intermédiaire et de sous traitant participent de plus en plus au
transfert d'armements nouveaux et excédentaires vers la région
des grands lacs ; mais, malheureusement la légitimité de la
plupart de ces transfert est néanmoins douteuse car ils enfreignent les
droits nationaux c'est-à-dire les législations légales en
la matière et aussi internationale.
S'agissant de la région des grands lacs, il existe de
nombreux courtiers de divers nationalités, mais la plupart sont Belges
comme le célèbre JACQUES MONSIEUR, intermédiaire
privilégié de la RDC et du Rwanda en Livraison d'armes
légères, cet affairiste est aussi impliqué dans la
fourniture d'armes au FDLR Hutu rwandais qui se réapprovisionne
à partir de la Tanzanie à travers le lac Tanganyika, l'autre
courtier important c'est le sud africain JOHN BREADENKAMP qui est à ce
jour le plus grand fournisseur de la RDC et de l'Ouganda en armes.
Déjà à l'époque de M'zée KABILA il a fournit
à la RDC en échange de diamant, 45.000 fusils d'assaut AK-47
version chinoise, et enfin le Russe VICTOR BOUTH qui est à la fois
l'intermédiaire principal des gouvernements de la RDC ; le Rwanda,
le Burundi, la Tanzanie en achat et transport d'armes55(*).
§3. Transferts
Légaux Et Illégaux
a. Transferts Légaux
On entend par transferts légaux, les transferts dans
lesquels les gouvernements ou autorités gouvernementales sont
impliqués, passivement ou activement dans le respect du droit
international et national. Quand nous disons activement cela signifie que les
ventes d'armes sont initiées par les gouvernements et officiellement
exécutées par eux, tandis que le terme passivement suppose que
les gouvernements approuvent les ventes d'armes par des entreprises
privées.
Si l'on en croit les sources officieuses et officielles, le
commerce légal d'armes légères et de petit calibre en
Afrique central et dans la région des grands lacs est un marché
très florissant, chiffré à environs 600.000.000 de dollars
US par an, soit plus de 70% au moins de la valeur annuelle des importations
militaire dans la région56(*).
Ce commerce légal est une activité
économique légitime, fondée, entre autre aux besoins, sur
la sécurité des Etats et des individus ; mais les
façons dont ces transferts dit légaux peuvent favoriser des
accumulations déstabilisatrices et par conséquent, approvisionner
les marchés illégaux qui sont multiple, nous pouvons citez
plusieurs exemples : les armes de type AK74M que la Roumanie va livrer
officiellement au Rwanda, seront retrouver chez les ex rebelles du RCD ainsi
que chez les éléments du CNDP.
Il y a aussi des quantités importantes d'armes
légères de petits calibres de marque chinoise acheter
légalement par le gouvernement congolais, mais dont une partie est
aujourd'hui entre les mains des rebelles Hutus de FDLR, qui sont des forces
négatives ayants fait le génocide chez eux au Rwanda, mais aussi
des miliciens MAI-MAI. D'où il est nécessaire que les Etats de la
région se penchent sérieusement sur cette impasse afin
d'atténuer ce climat d'instabilité dans la région.
b. Transferts Illégaux
En effet, le commerce illégal des armes
légères, plus que tout autre aspects du marché d'armes
mondial, qui aggrave les conflits civils, la corruption, la criminalité
et les actes de violence aveugle, toute fois ce commerce n'est pas un
phénomène nouveau il existe depuis près de 50 ans en
Afrique subsaharienne elle représente le principal aspect de la
prolifération des armes, ce commerce illicite est tout sauf transparent
et les données sont par définition condamnées à
rester incomplètes et mal d'étayées ; et peut
être pour cette même raison, ces activités font l'objet
d'études les plus intenses; En effet, si les gouvernements acceptent le
commerce des armes légères et de petit calibre en
général comme une activité économique et politique
légitime, par ailleurs un large consensus existe quant à la
nécessité de mener des actions radicales pour enrayer le commerce
illicite et ce à tous les échelons de la
société : public, privé et civil.
Par définition, selon le rapport de l'ONU de 1996 sur
les transferts d'armes classiques, on définit le trafic d'armes
illicite, comme toute activité commerciale international classique
contraire à la législation des Etats ou aux droits, le commerce
illicite se divise en deux catégories à savoir le marché
gris et le marché noir. Le marché gris semble avoir un plus grand
impact dans des situations de conflit armé, c'est-à-dire quand
les gouvernements fournissent activement où même passivement des
armes à des acteurs non gouvernementaux et sont impliqués de
facto dans des conflits inter ou intra étatique, par contre on peut dire
que les facteurs sur le marché noir ont tendance à avoir un
impact majeur sur la violence et la criminalité dans la
société civile57(*).
Ø
Transfert Sur Le Marche Gris
En effet, ce marché est difficile à
définir, il n'est ni noir ni blanc, ni transparent, le marché
gris concerne généralement des transferts secrets, menés
par des gouvernements, des intermédiaires soutenus par des gouvernements
ou d'autres entités qui exploitent les lacunes de la législation
où contournent intentionnellement les politiques ou internationales.
Les transferts sur le marché gris recouvrent des ventes
à des pays destinateurs sans gouvernement ou autorité
légale identifiable comme la somalie qui n'a plus de gouvernement
légitime de 1991 à 2004 et des transferts entre gouvernements et
des acteurs non gouvernementaux comme à l'époque des groupes
des rebelles et d' insurgés tels que le CNDP de l'ex
général Laurent Nkunda Mihigo qui combattait le gouvernement de
la RDC, les FDLR de Ignace Murwanashaka qui lutte contre le gouvernement du
Rwanda, il y a aussi le FNL d'Agathon Rwasa qui combat le pouvoir
Burundais58(*).
Il existe, en autre des cas où les gouvernements
recourent de façons illégales aux services des courtiers qu'ils
chargent d'assurer le transfert d'armes comme l'affaire IRANGATE
c'est-à-dire le transfert illégal d'armes américaines par
les USA à l'Iran. En violation de l'embargo de l'administration du
présentent Carter en 1980 contre l'Iran59(*).
En effet, de tels transferts violent les lois et la politique
national du pays fournisseur ou destinateur, mais peuvent également
contrevenir à la législation internationale, pour conclure,
réglementer le marché gris des armes légères
posé aujourd'hui, peut être le plus grand défi qui soit
à la communauté internationale.
Ø Les
transferts sur le marché noir
Par définition, le transfert illicite sur le
marché noir est un transfert illégal et qui viole totalement les
lois nationales ou internationales sans le consentement impliqué des
fonctionnaires gouvernementaux corrompus agissants seul et pour leur profit
personnel ; bien que le marché noir fasse partie du champ
général du commerce illicite des armes légères et
des petits calibres, il est pratiquement impossible de procéder
à d'important transferts illégaux d'armes légères
sans que le gouvernement des pays fournisseurs en soit avisé d'une
manière ou d'une autre.
Il est plus réaliste de penser que le marché
noir n'est ni plus ni moins qu'une petite partie d'un marché illicite
nettement plus important en termes de valeur et de volume.
Le marché noir procure deux avantages principaux
d'abord le prix du marché noir sont généralement beaucoup
moins élevés que ceux du marché légal, on peut
donner comme exemple le fait qu'une mitraillette AK-47 Kalachnikov
s'achète au moins à 200 Us la pièce au marché
légal, tandis qu'au marché noir il se négocie au tour de
30 Us et deuxièmement, les transferts du marché noir sont bien
moindre en termes de volume, non seulement parce que les grandes
expéditions sont trop faciles à intercepter, ils peuvent
être très facilement livrés et dissimuler60(*).
§4. Les Sources De
Financements
Le commerce des armes légères est un commerce
juteux et rentable, l'essentiel du financement compté à l'achat
des armes légères se fait par le canal des circuits
réguliers entre les ministères de la défense, des affaires
étrangères, du budget, de finance ainsi que les banques des
Etats.
Ce circuit est appelé officiel donc, programmer dans
le budget des Etats et exécuté par les gouvernements et
contrôler par les parlements des Etats.
Mais malheureusement une grande partie des transactions
d'armes légères où autre sont financée par des
voies obscures telles que les transactions monétaires confidentielles,
systèmes législatifs laxistes, faibles tel qu'en RDC ainsi que
des procédures de licence quasi inexistantes.
Selon un rapport du ministère Britannique de
l'intérieur de 2005, près de 10.000 sociétés
avaient été constituées des paradis fiscaux dans les
Antilles Britanniques et une grande partie opère dans la région
des grands lacs. Dans ce paradis, ces affaires peuvent être menées
dans un secret relatif sans publication comptable, rapports annuels et sans
enregistrement public des noms des bénéficiaires61(*).
Hormis l'argent liquide, c'est à partir des trafics
multiples tel que la fausse monnaie, la drogue, le bois l'or et surtout les
diamants et le coltan que les conflits armés dans la région des
grands lacs sont financés. Deux exemple tel que pendant la règne
de N'kunda Abatware qui finançait ces troupes avec le commerce de l'or
ainsi que de la cassitérite, les rebelle ADF/NALU ougandais qui
financent leur effort de guerre avec le bois précieux de la province
orientale, ces échanges favorisent la maffia et le grand banditisme
transfrontalier.
SECTION II. LES
CONSEQUENCES DU COMMERCE DES ARMES LEGERES
En effet, les armes légères sont conçues
pour mutiler et tuer ; les estimations les plus prudentes semblent
indiquer que plus d'un demi-million de vies humaines sont sacrifiées
chaque année à travers l'Afrique par le moyen d'armes
légères, dont environs 300.000 dans des conflits armés et
200.000 lors d'homicides et suicides. Les conséquences directes de la
disponibilité et de l'utilisation des armes légères sont
la mort, les blessures et autre mutilation62(*).
Nous avons aussi étudié les coûts
d'opportunité provoqués par ces armes en termes d'investissement
perdu, de coûts médicaux et des déficits
éducationnels se chiffrent à plusieurs milliards de
dollars ; tout en étant difficile à mesurer, le large
éventail d'impacts socio-économiques indirects et plus accablant,
et de lors il devient alors évident que la prolifération des
armes légères sur l'ensemble du continent africain aggrave
l'insécurité de l'homme, pousse généralement au
développement de la culture de la violence et mine la stabilité
des Etats et de la région toute entière.
Leur utilisation ne met pas seulement le bien être
individuel et les vies humaines en péril, mais compromet les
possibilités de développement durable, au niveau local et
international, dans la région de grands lacs, les conséquences
des armes légères sont incalculables avec les génocides,
les massacres, les viols, la pauvreté, le grand banditisme, et
aujourd'hui encore avec la poursuite de l'instabilité, le commerce des
armes légères détruit de plus en plus la région de
grands lacs.
Au Congo démocratique, la disponibilité des
armes légères a dépassé le seuil critique avec le
déversement de plus de 60.000 élément des ex FAR et
INTERAMUE, avec eux, plus de 150.000 armes enregistrées à la
frontière sans compté le non enregistrées, catastrophe ces
armes ne sont jamais arrivées à destination donc à
Kinshasa, elles sont tout simplement volatilisée dans la nature à
travers la complicité des généraux du maréchal
MOBUTU, et plus de 2.000.000 de refugié rwandais, ont fait parties de
la marche vers le grand ZAIRE au cours de l'année 199463(*).
La situation de guerre en 1996 et 1998, ainsi que
l'environnement sous régional marqué par des conflits
armés au sud du soudan, en Ouganda, au Burundi, en Angola et en
République Centrafricaine, et la porosité ou
perméabilité des frontières du Congo, ont
occasionné la dissémination et la dispersion des armes
légères entre les mains non autorisées, et non
qualifiées64(*).
§1. Les Méfait De
La Guerre
1. La République Démocratique du
Congo
La violence liée aux armes à feu et armes
légères a un impact négatif sur tous les secteurs de la
vie en RDC.
Economie
· Affectation de plus 70% du budget de l'état
l'armée et à la sécurité, ce qui constitue un
investissement à fond perdu. Le budget annuel alloue aux armes à
feu et a d'autres dépenses militaires en RDC varient de 350.000.000 a
500.000.000 $ US65(*) par
an ces 5 dernières années en RDC.
· Le pillage systématique des ressources naturelles
de la RDC, des biens prives des populations civiles et des biens
publiques;
· La charge excessive du coût de soins onéreux
imposée à des familles et communautés excessivement
pauvres ;
· La perte du capital humain plus de 2.000.000 de
décès (49% des victimes sont âgées de 14 a 40
ans) ;
· Destruction méchante et systématiques des
infrastructures de base (entreprises, hôpitaux, maisons d'habitation,
écoles) ;
· Arrêt de tout investissement et de tout programme de
développement.
Sécurité Et Paix
Insécurité, culture de la violence et exacerbation
des tensions entre les communautés, rupture de l'harmonie tant sur le
plan national que régional et international.
Situation Sanitaire Et Humanitaire
Désastre humanitaire qui se caractérise
par66(*) :
· Une mortalité de plus de 2.000.000 de personnes
pendant 5 ans, soit 46 décès chaque heur ;
· Une morbidité excessive lie aux traumatismes
physiques et psychologiques de gravite diverse ;
· Un taux élevés des réfugies
(500.000) vivant dans des conditions inhumaines dans des camps
de réfugies en Ouganda, Rwanda, Kenya, et des déplacés
internes concentrés dans les agglomérations urbaines ou
cachés en pleine foret équatoriale et vivant en état
sauvage (2.500.000) a Yahuma, Bafwasend
· e, Ituri, Maniema, Nord et Sud Kivu;
· Une population qui est victime de la résurgence
des maladies épidémiques, endémiques et pandémiques
(malaria, tuberculose, trypanosomiase, vih/ sida, fièvre typhoïde,
cholera, onchocercose, fièvre hémorragique virale, malnutrition
et sous alimentation) ;
· Une population victime de toute sorte d'exaction allant
jusqu'aux travaux forces frisant l'esclavagisme ;
· Une population féminine victime de viols et de la
prostitution forcée, voire même de la déportation vers
l'Ouganda ;
· Le phénomène enfant soldat avec toutes ses
conséquences à court, moyen et long terme sur les
victimes ;
· La capacité des ONG humanitaires, des personnels de
santé et des structures sanitaires dépassée par
l'affluence et la gravite de traumatismes.
Situation Des Droits Humains
· Des violations massives et successives de toutes les
générations de droits de l'homme ;
· Des graves crimes de guerre et de crimes contre
l'humanité allant jusqu'au cannibalisme et a l'anthropophagie
forcée des pygmées, crime qui va aude la du génocide.
Les Milieux Les Plus Affectés Par Ce
Fléau
Toute la partie est de la RDC :
· Province Orientale (Ituri, Bafwasende, Yahuma) ;
· Le Nord Kivu (Beni, Walikale) ;
· Le Sud Kivu à L'interieur ;
· Le Maniema (Punia, Lubutu, Kindu).
2. La République Du Rwanda
Le Rwanda a connu une catastrophe en 1994 avec le
génocide des Tutsis et des Hutus modérés, plus d'un
million de personnes ont trouvé la mort au Rwanda.
Malgré les conventions internationales qui avaient
été adoptées pour s'assurer que aucun génocide
n'aurait lieu, la communauté internationale n'a pas seulement
échoué à empêcher les événements du
Rwanda, mais elle a largement contribué car en cherchant à
soutenir activement l'économie rwandaise, elle a au contraire
favorisé les conditions qui ont permis la violence armée.
En effet, plus d'une douzaine de nations ont contribués
à raviver la guerre rwandaise, et les deux factions du pays ont
acheté d'énormes quantités d'armes en vente libre à
des fournisseurs privés actifs sur le marché selon les
études du FMI, le gouvernement Hutu à ruiné son
économie pour acheter des armes.
Hormis le génocide, les conséquences de ce
commerce sont multiples. Parmi ces conséquences on peut citer le taux
élevé de refugiés rwandais qui sont comptabilisés
à plus d'un million reparti au Congo Brazzaville, en RDC, en Tanzanie,
au Burundi et en Angola, en suite il y a des conséquences politiques car
jusqu'à ce jour le Rwanda ne connait pas une vrai réconciliation,
et le pouvoir politique est toujours détenu par une seule ethnie,
d'abord les Hutu jusqu'en 1994 et le Tutsis de 1994 à nos jours, et
enfin les conséquences sanitaires avec la propagation du SIDA, avec
l'utilisation du viol à grande échelle commis par les
belligérants à savoir les Ex FAR et INTERAMUE ainsi que le
FPR.
3. L'Ouganda
pendant des décennies, l'Ouganda a été le
théâtre de plusieurs conflits armés, avec l'installation de
la dictature militaire d'Idi Amine, le pays vas massivement s'armer, et avec
l'instauration des milices à la solde du dictateur Ougandais, les armes
légères seront distribuée à travers le pays et
quand tombe le dictateur, en 1979, tout l'arsenal qu'il avait accumulé
pendant plus de 10 ans tombent entre les mains de la population civile.
Depuis, l'Ouganda est devenu le pays de grands lacs où
il y a le plus grand nombre d'armes en circulation et la principale
conséquence de la circulation de ces engins de mort en Ouganda, c'est la
multitude des conflits tribaux, basé sur le vol des bétails, qui
relèvent souvent des coutumes régionales, même si ces vols
constituent une formes traditionnelles de redistribution, elle implique
aujourd'hui des acteurs externes ainsi que des armes légères
modernes.
Les communautés d'éleveurs Karamojong et Bagada
qui se repartissent le long des frontière entre l'Ouganda et le Soudan
ainsi que le Kenya, disposent ensemble d'un stock de plus de 130.000 armes
légères qu'ils auraient acheté auprès de troupes
d'Idi Amine en fuite et complétées par des achats auprès
des sources d'approvisionnement implantées au Kenya, en Somalie et au
Soudan67(*).
Parmi les méfaits de ces tribus guerrières, il y
a le déplacement important des populations, entre 100.000 et 135.000
personnes ont été déplacées du coté de la
frontière lorsque les Karamojong ont attaqué les
Baganda68(*).
Si le pillage caractérisait autre fois ce genre de
raids et d'affrontement, maintenant il implique d'autre brutalités
massives comme le viol systématique, le meurtre et la destruction de
bien. Selon les estimations de l'ONU de 2004, 95% de familles en Ouganda
possèdent une arme à feu69(*).
4. Burundi
La république du Burundi qui est indépendant
depuis 1962 à toujours connu des crises à l'exemple du
génocide de 1972 que l'armée à majorité Tutsi a
perpétré contre les Hutus, et aussi en 1987 avec la prise du
pouvoir par les militaires Tutsi du major Pierre Buyoya à provoquer un
autre pogrom des Hutus, par conséquent la majorité Hutu sera
obligé à partir de 1993 de prendre les armes et se rebeller
contre le pouvoir Tutsi, les insurgés Hutus vont se structurer en deux
coalitions à savoir les forces de défense de la démocratie
(FDD) ainsi que les forces nationales de libération (FNL-palipe Hutu)
dés lors le Burundi va plonger dans une guerre civile atroce avec comme
conséquences l'enrôlement massive des enfants soldats par les deux
parties belligérante.
Le nombre très élevé de
réfugiés burundais à l'extérieur est plus de
500.000 qui se repartissent dans les camps de réfugiés de
Tanzanie et du Rwanda ainsi que près de 800.000 déplacés
internes, il faut noter aussi parmi les conséquences de la guerre civile
le taux de prévalence élevé du VIH/SIDA avec plus de 15%
de la population toucher70(*).
On ne peut pas terminer ce point sans parler de la destruction
des infrastructures de bases telles que les routes, les écoles, les
hôpitaux, ce qui entraine un taux d'analphabète de plus de 50% de
la population active.
Dans cette région, l'impact de la circulation illicite
des armes légères se ressent sur le plan Environnementale,
humain, économique et politique, presque de la même
façon.
Sur le plan
Environnementale : la région des grands lacs
et plus précisément la République Démocratique du
Congo à connu des sérieux troubles d'ordre environnemental, tout
commence avec le flux des réfugiés venus du Rwanda en 1994. Plus
au moins 2000.000 des Hutu rwandais, la République Démocratique
du Congo pour des raisons humanitaire se retrouveras dans l'obligation de
ravager une importante partie de sa foret ainsi que son Parc national de KAHUZI
BIEGA enfin de les installes, ce déboisement à provoquer des
captures ainsi que des déplacements en masse des espèces
protégés tel que les gorilles de montagne vers d'autres cieux
Sur le plan politique : Sur le
plan politique, la présence et la prolifération des bandes
armées en Afrique centrale dont les zones d'action sont souvent
transfrontalières renforce la méfiance et suspicions entre des
Etats d'une même région. Cet état des faits compromet
souvent la mise en application des instruments juridique régionaux de
régulation de la circulation des armes légères.
Humanitaire : la région
des grands lacs est la région la plus touchée par la
prolifération de ces engins de mort, voila pourquoi elle compte le plus
grand nombre des pertes en vies humaines et trouble sociale que le monde n'a
connu concernant les conflits régionaux a l'espace de deux
décennie. Elle compte en général plus de71(*) :
Ø 2.800.000 réfugiés internes ;
Ø 3.635.000 réfugiés externes ;
Ø 4.000.000 des morts pendant des troubles
armés ;
Ø 400.000 enfants déplacés qui n'ont
accès à l'éducation ;
Ø 950.000 enfants orphelins pour cause de
guerre ;
Ø 50.000 enfants enrôlés dans des groupes
armés ;
Ø 15% de la population touché par le sida
pendant les conflits à travers les viols sexuels ;
Ø 50% de la population active sont analphabète.
Impact sur les enfants du trafic
d'armes légères, de mines terrestres et de munitions non
explosées
Il est reconnu que la prolifération des armes
légères alimente les
conflits,
entrave le processus de maintien de la paix et compromet l'accès
à l'aide humanitaire. De plus, il existe un lien direct entre
l'utilisation accrue d'enfants dans les conflits armés et l'accès
aux armes légères que même de très jeunes enfants
peuvent facilement apprendre à manier. La prolifération de ces
armes contribue à propager une culture de violence dans les
sociétés fragilisée par le conflit et a des
répercussions sur l'établissement de la paix et d'un
développement durable. Les munitions à dispersion et les mines
à fragmentation ont aussi des effets catastrophiques sur les civils, en
particulier les enfants.
La plupart des
conflits
font aujourd'hui appel à des armes légères. Le fait que
celles-ci soient aisément disponibles est directement lié
à la montée spectaculaire de la violence, à l'exacerbation
des conflits et au phénomène des enfants-soldats. Ce lien est
manifeste dans les conflits dans la région sous étude où
le commerce illicite des armes légères est financé par les
revenus provenant de l'exploitation illicite de ressources naturelles. La
dimension transrégionale du trafic d'armes légères a
exacerbé les conflits dans la région des Grands Lacs. Des
organismes des Nations Unies ont recueilli des données qui relient le
trafic des armes légères à celui des enfants et des femmes
en République démocratique du Congo.
Dans le p
rogramme d'action en vue de
prévenir, combattre et éliminer le commerce illicite des armes
légères sous tous ses aspects, adopté en 2001, les
Etat signataire du programme se déclarent gravement
préoccupés par les conséquences désastreuses sur
les enfants, dont beaucoup sont victimes de
conflits
armés ou sont contraints à s'enrôler (paragraphe 6 du
préambule). Les mesures envisagées par le programme comprennent
des actions au niveau mondial, régional et national permettant de
réduire l'impact négatif du commerce illicite des armes
légères sur les enfants. L'adoption de la Convention sur les
munitions à dispersion en mai 2008 représente un important
progrès.
Selon le Service de lutte antimines de l'ONU, les enfants
représentent environ la moitié des 15 à 20 000 victimes
que font chaque année les mines terrestres et les munitions non
explosées dans 90 pays. De plus, les bombes à fragmentation
frappent sans discrimination les civils et plus particulièrement les
enfants. Les mines terrestres et les munitions non explosées font
obstacle au développement et à la reconstruction après les
conflits,
entravent l'accès aux terres et aux autres ressources et mettent en
danger les enfants rapatriés et déplacés. La
sensibilisation aux dangers des mines et la sécurisation des stocks de
munitions demeurent la solution à court terme la plus efficace pour
assurer la sécurité des enfants. L'adoption de l
a
Convention sur les munitions à dispersion en mai 2008
représente cependant une avancée majeure.
Economique : ici nous
analyserons les couts d'opportunités provoquées par les troubles
armés en termes d'investissement perdu, de cout médicaux et des
déficits éducationnels se chiffrent à plusieurs milliards
des dollars, tout en étant difficile à mesurer, le large impact
socioéconomique. L'existence de l'administration parallèle lors
des occupations de certains secteurs par les groupes armés empêche
la machine économique de tourner comme il se doit, la recrudescence des
conflits dans cette région provoque des sérieux obstacles
à l'expansion de l'économie régionale.
Tel qu'en RDC l'existence de l'administration parallèle
procurai au CNDP mensuellement plus de 250.000 dollars américains, une
bonne économie de guerre, allons y comprendre que c'est aussi un
déficit de 250.000 dollars américains pour le compte du
trésor public72(*).
Donc nous irons affirmer sans crainte d'être contredit
que les effets de la guerre affectent aux plus hauts degrés
l'économie d'un pays ou d'une région toute entière. Alors
que le domaine économique renferme le finance, le commerce ainsi que le
monétaire, d'une balkanisation dû à la guerre aucun de ces
secteur ne peut fonctionnés convenablement, raison pour la quel cette
région connais des inflations à grande échelle ainsi que
des déficits budgétaires chroniques.
Ces violences collectives sont conduites par les acteurs
ci-dessous : venu
1 les acteurs nationaux :
· Les rebelles d'AFDL
· Gouvernement de la République du Zaïre
· Les factions rebelles, RCD/Goma, RCD National, RCD/Ml,
MLC
· Les milices d'autodéfense populaire Mai-Mai
repartis en 4 groupes d'environ 30.000 combattants dans les provinces de
Maniema, Nord et Sud Kivu73(*);
· Le Gouvernement de la RDC ;
· Les milices ethniques Hema et Lendu en Ituri, Komo et
Lumbi à Bafwasende ;
· Les bandes armées et les Braconniers.
2 les troupes étrangères d'agression
et groupes rebelles
· Uganda: Uganda People Defence Forces UPDF, Allied
Democratic Forces ADF, NALU, UNRF II, FUNA, LRA, WNBF.
· Rwanda: Ex-Forces Armées Ruandaise EX-FAR,
Armées de Libération du Ruanda 1 : ALIR 1, Armée De
Libération Du Ruanda 2 : ALIR 2.
· Burundi : Force de la Défense de la
Démocratie : FDD.
· Angola : Armée Angolaise et Union Nationale
pour l'Indépendance Totale de l'Angola : UNITA
La situation explosive dans les pays frontaliers
La RDC fait frontière avec 9 pays dont 7 ont des
mouvements insurrectionnels bases dans ces frontières qui constituent un
lieu de transfert et de trafic illicite d'armes légères par
excellence :
· L'UNITA et le FLEC en Angola;
· Les factions rebelles Burundaises ;
· Les factions rebelles Ougandaises ;
· La rébellion sud Soudanaise ;
· Le mouvement rebelle de la RCA ;
· Les Ex- FAR et les Interhamwe du Ruanda ;
· Les factions rebelles du Congo Brazzaville
SUGGESTION
La question de la circulation des armes légères
est, comme beaucoup de questions liées à la prévention des
conflits, un des héritages de la guerre froide les plus difficiles
à gérer.
Pour combattre la prolifération des armes
légères, il est nécessaire d'agir à trois
niveaux :
En amont, c'est-à-dire en menant une politique empreinte
d'éthique au moment de décider d'autoriser ou non un transfert
d'armement ;
en aval, soit en tâchant de réduire les incitants qui
font que des États, des groupes rebelles ou des citoyens veuillent
s'armer, ou encore en collectant et en détruisant les armes
excédentaires ;
Et en cours de route, c'est-à-dire en luttant contre le
détournement d'armes vers le marché illicite et en
responsabilisant juridiquement les différents intermédiaires.
Si le Code de conduite européen et les lois nationales
qui fixent des balises plus éthiques pour les exportations d'armes
représentent des avancées évidentes par rapport au flou
antérieur, encore faut-il qu'ils soient appliqués correctement.
Et ce n'est malheureusement pas toujours le cas.
La Paix et la Réconciliation dans la Région des
Grands Lacs d'Afrique
Située au centre de l'Afrique, la sous-région
des Grands Lacs traverse depuis plusieurs années une crise due aux
multiples conflits que connaissent les Etats qui la constituent. Les conflits
sont actuellement vécus soit entre certains pays, soit entre certaines
communautés ethniques ou encore entre les autorités des pays et
des groupes armés internes bénéficiant de l'appui d'autres
pays. Les origines de ces conflits, aussi complexes qu'elles soient, remontent,
en fait, à la période pré coloniale, coloniale et/ou
à celle de l'indépendance. Cette situation a occasionné la
mort de centaines de milliers de personnes, des atrocités et la violence
sexuelle répandue, des violations massives des droits humains, des
migrations énormes de personnes déplacées et
l'affaiblissement global de l'autorité de l'Etat. La crise actuelle dans
les Grands Lacs a provoqué de graves conséquences à la
fois sur le plan humain, économique, politique, social et
environnemental.
Il est évident que les causes du conflit varient selon
la complexité de la situation particulière de chaque pays, les
relations de son gouvernement avec d'autres Etats et les problématiques
que présentent les groupes armés internes et la politique
d'exclusion qu'elles soutiennent souvent. Il y a pourtant certains
éléments communs que nous pourrions citer comme facteurs qui
continuent à aggraver la situation actuelle dans la région:
· ?Le manque de démocratie et d'institutions
démocratiques ;
· L'immaturité de la classe politique, la mauvaise
gouvernance et la corruption ;
· Le non-respect des accords et du droit international
;
· ? L'impunité des crimes et le
clientélisme politique ;
· La convoitise des ressources naturelles et leur
pillage par une élite politico- militaire ;
· L'absence d'armées nationales capables d'assurer
la sécurité de la population et l'intégrité des
frontières ;
· La prolifération et le commerce illicite des
armes légères ;
· ?Le renforcement d'une culture de la violence
identitaire ;
· ?La persistance de la pauvreté et de la
surpopulation ;
· La position ambiguë de la communauté
internationale.
Intégration régionale :
Il est certain que chacun des pays de la sous région a
connu et poursuit son propre processus de normalisation interne. Cependant,
dans la région des Grands Lacs il est clair que le processus de
réconciliation dans un pays est fortement lié à ceux des
autres. Toute solution viable aura donc un caractère régional. Il
est donc important que la Conférence internationale sur les Grands Lacs
que prévoit prochainement l'ONU serve à accélérer
le processus de normalisation des relations entre tous ces états et
à définir des stratégies pour l'intégration
politico-économique de la région. La relance des activités
de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) serait une
démarche vitale. D'autres institutions à caractère social,
culturel et scientifique peuvent également contribuer à
l'approfondissement des progrès de ces dernières
années.
Instauration d'un Etat de droit :
Ceci implique la démocratisation du pouvoir, la bonne
gouvernance, le respect des droits humains et la fin de l'impunité
à tous les niveaux par l'établissement des cours et tribunaux.
Des efforts pourront être déployés pour la mise en place de
véritables commissions Vérité et Réconciliation. En
outre, l'établissement d'un Tribunal pénal international pour les
Grands Lacs s'avère indispensable au processus de réconciliation
et de paix durable.
Cohabitation et sécurité des
frontières :
Il faut également la construction d'une paix durable
basée sur la cohabitation politique et la coopération
sécuritaire régionale. La sécurité des
frontières doit être garantie et leur contrôle assuré
en commun. Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire de renforcer
les capacités de véritables armées républicaines
dans tous les pays de la région et d'étayer des contrôles
de circulation d'armes légères au niveau des
frontières.
Renforcement de la société civile :
Dans tout processus de restructuration d'un Etat, la
présence et la revitalisation des institutions de la
société civile sont indispensables. Ces organisations ont un
rôle important à jouer dans le processus de réforme et
d'intégration régionale. Loin d'être des antagonistes qui
se placent en opposition aux autorités publiques, elles doivent
plutôt être estimées comme partenaires dans la
transformation pacifique et démocratique de la région. En outre,
les membres de la société civile sont bien placés pour
collaborer à des campagnes d'éducation et de sensibilisation sur
les problématiques qui continuent à entraver le processus vers la
paix.
Nous demandons donc à cette Commission d'adopter une
résolution contenant un appel à la Communauté
internationale, et plus particulièrement à l'ONU, de :
1. Poursuivre rigoureusement les efforts d'accompagnement du
processus de pacification nationale dans chaque Etat et du processus de
normalisation des relations entre chaque Etat de la sous-région ;
2. Mettre en place des structures communes et
transfrontalières pour le maintien de la sécurité
des frontières et pour l'éradication du commerce illicite d'armes
légères;
3. Accélérer les efforts et soutenir les
capacités de la MONUC pour accomplir sa tâche de
sécuriser la RD Congo, de cantonner les groupes armés et
d'achever son programme de Désarmement, Démobilisation,
Rapatriement, Réinstallation et Réinsertion (DDRRR) des milices
ethniques ;
4. Appuyer l'action de démobilisation des enfants
soldats et assurer leur intégration sociale ;
5. Accorder plus d'attention aux actes nombreux de violence
commis contre les femmes ;
6. Rechercher des solutions susceptibles de mettre fin au
commerce illicite de diamants, de coltan et d'autres ressources naturelles,
commerce qui alimentent les conflits dans l'Est de la RDC ;
7. Renforcer des mécanismes pour accompagner de
près dans tous les pays la préparation des élections, le
processus de Vérité et Réconciliation et le
rétablissement des systèmes judiciaires 8. Créer un
Tribunal pénal international pour les Grands Lacs ;
9. Augmenter l'aide au développement aux pays à
condition qu'ils pratiquent la bonne gouvernance, qu'ils affectent ces fonds
à la réduction de la pauvreté et qu'ils respectent les
accords de paix et les normes du droit international.
Nous demandons aussi aux Etats dans la région des
Grands Lacs de :
S'engager profondément au respect des droits
fondamentaux de la personne :
1. Promouvoir activement un engagement national en faveur de
la dignité humaine, des droits de l'individu, de la tolérance
et de la réconciliation entre groupes à l'intérieur de
chaque pays ;
2. Ouvrir grandement l'espace politique en favorisant
l'éclosion d'une presse autonome et le renforcement d'une
société civile libre, indépendante et participative
à l'intérêt public
3. Réformer intégralement et promouvoir les
programmes nationaux en matière d'éducation civique et politique
à l'intention du leadership civil et militaire et du public en
général afin de promouvoir un leadership responsable et une
culture de non-violence ;
Accorder ensuite la priorité à
l'instauration d'un état de droit :
4. Renforcer la coexistence pacifique entre les Etats en
respectant l'intégrité territoriale et la souveraineté
nationale des pays voisins ;
5. Respecter strictement et appliquer intégralement
tous les engagements pris dans le cadre des accords de pacification
signés de façon consensuelle entre chaque Etat et ses groupes
rebelles ;
6. Accélérer le processus de
démobilisation des groupes armés et du casernement des
militaires, tout en accordant une attention particulière à la
démobilisation des enfants soldats ainsi que leur réinsertion
sociale ;
7. Intégrer au sein des armées nationales toutes
les forces combattantes et groupes armés selon les critères
objectifs et installer dans chaque Etat une armée véritablement
républicaine capable de défendre la population entière et
non seulement une partie de la population ;
Poursuivre énergiquement un programme
d'intégration régionale :
8. Etablir des mécanismes régionaux pour
l'intégration, la réconciliation et la coopération dans
les domaines politique, économique, social, culturel et militaire.
CONCLUSION
Les armes légères constituent un
véritable fléau qui fait des ravages sur tous les secteurs de la
vie et déciment des millions de personnes en RDC. Ces armes
fabriquées au Nord et dans certains pays Africains arrivent en RDC soit
par des voies légales, soit par des voies illicites. La multitude des
acteurs en conflit est un élément déterminant sur la
concentration de ces instruments de la violence et l'étendue des
dégâts causés. Des millions des dollars Américains
sont engloutis chaque jour pour leur achat au détriment des secteurs
sociaux et de développement.
Les armes légères sont à la base de la
culture de la violence et de l'insécurité en RDC et à
travers toute la région des Grands Lacs. Leur utilisation est à
la base des taux de mortalité, de morbidité et
d'invalidité très élevés. Elles contraignent des
millions des Congolais à se déplacer à l'intérieur
et à l'extérieur du pays. Des efforts consentis au niveau local,
national, régional et international pour endiguer ce fléau sont
à louer, mais restent encore insuffisants.
Cette étude nous permet d'affirmer sans crainte
d'être contredit que le contrôle et la régulation du
commerce des armes légères et de petits calibres dépend
principalement de la volonté politique des dirigeants du monde, car vu
la pesanteur déstabilisatrice de ce commerce sur l'ensemble de la
planète, il devient de lors nécessaire et impérieux de
mieux gérer ce commerce, afin de promouvoir la paix et la
stabilité du monde, mais plus particulièrement celui de
l'Afrique, qu'à cause de conflits armés récurent, ne
parvient toujours pas à décoller.
Le développement ne peut se réaliser sans la
paix, l'harmonie et la justice entre les peuples. L'exemple de l'Afrique, ce
pour cela que nous avons rédigé ce travail pour apporter notre
modeste contribution afin de promouvoir la paix et la concorde dans le
continent africain.
Il est devenu de plus en plus difficile pour les pays
producteurs de dicter les termes de l'échange. Enfin,
l'« internationalisation » de la production d'armement
remet en question la capacité des gouvernements nationaux, agissant
individuellement ou collectivement, à contrôler la production
d'industries considérées à l'origine comme des atouts
nationaux.
Pour toutes ces raisons, certaines analyses affirment que le
commerce des armes est incontrôlable par le seul côté de
l'offre et que la seule chose à faire est de retarder la diffusion des
technologies d'armement les plus récentes, les plus importantes du point
de vue stratégique et les plus visibles.
BIBLIOGRAPHIE
I. Rapports et autres documents officiels
1. Accord de Lusaka pour un cessez le feu en RDC et
modalité de sa mise en oeuvre, ZAMBIE, 1999
2. Annuaire de l'ONU sur les conflits armés, 2003
3. L'annuaire sur les armes légères, 2004,
Genève
4. L'annuaire sur les armes légères, 2005,
Genève
5. L'annuaire sur les armes légères,
Genève, 2003
6. Le protocole des Nations Unies sur les armes à feu,
juin, 2002
7. Rapport de l'ONU sur le Burundi, 2005, conseil de
sécurité
8. Rapport de l'ONU sur le transfert des armes
légères, Genève, 2007
9. Rapport de la commission d'enquête de l'union
européenne, juin, 2000
10. Rapport de la MONUC, juin, 2006
11. Rapport de la MONUC, Février, 2005
12. Rapport du comité régional de l'ONU sur le
désarmement, 1996
13. Rapport du PNUD sur les armes légères et de
petit calibre, New York, 2005,
14. Rapport, international crise groupe, 2003
15. CIA, Rapport 2002
II. Ouvrages
1. BALAOUNE GHERARIS et ALii, les organisations
africaines, documentation française, Paris, 1998
2. BANYAKU, L. Alii, géopolitique, Kinshasa,
CIEDOS, 2004.
3. Cf. Mugabe, Jean-Pierre, International Stratégic
Studies Association. PO Box 20407, Alexandria, Virginia 22320, USA,
4. Cf. Onana, Charles, les secrets de la guerre du grands
lacs africain,Paris, éd Duboiris, 2002.
5. CHRETIEN, J.P., l'Afrique des grands lacs : deux
mille ans d'histoire, éd, aubier, 2000
6. CORNEVIN, M., Histoire de l'Afrique contemporaine de la
2ème guerre mondiale à nos jours, Paris, 4ème
édition, Payor, 1980
7. Franc roux, course aux instruments de la mort,
Bruxelles, éd, BRUYLANT, 2003
8. Henry Kissinger cité par MAHETE M., les
Années orageuses, Années de renouveau et la Nouvelle puissance
américaine, Italie, éd, Svizzera, 2007
9. KUYUNSA B.G. et SHOMBA K.S., initiation aux
méthodes des recherches en sciences sociales, Kinshasa, PUZ, 1995
10. LABANA LASAY'ABAR et LOFEMBE B. la politique
étrangère de la république démocratique du
Congo, Kinshasa, SIRIUS, 2008
11. LABANA, L., les relations internationales :
présentation panoramique et approches théoriques, Kinshasa,
MES, 2006
12. Labor OPTIMUS, La problématique des armes
légères en Afrique, Abuja, COPA, 2001
13. LOBHO LWA DJUGUDJUGU, le Congo à l'épreuve
de la démocratie, essai d'histoire politique, Kinshasa, PUK, 2006
14. MINANI BIHUZO, R., du pacte de stabilité de
Nairobi à l'acte d'engagement de Goma : enjeux et défit du
processus de paix en RDC, Kinshasa, éd. CEPAS/Rodhecic,
2008
15. Oscar arias cité par Pascal Boniface,
l'année stratégique. Bruxelle, éd, RUYANT,
Inédit
16. Raymond Aron, Dix-huit Leçons sur la
société industrielle, France, éd, Figaro, 1962
17. REZSOHAZY, cité par SHOMBA K.S. et TSHUND'OLELA
G., Méthodologie de la Recherche Scientifique : étapes,
contraintes et perspectives, Kinshasa, éd. M.E.S., 2003
18. Mikhaïl Kalachnikov, Ma vie en rafales,
Moscou, éd, KIH, 2003.
19. FRANCOIS C., l'enjeu congolais, Paris, éd,
Plon, 2004
III. Articles des revues
1. ADOUL W. « L'économie de la
guerre » in Jeune Afrique intelligent, article, no 2000
2. LAPOU S, « bouclier humain : la guerre face
aux hommes armés ou non » in Jeune Afrique intelligent,
no 1924
3. TSHIMANGA J., « la région des grands
lacs : les causes des crises récurrentes qui secouent la
région » in MONUC Magasine no 25, Kinshasa, 2006.
4. MAZAZI K, « la balkanisation une
réalité envisageable » in MONUC Magazine N°
002, Octobre 2002.
IV. Notes du cours
1. OMEONGA ONAKUDI, droit international public, Notes de
cours, UNIKIN, FSSAP/G3RI
2. KABENGELE D, Propos recueillis par nous lors des
enseignements du cours des questions monétaires et bancaires, L1 RI, le
27/06/2008, UNIKIN
V. Cites internet
1. Cfr. Logiciel, Microsoft ® Encarta ® 2008.
Armes.
2. Cfr. Logiciel, Microsoft ® Encarta ® 2009. (c)
1993-2008 Microsoft Corporation.
3. Cfr. Logiciel, Microsoft ® Encarta ® 2009.
Kalachnikov.
VI. Interview
1. Colonel de la FRDC, propos recueillis par nous lors de nos
enquêtes le 24/07/2009 au camp lwano
VII. Autres document
· Dictionnaire universel, 2ème
édition, hachette, Paris, 1998
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE i
IN MEMORIAM ii
DEDICACE iii
AVANT-PROPOS iv
LISTE DES PRINCIPALES
ABREVIATIONS............................................................................................................1
INTRODUCTION GENERALE 2
PRESENTATION DU SUJET 2
PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES DE TRAVAIL
2
Problématique 2
Hypothèse du
travail.....................................................................................................................................3
CHOIX ET INTERET DU SUJET 4
APPROCHE METHODOLOGIQUE 6
DELIMITATION DU SUJET 7
DIFFICULTES RENCONTREES 7
PLAN SOMMAIRE 8
Chapitre Premier:
CONSIDERATIONS GENERALES 9
Section 1 : DEBLAYAGE
CONCEPTUELLE...........................................................................................................9
L'impact 9
Le Commerce 9
Le commerce des Armes 10
Les Armes Legeres 11
Instabilité 12
Section 2 : PRESENTATION DE L'ESPACE DES
GRANDS LACS AFRICAINS 13
§1. Historico-politique 14
§2. Des ressources hydriques 15
§3. Démographie 16
§4. Contexte géopolitique 16
Chapitre deuxième:
LES MESURES ET INITIATIVES MULTILATERALES SUR LA
REGULATION DU COMMERCE DES ARMES LEGERS 19
SECTION 1 : LE ROLE DES ORGANISATIONS
INTERNATIONALES 19
I.1. l'Organisation des Nations Unies 19
1.3. Le rôle des organisations non
gouvernementales 25
I.4. Afrique De L'ouest 25
I.5. Région des grands lacs et corne de
l'Afrique 26
I.6. Afrique Australe 28
I.7. Afrique Centrale 28
section 2 : INITIATIVES NATIONALES ET
BILATERALES CONTRE LA PROLIFERATION DES ARMES LEGERS 29
Initiative Bilatérale 29
Initiatives nationales 29
Chapitre troisième :
BREF APERCU DU COMMERCE DES ARMES LEGERES ET SES
CONSEQUENCES DANS LES PAYS DES GRANDS LACS 38
SECTION 1 : DU COMMERCE DES ARMES LEGERES
38
§1 Produits Et Producteurs 38
§2. Courtier Ou Agents Commerciaux
42
§3. Transferts Legaux Et Illegaux
43
§4. les sources de financements 45
SECTION II. LES CONSEQUENCES DU COMMERCE DES ARMES
LEGERES 45
§1:
Les Méfait De La Guerre 46
Impact sur les enfants du trafic d'armes
légères, de mines terrestres et de munitions non
explosées 50
SUGGESTION 53
CONCLUSION 54
BIBLIOGRAPHIE.....................................................................................................................................................57
* 1 Oscar arias cité par
Pascal Boniface, l'année stratégique, Bruxelle, éd,
RUYANT, p201. Inédit
* 2 Rapport du PNUD sur les
armes légères et de petit calibre, New York, 2005, p. 5
* 3 KUYUNSA B. et SHOMBA K.,
initiation aux méthodes des recherches en sciences sociales,
Kinshasa, PUZ, 1995, p. 52
* 4 LABANA LASAY'ABAR et LOFEMBE
B. la politique étrangère de la république
démocratique du Congo, Kinshasa, SIRIUS, 2008, p. 104
* 5 Cfr. L ogiciel, Microsoft
® Encarta ® 2009. (c) Traité sur le commerce des armes
1993-2008 Microsoft Corporation.
* 6 LABANA LASAY'ABAR et LOFEMBE
B. op. cit, p. 104
* 7 Cfr. Onana, C., les
secrets de la guerre du grands lacs africains, Paris, éd Duboiris,
2002, p. 15.
* 8 Idem, p. 30
* 9 Cf. Onana, C., op.
cit., p. 321
* 10 OMEONGA ONAKUDU, droit
international public, Notes de cours, UNIKIN, FSSAP/G3RI, p. 104 inedit
* 11 Cf. Mugabe, J.P.,
International Stratégic Studies Association. PO Box 20407,
Alexandria, Virginia 22320, USA, p. 85
* 12 REZSOHAZY, cité par
SHOMBA K. et TSHUND'OLELA G., Méthodologie de la Recherche
Scientifique : étapes, contraintes et perspectives, Kinshasa,
éd. M.E.S., 2003, p.41
* 13 Cfr. Logiciel, Microsoft
® Encarta ® 2009. Op. cit.
* 14 Idem
* 15 Ibidem
* 16 KABENGELE D, Propos
recueillis par nous lors des enseignements du cours des questions
monétaires et bancaires, L1 RI, le 27/06/2008, UNIKIN
* 17 Idem
* 18 Cfr. Logiciel, Microsoft
® Encarta ® 2009. Economie.
* 19 Franc roux, course aux
instruments de la mort, Bruxelles, éd, BRUYLANT, 2003, p.
30.
* 20 Idem. p. 75.
* 21 Ibidem. p. 95.
* 22 Raymond Aron, Dix-huit
Leçons sur la société industrielle, France, éd,
Figaro, 1962, p. 256.
* 23 GORSKI, S., le commerce
des armes pendant la guerre froide, Pologne, éd, KHY, 2004, p.58
* 24Idem
* 25 Henry
Kissinger cité par MAHETE M. les Années orageuses,
Années de renouveau et la Nouvelle puissance américaine,
Italie, éd, Svizzera, 2007, p. 86
* 26 CHRETIEN, J.P.,
l'Afrique des grands lacs : deux mille ans d'histoire, Paris,
éd, aubier, 2000, p. 10.
* 27 Dictionnaire universel,
2ème édition, hachette, Paris, 1998, p. 602
* 28 BALAOUNE GHERARIS et Alii,
les organisations africaines, documentation française, Paris,
1998, p. 300.
* 29 CORNEVIN, M., Histoire
de l'Afrique contemporaine de la 2ème guerre mondiale
à nos jours, Paris, 4ème édition, Payor,
1980, p. 381
* 30 « Accord de
Lusaka pour un cessez le feu en RDC et modalité de sa mise en
oeuvre », Kinshasa, 1999, p. 31 inédit
* 31 LOBHO LWA DJUGUDJUGU,
le Congo à l'épreuve de la démocratie, essai d'histoire
politique, PUK, Kinshasa, 2006, p. 307.
* 32 TSHIMANGA J.,
« la région des grands lacs : les causes des crises
récurrentes qui secouent la région » in MONUC
Magasine no 25, Kinshasa, 2006, p. 16
* 33 LABANA, L., les
relations internationales : présentation panoramique et approches
théoriques, MES, Kinshasa, 2006, p. 16
* 34 BANYAKU, L., Alii,
Initiation à la géopolitique, Kinshasa, éd.,
CIEDOS, 2004, p.65.
* 35 Idem. p.67
* 36 MINANI BIHUZO, R., du
pacte de stabilité de Nairobi à l'acte d'engagement de
Goma : enjeux et défit du processus de paix en RDC, Kinshasa,
éd. CEPAS/Rodhecic, 2008, p. 12.
* 37 Annuaire de l'ONU sur les
conflits armés, 2003, p. 45.
* 38 Labor OPTIMUS, La
problématique des armes légères en Afrique, COPA,
Abuja, 2001, p. 78.
* 39 Labor OPTIMUS,
op-cit, p.102
* 40 Le protocole des
Nations Unies sur les armes à feu, juin, 2002
* 41 Rapport de la commission
d'enquête de l'union européenne, juin, 2000.
* 42 Rapport de la MONUC,
Février, 2005.
* 43 Rapport de la MONUC,
juin, 2006.
* 44 L'annuaire sur les armes
légères, 2004, Genève, p. 16
* 45 L'annuaire sur les armes
légères, 2005, Genève, p. 30
* 46 Rapport du groupe des
experts de l'ONU sur la circulation d'arme à feu en R.D. Congo, Juin,
2009.
* 47 Oscar arias cité
par Pascal Boniface, op-cit, p. 251
* 48 L'annuaire sur les armes
légères, Genève, 2003, p. 16
* 49 Cfr. Logiciel, Microsoft
® Encarta ® 2009. Mikhaïl Kalachnikov
* 50 Mikhaïl Kalachnikov,
Ma vie en rafales, Moscou, éd, KIH, 2003, p.05
* 51 Idem p.95
* 52 Cfr. Logiciel, Microsoft
® Encarta ® 2009. Kalachnikov.
* 53 Cfr. Logiciel, Microsoft
® Encarta ® 2008. Arme,
* 54 Idem
* 55 L'annuaire sur les armes
légères, op-cit,, p. 502
* 56 L'annuaire sur les armes
légères, op-cit, p. 60.
* 57 Rapport du comité
régional de l'ONU sur le désarmement, Juin, 1996.
* 58 Rapport de l'ONU sur le
transfert des armes légères, Genève, 2007
* 59 Marco stonne,
op-cit, p.72
* 60 Colonel de la FARDC,
propos recueillis par nous lors de nos enquêtes le 24/07/2009 au camp
lwano
* 61 LAPOU S,
« bouclier humain : la guerre face aux hommes armés ou
non » in Jeune Afrique intelligent, no 1924, Mars, 2005,
p.15
* 62 Rapport, international
crise groupe, 2003
* 63 FRANCOIS C., l'enjeu
congolais, Paris, éd, Plon, 2004, p. 312
* 64 Idem
* 65 CIA, Rapport 2002
* 66 Idem
* 67 ADOUL W.
« L'économie de la guerre » in Jeune Afrique
intelligent, article no 2000, Août 2005, p. 15
* 68 LAPOU S., op-cit p.
15
* 69 Idem, p. 16
* 70 Rapport de l'ONU sur le
Burundi, 2005, conseil de sécurité de l'ONU.
* 71 Rapport CIA op-cit
* 72 ADOUL W. op-cit
* 73 MAZAZI K,
« la balkanisation une réalité envisageable »
in MONUC Magazine N° 002, Octobre 2002, p 11.
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