INTRODUCTION
1. PROBLEMATIQUE, QUESTION DE
RECHERCHE ET HYPOTHESES
Les PMEs sont, de nos jours,
considérées par les chercheurs, les décideurs et les
organisations internationales comme des outils plus efficaces que les grandes
entreprises pour leur important rôle dans les rouages économiques
des pays principalement dans les domaines de création d'emplois et de
contribution au produit intérieur brut, à l'innovation, et,
même, à la mondialisation des affaires.
En effet, dans la plupart des pays du monde, quels que soient
les niveaux des développements économiques, industriels et
sociaux ou les régimes politiques, les PMEs apparaissent
dotées des qualités que doivent avoir aujourd'hui les
entreprises : flexibilité, créativité,
adaptabilité..., le facteur économique en est bien entendu en
grande partie responsable.
Les PMEs sont capables de répondre
relativement à un déséquilibre entre l'offre et la
demande. Le changement, en particulier, crée systématiquement de
nouveaux besoins qui sont d'abord pris en charge par des petits groupes pour
ensuite s'étendre à de plus grands marchés(1(*)).
En même temps, dans de nombreuses
sociétés, on constate aussi une sorte de renouveau des valeurs
personnelles, un abandon de gigantisme, une volonté de
décentraliser et un rejet des systèmes fondés sur
l'automatisation. Et même dans les pays communistes, où
elles ont longtemps été délaissées au profit de
très grandes structures d'Etat centralisées, les PMEs
font désormais partie du coeur des politiques de restructuration et de
transition vers l'économie de marché(2(*)).
Le fait que l'environnement dans lequel se meuvent les
entreprises, soit en perpétuel changement, la croissance de la
population, les changements de goûts des consommateurs, la hausse de
leurs revenus, l'accumulation d'épargne et de capital, le progrès
technologique, l'amélioration de la productivité ou le
développement de nouvelles ressources et de nouveaux produits sont
généralement considérés comme les principaux
facteurs favorisant l'élargissement des marchés et stimulant la
croissance économique.
Ces changements qui représentent autant d'occasions du
marché offertes aux entreprises, impliquent, un décalage entre
les conditions de la demande et celles de l'offre sur le marché, lequel
donne naissance à une opportunité de croissance ou d'expansion
pour les entreprises.
En même temps, toute entreprise, même dans les
conditions les plus favorables, connaît nécessairement une limite
à son expansion. Elle est incapable de tirer parti de toutes les
occasions rentables de l'économie qui s'offrent à elle en
même temps et ce en raison d'un certain nombre des contraintes
liées entre autre à la nature de son environnement
(économique, politique, social, culturel...).
A l'heure actuelle, le secteur de transport urbain dans la
ville de Kinshasa reste porteur et permet d'envisager de bonnes perspectives
d'attraction des PMEs. Malheureusement, la question liée aux
opportunités et limitations de leur attraction dans un environnement
économique pareil à celui qui prévaut en République
Démocratique du Congo en général et dans la Ville de
Kinshasa en particulier demeure apparemment, à ce jour insuffisamment
explorée.
Le présent travail se propose justement de savoir quel
est l'impact des stratégies liées aux opportunités et
limitations ou menaces sur l'environnement économique qui permet
d'attirer les PMEs dans le secteur de transport urbain dans la ville
de Kinshasa? En d'autres mots, quels sont les atouts et les insuffisances de
système d'incitation des investissements dans le secteur de transport
urbain en République Démocratique du Congo ?
Pour répondre à cette question de recherche,
nous émettons la double hypothèse suivante :
· L'attraction des PMEs dans le secteur de
transport urbain est une fonction positive des opportunités qui
s'offrent à celles-ci dans l'environnement de création ;
· Les limitations liées à l'environnement
de création constituent une fonction inverse aux mesures d'attraction
des PMEs du secteur de transport urbain.
2. INTERET DU SUJET
L'intérêt du présent travail réside
en ce que :
§ Il entend envisager de contribuer et d'optimiser la
croissance des PMEs du secteur de transport urbain dans la Ville-
Province Kinshasa ;
§ Il complète les réflexions des experts et
de l'ANAPI sur les moyens d'attirer des investissements en
République Démocratique du Congo ;
§ Il s'intéressera, par certains de ses aspects,
à améliorer les conditions d'accueil de nouvelles PMEs
en développant de nouvelles opérations et en agissant sur la
qualité de l'aménagement ;
§ Il constitue un bénéfice certain pour
toutes les catégories : étudiants, chercheurs, hommes
politiques,... qui s'intéressent aux voies et moyens pour remettre la
République Démocratique du Congo sur les rails de la croissance
économique et du développement.
3. DELIMITATION DU TRAVAIL
La présente étude se penchera sur le secteur de
transport urbain dans la ville de Kinshasa et couvrira quelques PMEs
oeuvrant dans ledit secteur. Dans ce cas, ce sont les PMEs du
secteur privé de transport en commun qui ont investi en
République Démocratique du Congo pendant les dix dernières
années qui sont concernées par la présente étude.
4. OBJECTIFS
Le travail poursuit un objectif général et des
objectifs spécifiques.
4.1. Objectif
Général
Analyser les stratégies d'attraction des PMEs
dans le secteur des transports dans la Ville - Province de Kinshasa en vue de
leur viabilisation.
4.2. Objectifs
Spécifiques
Ils sont multiples, à savoir :
§ Identifier les opportunités offertes par
l'environnement économique pour le développement du secteur
privé des transports urbain à Kinshasa ;
§ Identifier les différentes menaces ou
limitations qui pèsent sur l'éclosion des PMEs du
secteur privé de Transport Urbain ;
§ Déterminer les principales stratégies
développées par différents acteurs du secteur privé
du Transport Urbain dans la Ville Province de Kinshasa ;
§ Analyser la pertinence de ces stratégies dans le
développement privé des transports dans la Ville et leur impact
sur la croissance économique du pays ;
§ Formuler quelques recommandations aux autorités
compétentes du secteur notamment le ministère des Transports,
l'ANAPI et la Division Urbaine des Transports à afin
d'encourager l'éclosion des PMEs de ce secteur, dans la Ville
Province de Kinshasa.
5. METHODOLOGIE
Le travail recourt aux techniques et méthodes de
recherche généralement utilisées.
5.1. Techniques de collecte des
données
Pour la collecte des
données, les techniques suivantes sont utilisées :
§ Technique documentaire (divers ouvrages et
documents portant sur l'attraction des PMEs) ;
§ Technique d'interview (jeu de
questions-réponses);
§ Enquêtes sur terrain au moyen d'un questionnaire
qui a été conçu de manière à obtenir le plus
d'informations sur les facteurs socio-économiques qui ont
influencé les responsables des PMEs d'investir dans le secteur
de transport en commun. Ce questionnaire comportait des questions ouvertes,
semi-ouvertes et fermés reparties dans 4 modules à savoir :
(1) les caractéristiques et mobiles de l'entrepreneur, (2) la
présentation de la PME, (3) le financement des activités
et fiscalité, (4) la gestion et le management de la PME.
§ Méthode d'échantillonnage non
probabiliste ou empirique : la catégorisation des responsables des
PMEs selon qu'ils sont propriétaires des véhicules de
transport en commun, de transport du personnel et de transport des personnes et
des biens.
5.2.Méthodes d'analyse
Trois méthodes d'analyse ont été
utilisées : La méthode d'analyse univariée a
consisté à ressortir les fréquences de chaque variable.
Elle a permis de vérifier le taux de non réponse pour chaque
variable, l'analyse bivariée a été faite sur base des
tableaux croisés pour vérifier s'il y a un lien entre les
variables grâce au test de khi-deux et l'analyse multivariée a
été utilisée pour déterminer les variables qui
influent le plus sur la variable dépendante.
6. PLAN DU TRAVAIL
En plus de l'introduction et de la conclusion, ce travail
comprendra quatre chapitres :
§ Le premier traite des modèles théoriques
sur les stratégies d'attraction des PMEs ;
§ Le second est consacré aux études
empiriques sur les stratégies d'attraction des PMEs ;
§ Le troisième porte sur la présentation du
champ d'application du travail et sa méthodologie;
§ Le quatrième repose sur l'analyse des
Résultats de l'enquête sur les Stratégies d'attraction des
PMEs dans le secteur de transport urbain dans la ville de Kinshasa.
CHAPITRE I. MODELES THEORIQUES SUR
LES STRATEGIES D'ATTRACTION DES PMEs
Ce chapitre porte sur les considérations
théoriques sur les stratégies d'attraction des PMEs. Il
comprend trois sections, à savoir : les
généralités sur les PMEs ; les
stratégies d'attraction des PMEs et la relation entre les
opportunités et limites de l'environnement économique et
l'attraction des PMEs.
1.1.DEFINITION, ROLE ET IMPORTANCE
DES PMEs DANS UNE ECONOMIE
L'appellation PME/PMI recouvre une panoplie
de définitions. D'où, la difficulté d'avoir une
définition unanime en ce qui concerne ce concept étant
donné que chaque pays dispose d'une définition qui lui est
propre, laquelle définition est basée sur des critères
propres.
1.1.1.Définition de la
PME
Selon LUKUSA MANDE, il est mal aisé de noter
une définition classique des PMEs car, il y a autant des
définitions qu'il y a des pays (3(*)).
Au Japon par exemple, il faut deux milliards de Yen soit deux
mille huit cent dollars américains et trois cents ouvriers pour qu'une
entité économique soit considérée comme
PME.
En République Démocratique du Congo, la loi
n°004/2002 du 21 février 2002 portant code des investissements
considère comme PME et PMI, les entités
économiques constituées soit sous forme d'entreprise individuelle
ou soit sous forme sociétaire. Dans le premier cas, la
propriété revient aux personnes physiques et le chef d'entreprise
est tenu d'assurer lui-même les fonctions de gestion financière et
administrative. Alors que dans le second cas, il s'agit des
sociétés employant au moins cinq travailleurs.
Le seuil de recevabilité des PMEs et
PMI au Régime Général de la présente loi
est fixé au minimum à l'équivalent de dix mille (10.000)
dollars américains et au maximum à l'équivalent de deux
cents mille (200.000) dollars américains(4(*)).
Afin de dépasser toutes ces querelles et
différentiations terminologiques, nous donnons ici quelques
définitions telles que proposées par certains auteurs aux
USA et au Japon.
Pour A. Salle, les PMEs
sont celles exploitées par des patrons qui risquent dans leurs affaires,
leurs propres capitaux et/ou qui exercent sur leurs affaires une direction
administrative et technique effective et qui ont des contrats directs et
permanents avec leur personnel(5(*)).
Pierre André Julien et
Bernard Morel définissent quant à eux
les PMEs par les critères suivants :
§ La personnalité de la gestion ;
§ Le processus de décision simple et
rapide ;
§ Le système d'information peu complexe ;
§ Le système d'information et de la recherche d'un
environnement stable(6(*)).
Pour LUKUSA MANDE, la PME
est une notion relative et se rapporte au contexte socio-économique dans
lequel elle vit(7(*)). Aux
USA, est considérée comme PME,
toute entreprise dont le chiffre d'affaires annuel ne dépasse pas dix
millions de dollars et qui emploie moins de 250 travailleurs.
De tout ce qui précède, nous considérons
comme PME dans le cadre de ce travail, toute entreprise appartenant
à des personnes physiques, morales de nationalité congolaise qui
s'occupe elle-même de toutes les fonctions essentielles de gestion et qui
emploie au moins 5 personnes et dispose d'un capital d'au moins 10.000
USD.
1.1.2. Rôle et
Importance
Dans presque tous les pays du monde, les PMEs
occupent une place de choix dans leurs économies. Le rôle de cette
catégorie d'entreprises se révèle de la manière
suivante :
Ø Elles sont considérées comme des
centres de créativité, d'inventions et d'innovations par les uns
et les centres ou éléments comportant la créativité
et le transport de technologie par les autres. Les PMEs constituent
une garantie de liberté et de l'épanouissement de la
société dans son ensemble.
Ø Les PMEs contribuent à la
valorisation des ressources humaines nationales par la création d'autres
activités de base, l'intégration de secteur artisanal pour une
entreprise manufacturière.
Ø Elles permettent d'alléger le taux de
chômage par la création d'emplois à des conditions moins
coûteuses que celles des grandes entreprises.
L'importance des PMEs peut être saisie au
travers de :
§ Leur nombre exprimé en pourcentage total des
entreprises nationales ou d'un secteur d'activités pour voir leur impact
sur l'économie nationale.
§ Leur contribution à la création
d'emplois, au PIB et à la réduction des
inégalités sociales dans lesquelles vivent les populations
surtout démunies. Elles produisent les biens et leur
offrent des services de qualité variables, et répondent à
leurs attentes et à des coûts réduits.
§ La valorisation des ressources humaines et
matérielles locales.
§ Leur dissémination à travers le
territoire national. Du fait qu'elles n'exigent pas d'investissements
coûteux, de transfert de devises, elles doivent être
considérées comme un des moyens les plus efficaces de voir les
fils de ce pays animer le développement économique et
social(8(*)).
§ La main d'oeuvre qu'elles utilisent. Ceci constitue un
indicateur important pour les gouvernements afin d'orienter la politique
économique dont l'objectif ultime est le bien-être
général de la population.
1.2.CARACTERISTIQUES ET
ENVIRONNEMENT DES PMEs
1.2.1.Caractéristiques
Ø Elles sont avant tout l'affaire et le fait d'une
seule personne qui apparaît comme élément
intégrateur de l'ensemble des moyens mis en oeuvre. Ce dernier s'occupe
lui seul de tous les aspects de la gestion, c'est-à-dire le
fonctionnement, le recrutement, la surveillance de la main d'oeuvre, l'achat
des équipements et les matières premières ou les
marchandises et le contrôle de la commercialisation des produits de
l'entreprise(9(*)).
Ø Manque ou insuffisance de formation des dirigeants ou
propriétaires des PMEs dans le domaine de gestion dont la
comptabilité, la formation, la gestion financière etc.
Ø Violation du principe de la comptabilité qui
veut qu'il y ait une nette démarcation entre le patrimoine propre de
l'entreprise créée et celui du propriétaire. Ce qui est
sans doute l'une de principales causes de la disparition brutale et
précoce de la plupart d'entre elles.
1.2.2.Environnement des PMEs
congolaises
Les PMEs congolaises évoluent dans un
environnement qui présente beaucoup de goulots d'étranglement et
ne favorisent pas le bon fonctionnement et par conséquent leur
éclosion. Ces goulots d'étranglements sont liés soit au
micro, soit au macro environnement de la PME.
Par micro environnement, nous entendons la PME
elle-même, son patron et son personnel. Son personnel n'est pas
totalement dévoué au travail parce que tout ce qu'il produit ne
profite, en grande partie qu'au propriétaire ; il n'est qu'un
simple exécutant des ordres donnés par le propriétaire, il
ne participe ni à l'élaboration ni à l'évaluation
de ces décisions. Il est difficile pour un tel personnel de donner dans
son travail, le meilleur de lui-même.
Par macro environnement, nous entendons tous les
problèmes qui résultent notamment de l'application du cadre
juridique en général, des rapports avec diverses administrations
publiques (centrales et administratives) et les services publics, et de ses
rapports avec le fisc. Il faut également y insérer l'influence
des divers facteurs économiques et monétaires.
La création d'une PME en République
Démocratique du Congo est soumise à une procédure
administrative et juridique très complexe et élastique,
notamment :
Ø l'autorisation présidentielle pour la
création des associations, des PMEs et des
ONG ;
Ø l'immatriculation au nouveau registre de
commerce ;
Ø l'obtention du numéro d'identification
nationale ;
Ø l'obtention du numéro d'import et
d'export ;
Ø l'obtention du permis d'exploitation, sans oublier
les procédures d'accès aux marchés publics et les
difficultés d'accès au crédit. Toute cette
procédure n'est pas de nature à encourager les petits
investisseurs à se lancer dans les affaires.
Par ailleurs, des lourdes formalités d'import-export font
que plusieurs secteurs économiques soient rendus inaccessibles à
la PME.
1.2.3. Place des PMEs dans le
Monde
Dans ce point, nous passons en revue la place des
PMEs dans quelques pays du monde notamment les USA, la Belgique,
l'Angleterre, l'Allemagne, le Japon...
o Les PMEs aux USA : les
Etats-unis estiment que les PMEs dynamiques jouent un rôle
essentiel dans la croissance économique et la création d'emplois,
les entreprises étant souvent le creuset d'où émergent les
entreprises innovantes.
o Les PMEs en Belgique : la
politique belge a tendance à favoriser les PMEs et parait
significativement dans la survie de ses entités productrices. Elle a
crée un office de promotion et de soutien des PMEs
orientées vers les industries électriques et autres technologies
de 1ère nécessité.
o Les PMEs en Angleterre et en
Allemagne : les PMEs occupent une place de choix et
s'intéressent aux diverses activités appartenant aux
différents secteurs de la vie économique, spécialement en
électricité, bois, etc.
o Les PMEs aux Japon : la
politique Japonaise en ce domaine suppose que comme les PMEs
jouent un rôle actif dans la création d'emplois, il convient
d'examiner l'adoption éventuelle des mesures propres à les aider
à atteindre une croissance stable et à améliorer
l'efficacité ainsi qu'à continuer à jouer un rôle
effectif dans le domaine de l'emploi(10(*)).
Tableau 1.1 : Place des PMEs et leur
contribution dans la création des emplois et au PIB dans quelques pays
du monde
Pays
|
Part des PMEs par rapport aux
grandes entreprises (en %)
|
Création d'emplois
(en %)
|
Contribution au
PIB (en %)
|
Allemagne
|
99,7
|
65,7
|
34,9
|
Belgique
|
99,7
|
72,0
|
-
|
Canada
|
99,8
|
66,0
|
57,2
|
Japon
|
99,5
|
73,8
|
57,0
|
Italie
|
99,7
|
49,0
|
40,5
|
France
|
99,9
|
69,0
|
61,8
|
Source : OCDE 1997.
1.3. STRATEGIES D'ATTRACTION DES
PMEs
Dans un marché en plein développement, sur
lequel le nombre de PMEs est de plus en plus important, les
stratégies d'attraction s'avèrent incontournables.
1.3.1. Un Principe simple mais
incomparable : « Attirez votre cible vers vos
offres »
La stratégie d'attraction ou
« stratégie pull », consiste à attirer les
consommateurs vers la marque. Son but est de s'adresser aux consommateurs en
mettant à leur disposition, par le biais des outils de communication,
les différentes informations sur la marque, les offres et les
produits.
La stratégie d'attraction permet de satisfaire un
nouveau comportement des consommateurs et plus particulièrement des
PMEs : la volonté de recevoir de la part des annonceurs
une réponse claire, immédiate et adaptée à leurs
désirs et besoins existants.
En effet, cette stratégie a pour objectif de
répondre d'une manière précise et personnalisée aux
PMEs ayant une forte intention d'achat, en leur fournissant le produit
ou service qu'elles recherchent et qui correspond véritablement à
leurs attentes.
Le coeur de la stratégie d'attraction est le
désir des PMEs. Dans le cadre d'une telle
stratégie, tout doit être mis en oeuvre pour que la réponse
apportée par l'annonceur soit en parfaite adéquation avec son
désir.
La mise en place d'une stratégie
« pull » constitue une bonne base pour établir une
relation client réussie. Une fois le client acquis, l'annonceur devra
approfondir son étude des besoins des PMEs afin de
fidéliser sa clientèle.
1.3.2. La Stratégie
« Pull » : Une Stratégie Gagnante
Afin de mieux comprendre la mécanique de la
stratégie « pull » et l'efficacité
immédiate des moyens de communication qui lui sont associés, il
est nécessaire de s'attarder quelques instants sur la stratégie
« push ».
La stratégie « push » ou
stratégie d'incitation, consiste à aller au devant des
PMEs en leur fournissant des informations sur l'offre de l'annonceur
[c'est-à-dire l'entreprise commence par convaincre ses propres
représentants du bien-fondé de sa nouvelle mise en marche].
En effet, le but est d'inciter les PMEs ayant une
forte prédisposition à l'achat et de les stimuler à
l'acte. Ensuite, il faut convaincre les intermédiaires : grossistes
et détaillants, de lister le nouveau produit et de le promouvoir
auprès des consommateurs. Il s'agit là de
« pousser » le consommateur vers le produit.
L'annonceur doit proposer aux PMEs des
« offres séduisantes » afin de faire naître ou
croître en lui un besoin, un désir d'achat. Pour cela, il utilise
des outils de motivation.
Dans la stratégie « push »,
l'annonceur « touche » ses prospects qualifiés
en :
Ø Identifiant la cible (ses besoins et
attentes) ;
Ø Visant la cible à toucher à travers des
messages qualifiés et appropriés ;
Ø Séduisant la cible à travers une offre
personnalisée et un message attractif ;
Ø Stimulant l'acte d'achat grâce aux moyens
promotionnels (primes à l'achat, remise, bons de
réduction,...).
L'optimisation des messages publicitaires est primordiale pour
assurer une meilleure adéquation entre la cible identifiée
à priori et la cible à toucher sur les PMEs.
Une variation de la stratégie
« push » permet d'associer dans un deuxième temps un
aspect « pull » au « push »
initial : c'est le cas du « permission marketing » qui
sollicite les PMEs, stimule leur recrutement via des jeux concours
afin d'obtenir leur autorisation à recevoir des offres publicitaires
« attendues ».
En d'autres mots, l'entreprise s'adresse directement aux
consommateurs par les media ou par une activité promotionnelle
directe : on annonce le produit nouveau, on distribue des
échantillons... Les détaillants et les grossistes, directement ou
indirectement renseignés et attirés par le probable de cette
nouvelle mise en marche, sont intéressés à distribuer le
nouveau produit qui s'avère rentable.
Cette stratégie de communication vise la stimulation de
l'acte d'achat en plusieurs temps.
En effet, l'invisibilité de l'adresse louée
étant coûteuse pour l'annonceur, et les taux de transformation
immédiats relativement faibles, cette stratégie vise dans un
premier temps le recrutement. Une fois le prospect recruté, la
réactivation de la base aura pour objectif de transformer ce prospect
qualifié en client actif.
Cette nouvelle étape franchie, les actions suivantes
auront pour but de pérenniser la relation en transformant le client
actif en client fidèle.
Les stratégies « pull » et
« push » sont clairement distinctes bien qu'elles visent
toutes deux à toucher le coeur de la cible. Ce qui les
différencie avant tout, c'est la motivation des PMEs au moment
où elles sont touchées par les actions des annonceurs.
Dans le cas de « pull », l'intention
d'achat est forte puisque ce sont les PMEs qui font la démarche
et vont à la recherche du produit.
Dans l'autre cas, le « push », c'est
l'annonceur qui va solliciter un prospect qui a une forte prédisposition
à l'achat mais qui n'a signifié aucune intention au moment
même où le message publicitaire le touche.
1.4. OPPORTUNITES ET LIMITES DE
L'ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE ET MESURES D'ATTRACTION DES PMEs
1.4.1. Considérations
Générales
Il est généralement admis que l'environnement
économique affecte l'activité des entreprises. Parmi les grandes
tendances internationales, on note en particulier :
l'accélération des moyens de transport et de communication qui
favorise l'internationalisation des activités et des investissements, la
tendance à délocaliser la fabrication des produits vers des pays
où la main d'oeuvre est peu coûteuse, la libéralisation des
échanges internationaux, la dette élevée de nombreux pays
qui fragilise le système financier international, l'ouverture
progressive de nouveaux marchés très importants comme la Chine,
l'Inde, l'Europe centrale et orientale, la tendance des entreprises
multinationales à transcender leurs caractéristiques nationales
pour devenir des firmes transnationales ou encore la multiplication des
alliances stratégiques internationales (comme Renault Nissan ou Texas
Instuments-Hitachi).
Au niveau local, l'intérêt d'un marché
dépend de la population, mais également de sa santé
économique. Celle-ci est fonction de trois facteurs : le pouvoir
d'achat, l'épargne et le crédit.
Par ailleurs, la nouvelle donne économique impose aux
Etats des mécanismes pour attirer et retenir les entreprises.
Certes, ce qui est dominant pour les entreprises, c'est de
trouver le meilleur accord avec leur écosystème et de tirer parti
de leur potentiel. Ceux qu'on appelle trop facilement leurs concurrents sont au
moins autant des partenaires au sein de cet écosystème.
Dans la nouvelle économie, on a beaucoup moins de jeux
à somme nulle (avec un gagnant et un perdant) et beaucoup plus de jeux
à somme positive (où plusieurs joueurs peuvent se trouver
gagnants). Cette nouvelle économie, qui est faite de réseaux et
de territoires plutôt que d'acteurs isolés, développe des
territoires de fertilité et de stérilité.
Cependant, il ne suffit pas d'avoir des citoyens bien
formés, innovants et bien organisés, il faut aussi que
l'environnement économique favorise le développement de leur
capacité à entreprendre et à créer.
Il est aujourd'hui vital que des entreprises nationales
investissent à l'étranger, mais aussi que des entreprises
étrangères investissent sur le territoire national. La course
pour attirer les entreprises, passe par des politiques économiques
centrées sur l'attractivité du territoire. Cet objectif constitue
un des axes majeurs de tous les pays.
Certes, pour accroître l'attractivité des
territoires, les Etats doivent jouer sur les paramètres qui influencent
les décisions d'implantation. Ces paramètres varient selon qu'il
s'agit d'entreprises, de personnes physiques ou de capitaux. Au sein de chacune
de ces catégories, les critères diffèrent,
également, selon les secteurs concernés et les objectifs
poursuivis.
Si l'on met de côté les capitaux qui visent
essentiellement la rentabilité financière, et les
catégories de personnes spécifiques comme les universitaires, et
si l'on se concentre sur les activités entrepreneuriales, on peut
distinguer deux séries de critères : des indicateurs
liés à la taille du marché et son dynamisme, et des
indicateurs fiscaux, juridiques et sociaux.
La première série correspond à des
indicateurs liés à la taille du marché et son dynamisme,
voire à l'existence de sources d'approvisionnement en matières
premières et à la qualité des infrastructures. Les
études sur les investissements directs à l'étranger
soulignent l'importance de ces paramètres. L'engouement des entreprises
du secteur des nouvelles technologies pour les Etats-Unis s'explique, par
exemple par l'avance de ce pays qui représente plus de 60% du
marché mondial des technologies de l'information, voire dans certains
créneaux plus de 80% de ce marché(11(*)).
La deuxième série de critères correspond
à des indicateurs fiscaux, juridiques et sociaux. Fiscalité des
entreprises et des personnes, charges sociales, stabilité du cadre
réglementaire, attitude des administrations, flexibilité du
marché du travail, coût et productivité de la
main-d'oeuvre, sont autant de critères objectifs sur lesquels se fondent
des décisions d'implantation.
A ces critères objectifs, il faut ajouter des
critères subjectifs, liés à l'image que véhicule
chaque pays. C'est le cas de Londres où, la polarisation des
activités financières est dominante au point où certains
parlent de l'« effet de place ». La dynamique de
l'économie américaine en matière de nouvelles technologies
participe au même processus, « toute personne souhaitant
s'orienter vers ce secteur est attirée par les Etats-Unis.
Il y a donc pour les jeunes entreprises un
phénomène d'attraction très fort, d'autant que
l'espérance de gain, si l'on réussit aux Etats-Unis, est beaucoup
plus forte qu'en France. Le phénomène s'auto-entretient et
provoque une divergence continue entre les Etats-Unis, qui profitent à
plein de la dynamique de la nouvelle économie, et
l'Europe »(12(*)). Aussi, nous pouvons signaler le cas de la
République Démocratique du Congo avec la création de
l'ANAPI.
Toutefois, l'utilisation des nouvelles technologies, la
capacité à innover et à réagir rapidement, la mise
en réseau mondial sont autant de facteurs qui militent en faveur des
PMEs.
Une économie qui valorise l'intelligence et la
capacité à agir des individus se situe là où les
individus le décident, indépendamment des anciens bassins de
matières premières ou des métropoles industrielles. Nous
devons favoriser la redistribution des cartes, une nouvelle géographie
de la création des richesses. Cela passera par une politique
volontariste faisant des régions le socle de l'économie nouvelle,
plus proche des créateurs d'activité que ne le serait l'Etat
centralisé.
1.4.2. Attraction des
Investissements
L'attraction des investissements est une stratégie qui
met l'accent sur l'apport de nouveaux investissements commerciaux dans une
collectivité. Les collectivités qui ont mis en place
leurs stratégies d'investissement avec succès, en ciblant la
fidélisation ou l'attraction des entreprises commerciales ou
industrielles, ont identifié un certain nombre d'éléments
clés faisant partie de leurs plans(13(*)) :
§ Attirer les investissements en fonction des points
forts de la collectivité ;
§ Optimiser les ressources publiques de la
collectivité ;
§ Créer des liens avec les fournisseurs et
profiter de l'effet de multiplication ;
§ Etablir des synergies liées aux grappes
d'entreprises et tirer profit de ces synergies ;
§ Innover et augmenter la productivité de
façon continue ;
§ Investir dans le capital humain.
La discussion suivante a pour but d'aider les
collectivités à comprendre les besoins des sélectionneurs
d'emplacements ou des entreprises qui cherchent un nouvel emplacement. Des
principes semblables s'appliquent lorsqu'une entreprise envisage
l'élargissement de ses installations actuelles.
1.4.2.1. Le Point de vue d'une
Entreprise
La décision stratégique d'une entreprise visant
une expansion ou une réimplantation s'appuie sur la prise en compte d'un
grand nombre de solutions de rechange. Les décisions sont fondées
sur de bons renseignements, des comparaisons exactes et des évaluations
détaillées qui mènent au repérage d'une occasion
procurant un avantage concurrentiel à l'entreprise.
1.4.2.2. Les Besoins en
matière de sélection d'un lieu d'investissement
Les investisseurs recherchent toujours certaines
caractéristiques dans les emplacements possibles. Par exemple,
l'accès concurrentiel aux marchés et aux matières
premières est extrêmement important pour la réussite d'une
entreprise, tout comme le soutien de l'infrastructure publique. Les
décisions et les considérations s'appuient sur une
évaluation objective des caractéristiques de la région.
Pour élaborer et mettre en place avec succès une
stratégie d'attraction ou de conservation des investissements, une
collectivité doit suivre plusieurs étapes importantes. Il s'agit
de :
a) Recueillir et tenir à jour des renseignements
pertinents. Les données nécessaires doivent être facilement
et immédiatement accessibles. Souvent, les recherches sur les
investissements sont soumises à des délais rigoureux. Il a
été montré que des temps de réaction rapides
améliorent les chances d'une collectivité d'obtenir
l'investissement. La plupart des investisseurs ont des besoins semblables en
matière de renseignements. Par conséquent, il faut prévoir
les demandes de renseignements et conserver un dossier précis et
à jour.
Habituellement, les clients d'investissement demandent des
détails sur les éléments suivants :
§ L'infrastructure existante, les plans
d'aménagement et les affectations de capitaux prévues ;
§ Les exigences en matière de conformité
réglementaire et environnementale ;
§ Les possibilités et les solutions de rechange
liées au transport à prix concurrentiel ;
§ Les emplacements « prêts à
occuper », présélectionnés,
aménagés et adéquatement zonés,
§ Les ressources humaines et le système de
livraison du perfectionnement de la main-d'oeuvre ;
§ L'accès facile aux principaux fournisseurs et
services de soutien.
En outre, les entreprises de transformation et de fabrication
des aliments qui comptent sur les ressources agricoles demandent aussi des
renseignements sur les éléments suivants :
§ La qualité de terres disponibles pour la
production primaire et le caractère adéquat de ces
terres ;
§ Le bassin d'agriculteurs (le nombre de producteurs et
leur proximité) ;
§ Le système de prestation de la formation
agricole.
b) Communiquer avec les investisseurs.
1.4.2.3. Critères communs
de sélection de base pour les demandes de Renseignements sur les
Investissements
Les releveurs d'emplacements et les sociétés qui
cherchent à établir une nouvelle entreprise dans une
collectivité effectuent généralement leurs
évaluations en fonction d'un certain nombre de critères
importants. Parmi ces derniers, on peut citer notamment :
I.4.2.3.1. Main-d'oeuvre
§ Population locale, croissance prévue, taille et
disponibilité de la main-d'oeuvre ;
§ Niveaux de rémunération, taux de
rémunération moyens afférents à la
production ;
§ Niveau d'instruction, connaissances
spécialisées disponibles ;
§ Employeurs actuels dans la collectivité avec une
répartition par secteur ;
§ Gestion de la main-d'oeuvre : une question
liée aux relations de travail ;
§ Capacités, programmes et installations de
formation (collège communautaire, école technique, école
secondaire) ;
§ Aire de recrutement pour la main-d'oeuvre potentielle,
temps de déplacement ;
§ Chiffres sur le chômage et estimations du
sous-emploi ;
§ Lois et règlements relatifs aux pratiques
d'embauche, aux rémunérations, aux avantages, etc. ;
§ Pourcentage des entreprises syndiquées dans la
région ;
§ Niveau de revenu moyen ;
§ Législation en matière de normes
d'emploi.
1.4.2.3.2. Biens Immobiliers et
Accessibilité
Pour pouvoir attirer un fabricant très
réputé, une collectivité doit développer et
créer des emplacements de première classe. Des renseignements sur
les facteurs suivants seront demandés :
· Inventaire et disponibilité des bâtiments
et installations manufacturières existantes ;
· Disponibilité des terrains
aménagés (superficie) appartenant à des
intérêts des collectivités et privés, ainsi que le
prix courant ;
· Zonage et affectation des terres des
propriétés, tant actuelles qu'antérieures ;
· Proximité du terrain avec les écoles,
utilisations résidentielles et commerciales ou incompatibles avec les
fins industrielles ;
· Taux des taxes des collectivités, redevances
d'aménagement, etc.
1.4.2.3.3. Infrastructure et
Planification
· Proximité avec les aéroports, les
autoroutes, la voie ferrée et les ports ;
· Services publics (gaz, électricité,
câble de réseau), emplacement par rapport à la
propriété, taille, capacité ;
· Approvisionnement en eau et traitement des eaux
usées (capacité disponible), dimension des tuyaux,
proximité avec la propriété industrielle, structure de
facturation, taux de suppléments ;
· Accessibilité de la voie ferrée ;
· Possibilités de prolongement des égouts
et liste des améliorations d'immobilisations futures ;
· Processus d'approbation des permis et délais
prévus.
1.4.2.3.4. Logistique
· Proximité avec les marchés, distances,
temps d'expédition vers les divers centres de distribution ou
carrefours ;
· Accès, distance et temps de déplacement
relatifs aux passages frontaliers ;
· Accès aux matières
premières ;
· Accès à la région, centre des
activités de vente, fournisseurs, vendeurs ;
· Frais de transport.
1.4.2.3.5. Financement
· Programmes de financement locaux, provinciaux ;
· Soutien à la formation des ressources
humaines ;
· Options de financement des entreprises ;
· Etablissements de crédit financiers ;
· Disponibilité des avocats, des comptables et des
médecins ;
· Fournisseurs industriels, vendeurs.
I.4.2.3.6. Qualité de
vie
· Coût de la vie (par ex., frais
d'habitation) ;
· Temps de déplacement moyen ;
· Qualité des écoles et des soins de
santé ;
· Niveau de revenu moyen ;
· Culture et loisirs ;
· Paysage et attraits naturels.
1.4.3. L'Amélioration du
Climat d'investissement et des Politiques Publiques en République
Démocratique du Congo
Le climat d'investissement est défini comme
étant l'ensemble de facteurs à caractère à la fois
politique, économique, administratif, juridique qu'infrastructurel, qui
déterminent la décision d'investir dans un pays donné.
Plus que les exonérations fiscales, l'état du
climat des affaires dans un pays est un important incitateur d'implantation des
investissements, dans la mesure où ces derniers ne peuvent s'orienter
que vers les milieux qui leur paraissent cléments, c'est-à-dire
propices au développement harmonieux et durable de leurs affaires.
Force est de reconnaître que l'état actuel du
climat d'investissement en République Démocratique du Congo
continue à poser quelques problèmes dans certains de ses aspects,
en dépit des efforts non moins considérables qui ont
déjà été fournis pour son assainissement. C'est
cette situation qui justifie du reste l'action de l'ANAPI en ce
domaine.
En effet, sur le plan politique, le pays vient de sortir de la
situation de guerre qui l'a caractérisée depuis plus de 5 ans. La
situation politique est sûrement en train de se normaliser avec la tenue
des élections généralisées, avec l'appui de la
communauté internationale.
Cependant, en dépit de cette évolution positive
de la situation politique, certains parmi les grands investisseurs dans le
monde ne manqueront pas de se mettre dans une situation d'expectative, sur
séant ainsi toutes initiatives en terme d'investissement.
S'agissant du volet économique, il importe de
mentionner, au titre des efforts gouvernementaux déployés pour
l'assainissement du climat d'investissement, d'importantes mesures
arrêtées à cet effet, notamment d'une part l'adoption du
libéralisme économique traduite par la libéralisation des
marchés minier et pétrolier, l'adoption du système du taux
flottant de change, la reprise de la coopération avec les institutions
financières internationales, la promulgation de nouveaux textes de lois
en vue de stimuler les initiatives privées (Code des investissements,
Code minier, Code forestier, Code de travail,...). D'autre part, plusieurs
programmes de développement ont été définis et
appliqués par le Gouvernement, avec l'appui de la Banque Mondiale.
Toutes ces mesures qui se sont déjà traduites
par l'évolution positive du taux de croissance du PIB
pourraient davantage favoriser l'émergence de l'économie
Congolaise si elles avaient fait l'objet d'exécution concrète sur
le terrain.
Certes, une chose est la prise des mesures, et une autre est
leur application effective, laquelle est conditionnée bien souvent, par
l'adoption des mesures d'exécution demeurées, elles,
inchangées.
Il est clair que des efforts doivent continuer à
être fournis pour assainir davantage le climat des affaires, notamment
pour la réduction des taux de la fiscalité intérieure, de
parafiscalité, des coûts opérationnels (coût de
l'électricité, de l'eau, de transport,...) et l'assainissement du
secteur bancaire dans le but de favoriser le financement des activités
économiques.
Quant au volet administratif, il faut relever les questions
liées aux rémunérations que perçoivent les agents
de l'Etat et l'insuffisance de leur encadrement, qui sont à la base des
pratiques de rançonnements et de tracasseries de toutes sortes qu'ils
exercent sur les investisseurs. Par ailleurs, il faut signaler la lourdeur et
la complexité qui entourent les procédures de licenciement des
travailleurs ainsi que l'octroi des licences et diverses autorisations
administratives.
Sur le plan des infrastructures (routières,
énergétiques et de télécommunication, notamment),
force est de reconnaître que celles-ci sont si pas inexistantes, du moins
insuffisantes ou en état de déliquescence dans bon nombre de
sites à l'intérieur du pays. Ce qui repousse toute idée
d'investir dans lesdites contées du pays, et explique la concentration
des investissements dans la capitale.
Enfin sur le plan juridique, il convient de relever que la
plupart de textes juridiques régissant la matière
économique au Congo paraissent obsolètes et inadaptés. Il
s'agit notamment du Décret du 27 février 1887 sur les
sociétés commerciales, l'Arrêté Royal du 22 juin
1926 sur la société par action à responsabilité
limitée, l'Ordonnance n°66-260 du 24 avril 1966 subordonnant
à des garanties financières l'immatriculation au registre de
commerce des étrangers, des sociétés
étrangères et certaines sociétés Congolaises, la
Loi n°73/009 du 5 janvier 1973 particulier sur le commerce, etc.
Outre cela, il s'avère de signaler aussi que l'image
positive d'un pays sur les plans politique, économique et social est un
incitateur important dans l'attraction des investissements.
Actuellement, l'image de notre pays est encore
négativement perçue dans bon nombre de pays. Cette situation
tient notamment aux mesures économiques inappropriées prises par
le passé, à la situation de belligérance à l'Est du
pays, à l'insuffisance des infrastructures, à la non
compétitivité des coûts opérationnels, à la
persistance des tracasseries administratives et à la corruption, etc.
Cependant, bien des choses ont déjà changé, à la
faveur des efforts déployés par le Gouvernement.
Ainsi, bien que le climat des affaires ne soit pas totalement
assaini, l'on constate que des investisseurs s'intéressent de plus en
plus au pays, compte tenu sans doute d'innombrables opportunités
d'investissement qu'il présente (Ressources naturelles
spécifiques à la République Démocratique du Congo,
situation géographique particulière, importance de la population,
richesse du sol,...).
Il y a ainsi lieu de poursuivre en même temps que les
actions tendant à l'amélioration du climat des affaires, celles
visant la génération des investissements.
Lesdites actions devront cependant être ciblées
en tenant compte des pays d'une part, et des secteurs d'autre part.
CONCLUSION PARTIELLE
Ce chapitre nous a permis de faire une analyse
théorique sur les stratégies d'attraction des PMEs. Nous
avons eu à définir le concept PME afin de
dépasser toutes querelles et différentiations terminologiques,
suivies de la stratégie d'attraction qui est une bonne base pour
établir une relation client réussie enfin une relation entre
opportunités et limites de l'environnement économique et mesure
d'attraction des PMEs.
Comme nous l'avons souligné, le coeur de la
stratégie d'attraction est la satisfaction du désir des
PMEs. Et cela n'est possible que, lorsqu' il est en parfaite
corrélation avec les paramètres qui influencent les
décisions d'implantation, suivant les critères objectifs et
subjectifs de l'environnement économique de chaque pays.
Ce point met fin à notre premier chapitre. Dans les
lignes qui suivent nous abordons notre deuxième chapitre consacré
au survol de la littérature empirique.
CHAPITRE II. ETUDES EMPIRIQUES
SUR LES STRATEGIES D'ATTRACTION DES PMEs
Ce chapitre retrace l'expérience de certains pays ou
villes qui ont mené des actions d'attraction des Petites et Moyennes
Entreprises dans différents secteurs d'activités. Il s'agit de
la France, du Canada, et de la République Démocratique du
Congo.
2.1. STRATEGIES D'ATTRACTION DES
PMEs EN FRANCE
2.1.1. Les Politiques locales et
les outils d'attraction des Entreprises de TIC dans les Agglomérations
Moyennes
Les Technologies de l'Information et de la Communication
(TIC) se sont considérablement développées depuis
les années 1980, connaissant une véritable explosion à
partir de 1995. Aujourd'hui, de nombreux particuliers, des entreprises, tous
secteurs d'activités confondus, des collectivités
administrations, associations utilisent ces technologies(14(*)).
De manière plus générale, les secteurs de
haute technologie, dont les TIC font partie, ont donné
naissance à des logiques, des formes, des besoins d'entreprises
différents : la nouvelle économie est apparue. Les
« nouvelles entreprises » de cette économie sont
nommées Start-up ou « jeunes pousses ». Nées
après 1995, ces dernières ont vu leur nombre fortement augmenter,
leur rôle sur les marchés boursiers s'agrandir jusqu'à
l'e-krach d'avril 2000 qui a stoppé net la forte croissance continue de
ces sociétés et, d'une manière générale le
développement des entreprises de TIC.
A l'heure actuelle, même si l'euphorie ayant eu cours
entre 1995 et 2000 s'est atténuée, le secteur des TIC
reste porteur et permet d'envisager de bonnes perspectives de
développement pour les agglomérations moyennes (300/500.000
habitants).
En effet, ce secteur pourrait participer à leur
développement économique global en terme de hautes technologies
et d'entreprises de la nouvelle économie.
La problématique générale de cette
étude réside dans le fait de savoir quel a été
l'impact des politiques et outils locaux d'attraction des entreprises de
TIC dans les agglomérations moyennes et quelle pourrait
être leur évolution ? Afin de répondre à cette
question générale, deux questions plus spécifiques ont
été élaborées afin de savoir si :
§ Les entreprises de TIC et plus
précisément les Start-up constituent un type de
société si spécifique qu'elles nécessitent des
besoins propres ?
§ Les politiques locales actuelles répondent-elles
bien aux besoins ?
L'hypothèse donnée a été qu'une
politique spécifique, différente de celle des autres secteurs de
haute technologie devait se mettre en place pour attirer les entreprises de
TIC.
2.1.1.1. Définition des
Entreprises de TIC
2.1.1.1.1. Entreprises
Classiques
Il n'est pas aisé de définir le secteur des
TIC, celui-ci se découpant sous diverses variables. Toutefois,
afin de véritablement cerner les besoins de ces entreprises, il
apparaît nécessaire d'en délimiter les critères
d'appartenance. L'OCDE (Organisation de
Coopération et de Développement Economique) en donne la
définition suivante :
§ Les secteurs qui produisent des biens
d'équipement et des biens d'automatisme et de contrôle
nécessaires dans les processus industriels, ainsi que
l'électronique grand public et le secteur des composants ;
§ Le secteur des services de
télécommunications ;
§ Le secteur des services informatiques, regroupant
à la fois ce qui est conseil et ingénierie, réalisation de
logiciels, traitement de données et bases de données ;
§ Les secteurs qui assurent le commerce, la location et
la maintenance des biens et services précédents.
Cette délimitation affiche clairement la
disparité des activités comprises dans le secteur des
Technologies de l'Information et de la Communication. Dans le cadre de cette
problématique, ils se sont intéressés aux entreprises des
secteurs 2, 3 et 4, ces dernières appartenant au domaine tertiaire,
tandis que celles de la catégorie 1 se situant dans le secteur
secondaire, étaient moins liées à la problématique
d'activité innovante.
En dehors des entreprises « classiques »
de TIC, l'évolution de la nouvelle économie a
donné naissance à un nouveau type de sociétés que
sont les Start-up ou « jeunes pousses ». Ces
dernières n'exercent pas uniquement dans le secteur des TIC,
mais une proportion importante travaille dans ce domaine.
2.1.1.1.2. Start-up de TIC
L'Agence pour la Création d'Entreprises (APCE)
définit les Start-up de la manière suivante :
« Entreprise créée après 1995, innovante soit
par son secteur d'activité, soit par ses méthodes de
commercialisation ou son mode de développement et connaissant une
croissance rapide, en matière de chiffre d'affaires et de
capital ».
La définition des entreprises de TIC,
classiques et Start-up, permet de mettre en évidence des typologies mais
aussi des comportements caractéristiques propres. De manière plus
approfondie, l'étude de ces entreprises permet de dégager si oui
ou non elles dégagent des besoins propres.
2.1.1.2. Des Besoins
Propres ?
Il semble que des besoins particuliers soient effectivement
émis par ces entreprises. Toutefois des spécificités
existent entre les entreprises de TIC de manière
générale et les Start-up de TIC.
2.1.1.2.1. Entreprises
Classiques
Les besoins émis sont premièrement liés
à l'activité de haute technologie exercée par ces
sociétés. Ceux-ci induisent des besoins en personnel
qualifié, en matériel adapté (TIC), la
présence de laboratoires et d'organismes de recherche, l'existence
d'entreprises de services. Ces besoins sont davantage liés à
l'activité qu'à la forme de l'entreprise en elle-même.
L'autre élément qui ressort de l'étude de
ces sociétés est leur besoin à s'inscrire dans un milieu
d'acteurs complémentaires. Ceci se traduit par une densité
d'échange assez forte avec des acteurs « connexes »
de type laboratoires, écoles de haute formation, entreprises de
services. Il est donc possible d'affirmer que ces entreprises dégagent
des besoins spécifiques, en lien avec leur activité de haute
technologie.
2.1.1.2.2. Start-up de TIC
Concernant les Start-up de TIC, celles-ci
dégagent des besoins en lien avec l'activité TIC, de
même que les entreprises « classiques » mais, elles
émettent, possèdent également des exigences propres
liées à leur forme de « jeune pousse ».
En effet, leur rythme de croissance rapide induit des besoins
rapides en apports financiers, Recherche et Développement, personnels
qualifiés. Ainsi, cette société ressent la même
exigence que les structures « classiques » de TIC
mais à un rythme plus rapide.
Egalement, les Start-up, du fait de leur croissance rapide,
possède souvent une structure administrative et financière
fragile. Le fort développement de ces sociétés fragilise
souvent leur structure, cette situation ayant grandement participé
à la rapidité et la violence de la récession qui a
touché les entreprises de haute technologie. Il existe dans cet aspect
une lacune réelle qui nécessite d'être comblée et
constituant un besoin propre à ces sociétés, ressenti de
manière importante.
Ce type d'entreprise étant née avec le fort
développement de la nouvelle économie, celles-ci restent
très liées aux fluctuations de cette dernière.
Il a été constaté que les entreprises de
TIC (classiques et Start-up) dégagent des caractéristiques
globales de fonctionnement découlant sur des besoins propres. Elles
peuvent donc donner lieu à des politiques locales mais dans la prise en
compte de deux variables :
§ L'activité : TIC ;
§ Le type de société (Grande entreprise,
PME classique ou Start-up).
Ces variables sont, dans les réalités
économiques quotidiennes, liées l'une à l'autre mais
nécessitent d'être distinguées à la fois parce
qu'elles n'agissent pas de la manière, mais aussi parce que les Start-up
n'exercent pas uniquement dans le secteur des TIC.
Une question fondamentale se pose : Est-ce que ces
politiques et outils locaux répondent-ils efficacement aux besoins des
entreprises de TIC ?
En France, deux décennies après la promulgation
des lois de décentralisation, la plupart des collectivités
locales sont particulièrement actives dans le soutien à la
création, à l'implantation ou au développement
d'activités économiques sur leur territoire.
Au-delà de la diversité des outils
employés, les stratégies locales diffèrent fortement dans
leurs résultats, selon le contexte économique et la
spécialisation initiale du territoire, les efforts faits par les acteurs
publics pour se coordonner ou se faire concurrence, ou en fonction des moyens
financiers dont dispose la collectivité concernée.
La répartition spatiale des activités de
TIC traduit encore la dominance parisienne puisque la capitale
concentre 49% des activités informatiques (conseil en système
informatique, réalisation de logiciels, traitement de données,
activités de banque de données). Toutefois, onze régions
de province cumulent 42% de ces activités ce qui démontre
également d'une hétérogénéité au sein
de la province. Ceci peut s'expliquer par la présence, au sein de ces
régions, d'agglomération grandes (Marseille, Lyon, Lille) mais
aussi moyennes (Bordeaux, Metz, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice,
Orléans, Rennes, Strasbourg).
Le fait que certaines agglomérations arrivent à
« tirer leur épingle du jeu » s'explique notamment
en ce que celles-ci ont engagé depuis plusieurs années une
politique incitative vis-à-vis des entreprises de TIC.
? L'Avancée Technopolitaine
Nées en 1969 avec le parc Sophia Antipolis, les
technopoles sont aujourd'hui présentes sur l'ensemble du territoire
Français, en particulier grâce à l'action des pouvoirs
publics locaux. Toutefois, il semble que l'enthousiasme du début se soit
essoufflé car les attentes en terme d'emplois n'ont pas toujours
été satisfaites.
Les technopoles, depuis leur mise en place, ont
évolué de différentes manières en adoptant une
grande modification de leurs principes de fonctionnement, une
spécialisation forte ou la mise en oeuvre de démarches
incitatives majeurs (Poitiers et le Futuroscope).
D'une manière générale, les technopoles
ont évolué vers l'adoption de trois métiers aujourd'hui
décrits par France Technopoles Entreprises Innovation :
§ L'animation et la mise en réseau des
compétences : favoriser les synergies entre l'industrie et la
recherche ainsi que la connexion et l'interaction des
compétence ;
§ L'ingénierie de projets innovants :
détecter, sélectionner et accompagner les projets
innovants ;
§ La marketing du territoire et l'accueil des
entreprises : assurer la promotion des compétences et des
pôles d'excellence.
? La Naissance de nouvelles Politiques et de nouveaux
outils
Les politiques de soutien aux entreprises de TIC ont
évolué au cours des années, compte tenu des changements
entraînés par la nouvelle économie et la naissance de
nouveaux types de sociétés. Ainsi, parallèlement à
la progression des logiques technopolitaines de nouveaux outils ont vu le jour
s'attachant non seulement à l'activité innovante exercée
par l'entreprise (TIC, biosciences,...) mais aussi au type de
société. Dans cette logique sont nés les incubateurs dont
l'objectif est d'aider à la concrétisation de projet innovant.
Ces outils ont notamment pour mission de renforcer la structure administrative
et financière des entreprises innovantes de type Start-up afin de leur
permettre de se développer de manière plus stable et durable, ce
qui a parfois fait défaut à ces dernières.
Les incubateurs se situent en quelque sorte en amont des
fonctions exercées par les technopoles et permettent de soutenir
l'émergence de projets porteurs.
Par ailleurs, les aides directes (incitations
foncières, financières,...) ont également
proportionnellement diminué. Ces dernières, bien qu'elles
puissent s'avérer attractives ont parfois généré
des comportements opportunistes de la part des entreprises amenant à se
pencher sur des soutiens autres. Cependant, au-delà de ces effets
négatifs, c'est surtout l'évolution des besoins des entreprises
qui a amené les acteurs publics locaux à se pencher sur d'autres
types de soutien aux activités innovantes. Dans le domaine des hautes
technologies les PMEs et Start-up donnent aujourd'hui le ton mais
autant cette économie peut s'avérer porteuse autant elle est
fragile et nécessite, au sein des agglomérations moyennes
d'être épaulée.
Certaines agglomérations moyennes atteignent
aujourd'hui, après plusieurs années politiques locales
incitatives, un certain seuil de maturité. Il s'ouvre une
réflexion nouvelle sur la manière de favoriser davantage cette
situation favorable. Les politiques locales semblent s'engager aujourd'hui vers
une réflexion de système, cette dernière consiste non pas
à créer de nouveaux outils directement au contact des entreprises
mais fédérer les acteurs et les outils existant pour favoriser la
dynamique locale.
Le but de ce système est d'organiser les
potentialités existantes dans l'agglomération et de comprendre
quels mécanismes peuvent permettre de favoriser le dynamisme local et
l'attraction des entreprises de secteur tels que celui des TIC.
Pour agir, ces systèmes adoptent trois orientations
majeures :
§ Soutenir la filière d'amont en aval :
étudier les facteurs amonts et avals existants autour de l'entreprise de
TIC moteur afin de créer des « cycles de
vie » plus dynamiques ;
§ Favoriser les relations interentreprises ;
§ Prendre en compte le tissu d'entreprises et les
dynamiques locales : effectuer un diagnostic territorial
élaboré permettant d'établir les forces et faiblesses du
milieu et notamment les potentialités du secteur économique que
l'on souhaite soutenir.
La logique de système met également en
évidence l'importance du milieu local dans les politiques de
développement des agglomérations moyennes. Le
développement local ne constitue pas une science exacte, plusieurs
facteurs locaux venant troubler la systématisation des logiques. Cette
absence de cadre analytique induit certaines difficultés dans la mise en
oeuvre des politiques locales. Dans ce sens, l'importance du diagnostic
territorial n'en parait que plus grande pour le prolongement des politiques
locales et la mise en oeuvre de systèmes.
? Répondre efficacement aux Besoins ?
Les Start-up et de manière plus générale
les entreprises de TIC sont porteuses de spécificités et
dégagent donc des besoins propres.
Les outils de développement local aux entreprises
innovantes ne s'adressent uniquement à un secteur d'activité
(TIC ou autre) mais à plusieurs. Il apparaît en
effet que les outils de développement local sont souvent partagés
entre la forme de l'entreprise et l'activité.
Ainsi, concernant la forme de l'entreprise des outils tels que
les incubateurs ont été créés pour répondre
aux besoins dégagés par les formes émergeantes
liées à la nouvelle économie. Concernant les entreprises
de TIC de manière plus globale, le soutien apporté a,
comme ils avaient pu le voir, grandement évolué au cours des
années. Les réussites ont cependant été diverses
selon la bonne prise en compte du milieu local dès le départ et
l'inscription dans la durée des projets.
Aujourd'hui, ces politiques répondent assez bien aux
besoins des entreprises de TIC dans les agglomérations
où elles se sont ancrées dans le milieu local et agit de
manière durable. Elles apportent un renforcement des synergies
aboutissant à la réflexion de système et l'accessoire
à la dimension métropolitaine.
L'hypothèse selon laquelle la mise en place d'outils et
de politiques spécifiques est nécessaire pour le bon
développement des entreprises de TIC s'avère vrai compte
tenu de la spécificité de ces entreprises.
Cependant il n'apparaît pas que ces politiques locales
comportent des différences incompatibles avec celles permettant
l'attraction d'entreprises d'autres secteurs de haute technologie (les
technopoles et incubateurs sont pluridisciplinaire,...).
Concernant la question générale portant sur la
pertinence à développer des politiques d'attraction des
entreprises de TIC dans les agglomérations moyennes, il
apparaît que certaines agglomérations moyennes ont su
générer de bonnes dynamiques locales.
Toutefois, ces politiques nécessitent pour leur bon
déroulement :
§ Une bonne analyse des potentialités
locales ;
§ Une inscription dans la durée afin d'impliquer
les acteurs et favoriser la mise en place des réseaux.
2.1.2.Un Peu
d'économie : 2/une diversification nécessaire, mais Brest
souffre d'un déficit d'image
Les conditions de diversification ne sont apparemment pas
réunies, puisqu'en 20 ans, malgré tous les efforts
déployés, il a été très difficile d'attirer
de nouveaux entrepreneurs à Brest(15(*)).
Le mythe d'attirer des grandes entreprises s'écroule
avec la politique de délocalisation dans les pays aux mains-d'oeuvre peu
chères.
L'attraction de PME-PMI est tentée par la mise
en place d'une technopole, de zones industrielles autour du port et de
l'aéroport qui est mis aux normes des vols intercontinentaux. Mais, la
région de Brest est excentrée et mal desservie, le climat
à mauvaise réputation comparée à d'autres villes en
recherche d'entrepreneurs et le dispositif demeure quasiment vide.
Pourtant l'environnement maritime est exceptionnel, la mer et
les activités maritimes qu'elle génère constituent un
atout majeur, dans un contexte où de jeunes entrepreneurs souhaitent se
décentraliser pour associer travail et qualité de la vie. Si
cette décentralisation est effective pour les villes comme Nantes et
Vannes, Brest vue de l'extérieur a la réputation d'une ville de
garnison triste et grise.
En conclusion, malgré tout le dispositif mis en place,
pour attirer des PME-PMI, sources des emplois du futur, Brest souffre
d'un déficit d'image majeur pour les observateurs extérieurs.
2.2.STRATEGIES D'ATTRACTION DES
PMEs AU CANADA
2.2.1.Evaluation du Programme de
Développement des Marchés
d'Exportation-Investissements(PDME-I)
2.2.1.1.
Généralités
Le programme de développement des marchés
d'exportation (PDME) a été lancé en 1971 pour
aider les entreprises Canadiennes à vendre leurs produits et services
à l'étranger. En 1998, une composante
« investissement » était greffée au
programme. Ainsi naissait le PDME-I, lequel a pour objet d'aider les
participants à attirer et à retenir l'investissement
étranger direct (IED). Le PDME soutient la formation,
au niveau municipal, de partenariats publics-privés sans but
lucratif(16(*)).
Le PDME-I comporte deux volets : le premier vise
à aider les collectivités à se préparer à
recevoir des investissements (formation, création de bases de
données, conception d'outils promotionnels, recherche
stratégique, prospection d'investissements et activités connexes)
tandis que le deuxième est axé sur des projets de plus grande
envergure visant à attirer des investissements au Canada (analyse de la
concurrence, études de marché, rédaction de propositions
à l'intention des entreprises ciblées et organisation
d'activités promotionnelles).
L'aide financière consentie dans le cadre du premier
volet du programme peut aller jusqu'à 50000$ par demande par
année, pour un maximum de trois demandes par année. L'aide
maximale accordée dans le cadre du deuxième volet est de 300.000$
par année. Le PDME-I est un programme à frais
partagés : les entités dont la demande aura
été approuvée pourront recevoir un financement
représentant jusqu'à 50% des dépenses admissibles.
2.2.1.2. Objectifs et
Méthodologie de l'Evaluation
La présente étude a été
menée pour évaluer la gestion et les résultats du
programme depuis 1999. Plus précisément, elle doit servir
à déterminer si le PDME-I continue de présenter
de l'intérêt et à définir, le cas
échéant, les changements qu'il conviendrait d'apporter à
la structure, au budget, à l'administration et à la coordination
du programme pour en améliorer la prestation et les résultats.
Pour mener l'étude à bien, ils ont examiné des
données financières et non financières, à
l'administration centrale et dans les régions, nous avons
procédé à un examen de la documentation pertinente, ils
ont réalisé des interview avec des intervenants clés,
à l'interne et à l'externe, ils ont fait des visites dans les
collectivités et enfin, ils ont interviewé tous les
bénéficiaires du programme.
Leurs conclusions et recommandations ont porté sur les
points suivants : bien-fondé et intérêt du
programme ; efficacité du programme ; gestion et
exécution du programme.
2.2.1.3. Bien-fondé et
Intérêt du Programme
L'importance de la demande actuelle et prévue de
financement pour répondre aux besoins des clients confirme le
bien-fondé et l'intérêt du programme.
Beaucoup de collectivités et d'organismes de
développement régional commencent seulement à prendre
conscience des avantages que représente pour eux le fait de
posséder des outils propres à stimuler l'investissement
étranger direct (IED). Toutefois, bon nombre des participants
au programme estiment qu'il reste encore du travail à faire pour en
arriver à des stratégies à long terme bien
adaptées. Bien qu'il soit toujours difficile d'évaluer des
programmes comme le PDME-I et d'en dégager les bienfaits
cumulatifs, il semblerait, d'après l'information recueillie, que le
programme aura contribué à l'élaboration d'outils de
communication et de promotion de très grande qualité, aura eu des
retombées économiques positives et aura fait fonction de
catalyseur en favorisant la création de réseaux et de
partenariats régionaux. La majorité des clients ont
affirmé que, sans le soutien du programme, leurs projets
d'investissements étrangers directs aurait été ralentis,
voire compromis, ou auraient été de qualité moindre.
Certains participants ont même dit qu'advenant
l'abolition du PDME-I, ils n'étaient pas sûrs de pouvoir
entreprendre des projets semblables dans l'avenir.
Etant le seul programme visant à attirer, à
retenir et accroître l'IED dans les municipalités
canadiennes, le PDME-I est clairement compatible avec le
« Pilier de la prospérité » du MAECI
et avec l'objectif stratégique d'industrie Canada, qui est de
« promouvoir davantage le Canada comme lieu de prédilection
pour l'investissement intérieur et étranger».
L'abolition du programme à ce moment-ci, après
quatre années d'existence seulement, pourrait nuire au travail entrepris
par les municipalités et les organisations communautaires. L'attraction
d'investissements étrangers est un travail de longue haleine qui exige
un effort soutenu. Toute interruption du processus peut être nuisible.
2.2.1.4. Efficacité du
Programme
Globalement, les résultats de cette étude
révèlent que le programme a sensibilisé les clients
à l'importance de l'IED et de la création de
réseaux régionaux pour attirer l'IED, à
l'importance de la conception d'outils de promotion appropriés enfin,
à l'importance du programme comme vecteur de croissance
économique des collectivités partout au Canada.
Cinquante-cinq pour cent des répondants ont
affirmé avoir été en mesure de bénéficier de
nouvelles occasions d'investissement,alors que plus de 50% ont signalé
avoir établi de nouvelles relations aux fins d'IED, reçu
des demandes de renseignements et repéré des investisseurs et
projets d'investissement potentiels. Les résultats des interviews ont
par ailleurs montré que le programme avait permis de créer des
emplois et de générer de nouveaux investissements dans
différentes régions du pays.
Bien qu'il soit difficile d'attribuer ces résultats au
PDME-I exclusivement (les collectivités recevant du financement
de nombreuses sources), les répondants estiment que le financement et
l'aide accordés dans le cadre du programme avaient été
indispensables à leur réussite.
De façon générale, le programme aura
permis la création de plusieurs organisations régionales de
marketing et aura favorisé la collaboration entre les
collectivités d'une même région, permettant ainsi à
ces dernières de présenter un plan commun cohérent aux
investisseurs potentiels et aux spécialistes en recherche de sites
d'investissement.
2.2.1.5. Gestion et
Exécution du Programme
Pour ce qui est de l'exécution du programme, cette
étude a mis en évidence des résultats mitigés. Les
interviews auprès des clients ont montré que ces derniers
étaient très satisfaits de l'exécution du programme au
niveau régional. Toutefois, certaines critiques ont été
formulées au sujet du deuxième volet du programme (fort roulement
du personnel, maque de continuité, personnel comprenant mal la
réalité des régions, lenteur des décisions,
incapacité des collectivités de réunir leur part du
financement dans le cadre de projets de plus grande envergure,etc.).
D'aucuns ont signalé le manque de directives,
l'insuffisance des ressources pour la promotion et l'exécution du
programme et le manque d'information sur les résultats du programme et
le manque d'information sur les résultats du programme. Dans le
passé, les instructions de l'administration centrale (par exemple, les
lignes directrices et procédures à respecter ainsi que les
modalités du programme) ont été sporadiques et ont parfois
maqué de cohérence. Cela entraîné un
certain manque d'uniformité dans l'application et
l'interprétation des modalités du programme à divers
moments, dans différentes régions. Mais cette souplesse n'a pas
eu que du mauvais, les CCI ayant de fait adapté le programme
pour répondre aux besoins des régions et ayant, avec le temps,
mis en place leurs propres pratiques exemplaires. Pour l'avenir, il sera
important de partager ces pratiques et d'assurer l'uniformité du
programme.
Ces dernières années, une des grandes lacunes du
PDME-I a été la non utilisation d'une part du
financement prévu. Plusieurs raisons ont été
invoquées pour expliquer cette lacune, dont l'absence de ressources au
stade initial pour promouvoir le programme dans les régions ; la
nécessité d'établir et de renforcer des liens avec les
régions et les organisations de développement
régional ; le nombre peu élevé de projets
proposés au stade initial, les organisations étant à se
familiariser avec le PDME-I et avec ses bienfaits potentiels pour la
collectivité ; les approbations en fin d'exercice, lesquelles font
en sorte qu'il est plus difficile pour les clients de dépenser l'argent
reçu durant le temps imparti et l'impossibilité
d'échelonner le financement sur plusieurs années.
Les gestionnaires de programme ont vivement critiqué le
système de gestion de l'information financière de manière
que les méthodes actuelles de gestion. Le manque de ressources au niveau
régional pour promouvoir et pour exécuter le programme est une
préoccupation pour les intervenants à l'interne. Il s'est
avéré que les ressources nécessaires à la promotion
et l'exécution du programme étaient plus importantes qu'on
l'avait prévu.
Les gestionnaires doivent corriger les lacunes relevées
dans la gestion et l'exécution du programme. A cette fin, ils
doivent :
§ Voir à l'établissement de bons
systèmes et de bonnes pratiques de gestion financière ;
§ Veiller à clarifier les règles
régissant le programme, y compris les règles concernant le
partage des coûts, l'échelonnement des projets sur plusieurs
années, les dépenses admissibles, les contributions en nature,
etc. ;
§ Voir à l'adoption d'une marche à suivre
convenable pour assurer la collecte de données uniformes sur les
principaux résultats du programme ;
§ S'assurer que les exigences de déclaration
soient fondées sur la nature des projets financés de
manière à réduire le fardeau de réponse des
collectivités clientèles ;
§ Prévoir des ressources suffisantes pour la
promotion, l'exécution et la gestion du programme, au niveau
régional en particulier.
Les organisations communautaires et les autres intervenants
leur avaient dit, dans l'ensemble, marquer une préférence pour le
premier volet du programme. Ils considèrent que le niveau de financement
des projets dans le cadre du premier volet pourrait être
échelonné sur plusieurs années ou en plusieurs
étapes et que le programme pourrait être mis en application par le
personnel des régions.
La majorité des organisations (90%) qui ont obtenu du
financement dans le cadre du deuxième volet du programme en avaient
également eu dans le cadre du premier. Une approche régionale
coordonnée pour l'exécution du programme pourrait permettre une
plus grande transparence et une application plus rigoureuse de l'obligation de
rendre des comptes.
Des intervenants, à l'interne comme à l'externe,
ont mentionné que divers aspects du programme pourraient être
réexaminés de manière à permettre, par exemple,
l'échelonnement du financement d'un projet sur plusieurs années,
l'inclusion des frais de déplacement dans les dépenses
admissibles, la reconnaissance de contributions en nature, l'assouplissement du
cadre de partage des coûts, etc.
A long terme, il est impératif d'effectuer un examen
plus approfondi de la conception du programme. Cet examen et
l'évaluation des hypothèses ayant présidé à
la création du programme pourraient permettre de mieux servir la
clientèle. A cette occasion, il faudra envisager la mise en place d'un
programme général, il s'agirait de réunir par exemple, les
critères d'admissibilité, les dépenses admissibles et le
partage des coûts. Cet examen doit être effectué en
collaboration étroite avec les gestionnaires régionaux, les
clients et les autres intervenants.
2.3.STRATEGIES D'ATTRACTION DES
PMEs EN RDC
2.3.1. Stratégies
Promotionnelles : ANAPI
L'Agence Nationale pour la Promotion des Investissements a
été instituée par la Loi n°004/2002 du 21
février 2002 portant Code des Investissements. Ses statuts, son
organisation et les modalités de son fonctionnement ont
été fixés par le Décret n°065/2002 du 05 juin
2002(17(*)).
Etablissement public à caractère technique
doté de la personnalité juridique, l'Agence est placée
sous la double tutelle des Ministères du Plan et du Portefeuille.
S'agissant de sa mission, l'ANAPI en tant que Guichet
Unique en matière des investissements publics, privés et
d'économie mixte en République Démocratique du Congo, a
pour mission d'une part, de recevoir les projets d'investissements régis
par des lois particulières, de les analyser et de décider de
l'agrément, de ceux relevant du Code des Investissements ou
d'émettre ses avis techniques sur les autres, et d'autre part, d'assurer
la promotion des investissements tant à l'intérieur qu'à
l'étranger.
Pour arriver à remplir ces missions, l'ANAPI
applique un marketing proactif qui s'appuie sur des stratégies
promotionnelles telles que :
§ L'amélioration du climat d'investissement, des
politiques publiques et plaidoyer : C'est de rendre sain l'environnement
des affaires en le débarrassant des entraves qui portent atteinte
à la crédibilité de la République
Démocratique du Congo et ne favorisent pas le développement des
affaires et la compétitivité de l'économie
Congolaise ;
§ La construction de l'image du pays : C'est
d'arriver à faire percevoir la République Démocratique du
Congo comme un site attractif pour les investissements étrangers et
domestiques ;
§ La génération des investissements :
Consiste au développement des activités visant l'augmentation
considérable du volume des investissements en République
Démocratique du Congo, devant se traduire notamment par la croissance
économique, la création des richesses et des emplois au
pays ;
§ Les services aux investisseurs : L'ANAPI
accorde des facilitations aux investisseurs à quelque niveau qu'ils se
trouvent dans le processus de leurs investissements, en vue de la
réalisation ou du succès de leurs activités (accueil des
investisseurs, constitution des sociétés, etc.
Elle est une institution de création récente,
qui n'a pas de correspondant dans le passé. Sa novelleté ne l'a
cependant pas empêché de poser des actes significatifs dans le
cadre de l'accomplissement de sa mission, lesquels actes ont produit des
résultats non moins considérables qui justifient, aux yeux de
l'opinion tant nationale qu'internationale, sa création.
En effet, s'agissant du volet promotionnel, il y lieu de
mentionner que l'ANAPI a déjà eu à accueillir
plus de 300 délégations d'investisseurs étrangers,
à aider à constituer environ 25 sociétés, à
développer un site Web qui permet aux investisseurs d'accéder aux
informations utiles sur l'environnement des affaires et les opportunités
d'investissement en République Démocratique du Congo et à
produire une dizaine de supports promotionnels dont des brochures, des
dépliants, des pamphlets et des CD-Rom.
Les résultats de toutes ces activités
promotionnelles se manifestent sur le plan des investissements
enregistrés.
Du janvier 2003, date du début de son fonctionnement
à 2005, l'ANAPI a, en effet, agrée 330 projets
d'investissement au régime unique du Code des Investissements,
représentant une valeur globale de 5.543.822.125$US. La
réalisation desdits projets permet la création de 45.122
emplois.
Dans le secteur des services, la visibilité des
investissements enregistrés se manifeste entre autres par l'installation
de trois centres médicaux, cinq entreprises de transport aérien,
cinq entreprises de transport terrestre, huit entreprises de
télécommunication, treize hôtels et autres immobiliers, et
sept entreprises de stockage et distribution des produits pétroliers.
Dans le secteur de l'industrie manufacturière, on peut
épingler quatre sociétés de fabrication d'articles
électroménagers en plastique, trois sociétés de
production des margarines, savons et divers autres produits cosmétiques,
deux sociétés de production et duplication des bandes cassettes,
une société de production de ciments, deux sociétés
de production des sacs d'emballage, une société de fabrication
des mèches, une société de production des blocs de glace
et une société de production des papiers mouchoirs et
hygiéniques.
Tandis que dans l'industrie alimentaire, il y a lieu de
signaler la mise sur pied de 11 boulangeries, deux biscuiteries, six usines de
productions d'eaux minérales et une société de production
de crèmes glacées. Il faut enfin ajouter l'installation de sept
sociétés d'exploitation du bois.
Il sied toutefois de signaler qu'actuellement, seule
l'ANAPI assure l'attraction des entreprises en République
Démocratique du Congo dont les PMEs.
CONCLUSION PARTIELLE
Ce chapitre que nous venons d'achever a retracé
l'expérience de certains pays ou villes qui ont mené des actions
d'attraction des PMEs dans différents secteurs
d'activités.
Les études sur d'autres pays ou villes ont
concerné les politiques locales et les outils d'attraction des
entreprises de TIC dans les agglomérations moyennes en France,
un peu d'économie à Brest et l'évaluation du programme de
développement des marchés d'exportation-investissement au
Canada.
Pour ce qui est de notre pays, l'expérience de
l'ANAPI dans la stratégie promotionnelle des entreprises en
République Démocratique du Congo a été
visitée. Notons que, les PMEs étant le socle de la
croissance économique en République Démocratique du Congo,
la COPEMECO déplore l'absence d'une politique nationale
cohérente et volontariste pour la promotion des PMEs
Congolaises et les insuffisances de l'OPEC qui est pourtant
l'organisme public destiné à encadrer les PMEs en
République Démocratique du Congo(18(*)).
Toutes ces expériences ont montré à quel
point les stratégies mises en place ont non seulement réussi mais
aussi échoué afin d'attirer les PMEs. Tout
dépend de l'environnement de création.
Après ce survol de la littérature empirique sur
les stratégies d'attraction des PMEs dans quelques pays,
passons au troisième chapitre pour traiter de la méthodologie et
du champ d'application de notre travail.
CHAPITRE III. METHODOLOGIE ET
CHAMP D'APPLICATION DE L'ETUDE
Ce chapitre présente d'une part la méthodologie
de l'étude et d'autre part, le secteur de transport urbain dans la ville
de Kinshasa à travers son aperçu historique, son organisation et
ses activités.
3.1. METHODOLOGIE
L'approche méthodologique utilisée dans la
réalisation de cette étude est conforme aux méthodes
généralement utilisées. Elle comprend les techniques de
collecte des données d'une part et les méthodes d'analyse d'autre
part.
3.1.1. Techniques de collecte des
données
3.1.1.1. Technique documentaire
La technique documentaire (divers ouvrages et documents
portant sur l'attraction des PMEs.
3.1.1.2. Technique d'interview
La technique de l'interview avec des intervenants clés
a servi de base pour recueillir les informations nécessaires sur
l'attraction des PMEs dans le secteur transport en commun dans la
Ville province de Kinshasa. Toutefois, les renseignements auprès des
organismes ayant les PMEs dans leurs attributions n'ont pas
été favorables, un questionnaire du type quantitatif a
été administré directement à un échantillon
des PMEs du secteur étudié.
3.1.1.3. Technique
d'échantillonnage
Dans le cadre de ce travail, l'approche méthodologique
suivie est la méthode d'échantillonnage non probabiliste (ou
choix raisonné) : la constitution de l'échantillon
résulte d'un « choix raisonné » visant
à faire ressembler l'échantillon à la population dont il
est issu. Parmi ces méthodes, la méthode des quotas nous a
intéressé, certainement, la plus utilisée dans les
sondages d'opinion et études de marché. Et d'une manière
délibérée, elle consiste à fixer la taille de
l'échantillon, à déterminer la proportion de la population
à interroger et à fixer les critères et les
caractéristiques des individus à enquêter.
3.1.1.3.1. Unités
Statistiques
Les unités d'observation sont essentiellement les
responsables des PMEs ayant trouvé favorable le secteur de
transport urbain dans la Ville province de Kinshasa pour investir.
3.1.1.3.2. Taille de
l'Echantillon
Pour des raisons que nous citons ci-dessous nous avons
arrêté à priori notre échantillon à 100
PMEs. Ce nombre est estimé sur base de la formule et des
hypothèses suivantes :
Où Z : Coefficient de confiance à 95%
p : Proportion estimée des PMEs oeuvrant
dans le secteur de transport urbain (7%)
q : 1-p (93%)
d : degré de précision = 0.05
N : taille de l'échantillon
La première raison est d'ordre financier, la
deuxième raison est celle liée à la contrainte temps quand
on sait que pour une seule année académique, les étudiants
de la deuxième licence sont tenus de réaliser
simultanément la présentation de tous les travaux ponctuels
liés aux enseignements, le stage de deux mois dans une institution et le
mémoire.
3.1.1.3.1. Mode de Tirage de
l'Echantillon
La méthode des quotas a servi comme mode de tirage.
Cette méthode vise à confectionner une maquette de la population
étudiée à partir de la distribution, connue dans la
population, de quelques caractéristiques supposées liées
aux variables étudiées. Dans notre enquête, les quotas
retenus sont le sexe, l'âge et la catégorie du charroi automobile.
Ainsi, nous nous sommes interdis d'interroger les personnes
faisant partie de notre entourage, mais s'assurer de la dispersion des
interviewés dans les différentes communes de la Ville de
Kinshasa.
3.1.2. Méthode
d'analyse
Pour mener notre analyse, trois méthodes seront
utilisées :
§ La méthode d'analyse univariée qui est
utilisée pour faire ressortir les fréquences de chaque variable.
Elle a permis de vérifier le taux de non réponse pour chaque
variable.
§ L'analyse bivariée qui est faite sur base des
tableaux croisés pour vérifier s'il y a un lien entre les
variables grâce au test de khi-deux.
§ L'analyse multivariée qui vise à
déterminer les variables qui influent le plus sur la variable
dépendante.
3.1.3. Plan de Traitement des
Données
Avant de saisir les données de notre enquête,
nous avons vérifié manuellement la cohérence des
réponses afin de se rassurer si tous les questionnaires étaient
bien remplis. Ensuite, nous avons procédé à la
codification des questions ouvertes et semi-ouvertes.
Apres l'opération d'évaluation des
données, le traitement s'est réalisé grâce au
logiciel SPSS qui nous a permis d'obtenir des tableaux des
fréquences et des proportions ou pourcentages ainsi que les tableaux
croisés.
3.2.PRESENTATION DU SECTEUR
3.2.1.Définition du
Transport
Le transport est l'action ou la manière de transporter
ou un moyen de déplacement.
En outre, le transport c'est le fait de transporter pour faire
parvenir en un autre lieu, une manière de déplacer ou faire
parvenir par un procédé particulier.
C'est aussi le déplacement des biens ou des personnes
sur une assez longue distance et par des moyens spéciaux (le plus
souvent par un intermédiaire) ou à des fins commerciales,
économiques.
3.2.2. Historique du Transport
urbain dans la ville de Kinshasa
Kinshasa comptait depuis l'époque coloniale vers les
années 1940 à 1960 entre 200.000 et 300.000 habitants. Son
historique des transports remonte aux années 1940. En effet, c'est en
1948 plus précisément que Monsieur PIPINIS, sujet de
nationalité grecque mit pour la première fois en exploitation, le
tout premier véhicule utilitaire destiné au transport en commun
de la population Kinoise.
Ces véhicules appelés Fula-Fula, étaient
des grands camions carrossés transformés en autobus et servant de
liaison entre la zone de Kalina, actuellement Gombe, et les communes
d'habitations périphériques.
Les Fula-Fula étaient des grands camions utilitaires
pouvant transporter à cette époque 60 à 80 personnes.
Actuellement, ce moyen de transport est de plus en plus rare.
L'initiative de Monsieur PIPINIS fut
ainsi suivie et rapidement en 1955, il fut créé la
société des transports en commun du Congo qui fonctionnait
à Léopold ville en abrégé T.C.C. Celle-ci
était sous la gestion privée du groupe COMINIERE et
l'Etat qui y détenait une participation majoritaire. Ce n'est
qu'à la suite des mesures de Zaïrianisation de 1973 qu'elle devint
100% publique et s'appellera désormais « OFFICE DES
TRANSPORTS EN COMMUN DU ZAÏRE (CONGO) » en
abrégé O.T.C.Z. Mais l'office stoppera son
activité en 1982 ; elle ressuscita en 1984, cette fois-ci sous
forme d'une société privée financée par BRITISH
LEYLAND. Avec la participation de l'Etat au capital, il disparaîtra
définitivement en 1989, absorbé par TRANSZAM, nouvelle
société Zaïro-Marocaine de transport.
Kinshasa qui compte, de nos jours, plus huit millions
d'habitants, est butée à des sérieux problèmes par
manque d'une société organisée pour desservir la
population à faible pouvoir d'achat et garantir le fonctionnement
d'autres sociétés des transports en commun en leur autorisant
l'application du principe de vérité des prix.
Devant cette situation, seule la régie des transports
CITY-TRAIN, un projet étatique et au capital 100% Etat,
inaugurée depuis le 28 février 1989, mis sous la tutelle du
ministère des Transports et communications, a un équipement de
huit rames (plus ou moins vingt bus ordinaires) opérationnelles, et
soixante rames (plus ou moins cent cinquante bus ordinaires immobilisés
pouvant trouver une solution des transports des masses).
3.2.3. Organisation du Transport
Urbain
Par organisation, le gouvernement pour son action arrête
plusieurs types de politiques parmi lesquels nous avons : la politique
monétaire, politique fiscale, politique du transport, politique de
l'emploi, politique démographique, politique de revenus. Les
interventions des pouvoirs publics sur ces politiques ont, de tout temps,
été à la base de l'existence et même de
l'amplification de l'économie.
La nécessité du pouvoir public à
l'égard de la petite exploitation était l'encadrement des mesures
de relance en faveur des petites productions et de la création des
organes de promotion des entreprises dites de petites exploitations, car
celles-ci étaient à l'origine des grandes entreprises.
Il s'avère cependant indispensable que notre
gouvernement, par le truchement de ses dirigeants, puisse prendre des mesures
d'initiative et d'encadrement des entreprises du secteur de transport. Pour ce
faire, l'Etat doit alors :
§ Aider les organismes chargés de la promotion des
PMEs à bien fonctionner c'est-à-dire mettre à
leur disposition les moyens nécessaires qu'il faut pour leur
financement, l'agrément et l'encadrement des entreprises
concernées,
§ Réduire les taxes à payer à
l'ouverture comme pendant l'existence durant les cinq années du
début des activités (amélioration de la
réglementation finale),
§ Appliquer une politique d'initiative aux dirigeants ou
promoteurs des entreprises,
§ Assouplir les conditions d'accès aux
crédits particulièrement en faveur des PMEs à
bien fonctionner,
§ Eliminer les contraintes de tout ordre qui,
génèrent le bon fonctionnement des PMEs, lutter pour le
maintien et la sauvegarde d'un climat serein de production et créer les
économies d'échelle qui les rendent compétitives.
Par ailleurs, le gouvernement congolais a adopté une
législation particulière dénommée « Code
des investissements » dans le but de stimuler ou de relancer
l'économie du Congo Démocratique dans certains secteurs ou zones
géographiques prioritaires notamment l'agriculture, les transports, les
mines, l'énergie, les industries médico-pharmaceutiques, etc.
Ce code réserve aux entreprises agréées
à ces dispositions d'importations, des conditions d'importation plus
favorables que celles accordées par la législation
générale.
Ce code résume ci-dessus celui établi par
l'ordonnance loi n°86/028 du 5 avril 1986 qui distingue les régimes
repris ci-dessous aux critères d'accès annoncés comme
suit :
§ Rentabilité du projet pour le pays en
fonction,
§ Economie d'un apport des devises à la balance de
paiements,
§ Importance de l'investissement,
§ Création de l'emploi.
3.2.4. Evolution du Transport
En ce qui concerne son évolution, le transport a pris
de l'ampleur avec l'éclosion des villes et des secteurs urbains et
surtout avec la naissance de la classe des salariés dans ces nouvelles
concertations des politiques au Congo Belge. D'où naquit l'idée,
dans le chef des coloniaux Belges, de la politique économique et
sociale.
Et c'est grâce à la mise en application de cette
politique qu'une commission des transports urbains verra le jour. Cette
politique générale des transports était initiée par
un industriel Belge, Monsieur THYS qui
considérait que sans le chemin de fer, le Congo ne valait pas un penny.
De ce constat, l'administration coloniale faisait l'initiative de mettre sur
pied une commission des transports intérieurs qui avait pour mission de
désenclaver le vaste territoire colonial.
Cependant, malgré cette politique
générale des transports qui ne visait que les transports
terrestres, aériens, fluvial et maritime, la direction
générale des transports n'était même pas
créé comme fut le cas dans d'autres secteurs jugés plus
importants par l'administration coloniale. Au contraire, celle-ci, avait
créé l'OTRACO (ONATRA), la BCK, la
CGL et les CVC, sans pour autant les avoir dotés d'une
direction générale de tutelle qui pourrait en assurer une
coordination.
3.2.5. Utilité du Transport
en Commun
Le rôle des transports urbains des personnes dans le
développement du pays et notamment la ville ne peut échapper
à personne. Il constitue, en principe, un élément
important dans le processus de développement du fait qu'il favorise le
déplacement des personnes, des agglomérations au centre
d'exploitation au sein de la communauté économique.
Ce secteur constitue en définitive l'un des volets
sociaux extrêmement sensible des activités du ministère des
transports et communications qui agissent directement sur le bien-être de
nos populations en milieu urbain d'une part, et contribue à la formation
du produit intérieur brut d'autre part.
Il est aussi vrai que le développement des centres
urbains de Kinshasa n'est autres que la conséquence de l'explosion
démographique. Ce phénomène a
déterminé l'implantation des réseaux et des lignes de
communications qui existent de nos jours.
Le plan d'exploitation des tarifs urbains devrait en principe
tenir comptes de cette explosion démographique pour déterminer
l'implantation des réseaux et lignes de communications de manière
à pouvoir servir toutes les communes urbaines.
Ainsi les entreprises du secteur devraient couvrir,
conformément à leur plan d'exploitation, toutes les communes pour
assurer durablement et efficacement les déplacements des populations
urbaines.
Ø Sur le Plan Social
Les transports facilitent les déplacements des citoyens
qui désirent avoir accès aux services de santé, de
bien-être, aux événements culturels et artistiques. Ils ont
un impact sur toute la société (usagers, fournisseurs,
entrepreneurs, gouvernements).
Ø Sur le Plan Politique
Les gouvernements jouent un rôle important dans les
transports en tant qu'investisseurs, décideurs et acteurs.
Le rôle politique des transports est indéniable.
Il est certain que les demandes de transport répondent à des
impératifs économiques mais beaucoup de voies de communication
ont été construites pour des raisons politiques. Les transports
ont ainsi un impact dans l'unité nationale des pays.
Ø Sur le Plan Environnemental
Les transports malgré tous les avantages qu'ils offrent
ont aussi un coût environnemental élevé (pollution,
explosion des ressources naturelles). Les principales
préoccupations face à l'environnement sont la qualité de
l'air, celle de l'eau et les niveaux de bruits. Les décisions en
transport devraient toujours être évaluées en tenant compte
des bénéfices avec les coûts engendrés.
Ø Sur le Plan Economique
L'évolution des transports (développement et
améliorations) a toujours été liée au
développement de l'activité économique et à la
création d'emplois directs et indirects. Les transports sont aussi
facteur économique de production de biens et de services. Ils donnent
une valeur ajoutée aux biens et services, permettent la production
à grande échelle, ont un impact sur la valeur des terres (du sol)
et permettent la spécialisation géographique de certaines
régions. Les transports sont à la fois facteur et reflet de
l'activité économique.
Ø Sur le Plan Géographique
La fonction fondamentale des transports est d'ordre
géographique, c'est-à-dire faciliter les déplacements
entre des points géographiques différents.
Les transports intéressent les géographes pour
deux raisons. D'abord les industries, infrastructures, équipements et
réseaux occupent dans l'espace une place importante et constituent les
bases d'un système spatial complexe. Ensuite, parce que la
géographie s'intéresse aux relations entre
phénomènes dans l'environnement spatial et dans l'explication de
ces relations ; les réseaux constituent un objet d'étude des
géographes.
Les transports jouent donc un rôle dans la structuration
et l'organisation de l'espace et des territoires.
Au 19ème siècle, l'objectif des
planificateurs de transport était de couvrir la surface de la terre par
des voies de circulation. Au 20ème siècle, l'objectif
est plutôt de sélectionner des itinéraires, de faire des
choix de modes de transport, d'augmenter la capacité des réseaux
existants et de répondre aux besoins de mobilité des personnes et
des biens.
Les transports touchent toutes les personnes et affectent leur
bien-être économique, leur sécurité et la
qualité de leur environnement depuis toujours. Quand le système
de transport est déficient, il peut être source de frustrations et
de pertes économiques, de bien-être, de mobilité ou autres
mais lorsqu'il est efficace et performant, il fournit les opportunités
et bénéfices économiques, sociaux et plus. Les
transports ont aussi un coût social et environnemental à ne pas
négliger.
3.2.6. Diagnostic du Secteur
3.2.6.1. Etat de la Voirie
En 1907, le pays disposait déjà d'un
réseau dense des pistes de pénétration dont
l'amélioration se fera progressivement, mais intensément au cours
de la seconde guerre mondiale.
Après la guerre, le trafic reste peu important, les
ports n'étaient pas non plus développés qu'aujourd'hui, la
réglementation était respectée notamment en ce qui
concerne la charge à l'issue et les barrières de pluie. Les
gouvernements entretenaient les routes provinciales et locales au moyen de sous
délégation de crédits du gouvernement central dans le
cadre des règlements budgétaires.
Les routes d'intérêt local étaient
également entretenues par les chefferies au moyen des fonds propres
résultant de la perception des certaines taxes.
Quelques brigades mécanisées, une par province
était opérationnelle mais le cantonnage manuel était
généralisé et permettait de maintenir en bon état
un réseau de 100.000Km de routes, dont la plus grande partie
était en terre naturelle.
Les postes des cantonniers étaient cherchés, la
fonctionnarisation donnant un sentiment de responsabilité en même
temps que la sécurité d'existence. Il y a lieu de noter que les
cantonniers subissaient le double contrôle de la chefferie et de
l'autorité provinciale.
A l'indépendance de notre pays, la situation s'est
rapidement dégradée raison : L'abandon de l'animation,
l'encadrement et de la surveillance, l'agent territorial, principal animateur
des campagnes de cantonnage, a disparu et a été remplacé
par des agents locaux peu expérimentés et ne disposant pas de
l'autorité. Du démantèlement des équipements
d'entretien, du détournement de matériels vers l'effort militaire
(à certains moments, tout ce qui roulait était
réquisitionné).
L'anarchie qui s'installe sur les routes : le code de la
route et singulièrement les articles limitant les poids autorisés
ne sont plus respectés, les premiers poids lourds à charge par
issue dépassent les huit tonnes autorisées sont importées,
les camions surchargés sont tolérés et détruisent
ce qui reste des routes peu ou pas entretenues.
On constate qu'après 38 ans de vie sans entretiens ni
renouvellement, ces infrastructures précitées de la colonisation
ont tout simplement « rendu l'âme » et portant
beaucoup plus complexe et coûteux qu'un simple travail de construction
sur un terrain intact.
Les routes qui étaient revêtus présentent
aujourd'hui les déformations sur les couches de roulement ou d'usure
parce que les eaux de pluie et ruissellement ne coulent au drainage aux
caniveaux déjà bouchés, qui provoquent une grande
destruction des ces routes urbaines.
Il est à noter que, trois facteurs sont pris en compte
afin de remédier à ce mauvais état de la voirie, à
savoir : Facteur financier (capital), Appel à la brigade
mécanisée spécialisée à la construction et
changement des routes, Pelle mécanique, Bulldozer, Niveleuse, Chargeur,
Compacteur, Camion BEN, la construction de routes, système de drainage
nouveau ayant de grands caniveaux ou tunnels et le revêtement de routes
butinées ou asphaltées, est indispensable.
Permanence et suivi de cantonnage manuel sous la surveillance
de l'autorité urbaine pour le débouchage de caniveaux, forces
musculaires des hommes avec les petits matériels tels que pelles,
machettes, haches et bêches.
3.2.6.2. Parc Automobile
Le parc automobile ou charroi automobile est l'ensemble de
matériels roulant ou véhicule destiné à
l'exploitation des transports en commun ou des biens.
Le charroi automobile du secteur de transport des personnes a
totalement régressé et cela depuis la déclaration en
faillite de certaines sociétés organisées dans le secteur
urbain à savoir :
§ Auto service zaïre (Congo)
§ SOTRAZ ;
§ STK ;
§ TRANSZAM ;
§ UTIC etc.
Actuellement, le transport urbain dans la ville de Kinshasa
est généralement exploité par les particuliers.
Après l'avènement du 17 mai 1997 c'est l'entrée de
l'AFDL dans notre pays en fin de chasser l'ancien pouvoir, notre
gouvernement a encouragé les exploitants et opérateurs
économiques à investir dans le secteur informel, en leur
accordant une exonération à des taxes douanières.
Certes, le problème de transport urbain reste entier
à Kinshasa aussi longtemps qu'il y a manque de suivi, de mauvais
états des routes et de l'insuffisance des sociétés de
transport, la situation y est résolue.
Tableau 3.1 : Tendance des ventes de
Parts de marché par année pour chaque catégorie (en
Qté)
Moyens de Transport
|
Années
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
Total
|
Taxi
|
1.913,00
|
1.099,00
|
308,00
|
233,00
|
3.320,00
|
Taxi - Bus
|
733,00
|
474,00
|
78,00
|
122,00
|
1.285,00
|
Bus
|
4,00
|
16,00
|
8,00
|
10,00
|
28,00
|
Total
|
2.650,00
|
1.589,00
|
394,00
|
365,00
|
4.633,00
|
Source : Division Urbaine de
Transport et Communication de Kinshasa.
Nous constatons un grand écart entre le parc
théorique ou en circulation avec le parc réel : ces
statistiques sont prélevées uniquement pour les véhicules
qui s'acquittent vis-à-vis du trésor public.
Ces statistiques de la division urbaine des transports et
communications sont constituées des véhicules enregistrés
après paiement des autorisations de transport de personnes. Dans ce
secteur, l'écart est largement défini entre le parc
théorique et le parc réel ou en ordre vis-à-vis du
trésor public parce que certains contribuables ne sont pas redevables,
ceux-ci exploitent frauduleusement suite au manque de contrôle routier
soit ils obtiennent la couverture des certaines autorités politiques,
militaires (officiers supérieurs et subalternes).
Par ailleurs, d'autres exploitants utilisent uniquement les
lignes desservies tels que :
· KINTAMBO MAGASIN--------------------- POMPAGE
· KINTAMBO MAGASIN--------------------- CIMETIERE
KINTAMBO
· U.P.N--------------------------------------------
TRIANGLE
· SELEMBAO------------------------------------ LIBULU
· PASCAL / VICTOIRE------------------------ MOKALI
· ABATOIRE------------------------------------- PETRO -
CONGO
· NDJILI / Q1-------------------------------------
KIMBANSEKE
· U.P.N---------------------------------------------
MARINE KINZONZI
· ROND POINT NGABA------------------------MONT-
NGAFULA
· RONP POINT NGABA------------------------INTENDANCE
La plupart des problèmes que connaît le secteur
informel, sont dus à la désorganisation en matière
d'exploitation des trafics des personnes.
Tout requérant d'une autorisation de transport de
personne doit, réunir les éléments constituant une demande
d'autorisation de transport de personnes, suivants :
§ La carte rose du véhicule pour l'identification
du véhicule et de son propriétaire,
§ Le certificat de contrôle technique pour
s'assurer de l'état mécanique du véhicule afin que ce
dernier ne soit pas un danger public,
§ Le certificat d'assurance pour prévenir tout
sinistre éventuel pendant l'exploitation du véhicule,
§ L'autorisation de transport vient ainsi donner une
garantie d'exploitation du véhicule,
§ Le permis de conduire pour le conducteur
(chauffeur).
3.2.6.3. Problèmes
d'Exploitations
Ces problèmes ont pour origine, l'état
délabré de la voirie urbaine et le sous dimensionnement des
chaussées qui constituent aussi un handicap sérieux pour le bon
fonctionnement dans ce secteur de transport. Ils ont pour
conséquence :
§ L'allégement des lignes, soit 16 Km au lieu
de 10 Km/h ;
§ L'allongement du temps de parcours et donc de rotation
des véhicules énoncé engendre les fabrications des
parcours dits « demi-terrains » rendant de ce fait, le
transport urbain difficile(19(*)).
Par ailleurs, il est à noter également :
§ Les tracasseries policières dans les parkings,
sur les artères et surtout au niveau des barrières de
rançonnement érigés et un bon nombre des agents non
payant.
Les hommes en uniforme, les éléments de la
croix-rouge, de la presse, de la justice et des ministères transports
réduisent les recettes des exploitants qui ne reçoivent pas les
subventions de l'Etat.
La situation du secteur se caractérise par la
dégradation très avancée de l'outil d'exploitation,
d'infrastructures logistiques et routières et même de la voirie
urbaine. Tout ceci interpelle, de ce fait, le pouvoir organisateur et les
opérateurs du secteur qui ont un rôle déterminant à
jouer pour la remise en état de fonctionnement impeccable de tous ces
outils et de la voirie, s'ils tiennent à rendre durable la
fluidité des trafics urbains.
Actuellement, ce secteur est entravé aussi par d'autres
difficultés, entre autres, l'absence des systèmes de
contrôle des comptes des exploitations, des dépenses de prestige,
des fonctions de tout genre au préjudice de fonctionnement des projets
d'investissement et enfin d'existence de système intégré
de gestion et de planification par objectif.
CONCLUSION PARTIELLE
Ce chapitre a retracé la méthodologie de
l'étude qui s'est articulé autour des deux approches :
descriptive et analytique à travers la technique documentaire (divers
ouvrages et documents portant sur le secteur de transport urbain), et une
approche concrète sur terrain (technique de l'interview) en vue de
recueillir les opinions aux responsables des PMEs exploitant le
secteur pour savoir leurs motivations d'attraction (c'est-à-dire de leur
implantation).
Nous avons aussi présenté le secteur de
transport urbain et son diagnostic. Il s'est dégage que, ce secteur est
exploité presque dans sa quasi-totalité par les privés
suite à la disparition des entreprises publiques.
Ce point clôture notre troisième chapitre. Dans
les lignes qui suivent, nous abordons notre quatrième chapitre
réservé à l'analyse des stratégies d'attraction des
PMEs dans le secteur de transport urbain dans la Ville de Kinshasa.
CHAPITRE IV. L'ANALYSE DES
STRATEGIES D'ATTRACTION DES PMEs DANS LE SECTEUR DE TRANSPORT URBAIN DANS LA
VILLE DE KINSHASA
Ce quatrième et dernier chapitre de notre travail est
subdivisé en trois sections. La première présente les
données de l'enquête quantitative auprès des PMEs
exploitant dans le secteur de transport urbain. La deuxième analyse
l'impact des stratégies prenant en compte les opportunités et
limités ou menaces de l'environnement économique. La
troisième et dernière aborde la question des atouts et
insuffisances du système d'incitation d'investissement.
4.1. ENQUETE QUANTITATIVE AUPRES
DES PMEs EXPLOITANT DANS LE SECTEUR DE TRANSPORT URBAIN
Dans cette section, il sera question de présenter les
modules suivants : caractéristiques et mobiles de l'entrepreneur,
présentation de la PME, financement des activités et
fiscalités, facteurs socio-culturels et gestion et management de la
PME.
4.1.1. Caractéristiques et
Mobiles de L'Entrepreneur
Les caractéristiques et mobiles de l'entrepreneur sont
décrits ici en s'appuyant sur les données portant sur le sexe, le
niveau d'études, la nationalité, le statut d'emploi
antérieur, les mobiles de création et les postes occupés
dans la PME.
4.1.1.1. Sexe
Le sexe est une variable qualitative à deux
modalités qui sont le sexe masculin et le sexe féminin. Nous
avons voulu voir l'influence de ces deux modalités sur les
stratégies d'attraction des PMEs.
Tableau 4.1 : Répartition des
Entrepreneurs par sexe
Sexe
|
Effectif
|
%
|
|
Masculin
|
87
|
87,0
|
Féminin
|
13
|
13,0
|
TOTAL
|
100
|
100,0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
En observant ce tableau, nous constatons que les hommes
représentent 87% de la population enquêtée contre 13% des
femmes. Cette surmasculinité traduit apparemment une
ségrégation de l'environnement social.
4.1.1.2. Nationalité des
entrepreneurs enquêtés
La nationalité est l'une des caractéristiques
démographiques susceptibles d'influencer sur le volume de la population.
La répartition des enquêtés selon la nationalité
permet de déterminer d'où est venu tel ou tel entrepreneur.
La nationalité des enquêtés est
représentée par le tableau suivant :
Tableau 4.2 : Répartition des
entrepreneurs selon la nationalité
Nationalité
|
Effectif
|
%
|
Congolaise
|
92
|
92,0
|
Etrangère
|
8
|
8,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Il ressort de ce tableau que la plus grande majorité
des entrepreneurs opérant dans ce secteur sont des nationaux (92%)
contre 8% des entrepreneurs étrangers.
4.1.1.3. Niveau d'études
des entrepreneurs
L'éducation plus que toute autre initiative a le
pouvoir de favoriser le développement, de faire naître des
talents, de donner les moyens d'action aux gens et protéger leurs
droits. L'investissement dans l'éducation est le type d'investissement
le plus sûr et le plus direct dont dispose un pays pour promouvoir le
bien-être économique et social de sa population et jeter les bases
d'une nouvelle société.
Le tableau ci-dessous présente la répartition
des enquêtés selon le niveau d'instruction.
Tableau 4.3 : Répartition des
entrepreneurs selon le niveau d'étude
Niveau d'études de
l'entrepreneur
|
Effectif
|
%
|
Secondaire/Professionnel
|
20
|
46,50
|
Primaire
|
10
|
23,30
|
Sans instruction
|
7
|
16,30
|
Supérieur/Universitaire
|
6
|
14.0
|
Total
|
43
|
100.0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Dans ce tableau, la majorité des investissements
réalisés dans le secteur sont faits par des entrepreneurs ayant
suivi une formation professionnelle et ayant dépassé le niveau
secondaire (60,5% dont 46,5% du niveau secondaire/professionnel et 14% du
niveau supérieur/universitaire). Les investisseurs du niveau primaire
ont représenté 23,3% de l'ensemble et 16,3% sont
constitués de sans niveau.
4.1.1.4. Statut antérieur
des entrepreneurs
Nous disposons de quelques renseignements sur le statut
socio-économique de chaque opérateur économique notamment
son statut avant la création de la PME enquêtée
dans la présente étude.
Tableau 4.4 : Répartition des
enquêtés selon le statut antérieur
Emploi antérieur de
l'Entrepreneur
|
Effectif
|
%
|
Employeur
|
37
|
37,0
|
Débrouillard
|
19
|
19,0
|
Chômeur
|
13
|
13,0
|
Commerçant
|
10
|
10,0
|
Etudiant
|
10
|
10,0
|
Retraité
|
4
|
4,0
|
Enseignant
|
3
|
3,0
|
Fonctionnaire de l'Etat
|
2
|
2,0
|
Policier
|
2
|
2,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Concernant l'emploi antérieur occupé par les
entrepreneurs avant de créer leur propre PME, il a
été constaté que 37% des chefs d'entreprise étaient
employeurs, 19% débrouillards, 13% chômeurs, 10%
commerçants et étudiants.
Enfin, les autres ont représenté une faible
proportion.
4.1.1.5. Mobiles de
création de la PME par les entrepreneurs
Plusieurs raisons sont à la base de l'exercice des
activités. Ces raisons sont de diverses natures et
dépendent d'une personne à une autre. Le tableau
ci-après en fournit les détails.
Tableau 4.5 : Répartition des
entrepreneurs par les mobiles de création
Mobile de la création de la
PME
|
Effectif
|
%
|
Désir d'entreprendre
|
34
|
34,0
|
Imiter les autres
|
21
|
21,0
|
Se faire de l'argent
|
16
|
16,0
|
Désir d'être patron
|
10
|
10,0
|
Combler un besoin réel dans le secteur
|
7
|
7,0
|
Désir d'entreprendre et imiter les autres
|
5
|
5,0
|
Désir d'être patron, d'entreprendre et se faire de
l'argent
|
4
|
4,0
|
Désir d'être patron et se faire de l'argent
|
2
|
2,0
|
Désir d'être patron et combler un besoin réel
dans le secteur
|
1
|
1,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
Source : Enquête
novembre 2006
Il se dégage à la lecture des données du
tableau ci- dessus que 34% de la population enquêtée ont
désiré entreprendre, 21% ont imité les autres
entrepreneurs oeuvrant dans le secteur, 16% ont créé la
PME pour se faire de l'argent et 10% ont désiré
être patron. Les autres mobiles étant de faible proportion.
4.1.1.6. Poste occupé par
les entrepreneurs enquêtés au sein de la PME
Le tableau suivant dégage le poste occupé par
les entrepreneurs au sein de la PME créée.
Tableau 4.6 : Répartition des
entrepreneurs par poste au sein de la PME
Poste occupé par
l'entrepreneur
|
Effectif
|
%
|
Responsable/Directeur général
|
57
|
57,6
|
Gérant
|
34
|
34,3
|
Représentant
|
4
|
4,0
|
Secrétaire de direction
|
3
|
3,0
|
Caissier
|
1
|
1,0
|
Total
|
99
|
100,0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
A la question de savoir le poste occupé par les
entrepreneurs au sein de la PME, ce tableau renseigne que 57.6%
occupent le poste de responsable et Directeur Général, 34.3% sont
gérants de la PME, 4% représentent la PME, 3%
sont secrétaires de direction et un seul est caissier.
4.1.2. Présentation des
PMEs
La présentation des PMEs porte ici sur la
forme juridique, le parc automobile, le secteur d'activité et
l'enregistrement au registre de commerce.
4.1.2.1. Forme juridique des
PMEs
Les critères de classification des PMEs
enquêtées sont repris dans le tableau ci-dessous :
Tableau 4.7 : Répartition des PMEs
enquêtées selon la forme juridique
Forme juridique de la PME
|
Effectif
|
%
|
SPRL
|
47
|
47,0
|
SNC
|
29
|
29,0
|
SCS
|
15
|
15,0
|
ENTREPRISE INDIVIDUELLE
|
8
|
8,0
|
SARL
|
1
|
1,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Au regard de ce tableau, nous observons que la plupart des
PMEs sont des SPRL (47%), suivi respectivement des
SNC (29%), des SCS (15%) , des entreprises individuelles (8%)
et d'une SARL (1%).
2.1.2.2. Parc automobile des
PMEs
Avant tout, il est important de souligner que la dimension du
charroi automobile reste un des facteurs influençant le volume de
production. Le tableau qui suit présente la répartition des
PMEs selon la taille du charroi.
Tableau 4.8 : Répartition des PMEs
selon la catégorie du charroi automobile
Type du charroi automobile
|
Effectif
|
%
|
Taxi-bus
|
61
|
61,0
|
Bus
|
12
|
12,0
|
Taxis
|
8
|
8,0
|
Camion
|
6
|
6,0
|
Taxi-bus et Bus
|
6
|
6,0
|
Taxi et Taxi-bus
|
2
|
2,0
|
Taxi, Taxi-bus et Bus
|
2
|
2,0
|
Taxi-bus et Camion
|
2
|
2,0
|
Taxi et Bus
|
1
|
1,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
Source : Enquête
novembre 2006
Le tableau ci-dessus montre que 61% des PMEs ont le
parc automobile du type taxis-bus, 12% utilisent des bus, 8% ont des taxis, 6%
ont non seulement des camions, mais aussi des taxis-bus et bus, et 2% ont des
taxis, taxis-bus, bus et camion.
2.1.2.3. Secteur
d'activités des PMEs enquêtées
Les PMEs enquêtées sont réparties
par secteur de la manière suivante :
Tableau 4.9 : Répartition des PMEs par
secteurs d'activités
Secteurs d'activités
|
Effectif
|
%
|
Transport en commun
|
79
|
79,0
|
Transport du personnel
|
18
|
18,0
|
Transport des personnes et des biens
|
3
|
3,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Ce tableau montre que 79% des PMEs exploitent le
secteur de transport en commun, 18% sont dans le transport du personnel, et 3%
sont dans le transport des personnes et des marchandises.
2.1.2.4. Enregistrement au
registre de commerce
L'exercice d'une activité de commerce est
subordonné à un certain nombre de conditions dont notamment
l'enregistrement au registre de commerce.
Tableau 4.10 : Répartition des PMEs
enregistrées au registre de commerce
Modalité
|
Effectif
|
%
|
Non
|
66
|
66,0
|
Oui
|
34
|
34,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Il se dégage du tableau ci-dessus que 66% des
PMEs ne sont pas enregistrées au registre de commerce contre
34% qui y sont enregistrées.
4.1.3. Financement des
activités et fiscalité
Le volet financement englobe divers aspects notamment
l'origine des fonds, le moyen de financement, le type d'institutions de
prêts, le motif de non recours au crédit et la part de la taxe sur
le chiffre d'affaires.
4.1.3.1. Origine de fonds des
PMEs
Les fonds ont toujours été de diverses sources.
Le tableau ci-dessous nous montre les différentes sources de financement
des PMEs enquêtées.
Tableau 4.11 : Répartition des PMEs par
origine de fonds
Sources de financement
|
Effectif
|
%
|
Revenu Personnel
|
51
|
51,0
|
Aide familiale
|
24
|
24,0
|
Crédit/Banque
|
8
|
8,0
|
Tontine
|
6
|
6,0
|
Aide familiale et Crédit/Banque
|
5
|
5,0
|
Revenu personnel
|
4
|
4,0
|
Revenu personnel, Crédit/Banque et Aide familiale
|
2
|
2,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
De ce tableau, nous notons ce qui suit : 51% des
PMEs ont été financées à partir de revenu
personnel des entrepreneurs, 24% ont reçu des fonds de la famille et 8%
ont reçu le financement auprès des institutions des
crédits et banques et, enfin 6% étaient ressourcées par
les tontines.
4.1.3.2. Moyen de financement des
PMEs
Le crédit est un élément important pour
financer les activités et permet de faire vivre les affaires. Le tableau
suivant nous indique le nombre de PMEs qui ont eu recours au
crédit pour financer leurs activités.
Tableau 4.12 : Répartition des PMEs
ayant recouru au crédit
Modalité
|
Effectif
|
%
|
Non
|
52
|
52,0
|
Oui
|
48
|
48,0
|
Total
|
100
|
100,00
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Parmi les entrepreneurs qui ont investi dans le secteur, 52%
n'ont pas fait appel au crédit contre 48% qui déclarent y avoir
recouru pour financer les activités de leurs PMEs.
4.1.3.3. Type d'institutions des
prêts
Il existe une diversité d'institutions de prêts
auxquelles les PMEs ont eu recours pour financer leurs
activités le tableau 4.15 ci-dessous nous en donne quelques
indications.
Tableau 4.13 : Répartition des PMEs
bénéficiaires des crédits par type d'institutions des
prêts
Institutions Contactées
|
Effectif
|
%
|
Tontine
|
7
|
14,6
|
Banque, tontine et Inst. micro finance
|
7
|
14,6
|
Tontine et Inst .micro finance
|
7
|
14,6
|
Banque, tontine et Inst. micro finance
|
5
|
10,4
|
Amis
|
4
|
8,3
|
Institutions. micro finance
|
3
|
6,3
|
Banque et Coopérative
|
3
|
6,3
|
Banque, Coopérative et Tontine
|
3
|
6,3
|
Banque et Tontine
|
3
|
6,3
|
Organisme International
|
2
|
4,2
|
Coopérative et Tontine
|
2
|
4,2
|
Coopérative, Tontine et Inst. micro finance
|
1
|
2,1
|
Coopérative, Amis et Inst. micro finance
|
1
|
2,1
|
Total
|
48
|
100,0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Dans ce tableau nous remarquons que, Sept entrepreneurs
recourent non seulement aux tontines mais aussi aux banques et aux
institutions de micro finance, cinq d'entre eux empruntent auprès des
banques et quatre auprès des amis. Les autres PMEs recourent
à des sources diverses représentent une minorité.
4.1.3.4. Motif de non recours au
crédit
L'enquête qui s'est intéressée aux
entrepreneurs qui n'ont pas recouru au crédit, leur a permis de
dévoiler les motifs de non recours à un crédit. Le
tableau 4.14 en donne les détails.
Tableau 4.14 : Répartition des PMEs par
motif de non recours au crédit
Motifs avancés
|
Effectif
|
%
|
Taux d'intérêt élevé
|
17
|
32,7
|
Taux d'intérêt et conditions draconiennes
d'octroi
|
12
|
23,1
|
Ne connaît pas cette institution
|
7
|
13,5
|
Conditions draconiennes pour l'octroi des crédits
|
6
|
11,5
|
Ne s'intéresse guère à ces institutions
|
5
|
9,6
|
Beaucoup de conditions dans l'octroi d'un petit crédit
|
3
|
5,8
|
Ne connaît pas ces institutions, Taux
d'intérêt élevés
|
2
|
3,8
|
Total
|
52
|
100,0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Il ressort de ce tableau que sur l'ensemble de la population
enquêtée ne recourant pas au crédit, 32.7% estiment que le
taux d'intérêt est très élevé (le
niveau de taux d'intérêt constitue une condition nécessaire
de soutient à la relance ; ceci en dehors de toute
préoccupation de politique monétaire et de lutte contre
l'inflation), 23.1% évoquent à la fois le taux
d'intérêt élevé et les conditions draconiennes
d'octroi de crédit ; 11.5% refusent d'y recourir estimant que les
conditions d'octroi de crédit sont draconiennes, et 9.6% ne s'y
intéressent guère.
4.1.3.5. Part de taxe sur le
chiffre d'affaires des PMEs
L'étude de la pression fiscale est d'une importance
particulière en analyse des finances tant privées que publiques.
La pression fiscale montre le poids du fisc sur les ressources d'une structure
de production.
Tableau 4.15 : Part de la taxe sur le chiffre
d'affaires de la PME
Pression fiscale
|
Effectif
|
%
|
10 - 14
|
12
|
17,9
|
15 - 19
|
16
|
23,9
|
20 - 24
|
21
|
31 ,3
|
25 et Plus
|
18
|
26,9
|
Total
|
67
|
100
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Parmi les PMEs enquêtées, 17.9% ont une
pression fiscale oscillent entre 10 à 14 ; 23.3% en ont autour de
15 à 19 ; 31.3% pour 20 à 24 et, enfin, 26.9% ont une
pression fiscale de plus de 25.
4.1.4. Gestion et Management de la
PME
Sous ce volet, il sera abordé les aspects
suivants : l'influence du prix, les incitations dans la décision
d'investir et les difficultés rencontrées.
4.1.4.1. Influence du prix dans la
décision d'investir
Le tableau ci-après nous montre la proportion des
PMEs ayant été influencées par le prix.
Tableau 4.16 : L'importance des
investissements des PMEs selon l'influence du Prix
Modalités
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
57
|
57,0
|
Non
|
43
|
43,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Dans ce tableau, il y a 57% des investisseurs qui
reconnaissent avoir été guidés par les prix dans leur
décision d'investissement contre 43% qui expriment un avis contraire.
4.1.4.2. Autres motifs dans la
décision d'investir
Tableau 4.17 : Autres motifs ayant
guidé les investisseurs dans la décision
d'investir
Autres motifs
|
Effectif
|
%
|
Code des investissements
|
8
|
18,6
|
Image du pays
|
9
|
20,9
|
Politique nationale en matière d'investissement
|
5
|
11,6
|
Recettes du charroi par rapport à la taille
|
21
|
48,8
|
Total
|
43
|
100,0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Parmi les 43 chefs d'entreprises qui n'avaient pas
été guidés par les seuls prix, le tableau ci-dessus montre
que 48.8% citent plutôt les recettes du charroi par rapport au nombre de
sièges qui s'y trouvent, 20.9% l'image du pays (les deux guerres
d'agression et la transition), 18.6% le code des investissements et 11.6% la
politique nationale en matière d'investissement.
4.1.4.3. Difficultés
rencontrées dans le secteur
Le tableau ci-dessous reprend les données sur les
difficultés qui menacent le bon exercice des activités des
PMEs dans le secteur.
Tableau 4.18 : Répartition des PMEs
selon les difficultés du secteur
Difficultés rencontrées
|
Effectif
|
%
|
Défaut d'approvisionnement en pièces de rechange
|
48
|
48,0
|
Excès des tracasseries policières
|
21
|
21,0
|
Tracasseries des agents du Ministère de
l'économie
|
9
|
9,0
|
Défaut de trésorerie
|
7
|
7,0
|
Pas de protection de l'Etat
|
4
|
4,0
|
Manque d'initiation du Ministère de transport
|
3
|
3,0
|
Qualification défectueuse du personnel
|
3
|
3,0
|
Mauvaise état des routes
|
3
|
3,0
|
Insuffisance des recettes tarifaires
|
2
|
2,0
|
Total
|
100
|
100,0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Il ressort de ce tableau que, 48% des PMEs ont des
difficultés sur l'approvisionnement en pièces de rechange
(détachées) qui sont totalement importées. Les
pièces qui sont stockées peuvent et/ou ne pas couvrir tous les
besoin. L'acquisition de celles-ci coûte chère, allant même
jusqu'à 50% du capital investi.
En même temps, l'approvisionnement est soumis à
certains obstacles qui conduisent à l'immobilisation des
véhicules notamment le délai de livraison parfois long de
pièces détachées y compris les démarches de
dédouanement, les difficultés d'accès aux devises. 21% des
PMEs estiment qu'il y a excès des tracasseries
policières, 9% font allusion aux tracasseries des agents du
ministère de l'économie et 7% citent le défaut de
trésorerie (l'Etat octroi des subventions en retard ou ne verse pas du
tout aux entreprises exploitant dans le secteur.
Celles-ci sont obligées, pour financer leurs
activités, de solliciter des crédits auprès des
institutions financières qui demandent parfois de gros
intérêts qui amoindrissent leur assise financière. Il faut
ajouter à cela, la faiblesse des recettes tirées de la
clientèle due à l'immobilisation des véhicules) et au
système d'homologation des prix.
4.2. L'IMPACT DES STRATEGIES
LIEES AUX OPPORTUNITES ET LIMITATIONS OU MENACES DE L'ENVIRONNEMENT
ECONOMIQUE
Dans cette section, il est sera question d'évaluer
l'influence des opportunités et limitations de l'environnement
économique sur le secteur d'activité. Cependant, nous nous sommes
servis du test de Khi-deux pour savoir si les variables
considérées sont significatives.
Tableau 4.19 : Répartition des secteurs
d'activités des PMEs selon les types d'institutions de
prêts
Types d'institution de prêts
|
Secteur d'activités actuel de la PME
|
Total
|
Transport urbain et commun
|
Transport du personnel
|
Transport des personnes et des marchandises
|
Banque
|
Effectif
|
5
|
--
|
--
|
5
|
%
|
10.4
|
--
|
--
|
10.4
|
Tontine
|
Effectif
|
7
|
--
|
--
|
7
|
%
|
14.6
|
--
|
--
|
14.6
|
Organisme international
|
Effectif
|
2
|
--
|
--
|
2
|
%
|
4.2
|
--
|
--
|
4.2
|
Amis
|
Effectif
|
4
|
--
|
--
|
4
|
%
|
8.3
|
--
|
--
|
8.3
|
Institutions de micro finance
|
Effectif
|
3
|
--
|
--
|
3
|
%
|
6.3
|
--
|
--
|
6.3
|
Banque et coopérative
|
Effectif
|
1
|
2
|
--
|
3
|
%
|
2.1
|
4.2
|
--
|
6.3
|
Banque, coopérative et tontine
|
Effectif
|
3
|
--
|
--
|
3
|
%
|
6.3
|
--
|
--
|
6.3
|
Coopérative, tontine et institutions de micro finance
|
Effectif
|
--
|
1
|
--
|
1
|
%
|
--
|
2.1
|
--
|
2.1
|
Coopérative, amis et institution de micro finance
|
Effectif
|
1
|
--
|
--
|
1
|
%
|
2.1
|
--
|
--
|
2.1
|
Coopérative et tontine
|
Effectif
|
1
|
1
|
--
|
2
|
%
|
2.1
|
2.1
|
--
|
4.2
|
Banque et tontine
|
Effectif
|
3
|
--
|
--
|
3
|
%
|
6.3
|
--
|
--
|
6.3
|
Banque, tontine et institution de micro finance
|
Effectif
|
4
|
1
|
2
|
7
|
%
|
8.3
|
2.1
|
4.2
|
14.6
|
Tontine et institution de micro finance
|
Effectif
|
7
|
--
|
--
|
7
|
%
|
14.6
|
--
|
--
|
14.6
|
Total
|
Effectif
|
41
|
5
|
2
|
48
|
%
|
85.4
|
10.4
|
4.2
|
100.0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Khi-deux = 38.913, dl = 24 et ? = 0.028
Dans l'ensemble, le tableau montre qu'en rapport avec le
recours aux prêts les PMEs du transport en commun (85%) occupent
la première place, suivies des PMEs du secteur de transport du
personnel (10,4%) et, enfin, celles effectuant le transport des personnes et
des marchandises avec 4,2%.
Le résultat du test de khi-deux = 38.913 ; dl =
24 ; ? = 0.028, ? est inférieur au seuil de 0,05.
La différence entre les deux variables est donc
significative. L'hypothèse nulle est rejetée par les
résultats. Nous concluons qu'il y a une dépendance
négative entre les secteurs d'activités de la PME et les
types d'institution de prêts. Nous confirmons que l'existence des
institutions de finances est d'une importance capitale pour la bonne marche des
activités des PMEs.
Tableau 4.20: Répartition des secteurs
d'activités selon les motifs d'investissement autres que le
prix
Motifs d'investissement
|
Secteur d'activités actuel de la
PME
|
Total
|
Transport urbain et commun
|
Transport du personnel
|
Transport des personnes et des marchandises
|
Code des investissements
|
Effectif
|
8
|
--
|
--
|
8
|
%
|
18.6
|
--
|
--
|
18.6
|
Image du pays
|
Effectif
|
7
|
2
|
--
|
9
|
%
|
16.3
|
4.7
|
--
|
20.9
|
Politique nationale en matière d'investissement
|
Effectif
|
2
|
1
|
2
|
5
|
%
|
4.7
|
2.3
|
4.7
|
11.6
|
Recettes du charroi par rapport à la taille
|
Effectif
|
14
|
7
|
--
|
21
|
%
|
32.6
|
16.3
|
--
|
48.8
|
Total
|
Effectif
|
31
|
10
|
2
|
43
|
%
|
72.1
|
23.3
|
4.7
|
100.0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Khi-deux=19.709, dl = 6 et ? =0.03
Il ressort de ce tableau que parmi les PMEs de
transport en commun, 32.6% ont été attirés par les
recettes réalisées, 18.6% par le code des investissements et
16.3% par l'image que véhicule le pays. En revanche, pour le transport
du personnel les recettes du charroi (16.3%) sont suivies directement par
l'image du pays (4.7%).
Enfin pour le dernier secteur, les deux intervenants ont
été guidés par les politiques en matières
d'investissement.
Le résultat du test Khi-deux = 19.709 ; dl =
6 ; ? = 0.03, ? est inférieur au seuil de 0.05. La
différence entre les deux variables est significative. Ainsi,
l'hypothèse nulle étant rejetée, en revanche
l'hypothèse alternative est acceptée par les résultats. On
peut donc conclure que les différentes opportunités
d'investissement ont une influence sur le secteur d'activité.
Tableau 4.21 : Répartition des secteurs
d'activités selon le volume du capital initial(en $)
Montant du capital initial(en $)
|
Secteurs d'activités
|
Total
|
Transport urbain en commun
|
Transport du personnel
|
Transport des personnes et des marchandises
|
25000
|
Effectif
|
54
|
13
|
1
|
68
|
%
|
69.2
|
16.7
|
1.3
|
87.2
|
25000 - 50000
|
Effectif
|
6
|
--
|
--
|
6
|
%
|
7.7
|
--
|
--
|
7.7
|
50000 - 75000
|
Effectif
|
--
|
--
|
2
|
2
|
%
|
--
|
--
|
2.6
|
2.6
|
75000 - 100000
|
Effectif
|
1
|
--
|
--
|
1
|
%
|
1.3
|
--
|
--
|
1.3
|
150000 - 200000
|
Effectif
|
1
|
--
|
--
|
1
|
%
|
1.3
|
--
|
--
|
1.3
|
Total
|
Effectif
|
62
|
13
|
3
|
78
|
%
|
79.5
|
16.7
|
3.8
|
100.0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Khi-deux = 53.307, dl = 8, ? = 0.000
Parmi les PMEs enquêtées 69.2%, 16.7% et
1.3% respectivement du transport urbain en commun, de transport du personnel et
de transport des personnes et des marchandises ont un capital initial
inférieur à 25000$. Deux PMEs de transport des
personnes et des marchandises ont un capital initial variant entre 50000
à 75000$ ; et une seule PME du secteur du transport urbain en
commun a un capital initial variant entre 150000 et 200000$.
Le test de Khi-deux = 53.307 ; dl = 8 ; ? = 0.000,
? est inférieur au seuil de 0.05. Cela montre que la différence
entre les deux variables est significative. Ainsi, on peut donc conclure que le
capital initial a une influence sur le secteur d'activité. Il y a
dépendance négative.
Tableau 4.22: Répartition des secteurs
d'activités selon le salaire moyen mensuel payé aux
employés
Salaire moyen mensuel
|
Secteurs d'activités
|
Total
|
Transport urbain en commun
|
Transport du personnel
|
Transport de personnes et des marchandises
|
50 - 100
|
Effectif
|
34
|
10
|
2
|
46
|
%
|
43.0
|
12.7
|
2.5
|
58.2
|
100 - 150
|
Effectif
|
24
|
7
|
--
|
31
|
%
|
30.4
|
8.9
|
--
|
39.2
|
150 - 200
|
Effectif
|
1
|
--
|
1
|
2
|
%
|
1.3
|
--
|
1.3
|
2.5
|
Total
|
Effectif
|
59
|
17
|
3
|
79
|
%
|
74.7
|
21.5
|
3.8
|
100.0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Khi-deux= 13.102, dl=4 et ? = 0.011
Il découle de ces résultats que 43% des
PMEs de transport urbain en commun payent un salaire moyen mensuel de
50 à 100$ à leurs employés, et 30% un salaire mensuel
moyen de 100 à 150$. Pour les PMEs de transport du personnel,
12.7% payent un salaire moyen mensuel de 50 à 100$. Quant à ce
qui concerne le transport des personnes et des biens 2.5% en payent aussi 50
à 100$ par mois.
Le test de Khi-deux = 13.102 ; dl = 4 ; ? = 0.011,
? est inférieur au seuil de 0.05. La différence entre les deux
variables est significative. L'hypothèse nulle est rejetée, donc
il y a une dépendance négative. Le salaire a une influence
inverse sur l'exploitation des PMEs.
Tableau 4.23 : Répartition des secteurs
d'activités par rapport à l'appréciation des recettes des
six premiers mois de 2006
Montants des recettes (en %)
|
Secteurs d'activités
|
Total
|
Transport urbain en commun
|
Transport du personnel
|
Transport des personnes te des marchandises
|
25000
|
Effectif
|
11
|
3
|
--
|
14
|
%
|
21.2
|
5.8
|
--
|
26.89
|
25000 - 50000
|
Effectif
|
5
|
5
|
--
|
10
|
%
|
9.6
|
9.6
|
--
|
19.2
|
50000 - 75000
|
Effectif
|
9
|
3
|
--
|
12
|
%
|
17.3
|
5.8
|
--
|
23.1
|
75000 - 100000
|
Effectif
|
9
|
1
|
--
|
10
|
%
|
17.3
|
1.9
|
--
|
19.2
|
100000 - 150000
|
Effectif
|
3
|
--
|
1
|
4
|
%
|
5.8
|
--
|
1.9
|
7.7
|
Plus de 150000
|
Effectif
|
1
|
--
|
1
|
2
|
%
|
1.9
|
--
|
1.9
|
3.8
|
Total
|
Effectif
|
38
|
12
|
2
|
52
|
%
|
73.1
|
23.1
|
3.8
|
100.0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Khi-deux= 24.135, dl = 10 et ? = 0.007
Il ressort de ce tableau que pendant les 6 premiers mois de
l'année 2006, 21.2% des PMEs de transport en commun ont
réalisé des recettes inférieures à 25000$ ;
17.3% de celles-ci ont réalisé des recettes allant respectivement
de 50000 à 75000$ et de 75000 à 100000$ ; 9.6% des
PMEs du secteur de transport du personnel ont réalisé
des recettes variant autour de 25000 à 50000$. Enfin, pour les deux
PMEs du secteur de transport des personnes et des marchandises, l'une
a réalisé des recettes variant entre 100000 et 150000$ et l'autre
plus de 150000$.
Le test Khi-deux = 24.135 ; dl = 10 ; ? = 0.007, ?
est inférieur au seuil de 0.05. Cela montre clairement que la
différence entre les deux variables est significative.
L'hypothèse nulle est rejetée par les résultats et
concluons qu'il y a une dépendance négative entre le secteur
d'activité de la PME et les recettes réalisées
les 6 premiers mois de l'année 2006.
Tableau 4.24 : Répartition des secteurs
d'activités selon le chiffre d'affaires
Chiffre d'affaires
|
Secteur d'activités
|
Total
|
Transport en commun
|
Transport du personnel
|
Transport des personnes et des marchandises
|
inférieur à 25000
|
Effectif
|
37
|
8
|
--
|
45
|
%
|
52,9
|
11,4
|
--
|
64,3
|
25000 - 50000
|
Effectif
|
8
|
8
|
1
|
17
|
%
|
11,4
|
11,4
|
1,4
|
24,3
|
50000 - 75000
|
Effectif
|
1
|
--
|
--
|
1
|
%
|
1,4
|
--
|
--
|
1,4
|
75000 - 100000
|
Effectif
|
1
|
--
|
--
|
1
|
%
|
1,4
|
--
|
--
|
1,4
|
100000 - 150000
|
Effectif
|
--
|
--
|
2
|
2
|
%
|
--
|
--
|
2,9
|
2,9
|
150000 - 200000
|
Effectif
|
2
|
--
|
--
|
2
|
%
|
2,9
|
--
|
--
|
2,9
|
plus de 200000
|
Effectif
|
2
|
--
|
--
|
2
|
%
|
2,9
|
--
|
--
|
2,9
|
Total
|
Effectif
|
51
|
16
|
3
|
70
|
%
|
72,9
|
22,9
|
4,3
|
100
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Khi-deux = 55.891, dl = 12 et ? = 0.000
Ce tableau montre que 52.9% des PMEs de transport en
commun et ceux de transport du personnel ont un chiffre d'affaires
inférieur à 25000$ puis 11.4% pour un chiffre d'affaires à
la tranche de 25000 à 50000$. Enfin, 2.9% pour les PMEs de
transport des personnes et des marchandises dont le chiffre d'affaires varie
entre 100.00 à 150000$.
Le résultat de test Khi-deux = 55.891 ; dl =
12 ; ? = 0.000, ? est inférieur au seuil de 0.05. Cela montre
clairement que la différence entre les deux variables est
significative. Ainsi, hypothèse nulle est rejetée, en revanche
l'hypothèse alternative est acceptée, on peut donc dire que les
secteurs d'activités de la PME ont une influence sur le
chiffre d'affaire.
4.3. LES ATOUTS ET LES
INSUFFISANCES DU SYSTEME D'INCITATION D'INVESTISSEMENTS
Les tableaux qui suivent dégagent les atouts (4.3.1) et
les insuffisances d'incitation (4.3.2) des PMEs dans le secteur
étudié.
4.3.1. Les forces du
système d'incitation
Les tableaux qui suivent dégagent les opinions des
enquêtés sur les atouts d'investissement en République
Démocratique du Congo.
Tableau 4.25 : Répartition des PMEs
selon la segmentation des clients
Modalité
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
57
|
57.0
|
Non
|
43
|
43.0
|
Total
|
100
|
100.0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Il faut signaler que 57% des PMEs ont une
clientèle cible et 43% n'en tiennent pas compte. Cela signifie que
l'entreprise a évalué le potentiel profit de différents
segments de marchés et a retenu ceux où le potentiel est plus
élevé.
Tableau 4.26: Répartition des PMEs selon la
raison de fidélité des clients
Raisons
|
Effectif
|
%
|
C'est un choix délibéré
|
22
|
38.6
|
Suite à l'étude du marché
|
11
|
19.3
|
On contourne la concurrence
|
11
|
19.3
|
Suite à l'étude du marché et choix
délibéré
|
7
|
12.3
|
Choix délibéré et on contourne la
concurrence
|
6
|
10.6
|
Total
|
57
|
100.0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Parmi les PMEs qui ont une clientèle cible,
38.6% estiment que cette raison découle d'un choix
délibéré, 19.3% déclarent que cette raison provient
de l'étude du marché, 19.3% visent à contourner la
concurrence, 12.3% ont cru à l'étude du marché et au choix
délibéré. Enfin 10.6% ont une clientèle cible parce
que c'est un choix délibéré et aussi pour contourner la
concurrence.
Tableau 4.27: Nombre d'employés par
PME
|
Moyenne
|
Maximum
|
Médiane
|
Minimum
|
Mode
|
Nombre d'employés au lancement de la PME
|
4
|
50
|
2
|
1
|
2
|
Nombre d'employés actuels de la PME
|
7
|
90
|
3
|
1
|
2
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Le tableau ci-haut montre qu'au lancement les PMEs
avait une main d'oeuvre moyenne de 4 employés tandis
qu'actuellement celles-ci en ont en moyenne 7.
Tableau 4.28: Répartition des PMEs par rapport
au chiffre d'affaires
Chiffre d'affaires
|
Effectif
|
%
|
à 25000
|
45
|
64.3
|
25000 - 50000
|
17
|
24.3
|
50000 - 75000
|
1
|
1.4
|
75000 - 100000
|
1
|
1.4
|
100000 - 150000
|
2
|
2.9
|
150000- 200000
|
2
|
2.9
|
Plus de 200000
|
2
|
2.9
|
Total
|
70
|
100.0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Il ressort de ce tableau que 64.3% des PMEs ont un
chiffre d'affaires inférieur à 25000$, suivis de 24.3% ayant un
chiffre d'affaires autour de 25000 à 50000$ et 2.9% ont un chiffre
d'affaires allant de 100000 à plus de 200000$.
4.3.2. Les faiblesses
Les tableaux ci-après dégagent les propos des
entrepreneurs sur leur faiblesse de gestion.
Tableau 4.29 : Niveau d'instruction des
employés
Répartition des
travailleurs
|
Moyenne
|
Sans niveau intellectuel
|
2
|
Niveau Primaire
|
4
|
Niveau secondaire
|
2
|
Niveau Post secondaire
|
0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
Il se dégage de ce tableau que les employés
utilisés par les PMEs de ce secteur ont en moyenne un certain
niveau de formation scolaire ne dépassant pas le post primaire.
Tableau 4.30 : Répartition des
entrepreneurs selon la distinction entre les avoirs
Modalités
|
Effectif
|
%
|
Oui
|
10
|
10.0
|
Non
|
90
|
90.0
|
Total
|
100
|
100.0
|
Source : Enquête
novembre 2006.
A la lecture de ce tableau, il s'avère que 90% des
entrepreneurs interrogés ne font aucune distinction entre les avoirs
personnels et ceux de la PME ; et 10% seulement en font. Cela
traduit même les caractéristiques des PMEs Congolais sus
évoquées.
4.4. DISCUSSION DES
RESULTATS
Avant de terminer ce chapitre, que dire des résultats
obtenus ci-haut par rapport à ceux de notre revue de la
littérature ?
En effet, les résultats obtenus ici démontrent
clairement que la majorité des entrepreneurs se conforment aux
critères de recevabilité d'une PME. Le secteur de
transport en commun (79%) biens plus que les deux autres respectivement le
transport du personnel (18%) et le transport des personnes et des marchandises
(3%) notamment :
§ La propriété revient aux personnes
physiques et le chef d'entreprise assure lui-même les fonctions de
gestion financière et administrative ;
§ Emploie au moins cinq travailleurs ;
§ Engage un capital initial maximum équivalent
à 200.000$ tels que stipulés par le Code des Investissements en
République Démocratique du Congo.
En outre, leurs décisions d'implantation sont
liées aux prix du transport, au paiement des taxes, aux coûts et
productivité de la main-d'oeuvre, et les sources d'approvisionnement en
matières premières.
Par ailleurs, la pression fiscale est très importante,
et ne leur permet pas de couvrir toutes les charges d'exploitation.
D'où, la pratique de l'évasion fiscale ou de la fraude fiscale et
le développement du secteur informel. Ce constat est consistant à
l'une des faiblesses du système fiscal congolais à savoir la
forte pression fiscale.
Enfin, la qualité médiocre des infrastructures
et l'instabilité du cadre réglementaire constituent un frein pour
le déroulement des activités dans ce secteur. A cela
s'ajouté, la violation du principe de la comptabilité qui veut
qu'il y ait une nette démarcation entre le patrimoine propre de
l'entreprise créée et celui du propriétaire. Ce qui est
sans doute l'une de principales causes de la disparition brutale et
précoce de la plupart des PMEs en République
Démocratique du Congo. De plus, ceci est l'une des
caractéristiques retenues des PMEs, la concentration des
responsabilités entre les mains du promoteur est un aspect
préoccupant lorsque celui-ci ne possède pas les
compétences managériales requises.
CONCLUSION GENERALE ET
RECOMMANDATIONS
1. CONCLUSION GENERALE
Au sein des collectivités locales, l'action
économique locale est parée de toutes les vertus, car
l'arrivée d'entreprises dans un pays accroît les ressources
financières et permet, en conséquence, la mise en place d'actions
dans des domaines qui touchent directement la population locale (habitat,
culture, loisirs, aide social...). Outre le fait qu'elle engendre des recettes,
l'implantation ou la création d'entreprise a, du point de vue des
élus locaux, d'autres effets bénéfiques pour le
territoire. Elle est censée élargir les possibilités
d'emploi des habitants, dynamiser l'image du pays et poser ainsi les bases du
développement futur.
Stratégies d'attraction des PMEs dans le
secteur de transport urbain : opportunités et limitations avec
application au cas de la ville de Kinshasa tel a été le
thème abordé dans la présente étude.
L'objectif général de cette recherche
était d'analyser les stratégies d'attraction des PMEs
dans le secteur des transports dans la ville de Kinshasa en vue de contribuer
à leur viabilisation.
S'agissant des objectifs spécifiques de l'étude,
cinq objectifs spécifiques ont été assignés
à notre étude, à savoir :
§ Identifier les opportunités offertes par
l'environnement économique pour le développement du secteur
privé de transport urbain à Kinshasa ;
§ Identifier les différentes menaces ou
limitations qui pèsent sur l'éclosion des PMEs du
secteur privé de transport urbain ;
§ Déterminer les principales stratégies
développées par différents acteurs du secteur de transport
privé du transport urbain dans la ville province de Kinshasa ;
§ Analyser la pertinence de ces stratégies dans le
développement privé des transports dans la ville et leur impact
sur la croissance économique du pays ;
§ Formuler quelques recommandations aux autorités
compétentes du secteur notamment le ministère des transports et
télécommunications, l'ANAPI et la Division Urbaine de
Transport, afin d'encourager l'éclosion des PMEs de ce secteur
dans la ville province de Kinshasa.
Comme hypothèses, nous avons supposé que
l'attraction des PMEs dans le secteur de transport urbain est une
fonction positive des opportunités qui s'offrent à celles-ci dans
l'environnement de création et que les limitations liées à
l'environnement de création constituent une fonction inverse aux mesures
d'attraction des PMEs du secteur de transport urbain.
Pour réaliser ces objectifs, l'étude a
adopté comme méthodologie, le choix raisonné. Soutenue par
la technique d'observation documentaire, ce support méthodologique a
conduit nos investigations aux conclusions suivantes :
1. Du point de vue opportunités
L'étude a indiqué que parmi les 100
PMEs enquêtées, il y a 48% qui ont été
attirées par le crédit accordé aux entrepreneurs (tableau
4.12), 57% ont été stimulées par le prix du transport en
commun et 43% par différents motifs d'investissements (tableau 4.16).
2. Du point de vue limites ou menaces
2.1. En rapport avec les limites ou menaces
En rapport avec les limites ou menaces, il s'est
dégagé que : 52% trouvent le crédit menaçant
(tableau 4.12), 67 PMEs disent que les taxes pèsent sur le
chiffre d'affaires à concurrence de 20 à 35% (tableau 4.15) et
les difficultés du terrain menacent le bon déroulement des
activités (tableau 4.18).
2.2. Pour les stratégies développées
par différents acteurs :
? 57% des PMEs ont une clientèle cible
(tableau 4.25), et ce partant de la fidélisation.
? Quant à la pertinence de ces stratégies dans
le développement privé des transports dans la ville et leur
impact sur la croissance économique du pays, l'analyse de relation entre
les PMEs et le salaire (principale composante de la valeur
ajoutée) fait apparaître une relation entre les deux variables.
Car le test Khi-deux au seuil de signification atteste que la
différence est significative (tableau 4.22).
Il y a lieu de noter que l'utilisation du test de Khi-deux a
permis de vérifier les caractéristiques qui sont en relation ou
non avec les PMEs.
2. RECOMMANDATIONS
A la lumière des conclusions auxquelles notre travail a
abouti nous formulons des recommandations suivantes en direction :
1. Des autorités du ministère des transports
et télécommunications : d'instituer un régime de
convertibilité pour les investissements réalisés en devise
ce régime garantit aux investisseurs la liberté de
réaliser leurs opérations d'investissement en République
Démocratique du Congo, de transférer les revenus produits par ces
investissements ainsi que le produit résultant d'une liquidation ou
d'une cession , de permettre à ce que les droits de douanes soient
calculés ad valorem sur la valeur CIF des marchandises,
d'accélérer l'adoption d'une loi cadre pour le secteur
bancaire ; du microcrédit et des assurances où des besoins
de capitaux frais se font sentir et de réglementer et définir
clairement les taxes et impôt pour la détermination au
préalable de l'assiette fiscale.
2. Des autorités de l'ANAPI :
Développer la structure de communication et faire connaître
à chaque opérateur avec précision les règles du jeu
en termes de zones éligibles et de plafond d'intervention.
3. Des autorités de la Division Urbaine des
Transports : Faire un recensement administratif annuel des
usagés de toute la ville de Kinshasa afin de permettre un contrôle
fiable et de vulgariser la législation en matière de transport
tout en éduquant les usagers de la route par les médias.
Outre le fait que notre travail est une oeuvre humaine, donc
perfectible, nous n'avons nullement pas la prétention d'avoir
vidé tous les aspects des questions y afférentes.
Sa principale limite de notre étude réside dans
le fait que l'enquête auprès des entrepreneurs n'a
été que dans la Ville de Kinshasa, alors que le secteur de
transport urbain est presque partout et les conditions d'implantations et
d'exploitations diffèrent d'un environnement à l'autre. En plus,
bien d'autres matières aussi importantes telles que la contribution des
PMEs au PIB et à la création d'emploi n'ont pas
retenu notre attention.
Notre travail laisse donc la porte largement ouverte. Aussi,
invitons-nous toute autre personne intéressée (chercheur,
étudiant, professionnel, décideur politique) à s'y
investir.
BIBLIOGRAPHIE
I.OUVRAGES
1. FERRIER O., Les très
petites entreprises, Bruxelles, éd. De Boeck Université,
2002.
2. KABAMBA WA BASHIYA, La relance
de la petite et moyenne entreprise zaïroise, Kinshasa, Saint Paul,
1981-1982.
3. PIERRE ANDRE JULIEN & BERNARD
MOREL, Entreprise dans la concurrence internationale,
Paris, éd. DUNOD, 1970.
4. SALLES P., Problèmes
économiques, Paris, éd DUNOD, 1972.
5. WTTERWULGHER R., La PME une
entreprise humaine, Bruxelles, éd De Boeck Université,
1998.
II.DICTIONNAIRES
1. Dictionnaire Micro Robert.
2. Dictionnaire Larousse.
III.AUTRES TRAVAUX ET
RAPPORTS
1. BIT : Genève,
Rapport sur les conditions générales pour stimuler la
création d'emplois dans les PMEs, Conférence Internationale du
Travail, 1998.
2. Journal officiel de la République
Démocratique du Congo, Code des Investissements, Mars
2002.
3. LUKUSA MANDE, Bulletin
d'information, éd CADICEC, 3ème trimestre 1987.
4. MUTOKA SUMBWE, Où sont les
PME congolais ? Comment fonctionnent-elles ? Comment sont-elles
gérées ? éd Cadicec Information.
5. OPEC, Rapport annuel, 1998.
1.1.1 IV.WEBOGRAPHIES
1. http :
www.attractionFrance.com.
2. http :
www.pourquoichoisirl'initiativeM+EE.com.
3. http :
www.Univ-tours.fr.
4. http :
www.marseille-innov.org.
5. http :
www.dfait-maeci.gc.ca.
6. http :
www.anapi.org.
ANNEXES
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Mme, Mr. le responsable de la PME,
Ce questionnaire a pour objectif de collecter les informations
sur la stratégie d'attraction des PME dans le secteur de Transport
Urbain dans la ville de Kinshasa. C'est donc dans un cadre purement
scientifique que nous vous prions de nous fournir des informations sur votre
entreprise ; lesquelles seront traitées de manière anonyme.
Nous vous prions également d'y répondre avec exactitude, car cela
va de la qualité de notre travail. Nous vous remercions d'avance pour le
sacrifice que vous consentez à remplir ce formulaire.
Veuillez pour chaque question ne donner qu'une
réponse ; celle qui vous semble être plus pertinente.
Module I. CARACTERISTIQUES ET MOBILES DE
L'ENTREPRENEUR
Questions
|
Variables
|
Modalités
|
Code
|
Q101
|
Raison sociale.
|
|
|
Q102
|
Commune d'installation.
|
|
|
Q103
|
Sexe Répondant.
|
1. Masculin ;
2. Féminin.
|
/----/
|
Q104
|
Age de l'entreprise.
|
/......../ans
|
|
Q105
|
Etat matrimonial.
|
1. Célibataire ;
2. Union de fait ;
3. Marié ;
4. Divorcé ;
5. Veuf (ve).
|
/----/
|
Q106
|
Nationalité.
|
1. Congolaise ;
2. Etranger.
|
/-----/
|
Q107
|
Niveau d'études.
|
1. Sans instruction ;
2. Primaire ;
3. Secondaire/Professionnel ;
4. Supérieur/Universitaire ;
5. Autres (à préciser).
|
/-----/
|
Q108
|
Avez-vous reçu une formation en cours
d'emploi ?
|
1. Oui ;
2. Non.
|
/----/
|
Q109.1
|
Avez-vous une expérience professionnelle dans ce
métier ?
|
1. Oui ;
2. Non.
|
/-----/
|
Q109.2
|
Quel était votre emploi avant de créer votre
propre PME ?
|
|
|
Q110
|
Mobiles à la création de votre PME.
|
1. Désir d'être patron ;
2. Se faire de l'argent ;
3. Désir d'entreprendre ;
4. Imiter les autres ;
5. Combler un besoin réel dans le secteur ;
6. Autres (à préciser).
|
/-----/
|
Q111.1
|
Quel poste occupez-vous dans cette PME ?
|
|
|
Q111.2
|
Occupez-vous d'autres activités en dehors de votre
PME ?
|
1. Oui ;
2. Non.
|
/-----/
|
Q112
|
Dans la venir pensez-vous ?
|
1. Continuer à tenir la direction de votre
PME ;
2. Confier la gestion à quelqu'un d'autre ;
3. Autres (à préciser).
|
/------/
|
Module II. PRESENTATION DE LA PME
Questions
|
Variables
|
Modalités
|
Code
|
Q201.1
|
Date de création de la PME.
|
-----/------/-----
|
|
Q201.2
|
Localisation.
|
|
|
Q201.3
|
Forme juridique de la PME.
|
1. SCS ;
2. SNC ;
3. SARL ;
4. SPRL ;
5. Autres (à préciser).
|
/-----/
|
Q202.1
|
Capital initial.
|
Montant ($) :----------
|
|
Q202.2
|
Taille charroi automobile.
|
1. Taxis ;
2. Taxis-Bus ;
3. Bus ;
4. Autres (à préciser).
|
/-----/
|
Q203
|
Nombres d'employés.
|
1. Au lancement : Nombre-----------------------------
2. Actuellement : ------------
|
|
Q204
|
Secteur d'activités.
|
1. Au lancement :
-------------------------------------------
2. Actuellement :
-------------------------------------------
|
|
Q205
|
Etes-vous enregistré au registre de commerce ?
|
1. Oui ;
2. Non.
|
/-----/
|
Q205.1
|
Si Oui, Depuis quand ?
|
Date :
|
|
Q205.2
|
Si Non, pourquoi ?
|
|
|
Q206
|
Répartition des travailleurs par niveau
d'études.
|
1. Sans niveau : Nombre----
2. Primaire : --------------
3. Secondaire : ------------
4. Post secondaire : ------
5. Autres (à préciser)
|
|
Q207
|
Chiffre d'affaires (2005).
|
Montant :
($ ou en Fc)
|
|
Q208
|
Salaire Moyen Mensuel payé aux employés.
|
Montant :
($ ou en Fc)
|
|
Module III. FINANCEMENT DES ACTIVITES ET
FISCALITE
Questions
|
Variables
|
Modalités
|
Code
|
Q301
|
Principale source de financement au démarrage de la
PME.
|
1. Revenu personnel ;
2. Crédit /Banque ;
3. Aide familial ;
4. Autres (à préciser).
|
/----/
|
Q302
|
Etes-vous associé à d'autres personnes ?
|
1. Oui ;
2. Non.
|
/----/
|
Q302.1
|
Si Oui, à combien ?
|
Nombre : ------------
|
|
Q303
|
Depuis le lancement de votre PME, recourez-vous au
crédit pour financer vos activités ?
|
1. Oui ;
2. Non.
|
/-----/
|
Q303.1
|
Si Oui, auprès de quel type
d'institutions/prêteurs ?
|
1. Banque ;
2. Coopérative ;
3. Tantine ;
4. Organismes internationaux ;
5. Amis ;
6. Inst.Microfinances (IMF) ;
7. Autres (à préciser).
|
/-----/
|
Q303.2
|
Si Non, pourquoi ?
|
1. Ne connais pas ces Institutions ;
2. Taux d'intérêt élevé ;
3. Conditions d'octroi draconiennes ;
4. Autres (à préciser).
|
/-----/
|
Q304
|
Payez-vous des taxes et impôts ?
|
1. Oui ;
2. Non.
|
/-----/
|
Q304.1
|
Si Oui, lesquels ?
|
|
|
Q304.2
|
A votre avis, ces taxes représentent quelle part dans
votre entreprise ?
|
(En %)--------------------
|
|
Q305
|
Comment appréciez-vous vos recettes par rapport aux
dépenses les 6 premiers mois de 2006.
|
1. Janvier : Montant (Recettes en $ ou Fc)
--------------
2. Février : -----------------
3. Mars : --------------------
4. Avril : --------------------
5. Mais : --------------------
6. Juin : -----------------------
|
|
Module IV. GESTION ET MANAGEMENT DE LA PME
Questions
|
Variables
|
Modalités
|
Code
|
Q501
|
Tenez-vous la comptabilité au sein de votre
PME ?
|
1. Oui ;
2. Non.
|
/------/
|
Q501.1
|
Si Oui, quels documents comptables tenez-vous ?
|
|
|
Q502
|
Recevez-vous des conseils en gestion ?
|
1. Oui ;
2. Non.
|
/-----/
|
Q502.1
|
Si Oui, de qui les obtenez-vous ? (Partenaires)
|
|
|
Q503
|
Existe-t-il une distinction entre vos avoirs personnels et
ceux de votre PME ?
|
1. Oui ;
2. Non.
|
/------/
|
Q503.1
|
Si Oui, comment la faites-vous ?
|
|
|
Q504
|
Est-ce que le prix du transport en commun vous a
stimulé à investir dans ce secteur ?
|
1. Oui ;
2. Non.
|
/-------/
|
Q504.1
|
Si Non, qu'est-ce qui vous a intéressé ?
|
|
|
Q505
|
Avez-vous une clientèle cible pour vos
produits ?
|
1. Oui ;
2. Non
|
/-------/
|
Q505.1
|
Si Oui, Parce que
|
1. Cela découle de l'étude des
marchés ;
2. C'est un choix délibéré ;
3. On contourne la concurrence ;
4. Autres (à préciser).
|
/-----/
|
Q505
|
Avez-vous des concurrents dans votre domaine ?
|
1. Oui ;
2. Non.
|
/------/
|
Q505.1
|
Si Oui, lesquels ?
|
|
|
Q506
|
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans
ce secteur ?
|
|
|
Q507
|
Comment entendez-vous les surmonter ?
|
|
|
Q508
|
Etes- vous appelée à une quelconque association
des opérateurs économiques ?
|
1. Oui ;
2. Non.
|
/------/
|
Q508.1
|
Si Oui, lesquelles ?
|
|
|
Q508.2
|
Si Non, pourquoi ?
|
|
|
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
.........................................................................................................I
AVANT-PROPOS
................................................................................................II
LISTE DES ABREVIATIONS
...............................................................................III
INTRODUCTION
1
1. PROBLEMATIQUE, QUESTION DE RECHERCHE ET
HYPOTHESES
1
2. INTERET DU SUJET
3
3. DELIMITATION DU TRAVAIL
3
4. OBJECTIFS
4
4.1. Objectif
Général
4
4.2. Objectifs Spécifiques
4
5. METHODOLOGIE
4
5.1. Techniques de collecte des
données
4
5.2. Méthodes d'analyse
5
6. PLAN DU TRAVAIL
5
CHAPITRE I. MODELES THEORIQUES SUR LES
STRATEGIES D'ATTRACTION DES PME
6
1.1.DEFINITION, ROLE ET IMPORTANCE DES PMEs
DANS UNE ECONOMIE
6
1.1.1. Définition de la PME
6
1.1.2. Rôle et Importance
8
1.2. CARACTERISTIQUES ET ENVIRONNEMENT DES
PMEs
9
1.2.1. Caractéristiques
9
1.2.2. Environnement des PMEs
congolaises
9
1.2.3. Place des PMEs dans le
Monde
10
1.3. STRATEGIES D'ATTRACTION DES
PMEs
11
1.3.1. Un Principe simple mais
incomparable : « Attirez votre cible vers vos
offres »
11
1.3.2. La Stratégie
« Pull » : Une Stratégie Gagnante
12
1.4. OPPORTUNITES ET LIMITES DE L'ENVIRONNEMENT
ECONOMIQUE ET MESURES D'ATTRACTION DES PMEs
14
1.4.1. Considérations
Générales
14
1.4.2. Attraction des
Investissements
17
1.4.2.1. Le Point de vue d'une
Entreprise
17
1.4.2.2. Les Besoins en matière de
sélection d'un lieu d'investissement
18
1.4.2.3. Critères communs de
sélection de base pour les demandes de Renseignements sur les
Investissements
19
I.4.2.3.1. Main-d'oeuvre
19
1.4.2.3.2. Biens Immobiliers et
Accessibilité
20
1.4.2.3.3. Infrastructure et Planification
20
1.4.2.3.4. Logistique
20
1.4.2.3.5. Financement
21
I.4.2.3.6. Qualité de vie
21
1.4.3. L'Amélioration du Climat
d'investissement et des Politiques Publiques en République
Démocratique du Congo
21
CONCLUSION PARTIELLE
25
CHAPITRE II. ETUDES EMPIRIQUES SUR LES
STRATEGIES D'ATTRACTION DES PMEs
26
2.1. STRATEGIES D'ATTRACTION DES PMEs EN
FRANCE
26
2.1.1. Les Politiques locales et les outils
d'attraction des Entreprises de TIC dans les Agglomérations
Moyennes
26
2.1.1.1. Définition des Entreprises de
TIC
27
2.1.1.1.1. Entreprises Classiques
27
2.1.1.1.2. Start-up de TIC
28
2.1.1.2. Des Besoins Propres ?
28
2.1.1.2.1. Entreprises Classiques
28
2.1.1.2.2. Start-up de TIC
29
2.1.2.Un Peu d'économie : 2/une
diversification nécessaire, mais Brest souffre d'un déficit
d'image
34
2.2.STRATEGIES D'ATTRACTION DES PMEs AU
CANADA
35
2.2.1.Evaluation du Programme de
Développement des Marchés
d'Exportation-Investissements(PDME-I)
35
2.2.1.1.
Généralités
35
2.2.1.2. Objectifs et Méthodologie de
l'Evaluation
36
2.2.1.3. Bien-fondé et
Intérêt du Programme
36
2.2.1.4. Efficacité du
Programme
37
2.2.1.5. Gestion et Exécution du
Programme
38
2.3.STRATEGIES D'ATTRACTION DES PMEs EN
RDC
40
2.3.1. Stratégies Promotionnelles :
ANAPI
40
CONCLUSION PARTIELLE
44
CHAPITRE III. METHODOLOGIE ET CHAMP
D'APPLICATION DE L'ETUDE
45
3.1. METHODOLOGIE
45
3.1.1. Techniques de collecte des
données
45
3.1.1.1. Technique documentaire
45
3.1.1.2. Technique d'interview
45
3.1.1.3. Technique
d'échantillonnage
45
3.1.1.3.1. Unités Statistiques
46
3.1.1.3.2. Taille de l'Echantillon
46
3.1.1.3.1. Mode de Tirage de l'Echantillon
46
3.1.2. Méthode d'analyse
47
3.1.3. Plan de Traitement des
Données
47
3.2. PRESENTATION DU SECTEUR
47
3.2.1.Définition du
Transport
47
3.2.2. Historique du Transport urbain dans la
ville de Kinshasa
48
3.2.3. Organisation du Transport
Urbain
49
3.2.4. Evolution du Transport
50
3.2.5. Utilité du Transport en
Commun
51
3.2.6. Diagnostic du Secteur
53
3.2.6.1. Etat de la Voirie
53
3.2.6.2. Parc Automobile
55
3.2.6.3. Problèmes
d'Exploitations
57
CONCLUSION PARTIELLE
59
CHAPITRE IV. L'ANALYSE DES STRATEGIES
D'ATTRACTION DES PME DANS LE SECTEUR DE TRANSPORT URBAIN DANS LA VILLE DE
KINSHASA
60
4.1. ENQUETE QUANTITATIVE AUPRES DES PMEs
EXPLOITANT DANS LE SECTEUR DE TRANSPORT URBAIN
60
4.1.1. Caractéristiques et Mobiles de
L'Entrepreneur
60
4.1.1.1. Sexe
60
4.1.1.2. Nationalité des entrepreneurs
enquêtés
61
4.1.1.3. Niveau d'études des
entrepreneurs
61
4.1.1.4. Statut antérieur des
entrepreneurs
62
4.1.1.5. Mobiles de création de la PME
par les entrepreneurs
63
4.1.1.6. Poste occupé par les
entrepreneurs enquêtés au sein de la PME
63
4.1.2. Présentation des
PMEs
64
4.1.2.1. Forme juridique des PMEs
64
2.1.2.2. Parc automobile des PMEs
64
2.1.2.3. Secteur d'activités des PMEs
enquêtées
65
2.1.2.4. Enregistrement au registre de
commerce
66
4.1.3. Financement des activités et
fiscalité
66
4.1.3.1. Origine de fonds des PMEs
66
4.1.3.2. Moyen de financement des PMEs
67
4.1.3.3. Type d'institutions des
prêts
67
4.1.3.4. Motif de non recours au
crédit
68
4.1.3.5. Part de taxe sur le chiffre d'affaires
des PMEs
69
4.1.4. Gestion et Management de la
PME
69
4.1.4.1. Influence du prix dans la
décision d'investir
69
4.1.4.2. Autres motifs dans la décision
d'investir
70
4.1.4.3. Difficultés rencontrées
dans le secteur
70
4.2. L'IMPACT DES STRATEGIES LIEES AUX
OPPORTUNITES ET LIMITATIONS OU MENACES DE L'ENVIRONNEMENT
ECONOMIQUE
71
4.3. LES ATOUTS ET LES INSUFFISANCES DU SYSTEME
D'INCITATION D'INVESTISSEMENTS
78
4.3.1. Les forces du système
d'incitation
78
4.3.2. Les faiblesses
79
4.4. DISCUSSION DES RESULTATS
80
CONCLUSION GENERALE ET
RECOMMANDATIONS
82
1. CONCLUSION GENERALE
82
2. RECOMMANDATIONS
84
BIBLIOGRAPHIE
86
I.OUVRAGES
86
II.DICTIONNAIRES
86
III.AUTRES TRAVAUX ET RAPPORTS
86
IV.WEBOGRAPHIES
86
ANNEXES
87
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
88
TABLE DES MATIERES
92
* (1) R.
WTTERWULGHE, La PME une entreprise humaine, Edition De Boeck
Université, Bruxelles, 1998, p. 82.
* (2) O. FERRIER,
Les Très Petites Entreprises, Edition De Boeck Université,
Bruxelles, 2002, p.156.
* (3) LUKUSA
MANDE, Bulletin d'information, Ed. CADICEC, 3ème
Trimestre, 1987, n°5, p.3.
* (4) Journal
officiel de la RDC, Code des investissements, n°6 mars 2002, p.5.
* (5) P. SALLES,
Problèmes économiques, éd. DUNOD, Paris 1972.
* (6) Pierre André
Julien et Bernard Morel, Entreprise dans la concurrence internationale,
éd. DUNOD, Paris, 1970, p.10.
* (7) OPEC, Rapport
Annuel, 1998.
* (8) KABAMBA WA BASHIYA, In
la relance de la petite et moyenne entreprise Zaïroise, 1981- 1982,
p.7.
* (9) MUTOKA
SUMBWE, Où en sont les PMEs Congolaises ? Comment
fonctionnent-elles ? Comment sont-elles gérées, in CADEC
information, n°39, p.41.
* (10) BIT,
Genève : Rapport sur conditions générales pour
stimuler la création d'emplois dans les PME, 4ème
question à l'ordre du jour, Conférence Internationale du Travail,
86ème session, 1998, pp.6-10.
* (11)
http://www.attraction.France.com
* (12) Idem.
* (13) « http:/
www.pourquoichoisir l'initiative
M+EE.com. »
* (14)
www.Univ-tours.fr/shsvt/memoire-p%20menage.html-30k-
* (15)
www.marseille-innov.org/AMM/cr250196-html
* (16)
http://www.dfait-maeci.gc.ca/department/auditreports/evaluation/evalPEMD03-fr.asp.
* (17)
www.anapi.org
* (18)
www.anapi.org
* (19) Piraterie : Un
grand nombre des transporteurs qui évoluent dans ce secteur, travaillent
dans la clandestinité
Parc réel : Ceux qui payent les autorisations de
transport ;
Parc théorique : Tous les véhicules qui
exploitent irrégulièrement le transport urbain ; La plus
totale, c'est-à-dire ne remplisse pas préalablement les
conditions requises à l'exercice de la profession.
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