II.1.2. Affections du tractus urogénital :
A l'exception des maladies sexuellement transmissibles, la
quasi-totalité des infections du vagin et de la vessie sont dues
à des micro-organismes qui proviennent de l'intestin. Il y a une forte
corrélation entre la présence de commensaux,
particulièrement de lactobacilles dans le vagin, et la santé, et
une absence de ces micro-organismes chez les patients souffrant d'infections
génito-urinaires (Reid et Bruce, 2001).
Le bouleversement de la flore vaginale normale est dû
à des antibiotiques à large spectre, à des spermicides,
à des hormones, a des substances alimentaires et à des facteurs
non encore complètement compris. Quelques éléments
prouvent que les micro-organismes probiotiques ingérés comme
aliments et les préparations topiques ont un rôle dans la
prévention des troubles de l'appareil génito-urinaire
(Azizpour, 2009).
II.1.2.1. Vaginose bactérienne :
La vaginose bactérienne est une maladie
d'étiologie inconnue attribuable au développement excessif de
diverses espèces de bactéries anaérobies et
associée à la disparition des lactobacilles qui dominent
normalement dans le vagin. De nombreuses femmes souffrant de vaginose
bactérienne sont asymptomatiques mais risquent de plus graves
complications telles que l'endométriose, les infections pelviennes et
les complications de l'accouchement, y compris de l'accouchement
prématuré (Reid et al.,
2001).
Certaines preuves cliniques laissent à penser que
l'administration par voie orale ou vaginale de lactobacilles peut
éradiquer la vaginose bactérienne asymptomatique et
symptomatique. On a eu recours à l'administration orale de Lb.
acidophilus et de yogourt dans la prévention et la thérapie
de la candidose vaginale, bien qu'aucune donnée sur son
efficacité n'ait encore été fournie. On a supposé
que les lactobacilles devraient produire du peroxyde d'hydrogène, mais
étant donné que ces micro-organismes sont plus sujets à
être tués par les spermicides, l'association de deux souches ou
plus, dont une produisant du peroxyde d'hydrogène et l'autre
résistant aux spermicides, pourrait être plus
thérapeutique (FAO/OMS, 2001).
II.1.2.2. Candidose vaginale :
La candidose vaginale est une maladie très commune,
souvent accélérée par l'utilisation d'antibiotiques,
l'exposition à des spermicides ou à des changements hormonaux non
encore complètement élucidés. Contrairement à la
vaginose bactérienne et aux infections urinaires, la candidose vaginale
n'est pas nécessairement due à la perte de lactobacilles
(Azizpour, 2009).
Peu de souches de Lactobacillus sont capables
d'inhiber la croissance et l'adhérence de Candida albicans ou
d'autres espèces de Candida, et il n'y a pas de preuves solides
indiquant que l'administration par voie vaginale de lactobacilles puisse
éradiquer l'infection par les levures. Toutefois, il y a lieu de croire
que l'ingestion de lactobacilles et l'emploi vaginal peuvent réduire le
risque de rechutes et de nouvelles études sont justifiées compte
tenu du fait que cette maladie est très répandue et
débilitante (FAO/OMS, 2001).
|