La protection des droits de la personnalité par le juge camerounais( Télécharger le fichier original )par Pythagore NONO KAMGAING Université catholique d'Afrique Centrale - Master en droits de l'homme et action humanitaire 2009 |
C- JUGELe juge selon le Petit Larousse, est un fonctionnaire ou officier civil investit de l'autorité juridictionnelle (membres des tribunaux, des cours etc.), administrative (maire, préfet, etc.), ou politique (ministre, président, etc.). Mais le juge est surtout chargé de rendre la justice en appliquant les lois. En saisissant la justice au moyen d'une requête, les justiciables exercent leur droit de saisine qui déclenche la réaction du juge, ce dernier ne pouvant s'autosaisir. A ce niveau apparaît la question de l'exercice du droit à la justice qui est un droit de l'homme. Le droit à la justice se définissant de manière générale comme une disposition « reconnue par la loi à une personne impliquée dans une situation de fait et de voir son cas apprécié par un juge, organe indépendant sur la base d'une règle de droit clairement définie »22(*). Conformément aux règles de répartition des compétences, le juge est ainsi chargé du règlement des litiges soulevés par l'activité des personnes en rendant des décisions recouvertes de « l'autorité de la chose jugée ». De ce qui précède, le juge est considéré dans cette étude comme un fonctionnaire (du service public de la justice) à qui la loi a confiée la mission d'assurer à tous les hommes le droit de se faire rendre justice. Il est à cet effet la cheville ouvrière de l'effectivité du droit à la justice. Il convient à présent d'évoquer l'intérêt du sujet. * 22 Rideau Joël, Le droit au juge dans l'union européenne, Paris, LGDJ, 1998, p.7. Cité par Amadou Mbeyap Kutnjem, Le droit à la justice au Cameroun : à l'origine de l'accélération et de la modernisation du code de procédure pénale camerounais, mémoire de DEA en droit, Chaire Unesco des droits de la personne et de la démocratie, Université d'Abomey-Calavi (Bénin), 2005, p.8. |