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Etude sur l'ajustement de la balance commerciale du Rwanda. Période: 1990- 2006

( Télécharger le fichier original )
par Edmond Nkurikiyimana
Universite libre de Kigali - Bachelor degree en économie 2008
  

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II 2 3 FACILITE DE REDUCTION DE LA PAUVRETTE ET CROISSANCE

(FRPC ) DE 2002 à 2006

Le 26 septembre 1999, le Comité intérimaire a souscrit au remplacement de la Facilité d'ajustement structurel renforcé (FASR) par une facilité nouvelle, la Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC), qui vise à faire des efforts de réduction de la pauvreté des pays membres à faible revenu un élément décisif et plus explicite d'une stratégie économique renouvelée orientée sur la croissance64. La nouvelle facilité a pour objectif de «soutenir les programmes destinés à renforcer de manière substantielle et continue la position de la balance des paiements des pays membres à faible revenu éligibles et de contribuer à une croissance durable, qui conduit à des niveaux de vie plus élevés et à une réduction de la pauvreté». Les programmes soutenus par la FRPC, comme ceux de l'IDA, découleront du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) et seront conformes à ce cadre, qui sera préparé par le pays emprunteur et avalisés par les Conseils des deux institutions, dans leurs domaines de compétence respectifs65.

II 2 3.1 FRPC Au Rwanda66

Le Rwanda a fait, avec l'aide de la Communauté internationale, des progrès significatifs dans la Reconstruction, la réconciliation et la justice sociale. Le Gouvernement a en effet adopté et mis en oeuvre, à partir de 1995, des programmes successifs de réformes économiques et structurelles et de renforcement de la gouvernance aussi bien politique qu'économique. Ces réformes ont été orientées, à partir de 2002, avec l'adoption du Document de Stratégie de Réduction de la pauvreté (DSRP) et la Vision 2020 à long terme de

64 IMF, Facilite pour la Réduction de la Pauvrette et la Croissance,Question d'ordre Operationel, htm consulté le 07/06/2008

65 Ibidem

66 BAD: Rwanda Country paper: Local governances and poverty reduction, Tunis, June 2006

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développement, vers la satisfaction des besoins des populations les plus démunies du pays. Le bilan de la mise en oeuvre de ce DSRP appuyée par la Communauté des bailleurs de fonds a révélé que sur le plan économique le taux de croissance enregistré au cours de la période a été de 5,6%, ce qui est au-dessus de la moyenne sub-saharienne, mais en deçà des objectifs du DSRP et de la Vision 2020 qui sont de 6 à 7%. De manière générale, l'allocation budgétaire aux secteurs prioritaires et pro pauvres a augmenté sensiblement et les progrès ont été réalisés pour une meilleure choix des dépenses notamment pour les secteurs de l'éducation, la santé, l'agriculture et l'eau. Ces efforts se sont traduits par une amélioration de l'accès aux services sociaux, ce qui rend plausible l'atteinte de l'objectif de l'éducation universelle d'ici 2015. Ces quelques résultats encourageants ne se sont pas traduits par une réduction significative de la pauvreté, qui a été réduit seulement de 60,4% en 2001 à 56,9% en 2006, et sont donc insuffisants pour atteindre les objectifs à long terme de développement et de la réduction de la pauvreté de 50% esquissés dans la Vision 2020.

II 2 3 2.Evolution récente de l'économie II 2 3 2.1 Croissance économique

Depuis le rétablissement de la paix en 1995, une série de réformes a été mise en oeuvre, permettant l'instauration du climat de sécurité et de stabilité économique, ainsi que l'amorce d'une transition progressive de la reconstruction au développement. Le pays a ainsi enregistré un taux de croissance réel annuel moyen de 7,4% de 1995 à 2006. Par ailleurs, par sa taille et sa position géographique, l'économie rwandaise est particulièrement vulnérable aux chocs exogènes, tels que les conditions climatiques et les cours des principaux produits de base. Elle se caractérise par l'importance du secteur primaire, qui compte pour 41% du PIB, tandis que le secteur tertiaire représente 38% et le secteur secondaire, 21%. Ainsi, ces chocs exogènes ont affecté le secteur primaire et secondaire en 2003, où le taux de croissance n'a été que de 0,9%. C'est en 2005 seulement que le secteur agricole a pu retrouver une bonne production après deux années de stagnation. Ce qui a permis de ramener l'inflation à un chiffre. Dans les

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autres secteurs les activités économiques ont repris dès 2004, avec 4% de croissance, et 6% en 2005, et 5,3% en 2006. Cette performance globale en matière de croissance économique a été rendue possible grâce à un taux d'investissements bruts global relativement élevé qui s'est accru, de 18,4% du PIB en 2003 à 21,4% en 2006, couverts notamment par les flux d'aide publique extérieures et par les capitaux privés étrangers. Les investissements bruts privés sont restés stables, avec 12,8% en 2006. L'épargne nationale qui s'est accru sensiblement, de -0,8% du PIB en 2003 à 3,8% en 2006, reste faible et crée une dépendance excessive du pays vis-à-vis des ressources extérieures pour son développement.

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