II 2 3 FACILITE DE REDUCTION DE LA PAUVRETTE ET
CROISSANCE
(FRPC ) DE 2002 à 2006
Le 26 septembre 1999, le Comité intérimaire a
souscrit au remplacement de la Facilité d'ajustement structurel
renforcé (FASR) par une facilité nouvelle, la Facilité
pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC), qui
vise à faire des efforts de réduction de la pauvreté des
pays membres à faible revenu un élément décisif et
plus explicite d'une stratégie économique renouvelée
orientée sur la croissance64. La nouvelle facilité a
pour objectif de «soutenir les programmes destinés à
renforcer de manière substantielle et continue la position de la balance
des paiements des pays membres à faible revenu éligibles et de
contribuer à une croissance durable, qui conduit à des niveaux de
vie plus élevés et à une réduction de la
pauvreté». Les programmes soutenus par la FRPC, comme ceux de
l'IDA, découleront du Cadre stratégique de lutte contre la
pauvreté (CSLP) et seront conformes à ce cadre, qui sera
préparé par le pays emprunteur et avalisés par les
Conseils des deux institutions, dans leurs domaines de compétence
respectifs65.
II 2 3.1 FRPC Au Rwanda66
Le Rwanda a fait, avec l'aide de la Communauté
internationale, des progrès significatifs dans la Reconstruction, la
réconciliation et la justice sociale. Le Gouvernement a en effet
adopté et mis en oeuvre, à partir de 1995, des programmes
successifs de réformes économiques et structurelles et de
renforcement de la gouvernance aussi bien politique qu'économique. Ces
réformes ont été orientées, à partir de
2002, avec l'adoption du Document de Stratégie de Réduction de la
pauvreté (DSRP) et la Vision 2020 à long terme de
64 IMF, Facilite pour la Réduction de la
Pauvrette et la Croissance,Question d'ordre Operationel, htm
consulté le 07/06/2008
65 Ibidem
66 BAD: Rwanda Country paper: Local governances and
poverty reduction, Tunis, June 2006
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développement, vers la satisfaction des besoins des
populations les plus démunies du pays. Le bilan de la mise en oeuvre de
ce DSRP appuyée par la Communauté des bailleurs de fonds a
révélé que sur le plan économique le taux de
croissance enregistré au cours de la période a été
de 5,6%, ce qui est au-dessus de la moyenne sub-saharienne, mais en
deçà des objectifs du DSRP et de la Vision 2020 qui sont de 6
à 7%. De manière générale, l'allocation
budgétaire aux secteurs prioritaires et pro pauvres a augmenté
sensiblement et les progrès ont été réalisés
pour une meilleure choix des dépenses notamment pour les secteurs de
l'éducation, la santé, l'agriculture et l'eau. Ces efforts se
sont traduits par une amélioration de l'accès aux services
sociaux, ce qui rend plausible l'atteinte de l'objectif de l'éducation
universelle d'ici 2015. Ces quelques résultats encourageants ne se sont
pas traduits par une réduction significative de la pauvreté, qui
a été réduit seulement de 60,4% en 2001 à 56,9% en
2006, et sont donc insuffisants pour atteindre les objectifs à long
terme de développement et de la réduction de la pauvreté
de 50% esquissés dans la Vision 2020.
II 2 3 2.Evolution récente de l'économie II
2 3 2.1 Croissance économique
Depuis le rétablissement de la paix en 1995, une
série de réformes a été mise en oeuvre, permettant
l'instauration du climat de sécurité et de stabilité
économique, ainsi que l'amorce d'une transition progressive de la
reconstruction au développement. Le pays a ainsi enregistré un
taux de croissance réel annuel moyen de 7,4% de 1995 à 2006. Par
ailleurs, par sa taille et sa position géographique, l'économie
rwandaise est particulièrement vulnérable aux chocs
exogènes, tels que les conditions climatiques et les cours des
principaux produits de base. Elle se caractérise par l'importance du
secteur primaire, qui compte pour 41% du PIB, tandis que le secteur tertiaire
représente 38% et le secteur secondaire, 21%. Ainsi, ces chocs
exogènes ont affecté le secteur primaire et secondaire en 2003,
où le taux de croissance n'a été que de 0,9%. C'est en
2005 seulement que le secteur agricole a pu retrouver une bonne production
après deux années de stagnation. Ce qui a permis de ramener
l'inflation à un chiffre. Dans les
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autres secteurs les activités économiques ont
repris dès 2004, avec 4% de croissance, et 6% en 2005, et 5,3% en 2006.
Cette performance globale en matière de croissance économique a
été rendue possible grâce à un taux
d'investissements bruts global relativement élevé qui s'est
accru, de 18,4% du PIB en 2003 à 21,4% en 2006, couverts notamment par
les flux d'aide publique extérieures et par les capitaux privés
étrangers. Les investissements bruts privés sont restés
stables, avec 12,8% en 2006. L'épargne nationale qui s'est accru
sensiblement, de -0,8% du PIB en 2003 à 3,8% en 2006, reste faible et
crée une dépendance excessive du pays vis-à-vis des
ressources extérieures pour son développement.
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