-UNIVERSITE LIBRE DE KIGALI
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
DEPARTEMENT D'ECONOMIE
ETUDE SUR L'AJUSTEMENT DE LA BALANCE COMMERCIALE DU
RWANDA.
PERIODE : 1990-2006.
Mémoire présenté en vue de L'obtention du
Diplôme de Licence en Economie Option : Monnaie et Banque
Par : Edmond NKURIKIYIMANA
Kigali, Septembre 2008
Directeur : CCA MUREKEZI GAJU Brigitte
DEDICACE
A notre regretté père
A notre mère
A nos frères et soeurs
A nos cousins et cousines
A tous nos amis
REMERCIEMENTS
Ce travail est le fruit de d'efforts des personnes auxquelles
il nous tient à coeur d'adresser nos sincères remerciements.
Qu'il soit permis de nous acquitter d'un premier devoir :
celui de notre regretté Père qui, dès notre naissance n'a
cessé de penser à nous assurer un avenir meilleur. Que notre
Mère trouve ici mes remerciements pour ses encouragements et son
soutient tant moral que matériel.
Nous tenons aussi à exprimer nos sentiments de
gratitude CCA MUREKEZI GAJU Brigitte qui malgré ses multiples
occupations, a accepté de guider nos premiers pas dans le domaine de la
recherche. Son entière disponibilité, ses riches conseils et la
pertinence de ses remarques; nous ont éclairé tout au long de ce
travail et nous ont été d'un soutient inoubliable. Qu'il trouve
ici l'expression de notre profonde reconnaissance.
A tous les professeurs du Département d'Economie, leur
contribution est restée sans égale. Ce travail est
également le fruit de leurs efforts.
Que nos enquêtés trouvent ici également
nos sincères remerciements pour la qualité de leur accueil et de
leurs informations très utiles pour notre travail.
Nous tenons également à remercier notre famille
pour son soutient moral et matériel. Son encouragement et ses privations
volontaires ont fait de ce mémoire un succès.
Que nos sincères remerciements aillent tout droit
à nos collègues, amis fidèles, avec qui nous nous sentons
entourés.
Edmond NKURIKIYIMANA
iv
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
ACP-UE : Accord d'Afrique Caraïbe et Pacifique Avec Union
Européen
ADF : Test de Dickey Fuller Augmenté
AGOA: Africa Growth Opportunity Agreement
APRM : Africa Peer Review Mechanism
BEAC : Banque des Etats de l'Afrique centrale
BNR : Banque National du Rwanda
CE : Concours à l'économie
CEPGL : Communauté Economique des Pays des grands Lacs
CF : Consommation Finale
CIF: Cost Insurance and Freight
CMLT : Coût Moyen de long Terme
COMESA: Common Market of Eastern and Southern Africa
CSLP : Cadre Stratégique de lutte contre la Pauvrette
DB : Déficit budgétaire
DBC : Déficit de la balance commerciale
DF: Test de Dickey Fuller
DSRP : Document Stratégique de Réduction de la
Pauvrette
DTS : Droit de tirage Spéciaux
EAC: East African Community
ECM : Equation à Correction d'erreur
EICVM : Enquête intégré sur les conditions de
vie des ménages Eléctrogaz : Etablissement Publique de
distribution d'électricité, eau et gaz
EPA : Economic Partnership Agreement
EX : Exportation
FASR : Facilité d'Ajustement Structurelle
Renforcé
FBC : Formation Brute du Capital
F CFA : Francs De la Communauté Financière
africaine
FMI: Fond Monétaire International
FOB: Free on Board
FRPC : Facilité de Réduction de la Pauvrette et la
Croissance
GATT: General Agreement on Tariff and Trade
HOS : Hecksher -Ohlin- Samuelson
IC : Indice du Commerce
IDA : International Development Agency
IMP : Importation
IPC : indice des prix à la consommation
LN : Logarithme Népérien
MIFINECO: Ministère des finances et de l' Economie
MINECOFIN: Ministry of Economic planning and Finance
NEPAD: New Partnership for Africa Development
NTPF: National Trade Plate Form
NX : exportation nette
PAS : Programme d'Ajustement Structurelle
PIB : Production Intérieure Brute
PPTE : initiative pour les Pays Pauvre Très
Endettés
SOMIRWA : Société Minière du Rwanda
SRP : Stratégie de Réduction de la
Pauvretté
TCH : Taux de Change
UDEAC : Union douanière des États de 'Afrique
centrale
USA: United State of America
USD : United State Dollar
vi
LISTE DES FIGURES
FIGURE 1 FIRME EN CONCURRENCE MONOPOLISTIQUE
SELON
CHAMBERLAIN 15
FIGURE 2 COMPORTEMENTS DES ENTREPRISES EN
CONCURRENCE
MONOPOLISTIQUE 16
FIGURE 3 ÉVOLUTION DES IMPORTATIONS AU RWANDA
DE 1990-2006..34
FIGURE 4 STRUCTURE DES IMPORTATIONS AU RWANDA DE
1990-2006
38
FIGURE 5 ÉVOLUTIONS DES EXPORTATIONS RWANDAIS
DE 1990-2006 43
FIGURE 6 EVOLUTION DES INDICES DU COMMERCE
EXTÉRIEUR 63
FIGURE 7 EVOLUTION DU COMMERCE EXTÉRIEUR AU
RWANDA 67
vii
LISTE DES TABLEAUX
TABLE 1 LES PRINCIPAUX PRODUITS IMPORTÉS AU
RWANDA DE 1990-
2006 33
TABLE 2 PROVENANCE GÉOGRAPHIQUE DES
IMPORTATIONS DU
RWANDA (VALEUR CIF EN MILLION DE FRW) 40
TABLE 3 VALEUR DES PRINCIPAUX PRODUITS EXPORTÉS
DE 1990-2006
EN MILLION DE FRW DE VALEUR FOB 42
TABLE 4 DESTINATION GÉOGRAPHIQUE DES
EXPORTATIONS DU
RWANDA EN VALEUR FOB EN MILLION DE FRW 45
TABLE 5 ÉVOLUTION DE LA BALANCE COMMERCIALE DU
RWANDA DE
1990-2006( EN MILLION DE DOLLAR AMERCAIN)
47
TABLE 6 EVOLUTION DE L'INDICE DU COMMERCE
INTERNATIONAL 62
TABLE 7 EVOLUTION DE L'ÉLASTICITÉ
D'AJUSTEMENT 65
viii
TABLE DES MATIERES
DEDICACE II
LISTE DES FIGURES VI
LISTE DES TABLEAUX VII
TABLE DES MATIERES VIII
INTRODUCTION GENERALE 1
1. CHOIX ET INTERET DU SUJET 1
2. DELIMITATION DU TRAVAIL 1
3. PROBLEMATIQUE 2
Les échanges ont été depuis
l'antiquité une nécessité inévitable pour tout le
monde. La mondialisation des échanges commerciaux (Organisées
par le GATT (General Agreement on Tarif and Trade)) impose qu'une
économie aussi forte soit elle, ne peut prétendre avoir une
politique économique fondée sur l'isolement commercial par
rapport du reste du monde.
ix
L'ouverture s'impose pour tous les pays et l'économie
mondiale repose à présent sur un
ensemble complexe d'échange entre ses différents
opérateurs. 2
4. HYPOTHESES DE LA RECHERCHE 6
5. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE 6
5. 1 Objectifs généraux 6
5.2 Objectifs spécifiques 7
6. CHOIX DE TECHNIQUES ET METHODES 7
7. PLAN DU TRAVAIL 7
CHAPITRE I CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
9
I. 1.1 AVANTAGES ABSOLUS ET AVANTAGES COMPARATIFS 9
I.1.2 ECHANGES INTERNATIONAUX ET RENDEMENT CROISSANT 10
I.1.2.1. DIFFERENTS CAS DE RENDEMENTS D' ECHELLES CROISSANTS
10
I.1.2.1.1.LES ECONOMIES D' ECHELLE INTERNES 11
I.1.2.1.2.ECONOMIE D'ECHELLE EXTERNE 11
I.1.3. STRUCTURE DES MARCHES ET LE COMMERCE INTERNATIONAL
12
I.1.3. 1. Marché de concurrence pure et parfaite
12
I.1.3.2. Concurrence imparfait 12
I.1.3.2.1 Monopole 13
I.1.3.2. 2 Autres marchés contestables 13
Si il existe de la spécialisation international pour
chaque monopole, chaque bien aura son seul producteur mondial, alors chaque
nation continue à produire de façon marginale un bien dans lequel
il ne dispose pas un avantage comparatif. 13
I.1.3.3 Marché de concurrence monopolistique 14
I.1.3.3.1 DIFFERENCIATION VERTICALE 14
I.1.3.3.2. DIFFERENTIATION HORIZONTALE 16
I.1.4 Climat géo - politico- économique et
commerce international 17
I 2 COMMERCE EXTERIEUR DANS UN PAYS 17
I.2.1 Définition et nécessité
d'exportation dans un pays 18
I.2.2 Définition et importance d'importation dans un
pays 18
I.2. 3 SOLDE COMMERCIAL 19
I.2. 3.1.Approche Traditionnel ou méthode de
contrôle de change 19
I.2. 3.2.Approche monétaire ou méthode de
contrôle des flux des capitaux 20
I.3 POLITIQUE ECONOMIQUE DU COMMERCE EXTERIEUR 21
I .3.1 Libre échange 21
I .3.1.1. Conditions du libre échange 21
I .3.1.1.1 Rendement croissant et compétition des
marchés 21
I .3.1.1.2.Préférence des consommateurs et leur
pouvoir d'achat 21
I .3.1.1.3.Equilibre budgétaire de l'état
22
I.3.2. Protectionnisme 22
I.4. POLITIQUE ECONOMIQUE ET AJUSTEMENT DU COMMERCE EXTERIEUR
23
I.4. 1. Politique de change et ajustement du commerce
extérieur 24
I.4. 2. Politique monétaire et ajustement du commerce
extérieur 24
I 5 DIFFICULTES ET CONDITIONS DU COMMERCE EXTERIEUR 25
I 6 PROBLEMATIQUE D'AJUSTEMENT DE LA BALANCE COMMERCIALE EN
AFRIQUE 25
III .1 LE CONTROLE DE CHANGE ET DEFICIT DE LA BALANCE
COMMERCIALE AU
RWANDA 70
x
I 6 1 Libéralisation des marchés au Cameroun 25
AWOUMOU J D, LA LIBÉRALISATION DES
MARCHÉS ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE EN AFRIQUE: LE CAS DU
SECTEUR AGRICOLE AU CAMEROUN, MÉMOIRE
ONLINE.COM
CONSULTÉ LE 7/06/2008. 25
I .6 .2.Programme d'ajustement structurel en Afrique
Subsaharienne 27
I.6.2.1 Impact du PAS sur les économies subsaharienne
29
I 6 3 Intégration régionale en Afrique
Occidentale et centrale 30
CHAPITRE II BALANCE COMMERCIALE ET PROGRAMME
D'AJUSTEMENT AU RWANDA. 32
II 1.Apreçu Générale sur les
échanges extérieurs au Rwanda 33
II .1.1 Importation au Rwanda 33
II.1.1.1 Structure des importations 38
II.1.1.2 Provenance géographique des importations
40
II .1.2 Exportation au Rwanda 42
II.1.2.1 Principaux produits d'exportation 42
Table 3 Valeur des principaux produits exportés de
1990-2006 En million de FRW de Valeur FOB 42
II .1.3 solde commerciale 46
II.2 PROGRAMMES D'AJUSTEMENT AU RWANDA 48
II.2.1 PROGRAMME D'AJUSTEMENT STRUCTUREL AU RWANDA DE 1990
à 1993 49 II 2 1 2 IMPACT DU PROGRAMME D'AJUSTEMENT STRUCTUREL SUR LA
BALANCE
COMMERCIALE 51
II 2 2 PROGRAMME DE LIBERALISATION DES MARCHES de 1995
à 2002 51
II 2 .2.2 Evolution sectorielle et perspectives 52
II .2 .2.2.1 Evolution du secteur agricole 52
II .2 .2.2.2 Secteur secondaire 53
II 2 .3 LIBERALISATION DES MARCHES ET LA BALANCE COMMERCIALE
55
II 2 .2.3.1 Balance commerciale 55
II 2 .2.3.1.1 Exportations 56
II 2 3 FACILITE DE REDUCTION DE LA PAUVRETTE ET CROISSANCE
57
(FRPC ) DE 2002 à 2006 57
II 2 3.1 FRPC Au Rwanda 57
II 3 DYNAMISME D'AJUSTEMENT AU RWANDA 61
II 3.1 Analyse de l'évolution de l'indice du commerce
international 61
II 3.2.Elasticité d'ajustement 64
II .3.3 Analyse des courbes en J au Rwanda 66
VU L'ALLURE DE CETTE COURBE NOUS CONSTATONS QUE LE
CHANGEMENT DU TAUX DE CHANGE AU RWANDA AGIT NÉGATIVEMENT SUR LES TERMES
DE L'ÉCHANGE. CECI EST DÛ QUE LES PRODUITS EXPORTÉS
N'ONT PAS DE SUBSTITUTION AU RWANDA. 67
CHAPITRE III ANALYSE ET INTERPRETATION DES RESULTATS
70
xi
III 1.1 Spécification du Modèle 70
III . 1. 2 . Stationnarité des variables 72
III.1.3 Estimation du relation à long terme 77
La relation à long terme est 77
LNDBC=a1 lnpib+a2lntch+a3lnipc 77
(0.0002) (0.1688) (0.0023) 77
III. 1. 4 Cointegration des variables 77
III.1.5 Estimation Du Modèle à Correction
d'Erreur 78
Les variables du modèle peuvent avoir les fluctuation
au cours du temps c'est pour cette raison que nous analysons cette fluctuation
à court terme pour dégager les statistiques permettant de
déterminer le
temps qu'il faut pour observer les chocs qui peuvent frapper
les variables du modèle. 78
Alors le modèle ECM est : 79
Alors le modèle général ECM à
estimer est : 79
Lndbc=a0lnipc+a1lnpib+a3lntch+a4Rt (-1)+a5 79
Le modèle ECM estimé est : 79
Lndbc=1.3587lnipc-04032lnpib-04589lntch+0,376 dlndbc(-1)
79
-096Rt(-1) 79
III. 1.6 INTERPRETATION DES RESULTATS 79
III .2. CONTROLE DES CAPITAUX ET DEFICIT DE LA BALANCE
COMMERCIALE 82
III .2.1.Spécification du modèle 82
III.2.2. Stationnarité des variables 84
III.2.3 Estimation de long terme 90
III.2.4 la Cointegration des variables 91
III.2.5 ESTIMATION DU MODELE A CORRECTION D'ERREUR 92
Les variable du modèle peuvent avoir les fluctuation au
cours du temps c'est pour cette raison que nous analysons cette fluctuation
à court terme pour dégager les statistiques permettant de
déterminer le
temps qu'il faut pour observer le choc qui peut frapper les
variable du modèle. 92
Alors le modèle ECM Estimé est : 93
III . 2. 6 INTERPRETATION DES RESULTATS 93
CONCLUSION GENERALE 95
1
INTRODUCTION GENERALE
1. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Dans une économie ouverte aux échanges
internationaux, les recettes d'exportation sont des ressources essentielles
pour le financement des importations des biens d'équipement
nécessaires pour le développement du pays.
L'impact de toute politique économique sur le commerce
extérieur notamment sur la balance commerciale, présente un
intérêt dans la mesure où son état
d'équilibre a une importance particulière ; mais aussi elle
reflète la situation économique interne et parfois politique du
pays.
Dans la plupart des cas, la balance commerciale reflète
la santé économique du pays et rend compte de la capacité
de celui-ci à s'intégrer dans les échanges mondiaux. Toute
étude portant sur cette variable présente donc un
intérêt particulier : Certaines politiques économiques sont
applicables à certains pays avec succès et non à d'autres,
et il ne faut pas tomber dans le piège d'administrer un même
médicament à tous les malades présentant les mêmes
signes sans considérer les particularités de chacun. Les
résultats dépendent de façon cruciale de la nature de
chaque pays. C' est pourquoi nous voulons voir si le déficit de la
balance commerciale du Rwanda serait réduit à long ou à
court terme en tenant compte des efforts de la politique économique
actuelle ainsi à la structure de l'économie Rwandaise.
2. DELIMITATION DU TRAVAIL
Notre travail, comme tout autre travail scientifique doit
être limité dans le temps et dans l'espace. Celui-ci
s'étend sur une période allant de 1990 jusqu' en 2006. Les
données antérieures peuvent nous en servir de comparaison et
portera sur le cas du Rwanda et sur le commerce extérieur.
2
3,Idem P 35
3. PROBLEMATIQUE
Les échanges ont été depuis
l'antiquité une nécessité inévitable pour tout le
monde. La mondialisation des échanges commerciaux (Organisées par
le GATT (General Agreement on Tarif and Trade)) impose qu'une économie
aussi forte soit elle, ne peut prétendre avoir une politique
économique fondée sur l'isolement commercial par rapport du reste
du monde1. L'ouverture s'impose pour tous les pays et
l'économie mondiale repose à présent sur un ensemble
complexe d'échange entre ses différents
opérateurs.
Ces échanges se traduisent par une circulation de
marchandises entre un pays et ses partenaires commerciaux du reste du monde. Le
commerce extérieur de chaque pays devient dès lors un secteur
privilégié. L'économie devenant mondialisée, la
bonne santé économique et sociale s'évolue par le
passé de l'état et l'épanouissement de son commerce
extérieur.
Le commerce extérieur n'a pas été
profitable pour les économies en voie de développement à
cause des chocs aussi bien interne qu'externe ou à cause de leurs
structures (production, population, environnement....)2. Comme
toutes ces contraintes rendent difficile l'intégration commerciale de
ces économies, les gouvernements doivent mettre en oeuvre des politiques
visant à améliorer leur niveau d intégration aux
échanges internationaux.
Au lendemain de leurs indépendances, presque tous les
pays africains spécialement subsahariens auxquels appartient le Rwanda,
ont suivi les politiques commerciales orientées vers
l'industrialisation3. C'est-à-dire l'industrie de
substitution aux importations protégeant le secteur national contre les
produits étrangers. Ils ont également suivi les politiques du
taux de change sur un système
1 EVENEL S.J et Als., Economic Development and
Multilateral Trade Cooperation, The world bank,2005,P 315.
2 BAD : Rapport sur le développement en
Afrique, 1995 P 100
3
de contrôle de change et rationnement des devises ne
faisant que favoriser la surévaluation de leurs monnaies4.
Vers les années 1980, la plupart des pays qui ont suivi
ces politiques jugées d'inappropriés par les économistes
classiques ont vu une situation de détérioration des termes d'
échange principalement des produits primaires exportées alors que
ces derniers constituaient la majorité du total des biens
exportées5.
Le Rwanda ne s'est pas échappé à ces
problèmes du déséquilibre extérieur en
général et commerciaux en particulier. Même s'il avait
connu une relative stabilité économique depuis son
indépendance, il a vu sa situation économique se dégrader
progressivement pendant la décennie 80-90 et particulièrement
à partir des années 19856.C'est au cours de cette
période que les signaux de la dégradation économique
apparaissent avec la faillite de la seule société minière
(SOMIRWA) qui procurait une part non négligeable des recettes
d'exportation, tandis que les recettes d'autres produits restent insuffisantes
à cause de la chute de leurs cours aux marchés mondiaux,
l'épuisement de réserve de terres arables et la
surévaluation de la monnaie. Cela a engendré une réduction
importante des revenus traduite par une aggravation du déficit
budgétaire et du déficit du compte courant
extérieur7.
Le franc Rwandais est resté à parité fixe
au dollar américain jusqu' en septembre 1983 et ensuite à
parité fixe au DTS jusqu' en novembre 19908. En terme
réel, le Rwanda a laissé sa monnaie s'apprécier fortement
par rapport à celles de ses partenaires commerciales au cours d'une
période ou ses termes d'échange se sont massivement
détériorés.
4,idem P 105
5 MUHAYIMANA J.,Analyse de l' impact des politiques
commerciales et du taux de change sur les termes de l' échange cas du
Rwanda, ULK,2003,P 35
6 MIFINECO., Situation économique du Rwanda
en 1985, Kigali1986,Pp 72-74.
7 MINIPLAN, Evolution de la Situation Economique du
Rwanda de 1988-1991et tendance, Kigali, 1992,Pp9-15
8 NGIRABATWARE. A et Als ;La capacité de
régulation monétaire au Rwanda, AERC, Kigali 1993,P 81
4
Les entreprises publiques déjà
créées visant à remplacer des importations des produits
fini, consistèrent à assembler des produits de coût total
d'importation atteignit celui des produits fini parfois même le
dépassait9.
Face à ces problèmes, l'Etat Rwandais
s'est efforcé d'endiguer la dégradation de la situation
économique en intensifiant ses interventions, mais cela n'a pas
allégé la situation mais au contraire, ces interventions ont
contribué à décourager l'initiative privée et
à encourager le monopole parapublic10. Les difficultés
financières ont fait leurs apparitions au début des années
80 mais la rupture de l'accord sur le café causa un effondrement des
prix en juin 1989, ce qui précipita la crise
financière11.
Le Rwanda avait besoin d'un apport de devise important
qu'il ne pouvait obtenir sans programme soutenu par le FMI12. Le
gouvernement hésita de s'engager dans la négociation avec les
institutions de Breton Wood qui aboutirent à la signature d' accord le
30/ sept/1990. Le francs Rwandais fut dévalué de 40% par rapport
aux monnaies étrangères et les mesures convenus furent
appliqués au début de janvier/199113. Jusque
là, la politique de change n'était pas encore utilisée
comme instrument de la politique monétaire, alors il entra en vigueur
pour la conduite des opérations dans le commerce extérieur.
14
Le programme d'ajustement structurel sous un «
document cadre de la politique économique et financière. »
couvrant une période de 3ans, fut approuvée par le conseil du FMI
en avril 1991 et le crédit d'ajustement fut approuvé par le
conseil de la banque mondiale en juin 199115. En juin 1992, une
nouvelle dévaluation de 15% du franc rwandais aux monnaies
étrangères fut opérée. Mais à cause de
l'insécurité et l'instabilité politique de la
période, le programme ait été
suspendu16.
9 Banque Mondiale Rwanda : note de stratégie
économique , Washington, Pp 8-15
10 VENDENRIE R Rwanda country Assistance
Evaluation , OED, the world bank March
2004 P2
11 idem p 3
12 CATHERINE A , Economie Rwandaise, d' une
économie de Subsistance à une économie de guerre, vers un
renouveau, The World Bank, May 1998, P 8
13 MINIPLAN : op-cit P13
14 NGIRABATWARE. Op-cit, P81
15 CATHELINE A , Op.cit Pp 2-5
16 BNR : Rapport d' activités de 93-96
Kigali, 1998 P 10
5
En vue de reformer le secteur extérieur, le
gouvernement Rwandais a adopté en 1995 le régime de change
flottant et libéralise les échanges. Ce qui n'a pas donné
des meilleurs résultats car la balance commerciale reste toujours
déficitaire.
Pour palier à ce problème, le gouvernement
cherche de nouveau comment ajuster sa balance commerciale17. C'est
au cours de cette période qu'il y ait eu le renforcement et la promotion
des produits exportés notamment des secteurs existants comme le
café, thé et tourisme et encouragement du développement
des nouveaux secteurs comme l'horticulture et l'artisanat.
Dans le but d'accéder au marché élargi,
le forum NTPF ( National Trade Plate Form) fut établi en 2004 pour la
préparation de l'intégration régionale et internationale
de l'économie Rwandaise18. Alors fut membre de certaines
communauté régionales comme le COMESA, EAC... le
secrétariat de NEPAD fut commencé en septembre 2003 et le
processus d' APRM a commencé en février 2004.Le Rwanda reste
encore membre de la CEPGL19.
Au point de vue international, le Rwanda a
négocié en mai 2000 les accords entre les entreprises des USA
important les produits rwandais dit : AGOA (Africa Growth Opportunity
Agreement) et en 2004 avec l'union européenne l'agrément de
partenariat économique (EPA)20.
Tout ceci nous a conduit à formuler les questions
ci-dessous et ces questions constituent les thèmes majeurs de notre
recherche.
Quel est le facteur clé qui a empêché la
réussite des programmes d'ajustement « Programme d'ajustement
Structurel et Politique de libéralisation des changes »
déjà appliqué au Rwanda ?
Les politiques commerciales d'intégration
économique et de promotion d'exportation ainsi que les chocs à
l'économie aboutiront-ils à retrouver les grands
équilibres macroéconomiques et l'ajustement de la balance
commerciale ?
17 MINECOFIN , Annual repport 2004 Kigali,
2005, Pp35-40
18 : Ibidem
19 : Ibidem
20 : Ibidem
6
Telles sont les questions auxquelles nous allons
répondre au cours de cette étude.
4. HYPOTHESES DE LA RECHERCHE
Le programme d'ajustement structurel et la politique de
libéralisation des changes ont échoué parce que leurs
applications n'ont pas tenu compte de la situation économique du pays
où l'importation joue un grand rôle dans la production. Alors la
variation du taux de change à la hausse n'aboutit qu'à
l'augmentation des coûts des facteurs.
La politique commerciale d'intégration et celle de
promotion des exportations aboutiront à l'ajustement de la balance
commerciale si elles seront appliquées de façon à
augmenter la production intérieure des biens à exporter et
à trouver leurs marchés.
Toute politique économique visant à soutenir les
investissements intérieurs nous aidera à ajuster la balance
commerciale du Rwanda
5. OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
5. 1 Objectifs généraux
Au cours de cette étude, nous voulons analyser
l'efficacité de la politique économique appliqué au Rwanda
et sa capacité d'ajustement de la balance commerciale. Et en nous basant
sur l'expérience internationale de vérifier, en tenant compte de
sa structure économique, que la balance commerciale du Rwanda sera
ajusté.
Le premier chapitre qui s'intéresse sur la notion du
commerce international, l'analyse des facteurs explicatifs de ce commerce.
7
5.2 Objectifs spécifiques
Le présent travail se fixe comme objectif de :
-Décrire la structure du commerce extérieur du
Rwanda et son évolution.
-Décrire les efforts d'ajustement de la balance
commerciale du Rwanda depuis 1990 jusqu' à nos jours et de
présenter leurs faiblesses et leurs points forts.
-Identifier et décrire les facteurs qui influencent le
déficit de la balance commerciale du Rwanda.
-Montrer l'influence de la politique économique dans
l'ajustement de la balance commerciale du Rwanda.
6. CHOIX DE TECHNIQUES ET METHODES
Au cours de notre étude, en vue de vérifier nos
hypothèses, et d'atteindre nos objectifs, nous avons utilisé la
technique documentaire qui nous a permis à analyser les documents,
rapport et revue en rapport avec notre recherche. Quant aux méthodes
nous avons utilisé la méthode économétrique qui
nous a aidé à démontrer par des tests statistiques les
facteurs qui peuvent influencer le déséquilibre de la balance
commerciale au Rwanda. La méthode analytique qui nous a aidé
à analyser les effets de la politique économique sur ces facteurs
en vue de réduire ce déséquilibre. Ainsi la méthode
comparative qui nous a aidé à comparer l'ajustement de la balance
commerciale du Rwanda dans ses différents approches d'ajustements.
7. PLAN DU TRAVAIL
Ce travail est structuré de la façon suivante :
8
La seconde qui s'intéresse de la situation du commerce
international au Rwanda et analyse des systèmes d'ajustement
déjà appliqués au Rwanda.
La troisième chapitre portera sur les analyses
empiriques sur les évolutions de la balance commerciale dans ses deux
approches (de contrôle de change et contrôle des flux des capitaux)
et compte tenu des résultats trouvés , nous porterons jugement
sur l'approche d'ajustement pourra être la meilleur sur l'économie
Rwandaise et ainsi les analyses des politiques économiques sur cette
approche tout en tenant compte de la structure de notre économie et en
fin une conclusion et quelques suggestions.
9
CHAPITRE I CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL
Pour mieux comprendre la suite de notre recherche, il est
nécessaire que nous analysons les facteurs pouvant expliquer le commerce
international, le fonctionnement de ce commerce et celle de l' appareil
économique dans un pays sans barrière commercial.
I 1. NECESSITES DU COMMERCE INTERNATIONAL
I. 1.1 AVANTAGES ABSOLUS ET AVANTAGES COMPARATIFS
La première explication du commerce international est
celle d' Adam SMITH qui fonde les échanges internationaux sur les
avantages absolus de coût (un pays exporte s'il produit moins cher que
les autres)21. Cette analyse comporte une limite évidente :
une nation ne disposant d'aucun avantage absolu ne peut participer au commerce
international. Les théories traditionnelles, celle de RICARDO et du
modèle HOS (Hecksher -Ohlin- Samuelson), en dépit de leurs
différences considérables dans leurs explications des
échanges internationaux reposent sur deux piliers communs : une
définition identique de la nation et le recours au principe des
avantages comparatifs22.
Les théories traditionnelles reposent sur
démarche commune dans un premier temps on raisonne sur deux
économies nationales fermées qui produisent deux biens (puis on
généralise sur plusieurs nations et plusieurs biens). Les nations
diffèrent entre elles, selon des critères propres à
chacune des approches. Dans la version ricardienne, ce sont les techniques de
production qui diffèrent alors que dans la version HOS ce sont les
dotations relatives en facteur de production. Cette différence entre
nation est fondamentale puis que c'est elle qui est à l'origine de
l'échange. Alors un pays a un avantage comparatif dans la production
d'un bien si le coût d'opportunité de la production de ce bien
sont moins chers qu'en autres pays23.
21 KRUGMAN P et OBSTFELD M International economics,
theory and policy, Princetown university press, Princetown,2003 P 9
22 Idem P 11
23 Idem P 12
24 DUNN R M et MUTT J , International economics
6 ThEdidition ,Routledge edition, Washington, 2004 P 27
10
En effet pour comprendre pourquoi deux nations vont
échanger, il faut montrer qu'elles y ont intérêt et donc
que leurs situations s'améliorent en passant de l'autarcie à
l'économie ouverte. Non seulement de l'intérêt à
tirer mais aussi de leur capacité de production.
I.1.2 ECHANGES INTERNATIONAUX ET RENDEMENT CROISSANT
L'hypothèse de rendement d'échelle constant est
particulièrement importante pour établir les résultats
traditionnels. La spécialisation internationale n'est
déterminée que par des différences internationales dans
les techniques de production (pour la théorie ricardienne) ou par des
différences internationales dans les dotations relatives des facteurs de
productions (pour la Théorie HOS).
Dans ces théories, la taille des nations n'a aucun
impact sur la spécialisation internationale. Que se passe-t-il si les
coûts de production diminuent avec les quantités produites, quelle
que soit la forme précise de cette relation ? les conséquences
sont nombreuses ,mais ne peuvent être abordées rigoureusement qu'
après une définition du types de l' économie d'
échelle envisagées, la spécialisation internationale est
expliquée par les économie d' échelle ou bien celles-ci
peuvent avoir un impact sur les gains en bien-être découlant de la
spécialisation. De plus, la nature des rendements d'échelles
croissants retenus a des implications sur l'existence de la concurrence au sein
d'une économie.
I.1.2.1. DIFFERENTS CAS DE RENDEMENTS D' ECHELLES
CROISSANTS
Le premier traitement des rendements d'échelle
croissant est attribué à Marshall qui introduit la distinction
fondamentale entre les économies d'échelle interne et externe
à la firme24. Ces deux types d'économie
d'échelle sont utilisé dans la théorie du commerce
international et conduisent à des résultats distincts. La
différence la plus notable provient de ce que l'implication
première des économies d'échelle interne est la marche
inéluctable vers le monopole.
25 ibidem
26 Idem P28
11
I.1.2.1.1.LES ECONOMIES D' ECHELLE INTERNES
Il est possible de qualifier de manière
générale les rendements d'échelle variables qui sont
interne à la firme en recourant à la formalisation en terme de
fonction de production. Supposons pour retenir le cadre théorique de
l'échange international que la firme mette en oeuvre des
quantités de capital K et des quantités de travail L. Pour son
produit, la fonction de production présente des rendements
d'échelles croissants pour ces quantités de facteur de
production. Si f ( ëk,ël) > ëf(k,l) avec ë>1
concrètement cela signifie par exemple qu' un accroissement de 10% des
quantités de facteurs employés conduit à une augmentation
de la quantité de biens produits de 15%. Ces rendements d'échelle
croissant sont internes à la firme puisque c'est l'augmentation de la
taille de celle-ci et elle seul qui conduit aux économies
d'échelle. Selon les analyses traditionnelles elles peuvent provenir les
performances réalisées par l'organisation interne de la firme ou
encore l'existence d'un coût fixe. Les économies d'échelle,
pour Marshall, ne peuvent exister quelque soit le niveau de production. Selon
lui, la firme rencontre dans son développement trois phases de rendement
d'échelle interne (croissant, constant puis
décroissants)25 ce qui signifie la forme en U des courbe des
coûts utilisées par l'analyse Micro-économique. Afin de
simplifier l'exposé seul le cas extrême où les coûts
de production diminuent de manière monotone lorsque la taille augmente
est considéré par suite.
I.1.2.1.2.ECONOMIE D'ECHELLE EXTERNE
Les économies d'échelle externe à la
firme mais internes au secteur sont, par définition de MARSHALL,
dépendante du développement général du secteur au
quel appartient la firme26. Lorsque de telles économies
existent, toutes les firmes du secteur voient leurs coûts de production
diminuer alors que les quantités globales produites augmentent. Le
coût unitaire de production dépend alors de la taille du secteur
mais pas de celle de la firme spécifique. C'est le cas par exemple
lorsque les industries sont concentrées dans un lieu donné, ce
qui
12
permet le développement d'une offre de services
utilisées par tous les producteurs et d'une offre de travail
spécialisé. La référence classique est celle de la
Silcon valley aux états unis pour les semi-conducteurs27. Les
économies d'échelle externe sont compatibles avec la persistance
de la concurrence.
La définition du commerce international est dû
souvent au système de production envisagé par la nation. Non
seulement la production obtenu après les économies
d'échelle mais aussi la compétitivité prix de ces
produits.
I.1.3. STRUCTURE DES MARCHES ET LE COMMERCE
INTERNATIONAL
I.1.3. 1. Marché de concurrence pure et
parfaite
Le marché de concurrence pure et parfaite est celui
dont le profit du secteur, le prix étant fixe, est
déterminé par la compétitivité de la
quantité du bien écoulé sur le marché28.
Selon OHLIN cité dans Nouvelle Théorie du commerce
international29, les avantages découlant de la production
à grande échelle peuvent être une explication des
échanges internationaux.
Si de telles économies existent de manières
significatives dans la production du bien donné, elles ont pour effet de
favoriser, toutes choses restant égales par ailleurs,les nations qui
produisent des volumes important de ce bien. Il en découle que
l'entré sur le marché international des nouveaux producteur
capable de produire à des coûts faibles peut être
impossible.
Selon KRUGMAN30, la différence des
coûts de production entre deux nations sur le marché conduit
à ce que le dernier entrant offre soit des quantités
inférieurs que celles du premiers ou soit à des prix
inférieur de ses coûts de production. Ce qui conduit si la
première alternative est acceptée à un duopole de
Stackelberg ou bien la non rentabilité du dernier entrant si la seconde
alternative est acceptée.
I.1.3.2. Concurrence imparfait
27 KRUGMAN et Als ; Economie internationale,
1995,P176
28 BERNARD Y Dictionnaire économique et
financière, Edition du seuil, Paris 1975
29 RAINELL M ,Nouvelle Théorie du Commerce
international, La Découverte,2001 P 35
30 KRUGMAN et Als, opcit,P200
31 RAINELL M,Opcit, P 42
13
I.1.3.2.1 Monopole
Ce marché est d'une concurrence imparfaite où le
monopoleur fixe le prix qui lui permet d'écouler sa production et de
réaliser les profits.
L'existence du monopole sur un marché international est
éphémère car en premier lieu, il existe un monopole
potentiel dans sa production. Car le marché réalise des
superprofits, d'autres firmes susceptibles de produire entrent sur le
marché, donc un oligopole si la production est identique.
I.1.3.2. 2 Autres marchés contestables
Selon la théorie développée par
BAUMOL31, le marché est contestable quand il est
composé par les concurrents potentiels susceptibles d'entrer sans
délai sur le marché parce que ces firmes n'ont pas d'avantages
sur les entrants potentiels. Leur nombre dépend de la demande qui leur
est adressée et la fonction des coûts. Si ces firmes
présentent les économies d'échelles internes, pour une
demande donnée, le marché est un monopole. Mais au contraire du
monopole traditionnel,par menace des nouveaux entrants potentiel, la
quantité à offrir par ce monopole sera fixe après la
rencontre de la courbe des coûts moyen avec celle de la demande.
Si l'économie est ouverte, la fonction de demande du
bien considéré est identique dans les divers pays. En revanche,
les coûts de productions se différent en raison des dotations
factorielles relatives de ces pays. L'infériorité des coûts
de production fait que l'équilibre de l'un soit non soutenable,
dès qu'il existe un commerce international sans barrière aux
échanges entre les deux pays et en raison d'économie
d'échelles internes, le prix d'équilibre s'établit
à un niveau inférieur. Ceci a comme conséquence que le
monopoleur d'un seul pays sera seul capable d'approvisionner le marché
dans divers pays.
Si il existe de la spécialisation international
pour chaque monopole, chaque bien aura son seul producteur mondial, alors
chaque nation continue
14
à produire de façon marginale un bien dans
lequel il ne dispose pas un avantage comparatif.
I.1.3.3 Marché de concurrence monopolistique
Le marché de concurrence monopolistique est une forme
de compétition où les produits sont de nature identique mais la
différenciation s'opère lors de leur commercialisation.
Après la parution de l'oeuvre intitulé la théorie de la
concurrence monopolistique par CHAMBERLAIN en 193332, la
différenciation des produits et devenue un thème qui s'est
très rapidement popularisé et qui a été
intégré dans l'analyse des marchés.
La différenciation des produits selon l'analyse
Chamberlain est dite vertical car elle porte sur la qualité des
produits. Une autre forme de différenciation dite horizontal a
été développeée par HOTELLING en 1929 et consiste
à une spécification des produits33. Ces deux
modalités connaissent des prolongements dans l'étude du commerce
international.
I.1.3.3.1 DIFFERENCIATION VERTICALE
Dans l'analyse de la concurrence monopolistique de
Chamberlain34, les consommateurs peuvent traiter les produits comme
différents soit pour des raisons subjectives (un vendeur est bien
accueillant qu'un autre) soit par des raisons objectives ( il existe une
différence physiques entre deux produits ). Dans ces deux cas, l'effet
est la même : le vendeur dispose un monopole relatif sur son produit
limité par l'existence des produits substituables.
Une firme en concurrence monopolistique selon Chamberlain est
confrontée de deux courbes de demande :
La demande adressé à la firme notée par
DD'
32 Ibidem
33 Idem P 45
34 idem P46
15
La demande adressé aux firmes fabriquant des produits
substituables notée par dd'
Les deux courbes sont de pente négative mais elles se
coupent en raison de leurs différences en pentes.
Figure 1 Firme en concurrence monopolistique selon
Chamberlain
D
d
p
Po
Q
Qo
La solution de tangence suppose que les firmes
considérées ont un coût moyen à long terme (CMLT)
qui représente les économies d'échelle interne. Toutes
les
Source : RAINELL M, Nouvelle théorie du commerce
international, La découverte,2001 P46
La courbe DD' représente l'augmentation des
quantités vendues au delà de Qo que pourrait réaliser la
firme en diminuant son prix en dessous de Po en supposant que ses concurrents
suivent le mouvement. En revanche, la courbe dd' décrit la variation des
ventes lorsque l'entreprise a diminué son prix tandis que ses
concurrents conservent leurs prix inchangé. De ce fait, l'entreprise qui
aurait dû diminuer son prix conquière une partie de la demande
adressée à ses concurrents. L'équilibre de ce
marché à long terme est conduit à l'aide de ces deux
courbes dans le raisonnement de Chamberlain dite « solution de tangence
».
35,idem P 49
16
firmes appartenant aux mêmes groupes vendent des
quantités égales aux mêmes prix. Si une des firmes diminue
son prix jusqu'à son optimum (où son CMLT coupe la courbe DD') le
nouveau prix P1 sera inférieur à Po ( P1< Po ) ce qui traduit
la diminution de la demande pour les firmes concurrentes et l' augmentation de
la demande pour la firme qui a diminué son prix.
Figure 2 comportements des entreprises en concurrence
monopolistique
p
D
d
d*
Po
CMLT
d*'
Qo
Q
Q1
D'
'
P1
d'
Source : RAINELL M, Nouvelle théorie du commerce
international, La découverte,2001 P48
I.1.3.3.2. DIFFERENTIATION HORIZONTALE
Dans le cadre du commerce international les biens sont
produits dans différentes économies et un produit peut être
obtenu auprès d'un fournisseur national ou étrangère. La
double demande conduit à une double de la production qui en raison
d'existence des économies d'échelle, est à l'origine de
l'apparition des superprofits qui entraînent l'entrée des nouveaux
concurrents jusqu' à ce que les profits soient
annulés35.L'accroissement du nombre des biens produits
conduits à une diminution de la distance les séparant, ce qui
implique que toutes les firmes
36 KRUGMAN Op.cit P11-25
37 COI E.K. et HARRIGAN. J a hand book of
international trade; Blackwell publishing;Victoria 2003p353
17
doivent modifier les produits qu'elles offraient. Puisque la
forme générale du commerce international est expliquée de
même que son niveau de spécialisation, ceci implique une
diminution du prix .c' est à dire le coût de production, d' autre
part l' accroissement des gammes produits offerts ce qui permet au consommateur
d' obtenir des produits combinant les caractéristiques les plus proches
de leurs goûts.
Vu la contribution des marchés dans le commerce
international, voyons l'impact de la politique et la situation
géographique des économies qui vont échanger.
I.1.4 Climat géo - politico- économique et
commerce international
Selon KRUGMAN les activités économiques sont
reparties dans diverses régions à cause des rendements croissants
; les coûts de transport ; la demande. Si il existe des économies
d'échelles suffisamment fortes, les producteurs sont incités
à approvisionner le marché national à partir d'une
localité où la demande est importante. Une fois la
localité est choisie, elle a tendance à être stable et auto
renforcée36.
En d'autres termes, le fonctionnement du commerce
international ne s'explique qu'à partir de ce qui se passe à
l'intérieur de la nation. Ainsi la spécialisation internationale
est expliquée par les spécialisations locales. La constitution du
macro- agent très particulier qu'est la nation conduit à faire
l'impasse sur ses composantes, qu'elle agisse sur les agents économiques
ou de démembrement territoriaux des nations comme des régions.
Ceci est valable lorsque on suppose que la spécialisation internationale
est due à la dotation factorielle des facteurs de
production37.
I 2 COMMERCE EXTERIEUR DANS UN PAYS
18
I.2.1 Définition et nécessité
d'exportation dans un pays
C'est la quantité des biens et services vendus par un
pays à d'autres pays étrangers. Elle a une importance remarquable
dans le développement d'un pays dans le sens où elle permet
d'acquérir les devises étrangères nécessaires au
financement des importations des biens d'équipements indispensable au
développement du pays. En plus de cette fonction essentielle, ces
devises facilitent le règlement des dettes entre les pays et constituent
une réserve de change pour les banques centrales38.
Le rôle des exportations dans le processus de croissance
économique se manifeste à travers le mécanisme
multiplicateur du commerce international. Les revenus obtenus dans le secteur
des industries ou des activités exportatrices tendent à se
diffuser dans l'ensemble de l'économie et à provoquer un
accroissement plus que proportionnel du revenu global. La hausse de la
production favorise à son tour des investissements induits par le
mécanisme d'accélération39.
L'expansion des industries exportatrices suscite la
réaction des industries auxiliaires, en amont et aval. Il y a aussi la
formation du capital fixe résultant de la constitution ou le
développement d'infrastructures, en particulier dans le domaine de
transport et communication.
I.2.2 Définition et importance d'importation dans un
pays
C'est la quantité des biens et services achetés
par un pays à d'autres pays étrangers. Elles sont importantes
dans le sens où aucun pays ne peut produire tous les biens qu'elle a
besoin pour le bien être de sa population40. Les
différences des pays en dotation factorielle, en climat, en technologie,
en ressources naturelles poussent les pays à produire à des
coûts différents. Alors les pays recourent aux importations des
biens qu'ils ne peuvent pas produire ou qu'ils produisent à des
coûts non compétitifs.
38KRUGMAN et OBSTFELD,International economics
6thEdition,Prince town university press,Princetown,2003 p286
39 HANS V. A Guide to International Monetary
economics, Third Edition, MPDBooks LTD, P 189
40 KRUGMAN et OBSTFELD Op-cit, 2003 P290
19
I.2. 3 SOLDE COMMERCIAL
Le solde commercial est défini comme étant la
valeur de la différence entre les
quantités exportés et les quantité
importés. Il est dite encore balance commerciale ou exportation nette
parce qu'il est le résultat du commerce entre les économies
différentes entre elles41.
Il existe deux façons de trouver la balance
commerciale42
I.2. 3.1.Approche Traditionnel ou méthode de
contrôle de change
Elle s'obtient par le solde des transactions des biens.
Les importations sont généralement
enregistrées en valeur CIF ( Cost insurance and freight) tandis que les
exportations sont enregistrées en valeur FOB ( Free on Board) exclus les
coûts accessoires sus mentionnés .
Si les exportations excèdent les importations, il y a
un surplus commercial, si les importations excèdent les exportations, il
y a un déficit commercial.
La balance commerciale n'enregistre que les transactions
effectuées entre les agents économiques domiciliés dans un
pays d'une part et à l'étranger d'autre part. Elle a
été considérée depuis longtemps comme un
critère de santé économiques43. Son
excédent tel que son déficit soit interprété
prudemment car un pays peut avoir besoin d'importer beaucoup pour soutenir son
rythme de croissance.
Une solde négatif veut dire que (?X-?M)<0 où
?X est la somme des valeurs exporté
?M est la somme des valeurs importés
Comme l'équilibre macroéconomique est
PIB = ?CF+? FBC+(?X-?M) Où PIB est la production
intérieure brute
41 Ibidem
42 JARUSLAV V, International trade: Theory and
economic policy, HOMEWOOD INC 1964,P25
43 MATUSZ S.J et TARR .D , Adjusting to trade
policy reform,the word bank July 1999 .P15
20
?CF est la valeur des consommations finales
? FBC est la formation brute du capital
Alors une déficit de la balance commercial implique que
PIB < ?CF+? FBC
En terme réel, la consommation et l'investissement
intérieur dépassent la capacité de production d'un pays.
Alors le pays doit faire de ce que les investissements des équipements
soient financés soit par les nouveaux importations ou soit par
l'épargne étrangère.
Enfin, un déficit de la balance commerciale induit une
accumulation des engagements envers l'extérieur. C'est à dire une
augmentation de la dette extérieure, sans tenir compte du service de la
dette.
I.2. 3.2.Approche monétaire ou méthode de
contrôle des flux des capitaux
Cette approche donne responsabilité du déficit
à un excès d'émission monétaire dans un pays. Selon
cette approche, il y a lien entre l'offre de la monnaie et le déficit
extérieur44.
Un déficit extérieur entraîne une perte de
réserve de change qui aboutit à son tour à une diminution
de l'offre de la monnaie un excédent extérieur entraîne une
augmentation des réserves de change qui aboutit à son tour
à une augmentation de l'offre de la monnaie.
Ceci veut signifier que toute expansion du crédit
à l'économie par la banque centrale au delà du niveau des
encaisses que désirent les agents, entraîne une diminution des
réserves de change, qui réduit à son tour l'offre de la
monnaie, jusqu' à ce que les encaisse liquides retrouvent le niveau
voulu. Les agents économiques se défont des encaisses non
désirés en achetant des biens et titres à
l'extérieur45. Donc le déficit est le résultat
direct de l'émission excessive de la monnaie par rapport à la
demande. Selon cette approche, le déséquilibre de la
44 Ibidem
45 HANS V Op.cit P 186
21
balance commerciale n'est que la manifestation d'un
déséquilibre plus profond du marché monétaire d'
où son équilibre ne se retrouve qu'à une réduction
de l'offre de la monnaie ou du crédit à l'économie et
à l'état.
I.3 POLITIQUE ECONOMIQUE DU COMMERCE EXTERIEUR
I .3.1 Libre échange
Le libre échange est une politique économique
qui consiste à une libre circulation des marchandises entre les pays.
Cette politique consiste à un laisser faire des marchés tant des
biens et services, de change, de facteurs de production....
Elle favorise la concurrence entre les entreprises des pays,
de ce fait elle a comme avantage de combler l'écart éventuel
entre l'offre et la demande, ainsi la tension inflationniste. Ainsi elle permet
encore aux consommateurs d'acquérir les biens à des prix moins
élevés, et aux entreprises d'éviter de gaspiller des
ressources, se maintenir face à la concurrence et à orienter
leurs ressources vers les branches les plus performantes46.
I .3.1.1. Conditions du libre échange
I .3.1.1.1 Rendement croissant et compétition
des marchés
L'offre sur le marché dépend de la production et
la demande sur le marché. Selon Chamberlain, l'élasticité
de la demande pour une entreprise en concurrence monopolistique doit être
égale à l'élasticité de substitution des
variétés47.Alors l'absence de rendement croissant, une
nouvelle demande ne sera pas satisfaite, cela entraînera une
préférence aux biens substituables.
I .3.1.1.2.Préférence des consommateurs
et leur pouvoir d'achat
L'utilité du consommateur dépend de la
consommation qui à son tour dépende de la disponibilité
des biens sur le marché, la préférence et le pouvoir
d'achat du
46 CHOI E. K. et HARRIGAN J, op. cit, Black well
publishing, Victoria 2003 Pp213-251 47TARR. D.G et RUTHERFORD T.F;
Trade liberalisation and endogenous growth in small open Economy; The
world bank, Sept 1998 P 14
-Les inégalités des situations entre les
entreprises nationales et les entreprises des puissances économiques
inégal avec les leurs.
22
consommateur. Ces biens proviennent soit de la production
domestique à peine d'être substitués par les importations
et vice versa, à cause de la limite du budget du consommateur tous en
fonction de leur prix .
Ceci peut être résume selon la quantification de
COBB-DOUGLAS
U=(? Ät Ctö) 1/ö où ö désigne
l' utilité marginal procuré par la consommation
supplémentaire d' une nouvelle unité des biens.
Et Ct=f(CDt4'd CM 1-4'd) où 4' désigne
l'élasticité de substitution des biens domestiques face aux biens
importés.
La décision de consommation de tel ou tel outre bien
dépendra non seulement de son prix mais aussi du niveau de satisfaction
procuré face au pouvoir d'achat du consommateur.
I .3.1.1.3.Equilibre budgétaire de
l'état
La provision en biens et services publics est faite pour
fournir une certaine utilité aux consommateurs. Ces biens sont acquises
soit par la production domestique (GDt) ou soit par importation (GMt) et leurs
acquisitions dépendent du budget de l' état.
Donc Gt=f(GDt 4'd GM 1-ád )
Ce budget est une perception d'impôt et taxe que
l'état acquis pour financer ses activités de fonctionnement.
En cas de libre échange c'est les prix qui
règnent les marchés car chaque pays s'approvisionne où les
prix sont compétitifs.
I.3.2. Protectionnisme
Le protectionnisme est une politique économique qui
consiste à protéger les marchés par les barrières
tarifaires ou non tarifaire. Les raisons de ceci sont :
23
-La protection des secteurs de production menacée par
les importations des biens finaux étrangères afin de sauvegarder
l'emploi.
-La concurrence déloyale.
Les principaux moyens utilisés par le protectionnisme sont
:
-Les droits de douane : sont des impôts applicables aux
marchandises à leurs entrées et à leurs sorties du pays.
ils comprennent les droits d'entrées et droit de sorties et droit de
transit. Leur ensemble forme les tarifs douaniers.
-Les prohibitions : sont des introductions qui frappent
certaines importations ou exportations.
-Les contingentements : sont des interdictions limitant les
quantités des importations ou exportations.
-Les subsides : sont des aides financières que
l'état accorde à ses exportateurs pour les permettre de se faire
face à la concurrence internationale afin de vendre aux bas prix. Il en
de même pour les producteurs.
-Les restrictions de payement : regroupent toutes les mesures
destinées à limiter les moyens de paiement à la
disposition des importateurs nationaux.
-Le contrôle des change : est un moyen exercé par
l'autorité monétaire du pays pour éviter la variation du
cours de la monnaie nationale en vue de lutter contre la spéculation,
protection des réserves de change et d'influencer les investissements
étrangères dans le pays.
I.4. POLITIQUE ECONOMIQUE ET AJUSTEMENT DU COMMERCE
EXTERIEUR
Dans le cadre du commerce international, les politiques
économiques ont pour objet d'influencer les quantités des biens
et services exportés ou importés. Elles revêtent le plus
souvent la forme de protection des entreprises nationales contre la concurrence
étrangère, soit en imposant une taxe sur les importations en
provenance de l'étranger (tarif douanière) ou en limitant la
quantité des biens qui peuvent être importé
(contingentement).
48 Idem P16
24
Cette politique ne modifie pas ni le niveau de
l'épargne ni de l'investissement. Car le déficit commercial
traduit un excèdent d'importation sur les exportations, on devrait
s'attendre à ce que la réduction des importations permette de
réduire le déficit de la balance commerciale. Cependant, la
tendance nous montre que les
politiques du protectionnisme entraînent une
appréciation du taux de change réel48.
I.4. 1. Politique de change et ajustement du commerce
extérieur
Elle est une des politiques économiques
utilisées pour agir aux équilibres tant internes qu'externes.
Elle intervient pour modifier ou défendre la parité. Elle utilise
les techniques de dévaluation et dépréciation
monétaire. La dévaluation de monnaie se fait en cas des
parités fixe pour corriger la défaillance du marché tandis
que la dépréciation se fait en cas de parités flexibles
par le jeu d'offre et demande. Ces techniques connaissent des effets directs
sur le commerce extérieur. Le premier est qu'ils influencent les
quantités importées et exportées, car une fois la monnaie
est dévaluée ou dépréciée, les importations
deviennent chères et les exportations moins chères. Si
l'économie est dans l'état des rendements croissants avec
possibilité de substitution, elle va en profiter pour équilibrer
sa balance courante. Ces techniques permettent aussi l'entrée des
capitaux qui soutiennent les investissements intérieurs à cause
du faible coût des facteurs productifs.
I.4. 2. Politique monétaire et ajustement du
commerce extérieur
Elle est une des politiques économiques
utilisées par les autorités monétaires afin de
défendre la monnaie nationale contre les effets destructeurs de
l'économie. Elle s'occupe spécialement des valeurs nominales des
taux d'intérêt. Elle a un caractère plus financière
que monétaire. Elle est utilisée pour faire face à
l'inflation et à la stabilisation des marchés de change et elle
révèle l'intervention
25
étatique dans l'activité économique.
Cette politique a des effets néfastes si le pays exporte les biens
à forte élasticité prix, capable d'être
substitués49.
I 5 DIFFICULTES ET CONDITIONS DU COMMERCE EXTERIEUR
Les entreprises exportatrices et importatrices sont
confrontées à des difficultés sur les marchés
étrangers qu'elles ne rencontrent pas sur les marchés nationaux.
La vente à l'étranger est confrontée par des mesures
tarifaires et non tarifaires limitant l'entrée de certains produits,
malgré les diverses mesures de libéralisation du commerce
mondial. Le moyen le plus couramment utilisé est le protectionnisme qui,
dans son sens étroit, consiste à protéger la production
nationale contre la concurrence étrangère. Dans son sens le plus
large, le protectionnisme peut être défini de manière
à couvrir toutes les conceptions qui visent à faire l'Etat de
contrôler l' ensemble des échanges avec l' extérieur. A
côté de ces mesures des autorités politiques, il y a lieu
de souligner les problèmes relatifs à la préférence
des consommateurs, au système de distribution, à la promotion des
ventes, aux conditions des ventes, à la concurrence, aux coûts de
transport et enclavement, de l' insuffisance de la production, et faible
capacité de production, du marketing des produits exportés,
absence des recherches nécessaires pour l'augmentation de la
qualité, la compétitivité des produits, les subventions de
certains pays sur leur producteurs, la gamme restreint des produits à
exporter etc....
I 6 PROBLEMATIQUE D'AJUSTEMENT DE LA BALANCE
COMMERCIALE EN AFRIQUE
I 6 1 Libéralisation des marchés au
Cameroun50
49 LIPSEY et CHRYSTAL, Economics 8 Th
Edition, OXFORD UNIVERSITY PRESS Pp 617
50 AWOUMOU J D, La libéralisation des marchés et
le développement durable en Afrique: le cas du secteur agricole au
Cameroun, Mémoire
online.com consulté le
7/06/2008.
26
Le Cameroun est un pays d'Afrique centrale où le
secteur agricole occupe près de 60% de la population active et
représente à peu près de 30% du PIB et 15% des recettes
budgétaires du pays. La crise économique qui a frappé le
continent africain à partir de la fin des années 80 n'a pas
épargné le Cameroun. . Le Produit Intérieur Brut (PIB)
évoluait vers une tendance haussière de façon à
atteindre 15% de croissance annuelle en 1981. La hausse des exportations du
fait du boom pétrolier avait maintenu la balance commerciale en
excédent jusqu'en 1985 ; toutefois à la suite des plusieurs
facteurs endogènes et exogènes le Cameroun va rentrer dans une
phase de turbulence économique dont il n'est pas encore sorti. Les
indicateurs de performance économique ont commencé à
décliner dès l'année 1986. L'augmentation de l'inflation
va compromettre la compétitivité industrielle du Cameroun ; ce
recul de la compétitivité associé à la
dépréciation du dollar américain et à la chute des
cours des matières premières conduira à la crise
économique. C'est ainsi que le PIB enclenche une décroissance
dès 1987 ; il passe d'un taux de +6,9% en 1985/1986 à une baisse
moyenne de -4,3% par an jusqu'en 1992. Le revenu moyen par habitant en 1993, ne
représentera plus que la moitié de ce qu'il était en 1986.
Cette crise économique généralisée a frappé
de plein fouet le secteur agricole. Le comité technique de suivi des
programmes économiques affirme que de 1989-1990, on note une chute
progressive de la production agricole, notamment d'exportation ; les recettes
d'exportation d'origine agricole évoluent à la baisse de
1986-1993. En conséquence, le budget de l'Etat enregistre des
déficits; il se chiffre à 104 Milliards en 1985/1986 ; la balance
de paiement est négative à hauteur de 44,7 Milliards en
1987/1988. En somme la crise économique est consommée dès
1987 et la tendance va s'aggraver dans les années suivantes.
Après des tentatives d'auto ajustements, les autorités
camerounaises se tournent vers les bailleurs de fonds internationaux notamment
le FMI et la banque Mondiale pour injecter un nouveau souffle par le biais de
l'emprunt. Ces derniers dressent un bilan de la situation économique
camerounaise et propose un réajustement de l'économie. Pour les
économistes de Bretton Woods, la crise de solvabilité des pays
africains comme le Cameroun est due à une combinaison de trois facteurs
: la faiblesse de l'épargne locale du
27
fait des taux d'intérêts réels
négatifs ; l'interventionnisme étatique conduisant à
évincer l'investissement privé de la production et à
maintenir une distorsion des prix ; enfin, une surévaluation des taux de
change qui fragilise les exportations. La combinaison de cet ensemble de
faiblesses structurelles, militera en faveur d'une solution de nature
structurelle. Ce changement de politique économique se fera par le biais
des programmes d'ajustement structurel (PAS) conclus avec les institutions de
Bretton woods. Ils préconisent une réduction du rôle de
l'Etat dans la sphère économique et la promotion des lois du
marché. Les PAS sont guidés par les trois principes
inspirés du consensus de Washington : l'austérité
budgétaire, la libéralisation des marchés et la
privatisation des services publics. En ce qui concerne le domaine agricole, les
PAS ont permis l'adoption en 1990 d'une nouvelle stratégie de
développement basée sur la libéralisation et la
privatisation des activités de production et de commercialisation. Cette
réforme du secteur agricole fonctionne d'après les principes
suivants : une fixation des prix laissée aux forces du
marchés(donc plus de responsabilisation des acteurs) ; une retrait des
interventions étatiques dans la filière production -
commercialisation des produits agricoles ; et l'établissement des
règles de compétions qui garantissent un accès du
marché égalitaire à tous les acteurs locaux et
étrangers .L'ambition que cette nouvelle politique agricole affichait
était de parvenir à : une meilleure offre de service à
moindre coûts, une allocation optimale des ressources pour une production
efficace, une responsabilisation accrue des acteurs et une promotion de
l'esprit d'entreprise . Malgré le regain de croissance observé
depuis 1997 au Cameroun, le niveau de vie des populations s'est
détérioré. D'après les statistiques de
l'Enquête camerounaises auprès des ménages, 40,2% des
camerounais vivraient en dessous du seuil de pauvreté en 2003. Cette
pauvreté est majoritairement concentrée dans les zones rurales
à forte vocation agricole. Depuis la libéralisation on a
assisté à une dévalorisation
I .6 .2.Programme d'ajustement structurel en Afrique
Subsaharienne51
51
http://www.liberation
Afrique,Bilan du Programme d' ajustement Structurel en Afrique
subsaharienne,htm. Consulte le 07/06/2008
28
Le programme d'ajustement structurel vise à une
libéralisation des marchés et de la privatisation qui sont des
techniques de laisser faire de l'économie. Cette liberté du PAS a
confisqué le pouvoir décisionnel des populations au profits des
bailleurs de fond. C'est le cas des accord de libre échange entre les
pays riche et pays pauvre ACP-UE qui consacrent l'abolition des tarifs
douaniers à l'entre et la sortie. C'est encore le cas de la zone franche
d'exportation où les produits sont transformés hors taxe dans les
conditions deprolable du Travail. L'ouverture des marchés
considérée comme un heureux évènement par les
forces capitalistes, qui, dominent le marché, a vu un grand mouvement
des exportations du Sud vers le Nord et la chute des valeurs brutes
d'exportations du fait de la grande fluctuation des prix fixés dans les
bourses de WALL STREET, Chicago et Londres. Mais, la baisse des prix à
l'exportation coïncide avec la hausse des prix des produits
manufacturés importés du Nord vers le Sud ; ce qui engendre
d'énormes déficits de la balance commerciale.
le niveau du déficit était nul en 1980, il passe
en 6 ans, de 1990 à 1996 pour l'Afrique subsaharienne à 20 fois
plus (de 600 millions à 11,5 milliards). Cette situation est sous-tendue
par le dumping pratiqué par les pays industrialisés du Nord dont
la production est subventionnée grâce au protectionnisme
économique avec des tarifs élevés appliqués sur les
exportations du Sud.
Le but des exportations du Tiers-monde qui était de
procurer les devises nécessaires au remboursement des dettes
centralisées est mis en échec en raison de la multiplication du
taux d'intérêt qui met bon nombre de pays en situation
d'insolvabilité chronique. Seul un petit groupe d'une vingtaine de pays
ne sont plus boudés par les investisseurs (Nigeria, Afrique du Sud,
Gabon, Cameroun, etc.) grâce généralement à leur
production pétrolière.
Les pays pauvres sont enfermés dans un cycle
d'endettement chronique du fait de la baisse de leurs recettes, d'exportations
: baisse du prix du cacao de 48 %, thé 36 %, coton 46 % en 1999 par
rapport à 1997 d'où leur besoin de recherche des devises en
contractant de nouveaux prêts pour rembourser les dettes
antérieures et aggraver lourdement leurs déficits. C'en est fini
de l'engouement des capitalistes autrefois secoués par les menaces d'un
développement alternatif,
29
sous la bannière communiste qui se précipitaient
pour octroyer aux pays du Tiers-monde des prêts colossaux et
finançaient des projets pharaoniques sous des dictatures sanguinaires :
cas des barrages d'Inga (ex Zaïre), Narbada (Inde), etc.
Le caractère extraverti des économies du Sud,
expose les populations aux crises alimentaires renforçant leur
dépendance à l'aide internationale. La faillite de producteurs
locaux et des entreprises nationales a pour corollaire le faible niveau
d'échange entre les pays pauvres malgré l'existence de cadres
institutionnels régionaux ou continentaux. On assiste à la
prolifération du secteur informel dépourvu de professionnalisme,
d'appui et d'encadrement nécessaires.
I.6.2.1 Impact du PAS sur les économies
subsaharienne
La mondialisation de l'économie s'appuie sur plusieurs
leviers dont le principal est le PAS actuellement responsable du
dysfonctionnement des économies des pays pauvres et de leur endettement
endémique. Les colmatages camouflés dans le cadre des SRP(
Stratégie de Réduction de la Pauvreté) ou des PPTE (
initiative pour les Pays Pauvre Très Endettés) sont loin de
correspondre aux remèdes appropriés dans des pays contraints au
surendettement dont une grande part va au remboursement des dettes
antérieures qui méritent d'être abolies ou plusieurs fois
déjà payées. Pire, le remboursement de la dette
réduit les capacités des Etats dans les domaines
d'éducation et santé dont les budgets sont ramenés
à leur portion congrue.
La destruction des entreprises locales remplacées par
les multinationales provoque une grande crise de l'emploi, du revenu et de la
consommation dans les pays pauvres. La politique promotionnelle des
investissements capitalistes, hors taxes, dépossède les Etats de
leurs ressources au profit du rendement des capitaux placés.
L'inviolabilité de la propriété privée au
détriment de l'Etat conduit à l'appropriation du patrimoine par
quelques individus qui ont érigé un sanctuaire
économique.
30
Les effets dramatiques endurés par les travailleurs se
sont traduits par la diminution de leur pouvoir d'achat avec des mesures telles
que la dévaluation, la révision à la baisse des grilles
salariales et indemnités ou la remise en cause de leur carrière
par des mises en retraites anticipées. La jeunesse est privée
d'espoir faute de recrutement à la Fonction publique et la disparition
des entreprises locales; ce qui a pour conséquence de réduire la
force et le poids des syndicats déjà condamnés à
engager des luttes permanentes sur plusieurs fronts dans un environnement peu
propice au dialogue social.
Du cote commerce extérieur il y a à remarquer
une dégradation des termes de l'échange, la valeur des
exportations diminue à cause du protectionnisme des pays riches tandis
que les importations connaissent une augmentation de leurs valeurs du fait de
manque de substitution et que les matières premières sont
importés ce qui aggrave le déficit de la balance commerciale.
I 6 3 Intégration régionale en Afrique
Occidentale et centrale52
L'intégration régionale a peu progressé
ces dernières décennies en Afrique. Le pourcentage de commerce
intra régional est de 9% en Afrique occidentale et seulement de 4% en
Afrique centrale. Comme le dit ; TIEGO TIEMTORE53 ; l'objectif de
cette intégration est d'ajustement des économies par la mise en
oeuvre des stratégies globale articulé autour de la modification
de la parité du franc CFA.
Cependant, la dévaluation du Franc CFA et ses
conséquences sur la politique française en Zone franc modifient
la signification de ces nouveaux projets d'intégration régionale
en Afrique centrale tout en leur conférant une portée
différente. La principale politique d'accompagnement de
la dévaluation, l'intégration régionale (en Afrique de
l'Ouest comme en Afrique centrale) se voit dotée d`un nombre plus
important encore de fonctions : fonction de contrôle de la maîtrise
de l'inflation et des salaires et plus généralement de
contrôle des politiques économiques ; fonction d`assainissement
des finances publiques ;
52 HIBOU B , Bilan de l' Intégration
Régionale en Afrique, Université de Versailles,mars,2006
53 TIEMTORE T. , Intégration
Régionale en Afrique, cas de l UEMOA,IRERIE, Paris 2007, P25
31
fonction de convergence de ces politiques publiques et
particulièrement des politiques budgétaires ; fonction
d'harmonisation du droit et des règles ; fonction implicite de
reconstruction des États ou du moins des administrations et de lutte
contre la fraude et les détournements, etc.
L`Afrique centrale n'a jamais été
intégrée. L`histoire de l'UDEAC (Union douanière des
États de 'Afrique centrale) est celle de 30 ans d`échecs :
échec de l'harmonisation des investissements et de la répartition
des coproductions ; échec de la mise en oeuvre d'un véritable
tarif extérieur commun et d`une politique commerciale et fiscale commune
; échec de l'harmonisation des politiques économiques ;
échec de l'accroissement des échanges communautaires, etc. Et les
flux d'échanges informels lient principalement les pays de 1'UDEAC
à des pays n'appartenant pas à ces unions (Nigeria principalement
mais également Zaïre, Soudan, voire Afrique du Sud via les pays
limitrophes). Ce défaut d'intégration régionale n'a jamais
remis en cause le fonctionnement de la Zone franc et plus
particulièrement de la BEAC (Banque des Etats de l'Afrique centrale)
même si l'on présente aujourd'hui la Zone franc comme l'exemple
d`intégration réussie en Afrique, il faut reconnaître que
ce système de coopération monétaire est un dispositif
où priment les relations bilatérales entre le pays leader et
chacun des autres pays. Et dans le cas de la BEAC, la présence de la
France a joué un rôle fondamental dans son fonctionnement.
Avec la résurgence des conflits armés et des
guerres civiles en Afrique de l'Ouest et du Centre, l'intégration
régionale a même reculé. La guerre en Côte d'Ivoire a
engendré une grande perturbation du commerce intra régional ainsi
que des échanges avec les pays tiers. De même, le conflit au Congo
Brazzaville et la paralysie du chemin de fer pendant de longues périodes
ont déstabilisé les échanges avec les pays voisins.
Tous ces faits montrent que le processus d'intégration
régionale est caractérisée depuis longtemps par une crise
structurelle et que la nouvelle approche de l'intégration mise en place
dans le cadre de la zone franc au milieu des années 1990 n'a pas
apporté les remèdes appropriés.
32
CHAPITRE II BALANCE COMMERCIALE ET PROGRAMME
D'AJUSTEMENT
AU RWANDA.
Dans ce chapitre nous allons analyser l'évolution du
commerce extérieur, les programmes d'ajustement déjà
applique au Rwanda ainsi que le dynamisme d'ajustement.
33
II 1.Apreçu Générale sur les
échanges extérieurs au Rwanda
Le commerce extérieur rwandais se caractérise
par un déséquilibre permanent de sa balance commerciale
étant donné que le pays importe plus qu'il exporte. L'enclavement
géographique pèse lourdement sur l'approvisionnement et la vente
des produits sur le marché intérieur ou extérieur.
Les coûts de transport deviennent exorbitants, ceci
exerce une forte influence sur le commerce extérieur. Les exportations
du pays se limitent à une gamme restreinte des produits dont les
quantités par types sont elles- mêmes insuffisantes, voire
insignifiantes sur le marché mondial. Il suffit qu'il y ait de bonnes
récoltes par exemple du café au Brésil, pour que les
recettes d'exportation rwandaise diminuent fortement en valeur.
Les importations nombreuses et chères portent
essentiellement sur les produits finis. Des rares industries qui commencent
à s'implanter dans le pays posent les problèmes d'insuffisantes
productions, incapables de remplacer les importations soit en quantité
et en qualité.
La situation du commerce extérieur du Rwanda telle que
décrite ci-dessus exigent de prendre des mesures d'orientation, de
redressement et permettant d'améliorer la compétitivité
des biens produits localement.
II .1.1 Importation au Rwanda
Table 1 Les principaux produits importés au Rwanda
de 1990-2006
34
En valeur CIF en million de USD
Catégori e
|
Biens
de
consommatio n
|
Biens
d'équipemen t
|
Biens
d'approvisionnemen t
|
Energie et
lubrifiant
|
TOTAL
|
1990
|
79,2
|
58,4
|
96,8
|
44,7
|
279,1
|
1991
|
86,2
|
53,7
|
128
|
39,3
|
307,2
|
1992
|
90,2
|
69
|
92,4
|
37
|
288,6
|
1993
|
133,2
|
72
|
91
|
35
|
331,2
|
1994
|
362,8
|
36
|
22,8
|
23,6
|
445,2
|
1995
|
113,1
|
49,8
|
41,1
|
21,8
|
225,8
|
1996
|
120,2
|
54
|
54,6
|
26,7
|
255,5
|
1997
|
173,4
|
61,7
|
70,5
|
32
|
337,6
|
1998
|
132,9
|
60,2
|
65,7
|
34,8
|
293,6
|
1999
|
167,2
|
55,4
|
47,9
|
40,9
|
311,4
|
2000
|
137,3
|
33
|
43,3
|
62
|
275,6
|
2001
|
143,7
|
30,6
|
43,75
|
41,2
|
259,25
|
2002
|
124,4
|
37,9
|
45,3
|
40,4
|
248
|
2003
|
134,1
|
40,7
|
43,8
|
40,5
|
259,1
|
2004
|
147,1
|
52,2
|
39,5
|
68,6
|
307,4
|
2005
|
131,1
|
109,8
|
111,1
|
78,1
|
430,1
|
2006
|
166,54
|
126,8
|
146,15
|
115,1
|
554,59
|
Source : :-BNR, Rapport sur l'évolution économique
et financière du Rwanda 1993-1996, 1997-1998, 1999,2000
- BNR , Rapport annuel 2004 , 2005, 2006
Figure 3 évolution des importations au Rwanda de
1990-2006
35
Evolution des importations de 1990-2006
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
2001 2002 2003 2004 2005 2006
importation
450
400
350
300
250
200
Année
A partir de ce graphique nous constatons que les importations
ont connu une évolution à la hausse entre 1990 et
1994.Evaluées à 227,5 millions de US $ en 1990, elles sont
passées près de 268 et à 367,4 millions de US $
respectivement en 1993 et 1994.
Cette augmentation est un effet direct des appuis financiers
reçus dans le cadre du PAS (Programme d' Ajustement Structurel) qui a
permis un accroissement considérable des réserves de change. Par
ailleurs, la crise que traversait le pays a entraîné des aides
humanitaires considérables pour compenser la chute de la production
intérieure. En effet, en 1993, l'extension du conflit armé au
Nord, région réputée très agricole, suivi d'un
déplacement massif de la population, a été à la
base d'importations de biens de consommation à un niveau jamais
enregistré auparavant. Au cours de cette année, il a
été importé un peu plus de 195 mille tonnes de biens de
consommation, contre 77,3 mille tonnes en 1992, 71 et 68,9 mille tonnes
respectivement en 1991 et 1990. Après le génocide en 1994, le
pays a également reçu d'importantes aides humanitaires pour la
population sinistrée.
36
Suite à la baisse sensible de ces aides après le
retour à la paix, les importations ont diminué en 1995 pour
revenir à 194,1 millions de US $, bien que le commerce d'importation ait
connu un redressement considérable, stimulé par les
réformes économiques opérées au cours de cette
année. En 1996, grâce à la normalisation de la situation
sociopolitique et économique, un nouvel accroissement des importations
(+10%) a été enregistré, les portant ainsi à une
valeur de 213,4 millions de US $.
En 1997, les importations ont enregistré une hausse de
27%, pour s'établir à une valeur de 277,42 millions de USD, avant
de connaître une diminution de 16,1% en 1998. Cette diminution a
concerné pratiquement toutes les catégories de biens
importés, la plus forte a été enregistrée au niveau
des biens de consommation finale. Traditionnellement, les importations sont
dominées par les biens destinés à la consommation finale.
Sur la période 1997-1998, ceux-ci ont représenté en
moyenne près de 60% de la valeur CIF totale des importations. D'une
valeur estimée à 121,66 millions de USD en 1996, les importations
de biens de consommation ont connu une forte augmentation de 42 ,5%
l'année suivante, avant d'afficher la plus importante diminution
(-23,3%) en 1998 par rapport aux autres catégories d'importations.
Cependant, il y a lieu de remarquer que cette diminution des
importations de biens de consommation finale n'a pas concerné les
produits alimentaires. En effet, pour répondre à un
déficit de la production agricole connu en 1997 et au début de
1998, ces importations ont augmenté de 7,3%, passant de
l'équivalent de 53,54 en 1997 à 57,44 millions de USD
l'année suivante, aux dépends des autres biens de cette
catégorie, dont la valeur des importations a chuté de 37%.
S'agissant des biens d'équipement, les importations
réalisées au cours de 1997 ont considérablement
augmenté (+14,2%) par rapport à 1996, avant de connaître
une légère baisse en 1998 pour revenir à 60,17 millions de
USD. Les importations des biens d'approvisionnement en 1997 s'élevaient
à 70,52 millions de USD, soit une augmentation de 29% par rapport
à 1996. En 1998, elles ont fléchi de 7%, pour s'établir
à 65,7 millions de USD. Les importations d'énergie et de
lubrifiants n'ont pas diminué par contre en 1998. En effet,
estimées à 26,72 millions de USD en
37
1996, elles ont augmenté de 19,6% et de 9%
respectivement en 1997 et en 1998 car les produits pétroliers
constituent la plus importante source d'énergie importée.
En 1999, les importations ont sensiblement baissé
revenant d'une valeur 297,9 à 257,2 millions de USD Soit (-13,7%). La
valeur des importations de biens d'équipement et de biens
d'approvisionnement a accusé une forte diminution s'établissant
respectivement à 44,8 et à 38,8 millions de USD, contre 60,2 et
65,7 millions de USD en 1998, soit des baisses respectives de 25,2% et 40,9%.
Quant aux importations de biens de consommation, leur valeur a
enregistré une légère augmentation de 1,7%,
s'établissant à 135,2 millions de USD contre 132,9 millions de
USD en 1998. Pour sa part, la valeur des importations du groupe «
énergie et lubrifiants » a connu une diminution de 5%,
fléchissant de 34,8 millions de USD à 33,1 millions de USD d'une
année à l'autre.
Pour la période allant de 2000 à 2003 les
importations de biens de
consommations, autres que les produits alimentaires, ont
enregistré une diminution de 31,5%, entraînant celle de toutes les
importations de biens de consommation (17,9%), revenant de 167,2 millions
à 134,1 millions de USD. La part de ces dernières dans les
importations CIF a donc fléchi en 2000, se situant à 45,2% contre
52,8% en 1999. Comme les années précédentes, les produits
alimentaires ont dominé ce type d'importations. Quant aux importations
de biens d'équipement, elles ont chuté de 40,4% pour revenir
à 40,7 millions de USD contre 55,4 millions en 1999. Les importations de
biens d'approvisionnement ont également chuté, mais dans une
moindre mesure, revenant de 47,9 millions de USD en 1999 à 43,8 millions
de USD en 2003, soit une diminution de 9,6%.
Par contre, les importations de la catégorie «
Energie et lubrifiants » ont poursuivi leur tendance à la hausse
observée depuis 1996. Elles ont enregistré une augmentation de
51,6% en 2000, s'élevant à 62 millions de USD contre 40,9
millions de USD en 1999. Cette situation est principalement liée
à la hausse des prix des produits pétroliers sur le marché
international. Les importations non classées ailleurs qui se sont
élevées à 27,9 millions de USD, suite à la prise
en
38
compte pour la première fois des importations
d'électricité et de celles qui
transitent par des postes douaniers frontaliers.
Pour la période de 2004 à 2006 La valeur CIF des
importations enregistrées a connu un accroissement de 18,6% en 2004 de
30.3% en 2005 et de 31,4% en 2006, en s'élevant à 582Millions de
USD contre 259,3 millions de USD l'année2003. Cette augmentation est
imputable notamment aux accroissements importants des importations des produits
pétroliers, consécutivement à la flambée des cours
mondiaux du pétrole. Egalement, l'on a enregistré une
augmentation sensible des importations des biens d'équipement, notamment
les groupes électrogènes et leurs accessoires pour faire face
à la pénurie énergétique et les produits
alimentaires pour couvrir le déficit alimentaire enregistré suite
à la baisse de la production vivrière local. La valeur CIF des
importations enregistrées sur les postes d'entrée secondaires, en
l'occurrence les postes frontaliers des pays limitrophes, est estimée
à 7,3% de la valeur totale des importations. En y ajoutant la valeur des
importations de l'électricité par l'Eléctrogaz
estimée à 10,0 millions de USD.
II.1.1.1 Structure des importations
Figure 4 structure des importations au Rwanda de
1990-2006
39
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
400.00
350.00
300.00
250.00
200.00
150.00
100.00
50.00
0.00
Biens de consomm
Biens d'équipe
Biens d'approvi
ement Energie
lubrifiant
Source : Nous même
Mis à part le cas particulier de l'année 1994,
où la production a été quasiment nulle à cause du
génocide, il apparaît que la structure des importations a
été marquée par un accroissement quasi-continu de la part
des biens de consommation dans la valeur totale au cours de la période
1990-2006. Elle est en effet passée de 28% au début de cette
période à 50% du total en 1995, 55 % en 2001 enfin de revenir
à 30% en 2006. En revanche, la part des biens d'approvisionnement a
connu une évolution inverse, revenant de 42,4% du total de la valeur des
importations en 1991, à 32% en 1992, à 27% en 1993 et à
18% en 1995, avant de se redresser à 21% en 1996 et 1997 et de baisse
à 13% en 2004 et de revenir à 26% en 2005.
Pour leur part, les importations de biens d'équipement
ont vu leur valeur croître régulièrement, sauf en 1991.
Elles sont passées de 21% en 1990 à 22% en 1993, pour garder
pratiquement le même niveau jusqu'en 1998 et se redresse
jusqu'à12% en 2001 après avoir une progression jusqu'à 26%
en 2005.
40
S'agissant enfin de la catégorie « énergie
et lubrifiants », leur importance a évolué à la
baisse, représentant successivement 16%, 13% et 9% du total des
importations respectivement en 1990, 1992 et 1997 et se redresse jusqu'à
22% en 2004 et à 18% en 2006.
Au cours de cette période les biens de consommation
représente 47% des importations totales de la période soit 2276
millions de USD contre 4854 millions de USD de tous les importations de la
période tandis que autres importations
représentent respectivement 21%, 18% et 14% en
Approvisionnement, équipement et énergie.
II.1.1.2 Provenance géographique des
importations
Table 2 Provenance Géographique des importations
du Rwanda (Valeur CIF
en Million de Frw
Année
|
Europe
|
COMESA
|
Reste d'Afrique
|
Asie
|
Amérique
|
1990
|
4311.72
|
1495.06
|
247.8
|
1544.6
|
82.6
|
1995
|
17232.8
|
23597.9
|
1732.6
|
19111.8
|
3090.5
|
1996
|
25135.3
|
12358.2
|
2732.4
|
17633.
|
2075.1
|
|
|
|
|
3
|
|
1997
|
39430.8
|
23625.6
|
3385.5
|
30031.
|
2850.7
|
|
|
|
|
2
|
|
1998
|
48227
|
19298.9
|
3654.3
|
27842.
|
3402
|
|
|
|
|
8
|
|
1999
|
24364.7
|
15497
|
2971
|
30023.
|
4849.7
|
|
|
|
|
8
|
|
2000
|
28467.6
|
30189.5
|
3701.9
|
17310.
|
3312.8
|
|
|
|
|
8
|
|
2001
|
41656.8
|
19461.6
|
5630.8
|
46120.
|
9572.9
|
|
|
|
|
1
|
|
2002
|
37500.6
|
23918.7
|
6261.9
|
411134
|
5087.8
|
2003
|
37890.4
|
30013.6
|
9794.9
|
18424
|
1482.9
|
2004
|
43231.6
|
46569.6
|
10914.8
|
25248.
|
9696.2
|
|
|
|
|
3
|
|
2005
|
66617.3
|
61787.6
|
15782.9
|
36250.
|
7991.8
|
|
|
|
|
5
|
|
2006
|
67042.3
|
87395.04
|
13782.2
|
43505.
|
8822.8
|
|
|
|
|
7
|
|
TOTAL
|
481109.3
|
395208.3
|
80593
|
354181
|
63317.9
|
Source :IMF , International Trade statistics, 2006
41
- MINECOFIN, Indicateur du Développement du Rwanda,
2003
- EAC, EAC Trade report,2007
La provenance géographique des importations du Rwanda
demeure essentiellement l'Europe avec, en moyenne, une part de l'ordre de 40%
de la valeur totale. La part des importations en provenance des pays Africains
qui était de 23% en 1990 a considérablement augmenté, pour
atteindre près de 39% en 1996, suite notamment à
l'intensification des échanges commerciaux avec les pays du COMESA,
parmi lesquels le Kenya vient largement en tête.
Les importations provenant du continent Asiatique se maintiennent
en troisième
Position, bien que leur part ait continuellement
diminué, revenant de 20,8% en 1990 à 16,7% en 1994 et à
16,4 % en 1996. Celles en provenance d'Amérique ont, dans l'ensemble,
varié entre 2% et 4%, bien qu'ayant atteint 7,5% durant la
période 1993-1994. De 1995 à 2005 les importations de provenance
européenne représente 35.18% de la valeur total des importations
de la période et vient en premier place. En second vient le continent
asiatique avec 30.79% de la valeur total importé l'Afrique devient en
troisième place avec 26.60% dont 22.56% sont en provenance des pays du
COMESA le reste ne représente des parts respective de 4.73% pour l'
amerique et 0.16% pour l' oceanie.
42
42
II .1.2 Exportation au Rwanda
II.1.2.1 Principaux produits d'exportation
Table 3 Valeur des principaux produits exportés
de 1990-2006 En million de FRW de Valeur FOB
Année
|
Café
|
Thé
|
cassitérite
|
Wolfram
|
Pyrèthre
|
Quinquina
|
Colombo-Tantalite
|
Peaux
|
TOTAL
|
1990
|
65,6
|
21,1
|
3,6
|
0,5
|
1,9
|
0,4
|
2,1
|
2,6
|
97,8
|
1991
|
57,6
|
22,3
|
0,7
|
2,5
|
2,2
|
0,2
|
0
|
1,8
|
87,3
|
1992
|
35,2
|
20,8
|
2,7
|
0,3
|
1,8
|
0,3
|
0
|
2,3
|
63,4
|
1993
|
37,7
|
18,5
|
1,5
|
0,2
|
0,4
|
0,2
|
2,2
|
2,5
|
63,2
|
1994
|
17,4
|
5,8
|
0,5
|
0
|
0,3
|
0
|
0,5
|
1,3
|
25,8
|
1995
|
38,2
|
3,7
|
0,9
|
0,1
|
0,6
|
0
|
0,7
|
2,4
|
46,6
|
1996
|
43
|
9,3
|
0,8
|
0,2
|
0,3
|
0,1
|
1,3
|
3,2
|
58,2
|
1997
|
45,3
|
20,6
|
1
|
0,1
|
1,7
|
1,7
|
2,7
|
0
|
73,1
|
1998
|
28,1
|
22,9
|
0,4
|
0,2
|
0
|
0,9
|
2,5
|
0
|
55
|
1999
|
26,5
|
17,5
|
1,2
|
0,1
|
0,3
|
0
|
4,6
|
0
|
50,2
|
2000
|
22,5
|
24,3
|
0,9
|
0,3
|
0
|
0
|
11,3
|
0
|
59,3
|
2001
|
19,3
|
22,7
|
1,1
|
0,4
|
1,8
|
0
|
41,1
|
0
|
86,4
|
2002
|
14,6
|
22,2
|
1,4
|
0,5
|
1
|
0
|
13,9
|
2,6
|
56,2
|
2003
|
15
|
22,5
|
4,4
|
0,2
|
1,2
|
0
|
6,37
|
3,7
|
53,37
|
2004
|
32,2
|
21,5
|
15,8
|
0,4
|
0,6
|
0
|
12,9
|
3,3
|
86,7
|
2005
|
38,2
|
24,3
|
17,8
|
2,5
|
0
|
0
|
16,8
|
4,7
|
104,3
|
2006
|
54
|
32,1
|
15,8
|
9,5
|
1,9
|
0
|
11,1
|
1,9
|
126,3
|
TOTAL 590,4 332,1 70,5 18 16 3,8 130,07 32,3
|
1193,17
|
Source : :-BNR, Rapport sur l'évolution économique
et financière du Rwanda 1993-1996, 1997-1998, 1999,2000 - BNR , Rapport
annuel 2004 , 2005, 2006
43
Figure 5 évolutions des exportations rwandais de
1990-2006
Evolution des exportations
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
2003 2004 2005 2006
Année
exportation
150
125
100
75
50
Source : :-BNR, Rapport sur l'évolution
économique et financière du Rwanda 1993-1996, 1997-1998,
1999,2000
- BNR , Rapport annuel 2004 , 2005, 2006
Les exportations du Rwanda sont, à plus de 80%,
constituées par le café et le thé. Le sous-secteur des
mines qui était une importante source de recettes d'exportation pour le
pays est en crise depuis les années 80 après la faillite de la
SOMIRWA (Société Minière du Rwanda). Sa production est
demeurée marginale au cours de la période 1990-2006.
Entre 1990 et 1993, les exportations ont évolué
à la baisse, revenant respectivement de 97.8 millions de Frw à
près de 63.2 millions de Frw, avant leur amenuisement en 1994. Elles ont
cependant enregistré un relèvement sensible en 1995 et 1997, sous
l'effet notamment de la reprise de l'activité économique, de la
hausse des prix du café sur les marchés mondiaux et de la
libéralisation progressive du commerce extérieur. En 1998 les
exportations ont connu une baisse marquée par une importante fluctuation
des prix de plusieurs produits sur
44
les Marchés internationaux. Leur valeur est
passée de 73.1 millions de Frw en 1997, pour revenir à 55
millions de Frw en 1998 soit une baisse de 33%. Cette baisse a continué
jusqu' en 1999 avant d'entamer une reprise en 2000 et 2001 où la valeur
exportée a atteint 59.3 millions de Frw en 2000 et 86.4 Millions de Frw
en 2001. Cet accroissement a résulté, en grande partie, de
l'augmentation des exportations de thé et de certains minerais,
notamment le colombo- tantarite.
La valeur des exportations enregistrée en 2004 a
été des plus exceptionnelles, ayant atteint 86.7 millions de Frw,
ceci provient des bonnes performances enregistrées au niveau des
exportations du café et des minerais, stimulés par
l'amélioration sensible des cours de ces produits sur les marchés
internationaux. Les recettes d'exportations ont en effet connu une forte
augmentation de 55,3% entre 2004 et 2003, imputable à la hausse
exceptionnelle de 114,7% de la valeur des exportations de café et de
163,9% pour les minerais.
En revanche, les exportations de thé, de peaux et de
pyrèthre n'ont pas connu les mêmes performances, leur valeur
totale ayant baissé de 7,2% entre 2003 et 2004.
en 2005 la valeur des exportations a atteint 104.3 millions de
Frw, le niveau le plus élevé jamais réalisé au
cours de la période récente. Ceci est dû à
l'amélioration des cours du café sur les marchés
internationaux et de la qualité du café rwandais. En 2006
à part des performances réalisés en 2005 La valeur des
exportations de biens a atteint 126.3 millions de Frw , soit un accroissement
de 14.19%. En plus des exportations de café et de thé qui
génèrent environ 60% des recettes totales, les recettes des
exportations de produits miniers connaissent des performances remarquables,
plaçant en 2005 et 2006 les recettes d'exportations des minerais
à la deuxième place après celles de café et avant
celles de thé.
Au Rwanda on exporte le plus souvent les produits du secteur
primaire à qui leur exploitation est quasi inexistant : il s'agit de la
cassitérite qui occupe 5.9% de la valeur importé de 1990 à
2006, des peaux avec 2.7%, du wolfram avec 1.5%, du thé avec 27.8% , du
café, pyrèthre, quinquina et du Colombo-tantalite avec
respectivement 49.4%,1.3% , 0.3% et 10.9% des valeurs importés durant la
période de 1990 à 2006.
S'agissant de la destination géographique des
exportations, l'Europe Occidentale,
45
Nous constatons que les principaux produits exportés
sont des produits primaires dont l'évolution de leurs valeurs ne
dépend pas de leurs compétitivités mais de leurs
quantités ou la manques de produits substituables sur le marché.
Notons que ces produits à l'exception le thé, sont
exportés sans subir aucune transformation.
II.2.2 Destination géographique des exportations
Table 4 Destination Géographique des
exportations du Rwanda En Valeur FOB en million de Frw
Région
|
Europe
|
COMESA
|
Autres pays d' Afrique
|
Asie
|
Amerique
|
1990
|
5319.44
|
1172.92
|
413
|
850.78
|
503.86
|
1995
|
3503.9
|
11694.5
|
32.9
|
18.2
|
27.2
|
1996
|
2430.6
|
704.2
|
87
|
2.1
|
118
|
1997
|
2957.7
|
11488.1
|
283
|
219.1
|
0.2
|
1998
|
1552.4
|
8369.4
|
297.9
|
0.5
|
16.2
|
1999
|
3156.2
|
14188.8
|
184.2
|
5.4
|
101.6
|
2000
|
3775.1
|
8755.8
|
94.3
|
0
|
356.8
|
2001
|
4811.5
|
14590.4
|
2470.7
|
1391.3
|
2096.9
|
2002
|
8393.9
|
9756
|
213.9
|
3438.7
|
700.9
|
2003
|
2767.1
|
23372.55
|
1585.04
|
1515.19
|
32.238
|
2004
|
6814.5
|
45992.1
|
1951.95
|
306.075
|
329.175
|
2005
|
66979.8
|
24566.69
|
3307.16
|
1349.63
|
1600.599
|
2006
|
46804.7
|
26249.2
|
3868.88
|
1912.52
|
2811.24
|
TOTAL
|
159267
|
200900.7
|
14789.9
|
11009.5
|
8694.912
|
Source :IMF , International Trade statistics, 2006
- MINECOFIN, Indicateur du Développement du Rwanda, 2003 -
EAC, EAC Trade report,2007
46
Principalement l'Union Européenne, occupe la
première place avec, en moyenne, près de 75% de la valeur de
toutes les exportations de la période de 1990- 1994. Les plus grands
pays importateurs des produits rwandais sont l'Allemagne, la Belgique et le
Luxembourg, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Le continent Asiatique vient en
deuxième position avec une part de l'ordre de 10%. Le Pakistan reste le
plus grand client du thé rwandais avec 40 à 50% des exportations
de ce produit, qui est presque le seul exporté vers l'Asie.
Les exportations du Rwanda vers d'autres pays Africains sont
restées très faibles au cours de la période 1990-1994,
avec une part ne dépassant pas 5%. Enfin, les exportations du Rwanda
vers le continent américain sont demeurées Insignifiantes, se
situant entre 0% et 3%. De la période de 1995-2006 la grande partie des
produits exportés sont orientés dans les pays du COMESA notamment
le Burundi, la Tanzanie, l'Ouganda et le Kenya dont la valeur représente
65.05% de toute les importation de la période. En Europe on y a
exporté une valeur de 30,581.3 millions de francs rwandais soit 25.01%
de la valeur de la période de 1995 à 2006. Tandis que le reste de
l'Afrique, l'Asie et l' amerique représente respectivement 3 %,4.15% et
2.79%.
Nous remarquons que la partenariat commerciale du Rwanda avec
d'autre pays africains reste seulement sur l'exportation des produits qui n'ont
pas une grande valeur ajouté à l'économie et qui ces pays
vendent pour des raisons d'exploiter et de développer leur secteur
industrie tandis que autre produits exportés représentent en
grands partie des réexportations en vers ces pays. Du cote des
importations le Rwanda importe beaucoup les produits de consommations et en
grande partie en Europe ceci nous fait remarquer l'effet de VEBLEN. Ceci aurait
un grand impact sur l'échec de l'intégration du pays dans la
communauté Est Africaine car les consommateurs rwandais ne
préfèrent pas les biens en provenance de ces pays autant que le
pays est en train de s'équiper pour pouvoir exporté ses produits
après leurs exploitations.
II .1.3 solde commerciale
47
Table 5 évolution de la balance commerciale du
Rwanda de 1990-2006( En
Million de Dollar Amercain
Année
|
exportation
|
importation
|
Balance commerciale
|
1990
|
103
|
227.5
|
-124.5
|
1991
|
95.8
|
228.3
|
-132.5
|
1992
|
68
|
241
|
-173
|
1993
|
67.9
|
267.8
|
-199.9
|
1994
|
32
|
367.4
|
-335.4
|
1995
|
51.2
|
194.1
|
-142.9
|
1996
|
61.7
|
218.4
|
-156.7
|
1997
|
92.9
|
277.4
|
-184.5
|
1998
|
64.1
|
232.6
|
-168.5
|
1999
|
62
|
248.8
|
-186.8
|
2000
|
69
|
222.1
|
-153.1
|
2001
|
93.6
|
225
|
-131.4
|
2002
|
67.4
|
204.1
|
-136.7
|
2003
|
63.1
|
217.7
|
-154.6
|
2004
|
97.9
|
257.9
|
-160
|
2005
2006
|
125
142.7
|
354.2
439.4
|
-229.2
-296.7
|
Source :-BNR, Rapport sur l'évolution économique
et financière du Rwanda 1993-
1996, 1997-1998, 1999, 2000,2004, 2005, 2006
Nous remarquons à partir de ce tableau que la balance
commerciale s'est détériorée d'année en
année jusqu'en 1994, passant de 124,5 millions de US $ en 1990, soit
4,8% du PIB, à 199, 9 millions de US $ en 1993, représentant 10%
du PIB. Par la suite cependant, la normalisation de la situation
sociopolitique, l'augmentation progressive des recettes d'exportation du
café et du thé grâce à la hausse de leurs cours
mondiaux et du volume exporté, ainsi que la
décélération de la croissance des importations,ont
considérablement contribué à l'amélioration de la
balance commerciale. En 1995, le déficit de la balance commerciale a
sensiblement diminué, s'établissant à 142,9 millions de US
$ contre près de 199,9 millions de US $ en 1993. Bien qu'il y ait eu une
légère détérioration de 6%, il est
II.2 PROGRAMMES D'AJUSTEMENT AU RWANDA
48
resté modéré en 1996.Ainsi le taux de
couverture des importations par les exportations a fortement baissé
entre 1990 et 1994, tombant de 45% en 1990 à 28% en 1992 et à 9%
en 1994. Il s'est redressé par la suite pour atteindre 26% en 1995 et
28% l'année suivante, ce niveau demeurant toutefois très
préoccupant.
En 1997 la balance commerciale s'est
détériorée de 17,5%. Cependant, en dépit de la
baisse de la valeur des exportations (31,0%), elle s'est
améliorée l'année suivante passant de -184,5 millions de
USD en 1997 à -168,5 millions de USD en 1998, soit une réduction
de 8,7% du déficit commercial suite à la diminution de 16,2% des
importations réalisées au cours de cette année. Le taux de
couverture des importations par les exportations est resté très
faible au cours de cette période, il est en effet passé de 28% en
1996 à 33% en 1997, à 27% en 1998 et à 30.7% en 1999,
niveaux qui restent de loin inférieurs au taux de 45% enregistré
en 1990
La période de 2000 à 2003 a été
marqué par évolution remarquable des exportations de 11.3% en
2000 et 36% en 2001 ceci est le résultant de la performance
réalisée dans la production du café et l'exportation des
minerais notamment le colombo-tentalite. Du cote des importations on a
enregistre un baisse de la valeur de 10.7% en 2000, de 1% en 2001 et 9% en
2002. ainsi le taux de couverture des importations par exportation est passe de
31.1% en 2000 , de 42% en 2001, 33% en 2002 et 29% en 2003.
En dépit d'une performance exceptionnelle
enregistrée en 2004 , 2005 et en 2006 au niveau des exportations, la
balance commerciale s'est davantage détériorée par rapport
à l'année 2003, en raison d'une augmentation plus importante de
la valeur des importations cause d'une grande partie par l' augmentation du
cours de pétrole . Le déficit commercial s'est en effet
détérioré de 3% pour passer à un déficit de
160,0 millions de USD en 2004, de 43 % pour passer à 229,3 million de
USD en 2005 et de 29% pour passer à 296 million de USD en 2006, contre
154,7 millions de USD en 2003.
49
II.2.1 PROGRAMME D'AJUSTEMENT STRUCTUREL AU RWANDA DE 1990
à 1993
Pour tenter de redresser l'économie et de stimuler
certaines restructurations, le Rwanda accepte en 1990 un Plan d'Ajustement
Structurel de la Banque Mondiale et du FMI qui vise à stabiliser
l'économie et à la rendre plus compétitive
vis-à-vis de l'extérieur. Pour réaliser ces objectifs, le
PAS opte pour une dévaluation du franc rwandais jusqu'alors
surévalué, il supprime les taxes à l'exportation
exceptées les taxes sur le café que le gouvernement rwandais
maintient jusqu'en 1992 et, enfin, il impose des quotas d'importations.
Deux dévaluations du franc se succèdent pour,
d'une part augmenter en monnaie locale le prix des exportations et stimuler
ainsi la production intérieure à l'exportation et pour, d'autre
part, freiner les importations en les rendant relativement plus chères
en monnaie locale et stimuler la production locale de produits de substitution
aux importations. En novembre 1990, a lieu une première
dévaluation du franc rwandais de 40% suivie d'une seconde de 15% en juin
1992. Les effets attendus de ces deux dévaluations visaient
principalement à stimuler les exportations de café qui
représentaient entre 60 et 80% des exportations dans les années
8054.
Contrairement aux attentes, la dévaluation ne joue pas
son rôle de stimulant au niveau du secteur productif et elle n'induit pas
la hausse attendue du prix du café au producteur car les mesures mises
en place entrent en contradiction avec les objectifs. En effet, le Programme
d'Ajustement Structurel (PAS) prévoit supprimer le système de
stabilisation du prix au producteur que le Rwanda a adopté pour
préserver et garantir le revenu des petits producteurs de café,
favorable aux producteurs depuis la chute du cours en deçà du
niveau de revenu garanti, mais défavorable à l'Etat qui finance
l'écart par des subsides. Supprimer le système stabilisateur a
comme objectif de répercuter les effets positifs de la
dévaluation sur la hausse relative du prix du café en monnaie
locale à concurrence du taux de dévaluation mais aussi d'assainir
le budget de l'Etat en supprimant les subsides
54 Banque Mondiale : Rwanda, la note de
stratégie économique, The World bank,1993 P 15
50
aux producteurs de café. Or, cette mesure n'a pas
été envisagée dans le contexte international de chute du
cours du café.
Le PAS impose des quotas pour freiner les importations qui,
loin de baisser, augmentent après le déclenchement de la guerre
en octobre 1990. Le déficit externe s'aggrave.
La dette extérieure envers les principaux
créditeurs (Banque Mondiale et FMI) s'accroît et passe de 158
millions en 1980 à 1 milliard de dollars en 1996 et la dette domestique
du Rwanda passe de 1 milliard de francs rwandais en 1982 à 5,6 en 1994
en passant par un pic de 6,9 milliards en 199055.
Au niveau interne, le déficit budgétaire de
l'Etat, contenu jusqu'en 1986, s'accroît de 21,4 milliards de francs
rwandais en 1990 il double en trois ans et il atteint à 41,3 milliards
en 1993 . Le déficit résulte à la fois d'une diminution
des recettes fiscales et d'une flambée des dépenses. Lorsque
chute le cours du café, les recettes provenant des taxes à
l'exportation se réduisent. Les dépenses s'envolent: le Rwanda
augmente la taille de son armée, restreinte jusqu'alors, et il
accroît ses dépenses pour la propagande électorale. Le PAS
prévoyait une contraction des dépenses mais il est contré
par une situation de guerre et un processus de démocratisation.
La communauté internationale finance le déficit
budgétaire, Certaines dépenses courantes ou en capital sont
financées sous forme d'emprunts plutôt que sous forme de dons. Le
taux d'investissements productifs passe de 23% du PIB en 1980 à 12% en
199056. En moyenne, l'investissement n'est financé qu'environ
pour un tiers par l'épargne domestique, tandis que l'autre partie est
financée par l'aide étrangère.
Les effets négatifs de la dévaluation se font
sentir dès 1991 lorsque les prix à la consommation flambent. Le
taux d'inflation atteint près de 20% en 1991 puis baisse aux alentours
des 10% en 1992 et 1993 alors que sa moyenne durant les années 1980 et
jusqu'en 1990 est restée relativement basse (4,7%/an). Ceci
55 CHATHELINE A, Op-cit P23
56 Ibidem
51
confirmer notre première hypothèse disant que
l'application du programme d'ajustement structurelle n'a pas tenu compte de la
structure économique du pays.
II 2 1 2 IMPACT DU PROGRAMME D'AJUSTEMENT STRUCTUREL
SUR LA BALANCE COMMERCIALE
Contrairement aux effets attendus de la dévaluation de
la monnaie lors du PAS l'indice de valeur des importations a connu une
augmentation de 74.9% en 1990 jusqu' à 158.8% en 1993. Ceci est dû
principalement de la relèvement de l' indice des prix dans les pays de
G5 qui sont les principaux fournisseurs du Rwanda pour les produits
manufacturés et l' augmentation de la valeur des biens importés
faute de leurs substitutions après la dévaluation de la monnaie.
Tandis du côté des exportations leurs valeurs ont connu petite
évolution de 67.7% à 72 .1% ceci est dû aux performances
réalisées dans la production du thé de 1990 à 1992.
Ceci veut dire que la valeur des importations a augmenté à cause
de la dévaluation combine de l'augmentation des prix à la
production tandis que les exportations ne connaissent qu'une
légère augmentation de la quantité. Ces croissances
marquent l'évolution du déficit de la balance commerciale car
l'augmentation de la valeur importée dépasse celle de la valeur
exportée. De ce fait le déficit, de la balance commerciale durant
cette période connaît une évolution à la hausse de
52 .5%.
En effet,le processus de libéralisation de
l'économie rwandaise a été réalisé trop
rapidement et le gouvernement n'a pas pu contrôler ses instruments pour
protéger les paysans et éviter les conséquences sociales
des dévaluations brutales successives et de la hausse des prix à
la consommation.
II 2 2 PROGRAMME DE LIBERALISATION DES MARCHES de 1995
à 2002
La période après-guerre est marquée par
la reprise et l'élargissement du processus de libéralisation de
l'économie entrepris sous le PAS au début des années 1990.
Les mesures prises par le nouveau gouvernement visent principalement à
stimuler les activités du secteur privé, promouvoir les
52
exportations, améliorer la compétitivité
internationale. Au mois de mars 1995, le gouvernement a opté pour une
libéralisation des prix du café à l'exportation et a
supprimé les mesures de stabilisation, et il a opté pour un taux
de change de la monnaie librement déterminé par le marché
et des taux d'intérêt déterminés en partie par le
marché et en partie par le taux de réescompte. Il s'est
engagé également à réduire son rôle dans les
entreprises parastatales, à renforcer sa gestion budgétaire et
à réorienter vers le développement des secteurs sociaux et
agricoles ses dépenses budgétaires affectées dans un
premier temps pour rétablir et maintenir la sécurité au
Rwanda.
II 2 .2.2 Evolution sectorielle et perspectives
Le PIB réel du Rwanda a baissé de 52% sur la
période 1990-1994. En 1994, il perd 49% de sa valeur en 1993 et il n'a
repris que 25% entre 1994 et 1995. Selon les prévisions, il augmenta
encore de 24% en 1996 et mais, en 1997, il n'atteignit que 70% de son niveau de
1990 et, en 1998, il ne le recouvra que 92% (en termes réels). Entre
1996 et 1998, son taux de croissance annuel fluctuera autour de 15% par an. La
croissance provient principalement du secteur secondaire (entre 23 et 28% par
an), tandis que la croissance du secteur primaire oscillait entre 10 et 12% et
que le secteur tertiaire, après une croissance attendue de 14,4% se
stabilisa avec une croissance de 12,4%57.
II .2 .2.2.1 Evolution du secteur
agricole
Le secteur agricole en particulier ne recouvre que deux tiers
de son niveau de 1993 et ne couvre pas les besoins du pays. Selon la Banque
Mondiale, une aide alimentaire est donc nécessaire58
Or, la situation alimentaire diffère d'une
région à l'autre et l'insécurité alimentaire des
ménages résulte davantage de la rupture des réseaux
d'offre de semences et
57 CHATHELINE A, Evolution économique du
Rwanda en 1996-1997, The World bank, 1999 P 2
58 Idem, P3
59 Idem P5
60 Ibidem
53
de travail rémunéré plutôt que d'un
manque et d'une perte de semences. L'insécurité alimentaire
touche différemment les régions plus ou moins marquées par
la guerre et les déplacements de population ainsi que certains groupes
de la population (veuves, orphelins, enfants non accompagnés mais aussi
paysans ayant accueilli des populations déplacées ou ayant
été pillées par celles-ci, ou encore des personnes trop
éloignées des centres de distribution de l'aide humanitaire).
Les prix varient d'une région à l'autre, ou
même d'une sous région à l'autre. Les fortes hausses de
prix des céréales et des haricots reflètent une situation
de rareté temporaire mais non permanente des semences indigènes
adaptées devant provenir d'autres régions.
Le Rwanda doit faire face au problème structurel de son
agriculture. Selon le gouvernement rwandais, la situation catastrophique de
l'agriculture résulte du morcellement excessif des terres et des bas
rendements dus principalement à la surexploitation des terres arables
depuis les années 80. Les populations rurales ne peuvent donc plus
générer suffisamment de surplus pour investir dans des
améliorations quantitatives et qualitatives. En 1996 le gouvernement
envisage une réforme du secteur agricole grâce à
l'utilisation des semences sélectionnées, de fertilisants
organiques et minérales, de produits phytosanitaires et d'outils
appropriés59. L'objectif est une croissance de 11,5% par an.
Pour atteindre ces objectifs et pour rendre efficaces les mesures
nécessaires pour augmenter la productivité, le gouvernement
rwandais envisage une réforme de la législation foncière
et également peut-être même des réformes radicales
comme une villagisation de la population et/ou une redistribution des
terres60.
II .2 .2.2.2 Secteur secondaire
Le gouvernement rwandais fonde la reprise économique du
pays sur la relance et le développement du secteur secondaire. Mais les
taux de croissance avoisinants
61 Idem P 7
54
25%/an semblent optimistes par rapport aux performances
antérieures du secteur (où les taux de croissance étaient
négatifs en 1991, 1993 et 1994 sauf en 1992)61.
Le développement du Rwanda repose sur celui du secteur
privé. Les mesures de libéralisation devraient permettre au
secteur privé de transformer une économie de production
tournée jusqu'à présent exclusivement vers le
marché intérieur en l'orientant vers l'exportation. Le jeu de la
libre concurrence sur les marchés internationaux devrait stimuler les
activités d'entreprises qui ont des avantages comparatifs dans la
région. Le Rwanda espère ainsi diversifier ses exportations,
augmenter leur volume, rétablir son équilibre extérieur,
réduire le rôle de l'Etat dans le secteur privé et
privatiser certaines entreprises publiques permettraient de réduire ses
dépenses budgétaires tandis que développer son secteur
privé lui permettrait d'augmenter sa base fiscale et d'assainir son
budget.
En outre, le développement du secteur privé
représente l'unique solution pour absorber les surplus de main-d'oeuvre
de l'agriculture engorgée, mais aussi pour absorber la nouvelle
main-d'oeuvre des "anciens" réfugiés qui rentrent au pays et des
futurs militaires démobilisés de l'armée qui devront
être réintégrés dans la vie civile. L'avenir du
Rwanda repose sur le développement du secteur des entreprises
privées, clé pour lever certaines contraintes structurelles du
pays.
Jusqu'à présent, le Rwanda a été
rendu fragile par la baisse de prix du café. Diversifier ses
exportations lui permet de diversifier ses risques, mais, à court terme,
le Rwanda reste dépendant de sa production de café. Or, le niveau
relativement bas des prix du café par rapport à celui des
cultures vivrières n'incitera pas les producteurs à reprendre
cette culture dont la qualité s'est détériorée
pendant la guerre, parce qu'elle a été laissée sans soins
parfois pendant plus d'un an.
Trouver des avantages comparatifs par rapport à
d'autres pays de la région relève de la gageure. Les coûts
de transport sont élevés pour ce petit pays enclavé,
éloigné des accès maritimes, et ils grèvent
lourdement les prix des biens intermédiaires importés. Le Rwanda
trouverait des avantages dans la production
62 Idem P 12
63 Idem 15
55
de biens à haute valeur ajoutée où les
coûts de transport seraient réduits. Les derniers changements sur
l'échiquier politique pourraient offrir de nouvelles perspectives pour
le Rwanda d'écouler sa production sur les marchés de ses pays
voisins.
L'Etat avait protégé le développement
d'une centaine d'entreprise dont la production visait à satisfaire avant
tout les besoins d'une demande intérieure, relativement limitée
par un pouvoir d'achat généralement faible, à l'exception
de celui des expatriés et des 10% les plus riches de la population
(commerçants et fonctionnaires). Les dévaluations successives et
la levée des mesures visant à protéger ce secteur ont
fragilisé ces entreprises face à la concurrence
extérieure, à la hausse relative du coût des
matières premières importées, tandis que la baisse du
pouvoir d'achat de l'ensemble de la population rendait le marché
intérieur plus étroit encore.
En 1995, seules 54 entreprises manufacturières sur 88
avaient repris leurs activités62. Aucune relance de ce
secteur ne se profile à court terme, à moins que les
investissements publics que la communauté internationale s'engage
à financer n'induisent une reprise de la demande intérieure. Mais
la relance et/ou la création de nouvelles entreprises orientées
vers l'exportation dépend avant tout d'une stabilité
sociopolitique du pays et de la région qui garantisse la
sécurité des investissements. Or, celle-ci ne semble pas
assurée pour le moment.
Par ailleurs, la communauté internationale ne semble
pas accorder une place prépondérante au développement du
secteur "production": le Programme d'Investissements Publics lui alloue 27,5 %
de l'ensemble de fonds du programme qui se répartissent en 6,7%
seulement pour le secteur de l'industrie, de l'artisanat et du commerce tandis
que 20,5% sont destinés au secteur rural, mais un quart des financements
manquaient lors de la conférence nationale63.
II 2 .3 LIBERALISATION DES MARCHES ET LA BALANCE
COMMERCIALE
II 2 .2.3.1 Balance commerciale
56
La balance commerciale se détériore au
début des années 80, aggravée par la chute du cours du
café. Celle-ci se dégrade encore davantage entre 1991 et 1994
suite à l'effet combiné d'une baisse continue des exportations
depuis 1990 et
d'une hausse des importations. La diminution de la valeur
importé et l'augmentation de la valeur exporté durant la
période de 1995-2002 a cause une légère diminution du
déficit de la balance commerciale de 4.36% de 149.2 million de dollar en
1995 à 136.7 million de dollar en 2002
II 2 .2.3.1.1 Exportations
Malgré une légère reprise en 1995, les
exportations ne recouvreront en 1998 que 85% de leur niveau du début des
années 1990. En 1995, elles représentaient 1/3 des importations.
Elles se composent à 78% de café et 8% de thé. En 1998, la
part du thé dans les exportations devrait augmenter pour atteindre la
même proportion qu'en 1990, soit 22% par rapport au café qui
compte pour 2/3 dans les exportations. A court terme, donc, ces deux cultures
continuent d'assurer 84% des recettes extérieures et elles restent les
principales ressources d'exportations du Rwanda.
Ces cultures ont subi de lourdes pertes lors de la guerre. Le
manque de soins durant au moins un an compromet fortement les récoltes
futures. Le cours international du café remonte depuis 1994 et atteint
en 1995 un niveau équivalent à celui de 1985. Cette hausse
stimulera à moyen et à long terme les producteurs de café
si les cours se maintiennent. Ceci a conduit à une légère
augmentation de la valeur exporté de13.6% durant cette
période.
II 2 .2.3.1.2 IMPORTATIONS
Les importations connaîssent une évolution durant
la période de 1995-1998 de 20% durant cette période et reste
principalement les importations des biens de consommation en grande partie qui
connaît une augmentation de 27.5 %durant cette période. Ceci est
dû principalement au déclin de certain de nos productions qui nous
oblige de recourir à leurs importation pour satisfaire le marché.
La compétitivité prix des produits fabriqués au Rwanda a
aussi chuté cause d'une
57
gamme élargie des produits substituable. Il s'agit ici
de remarque les cas du Riz, du sucre, et d'autres produits agroalimentaires.
II 2 3 FACILITE DE REDUCTION DE LA PAUVRETTE ET
CROISSANCE
(FRPC ) DE 2002 à 2006
Le 26 septembre 1999, le Comité intérimaire a
souscrit au remplacement de la Facilité d'ajustement structurel
renforcé (FASR) par une facilité nouvelle, la Facilité
pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC), qui
vise à faire des efforts de réduction de la pauvreté des
pays membres à faible revenu un élément décisif et
plus explicite d'une stratégie économique renouvelée
orientée sur la croissance64. La nouvelle facilité a
pour objectif de «soutenir les programmes destinés à
renforcer de manière substantielle et continue la position de la balance
des paiements des pays membres à faible revenu éligibles et de
contribuer à une croissance durable, qui conduit à des niveaux de
vie plus élevés et à une réduction de la
pauvreté». Les programmes soutenus par la FRPC, comme ceux de
l'IDA, découleront du Cadre stratégique de lutte contre la
pauvreté (CSLP) et seront conformes à ce cadre, qui sera
préparé par le pays emprunteur et avalisés par les
Conseils des deux institutions, dans leurs domaines de compétence
respectifs65.
II 2 3.1 FRPC Au Rwanda66
Le Rwanda a fait, avec l'aide de la Communauté
internationale, des progrès significatifs dans la Reconstruction, la
réconciliation et la justice sociale. Le Gouvernement a en effet
adopté et mis en oeuvre, à partir de 1995, des programmes
successifs de réformes économiques et structurelles et de
renforcement de la gouvernance aussi bien politique qu'économique. Ces
réformes ont été orientées, à partir de
2002, avec l'adoption du Document de Stratégie de Réduction de la
pauvreté (DSRP) et la Vision 2020 à long terme de
64 IMF, Facilite pour la Réduction de la
Pauvrette et la Croissance,Question d'ordre Operationel, htm
consulté le 07/06/2008
65 Ibidem
66 BAD: Rwanda Country paper: Local governances and
poverty reduction, Tunis, June 2006
58
développement, vers la satisfaction des besoins des
populations les plus démunies du pays. Le bilan de la mise en oeuvre de
ce DSRP appuyée par la Communauté des bailleurs de fonds a
révélé que sur le plan économique le taux de
croissance enregistré au cours de la période a été
de 5,6%, ce qui est au-dessus de la moyenne sub-saharienne, mais en
deçà des objectifs du DSRP et de la Vision 2020 qui sont de 6
à 7%. De manière générale, l'allocation
budgétaire aux secteurs prioritaires et pro pauvres a augmenté
sensiblement et les progrès ont été réalisés
pour une meilleure choix des dépenses notamment pour les secteurs de
l'éducation, la santé, l'agriculture et l'eau. Ces efforts se
sont traduits par une amélioration de l'accès aux services
sociaux, ce qui rend plausible l'atteinte de l'objectif de l'éducation
universelle d'ici 2015. Ces quelques résultats encourageants ne se sont
pas traduits par une réduction significative de la pauvreté, qui
a été réduit seulement de 60,4% en 2001 à 56,9% en
2006, et sont donc insuffisants pour atteindre les objectifs à long
terme de développement et de la réduction de la pauvreté
de 50% esquissés dans la Vision 2020.
II 2 3 2.Evolution récente de l'économie II
2 3 2.1 Croissance économique
Depuis le rétablissement de la paix en 1995, une
série de réformes a été mise en oeuvre, permettant
l'instauration du climat de sécurité et de stabilité
économique, ainsi que l'amorce d'une transition progressive de la
reconstruction au développement. Le pays a ainsi enregistré un
taux de croissance réel annuel moyen de 7,4% de 1995 à 2006. Par
ailleurs, par sa taille et sa position géographique, l'économie
rwandaise est particulièrement vulnérable aux chocs
exogènes, tels que les conditions climatiques et les cours des
principaux produits de base. Elle se caractérise par l'importance du
secteur primaire, qui compte pour 41% du PIB, tandis que le secteur tertiaire
représente 38% et le secteur secondaire, 21%. Ainsi, ces chocs
exogènes ont affecté le secteur primaire et secondaire en 2003,
où le taux de croissance n'a été que de 0,9%. C'est en
2005 seulement que le secteur agricole a pu retrouver une bonne production
après deux années de stagnation. Ce qui a permis de ramener
l'inflation à un chiffre. Dans les
59
autres secteurs les activités économiques ont
repris dès 2004, avec 4% de croissance, et 6% en 2005, et 5,3% en 2006.
Cette performance globale en matière de croissance économique a
été rendue possible grâce à un taux
d'investissements bruts global relativement élevé qui s'est
accru, de 18,4% du PIB en 2003 à 21,4% en 2006, couverts notamment par
les flux d'aide publique extérieures et par les capitaux privés
étrangers. Les investissements bruts privés sont restés
stables, avec 12,8% en 2006. L'épargne nationale qui s'est accru
sensiblement, de -0,8% du PIB en 2003 à 3,8% en 2006, reste faible et
crée une dépendance excessive du pays vis-à-vis des
ressources extérieures pour son développement.
II 2 3.3 Impact de FRCP sur la balance commerciale
La balance des paiements se caractérise par les
déficits chroniques des deux balances, commerciale et des services,
reflétant les contraintes structurelles d'un petit pays enclavé.
Le déficit du compte courant (transferts exclus) a ainsi
été maintenu autour de 19% du PIB de 2003 à 2005, avec une
amélioration en 2006 à 17,6%, grâce notamment à un
accroissement substantiel des recettes d'exportation du café et
l'accroissement des prix internationaux des métaux comme le
cassitérite et le coltan. . Les réserves officielles ont
été globalement maintenues en moyenne à 5,6 mois
d'importations depuis 2003.
La situation économique du Rwanda se
détériore depuis le début des années 80. La chute
des cours de ses produits d'exportation, puis le déclenchement de la
guerre en 1991 et le dérapage du PAS portent un nouveau coup à
l'économie rwandaise structurellement affaiblie. Plus de la
moitié de la population rwandaise vit en dessous du seuil de
pauvreté. Le PIB accuse un taux de croissance négatif à
partir de 1992. Le gouvernement table pourtant sur une reprise de
l'économie à partir de 1995 et projette garder des taux de
croissance supérieurs à 10%/an pour l'ensemble de ses secteurs,
taux rarement atteints dans le passé.
60
Le gouvernement doit faire face au problème structurel
de son agriculture. Quelques solutions s'offrent à lui pour
désengorger l'agriculture et relancer la production agricole:
intensifier l'agriculture, diversifier les sources d'emploi en dehors de
l'agriculture (et développer le secteur privé
générateur d'emplois) ou envisager des transferts de main
d'oeuvre dans un cadre régional de libre échange et de
coopération. L'évolution politique et militaire récente
laisse à penser qu'une certaine unification régionale est sur le
point de se réaliser. L'avenir dira si celle-ci apportera une solution
aux problèmes économiques des différents pays et comment
elle favorisera le développement de la région. La redistribution
des ressources économiques et des revenus générés
reste garante d'une lutte contre la pauvreté croissante de la
majorité de la population et un facteur clé de
stabilité.
La politique économique libérale vise à
réorienter et diversifier son économie. Le nouveau gouvernement
fonde sa reprise économique sur le développement d'un secteur
privé principalement exportateur. La relance et le développement
du secteur privé dépendent avant tout de la stabilité
sociopolitique pour assurer des investissements. Or, la sécurité
ne semble pas garantie: le montant des investissements extérieurs reste
faible et les données révèlent une fuite de capitaux vers
l'extérieur. Le secteur actuel des entreprises produit pour le
marché intérieur principalement. Depuis la fin de la guerre,
seule une partie des entreprises ont repris leurs activités. Ce secteur
risque de disparaître complètement s'il n'est pas
protégé et si le pouvoir d'achat de la population continue
à baisser.
Malgré la priorité que semble accorder la
communauté internationale et le gouvernement lui-même au
développement de ce secteur comme moteur pour l'ensemble de
l'économie, la part de financement consacrée à ce secteur
reste faible (7%) dans l'ensemble du programme d'investissements publics de la
communauté internationale.
Le nouveau gouvernement hérite d'une économie
dévastée par la guerre et qui génère peu de
ressources et de moyens pour faire face à ses besoins. Il consacre les
deux tiers de ses recettes à sa défense.
61
La balance commerciale, négative depuis le début
des années 80 se détériore une première fois en
1986 suite à la chute des cours du café et du thé, puis
une seconde fois en 1991 après le déclenchement de la guerre et
enfin en 1994. Elle se redresse en 1995, mais malgré une reprise des
exportations prévue pour les années 1996, 1997 et 1998, elle
restera largement déficitaire.
Le Rwanda dépend financièrement totalement de la
communauté internationale pour reconstruire son économie et il
reste totalement dépendant de l'aide extérieure pour les
prochaines années à venir.
II 3 DYNAMISME D'AJUSTEMENT AU RWANDA
II 3.1 Analyse de l'évolution de l'indice du
commerce international
L'indice du commerce mesure de combien à importer
contre les exportations de la période. Ce ratio est trop important comme
l'indiquent LIPSEY et CHRYSTAL67 sa croissance indique une avantage
comparatif que tire une économie dans le commerce international tandis
que sa décroissance implique une désavantage pour une
économie en appliquant le commerce international.
L'indice du commerce est IC=(indice à l' export/ indice
à l' import)*100
67 LIPSEY et CHRYSTAL, Economics 8 Th
Edition,OXFORD UNIVERSITY PRESS Pp 614-615
62
Table 6 Evolution de l'indice du commerce
international
année
|
Indice de valeur à l'import( Base des prix de1990)
|
indice de valeur à l' export ( Base
des prix de1990)
|
Indice du commerce
|
1990
|
74.9
|
67.7
|
90.4
|
1991
|
124.9
|
94
|
75.3
|
1992
|
127.4
|
72.1
|
56.6
|
1993
|
158.8
|
75.6
|
47.6
|
1994
|
57.6
|
30.7
|
53.3
|
1995
|
207.1
|
115.5
|
55.8
|
1996
|
262.9
|
149.5
|
56.9
|
1997
|
398.4
|
287
|
72.0
|
1998
|
402.8
|
216.2
|
53.7
|
1999
|
373.8
|
195.3
|
52.2
|
2000
|
367.6
|
208.4
|
56.7
|
2001
|
562.8
|
218.8
|
38.9
|
2002
|
434.4
|
217.9
|
50.2
|
2003
|
617.4
|
294.2
|
47.7
|
2004
|
724
|
477.8
|
66.0
|
2005
2006
|
990
1167.4
|
570.3
1123.4
|
57.6
96.2
|
Source :- BNR, Rapport sur l' évolution économique
et financière du Rwanda 1993-1996,19971998.1999,2000,2005,2006
63
Figure 6 Evolution des Indices du commerce
extérieur
EVOLUTION DE L' INDICE DU COMMERCE
1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
2003 2004 2005 2006
Année
Indice en %
100
40
90
80
60
70
50
Source : nous même à l'aide du logiciel MINITAB14
La hausse des prix à l'importation entre 1990 et 2006
n'a pas été accompagnée par celle des prix à
l'exportation de façon à réaliser un équilibre des
termes de l'échange. Cette période a été
plutôt marquée par leur détérioration. Un
léger redressement a été réalisé en 1993
jusqu'à 1997 et en 2001 jusqu' en 2004 suite à la baisse de
l'indice des valeurs moyennes à l'importation.
64
La bonne performance des prix à l'exportation du
café constatée en 1995 et 1996 n'a cependant pas
été en mesure de rétablir l'équilibre des termes de
l'échange qui sont maintenues en dessous de 100%.
Ceci nous montre que dans la pratique du commerce
international le Rwanda n'en trouve aucun avantage comparatif. Cela est
dû au fait qu'on exporte les produits dont on est pas capable d'exploiter
comme le café, les minerais et en plus de ça on importe une
grande quantité des biens de consommations et d'équipements que
nos marché ne peut pas produire, de ce fait les substituer devient
parfois impossible et on continue à exporter et à importer sans
avantage à retirer dans ce commerce. De ce fait intégrer notre
économie n'aura aucune importance car elle ne tire aucun avantage
comparatif dans le commerce international et régional.
II 3.2.Elasticité d'ajustement
L'élasticité d'ajustement reflète la
condition de stabilité de la balance commerciale. Il suit la condition
de MARCHALL-LERNER et exprime qu'en un moment les
importations peuvent excéder les exportations dans le
but de soutenir la croissance de la production intérieur. De ce fait
elle permet la croissance des exportations dans un pays de façon
à compasser les importations et on retourne à l'ajustement de la
balance commerciale68.
Elle doit toujours tendre vers 1 pour exprimer la substitution
import- export. Elle s'obtient par un ratio
Elasticité d'Ajustement = 1+ TCH IMP
Selon les calcul au Rwanda l'élasticité
d'ajustement de 1990 à 2006 est de :
68 OBSTEFELD. M et ROGGOFF K ,Foundation of
international macroeconomics , P 55
65
Table 7 Evolution de l'élasticité
d'ajustement
Année
|
Exportation
|
Importation
|
Taux de Change
(Cotation à l'incertain et au USD)
|
Elasticité d'ajustement
|
1990
|
103
|
227.5
|
0.012107
|
0.44733162
|
1991
|
95.8
|
228.3
|
0.007994
|
0.4162956
|
1992
|
68
|
241
|
0.007519
|
0.28005202
|
1993
|
67.9
|
267.8
|
0.00693
|
0.25180243
|
1994
|
32
|
367.4
|
0.004545
|
0.08670442
|
1995
|
51.2
|
194.1
|
0.003359
|
0.26289846
|
1996
|
61.7
|
218.4
|
0.003287
|
0.2815835
|
1997
|
92.9
|
277.4
|
0.003282
|
0.33379995
|
1998
|
64.1
|
232.6
|
0.003024
|
0.27474958
|
1999
|
62
|
248.8
|
0.002861
|
0.24848517
|
2000
|
69
|
222.1
|
0.002323
|
0.30995089
|
2001
|
93.6
|
225
|
0.002184
|
0.41509348
|
2002
|
67.4
|
204.1
|
0.001954
|
0.32958643
|
2003
|
63.1
|
217.7
|
0.001861
|
0.28930996
|
2004
|
97.9
|
257.9
|
0.001732
|
0.37894831
|
2005
|
125
|
354.2
|
0.001403
|
0.35241348
|
2006
|
142,7
|
439,4
|
0.001824
|
0.32417
|
Source : Nous même
66
L'élasticité d'ajustement est reste faiblement
inférieur à 1 au cours de cette étude ceci veut signifier
qu'au Rwanda il n'y pas de capacité de substituer les biens que nous
importons et encore que l' évolution des exportations reste rigide
malgré l' évolution du taux de change. De ce fait notre balance
commerciale aura un déficit auto régressif une fois qu'il y a eu
une dévaluation de la monnaie. De ce fait pour équilibre notre
balance commerciale il nous faut une politique visant à soutenir l'auto
suffisance sur le marché national ceci consistera d'un investissement
d'exploitation des produits primaires exportés sans subir aucune
transformation. Ceci vient de confirmer notre deuxième hypothèse
disant que le soutient des investissements nous aidera à ajuster la
balance commerciale.
II .3.3 Analyse des courbes en J au Rwanda
L'analyse des courbes en J montre l'effet de la
dévaluation et de la dépréciation monétaire suite
à la variation du taux de change sur les termes de l'échange.
Selon LIPSEY et CHRYSTAL69, la dévaluation
et la dépréciation de la monnaie ont un effet positif sur la
balance commerciale car l'augmentation de la valeur des biens importés
permet aux consommateurs de les substituer aux biens nationaux tandis que les
exportations sont devenues meilleur marché à l'échelle
internationale. De ce fait en premier lieu l'augmentation de la valeur
importée creuse un déficit du compte courant qui sera
compensé par l'effet de substitution des biens importés dont
l'allure de la lettre J majuscule pour l'évolution de la balance
commerciale.
Dans l'économie Rwandaise où la capacité
de production est faible, la dévaluation de la monnaie cause
l'augmentation de la valeur importée par le manque de substitution ceci
induit l'augmentation des prix des biens importés et domestiques dont
les matières Premiers sont importées.
69 LIPSEY et CHRYSTAL,op-cit P551
67
Figure 7 Evolution du commerce extérieur au
Rwanda
-350
-100
Année
Balance commerciale
-150
-200
-250
-300
Courbe en J
Vu l'allure de cette courbe nous constatons que le
changement du taux de change au Rwanda agit négativement sur les termes
de l'échange. Ceci est dû que les produits exportés n'ont
pas de substitution au Rwanda.
68
CONCLUSION PARTIELLE
Le second chapitre vient de nous montre les analyses
théoriques de l'évolution de la balance commerciale au Rwanda,
les programmes d'ajustement ainsi que le dynamisme d'ajustement de la balance
commerciale du rwanda.
Du point de vu structure de la balance commerciale nous avons
constaté que elle caractériser par un déficit structurelle
quasi permanent expliqué par la croissance de la valeur des importations
d'année par année. Cette croissance est dû à
l'évolution des prix à la production dans les principaux
fournisseurs du pays combiné avec la perte de valeur du francs Rwandais.
S'agissant des biens importés, ils sont dominés par les biens de
consommations finales qui représentent un pourcentage
élevé de cette période soit 47% du total de la valeur
importée de 1990 à 2006. Tandis que les principaux fournisseurs
du pays sont le continents Asiatique avec 41.5% de la valeur importé et
l'Europe avec 27.6% de la valeur total importés. Alors que les
exportations demeurent les produits primaire dont le café qui
représente 49.5% des valeurs exportés et le thé qui
représente 27.8% des valeurs exportés. Et principalement
envoyé dans les pays du COMESA avec 51% du total exporté et
l'Europe avec 40% des valeurs exportés durant la période.
Cette effet d'importer les biens de consommations et
d'exporter les biens primaire nous a fait remarquer une effet de Veblen pour
les consommateur rwandais et celle d'importer une grande quantité dans
les continent non limitrophe et dans les économie plus forte que la
notre ferait un des handicap de la politique d'intégration
régionale que notre pays a entamer.
S'agissant du programme d'ajustement structurel et le
programme d'ajustement structurelle renforcer, ils n'ont pas tenu compte de la
structure économique du pays qui dépend des importations de
provenance Européen et Asiatique qui par
69
conséquent la dévaluations ou la
dépréciation du francs rwandais n'aboutit qu'à
l'augmentation de la valeur importé et faute de leur substitution et
à l'augmentation de l'indice des prix. Ceci confirmer notre
première hypothèse
Du cote de dynamisme d'ajustement nous avons constaté
que le Rwanda ne tire aucune avantage dans le commerce international car
l'indice de commerce et l'élasticité d'ajustement restent
inférieur à un. Ceci nous indique que par obligation d'importer
ajuster notre balance commerciale nous faut un investissement de
transformations de nos exportations afin d'augmenter leurs valeurs. Ceci
confirmer notre deuxième hypothèse.
Ceci ne sera valable qu' après la vérifications
empiriques du rôle du taux de change dans la réductions du
déficit de la balance commerciale ainsi que celle de l' offre
monétaire et du crédit sur la production et la balance
commerciale.
70
CHAPITRE III ANALYSE ET INTERPRETATION DES
RESULTATS
III .1 LE CONTROLE DE CHANGE ET COMMERCIALE AU RWANDA
|
DEFICIT DE LA BALANCE
|
III 1.1 Spécification du Modèle
Choix et intérêt des variables
Dans toute analyse scientifique le choix des variables
clés à analyser est très important car il nous aide
à bien spécifier notre modèle d'analyse. Dans le cadre
macroéconomique, le modèle nous aide à rapprocher les
statistiques à la théorie et à la réalité
des choses70. Selon Nelson C Mark71, le choix des
variables dans le cadre d'analyse macroéconomique doit tenir en compte
du bien être sociale de la population donc l'optimum de Pareto. De ce
fait les variables à tenir compte dans cette recherche sont :
Le taux de change : étant le prix relatif d'un bien
entre deux économies différents entre eux. Dans le cadre du
commerce international la variation du taux de change affecte la demande des
biens sur les marchés internationaux de ce fait, il influence le niveau
soit des importations et des exportations
L'indice des prix à la consommation
Le niveau des prix montre le niveau de la
compétitivité de l'économie. Leur mode de fixation
implique le système de marché à l'intérieur de
l'économie, sa facilité au commerce et intégration
commerciale
70 MARK N.C. ; international macroeconomics and
Finance : Theory and empirical methods;Blackwell Publisher;
Victoria, Décembre 2000,P262
71 Idem P 263
71
Le niveau de la production : elle nous montre la
capacité de l'économie de produire, d'exporter, et de
répondre à la demande adressé à cette
dernière. Son niveau inférieur à la demande implique
l'obligation d'importation.
Alors notre modèle se présente comme suit :
DBC= a0 + a1 TCH+a2 IPC +a3 PIB+£
Où DBC est le niveau du déficit de la balance
commerciale
TCH est le taux de change nominal
IPC est indice des prix à la consommation
PIB est la production intérieure brute en terme
réel
£ est le terme aléatoire
Lors qu'il s'agit d'une analyse d'évolution du
déficit de la balance commerciale, le modèle logarithmique semble
plus significatif et on analyse des séries chronologiques. Alors le
modèle devient :
Ln DBC = a0+a1LnTCHt+ a2IPCt+ a3LnPIBt+£t Les signes
attendu des paramètres
a1>0 car la relation taux de change et déficit de la
balance commerciale est positive car la diminution du taux de change (la
dépréciation de la monnaie), diminue le déficit de la
balance commerciale car les exportations ont tendance à augmenter tandis
que les importations ont tendance à la baisse à cause de leur
renchérissement.
a2 >0 car l'augmentation des prix à
l'intérieur du pays provoqué l'augmentation de la valeur des
biens importés par substitution de la production intérieur devenu
cher et freine le processus d' exportation par augmentation de leur prix le
déficit de la balance commerciale s' aggrave.
a3 < 0 car l'augmentation de la production intérieur
permet aux consommateurs nationaux de substituer les biens importés. Il
permet aussi d'exporter l'excédent de la production non consommée
aux marchés internationaux.
72
III . 1. 2 . Stationnarité des variables
Il peut arriver que les grandeurs macro-économiques ne
soient pas stationnaires au même moment et ainsi ne puissent pas
être incorporées dans un même modèle. C' est pourquoi
avant d'estimer un modèle il faut d' abord tester la
stationnarité de ces variables.
Une série chronologique est stationnaire si elle ne
comporte ni tendance, ni saisonnalité et plus généralement
aucun facteur n'évoluant dans le temps72.
Une série chronologique est non stationnaire si ses
caractéristiques à savoir son espérance et sa variance se
trouvent modifié dans le temps73
Pour tester la stationnarité nous utilisons les testes
des racines unitaires ou test de Dickey Fuller (DF) qui permet de mettre en
évidence le caractère de stationnarité d' une série
chronologique. Il' y a les tests de DF simple qui tient compte que le terme
d'erreur soit un bruit blanc d'où le test de Dickey Fuller
Augmenté ( ADF ) qui tient cette hypothèse. Comme les tests de DF
et ADF utilise utilisent 3 modèles pour testé chaque variable et
permettent de blanchir les résidus en incluant un ou plusieurs termes
autorégressifs différenciés.
Le modèle général des racines unitaire est
:74
Xt= a1Xt-1+ + ap Xt-p +£t
Nous passons à l'analyse de stationnarité de chaque
variable.
72 CREEL. M., Advanced econometric, Graduate
econometric lecture note, Havard university press November 2002, Pp
208-215
73 KUERSTEINER G , Time series analysis, Courses
note , lesson 2 ; Massachusetts Institute of Technology, Department of
economics,
74 Ibidem
73
1 Etude de Stationnarité de LNDBC
ADF Test Statistic -4.391577 1% Critical Value* -4.7315
5% Critical Value -3.7611 10% Critical Value -3.3228
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LNDBC,2)
Method: Least Squares
Date: 07/19/08 Time: 07:46
Sample(adjusted): 1992 2006
Included observations: 15 after adjusting endpoints
Variable Coefficie
nt
|
Std. Error t-Statistic Prob.
|
D(LNDBC(-1)) -
1.230034
|
0.280089 -4.391577 0.0009
|
C 0.176917 0.183454 0.964364 0.3539
@TREND(1990) 0.000526 0.018040 0.029150 0.9772
R-squared 0.616526 Mean dependent var 0.008763
Adjusted R- 0.552613 S.D. dependent var 0.451165
squared
S.E. of regression 0.301771 Akaike info criterion 0.618557
Sum squared resid 1.092786 Schwarz criterion 0.760167
Log likelihood
|
1.639177
|
F-statistic 9.646424
|
Durbin-Watson stat 1.934802 Prob(F-statistic) 0.003180
Les modèles intercept, trend and intercept et none
montrent que la variable LNDBC n'est pas stationnaire à niveau. En
passant à la première différence cette variable devient
stationnaire dans le modèle trend and intercept car la
probabilité est significative (0,009) et la valeur ADF (-4.391577) est
inférieure à la valeur critique au seuil de 5%
74
Etude de Stationnarité de LNIPC
ADF Test Statistic -3.445726 1% Critical Value* -3.9635
5% Critical Value -3.0818 10% Critical Value -2.6829
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LNIPC,2)
Method: Least Squares
Date: 08/08/08 Time: 09:31
Sample(adjusted): 1992 2006
Included observations: 15 after adjusting endpoints
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
D(LNIPC(-1)) -0.944592 0.274134 -3.445726 0.0043
C 0.086404 0.049196 1.756319 0.1025
R-squared 0.477346 Mean dependent
var
|
-0.004439
|
Adjusted R- 0.437141 S.D. dependent var 0.214419
squared
S.E. of regression 0.160865 Akaike info criterion -0.692932
Sum squared 0.336410 Schwarz criterion -0.598526 resid
Log likelihood 7.196992 F-statistic 11.87303 Durbin-Watson
2.017037 Prob(F-statistic) 0.004344 stat
La variable LNIPC devient stationnaire dans le modèle
intercept à la Première différence car la
probabilité ( 0,0043) est significative inférieur à 10% et
sa valeur ADF (-3.445726) est inférieur à la valeur critique au
seul de 5% .
75
Etude de Stationnarité de LNPIB
ADF Test Statistic -3.634865 1% Critical Value* -3.9635
5% Critical Value -3.0818 10% Critical Value -2.6829
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LNPIB,2)
Method: Least Squares
Date: 08/08/08 Time: 10:10
Sample(adjusted): 1992 2006
Included observations: 15 after adjusting endpoints
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
D(LNPIB(-1)) -1.005959 0.276753 -3.634865 0.0030
C 0.042564 0.059051 0.720800 0.4838
R-squared 0.504049 Mean dependent var 0.005436
Adjusted R- 0.465898 S.D. dependent var 0.308222
squared
S.E. of regression 0.225256 Akaike info criterion -0.019594
Sum squared 0.659623 Schwarz criterion 0.074813 resid
Log likelihood 2.146952 F-statistic 13.21224 Durbin-Watson
1.996476 Prob(F-statistic) 0.003023 stat
La variable LNPIB est devenu stationnaire à la premier
différence dans le modèle intercept car la probabilité est
0.0005 inférieur à 10% et la valeur ADF est - 4.580833
inférieurs à la valeur critique à 5%. Ce variable a la
même tendance que la variable endogène.
76
Etude de Stationnarité de LNTCH
ADF Test Statistic -4.639873 1% Critical Value* -3.9635
5% Critical Value -3.0818 10% Critical Value -2.6829
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LNTCH,2)
Method: Least Squares
Date: 07/18/08 Time: 08:12
Sample(adjusted): 1992 2006
Included observations: 15 after adjusting endpoints
Variable Coefficient Std. t-Statistic Prob.
Error
D(LNTCH(-1)) -1.246957 0.26874 -4.639873 0.0005
8
C 0.126967 0.05783 2.195323 0.0469
5
R-squared 0.623499 Mean dependent var 1.27E-05
Adjusted R- 0.594537 S.D. dependent var 0.309915
squared
S.E. of regression 0.197341 Akaike info criterion -0.284198
Sum squared 0.506267 Schwarz criterion -0.189791 resid
Log likelihood 4.131482 F-statistic 21.52842 Durbin-Watson
2.070279 Prob(F-statistic) 0.000463 stat
L'analyse de stationnarité nous montre que la variable
LNTCH devient
stationnaire à la premier différence dans le
modèle Trend and intercept sa probabilité est 0.0005
inférieur à 10% et sa valeur ADF (-4.639873) est inférieur
à la valeur critique à 5%.
.Après l'analyse de stationnarité des variables
nous voyons que les variables ayant la même tendance sont LNDBC,
LNPIB,LNTCH, et LNIPC sont eux qui construiront notre modèle.
77
III.1.3 Estimation du relation à long terme
Dependent Variable: LNDBC Method: Least Squares Date: 08/08/08
Time: 09:57 Sample: 1990 2006
Included observations: 17
Variable
|
Coefficient Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
LNIPC
|
1.520420
|
0.408657 3.720523
|
0.0023
|
LNPIB
|
0.854829
|
0.175182 4.879676
|
0.0002
|
LNTCH
|
-0.636718
|
0.438774 -1.451131
|
0.1688
|
R-squared
|
0.740572
|
Mean dependent var 10.72087
|
Adjusted R-squared
|
0.703511
|
S.D. dependent var
|
0.633256
|
S.E. of regression
|
0.344813
|
Akaike info criterion
|
0.867157
|
Sum squared resid
|
1.664546
|
Schwarz criterion
|
1.014195
|
Log likelihood
|
-4.370838
|
Durbin-Watson stat
|
1.578571
|
La relation à long terme est
LNDBC=a1 lnpib+a2lntch+a3lnipc
LNDBC = 0.854829*LNPIB -0.636718*LNTCH + 1.520420*LNIPC
(0.0002) (0.1688) (0.0023)
III. 1. 4 Cointegration des variables
Plusieurs séries économiques consistent à
mettre en relations les variables qui sont stationnaires dans différent
modèle. Alors la Cointegration est considéré comme une
méthode statistique qui vérifié la relation existante
entre ces variables et que les résidus de cette relation soient
stationnaires75.
Pour tester la Cointegration des variables on procède
comme suit :
75 G. KUERSTEINER , Op- cit lesson 8
78
Estimer le modèle.
Notre modèle est : LNDBC= a1 LNPIB +a2 LN TCH+a3
On retire du modèle les résidus et on teste leur
stationnarité. On s'en serve encore les tests ADF.
Stationnarité des résidus
ADF Test Statistic -3.116242 1% Critical Value* -2.7275
5% Critical Value -1.9642 10% Critical Value -1.6269
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(RESID01LT)
Method: Least Squares
Date: 08/08/08 Time: 10:23
Sample(adjusted): 1991 2006
Included observations: 16 after adjusting endpoints
Variable
|
Coefficient Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
RESID01LT(-1)
|
-0.805349
|
0.258436 -3.116242
|
0.0071
|
R-squared
|
0.391050
|
Mean dependent var 0.022826
|
Adjusted R-squared
|
0.391050
|
S.D. dependent var
|
0.417873
|
S.E. of regression
|
0.326088
|
Akaike info criterion
|
0.657164
|
Sum squared resid
|
1.595004
|
Schwarz criterion
|
0.705451
|
Log likelihood
|
-4.257315
|
Durbin-Watson stat
|
1.870844
|
D' après les résultats de cette analyse nous
trouvons que les résidus sont aussi stationnaires à niveau dans
le modèle none la probabilité est 0,0071 inférieur
à 10% est sa Valeur ADF(-3.116242) est inférieur à ADF au
seuil de 5%. Donc la relation à long terme est prouvée.
III.1.5 Estimation Du Modèle à Correction
d'Erreur
Les variables du modèle peuvent avoir les fluctuation
au cours du temps c'est pour cette raison que nous analysons cette fluctuation
à court terme pour dégager les statistiques permettant de
déterminer le temps qu'il faut pour observer les chocs qui peuvent
frapper les variables du modèle.
79
Alors le modèle ECM est :
Dependent Variable: DLNDBC
Method: Least Squares
Date: 08/08/08 Time: 15:07
Sample(adjusted): 1992 2006
Included observations: 15 after adjusting endpoints
Variable
|
Coefficient Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
DLNIPC
|
1.358763
|
0.428586 3.170342
|
0.0100
|
DLNPIB
|
-0.403285
|
0.277427 -1.453662
|
0.1767
|
DLNTCH
|
-0.458962
|
0.355650 -1.290489
|
0.2259
|
RESID01LT(-1)
|
-0.961348
|
0.215742 -4.456005
|
0.0012
|
DLNDBC(-1)
|
0.376782
|
0.195278 1.929463
|
0.0825
|
R-squared
|
0.860779
|
Mean dependent var
|
0.149317
|
Adjusted R-0.825090
squared
|
S.D. dependent var
|
0.287131
|
S.E. of regression
|
0.197872
|
Akaike info criterion
|
-0.141187
|
Sum squared resid
|
0.391535
|
Schwarz criterion
|
0.094829
|
Log likelihood
|
7.255321
|
Durbin-Watson stat
|
2.199406
|
Alors le modèle général ECM à estimer
est : Lndbc=a0lnipc+a1lnpib+a3lntch+a4Rt (-1)+a5 Le modèle ECM
estimé est : Lndbc=1.3587lnipc-04032lnpib-04589lntch+0,376 dlndbc(-1)
-096Rt(-1)
III. 1.6 INTERPRETATION DES RESULTATS
Les résultats empiriques nous montrent qu'à long
terme, le coefficient du taux de change n'est pas significativement
différent de zéro. Car la t de student calculé (1.451131)
est inférieur à t tabulé au seul de 5% (2.828). Ceci veut
signifier que les résultats attendus de la dévaluation
monétaire ne sont pas ce qu'on trouve. Contrairement à la
théorie économique la fluctuation du taux de change au Rwanda
contribue à l'aggravement du déficit commercial ; ceci provient
de la faiblesse des ressources intérieures pouvant être
exploités et exportés aux
80
marchés de façon à profiter les avantages
de la dévaluation. Notons encore que même les secteurs existants
produisant les produits à exporter ne consistent que les produits
primaires qui leur production ne dépend que le climat et d'autres de
source rare tous de faible valeur ajoutée à cause de leur
exploitation presque inexistant.
Du coté des importations, nous remarquons une
insuffisance des matières premières qui conduit à une
nécessité inévitable de les importer, ce qui conduit
à une augmentation de la valeur importée sans augmentation de
celle des exportations. Le manque des produits substituables aux importations
devenues chères oblige les agents économiques rwandais d'importer
ces produits. Quant aux facteurs externes il faut noter l'enclavement du pays
ce qui induit l'augmentation des coûts de transport entre le pays et ses
partenaires commerciales. Ceci est une des limites du théorème
des élasticités critiques qui ne s'intéresse qu'aux effets
- prix sur la demande, une dévaluation n' est efficace que si il existe
des capacités d' offres disponibles, rentable et adapté à
la demande. Vu l'insuffisance de la production au Rwanda la dévaluation
de la monnaie se transforment en inflation ce qui a un impact
défavorable sur la balance commerciale. Ceci confirme notre
première hypothèse disant que la variation du taux de change
à la hausse n'aboutit qu'à l'augmentation des prix.
Du coté du niveau de production, son coefficient est
statistiquement différent de zéro et a un signe différent
de son signe attendu, ceci signifie que l'augmentation de la production de 1%
contribue à l'augmentation du déficit de la balance commerciale
de 0.8%. Ceci provient que la préférence des consommateurs
Rwandais consiste à des biens importés ceci implique que
l'augmentation du revenu va de paire avec l'augmentation de la valeur des biens
importés.
Du point de vue du niveau des prix, cette variable va toujours
de paire avec le déficit de la balance commerciale. Ceci est dû au
changement en prix sur la production qui, selon la théorie
économique le changement en taux de change implique l'augmentation de la
valeur des biens importés. De ce fait, faute de leurs substitutions soit
en qualités et en quantités l'augmentation du taux de change
implique l'augmentation de la valeur des biens importés et des prix des
biens
81
secondaire nationale. Il s'agit ici des biens et services dont
leur production dépend des matières premières
importées.
S'agissant de l'équilibre, les résultants
empiriques nous montre que les chocs à l'économie ne peuvent
corriger le déséquilibre qu'à 0,96%. Ceci est un fait
freinant l'ajustement de la balance commerciale du Rwanda car il est impossible
de retrouver l'équilibre.
82
III .2. CONTROLE DES CAPITAUX ET DEFICIT DE LA
BALANCE
COMMERCIALE
III .2.1.Spécification du modèle
Ce modèle résulte de l'approche monétaire
de la balance de payement. Selon Nelson C Mark76 l'approche
monétaire de la balance de payement est développée comme
un outil d'ajustement en cas du régime de change fixe. Et après
le système de dévaluation des institutions de bretton wood, s'est
transformé en modèle de détermination du taux de change
nominal. Il met en relation les variables monétaires et suppose la
flexibilité des prix et est centré sur l'équilibre du
marché monétaire national et du stock monétaire.
Choix des variables
Dans ce modèle les variables qui y sont analysés
doivent comme on l'a déjà cité, tenir compte de
l'équilibre de Pareto77 et sont :
- la parité du pouvoir d'achat : cette variable met en
relation le stock monétaire détenu et les prix sur
marché78. Elle est dite encore encaisse réel et
indique les capacité d'un économie de s'approvisionner soit sur
les marchés nationaux ou internationaux.
- le crédit à l'économie : Une expansion
du crédit à l'économie entraîne une augmentation de
la masse monétaire en circulation ce qui a comme conséquence de
la dépréciation de la monnaie et la sortie des capitaux. Pour une
économie à faible capacité de s'adapter à cette
situation la valeur des importations augmente alors que celle des exportations
diminue d'où l'aggravement du déficit de la balance
commerciale.
- l'équilibre budgétaire : l'équilibre
budgétaire est l'un des effets stabilisant d'une économie en cas
de mobilité parfaite des capitaux79 . En cas d'absence de
76 MARK N.C., International Macroeconomics and
Finance, Theory and empirical Method, Blackwell publishing, December 2002 Pp
79-105
77 Ibidem
78 Ibidem
79 MARK N.C. Op.cit P235
80 VISSER H., A guide to International Monetary
Economics, 3 rd Edition,2004 Pp 55-67
81 MARK N.C. op.cit P236
83
mobilité, le financement du déficit
budgétaire entraîne une dépréciation de la monnaie
qui à son tour provoque le renchérissement des importations. Donc
l'aggravement du déficit de la balance commerciale80.
- le taux d'intérêt : est l'un des stimulant de
la croissance économie. Sa hausse n'explique que la
dépréciation de la monnaie au lieu de la croissance
économique. Cette dépréciation augmente la valeur des
importations alors que la production des exportations diminue81.
Alors notre modèle est :
DBC = a0+a1M/P+a2CE+a 3DB+a4i+£
Où M/P désigne le niveau du pouvoir d'achat
d'une économie. Elle reflète le niveau des encaisse réel
détenu par l'économie, P désigne l'indice des prix
à la consommation et M désigne la masse monétaire
agrégat monétaire M1.
CE désigne le niveau du crédit à
l'économie
DB désigne le niveau du déficit
budgétaire qui est l'excèdent des dépenses publiques aux
recettes publiques.
i désigne le taux d' intérêt
créditeur
Lors qu'il s'agit d'une analyse d'évolution du
déficit de la balance commerciale, le modèle logarithmique semble
plus significatif et on analyse des séries chronologiques. Alors le
modèle devient :
LN DBCt= a0 + a1LN (Mt/Pt)+ a2 LNCEt +a3 LNDBt+ a4it+ £t
Ou LNDBCt= a0 + a1 LNMt+ a2 LNIPC+ a3 LNCEt+ a4 LNDBt+ a5 it +
£t Les signes attendus des coefficients
a1< 0 Car l'augmentation de l'offre de la monnaie
entraîne une augmentation de la demande. Selon la théorie
keynésienne, cette demande ne serait répondue à court
terme qu'une augmentation de l'importation alors qu'à long terme
cette
84
augmentation de la demande augmente la production
intérieure qui tend à substituer les
importations82.
a2>0 car l'augmentation des prix à
l'intérieur d'une économie ouverte permet au consommateur de
substituer les biens domestiques relativement chères aux biens
importés.
a3 >0 car une expansion du crédit à
l'économie entraîne une augmentation de la masse monétaire
en circulation ce qui a comme conséquence de la
dépréciation de la monnaie et la sortie des capitaux. Pour une
économie à faible capacité de s'adapter à cette
situation la valeur des importations augmente alors que celle des exportations
diminue d'où l'aggravement du déficit de la balance
commerciale83.
a4>0 car le financement du déficit budgétaire
consiste à un emprunt qui est une augmentation de la masse
monétaire à l'économie, ce qui abîme
l'éviction des investissements donc la valeur exportée ou par la
planche à billet qui est aussi une augmentation de la masse
monétaire en circulation ce qui induit l'augmentation des prix qui
permet aux consommateurs de substituer les biens intérieurs par les
importations.
a5>0 car l'augmentation du taux d'intérêt
débiteur explique la diminution des investissements et donc de la valeur
exportée.
III.2.2. Stationnarité des variables
La stationnarité des variables est testé
à partir des tests des racines unitaires de Dickey Furrer(DF) et Dickey
Fuller Augmenté (ADF) dont le modèle général est
Xt= a1Xt-1+ + ap Xt-p +£t.
Nous passons à l'analyse de stationnarité de chaque
variable
82 MANKIEW G. , Macroeconomie
3ème Edition , 2000,P48
83 MARK N.C. , op-cit Pp 236
85
Etude de stationnarité de LNDBC
ADF Test Statistic -4.571453 1% Critical Value* -3.9635
5% Critical Value -3.0818 10% Critical Value -2.6829
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LNDBC,2)
Method: Least Squares
Date: 07/18/08 Time: 09:09
Sample(adjusted): 1992 2006
Included observations: 15 after adjusting endpoints
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
D(LNDBC(-1)) -1.229825 0.269023 -4.571453 0.0005
C 0.181620 0.083870 2.165494 0.0495
R-squared 0.616499 Mean dependent var 0.008763
Adjusted R-squared 0.586999 S.D. dependent var 0.451165
S.E. of regression 0.289942 Akaike info criterion 0.485294
Sum squared resid 1.092863 Schwarz criterion 0.579701
Log likelihood -1.639708 F-statistic 20.89819
Durbin-Watson stat 1.934821 Prob(F-statistic) 0.000524
L'analyse de stationnarité nous montre que la variable
LNDBC est stationnaire à la première différence car sa
probabilité est 0,0005 alors que la sa valeur ADF (4.571453)
inférieure à ADF critique au seuil de 5%.
Etude de Stationnarité de LNM
86
Etude de la stationnarité de LNCE
ADF Test Statistic -6.077448 1% Critical Value* -4.7315
5% Critical Value -3.7611 10% Critical Value -3.3228
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LNCE,2)
Method: Least Squares
Date: 07/18/08 Time: 09:07
Sample(adjusted): 1992 2006
Included observations: 15 after adjusting endpoints
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
D(LNCE(-1))
|
-1.506472
|
0.247879 -6.077448
|
0.0001
|
C
|
0.447896
|
0.961162 0.465995
|
0.6496
|
@TREND(1990)
|
-0.023970
|
0.096154 -0.249286
|
0.8074
|
R-squared
|
0.754833
|
Mean dependent var
|
0.032165
|
Adjusted squared
|
R-0.713971
|
S.D. dependent var
|
3.007588
|
S.E. of regression 1.608508
|
Akaike info criterion
|
3.965347
|
Sum squared 31.04757
resid
|
Schwarz criterion
|
4.106957
|
Log likelihood
|
-26.74011
|
F-statistic
|
18.47307
|
Durbin-Watson stat
|
2.177955
|
Prob(F-statistic)
|
0.000217
|
L'étude de la stationnarité nous montre que la
variable LNCE est stationnaire à la première différence
car sa probabilité est 0,001 inférieure de 10% est sa valeur ADF
(-6.077448) est inférieur à la valeur critique à 5%.
87
ADF Test Statistic -4.982445 1% Critical Value* -3.9635
5% Critical Value -3.0818 10% Critical Value -2.6829
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a
unit root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LNM,2)
Method: Least Squares
Date: 07/18/08 Time: 09:11
Sample(adjusted): 1992 2006
Included observations: 15 after adjusting endpoints
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
D(LNM(-1))
|
-1.340356
|
0.269016 -4.982445
|
0.0003
|
C
|
0.186714
|
0.047042 3.969120
|
0.0016
|
R-squared
|
0.656310
|
Mean dependent var
|
0.014418
|
Adjusted squared
|
R-0.629872
|
S.D. dependent var
|
0.203026
|
S.E. of regression 0.123517
|
Akaike info criterion
|
-1.221307
|
Sum squared 0.198335
resid
|
Schwarz criterion
|
-1.126900
|
Log likelihood
|
11.15980
|
F-statistic
|
24.82476
|
Durbin-Watson stat
|
1.942920
|
Prob(F-statistic)
|
0.000251
|
Les modèles intercept, trend and intercept et none
montrent que la variable LNM est stationnaire à la première
différence dans le modèle intercept car sa probabilité est
0,003 inférieure à 10% et sa valeur ADF (-4.982445) est
inférieure à la valeur ADF critique au seuil de 5%.
Etude de Stationnarité de LNDB
ADF Test Statistic -4.083710 1% Critical Value* -4.7315
88
5% Critical Value -3.7611
10% Critical Value -3.3228
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a
unit root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LNDB,2)
Method: Least Squares
Date: 07/18/08 Time: 09:13
Sample(adjusted): 1992 2006
Included observations: 15 after adjusting endpoints
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
D(LNDB(-1))
|
-1.168967
|
0.286251 -4.083710
|
0.0015
|
C
|
0.529518
|
0.308330 1.717374
|
0.1116
|
@TREND(1990)
|
-0.076773
|
0.032708 -2.347191
|
0.0369
|
R-squared
|
0.582765
|
Mean dependent var
|
-0.069767
|
Adjusted squared
|
R-0.513226
|
S.D. dependent var
|
0.672982
|
S.E. of regression 0.469534
|
Akaike info criterion
|
1.502704
|
Sum squared 2.645545
resid
|
Schwarz criterion
|
1.644314
|
Log likelihood
|
-8.270280
|
F-statistic
|
8.380396
|
Durbin-Watson stat
|
2.107672
|
Prob(F-statistic)
|
0.005276
|
L'étude de stationnarité nous montre que la
variable LNDB est stationnaire à la première différence
dans le modèle trend and intercept. Sa probabilité est 0,0015
inférieure à 10% et sa valeur ADF (-4.083710) est
inférieure de la valeur critique à 5%.
Etude de stationnarité de I
ADF Test Statistic -5.543468 1% Critical Value* -4.0113
5% Critical Value -3.1003
89
10% Critical Value -2.6927
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a
unit root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(I,2)
Method: Least Squares
Date: 07/18/08 Time: 09:15
Sample(adjusted): 1993 2006
Included observations: 14 after adjusting endpoints
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
D(I(-1))
|
-1.827673
|
0.329698 -5.543468
|
0.0002
|
D(I(-1),2)
|
0.397388
|
0.201909 1.968150
|
0.0748
|
C
|
0.335474
|
0.324040 1.035284
|
0.3228
|
R-squared
|
0.773714
|
Mean dependent var
|
-
|
|
|
|
0.017143
|
Adjusted squared
|
R-0.732571
|
S.D. dependent var
|
2.227477
|
S.E. of regression 1.151907
|
Akaike info criterion
|
3.308124
|
Sum squared 14.59579
resid
|
Schwarz criterion
|
3.445065
|
Log likelihood
|
-20.15687
|
F-statistic
|
18.80551
|
Durbin-Watson stat
|
2.102998
|
Prob(F-statistic)
|
0.000282
|
L'analyse de stationnarité nous montre que la variable
I est stationnaire à la première différence dans le
modèle intercept. Sa probabilité est 0,0002 inférieure
à 10% et sa valeur ADF (-5.543468) est inférieure à la
valeur critique au seuil de 5%.
Etude de stationnarité de LNIPC
ADF Test Statistic -3.445726 1% Critical Value* -3.9635
90
5% Critical Value -3.0818 10% Critical Value -2.6829
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a
unit root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(LNIPC,2)
Method: Least Squares
Date: 08/08/08 Time: 09:31
Sample(adjusted): 1992 2006
Included observations: 15 after adjusting endpoints
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
D(LNIPC(-1)) -0.944592 0.274134 -3.445726 0.0043
C 0.086404 0.049196 1.756319 0.1025
R-squared 0.477346 Mean dependent var -0.004439
Adjusted R- 0.437141 S.D. dependent var 0.214419
squared
S.E. of regression 0.160865 Akaike info criterion -0.692932
Sum squared 0.336410 Schwarz criterion -0.598526 resid
Log likelihood 7.196992 F-statistic 11.87303 Durbin-Watson
2.017037 Prob(F-statistic) 0.004344 stat
L'analyse de stationnarité nous montre que la variable
LNIPC devient stationnaire à la première différence. Sa
probabilité est 0,0043 inférieure à 1% et sa valeur DF
(-3.445726) est inférieure à ADF critique au seul de 5%.
Apres l'analyse de stationnarité nous trouvons que les
variables LNDBC, LNM, I, LNCE et LNDB sont stationnaires à la
première différence.
III.2.3 Estimation de long terme
Dependent Variable: LNDBC
Method: Least Squares
Date: 08/08/08 Time: 09:21
Sample(adjusted): 1991 2006
Included observations: 16 after adjusting endpoints
les tests ADF .
91
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
LNIPC(-1)
|
1.306586
|
0.648887 3.013580
|
0.0417
|
LNM(-1)
|
-0.298091
|
0.605549 -4.492267
|
0.0332
|
LNDB
|
-0.299370
|
0.152508 -7.962976
|
0.0280
|
LNCE
|
0.110592
|
0.083124 5.330442
|
0.0129
|
I
|
-0.149544
|
0.087343 -1.712141
|
0.1177
|
C
|
7.386231
|
0.905602 8.156156
|
0.0000
|
R-squared
|
0.895669
|
Mean dependent var 10.78961
|
Adjusted R-0.843504
squared
|
S.D. dependent var
|
0.584866
|
S.E. of regression
|
0.231371
|
Akaike info criterion
|
0.190404
|
Sum squared 0.535324
resid
|
Schwarz criterion
|
0.480125
|
Log likelihood
|
4.476764
|
F-statistic
|
17.16978
|
Durbin-Watson stat
|
1.939022
|
Prob(F-statistic)
|
0.000127
|
Alors le modèle de long terme est :
LNDBC=1.3065LIPC-0.2980LNM-0.29937LNDB+0.110592LNCE
(0.00417) (0.0332) (0.0280) (0.0129) -0.149544I+7.386231
(0.1177) (0.0000)
III.2.4 la Cointegration des variables
La Cointegration est une méthode statistique qui
vérifie la relation existante entre les variables non stationnaire ou
stationnaire au différent niveau en vérifiant la
stationnarité des résidus.
Pour tester la Cointegration des variables on procède
comme suit : Estimer le modèle.
Notre modèle est : LNDBC= a1LN_DB + a2 LN_CE + a 3I
+a4LN_M + a5LN_IPC +a0
On retire du modèle les résidus et on teste leur
stationnarité. On s'en serve encore
Les variable du modèle peuvent avoir les fluctuation au
cours du temps c'est pour cette raison que nous analysons cette fluctuation
à court terme pour
92
Etude de stationnarité des
résidus
ADF Test Statistic -
4.320978
|
1% Critical Value* -2.7411
5% Critical Value -1.9658 10% Critical Value -1.6277
|
*MacKinnon critical values for rejection of hypothesis of a unit
root.
Augmented Dickey-Fuller Test Equation
Dependent Variable: D(RESIDLT)
Method: Least Squares
Date: 08/08/08 Time: 09:30
Sample(adjusted): 1992 2006
Included observations: 15 after adjusting endpoints
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
RESIDLT(-1) -1.063594 0.246147 -4.320978 0.0007
R-squared 0.566991 Mean dependent 0.026794
var
Adjusted R- 0.566991 S.D. dependent 0.270876
squared var
S.E. of regression 0.178246 Akaike info -0.546966
criterion
Sum squared 0.444802 Schwarz criterion -0.499762 resid
Log likelihood 5.102243 Durbin-Watson 1.634906
stat
Compte tenu des résultats trouvés nous
constatons que les résidus sont stationnaires à niveau dans le
modèle none. Leur probabilité est 0,0047 inférieur
à 10% et la valeur ADF (-3.313152) est inférieur à ADF
critique au seuil de 5%. Donc la relation à long terme est
prouvée.
III.2.5 ESTIMATION DU MODELE A CORRECTION D'ERREUR
93
dégager les statistiques permettant de déterminer
le temps qu'il faut pour observer le choc qui peut frapper les variable du
modèle.
Alors le modèle ECM Estimé est :
Dependent Variable: DLNDBC
Method: Least Squares
Date: 08/08/08 Time: 10:36
Sample(adjusted): 1992 2006
Included observations: 15 after adjusting endpoints
Variable
|
Coefficient Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
DLNDB
|
-0.063314
|
0.103481 -0.611838
|
0.5576
|
DLNDBC(-1)
|
0.332849
|
0.169952 1.958493
|
0.0859
|
DLNCE
|
-0.006636
|
0.027655 -0.239952
|
0.8164
|
DI
|
-0.192728
|
0.053657 -3.591843
|
0.0071
|
DLNM
|
0.135815
|
0.370688 0.366388
|
0.7236
|
DNIPC
|
0.789994
|
0.367571 2.149230
|
0.0639
|
RESIDLT(-1)
|
-1.289742
|
0.257914 -5.000670
|
0.0011
|
R-squared
|
0.814753
|
Mean dependent var 0.149317
|
Adjusted R-squared
|
0.675818
|
S.D. dependent var
|
0.287131
|
S.E. of regression
|
0.163483
|
Akaike info criterion
|
-0.479485
|
Sum squared resid
|
0.213815
|
Schwarz criterion
|
-0.149061
|
Log likelihood
|
10.59614
|
Durbin-Watson stat
|
1.965549
|
DLNDBC = -0.063*DLNDB + 0.332*DLNDBC (-1) - 0.006*DLNCE -
0.1927*DI + 0.1358*DLNM + 0.7899*DNIPC - 1.289*RESIDLT (-1)
III . 2. 6 INTERPRETATION DES RESULTATS
Compte tenu des résultats trouvés nous
constatons que au seuil de confiance de 5% le déficit de la balance
commerciale du Rwanda est dû à :
-L'augmentation de l'offre monétaire : cette variable
influence la fluctuation des biens et services au Rwanda. Elle augmente le
pouvoir d'achat des agents économiques ce qui a conséquence de
l'augmentation de la demande. Faute de
94
production suffisante, cette nouvelle demande provoque
à court terme
l'augmentation des prix sur le marché national.
D'où les agents économiques préfèrent les biens
importés rendus moins chèrs. Ceci est expliqué que la
croissance monétaire au cours de cette période est
supérieure à celle de la production (902% pour la croissance
monétaire et 254% pour production intérieure) et l'indice de
monétisation trouvé par M2/PIB restent toujours faiblement
inférieur à 20%. Ceci confirme l'hypothèse
monétariste de la neutralité de la monnaie. La différence
entre ces deux croissances ne veut expliquer que l'augmentation des prix qui
induit la préférence aux biens importés qui aggrave le
déficit de la balance commerciale.
-L'évolution des prix : cette variable influence la
valeur des biens importés et exportés de ce fait elle diminue la
quantité des valeurs exportés rendue non compétitifs sur
les marchés tant nationaux que internationaux alors que les valeurs
importés subissent l'augmentation de leur demande d'où l'
aggravement du déficit commerciale.
-Le déficit Budgétaire : le Financement du
déficit budgétaire au Rwanda consiste à un crédit
soit interne ou Externe qui est une augmentation de l'offre monétaire.
Ceci a un effet néfaste sur les investissements privés
d'où le niveau de la production. ceci réduise la valeur
exportée et l'augmentation des valeurs importées.
-L'augmentation du crédit à l'économie :
cette variable influence l'augmentation de la valeur importée et
exportée. Du cote des importations, ceci est dû les agents
économiques rwandais recourent au crédit pour financer leurs
activités dans le commerce international. Notons que cette variable
influence l'augmentation de la taille des entreprises qui dépendent du
crédit dans leurs exploitations ce qui induit l'augmentation de
l'importation des matières première à court terme et de la
substitution à long terme.
95
Du point de vue exportation cette variable influence le
développement des secteurs exportant au Rwanda. Il s'agit du secteur
primaire qui occupe 40% du PIB et qui est financé à 3% du total
du crédit. L'augmentation du crédit dans ce secteur permettra
d'exploiter les biens à exporter. Ceci confirme notre deuxième
hypothèse disant que l'augmentation de la qualité et la
quantité de nos produits aboutira à l'ajustement de notre balance
commerciale.
- S'agissant du retour à l'équilibre la
probabilité de R(-1) est significatif est a son signe attendu. Ceci veut
dire qu'on peut regagner l'équilibre commercial à travers les
chocs. Son coefficient est -1.289. Il s'agit ici d' une politique visant
à augmenter la valeur des biens exportés comme le café ,
la fixation des prix des services touristiques, d' amélioration de la
qualité du thé, ou une autre stratégie visant à une
auto suffisance dans la production des cultures vivrières. Notons que
cette période renferme la mise en oeuvre de la première phase
d'application des stratégies de réduction de la pauvrette
d'où chaque ménage Rwandais doit avoir une production de 900 $
par an. Selon l'enquête sur les conditions de vie des ménages
(ECVM) au Rwanda ; cette Stratégie vise que 88% des Rwandais vivant de
l'agriculture seront capable de s'auto alimenter en l'an 2012 ceci
réduira considérablement l'importation des biens de consommation
finale qui représente une part non négligeable dans les valeurs
importés au Rwanda.
CONCLUSION GENERALE
Vu l'importance de la balance commerciale dans l'orientation
économique des pays, nous avons mené une réflexion sur les
mesures d'ajustement de la balance commerciale du Rwanda en vue de trouver les
causes pour lesquelles, au lieu de s'ajuster, elle continue à se
déprécier malgré l'effort de la politique
économique. Cette étude porte aussi une attention sur
l'orientation économique actuelle du Rwanda en vu de voir si le
déficit de la balance commerciale sera réduit avec ses politiques
d' intégration économique, de promotion des investissements en
vue de réduire la pauvrette.
96
Les résultats trouvés lors de cette analyse sont
structurés dans trois chapitres essentiels :
Le premier chapitre porte sur le fonctionnement d'une
économie ouverte. Il a explicité certaines notions du commerce
international. Dans ce cadre il a donné la nécessité du
commerce international, la nécessite du commerce extérieur dans
un pays, impact de la politique économique sur l'ajustement de la
balance commerciale et les difficulté et condition du commerce
extérieur.
Le second chapitre porte sur l'état de la balance
commerciale et son évolution pour la période de 1990- 2006 elle
porte sur la structure des importations et exportations, leurs provenances et
destinations géographiques et économiques. Elle nous a permit de
spécifier les partenaires économiques de façon à
voir comment à intégrer le pays dans les communautés
internationales. Ce chapitre analyse aussi les programmes économiques
appliqués au Rwanda en vue de voir leur influence sur l'ajustement de la
balance commerciale. Il s' agit ici des effets directs du programme d'
ajustement structurel, le programme d'ajustement structurel renforcé
dans son volet de libéralisation des marchés et les effets
indirectes que le programme de soutient des pays pauvre très
endettées . Elle analyse aussi le dynamisme d'ajustement sur les trois
indices clés de ce volet qui sont :
L'indice du commerce, les élasticités du
commerce extérieur et l'évolution des courbes en J.
Le troisième chapitre porte sur les analyses
statistiques des facteurs macroéconomiques qui influencent le
déficit de la balance commerciale dans ses deux approches dont
l'approche d'absorption qui consiste à une équilibre dans le
marché des biens au niveau international et l'approche monétaire
qui consiste à une équilibre macroéconomique
intérieur et en fin les effets de cette équilibre interne sur la
balance commerciale.
97
Les résultats trouvés se résument comme
suit : en partant du deuxième chapitre nous avons trouvé que la
grande partie des biens importés sont des biens de consommations qui
représente 30% des valeurs importés à la fin de la
période. Ceci nous fait remarquer une insuffisance de production
alimentaire au Rwanda ce qui fait que pour répondre à la demande
des consommateurs on fait recours aux importations. Ces biens sont comme le
sucre, le riz, la farine de blé... la provenance géographique des
importations est principalement l'Europe qui représente 40% des valeurs
importés durant la période tandis que les pays Africain
représente 22.5% ceci est le plus handicap de l'intégration du
Rwanda dans les communautés africaines. Du coté des exportations
le secteur primaire domine trop cette variable et on exporte trop en pays du
COMESA et représente 65% de la valeur exportée lors de la
période, ce qui veut dire que ces pays importent au Rwanda pour
réexporté. Cette discordance d'importer les biens de
consommations et d'exporter les biens de production primaire ne veut signifier
que l'incapacité de transformer les biens que le pays produit.
Compte tenu des programmes d'ajustement elle sont
appliqué sans tenir compte de la situation politico économique du
pays ceci est constate à la page 55 de cette recherche, où les
mesure d'application du programme d'ajustement structurel fait contradiction
avec leurs objectifs.
Du point de vu de dynamisme d'ajustement nous avons
constaté que le Rwanda ne profite pas de son commerce extérieur
car son indice du commerce extérieur tend vers zéro ceci signifie
que une dépréciation de la balance commerciale entraîne une
dépréciation de l'économie Rwandaise. Ceci est
constaté car les récentes enquêtes justifient que les
pouvoirs d'achat des salaries rwandais en 2000 représente 25% de leurs
niveaux de 1980 et de l'évolution de l'émission monétaire
largement supérieur de la croissance économique. Et encore
l'élasticité d'ajustement tend vers zéro. Ceci
signifié que la croissance des importations est continuelle et
dépassant celle des exportations ceci est du que une fois la monnaie est
déprécié les coûts des facteurs augmentent et ce qui
rende les exportations moins compétitifs.
98
S'agissant de la vérification empirique l'approche
d'absorption semble non significative pour le commerce international au Rwanda
car sa variable clé pouvant expliquer les raisons de ce commerce ne
vérifie pas son signe attendu. Il s'agit ici du taux de change qui selon
les théorie de la commerce international sa hausse limite la valeur des
importations ce qui est un cas contraire au Rwanda où sa hausse tend
à augmenter la valeur des importations faute de leurs substitutions,
aussi le niveau des prix car les entrants intermédiaires sont
l'importés ceci a des effets néfastes sur l'économie car
en cas de dépréciation successive de la monnaie, pour
éviter les tendances spéculative, la banque centrale entre sur le
marché de change comme acheteur de la monnaie spéculé ce
qui a tendance d' émission de la monnaie non proportionnel de la
production. Du coté de la production elle ne contribue pas à
l'amélioration du commerce extérieur malgré la performance
dans la production des cultures industrielles et la hausse de leur cours
mondiaux durant cette période les consommateurs rwandais continuent
à préférer les biens importés ce qui nous a fait
constater un effet de Veblen.
Ceci nous a montré les causes de l'échec des
résultants attendus des dévaluations de 1990 et 1992 et la
libéralisation des marchés qui est la contradiction des objectifs
du programme et la situation que vie l'économie en question.
Tandis que du coté de l'approche monétaire on a
trouvé les variables les plus proche de la politique économique.
Elle regroupe les variables significatives pour la détermination du
déficit de la balance commerciale de façon que leur manipulation
pourrait aboutir à l'ajustement de la balance commerciale. Il s'agit ici
:
- De l'offre monétaire et l'indice des prix, ceux-ci
déterminent les encaisses réelles détenues par une
économie donc le pouvoir d'achat des agents économiques. Ceci
montre la capacité de ceux- ci d'importé et d'exporté car
l'augmentation du taux de change suit à une évolution des pouvoir
d'achat des agents économiques ne fait qu'augmenter la valeur
importés seulement car l'augmentation des prix des
99
biens préfère par les agents économiques
sont aller de paire avec leur pouvoir d'achat.
- Le déficit Budgétaire, cette variable
influence la balance commerciale car elle freine le niveau de production car
son financement implique le déséquilibre du marché
monétaire.
Il diminue le niveau de l'épargne et implique sur
l'éviction des investissements. S'il s'agit des services de la dette qui
grave beaucoup les investissements publics
- Le niveau du crédit à l'économie :
cette variable influence l'augmentation de la valeur importé et
exporté. Du cote des importations, ceci est dû les agents
économiques rwandais recourent au crédit pour financer leurs
activités dans le commerce international. Notons que cette variable
influence l'augmentation de la taille des entreprises qui dépendent du
crédit dans leurs exploitations ce qui induit l'augmentation de
l'importation des matières première à court terme et de la
substitution à long terme.
Du point de vue exportation cette variable influence le
développement des secteurs exportant au Rwanda. Il s'agit du secteur
primaire qui occupe 40% du PIB et qui est financé à 3% du total
du crédit. L'augmentation du crédit dans ce secteur permettra
d'exploiter les biens à exporter.
-les perspectives économiques ont été
autres facteurs principale dans la marché vers ajustement de nos
économies ceci dépende beaucoup de l'orientation
économique de notre pays. Pour le cas du Rwanda l'orientation
économique de notre pays nous aiderons à ajuster notre balance
commerciale. Ceci se ferait par des politiques du gouvernement de promouvoir
les secteurs exportant et les stratégies de développement
économique que le pays a entamer en vue de réduire la
pauvreté. Ces stratégies sont entre autre la promotion des
secteurs de production ce qui nous aidera à rapprocher les goûts
des consommateurs Rwandais et de substituer les importations, l'exploitation
des secteurs primaires dont l'agriculture qui abrite un grand nombre des
Rwandais actifs. Le soutient des investissements dans le secteur primaire aura
un effet positif sur la valeur des biens exporté car ce secteur domine
les exportations.
100
De ce fait compte tenu de l'orientation économique du
Rwanda où on envisage l'augmentation de la valeur des exportation en
créant une zone de transformation des produits d'exportation et en
envisageant la production de l'énergie et promouvoir les industrie agro
alimentaire. Ceci nous montre que la balance commerciale du Rwanda pourrait
être ajustée.
SUGGESTIONS
Tenant compte des difficultés d'ajustement de sa
balance commerciale du Rwanda ; nous formulons des suggestions suivantes :
1. Que l'Etat rwandais revoie touts les domaines surtout le
domaine socio-économique, politique et des ressources humaines afin
qu'il y ait un contrôle de la qualité des biens produits et afin
de transcender la compétition au niveau de la communauté
internationale.
101
2. Qu'il y ait au Rwanda, un grand centre de documentation
qui permet aux rwandais de connaître des programmes, avancement de
processus et de mise en oeuvre des politiques économiques
appliqués à leur économie. Le Rwanda doit continuer
à améliorer l'environnement d'investissement en mobilisant,
sensibilisant et en facilitant le secteur privé, le plus grand acteur de
l'intégration économique.
3. Le Rwanda doit aussi développer et améliorer
des infrastructures physiques pour faciliter l'acheminement des biens
produits.
4. Sensibiliser les agents économiques Rwandais
d'exploiter le maximum possible des opportunités du pays en consommation
et investissements afin de substituer l'énorme quantité des
produits finis importés.
5. Que le gouvernement rwandais encourage l'esprit
d'entreprenariat et plaide en faveur des nouveaux entrepreneurs afin qu'ils
accèdent facilement aux crédits bancaires.
6. Le domaine de notre recherche étant vaste, nous ne
pensons pas avoir exploité et épuisé notre sujet. C'est
pourquoi nous invitons les futurs chercheurs à nous compléter en
orientant par exemple leur recherche sur l'impact du déficit de la
balance commerciale sur l'économie réel, ou sur la
dépendance économique d'un pays.
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