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Investissement dans le secteur agricole et la croissance économique

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par Luc Shindano
Université de Kinshasa RDC - Licence 2010
  

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Chapitre IV :

APPROCHE ECONOMETRIQUE

L'objet de ce travail est de déterminer l'impact du secteur agricole sur l'économie congolaise par l'investissement dans ce secteur.

A cet effet, la mesure de l'impact de l'agriculture sur l'économie congolaise se fera à l'aide d'un modèle économique. Il s'agit d'estimer une relation entre les performances économiques du secteur agricole par les investissements et la croissance économique. Afin de s'affranchir des aléas dus à l'application des méthodes de régression linéaire classique sur les données évoluant dans le temps, le développement récent sur l'économétrie des séries temporelles seront utilisées.

Dans la littérature économique, l'approche traditionnelle utilisée pour mesurer l'impact du secteur agricole sur la croissance économique se fera en déterminant l'effet des investissements (dépenses en capital dans le secteur agricole) dans le secteur agricole sur la croissance de la production agricole et sur la croissance économique.

Les dépenses en capital dans le secteur agricole sont considérées comme exogènes ; ces performances servent à expliquer d' une part l'évolution de la production agricole et la croissance.

Mais cette méthodologie sera critiquée. KANWAR(2000) a travaillé sur la croissance économique et l'agriculture, a suggéré que pour évaluer la relation entre l'agriculture et les restes de l'économie, le secteur agricole ne devrait pas être considéré comme exogène, le cas échéant, cela doit être prouvé à priori. Il a également proposé des méthodes de cointégration afin d'éviter le problème de régression fallacieuse.

YAO(2000), a montré le lien entre les secteurs peuvent exister dans plusieurs sens. Si l'industrie bénéficie des ressources issues du secteur agricole comme le montrent les différentes théories présentées au Chapitre 2, la productivité du secteur agricole s'améliore par l'utilisation des machines et engrais issus du secteur industriel, le développement du secteur non agricole peut également poser celui du secteur agricole.

De plus BELLA(2009), a montré l'existence de relation de long terme entre le taux de croissance du PIB réel par tête, le taux de croissance des PIB agricole, l'industrie et les services.

Dans cette relation de long terme, le taux de croissance du PIB réel agricole entre avec coefficient négatif et significatif. Pour lui la croissance du secteur agricole n'a pas causé celle des autres secteurs sur la période de 1966-2005 au Cameroun.

Pour le cas de ce travail, il est loin de montrer ces différents résultats, au contraire ils nous ont permis d'amener nos réflexions dans le même ordre d'idée tout en cherchant le lien qui peut exister entre investir dans le secteur agricole et son incidence sur la production agricole et voir aussi l'impact de tous les deux sur la croissance économique de la RDC.

Peu des travaux économétriques sur ce sujet existent encore, suite à la complexité qu'a le secteur agricole, donc nous nous sommes servis de travaux ci-dessus pour bien mener nos analyses en prenant un modèle spécifique dont VAR.

La mesure de l'impact de l'agriculture sur la croissance économique se fait en analysant d'abord l'investissement (dépenses en capital), production agricole et la croissance en cherchant des relations entre deux à deux pour savoir s'il existe des relations biridirectionnelles. Cette mesure de l'impact sera faite à l'aide d'un modèle VAR. Ce modèle devrait permettre d'atteindre l'objectif fixé dans ce travail à savoir déterminer l'impact de l'agriculture sur la croissance économique par investissements dans ce secteur et de voir si les investissements ont déterminé la croissance de la production agricole et aussi la croissance économique.

Les modèles VAR ne font pas de restrictions à priori sur l'exogèneité des variables. Il s'agit d'une modélisation sans autre restriction à priori que le choix des variables sélectionnées et du nombre de retard.

4.1. PRESENTATION DES DONNEES

La mesure de l'impact des investissements sur le secteur agricole et sur la croissance économique sera faite par VAR. Ce modèle devrait permettre d'atteindre l'objectif fixé dans ce travail à savoir de déterminer l'impact des investissements sur le secteur agricole et sur la croissance économique.

Il permettra également de prouver la véracité des hypothèses formulées à l'introduction. L'idée générale est qu'à partir des données sur les différentes activités en RDC couvrant une longue période, il s'est mis en exergue, grâce aux techniques statistiques et économétriques la relation qui existe entre les performances économiques obtenues dans le secteur agricole en RDC.

La grandeur utilisée pour mesurer les performances économiques est le PIB. Il représente l'ensemble des richesses créées au sein d'une économie au cours d'une année.

Il donne la meilleure mesure du niveau d'activités. Trois variables sont utilisées dans le modèle :

· Croissance du PIB réel par habitant notée DGP

· Production agricole notée PROAGR

· Les dépenses en capital dans le secteur agricole noté EPAGR ;

Toutes les données sont annuelles et couvrent la période allant de 1974 à 2007. Ces données proviennent de la Banque Mondiale et du ministère de l'Agriculture.

La table des données est présentée en annexes, une description plus détaillée de ces données sera faite ci-dessous.

4.1.1. Taux de croissance du PIB réel par habitant (DGP)

Le PIB réel par habitant représente la valeur du PIB réel rapportée à la population totale, il donne une idée de la part moyenne qui revient à chaque habitant dans la richesse totale créée au cours d'une année.

Il est utilisé comme un indicateur de bien -être. Le taux de croissance du PIB réel par habitant représente la variation relative du PIB réel par tête d'une année à l'autre.

Il se calcule suivant la formule suivante :

Taux de croissance du PIB= 100

La figure ci-dessous représente l'évolution de cette variable en RDC sur la période allant de 1974 à 2007.

Figure 1. Évolution du taux de croissance du PIB par tête en RDC

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius