SOMMAIRE
DEDICACE
LIMINAIRE
AVANT PROPOS ET REMERCIEMENTS
LES SIGLES
INTRODUCTION GENERALE
1. LE CONTEXTE ET L'INTERET DE L'ETUDE
2. LA PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE
3. LES OBJECTIFS DE L'ETUDE
4. LES HYPOTHESES DE RECHERCHE
5. LES METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
6. L'OSSATURE DU TRAVAIL
PARTIE I : LES GENERALITES CONCEPTUELLES ET
METHODOLOGIQUES
CHAPITRE I : LES GENERALITES SUR LES DECHARGES
URBAINES
INTRODUCTION
I.1. LE CONCEPT DES DECHARGES URBAINES ET SA PROBLEMATIQUE
EN RDC
I.1.1. LA TYPOLOGIE DES DECHARGES
1°. Les déchets
biodégradables
ou
compostables
2°. Les déchets
recyclables
3°. Le Centre de Stockage des Déchets Ultimes
(CSDU)
4°. Le Centre de Stockage des Déchets
Dangereux (CSDD)
I.2. L'EXPLOSION DEMOGEOGRAPHIQUE DANS LA VILLE DE
KINSHASA
I.2.1. L'explosion démographique à
Kinshasa
I.2.2. L'explosion spatiale à Kinshasa
I.2.3. La crise urbaine à Kinshasa
I.3. LA GESTION DES DECHARGES URBAINES
I.3.1. Historique de la gestion des décharges dans le
monde
I.3.2. Les considérations actuelles sur la gestion des
décharges dans le monde
I.3.3. La ville de Kinshasa et la production des
décharges
I.4. LE TRAITEMENT DES DECHETS
I.4.1. Les décharges contrôlées
I.4.2. Les décharges non
contrôlées
I.4.3. L'incinération
I.4.4. L'enfouissement
I.4.5. La valorisation des déchets
I.4.6. Le compostage
1°. Le procédé Bangalore
2°. Le procédé d'Indore
3°. Compostage en tas, en silos ou en fosses
1.5. LES TRANSFORMATIONS DES DECHARGES URBAINES
I.5.1. Le recyclage des déchets
I.5.2. Le recyclage du verre
1.5.3. Le recyclage du plastique
I.5.4. Le recyclage des déchets
végétaux
I.5.5. Le recyclage de l'aluminium
CONCLUSION
CHAPITRE II : LA METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET LA
PRESENTATION DES DONNEES
INTRODUCTION
II.1. LES METHODES DE RECHERCHE UTILISEES
II.1.1. Les méthodes statistiques
II.1.2. Les méthodes descriptives
II.1.3. L'analyse systémique
II.2. LES TECHNIQUES ET LA COLLECTE DES DONNEES
II.2.1. l'enquête bibliographique ou l'observation
indirecte
II.2.2. La recension
II.2.3. Les enquêtes et interviews dans le cadre de
l'observation directe
II.2.4. L'imagerie satellitaire
II.2.5. La cartographie thématique
II.2.6. L'utilisation du SIG (Map Info)
II.2.7. La modélisation
II.3. LA PRESENTATION DES DONNEES
II.3.1. Le choix des variables et leur justification
II.4. L'ANALYSE MULTIVARIEE DES DONNEES D'ENQUETES
II.4.1. La matrice d'informations
géographiques
II.4.2. La matrice d'indices de concentration
CONCLUSION
PARTIE II : IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES DECHARGES URBAINES
ET
L'ANALYSE SPATIALE DES DONNEES
CHAPITRE III : LA PRESENTATION DES DONNEES SUR LES DECHARGES
URBAINES ET LEUR IMPACTENVIRONNEMENTAL A KINSHASA
INTRODUCTION
III.1. LA PRESENTATION DES VARIABLES A KINSHASA
III.2. LA CONCENTRATION SPATIALE DES VARIABLES
III.3. LA MATRICE D'AUTOCORRELATIONS SPATIALES
III.4. L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL DES DECHARGES URBAINES A
KINSHASA
CONCLUSION
CHAPITRE IV : L'ANALYSE DES DONNEES, LE MODELE THEORIQUE
ET LA PROPOSITION D'AMENAGEMENT DURABLE DE LA VILLE DE KINSHASA
INTRODUCTION
IV.1. LE MODELE THEORIQUE DE LA GESTION DES DECHARGES POUR
LA VILLE DE KINSHASA
IV.1.1. La proposition du plan de gestion des
décharges urbaines à Kinshasa
IV.1.2. Les acteurs
IV.1.3. La prise en considération des us et coutumes
de la population locale vis-à-vis des déchets
IV.2. PROPOSITION D'AMENAGEMENT DURABLE DE LA VILLE
IV.2.1. L'aménagement des sites pour les bacs
IV.2.2. L'aménagement des sites pour les
décharges finales
IV.2.3. Les principes directeurs de la
décharge
IV.2.4. Les caractéristiques de la décharge
contrôlée
IV.2.5. L'aménagement des voies d'accès aux
décharges
IV.2.6. L'aménagement des zones
d'enfouissement
IV.3. L'EBAUCHE DU PLAN PARTICULIER D'EVACUATION ET
D'EXPLOITATION DES DECHARGES URBAINES A KINSHASA
CONCLUSION
CONCLUSION GENERALE
DEDICACE
A mon regretté père Ruphin MUHANGENU
MANGENDA, Les mains lâches et traitresses s'étaient
glorifiées parce que le destin t'envoyait dans le séjour des
morts, j'aurai bien voulu ta présence en ce moment, dommage, tu m'as
quitté trop tôt !
A ma très chère mère MASAKU
KAKESE WA TSHIBAWU Astrid, pour tant de sacrifices, tant d'amours et
tant d'affections pour guider mes pas vers le chemin du bonheur !
A mon épouse, IWEZELA KALALA Tania,
mes enfants, HOLENU ITELA Holtan, HOLENU YAV
Gouchi et HOLENU MUHANGENU MANGENDA Ruphin pour votre
disponibilité à mes cotés.
HOLENU MANGENDA Holy
LIMINAIRE
Je m'empresse de dire ici que ce n'est pas routine que je le
fais, au contraire, ces pensées sont le reflet de ma foi et de ma
conviction : « il faut de fois oser ».
Mais c'est une chose trop osée que de rédiger
une « note » qui témoigne non seulement le niveau de
formation atteint, mais aussi est soumise à l'appréciation des
héros de la Science. Ceux là même qui ont fait de la
critique, la sève nourricière de la Science. Se livrer à
un tel exercice dans un univers en pleine ébullition et où ces
guerriers sont prêts à vous dévorer dès la
première occasion, il faut bien du courage et surtout une volonté
inébranlable de vaincre, pour mieux se défendre. C'est bien le
combat que j'ai eu la ferme volonté de mener et surtout d'en faire un de
plus exemplaire de ma vie d'homme.
La persévérance, oui la
persévérance et l'intelligence ont été mes arcs
boutants durant toute ma vie de chercheur, pour éviter ce qui pouvait
être la plus grosse et colossale erreur de ma vie
« d'abandonner » et grâce aux conseils de SIRACIDE
11 :1-3 je cite : « ne te détourne pas, par
lâcheté du désespoir. Traverse -le, c'est par delà
qu'il sied de retrouver motif d'espérance. Va droit, passe outre. De
l'autre coté du tunnel, tu trouveras la lumière ».
La sagesse de l'humble lui fait relever la tête ;
elle le fait siéger au milieu des grands. Ne loue pas un homme pour sa
beauté, ne prends personne en honneur à son seul aspect.
L'abeille est petite parmi les êtres aillés, mais ce qu'elle
produit est de ce qu'il y a de plus doux ». Et grâce à
la phrase célèbre de Son Eminence Diangienda Kuntima Joseph, je
cite : « le plus grand péché qu'un homme
puisse commettre est le péché de
désespoir ».Nous voici presque au bout du tunnel, contemplant
à un pas l'autre rive. Il suffit de repêcher un dernier souffle
pour terminer la course et atteindre ainsi notre objectif.
En quittant un bon matin ma très chère
mère, je n'avais qu'un idéal, de faire des études
universitaires pour des lendemains meilleurs. Plus d'un quart des
siècles après, mon espoir n'est que partiellement satisfait car,
je projette encore mon avenir un peu plus loin. L'on ne peut inventer que des
mensonges, la vérité existe et je suis la vérité
sur ma vie, je sais qui sont les artisans de cette victoire, mais le titre est
ma propriété.
L'environnement dans lequel nous vivons est une
réalité inachevée, nous devons nous y mettre pour son
achèvement, et surtout à l'heure actuelle que nous vivons la
mondialisation, le monde est devenu ce « village
planétaire » au seuil duquel notre présence doit
être effective pour un développement durable.
Il est enfin bon que nous puissions parler de ces
réalités ensemble car chacun a rêvé, mais il a
rêvé seul, ce n'était qu'un rêve. Aujourd'hui, nous
continuons à rêver, mais nous rêvons ensemble, ce n'est plus
un rêve. C'est par contre le début de la réalité.
Nous rêvons un monde juste, conscient de ses valeurs intrinsèques,
un monde dans lequel devra relever, dans la peine comme dans la joie et dans la
solidarité, avec abnégation et intelligence le degré du
développement durable.
Demain nous cesserons de rêver, notre rêve sera
devenu réalité, et cette réalité ; c'est le
début de notre développement.
HOLENU MANGENDA Holy
AVANT-PROPOS ET
REMERCIEMENTS
Au terme de ces études approfondies en sciences
géographiques à l'Université de Kinshasa, qu'il me soit
permis de glorifier le Seigneur Dieu, Maitre des temps et des circonstances et
Son Eminence Simon KIMBANGU KIANGIANI, Chef spirituel de l'Eglise Kimbanguiste
de m'avoir témoigné de leurs faveurs et leurs soutient.
Il a été long, il s'est
révélé pénible, plein d'obstacles, mais tout aussi
riche, ce chemin parcouru à travers toutes les péripéties
qui constituent ma formation universitaire. Le thème
présenté dans ce travail fait partie de ceux qui sont au centre
des préoccupations environnementales, économiques, sociales et
politiques actuelles. Les analyses auxquelles ce problème peut conduire
ne sont pas du statu quo, mais sont plutôt destinées à se
développer, à se diversifier dans le temps et au besoin à
être dépassées.
C'est dire combien il m'a été pénible de
disserter sur un sujet aussi vaste pendant plus de deux ans, dans un terrain
aussi glissant que celui d'aménagement.
Je ne saurai citer tous les noms car l'oubli de certains ne me
pardonnera jamais. Néanmoins, je m'en vais sans doute, exprimer ma
très profonde gratitude en premier lieu à Monsieur le Professeur
Dr. KAKESE KUNYIMA Constantin pour la sollicitude avec laquelle il a
dirigé ce travail nonobstant ses multiples et impérieuses
occupations, je lui dois une reconnaissance sans faille et à travers
lui, toute sa famille.
Ma redevance va encore à l'endroit des Messieurs les
Professeurs ordinaires LELO NZUZI Francis et ALONI KOMANDA Jules, pour avoir
acceptés de contribuer à la réalisation de ce
travail en tant que membres du comité d'encadrement, par leurs
remarques, les discussions et encouragements tout au long de ma recherche. Je
suis aussi redevable à tout les corps enseignant de l'Université
de Kinshasa en général et ceux du Département des Sciences
de la terre en particulier, qui n'a ménagé aucun effort pour ma
formation, qu'il me soit permis de m'arrêter un bref moment sur quelque
uns notamment : les Professeurs NTOMBI MUEN KABEY Médard, KANDA
NKULA Valentin, MPIANA KENABABO Charles, MITI TSETA Félicien, MAKUTU
Adalbert, ONGENDANGENDA TIENGE Albert, MVUEMBA NTANDA Félix, KOY
KASONGO...
Que mes ainés scientifiques, trouvent ici une marque de
reconnaissance envers eux à travers ce travail, il s'agit de PANGU SAGHY
Serge, KISANGALA Modeste, WETSHONDO Dominique, CIBAMBULA Emmanuel, MUYA
LUBILANJI Gustave, YINA Didier, MAKOKA Getou, NDETE KILINGA Michel, KABONUA
Janvier, KABUYAYA Noel et MUSENGA Virginie.
Je pense aussi à mes amis et collègues :
KISONGA Eric, MUTAMBA Roger, NSIYILUNGA Julien, MANGONI Gloria, KAYEMBE
Mathieu, MUANZA Aimé, KAYEMBE Célestin, MULABA Pius, DIKUNDUAKILA
Olivier, LUKUNKU Remy, MBEPONGO Legrand, KALUNDA Stéphane, MUNDA
Armand....
Ma reconnaissance va également à tous les
membres de ma famille indistinctement, et avec la même
sincérité, il s'agit de LUBOYA Amisi, MBUMBA Henry, LULUA
LUMBIMBO, KASHALA Charly, MAMONA Monique, MUHANGENU Charlotte, MANENGU Richard,
TSHIFUTSHI Paulin, KASONGO Stève, DIOMA TSHINOTA...
Je remercie très vivement le Professeur GUSHIMANA YAV
pour avoir voulu apporter une pierre à cet édifice à
travers ses encouragements et stimulations.
Qu'une pense pieuse, soit réservée à
l'endroit des feux, Professeur NANGE KUDITA Modeste, Chef TSHINOTA WATALA
Ousman et MUANDVUMBA TSHIKALU Edouard, qu'ils soient reconnus à travers
ce travail, fruit de leurs sages conseils et encouragements, Les mains
lâches et traitresses peuvent se glorifier aujourd'hui parce que le
destin les a envoyé dans le séjour des morts. Que la terre de nos
ancêtres leur soit douce.
Il serait injuste de clore ces propos sans penser à
tous les miens, je pense à ISENGE LOKWA, TSHIBUMBU PTK, MBUKU
François, PUELA Fidèle, MATITI KIAZOLA Tonton...
Enfin, que ceux dont les noms ne sont pas cités dans
ces lignes, ne me tiennent pas rigueur, mais qu'ils trouvent ici l'expression
de ma très sincère gratitude pour la qualité et la
quantité de leur service.
HOLENU MANGENDA Holy
KINSHASA, 2012
LES SIGLES
1. ACM : Analyse en Composante Multiple
2. ACP : Analyse en Composante Principale
3.
BTP : Bâtiments et Travaux Publics
4. CDI : Indice de Développement Urbain
5. CET :
Centres
d'Enfouissement Techniques
6. CSDD : Centre de Stockage des Déchets
Dangereux
7. CSDU : Centre de Stockage des Déchets Ultimes
8. DBEC : Déchets Banals des Entreprises du
Commerce
9. DEEE : Déchets D'Equipements Électriques
et Électroniques
10. DIB : Déchets Industriels Banals
12. DIS : Déchets Industriels Spéciaux
13. DMS : Déchets Ménagers
Spéciaux
14. DTQD : Déchets Toxiques en Quantités
Dispersées
15. FAZ : Forces Armées Zaïroises
16. GPS : Global Positioning System
17. ISDND : Installation de Stockage des Déchets Non
Dangereux ;
18. MNU : Médicaments Non Utilisés
19. NEST :Nigerian Environmental Study
20. PAUK :Programme d'Assainissement Urbain à
Kinshasa
21. PED : Pays en Voies de Développement
22. PEEFV : Produits Electroniques et Electriques en Fin
de Vie
23. PNA : Programme National d'Assainissement
24. PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
25. RDC : République Démocratique du
Congo
26. RÉM : Rayonnement Electromagnétique
27. SDAU : Schéma Directeur d'Aménagement et
d'Urbanisme
28. SDI : Indice de Développement Durable
29. SIG : Système d'Informations
Géographiques
30. TRIVAC : Trier, Recycler, Incinérer,
Valoriser, Communiquer
INTRODUCTION GENERALE
1. LE CONTEXTE ET L'INTERET
DE L'ETUDE
De nos jours, les questions touchant la gestion des
décharges urbaines et, par extension, la planification et la gestion de
l'environnement urbain comptent parmi les plus complexes auxquelles doivent
répondre les gestionnaires urbains en raison de leurs effets sur la
santé humaine, le développement durable et la situation
financière des villes. Si la gestion des décharges urbaines
apparaissait autrefois comme une activité de nature purement technique,
organisationnelle et financière, on se rend compte aujourd'hui qu'elle
comporte une dimension culturelle marquée et qu'elle constitue un
très important levier du pouvoir.
C'est dans ce contexte que cette étude se veut un cadre
d'analyse des possibilités d'un aménagement durable dans la Ville
de Kinshasa, et permettra aux populations urbaines de Kinshasa et des grandes
villes Africaines d'avoir des informations sur le danger que
représentent les décharges qui nous entourent ; de
contribuer à la littérature scientifique en vue des prochaines
études dans le domaine environnemental (gestion des détritus,
scories ou décharges urbaines). Ce qui prouve à suffisance que
l'intérêt de cette recherche n'est pas à démontrer
pour la ville Province de Kinshasa, où les animateurs de nouvelles
institutions issues démocratiquement des urnes prônent sans
ambages meilleure vie aux gouvernés.
Les intérêts tant politique, social,
économique que scientifique sont à imputer à cette
étude:
Ø Sur le plan politique, la gouvernance et la gestion
des décharges dans la ville de Kinshasa, est à percevoir comme
une contribution aux efforts que les autorités sont appelées
à déployer pour tenter d'améliorer tant soit peu, les
conditions de vie de la population et l'environnement dans lequel elle
vit ; gagner la confiance de la population en rendant son
écosystème salubre et sain ;
Ø Sur le plan social, la présence de
décharges non contrôlées le long des habitations et dans
tous les coins de la ville, provoque beaucoup de maladies liées à
l'insalubrité, il y a nécessité de rendre cet
écosystème salubre. Ainsi, la gestion des détritus qu'on
trouve dans la ville, requiert une attention particulière des
gouvernants et gouvernés, du fait qu'elle représente un danger
permanent pour l'environnement et ses différents composants (arbres,
êtres humains, êtres vivants).
Sur le plan économique, les décharges
constituent de la matière première qui peut être
valorisée, et génèrent beaucoup de recettes et
d'emplois dans la filière "déchets" ; la maîtrise de
la gestion des décharges, représente un grand gisement
d'économie à travers le recyclage et la valorisation des
déchets ; La ville de Kinshasa grandit démographiquement
beaucoup trop vite, sa capacité de gérer les déchets
produits par 10 000 000 d'habitants est plus que dépassée. La
question qui se pose est de savoir « QUE FAIRE ». Il est
reconnu aujourd'hui que ces quantités des déchets peuvent
être utilement mises en valeur au lieu d'y voir uniquement un
phénomène gênant, encombrant et polluant. Il faut
maintenant y voir avant tout une ressource des matières premières
"secondaires".
Ø Sur le plan scientifique, on doit arriver à
proposer un plan particulier de gestion des décharges dans la ville de
Kinshasa tenant compte des normes universelles pour un
développement durable;
Ø Sur le plan écologique, il y a protection
de l'environnement par la réduction des émissions de
méthane qui est un puissant gaz à effet de serre responsable du
réchauffement planétaire, et la bonne gestion des
décharges rassure la préservation de l'environnement.
Ce travail s'inscrit dans le domaine de géographie,
plus précisément de l'urbanisme et aménagement du
territoire. L'aménagement et l'environnement sont un domaine
d'études interdisciplinaires et la géographie est un secteur
d'étude en lien étroit avec d'autres.
Concernant le caractère interdisciplinaire de
l'urbanisme et de l'aménagement, on relève que ce penchant
d'interdisciplinarité n'influe pas sur la prédominance de la
dimension géographique.
Même si l'étude des décharges
intéresse de nombreuses disciplines, (la géographie,
l'environnement, l'économie, la politique, le droit, la sociologie,
l'aménagement du territoire, l'urbanisme, la géologie, la
géomorphologie, Hydrologie...), elle est également triplement au
coeur des préoccupations majeures de la géographie dans la mesure
où :
ü On va arriver à quantifier et localiser les
différentes décharges pour leurs éventuelles
évacuation ;
ü Localiser les différents sites pouvant
constituer des décharges finales ;
ü Identifier des voies de passage des véhicules et
engins pour les décharges finales.
Voilà pourquoi, une réflexion autour des
différentes solutions relatives à la gestion des décharges
dans la ville de Kinshasa est urgente pour l'aménagement durable de son
espace, pour concilier les besoins du présent, sans compromettre les
capacités des générations futures à répondre
aux leurs.
2. LA PROBLEMATIQUE DE
L'ETUDE SUR KINSHASA
L'urbanisation rapide et non contrôlée de la
ville de Kinshasa a causé la détérioration de
l'environnement. L'une de ses conséquences les plus inquiétantes,
réside d'ailleurs dans les problèmes de gestion des
décharges. Des incidents qui ont eu lieu dans les grands centres urbains
montrent que le problème de la gestion des décharges a atteint
des proportions telles que les mesures prises par les différents niveaux
d'administration et les spécialistes se sont
révélées infructueuses. Il suffit de traverser la ville
de Kinshasa pour constater les manifestations de ce problème :
accumulation des déchets, détritus le long des routes, ruisseaux
bloqués, sites d'enfouissement menaçant la santé dans les
secteurs résidentiels, et élimination inadéquate des
déchets toxiques.
Dans la ville de Kinshasa, on produit selon Lelo Nzuzi (1999),
5 000 m3 des déchets par jour soit 1 840 000
m3 par an.Ces données témoignent de l'urgence
d'assurer des services de gestion adéquats, que
généralement l'on ne trouve pas dans les villes
africaines.L'urbanisation apporte à la société un nouveau
mode de vie moderne, lui ouvre de nouveaux horizons, lui procure de nouvelles
compétences et l'engage dans un processus d'apprentissage. Cependant,
une urbanisation galopante et anarchique pose de graves problèmes de
gouvernance : les facteurs d'optimisation s'affaiblissent et les
capacités institutionnelles deviennent insuffisantes, ce qui ne fait
qu'exacerber les problèmes.
Ce problème est ressenti d'une manière alarmante
dans la ville province de Kinshasa où l'on trouve des décharges
non contrôlées au travers toutes les voies de communication, sur
les places publiques même sur les espaces résidentiels
(Boulevards, chemins de fer, les rues, les rivières, les caniveaux, les
lieux publics, marchés...). En 1986, la Société Rexcoop a
étudié la production de déchets ménagers selon les
quartiers: résidentiels, anciens et nouveaux. Sur ces bases, on a
enregistré 3500 m/jour en 1986 (Ilunga, 1995),5000 m/jour en 1999 (Lelo
Nzuzi, 2000), contre 5700 m/jour en 2005, (PNA, 2005) ;IGIP (2007), dans
son plan d'action pour l'assainissement de la ville de Kinshasa, a
évalué la production urbaine des déchets ménagers
à environ 6300 m/jour, (Ngoy, 2007). Ces chiffres font apparaître
une production croissante des décharges urbaines dans le temps. Ce qui
suppose des gros moyens à mettre en place pour la propreté de la
ville (Lelo Nzuzi, 2008).
Ces différents problèmes de gestion des
décharges dans l'agglomération de Kinshasa méritent bien
une attention particulière d'une part des autorités
gouvernementales, urbaines et de la population et d'autres parts des chercheurs
qui doivent apporter leur expertise en faisant des études et analyses
sur les différents problèmes qui se posent dans la
société.
3. LES OBJECTIFS DE
L'ETUDE
3.1. L'objectif général de
cette étude est de savoir comment gérer les décharges
qui pullulent et polluent la ville de Kinshasa, en vue de proposer un plan
particulier de gestion des celles-ci dans le cadre d'un aménagement
durable.
3.2. Les objectifs spécifiques:
Ø Identifier et caractériser les
décharges dans la ville de Kinshasa ;
Ø Proposer une politique de gestion des
décharges dans la ville de Kinshasa ;
Ø Identifier et localiser les sites potentiels pour les
décharges contrôlées.
4. LES HYPOTHESES DE
RECHERCHE
La gestion des décharges à Kinshasa et
l'aménagement durable de l'espace urbain poussent à
émettre les hypothèses suivantes :
· Le manque des structures adéquates de gestion
des décharges dans la ville de Kinshasa serait à la base de la
présence de plusieurs décharges non
contrôlées ;
· Les décharges pourraient être
gérées dans le cadre d'un aménagement durable de la ville
de Kinshasa si elles sont considérées comme de la
matière première.
5. LES METHODES ET
TECHNIQUES DE RECHERCHE
La méthodologie suivie dans cette étude est
partie des enquêtes menées sur le terrain, lesquelles
données ont servi à l'analyse multivariée qui a
débouché sur l'élaboration d'un plan particulier
d'évacuation et d'exploitation des décharges.
Les cartes existantes et une imagerie satellitaire
récente à haute résolution ont été
utilisées pour observer la croissance spatiale du site urbanisé.
Plusieurs descentes sur le terrain ont été effectuées afin
de localiser, d'étudier et d'analyser les différentes
décharges et leurs conséquences sur l'environnement urbain, mais
aussi de recueillir des données officielles, d'enquêter dans les
différentes communes de Kinshasa, rassembler des documents et
connaissances de différents chercheurs travaillant activement dans un
secteur ou l'autre en rapport avec la gestion des décharges dans la
ville de Kinshasa.
L'extension spatiale de la ville est mal connue d'un point de
vue cartographique. La carte de Van Callie (1975) et l'atlas de Kinshasa
(Flouriot et al. 1975) permettent de comprendre l'organisation urbaine des
années 70. Ces deux documents fournissent des informations
intéressantes, mais complètement dépassées par la
situation actuelle.
L'utilisation d'images satellitaires constitue l'alternative
idéale en l'absence de documents cartographiques récents ou assez
détaillés. Ces images seront complétées par les
cartes traitées à partir du logiciel SIG/Map Info, qui est un
outil indispensable pour le traitement des différentes cartes qui seront
utilisées dans ce travail.
Enfin, les données des enquêtes
récoltées sur le terrain à l'aide du GPS, seront
traitées statistiquement avec le logiciel SPSS, pour leur analyse et
interprétation.
6. L'OSSATURE DU
TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion
générales, ce travail est subdivisé en deux parties et
quatre chapitres.
La première partie présente les
généralités conceptuelles et méthodologiques. Elle
est subdivisée en deux chapitres, dont le premier expose sur les
généralités et sur les décharges urbaines et le
deuxième énonce la méthodologie et la présentation
des données utilisées.
La deuxième partie présente l'impact
environnemental des décharges urbaines et l'analyse spatiale des
données ; elle est structurée en deux chapitres, dont le
chapitre trois parle de la présentation des donnéesdes
décharges urbaines et leur impact environnemental à Kinshasa,
enfin le chapitre quatrième présente l'analyse des
données, le modèle théorique et la proposition du plan
particulier d'aménagement durable.
PARTIE I : LES GENERALITES
CONCEPTUELLES ET METHODOLOGIQUES
CHAPITRE I : LES
GENERALITES SUR LES DECHARGES URBAINES
INTRODUCTION
Il sera question dans ce chapitre de présenter les
généralités et les concepts sur la gestion des
décharges urbaines dans l'aménagement durable, et de
décrire les différentes méthodes et techniques qui seront
utilisées tout au long de cette étude.
I.1. LE CONCEPT DE DECHARGE
URBAINE ET SA PROBLEMATIQUE EN RDC
Le plus souvent située en dehors des grandes villes,
une décharge publique ou encore terrain de décharge (au
Québec, on dit plutôt un site d'enfouissement), est un lieu dans
lequel on regroupe traditionnellement les
déchets et
ordures ménagères.Les décharges publiques ou
privées posent de sérieux problèmes d'
environnement dans les
pays en développement, et les pays riches doivent suivre ou gérer
des centaines de milliers de décharges, parfois anciennes et
oubliées.
La République Démocratique du Congo vit
actuellement de grands bouleversements. La plupart de ses centres urbains
connaissent une importante redistribution de la population attribuable à
l'urbanisation rapide, alors que la performance économique est
généralement faible. Confrontées à de nombreuses
difficultés, les autorités urbaines sont
généralement jugées incapables de s'attaquer aux
problèmes inhérents à l'urbanisation rapide, et semblent
notamment avoir manqué à leurs obligations dans le domaine de la
gestion des décharges urbaines, malgrél'adoption des lois qui
exigent que les autorités urbaines gèrent les décharges.
En effet, dans la plupart des centres urbains de la RDC, les
autorités collectent et éliminent de façon sûre une
fraction seulement des déchets produits quotidiennement. Et même
dans ce cas, la collecte des déchets solides se limite habituellement
aux centres-villes et aux quartiers riches, pour un service
généralement irrégulier. La plupart des autres secteurs de
la ville ne reçoivent aucun service public d'élimination des
déchets solides. On élimine habituellement les déchets
industriels, sans les traiter, en les déversant dans l'environnement.
Par conséquent, la plupart des exploitants et des
résidents urbains doivent enfouir ou brûler leurs déchets
solides, ou se débrouiller pour s'en débarrasser. D'où la
présence des décharges non contrôlées, d'abord
discrètes et négligeables mais qui grossissent rapidement,
naissantau hasard le long des routes, dans les espaces libres, les
vallées ou les drains, les ravins et les espaces publics. C'est ainsi
que dans la ville de Kinshasa, il n'est pas rare de voir s'empiler des
décharges nauséabondes modifiant l'environnement urbain.
Chaque jour dans le monde(2010), l'activité humaine
produit environ 10 millions de tonnes de déchets (hors agriculture et
construction) ce qui représente une production mondiale d'environ 2,5
à 4 Milliards de tonnes de déchets par an (c'est-à-dire
plus que les productions mondiales de céréales et d'acier
réunies). Pour les seules décharges municipales, l'estimation est
plus précise : 1,2 milliards de tonnes. Un Européen produit
en moyenne 600 kg de déchets par an là où un
Américain en produit 700 kg/an. La production est de 150 à 300 kg
dans les grandes mégalopoles du tiers monde. L'OCDE estime à $
125 milliards le marché des déchets et les grands pays
émergents (Philippe Chalmin 1998). Toutes ces statistiques montrent en
fait que la bonne gestion des décharges qui sont produites, devient donc
un nouvel enjeu auquel on doit répondre.
Le taux élevé d'urbanisation entraîne une
accumulation rapide de décharges. Les changements sociaux et
économiques qu'ont subis la plupart des centres urbains depuis les
années 60 ont également entraîné une hausse de la
production de déchets par personne. On estime que le Nigeria produit 20
kilos de déchets solides par personne par an (NEST, 1991)1(*). Avec une population
estimée à plus de 100 millions d'habitants, cela donne 2,2
millions de tonnes par an. Dans les villes nigérianes de Lagos et
d'Ibadan, on relève une hausse en flèche de la production de
déchets.
A Lagos, celle-ci s'établissait à environ 625
000 tonnes en 1982. Ce chiffre, selon le Ministère fédéral
du Logement et de l'Environnement, devrait passer à 998 000 tonnes d'ici
l'an 2000. A Kaduna, la production de déchets devrait passer de 258 000
à 431 000 tonnes au cours de la même période.
Longtemps la gestion des décharges a été
une affaire de proximité, la localisation même de certaines
décharges donnant lieu à des querelles picrocholines entre
municipalités. La mise en place de politiques nationales est un
phénomène plus récent où chaque pays a mis son
génie et ses complexités propres. Plus récemment, on a
pris conscience qu'il s'agissait là d'une problématique mondiale.
Au-delà de la partie la plus connue sur le plan médiatique de la
circulation des déchets dangereux et des déplacements de tous les
Clémenceau de la planète, il y a des flux de plus en plus
importants de ferrailles, fibres de récupération et plastiques
récupérés dont les "mines" sont les vieux pays
développés exportateurs vers les pays émergents. Pour
nombre de filières, la part des matières premières issues
du recyclage est déjà supérieure à celle des
matières "primaires" (papier, certains métaux non ferreux...)
(Philippe Chalmin, 1999).
En 2010, à la faveur d'une urbanisation non
contrôlée et de ses corollaires, l'assainissement et la gestion
des décharges sont devenus des préoccupations importantes. Il
suffit de traverser la ville de Kinshasa, du Nord au Sud, de l'Est à
l'Ouest, pour constater avec un profond regret, les manifestations du
problème de gestion des décharges. A Kinshasa,
l'enlèvement des déchets ménagers n'est assuré que
dans quelques zones résidentielles. Dans le reste de la ville, les
déchargessont présentes sur la route ou dans des sites
illégaux, ou sont déversées dans les égouts ou
enterrées dans des ravins à ciel ouvert sans tenir compte des
normes environnementales. (Hardoy et Satterwaite, 1992).
Ce n'est pas la quantité de déchets qui pose
problème, mais plutôt l'incapacité des gouvernements et des
sociétés d'élimination des décharges de s'en
débarrasser. La situation qui prévaut à Nairobi en
témoigne. Malgré une hausse annuelle d'au moins 6 % de la
population entre 1977 et 1983, la quantité de déchets
enlevés a chuté, passant de 202 229 tonnes en 1977 à 159
974 en 1983, une baisse de 21 % sur six ans. Ainsi, à la fin des
années 70 et au début des années 80, l'organisme municipal
responsable de l'enlèvement des ordures a enlevé en moyenne
près de 10% d'ordures de moins par personne par an (Stren et White,
1989). On a observé une situation semblable à Malindi (une
agglomération secondaire du Kenya), où la croissance de la
population représente une importante contrainte. En 1991, environ 36 000
tonnes de déchets solides y ont été produits, mais le
service municipal d'enlèvement n'en a pas transporté plus de 7
300 tonnes vers les décharges.
La réglementation sur la
récupération
des déchets est aujourd'hui devenue très stricte. Il est
notamment interdit depuis la fin du XXe siècle de recourir aux
décharges non contrôlées au profit des
centres
d'enfouissement techniques (CET) ou de l'
incinération.
Les décharges publiques n'ont toutefois pas toujours été
situées en plein air. Cette situation est problématique en ce
sens que ces sites sont fréquemment mal répertoriés dans
la ville province de Kinshasa, entravant de la sorte la protection de
l'environnement naturel ainsi que la sécurité et l'hygiène
des populations résidant à proximité.
Il existe d'autres modes de stockage des déchets:
l'utilisation en remblaiement ou en sous-couche routière de certains
déchets du
BTP,
l'enfouissement de déchets dangereux dans d'anciennes
mines, les centres
de stockage de
déchets
nucléaires à durée de vie courte ou longue.
I.1.1. LA TYPOLOGIE DES
DECHARGES
Les décharges sont nommées différemment
en fonction des déchets collectés.La classification
générale des décharges montre qu'on distingue
principalement trois types de décharges, classées selon les
types des déchets (compostables ou biodégradables, inertes,
recyclables, ultimes ou dangereux).
Elles comprennent des (
résidus verts, boues d'
épuration des eaux,
restes alimentaires...), qui s'assimilent en première approche à
la
biomasse. Ils
correspondent aux :
v Déchets de jardin qui sont produits par les
collectivités, les sociétés privées d'entretien des
espaces verts et les particuliers ;
v Déchets alimentaires ou « eaux
grasses » qui sont issus essentiellement des métiers de la
restauration et de l'industrie agro-alimentaire ;
v Déchets de maison qui sont produits par les
particuliers.
Ces déchets sont au moins pour partie détruits
naturellement, plus ou moins rapidement, en général par les
bactéries, champignons et autres micro-organismes et/ou par des
réactions chimiques (oxydation, minéralisation), laissant des
produits de dégradation identiques ou proches de ceux qu'on peut trouver
dans la nature, parfois néanmoins contaminés par des
résidus de pesticides, de métaux, dioxines, etc., selon leur
origine. Ils peuvent être revalorisés par différentes
filières (
bioénergie,
biocarburants,
Compostage/
amendements/
engrais...).
Le CET :Centre d'Enfouissement Technique est une
décharge qui contient les déchets biodégradables ou
compostables, qui peuvent être les déchets des jardins, les
déchets alimentaires, les déchets de maison etc. et les
déchets recyclables qui sont constitués des matériaux de
construction, des métaux, des matières plastiques, des
déchets ménagers et assimilés, des déchets
industriels banals, et des déchets des entreprises du commerce...
Elles ont des matériaux de construction,
métaux, matières plastiques ;qui peuvent être
réutilisés tels quels (via des recycleries ou
ressourceries) dans d'autres
domaines ou recyclés : par exemple, les métaux sont refondus
et réintégrés dans de nouvelles pièces, les
plastiques sont hachés et servent de rembourrage ou de combustible... Un
déchet recyclable est un matériau que l'on peut techniquement
recycler. Pour qu'un déchet soit recyclé, il faut qu'il soit
récupéré dans le cadre d'une collecte de tri
sélectif. Un objet recyclable n'est donc pas forcément
recyclé. Il existe plusieurs catégories d'objets recyclables
pouvant servir à fabriquer de nouveaux produits :
v Les déchets ménagers et assimilés sont
surtout produits par les ménages, les commerçants, les artisans,
les entreprises, les industries, ... Il s'agit de produits non dangereux ni
polluants tels que : le verre, les métaux, les papiers, les plastiques,
les matières organiques... Ces déchets sont
récoltés et triés par les particuliers dans des conteneurs
spécifiques à chaque type de déchet (conteneurs bleu,
jaune, vert et gris)
v Les DIB (Déchets Industriels Banals) correspondent
quant à eux aux déchets des entreprises du BTP (Bâtiment et
Travaux Publics) non dangereux. Ils sont aussi appelés "déchets
assimilés aux déchets ménagers"
v Les DBEC (Déchets Banals des Entreprises du Commerce)
sont également assimilables aux déchets ménagers par leur
caractère non toxique. Ils proviennent des filières
industrielles, commerciales, artisanales ou de services et dont les producteurs
ne sont pas les ménages. Ils comprennent des produits et déchets
connexes à la filière bois, des déchets communs aux
entreprises (emballages, déchets de bureaux, papiers, cartons...) et de
déchets spécifiques à une activité (chutes,
déchets de fabrication, ...
3°. Les décharges duCentre de Stockage des
Déchets Ultimes (CSDU)
Ces décharges contiennent les déchets ultimes ou
non dangereux et nécessitent des mesures coercitives pour leurs
implantations. Ce sont des déchets qui « ne sont plus
susceptibles d'être traités dans les conditions techniques et
économiques appartenant au processus de valorisation du déchet ou
de réduction de son caractère polluant ou dangereux du
moment». Eux seuls devraient encore pouvoir être mis en
décharge
après
inertage le cas échéant,
pour les plus dangereux.
La notion de déchet ultime n'est pas fonction de ses
caractéristiques physico-chimiques mais plutôt du système
de collecte et de traitement auquel il appartient.
4°. Les décharges du Centre de
Stockage des Déchets Dangereux (CSDD)
Anciennement appelés
déchets
industriels spéciaux (DIS), à la différence du
déchet banal, peuvent
entrer dans la catégorie des
déchets dangereux,
dont font partie les
déchets toxiques et les
déchets radioactifs
qui doivent faire l'objet d'un traitement tout à fait particulier en
raison de leur nocivité particulière liée à la
radioactivité. Parmi les
déchets
nucléaires, on distingue les
déchets
radioactifs ultimes qui « ne sont plus susceptibles d'être
traités dans les conditions techniques et économiques du
moment ». On les classe aussi selon leur durée de vie
(d'activité).
Ø Les déchets
dangereux
Un déchet dangereux présente une ou plusieurs
des caractéristiques suivantes : explosif, comburant, inflammable,
irritant, nocif, toxique, cancérogène, infectieux, corrosif,
mutagène, ...
Ø Les catégories de
déchets dangereux
· Les
Déchets toxiques en Quantités Dispersées(DTQD)
Les DTQD produits en petites quantités par les
ménages, les commerçants ou les PME qui sont chargés de
les faire éliminer ou valoriser dans les installations classées
pour la protection de l'environnement.
On distingue deux sortes de DTQD :
v Solides : déchets banals souillés, piles,
batteries usagées, résidus de peinture, ...
v Liquides : produits de coiffure, lessives et
détergents, eau de javel, aérosols, huiles de vidange, liquides
de frein, de refroidissement, huiles de coupe, solvants, encres,
révélateurs et fixateurs photos, ...
Les piles et batteries usagées peuvent être
rapportées auprès de tout vendeur de piles, mais aussi dans
certains lieux publics qui disposent parfois de conteneurs spécifiques
pour cette collecte. L'intérêt de la valorisation des piles et des
accumulateursréside dans la réutilisation de métaux comme
le zinc, le plomb, le nickel, le cadmium, ...
Ce type de décharge est habituellement surveillé
30 ans. Les émissions de
biogaz doivent
également être collectées pour maintenir le massif de
déchets en dépression.
· Les
Déchets Industriels Spéciaux (DIS)
Les DIS correspondent aux déchets produits par les
entreprises ainsi que les déchets spéciaux produits par les
hôpitaux, les laboratoires et les agriculteurs.
On peut les classer en trois catégories :
o les déchets organiques : solvants, hydrocarbures,
boues, ...
o les déchets minéraux liquides et semi liquides
: bains de traitement de surface, acides, ...
o les déchets minéraux solides : cendres,
mâchefers, laitiers, ...
·
LesDéchets d'Equipements Electriques et Electroniques (DEEE)
Les DEEE sont composés de téléphones
portables, de télévisions, d'ordinateurs et de tout appareil
électroménager, jeté ou abimé.
· Les
Déchets Ménagers Spéciaux (DMS)
Les DMS sont séparés des déchets
ménagers à cause de leur caractère toxique nuisible pour
l'homme. Ils peuvent être assimilés aux DTQD car ils comprennent
des produits tels que : aérosols, acides, ammoniaque, métaux
lourds, piles, les médicaments non utilisés (MNU), les produits
électroniques et électriques en fin de vie (PEEFV), les produits
phytosanitaires, ...
En ce qui concerne les DMS, il est à noter l'existence
sous d'autres cieux de quelques organismes spécialisés dans leur
récolte :
v piles et batteries usagées : Batribox
v médicaments : Cyclamed
v huiles usagées : PEEFV
Ø Les Déchets Inertes
Les déchets inertes sont ceux qui ne se
décomposent pas, ne brûlent pas et ne produisent aucune autre
réaction physique, chimique ou biologique de nature à nuire
à l'environnement. Ils ne sont pas biodégradables et ne se
détériorent pas au contact d'autres matières. Ils
proviennent principalement des filières du bâtiment et des travaux
publics. Dans le secteur du bâtiment, on distingue les déchets
issus des activités de construction, de rénovation, de
démolition (béton, briques, tuiles, céramiques,
carrelage...) ainsi que des activités liées à la
réalisation et à l'entretien d'ouvrages publics (routes, ponts,
réseaux...).
Dans le secteur des travaux publics, les déchets
inertes correspondent principalement à des déchets
minéraux issus de la démolition d'ouvrages d'art et de
génie civil mais également à des cailloux et de la terre.
On peut aussi ajouter les déchets liés aux activités
routières (enrobés goudronnés, bitumineux,
aimantés, avec ou sans métaux lourds...) et aux travaux de
VRD (déblais et gravats de tranchées, de bordures de trottoirs,
de pavés...).
Ø Cas particuliers
Ce sont par exemple :
1) Les déchets hospitaliers et déchets
vétérinaires
2) Les déchets du passé, sans responsables aux
yeux de la loi, sont mal pris en compte.
3) Les
munitions
immergées, les
munitions
non-explosées,
4) Les
gaz à effet de
serre émis par les avions, non pris en compte par le
Protocole de Kyoto.
Le principe
pollueur-payeur tend à
s'imposer en Europe, avec pour conséquence l'exigence faite
auprès du producteur d'un déchet de contribuer au traitement de
ce dernier.On peut noter que le déchet est la seule marchandise pour
laquelle le flux d'argent suit parfois le flux de matière : pour
les autres marchandises, la personne qui expédie la marchandise
reçoit de l'argent, alors qu'avec les déchets elle paie.
I.2. L'EXPLOSION
DEMOGEOGRAPHIQUE DANS LA VILLE DE KINSHASA
I.2.1. L'explosion
démographique à Kinshasa
La population du monde apparait aujourd'hui
pléthorique, c'est-à-dire surabondant et cause des sérieux
problèmes de survie ou des masses importantes des populations sont en
déséquilibres du point de vue géographique et
économique. Pourtant, cette population a longtemps donné
l'impression de flotter sur un espace vital trop large et sous utilisé
du fait qu'avant 1800, la population mondiale était faible, à
partir de 1800, il y a eu explosion démographique et spatiale quand la
population a atteint le seuil de un milliard (KAKESE KUNYIMA C 2007).
Pour ce qui est de la RDC, en 1881, lorsque qu'un certain 24
Décembre, les Chefs coutumiers de Lemba, Kinshasa et Kintambo,
accordèrent audience à l'explorateur anglais Henry Morton
Stanley, sous un baobab au bord du fleuve Congo, au niveau de l'actuelle baie
de Ngaliema dans la ville de Kinshasa, et signèrent avec lui un
« Pacte de fraternité », Kinshasa était un
« archipel » de villages déjà respectables et
un centre de commerce florissant. Léon de Saint Moulin (1971 et 2004)
estime qu'il y avait à Kinshasa en 1880 une population d'environ
30 000 habitants vivant dans une large mesure du commerce.
Les premiers Européens dénombrèrent 5000
habitants à Kintambo, à peu près autant à Kinshasa,
3000 à Mikunga, 1500 à Kibangu (Masina), 1400 à Kimwenza
et un nombre imprécis mais important à Lemba (Mbanza Lemba) et
Kimpoko, outre les villages extrêmement nombreux des collines
périphériques (Lelo Nzuzi 2008). A l'indépendance du Congo
en 1960, la ville de Kinshasa hébergeait une population estimée
à 400 000 habitants et en 1977 elle avait 1 700 000
habitants (HOLENU MANGENDA H 2004).
En un siècle, la population de Kinshasa est
passée de 5000 habitants à plus de 2 000 000 et actuellement
(2011) elle est estimée autour de 10 000 000 d'habitants,
exerçant une forte pression démographique et créant
ainsi un cortège des problèmes en matière
d'équipements publics, d'approvisionnement en produits alimentaires, de
sous emplois, de la délinquance et de la dégradation de
l'environnement, de gestion des déchets et d'assainissement, bref, une
insalubrité généralisée dans la ville de
Kinshasa.
Les projections démographiques de l'Hôtel de
Ville de Kinshasa (2007) estiment qu'en 2037, la ville comptera plus de 20
millions d'habitants lorsque la RD Congo en aura 100 millions. Elles
évaluent le taux de croissance annuelle de la capitale à 5% dont
4,5% d'accroissement naturel et 0,5% de solde migratoire depuis le
déclenchement successif des guerres à l'Est. Mais
déjà aujourd'hui, avec 10 millions d'habitants en 2010, Kinshasa
est une mégapole. C'est autour de cette problématique qu'on va se
pencher pour léguer aux générations futures, une ville
saine et durable.
Tableau 1 : Evolution de
la population de la ville de Kinshasa
Année
|
Population
|
1884
|
5000
|
1930
|
39 950
|
1950
|
201 905
|
1957
|
378 628
|
1960
|
476 819
|
1967
|
864 284
|
1968
|
939 317
|
1975
|
1 679 091
|
1981
|
2 567 166
|
1998
|
4 131 845
|
2000
|
5 456 034
|
2005
|
7 045 089
|
2010
|
10 000 000
|
PNUD (2000)
I.2.2. L'explosion spatiale
à Kinshasa
Toute ville tant à grandir lorsque la fonction pour
laquelle elle a été créée prend de l'ampleur,
d'autres fonctions viennent automatiquement s'y incruster.La ville devient
plurifonctionnelle car chaque fonction a besoin du personnel et de la main
d'oeuvre de plus en plus nombreuse ; cette plurifonctionnalité
fait éclater les limites du territoire urbain.
Lors de sa création en 1884, la ville de
Léopoldville (actuelle Kinshasa) ne s'étalait que sur 115 ha et
Kinshasa occupe une superficie de 9 965 000 Km2, en 2011. Cette
croissance est due à plusieurs facteurs :
En 1898 à l'arrivée du rail, le petit poste de
Léopoldville se transforme, mais demeure encore un archipel de petits
villages disséminés dans la plaine alluviale. Sa mutation en une
porte d'entrée et de sortie du territoire national marque le
début de la croissance spatiale effrénée. Rapidement la
ville se transforme en un haut lieu de convergence et d'échange,
c'est-à-dire en un important point de rupture de charge entre la
navigation fluviale et les transports terrestres ouvrant ainsi le
débouché vers la mer.
En 1912, débute L'extension proprement dite de
Léopoldville lorsque Moulaert entreprend la réunification des
agglomérations de Léopoldville, Kalina et Ndolo. En 1914 Il y a
eu construction des toutes premières infrastructures, les bungalows sur
pilotis pour européens et les cases en pissé et en briques adobes
pour les populations indigènes. Plus au Sud vivent entre 12 000 et
13 000 personnes dans ce qu'on nomme la « Cité
Africaine », sous l'appellation Kinshasa.
Cinq ans après soit en 1919, la ville va vite
déborder de son `'site d'origine'' : d'abord en 1920 après
la réunification de Léopoldville et de Kinshasa en une seule
circonscription urbaine sous l'appellation de Léopoldville pour le
transfert de la capitale de Boma à Léopoldville,
décidé en 1923. Cela conduit à la construction les
grandes infrastructures et les habitations appelées à accueillir
2500 européens et plus de 30 000 congolais. (Hôtel de
ville de Kinshasa, 2007). En 1929, Léopoldville n'est qu'une petite
bourgade, avec les cités Kintambo, Gombe, Kinshasa, Barumbu et Saint
Jean. Comme les Européens et les Africains ne peuvent pas cohabiter, le
plan d'urbanisme conçoit un habitat séparé, mais avec
comme conséquence la grande consommation de l'espace urbain.
Léopoldville est donc, en 1950, une petite et coquette
ville de 201 905 habitants sur 2331 ha. Mais, déjà
l'administration coloniale ambitionne d'en faire une métropole de la
sous-région d'Afrique centrale. Elle voit tout en grand et dote la ville
d'imposants équipements. La même année (1950) la mise en
oeuvre du plan d'urbanisme oriente les quartiers africains de la ville vers
l'Est. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l'administration coloniale
crée trois nouvelles cités : Kasa-Vubu, Ngiri-Ngiri et
partiellement Kalamu.
Cela a des conséquences sur la consommation de l'espace
bâti qui atteint 5 512 hectares (Nzofo, 2002) en 1957. Entre 1954 et
1960, les cités Matete, Bandalungwa, Kintambo, Lemba, Ndjili et Kalamu
voient le jour dans le tissu urbain. En 1959 la ville n'a que onze communes,
mais devient spacieuse. Les périphéries des nouvelles
cités indigènes (Ngiri-Ngiri) et des nouvelles cités
planifiées indigènes (Lemba, Matete, Ndjili) seront
construites.En 1960, les constructions se sont étendues dans la plaine
et sur les collines du Sud, et plus récemment vers l'Est à
Kimbanseke et Masina, et vers l'Ouest en direction de Kinsuka.La ville
connaît un développement spontané des villages en chapelet
le long de la Nationale N°1 à l'Est en direction de la Province de
Bandundu : Kinkole, Nsele, Kimpoko. Elle compte aussi d'autres villages
agricoles dont Matadi-Kibala, Mbenseke-Mfuti, Mitendi sur la même route
nationale n°1 à l'Ouest en direction de la province du Bas-Congo.
Le plan de développement élaboré en 1967
par l'administration qui traçait les grandes lignes de fonctionnement de
la structure urbaine jusqu' à la fin de l'année 1975 se retrouve
donc vite débordé par la rapide croissance urbaine. Pour preuve,
ce plan prévoyait 12 000 ha de surface urbanisable en 1967,
curieusement 19 000 ha de superficie étaient urbanisés en
1975 alors que la ville abritait à peine 1 679 091 habitants
(Léon de Saint Moulin, op.cit). Vers les années 80 il y a eu
l'érection des nouvelles cités planifiées collinaires pour
répondre aux besoins en logements de cette ville de 2 664 309
habitants en 1984 (Lelo Nzuzi et Tshimanga Mbuyi, 2004).
La croissance récente de la ville s'est donc faite par
bons successifs, chaque bond correspond à une occupation importante en
surface mais à faible densité de population, la densification
apparaissant à la période suivante.Après l'occupation de
Kimbanseke et de Masina, il ne restait qu'à franchir la coupure de
l'aéroport et des Forces Armées Zaïroises pour atteindre la
ville - Est seul exutoire possible à la poussée de
l'urbanisation. Etant construite sur une vaste plaine, Kinshasa
présentait un potentiel facilement urbanisable qui constituait un
avantage déterminant pour la ville.C'est ainsi que la ville de Stanley a
vu rapidement débordé de son site primitif par agglutination des
villages voisins.
Le processus de l'urbanisation de cet espace devrait
être contrôlé et dirigé afin d'éviter le
« gâchis » ; mais il est lotis non conformement
aux normes urbanistiques et il y a plusieurs quartiers dont l'extension n'est
pas dirigée mais spontanée. On ne se retrouve plus en ville avec
les références de jadis, une cité de 115 ha en 1881 a vu
sa superficie s'étaler de 650 ha en 1919, à
l'indépendance, celle-ci est montée à 5500 ha et en 2010,
la ville s'étend sur une superficie de 9965,2 Km2
10 000Km2.
Ce changement d'échelle de 115 ha qui permettait
à un piéton de connaitre toute la ville et de suivre son
évolution, elle est en 2011 de 9965,2 Km2,
« l'espace vécu » s'étend sur des
kilomètres linéaires et une grande partie des quartiers anciens
et des quartiers périphériques absorbés sont
méconnus.Il sied de signaler que la croissance de la ville province de
Kinshasa s'est faite dans toutes les directions sauf à l'Ouest et Nord
où elle rencontre une barrière naturelle qu'est le fleuve Congo.
La mesure de l'étalement de la ville de Morton reste
difficile à connaitre, les limites sont remises en causes
régulièrement, on ne sait pas exactement où
s'arrêtent-t-elles ? Il suffit de regarder la carte des
années 1950 et la superposer avec celle de 2011 pour se rendre compte de
la croissance spatiale de la ville de Kinshasa. Ce sont des quartiers nouveaux
d'auto construction voire des communes entières (Kisenso, Mont Ngafula,
Kimbanseke, Masina, Kingabua, Matete, Lemba, Ngaba, Makala, Selembao, et
actuellement Mpasa I et II...) qui entourent le noyau initial (Gombe, Ngaliema,
Kinshasa, Barumbu, Lingwala, Ngiri-Ngiri, Kasavubu, Bandalungua,
Kintambo....).
Devant une telle expansion, il faut remettre chaque
année le plan à jour et comme la machine administrative est lente
et lourde, personne ne le fait, ce qui conduit à vivre dans un monde
toujours en retard sur la réalité et ceci a pour
conséquence, que toutes les actions et projets en rapport avec la
gestion des décharges urbaines sont quasiment voués à
l'échec à cause de l'étalement démesuré de
la ville de Kinshasa et un manque criant d'infrastructures.
I.2.3. La crise urbaine
à Kinshasa
A travers multiples aspects, la crise urbaine de la capitale
de la RDC s'exprime avec de plus en plus d'acuité, les manifestations
provoquées par la croissance démographique, spatiale et
fonctionnelle sont souvent explosives... la dégradation du tissus urbain
et ses corollaires posent des sérieux problèmes souvent
insolubles aux responsables.
Après l'indépendance, Kinshasa a vu sa
population s'accroitre de façon vertigineuse provoquant une
exaspération de tous les problèmes liés à
l'environnement. Cette situation est devenue
« pathogène » car, la ville de Kinshasa est devenue
à la fois cause et conséquence de la maladie qui frappe les
citadins quels qu'ils soient, malgré les différences sociales
très aigues. Par ces effets combinés, la ville s'étouffe
elle-même, victime de la propre extension démesurée de son
espace, correspondant à une gestion souvent mal contrôlée
au départ, voire incompétente, qui finit par se bloquer tant les
urgences vitales doivent l'emporter sur les actions de planification à
long terme (HOLENU MANGENDA H. 2004).
Cet effet de concentration de plus en plus
élevée des personnes à majorité démunies,
appartenant principalement à des minorités ethniques s'accompagne
d'une hausse spectaculaire du chômage, d'une multitude des
problèmes sanitaires, d'un niveau de vie en deçà de la
moyenne, soit trop bas, et la conséquence la plus alarmante d'une
flambée de criminalité et de la délinquance
juvénile et « d'enfants de la rue »
communément appelés « chegués ». A
cette liste noire, s'ajoute la détérioration de l'environnement
et l'insalubrité grandissante causée par la dégradation
du milieu naturel et l'expansion urbaine irréfléchie, qui sont
les causes principales d'une vulnérabilité accrue.
Les centres anciens sont tellement délabrés et
ont tellement changé qu'ils ne sont plus des points de
référence pour les citadins les plus anciens. A cet effet, la
croissance anarchique et accélérée actuelle de la capitale
congolaise oblige celle-ci à se confronter de plus gravement à
des problèmes jusqu'ici occultes.Une grande partie de désastre
proviennent de l'occupation irrationnelle et irréfléchie de la
ville et de l'absence de contrôle sur les quartiers spontanés
établis sur des terrains connus comme fragiles et la présence des
bidonvilles sur des sites non aédificandi. Il est enfin
nécessaire de citer une autre crise urbaine qui préoccupe la vile
de Kinshasa « les bouchons » ou les
« embouteillages » dus à une inadéquation
fondamentale entre la taille de la ville et son système de transport.
I.3. LA GESTION DES
DECHARGES URBAINES
I.3.1. Historique de la gestion
des décharges dans le monde
La gestion des décharges urbaines a longtemps
été une action naturelle des populations par le fait que la ville
peut être considérée comme un écosystème qui
pour vivre, croître et se régénérer extrait du
milieu naturel des ressources et les rejette dans le même milieu : ses
besoins sont énormes compte tenu de sa croissance exponentielle. Dans
une perspective de développement durable, la ville devra prélever
le moins possible et réduire ses rejets de toute sorte, gazeux, liquides
et solides. Les résidus d'artisanats étaient
récupérés (métaux refondus, vieux chiffons et puis
papiers, etc.), le reste n'était qu'organique (c'est-à-dire
composé de matière naturelle et rapidement biodégradable)
et venait en campagne compléter les engrais ou la nourriture des
animaux, tandis qu'en ville les caniveaux ou autre terrain vague servait de
dépotoirs des détritus peu polluants.
En parallèle, le système des décharges
urbaines est apparu et s'est développé. Il consistait à
stocker dans un lieu, généralement éloigné des
habitations, des déchets plus conséquents et non
biodégradables à court terme (vieux mobilier, métaux,
gravats...).
Dans l'antiquité, des décharges urbaines, ou
dépotoirs, existaient déjà (et permettent aujourd'hui aux
archéologues de retrouver poteries, bijoux, etc.) Mais le système
des décharges urbaines est devenu au fil des siècles le moyen de
se débarrasser de plus en plus de déchets, sans
préoccupation pour l'environnement (odeurs, émissions de gaz
méthane, risque d'incendie,
pollution des terres).SIAKEU J.,(2002)
A partir des années 1960, L'incinération s'est
développée en raison d'une offre nouvelle de matériel
d'incinération capable de traiter des quantités importantes de
déchets, et de la difficulté croissante de trouver des sites de
décharge urbaine. L'incinération consiste tout simplement
à brûler les déchets collectés. Malheureusement ce
traitement a de nombreuses conséquences environnementales qui n'ont pas
longtemps été prises en compte.
Entre temps est apparue l'idée que les décharges
pouvaient être une ressource à exploiter et non comme des rebuts
dont il faut se débarrasser. Par exemple, en extrayant les
matières premières des déchets puis en les recyclant, ou
en les brûlant pour produire de l'électricité.
Longtemps, les hommes ont eu le sens de la rareté, de
la limite de leurs ressources par rapport à l'ampleur de leurs besoins.
Tout ce qui était disponible devait être utilisé, rien - ou
presque - n'était jeté. Du fait des techniques limitées,
les prélèvements sur la nature restaient modestes et le recyclage
de toute forme de déchets était une nécessité. Il
en était ainsi des sociétés traditionnelles et le voyageur
retrouve cette attitude lorsqu'il traverse les villages les plus reculés
de pays en développement : chaque chose a sa valeur, son utilisation,
et l'homme y maîtrise encore le cycle de la matière.
La Révolution Industrielle qui commence à la fin
du XVIIIe siècle a fait rentrer l'humanité dans une autre logique
: celle de l'exploitation, du comportement prédateur, de l'utilisation
sans limites apparentes de ressources renouvelables ou non. L'évolution
des techniques a permis d'aller toujours plus loin, plus vite, plus profond. Il
suffisait de découvrir et d'exploiter. Peu à peu, de ressources
à mettre en valeur, les décharges, dont le volume augmentait de
pair avec l'urbanisation, sont devenus des nuisances qu'il fallait collecter de
manière discrète (l'invention à Paris du préfet
Poubelle en 1884), cacher ou enterrer, détruire en tout cas. Les
"petits" métiers du recyclage (les biffins et autres chiffonniers qui
avec leurs crochets fouillaient les poubelles, comme tous ceux qui dans le
tiers monde aujourd'hui écument les décharges non
controlées) ont disparu dans la deuxième moitié du XXe
siècle de la plupart des pays développés.
Mais au même moment, le monde commençait à
prendre conscience de ses limites. C'est notamment le fameux rapport Halte
à la Croissance que publie en 1972 le Club de Rome. C'est aussi le
moment du premier choc pétrolier et du grand choc de 1974 sur les
marchés des matières premières. A l'époque, les
principales préoccupations sont celles de la pollution et de la
disponibilité des ressources naturelles. Le Club de Rome a beau insister
sur la nécessité de traiter et de recycler les déchets,
son avertissement est vite oublié avec l'effondrement des prix mondiaux
qui marque la fin du XXe siècle.
La décharge sauvage a été la
première destination des déchets humains. Mais à
l'époque c'était sans conséquence puisque tous ces
déchets étaient soit inertes soit
biodégradables.
Au Moyen âge, les déchets des citadins sont jetés dans la
rue ou dans les rivières. Cela pose des problèmes de
salubrité. Certains déchets sont récupérés
par des chiffonniers pour être recyclés. Au XIXe siècle, on
se rend compte que l'
hygiène est importante
pour prévenir des maladies. En 1883, le Préfet de Paris,
Eugène Poubelle, impose aux Parisiens de jeter leurs déchets dans
un récipient, qui a pris le nom de "
poubelle". Dans les
années 1920, on crée des décharges à ordures.
C'est donc à partir de 1992 que la
collecte
sélective va réellement commencer à être
développée par les collectivités (communes ou groupements
de communes), responsables de la collecte et du traitement des déchets
ménagers. Aujourd'hui, une grande majorité des
collectivités ont mis en place des dispositifs de
collecte
sélective des déchets ménagers.
I.3.2. Les
considérations actuelles sur la gestion des décharges dans le
monde
En 2010, un nouveau choc nous rappelle à l'ordre. La
flambée du pétrole et des métaux, les tensions agricoles,
le décollage économique de l'ensemble de l'Asie et
l'énormité de ses besoins, tout ceci nous ramène à
ce paradigme de la rareté trop longtemps oublié.
Alors que la population du monde va encore augmenter de 50% au
XXIe siècle, que les ressources en énergie fossile tendront vers
l'extinction, que la surface agricole utile de la planète diminuera sous
le poids d'une urbanisation croissante, que la gestion des décharges
urbaines sera un défi sans précédent pour la
planète, les hommes vont devoir redécouvrir ce sens de la
rareté qu'ils ont perdu ou oublié pendant les deux derniers
siècles.
Ils vont devoir collecter, trier mais aussi valoriser et
recycler, c'est-à-dire se rapprocher de ce vieil idéal des
alchimistes : boucler le cycle de la matière, transmuter le
déchet en ressource, réduire autant que possible toute forme de
prélèvement prédateur.
I.3.3. La ville de Kinshasa et
la production des décharges
La ville de Kinshasa est constituée de deux types de
sites différents : la plaine et les collines. La plaine, de 300 m
d'altitude en moyenne, va de la baie de Ngaliema au nord jusqu'à la
rivière N'sele à l'Est. C'est le secteur des inondations, des
marécages et de dépôts des matériaux arrachés
sur les collines. C'est aussi la zone la plus industrialisée, la plus
densément et anciennement habitée. Elle compte 18 communes et
abrite 4.375.000 habitants. Elle s'appelle communément : la ville
basse. Le Programme National d'Assainissement (PNA) en 2000 estime qu'elle
produit prêt de 3500 m3de déchets pour toutes les
raisons évoquées ci - haut. Beaucoup d'activités
économiques de la ville y sont concentrées.
Un complexe collinaire surplombe cette grande plaine de
Kinshasa au sud, sud -ouest et à l'ouest. Certaines collines atteignent
plus ou moins 600 m d'altitude : Pic Meuse (675 m), Mont Ngafula (548 m),
Mont Amba (471 m), Djelo-Mbinza (416m). Ces collines sont occupées par
les quartiers anarchiques qui s'y sont installés après 1960.
C'est le secteur des érosions, des éboulements, des glissements
et des effondrements des terrains dûs non seulement à
l'urbanisation anarchique mais aussi au mauvais drainage des eaux.
Elle s'appelle communément «la ville
haute ». Elle abrite une partie des communes de Ngiri-Ngiri, Lemba et
6 communes entières avec, au total, 1 625 000 habitants. Elle est
faiblement occupée (300 à 400 habitants au Km2) et
n'est pas industrialisée. L'étude du PNA estime que ces nouvelles
extensions collinaires produisent près de 1 500 m3 des
déchets par jour parce que là il n'y a pas beaucoup de
dépotoirs comparativement à la plaine.
Les ordures produites dans les quartiers collinaires sont
directement déversées dans les ravins par la population. C'est
une pratique populaire de lutte anti-érosive. Il a été
dénombré lors de nos enquêtes de terrain en 2009,
l'existence de 1061 décharges non
contrôlées dans l'agglomération de Kinshasa, qui
causent des problèmes à l'environnement.
Carte 1 : La répartition
géographique des décharges non
contrôlées
251700736
La gestion de déchets solides à Kinshasa ne suit
pas formellement la logique TRIVAC, c'est-à-dire Trier, Recycler,
Incinérer, Valoriser, Communiquer comme cela se fait sous d'autres
cieux. Le cycle de gestion de déchets solides municipaux à
Kinshasa se présente de la manièreci-dessous.
Recyclage
Déchetsménagers
Recyclage
Maraichers
Valorisation biologique (artisanale) des déchets
biodégradables
Valorisation physico-chimique (des déchets) bio
et non biodégradables.
Consommateurs
Papiers hygiéniques, bouteilles, barres de fer,
objets plastiques
Compost
et fumiers
Décharges non contrôlées
(vallées, espaces publics, ravins, cours d'eau, terrains
vagues)
Pas de Recyclage
251650560
Source : Lelo Nzuzi 2008
Figure 1 : cycle de gestion des
déchets solides municipaux à Kinshasa
La figure n°1 montre que le Kinois vide rapidement sa
poubelle parcellaire dans une décharge non contrôlée
à cause de la putréfaction rapide de ses déchets
biodégradables. C'est par manque de système organisé de
gestion des déchets qu'il ne choisit plus où évacuer les
ordures. Si ces déchets sont récupérés par les
chiffonniers, ils suivent la filière du recyclage soit biologique pour
fabriquer artisanalement les engrais verts, soit physico-chimiques pour
fabriquer industriellement les bouteilles, les papiers recyclés, les
objets plastiques, etc.
Au vu de tout ce qui précède, il y a lieu de
rappeler que les déchets ménagers ne suivent pas la
filière normale jusqu'à la décharge finale,
c'est-à-dire la collecte, le transport, l'évacuation, la
valorisation et l'élimination. Toutes ces étapes ne sont pas
respectées dans tous les cas (Lelo Nzuzi, 2008).
I.4. LE TRAITEMENT DES
DECHETS
I.4.1. Les décharges
contrôlées
La décharge contrôlées est la meilleure
solution pour les collectivités importantes qui ont peu de moyens, et
qui disposent de terrains convenables (surface importante, risques de
pollutions limitées). Ces terrains aujourd'hui situés à
l'écart de l'urbanisation : les odeurs ne sont pas
perçues au-delà d'un rayon de 100m. Les risques de
pollution de la nappe sont généralement négligeables
à partir de 150m et seront souvent, une fois remodelés par
les apports d'ordures ménagères, à proximité ou
inclus dans les nouvelles zones d'extension auxquelles ils pourraient servir
facilement d'espace vert. Il suffira de prévoir une couche superficielle
de 50 à 60 cm de terre végétale pour l'engazonnement ou
d'environ 1,50mètres pour les arbres. Dans ce derniers cas, la
dernière couche d'ordures ne sera pas compactée pour favoriser la
circulation de l'air et de l'eau. On estime généralement qu'un
délai de 2 ans est nécessaire pour que les tassements deviennent
négligeables. La décharge de produits broyés permet
ordinairement de s'affranchir de ces précautions.
L'évolution de la décharges se fait
ordinairement par fermentation aérobie dans les couches
supérieures alors que les couches situées en profondeur, surtout
si elles sont fortement compressées ou humides, seront plutôt
sujettes à des fermentations anaérobies.
Il y a en fait différents systèmes de
décharge contrôlée :
Ø La décharge contrôlée
traditionnelle où il ya certains risques d'incendie, de
prolifération de rongeurs si le recouvrement journalier n'est pas bien
assuré ;
Ø La décharge avec compactage du fait de
l'utilisation d'engins de compactage spécialement équipés.
Le compactage, s'il permet de gagner de la place, gène la transformation
des ordures. Par ailleurs, l'eau a tendance à stagner au dessus des
couches d'ordures compactées disposées horizontalement d'autant
plus que les tassements sont très irréguliers. La décharge
devra donc être terminée avec une petite pente
régulière ;
Ø La décharge d'ordures préalablement
broyées. On peut généralement se dispenser d'une
couverture. La fermentation aérobie est généralisée
et plus active. Les mouches et les rongeurs sont moins attirés. Le
compactage est inutile pour obtenir une bonne densité. La
décharge est « roulable » par tous les
véhicules si les couches ont au maximum une épaisseur de 50 cm.
Elle se prête facilement à la mise en culture.
Les décharges peuvent, comme indiqué ci-dessus,
être récupérées comme terrains de plein air ;
mélangées à des déblais ou des boues de station
d'épuration, elles peuvent permettre de recréer un tapis
végétal permettant de planter un espace inculte. Les anciennes
décharges, après criblage, peuvent également fournir des
matériaux de couverture pour une nouvelle décharge.
Il est très fréquent que les maraichers et les
agriculteurs fassent venir directement sur leur terre les camions d'ordures ou
de vidanges ou viennent se servir dans les dépôts. Cette pratique
est évidemment très dangereuse mais montre l'importance de la
demande.
251651584Photo 1 : sites des décharges
contrôlées à Kinshasa
Source : Photo Holy (2010) à
Mpasa/Kinshasa
I.4.2. Les décharges non
contrôlées
La décharge non contrôlée est souvent la
seule solution à la portée des petites collectivités,
pauvres et isolées
Elle peut cependant être améliorée de
diverse façon :
Ø Par un choix judicieux du site : les
décharges non contrôlées induisent une contamination
bactériologique très limitée dans l'espace. Refermant de
nombreux éléments minéraux qui peuvent être mis en
solution par la fermentation anaérobie et par la circulation de l'eau,
les décharges sont à l'origine d'une pollution chimique (azote
ammoniacal, fer et autres métaux, importante qui, dans un sol moyen en
ce qui concerne la perméabilité, se ferait sentir jusqu'à
une centaine de mètres.)absence d'odeur et de risque de transport
aérien par le vent vers des habitations et de contamination des nappes
phréatiques utilisées pour l'alimentation en eau potable.
Ø Par une protection autour de la
décharge : une plantation d'arbustes et d'arbres peut être
plus efficace qu'une palissade.
Dans un premier temps, les dépôts se feront en
faible épaisseur. Un régalage et un recouvrement des ordures
seront effectués chaque semaine.
Dans les années 60, lorsque Kinshasa n'était pas
encore millionnaire, l'élimination des déchets urbains ne posait
pas de problème parce que la ville était dotée d'abord de
décharges de transit équipée des bacs à ordures,
ensuite des décharges finales (comme la ferme de Bouc) le long du fleuve
à l'actuel emplacement du quartier général des Forces
Navales. Or, il se fait que maintenant à Kinshasa, les
transporteurs de déchets n'ont pas de sites appropriés pour
éliminer leurs immondices en bonne et due forme. Même les sites
qui abritaient jadis les décharges de transit ont été
lotis anarchiquement par les autorités municipales (Lelo Nzuzi 2004).
Comme conséquence ; les ménages qui ont du
mal à payer un pousse-pousseur pour évacuer des ordures,
déversent leurs cargaisons à l'air libre (48% des ménages
à Mombele, d'après Nsia, 2001), dans les cours d'eau (19,4% des
ménages à Kimbangu, d'après Makangu, 1999), etc. De leur
côté, les camionneurs et pousse-pousseurs affichent les
mêmes comportements lorsqu'ils ne trouvent pas de preneurs d'ordures. Ils
vident leurs contenus dans les décharges non contrôlées
situées soit dans la ville, soit à quelques distances de
l'agglomération. Et, comme le métier de chiffonnier ne fait pas
vivre son homme, les déchets s'entassent scandaleusement dans des
décharges non contrôlées pendant des mois voire des
années avant d'être évacués par une sporadique
opération `Kin-Bopeto'.
En effet, Kinshasa en compte plusieurs sans niveau de
contrôle de récupération, ni de contrôle de feu, sans
matériau de couverture, sans compactage mécanique ni nivelage de
déchets. Ici, les déchets sont carrément abandonnés
à eux-mêmes : les eaux superficielles et de la nappe
phréatique sont contaminées, les sols sont pollués, les
insectes prolifèrent, les rongeurs et les animaux errent, les odeurs
nauséabondes se dégagent, les germes pathogènes se
développent, les fumées sont permanentes, etc... (Lelo Nzuzi
2004).
En effet, lors des différentes décentes sur le
terrain(septembre 2009-octobre 2010), il a été
dénombré 1061 décharges anarchiques sur toute
l'étendue de la ville de Kinshasa et qui créent des
sérieux problèmes liés à son environnement et
à la morphologie urbaine.
Photo 2 : Les décharges non
contrôlées à Kinshasa
Source : Photo Holy (2010)
I.4.3.
L'incinération
Les ordures sont en grande partie combustibles.
L'incinération est envisagée comme moyen de leur
élimination. La technique artisanale rencontre beaucoup de
difficultés parce que :
Ø Seuls les papiers sont inflammables ;
Ø D'autres ordures comme des verres cassés et
les produits métalliques sont parfaitement inertes ;
Ø Des matières plastiques qui dégagent
beaucoup de chaleur s'incinèrent une fois portées à hautes
températures.
Parmi les outils utilisés à
l'incinération moderne des ordures ménagères, on peut
citer les fours fixes, les fours tournants et les fours à grille
mobile.
A Kinshasa à l'époque coloniale, le
caractère biodégradable des déchets des marchés
communaux et les difficultés de les évacuer quotidiennement tous
les après-midi, après chaque fermeture, avaient conduit les
autorités communales à implanter de petits fours
incinérateurs sur le site pour brûler les immondices. A cette
époque, les déchets n'étaient pas composés de
grandes quantités de matières en plastique. Aujourd'hui, cette
pratique polluerait probablement davantage l'air avec l'incinération de
sachets plastiques qui produisent des gaz à effet de serre. Cette
pratique n'existe plus (Lelo Nzuzi, 2008).
La seule et l'unique expérience post-coloniale
d'implantation d'un four incinérateur public date de 1999 avec
l'Hôtel de Ville de Kinshasa. Il était à briques
réfractaires avec une capacité de 8 m. L'Hôtel de Ville
l'avait construit à proximité de l'espace maraîcher du pont
Kiyimbi à Matete avec pour objectif de brûler les rébus des
déchets ménagers déposés auprès des
maraîchers. Pendant les essais, cette pratique d'élimination
gêna davantage la population avec des rejets toxiques dus au mauvais
brûlage. Du coup, elle s'affola de la pollution et
l'expérimentation s'arrêta. Abandonné, le four sera
démoli quelques années après par les lotisseurs
anarchiques qui sont venus implanter des magasins sur le site (Lelo Nzuzi
op.cit).En ce qui concerne les ménages et les vendeurs de rue, ils
incinèrent régulièrement leurs déchets après
les travaux collectifs de salubrité.
I.4.4. L'enfouissement
L'enfouissement est une technique qui peut être
pratiquée soit à grande échelle, lorsqu'on enterre les
tonnages importants des ordures ramassées dans plusieurs parties de
l'agglomération soit au niveau des ménages qui disposent des
étendues convenables des parcelles, ceux des quartiers et des communes
périphériques notamment.
Photo 3 :Site d'enfouissement des
déchets à Kinshasa
Source : Photo Holy (2010)
Lorsque la ville avait encore en 1989, près de 3,5
millions d'habitants, le rapport de CNAEA (1990), cité par Kamena
(1999), avait mentionné que près de 30% des Kinois enfouissaient
leurs ordures ménagères dans la cour. Ce qui représentait
environ 113 000 tonnes par an. Les rapports du PNA en 1996 indiquaient que
1,5 millions d'habitants enfouissaient leurs déchets ménagers. Ce
qui représentait environ 168 000 tonnes par an. Si ces chiffres
représentent la situation en général pour toute la ville,
il y a aussi des études spécifiques qui confirment les faits.
A Makala par exemple, 44% des ménages enfouissaient
leurs déchets dans la cour(Monsengo, 1996), cité par Nzuzi Lelo.
Dans le bidonville de Bribano à Kingabwa, 83% de ménages les
enfouissent dans la parcelle et à Masina, ils sont 7% à les
éliminer de la même manière. Et plus tard, après
leur décomposition, la décharge parcellaire cède sa place
au potager. Comme l'impose la tradition du jardin de case ; les
ménages kinois, pauvres et riches, se dotent des jardins et
élevages parcellaires lorsqu'ils ont de l'espace. Ils plantent les
légumes à l'ancien emplacement du trou à ordures. A
Ngaliema, 91% des ménages ont un jardin parcellaire. (Lelo Nzuzi et
Tshimanga Mbuyi, 2004).
I.4.5. La valorisation des
déchets
Pour le choix des procédés, plusieurs
paramètres rentrent en ligne de compte :
ü Le volume des déchets, dans les installations
à caractère industriel, le cout unitaire diminue
généralement avec la taille, de plus certains
procédés ne sont économiquement envisageables qu'à
partir d'un certain seuil minimum ;
ü La nature des déchets et les possibilités
locales de réutilisation ou de recyclage après
transformation ;
ü L'emplacement et la surface des terrains
disponibles ;
ü Les possibilités d'entretien et de
réparation ;
ü Et bien évidemment les couts d'entretien,
d'énergie et d'investissement.
ü les procédés faisant appel aux processus
naturels (décharges contrôlées, compostage par fermentation
naturelle) qui demandent une surface importante, sont sensibles aux changements
climatiques, mais sont économes en main - d'oeuvre
spécialisée, en investissement, en énergie ;
ü les procédées créant ou
accélérant des processus (compostage
accélérée-incinération) sont insensibles aux
conditions atmosphériques mais couteux en investissement, en
énergie et en personnel. Ils dépendent de nombreux
équipements mécaniques et électriques. De plus, la plus
part du matériel doit être importé.
I.4.6. Le compostage
Le compostage permet de fournir un matériau de bonne
qualité et sans danger pour l'agriculture. Après
élimination du maximum d'éléments dégradables
(à la main, par déferrailleur magnétique, etc...) les
ordures sont broyées de préférence puis
décomposées et stabilisées, ce qui donne le compost
employé comme engrais dans l'agriculture. L'aérobiose
(décomposition par l'air) est reconnue plus hygiénique que
l'anaérobie (la décomposition en l'absence de l'air) ; en
effet, les températures élevées atteintes permettent
d'assurer une élimination quasi-totale des germes pathogènes
(à 60 ou 70°). Les inconvénients liés aux mouches,
aux microbes, aux odeurs, sont limités, mais le compost doit aussi
répondre à des impératifs de qualité et de prix.
Le compostage par fermentation naturelle
dite « lente » consiste à retourner les tas
tous les dix jours le premier mois, puis une fois par mois les mois suivants.
Après chaque retournement se produit une brusque élévation
de température provoquée par l'activité des
bactéries.Les procédés de compostage
accéléré sont multiples, mais se distinguent par
l'utilisation de tours, silos, cylindres, etc. dans lesquels sont
entreposées, pendant une courte période, les ordures,
arrosées ou oxygénées artificiellement. Des tirages,
broyages, criblages préliminaires permettent d'obtenir un
matériau homogène ; ils peuvent également
améliorer la fermentation naturelle.
Le compostage accéléré se complète
de fours ou d'une décharge pour les refus de compostage (plastiques,
grosses quantités des papiers, débris
d'électroménagers etc.). C'est un procédé
relativement couteux employé quand il y a une demande de compost, alors
que le terrain disponible est rare.
2. Le procédé Bangalore
Il est fait usage de fosses ou de tranchées, et la
masse d'ordures n'est pas retournée pendant toute la durée du
compostage, qui dure de quatre à six mois. Si la nappe
phréatique est trop près de la surface pour permettre l'emploi
de fosses, les matériaux sont entassés sur le sol et
brassés au bout d'un mois. Le procédé de Bangalore utilise
les ordures, le fumier et même les excrétas comme matières
pour les composts. Les différentes étapes à prévoir
sont les suivantes :
1) En se servant d'un râteau à long manche, on
étend sans tasser sur le fond de la fosse une couche d'ordures
(contenant de préférence des matériaux grossiers qui
permettent une meilleure aération).
2) Au bout de quelques jours, la température de la
masse doit s'établir autour de 60°C et s'y maintenir pendant
très longtemps. Les tranchées sont parfois recouvertes d'une
couche de terre de 5 cm pour prévenir l'éclosion des
mouches ;
3) Après quatre à six mois, la masse s'est
transformée en un humus qui peut être retiré de la fosse et
déposé sur le sol ou passé au crible pour obtenir un
produit de la finesse désirée par les usagers.
3. Le procédé d'Indore
Le procédé d'Indore est semblable à celui
de Bangalore, à cette exception près que la masse est
retournée dans la mesure nécessaire pour entretenir
l'aérobiose, éviter le dégagement d'odeurs
désagréables, maintenir des températures
élevées, obtenir une décomposition plus rapide et plus
uniforme, et lutter plus efficacement contre les mouches.
Les fosses sont remplies tous les deux jours et le contenu de
chaque fosse est retourné au moins deux fois au cours de la
période de compostage. Le compostage s'effectue en un mois au lieu de
quatre et le nombre de fosses nécessaires est moins
élevée : le déroulement des opérations
dépend en fait des températures et de l'humidité
extérieures, mais aussi de la composition et la densité des
ordures. Les fosses sont revêtues de briques et pourvues de rigoles de
drainage et d'aération sur la longueur et en travers, à environ
1,2m de chaque extrémité ; elles sont entièrement
enfoncées dans le sol ou dépassent légèrement la
surface, le rebord étant alors un peu plus élevée et la
fosse creusées un peu moins profondément.
De quatre à sept jours après le remplissage de
ces fosses, le contenu doit être retourné afin d'assurer un
mélange parfait, de repousser vers le centre, où règnent
les hautes températures, la partie extérieure de la masse qui n'a
pas été exposée à cette chaleur et dans laquelle
les larves de mouches ont émigré, et d'aérer la masse.
Ainsi se trouveront détruits les micro-organismes pathogènes, les
larves de mouches et les parasites.
Le deuxième retournement a lieu de cinq à dix
jours après le premier. Trois retournements, espacés de trois ou
quatre jours, donneront généralement un compost en une quinzaine
de jours, au lieu des trente prévus si l'on ne faisait que deux
retournements.
4. Compostage en tas, en silos ou en fosses
Ce procédé exige que le terrain choisi soit
relativement plat et bien drainé, de manière à
empêcher la formation de flaques d'eau stagnantes ou de boue au autour
des tas.Le procédé du compostage en tas implique le retournement
régulier des composts. Au cours du compostage, le volume de la masse
diminue considérablement et, lors du premier retournement, deux tas
peuvent être réunis en un seul. Dans le compostage en silos, les
silos doivent avoir une largeur d'environ 2,5 à 3 m à la base.
Les cotés peuvent être verticaux ou inclinés d'environ
30° par rapport à la verticale, selon la nature des matières
et la facilité d'entassement. La hauteur peut varier entre 1 et 2
mètres.
L'inclinaison est un procédé couteux,
particulièrement dans les petites installations. Quand le PCI est trop
faible (inférieur à 900 ou 1 100mth/kg) ou l'humidité trop
importante (supérieure à 45%) il est nécessaire de fournir
un combustible d'appoint pendant la combustion.
Les gaz de combustion doivent être refroidis puis
dépoussiérés et les résidus solides éteints
avant évacuation. Ils peuvent être éventuellement
réutilisés comme remblai pour les travaux publics ou comme
couverture de décharges contrôlées. Les ferrailles peuvent
être récupérées. La vapeur que l'on peut obtenir
à partir des gaz de combustion peut être utilisée pour
l'industrie, le chauffage, mais le consommateur doit être à
proximité, être un consommateur régulier et permanent
pendant la durée de l'amortissement des installations. En pays tropical,
il faudrait donc rechercher la proximité d'installations industrielles.
La production d'électricité ne peut s'envisager que pour de
très grosses installations (plus de 100T/j).
5. Nature des décharges
a. Les poubelles parcellaires
Elles contiennent en gros plus de 60 % des résidus
organiques et végétaux. En détail, on y trouve les
matières inertes (sables et poussières), les déchets
végétaux (feuilles, branches, légumes), déchets de
verre, de métal, de caoutchouc, déchets sanitaire, papiers,
cartons, etc.
b. Les dépotoirs publics
Ils contiennent :
- Les déchets des cuisines, des habitations et des
bureaux,
- Les déchets ordinaires de l'artisanat et du
commerce,
- Les déchets des marchés, des lieux de
fêtes, des artères, des espaces publics, des écoles, des
hôpitaux, des casernes, des prisons,
- Les déchets végétaux des ronds-points,
des espaces verts, des jardins publics,
- Des déblais, gravats, décombres,
débris,
- Les déchets des établissements artisanaux,
industriels et commerciaux ;
- Les cadavres des animaux, des épaves, les appareils
électroménagers,
- Les déchets des abattoirs,
- Les déchets des hôpitaux, de laboratoires, des
cliniques et des pharmacies.
Tableau2 : Composition des déchets dans
les décharges urbaines deKinshasa
|
Quantité
|
Matières restes alimentaires
|
50 %
|
Plastiques
|
20 %
|
Papiers et cartons
|
15 %
|
Métaux
|
4 %
|
Sachet
|
3 %
|
Verres
|
1 %
|
Textiles
|
1 %
|
Poussières et divers
|
1 %
|
251649536
Source :Lelo Nzuzi, 1999
Figure 2 :Composition des déchets dans
les décharges urbaines de Kinshasa
1.5. LES TRANSFORMATIONS
DES DECHARGES URBAINES
I.5.1. Le recyclage des
déchets
On peut également éliminer les déchets
solides en les recyclant. Il s'agit ici de trouver une utilisation
entièrement nouvelle d'un produit, non prévue par le fabricant
primitif : les déchets métalliques réutilisés
en sidérurgie et par quelques petites et moyennes entreprises (PME), les
débris de verres en verreries, les papiers et carton en
papèterie, les déchets de manioc et de mais en boissonnerie et en
élevage, en industrie chimique, les babouches abimés et les
sachets plastiques refondus pour en fabriquer d'autres qualitativement
différents.
Au cours des années passées, le volume des
déchets produits par chaque habitant n'a cessé d'augmenter. Cela
représentait un réel problème et une menace pour
l'environnement, car la seule solution dont nous disposions, il y a seulement
une vingtaine d'années, était de détruire ces
déchets en les brûlant, ou de s'en débarrasser en les
enterrant. Un changement de mentalité était nécessaire
pour aborder cette question : au lieu d'éliminer systématiquement
la totalité des déchets, on a choisi d'en valoriser une bonne
partie, c'est à dire de les transformer pour les réutiliser.
Le recyclage des déchets présente un double
avantage Il permet d'abord d'économiser de la matière
première et donc de préserver les ressources naturelles de notre
planète. Il permet également de réduire le volume et le
poids de nos poubelles et donc de limiter les risques de pollution de l'air et
des sols.
Une loi a donc vu le jour sur le plan national le 13 juillet
1992 pour inciter et encadrer le tri des déchets recyclables et susciter
un changement de comportement de la part de tous les citoyens.
Cette politique s'étend sur 10 ans et stipule qu'aucun
déchet récupérable ne devra être stocké ou
détruit après 2012. Les seuls déchets admis dans les
centres d'enfouissement seront les déchets qui ne peuvent être
valorisés et que nous appelons les "déchets ultimes.
I.5.2. Le recyclage du
verre
Photo 4 : La récupération des
verres à Kinshasa
Source : Photo Holy(2011)
Après le deuxième choc pétrolier de 1974,
les verriers Français adoptèrent une démarche
d'économie d'énergie, en refondant du verre cassé pour
alimenter leur production, cette pratique étant plus économique
que de fondre les matières premières qui entrent dans la
composition du verre comme le sable de silice. En 1976, Jean Tournier la
Ravoire, verrier de son état, envisagea de récupérer le
verre usagé pour le réutiliser en tant que matière
première. Rapidement, les verriers français se rendirent compte
de l'enjeu environnemental de ce principe et cosignèrent en 1979, le
premier contrat de recyclage du verre avec des objectifs chiffrés. En
1984, ces objectifs furent atteints; une bouteille sur quatre étant
effectivement recyclée.
Le verre usagé broyé, appelé calcin, est
devenu la principale matière première des verriers : à
l'heure actuelle ils utilisent dans leurs fours, jusqu'à 80 % de calcin
pour la fabrication des nouveaux emballages en verre. Aujourd'hui, le verre
est devenu la matière recyclable par excellence ; une bouteille sur deux
provient du recyclage.
Outre ses atouts environnementaux, le recyclage du verre a
gardé ses vertus humanitaires en favorisant le développement de
la recherche contre le cancer. Chaque année, c'est environ 12 millions
de Francs issus de la récupération du verre usagé qui
aident à la recherche, à l'achat de matériel et permettent
d'assurer un soutien aux familles des malades. Des qualités qui
présagent une longue vie au recyclage du verre...
251612672Dans la ville de Kinshasa, les verres usagés
sont récupérés par les sociétés des
verreries pour la fabrication des bouteilles en verres qui alimentent les
sociétés brassicoles de Kinshasa (Bralima, Bracongo...)
Figure 3 : Recyclage des
verres
I.5.3. Le recyclage du
plastique
Le plastique : léger mais costaud ! Imaginez-vous : une
maison, un bureau, une école sans plastique : nos habitudes et notre vie
entière en seraient bouleversées! Cette matière par
définition malléable et transformable à souhait nous a
offert, depuis des dizaines d'années, des moyens et des techniques qui
facilitent aujourd'hui notre existence. Un
développement explosif aussi divers que varié. Par exemple, le
plastique joue aujourd'hui un rôle essentiel dans la protection et la
distribution économique de l'eau et des aliments. Dans les pays en voie
de développement où l'eau se fait rare trop souvent, des
systèmes de stockage et d'irrigation permettent de recueillir l'eau et
de la redistribuer. Et là, le plastique fait merveille ! Dans les
montagnes népalaises par exemple, où le seul moyen de transport
est la marche, la distribution de l'eau y est particulièrement
difficile.
Ainsi, les habitants ont créé leur propre
système d'approvisionnement en utilisant la gravité. Les
canalisations en plastique trouvent ici tout leur intérêt
puisqu'elles sont légères, donc facilement transportables, et
qu'elles assurent, grâce à leur souplesse, une durée de vie
assez importante. Dans nos pays occidentaux où d'autres
préoccupations prédominent, le plastique est tout aussi bien
accueilli et se développe de plus en plus. Jouets, emballages de toutes
sortes, matériaux de construction, ameublement, le plastique a
littéralement envahi notre quotidien. Mais après nous avoir rendu
service pour protéger et transporter les produits que nous achetons, il
nécessite qu'on réfléchisse aujourd'hui à ce que
provoque sa prolifération.
L'allégement du poids des emballages est en constante évolution.
Quand un emballage est créé, on pense immédiatement
à le rendre plus léger pour réduire la quantité de
déchets à traiter et à transporter. Aujourd'hui, un sac de
caisse pèse seulement 6 grammes. Il a perdu 75 % de son poids en 20 ans.
Une bouteille d'eau a perdu 30 % de son poids en 20 ans, le flacon de yaourt
à boire a perdu, lui, 45 % en 7 ans ! Une sacrée cure
d'amaigrissement!
Malgré tout, le plastique représente encore10 %
du contenu de nos poubelles. Les emballages en plastique peuvent
évidemment être incinérés. Ils aident ainsi à
la combustion des autres déchets. Mais le traitement par valorisation
énergétique (récupération de la chaleur)
nécessite un contrôle accru des fumées de combustion.
D'où la volonté de diversifier les solutions.
Par exemple, le recyclage. Actuellement, seuls les bouteilles
et les flacons sont recyclés. Ces emballages re-deviennent alors de
nouveaux objets capables de nous rendre service.
Photo de bouteilles en plastique. Après le tri
effectué par les habitants, les bouteilles sont envoyées dans un
centre de tri où elles sont triées par des professionnels et
ainsi séparés par type de plastique : les bouteilles en plastique
transparent blanc ou de couleur (le PET) sont séparées des
bouteilles en plastique opaque (PEHD). Conditionnées en balles, elles
sont dirigées vers les différentes usines de recyclage où,
broyées et mélangées à la matière plastique
vierge, elles deviendront de nouveaux objets. Vêtements en fibre
polaire, rembourrage d'anoraks, d'oreillers, de couettes, moquettes, panneaux
d'isolation acoustique, gaines de passage de câbles, tuyaux, etc. : c'est
ainsi que les bouteilles connaîtront une seconde vie et retourneront au
plus près de notre quotidien, avec ingéniosité, souplesse
et légèreté !
251613696
Figure 4 : Recyclage des
plastiques
I.5.4. Le recyclage des
déchets végétaux
La matière végétale présente un
caractère spécifique : sa biodégradabilité. La
dégradation des feuilles, branches, tontes de pelouses et autres
déchets de jardin peut se dérouler en présence d'air par
retournement de la matière ou par insufflation d'air qui induit une
réaction de fermentation : c'est le principe du compostage.
Mises en tas, sur une plate-forme industrielle ou dans un
composteur individuel, les matières organiques sont peu à peu
désagrégées grâce à l'intervention de
micro-organismes (bactéries, champignons, ...) et d'organismes vivants
comme les vers de terre, les insectes, etc. Pour offrir à ces
micro-organismes les qualités nécessaires à leur bon
développement, deux étapes sont nécessaires :
- la phase de fermentation qui se caractérise par la
dégradation de la matière organique fraîche par les
micro-organismes, ce qui donne lieu à une élévation de
température pouvant atteindre aisément 70°C ; cette
montée en température permet l'hygiénisation du compost,
et
- la phase de maturation, phase quant à elle
d'évolution plus lente ne nécessitant ni arrosage, ni
aération. Ces réactions nécessitent de l'oxygène et
dégagent de la chaleur. La température s'élève au
fur et à mesure de la décomposition. Elle peut atteindre 50
à 70°C. Puis elle diminue. Cette température
élevée élimine en partie les semences de mauvaises herbes,
les virus, les bactéries ainsi que les nématodes (sorte de
stérilisation). Le produit issu de la dégradation est
appelé le compost. En comparaison à
d'autres pays tels que l'Allemagne ou les Pays-Bas, la France a plutôt
privilégié le compostage par rapport à la
méthanisation (dégradation en l'absence d'air), en mettant en
place notamment des systèmes individuels.
A Metz, par exemple, Somergie a développé un
important système de dotation de composteurs individuels, permettant
aujourd'hui à 609 foyers messins de fabriquer un engrais de
qualité et de voir ainsi aboutir leur effort de tri et de
recyclage...dans l'embellissement de leur jardin !
Si l'on veut fabriquer son propre compost, il faut veiller
à mélanger des matières organiques d'origine
végétale et animale, sèches et humides et veiller à
équilibrer les apports d'azote et de carbone : - Les déchets
de la maison: épluchures de fruits et légumes, marc de
café, sachets de thé, fleurs fanées, coquilles d'oeufs,
croûtes de fromages, ... - Les déchets du jardin : herbe
coupée, feuilles mortes, tailles de haies (broyées),
déchets du potager, mauvaises herbes non montées en graines,
écorce, cendres de bois et de barbecue (riches en éléments
minéraux), paille, sciure,...
Par contre, il faut éviter
les plantes portant des graines (pour éviter la germination de mauvaises
herbes), les plantes malades, les herbes coupées provenant d'une pelouse
traitée, les épluchures d'agrumes traités, les restes
d'aliments préparés et la viande (ils attirent les rats, les
souris et les mouches), les plastiques,...
La mise en place de la collecte et du traitement des
déchets organiques en vue de leur valorisation trouve sa
légitimité au sein du système de gestion des
déchets ménagers. Toutefois, la filière de valorisation
organique souffre de la mauvaise image née des pratiques
d'épandage de compost de qualité médiocre. S'ajoute
à cela, la polémique actuelle autour des risques liés
à l'épandage de boues de station d'épuration qui pousse
les utilisateurs à la plus grande méfiance.
Les collectivités se sont donc investies dans une
démarche de qualité des produits sortant des unités de
traitement biologique.
Somergie s'est ainsi vue remettre en septembre 2002, l'
Éco-label,
signe que le compost, issu des déchets verts uniquement et produit sur
sa plate-forme, contribue à réduire la dégradation des
sols et la pollution des eaux.
251614720
251615744
Figure 5 : recyclage des déchets
végétaux, cartons et papiers
I.5.5. Le recyclage de
l'aluminium
Protéger et sauvegarder notre
environnement est un des objectifs premiers du recyclage. Mais au-delà
de l'aspect écologique et civique, le recyclage de l'aluminium est
économiquement très intéressant. Métal
semi-précieux à l'origine (voir encadré), l'aluminium fait
désormais partie de notre quotidien. Observez votre cuisine ou votre
salle de bain : boîtes de conserve, de boisson, de café, de
gâteaux, emballages de chocolat et barquettes emplissent la
première, aérosols, emballages cosmétiques trônent
dans la seconde. Aujourd'hui, les emballages ménagers en aluminium
représentent 45 000 tonnes par an.
L'aluminium est léger, facile
à transformer et protège de la lumière, de l'air et de
l'humidité tous les produits qu'il emballe. C'est, en effet, le
matériau « barrière » par excellence. Il
prédomine aussi dans les industries aérospatiales, nautiques,
automobiles ainsi que dans les transports routiers ou ferroviaires.
Aujourd'hui, il est incontournable dans tous grands programmes mondiaux tels
que Boeing ou la fusée Arianne et les pièces automobiles sont
désormais plus légères de 50 %. Cet allégement
étant évidemment synonyme d'économie
d'énergie...
Les avantages du recyclage de
l'aluminium sont nombreux. Premièrement, il permet d'économiser
les ressources naturelles et jusqu'à 95 % de l'énergie
nécessaire à la fabrication du métal « primaire
».
L'aluminium recyclé possède les mêmes
propriétés que le métal de première fusion. De
plus, c'est le matériau qui conserve le mieux sa valeur après
usage. Comme le verre, il se recycle à l'infini. Aujourd'hui 70 à
80 % des produits sont recyclés. Grâce
au tri préalable effectué par les habitants, l'aluminium est
acheminé dans les centres de tri où il est séparé
des autres matières. Différents procédés permettent
d'y parvenir :
- le tri par machine à courants de Foucault qui
l'extrait par magnétisme ou - le tri par
détecteur-éjecteur, solution qui s'appuie sur un capteur
industriel qui reconnaît l'aluminium quelle que soit sa forme.
Conditionné en balles, il part ensuite dans les usines
de recyclage où il est d'abord broyé, puis fondu. L'aluminium
ainsi recyclé servira principalement dans la fabrication d'alliages pour
pièces moulées, dans celle des tôles pour le
bâtiment, l'équipement automobile. Et quand la qualité et
la quantité sont suffisantes, l'aluminium servira pour la fabrication de
nouveaux emballages.Dans l'ère du temps aujourd'hui, de plus en plus
d'industriels et de jeunes créateurs mettent à contribution les
qualités économiques et esthétiques de l'aluminium
recyclé. C'est à se demander si l'aluminium ne sera pas le
matériau « phare » du troisième millénaire
...
251616768
Figure 6: Recyclage de
l'aluminium
CONCLUSION
Il était important de rappeler les
généralités sur la gestion des décharges à
travers le monde et de comparer avec ce qui se passe à Kinshasa. Il
s'avère que contrairement aux pays développés,
l'urbanisation rapide et extraordinaire du continent africain a eu des
répercussions graves sur la gestion de grandes villes de ce continent.
C'est ce qui a fait qu'il y ait plusieurs périodes sur la gestion des
décharges urbaines entre autre, la gestion de décharges urbaines
pré coloniale, la gestion des décharges urbaines pendant la
période coloniale et celle post coloniale.Toutes ces périodes
ont eu des spécificités différentes, ce qui fait qu'il
faudra une étude minutieuse pour pouvoir permettre aux décideurs,
de prendre une décision qui pourra conduire à une bonne politique
de la gestion des décharges urbaines dans les agglomérations
africaines en rapport avec les us et coutumes du continent.
Pour le cas de Kinshasa, la gestion des décharges est
devenue une pathologie étant donné qu'après
l'indépendance, les nouvelles autorités n'ont pas pu donner les
orientations sur le devenir de la ville à cause en premier lieu de
l'exode rural et la métropolisation de la ville avec ses
conséquences dans les domaines de l'habitat, de l'éducation, de
la santé et de l'environnement, et, en deuxième lieu, la mauvaise
gouvernance. Confrontés à des problèmes de planification,
de gestion et de financement, les responsables locaux n'ont pas pu
maîtriser l'implantation de populations les plus démunies dans les
zones les plus exposées. Ceci a occasionné la multiplication des
décharges non contrôlées à travers toutes les rues
de la ville de Kinshasa.
CHAPITRE II : LA
METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE ET LA PRESENTATION DES DONNEES
INTRODUCTION
Il est important de signaler que dans un travail scientifique,
l'utilisation des méthodes de travail est d'une importance capitale,
ceci pour donner aux lecteurs les différentes directives suivies pour
l'aboutissement de ces recherches. Cela s'associe également aux
techniques qui seront utilisées pour manipuler telles ou telles autres
données de la recherche en vue d'aboutir aux résultats.
La présentation des données consistera à
passer en revue les données qui constituent la charpente de cette
étude, ceci pour permettre aux lecteurs d'avoir une idée
à vol d'oiseaux sur les différentes variables utilisées
dans ce travail.
II.1. LES METHODES DE
RECHERCHE UTILISEES
II.1.1. Les méthodes
statistiques
Les méthodes statistiques ont pour origine le besoin
des États pour gérer rationnellement leurs ressources. Pour cela,
il était nécessaire après collecte des données, de
disposer de méthodes permettant de définir les variations, les
évolutions, les ressemblances ou les différences entre
différentes communes de la ville de Kinshasa en matière de
gestion des décharges, selon les années et les
différentes catégories.
La statistique qui est à la fois une
science formelle, une
méthode et une
technique, a permis de
faire la collecte, l'analyse, l'interprétation des données ainsi
que la présentation des celles-ci afin de les rendre
compréhensibles de tous.
Ainsi, l'utilisation des différentes méthodes
statistiques dans ce travail était d'une importance capitale
étant donné qu'on est parti des enquêtes menées sur
le terrain à travers toute l'agglomération de Kinshasa, pendant
une période de 12 mois, soit de septembre 2009 à octobre 2010,
répertoriant toutes les décharges qui jonchent les rues, les
places publiques, les marchés, les cours d'eau etc. et après
celles-ci, on est passé au codage des différentes variables pour
leur donner un code qui serait d'utilité dans les manipulations des
différents logiciels.
1° L'analyse multivariée
Cette méthode recouvre un ensemble de méthodes
statistiques destinées à synthétiser l'information issue
de plusieurs variables, pour mieux l'expliquer.Les méthodes les plus
utilisées dans le traitement des enquêtes sont :
v l'analyse en composantes principales (ACP),
v l'analyse factorielle des correspondances (AFC),
v l'analyse des correspondances multiples (ACM),
v la typologie et les méthodes de classification.
Le choix de l'une ou de l'autre de ces méthodes
dépend des objectifs poursuivis et du type de données à
analyser. Pour ce qui est de cette étude, nous avons utilisé la
régression multiple.
2° La régression multiple
La régression multiple a permis d'expliquer à
partir d'une variable numérique par plusieurs autres variables
numériques indépendantes. Elle modélise la relation entre
la variable à expliquer et les variables explicatives sous la forme
d'une équation de type Y = a + b1X1 +
b2X2 + ... où Y est la variable à
expliquer, Xn les variables indépendantes, a une constante et
bn les coefficients de régression partiels.
On peut ainsi, si le modèle de régression est
satisfaisant, prédire les valeurs de la variable dépendante en
fonction des valeurs des variables explicatives.
Ainsi, les variables explicatives doivent être
indépendantes. Leurs corrélations deux à deux doivent
être nulles ou proches de 0. Le modèle obtenu sera imprécis
et manquera de stabilité (valeurs très différentes d'un
échantillon à l'autre). Par ailleurs, l'appréciation de
la qualité de la régression se fait grâce à
plusieurs indicateurs :
o Le premier d'entre eux est le coefficient de
détermination multiple ajusté qui calcule le pourcentage de
variation de la variable à expliquer dû aux variables
explicatives. Ainsi un coefficient de détermination de l'ordre de 0,35
signifie que les variables indépendantes ne contribuent qu'à 35%
de la variation de la variable à expliquer ce qui indique que la
qualité du modèle obtenu est relativement faible.
o Le coefficient de corrélation multiple R mesure la
liaison entre la variable à expliquer et les différentes
variables explicatives : si sa valeur est inférieure à 0,85 la
liaison est médiocre et le modèle de régression peu
satisfaisant.
o Le test F de Fisher permet d'estimer la qualité de
l'ajustement des variables. La probabilité de l'hypothèse nulle
(que les variables indépendantes n'aient aucun effet sur la variable
dépendante dans la population) est donnée par la table de Fisher.
Si la valeur du F calculé est supérieure à la valeur du F
de la table à un seuil défini (ex : 5%), le coefficient R obtenu
est considéré comme significatif à ce seuil, ce qui veut
dire que le modèle de régression est valable dans la population
(NTOMBI MUEN KABEY : Cours des statistiques 2010).
3° L'analyse discriminante
L'analyse discriminante est une méthode factorielle qui
cherche à expliquer une variable qualitative par plusieurs variables
numériques. Comme la régression multiple qui permet de mettre en
équation une variable numérique à expliquer et des
variables numériques explicatives, c'est une méthode
prédictive dans la mesure où elle permet de déterminer
quelle modalité prendra un individu pour la variable qualitative
à expliquer, si on connaît ses réponses aux questions
numériques.
L'analyse discriminante est également utilisée
fréquemment en prolongement d'une méthode descriptive comme
l'Analyse en Composante Principale ou la typologie pour apporter des
précisions complémentaires aux résultats obtenus (par
exemple, repérage des variables qui ont permis de créer les
groupes de typologie).
II.1.2. Les méthodes
descriptives
Les méthodes descriptivesvisent à structurer et
simplifier les données issues de plusieurs variables, sans
privilégier l'une d'entre elles en particulier. Il existe deux grandes
catégories de ces méthodes :
Les méthodes descriptives et les méthodes
explicatives.
Les méthodes explicativesvisent à expliquer une
variable à l'aide de deux ou plusieurs variables explicatives. C'est
cette méthode qui a permis dans le cadre de ce travail d'analyser les et
d'expliquer les 2O variables de cette étude l'une par rapport aux
autres.
II.1.3. L'analyse
systémique
Il n'existe pas de réalité absolue, mais
seulement des représentations (subjectives et parfois contradictoires)
de la réalité. Ces représentations guident les actions. On
peut modifier les représentations de la réalité, ce qui
modifierait alors les actions.
L'approche systémique est un modèle de
représentation de la réalité qui trouve ses sources dans
la pensée scientifique (théorie des systèmes, Bertalanffy
et dans les théories de la communication (Grégory Bateson).
L'approche systémique est entrée dans le champ du travail social
aux Etats-Unis dans les années 50 (KAKESE KUNYIMA, 2006).Un
système est un ensemble d'éléments en interaction
dynamique organisé en fonction d'un but qui évolue dans le
temps.
Equifinalité : cette notion implique
qu'on peut atteindre le même endroit en partant d'endroits
différents, de même qu'on peut partir du même endroit et
arriver à quelque chose de différent. Autrement dit,
l'état d'un système ne dépend pas des conditions initiales
de sa création mais de son processus de croissance.
En effet, on a tendance à penser que ce qui est devant
soi est le produit de l'histoire, et pour comprendre une famille, on va alors
chercher dans le passé. Mais si on cherche dans le passé
l'explication du présent, l'interview s'apparente à une chasse au
trésor (et quand on interroge quelqu'un sur son histoire, on va avoir
comme réponse le « roman familial »). Cette va aider à
tracer les voies d'accès aux différents sites de stockage des
déchets et des décharges.
Selon le principe d'équifinalité le
présent englobe le passé : quand on interroge en analyse
systémique, on recherche où le passé est encore actif dans
le présent. Dans ce sens là, l'analyse systémique n'est
pas déterministe mais constructiviste.
II.2. LES TECHNIQUES ET LA
COLLECTE DES DONNEES
II.2.1. l'enquête
bibliographique ou l'observation indirecte
La recherche documentaire a consisté à consulter
différentes bibliothèques tant au pays dans la ville de Kinshasa,
qu'à l'étranger plus précisément en Belgique, les
sites internet (www.unep.org : United nations environment program;www.who.int :
Health report 2002 (who);
http://fr.wikipedia.org/wiki/Poubelle;
http://fr.wikipedia.org/wiki/Recyclage;
http://lms.seos-project.eu), les
documents officiels (monographie de la ville de Kinshasa et différents
rapports), les Ministères etc...
v Parmi les bibliothèques au niveau national, on peut
citer :
Ø La bibliothèque centrale de
l'Université de Kinshasa ;
Ø La bibliothèque de la Faculté des
Sciences de l'UNIKIN ;
Ø La bibliothèque du Département des
Sciences de la terre de l'UNIKIN ;
Ø La bibliothèque du Département de
géographie et environnement de l'Université Pédagogique
Nationale ;
Ø La bibliothèque du Département de
Géographie de l'ISP/Gombe ;
Ø La bibliothèque du Bureau d'Etudes
d'Aménagement et d'Urbanisme (BEAU) ;
Ø Bibliothèque de l'Hôtel de
ville ;
Toutes ces bibliothèques précitées nous
ont beaucoup servi avec la documentation, bien que pour certaines, les rayons
sont presque vides et surtout une manque d'informations sur le thème en
étude.
v Au niveau International :
Ø La bibliothèque du Département de
géographie de l'Université de Gand/Belgique ;
Ø La bibliothèque du Département de
géologie de l'Université de Leuven/Belgique ;
Ø La bibliothèque centrale de
l'Université de Gand/Belgique ;
v Les Ministères ci après ont fait l'objet de
la consultation :
Ø Ministère de l'environnement ;
Ø Ministère d'Aménagement du
territoire ;
Ø Ministère du Plan ;
Ø Ministère d'urbanisme et
décentralisation.
II.2.2. La recension
· L'Atlas de Kinshasa présenté par FLOURIOT
J.et alliés (1975) a été d'une importance cruciale car
celui donne les lignes directrices qui devraient être suivies pour
l'urbanisation progressiste de la ville de Kinshasa.
· Dans « Kinshasa, une ville en
suspens... », l'ouvrage de De MAXIMY R(1984), a servi de
référence sur certaines questions ambigües qui concernent la
ville province de Kinshasa. Et cela ne pouvait aider à la
compréhension de cette ambigüité par rapport à la
question sur la gestion des décharges urbaines de Kinshasa.
· BRUNEAU J.C.(1994), dans son ouvrage sur la
« Crise et déclin de la croissance des villes au
Zaïre-une image actualisée », a aidé à
comprendre les différentes crises qui ont émaillé les
villes de la République du Zaïre. Comparativement à ce qui
sera proposé dans ce travail pour pouvoir faire la comparaison sur le
plan de la gestion des décharges urbaines.
· L'ouvrage de Marc PAIN1994), « Kinshasa, la
ville et la cité », montre les deux facettes de la ville de
Kinshasa qui part est en présence d'une ville et d'autres parts la
cité. Ceci va aider à l'orientation sur la gestion des
décharges en ce qui concerne la ville ou la cité.
· Le livre de LELO NZUZI F. et Claudine TSHIMANGA MBUYI
(2004) sur « Pauvreté urbaine à
Kinshasa,présente et définit un quartier pauvre comme
étant celui qui est mal assaini, inaccessible en transport etc...
celui-ci a aidé à identifier ces modèles des quartiers
pour voir comment tracer les voies d'accès aux différentes
décharges contrôlées qui seront proposées et les
difficultés d'accès dans certains quartiers pour la collecte des
déchets.
· Le livre de LELO NZUZI F
(2008) « Kinshasa, ville et environnement »
démontre les différents problèmes environnementaux que
connaît la ville de Kinshasa consécutifs à sa croissance
spatiale rapide et anarchique ; cet ouvrage a enrichi les
réflexions de cette étude comparé à
l'environnement urbain de Kinshasa.
· « l'Aménagement du
territoire » présenté Jérôme MONOD et
Philippe de CASTELBAJAC (2010), montre les différentes politiques
à utiliser en aménagement du territoire et comment les adapter
dans une étude sur la gestion de décharges urbaines.
· Le rapport des travaux du Ministère de
l'Aménagement du Territoire, de l'Eau et de
l'Environnement (2006) sur « le Plan de Gestion des
Déchets Solides Ville de Tanger », a servi de modèle et
de comparaison avec ce qui se fait sous d'autres cieux en matière de
gestion des déchets solides urbains.
· LELO NZUZI F (2011) dans sont
ouvrage « Kinshasa, Planification et
aménagement », l'auteur présente 36 propositions
d'aménagement de la ville de Kinshasa, lesquelles peuvent être
réalisable en court, moyen et long terme pouvant contribuer au
développement durable de la ville de Kinshasa.
L'enquête bibliographique, a aidé à
l'élaboration de la problématique qui s'est basée sur ce
que les autres ont fait pour qu'on se situe dans cette dynamique de
l'évolution de la science ;
1) Elle a permis de trouver les hypothèses pertinentes
de la recherche que les autres n'auraient pas déjà
vérifiées ;
2) Elle a également aidé à
découvrir les approches méthodologiques qui seront
utilisées face à cette étude.
II.2.3. Les enquêtes et
interviews dans le cadre de l'observation directe
Il a été procédé aux
enquêtes et interviews sur le terrain, qui ont consisté à
faire l'investigation dans toutes les communes de la ville de Kinshasa pour
répertorier toutes des décharges et déchets qui jonchent
les rues. Ces enquêtes ont eu lieu de septembre 2009 à
octobre 2010 soit au total 12mois. Il était question aux cours ces
enquêtes de localiser sur le terrain toutes les décharges en
prélevant les coordonnées géographiques (l'altitude, la
longitude et l'altitude), de mesurer le volume de chacune des décharges
et de préciser les types des déchets qui constituent la
décharge.
Une fiche d'enquêtes, un appareil GPS (Global
positioning Système), une boussole, un mètre ruban, des carnets,
les stylos et crayons ont été utilisés comme
matériels pour le bon déroulement des enquêtes.
Il faut signaler que les étudiants des premières
licences géographie physique et aménagement ont
été utilisés pour mener ces enquêtes. Des interviews
auprès de la population riveraine ont aidé à comprendre ce
que celles-ci pensent des déchets et d'expliquer comment les
dépôts dans les différentes décharges non
contrôlées se font.
II.2.4. L'imagerie
satellitaire
La télédétection est l'acquisition
d'informations sur l'environnement terrestre aux moyens de capteurs
(embarqués sur des satellites) sensibles au rayonnement
électromagnétique réfléchi ou émis par la
surface terrestre.
Tout objet à la surface de la terre émet (en
fonction de sa chaleur) un "Rayonnement électromagnétique"
(RÉM). Celui-ci peut provenir de l'objet lui-même (en fonction de
sa chaleur par exemple), il peut être le résultat de l'interaction
avec une source de rayonnement extérieur (le Soleil principalement). Le
Rayonnement Électromagnétique se propage dans le vide comme
à travers la matière sous forme d'ondes ayant des
caractéristiques différentes (amplitude, longueur,
fréquence, etc...). On appelle l'ensemble des ondes le spectre
électromagnétique.
En télédétection on utilise
essentiellement le spectre visible (du violet au rouge) et la gamme de
l'infrarouge. Lorsqu'un corps terrestre réfléchit un rayonnement
reçu d'une source extérieure, il le modifie selon des
paramètres liés à sa nature (composition
physico-chimique). Par exemple les ondes du Proche Infrarouge (PIR) sont
absorbées par l'eau et réfléchies par la
végétation. On dit qu'il possède une signature spectrale.
C'est cette propriété qui est exploitée en
télédétection terrestre, fournissant une masse
considérable d'informations sur la surface du globe. C'est cette
technique qui permit de mettre au point les différentes cartes et
images qui seront d'utilité dans ce travail.
II.2.5. La cartographie
thématique
La cartographie thématique fait partie de ce qu'on
appelle plus généralement la représentation
cartographique. Elle permet la réalisation d'images graphiques
particulières qui traduisent les relations spatiales d'un ou plusieurs
phénomènes, d'un ou plusieurs thèmes. La cartographie
thématique est un outil d'analyse, d'aide à la décision et
de communication largement utilisé pour représenter une ou
plusieurs variables. Qu'on les définisse comme carte d'inventaire,
d'analyse, statique ou dynamique, les cartes thématiques ont toutes des
points communs :
Ces cartes peuvent être accessibles à tout
instant, ce sont des mémoires artificielles où beaucoup d'objets
sont localisés spatialement, une vision immédiate d'ensemble, une
réponse rapide et directement perceptible sont impossibles lorsque les
informations inscrites sur la carte sont trop denses. La question cruciale se
joue alors dans la sélection de l'information à
représentée : quelles données retenir, pour quel
message et pour quel public ? Dans ce travail, nous avons utilisé
les cartes pour montrer la répartition spatiale des différentes
variables sur l'ensemble de l'espace géographique de la ville de
Kinshasa.
II.2.6. L'utilisation du SIG
(Map Info)
Il a été fait recours à l'utilisation du
Système d'Information Géographique (SIG) qui est un
système
d'information capable d'organiser et de présenter des
données
alphanumériques
spatialement référencées, ainsi que de produire des
plans et des cartes. Ses
usages couvrent les
activités
géomatiques
de traitement et diffusion de l'
information
géographique. La représentation est
généralement en deux dimensions, mais un rendu 3D ou une
animation présentant des variations temporelles sur un territoire sont
possibles.
Construire un GIS, c'est compiler, assembler, croiser des
données thématiques professionnelles avec des données
génériques vecteurs ou raster (Pascal Barbier, 2003 : cours
Map info V7.0-livre1).
C'est cet usage qui a été faite de ce logiciel
dans la réalisation de ce travail.
On s'est servi des cordonnées GPS pour localiser les
différentes décharges dans la ville de Kinshasa, et ces
données ont été traitées et manipulées en
vue d'obtenir des cartes thématiques qui traduisent la
réalité vécue sur terrain. Ainsi donc, on trouvera dans ce
travail, plusieurs cartes qui sont réalisées sur base des
données récoltées sur terrain et mises en valeur à
partir du logiciel SIG.
Celles-ci ont été traitées rendues
possible de manière suivante :
1. saisie des informations géographiques sous forme
numérique (Acquisition)
2. gestion de base de données (Archivage)
3. manipulation et interrogation des données
géographiques (Analyse)
4. mise en forme et visualisation (Affichage)
5. représentation du monde réel (Abstraction)
6. la prospective (Anticipation).
L'usage du SIG dans ce travail qui est envisagé dans
le chapitre sur la quantification et la modélisation des
décharges urbaines à Kinshasa est de faire une
représentation plus ou moins réaliste de l'environnement spatial
des décharges urbaines en se basant sur des données
primitivesgéométriques :
points, des
vecteurs (arcs), des
polygones ou des
maillages (raster). Le
domaine d'appartenance de ces types de systèmes d'information est celui
des
sciences
de l'information géographique (Jimmy Wales :
encyclopédie Wikipédia).
Dans ce contexte, l'
information
géographique peut être définie comme l'ensemble de la
description des décharges urbaines et de leurs positions
géographiques dans l'espace urbain de Kinshasa.
L'usage accru de ces techniques et méthodes dans l'
aménagement
durable de la ville et pour le suivi, la gestion et protection de la
biodiversité a
été permis par l'avancée de l'
informatique. Cette
évolution des applications a permis de nouvelles approches scientifiques
transdisciplinaires et collaboratives.
II.2.7. La
modélisation
La notion de Modélisation s'applique à toute
représentation ou transcription abstraite d'une réalité
concrète, quelle que soit la forme, physique ou abstraite, ou le langage
utilisé (littéral, graphique ou mathématique).
La modélisation a pour finalité :
- Donner une représentation simplifiée et
schématique d'un système réel en ne retenant que les
éléments et les interactions les plus significatifs
(modèle cognitif).
- Fournir au décideur des schémas qui lui
permettent de prendre rapidement une décision en présence soit
d'une information trop abondante et donc difficilement maîtrisable, soit
au contraire d'une information lacunaire ou incertaine (modèle
décisionnel). Ceci va servir d'outil aux décideurs de prendre des
décisions en matière de gestion des décharges urbaines
pour un aménagement durable de Kinshasa ;
- Permettre, à partir de la connaissance de
l'état présent et passé, de déduire son
comportement futur (modèle prévisionnel) ; dans le cas
d'espèces, prendre en compte l'état actuel de l'environnement
urbain en matières de gestion des décharges, et voir ce qui avait
été fait dans le passé en matière de cette gestion
pour enfin proposer un plan qui tiendrait compte d'un aménagement
durable en matière vde gestion des décharges urbaines.
Quatre étapes ont servi pour arriver à la
modélisation dans ce travail :
Etape 1 : définir le projet et fixer les
objectifs ;
Etape 2 : faire l'analyse spatiale des variables
Etape 3 : cadre institutionnel et subdivision de la ville
en zones fédérales
Etape 4 : utiliser le modèle
Etude descomportements modèle
Autocorrélation spatiale des variables
Délimiter
le sujet
Fixer
les objectifs
Utilisation du modèle
Choix desvariables
Concentration spatiale des variables
Etape 1
Etape 2
Etape 3
Etape 4
Cadre institutionnel
Examen des contraintes
Cadre juridique
251703808
Figure 7 : les étapes de la
modélisation
II.3. LA PRESENTATION DES
DONNEES
II.3.1. Le choix des variables
et leur justification
Plusieurs variables ont été retenues pour la
réalisation de cette étude, mais il s'est avéré que
les unes n'étaient pas très pertinentes pour l'étude,
tandis que vingt ont eu une attention particulière et ont
été regroupées en quarte classes : le premier groupe
des variables concerne les types des déchets rencontrées dans les
décharges urbaines de Kinshasa, le deuxième groupe concerne les
variables sur l'état de la pollution de l'environnement et les nuisances
et le troisième groupe met ensemble les variable sur le mode
d'évacuation et la destination finale des déchets.
1. Les restes alimentaires (X1)
Les déchets alimentaires ont été retenus
dans cette étude par le fait que ce sont eux qui remplissent beaucoup de
décharges de la ville de Kinshasa, ces déchets de cuisine et de
jardins continuent à remplir la moitié des poubelles dans la
ville de Kinshasa. Alors, on peut aller plus loin en recyclant aussi les
biodéchets qui se transforment facilement en compost, pour amender les
jardins et espaces verts communs.
2. Les matières plastiques
(X2)
Les déchets plastiques occupent la deuxième
place dans toutes les décharges de la capitale de la République
Démocratique du Congo. Par-là, il faut signaler
l'omniprésence de ces déchets dans toutes les décharges de
Kinshasa. La composition de ces déchets est d'une importance capitale
dans les décharges et le long des artères de la ville ; il
est important alors de connaître le volume de ces déchets pouvant
aider à la suite au recyclage de ceux -ci pour les usines de plastiques
qui seront utilisés comme matières premières.Les produits
qui en découlent mentionnent la nature de la matière plastique et
sa densité. Toutefois, la famille des plastiques est très grande,
avec environ 200 types de plastique, chacun ayant sa spécificité
et donc un mode de recyclage différent.
Tous les autres plastiques (barquette, pot de yaourt,
jouet...) doivent être jetés avec les ordures
ménagères résiduelles, en attendant une solution
meilleure. L'une des meilleures solutions est donc, en attendant, de diminuer
ces emballages (gros contenants plutôt que des petits et
récupération de ceux-ci pour un autre usage).
3. Les verres (X3)
Les verres comme déchets recyclables sont
sélectionnés dans cette étude pour leur abondance dans les
décharges publiques et non contrôlées de la ville de
Kinshasa. Ils peuvent être utilisés comme matières
premières dans la verrerie.
Les enjeux du recyclage du verre sont grands, et l'utilisation
du calcin (débris de verre broyé destiné à
être réintroduits dans le four de fusion) dans le processus
de fabrication du verre permet de diminuer le volume des déchets et de
valoriser au maximum les déchets ménagers en évitant la
mise en décharge ou l'incinération.
4. Les papiers et cartons (X4)
Les vieux papiers et cartons serviront à fabriquer des
boîtes en carton, des journaux, des cahiers, des blocs-notes, des
enveloppes, des classeurs ou du papier hygiénique. Cela permet
d'économiser des arbres, de l'énergie, de l'eau, des
matières premières et d'utiliser moins de produits chimiques. En
faisant le tri, un ménage sauvegarde trois arbres chaque année!
Ils sont recyclés via les collectes sélectives, les
déchèteries, les points d'apports volontaires.
Pour les papiers, le tri concerne les journaux, magazines,
publicités, papiers de bureau. Il faudrait bien enlever les
éventuels blisters (films plastiques) autour des magazines et
publicités, les reliures de rapport... Ne pas y jeter les papiers
souillés, les papiers type essuie-tout... Pas contre, inutile de
s'acharner à enlever les petites agrafes.
Pour les cartons, il s'agit des cartonnettes d'emballages
(pack de yaourt, boîte de céréales, paquet de
gâteaux...) vidées de tout contenu (ne pas y laisser
l'éventuelle barquette de gâteau...), voire des gros cartons type
déménagement (parfois acceptés uniquement en
déchèterie). Bien souvent les briques alimentaires (briques de
jus de fruit, de lait...) sont associées aux cartons. Leur recyclage
(les filières sont différentes pour le papier, le carton et les
briques alimentaires) permettra de produire à nouveau du papier, du
carton ou du papier d'hygiène (papier essuie-tout, papier toilette),
mais en y ajoutant tout de même de la matière vierge.
Cette variable est importante dans cette étude
étant donné son importance (15%) dans les poubelles de la ville
de Kinshasa et celle-ci peut aider dans l'industrie du papier comme
matière première.
5. Les matières organiques
(X5)
Les matières
organiques
ont longtemps été les principaux polluants des milieux
aquatiques. Elles proviennent des déchets domestiques (ordures
ménagères, excréments), agricoles (lisiers) ou industriels
(papeterie, tanneries, abattoirs, laiteries, huileries, sucreries...), lorsque
ceux-ci sont rejetés sans traitement préalable. Cette variable a
été retenue dans ce travail pour son importance et sa
présence dans toutes les décharges non contrôlées de
la ville de Kinshasa.
6. Les métaux (X6)
En théorie tous les métaux sont recyclables
facilement et à l'infini : il suffit de les faire fondre puis de
les remodeler. Le problème réside cependant dans la collecte et
le tri des différents métaux, en effet pour obtenir un
métal recyclé de qualité il doit être le plus pur
possible, si l'on fait fondre ensemble différents métaux on
risque d'obtenir un alliage aux propriétés douteuses.
Dans cette étude, il était important de prendre
en considération les déchets métalliques par le fait
qu'ils sont en majorité trop encombrant dans les différentes
décharges de la capitale, non par leur importance en valeur mais par
leur volume. En circulant dans les rues de la ville de Kinshasa, il ya un
phénomène nouveau : dont les pousse pousseurs passent
à travers la ville chercher les différentes épaves, ou
soit les achètent et vont revendre à la sidérurgie qui
les récupère comme matières premières.
7. Les Déchets Techniques en Quantité
Dispersées (DTQD)(X7)
Désigne des déchets dangereux produits et
détenus par les professionnels en trop petites quantités pour
suivre directement la filière habituelle de traitement des
déchets dangereux. Peuvent être définis comme DTQD
lorsqu'ils sont détenus en petites quantités :
§ solvants,
§ produits chimiques de laboratoire,
§ bains photographiques,
§ peintures, colles, vernis,
§ cartouches de toners pour imprimantes,
§ produits phytosanitaires...
Ils sont soumis à la réglementation
générale en matière de déchets dangereux et
relèvent à ce titre des plans d'élimination des
déchets industriels spéciaux. Il s'est avéré que
dans la ville de Kinshasa, ces déchets qui devraient suivre un
traitement exceptionnel, sont mélangé avec d'autres sans avoir
suivi au préalable un traitement quelconque.
8. Les Déchets Industriels Spéciaux
(DIS)(X8)
L'abandon, l'incinération, l'enfouissement ou le rejet
des Déchets Industriels Spéciaux (DIS) doivent être
formellement interdits. Car la collecte, le transport et l'élimination
de ses DIS doivent être confié à des sociétés
spécialisées à cause de leur caractère
spécial comme les hydrocarbures, goudrons, boues, les déchets
minéraux liquides (acides...) ou solides (sables, cendres...).
Les DIS présentent des risques pour la santé et
ils doivent être collectés, transportés, traités,
éliminés ou stockés selon des règles strictes. Ces
règles de traitement sont principalement rappelées par le code de
l'environnement et la loi du 13 juillet 1992 qui confient la
responsabilité de l'élimination des déchets à celui
qui les produit. C'est le principe du «pollueur - payeur». Il est
étonnant qu'à travers les décharges non
contrôlées de Kinshasa, ces déchets ne subissent aucun
traitement et cette loi qui est général est foulée au pied
par la population de Kinshasa.
9. Les Déchets des Equipements Electriques et
Electroniques (DEEE) (X9)
Les déchets d'équipements électriques et
électroniques (DEEE) sont présent dans les décharges
urbaines de Kinshasa bien qu'en petite quantité. Il était
dès lors important de pouvoir prendre en compte ce type de
déchets pouvoir faciliter leur collecte soit par la distribution dans le
cadre du principe « un pour un » c'est-à-dire le
distributeur reprend l'ancien équipement lors de la vente d'un nouvel
équipement ; soit par les collectivités qui peuvent mettre
en place une collecte sélective ; soit encore par les
opérateurs du réemploi, lorsque les équipements peuvent
être réutilisés. Cette pratique est déjà
opérationnelle dans la ville province de Kinshasa où certains
prestataires passent à travers les différentes décharges
non contrôlées trier ces déchets pour un usage futur.
10. Les déblais et gravât
(X10)
Ce sont les matériaux de chantier et de
démolition : agglomérés, produits béton,
matériaux terreux, sable, pierres... dans la ville de Kinshasa, ces
déchets sont rencontrés à travers les boulevards et les
grandes artères de la ville, qui sont la conséquence des grands
travaux de réhabilitation des infrastructures de la capital. Il
était de ce fait important de prendre en compte ces déchets pour
en savoir plus sur leur gestion.
11. Les cours d'eau(X11)
Les cours d'eau qui sont les sources les plus sures de
ravitaillement, sont devenus dans la capitale congolaise, les lieux de
prédilection où la population riveraine vient déposer les
déchets de toutes natures. Les cours d'eau sont considérés
comme des décharges non contrôlées par la population qui
ne tient pas compte des risques de contamination. Il est dès lors
important de traiter cette variable dans cette étude pour voir les
méfaits des déchets dans un cours d'eau qui pourraient contaminer
un bon nombre de la population.
12. La place publique(X12)
Beaucoup de places publiques de la ville de Kinshasa, sont
devenues des lieux de dépôt des déchets produits par la
population des quartiers tant résidentiels qu'industriels. Il
était dès lors important de choisir cette variable pour pouvoir
proposer l'évacuation et la délocalisation de ces
décharges non contrôlées vers les décharges
contrôlées.
13. les nuisances(X13)
Il était important lors des enquêtes et des
différents passages d'identifier les éventuelles pollutions qui
proviendraient de la présence des déchets dans les
décharges non contrôlées rencontrées dans la ville
de Kinshasa. Ce qui veut dire que cette variable trouve son importance dans
cette recherche, car on ne peut parler des déchets sans pour autant
étudier les conséquences potentielles qu'ils peuvent avoir sur
l'environnement.
14. La Pollution des
eaux (X14)
Les eaux de la ville de Kinshasa sont polluées par
toutes les sortes de décharges sauvages qui sont rencontrées dans
la ville. Ceci peut se remarquer par le fait que les décharges sont des
lieux de prédilection des lixiviats qui sont un pollueur des eaux. Il
était alors important de tenir compte de cette variable qui du reste
n'est pas à négliger étant donné que cette eau est
utilisée pour différents usages.
15. Fumées nocives(X15)
Les fumées nocives sont l'une des conséquences
néfastes que présentent les décharges non
contrôlées. Ce qui fait que beaucoup de décharges
émettent une fumée qui pollue l'environnement immédiat et
lointain du site de décharge. Cette variable nous a parut importante
à utiliser dans ce travail pour pouvoir analyser les conséquences
sur la santé de la population et sur l'environnement.
16. Services
publics (X16)
Les services publicsont été cités dans ce
travail par le fait que ce sont ces services qui sont habiletés à
gérer d'une manière ou d'une autre les déchets de
l'agglomération ; cela revient à dire que ce sont les
services étatiques comme le PNA qui ont la charge de la gestion des
décharges dans les villes. Il était dès lors important
d'analyser cette variable pour se rendre compte de l'abandon ou de non abandon
des charges attribuées à ces services.
17.
ONG (X17)
Les Organisations Non Gouvernementale jouent aussi un
rôle important dans la gestion des déchets et l'assainissement de
la ville (Cas du PAUK). C'est dans ce contexte qu'il a été fait
mention des ONG pour pouvoir déceler leur contribution dans la gestion
des décharges dans la ville de Kinshasa.
18.
Incinération (X18)
L'incinération est une mode d'évacuation qui se
fait si celle-ci est bien organisée, car elle crée à son
tour des pollutions graves. Il était temps d'analyser cette variable
dans le cadre de ce travail pour voir comment les décharges peuvent
être incinérées bien que dans la ville de Kinshasa, elle
est exécutée à petite échelle, c'est-à-dire
au niveau parcellaire.
19. Aucune destination (X19)
La destination finale à laquelle ces déchets
finissent était important à connaître car la
présence des décharges à travers la ville inquiète
pas mal des personnes, et on se demande s'il n'y avait aucunedestination
où ces déchets devraient finir. Raison pour laquelle il avait
été fait mention à aucune destination des décharges
qui a pour conséquence qu'elles sont abandonnées dans tous les
espaces à travers la ville.
20. Décharges non
contrôlées (X20)
Les décharges non contrôlées sont les plus
abondantes dans la ville de Kinshasa ; ce sont des décharges dont
les dépôts se fait d'une manière désordonnée,
très populaires et polluent davantage la ville. On ne pouvait pas
traiter un sujet sur les décharges urbaines sans faire allusion aux
décharges sauvages, car au fait c'est d'elles qu'il s'agit.
Le mode d'évacuation il était important de
savoir comment ces déchets sont évacués. La question qu'on
s'est posé était celle de savoir pourquoi à travers les
rues et voies publiques de Kinshasa les décharges de toutes natures sont
abandonnées à leur triste sort. Il était alors important
de jeter un regard sur certains modes d'évacuation et certaines
organisations qui sont sensées organiser ces services.
II.4. L'ANALYSE MULTIVARIEE
DES DONNEES D'ENQUETES
II.4.1. La matrice
d'informations géographiques
La matrice d'informations géographique est un tableau
qui représente les données brutes telles qu'elles ont
été récoltées sur le terrain. Celle-ci va aider
à bien les interpréter du point de vue localisation dans l'espace
géographique car elles sont prises dans leur entièreté
comme elles se présentent sur le terrain. Ce qui veut dire que les
données seront disposées selon l'information initiale concernant
une liste des lieuxy (i=1, 2, 3...; n) connus par certain caractères x
(j = 1, 2, 3.....p).
Cette information peut être transcrite dans un tableau
ayant n x p cases ; chaque ligne contient, pour chaque lieuy (qui est en
cas d'espèces une commune de la ville de Kinshasa) ses
différentes observations pour les p caractères ; chaque
colonne par contre, porte pour chaque caractère xi, les
différentes valeurs prises par les n individus (qui sont les
différentes variables ou caractéristiques des
décharges).
Mathématiquement, chaque lieu peut être
représenté dans un espace de dimension p, c'est un point
défini par p coordonnées dans Rp.
En géographie, comme on s'intéresse aux formes
d'organisation de l'espace, les individus sont des lieux, et les variables, des
phénomènes qui les caractérisent. Il sera question dans
cette matrice, de présenter les données récoltées
sur le terrain. Ceci revient à dire qu'on ne pouvait se fier aux
analyses empiriques sans pour autant les vérifier statistiquement ou
mathématiquement. (Tableau en annexe)
II.4.2. La matrice d'indices
de concentration
La matrice d'indice des concentrations est le résultat
des calculs effectués à partir de la matrice d'informations
géographiques réalisée par le logiciel SPSS. Ces calculs
présentent différentes données analysées sur les
décharges dans la ville de Kinshasa. On s'est
référé au résultat d'analyse de la localisation de
P. HANJOUL et al. (1982) qui ont recouru aux travaux de WEBER entrepris depuis
1971(Tableau N° 8 en annexe). L'analyse de la matrice d'indice de
concentration a décelé différents indices qui varient de
0 à 10,02. Ceux-ci se répartissent de telle sorte qu'on a:
§ Les indices non significatifs, dont la valeur est
inférieure à 1 ;
§ Les indices faibles ;
§ Les indices moyens ;
§ Les indices forts.
CONCLUSION
A travers ces lignes du chapitre deuxième, il a
été fait mention de la méthodologie, des techniques et de
la présentation des données utilisées dans ce travail.Il
est à noter que tout est parti des enquêtes qui ont
été menées à travers la ville, qui ont servi
à répertorier les différentes décharges urbaines.
Ces enquêtes ont été complétées par une
imagerie satellitaire à haute résolution pour compléter
les cartes thématiques utilisées tout au long de ces lignes.Les
méthodes statistiques étaient d'une importance capitale pour
chercher à corréler les variables afin de dégager les
liens d'équifinalité des différentes composantes.Tout ceci
était précédé par une recherche documentaire
avérée qui a aidé à faire une comparaison avec
d'autres chercheurs ayant travaillé sur le thème semblable
ailleurs.
PARTIE II : IMPACTS
ENVIRONNEMENTAUX DES DECHARGES URBAINES ETL'ANALYSE SPATIALE DES DONNEES
CHAPITRE III : LA
PRESENTATION DES DONNEES SUR LES DECHARGES URBAINES ET LEUR
IMPACTENVIRONNEMENTAL A KINSHASA
INTRODUCTION
Il sera question dans ce chapitre de cerner les effets
environnementaux potentiels et voir quelles mesures peuvent être
prises pour y remédier. Ceci va pousser de connaitre:
· de quelle façon les décharges peuvent
influer sur l'environnement humain et sur l'environnement
naturel ;
· Comment le choix de l'emplacement, la planification et
la conception peuvent-ils êtreindispensables sur le plan
environnemental
En se penchant sur ces préoccupations, l'initiative est
de maximiser les chances de succès et de viabilité à long
terme pour éviter ainsi des résultats négatifs et des
coûts élevés de remise en état.
III.1. LA PRESENTATION
DES VARIABLES A KINSHASA
La plupart des grandes agglomérations urbaines
d'Afrique occidentale et centrale ont été fondées
à l'époque coloniale. Un grand nombre d'entre elles sont des
ports (maritimes, fluviaux ou lacustres) (UNESCO 1998). Ces sites n'avaient pas
été prévus pour permettre l'expansion spatiale
considérable qu'ils ont connue. C'est pourquoi aujourd'hui, le
développement des villes et leur aménagement se heurtent à
un certain nombre de contraintes et de difficultés. La croissance
urbaine spectaculaire qui a entrainé la formation d'environ 120 villes
de plus de 100 000 habitants, dont 15 ou 16 sont désormais
« millionnaires ».
Assurée pendant longtemps pour l'essentiel par un exode
rural massif, l'expansion démographique s'est traduite par une extension
spatiale démesurée et pratiquement incontrôlée,
fruit d'un type d'habitat presque exclusif : la petite maison basse sur
une « parcelle » individuelle de quelques centaines de
m2. Nulle part les pouvoirs publics n'ont été en
mesure d'orienter l'implantation des quartiers nouveaux, ni de les doter d'un
équipement satisfaisant. Les Schémas Directeurs établis a
grands frais sont périmés avant leur achèvement et avant
leur approbation par les autorités, qui n'ont ni la possibilité,
ni souvent la volonté de le faire respecter (UNESCO 1998).
III.2. LA CONCENTRATION
SPATIALE DES VARIABLES
Carte 2 : La concentration spatiale des restes
alimentaires (X1)
Légende
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Légende
251672064
La concentration spatiale des déchets
biodégradables « les restes alimentaire »
présente les indices de concentration qui varient de 0,718 à
1,153. Ceux-ci se répartissent de telle manière que les communes
de LIMETE, KISENSO, MATETE, LEMBA, MASINA, NSELE, BUMBU, KINTAMBO, LINGWALA et
GOMBE ne présentent pas de concentration soit les indices
inférieurs à un, les communes de KIMBANSEKE, NGABA, SELEMBAO,
KASAVUBU, BANDALUNGWA, MAKALA, BARUMBU, KINSHASA et NGALIEMA présentent
une concentration faible et les communes de NDJILI, MONT NGAFULA, NGIRI-NGIRI
et KALAMU ont une concentration forte.
Carte 3 : La concentration spatiale des
matières plastiques (X2)
Légende
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Légende
251671040
Les indices de concentration de la variable déchets
biodégradables « matière plastiques » varient
de 0,853 à 1,138. Les concentrations non significatives sont
rencontrées dans les communes de MATETE, MASINA, SELEMBAO, BUMBU,
BANDALUNGWA, MAKALA, KINTAMBO, LINGWALA, BARUMBU, KINSHASA et NGALIEMA ;
les concentrations faibles sont rencontrées dans les communes de
KISENSO, LEMBA, NDJILI, KIMBANSEKE, NSELE, NGABA, MONT-NGAFULA, NGIRI-NGIRI,
KASAVUBU, GOMBE et KALAMU, celles - ci varient de 1,004 à 1,101 et seule
la commune de LIMETE présente un concentration forte de 1,138.
Carte 4 : La concentration spatiale des verres
(X3)
Légende
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Légende
251670016
Les indices de concentration de la variable «
déchets recyclables » qui sont les verres présentent
les concentrations qui varient de 0,766 à 1,196. Les fortes
concentrations ne sont rencontrées dans aucune communes (NGALIEMA,
MONT-NGAFULA, KINSHASA, LINGWALA, NGIRI NGIRI, KALAMU, MAKALA, KINTAMBO,
LIMETE, KISENSO, MASINA, KIMBANSEKE ET NSELE par contre, les concentrations non
significatives sont rencontrées dans 13 communes soit 56,5%. Ceci peut
se justifier par le fait qu'on ne trouve pas dans les différentes
communes de Kinshasa des fortes concentrations de verres dans les
décharges.
Les communes de MATETE LEMBA SELEMBAO BUMBU soit 17,2%
présentent une concentration faible et 6 communes soit 25,8 %
présentent une concentration moyenne qui varie de 1,146 à
1,202 ; ce sont les communes de GOMBE, BARUMBU, BANDALUNGWA, KASAVUBU,
NGABA et NDJILI. Cet aspect des choses peut se justifier par la présence
notamment des industries brassicoles dans la commune de Barumbu.
Carte 5 : La concentration spatiale des
papiers et cartons (X4)
Légende
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Légende
251668992
Les déchets recyclables « papiers »
ont pour indices de concentration variant de 0,818 à 1,164. Onze
communes soit 47,8 présentent les indices de concentration non
significatives, ce sont les communes de MASINA, BUMBU, NGIRI-NGIRI, KASAVUBU,
BANDALUNGWA, MAKALA, KINTAMBO, LINGWALA, KINSHASA, KALAMU et NGALIEMA, six
communes soit 25,8 % présentent les indices de concentration faible
c'est-à-dire moins représentés que les autres, ce sont les
communes de MATETE, KIMBANSEKE, NGABA, SELEMBAO, MONT-NGAFULA et BARUMBU et
enfin les communes de LIMETE KISENSO LEMBA NDJILI et NGOMBE soit 21,5%
présentent des indices moyennes qui varient de 1,107 à 1,164. La
présence de l'indice moyen dans ces communes peut se justifier par la
présence de la grande université je cite l'Université de
Kinshasa et la plus populaire dans la commune de Lemba et certaines papeteries
dans les communes de la Gombe et de Limete.
Carte 6 : La concentration spatiale des
matières organiques (X5)
Légende
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Légende
251667968
Les indices de concentration des matières organique
comme déchets recyclable varient de 0,573 à 1,148. Les
concentrations non significatives sont rencontrées dans 9 communes
soit 39,1%. Ceci concerne les communes de KISENSO, MATETE, LEMBA, MASINA,
KASAVUBU, BARUMBU, KINSHASA, GOMBE et NGALIEMA. Les communes de LIMETE,
NDJILI, KIMBANSEKE, NSELE, NGABA, BUMBU, NGIRI-NGIRI, KINTAMBO, LINGWALA et
KALAMU soit 43,4% ont un indice de concentration faible et 4 communes soit
17,2% présentent un indice de concentration moyen ce sont les communes
de SELEMBAO, MONT-NGAFULA, BANDALUNGWA et MAKALA.
Carte 7 : La concentration spatiale des
métaux (X6)
Légende
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Légende
251666944
La lecture de la concentration spatiale des déchets
recyclables, que sont les métaux, présente les indices de
concentration qui varient de 0,378 à 1,143. Douze communes soit 52,1 %
ont une concentration non significative. Ce sont les communes de : LIMETE,
KISENSO, MATETE, LEMBA, KINTAMBO, NGABA, MONT-NGAFULA, NGIRI-NGIRI,
BANDALUNGWA, GOMBE, KALAMU et NGALIEMA.
Les concentrations fables sont rencontrées dans deux
communes urbaines soit 8,6%, ce sont les communes de NSELE et KASAVUBU, tandis
que les concentrations moyennes sont rencontrées dans 9 communes soit
39,1%, ce sont les communes de MASINA, NDJILI, KIMBANSEKE, SELEMBAO, MONT
NGAFULA, MAKALA, LINGUALA, BARUMBU et KINSHASA.
Il faut signaler que la concentration la plus basse (0,378)
est rencontrée dans la commune de NGALIEMA, par contre la commune de
BARUMBU présente un indice de concentration le plus élevé
de la chaine (1,342).
Carte 8 : La concentration spatiale des
décharges ultimes « les DTQD » (X7)
Légende
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Légende
251665920
Les indices de concentration de la variable
« déchets ultimes » « DTQD »
présentent les concentrations qui varient de 0,635 à 1,256. Les
concentrations non significatives sont présente dans les 12 communes
soit 52,1% ce sont les communes de LIMETE, MATETE, MASINA, NGABA, SELEMBAO,
MONT-NGAFULA, BUMBU, NGIRI NGIRI, KASAVUBU, MAKALA, LINGWALA et BARUMBU.
Les concentrations faibles sont rencontrées dans quatre
communes soit 17,2 %, ce sont les communes de la GOMBE, BANDALUNGUA,
LINGWALA, KINSHASA et NDJILI.
Les concentrations moyennes sont rencontrées dans 7
communes 30,1 % sur l'ensemble de la ville, ce sont les communes de NSELE,
KIMBANSEKE, NDJILI, KISENSO, KALAMU, NGALIEMA et KINTAMBO.
Carte 9 : La concentration spatiale des
Déchets Industriels Spéciaux » (X8)
Légende
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Légende
251664896
La lecture de la concentration spatiale des déchets
ultimes qui sont les DID (Déchets Industriels Spéciaux)
présente les indices de concentration qui varient de 0,361 à
1,395. Douze communes soit 52,1 % ont une concentration non significative. Ce
sont les communes de : MASINA, SELEMBAO, MAKALA, BUMBU, KASAVUBU,
LINGWALA, KINSHASA, KINTAMBO, NGABA, MONT-NGAFULA, BANDALUNGWA, GOMBE et
KALAMU.
Les concentrations fables sont rencontrées dans trois
communes urbaines soit 12,9 %, ce sont les communes de MATETE, NGALIEMA et
BARUMBU, tandis que les concentrations moyennes sont rencontrées dans 8
communes soit 34,4 %, ce sont les communes de NSELE, NDJILI, KIMBANSEKE,
KISENSO, LEMBA, NGABA, LIMETE et NGIRI NGIRI.
Carte 10 : La concentration spatiale des
DEEE (X9)
251674112
Légende
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Légende
Concentration très forte
251673088
Les indices de concentration spatiale des déchets
ultimes (DEEE) varient de 0,282 à 2,213. Les concentrations non
significatives sont rencontrées dans 12 communes soit 52,1%. Ceci
concerne les communes de NSELE, KIMBANSEKE, NDJILI, KISENSO, MAKALA, MASINA,
SELEMBAO, LIMETE, KALAMU, KASAVUBU, BANDALUNGWA et MONT-NGAFULA. Les communes
de BARUMBU, KINSHASA, NGIRINGIRI et KINTAMBO soit 17,2% ont un indice de
concentration faible de l'ordre de 1,071 et 5communes soit 21,5%
présentent un indice de concentration forte, ce sont les communes de
MATETE, LEMBA, NGABA, BUMBU et NGALIEMA.
Il faut signaler que tous les indices de concentration sont
représentés dans cette variable, ils partent de l'indice de
concentration le plus bas qui est de 0,282, retrouvé dans la commune de
LIMETE, à l'indice de concentration très forte rencontré
dans la commune de la GOMBE(2,213).
Carte 11 : Laconcentration spatiale des
déblais et gravats (X10)
Légende
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Légende
Concentration très forte
251686400
251663872
Les déblais et gravats ont pour indices de
concentration variant de 0,246 à 3,011. Quatorze communes soit 60,8%
présentent les indices de concentration non significatifs, ce sont les
communes de MASINA, NSELE, KIMBANSEKE, NDJILI, LIMETE, KALAMU, KASAVUBU, NGIRI
NGIRI, BUMBU, SELEMBAO, BANDALUNGWA, LINGUALA, BARUMBU et NGALIEMA.Trois
communes, soit 12,9 % présentent les indices de concentration faible,
ce sont les communes de MATETE, KISENSO et KINTAMBO. Les communes de LEMBA,
NGABA, MAKALA et MONT-NGAFULA soit 17,2 % présentent des indices de
concentrations forts. Seule la commune de la Gombe pour cette chaine, a un
indice de concentration le plus élevé du maillon avec 3,011. Ceci
trouve une explication probablement par les travaux de réhabilitation et
les grands chantiers de construction rencontrés dans cette partie de la
ville.
Carte 12 : La concentration spatiale de
pollution des cours d'eau (X11)
251679232
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Concentration nulle
Légende
251678208
251662848251675136
La lecture de la concentration spatiale de la pollution des
cours d'eau par les décharges présentent les indices de
concentration qui varient de 0 à 3,391. Treize communes soit 56,5 %
ont une concentration nulle. Ce sont les communes de : MASINA, SELEMBAO,
MAKALA, BUMBU, KASAVUBU, NGIRI NGIRI, LINGWALA, KINSHASA, BARUMBU,
MONT-NGAFULA, NDJILI, GOMBE et KISENSO.
Les concentrations non significatives sont rencontrées
dans cinq communes soit 21,5 %, ce sont les communes de LEMBA, KALAMU,
BANDALUNGUA, NGALIEMA et KINTAMBO, une seule commune présente une
concentration forte, c'est la commune de la N'sele.
Par contre les communes de KIMBANSEKE, MATETE, LIMETE et NGABA
soit 17,2% présentent les indices de concentrations forte du
maillon.
Carte 13 : La concentration spatiale de
l'état pollué des places publiques (X12)
251661824
Légende
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Légende
251660800
La concentration spatiale de l'état pollué des
places publiques présente les indices de concentration qui varient de
0,714 à 1,252. Dix communes soit 43,4 présentent les indices de
concentration non significatifs, ce sont les communes de MASINA, KINSHASA,
NGOMBE, NGABA, LEMBA, KISENSO, MATETE, NDJILI, KALAMU et KIMBANSEKE.
Cinq communes soit 21,5 % présentent les indices de
concentration faibles, il s'agit des communes de NSELE, LIMETE, BARUMBU,
KASAVUBU et NGALIEMA.
Enfin les communes de MONT-NGAFULA, SELEMBAO, MAKAKA, BUMBU,
NGIRI NGIRI, KINTAMBO, BANDALUNGWA et LINGWALA soit 34,4 % présentent
des indices forts, c'est-à-dire que ce sont les communes qui sont
présentent une forte pollution des places publiques.
Carte 14 : La concentration spatiale de
pollution de la nappe phréatique par les décharges
(X13)
251659776
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Concentration nulle
Légende
251680256
La lecture des la matrice des indices de concentration et de
la carte montre que la concentration spatiale de la pollution des eaux par les
décharges présente les indices de concentration qui varie de 0
à 5,482.
Les concentrations nulles sont rencontrées dans plus de
la moitié des communes de la ville, soit au total 14 communes qui
représentent 60,8%. Les communes concernées sont celles de
MASINA, NDJILI, MONT-NGAFULA, NGALIEMA, SELEMBAO, BUMBU, MAKALA, NGIRI NGIRI,
KALAMU, KASAVUBU, LINGWALA, KINSHASA, BARUMBU et GOMBE.
Cinq communes soit 21,5 % présentent une concentration
non significative, il s'agit des communes de NSELE, KISENSO, LEMBA, BANDALUNGWA
et KINTAMBO. La commune de KIMBANSEKE a un indice de concentration fort, soit
4,3 % de l'ensemble de ville.
Les plus fortes concentrations de pollution des eaux
souterraines par les décharges sont rencontrées dans les communes
de LIMETE, NGABA et MATETE, soit 12,9. Ce ci se justifie par les
présences de la zone industrielle dans la commune de LIMETE.
Carte 15 : La concentration spatiale des
nuisances par les odeurs des décharges (X14)
Légende
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Légende
251658752
Les nuisances produites par les odeurs produites par les
décharges, lues sur cette carte n°15 montre montrent que trois
types d'indices de concentration peuvent être décelés, et
ceux-ci varient de 0,566 à 1,172.
Les concentrations non significatives sont rencontrées
dans 12 communes soit 52,1 %, les communes concernées sont celles de
NSELE, KIMBANSEKE, MATETE, NGABA, KALAMU, BARUMBU, KINSHASA, LINGWALA, GOMBE,
BANDALUNGWA, KINTAMBO et NGALIEMA.
Huit communes soit 34,4% présentent les indices de
concentration faible. Ce sont les communes de MASINA, KISENSO, LIMETE,
KASAVUBU, NGIRI NGIRI, BUMBU, MAKALA, SELEMBAO et KINTAMBO. Les communes de
NDJILI, LEMBA et MONT-NGAFULA ont des indices de concentration forts.
Carte 16 :La concentration spatiale des
nuisances par « les fumées
nocives »(X15)
Légende
Concentration moyenne
Concentration faible
Concentration non significative
Légende
Concentration forte
251676160
251657728251677184
La lecture de la carte sur la concentration spatiale des
nuisances par les fumées nocives présente une forte concentration
dans la commune de MASINA avec un indice de concentration de 1,524. La commune
de NGALIEMA vient en deuxième position avec un indice de concentration
moyen.
Treize communes soit 56,5% ont des indices de concentration
faibles, ce sont les communes de GOMBE, BARUMBU, KINSHASA, LINGWALA,
BANDALUNGWA, KINTAMBO, KASAVUBU, NGIRI NGIRI, KALAMU, BUMBU, MAKALA, SELEMBAO
et MONT-NGAFULA.
Les communes de NSELE, KIMBANSEKE, NDJILI, KISENSO, MATETE,
LEMBA, NGABA et LIMETE soit 34,4% sont celles qui ont les indices de
concentration non significatifs.
Carte 17 : La concentration spatiale de
l'évacuation des décharges par « les services
publics »(X16)
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Concentration nulle
Légende
251681280
La concentration spatiale de l'évacuation des
décharges urbaines par les services publics présente les indices
qui varient de 0 à 7,345. Cette variable est la moins
représentative par le fait que dans beaucoup de communes
enquêtées, il n'ya pas de services publics qui gèrent les
déchets. C'est ce qui justifie la présence des 12 communes qui
ont des concentrations nulles. Il s'agit des communes de NGALIEMA,
MONT-NGAFULA, BANDALUNGWA, KASAVUBU, NGIRI NGIRI, KALAMU, LIMETE, MASINA,
BUMBU, MAKALA, NGABA, SELEMBAO, LEMBA, MATETE, KISENSO, NDJILI et KIMBANSEKE.La
commune de NSELE présente une concentration faible de l'ordre de 1,801.
Trois communes KINTAMBO, KINSHASA et BARUMBU soit 13% présentent une
concentration faible.Les fortes concentrations d'évacuation des
décharges par les services publics sont rencontrées dans les
communes de GOMBE et LINGWALA. Soit 8,6%. Cela peut s'expliquer par le fait que
ce sont des communes ou on trouve les sièges des institutions.
Carte 18 : La concentration spatiale de
l'évacuation des décharges par « les
ONG »(X17)
251683328
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Concentration nulle
Légende
251682304
La lecture de la carte ci-dessus présente quatre
indices de concentration en ce qui concerne l'évacuation des
décharges urbaines par les ONG. Les indices de concentration varient de
0 à 10,02. C'est cette variable qui regorge les valeurs les plus
élevées des tous les indices de concentration. Dans la commune de
la GOMBE l'indice est de 10,02. Ceci se justifie par l'omniprésence de
l'ONG PAUK qui s'est chargée de la gestion des décharges urbaines
dans cette commune. Les trois communes LINGWALA, KINSHASA et BARUMBU soit 13%
viennent en deuxième position c'est -à- dire ont un indice forte,
car elles bénéficient aussi des services du PAUK.
Les communes de NGALIEMA, KALAMU et MATETE présentent
une concentration faible, Huit communes ont respectivement un indice de
concentration non significatifs et des indices de concentration nuls, ce sont
les communes de : KINTAMBO, BANDALUNGWA, KASAVUBU, NGIRI NGIRI, BUMBU,
SELEMBAO, MONT NGAFULA, MAKALA, NGABA, LEMBA, KISENSO, NDJILI, KIMBANSEKE,
LIMETE, MASINA et NSELE.
Carte 19 : La concentration spatiale de
l'évacuation des décharges par
« incinération »(X18)
251685376
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Concentration nulle
Légende
251684352
Dans la ville de KINSHASA, les ménages qui
incinèrent les décharges sont rencontrés dans les communes
de KISENSO, BUMBU et LIMETE, soit 13% ont des indices de concentrations fortes
qui varient de 7, 452 à 4,461. Les communes de MASINA, KINSHASA et GOMBE
ont respectivement des indices concentrations faibles de l'ordre de 1,005,
1,143 et 1,299. La commune de MATETE a une concentration moyenne de l'ordre de
2,026.
Neuf communes (NDJILI, KIMBANSEKE, NSELE, NGABA, KASAVUBU,
BANDALUNGWA, KINTAMBO, LINGWALA ET NGALIEMA) et sept autres communes ont
respectivement des concentrations non significatives et faible, il s'agit des
communes de BARUMBU, KALAMU, NGIRI NGIRI , MONT NGAFULA, SELEMBAO, MAKALA et
LEMBA.
Carte 20 : La concentration spatiale des
ménages sans mode d'évacuation des décharges
(X19)
Légende
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Légende
251656704
La concentration spatiale des ménages n'utilisant
aucun mode d'évacuation présente des indices de concentration qui
varient de 0,345 à 1,180. Les concentrations non significatives sont
rencontrées dans les communes de LIMETE, MATETE, LEMBA, NGABA, BUMBU,
NGIRI NGIRI, NGALIEMA, KINTAMBO, LINGWALA, KINSHASA, BARUMBU et GOMBE soit
52,1%. Les concentrations faibles sont rencontrées dans les communes de
KASAVUBU, KALAMU, MAKALA, KISENSO, NDJILI, MASINA, KIMBANSEKE et NSELE.Les
concentrations fortes sont rencontrées dans trois communes soit 13%, ce
sont les communes de MONT-NGAFULA, SELEMBAO et BANDALUNGWA.
Carte 21 : La concentration spatiale de
la destination des déchets dans « les décharges non
contrôlées »(X20)
Légende
Concentration forte
Concentration faible
Concentration non significative
Légende
251654656
251655680
La lecture de cette carte n°21 montre que la
concentration spatiale de la destination des déchets dans la ville de
Kinshasa présente les indices de concentration qui varient de 0,133
à 1,376.
Les concentrations non significatives sont rencontrées
dans les communes de GOMBE, BARUMBU, KINSHASA, LINGWALA, BANDALUNGWA, LIMETE,
NGABA, LEMBA et NDJILI. Les communes de MASINA, MATETE, MAKALA, BUMBU, NGIRI
NGIRI, KASAVUBU et KINTAMBO ont des indices de concentration faibles.
Sept communes soit 30,1% présentent des concentrations
fortes, il s'agit des communes de NSELE, KIMBANSEKE, KISENSO, MONT-NGAFULA,
SELEMBAO, NGALIEMA et KALAMU. Ce tableau noir montre l'absence des
décharges contrôlées ou bonne gestion des décharges
urbaines à Kinshasa.
III.3.LA MATRICE
D'AUTOCORRELATIONS SPATIALESDES VARIABLES
La matrice d'autocorrélations spatiales (tableau
n°9 en annexe) servira à expliquer la distribution spatiale ou le
déroulement d'un phénomène par celle d'un ou de plusieurs
autres. Le phénomène à expliquer représente les
décharges qui sont dépendantes et les différentes
variables explicatives en ce qui concerne le thème en étude.Ce
qui veut dire que dans les corrélations, il sera question de mesurer le
degré des liaisons qui existe entre variables liées. Selon cette
méthode, toutes les variables sont inter corrélés, et la
matrice d'autocorrélation servira à définir les structures
significatives.La matrice des corrélations est une matrice qui
présente toutes les combinaisons possibles des 20 variables. Les paires
constituent des points de convergences des valeurs.
L'examen du tableau 9 (en annexe) fait apparaître 4
paires fondamentales d'autocorrélation qui sont
caractérisées par le fait que chacune de ses deux variables est
en corrélation plus forte avec l'autre qu'avec toute autre variable.
Les paires constituent des points de convergences des valeurs et leur
rôle premier est de former un ensemble. Les autres variables qui ne
forment pas une paire fondamentale sont rattachées à la paire
fondamentale avec un élément dont sa corrélation est la
plus forte de manière à appartenir à un ensemble (PETER
HAGGETT 1973).
Les 4 ensembles décelés dans cette matrice
d'autocorrélation sont les suivants :
v L'ensemble des variables qui se regroupent autours de la
paire fondamentale X5 (Déchets organiques) et X19 aucune destination
finale. A cette paire fondamentale sont rattachées les variables :
X1(restes alimentaires) qui est directement rattachée à la
variable X1, et X20 (Décharge sauvage) rattachée directement
à la variable X19 (aucune destination). Une autre paire fondamentale est
rattachée à la première via la variable X12(place
publique). Cette paire lie les variables X17 (les ONG) et X16(service
public) ; à cette paire est rattachée à travers la
variable X12, la variable X15(fumées nocives). C'est la chaine la plus
longue car elle regroupe en son sein 8 variables soit 40% sur l'ensemble et
2 paires fondamentales. C'est l'état de
l'environnement.
v Le deuxième ensemble ou chaine se constitue autours
de la paire fondamentale regroupant les variables X2 (plastiques) et
X14(odeurs), à travers elle, quatre variables sont
rattachées ; ce sont les variables X6 (métaux), X3 (verres),
X4 (papiers) et X8 (DIS, Déchets industriels spéciaux). Ce
deuxième ensemble est le second du groupe par le fait qu'il
réunit en son sein six variables soit 30 % de l'ensemble et une paire
fondamentale. C'est l'ensemble des nuisances
v Le troisième ensemble est constituée d'une
paire fondamentale reliant les variables X13 (pollution des eaux) et X11 (cours
d'eau) autours de laquelle deux variables sont rattachées, ce sont les
variables X7 (DTQD, déchets Toxiques en Quantité
Dispersées) et X18 (incinération). C'est le troisième
ensemble ou la troisième chaine du fait qu'il met ensemble quatre
variables soit 20% des variables. C'est la
pollution.
v La quatrième chaine et la dernière met en
exergue une paire fondamentale qui relie les variables X9(DEEE, Déchets
d'Equipement Electriques et Electroménagers) et X10 (gravats).
Ce sont les déchets inertes.
1
Déchets organiques (X5)
Destination aucune (X19)
Décharges sauvages (X20)
Restes alimentaires (X1)
Place publique (X12)
Fumées nocives(X15)
Service public (X16)
Les ONG (X17)
· : Paire fondamentale
: Liaison simple
GRAVAT(X10)
DEEE (X9)
4
Déchets plastiques (X2)
Odeurs (X14)
Verres (X3)
Papiers (X4)
DIS (X8)
Métaux(X6)
DTQD (X7)
Cours d'eau (X11)
Pollution des eaux (X13)
Incinération(X18)
3
251690496
2
251687424
251689472251688448
Figure 9 : les chaines d'associations
maximales
III.4. L'IMPACT
ENVIRONNEMENTAL DES DECHARGES URBAINES A KINSHASA
L'état de gestion des décharges urbaines
à Kinshasa génère des impacts négatifs directs sur
l'environnement et sur la morphologie urbaine. Ces effets peuvent être
résumés comme suit :
Ø Pollution de l'atmosphère et dégagement
des odeurs nauséabondes dues notamment aux vapeurs de méthane
provenant des décharges et de brulage des déchets ;
Ø Pollution chimique et biologique des ressources en
eau qui deviennent un milieu propice à la reproduction des moustiques et
de la vermine, et représente ainsi une menace pour la santé,
soit directement à travers leur consommation, soit indirectement
à travers la consommation de produits agricoles irrigués avec
des eaux polluées ;
Ø Dégradation de l'esthétique de la ville
et immobilisation des terres productives en raison de la présence de
produits non biodégradables (exemple : sachets en plastique,
déchets de démolition, etc...) ;
Ø Libre accès, à la décharge, des
animaux notamment le gros bétail, ce qui le conduit à
ingérer des matières solides et toxiques ;
Ø Le sous sol de la zone de la décharge urbaine
peut indiquer des failles sur ce site par lesquelles les eaux de
surface/lixiviat pourraient s'infiltrer.
Les analyses faites dans la décharge de la ville de
Tanger ont montré une contamination des eaux souterraines en particulier
par le cadmium, le plomb et le chrome en provenance de la décharge (Plan
de gestion des Déchets solides ville de Tanger : Ministère
de l'Aménagement du territoire, de l'eau et de l'environnement et la
Coopération technique Allemande (2006) rapport provisoire;
Ø Le sol peut également monter une pollution
avec des métaux lourds, surtout avec le nickel, le cadmium, le chrome,
le zinc et le fer. Selon les caractéristiques des polluants, la
pollution des sols est plutôt à la surface (As, Zn), ou au
contraire elle pénètre dans les sols (Cd).
Lesimpacts et
nuisances environnementales
concernent surtout les anciennes décharges non étanches et non
contrôlées.
De très nombreuses décharges industrielles et
urbaines ont été oubliées en
zone
rouge et lors de la reconstruction après les guerres mondiales, de
nombreuses décharges ont pu recevoir des gravats mal triés
pouvant contenir des
munitions
non explosées. Les décharges émettent du
méthane puissant
Gaz à
effet deserre, et elles peuvent brûler, voire exploser. Il faut
dans ce cadre différencier décharges compactées,
inondées, ou couvertes d'une couche d'argile et celles qui ne sont pas
compactées ; ces dernières, en raison du taux
d'oxygène de l'air qui y circulent permettent une dégradation
aérobie qui ne
produit que très peu de méthane, à la différence
des décharges compactées
Entre autres maux, la collecte et l'élimination des
décharges ne sont que dans de rares occasions assurées et
constituent des facteurs aggravants de la dégradation de l'environnement
urbain. Les décharges jonchent les chaussées, obstruent les
caniveaux empêchant l'écoulement des eaux usées ou
pluviales, se consument souvent lentement en provoquant l'émanation de
certains gaz nocifs. Pour la ville de Kinshasa, la gestion des décharges
souffre de multiples contraintes comme :
v le manque de données fiables sur les flux produits
;
v le relief accidenté de certains quartiers
périphériques qui accueillent une population démunie ;
v l'insuffisance de voirie limitant la circulation automobile
;
v l'allongement des distances en raison de l'extension des
quartiers ;
v le recouvrement partiel de la taxe ou de la redevance de
collecte, insuffisante pour assurer les coûts de fonctionnement ;
v l'insuffisance, voire la suspension, des subventions de
l'Etat ;
v l'absence de schéma local de gestion de
l'environnement urbain ;
v la multiplication des acteurs de la collecte (ONG, PME,
services techniques) sans coordination, ce qui complique la mise en place
d'objectifs précis ;
v l'absence d'une réglementation locale et de textes
juridiques.
La mauvaise gestion des décharges urbaines dans la
ville province de Kinshasa peuvent entrainer une dégradation des
écosystèmes et du sol (p. ex. érosion, compaction,
changements dans le drainage, etc.). La dégradation du sol est
particulièrement problématique lorsque les sols sont fins ou
faibles ou ont des cycles de drainage et de fertilité complexes. Les
pluies torrentielles et les pentes abruptes posent également
problème. Tout ceci conduits aux diverses inondations qui sont
rencontrées lorsqu'il ya des pluies qui s'abattent dans la capitale
entrainant une défiguration du relief et de la morphologie de la
ville.
Dégradation de l'esthétique de la ville et
immobilisation des terres productives en raison de la présence de
produits non biodégradables (exemple : sachets en plastique,
déchets de démolition, etc.
Dans la ville de Kinshasa, l'élimination des
déchets se limite à la collecte primaire assurée par des
associations, des ONG ou des PME. La collecte secondaire, souvent sous la
responsabilité des services techniques du PNA, est mal assurée
par manque de matériels roulants adaptés opérationnels. Le
site de regroupement à la périphérie de quartiers est
alors l'exutoire final qui, compte tenu de l'extension de la ville, se retrouve
au milieu de nouvelles zones d'habitation.
Les activités des décharges urbaines peuvent
influer sur l'environnement humain et naturel par le fait
que :
v Des conflits ayant trait à l'utilisation des terres,
aux activités et aux infrastructures actuelles ou prévues (tant
« légales »
qu'« illégales ») peuvent survenir ;
v Des nuisances (p. ex. bruit, mauvaises odeurs,
poussières en suspension, trafic), des risques pour la santé
(transmission de maladies) et des risques d'accidents peuvent découler
de l'initiative ;
v Une dégradation du sol (p. ex. stabilité,
structure, caractéristiques de drainage, etc.) et l'érosion
peuvent survenir ;
v Une dégradation des écosystèmes et des
habitats peut se produire, surtout si le sol est dénudé ou si on
enlève la végétation.
v La qualité de l'eau (tant de surface que souterraine)
peut diminuer et la santé des écosystèmes aquatiques peut
s'en trouver dégradée en raison d'une sédimentation
accrue, de l'eutrophisation et du ruissellement possible des déchets.
CONCLUSION
Il a été question dans ce chapitre de
présenter les données sur les décharges urbaines à
Kinshasa et leur impact environnemental, L'analyse faite montre qu'à
Kinshasa au vu d'un grand nombre de scénarii de gestion des
décharges et sans vouloir être exhaustif est la
conséquence d'une gestion chaotique de la filière
d'élimination des décharges qui fait rarement appel au secteur
privé ; absence de schéma directeur national et de schéma
local qui permettent de projeter sur le moyen et le long terme ;un financement
insuffisant et non planifié ;une réglementation insuffisante et
inappliquée ;une incertitude quant à l'évaluation des
impacts environnementaux évités ou
générés.
Visiblement, les responsables ne font pas la part des choses,
concernant la gestion de décharges urbaines, notamment industrielles et
hospitalières. Des mesures à l'échelle de la ville doivent
obliger une gestion rigoureuse de ces décharges. Il a été
remarqué à Kinshasa que dans les différentes
décharges urbaines, le tri n'est pas effectué, ce qui fait que
les déchets industriels ne soient pas triés à la source
pour les séparer des produits banals et, des autres plus dangereux. Tous
les déchets aboutissent à la même décharge
sauvage, ce qui compliquerait la réhabilitation pour le volet
traitement des lixiviats.
CHAPITRE IV : LE
MODELE THEORIQUE ET LA PROPOSITION D'AMENAGEMENT DURABLE DE KINSHASA
INTRODUCTION
Ce chapitre consistera à proposer, partant des
résultats des enquêtes, le modèle théorique de la
gestion des décharges urbaines à Kinshasa. Ceci partira des
quelques réalités de terrainpour voir comment les appliquer pour
concrétiser le modèle afin de proposer un aménagement
durable de la ville.
IV.1. LE MODELE THEORIQUE
DE LA GESTION DES DECHARGES POUR LA VILLE DE KINSHASA
1. Première étape : définir le
projet et fixer les objectifs, il est question de délimiter le sujet
c'est-à-dire, décrire l'environnement géographique qui
constituerait le cadre de l'étude, ainsi que le contexte. Il faudrait
aussi signaler qu'il est question de fixer les objectifs qui seraient
réalisables dans ce travail.
1. Deuxième étape : faire l'analyse
spatiale des variables, est celle au cours de laquelle, il a été
fait le choix des différents éléments qui constitueraient
la base de la matrice d'informations géographiques. Après le
choix de ces variables, une sélection est faite pour prendre en compte
des variables qui sont significatives, tout en précisant leurs
relations internes et les relations envers l'environnement géographique
de la ville de Kinshasa. Et enfin déterminer les agencements entre
différentes composantes qui regroupent les variables. Ce qui a fait
qu'on répartisse les décharges selon qu'elles contiennent des
déchets industriels, des déchets ménagers, des
déchets des marchés, des déchets des abattoirs, des
déchets inertes et des déchets hospitaliers.
Ces données vont conduire à la
réalisation de la concentration spatiale des variables et
démonter les différentes corrélations qui existent entre
ces variables.
Les verres
Décharges industrielles
Décharges ménagères
Décharges des marchés
Décharge des abattoirs
Décharges inertes
Décharges hospitalières
Centres de transfert et tri dans les différentes
zones de Kinshasa
Récupération des matériaux
valorisables par les récupérateurs
Filière de recyclage
Les plastiques
Les métaux
Les textiles
Les sachets
Les poussières et divers
Les papiers et cartons
Les matières putrescibles
Mise en décharges publiques urbaines à
Kinshasa
251693568
Figure 10 : dessin du modèle
2. La troisième étape c'est le cadre
institutionnel et la subdivision de la ville en zones fédérales
elle est celle au cours de laquelle, il est question de déterminer les
différents Ministères qui interviennent dans le domaine de
gestion des décharges. On peut citer :
· Le Ministère de l'Intérieur, car elle
assure la tutelle hiérarchique de l'Hôtel de ville et des
communes, leurs budgets et leurs investissements sont toutes fois soumis au
contrôle du Ministère de l'intérieur. C'est à ce
niveau qu'il sera proposé de subdiviser la ville en trois zones
fédérales de gestion des décharges.
· Le Ministère de la santé, elle est
l'autorité compétente pour la gestion des hôpitaux et des
centres des soins sur tout le territoire national ;
· Le Ministère de l'environnement, il va assurer
la coordination, la collecte des données, des études,
l'élaboration des lois, de la réglementation et des normes et
directives ayant trait à l'environnement ;
· Le Ministère de l'Aménagement du
territoire et de l'urbanisme : il gère le territoire et propose la
politique de décentralisation et le cas échéant, le
fédéralisme et l'autonomie des communes.
· Le ministère de l'industrie et du
commerce : est l'autorité de tutelle des activités
commerciales et industrielles, à ce titre, il a un rôle de conseil
pour l'élimination des décharges et pour la mise en place de
filière de valorisation ;
IV.1.1. La proposition du
plan de gestion des décharges urbaines à Kinshasa
La proposition du plan particulier de la gestion des
décharges urbaines à Kinshasa doit naturellement passer par les
étapes ci-après :
1. Subdiviser la ville de Kinshasa en trois zones
fédérales délimitées selon leur regroupement
géographique pour assurer au mieux la gestion des différentes
décharges :
ü La zone Est : Composée des communes
de : LIMETE, KISENSO, MATETE, NDJILI, MASINA, KIMBANSEKE, NSELE et
MALUKU
ü La zone centre : Constituée des communes
de : KALAMU, NGIRI-NGIRI, BUMBU, MAKALA, NGABA, LEMBA, SELEMBAO et
MONT-NGAFULA ;
ü La zone Ouest : Composée des Communes
de : GOMBE, BARUMBU, KINSHASA, LINGWALA, BANDALUNGUA, KASAVUBU, KINTAMBO
et NGALIEMA.
2. Proposer les taxes aux communes et habitants de Kinshasa
pour le prélèvement des tels ou tels autres types des
déchets dépendant du volume des déchets à
évacuer ;
3. Proposer les différents modèle et couleurs
des sacs poubelles à utiliser dans chaque zone c'est-à-dire que
les trois zones auront chacune des sacs poubelles couleurs
appropriées qui seront fournis par les sociétés de
PLASTICA ;
4. Chaque zone aura une autonomie qui lui sera donnée
par un Décret Ministériel pour la gestion des décharges
de sa circonscription ;
5. Participation de tous les acteurs oeuvrant dans le domaine
de la gestion des décharges.
Carte 22 : Proposition de subdiviser la ville
en 3 zones fédérales de gestion des
décharges
3. La quatrième étape : utiliser le
modèle, enfin, le modèle tel que proposé et testé,
peut être utilisé sur l'ensemble de la ville de Kinshasa, et
prétendre un plan modèle pour la gestion des décharges
urbaines dans l'aménagement durable pour toute ville qui se veut
insalubre et protectrice de l'environnement.
Ø La conception appropriée pour la collecte
La fréquence des collectes des déchets dans la
ville de Kinshasa présente les contraintes telles :
· Les conditions naturelles et urbanistiques rendent
difficile les opérations de collecte et de nettoiement et imposent des
formes de collecte à main d'oeuvre abondante ou à
conteneurisation stationnaire si l'on veut éviter la conteneurisation de
transport contestée à tous les niveaux.
· L'emplacement des caissons dans des zones à
forte densité ou près des voies de circulation témoigne de
la nécessité de changement de ce mode de collecte par les odeurs
et les nuisances multiples que leu présence occasionne à la
population ;
· La multiplication des points noirs qui sont
générés par la difficulté de gestion, les
débordements, le manque d'ouvriers, la rapidité de remplissage,
etc.;
· La présence des caissons sans ouvriers pour le
remplissage et l'entretien, la faible sensibilisation de la population et le
retard des multibennes participent pour donner des situations des vraies
décharges sauvages dans les terrains environnant les caissons ;
· Absence de nettoiement quotidien.
Toutes ces raisons cis-évoquées, poussent en en
ce qui concerne la collecte des déchets, que l'accent soit mis par
rapport à la fréquence de, ce qui revient à dire
que :
Ø La collecte va partir des domiciles ou le
premier tri serait déjà fait et les déchets
entreposés dans les différents sacs ;
Ø Il y aura un sac pour les verres, un sac pour les
papiers et cartons et un sac pour les restes alimentaires ;
Ø Chaque parcelle ou chaque ménage va
s'arranger à placer dehors (sur la rue) les sacs poubelles des types des
déchets qui seront évacués cette journée
là ;
Ø L'évacuation s'effectuera quotidiennement
soit tous les jours impairs ;
Ø Les vélomoteurs avec les caisses de
2m3 passeront devant chaque parcelle pour récupérer
ces déchets ;
Ø Ces déchets une fois
récupérés, seront entreposés sur les sites
proposés pour les décharges de transit ;
Ø Sur ces sites, un tri se fera pour pouvoir
séparer les déchets qui ne seraient pas bien triés au
niveau des différents ménages ;
Ø Une fois le tri terminé, les camions bennes
passeront pour évacuer ces déchets vers la décharge
finale.
PRODUCTION DES DECHETS
SITE DE REGROUPEMENT
CENTRE DE TRAITEMENT
Collecte primaire
Collecte secondaire
Ménages
Marchés
Artisans et commerçants
Industries et hôpitaux
Bennes
Dépotoirs
Décharges sauvages
Décharges controlées
Tri / CET /Compostage
incinérateurs
251699712
Figure 11 : la conception pour la collecte
IV.1.2. LES ACTEURS
1. La population
Kinshasa est une ville qui déborde d'activités
de différentes sortes et de diverses origines : activités
quotidiennes des ménages et celles liées à l'urbanisation
ainsi qu'à l'industrialisation. A titre d'exemple : Kinshasa, en
2004, comptait 538 300 unités de production informelles dans les
secteurs marchands telles que le commerce (63,2 %), l'industrie
(14,8 %), les services (12,3 %), les activités agricoles
(7,5 %) et la construction (2,2 %) (Ministère du Plan, 2005).
Le secteur informel était donc dominant avec 70,9% des emplois. Ces
538 300 unités de production informelles ont créée
692 000 emplois. Et c'est le commerce, activité produisant beaucoup
de déchets, qui occupait la première place, soit 56,7% des
emplois créés par les entreprises privées informelles
(Ministère du Plan, op.cit). Kinshasa s'est spécialisée
dans deux types de commerce : le formel et l'informel ; tout comme
dans l'industrie. Ce secteur informel se caractérise par une grande
précarité des conditions d'activité. Plus de 50 %
d'unités de production informelles ne disposent pas des locaux
spécifiques et 36,2 % exercent leurs activités à
domicile. Le secteur informel est massivement constitué de
micro-unités (Ministère du Plan, op.cit).
Toutes ces activités informelles génèrent
beaucoup de décharges urbaines de différents types qui polluent
l'environnement. Ils sont de différentes sortes : déblais,
gravats, décombres et débris issus des travaux publics et
privés, déchets des établissements artisanaux, industriels
et commerciaux, cadavres d'animaux domestiques, épaves de
véhicules, carcasses d'appareils électroménagers,
déchets d'abattoirs, produits d'élagage, etc. La ville en produit
quotidiennement des tonnes, parfois jetés pêle-mêle à
même les trottoirs. Et, l'autorité urbaine éprouve
d'énormes difficultés pour les évacuer. De tous ces
déchets solides, les ordures ménagères sont les plus
visibles et encombrantes.
La population kinoise gère les décharges
ménagères comme elle l'entend et selon les possibilités
qui lui sont offertes.
Il ya une bonne partie qui évacue les déchets
dans une poubelle parcellaire ; une autre catégorie évacue
les déchets dans un trou creusé dans la parcelle, d'autres
incinèrent carrément les déchets, d'autres les jettent les
déchets sur les places et lieux publics, une autre catégorie
jettent les déchets dans un ravin et enfin une dernière
catégorie s'est abonnée à des ONG chargée de
gérer les déchets et d'assainir le milieu.
Ce la pousse à croire que la population de la ville de
Kinshasa n'a pas une éducation en matière de la gestion des
décharges, surtout qu'elle n'est pas semble -t-il, informé des
conséquences néfastes que peuvent engendrer la mauvaise gestion
des déchets.
2. Les ONG
Les ménages de la ville, pour les uns, se sont
abonnés à certains services privés d'évacuation des
déchets comme KIN BOPETO, qui viennent récupérer les
déchets à domicile pour aller les déposer soit dans un
ravin ou encore dans un cours d'eau, sans pour autant se rendre compte des
conséquences environnementales qui peuvent subvenir.
· PAUK, qui est un projet de l'Union Européenne,
qui a pour objectif général la lutte contre la pauvreté
des populations les plus vulnérables de la ville-province de Kinshasa en
améliorant le cadre de vie des habitants des quartiers
particulièrement défavorisés de la capital.
Au travers de sont son objectif spécifique, il vise
à améliorer l'assainissement dans deux bassins versants
(Bitshakutshaku et fleuve Congo) en se concentrant sur le contrôle de
l'évacuation des eaux pluviales et usées, la gestion des
déchets ménagers (collecte primaire, reprise et transfert,
traitement final). Pour ce faire, le PAUK utilise la méthodologie
d'action suivante :
- Eradication des points noirs d'immondices
existants ;
- Nettoyage du domaine public pour mettre en état de
salubrité meilleure les espaces publics collectifs ;
- Mise à disposition des collecteurs primaires
institutionnels ou informels de stations de pré-stockage des
déchets collectés ;
Photo 5 : Les travaux dans les sites de
transfert du PAUK
Source : photo Holy (2010)
- Transfert des déchets, à partir des stations
de pré-stockage, vers une décharge provisoire dans un premier
temps et définitive par la suite, mises à la disposition du
projet par l'Hôtel de ville de Kinshasa.
Photo 6 : Les sites d'enfouissement du
PAUK
Source : photo Holy (2010)
On a remarqué que la gestion du site de la
décharge de PAUK est anarchique par la fait les déchets sont
déversés dans des endroits différentes de la
décharge et ne sont ni compactés, ni recouverts par une couche de
terre ou de gravats. Ce qui fait que les déchets contiennent de grosses
cavités (manque de compactage), par lesquelles l'oxygène
pénètre. Cela favorise la prolifération des rongeurs et
des insectes dans la décharge, et augmente les risques d'incendie, ainsi
que la congère des matières légères. La mise en
place des ordures est effectuée par le personnel sans protection, dans
un nuage de poussière et au milieu des odeurs des déchets.
Il faut signaler que la méthodologie de la gestion des
déchets solides appliquée par le PAUK ne suit pas la
procédure normale celle consistant à trier première les
déchets avant de les évacuer. Toutes les catégories de
déchets sont déversées dans la décharge sans aucun
tri en amont, on y trouve mélangé, les ordures
ménagères, déchets industriels, médicaux..., ce qui
se traduit par une multitude de nuisances de divers ordres. Donc PAUK doit
avant l'entreposage des immondices, organisés un service de tri, pour
séparer les déchets qui peuvent être valorisable et ceux
qui ne les sont pas.
· LA R.A.T.P.K. (Régie
d'Assainissement et des Travaux Publics de Kinshasa. Est un service technique
de l'hôtel de ville chargé de l'assainissement et de la gestion
des décharges dans la ville de Kinshasa. Malheureusement, ce service a
limité ses action juste au niveau des quelques communes seulement et ces
actions ne sont pas vraiment perceptible. Il faudra pour cela, financer
à un niveau que ce soit, ce service pour le permettre d'assumer ses
responsabilités en rendant la ville plus saine et propre.
3. LES SERVICES PUBLICS
Avant l'ordonnance n°77/022 du 22 février 1977
portant transfert des directions et services du département de l'ECNT,
les activités d'assainissement du milieu étaient encore
dispersées dans plusieurs Ministères du Gouvernement.
Aujourd'hui, la gestion des décharges urbaines est
partiellement organisées et de façon formelle par le Programme
National d'Assainissement (PNA).
En République Démocratique du Congo en
général, et dans la ville province de Kinshasa en particulier,
l'assainissement du milieu est une tache dévolue au Programme National
d'Assainissement (PNA), placé sous la tutelle du Ministère de
l'Environnement, Conservation de la Nature et tourisme. Le PNA fut crée
par arrêté Ministériel n° 014/DENT/CEE/81 de
février 1981 portant organisation du service National d'Assainissement.
Enfin, l'article 191 alinéa 1er, l'ordonnance loi n°
82-006 de la 25/02/1982 portante organisation territoriale, politique et
administrative de la république confirme la responsabilité du
Programme de planifier et de coordonner les activités relatives
à la salubrité publique par le biais du Programme National
d'Assainissement.
Le PNA a pour mission d'améliorer les conditions
physiques du milieu ambiant de l'homme par une gestion rationnelle des
activités d'assainissement en vue de réduire
généralement les taux de mortalité et de morbidité
dus aux maladies liées à l'état d'insalubrité du
milieu.
A ce titre, le service intervient sur le terrain pour
maintenir les meilleures conditions de vie. Le service planifie et coordonne
les interventions relatives à la salubrité publique et celles de
lutte contre toutes les formes de nuisances.
Il faut signaler que la mission du PNA s'inscrit dans la
définition que l'OMS donne sur l'assainissement du milieu : c'est
l'ensemble des techniques visant à améliorer toutes les
conditions qui , dans le milieu physique de la vie de l'homme, sont
susceptibles d'influer directement ou indirectement, de manière
défavorable, sur la santé de ce dernier, c'est-à-dire le
bien être physique, mental et social.
D'une manière spécifique, les actions du PNA ont
pour objectifs :
Ø la lutte anti-vectorielle ;
Ø le contrôle et l'évacuation des
déchets solides et liquides ;
Ø le contrôle des conditions de potabilité
de l'eau ;
Ø le traitement et l'évacuation des
excrétas ;
Ø la prévention et la lutte contre la
pollution
Ø l'hygiène de l'habitat ;
Ø l'éducation et la sensibilisation de la
population aux problèmes de la salubrité.
La PNA bénéficie du Gouvernement congolais de
deux catégories de ressources : le budget annexe qui assure son
fonctionnement et la rémunération des agents sous contrats ;
en marge de ces ressources officielles, ce service réalise des recettes
informelles provenant de vidanges de fosses septiques, de la location des bacs,
bennes et pelles mécaniques, ainsi que l'enlèvement des
immondices à domicile.
Les matériels utilisés par le PNA sont de deux
catégories à savoir :
· les matériels statiques, matériels de
laboratoires et petits matériels d'assainissement (pelles, brosses dures
etc.) ;
· les pesticides (insecticides).
Ces matériels sont gérés par le bureau de
l'intendant et le transport coordonné par un chef de bureau.
En 1989, le PNA avait bénéficié d'un don
important du Japon en charroi automobile en vue de lui permettre d'atteindre
ses objectifs. Ce charroi automobile, d'une valeur d'environ
7 500 000$ US, était constitué de trois pelles
chargeuses, 15 camions porte-bacs, 30 véhicule à compression, 10
basculantes, 6 Land-cruiser, 20 brouettes motorisées (dumpers), 300
chariots de 160 bacs à ordures de 5 m².
Mais, en ce jour, le service étatique officiel
chargé de la gestion des décharges a failli à sa mission
faute des moyens adéquats pour s'y prendre.
IV.1.3. La prise en
considération des us et coutumes de la population locale
vis-à-vis des déchets
Sur un autre plan, les questions culturelles, des habitudeset
les coutumes doivent êtres suffisamment étudiées pour
être prises en compte dans les stratégies d'assainissement et,
pourtant, elles conditionnent les comportements et donc le choix des
équipements et des techniques.
Le rôle de la commune n'est pas aujourd'hui bien
clarifié dans le domaine de l'assainissement, souvent la
responsabilité de ce service public est diluée entre l'Etat
(différents ministères), les communes, les sociétés
d'Etat, etc.
Il y a lieu de repositionner les administratifs en fonction
des municipalités et cela peut être bien défini dans le
cadre de la décentralisation en cours en RDC.
Le diagnostic de la situation actuelle révèle
d'importantes actions de sensibilisation qu'il faille menées au travers
la population de la ville de Kinshasa en matière de déchets, et
ceci doit concerner tous les acteurs et intervenants dans ce secteur au profit
du grand public et des agents communaux...
Mais il s'est révélé qu'il ya :
v Manque de communication entre les citoyens et les communes,
d'une part, et entre les communes et industriels, d'autres parts ;
v Insuffisance de la participation de la population dans
l'amélioration de la qualité de la collecte des déchets et
le maintien de la propreté des lieux publics ;
v Absence d'actions de sensibilisation et d'éducation
du public en parallèle avec les campagnes de propreté qui sont
organisées ;
v Manque de programme d'éducation et de sensibilisation
des élèves dans les écoles.
IV.2. PROPOSITION
D'AMENAGEMENT
IV.2.1. L'aménagement
des sites pour les bacs
La ville de Kinshasa est soumise à certaines
contraintes naturelles du fait qu'elle a en son sein deux sites :
Ville Basse, constituée de la plaine et la ville des
collines constituée d'un relief dominé par les collines. Ces deux
zones soumettent cette ville à des difficultés énormes sur
l'aménagement des sites pour les caissons.
La topographie, l'état de la voirie, la nature du tissu
urbain et ses formes résultant des bidonvilles durcifiées ou
clandestin rendent difficile les opérations d'aménagement des
sites pour les bacs. Tout ceci pousse à considérer tous les
croissements des grandes artères comme étant des sites potentiels
pour les bacs.
IV.2.2. L'aménagement
des sites pour les décharges finales
La ville de Kinshasa étant une mégapole, la
bonne gestion des décharges doit passer nécessairement par
l'aménagement des décharges contrôlées qui est un
moyen de gestion des déchets solides, dont le principe de fonctionnement
est l'enfouissement sanitaire, c'est-à-dire le recouvrement des
déchets par une couche de matériaux après leur compactage
et leur séchage éventuel pour en diminuer le taux
d'humidité.
En ce qui concerne Kinshasa, trois sites potentiels
décharges contrôlées finales méritent d'être
retenus vue l'immensité de la ville :
· Une première décharge
contrôlée sera installée à Mpasa, dans la commune de
la N'sele pour pouvoir recevoir les déchets provenant des communes de la
zone Est. Cette décharge sera placée à 2 Km de la
Nationale n°1 ; avec une superficie de 50000 m² soit 500 m de
longueur et 100 m de largeur dont les coordonnées géographiques
se présentent comme suit :
Tableau 3: les coordonnées
géographiques de la décharge de l'Est
Latitude
|
Longitude
|
Altitude
|
04°22'03,6''
|
15°32'13,6''
|
381 m
|
04°22'06,6''
|
15°32'23,6''
|
390 m
|
04°22'02,4''
|
15°32'24,8''
|
390 m
|
04°22'01,7''
|
15°32'13,3''
|
383 m
|
· Une deuxième décharge
contrôlée sera installée dans l'entre quartier Cogelos et
Tchad dans la commune de Mont-Ngafula, pour pouvoir recevoir les
déchets provenant des communes de la zone Centre. Cette décharge
sera placée à 3Km et demi de l'Université de Kinshasa;
avec une superficie de 30000 m² soit 300 m de longueur et 100 m de largeur
dont les coordonnées géographiques se présentent comme
suit :
Tableau 4 : les coordonnées
géographiques de la décharge du centre
Latitude
|
Longitude
|
Altitude
|
04°27'18,6''
|
15°18'8,46''
|
415 m
|
04°27'26,9''
|
15°18'8,56''
|
431 m
|
04°27'30,9''
|
15°18'8,83''
|
428 m
|
04°27'28,3''
|
15°18'9,19''
|
433 m
|
· Une troisième décharge
contrôlée sera installée à Lutendele, dans la
commune de Ngaliema pour pouvoir recevoir les déchets provenant des
communes de la zone Ouest. Cette décharge sera placée à
3Km de la carrière SAFRICAS; avec une superficie de 60000 m² soit
400 m de longueur et 200 m de largeur dont les coordonnées
géographiques se présentent comme suit :
Tableau 5: les coordonnées
géographiques de la décharge de l'Ouest
Latitude
|
Longitude
|
Altitude
|
04°22'7,09''
|
15°11'04,8''
|
297 m
|
04°22'7,08''
|
15°11'04,9''
|
297 m
|
04°22'6,89''
|
15°11'07,6''
|
296 m
|
04°22'7,09''
|
15°11'05,8''
|
296 m
|
Carte 23 : Proposition des sites potentiels
des décharges finales
IV.2.3. Les principes
directeurs de la décharge
Les principes directeurs de mises pour l'emplacement des
décharges finales sont utiles pour éviter des effets
environnementaux négatifs associés au choix de l'emplacement,
à la planification et à la conception. Il s'agit notamment de
faire une proposition des emplacements qui doit:
· Tenir compte de la densité de la population, des
caractéristiques de l'occupation et de l'utilisation des terres (p. ex.
la proximité des résidences), des pratiques actuelles de gestion
des décharges (intégrer les pratiques informelles de
valorisation, de réutilisation, de recyclage et de compostage), des
capacités socioéconomiques et de production technique des
collectivités ainsi que des caractéristiques du sol (p. ex.
stabilité, texture, drainage, perméabilité, etc.), de la
proximité des plans d'eau, de la topographie et des conditions
climatiques au moment de choisir le site des installations de gestion des
décharges et de concevoir le système ;
· Tenir compte de la nature et de la quantité des
décharges à gérer (par catégorie, comme les
déchets organiques et compostables, les déchets dangereux, les
déchets recyclables, etc.) au moment de concevoir le système de
gestion des décharges et veiller à une collecte, à un
traitement et à une élimination séparés des
déchets dangereux ;
· Éviter les zones susceptibles aux
désastres ou aux dangers naturels (p. ex. inondations, pluies
torrentielles, fortes tempêtes, tremblements de terre, glissements de
terrain, etc.).
· Éviter d'empiéter sur des sites
vulnérables ou d'une importance économique, écologique,
culturelle, archéologique ou historique (p. ex. plans ou cours d'eau,
pentes abruptes, régions boisées, zones côtières,
terres humides, zones de forte biodiversité, habitats d'espèces
en péril, plaines inondables, etc.).
· Éviter les changements inacceptables aux modes
de vie et aux réalités culturelles (p. ex. pour les populations
autochtones, des établissements humains non contrôlés et
imprévus, etc.).
· Éviter les sites qui accentueraient les
inégalités sociales (p. ex. le choix d'un site
d'élimination ou de valorisation des déchets solides dans des
zones marginales urbaines plus pauvres, sans avoir auparavant consulté
ou impliqué les résidents) ou occasionneraient des
déplacements inacceptables de la population (p. ex. migrations,
expropriations, éviction de locataires ou de squatters en raison de
l'appropriation du site pour les des décharges ou des nuisances
associés à un tel site).
· Éviter les sites qui mèneraient à
des utilisations incompatibles des terres et des ressources, à des
conflits sociaux inacceptables, à des conflits de valeurs et à
des conflits touchant les droits de propriété et le régime
foncier ainsi qu'à des changements inacceptables à la
qualité visuelle (esthétique) du paysage et à la valeur
des propriétés avoisinantes (p. ex. interférence avec
d'autres services, résidences, attractions touristiques; en raison des
mauvaises odeurs, du bruit et du trafic; entre les propriétaires des
terres et les locataires ou squatters; etc.).
· Prévoir des mesures de conservation et de
restauration environnementales (p. ex. lutte contre l'érosion,
plantation d'arbres, restauration de sites dégradés,
création de zones tampons; promotion de la réduction, de la
valorisation, de la réutilisation, du recyclage et du compostage des
déchets; etc.).
· Veiller au respect des politiques, des normes et des
lois locales, nationales et internationales (p. ex. emplacement, conception et
fonctionnement des installations de gestion des décharges ;
déchets dangereux et toxiques; utilisation des terres; zones
protégées; santé et sécurité; qualité
de l'eau, etc.).
IV.2.4. L'aménagement
des voies d'accès aux décharges
La bonne gestion des décharges contrôlées
proposées doit passer hic et nuncpar l'aménagement des
voies d'accès à celles-ci, pour permettre aux engins transporteur
des déchets d'accéder facilement à la décharge.
En ce qui concerne les trois décharges pour la ville de
Kinshasa,
Ø L'accessibilité à la décharge de
l'Est est facilité par la Nationale n°1, jusqu'au niveau du
quartier Mpasa dans la commune de N'sele. De la, une route en terre battue
d'environs 5 Km conduira jusqu'à la décharge ;
Ø L'accessibilité à la décharge de
Cogelos est possible soit par la route By pass, soit par la route de Kimwenza,
soit encore par l'avenue de l'Université jusqu'au niveau du plateau des
résidents en passant par l'Université de Kinshasa, de là,
une route en terre battue d'environ 3,5 Km conduit jusqu'à la
décharge ;
Ø Enfin l'accessibilité à la
troisième décharge passe par l'avenue du fleuve en passant par
Binza pompage pour prendre le terminus au niveau des installations de la
SAFRICAS, de là, une route en terre battue d'environs 3 Km conduit
jusqu'à la décharge.
Il est à cet effet important de signaler que,
l'accessibilité aux sites des décharges est possible ;
néanmoins, il nécessite quelques réaménagements et
réhabilitation des certains tronçons en état de
délabrement avancé.
Carte 24 : Kinshasa : voies d'accès aux
décharges
251702784
251698688251697664
IV.2.5. L'aménagement
des zones d'enfouissement
Dans la ville de Kinshasa, le stockage des déchets ne
répond pratiquement jamais aux garanties nécessaires pour
éviternon seulement la pollution des eaux, des sols ou de l'air mais
également pour assurer une gestion efficace du site. Plus souvent
décharges « sauvages » que centre technique, les sites de
stockage ont été implantés sans appréhension
suffisante des problèmes qu'ils pouvaient engendrer.
Par manque d'investissement et, très souvent par
ignorance ou inconscience, l'enfouissement des décharges dans la ville
de Kinshasa se résume à combler un trou ou un bas-fond, et le
tour est joué, quand ce n'est pas simplement les répandre en
pleine campagne le plus loin possible des centres-villes. Le
développement d'outils et l'accumulation de données sont
primordiales pour plusieurs aspects :la caractérisation des conditions
minimales d'implantation d'un site et d'enfouissement des déchets ; le
contrôle des flux gazeux et liquides ; l'exploitation et le suivi du
site. Ces données permettront en outre la réalisation d'un guide
méthodologique pour la réhabilitation des anciens sites et pour
l'installation des nouveaux
En effet dès la conception, les critères
d'installation doivent se décliner en termes de :
v conditions d'implantation (nature, accessibilité et
capacité du site) ;
v contrôles des impacts environnementaux
(Etanchéification, gestion des lixiviats et du biogaz, envolsdes
déchets, couverture...) ;
v mesures pour l'exploitation et le suivi de
l'installation.
Ils doivent prendre en compte également
différents aspects : réglementaire, technologique,
humain,financier et économique.
Le centre d'enfouissement technique, doit être
conçu en tenant compte des aspects définis
précédemment(conditions d'implantation, contrôle des
impacts environnementaux, et mesures de suivi et d'exploitation), il doit
également répondre généralement à trois
stratégies :
Ø le stockage en casier étanche, qui
évite la génération d'effluents liquide et gazeux
(modèle1) ;
Ø le stockage en casier contrôlé, qui
permet de récupérer et traiter ces effluents dans le longterme
(modèle 2) ;
Ø le stockage en casier non étanche autorisant
un relargage possible des effluents dansl'environnement (modèle 3).
Pesée et contrôle identification
Volume
Tonnage
%déchets interdits
Autres impacts
-odeurs
- bruits
Biogaz
Récupération : oui/non
Flux, modèles
Composition :%CO2, %CH4, autres
Traitement : type
Valorisation : type
Enfouissement
Alvéole : volume, hauteur
Casier : volume
Compactage : %, T/m2
Etanchéification : type
Passive, active
Drainage lixiviat : type
Drainage biogaz : type
Couverture :type
Pollution des eaux et des sols
Piézomètres : nombre
Qualité des eaux souterraines : contrôle
oui/non
Qualité des eaux de surface : contrôle oui/non
Pollution des sols : contrôle oui/non
Lixiviat
Bilan hydrique : P , ETR, FC%, H%, R
Modèle ; HELP, autre
Débit lixiviat : m3/j
Stockage : m3
Traitement : type biologique
Physico-chimique
Rejet : milieu naturel
normes de rejet
251619840
251618816
251617792
Figure 12 : La méthodologie d'expertise de
l'enfouissement
IV.3. L'EBAUCHE DU PLAN
PARTICULIER D'EVACUATION ET D'EXPLOITATION DES DECHARGES URBAINES A
KINSHASA
La ville peut être considérée comme un
écosystème qui pour vivre, croître et se
régénérer extrait du milieunaturel des ressources et les
rejette dans le même milieu : ses besoins sont énormes compte tenu
de sacroissance exponentielle. Dans une perspective de développement
durable, la ville devra prélever le moinspossible et réduire ses
rejets de toute sorte, gazeux, liquides et solides. Pour y parvenir, il est
urgent decréer les conditions d'une éco-gestion des ressources
naturelles, des déchets et des rejets, de l'énergie et
del'environnement en général, qui repose sur :
v la gestion des espaces naturels et des ressources ;
v la limitation de la consommation d'énergie non
renouvelable et la promotion de nouvelles sourcesd'énergie renouvelable
(soleil, vent) ;
v la réduction des déchets et leur valorisation
par le recyclage, le réemploi ou la réutilisation ;
v le contrôle des rejets aqueux domestiques et
industriels ;
v la limitation des rejets gazeux.
Par insuffisance de moyens et d'appuis aux équipes
locales, peu de recherches appliquées exhaustives
sontréalisées sur ces questions, même si les besoins sont
évidents : études scientifiques et techniques, bases
dedonnées, outils méthodologiques adaptés pour les choix
de filière d'élimination des déchets solides
etd'assainissement des quartiers.Pour la gestion des déchets solides
municipaux, ces outils opérationnels d'aide à la décision
pour le choix defilières d'élimination sont indispensables pour :
l'évaluation du flux et de la composition des déchetssolides ; le
paramétrage des systèmes de traitement des déchets
(compostage, incinération) et leursexpertises ; l'établissement
des contraintes minimales d'enfouissement ; la mesure des
impactsenvironnementaux. Ces outils ont été
élaborés et sont en cours de validation par des études de
terrain.
Pour la gestion des effluents liquides, il est tout autant
nécessaire que les autorités urbaines mettent en place des
schémasd'assainissement des tous les quartiers, lequel schéma va
reposer sur l'évaluation scientifique des systèmes
d'épurationhabituellement proposés. Au fur et à mesure que
la ville de Kinshasa se développe et que la population prend de plus en
plus conscience des relations entre la qualité de la vie et celle de
l'environnement, les gestionnaires de ces secteurs sont devenus contraints
à fournir un cadre environnemental meilleur pour les
générations actuelles et futures.
L'objectif ici est de proposer les actions concrètes
et précises, nécessaires pour l'amélioration de la gestion
des décharges urbaines à Kinshasa. Le schéma technique de
la figure 15, montre le cheminement qu'il faudrait envisager et les actions
à faire, avec une analyse critique sur la faisabilité de chaque
action.
Au préalable à ce plan technique, on
suggère un plan d'action orienté vers les aspects
réglementaires, de communication et sensibilisation des producteurs des
déchets, à savoir les citoyens, les industriels et les
hôpitaux.
Les lignes directrices de l'ébauche du plan de gestion
des décharges urbaines à Kinshasa sont les suivantes :
ü améliorer, à court terme, les objectifs
de qualité de gestion des décharges urbaines pour obtenir des
retombées positives sur le niveau de vie des populations et de
l'environnement de la ville ;
ü maitriser, à cours terme, les couts de gestion
des décharges ;
ü se préparer à la promulgation de la loi
sur les décharges (à court terme) et son applicabilité,
à moyen terme ;
ü diminuer la production des déchets
ménagers, industriels et hospitaliers pour réduire les couts de
leur gestion ;
ü optimiser les moyens humains et matériels de
gestion des décharges ;
ü traitement des décharges dans le respect de la
protection de l'environnement ;
ü professionnalisation des services de gestion des
décharges.
Compost
Décharges
Hospitalières
Tri
Décharges
Infectieuses
Décharges
Industrielles
Décharges
Industrielles non valorisables
Décharges
Spécifique aux déchets
industriels
Centre de traitement
CNEDS échets industriels
Décharges
Dangereuses
Tri
Autoclavage ou enfouissement sanitaire
Déchets industriels
Valorisables
Décharges
Assimilées
Décharges
Ménagères
Tri à la source
Déchets ménagers
spéciaux
Centre de transfert/ centre de tri/décharge
publique
Déchets non
organiques
Déchets non
Valorisables
Enfouissement sanitaire
Filières de valorisation
Décharges
Valorisables
Compostage
251648512
251622912
Décharges
Organiques
251621888
Décharges
Spéciales
251620864
Figure15 : La chaine
de traitement retenue préférentiellement pour la gestion des
décharges urbaines à Kinshasa
Source : proposition personnelle (Holy 2012)
CONCLUSION
Les types de « centre de stockage des décharges
» que l'on rencontre dans la ville de Kinshasa, varient au gré de
l'absence de réglementation. On peut citer quelques grands types :
· la décharge non contrôlée, brute,
sans aucun contrôle des déchets entrants, ni de la
récupération des effluents émis ; cette décharge,
abandonnée aux récupérateurs locaux et aux animaux est le
cas le plus fréquent ;
· la décharge contrôlée, un peu plus
organisée, clôturée et semi-exploitée pour la
récupération desrecyclables ou du compost mais sans gestion des
effluents et sans contrôle des impacts environnementaux.
Ce qui a fait que cette partie du travail soit consacré
à certaines proposition pour l'installation des sites potentiels pour
les décharges contrôlées ainsi que toutes les
prérogatives leur révolues.
Le modèle théorique proposé va aider,
s'il est mis en pratique, à réglementer la gestion des
décharges urbaines à Kinshasa. Donc, la gestion des
décharges urbaines à Kinshasa doit passer par un système
de tri et de collecte sélectif qui doit s'installer progressivement sur
l'ensemble de la ville et cela doit être accompagné d'un
développement de la conscience environnementale et des filières
de valorisation et de traitement.
CONCLUSION GENERALE
Le bilan de la gestion des décharges à Kinshasa
dans l'aménagement de l'espace urbain est loin d'être
positif ; étant donné que les principaux acteurs
concernés pourla prise en charge des décharges se
recroquevillent.
Les causes sont connues : en premier lieu, l'exode rural et la
métropolisation de la ville de Kinshasa avec leurs conséquences
dans les domaines de l'habitat, de l'éducation, de la santé et de
l'environnement, et, en deuxième lieu, la mauvaise gouvernance.
Confrontées à des problèmes de planification, de gestion
et de financement, les autorités urbaines n'ont pas pu maîtriser
l'implantation des décharges contrôlées dans le but d'un
aménagement durable.
Ceci est dû au fait à plusieurs
difficultés rencontrées telles que : la présence des
infrastructures urbaines inopérantes (voirie, réseau
téléphonique et électrique, adduction d'eau et
assainissement, collecte de déchets) ; un financement très
irrégulier ou quasi inexistant des dépenses pour la gestion des
décharges urbaines ; des problèmes de fonctionnement et de
maintenance des équipements de base ; des personnels sous
qualifiés ; et, enfin, du manque chronique de données locales.
La ville peut être considérée comme un
écosystème qui, pour vivre, croître et se
régénérer extrait du milieu naturel des ressources et les
rejette dans le même milieu : ses besoins sont énormes compte tenu
de sa croissance exponentielle. Dans une perspective d'aménagement
durable, la ville de Kinshasa devra prélever le moins possible et
réduire ses rejets de déchets. Pour y parvenir, il est urgent de
créer les conditions d'une éco-gestion des décharges et de
l'environnement en général, qui repose sur :
i. la réduction des décharges et leur
valorisation par le recyclage, le réemploi ou la
réutilisation ;
ii. la mise en place des structures adéquates de
gestion des décharges en restructurant le réseau routier et la
disponibilisation des matériels indispensables.
Ces outils opérationnels d'aide à la
décision pour le choix de filières d'élimination sont
indispensables pour :
v l'évaluation du flux et de la composition des
décharges urbaines ;
v le paramétrage des systèmes de traitement
des déchets (compostage, incinération) et leurs expertises ;
v l'établissement des contraintes minimales
d'enfouissement ;
v la mesure des impacts environnementaux.
Ces outils ont permis en ce qui concerne la ville de Kinshasa,
de proposer une gestion fédérale des décharges, qui va
reposer sur la subdivision de la ville en trois sites (site de Kinshasa Est, le
site de Kinshasa centra et le site de Kinshasa Ouest) sur lesquels va abriter
les décharges contrôlées ou les centres d'Enfouissement
Technique(CET).
Selon la conférence de Rio de
Janeiro : « une gestion écologique des
déchets doit aller au-delà de simple élimination ou
récupération des déchets produits et chercher à
s'attaquer à la cause première du problème en essayant de
changer le mode de production et de consommation. Cela suppose l'application
de gestion intégrée de cycle de vie des décharges, qui
représente une occasion unique de concilier développement et
protection de l'environnement ».
La réduction de la production des déchets doit
être envisagée à la source, en agissant sur le
procédé de fabrication, la distribution des produits et le mode
de consommation.
· Un système de tri et de collecte sélectif
doit être installé dans la ville de Kinshasa accompagné
d'un développement de la conscience environnementale et de
filière de valorisation et de traitement ;
· Le système de collecte doit être
modernisé en équipement spécifique et couvrir tous les
quartiers de la ville. La gestion déléguée des services de
la collecte et de nettoiement des déchets au niveau des communes doit
permettre de capitaliser l'expérience vécue sous d'autres
cieux;
· La ville de Kinshasa doit être dotée des
centres de tri équipés, d'une usine de compostage si
l'étude de faisabilité prouve sa viabilité
économique et technique pour les déchets organiques et d'un
système de traitement des déchets hospitaliers ;
· La gestion des décharges industrielles passera
d'abord par une action de minimisation de ceux-ci à la source ;
· Pour les décharges spéciales, la ville,
en concertation avec les industriels, pourrait prévoir dans les trois
décharges proposées, une zone d'enfouissement à part, les
industriels contribueraient (principe pollueur-payeur) à la mise en
place de cette zone d'enfouissement. Les couts de mise en place de la zone
spécifique aux déchets industriels est à comparer avec le
cout d'élimination dans le futur ;
· L'enfouissement technique ou les décharges
contrôlées doivent être la destination finale des
déchets non valorisables ;
· Les déchets inertes peuvent être
valorisés dans l'amélioration de l'exploitation de la
décharge de PAUK, sa réhabilitation et le recouvrement des
déchets dans les futures décharges
contrôlées ;
· Que la gestion des décharges soit
considérée dans les politiques urbaines en rapport avec les
dégâts qu'elle cause, comme une menace collective sur la
santé de la population. Ce la revient à dire que si nous voulons
d'une ville de Kinshasa avec une population en bonne santé, il nous faut
collectivement, montrer plus de bon sens et d'intelligence dans la façon
de traiter les décharges urbaines.
L'objectif général et les objectifs
spécifiques assignés à cette étude ont
été atteints par le fait qu'on a :
- proposé un plan particulier de gestion des
décharges urbaines ;
- identifié1061 décharges dans la ville de
Kinshasa ;
- localisé trois sites potentiels pour les
décharges contrôlés.
De ce qui précède, la bonne
gestion des décharges urbainespeut effectivement conduire à un
aménagement durable de la ville de Kinshasa si et seulement si
tous les acteurs impliqués y prennent conscience.
Mais si ceci n'est pas d'application, la mauvaise gestion des
décharges urbaines conduit à une dégradation de
l'esthétique de la ville et immobilisation des terres productives en
raison de la présence de produits non biodégradables (exemple :
sachets en plastique, déchets de démolition, etc.), une source
des diverses pollutions de la nappe phréatique et de l'atmosphère
et une source de beaucoup de maladies.
Pour ce faire, la sensibilisation autours des actions
définies doit constituer l'une des composantes prioritaires dans tout
programme de ce plan. Cette sensibilisation doit être bien
élaborée, améliorée continuellement et
confiée à des professionnels en la matière, afin que les
décharges soient ancrées dans la conscience collective comme un
vrai problème à responsabilité partagée, et non
comme un produit dont on se débarrasse pour qu'il soit
géré par l'autre maillon de la chaine.
Donc, le manque des structures adéquates de gestion des
décharges dans la ville de Kinshasa serait à la base de la
présence des plusieurs décharges non contrôlées, et
ces décharges peuvent être considérées comme de la
matière première pouvant conduire à un aménagement
durable de la ville.
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§ www.unep.org : United nations environment program;
§ www.who.int : Health report 2002 (who);
§
http://fr.wikipedia.org/wiki/Poubelle
§
http://fr.wikipedia.org/wiki/Recyclage
§ http://lms.seos-project.eu
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE
I
DEDICACE
IV
LIMINAIRE
V
AVANT PROPOS ET REMERCIEMENTS
VI
LES SIGLES
IX
1. LE CONTEXTE ET L'INTERET DE L'ETUDE
1
2. LA PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE SUR
KINSHASA
3
3. LES OBJECTIFS DE L'ETUDE
4
4. LES HYPOTHESES DE RECHERCHE
4
5. LES METHODES ET TECHNIQUES DE
RECHERCHE
4
6. L'OSSATURE DU TRAVAIL
5
PARTIE I : LES GENERALITES CONCEPTUELLES ET
METHODOLOGIQUES
6
CHAPITRE I : LES GENERALITES SUR LES DECHARGES
URBAINES
6
INTRODUCTION
6
I.1. LE CONCEPT DE DECHARGE URBAINE ET SA
PROBLEMATIQUE EN RDC
6
I.1.1. LA TYPOLOGIE DES DECHARGES
9
Ø Les déchets
dangereux
11
Ø Les catégories de
déchets dangereux
11
Ø Les Déchets
Inertes
12
Ø Cas particuliers
12
I.2. L'EXPLOSION DEMOGEOGRAPHIQUE DANS LA VILLE DE
KINSHASA
13
I.2.1. L'explosion démographique
à Kinshasa
13
I.2.2. L'explosion spatiale à
Kinshasa
15
I.2.3. La crise urbaine à
Kinshasa
18
I.3. LA GESTION DES DECHARGES URBAINES
19
I.3.1. Historique de la gestion des
décharges dans le monde
19
I.3.2. Les considérations actuelles sur
la gestion des décharges dans le monde
21
I.3.3. La ville de Kinshasa et la production
des décharges
21
I.4. LE TRAITEMENT DES DECHETS
24
I.4.1. Les décharges
contrôlées
24
I.4.2. Les décharges non
contrôlées
25
I.4.3. L'incinération
27
I.4.4. L'enfouissement
28
I.4.5. La valorisation des
déchets
29
I.4.6. Le compostage
29
1.5. LES TRANSFORMATIONS DES DECHARGES
URBAINES
33
I.5.1. Le recyclage des déchets
33
I.5.2. Le recyclage du verre
34
I.5.3. Le recyclage du plastique
35
I.5.4. Le recyclage des déchets
végétaux
37
I.5.5. Le recyclage de l'aluminium
39
CONCLUSION
40
CHAPITRE II : LA METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
ET LA PRESENTATION DES DONNEES
42
INTRODUCTION
42
II.1. LES METHODES DE RECHERCHE
UTILISEES
42
II.1.1. Les méthodes
statistiques
42
II.1.2. Les méthodes
descriptives
44
II.1.3. L'analyse systémique
44
II.2. LES TECHNIQUES ET LA COLLECTE DES DONNEES
45
II.2.1. l'enquête bibliographique ou
l'observation indirecte
45
II.2.2. La recension
46
II.2.3. Les enquêtes et interviews dans
le cadre de l'observation directe
47
II.2.4. L'imagerie satellitaire
48
II.2.5. La cartographie
thématique
48
II.2.6. L'utilisation du SIG (Map Info)
49
II.2.7. La
modélisation
50
II.3. LA PRESENTATION DES DONNEES
51
II.3.1. Le choix des variables et leur
justification
51
II.4. L'ANALYSE MULTIVARIEE DES DONNEES
D'ENQUETES
57
II.4.1. La matrice d'informations
géographiques
57
II.3.2. La matrice d'indices de
concentration
58
CONCLUSION
58
PARTIE II : IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DES
DECHARGES URBAINES ET L'ANALYSE SPATIALE DES DONNEES
59
CHAPITRE III : LA PRESENTATION DES DONNEES SUR
LES DECHARGES URBAINES ET LEUR IMPACT ENVIRONNEMENTAL A KINSHASA
59
INTRODUCTION
59
III.1. LA PRESENATION DES VARIABLES A
KINSHASA
59
III.2. LA CONCENTRATION SPATIALE DES
VARIABLES
60
III.3. LA MATRICE D'AUTOCORRELATIONS SPATIALES
DES VARIABLES
80
III.4. L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL DES DECHARGES
URBAINES A KINSHASA
82
CONCLUSION
84
CHAPITRE IV : LE MODELE THEORIQUE ET LA
PROPOSITION D'AMENAGEMENT DURABLE DE KINSHASA
85
INTRODUCTION
85
IV.1. LE MODELE THEORIQUE DE LA GESTION DES
DECHARGES POUR LA VILLE DE KINSHASA
85
IV.1.1. La proposition du plan de gestion des
décharges urbaines à Kinshasa
87
Ø La conception appropriée
pour la collecte
88
IV.1.3. La prise en considération des us et
coutumes de la population locale vis-à-vis des déchets
94
IV.2. PROPOSITION D'AMENAGEMENT
95
IV.2.1. L'aménagement des sites pour les
bacs
95
IV.2.2. L'aménagement des sites pour les
décharges finales
95
IV.2.3. Les principes directeurs de la
décharge
97
IV.2.5. L'aménagement des voies
d'accès aux décharges
99
IV.2.6. L'aménagement des zones
d'enfouissement
100
IV.3. L'EBAUCHE DU PLAN PARTICULIER
D'EVACUATION ET D'EXPLOITATION DES DECHARGES URBAINES A KINSHASA
101
CONCLUSION
104
CONCLUSION GENERALE
105
BIBLIOGRAPHIE
108
TABLE DES MATIERES
111
ANNEXES
114
PHOTO DES DECHARGES DANS L'ENVIRONNEMENT URBAIN DE
KINSHASA
i
LISTE DES CARTES
v
LISTE DES PHOTO ET IMAGES
vi
ANNEXES
PHOTO DES DECHARGES DANS
L'ENVIRONNEMENT URBAIN DE KINSHASA
Fumées nocives
251627008
Pollution des eaux
251625984
Pollution des eaux
251624960
Décharges sauvages
251623936
Décharges sur le lieu de
résidence
251629056
Décharges le long du chemin de fer
251628032
Décharges sur le lieu de
résidence
251641344
Bouchon sous un pont
251640320
Déchets industriels : verres
251633152
Décharges sauvages
251632128
Déchets médicaux
251631104
Pollution des eaux
251630080
Remblai de la parcelle marécageuse
251639296
Déchets médicaux
251638272
Dépôt des déchets par les agents de
l'ONG
251637248
Remblai d'un ravin
251636224
Remblai d`un ravin
251635200
Pollution des eaux par les lixiviats
251634176
Déchets industriels : sachets
251642368
Bouchon d'un caniveau par les déchets
251646464
Transport des déchets dans un charriot
251647488
Tri sur une décharge sauvage
251645440
Décharges le long du chemin de fer
251644416
Pollution des eaux
251643392
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Le cycle de gestion des déchets
solides municipaux à Kinshasa.......23
Figure 2 : La composition des déchets dans les
décharges de Kinshasa..........33
Figure 3 : Recyclage des
verres...................................................................35
Figure 4 : Le recyclage des
plastiques..........................................................37
Figure 5 : Le recyclage des déchets
végétaux, cartons et papiers ................39
Figure 6 : Le recyclage de
l'aluminium........................................................40
Figure 7 : Les étapes de la
modélisation.......................................................51
Figure 8 : Les chaines d'association
maximales............................................81
Figure 9 : Le modèle
théorique..................................................................86
Figure 10 : La méthodologie d'expertise de
l'enfouissement...........................101
Figure 11 : La chaine de traitement retenue
préférentiellement pour la gestion des décharges urbaines
à Kinshasa............................................103
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 :Evolution de la population de la ville de
Kinshasa..........................14
Tableau 2 : la composition des déchets dans les
décharges de Kinshasa.........33
Tableau 3 : les coordonnées géographiques de la
décharges de l'Est............96
Tableau 4 : les coordonnées géographiques
de la décharges du centre........96
Tableau 5 : les coordonnées géographiques
de la décharges de l'Ouest........97
Tableau 6 : la matrice d'Information
géographique ......................................vi
Tableau 7 : la matrice d'indices de concentration
........................................ix
Tableau 8 : la matrice des corrélations spatiales
des variables........................x
LISTE DES CARTES
Carte 1 : La répartition géographique des
décharges sauvages............................22
Carte 2: Concentration spatiale des restes
alimentaires....................................60
Carte 3 :Concentration spatiale des matières
plastiques................................ ....61
Carte 4 : Concentration spatiale des
verres .........................................................62
Carte 5 : Concentration spatiale des
papiers......................................................63
Carte 6 : Concentration spatiale des matières
organiques ...................................64
Carte 7 : Concentration spatiale des
métaux .....................................................65
Carte 8 : Concentration spatiale des déchets
ultimes « les DTQD » ......................66
Carte 9 : Concentration spatiale des déchets
ultimes « les DIS » ............................67
Carte 10 : Concentration spatiale des déchets
ultimes « les DEEE » .......................68
Carte 11 : Concentration spatiale des
déblais et gravats............................ ........69
Carte 12: Concentration spatiale de la pollution cours
d'eau ...........................70
Carte 13 : Concentration spatiale de
l'insalubrité sur les placespubliques .............71
Carte 14 : Concentration spatiale de la
pollution de la nappe ..........................72
Carte 15 : Concentration spatiale des nuisances par les
odeurs ..........................73
Carte 16 : Concentration spatiale des nuisances
par les fumées nocives ...............74
Carte 17 : Concentration spatiale de l'évacuation des
décharges par
« les services
publics ».....................................................................75
Carte 18 :Concentration spatiale de l'évacuation des
décharges par « les ONG ».76
Carte 19 : Concentration spatiale de l'évacuation
des décharges
par
« incinération »...........................................................................77
Carte 20 : Concentration spatiale d'aucun mode
d'évacuation .......................78
Carte 21 : Concentration spatiale de la destination des
déchets dans
« les décharges
sauvages »..............................................................................79
Carte 22 : Proposition de subdiviserla ville en 3 zones
fédérales ..........................88
Carte 23 : Proposition des sites potentiels des
décharges finales..........................97
Carte 24 : proposition des voies d'accès aux
décharges ....................................101
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Les sites des décharges
contrôlées........................................25
Photo 2 : Les décharges non
contrôlées..............................................27
Photo 3 : Le site d'enfouissement des
déchets......................................28
Photo 4 : La récupération des verres à
Kinshasa...................................34
Photo 5 : Les travaux dans les sites de transfert du
PAUK........................91
Photo 6 : Les sites d'enfouissement du
PAUK.........................................92
|
COMMUNES
|
RESTES ALIMENTAIRES
|
MATIERES PLASTIQUES
|
VERRES
|
PAPEIRS
|
MATIERES ORGANIQUES
|
METAUX
|
DTQD
|
DIS
|
DEEE
|
DEBLAIS ET GRAVATS
|
COURS D'EAU
|
PLACE PUBLIQUE
|
POLLUTION DES EAUX
|
ODEURS
|
FUMMEES NOCIVES
|
SERVICE PUBLIC
|
LES ONG
|
INCINERATION
|
AUCUNE
|
DECHARGE SAUVAGE
|
|
|
X1
|
X2
|
X3
|
X4
|
X5
|
X6
|
X7
|
X8
|
X9
|
X10
|
X11
|
X12
|
X13
|
X14
|
X15
|
X16
|
X17
|
X18
|
X19
|
X20
|
1
|
LIMETE
|
23
|
35
|
20
|
33
|
28
|
20
|
24
|
30
|
2
|
4
|
11
|
33
|
13
|
29
|
3
|
5
|
0
|
9
|
19
|
20
|
2
|
KISENSO
|
14
|
18
|
12
|
18
|
12
|
8
|
17
|
15
|
2
|
12
|
0
|
13
|
3
|
15
|
5
|
0
|
0
|
3
|
16
|
18
|
3
|
MATETE
|
38
|
46
|
44
|
49
|
40
|
31
|
40
|
39
|
16
|
35
|
18
|
31
|
14
|
41
|
12
|
2
|
6
|
4
|
42
|
42
|
4
|
LEMBA
|
57
|
85
|
75
|
85
|
64
|
56
|
68
|
68
|
29
|
36
|
13
|
57
|
10
|
82
|
36
|
0
|
2
|
3
|
71
|
46
|
5
|
MASINA
|
63
|
71
|
58
|
70
|
64
|
69
|
63
|
52
|
13
|
23
|
2
|
61
|
2
|
71
|
68
|
0
|
2
|
3
|
70
|
67
|
6
|
NDJILI
|
72
|
80
|
77
|
79
|
68
|
73
|
80
|
80
|
5
|
8
|
7
|
54
|
5
|
76
|
1
|
0
|
1
|
0
|
80
|
44
|
7
|
KIMBANSEKE
|
25
|
28
|
23
|
26
|
25
|
24
|
27
|
27
|
6
|
5
|
10
|
17
|
7
|
24
|
0
|
0
|
0
|
0
|
25
|
26
|
8
|
NSELE
|
26
|
44
|
28
|
42
|
37
|
30
|
37
|
40
|
9
|
3
|
13
|
36
|
5
|
33
|
0
|
5
|
2
|
0
|
39
|
40
|
9
|
NGABA
|
19
|
22
|
22
|
22
|
21
|
15
|
16
|
20
|
7
|
10
|
8
|
15
|
11
|
15
|
4
|
1
|
0
|
0
|
16
|
13
|
10
|
SELEMBAO
|
39
|
42
|
41
|
42
|
44
|
36
|
26
|
12
|
8
|
11
|
0
|
42
|
0
|
42
|
36
|
1
|
2
|
1
|
46
|
45
|
11
|
MT NGAFULA
|
59
|
64
|
46
|
56
|
62
|
24
|
42
|
32
|
11
|
21
|
0
|
64
|
0
|
62
|
44
|
0
|
4
|
2
|
62
|
57
|
12
|
BUMBU
|
22
|
27
|
25
|
24
|
28
|
24
|
22
|
20
|
12
|
4
|
0
|
28
|
0
|
27
|
21
|
1
|
0
|
6
|
22
|
26
|
13
|
NGIRI NGIRI
|
36
|
38
|
31
|
32
|
34
|
21
|
26
|
31
|
9
|
9
|
0
|
38
|
0
|
34
|
27
|
0
|
0
|
1
|
32
|
32
|
14
|
KASAVUBU
|
46
|
54
|
51
|
42
|
46
|
42
|
41
|
36
|
12
|
12
|
0
|
49
|
0
|
48
|
46
|
0
|
0
|
0
|
48
|
42
|
15
|
BANDAL
|
38
|
46
|
42
|
32
|
42
|
30
|
36
|
27
|
6
|
8
|
6
|
42
|
6
|
31
|
32
|
0
|
1
|
0
|
42
|
31
|
16
|
MAKALA
|
34
|
36
|
30
|
31
|
38
|
36
|
20
|
26
|
4
|
16
|
1
|
36
|
1
|
34
|
27
|
0
|
1
|
1
|
36
|
32
|
17
|
KINTAMBO
|
24
|
28
|
26
|
25
|
31
|
21
|
32
|
21
|
8
|
21
|
4
|
31
|
4
|
16
|
26
|
8
|
0
|
0
|
26
|
28
|
18
|
LINGWALA
|
25
|
27
|
24
|
24
|
28
|
24
|
24
|
22
|
14
|
6
|
0
|
28
|
2
|
21
|
22
|
14
|
12
|
0
|
21
|
8
|
19
|
BARUMBU
|
32
|
35
|
36
|
34
|
32
|
36
|
29
|
30
|
9
|
2
|
0
|
34
|
0
|
31
|
31
|
8
|
14
|
1
|
27
|
12
|
20
|
KINSHASA
|
41
|
38
|
34
|
41
|
36
|
38
|
40
|
32
|
11
|
19
|
0
|
36
|
0
|
36
|
33
|
12
|
16
|
2
|
36
|
22
|
21
|
GOMBE
|
12
|
21
|
20
|
20
|
10
|
11
|
18
|
14
|
10
|
18
|
0
|
12
|
1
|
14
|
12
|
10
|
18
|
1
|
6
|
2
|
22
|
KALAMU
|
62
|
66
|
46
|
53
|
62
|
41
|
60
|
42
|
12
|
14
|
8
|
54
|
4
|
48
|
51
|
0
|
6
|
2
|
62
|
62
|
23
|
NGALIEMA
|
39
|
42
|
32
|
35
|
32
|
12
|
46
|
35
|
14
|
6
|
6
|
40
|
3
|
36
|
46
|
2
|
4
|
0
|
36
|
46
|
Tableau 7 : La matrice d'informations
géographiques
251652608Source : Enquêtes sur terrain
(2010)
251611648
Source : Enquêtes sur terrain
(2010)
251653632
Tableau 8 : La matrice
d'indices de concentration
|
X1
|
X2
|
X3
|
X4
|
X5
|
X6
|
X7
|
X8
|
X9
|
X10
|
X11
|
X12
|
X13
|
X14
|
X15
|
X16
|
X17
|
X18
|
X19
|
X20
|
LIMETE
|
0,877
|
1,138
|
0,766
|
1,164
|
1,022
|
0,894
|
0,929
|
1,290
|
0,282
|
0,426
|
3,312
|
1,252
|
4,613
|
1,081
|
0,092
|
0
|
0
|
7,452
|
0,697
|
0,848
|
KISENSO
|
0,959
|
1,051
|
0,825
|
1,140
|
0,787
|
0,642
|
1,182
|
1,158
|
0,506
|
2,297
|
0
|
0,886
|
1,912
|
1,004
|
0,497
|
0
|
0
|
4,461
|
1,055
|
1,371
|
MATETE
|
0,887
|
0,915
|
1,031
|
1,058
|
0,894
|
0,848
|
0,947
|
1,026
|
1,380
|
2,282
|
3,323
|
0,719
|
3,039
|
0,935
|
0,406
|
0,572
|
1,302
|
2,026
|
0,930
|
1,090
|
LEMBA
|
0,832
|
1,058
|
1,099
|
1,148
|
0,895
|
0,958
|
1,007
|
1,119
|
1,565
|
1,468
|
1,504
|
0,828
|
1,358
|
1,170
|
0,763
|
0
|
0,271
|
0,950
|
0,997
|
0,747
|
MASINA
|
0,973
|
0,934
|
0,899
|
0,999
|
0,946
|
1,249
|
0,987
|
0,904
|
0,741
|
0,992
|
0,244
|
0,936
|
0,287
|
1,071
|
1,524
|
0
|
0,287
|
1,005
|
1,039
|
1,150
|
NDJILI
|
1,114
|
1,055
|
1,196
|
1,130
|
1,007
|
1,324
|
1,256
|
1,395
|
0,286
|
0,345
|
0,856
|
0,831
|
0,719
|
1,149
|
0,022
|
0
|
0,143
|
0
|
1,190
|
0,757
|
KIMBANSEKE
|
1,060
|
1,011
|
0,978
|
1,019
|
1,014
|
1,192
|
1,161
|
1,289
|
0,939
|
0,591
|
3,352
|
0,716
|
2,759
|
0,994
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1,019
|
1,225
|
NSELE
|
0,763
|
1,101
|
0,825
|
1,140
|
1,040
|
1,032
|
1,102
|
1,323
|
0,976
|
0,246
|
3,020
|
1,051
|
1,365
|
0,947
|
0
|
1,801
|
0,546
|
0
|
1,101
|
1,306
|
NGABA
|
1,018
|
1,004
|
1,183
|
1,090
|
1,077
|
0,942
|
0,870
|
1,208
|
1,386
|
1,497
|
3,391
|
0,799
|
5,483
|
0,785
|
0,311
|
0,657
|
0
|
0
|
0,827
|
0,774
|
SELEMBAO
|
1,041
|
0,955
|
1,098
|
1,037
|
1,124
|
1,126
|
0,704
|
0,361
|
0,789
|
0,820
|
0
|
1,115
|
0
|
1,095
|
1,395
|
0,327
|
0,496
|
0,579
|
1,180
|
1,335
|
MT NGAFULA
|
1,141
|
1,055
|
0,893
|
1,002
|
1,148
|
0,544
|
0,824
|
0,697
|
0,786
|
1,134
|
0
|
1,231
|
0
|
1,172
|
1,235
|
0
|
0,719
|
0,839
|
1,153
|
1,226
|
BUMBU
|
0,894
|
0,935
|
1,019
|
0,902
|
1,089
|
1,143
|
0,907
|
0,915
|
1,802
|
0,453
|
0
|
1,131
|
0
|
1,072
|
1,238
|
0,498
|
0
|
5,290
|
0,859
|
1,174
|
NGIRI NGIRI
|
1,151
|
1,035
|
0,994
|
0,945
|
1,040
|
0,786
|
0,843
|
1,116
|
1,063
|
0,803
|
0
|
1,207
|
0
|
1,061
|
1,252
|
0
|
0
|
0,693
|
0,983
|
1,137
|
KASAVUBU
|
1,030
|
1,030
|
1,146
|
0,870
|
0,986
|
1,102
|
0,931
|
0,908
|
0,993
|
0,750
|
0
|
1,091
|
0
|
1,050
|
1,495
|
0
|
0
|
0
|
1,033
|
1,041
|
BANDAL
|
1,051
|
0,878
|
1,166
|
0,818
|
1,112
|
0,972
|
1,010
|
0,841
|
0,613
|
0,618
|
1,312
|
1,155
|
1,543
|
0,837
|
1,284
|
0
|
0,257
|
0
|
1,117
|
0,953
|
MAKALA
|
1,064
|
0,960
|
0,942
|
0,897
|
1,138
|
1,321
|
0,635
|
0,917
|
0,462
|
1,399
|
0,247
|
1,120
|
0,291
|
1,040
|
1,227
|
0
|
0,291
|
0,679
|
1,083
|
1,114
|
KINTAMBO
|
0,870
|
0,865
|
0,946
|
0,838
|
1,075
|
0,892
|
1,177
|
0,857
|
1,071
|
2,126
|
1,146
|
1,117
|
1,348
|
0,566
|
1,368
|
3,556
|
0
|
0
|
0,906
|
1,128
|
LINGWALA
|
0,995
|
0,916
|
0,959
|
0,883
|
1,067
|
1,120
|
0,969
|
0,987
|
2,059
|
0,667
|
0
|
1,108
|
0,740
|
0,817
|
1,271
|
6,836
|
4,442
|
0
|
0,804
|
0,354
|
BARUMBU
|
1,018
|
0,948
|
1,149
|
1,000
|
0,974
|
1,342
|
0,936
|
1,075
|
1,058
|
0,177
|
0
|
1,075
|
0
|
0,963
|
1,431
|
3,121
|
4,142
|
0,690
|
0,826
|
0,424
|
KINSHASA
|
1,080
|
0,853
|
0,899
|
0,998
|
0,907
|
1,173
|
1,069
|
0,949
|
1,070
|
1,397
|
0
|
0,942
|
0
|
0,926
|
1,261
|
3,876
|
3,919
|
1,143
|
0,911
|
0,644
|
GOMBE
|
0,718
|
1,071
|
1,202
|
1,107
|
0,573
|
0,772
|
1,093
|
0,944
|
2,213
|
3,011
|
0
|
0,714
|
0,556
|
0,819
|
1,043
|
7,345
|
10,02
|
1,299
|
0,345
|
0,133
|
KALAMU
|
1,131
|
1,026
|
0,842
|
0,894
|
1,082
|
0,876
|
1,110
|
0,863
|
0,809
|
0,713
|
1,154
|
0,979
|
0,678
|
0,855
|
1,350
|
0
|
1,018
|
0,791
|
1,088
|
1,258
|
NGALIEMA
|
1,049
|
0,963
|
0,864
|
0,870
|
0,824
|
0,378
|
1,255
|
1,061
|
1,392
|
0,450
|
1,276
|
1,070
|
0,750
|
0,946
|
1,796
|
0,659
|
1,000
|
0
|
0,931
|
1,376
|
Source : Calculs des données à
partir du logiciel SPSS enquêtes (2011)
(2011)
251692544
Tableau 9: La matrice d'autocorrélations
spatiales des variables
|
X1
|
X2
|
X3
|
X4
|
X5
|
X6
|
X7
|
X8
|
X9
|
X10
|
X11
|
X12
|
X13
|
X14
|
X15
|
X16
|
X17
|
X18
|
X19
|
X20
|
X1
|
1
|
0,94
|
0,932
|
0,91
|
0,968
|
0,856
|
0,891
|
0,789
|
0,393
|
0,444
|
-0,00
|
0,908
|
-0,13
|
0,946
|
0,528
|
-0,30
|
0,049
|
-0,11
|
0,966
|
0,777
|
X2
|
0,94
|
1
|
0,956
|
0,973
|
0,967
|
0,842
|
0,93
|
0,873
|
0,526
|
0,489
|
0,222
|
0,902
|
0,057
|
0,98
|
0,433
|
-0,34
|
-0,06
|
-0,02
|
0,971
|
0,791
|
X3
|
0,932
|
0,956
|
1
|
0,937
|
0,932
|
0,886
|
0,926
|
0,855
|
0,546
|
0,485
|
0,176
|
0,828
|
0,031
|
0,939
|
0,429
|
-0,32
|
-0,00
|
-0,12
|
0,947
|
0,697
|
X4
|
0,91
|
0,973
|
0,937
|
1
|
0,929
|
0,859
|
0,94
|
0,895
|
0,56
|
0,545
|
0,289
|
0,828
|
0,125
|
0,974
|
0,358
|
-0,27
|
0,009
|
0,043
|
0,946
|
0,754
|
X5
|
0,968
|
0,967
|
0,932
|
0,929
|
1
|
0,838
|
0,883
|
0,777
|
0,466
|
0,469
|
0,09
|
0,949
|
-0,08
|
0,956
|
0,535
|
-0,31
|
-0,03
|
-0,08
|
0,98
|
0,836
|
X6
|
0,856
|
0,842
|
0,886
|
0,859
|
0,838
|
1
|
0,886
|
0,831
|
0,376
|
0,31
|
0,08
|
0,728
|
-0,08
|
0,851
|
0,421
|
-0,17
|
0,083
|
-0,11
|
0,86
|
0,622
|
X7
|
0,891
|
0,93
|
0,926
|
0,94
|
0,883
|
0,886
|
1
|
0,935
|
0,472
|
0,451
|
0,265
|
0,766
|
0,095
|
0,899
|
0,299
|
-0,18
|
0,018
|
-0,07
|
0,917
|
0,672
|
X8
|
0,789
|
0,873
|
0,855
|
0,895
|
0,777
|
0,831
|
0,935
|
1
|
0,43
|
0,355
|
0,4
|
0,64
|
0,236
|
0,842
|
0,08
|
-0,21
|
-0,02
|
-0,01
|
0,814
|
0,529
|
X9
|
0,393
|
0,526
|
0,546
|
0,56
|
0,466
|
0,376
|
0,472
|
0,43
|
1
|
0,651
|
0,241
|
0,426
|
0,114
|
0,534
|
0,422
|
0,057
|
0,241
|
0,047
|
0,439
|
0,34
|
X10
|
0,444
|
0,489
|
0,485
|
0,545
|
0,469
|
0,31
|
0,451
|
0,355
|
0,651
|
1
|
0,306
|
0,394
|
0,279
|
0,499
|
0,399
|
-0,15
|
0,044
|
0,121
|
0,484
|
0,518
|
X11
|
-0,00
|
0,222
|
0,176
|
0,289
|
0,09
|
0,08
|
0,265
|
0,4
|
0,241
|
0,306
|
1
|
-0,08
|
0,9
|
0,138
|
-0,49
|
-0,14
|
-0,21
|
0,192
|
0,123
|
0,122
|
X12
|
0,908
|
0,902
|
0,828
|
0,828
|
0,949
|
0,728
|
0,766
|
0,64
|
0,426
|
0,394
|
-0,08
|
1
|
-0,23
|
0,89
|
0,676
|
-0,24
|
0,005
|
-0,01
|
0,897
|
0,811
|
X13
|
-0,13
|
0,057
|
0,031
|
0,125
|
-0,08
|
-0,08
|
0,095
|
0,236
|
0,114
|
0,279
|
0,9
|
-0,23
|
1
|
-0,01
|
-0,51
|
-0,12
|
-0,24
|
0,332
|
-0,06
|
-0,08
|
X14
|
0,946
|
0,98
|
0,939
|
0,974
|
0,956
|
0,851
|
0,899
|
0,842
|
0,534
|
0,499
|
0,138
|
0,89
|
-0,01
|
1
|
0,467
|
-0,36
|
-0,03
|
0,051
|
0,962
|
0,798
|
X15
|
0,528
|
0,433
|
0,429
|
0,358
|
0,535
|
0,421
|
0,299
|
0,08
|
0,422
|
0,399
|
-0,49
|
0,676
|
-0,51
|
0,467
|
1
|
-0,06
|
0,186
|
-0,06
|
0,466
|
0,536
|
X16
|
-0,30
|
-0,34
|
-0,32
|
-0,27
|
-0,31
|
-0,17
|
-0,18
|
-0,21
|
0,057
|
-0,15
|
-0,14
|
-0,24
|
-0,12
|
-0,36
|
-0,06
|
1
|
0,768
|
-0,05
|
-0,37
|
-0,54
|
X17
|
0,049
|
-0,06
|
-0,00
|
0,009
|
-0,03
|
0,083
|
0,018
|
-0,02
|
0,241
|
0,044
|
-0,21
|
0,005
|
-0,24
|
-0,03
|
0,186
|
0,768
|
1
|
-0,09
|
-0,07
|
-0,31
|
X18
|
-0,11
|
-0,02
|
-0,12
|
0,043
|
-0,08
|
-0,11
|
-0,07
|
-0,01
|
0,047
|
0,121
|
0,192
|
-0,01
|
0,332
|
0,051
|
-0,06
|
-0,05
|
-0,09
|
1
|
-0,13
|
0,006
|
X19
|
0,966
|
0,971
|
0,947
|
0,946
|
0,98
|
0,86
|
0,917
|
0,814
|
0,439
|
0,484
|
0,123
|
0,897
|
-0,06
|
0,962
|
0,466
|
-0,37
|
-0,07
|
-0,13
|
1
|
0,848
|
X20
|
0,777
|
0,791
|
0,697
|
0,754
|
0,836
|
0,622
|
0,672
|
0,529
|
0,34
|
0,518
|
0,122
|
0,811
|
-0,08
|
0,798
|
0,536
|
-0,54
|
-0,31
|
0,006
|
0,848
|
1
|
Source : Calculs des données à
partir du logiciel SPSS enquêtes (2011)
(2011)
251691520
* 1la Nigerian Environmental
Study/Action Team
|
|