Déterminants de la pénétration des investissements directs étrangers au Bénin( Télécharger le fichier original )par Tchadaré AGBANGBATIN Université de Parakou ( Bénin ) - Maà®trise 2010 |
Section 2 : Présentation de quelques concepts et réalités sur les IDEEn économie, les investissements directs étrangers renvoient à un certain nombre de concepts et réalités qu'il convient de présenter avant d'aborder l'étude proprement dite. Paragraphe 1 : Définition de conceptsLa plupart des définitions sont tirées de " Définition de référence de l'OCDE pour les investissements Directs Internationaux."6(*) L'investissement direct couvre l'ensemble des ressources qu'un investisseur direct laisse, à un moment donné, à la disposition d'entreprises avec lesquelles il est en relation d'investissement direct, de même que tout bien ou partie de bien immobilier qui est la propriété d'un résident et qui est situé en territoire étranger, ainsi que tout bien ou partie de bien immobilier qui est la propriété d'un non-résident. On appelle résident :
Un non résident est toute personne physique morale qui n'est pas considérée comme résident. Un investisseur direct est une entreprise publique ou privée ayant ou non la personnalité morale, un groupe d'entreprises liées entre elles ayant ou non la personnalité morale, un gouvernement, une personne physique ou un groupe de personnes physiques liées entre elles, possédant une entreprise d'investissement direct qui opère dans un pays autre que le ou les pays de résidence de l'investisseur ou des investisseurs direct(s). C. Entreprise d'investissement direct C'est une entreprise dans laquelle un investisseur direct détient au moins 10% des actions ordinaires ou des droits de vote, dans le cas d'une entreprise ayant la personnalité morale, ou l'équivalent, s'il s'agit d'une entreprise n'ayant pas la personnalité morale. Les entreprises d'investissements directs peuvent être regroupées en trois (3) catégories distinctes : - Filiale : C'est une entreprise dotée de la personnalité morale, dont l'investisseur direct :
Conseil d'Administration de cette entreprise. - Entreprise affiliée : Une entreprise est dite affiliée lorsque l'investisseur direct possède entre 10% et 50% inclus des actions ordinaires ou des droits de vote ou détient un pouvoir de décision effectif dans la gestion de cette entreprise. - Succursale : C'est une entreprise n'ayant pas la personnalité morale selon le droit du pays d'accueil. Elle peut être un établissement stable ou un bureau, une société de personnes ou une entreprise commune. Les succursales ont l'entièreté de leur capital soit 100% appartenant à une entreprise étrangère.
D. Investissement direct étranger Selon l'OCDE, l'IDE est une activité par laquelle un investisseur résidant dans un pays obtient un intérêt durable et une influence significative dans la gestion d'une entité résidant dans un autre pays. Cette opération peut consister à créer une entreprise entièrement nouvelle (investissement de création) ou, plus généralement, à modifier le statut de propriété des entreprises existantes (par le biais de fusions et d'acquisitions). D'autres types de transactions financières entre des entreprises apparentées sont également définies comme des investissements directs étrangers notamment le réinvestissement des bénéfices de l'entreprise ayant obtenu l'IDE, ou d'autres transferts en capital". Ces derniers incluent les prêts accordés par une maison-mère à sa filiale implantée à l'étranger. La CNUCED définit l'IDE comme un « investissement impliquant une relation à long terme et témoignant de l'intérêt durable d'une entité résidant dans un pays (ou société mère) à l'égard d'une entreprise résidant dans un autre pays (entreprise bénéficiaire, entreprise affiliée ou encore filiale étrangère)». En clair, les IDE sont des capitaux étrangers, soit par le biais de privatisation', soit par le biais de délocalisation de firme, soit par la prise de participation dans le capital d'une entreprise étrangère. Le seuil à partir duquel le contrôle s'exerce est arbitraire, le FMI utilise une valeur de 10 %. Enfin, les IDE sont définis par le FMI comme les engagements effectués dans le but d'acquérir un intérêt durable dans une entreprise exerçant ses activités sur le territoire d'une économie autre que celle de l'investisseur. Le but de ce dernier étant d'avoir un pouvoir de décision effectif dans la gestion de l'entreprise.7(*) E. Investissement de portefeuille Les investissements de portefeuille sont des capitaux flottants à la recherche de placements rémunérateurs. Contrairement aux investissements directs étrangers, ils ne visent pas à exercer une influence sur la direction de l'entreprise étrangère. Ainsi, l'investisseur s'intéresse principalement aux revenus découlant de l'acquisition, du maintien et de la vente d'actions et d'autres valeurs mobilières, sans chercher à exercer un contrôle ou une influence sur l'entreprise. Il s'agit souvent d'investissements à court terme, en quête des rendements mondiaux les plus élevés. Les firmes multinationales communément nommées FMN sont des entreprises d'investissements directs ayant une envergure internationale. Elles occupent une place très importante dans les échanges internationaux, à tous les niveaux, aussi bien dans la production et l'exportation de produits primaires que de produits finis et de services. Elles étendent leurs ramifications dans plusieurs pays du monde, et pour cela elles ont une politique bien précise de localisation stratégique. Dunning (1993) distingue cinq groupes de multinationales à savoir :
Ce sont des entreprises qui s'implantent dans une économie dans le but d'acquérir des ressources particulières à bas coût ou des ressources indisponibles dans son lieu de résidence.
Elles représentent les firmes en quête de la rentabilité dans l'approvisionnement du marché local. Elles implantent la totalité de leur chaîne de production sur une même zone (IDE «horizontaux«). Certains facteurs (obstacles tarifaires ou non aux échanges, coûts de transport,...) affectant la compétitivité des exportations, les entreprises préfèrent implanter à l'étranger des usines reproduisant, comme dans leur pays d'origine, toutes les étapes du processus de production afin de desservir le marché local (alimentation, distribution, services financiers).
Elles recherchent l'efficacité provenant de l'économie d'échelle et de la diversification des risques pouvant résulter d'une implantation des unités de production à l'étranger. Ainsi, elles implantent seulement certains segments de la chaîne de production (IDE «verticaux«) dans la perspective d'une optimisation des coûts et des délais de production au niveau de la firme tout entière, selon une division internationale du travail intra-firme.
Ce sont des firmes qui achètent des actions à l'étranger en vue de promouvoir leurs objectifs de long terme ;
* 6 www.oecd.org/ dataoecd/39/45/40632182.pdf. La quatrième édition de cette définition est parue en avril 2008. * 7 Source: IMF «Balance of payments text Book» , 1996, P. 54-82 |
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