Déterminants de la pénétration des investissements directs étrangers au Bénin( Télécharger le fichier original )par Tchadaré AGBANGBATIN Université de Parakou ( Bénin ) - Maà®trise 2010 |
CHAPITRE ICADRE THEORIQUE DE L'ETUDESection 1 : Problématique, Objectifs et hypothèses de l'étudeParagraphe 1 : Problématique de l'étudeDe nos jours, la question de l'IDE domine fortement dans les débats en cours sur les politiques et stratégies de développement notamment dans les Pays en Voie de Développement. Cela est justifié en grande partie par l'importance capitale que revêt l'IDE dans l'amélioration de la situation économique des nations. En effet, les IDE non seulement représentent d'importants capitaux mais traduisent aussi la confiance des investisseurs internationaux dans l'économie des pays hôtes et montrent l'ouverture du pays à l'économie mondiale. L'IDE est vecteur de transfert de technologie, ce qui est crucial pour le décollage et la remontée des filières vers des productions à plus fort contenu technologique ou de haut de gamme. Les IDE améliorent aussi les possibilités d'exportation du pays hôte grâce au commerce intra-entreprise, c'est-à-dire aux échanges qui se produisent au sein d'une multinationale. D'une manière générale, le continent africain attire peu d'IDE même si quelques pays constituent des exceptions. Les flux nets d'IDE en zone UEMOA ont connu une progression régulière au cours des dernières années, dans le sillage de l'accroissement des mouvements de capitaux au niveau mondial. Ils sont passés de 332,9 milliards de francs CFA en 2004 à 410,1 milliards de francs FCFA en 2006, avant de connaître un bond exceptionnel à 755,0 milliards de francs FCFA en 2007 (Graphique n°1.2), à la faveur notamment de l'opération de privatisation dans le secteur de la téléphonie au Burkina Faso (pour un montant d'environ 140 milliards de francs CFA)4(*). La répartition des IDE au sein de l'Union (voir graphique n°1.3) indique que la Côte d'Ivoire a été le pays le plus attractif, avec 34,9 % des IDE sur la période 2004-2007, suivie respectivement du Sénégal (16,0 %) et du Mali (15,4 %). Quant au Bénin, il n'a reçu que 8,1% sur la période 2004-2007 et occupe la sixième place sur l'ensemble des huit pays. Graphique n°1.1 : Evolution des flux nets d'IDE dans l'UEMOA Graphique n°1.2 : Répartition des IDE dans l'UEMOA (moyenne 2004-2007) Source : BCEAO Source : BCEAO En somme, il ressort que les différentes réformes engagées dans les années 90 ont eu un impact positif sur les entrées d'IDE au Bénin (120,78 millions de dollars US en 1991). Toutefois, ces mesures se sont très vite montrées insuffisantes pour attirer davantage les flux d'IDE sur le territoire national5(*) malgré les multiples atouts compétitifs dont dispose le pays. En effet, le Bénin regorge d'un potentiel inestimable d'opportunités : - Le premier atout compétitif du Bénin, au milieu d'une Afrique turbulente et pourtant riche de promesses, est sa stabilité politique, sociale et économique. - Le deuxième atout est lié à sa position géographique. Au coeur de l'espace francophone UEMOA et lié par les accords de libre échange avec le grand marché nigérian, le Bénin procure aux investisseurs une position commerciale unique dans l'Afrique de l'Ouest. - Le troisième atout est que le Bénin est un pays doté d'un large potentiel encore inexploité que ce soit dans l'agroalimentaire, la transformation du coton, des mines, le développement touristique et des télécommunications. A la lumière de toutes ces considérations, il convient de s'interroger sur les principaux déterminants des IDE au Bénin. En d'autres termes, Quels sont les facteurs qui influencent significativement l'entrée des investissements directs étrangers au Bénin ? Les facteurs tels que le Produit Intérieur Brut par tête, la démocratie, la stabilité politique, le taux de change et le taux d'ouverture ont- ils des effets significatifs sur la pénétration des IDE au Bénin ? La présente étude a pour but d'aider le pays à améliorer sa capacité à attirer des IDE et à en bénéficier. * 4 BANQUE DE FRANCE - Rapport Zone franc - 2007 * 5 Voir graphique n°1.4 , page 28 |
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