2. Rôle de la Gestion de
trésorerie
Il est quasi impossible de définir des règles
générales mais on peut toutefois prendre en compte des
idées simples. Le trésorier doit arbitrer en permanence entre
deux contraintes fortes, la couverture et la spéculation. A partir de
là, deux remarques s'imposent :
· La fonction trésorerie ne saurait être
réduite à la simple couverture des risques.
· Le trésorier d'entreprise a sans doute une
fonction de réduction des risques.
L'association française des trésoriers
d'entreprise (AFTE) lui prescrit trois règles de prudence :
· Refus de la non gestion
(« couverture » ou « non-couverture
systématique ») ;
· Recherche d'une couverture sur les opérations
ponctuelles ;
· Nécessité de ne pas augmenter le risque
« naturel »
La fonction de trésorerie participe à l'effort
de compétitivité de l'entreprise.
Le rôle du trésorier moderne d'entreprise peut
être présenté ainsi : le trésorier
procède à un diagnostic permanent de ses conditions bancaires, de
ses échelles d'intérêts et tickets d'agios. Un premier
principe de base de la gestion de trésorerie consistera à lisser
la trésorerie en supprimant les soldes créditeurs et en dirigeant
les excédents sur les comptes débiteurs. (Maillard M. et Giraud
O., Trésorerie de l'entreprise : nouveaux enjeux, Banque
éditeur, 1989, p. 19).
Un second principe de base consiste à se procurer
simultanément des ressources et des emplois de durées similaires
en essayant de dégager une différence de taux positive (Maillard
M. et Giraud O., précités, p.19). Pour cela, les gestionnaires de
trésorerie disposent aujourd'hui de moyens nombreux et de plus en plus
sophistiqués.
D'un point de vue structurel, les grands groupes pratiquent
une gestion de trésorerie qui fait appel à des unités
autonomes dont le statut est presque celui d'une banque.
3. Techniques d'optimisation de la
gestion de trésorerie
Derrière les principes généraux de
comportement, on peut aujourd'hui relever des techniques d'optimisation de la
gestion de trésorerie. Le contrôle des arrêtés de
compte (échelle) et du ticket d'agios constituent l'une des tâches
préalable à la mise en oeuvre de deux grandes techniques qui sont
aujourd'hui bien connues :
· La gestion de trésorerie en date de
valeur ;
· La trésorerie zéro.
a.
Contrôle des arrêtés de compte et du ticket d'agios
A la fin de chaque trimestre civil, les banques
procèdent à l'arrêté des comptes dans leurs livres.
Elles réalisent les écritures par date de valeur, elles
effectuent le total des mouvements débiteurs et créditeurs de
chaque jour du trimestre ; elles calculent le solde des opérations
quotidiennement et le solde en valeur en tenant compte de celui de la veille.
Ces calculs permettent de présenter au client un document connu sous le
nom d' « échelle de valeur ». A ce document est
joint le ticket d'agios qui détaille les différentes commissions
dont le total ajouté à celui des intérêts
débiteurs est directement prélevé sur le compte.
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