SOMMAIRE
SOMMAIRE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
AVANT-PROPOS
IV
RESUME
V
ABSTRACT
VI
LISTE DES ABREVIATIONS
VII
GLOSSAIRE
VIII
LISTE DES TABLEAUX
X
LISTE DES SCHEMAS
X
INTRODUCTION GENERALE
1
PREMIERE PARTIE
4
ORGANISATION ET MISSION DU WWF
4
CHAPITRE I : CONNAISSANCE DU WWF ET DE
SON DOMAINE D'ACTIVITE
5
SECTION I : LA PLACE DE WWF-CAMEROUN
DANS SON DOMAINE D'ACTIVITE
5
SECTION II : PRESENTATION DU WWF
8
CHAPITRE II LA
GESTION DE TRESORERIE AU WWF-CAMEROUN
17
SECTION I : APPROCHE THEORIQUE DE LA GESTION DE
TRESORERIE
18
SECTION II LE TRAVAIL DU TRESORIER DE
WWF-CAMEROUN
31
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
39
DEUXIEME PARTIE
40
ANALYSE DE LA GESTION DE TRESORERIE A
WWF-CAMEROUN ET PROPOSITIONS D'AMELIORATION
40
CHAPITRE III : ANALYSE CRITIQUE DE LA
GESTION DE TRESORERIE AU WWF-CAMEROUN
41
SECTION I : PRESENTATION DE LA METHODE
D'EXECUTION DU TRAVAIL EFFECTUE ET DEFAILLANCE DE LA METHODE
41
SECTION II :
CAUSES ET CONSEQUENCES DES INSUFFISANCES DE LA GESTION DE TRESORERIE
A WWF-CAMEROUN
43
CHAPITRE IV :
STRATEGIES D'AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE AU WWF-
CAMEROUN
48
SECTION I :
NECESSITE DE PREVOIR LA TRESORERIE POUR MIEUX LA GERER
48
SECTION II : OPTIMISER LA GESTION DE
TRESORERIE A WWF-CAMEROUN
59
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
62
CONCLUSION GENERALE
63
BIBLIOGRAPHIE
64
LISTE DES ANNEXES
65
TABLE DES MATIÈRES
74
DEDICACE
A
Mon Mari, mes enfants, mes parents, mes frères et
soeurs pour leur soutien moral, matériel et financier.
REMERCIEMENTS
Nous tenons à exprimer nos sincères
remerciements à l'ensemble des personnes qui ont contribué
à leur manière de près ou de loin au bon
déroulement de notre stage et à la rédaction de ce rapport
de stage.
Nos remercions de ce fait :
- le Top Management du WWF-Cameroun qui nous a donné
toute sa « bénédiction » pour notre
inscription en Cycle Master et qui nous a toujours accordé le temps
nécessaire pour passer nos examens.
- notre encadreur professionnel Monsieur YAPO MONSSAN Basile,
Directeur National du WWF-Cameroun, pour ses conseils et son soutien
moral ;
- notre encadreur académique M. ZOA A NOMO Jean Pascal,
pour sa disponibilité et son soutien intellectuel indispensable à
l'aboutissement de ce rapport ;
- tous les membres du jury désignés pour
l'évaluation de ce travail ;
- nos collègues de service pour leur
assistance ;
- tous les enseignants de Sup de Co-Yaoundé qui nous
encadrent depuis le début de notre formation ;
- tous ceux qui ont participé à la
réalisation de ce travail, qu'ils trouvent ici toute notre
reconnaissance.
AVANT-PROPOS
L'Institut Supérieur de Commerce et de Gestion des
Entreprises de Yaoundé (Sup de Co) a vu le jour sur autorisation de
gouvernement camerounais par arrêté N°
05/0011/MINESUP/05/0033/MINESUP dans les années 2004-2005.
L'école est placée sous la tutelle académique de
l'université de Yaoundé II-Soa et entretient un partenariat
académique avec le groupe ESC-Clermont (Ecole Supérieure de
Commerce de Clermont-Ferrand en France), convention de partenariat
signée le 27/07/04 à Clermont-Ferrand.
Le groupe ESC-Yaoundé se structure en deux
cycles :
- Premier cycle : Bac +2
Les étudiants préparent le BTS (Brevet de
Technicien Supérieur) dans plusieurs spécialités.
- Deuxième cycle : BAC+5
Les étudiants y préparent un Master in
management dans l'une des spécialités ci-après :
· Finance-Contrôle de gestion-Audit ;
· Marketing et distribution
· Gestion des Ressources Humaines.
Par ce rapport de stage de spécialisation, nous nous
sommes conformés à la règle selon laquelle chaque
étudiant du Cycle Master parvenu en fin de deuxième année
(Graduate I), doit rédiger et soutenir un rapport de stage. Le but de ce
travail étant d'apprécier sa capacité de recherche et
d'argumentation, sa maîtrise des connaissances acquises au cours de sa
formation théorique et de permettre de « toucher du bout du
doigt » les réalités professionnelles.
En ce qui nous concerne, nous avons effectué notre
stage académique au WWF-Cameroun et avons retenu comme
thème : « L'origine des problèmes de
trésorerie d'une ONG : Cas du WWF-Cameroun ».
RESUME
De nos jours, le monde des entreprises est bien plus
concurrentiel qu'autrefois, et seules survivent celles qui sont plus
astucieuses et plus performantes. Le fonctionnement d'une entreprise
dépend inévitablement des opérations
réalisées avec son environnement, se traduisant
immédiatement ou à terme, par des flux de trésorerie.
La gestion de trésorerie a évolué en
technicité avec l'aide d'outils de gestion. Le Trésorier s'occupe
ainsi de la gestion des risques à travers le contrôle des
règlements effectués et les créances accordées
grâce au suivi de leur compte individuel.
L'importance d'une gestion quotidienne de la trésorerie
se situe dans le fait qu'elle permet d'avoir chaque jour une idée des
soldes de trésorerie afin de prendre des décisions
adéquates pour un meilleur pilotage de l'organisation. Une gestion
inefficiente pourrait entraîner un ralentissement des activités de
l'entreprise et inévitablement agir sur le résultat de cette
dernière.
Le trésorier occupe donc un poste stratégique et
inévitable dans toute organisation.
Vu son importance dans la bonne marche de l'entreprise, nous
nous sommes de ce fait intéressé à cette fonction afin
d'apporter notre contribution à l'amélioration de la gestion de
trésorerie.
ABSTRACT
Today, the business is more competitive than before, and only
those that are smarter and more efficient survive. The operation of a business
depends inevitably on transactions with its environment, resulting in immediate
or future cash flow.
Cash management has evolved with the help of technical
management tools. The Treasurer is responsible for the management of risks
through control of settlements and claims granted by monitoring their
individual account.
The importance of daily management of cash is the fact that it
gives an idea of daily cash balances to make appropriate decisions to improve
the monitoring of the organization. An inefficient management could lead to a
slowdown in business activities and inevitably influence the outcome of the
latter.
The treasurer holds a strategic position and therefore
inevitable in any organization.
Given its importance in the smooth running of the company, we
are thus interested in this feature to make our contribution to improved cash
management.
LISTE DES ABREVIATIONS
BFR :
|
Besoin en Fonds de Roulement
|
BFRE :
|
Besoin en Fonds de Roulement d'Exploitation
|
BFRG :
|
Besoin en Fonds de Roulement Global
|
BICEC :
|
Banque Internationale pour le Commerce
|
CAHT:
|
Chiffres d'Affaires Hors taxe
|
DIPE :
|
Document d'Information sur le Personnel Employé
|
DRHO :
|
Direction des Ressources Humaines et des Opérations.
|
DRRHO:
|
Direction Régionale des Ressources Humaines et des
Opérations.
|
FEDEC:
|
Fondation pour l'Environnement et le Développement au
Cameroun
|
FEICOM:
|
Fonds spécial d'équipement et d'intervention
intercommunale
|
FR :
|
Fonds de Roulement
|
GHOA NI:
|
Green Heart of Africa Network Initiative
|
IUCN:
|
Union Mondiale pour la Nature
|
MTN:
|
Mobile Telephone Network
|
ONG:
|
Organisation Non Gouvernementale
|
OPCVM :
|
Organisme de Placement Collectif en Valeurs
Mobilières
|
PCG
|
Plan Comptable Général
|
PWC:
|
Price Waterhouse & Coopers
|
RDC :
|
République Démocratique du Congo
|
SGBC :
|
Société générale des Banques du
Cameroun
|
TVA :
|
Taxe sur la Valeur Ajoutée
|
VMP:
|
Valeur Mobilière de Placement
|
WWF:
|
Worldwide Funds for Nature
|
WWF-CCPO:
|
Worldwide Funds for Nature - Cameroon Country Programme
Office.
|
GLOSSAIRE
Straitgh to bank : Logiciel fourni par la
Standard Chartered Bank permettant la consultation des comptes bancaires en
ligne.
Citi online: Logiciel fourni par la Citi Bank
permettant en plus de la consultation des comptes bancaires en ligne, les
paiements.
Petty cash indent: formulaire utilisé
par le caissier pour effectuer les décaissements en attente de
facture.
L'impress basis: Montant plafond que la
caisse ne peut dépasser au moment de son approvisionnement. Son principe
consiste à toujours approvisionner la caisse à hauteur du montant
total des factures préalablement réglées.
Petty cash replenishment: Formulaire rempli
par le caissier pour la demande de réapprovisionnement de sa caisse.
Comptes bancaires off-shore : comptes
bancaires logés à l'étranger pour faciliter les
transactions effectuées avec l'extérieur. WWF-CARPO a ses comptes
en monnaies étrangères ($, €, CHF) domiciliés
à UBS en Suisse.
Dailly : L'
escompte
de
procédure
Dailly est une procédure destinée à faciliter l'octroi
de crédits à court
terme
aux entreprises. Le
créancier
remet à la banque un bordereau qui récapitule des créances
commerciales qui ne sont pas matérialisées par des effets de
commerce (facture, reconnaissance de
dette...).
Sa remise permet la cession ou le
nantissement
des créances au profit de l'établissement qui consent le
crédit,
sous forme d'avance ou de découvert autorisé à hauteur du
montant des créances cédées.
Le découvert bancaire :
Destiné à pallier des décalages de
trésorerie
à court
terme,
le découvert en compte courant est l'outil d'ajustement essentiel des
trésoriers d'entreprise. Cependant, son coût pénalise une
utilisation excessive. Pour les petites entreprises, il n'est accordé
que contre des
garanties
(
caution
du dirigeant) et relève alors plus du
crédit
objectif.
Le crédit spot : Le
crédit
spot
est un
crédit
à court
terme
facilement utilisable par tirages successifs. L'entreprise émet un
billet financier ou procède à un tirage auprès de sa
banque qui lui avance les fonds correspondants sur la durée
prévue entre les deux parties. Le taux du
crédit
est égal au taux de refinancement de la banque auquel s'ajoute une marge
négociée au coup par coup, généralement comprise,
en fonction de la qualité de la signature de l'emprunteur, entre 0,10%
et 1,50% l'an.
L'escompte d'effet de commerce :
opération de cession à une banque, d'un effet de
commerce détenu par un tiers (le fournisseur, les tiers, le tireur) sur
un de ses clients (le débiteur, le client, le tiré). En
contrepartie, le banquier avance au bénéficiaire le montant
figurant sur l'effet, déduction faite des agios et des commissions, qui
correspondent à sa rémunération. Si le débiteur est
défaillant à l'échéance de la créance, le
banquier prêteur peut se faire rembourser l'avance consentie par le
cédant.
GESBANK : Fiche Excel de suivi des
comptes bancaires au jour le jour.
GFS : Logiciel de suivi des
fournisseurs, de suivi des comptes bancaires au jour le jour et
d'édition des lettres chèques.
SAGE PAIE : Logiciel de gestion de la
paie.
EEIC salaire : Logiciel qui
génère les états permettant de faire les
déclarations fiscales et sociales du personnel de WWF. (Impôts et
C.N.P.S).
SYSCOHADA : Système Comptable de
l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires.
LISTE DES TABLEAUX
N°
|
Titres
|
Pages
|
1
|
Illustration du plan de financement
|
51
|
2
|
Processus de construction d'un budget de trésorerie
|
54
|
3
|
Illustration de la fiche de suivi de trésorerie au jour
le jour
|
58
|
LISTE DES SCHEMAS
N°
|
Titres
|
Pages
|
1
|
Schéma synthétique d'interprétation des
situations
|
23
|
2
|
Les cycles fondamentaux de l'entreprise
|
25
|
3
|
Le processus d'élaboration du budget de
trésorerie
|
30
|
INTRODUCTION GENERALE
Les entreprises, pour leur survie et leur
développement, doivent faire face à un certain nombre de besoins
de financement, en particulier les besoins de financement liés d'une
part, au cycle d'exploitation, et d'autre part, ceux liés au cycle
d'investissement. Pour satisfaire ces besoins qui absorbent des capitaux et
pèsent sur leur trésorerie, les entreprises disposent des
ressources variées. Ces ressources sont destinées à
financer :
- leurs investissements matériels (terrains,
équipements, locaux...) qui répondent à des objectifs de
remplacement, ou de renouvellement, de capacité, de productivité
et d'innovation ; ils apparaissent à l'actif du bilan de
l'entreprise et constituent des emplois stables.
- leurs investissements immatériels (recherche et
développement, formation, logiciels informatiques...) qui visent
à améliorer le potentiel productif de l'entreprise ; ils
n'apparaissent pas tous au bilan (à l'exception de certains actifs: le
fonds de commerce, brevets...) mais sont considérés comme des
dépenses pour l'entreprise.
- Et enfin, les investissements financiers qui sont les prises
de participation financière qui peuvent répondre à une
stratégie de groupe (contrôle, croissance externe, recherche de
synergie).
Ces investissements mis durablement à la disposition de
l'entreprise doivent être financés par des ressources durables et
ne sont récupérés qu'après être amortis, sauf
en cas de cession.
Les besoins d'exploitation relèvent de la notion de
besoin en fonds de roulement (BFR). Les besoins de trésorerie
évoluent avec le processus de production ou cycle d'exploitation. Le
cycle d'exploitation se caractérise par un décalage entre les
flux de trésorerie positifs et les flux négatifs du fait du
rythme de l'exploitation (variable selon l'activité) et de la politique
commerciale (créances clients et dettes fournisseurs)1(*). Ce cycle génère
aussi des besoins de financement et se traduit, d'une part en termes de
création de richesse (excédent brut d'exploitation) et d'autre
part en termes de trésorerie (excédent de trésorerie
d'exploitation).
Il convient de financer le décalage entre les
décaissements et les encaissements. L'entreprise doit financer ses
actifs d'exploitation (stocks, créances) et est elle-même
financée en partie par ses dettes ou passif d'exploitation (dettes
fournisseurs, fiscales, sociales). Ce qui constitue le BFR.
Le BFR est « le besoin de financement
qu'entraîne essentiellement le déroulement permanent du cycle
achat/production/ventes »2(*)
Le solde des actifs d'exploitation et du passif d'exploitation
constitue le besoin de financement de l'exploitation ou encore le besoin en
fonds de roulement d'exploitation.
La gestion de trésorerie permet d'évaluer la
situation financière de l'entreprise en temps réel et de
gérer alternativement soit une encaisse disponible, soit des
crédits à court terme nécessaires pour combler un
déficit.
L'objectif principal de l'entreprise est la
rentabilité. La rentabilité de l'entreprise est une combinaison
de la rentabilité économique (la rentabilité de l'outil
industriel) et de la rentabilité des capitaux propres (ou
rentabilité financière)3(*)
Pour atteindre cet objectif, l'entreprise doit faire face aux
risques financiers liés à la gestion de trésorerie, en
l'occurrence les risques de liquidité, de change et de taux.
La maitrise, mieux l'éviction des problèmes de
trésorerie n'est pas le souci des seules entreprises commerciales, mais
une problématique qui interpelle toute organisation, qu'elle soit
commerciale, gouvernementale ou non gouvernementale.
Le WWF, entendu Fonds Mondial pour la Nature en
français est une organisation non gouvernementale dont l'activité
principale repose sur la conservation de l'environnement Cependant, dans son
fonctionnement au quotidien, le WWF comme toutes les entreprises est
régulièrement confronté aux problèmes de
trésorerie lorsqu'il s'agit surtout de financer certaines de ses
activités préalablement à l'obtention des subventions
attendues.
C'est au regard d'un tel constat que le présent rapport
de stage a pour thème : « L'origine des problèmes
de trésorerie d'une ONG : cas du WWF-Cameroun ». Son
objectif est de mettre en relief les déterminants des problèmes
de trésorerie que connaît cette ONG.
C'est dans cette perspective que notre rapport est
architecturé en deux parties de deux chapitres chacune.
La première partie aura pour objet la
présentation de l'organisation hôte ainsi que ses missions, tandis
que la deuxième partie traitera des facteurs explicatifs des
problèmes de trésorerie du WWF-Cameroun suivi des suggestions de
solution qui, nous l'espérons, aideront l'organisation à mieux
gérer sa trésorerie.
PREMIERE PARTIE
ORGANISATION ET MISSION DU WWF
Cette première partie se donne pour ambition de
présenter dans une large mesure l'ONG de conservation de l'environnement
WWF ainsi que de la situer dans son domaine d'activité.
CHAPITRE I : CONNAISSANCE DU
WWF ET DE SON DOMAINE D'ACTIVITE
Dans le monde entier, plus particulièrement au
Cameroun, plusieurs ONG de conservation de l'environnement cohabitent et
oeuvrent pour un objectif commun lequel se traduit par le souhait de voir les
Hommes vivre en harmonie avec l'écosystème dans lequel ils
opèrent. L'intérêt de la population en ce qui concerne la
gestion des ressources naturelles se reflète également dans la
structure de la WWF en tant qu'organisation.
Le WWF est la première organisation mondiale de
protection de la nature. Il compte plus de 4,7 millions de
membres à travers le monde.
L'organisation dispose d'un réseau opérationnel
dans 96 pays proposant 12000 programmes de protection de la nature. Elle est
une organisation semi-autonome, capable de construire une forte identité
locale dont le but est d'atteindre et de puiser dans la façon dont la
conservation se manifeste le mieux dans chaque pays.
Les compétences du WWF dans le domaine scientifique
sont mondialement reconnues4(*).
SECTION I : LA PLACE DE
WWF-CAMEROUN DANS SON DOMAINE D'ACTIVITE
Dans cette première section, nous parlerons d'abord de
l'évolution du monde de la conservation au Cameroun, ensuite, du poids
du WWF-Cameroun dans ce domaine et enfin, des spécificités du
domaine de la conservation de l'environnement.
I L'EVOLUTION DE LA CONSERVATION
AU CAMEROUN
La conservation des ressources naturelles a commencé au
Cameroun il y a de nombreuses années. Les premières
réserves ou aires protégées furent créées
à partir des années 30 (13 parcs et réserves confondus) et
jusqu'en 2005, le Gouvernement continue d'accorder une priorité aux
aires protégées. Trois de ces aires protégées
sont inscrites comme réserves de la Biosphère (Benoué,
Waza et Dja). Le parc de Waza et la réserve du Dja sont classés
comme sites du patrimoine mondial.
A ce jour, le Cameroun compte 32 aires protégées
et 30 réserves forestières reparties dans chaque région du
pays. Parmi les plus connues, nous pouvons citer :
· le parc national de Waza, situé dans la
région de l'Extrême-nord, et crée en 1968, a une superficie
de 170 km²,
· le parc national de la Benoué, situé dans
la région du Nord, crée en 1968, dispose d'une superficie de 180
km²,
· le parc national de Korup, situé dans la
région du Sud-ouest, crée en 1986, a une superficie de 125,9
km²,
· le parc national de Bakossi, situé dans la
région du Sud-Ouest, crée en 2006.
· le parc national du Mont Cameroun, situé dans la
région du Sud-Ouest, crée en 2009, a une superficie de 581,54
km², en est le plus jeune.
· la réserve de la Biosphère du Dja,
située dans la région de l'Est, créée en 1950, a
une superficie de 526 km²,
· le jardin zoologique de Yaoundé, situé
dans la région du Centre, crée en 1951, a une superficie de 0,002
km²,
· le sanctuaire à gorilles de Mengame,
situé dans la région du Sud, possède une superficie de
122,368 km².
Les aires protégées sont sous la
responsabilité pour leur gestion de trois types d'institutions à
savoir : les institutions publiques et parapubliques (MINEP et MINFOF),
les opérateurs extérieurs (ONG, WWF, GTZ, UNESCO, SNV et UICN
pour ne citer que ceux là) et les communes rurales (chefferies
traditionnelles). De nombreuses dispositions ont été prises au
cours de la décennie 1988-1998 pour assurer la conservation de la
Biodiversité à l'intérieur et à l'extérieur
des aires protégées. En particulier, une nouvelle
génération de projets de conservation/développement a vu
le jour. Ces projets visent la conservation de la Biodiversité dans les
aires protégées en liaison avec le développement
socio-économique local. Les problèmes récurrents de
gestion des aires protégées sont liés au manque de moyens
matériels et humains, l'inapplication et parfois l'inadéquation
des réglementations en vigueur. Les actions anthropiques constituent une
des plus graves menaces à la protection des aires
protégées.
II LE POIDS DE WWF DANS LE DOMAINE
DE LA CONSERVATION AU CAMEROUN
« Bien que de taille importante (WWF va consacrer
près de 500 millions de dollars sur la conservation en 2005-2006), le
montant total de l'activité même de cette importante somme est
apparemment insignifiants en comparaison avec l'activité
économique totale du monde ... PIB mondial en 2005 était de
l'ordre de $ 60 billions de dollars ». Le WWF est l'une des
organisations non gouvernementales de conservation de la nature les plus
importantes et les plus expérimentées au monde. Il est
présent dans plus de 100 pays et compte près de 5 millions
d'adhérents. Explique Chris Hails, Directeur de la Conservation à
WWF-International entre 1994 et 2006.
Au Cameroun, il compte parmi les premiers, tant du point de
vue du niveau de financement, du support qu'il apporte au gouvernement et aux
collectivités locales dans leur effort de préservation de
l'environnement, que de celui de la recherche du bien-être des
populations. L'objectif global étant de détourner ceux-ci du
gaspillage et de la surconsommation des ressources naturelles.5(*)
III LES SPECIFICITES DU DOMAINE DE
LA CONSERVATION DE L'ENVIRONNEMENT
Ce qui fait la spécificité de ce domaine est
l'accent qu'il met sur la gestion durable des écosystèmes, la
biodiversité, et la faune. En effet, La conservation de l'environnement
ne consiste pas à interdire systématiquement aux populations
locales et aux entreprises de consommer ou d'exploiter les produits issus de la
forêt mais consiste à leur apprendre à consommer tout en
pensant aux générations futures et à l'équilibre
naturel des écosystèmes.
C'est ainsi que les organisations de conservation de
l'environnement, lorsqu'elles découvrent des zones ou des régions
dans lesquelles la forêt ou la faune sont menacées, incitent et
aident les gouvernements et les communautés locales à
créer par exemple :
- des forêts communautaires ;
- des parcs nationaux ;
- des réserves de faunes intégrales ;
- des aires protégées ;
- des zones de chasses etc.
Du moment que ces entités sont créées, en
fonction de leurs types, elles deviennent soient la propriété de
l'Etat, soient celle des communautés locales. Dès lors, leurs
exploitations obéissent à la réglementation en vigueur en
la matière.
SECTION II : PRESENTATION DU
WWF
Cette section sera consacrée d'une part à la
présentation du Fonds Mondial pour la Nature à travers une fiche
signalétique et d'autre part à la connaissance de la structure
organisationnelle du WWF- Cameroun.
I. FICHE SIGNALETIQUE DU WWF
Le WWF a été créé le 11 septembre
1961 à Zurich par un groupe d'éminents scientifiques dont la
motivation principale était la sauvegarde de notre environnement.
Aujourd'hui, il est présent dans plus de 90 pays à travers le
monde entier parmi lesquels le Cameroun.
La fiche signalétique suivante nous donne un bref
aperçu du WWF en général, et du WWF-Cameroun en
particulier.
251654144
Logo du World Wide Fund for Nature 6(*) (Fonds mondial pour la
Nature)
|
Dénomination Sociale
|
Worldwide Fund for Nature/ Fonds Mondial pour la Nature
|
Fondateur
|
Peter Scott, Max Nicholson, Guy Mountfort et Julian Huxley
|
Personnage(s) clef
|
President: Yolanda Kakabadse depuis 2010.
Président Emérite: SAR le Duc
d'Edinbourg depuis 1996.
Directeur General WWF-International : James P.
Leape depuis 2005.
Représentant Régional
WWF-CARPO : Natasha Kofoworola Quist (mars 2009).
|
Statut juridique
|
ONG
(Organisation Non Gouvernementale)
|
Régime fiscal
|
Exonéré d'impôts et partiellement de TVA au
Cameroun
|
Date et lieu de création
|
11 Septembre
1961,
Morges,
Suisse, 25 Mars 2004 en
Afrique Centrale et en 1990 au Cameroun
|
Siège social
|
Gland,
Suisse pour WWF
International et Yaoundé pour WWF-CARPO et WWF-Cameroun
|
Adresse
|
BP 6776 Yaoundé, rue la citronnelle, quartier Bastos,
|
Localisation géographique
|
Yaoundé, Limbé, Campo, Garoua, Yokadouma
|
Structure de l'actionnariat
|
Bailleurs de fonds : les Pays-Bas, la Suède, les USA,
l'Allemagne, la Suisse...
|
Montant des
Financements
|
7'000'000 Euro (2009).
|
Effectif
|
Approximativement. 4 500 000 dans le monde entier dont
environ 120 au Cameroun
|
Site
internet
|
http://www.
wwf.org ou http://www.
panda.org ou
http://www.wwfcarpo.org
|
Partenaires
|
ONG, Organisme d'aide, Entreprises, Etat et tous ceux qui
partagent les mêmes objectifs de conservation que lui.
|
Stratégie
|
The unique forest, freshwater landscapes and species resources
in the Green Heart of Africa are managed sustainably so that biodiversity is
conserved, ecosystem functions and services are maintained, global climate is
stabilised and sustainable development and economic growth secure the
livelihoods of the people of Central Africa
|
Slogan
|
For a living planet (pour une
planète vivante en français)
|
Missions
|
Stopper la dégradation de l'environnement dans le monde
et construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en
harmonie avec la nature : en préservant la biodiversité du
globe, en garantissant une utilisation durable des ressources naturelles
renouvelables; en encourageant les mesures destinées à
réduire la pollution et la surconsommation.
|
II. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE DU
WWF-CAMEROUN
L'organisation de WWF-Cameroun est caractérisée
par une structure du type hiérarchico-fonctionnelle (staff and line).
Dans ce cas, l'entreprise cherche à conserver l'unité de
commandement mais la structure prend appui sur des organes
spécialisés qui aident à la prise de décision ce
qui se traduit par une dissociation entre les fonctions opérationnelles
(au niveau des divisions) et les fonctions de décisions
stratégiques. Les principes d'organisation de cette structure sont les
suivants :
- l'unité de commandement est assurée par la
structure hiérarchique,
- la dissociation dans la structure des tâches de
commandement et des tâches de conseil,
- la création d'un pôle identifié de
spécialiste chargé d'une mission de conseil en direction de
l'ensemble de la structure.
Deux organes sont donc présents :
- l'organe hiérarchique qui dispose seul de
l'autorité dans tous les domaines ;
- l'organe d'état major (petites équipes)
placés auprès de certains organes hiérarchiques et qui ont
une fonction de conseil, d'étude de préparation et de
contrôle des décisions. Ils n'ont pas de pouvoir de
décision et n'ont aucune autorité y compris dans leurs
domaines.
Présenté en annexe 1, l'organigramme du
WWF-Cameroun met en exergue cinq grandes composantes que sont :
- la Direction Nationale,
- la Direction de la Conservation,
- la Direction du Développement des Ressources
Humaines,
- la Direction de la Logistique et des Opérations,
- la Direction des Finances.
1. La Direction Nationale
Elle est composée d'un Directeur National auquel est
rattachée une assistante de direction. Plusieurs missions lui sont
assignées notamment :
· la représentation de WWF sur le plan
national,
· la coordination et la supervision de la mise en oeuvre
de l'ensemble des activités de WWF au niveau national.
· la promotion et la sauvegarde de la marque,
· le maintien de la relation avec les partenaires, les
autres ONG nationaux et internationaux ainsi que les corps
constitués.
2. La Direction de la
Conservation
Elle entreprend des actions concrètes sur le terrain
afin de sauvegarder les ressources naturelles détectées dans les
diverses écorégions. Elle dispose à sa tête d'un
Directeur chargé de superviser tous les chefs de projets du CCPO. Ses
principales tâches consistent a :
· assurer la gestion des projets du Cameroun,
· assurer la bonne exécution du plan
stratégique GHOA NI,
· évaluer, initier et développer des
concepts pour de nouveau projets,
· travailler avec les partenaires et les autorités
nationales,
· collecter les fonds pour les projets validés,
· assurer le développement, la mise en oeuvre, le
suivi et l'évaluation des projets etc.
3. La Direction du
Développement des Ressources Humaines
Cette Direction est chargée de la supervision et de la
coordination des activités liées à la gestion du
personnel. Elle se compose d'un Directeur chargé du Développement
des Ressources Humaines auquel est rattachée une assistante de
direction. En ligne avec la stratégie des Ressources Humaines de CARPO,
son rôle consiste à :
· veiller au recrutement, à la formation et
à la gestion des performances du personnel de WWF Cameroun,
· administrer les contrats du personnel affecté au
Cameroun en conformité avec la législation camerounaise en
matière d'emploi,
· superviser et contrôler le système de la
paie, ainsi que de
· superviser le dialogue avec les employés, les
délégués du personnel et l'inspection du travail,
· faire le suivi des cas litigieux,
· s'assurer que les obligations sont remplies en termes
d'hygiène, de sécurité et de conditions de travail etc.
4. La Direction de la Logistique et des Opérations
Cette Direction se compose d'un Directeur, chargé de la
Logistique et des Opérations, d'un logisticien et de deux assistants
logisticiens. La mission destinée à cette Direction consiste
principalement à :
· la gestion du parc automobile,
· l'organisation des séminaires,
· l'entretien extérieur des locaux,
· la gestion des approvisionnements,
· la sécurité des locaux.
Outre ces principales missions, la Direction de la Logistique
et des Opérations a également en charge les relations avec
l'administration en l'occurrence le MINREX, la Police des Frontières, la
Douane etc.
5. La Direction des Finances
La Direction des Finances de WWF-CCPO a pour mission
essentielle la gestion des ressources financières, laquelle devrait
aboutir entre autres à l'établissement d'états financiers,
représentant l'image fidèle des actions entreprises par le
programme du Cameroun grâce au logiciel comptable ACCPAC. Sa
responsabilité consiste à :
· superviser les services relevant de son
département,
· superviser la soumission des rapports financiers,
· contrôler les flux de trésorerie,
· préparer les budgets annuels,
· coordonner l'ensemble des audits internes et
externes,
· veiller au suivi des recommandations d'audit,
· développer et maintenir un système de
recouvrement des couts approprié
· s'assurer que chaque projet a un compte bancaire le cas
échéant etc.
Composée de trois unités que sont l'Unité
de la Comptabilité et des Finances, l'Unité du Budget et
« Reporting », l'Unité d'Audit et du Contrôle
de Gestion. Le service informatique, sans toutefois être une unité
dépend entièrement de la Direction des Finances et est conduit
par un informaticien.
a.
L'Unité de la Comptabilité et des Finances
Elle est chargée de toutes les opérations
relevant de la comptabilité et des finances.
Elle est en effet responsable de la collecte des documents
comptables (factures, chèques émis et reçus etc.).
Grâce à l'analyse de ceux-ci, elle effectue des enregistrements
comptables pour l'établissement des divers états financiers de
synthèse. Elle est aussi responsable de la paie, du calcul et du
règlement des impôts et charges sociales du personnel, du suivi
des relations bancaires, et des fournisseurs. Elle effectue également le
paiement des factures à terme échu.
b.
L'Unité d'Audit et de Contrôle de Gestion
Cette unité est la plus récente des
unités et son rôle consiste à faire:
· le contrôle de gestion ;
· le suivi des contrats et des projets, qui consiste
à veiller au respect des termes des contrats signés avec les
bailleurs des fonds ;
· les missions de contrôle interne dans les
différents sites du WWF-Cameroun suivant un calendrier
établi d'avance ;
· le suivi des recommandations d'audit externe etc.
c.
L'Unité du Budget et du « Reporting »
Elle effectue principalement des opérations
liées à la gestion de la partie financière des contrats
à travers :
· l'établissement des budgets ;
· le contrôle budgétaire ;
· la production des différents rapports financiers
etc.
d.
Le Service Informatique
Il est responsable de la maintenance de tout le réseau
informatique du WWF-CCPO.
Il s'occupe de :
· la gestion du réseau internet, intranet et
informatique du CCPO ;
· la commande, de l'installation et du suivi du
matériel informatique dans les différents bureaux ainsi que
de leurs maintenances et actualisations ;
· la sauvegarde des informations de
l'organisation ;
En outre,
· Il contribue également à la production
des états financiers et ;
· initie des sessions de formation à l'emploi des
logiciels utilisés en interne.
CHAPITRE II LA GESTION DE
TRESORERIE AU WWF-CAMEROUN
L'objet du présent chapitre est d'exposer le travail
que nous avons effectué durant notre stage académique et
professionnel, à savoir la gestion de trésorerie du
WWF-Cameroun. Il n'est cependant pas superflu de présenter
brièvement notre accueil au WWF pour finir par les difficultés
rencontrées et leurs méthodes de résolution. Le stage
clôturant l'année académique 2008/2009 effectué au
Fonds mondial pour la nature (WWF) bureau régional s'est
déroulé du 1er juillet 2009 au 30 septembre 2009.
L'accueil a nous réservé tant par l'équipe dirigeante que
par l'équipe opérationnelle fut très chaleureux. Notre
arrivée a coïncidé avec le début de l'exercice
financier 2010 comme il est de coutume à WWF Cameroun dont l'exercice
financier est calé sur celui de la Suisse, pays qui abrite le
siège de l'Organisation. Le 1er trimestre de l'exercice, dans
cet organisme est souvent assez difficile du fait de plusieurs
facteurs :
- les pourcentages de fonds transférés par les
bailleurs sont très faibles (15% du budget annuel pour le principal
bailleur de fonds qui sont les Pays Bas) ;
- l'audit annuel conduit par PWC (Price Waterhouse Coopers)
démarre à peine. Ce qui rend les rapports financiers produits et
soumis aux bailleurs de fonds provisoires ;
- les salaires et les multiples engagements vis-à-vis
des tiers doivent être respectés malgré le peu de moyens
dont disposent les projets en ce moment précis.
En conséquence, nous ne pouvons que reconnaitre que
cette période fut pour nous une aubaine car quelque soit le domaine,
nous en sommes sorti grandie et enrichie d'une forte expérience.
SECTION I : APPROCHE THEORIQUE DE
LA GESTION DE TRESORERIE
Une étude de la trésorerie d'une entité
économique passe par une définition précise des termes et,
par delà, des concepts utilisés. Le terme de trésorerie,
déjà difficilement cerné en gestion d'entreprise, est
souvent confondu avec celui, plus conceptuel, de fonds de roulement.
Déjà, pour l'entreprise, où la gestion de
trésorerie est depuis toujours un problème crucial pour son bon
fonctionnement, le concept est « certainement un de la
littérature financière qui est le plus difficile à
définir. Parfois confondu avec l'encaisse, il est de toute
évidence mal cerné. » 7(*)
Cette section a pour vocation, d'une part, de clarifier le
concept de trésorerie et de gestion de trésorerie et, d'autre
part, de caractériser la gestion de trésorerie.
I. CLARIFICATION DU CONCEPT DE
TRESORERIE
1. Conception du lexique de
finance (2010)
Selon le lexique de finance, la
trésorerie
d'une entreprise à un instant donné est égale à la
différence entre ses emplois de
trésorerie
(
placements
financiers et disponibles) et son
endettement
bancaire et financier à court
terme.
Il s'agit donc du cash dont elle dispose quoiqu'il arrive (même si sa
banque décidait de cesser ses prêts à court
terme)
et quasi immédiatement (le temps seulement de débloquer ses
placements à court
terme).
2. Conception du Système
comptable OHADA
Selon le SYSCOHADA, la trésorerie représente
l'ensemble des avoirs de l'entreprise en caisse, en banque et aux
chèques postaux.
3. La trésorerie selon
l'approche de l'analyse financière
Dans une approche d'analyse financière, les indicateurs
sont définis et mesurés par leur utilisateur. Les contraintes de
sécurité financière peuvent alors être
relâchées et il devient possible d'intégrer dans la
trésorerie des placements qui ne sont pas inclus dans la
définition comptable de la trésorerie. On a ainsi coutume d'y
intégrer, a priori, l'ensemble des VMP (Valeurs
Mobilières de Placement). En effet, on considère que ces
dernières ne représentent pas des fonds investis dans
l'activité mais des fonds en attente d'une autre
affectation (acquisition d'actifs, paiement de passifs actuels ou futurs).
Sont aussi intégrés, les financements liés à la
remise à l'escompte ou à la cession de créances
commerciales qui ne le sont pas en comptabilité. La trésorerie
peut dès lors devenir négative et la gestion de trésorerie
s'assimile à une activité de financement.
4. L'approche bilancielle de la
trésorerie
La trésorerie d'une entreprise à une date
déterminée est la différence entre les Ressources mises en
oeuvre pour financer son activité et les Besoins entraînés
par cette activité8(*).
En gestion d'entreprise, deux concepts ont
émergé de la littérature (voir BAROLET, BOULMER, MEUNIER
[1987]) : celui de fonds de roulement (FR) et celui de besoin en fonds de
roulement (BFR). Ces deux notions représentent un solde induit de
l'activité économique de l'entreprise. Le premier, le fonds de
roulement, correspond à la différence entre les emplois
permanents et les ressources permanentes9(*) ; le FR est alors indépendant du cycle
d'exploitation de l'entreprise. Le second dépend directement de ce cycle
d'exploitation puisqu'il est mesuré par la différence entre les
postes cycliques du bilan (stocks, créances clients et crédits
fournisseurs).10(*)
a.
Le Besoin en Fonds de roulement
Le BFR est « le besoin de financement
qu'entraîne essentiellement le déroulement permanent du cycle
achat/production/ventes ».11(*)
Le BFR est donc d'un caractère inéluctable car,
lié à l'activité courante de l'entreprise. Réaliser
une activité et donc dégager fondamentalement le Chiffres
d'affaires oblige les entreprises à disposer de moyens
économiques dont il faut financer la détention.
Ces moyens économiques sont de deux types :
- l'outil de production qui recouvre tout un ensemble
d'immobilisations ;
- le cycle d'activité qui est lié au
déroulement des étapes de l'activité.
C'est le cycle d'activité qui est donc à
l'origine du BFR. Si l'on résume de manière simplifiée le
BFR à l'ensemble (Stock+ Clients - Fournisseurs), on peut dire que la
détention des stocks et des créances clients
« coûte » à l'entreprise.
Le crédit obtenu des fournisseurs vient alléger
ce besoin de financement. Mais, pour nombre d'entreprise, cela se
révèle insuffisant, de telle sorte que la différence,
souvent positive, oblige à mobiliser des ressources soit de long terme,
soit de court terme pour équilibrer le bilan.
Le BFR étant maintenant mieux défini et sa
provenance principale mieux connue, le problème se pose de savoir
évaluer correctement cet agrégat ;
On distingue traditionnellement deux composantes dans le
BFR :
- Le BFR d'exploitation (ou des activités ordinaires)
ou BFRE (BFRAO : besoin de financement d'un caractère continu car
généré par l'activité d'exploitation,
c'est-à-dire le métier de l'entreprise.
BFRE=Stocks + Créances
d'exploitation (clients et autres créances d'exploitation)
Dettes d'exploitation (fournisseurs, organismes sociaux,
etc.).
Cette composante est de loin la plus importante en valeur.
- Le BFR hors exploitation (ou hors activité ordinaire)
ou BFRHE (ou BFRHAO) : besoin de financement d'un caractère plus
discontinu ou hors activité ordinaire (nous dirons « hors
métier » de l'entreprise).
BFRHE=actif circulant hors exploitation
(autres créances : acomptes d'IS...) - passif circulant hors
exploitation (autres dettes : Etat, IS, etc.).
b.
La Trésorerie
La trésorerie joue un rôle fondamental dans toute
structure économique. Elle réalise l'équilibre financier
à court terme entre le fonds de roulement et le besoin en fonds de
roulement12(*).
Deux méthodes de calcul de la trésorerie nette
sont utilisées.
Première méthode
Cette méthode met l'accent sur les différents
éléments de la trésorerie, aussi bien les valeurs de
trésorerie active que les valeurs de trésorerie passive. Elle
peut être positive ou négative.
Trésorerie nette = actifs de trésorerie
- passifs de trésorerie
= disponibilités + VMP (si placées en
trésorerie) - concours bancaires de trésorerie
(Comptes bancaires affichant des soldes créditeurs,
dettes financières venant à l'échéance à
moins d'un an).
Deuxième méthode
La trésorerie nette est la différence entre le
fonds de roulement et le besoin en fonds de roulement.
Trésorerie nette = FRNG - BFR
c.
L'équilibre T = FR - BFR
Dans l'analyse du bilan fonctionnel, la trésorerie est
résiduelle : elle est la résultante des deux soldes que sont le
fonds de roulement (excédent de ressources) et le besoin en fonds de
roulement (insuffisance de financement).
Elle résulte de l'équation : FR - BFR = T
Si FR > BFR : Trésorerie > 0
Si FR < BFR : Trésorerie < 0
Si FR = BFR : T = 0
Donc, si l'on fait abstraction du BFRHE, la trésorerie
nette est égale à la part du BFR qui n'est pas financée
par le FR.
Le niveau de la trésorerie n'est pas lié
à l'importance en valeur absolue du FR mais à son importance
relative par rapport au BFR. Schématiquement, l'interprétation
des situations de trésorerie ci-dessus décrite se
présentera ainsi qu'il suit :
SCHEMA 1 : SCHÉMA SYNTHÉTIQUE D'
INTERPRÉTATION DES SITUATIONS
Source : Guide d'analyse
financière à l'usage des associations sanitaires et sociales,
Uniopss, Syros, 1997.
1. L'approche de la trésorerie par
les flux
L'approche par les flux est une approche dynamique
indiquée pour la détermination des mouvements de
trésorerie à court terme. Elle s'énonce ainsi qu'il
suit :
Solde de la trésorerie = Solde de la
période précédente + Encaissements et apports de la
période - Décaissements et prélèvements de la
période.
La trésorerie se trouve à la croisée de
deux cycles de flux qui l'alimentent mais qui évoluent à des
vitesses différentes :
· Les cycles d'exploitation qui se
déroulent dans le court ou moyen terme : cycles d'approvisionnement, de
fabrication ou encore de vente. Ils se caractérisent par un
décalage entre les flux de trésorerie positifs (encaissements) et
négatifs (décaissements) en fonction du rythme de
l'activité et de la politique commerciale (créances clients et
dettes fournisseurs).
L'excédent de trésorerie
d'exploitation, différence entre les recettes et les dépenses
d'exploitation, représente les flux de trésorerie
générés par l'activité au cours d'une
période donnée ;
· Les cycles financiers sont
attachés aux opérations à long terme : cycles de
l'investissement, du financement à long terme, de variation des capitaux
propres, etc.
Les investissements productifs ont pour objectif
d'améliorer sur le long terme la rentabilité du cycle
d'exploitation. Dans un premier temps, les dépenses d'investissements
pèseront inévitablement sur la trésorerie avant de
pouvoir, dans des délais aussi brefs que possible, générer
des flux de recettes supplémentaires.
La différence entre l'excédent de
trésorerie d'exploitation et les dépenses d'investissement permet
d'identifier les flux de trésorerie disponibles.
En cas de flux de trésorerie négatifs
relativement importants, l'entreprise devra se reporter sur son cycle de
financement : augmentation des capitaux propres ou recours à l'emprunt.
Schématiquement, la place de la trésorerie au
sein du cycle d'exploitation se présente ainsi qu'il suit.
SCHÉMA 2 : LES
CYCLES FONDAMENTAUX DE L'ENTREPRISE
Source : de Guichet.lu-entreprise
(WWW.Guichet. public.lu)
III.
CARACTERISTIQUES DE LA GESTION DE TRESORERIE
La gestion de trésorerie est une activité
consistant pour le
trésorier
d'une entreprise à gérer les risques de
liquidité,
de
taux
d'intérêt et de taux de change qui pèsent sur
l'entreprise; à placer les liquidités dans les meilleures
conditions de rentabilité et de
risque;
et à pouvoir faire face tous les jours aux engagements de l'entreprise
en mobilisant les
ressources
financières à court ou à
long
terme
nécessaires.13(*)
Il est question d'exposer dans cette partie de notre travail
l'historique de la gestion de trésorerie, son rôle, ses techniques
d'optimisation ainsi que ses documents.
1. Historique de la gestion de
trésorerie
Avant 1972, la fonction trésorerie est
étroitement subordonnée à la fonction comptable et il
n'est pas possible d'assimiler le rôle du trésorier à la
gestion de la trésorerie de l'entreprise (Nebout J M, comment
réduire ses frais financiers ?, Usine nouvelle, 1983).
En effet, le trésorier travaille dans le cadre de choix
financiers préalables, et ce choix ne laisse que peu de place à
la gestion de trésorerie. Compte tenu du niveau de son besoin en fonds
de roulement et de l'évolution de celui-ci tout au long de
l'année, l'entreprise a défini le niveau de son fonds de
roulement. Elle s'est a priori dotée des moyens financiers
nécessaires au financement de ses besoins courants et des besoins
liés à son processus d'investissement. Le trésorier n'est
donc pas a priori concerné par le risque d'illiquidité qui se
mesure en termes de structure financière.
Néanmoins, à l'époque, les bons manuels
évoquent la nécessité, pour lui de conserver en permanence
le poste « Banque » à l'actif du bilan, de
façon à disposer d'un matelas de trésorerie disponible.
Cette conception était à la fois le résultat d'une
confusion et la conséquence d'une ignorance.
L'ignorance est celle qui consiste à ne pas prendre en
compte dans le calcul économique, soit les produits financiers que peut
générer un excédent de trésorerie, soit la
minimisation des frais financiers dans une optique de besoins de
financement.
C'est en 1972 que D. Nguyen publie, dans la revue
Management (Nguyen D. Trésorerie zéro.
Pourquoi ? Comment ? juillet 1972), une série
d'articles consacrés à la trésorerie zéro,
vulgarisant des concepts déjà connus aux Etats-Unis sous le terme
de « cash management » et qui éveilleront la
conscience trésorière des entreprises françaises. Ces
articles peuvent être considérés comme la
référence des trésoriers d'entreprises au plan des
principes de gestion de trésorerie.
A côté des grands choix sur la rentabilité
de l'entreprise, le volume et l'évolution de ses besoins d'exploitation,
le trésorier découvrait des arbitrages quotidiens portant sur des
blocages, des escomptes, des mobilisations, et cela pour respecter un principe
dit de trésorerie zéro. En fait, il ne s'agissait pas de
trésorerie au sens comptable, mais plutôt de
liquidité ; et le seuil zéro n'était qu'une
approximation que des calculs ultérieurs allaient affiner. Mais le terme
est passé dans le langage courant et la trésorerie zéro
est aujourd'hui considérée comme un principe de base de toute
gestion de trésorerie.
En 1981, le 3 septembre, le conseil national du crédit
(en France) réglemente les intérêts créditeurs dans
le cadre des dépôts à terme, et désormais les
trésoriers et les banquiers ne sont plus libres de négocier les
conditions de placement de la trésorerie excédentaire.
Paradoxalement, c'est cette réglementation restrictive, conjuguée
au passage de la micro-informatique aux liaisons télématiques,
qui va faire entrer la fonction trésorerie dans l'ère moderne.
Le trésorier, relié à toutes ses banques,
peut en temps réel intervenir sur ses comptes, et à lui seul,
offrir un mini back-office à son entreprise. Mais en ressemblant de plus
en plus à un banquier, le trésorier découvre
également les contraintes du métier de banquier et, entre autres,
se heurte à la complexité du choix entre le risque et la
rentabilité.
2. Rôle de la Gestion de
trésorerie
Il est quasi impossible de définir des règles
générales mais on peut toutefois prendre en compte des
idées simples. Le trésorier doit arbitrer en permanence entre
deux contraintes fortes, la couverture et la spéculation. A partir de
là, deux remarques s'imposent :
· La fonction trésorerie ne saurait être
réduite à la simple couverture des risques.
· Le trésorier d'entreprise a sans doute une
fonction de réduction des risques.
L'association française des trésoriers
d'entreprise (AFTE) lui prescrit trois règles de prudence :
· Refus de la non gestion
(« couverture » ou « non-couverture
systématique ») ;
· Recherche d'une couverture sur les opérations
ponctuelles ;
· Nécessité de ne pas augmenter le risque
« naturel »
La fonction de trésorerie participe à l'effort
de compétitivité de l'entreprise.
Le rôle du trésorier moderne d'entreprise peut
être présenté ainsi : le trésorier
procède à un diagnostic permanent de ses conditions bancaires, de
ses échelles d'intérêts et tickets d'agios. Un premier
principe de base de la gestion de trésorerie consistera à lisser
la trésorerie en supprimant les soldes créditeurs et en dirigeant
les excédents sur les comptes débiteurs. (Maillard M. et Giraud
O., Trésorerie de l'entreprise : nouveaux enjeux, Banque
éditeur, 1989, p. 19).
Un second principe de base consiste à se procurer
simultanément des ressources et des emplois de durées similaires
en essayant de dégager une différence de taux positive (Maillard
M. et Giraud O., précités, p.19). Pour cela, les gestionnaires de
trésorerie disposent aujourd'hui de moyens nombreux et de plus en plus
sophistiqués.
D'un point de vue structurel, les grands groupes pratiquent
une gestion de trésorerie qui fait appel à des unités
autonomes dont le statut est presque celui d'une banque.
3. Techniques d'optimisation de la
gestion de trésorerie
Derrière les principes généraux de
comportement, on peut aujourd'hui relever des techniques d'optimisation de la
gestion de trésorerie. Le contrôle des arrêtés de
compte (échelle) et du ticket d'agios constituent l'une des tâches
préalable à la mise en oeuvre de deux grandes techniques qui sont
aujourd'hui bien connues :
· La gestion de trésorerie en date de
valeur ;
· La trésorerie zéro.
a.
Contrôle des arrêtés de compte et du ticket d'agios
A la fin de chaque trimestre civil, les banques
procèdent à l'arrêté des comptes dans leurs livres.
Elles réalisent les écritures par date de valeur, elles
effectuent le total des mouvements débiteurs et créditeurs de
chaque jour du trimestre ; elles calculent le solde des opérations
quotidiennement et le solde en valeur en tenant compte de celui de la veille.
Ces calculs permettent de présenter au client un document connu sous le
nom d' « échelle de valeur ». A ce document est
joint le ticket d'agios qui détaille les différentes commissions
dont le total ajouté à celui des intérêts
débiteurs est directement prélevé sur le compte.
b.
Date de valeur et trésorerie zéro
Cette politique s'impose pour tenir compte de l'usage bancaire
des jours de valeur. Les mouvements créditeurs sont
crédités par la banque après la date de
l'opération ; les mouvements débiteurs sont
débités par la banque avant la date de l'opération. Une
gestion serrée dans ce domaine peut être génératrice
de gains considérables.
c.
Gestion de trésorerie zéro
L'objectif du trésorier est de faire que le solde de
chaque compte bancaire soit maintenu autant que possible à zéro
.Il s'agit aujourd'hui d'une technique de gestion très largement
répandue dans la pratique .On parle souvent de gestion zéro.
4. Documents de la gestion de
trésorerie
Ce qui différencie la gestion de trésorerie du
diagnostic financier, c'est la prise en compte systématique et
obligatoire de la démarche prévisionnelle. Les trois documents de
travail du trésorier d'entreprise sont les suivants :
- « Le plan de financement ou tableau de financement
prévisionnel qui permet de concrétiser dans un même
document les objectifs de l'entreprise et de préciser les moyens
d'exploitation ainsi que les ressources financières qu'il convient de
mettre en oeuvre pour les atteindre ».14(*)
- Le budget de trésorerie (prévisions
financières à l'échelle de 12 mois) qui recense les
prévisions d'encaissement ou de décaissements sur une
période donnée (le plus souvent l'année) dans le but
d'évaluer la position de trésorerie à intervalles de temps
réguliers.15(*)
- La fiche de suivi en date de valeur (prévisions
financières à l'échelle de 30 jours) qui constitue le
document de travail quotidien du trésorier d'entreprise.
Ainsi, le processus d'élaboration du budget de
trésorerie peut être schématisé comme suit :
Schéma 3: Processus
d'élaboration du budget de trésorerie
Source :
http://www.ndlaprovidence.org/html/spippme/IMG/pdf/LE_BUDGET_DE_TRESORERIE.pdf
SECTION II LE TRAVAIL DU TRESORIER
DE WWF-CAMEROUN
Le trésorier de WWF-Cameroun est rattaché
à l'unité de comptabilité et finance. Comme son nom
l'indique, cette unité a en charge la gestion comptable et
financière du programme Cameroun ainsi que les opérations
à caractère financiers telles que le paiement des factures des
fournisseurs, le paiement des salaires du personnel, les appels de fonds etc.
C'est ainsi que dans le cadre de notre travail au quotidien, nous avons
à titre accessoire, procéder à la gestion de la paie du
personnel national, aux imputations et à la saisie des pièces
comptables, et, principalement, à la gestion de la trésorerie.
I. LES TACHES ACCESSOIRES DU
TRESORIER
1. Les opérations de
paie
Les opérations de paie au WWF consistent au calcul de
la paie et à l'édition des D.I.P.E en vue du paiement des
retenues à la source du personnel national. Il est à noter que
tous les salaires du personnel de WWF Cameroun tant les nationaux que les
expatriés sont traités au niveau du bureau de Yaoundé. La
paie de WWF Cameroun est traitée dans le logiciel « Sage
Paie » et les impôts dans l'application « E.E.I.C
salaire ». Le processus de paie se déroule suivant les
étapes ci après :
· Collecte des informations transmises par les
différents bureaux du Cameroun. En l'occurrence les heures
supplémentaires, les retenues sur salaires, les soldes de tout compte
pour le personnel partant, les contrats des employés nouvellement
recrutés, etc.
· ouverture du mois de paie dans le logiciel Sage
Paie ;
· calcul, édition, contrôle et impression de
la paie ;
· validation du calcul de la paie par le chef
d'unité comptabilité et finance ;
· validation des salaires du personnel National par le
DDRH national et des salaires du personnel expatrié par le DRDRH;
· préparation des ordres de virement de
salaire ;
· sauvegarde de la paie et clôture du
mois ;
· l'importation de la paie dans l'application E.E.I.C
salaire ;
· le calcul et l'impression du D.I.P.E et des
impôts en fonction des principaux destinataires que sont la C.N.P.S, le
F.N.E, le F.E.I.C.O.M, la Communauté urbaine de Yaoundé, la
Direction des impôts etc.
· la validation du D.I.P.E et des états respectifs
par le chef d'unité de comptabilité et des finances;
· la sauvegarde des informations mensuelles et
clôture du mois.
2. Le traitement comptable des
pièces
Le traitement est l'enregistrement des opérations selon
un système comptable donné ; il s'agit de l'imputation des
pièces comptables, leurs validations par le chef d'unité
Comptabilité et Finances, suivi de leurs saisies et enfin de leurs
classements.
a.
L'Imputation comptable
Imputer une pièce comptable, c'est enregistrer un flux
commercial, économique, ou financier à l'intérieur d'un
compte. Cette opération se faisait directement sur les pièces
comptables en conformité avec le plan comptable du projet
bénéficiaire de la prestation. A WWF-Cameroun, un plan comptable
est créé pour chaque projet en fonction de ses lignes
budgétaires et du format de rapport financier exigé par le
bailleur de fonds. .
Notons que La nomenclature des comptes à WWF ne suit
pas les prescriptions faites par le droit Comptable OHADA, relatif au Droit des
sociétés commerciales et du GIE et celles relatives au plan
comptable, en particulier à la structure des comptes. A WWF les comptes
ont 20 positions : _ _ _ _ /_ _ _ _ _ _ _ _/_ _ _ _/_ _ _ _.
Les quatre premières correspondent aux subdivisions du
grand livre, les huit suivantes au Code Projet (9F075401=projet du core),
les quatre autres au Code du donneur, et les quatre dernières au code de
l'activité, objet de la dépense ou de la recette
b.
La saisie informatique des pièces comptables
Cette opération consiste à enregistrer les
imputations comptables dans l'ordinateur en fonction des journaux comptables
créés à cet effet. Cette saisie se fait à l'aide
d'un logiciel de comptabilité appelé ACCPAC. Celui-ci permet:
· La création d'un plan comptable,
· La gestion de la comptabilité
générale,
· La gestion de la comptabilité analytique,
· La gestion du reporting,
· La gestion budgétaire,
· La gestion des devises,
· Le règlement des tiers, relevés clients et
relevé tiers,
· Le rapprochement bancaire,
· La recherche d'écritures,
· Les éditions des états comptables (grand
livre, balance, journaux, etc....).
Soulignons que toutes ces fonctions ne sont pas
utilisées par le service comptable de WWF-Cameroun.
Les journaux comptables crées pour la saisie informatique
sont:
· les journaux de banque,
· les journaux de caisse,
· le journal des opérations diverses.
Chaque journal est lié à un code journal :
« BK » pour les journaux de banques et caisses et
« GL » pour le journal des opérations diverses.
c.
Le classement des pièces comptables
Le classement des pièces comptables au WWF-Cameroun se
faisait après leurs imputations et leurs saisies dans le logiciel
comptable utilisé à cet effet. Les pièces étaient
regroupées par nature et classées suivant un ordre chronologique
descendant en fonction de la date de paiement. Le document le plus
récent étant toujours placé sur le dessus. En fonction de
leurs natures, les pièces comptables étaient enfin rangées
dans des classeurs communément appelés chronos.
II. LE TRAVAIL PROPREMENT DIT DU
TRESORIER
La gestion de la trésorerie est assurée au
quotidien par un personnel dont les termes de référence
principales consistent à :
- faire les paiements par chèque ou par transfert
bancaire des factures des fournisseurs, des salaires, des impôts
etc. ;
- faire les imputations comptables ;
- saisir les pièces de banque et de caisse dans le
logiciel comptable au jour le jour.
Le suivi de la trésorerie est effectué à
l'aide de deux applications :
- la première appelée
« GESBANK », est une application faite à partir
d'Excel, qui est composée de plusieurs feuilles créées
à raison d'une feuille par compte bancaire à l'intérieur
de laquelle on peut observer les différents mouvements de fonds.
- la deuxième, et la plus récente,
appelée « GFS », dispose de trois modules
indépendant en l'occurrence le modules gestion des fournisseurs,
règlement des factures et gestion des projets. Cette application, assez
conviviale, facilite la gestion des encaissements et des décaissements
par le trésorier de WWF-Cameroun au quotidien
La possibilité de consulter les comptes bancaire
à distance est offerte grâce aux produits bancaires de
consultation en ligne « straight to bank » de la Standard
Chartered Bank et de « Citi online » de la Citi Bank.
Cependant cette consultation n'est limitée qu'au chef d'unité
comptabilité et finance, le trésorier n'ayant pas de droit
d'accès pour le moment. Aussi, nous avons remarqué que les
décaissements se font par à coup sans réelle
prévision. Les engagements quant à eux sont pris par les
différents responsables de projet sans que le service financier en soit
informé. Le trésorier se trouve très souvent pris au
dépourvu par les multiples demandes de paiements urgents, dont il est
sommé de procéder aux règlements dans des délais ne
lui permettant pas toujours de respecter l'une des règles les plus
triviales de gestion de la trésorerie : la prévision de
trésorerie.
La gestion de trésorerie telle que pratiquée au
sein du WWF Cameroun est sous-tendue par un ensemble de procédures et de
règles mises en place pour suivre les mouvements d'entrée et de
sortie de fonds en vue de maintenir un équilibre entre les recettes et
les dépenses.
1. La gestion des
encaissements
La procédure de gestion des encaissements est la
suivante :
a. Encaissement des espèces
WWF n'étant pas une entreprise commerciale, les
espèces à encaisser proviennent en général du
personnel désireux de restituer soit les reliquats de mission et
ateliers pour lesquels ils auraient reçus une avance, ou encore des
approvisionnements de compte d'avance débiteurs. Pour ce faire, ces
derniers se dirigent habituellement au service des finances qui leur remet un
bordereau de versement d'espèces sur lesquels le trésorier
prendra le soin d'indiquer le numéro de compte en fonction de leur
situation respective. Après l'opération de versement à la
banque, l'original du bordereau est déposé au service des
finances (voir Annexe 2) pour son exploitation tant par le trésorier
à travers la mise à jour de sa fiche de suivi que par le
comptable. Cependant, il est à noter que très souvent, le
personnel du retour de la banque, par omission ou par ignorance, ne
dépose pas ce bordereau à la comptabilité.
b. Encaissement des chèques
Les chèques portés en encaissement ont
généralement deux principales sources :
- le personnel désireux de restituer les reliquats de
mission ou d'approvisionner leur compte d'avance ;
- les bailleurs de fonds locaux (IUCN, Fondation MTN, FEDEC)
dans le cadre des financements des projets.
A leur réception, les chèques sont
photocopiés. Ensuite, un bordereau de dépôt de
chèque (voir Annexe 3) est rempli et déposé aussitôt
à la banque. Le trésorier renseigne sa fiche de suivi des comptes
bancaires en date comptable.
Nous noterons que tous les versements, quelque soient leurs
montants, se font toujours à la banque. Aucun caissier n'étant
supposé encaisser les fonds dans sa caisse.
2. La gestion des
décaissements
La gestion des décaissements au WWF est de trois
ordres. Les décaissements se font soient par espèces,
chèques ou virement bancaire.
a. Les décaissements en espèces
Les paiements en espèces se font au travers d'une
petite caisse communément appelée « Petty
cash ». La petite caisse est tenue par un personnel relevant du
département des finances. Elle fonctionne selon le système de
l'«impress basis» dont la caractéristique principale est celle
de la fixation d'un montant plafond qui dépend des différents
sites.
Dans le bureau de Yaoundé, il est de 500.000 FCFA. Dans
les autres bureaux WWF du Cameroun, il varie de 300.000 à 1000.000 de
FCFA en fonction de l'accès à une institution bancaire et de la
disponibilité des signataires de ce bureau. Le montant demandé
pour le réapprovisionnement devra toujours prendre en compte le solde
en caisse afin d'obtenir au final le montant de l'impress basis. Le
renflouement de la caisse est toujours précédé d'un
contrôle de caisse effectué par un personnel relevant de
l'unité d'audit interne qui conjointement avec le directeur financier,
valide la demande de réapprovisionnement par la signature du
« Petty cash replenishment » dont le formulaire est joint
en annexe 4 .De plus, les paiements effectués par la petite caisse ne
doivent jamais excéder 99.000 FCFA par facture ; auquel cas,
celle-ci devra être payée par chèque.
La procédure pour les décaissements par
chèque ou par virement bancaire est plus complexe.
b. Les décaissements par chèque
Pour une meilleure compréhension de la procédure
de gestion des décaissements de WWF, nous avons jugé
nécessaire de rappeler au préalable que WWF fonctionne
essentiellement avec des projets financés par de multiples bailleurs de
fonds (voir liste des bailleurs de fonds en annexe 5) Les fonds reçus
étant essentiellement destinés aux projets, les dépenses y
afférents sont également effectuées en fonction des
besoins et de la situation financière de ces derniers.
Certains projets, en fonction des exigences des bailleurs de
fonds, ont des comptes bancaires qui leur sont entièrement
dédiés. Aussi, tous les mouvements opérés au sein
des dits comptes doivent être en relation directe avec le projet
concerné. La gestion de trésorerie de ces projets est souvent
relativement facile car le trésorier a une vue claire sur les mouvements
opérés dans ces derniers.
Cependant, les décaissements dans les comptes non
dédiés se font en général sur la base de la
situation de trésorerie, présentée en annexe 6, qui est
établie à cet effet (situation issue de la fiche de suivi de la
trésorerie au jour le jour tel que présentée en annexe 7).
Cette dernière étant bien entendu fonction des engagements des
projets.
Un plan de trésorerie mensuel est alors dressé
pour un meilleur suivi des engagements.
Aussi, les factures à payer ne seront éligibles
au paiement que lorsqu'elles auront remplis les conditions préalables
citées plus haut.
Lorsque toutes les conditions requises au paiement sont
réunies, le trésorier procède à l'émission
des chèques ou ordre de virement, obtient les différentes
signatures et range les chèques dans une chemise en attendant de dresser
la liste des bénéficiaires qui sera transmise au standard pour
leur contact.
c. Les décaissements par virements bancaires
Les décaissements par virements bancaires sont
pratiqués pour plusieurs types d'opérations parmi
lesquelles :
· le virement des salaires du personnel dans les banques
locales et étrangères ;
· les virements inter-comptes : ceux-ci
répondent à deux préoccupations majeurs que sont d'une
part, la gestion des erreurs de contre phase qui se traduit par le transfert de
fonds d'un compte liquide vers un compte non liquide, et d'autres part le
remboursement des prêts inter-projets.
· les virements dans les comptes bancaires des projets de
terrains (SGBC Limbé, Garoua, BICEC Bertoua, Kribi etc.).
La procédure de décaissement par virement est la
même que celle des chèques, à la seule différence
que les ordres de virement sont directement déposés à la
banque alors que les prestataires sont appelés à retirer leurs
chèques personnellement dans les locaux du WWF.
III. DIFFICULTES RENCONTREES ET
METHODES DE RESOLUTION
Les deux mois de stage passés au WWF se sont bien
déroulés dans l'ensemble. Néanmoins, quelques
problèmes, assez mineurs il faut le reconnaitre, ont meublé notre
quotidien.
1. Difficultés
rencontrées
La principale difficulté que nous avons
rencontrée au cours de notre stage fut celle de notre appartenance au
WWF. Aussi, nous n'avions pas toujours le temps souhaité pour nous
consacrer à la mission que nous nous étions assignée. Il
arrivait fréquemment à nos superviseurs d'omettre le fait
qu'au-delà notre statut de personnel, nous étions aussi des
étudiants à la quête de certaines informations n'ayant
aucun lien avec nos termes de référence.
2. Méthodes de
résolution
La méthode de résolution utilisée
était celle du dialogue, de la courtoisie et du respect des programmes
de travail des uns et des autres. Aussi, aussitôt le thème de
notre rapport connu, nous l'avons porté à la connaissance de
notre superviseur sans oublier de lui mentionner l'objet de notre motivation.
Quoique très pris, il nous autorisa à ne pas hésiter de
lui poser quelque question que ce soit au sujet de notre thème.
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Nous venons de le montrer tant dans le chapitre relatif
à la présentation de notre institution d'accueil que dans le
chapitre traitant du déroulement du stage que l'expérience
à été forte, dense et enrichissante. Il est donc opportun
que l'on fasse une évaluation du déroulement de ce dernier
à travers une observation critique de son déroulement et faire
des suggestions visant à améliorer la gestion de
trésorerie à WWF-Cameroun.
DEUXIEME PARTIE
ANALYSE DE LA GESTION DE
TRESORERIE A WWF-CAMEROUN ET PROPOSITIONS D'AMELIORATION
L'objet de cette 2e partie consistera à
exposer de manière explicite notre analyse de la gestion de
trésorerie à WWF-Cameroun dans le souci de mettre en relief ses
insuffisances et contribuer ainsi à son amélioration par des
suggestions conséquentes.
CHAPITRE III : ANALYSE
CRITIQUE DE LA GESTION DE TRESORERIE AU WWF-CAMEROUN
L'analyse de la gestion de trésorerie au WWF-Cameroun
est l'objet du présent chapitre.
Nous présenterons dans la section I la manière
de gérer la trésorerie au WWF-CCPO, tandis que les causes et
conséquences dégagées feront l'objet de la section II.
SECTION I : PRESENTATION DE
LA METHODE D'EXECUTION DU TRAVAIL EFFECTUE ET DEFAILLANCE DE LA METHODE
I. CONSTATS FAITS
La méthode d'exécution de la gestion de
trésorerie telle que pratiquée à WWF-Cameroun est la
suivante:
· les versements de fonds à la banque sont faits
par des personnes autres que le personnel des finances,
· le trésorier ne détient de droit
d'accès à la consultation des comptes bancaires en ligne,
· le système comptable est mal adapté aux
prévisions de trésorerie. En effet, il ne prend pas en compte que
les dates d'opérations et non leurs dates de valeur. Par ailleurs, il
existe toujours un décalage entre la réception de la pièce
comptable à l'origine de la comptabilisation de l'opération et le
transfert de l'information au trésorier,
· le trésorier, en plus de ses tâches
spécifiques, effectue également des tâches relevant de la
comptabilité,
· à l'exception des paiements en espèces,
tous les moyens de règlement connaissent des décalages entre le
moment de l'émission et celui de la remise à la banque pour
encaissement. Les raisons sont plurielles:
- le temps de transmission,
- le temps de traitement comptable et administratif,
- les temps morts etc.
Les durées de décalages sont très
variables, et dépendent du type de règlement, de son mode de
transmission et des partenaires concernés.
· les engagements sont pris par les chefs de projets avec
les fournisseurs et les consultants sans que le département des finances
en soit informé,
· la pratique bancaire introduit des décalages
supplémentaires, notamment par le biais des dates de valeurs,
différentes des dates d'opération,
· l'inexistence d'un budget de trésorerie.
II. DEFAILLANCE DE LA METHODE
Sans toutefois être exhaustives, les principales
défaillances relevées à l'issue de la présentation
de la méthode ont été observées à
plusieurs niveaux :
· au niveau de la recherche de l'information avec
l'inadaptation du système comptable aux prévisions de
trésorerie,
· au niveau des circuits de paiements avec le
décalage que connaissent certains moyens de règlement entre le
moment de l'émission et celui de la remise à la banque pour
encaissement ,
· au niveau de la méconnaissance des conditions
bancaires,
· au niveau organisationnel à travers l'absence de
séparabilité des tâches entre le trésorier et le
comptable,
· au niveau de la communication interne à travers
les engagements financiers pris sans la consultation préalable du
département des finances.
Au regard de la pratique de la gestion de trésorerie
à WWF-Cameroun, et des défaillances qui en découlent, il
nous revient dès lors de présenter les causes et les
conséquences d'une telle pratique.
SECTION II : CAUSES ET
CONSEQUENCES DES INSUFFISANCES DE LA GESTION DE TRESORERIE A WWF-CAMEROUN
I.
CAUSES DU DESEQUILIBRE
Les causes des déséquilibres relevées
à l'issue des constats fait précédemment ont plusieurs
origines :
1. Au niveau du Top Management
· l'attitude de la Direction : Le
laxisme de la direction pour l'octroi des droits d'accès du
trésorier à la consultation des comptes bancaires en ligne.
· la disponibilité des signataires des
comptes : Les déplacements permanents des signataires des
comptes bancaires amènent très souvent le trésorier
à travailler dans la précipitation malgré la
délicatesse et la sensibilité de la tâche qui est
sienne.
· le préfinancement de certains
projets : Compte tenu des dispositions contractuelles
pertinentes, certaines activités des projets (de l'Union
européenne par exemple) doivent être préfinancées.
Le remboursement se produisant après la production des différents
rapports financiers et d'audits. WWF-CCPO ne disposant plus de réserves
suffisantes capable de couvrir ce type d'opération, le
préfinancement se fait par conséquent avec les fonds des autres
projets. Il s'en suit la plus part du temps, un nombre incalculable de
requêtes auxquelles ce dernier ne peut répondre favorablement du
fait des tensions de trésoreries permanentes auxquelles il est
confronté.
· le financement des projets
déficitaires : WWF-Cameroun a continué tout au long
de l'exercice passé et celui en cours, de financer des projets, alors
que ceux-ci, déjà largement déficitaires, avaient
déjà reçus la totalité des fonds qui leurs
étaient impartie.
· les prêts accordés aux pays de la
sous région : Des prêts prélevés sur
les réserves du bureau du Cameroun et accordés aux autres pays de
la sous région (la RDC, le Gabon...) ne sont pas encore
entièrement remboursés malgré le délai qui à
ce jour est dépassé alors qu'aucun amendement n'a
été porté à ce contrat de prêt.
2. Au niveau des initiateurs des dépenses (Chefs de
projets)
· le non respect des procédures en
matière d'achat : Très souvent, les commandes sont
passées par les chefs de projets directement aux fournisseurs alors que
c'est le service de la logistique qui a la charge des commandes.
· l'absence de communication : les
engagements pris avec les tiers, par les différents initiateurs des
dépenses, ne sont pas toujours communiqués à temps
à la Direction des Finances pour lui permettre de planifier les
règlements en fonction des disponibilités du projet
bénéficiaire de la prestation.
3. Au niveau du service financier
· le non respect des règles de gestion de
trésorerie : La fiche de suivi au jour le jour est le plus
souvent renseigné a posteriori c'est à dire après que les
paiements aient été faits, et les retraits de chèques
effectués.
· le trésorier n'effectue pas toujours
systématiquement les opérations d'encaissement et de
décaissement dans l'application prévue à cet effet
(GFS).
· le trésorier, ayant d'autres tâches
notamment sur le plan comptable, n'arrive pas toujours à organiser son
travail dans le but de respecter les différentes étapes du
processus de règlement. Il travaille en permanence « sous
pression » car il n'existe pas un calendrier officiel ressortant les
jours de paiement et de retrait des chèques.
· les insuffisances de la procédure
d'achat : Au WWF-CCPO, les engagements sont pris à l'insu
de la Direction des Finances. Cette dernière n'étant
sollicitée qu'au moment de la validation de la facture transmise dans
ses services pour paiement.
· l'inexistence d'un système efficace de
recouvrement des créances : la facturation des
dépenses faites pour le compte du personnel des autres bureaux WWF
à travers le monde n'est pas toujours systématique.
· l'irrespect des délais de clôture
des périodes comptables : la clôture tardive de la
comptabilité entraine automatiquement la soumission tardive des rapports
financiers aux bailleurs de fonds. Ce retard occasionne systématiquement
un décalage dans le transfert des fonds attendu des bailleurs.
II. CONSEQUENCES DES INSUFFISANCES DE LA GESTION DE
TRESORERIE A WWF-CAMMEROUN
Au regard des causes ci-dessus citées, les
conséquences recensées sans toutefois être exhaustives ont
été les suivantes:
1. Au niveau du Top Management
· Le laxisme de la Direction pour l'octroi des droits
d'accès du trésorier à la consultation des comptes
bancaires en ligne a pour conséquence majeure une situation de
trésorerie fausse, confirmée par l'émission des
chèques sans provisions source d'atteinte à la
crédibilité de l'organisation vis-à-vis de ses
partenaires.
· Les déplacements permanents des signataires des
comptes bancaires amènent très souvent le trésorier
à travailler hâtivement et par conséquent, à
commettre des erreurs qui pourraient être fatales à l'organisation
(erreurs sur les montants, sur les libellés, sur les soldes, etc.)
· Le financement de certains projets avec les fonds des
autres projets pourrait engendrer le mécontentement des bailleurs de
fonds voire le non renouvellement du contrat au cas où les
activités financées par ce dernier n'auraient pas
été entièrement ou correctement implémentées
faute de trésorerie.
· Le non remboursement des prêts octroyés
aux autres bureaux WWF aura pour conséquence l'incapacité pour le
WWF-Cameroun d'avoir recours à ses réserves pour pallier ses
insuffisances ponctuelles de trésorerie.
· le financement des projets aux soldes
déficitaires, ayant déjà reçus la totalité
des fonds attendus, a contribué à accroitre le niveau de
déficit de l'organisation. Ce dernier, tel que présenté en
annexe 9, est passé de 383.191.970 XAF au 30 sept. 2009 à
471.105.813 XAF au 31 décembre 2009. D'où une augmentation de
près de 14% en un trimestre16(*).
2. Au niveau des initiateurs des dépenses (Chefs de
projets)
· l'irrespect des procédures de WWF pour ce qui
concerne la passation des commandes par les chefs de projets pourrait
être source de conflit entre les fournisseurs et WWF. Ce qui pourrait
occasionner une suspension des services de ce dernier ou encore une perte de
confiance des fournisseurs vis-à-vis du WWF qui se traduira à
terme par une rupture des relations commerciales.
· Le manque de communication entre les initiateurs des
dépenses et le service du budget pourrait est à l'origine des
dépassements budgétaires. Le dépassement budgétaire
étant ici assimilé à l'utilisation des fonds autres que
ceux du projet avec pour corolaires immédiat le mécontentement
des bailleurs de fonds.
3. Au niveau du service financier
- Le non respect des échéances de remboursement
des prêts accordés par WWF Cameroun aux autres bureaux de la
région (RDC, Gabon etc) ;
- L'analyse des comptes d'avance montrent que certains
services aux tiers ne sont pas toujours facturés
systématiquement, et quand bien même ils le sont, il n'existe pas
de système de recouvrement efficace. D'où des comptes aux soldes
faramineux (environ 200 Millions de FCFA au 30 juin 2009)17(*) ;
- Le remboursement des fonds engagés pour
préfinancer les projets de l'union européenne n'est souvent
effectif qu'après la validation des dites dépenses par le
bailleur. Aussi, arrive t il des fois que certaines dépenses effectives
ne soient pas éligibles par le bailleur, entrainant par
conséquent le bureau du Cameroun à supporter ces
dernières ;
- Le renseignement a posteriori de la fiche de suivi au jour
le jour entraine le plus souvent l'émission des chèques sans
provision. Le risque pouvant être la perte de crédibilité
de WWF vis-à vis de ses partenaires ;
- L'inexistence d'un calendrier de paiement et de retrait de
chèque ne permet pas au trésorier d'organiser ses journées
de travail afin de mieux accomplir sa mission ;
- L'inutilisation du logiciel de gestion de trésorerie
(GFS) au moment des paiements ne permet pas toujours d'avoir une situation
réelle et actualisée des comptes bancaires. Les
conséquences relevées étant soient la lenteur dans le
traitement des paiements, soit l'émission des chèques sans
certitude réelle des soldes des comptes bancaires.
CHAPITRE IV : STRATEGIES
D'AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE AU WWF- CAMEROUN
L'examen critique de la Gestion de trésorerie au
WWF-Cameroun met en évidence le caractère négligeant des
responsables de cette ONG dans la gestion de cette fonction dont la
criticité n'est plus à démontrer.
Or nous estimons qu'il s'avère utile, sinon judicieux
pour WWF-Cameroun, compte tenu de l'enjeu stratégique de la fonction
trésorerie, d'envisager des stratégies contribuant à
l'amélioration, mieux à l'optimisation de sa gestion dans le
souci de limiter les risques d'illiquidité et d'assurer ainsi une bonne
atteinte des objectifs de l'organisation.
SECTION I : NECESSITE DE
PREVOIR LA TRESORERIE POUR MIEUX LA GERER
Le trésorier d'entreprise doit accepter l'idée
de l'erreur car, « la prévision c'est
l'erreur ».18(*)
Refuser la prévision, c'est se refuser la
capacité de gérer. Comme disait Gélinier,
« gérer, c'est prévoir, et prévoir, c'est agir
d'avance donc, subir son environnement ». Pour cela, WWF-Cameroun
doit utiliser et impérativement faire le lien entre divers documents
pour lesquels les horizons sont différents. Les trois documents que nous
préconisons l'utilisation sont les suivants :
- Le plan d'investissement ;
- Le plan ou budget de trésorerie ;
- La fiche en date de valeur.
I. ELABORER DES PLANS DE
FINANCEMENT PREVISIONNEL
Selon l'ordre des experts comptables et comptable
agrées, « comptabilité et Prospective », P
446. « Le plan de financement ou tableau de financement
prévisionnel permet de concrétiser dans un même document
les objectifs de l'entreprise et de préciser les moyens d'exploitation
ainsi que les ressources financières qu'il convient de mettre en oeuvre
pour les atteindre ».
L'élaboration du plan de financement nécessite
au moins deux étapes :
- L'établissement d'un plan sans les financements
externes. Il permettra, à partir des soldes obtenus en fin de
période, de déterminer les financements externes
nécessaires aux besoins à couvrir.
- L'établissement d'un plan de financement prenant en
compte les financements externes.
Le plan qui en résultera devra être
équilibré c'est-à-dire présenter rapidement une
trésorerie globale positive. WWF-Cameroun doit élaborer un plan
de financement pour :
- Vérifier la pertinence de sa stratégie,
laquelle doit permettre d'équilibrer le plan ;
- Rechercher par ajustements successifs la meilleure
combinaison possible des ressources et des emplois etc.
Le plan de financement reste un véritable outil de
validation financière des choix stratégiques de l'entreprise. Sa
connaissance est indispensable pour le trésorier de WWF-Cameroun
même si celui-ci focalisera son attention sur les autres documents de
plus court terme que sont le budget de trésorerie et la fiche de suivi
en valeur.
L'élaboration du plan de financement appelle certaines
précisions :
- les investissements nouveaux pourront comprendre les
immobilisations acquises en crédit bail, le mode de financement
apparaissant dès lors dans les ressources externes.
- Il existe plusieurs méthodes de calcul du BFR
prévisionnel. Pour synthétiser la situation, on peut dire que ce
calcul peut s'effectuer de deux manières :
· avec une méthode proportionnelle dans laquelle
il s'agit de conserver un rapport constant entre le BFR et le CAHT (il s'agit
de la méthode directe)
· avec la méthode des temps d'écoulement
dite méthode normative, indirecte ou encore des experts comptables
(BFR=Stock + Créances - Fournisseurs)
Il n'existe pas de modèle officiel du plan de
financement. La présentation faite ci-dessous est donc proposée
à titre indicatif.
Tableau 1 : Illustration du plan de
financement
Projet N°:
|
|
|
|
|
|
Années
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1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
ENTREES
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|
A°) D'EXPLOITATION
|
|
|
|
|
|
-Ventes, prestations de services
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|
|
|
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|
-Subvention d'exploitation
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|
|
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|
B°) HORS EXPLOITATION
|
|
|
|
|
|
-Apports : en capital, en CCA
|
|
|
|
|
|
-Subvention d'investissement
|
|
|
|
|
|
-Emprunts
|
|
|
|
|
|
-Cession d'immobilisation
|
|
|
|
|
|
-
|
|
|
|
|
|
TOTAL 1 : ENTREES
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
SORTIES
|
|
|
|
|
|
A°) D'EXPLOITATION
|
|
|
|
|
|
-Charges d'activité
|
|
|
|
|
|
-Charges de structure
|
|
|
|
|
|
-Charges externes
|
|
|
|
|
|
-Impôts et taxes
|
|
|
|
|
|
-Charges de personnel
|
|
|
|
|
|
-Charges financières
|
|
|
|
|
|
B°) HORS EXPLOITATION
|
|
|
|
|
|
-Remboursement d'emprunt
|
|
|
|
|
|
-Investissement
|
|
|
|
|
|
-TVA
|
|
|
|
|
|
-
|
|
|
|
|
|
TOTAL 2 : SORTIES
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
SOLDE (1-2)
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
SOLDE MENSUEL CUMULE
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : P. Rousselot et J.F.
Verdier, (2004), «La gestion de trésorier », 2e
éd., Economica, Paris.
II. ELABORER LES BUDGETS DE
TRESORERIE
Le
budget
de
trésorerie
enregistre, non seulement les
flux
de
trésorerie
existants, mais aussi toutes les
recettes
et toutes les dépenses dont l'entreprise prévoit la perception ou
l'engagement, qu'il s'agisse de dépenses et
recettes
liées au processus d'
investissement,
au processus d'exploitation, ou à la politique de
financement
de l'entreprise. Le
budget
de
trésorerie
est un
tableau
de bord prévisionnel de l'
offre
et de la demande de liquidités de l'entreprise. Il permet au
trésorier
d'optimiser le
résultat
financier de la société, en mettant en
concurrence
les différentes banques ainsi que les marchés financiers19(*).
Le budget de trésorerie sera élaboré
à partir d'un certain nombre de données fournies par les
différents services de WWF-Cameroun à sa direction
financière ou au service en charge du contrôle de gestion.
Il permettra à WWF-Cameroun de vérifier,
globalement, s'il y a cohérence entre le FRNG et le BFRG. Il permettra
également de déterminer les dates optimales auxquelles doivent
avoir lieu certaines opérations exceptionnelles (pour lesquelles
WWF-Cameroun dispose d'une marge de manoeuvre) de manière à
éviter de trop grands déséquilibres. Par exemple, un
projet d'investissement prévu au cours d'un mois déficitaire
pourra être repoussé sur un mois excédentaire.
La démarche globale du budget de trésorerie est
la suivante :
- collecte des informations (bilan N-1, budget
détaillés, délais de règlement, opérations
exceptionnelles) ;
- construction du budget des encaissements, en distinguant les
encaissements liés à l'exploitation (résultat des ventes)
des encaissements hors exploitation (emprunts, cessions par exemple) ; ce
budget est mensualisé.
- construction du budget des décaissements, en
distinguant les décaissements liés à l'exploitation
(achat, salaire, loyer etc.) des décaissements hors exploitations. Ce
budget est mensualisé ;
- construction du budget de TVA qui tient compte du
décalage d'un mois pour le décaissement de la TVA due ;
- construction du budget provisoire de trésorerie, qui
reprend les trois budgets précédent et y ajoute le solde initial.
C'est sur ce document que va apparaitre le solde mensuel de
trésorerie ;
- équilibrage du budget de trésorerie afin de
lisser les soldes. Soit ils sont trop fortement excédentaires et ils
font l'objet de placements financiers à court ou à moyen terme,
générant des produits financiers ; soit ils sont
négatifs, auquel cas, WWF devrait recourir à la mobilisation des
créances, à l'emprunt ou à la révision de
l'ensemble de ses budgets, afin de retrouver un équilibre entre recettes
et dépenses ;
- construction du budget définitif de
trésorerie ;
La construction de ce budget permet de s'assurer que
l'équilibre entre les objectifs prévus et les moyens que se donne
l'entreprise est compatible avec le maintien d'une structure saine de
trésorerie. Il faut donc veiller à bien appréhender les
encaissements et les décaissements qui se font avec un certain
décalage par rapport à la comptabilisation des produits et
charges d'exploitation. Le budget de trésorerie peut se présenter
de la manière suivante :
TABLEAU 2: PROCESSUS DE CONSTRUCTION D'UN BUDGET DE
TRÉSORERIE
Budgets détaillés
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Ventes HT
Achats HT
Frais
Salaires
|
|
|
|
|
|
|
Le budget de trésorerie se construit de la
manière suivante :
Budget des encaissements
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Créances décembre
Ventes HT
Ventes TTC
Comptant
A 30 jours
|
|
|
|
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|
|
Total encaissements
|
|
|
|
|
|
|
Budget de TVA
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Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
TVA collectée
TVA déductible
TVA due
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|
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|
|
|
TVA à décaisser
|
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Budget des décaissements
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Dettes décembre
Achats
Frais
Salaires
TVA à décaisser
|
|
|
|
|
|
|
Décaissements exploitation
Décaissements hors exploitation
|
|
|
|
|
|
|
Total décaissements
|
|
|
|
|
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Budget de trésorerie
|
Janvier
|
Février
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Début de mois
Encaissements
Décaissements
|
|
|
|
|
|
|
Trésorerie fin de mois
|
|
|
|
|
|
|
Source : P. Rousselot et J.F. Verdier,
« La gestion de trésorerie », op cit.
L'exemple ci-après représente la mise en
place d'un fichier de gestion de trésorerie des projets que nous avons
mis en place pendant la période de notre stage. Il illustre
concrètement comment le budget d'un projet et sa trésorerie
peuvent être géré conjointement afin d'éviter des
situations de déficit.
Exemple pratique : Illustration feuille de calcul du
budget de trésorerie
Projet N°
|
Jan
|
Fév.
|
Mar
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Total
|
Solde initial
|
CFA 20,000.00
|
CFA 12,400.00
|
-CFA 5,100.00
|
CFA 6,325.00
|
CFA 2,800.00
|
CFA 5,270.00
|
|
Rentrées (revenus)
|
|
|
|
|
|
|
|
Comptes-clients et recouvrement
|
CFA 3,000.00
|
CFA 5,000.00
|
|
CFA 2,000.00
|
CFA 4,000.00
|
CFA 3,500.00
|
CFA 17,500.00
|
Montants empruntés
|
|
|
CFA 10,000.00
|
|
|
|
CFA 10,000.00
|
Ventes et recettes
|
CFA 5,000.00
|
|
CFA 10,000.00
|
CFA 5,000.00
|
CFA 7,000.00
|
CFA 5,100.00
|
CFA 32,100.00
|
Autres :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CFA 0.00
|
Rentrées totales
|
CFA 8,000.00
|
CFA 5,000.00
|
CFA 20,000.00
|
CFA 7,000.00
|
CFA 11,000.00
|
CFA 8,600.00
|
CFA 59,600.00
|
Solde disponible
|
CFA 28,000.00
|
CFA 17,400.00
|
CFA 14,900.00
|
CFA 13,325.00
|
CFA 13,800.00
|
CFA 13,870.00
|
|
Sorties (dépenses)
|
|
|
|
|
|
|
|
Publicité
|
CFA 1,000.00
|
|
|
|
|
|
CFA 1,000.00
|
Frais de services bancaires
|
CFA 100.00
|
CFA 150.00
|
CFA 175.00
|
CFA 100.00
|
CFA 150.00
|
CFA 125.00
|
CFA 800.00
|
Assurance maladie
|
CFA 1,000.00
|
CFA 1,000.00
|
CFA 1,000.00
|
CFA 1,000.00
|
CFA 1,000.00
|
CFA 1,000.00
|
CFA 6,000.00
|
Assurance
|
|
CFA 4,000.00
|
|
|
|
|
CFA 4,000.00
|
Achat de stock
|
CFA 5,000.00
|
CFA 5,000.00
|
|
|
|
|
CFA 10,000.00
|
Bureau
|
|
CFA 2,000.00
|
|
|
|
|
CFA 2,000.00
|
Paie
|
CFA 5,000.00
|
CFA 5,000.00
|
CFA 5,000.00
|
CFA 5,000.00
|
CFA 5,000.00
|
CFA 5,000.00
|
CFA 30,000.00
|
Charges sociales
|
CFA 2,000.00
|
CFA 2,000.00
|
CFA 2,000.00
|
CFA 2,000.00
|
CFA 2,000.00
|
CFA 2,000.00
|
CFA 12,000.00
|
Loyer ou crédit-bail
|
CFA 200.00
|
CFA 200.00
|
CFA 200.00
|
CFA 200.00
|
CFA 200.00
|
CFA 200.00
|
CFA 1,200.00
|
Fournitures
|
|
CFA 3,000.00
|
|
CFA 2,000.00
|
|
CFA 1,500.00
|
CFA 6,500.00
|
Services publics & téléphone
|
CFA 300.00
|
CFA 150.00
|
CFA 200.00
|
CFA 225.00
|
CFA 180.00
|
CFA 100.00
|
CFA 1,155.00
|
Autres :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CFA 0.00
|
Sous-total
|
CFA 14,600.00
|
CFA 22,500.00
|
CFA 8,575.00
|
CFA 10,525.00
|
CFA 8,530.00
|
CFA 9,925.00
|
CFA 74,655.00
|
Autres sorties :
|
|
|
|
|
|
|
|
Achats d'immobilisations
|
CFA 1,000.00
|
|
|
|
|
|
CFA 1,000.00
|
Autres :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CFA 0.00
|
Sous-total
|
CFA 1,000.00
|
CFA 0.00
|
CFA 0.00
|
CFA 0.00
|
CFA 0.00
|
CFA 0.00
|
CFA 1,000.00
|
Sorties totales
|
CFA 15,600.00
|
CFA 22,500.00
|
CFA 8,575.00
|
CFA 10,525.00
|
CFA 8,530.00
|
CFA 9,925.00
|
CFA 75,655.00
|
Solde final
|
CFA 12,400.00
|
-CFA 5,100.00
|
CFA 6,325.00
|
CFA 2,800.00
|
CFA 5,270.00
|
CFA 3,945.00
|
|
III. GERER AU QUOTIDIEN LA
TRESORERIE AU MOYEN DE LA FICHE DE SUIVI EN DATE DE VALEUR
Cette fiche de suivi en date de valeur constituera le document
de travail quotidien du trésorier de WWF-Cameroun.
La fiche de suivi en date de valeur est de nature
extracomptable : elle permettra au trésorier de positionner en date
de valeur et non plus en date comptable les opérations de recettes et de
dépenses de WWF-Cameroun.
Elle reprend en valeur les flux d'encaissement et de
décaissements par nature d'opération : réception ou
émission de chèque, virements, avis de prélèvement
etc.
Sur cette fiche, apparait le solde avant décision qui
est la résultante des opérations du jour cumulé avec le
solde de la veille.
Les décisions prises par le trésorier
apparaissent sur la fiche : il s'agit soit de décision de recettes,
soit de décision de dépenses (de placement ou de blocage de fonds
car elles débitent le compte de WWF-Cameroun pour le ramener à
Zéro).
Il convient de rappeler que la gestion de trésorerie
prévisionnelle en date de valeur nécessite, on s'en doute, un
système d'information fiable sur les mouvements monétaires
possibles et sur leur date de réalisation.
Tableau 3: Illustration de la fiche de suivi de
trésorerie au jour le jour.
Mouvements en KFCFA
|
L
|
M
|
M
|
J
|
V
|
S
|
D
|
L
|
M
|
M
|
J
|
V
|
S
|
D
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
11
|
12
|
13
|
14
|
RECETTES
Remise chèques SP
Remise chèques HP
Remise d'espèces
Effets à l'encaiss.
Avis de prélèvement
Virements reçus
Autres
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total recettes
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
DEPENSES
Petits chèques émis
Gros chèques émis
Effets domiciliés
Virements émis
Autres
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Total dépenses
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Solde avant décisions
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
DECISIONS
Escompte
Moyen terme
Crédits de trésorerie
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Solde après décisions
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Source : P. Rousselot et J.F. Verdier,
« La gestion de trésorerie », op cit.
Il convient également pour WWF-Cameroun de bien
comprendre, pour terminer cette suggestion, que la trésorerie de
l'entreprise est unique. De même qu'un particulier a un seul
porte-monnaie, l'entreprise n'a qu'une seule trésorerie. La
trésorerie ne supporte donc pas la décentralisation. Celle-ci est
source d'erreurs et de déperditions monétaires
pénalisantes pour l'entreprise. Dans son ensemble, une gestion
rationnelle de la trésorerie obligera donc à pratiquer la
consolidation des prévisionnels au niveau de la totalité des
sites.
SECTION II : OPTIMISER LA GESTION DE TRESORERIE A
WWF-CAMEROUN
Le travail du trésorier de WWF-Cameroun doit être
guidé à tout moment par l'objectif suprême, la
trésorerie zéro, et par la valorisation des erreurs
d'équilibrage, de sur-mobilisation et de sous- mobilisation.
I. RECHERCHER LA TRESORERIE
ZERO
L'objectif de la gestion de trésorerie en date de
valeur est d'atteindre dans toute la mesure du possible, la trésorerie
zéro. Pourquoi le trésorier de WWF-Cameroun doit il rechercher la
trésorerie zéro ? La réponse est liée à
la transformation même de la gestion de trésorerie moderne dans
laquelle cette fonction est conçue comme centre de profit :
- Tous les excédents de trésorerie de
WWF-Cameroun doivent être placés aux meilleurs taux de
manière à optimiser ses produits financiers ;
- Tous les déficits de trésorerie doivent
être bien sûr financé aux meilleurs taux de manière
à réduire au maximum les charges financières de
WWF-Cameroun ;
En agissant de cette manière, le résultat
financier de WWF sera maximisé et la rentabilité finale
améliorée.
L'atteinte même partielle de cet objectif passe donc par
une gestion active de la trésorerie dans laquelle l'aspect
prévisionnel est primordial et les arbitrages très nombreux.
II. EVITER LES TROIS ERREURS
FONDAMENTALES EN GESTION DE TRESORERIE
Pour atteindre son objectif de trésorerie zéro,
le trésorier de WWF-Cameroun doit éviter les trois erreurs
fondamentales que sont la contre-phase, la sur-mobilisation et la
sous-mobilisation.
1. Eviter l'erreur de contre-phase ou
d'équilibrage.
Le suivi des soldes en dates comptables ne permet pas de
connaitre la position exacte en banque appelée position en date de
valeur. L'erreur de contre-phase consiste à laisser simultanément
des soldes créditeurs non rémunérés sur une banque,
et des soldes débiteurs sur une autre. L'existence de ces contre-phases
a un impact important sur la gestion de trésorerie, dans la mesure
où les soldes créditeurs génèrent des agios alors
que les soldes créditeurs ne sont pas rémunérés.
L'erreur de contre-phase est donc coûteuse et son élimination
passe par un suivi quotidien en date de valeur bancaire des soldes de
WWF-Cameroun.
2. Eviter l'erreur de sur-mobilisation
Une fois les contre-phases éliminées,
l'existence des soldes créditeurs importants traduit un défaut de
placement (ou de blocage de fonds) soit un recours excessif à l'escompte
ou à d'autres moyens de financement à court terme : cette
erreur revient donc à se priver de produits financiers ou à
supporter des charges financières superflues. La valorisation de cette
erreur est possible en utilisant soit le taux de blocage moyen de WWF-Cameroun
(à défaut le déterminer) soit le coût moyen de
financement à court terme.
3. Eviter l'erreur de sous-mobilisation
Cette erreur est la moins coûteuse pour le
trésorier de l'entreprise. Le trésorier peut l'éviter par
un recours supplémentaire à l'escompte ou à autre
crédit.
Cependant, les responsables de WWF-Cameroun n'étant pas
autorisé à contracter des prêts de quelques natures que ce
soient, cette erreur s'avère de ce fait relativement peu importante par
rapport aux deux précédentes.
Ces trois erreurs, dans la mesure où elles sont
quantifiables, permettent de porter un jugement objectif sur le travail du
trésorier de l'entreprise. Elles sont à la base du diagnostic de
la gestion de trésorerie de l'entreprise et le point de départ
d'une possible automatisation de la fonction. Cette automatisation doit
être conçue au départ comme un projet qu'il s'agit de
gérer et pour lequel il faut mener une analyse de rentabilité.
III. AUTRES SUGGESTIONS
- un calendrier de paiement et de retrait des chèques
devrait être mis place et afficher au niveau de la guérite du
bureau central, afin de permettre au trésorier d'organiser sereinement
son travail au quotidien.
- La nécessité d'octroyer les droits
d'accès au trésorier pour la consultation des comptes bancaires
en ligne.
- La nécessité de s'assurer que tous les
paiements effectués par le trésorier sont faits à partir
de l'application prévue à cet effet notamment le GFS 2.0. Les
avantages attachés à cette application sont les
suivants :
· la traçabilité de toutes les factures
reçues des fournisseurs afin d'éviter les doubles
facturations ;
· la traçabilité de tous les
règlements effectués au niveau du bureau de Yaoundé afin
d'éviter les doubles règlements ;
· le traitement rapide des requêtes des
fournisseurs notamment la réclamation des factures impayées qui
avant la mise en place de l'application demandait des jours entiers pour donner
une réponse testimoniale au fournisseur sans bien entendu exclure les
risques de double paiement au cas où la recherche n'aurait pas
été bien faite ;
· le suivi des comptes bancaires en vue d'éviter
l'émission des chèques sans provision ;
· l'édition des dépenses par projets pour
un meilleur suivi budgétaire de ces derniers ;
· l'édition des comptes des fournisseurs ;
· l'édition d'un relevé par compte
bancaire ;
· le règlement électronique des factures
avec impression des lettres chèques.
· l'aide à la gestion de la trésorerie.
Etc.
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
Dans le cadre de sa mission, le trésorier d'entreprise
fait appel à trois documents : le plan pluriannuel de financement
(prévisions financières à l'échelle de 3 à 5
ans), le plan ou budget de trésorerie (prévisions
financières à l'échelle de 12 mois) et la fiche en valeur
au jour le jour (prévisions financières à l'échelle
de 30 jours).
La connaissance du plan de financement pluriannuel est
indispensable pour le trésorier même s'il doit focaliser son
attention sur les autres documents de plus court terme que sont le plan ou
budget de trésorerie et la fiche de suivi en valeur.
Le budget de trésorerie est un document de
synthèse des encaissements et des décaissements qui permet de
vérifier la cohérence entre les hypothèses
budgétaires et la solvabilité de l'entreprise. Il est
élaboré à partir d'un certain nombre de données
fournies par différents services de l'entreprise à la direction
financière ou au service contrôle de gestion. En effet, le budget
de trésorerie résulte de tous les autres budgets (achats, ventes,
investissements, personnel, etc.).
La suite logique du budget de trésorerie est un
document appelé fiche en valeur. Cette fiche de suivi en date de valeur
constitue le document de travail quotidien du trésorier d'entreprise.
Il convient de bien comprendre, pour terminer ce chapitre, que
la trésorerie de l'entreprise est unique. De
même qu'un particulier a un seul porte-monnaie, l'entreprise n'a qu'une
seule trésorerie. La trésorerie ne supporte donc pas la
décentralisation ; celle-ci est source de déperditions
monétaires et d'erreurs pénalisantes pour l'entreprise dans son
ensemble. Une gestion rationnelle de la trésorerie obligera
donc à pratiquer la consolidation des prévisionnels au niveau de
la totalité de l'entreprise.
CONCLUSION GENERALE
La gestion de trésorerie a énormément
évolué au cours de ces dernières années ; la
fonction a gagné ses lettres de noblesse en participant pleinement,
lorsqu'elle est bien maîtrisée, à l'amélioration de
la rentabilité des entreprises.
Plus qu'enrichissant, les deux mois de stage passés
à WWF nous ont permis entre autres d'appréhender la
manière dont est structurée une ONG, de
« côtoyer » le milieu professionnel dans tous ses
aspects, de nous rendre compte de la finalité de notre formation
académique qui est de nous donner des bases indispensables pour
comprendre et manager toute forme d'organisation.
Notre rapport de stage a connu plusieurs articulations. Dans
un premier temps, nous avons présenté les missions et
l'organisation de la structure qui nous a accueillis, ensuite, le rappel de la
littérature existante en matière de gestion de la
trésorerie, nous a permise de clarifier les concepts liés
à la gestion de la trésorerie. Ces concepts ont traits
premièrement à la connaissance des documents à utiliser
suivant les horizons annuels, mensuels ou journaliers respectivement
appelés plan de trésorerie, budget de trésorerie, et fiche
de suivi en date de valeur. Les tâches effectuées au cours de
notre stage, ainsi que l'analyse des déséquilibres
constatés ont meublé la deuxième partie de notre rapport.
Ainsi, il a été relevé que WWF-Cameroun ne pratiquait pas
la gestion de trésorerie dans les règles de l'art, ce qui lui
vaut de sérieux problèmes de trésorerie pour lesquels nous
avons dans la partie destinée aux suggestions proposé un certains
nombre de solutions allant de l'établissement des plans de financement
à la tenue de la fiche de suivi en date de valeur en passant par
l'élaboration des budgets de trésorerie. Bien entendu, nous
n'avons pas la prétention d'avoir en deux mois de stage, fait à
la perfection le travail qui nous a été confié. Aussi le
travail que nous avons effectué est destiné aux trésoriers
d'entreprise (WWF en particulier), aux dirigeants d'entreprise, ainsi qu'aux
étudiants en gestion des entreprises. Aussi, compte tenu des
spécificités propres aux ONG, existerait-il une gestion de
trésorerie qui leur soit spécifique ? Quels pourraient en
être les outils ?
BIBLIOGRAPHIE
Maillard M. et Giraud O., « Trésorerie de
l'entreprise : nouveaux enjeux », Banque
éditeur, 1989, p. 19.
WWF-CCPO, Clôture Q2, CCPO Finance Department
News, février 2010, Numéro 001, P. 3.
Nebout J M, « comment réduire ses frais
financiers ? », Usine nouvelle, 1983.
P. Rousselot et J.F. Verdier, « La gestion de
trésorerie », 2e éd. Economica ; Paris,
P.16., 2004.
Ordre des experts-comptables agréés,
« Comptabilité et prospective », P446.
M. LEVASSEUR [1978] dans L'Encyclopédie du management,
Chapitre 6.22, page 2.
Guide d'analyse financière à l'usage des
associations sanitaires et sociales, Uniopss, Syros, 1997.
H. Meunier et al, « la trésorerie de
l'entreprise », Dunod, 1ere éd. ; Paris,
1970.
P.Vernimmen, « Finance d'Entreprise »,
[Online]. Dalloz, Paris, 2010. Disponible sur internet :<URL :
http://www.vernimmen.net/html/glossaire/définition_cycle_d_exploitation.html
ABECASSIS P (1992), « Les Comportements de Gestion
de Trésorerie des Collectivités Territoriales »,
Thèse de Doctorat ès Sciences Economiques,
Université de Paris X - Nanterre.
Price Waterhouse Coopers, Financial audit report 2009.
Panda Magazine, WWF-France, 2006.
Rapport annuel 2008, WWF-CCPO.
LISTE DES ANNEXES
Numéro
|
Titres
|
Pages
|
1
|
Organigramme du WWF-Cameroun
|
66
|
2
|
Bordereau de versement
|
67
|
3
|
Bordereau de dépôt de chèque
|
68
|
4
|
« Petty Cash Replenishment »
|
69
|
5
|
Liste des bailleurs de fonds
|
70
|
6
|
Situation de trésorerie.
|
71
|
7
|
Fiche de suivi de la trésorerie au jour le jour
|
72
|
8
|
Situation du déficit au 31 décembre 2009
|
73
|
ANNEXE 1-ORGANIGRAMME DU
WWF-CCPO
ANNEXE 2
BORDEREAU DE VERSEMENT
ANNEXE 3
BORDEREAU DE REMISE
CHEQUE
ANNEXE 4
PETTY CASH
REPLENISHMENT
ANNEXE 5
LISTE DES BAILLEURS DE
FONDS DU WWF-CCPO
N0
|
Nom des bailleurs de fonds
|
1
|
WWF NL
|
2
|
DGIS
|
3
|
EU
|
4
|
KFW
|
5
|
USAID
|
6
|
WWF INT
|
7
|
WWF US
|
8
|
GTZ
|
9
|
WWF-Germany
|
10
|
WWF Sweden
|
11
|
CAWFHI
|
12
|
UNEP
|
13
|
BMZ
|
14
|
Fondation MTN
|
15
|
FEDEC
|
16
|
AFD/FFEM
|
17
|
WWF- Belgique
|
18
|
WWF- France
|
19
|
WWF- Canada
|
20
|
AECID
|
21
|
Fondation Biodiversité
|
22
|
SIDA
|
ANNEXE 6
RECAPITULATIFS DES COMPTES BANCAIRES
Annexe 4
CCPO Finance Department News
ANNEXE 7
SITUATION DU DEFICIT AU 31
DECEMBRE 2009
ANNEXE 8
FICHE DE SUIVI DE TRESORERIE AU JOUR LE
JOUR
COMPTE 10004 00200 080 20415303 59 WWF
INTERNATIONAL
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
DATE
|
REF. CHEQUE
|
IMPUTATION
|
LIBELLES
|
DEBIT
|
CREDIT
|
SOLDE
|
REF. PIECE
|
OBSERVATIONS
|
|
|
|
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Table des matières
SOMMAIRE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
AVANT-PROPOS
IV
RESUME
V
ABSTRACT
VI
LISTE DES ABREVIATIONS
VII
GLOSSAIRE
VIII
LISTE DES TABLEAUX
X
LISTE DES SCHEMAS
X
INTRODUCTION GENERALE
1
PREMIERE PARTIE
4
ORGANISATION ET MISSION DU WWF
4
CHAPITRE I : CONNAISSANCE DU WWF ET DE
SON DOMAINE D'ACTIVITE
5
SECTION I : LA PLACE DE WWF-CAMEROUN
DANS SON DOMAINE D'ACTIVITE
5
I L'EVOLUTION DE LA
CONSERVATION AU CAMEROUN
6
II LE POIDS DE WWF DANS LE
DOMAINE DE LA CONSERVATION AU CAMEROUN
7
III LES SPECIFICITES DU DOMAINE
DE LA CONSERVATION DE L'ENVIRONNEMENT
8
SECTION II : PRESENTATION DU WWF
8
I. FICHE SIGNALETIQUE DU
WWF
8
II. STRUCTURE ORGANISATIONNELLE
DU WWF-CAMEROUN
11
1. La Direction Nationale
12
2. La Direction de la Conservation
12
3. La Direction du Développement des
Ressources Humaines
12
4. La Direction de la Logistique et des
Opérations
13
5. La Direction des Finances
14
a. L'Unité de la Comptabilité
et des Finances
14
b. L'Unité d'Audit et de
Contrôle de Gestion
15
c. L'Unité du Budget et du
« Reporting »
15
d. Le Service Informatique
15
CHAPITRE II LA
GESTION DE TRESORERIE AU WWF-CAMEROUN
17
SECTION I : APPROCHE THEORIQUE DE LA GESTION DE
TRESORERIE
18
I. CLARIFICATION DU CONCEPT DE
TRESORERIE
18
1. Conception du lexique de finance
(2010)
18
2. Conception du Système comptable
OHADA
18
3. La trésorerie selon l'approche de
l'analyse financière
19
4. L'approche bilancielle de la
trésorerie
19
a. Le Besoin en Fonds de roulement
20
b. La Trésorerie
21
c. L'équilibre T = FR - BFR
22
Source : Guide d'analyse financière
à l'usage des associations sanitaires et sociales, Uniopss, Syros,
1997.
23
5. L'approche de la trésorerie par
les flux
23
II. CARACTERISTIQUES DE LA
GESTION DE TRESORERIE
25
1. Historique de la gestion de
trésorerie
26
2. Rôle de la Gestion de
trésorerie
27
3. Techniques d'optimisation de la gestion
de trésorerie
28
a. Contrôle des arrêtés
de compte et du ticket d'agios
28
b. Date de valeur et trésorerie
zéro
29
c. Gestion de trésorerie
zéro
29
4. Documents de la gestion de
trésorerie
29
SECTION II LE TRAVAIL DU TRESORIER DE
WWF-CAMEROUN
31
I. LES TACHES ACCESSOIRES DU
TRESORIER
31
1. Les opérations de paie
31
2. Le traitement comptable des
pièces
32
a. L'Imputation comptable
32
b. La saisie informatique des pièces
comptables
33
c. Le classement des pièces
comptables
34
II. LE TRAVAIL PROPREMENT DIT
DU TRESORIER
34
1. La gestion des encaissements
35
a. Encaissement des espèces
35
b. Encaissement des chèques
36
2. La gestion des décaissements
36
a. Les décaissements en
espèces
36
b. Les décaissements par
chèque
37
c. Les décaissements par virements
bancaires
38
III. DIFFICULTES RENCONTREES ET
METHODES DE RESOLUTION
38
1. Difficultés rencontrées
39
2. Méthodes de résolution
39
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
39
DEUXIEME PARTIE
40
ANALYSE DE LA GESTION DE TRESORERIE A
WWF-CAMEROUN ET PROPOSITIONS D'AMELIORATION
40
CHAPITRE III : ANALYSE CRITIQUE DE LA
GESTION DE TRESORERIE AU WWF-CAMEROUN
41
SECTION I : PRESENTATION DE LA METHODE
D'EXECUTION DU TRAVAIL EFFECTUE ET DEFAILLANCE DE LA METHODE
41
I. CONSTATS FAITS
41
II. DEFAILLANCE DE LA
METHODE
42
SECTION II :
CAUSES ET CONSEQUENCES DES INSUFFISANCES DE LA GESTION DE TRESORERIE
A WWF-CAMEROUN
43
I. CAUSES DU DESEQUILIBRE
43
1. Au niveau du Top Management
43
2. Au niveau des initiateurs des
dépenses (Chefs de projets)
44
3. Au niveau du service financier
44
II. CONSEQUENCES DES
INSUFFISANCES DE LA GESTION DE TRESORERIE A WWF-CAMMEROUN
45
1. Au niveau du Top Management
45
2. Au niveau des initiateurs des
dépenses (Chefs de projets)
46
3. Au niveau du service financier
47
CHAPITRE IV :
STRATEGIES D'AMELIORATION DE LA GESTION DE TRESORERIE AU WWF-
CAMEROUN
48
SECTION I :
NECESSITE DE PREVOIR LA TRESORERIE POUR MIEUX LA GERER
48
I. ELABORER DES PLANS DE
FINANCEMENT PREVISIONNEL
49
II. ELABORER LES BUDGETS DE
TRESORERIE
52
III. GERER AU QUOTIDIEN LA
TRESORERIE AU MOYEN DE LA FICHE DE SUIVI EN DATE DE VALEUR
57
SECTION II : OPTIMISER LA GESTION DE
TRESORERIE A WWF-CAMEROUN
59
I. RECHERCHER LA TRESORERIE
ZERO
59
II. EVITER LES TROIS ERREURS
FONDAMENTALES EN GESTION DE TRESORERIE
59
1. Eviter l'erreur de contre-phase ou
d'équilibrage.
60
2. Eviter l'erreur de sur-mobilisation
60
3. Eviter l'erreur de sous-mobilisation
60
III. AUTRES SUGGESTIONS
61
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
62
CONCLUSION GENERALE
63
BIBLIOGRAPHIE
64
LISTE DES ANNEXES
65
ANNEXE 1-ORGANIGRAMME DU WWF-CCPO
66
ANNEXE 2
67
BORDEREAU DE VERSEMENTANNEXE 3
67
ANNEXE 3
68
BORDEREAU DE REMISE CHEQUE
68
ANNEXE 4
69
PETTY CASH REPLENISHMENT
69
ANNEXE 5
70
LISTE DES BAILLEURS DE FONDS DU
WWF-CCPO
70
ANNEXE 6
71
RECAPITULATIFS DES COMPTES BANCAIRES
71
ANNEXE 7
72
SITUATION DU DEFICIT AU 31 DECEMBRE
2009
72
ANNEXE 8
73
FICHE DE SUIVI DE TRESORERIE AU JOUR LE
JOUR
73
TABLE DES MATIÈRES
74
* 1 P.Vernimmen,
« Finance d'Entreprise », [Online]. Dalloz, Paris, 2010.
Disponible sur internet : < URL :
http://www.vernimmen.net/html/glossaire/définition_cycle_d_exploitation.html
* 2 P. Rousselot et J.F.
Verdier, (2004), « la gestion de trésorerie »,
2e éd., Economica, Paris, P.16.
* 3 P.Vernimmen,
« Finance d'Entreprise », Op cit. ; P. 35.
* 4 WWF-France, Panda
magazine, 2006.
* 5 Rapport annuel 2008,
WWF-CCPO.
* 6 Gerard Watterson est le
créateur du logo original de WWF.
* 7 M. LEVASSEUR [1978] DANS
L'Encyclopédie du management, Chapitre 6.22, page 2.
* 8 H. Meunier et al,
« La Trésorerie de l'Entreprise », Dunod, 1ere
éd. ; Paris, 1970.
* 9 Les emplois permanents
sont constitués des postes d'immobilisations du bilan, les ressources
permanentes sont quant à elles constituées des capitaux
permanents (y compris les réserves et provisions) et les dettes à
long termes.
* 10 ABECASSIS P (1992),
« Les Comportements de Gestion de Trésorerie des
Collectivités Territoriales », Thèse de Doctorat
ès Sciences Economiques, Université de Paris X - Nanterre.
* 11 P. Rousselot et J.F.
Verdier, (2004), « la gestion de trésorerie »,
2e éd. ; Paris, P.16.
* 12 Guide d'analyse
financière à l'usage des associations sanitaires et sociales,
Uniopss, Syros, 1997.
* 13 P.Vernimmen,
« Finance d'Entreprise », op cit. ; P. 910
* 14 Ordre des
experts-comptables agréés, « Comptabilité et
prospective », P446.
* 15 P. Rousselot et J.F.
Verdier, op cit. ; P44
* 16 WWF-CCPO, Clôture
Q2, CCPO Finance Department News, février 2010, Numéro
001, P. 3.
* 17 Price Waterhouse
Coopers, Financial audit report 2009.
* 18 Bertrand de Jouvenel,
fondateur de la revue Futurible, cite par P. Rousselot et JF. Verdié,
op. cit., P39.
* 19 P.Vernimmen,
« Finance d'Entreprise », Op cit ; P 33
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