EPIGRAPHIE
« Un Etat qui veut des crédits doit savoir
payer, même pour ses bâtisses ».
Proverbe occidental.
IN MEMORIAM
Nous adressons à une pensée pieuse
à notre regrettée mère Joséphine MANGAZA KANDOLO
que le destin a brutalement emportée avant de récolter ce qu'elle
a semé.
Que hommage lui soit rendu et que DIEU la
récompense à l'infini.
DEDICACE
A Dieu Tout Puissant, Maître de temps et de
circonstances.
A nos parents KIKUNI KANDOLO Collin et WITANENE KANDOLO
Christelle.
Pour tant de sacrifices consentis, et pour le grand
intérêt accordé à notre éducation et à
notre formation.
Nous dédions ce travail, fruit de tant d'efforts
mais surtout de votre assistance tant spirituelle, morale, financière
qu'affective.
AVANT PROPOS
Un travail de haute facture ne peut être
réalisé sans la contribution des autres. Voilà pourquoi Au
terme de ce travail , couronnant la fin de nos études Universitaires,
qu'il nous soit permis de remercier tous ceux qui , de prés ou de loin ,
ont contribué à notre formation universitaire et à la
réalisation de ce travail de fin de nos études
universitaires
Nos remerciements s'adressent aux autorités
académiques et au corps professoral de l'Université Kinshasa en
général et ceux de la faculté des sciences
économiques et de Gestion en particulier pour le cadre académique
et la formation de qualité dont nous sommes
bénéficiaires. Nous adressons nos remerciement de manière
particulière à monsieur le Professeur NSUMBU TSHAHE DJANGA pour
avoir, a accepté d'assurer la direction de ce travail, en dépit
de ses nombreuses occupations. Ses conseils, ses remarques pertinentes ainsi
que sa rigueur scientifique ont été d'un grand
intérêt pour la réalisation de notre étude.
Nous remercions également le Chef de Travaux
LUWANSANGU MUHETA Paul le rapporteur de ce travail qui avec beaucoup de
volonté et l'amour du travail bien fait, nous a assuré le suivi
et un appui scientifique considérable. Ses orientations remarquables,
pertinentes et ses conseils combien édifiants, nous ont servi des
balises pour atteindre notre objectif.
Nous serions ingrats si nous ne disons pas un mot de
remerciement à nos chers, parents, pères et soeurs, tantes et
oncles, cousins et cousines, neuves et nièces qui nous ont soutenus
moralement et matériellement. Nous citons notamment : Venant
SUMAILI, Athanase NGUMBI, Isabelle YENGAYENGA, Henriette KAPAMA, Pasteur SAIDI
KITUMA, Félix MBAKA , Maman KASHINDI, Malin MALI-SHALI,
Marlène MALUNDAMA , Clément MBOGO, Del' or KUMBU, Esperance
ILANGA, Christian MATHE, Laurianne WAKU, Gysette MBENZI, Papy LUFUNGULA,
Donatien KANDOLO, Laurent KILOMO, Bernard KANDOLO, Emmanuel KANDOLO, Patient
KANDOLO, Marie-Grace KANDOLO, Joséphine KANDOLO, Céline KANDOLO,
Vénancie KANDOLO, Laurent MUSA, Yannick UNYON-PEWU, Assistant King
MUKUSA, Trésor MBIYI , Rudy MANU, Sylvain ILUNGA , Mr
KIPASSA.
A tous nous témoignons notre sincère
reconnaissance.
INTRODUCTION
1. Problématique
Depuis plusieurs décennies la République
Démocratique du Congo connait une situation de
déséquilibre extérieur caractérisé par le
déficit de la balance des paiements. La balance des paiements retrace en
effet à la fois les paiements à destination de l'étranger
et les recettes qui en proviennent. Par principe, la balance des paiements d'un
pays peut être excédentaire ou déficitaire lorsqu'on
considère deux sous groupes de transaction extérieur ainsi que le
solde qui se dégage entre eux. Si par exemple le solde des transactions
courantes se clôture par un déficit, il faudra
nécessairement que le solde de la balance des capitaux se clôture
par un excédent.
En effet l'année 2000, la dette extérieure a
été consentie à 566,6 Millions de dollar pour couvrir le
déficit de la balance de paiement estimé à 560,7 Millions
soit 99,275%. En 2009. La dette extérieure a atteint 912 Millions de
dollars servant au financement de la balance des paiements à 100% aux
déséquilibres.
Nous inscrivons également dans ce registre, les efforts
fourni par le FMI, lesquels ont consisté, nos seulement à la
création des lignes des crédits pour achat et rachat, mais aussi
à la consolidation des arrières par une structure
spécialisé. L'allégement de la dette et l'assistance au
delà de l'initiative PPTE.
En dépit de tous ses efforts, la balance de paiement a
accusée toujours un solde négatif. C'est véritablement une
situation d'impasse qui, préoccupe à la fois les praticiens et
les théoriciens des sciences économiques.
Dès lors, nos préoccupations résident
dans les interrogations suivantes : comment peut- on expliquer ce
paradoxe d'un pays immensément et potentiellement riche, avec une
population vivant dans des conditions d'extrême pauvreté et de
surendettement ? Comment expliquer que malgré la dette
extérieure contractée par la Banque Centrale du Congo au
près du FMI n'arrive pas à stopper le solde négatif de la
balances des paiements ?
La remise en cause du point de vue efficacité et
capacité managériale de l'arsenal des mécanismes
économiques conçus et des operateurs commis aux divers programmes
y relatifs suggère-t-elle ou appelle-t-elle à
l'ingéniosité de scientifiques ?
C'est à toutes ces questions que nous tenterons de
répondre dans cet exposé qui marque la fin de notre formation
à l'Universitaires de Kinshasa précisément à la
Faculté des Sciences Economiques et de Gestion et de préconiser
quelques pistes de solutions.
2. Hypothèse
« Tout chercheur doit en effet présupposer
au départ un point de vue, lequel constitue ce qu'on appelle le concept
d'opération aux hypothèses de travail selon.1(*) R. Rzohazy :
« l'hypothèse cherche à établir une vision
provisoire du problème soulevé en évoquant la relation
supposée entre les faits sociaux dont le rapport constitue le
problème en indiquant la nature de ce rapport ».
En guise de réponse aux questions
susmentionnées, nous pensons que les recettes d'exportation sont
inférieures aux dépenses d'importations, ce qui prive le pays aux
ressources financières nécessaire pour investir dans le secteur
porteur de croissance.
La détérioration du terme de change explique le
bas prix de nos produits exportés et le prix de plus en plus
élevés des produits importés.
Sans la bonne volonté politique, une bonne affectation
extérieure au secteur porteur de croissance, l'efficacité de
l'arsenal managériale conçu et les opérateurs commis aux
divers programmes, ainsi que l'ingéniosité du scientifique
apportent difficilement des solutions aux problèmes de la dette
extérieure.
3. Choix et
intérêt du sujet
Ce sujet revêt un double intérêt :
théorique et pratique. En effet, lorsque les mécanismes
économiques conçus en vu d'améliorer la situation des
déficits chroniques de la balance des paiements sont constamment mis en
cause, la trame de débat est de nature à faire avancer les
considérations épistémologiques des sciences
économiques et de gestion.
Sur le plan pratique, ce travail prétend explorer les
panoplies des mécanismes et des stratégies déjà
expérimentés dans le but d'élaguer les ratés,
d'améliorer les insuffisances et de corriger les erreurs de sorte que
les résultats attendus soient réellement opératifs et
ainsi stimuler le bien être collectif des congolais. Cela permettra de
temps en temps aux décideurs de garder un esprit d'éveil en vu
d'une adaptation aux aléas et impondérables non prévus
dans la mise en oeuvres de différentes stratégies
arrêtées. Par ailleurs, nous pensons mettre à la
disposition des operateurs un instrument à leurs portés que nous
espérons contribuer à l'amélioration de la qualité
de leur travail. Sur le plan personnel, cette étude nous permet de
maitriser, d'expliquer correctement les concepts et les théories
étudiées dans les cours de macroéconomie et de les
appliquer ou les confrontant avec les réalités du terrain.
4. Approches
méthodologiques et techniques
Ce point nous renvoie aux méthodes et techniques
capables, respectivement de donner une explication d'effets économiques
étudiés et de récolter les données y
afférentes pour appuyer les méthodes utilisées.
A. Méthodes du travail
Il existe en sciences sociales plusieurs définitions du
concept de méthode, parmi lesquelles celle de M. GRAWITZ est plus
exploitée. Pour cet auteur, le concept des méthodes renvoie
à « un ensemble d'opérations intellectuelles par lequel
une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle
poursuit, les démontrer et les vérifient2(*). En effet, selon le dictionnaire Robert méthodique,
la méthode désigne l'ensemble des démarches que suit
l'esprit pour découvrir et démontrer la vérité dans
les sciences3(*).
Ainsi pour voir l'impact de la dette extérieure sur la
balance des paiements de la RDC, on va recourir aux méthodes
suivantes :
· Méthode descriptive, elle permet de retracer
l'histoire de la dette extérieure de la RDC, de présenter
l'environnement de l'étude et d'exploiter les sens des concepts
fondamentaux et les théories clés utilisés dans son
approche conceptuelle et théorique et d'éviter toute
ambigüité dans leur entendement et de parler le même langage
avec les lecteurs.
· Méthode analytique, elle consiste à
l'analyse de la dette extérieure en RDC, ces causes et ses
conséquences sur la balance de paiement ;
· Méthodes inductive : nous permettra,
à partir de l'observation des faits et des évènements qui
ont effectivement eu lieu, de constater la fréquence de certaines
attitudes dans le temps.
B. Techniques de recherche
La récolte des données et leurs analyses
nécessitent l'usage des techniques appropriées, étant
donner que celle-ci sont les outils au service des méthodes, devant
permettre aux chercheurs de donner une explication aux faits
étudiés et ainsi atteindre les objectifs poursuivis.
A cet effet, nous allons dans cette étude recourir aux
techniques ci après.
C. Technique documentaire
Elle sert à la rédaction de notre étude
en sélectionnant les données dans les ouvrages, les articles et
les revues spécifiques pour notre cas.
D. L'interview
Nous utiliserons l'interview dans l'intérêt
d'arracher auprès des experts en matière les informations
nécessaires concernant la dette extérieures et la balance des
paiements.
5. Délimitation
spatio-temporelle
Dans le temps, notre travail couvre une période allant
de 2000 à 2009. Période au cours de laquelle diverses initiatives
sont proposées et mises en oeuvre dans le but de résoudre la
problématique des déficits chroniques de la balance des paiements
en RDC. Il faudra par ailleurs, préciser que, le champ d'application au
demeurant, reste le secteur de la dette extérieure et les
déficits chroniques de la balance des paiements.
6. Canevas du travail
La structure de notre étude est composée de
quatre chapitres dont leurs intitulés sont les suivants : chapitre
premier considération d'ordre général sur la dette
extérieure et la balance des paiements, le deuxième chapitre
parle de l'évolution de la dette extérieure et de la balance des
paiements, le troisième table sur l'impact de la dette
extérieure sur la balance des paiements de la RDC de 2000à 2009,
en fin le quatrième et dernier chapitre expose les pistes
préconisées comme solutions. Ce texte, hormis les quatre
chapitres ci-haut évoqués dans sa structuration, ils sont
naturellement précédés par une introduction, et une
conclusion les boucle.
CHAPITRE I
CONSIDERATIONS D'ORDRE
GENERAL SUR LA DETTE EXTERIEURE ET LA BALANCE DES PAIEMENTS
I.1. Aperçu
historique de la dette extérieure congolais
En effet, de 1887 à 1949, la quasi-totalité des
emprunts émis par le Congo belge s'est effectuée sur le
marché financier belge, ceci pour une simple raison que les belges
jouissaient de privilège d'être à la fois créanciers
et gestionnaires de fonds de leurs débiteur. Selon la charte coloniale,
c'est la métropole qui détient les comptes de la colonie et
gère sa dette.
Avec le plan décennal colonial belge , le Congo Belge
va connaitre la diversification des sources d'emprunts (emprunts à la
banque mondiale, emprunts suisses, emprunts Morgan,...) parce que la
réalisation du plan exigeait un investissement de plus ou moins vingt
milliards de francs belges ou francs congolais , les deux monnaies entrainait
la confiance ou la méfiance de préteurs, ce qui nous fait croire
que la politique n'est pas exclue des opérations financières
surtout lorsque le comportement bancaire et les mouvements de capitaux pendant
la colonisation ont eu pour objet inavoué mais direct de placer la
colonie dans une situation financière difficile, voire
déficitaire. Il faut noter que ce plan décennal a eu un impact
considérable sur le volume et la croissance de la dette
extérieure du Congo belge, car il a été l'occasion pour ce
dernier d'aller chercher des ressources financières en dehors de la zone
franco belge.
En 1955, sur une dette extérieure directe de plus au
moins 24 milliards de francs, 51,3% soit 12.305 millions de francs ont fait
l'objet d'une émission publique en Belgique et en francs belges,
l'économie congolaise est totalement sous contrôle de la
Belgique : les grandes banques belges, société
Générale de Belgique en tête. Les colons belges en place au
Congo pouvaient opter pour le placement dans une banque congolaise ou dans une
banque métropolitaine, et leur choix allait naturellement vers la
seconde. Les détenteurs des capitaux préféraient donc
avoir des liquidités en francs belges plutôt qu'en francs
congolais malgré la parité officielle de ces monnaies et le fait
que le Congo de l'époque faisait partie de la zone monétaire
métropolitaine. A cette époque, la dette vis-à-vis des
Etats-Unis était à 5.632 millions de francs auxquels il faut
ajouter deux emprunts relevant du plan Marshall, il s'agissait de
« emprunts mutuel Security » dont le plus important de
15,5millions de USD fut contracté en 1951 et de crédit de 20
millions de USD octroyé par la firme Morgan Stanley en 1959.
Au 31 décembre 1959, la dette publique de la colonie
atteignait 43.720 milliards de francs congolais soit 874,4 millions de USD au
taux de 1 USD=50FC. Il faut signaler que tous ces emprunts ont
été garantis par l'Etat belge sauf un qu'il importe de signaler
l'emprunt Dillon Read de 15 millions de USD émis en 119584(*).
Une crise monétaire était savamment entretenue
en l'encontre du franc congolais par une méfiance prônée
en son égard, mais surtout par une sorte de transfert occulte
favorisé par les liens de parenté entre les banques belges et
congolaises. A cet effet, nous retenons les propos de Mr NDOKO qui
dit : « il est difficile de se rendre compte de l'importance de
stock monétaire à la disposition de l'économie de la
colonie, car les avoirs placés par les colonies en Belgique
disparaissaient du bilan des banques de la colonie et entraient dans le circuit
métropolitain alors qu'ils devraient figurer au passif :
l'expropriation des fonds se traduisant simplement par l'augmentation de
l'Actif sous rubrique « avoir en banque à
l'étranger »5(*). Il s'agissait ni moins d'une fuite des capitaux qu'on
appellerait aujourd'hui « le blanchiment de l'argent » en
provenance du trafic de la colonisation. C'est une colonie d'exploitation car
pour la Belgique, l'économie congolaise ne doit pas
générer des recettes pour le budget national, ni de profit pour
les personnes privées, mais occasionner des charges que les Africains
doivent ressentir comme telle.
C'est un handicap de taille que le Congo ressentira au moment
de l'indépendance car non seulement l'économie dans sa
globalité est extravertie, mais aussi et surtout le peuple congolais
n'est pas formé, ni associé aux décisions de mise en
valeur de son pays à quelque niveau que ce soit. Ceci explique en partie
les bouleversements, les émeutes, les révoltes et les
sécessions des années soixante.
I.1.1. La période
après l'indépendance
Lorsque le Congo accède à l'indépendance
le 30 juin 1960, quasiment toutes les dettes congolaises étaient
garanties par l'Etat belge et les deux tiers avaient des emprunteurs belges. La
situation de la dette publique à partir de 1960 sera
caractérisée par une stagnation relative de l'encours et ce,
jusqu'à 1965. Aucun emprunt ne fut contracté au cours de cette
période à l'exception d'un emprunt USAID de 29 millions d'USD
obtenus en février 1965. Le désordre tant politique
qu'économique dans lequel se trouvait le pays n'était pas de
nature à favoriser le recours au marché extérieur des
capitaux. Le crédit du pays avait été complètement
ébranlé.
L'arrivée du président MOBUTU au pouvoir, la
stabilité politique et la paix retrouvée, les énormes
potentialités de la RDC (1er producteur mondial du cobalt et
2ème producteur mondial du cuivre,...) sont autant des
facteurs qui intéressent les financiers et attirent les hommes.
L'année 1967 ayant été celle de la réforme
monétaire, l'activité économique connait une expansion
très remarquable pendant l'époque qui suivait la reforme
monétaire .Il y a une stabilité monétaire et
financière , une reprise des activités dans les secteurs primaire
et tertiaire de l'économie et un essor du commerce international,
notamment avec la hausse de cours des matières premières des
années 1971-1973, ayant permis à la RDC d'encaisser
d'énormes recettes d'exploitation et par conséquent d'accroitre
ses réserves de change.
S'agissant de la dette, nous avons constaté
paradoxalement qu'il y a eu, au cours de cette période, un gonflement
extraordinaire du volume de l'encours et service de la dette publique
extérieure. Etant donné le manque de fonds des particuliers et
des entreprises, le Congo n'avait pas émis d'emprunts dans le public. Au
début des années soixante-dix, les banques misaient sur les
richesses minières du Congo et le président MOBUTU, lui, misait
sur les banques, c'est ce facteur principal qui déclenchera le processus
de l'endettement massif. Les capitaux provenant de l'USAID (43 milliard d'USD
en 1971) que de la banque Mondiale.
La dette était à la fois directe notamment
financière et commerciale, mais aussi indirecte dans la mesure o
ù elle était contractée avec garantie de l'Etat par les
entreprises publiques ou semi- publiques :
- AIR ZAIRE,
- GECAMINES,
- ONATRA,
- CMZ, etc.
Le Congo se devait de trouver des fonds à
l'extérieur à des taux souvent élevés. A titre
indicatif, en 1971, les prêts financiers étaient accordés
à 4,1% et représentaient 45% de l'encours global de la dette
extérieure du Congo, les prêts commerciaux avaient une moyenne
pondérée de 4,5%, mais variable suivant les conditions de
crédit fournisseur et représentaient 14% de l'encours global, et
pour la dette indirecte, les taux tournaient autour de 6,7%. Elle
représentait 41% de l'encours global.
Toutefois, une détérioration de la situation de
la dette prend corps lentement mais surement de 1970 à 1974, les
dépenses publiques au titre de remboursement des dettes
extérieures ne faisaient qu'augmenter, le financement extérieur
du déficit budgétaire passa de 2 % à 29% des recettes
budgétaires globales. La dette extérieure s'alourdit entre 3
à 4 milliards de USD et la crise éclata en 1975 avec
l'effondrement du cours du cuivre qui passa de 118 francs belges par tonne en
décembre 1974 à 47 francs belges en 1975, alors que ce produit
représentait 75%des recettes d'exportations et 30% du produit National
Brut. En même temps, la guerre civile congolaise entrainant la fermeture
du chemin de fer Katanga-Benguela dangereusement le délai de livraison
du cuivre. La baisse des dépenses publiques congolaises au titre de
service de la dette, la banque centrale n'ayant pas pu réunir les
devises nécessaires pour assurer ce service. C'est ici que naitra
l'idée de négocier le rééchelonnement avec les
principaux créanciers regroupés au sein du club de paris. Les
arriérés s'accumulent de 10,9 millions d'USD en 2008 ?, ils
passent à 22.6 millions d'USD une année plus tard.
Du point de vue économique, on connait un renversement
de la tendance des cours de matières premières et l'essor
économique s'estompe en 1974. Le déclin tient à la fois au
fléchissement des cours du cuivre, aux retombées de la crise
économique mondiale et à la persistance de
déséquilibre interne favorisé par la mauvaise application
des masures de la zaïrianisation de 1973 et de la radicalisation de
1974.
En effet, la loi du 5 janvier 1973 a conduit à la
zaïrianisation des entreprises. C'est l'exclusion de tous les
étrangers et notamment des belges. Les congolais n'étant pas
formés à la gestion des grandes sociétés, le
président MOBUTU annonce la rétrocession qui rétablit,
dans leurs droits, certains entrepreneurs étrangers sans diverses
conditions. De plus, un comité de stabilisation était crée
afin d'atténuer les effets pervers des fluctuations de prix des
matières premières.
Cependant, le système minier productif s'effondra avec
une diminution de 25% de la production du cuivre et de transport, marque de
fourniture, des pièces détachées et des techniciens. La
régression ainsi amorcée poursuivra son cours jusqu'en 1976
malgré la mise sur pied d'un programme de stabilisation par le
gouvernement avec le concours de Fonds Monétaire International.
Entre-temps, l'argent des banques était utilisé à la
construction d'un aéroport moderne à Lisala, à l'achat des
denrées alimentaires subventionnées en partie par le
département américain d'agriculture et à l'achat
d'armement pour lequel le département américain de la
défense se porte garant.
En dépit de la mauvaise conjoncture internationale qui
persiste depuis 1974 et qui contribue à la baisse des recettes
d'exportation du Congo, celui-ci continue à s'endetter. L'illustration
la plus frappante est le financement du projet hydroélectrique
INGA-KATANGA et surtout d'une ligne de haute tension, la plus longue du monde,
soit 1800 Km à travers les obstacles naturels impressionnants. Les
études et les devis établis en oeuvre en 1973 donnaient un cout
de 450millions d'USD avec une mise en oeuvre en 1976 et un financement
extérieur de diverses banques. La ligne à haute tensions n'est
terminée qu'en 1981 avec un dépassement de cout de 500millions
d'USD toujours financé par les banques étrangères.
Au cours de l'année 1978, le Congo enregistra un taux
de croissance négatif. A la fin de l'année 1986, la dette globale
du Congo atteindra 5,8 milliard d'USD et la Banque Mondiale a estimé
à environ 1,7 milliard d'USD l'aide nécessaire pour les
années 1987 et 1988 fin d'accroitre le Produit Intérieur Brut de
3% par an et de rétablir les comptes extérieurs de l'Etat. Ces
sommes ont été octroyées. De 1977 à 1977 à
1987, la RDC avait consacré au payement des intérêts soit
en moyenne 236millions d'USD par an. Par contre, les rentrées en
capitaux ne sont élevées qu'à 230 millions de USD en
moyenne entre 1980 et 1987. L'effort déployé par le Congo pour
honorer ses engagements extérieurs se caractérise par le fait que
les paiements effectués dans le cadre des accords de
rééchelonnement représentent entre 10 à 19 % de
plus de ses recettes d'exportation.
L'endettement extérieur à moyen et long terme de
la RDC est détenu à plus ou moins 70% par les créanciers
du Club de paris. Dans ce cadre toujours, la RDC a recouru dix fois au
rééchelonnement dont le dernier était fait le 13 septembre
2002. Par le jeu de la capitalisation des intérêts, les
rééchelonnements ont alourdi de beaucoup le fardeau de la dette
de la RDC. En outre, la suspension de la coopération bilatérale
avec les principaux bailleurs de fonds, l'instabilité politique,
l'absence d'un programme de stabilisation et /ou de relance économique
ont conduit à l'incapacité de remboursement de la RDC et la
faiblesse de la capacité de remboursement a conduit l'absence de
paiements et donc à l'accumulation d'arrières importants.
I.2. Définition des
concepts
I.2.1. Dette
La dette est un engagement financier qui donne lieu à
une obligation de paiement futur. En conséquence, les passifs y
afférents sont susceptibles d'exposer l'unité institutionnelle,
un secteur ou l'économie tout entière à des risques
d'illiquidité ou d'insolvabilité6(*).
La structuration des échéances d'une dette est
un élément de son analyse, aussi est-il de certaines
caractéristiques, comme la possibilité de remboursement
anticipé, qui limitent quelque peu l'importance des services et
échéances dans certains cas.
Il est naturellement connu que pour faire une analyse de la
dette par échéance, il faut la décomposer en :
· Dette à court terme;
· Dette à moyen terme ;
· Dette à long terme.
La dette peut être contractée par divers secteurs
institutionnels de l'économie d'un pays :
A. Ménages
Les ménages s'endettent pour diverses raisons. Ils
cherchent souvent à financer l'achat d'actifs particuliers qui sont
donnés en nantissement. Par exemple, les actifs achetés servent
de garantie de prêts servant à financer l'acquisition d'un
logement ou d'une automobile, cas « des subprime ».
Les ménages s'endettent aussi pour financer leur
consommation domestique courante, leurs dépenses d'éducation ou
de santé, pour obtenir le fonds de roulement ou le fonds à plus
long terme aux fins de l'exploitation d'une entreprise leur appartenant.
Egalement elles s'endettent pour financer l'acquisition de participations ou
d'autres actifs financiers. Le taux d'intérêt, le montant de la
mensualité de remboursement, le patrimoine et les revenus
escomptés sont autant de facteurs qui influent sur les décisions
d'emprunt.
B. Entreprises
Les sociétés et autres types d'entreprises
s'endettent à court terme pour financer leur production, alimenter leurs
stocks et faire face à leurs dépenses ordinaires, notamment pour
payer impôts et intérêts. Elles contractent également
des dettes à long terme pour financer la formation de capital. Les
sociétés peuvent, à ces fins, faire appel au crédit
commercial, emprunter aux sociétés financières ou
émettre des titres.
C. Etat
La dette du secteur public est souvent un objectif de la
politique économique. Les paramètres de cette dette peuvent
être calculés pour l'administration centrale ou pour l'ensemble
des administrations publiques. La dette publique est souvent subdivisée
en dette envers les résidents (dette intérieure) et dette envers
les non-résidents (dette extérieure). A ce sujet, le FMI et la
Banque ont un critère différent, pour eux une dette
libellée en devises, qu'elle soit contracter à l'intérieur
du territoire nationale ou non, reste une dette extérieure.
Il convient de notifier déjà ici qu'une dette
contractée par d'autres secteurs institutionnels peut être
garantie par l'Etat ; en cas de défaut de paiement l'Etat est donc
tenu de la liquider.
I.2.2. Dette extérieure
Il sied de
faire un distinguo dans les notions assez large de la dette extérieure,
ceci nous permet d'avoir une bonne compréhension de celle dont nous
faisons allusion ici.
Selon le
lexique bancaire 2005, la dette extérieure est l'ensemble des
engagements d'un pays vis-à-vis du reste du monde. Elle recense
l'ensemble des actifs réels et financiers détenus par les non-
résidents sur le sol national, nous pouvons entendre par
là : des actions, des obligations, les dépôts
bancaires, des installations productives, des biens immobiliers. La dette nette
extérieure s'obtient en retirant à ce passif les avoirs
détenus par les résidents à l'étranger. Dans cette
catégorie, sont considérés tous les pays du monde sans
exception aucune.
Selon le manuel de statistiques monétaires et
financières Par dette
extérieure, on entend les engagements d'un pays, d'un secteur ou d'une
unité envers des non résidents qui donnent lieu à des
versements futurs de la part du débiteur au titre des
intérêts et du principal.
Les statistiques de la dette extérieure, y compris les
données sur les paiements au titre du service de la dette, sont
utilisées dans l'analyse de vulnérabilité aux risques
d'insolvabilité ou d'illiquidité. Elles servent aussi à
l'analyse macroéconomique en général, aux
négociations de rééchelonnement et à la
préparation d'estimations sur les flux internationaux de revenus de la
propriété7(*).
Selon le FMI, La dette extérieure s'entend comme une
obligation directe, donc non contingente, résultant d'un accord
contractuel prévoyant la mise à disposition de valeurs sous forme
d'actifs (y compris monétaires) ou services, et par lequel le
débiteur s'engage à effectuer plusieurs paiements sous forme
d'actifs (y compris monétaires) ou de services, selon un
échéancier déterminé ; ces paiements
libéreront le débiteur des engagements contractés en terme
du principal et ou d'intérêt8(*)
La dette extérieure peut prendre plusieurs
formes :
Ø PRETS : c'est-à-dire des avances
d'argent effectué au profit du débiteur par le créancier
sur base d'un engagement de remboursement futur ;
Ø DES CREDITS-FOURNISSEURS : c'est-à-dire
que le fournisseur accorde au client un paiement différé
jusqu'à la date postérieure à celle de la livraison des
biens ou de réalisation du service ;
Ø DES ACCORDS DE CREDIT-BAIL : accord donnant le
droit d'utiliser une propriété pour des durées
généralement courtes que la durée de vie des biens
concernés mais sans transfert de propriété dont le titre
est conservé par le bailleur.
Retenons que les arriérés, les
pénalités et les indemnités accordées par voie de
justice suite au défaut de paiement constituent également une
dette.
Il est important de faire la distinction entre la dette
extérieure brute (ce qu'un pays emprunte à l'extérieur) et
la dette extérieure nette (différence entre ce qu'un pays
emprunte à l'extérieur et ce qu'il prête à
l'extérieur). Ce qui est le plus significatif, c'est la dette
extérieure nette.
Un niveau trop élevé de dette extérieure
nette témoigne d'un
risque-pays
élevé : en cas de fluctuations de la
devise nationale,
les montants des intérêts et du principal de la dette
extérieure, si elle est libellée en monnaie
étrangère, peuvent devenir insupportables.
Le niveau de la dette extérieure fait partie des
risques
financiers évalués par les
agences
de notation financière, comme on a pu le constater lors de la
crise grecque de
2010.
La dette extérieure brute est égale au montant
des engagements contractuels en cours et ayant donnée lieu aux
versements des résidents d'un pays auprès des
non-résidents, comportant obligation de remboursement du principal et de
paiement d'intérêt.
La dette est ce qu'un débiteur doit à son
créancier. Le problème de la dette est bien celui du
débiteur (emprunteur) que du créancier (préteur) dans la
mesure où le contrat qui les lie est basé sur une
opération de crédit et son remboursement est souvent
augmenté d'un intérêt.
Au moyen âge et surtout dans le système religieux
l'intérêt était condamné car toutes les
activités étaient fondées sur les principes religieux
.signalons de prime abord que cette logique ne cadre pas avec le fondement de
la science économique ou la préférence du temps à
un cout , raison pour laquelle tout prêt est affecté d'un
intérêt exprimé par le taux , intérêt
étant donc une rémunération ou un loyer de l'argent
emprunté .
La dette peut être privée ou publique selon
qu'elle est contractée par le secteur privé ou par le secteur
public, la dette publique est l'ensemble de sommes dues par l'Etat à la
suite de sa politique d'emprunt à des tiers nationaux et ou
étranger, ce qui justifie l'existence d'une dette publique
intérieure et ou une dette extérieure.
En ce qui nous concerne nous nous limiterons à
l'analyse de la dette publique extérieure qui retient plus notre
attention.
La dette extérieure est l'engagement d'un Etat ou des
unités résidentes envers un autre Etat ou unité non-
résidentes donnant lieu au paiement d'intérêt et son
remboursement s'effectuent suivant les modalités convenues.
La dette extérieure comprend l'ensemble d'emprunt des
agents économiques et des entreprises nationales à l'égard
de préteurs étrangers. Ainsi on parle de la dette
bilatérale lorsqu'un Etat emprunte chez un autre et la dette
multilatérale lorsqu'un Etat s'endette auprès des bailleurs de
fonds
I.2.3. Classification de la
dette extérieure
La dette extérieure est classifiée suivant la
date de remboursement de la dette ou l'échéance, d'après
les créanciers ou les préteurs, et selon les débiteurs ou
emprunteurs.
I.2.3.1. Classification de la dette extérieure
d'après la date de remboursement
D'après l'échéance de la dette, on
distingue la dette extérieure à court terme et la dette
extérieure à moyen et long terme.
La dette extérieure à cout terme est celle
à échéance d'une année au plus, alors que les
dettes extérieures à moyen et long terme sont celles dont les
échéances sont respectivement cinq ans au plus et de plus de cinq
ans.
Généralement, c'est cette seconde
catégorie qui fait l'objet de la dette extérieure.
I.2.3.2. Classification de la dette extérieure
d'après les créanciers
Nous retrouvons dans cette catégorie les dettes
extérieures totales et les dettes bilatérales dettes
extérieures totales ou emprunts multilatéraux sont celles dues
aux institutions internationales ou organismes internationaux, et les dettes
bilatérales sont celles contractées auprès des
gouvernements. Très souvent on parle des dettes dues aux Etats.
I.2.3.3. Classification de la dette extérieure
d'après les débiteurs
Il s'agit ici de la dette à garantie publique et la
dette non garantie. La dette publique correspond aux obligations
extérieures contractées par les débiteurs publics, les
administrations publiques ainsi que leurs services. En d'autres termes c'est
l'ensemble des engagements financiers contractés par l'Etat.
La dette à garantie publique représente les
obligations extérieures contractées par le secteur privé
dont le remboursement n'est pas garanti par un organisme public.
I.2.4. Le remboursement de la
dette
Consiste au paiement de la dette extérieure, la
principale comme les arriérés à une période
donnée.
La plupart des pays qui ont gravi les échelons de
développement ont recouru à diverses étapes de leurs
croissances aux capitaux étrangers.
I.2.5. Causes de la dette
extérieure
Plusieurs raisons peuvent servir à justifier le recours
d'un Etat aux emprunts extérieurs dont les principales sont :
1. Le déficit budgétaire : l'Etat peut
contracter une dette extérieure pour réaliser ses projets lorsque
les prévisions de ses dépenses excédent ses
recettes ;
2. L'insuffisance de l'épargne interne : un Etat
ou une économie peut recourir à la dette extérieure pour
combler l'écart entre l'épargne intérieure et
l'investissement lequel écart peut provenir ; entre autre, des
considérations démographiques diverses qui déterminent la
propension marginale à épargner ;
3. L'écart entre les importations et les exportations
ou le déficit courant : l'emprunt extérieur peut aussi entre
motiver par le souci d'augmenter les profits temporels de la consommation en
fonction du revenu. Toutefois les fluctuations du revenu les plus importantes
sont celles qui découlent des variations de terme de l'échange ou
du déclin du volume des exportations du à des causes diverses.
Une économie ou un Etat peut de fois réaliser
des récoltes déficitaires qui le prive du produit des
exportations et l'oblige à importer les produits de
remplacement .si ces problèmes sont conjoncturels, il faudrait
mieux emprunter à l'extérieur que des contraindre l'absorption
à suivre les fluctuations du revenu .ajoutons à ceux-ci le
fait que le taux d'intérêt extérieur soit inferieur au taux
d'intérêt interne.
1
2
3
4
CAUSES
Endettement extérieur
Excès de la demande sur l'offre
EFFETS
Symptômes
Déficit financier S<I
Inflation
Déficit budgétaire G>T
Masse monétaire
Economie d'endettement
Les schémas expliquant les causes de
l'endettement9(*)
Au lendemain de la crise pétrolière de
1973-1974, la politique économique y a été assez
rapidement assouplie et axée sur l'abaissement des taux
d'intérêt et la relance économique. Cette politique a
entrainé de surcroit une majoration sensible des prix, en particulier
des matières premières. Pour la majorité de pays en
développement, les sur constances étaient donc idéales
pour emprunter à l'étranger : les taux
d'intérêt étaient assez bas et souvent même
négatif en terme réel, leurs termes de l'échange
s'amélioraient et le commerce mondial était en vive expansion.
I.2.6. Autres concepts
I.2.6.1. L'allègement
C'est la réduction de la charge annuelle du service de
la dette, grâce au rééchelonnement, à l'annulation
de toute ou partie de la dette, à l'allégement de celle-ci ou
à la réduction du taux d'intérêt. Il est à
remarquer que, les Etats sont parfois obligés de recourir à
l'endettement extérieur pour financer soit le solde négatif de la
balance des opérations courantes ,soit le développement soit
encore les investissements nouveaux, les financements externes étant
généralement considérés comme une
nécessité pour couvrir l'épargne interne . Insuffisante.
Cependant cette forme de financement peut transiter par les instruments du
marché financier ou par le crédit bancaire, mais dans les deux
cas, il donne naissance à une dette extérieure extrêmement
fréquente et essentielle pour le développement des
échanges internationaux.
La dette extérieure en soi ne pose pas problème
particulier à une économie sauf lorsqu'elle conduit à une
position de surendettement qui comporte d'énormes risques
d'insolvabilité et donc de défaut de paiement. C'est pourquoi au
début des années quatre- vingt, lorsque les pays du tiers monde
avaient connu de grandes difficultés de remboursement de leurs emprunts,
les craintes pour la santé du système bancaire international
étaient vives.
I.2.6.2. L'engagement
C'est le montant nominal de la dette brute telle qu'elle
ressort du contrat de base d'un emprunt.
I.2.6.3. Le stock de la dette
C'est l'ensemble des obligations courantes au titre la dette
en force, c'est-à-dire l'encours, arriérés en
intérêt, autres charges et les intérêts de retard.
I.2.6.4. L'encours
Encours = Utilisations - Amortissement
C'est la dette restante due. C'est celle qui est effective ou
encore vivante à une date donnée. Elle est égale au
montant engagé et libéré auquel on soustrait les
amortissements. Soit la formule ci- dessous :
L'encours est également perçu comme la somme des
engagements effectivement honorés par le débiteur et/ou les
encaisses réelles orientées conformément aux
prévisions préalablement conçues pour les mêmes
fins.
I.2.6.5. Les arriérés
C'est un montant en principal et/ ou en intérêt
échu non encore payé. En ce qui concerne les
intérêts, il peut s'agir d'intérêt interbancaire ou
intérêt moratoire suivant le cas. Les deux sont affectés
respectivement comme un montant à payer durant la période
différé sur la partie décaissée et comme une
pénalité ajoutée aux taux d'intérêts
conventionnels et calculés sur base des arriérés en
principal et/ou en intérêt.
I.2.6.6. Le service de la dette
C'est le remboursement en principal et le paiement des
intérêts au titre d'échéances dues pour une
période donnée. En autre terme c'est l'ensemble les des
intérêts auxquels on ajoute le montante l'amortissement de la
dette au cours d'une période donnée.
I.2.6.7. Le rééchelonnement
C'est le réétalement au terme des
négociations des sommes échues et /ou à échoir
pour une période considérée. Il s'agit ici d'une
modification des termes d'une dette en portant les échéances des
paiements du principal. La partie réaménagée de la de la
dette varie entre 80% et 100% et les périodes de consolidation peuvent
aller jusqu'à plus de vingt-cinq ans avec des délais de
grâce de 10 ans. Les taux d'intérêt de consolidation sont
supérieurs de un à trois pourcent (1à 3%) aux taux
d'intérêt du marché avec une commission de 1,25% à
1,5 %.
Le rééchelonnement ne s'applique, en
règle générale, qu'aux montants venant à
l'échéance dans l'année et l'accord de
rééchelonnement est très souvent à l'assujetti
à l'obligation du débiteur de continuer à entendre le
programme d'ajustement structurel avec le Fond Monétaire
International.
Suite aux difficultés persistantes des balances des
paiements des pays débiteurs, un grand nombre de ces pays commencent
à avoir assez de rééchelonnement pluriannuel. Toute fois
il convient de retenir qu'un accord de réaménagement suppose que
les créancier et débiteur ce sont mis d'accord principalement sur
la période de rééchelonnement, le montant à
rééchelonner et délai de grâce.
La date butoir du premier rééchelonnement et le
nombre de rééchelonnement de la République
Démocratique du Congo sont respectivement le 30 juin 1985 et plus au
moins dix fois
I.2.6.8. Le refinancement
C'est un prêt en argent frais permettant de rembourser
les montants dus au titre d'autres prêts antérieurs, mais souvent
assortis des conditions strictes dans le but de régler le service de
leurs dette échues.
I.2.7. Soutenabilité de
la dette extérieure
Un déséquilibre ponctuel de la balance des
paiements (et a fortiori de la balance commerciale)
n'est pas grave en soi. L'objectif de la politique économique est de
favoriser la croissance, de réduire le chômage et la
pauvreté. L'accroissement du revenu se traduit en général
par un surcroît d'importations, qu'il faut compenser par des emprunts
extérieurs en devises si l'on veut éviter la disparition des
réserves en devises ou une dépréciation continue du taux
de change. Il devient alors important d'évaluer les risques que font
courir ces emprunts extérieurs dans le futur (contrainte
extérieure inter temporelle).
Un pays qui s'endette devra payer dans le futur des
intérêts en plus de la somme empruntée (remboursements de
principal).Symétriquement, acheter des titres émis par des
« non-résidents » ou effectuer des investissements
directs dans le reste du monde devra rapporter à une économie des
revenus dans le futur. Sur cette base, il est possible de chercher à
évaluer si la structure actuelle de la balance des paiements peut se
maintenir.
I.2.8. Notions sur la balance
des paiements
I.2.8.1. Définition
Selon JALLADEAU et DORBAIRE la balance des paiements est un
état statique qui enregistre sous forme comptable l'ensemble des flux
d'actifs réels, financiers et monétaires entre les
résidents d'un pays et les non-résidents, au cours d'une
période donnée10(*).
C'est un document comptable retraçant l'ensemble des
opérations entre agents résidents et non résidents, c'est
à dire toutes les entrées et sorties de biens, de
services et de capitaux, pendant un an.
La balance des paiements est un document comptable
retraçant l'ensemble des opérations entre agents résidents
et non résidents (c'est-à-dire toutes les entrées et
sorties de biens, de services et de capitaux).
Il s'agit d'un document statistique qui enregistre toutes les
relations économiques (commerciales, financières et
monétaires) effectuées pendant une année entre un pays et
le reste du monde11(*).
Par définition, la balance des paiements d'un pays est
toujours équilibrée. Pourtant, on entend souvent parler du
déficit de la balance des paiements. C'est un abus de langage mais cela
recouvre une vraie réalité : le pays est obligé
d'emprunter ou de puiser dans ses réserves pour assurer
l'équilibre de sa balance des paiements.
La balance des paiements est un signal d'alarme qui annonce le
besoin de changement de la politique économique mise en place, elle est
le point de départ même de toute étude sérieuse sur
les transactions internationale et permet de comprendre les perturbations dans
les transactions ainsi que les mécanismes d'ajustement qui
s'opère sur les transactions internationales. La balance des paiements
informe sur la façon dont fonctionne ce processus d'ajustement.
CHAPITRE II
EVOLUTION DE LA DETTE
EXTERIEURE SUR LA BALANCE DES PAIEMENTS
II.1. Evolution de la dette
extérieure
II.1.1. Stock de la dette
Le stock de la dette en RDC comprend principalement les
encours et les intérêts de la dette à court à moyen
et à long terme.
Pour les dettes à moyen et à long terme, notre
pays concentre d'une part la dette négociée aux clubs de Paris,
de Kinshasa et de Londres y compris les dettes des institutions
multilatérales dont le FMI, la Banque Mondiale, l'Union
Européenne, le Groupe BAD et SFI. D'autre part notre pays enregistre
également la dette due aux anciens propriétaires des biens
zaïrianisés.
S'agissant des dettes à court terme, la RDC reconnait
dans sa rubrique des négociations extérieures, la dette issue des
mécanismes des compensations entre la Banque Centrale dont BEAC et les
autres engagements. Présentons ci-dessous l'évolution du stock de
la dette.
Tableau n°1 : Evolution du stock de la
dette en millions de Dollars
|
Encours
|
Intérêts
|
Stocks de la dette
|
Variation
|
2000
|
8174
|
4568,9
|
12742,9
|
|
2001
|
12676,6
|
896,7
|
13573,3
|
6,52
|
2002
|
9981,6
|
330,3
|
10311,9
|
-24,03
|
2003
|
10403,5
|
319,3
|
10722,8
|
3,98
|
2004
|
10943,3
|
243
|
11186,3
|
4,32
|
2005
|
8884,6
|
1115
|
9999,6
|
-10,61
|
2006
|
9784,6
|
737,5
|
10522,1
|
5,23
|
2007
|
10600,38
|
372,87
|
10973,25
|
4,29
|
2008
|
10383,9
|
494,9
|
10878,8
|
-0,86
|
2009
|
11570,2
|
897,5
|
12467,7
|
14,61
|
|
|
|
|
|
Source : Banque Centrale du Congo :
Rapport annuel ; 2009, P.189
Figure n°1 : Stock de la
dette
II.1.2. Service de la dette
Le service de la dette en RDC concerne les dettes que le pays
a contractées auprès des créanciers dont les institutions
multilatérales. Il s'agit du Fond Monétaire International, de la
BEAC, des clubs de Paris, de Londres et de Kinshasa. Dressons un tableau pour
illustrer l'évolution du service de la dette
Tableau n°2 : Evolution du service de la
dette en millions de dollars
|
Institutions multilatérales
|
Clubs
|
Services de la dette
|
Variation
|
2000
|
0
|
0
|
0,00
|
|
2001
|
2,5
|
642,9
|
645,40
|
0,00
|
2002
|
24,2
|
8
|
32,20
|
-95,01
|
2003
|
28,7
|
95,7
|
124,40
|
286,34
|
2004
|
21,8
|
67,7
|
89,50
|
-28,05
|
2005
|
35
|
108,5
|
143,50
|
60,34
|
2006
|
31,3
|
111,3
|
142,60
|
-0,63
|
2007
|
105,2
|
57,8
|
163,00
|
14,31
|
2008
|
323,4
|
55,3
|
378,70
|
132,33
|
2009
|
192,7
|
15,3
|
208,00
|
-45,08
|
Source : Banque Centrale du Congo :
Rapport annuel ; 2009, P.139
Figure n°2 : Services de la
dette
II.1.3. Arriérés
sur les services de la dette extérieure
Les arriérés de la dette forment le non
paiement à moyen et à long terme du service de la dette envers
principalement le club de paris qui a plus davantage
accéléré à l'accumulation de ces
arriérés. Dans le calcul l'Etat retient les services dus
auprès de FMI, les clubs de Londres, de Paris et de Kinshasa sans
oublier les institutions multilatérales et les autres. Présentons
ci-dessous l'évolution des arriérés de la dette.
Tableau n°3 : Evolution des
arriérés de la dette en millions de dollars
|
Service dû
|
Service effectué
|
Arriérés de la dette
|
Variation
|
2000
|
9610,5
|
0
|
9610,50
|
|
2001
|
1970,7
|
645,4
|
1325,30
|
-86,21
|
2002
|
1075,9
|
32,2
|
1043,70
|
-21,25
|
2003
|
1141,1
|
124,4
|
1016,70
|
-2,59
|
2004
|
954,7
|
89,5
|
865,20
|
-14,90
|
2005
|
720
|
143,5
|
576,50
|
-33,37
|
2006
|
931,3
|
142,6
|
788,70
|
36,81
|
2007
|
675,3
|
163
|
512,30
|
-35,05
|
2008
|
1751,9
|
378,7
|
1373,20
|
168,05
|
2009
|
2538,1
|
208
|
2330,10
|
69,68
|
Source : Banque Centrale du Congo :
Rapport annuel 2009, p.189.
Figure n°3 : Arriérés de la
dette
II.1.4. Evolution des
indicateurs de la dette extérieure
Un pays qui accumule des arrières de paiement
extérieur verra son ratio diminuer.
Tableau n°4 : Evolution de l'encours
global de la dette extérieure de 2000 a 2009 (en millions de dollars
USD)
Année
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
En cours global
|
9878,2
|
13573,3
|
10311,9
|
10722,8
|
11186,3
|
9999,6
|
10522,1
|
10973,2
|
1751,9
|
2538,1
|
Source : Rapport annuel de la Banque
Centrale du Congo 2010, p.179
Pour nous rendre compte des fardeaux à supporter par la
RD Congo au regard de sa dette extérieure, un certain nombre de ratios
sont retenus par les organisations internationales parmi lesquelles nous avons
choisi trois à savoir :
Ratio 1:
Ratio 2:
Ratio 3 :
Selon ces organisations internationales, la dette
extérieure d'un pays est déclarée soutenable si R1
= 80% ou encore si R2 varie entre 200 et 250% (200% =
R2 = 250%).
Les deux premiers ratios reflètent la
soutenabilité à long terme. La soutenabilité de la dette
est généralement définie comme la capacité d'un
pays à faire face à ses obligations de dettes sans solliciter un
allégement de la dette ni accumuler d'arriérés.
Les fardeaux de la dette reflètent les deux ratios qui
servent à évaluer deux aspects importants de la capacité
potentielle d'un pays à assurer le service de sa dette à
savoir : les exportations et le P.I.B. Les exportations parce qu'elles
procurent les devises larges de la génération des revenus dans
une économie.
Le pays est jugé très endetté si ses
ratios atteignent leur valeur s critique c'est-à-dire plus de 80% pour
le premier et 250% pour le second. S'ils atteignent au moins 60% de leurs
valeurs critiques, le pays est modérément endetté, alors
qu'il est qualifié de moins endetté dans le cas où ces
ratios sont inférieurs à 60% de leurs valeurs critiques.
Dans le cadre de l'initiative PPTE renforcée, le seuil
de soutenabilité se présente comme suit :
ü Stock de la dette extérieure (van) /
Exportations ? 50%
ü Service de la dette extérieure / Exportations ?
15 %
ü Stock de la dette extérieure (van) / Recettes
budgétaires ? 250
Tableau n°5: Quelques indicateurs
économiques de la RD CONGO (en millions de dollars
USD)
Année indicateur
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
Exportations (en millions $USD)
|
823,5
|
882,6
|
1132,5
|
1377,7
|
2124,8
|
2017,6
|
2216,3
|
1987,9
|
1657,86
|
1687,83
|
P.I.B (à prix courant en millions
$USD)
|
4303
|
4212
|
4359
|
4611
|
4917
|
5301
|
5597
|
5947
|
6298
|
6392
|
Source : Rapport annuel de la Banque
Centrale du Congo 2010 P.183.
Analyses
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
Même sans commentaire, ces chiffres montrent
l'état de surendettement dans lequel se trouve notre pays, étant
donné que les valeurs calculées de R1 et R2
dépassent largement les valeurs critiques retenues par les
organisations internationales, sauf les années 2008 et 2009.
Toutefois, d'autres facteurs peuvent entrer en jeu car s'il
est vrai que le pays dont les indicateurs fondamentaux dépassent ce
seuil sont davantage susceptibles d'avoir des difficultés à
assurer les services de leurs dettes, il reste que la charge d'endettement des
pays qui ont connu des difficultés, de cet ordre et qui ont
accumulés des arriérés diffère beaucoup d'un pays
à l'autre.
C'est pourquoi, d'autres « indicateurs de
vulnérabilité » propres aux pays concernés sont
pris en compte pour savoir si l'on doit cibler l'extrémité
inférieur ou supérieure de chaque fourchette.
Ces indicateurs peuvent être : la concentration ou
la viabilité des exportations, la charge des services de la dette par
rapport aux exportations ou aux recettes budgétaires, le rapport valeur
actualisée net de la dette par les exportations.
CHAPITRE III
IMPACTS DE LA DETTE
EXTERIEURE SUR LA BALANCE DES PAIEMENTS DE LA RDC
III.3. Soutenabilité
de la balance des paiements par la dette extérieure de la RDC
Le financement de la balance des paiements consistes à
disposer les moyens nécessaire pour le financer la balance commerciale
ou (de marchandise) et la balance courante qui concerne de plus notre travail.
III.3.1. Le moyens et besoins
de financements
Nous allons considérés les années par
années pour notre cas :
2000 :
Comme en 1999, la balance des paiements s'est soldée
par un déficit en 2000. Néanmoins, ce déficit est en
diminution, situaient à 5060,7 millions de D.T.S contre 795,5 millions
une année auparavant .il a été financé par
l'accumulation d'arriéré à concurrence de 539,9 milions de
D.T.S. et l'utilisation de réserves de change pour 3,7 millions.
2001 :
Les transactions économiques et financières
internationale de la RDC se sont soldées par un déficit global de
578,1 millions de D.T.S. en 2001. Ce défit a été couvert
à concurrence de 95% par l'accumulation d'arriéré des
paiements au titre du principale.
2002 :
Le déficit global de la balance des paiements est
estimé à 263,3 millions d'USD contre 42,9 millions en 2002 et le
besoins totaux de financement atteindraient 352,7 millions d'USD. Le
financement exceptionnel de la communauté internationale comprend des
allègements de dette pour 264,3 millions de USD 5 Naples et Cologne) et
une consolidation des arriérés pour 88,4 millions de USD.
2003 :
La balance des paiements s'est soldé 314,2 millions
d'USD. Après les tirages sur les ressources de la FRPC et consommation
des réserves de change, l'écart global de financement à la
2003 a été couvert par un financement exceptionnel combinant la
consolidation des arriérés et l'allègement des flux que
conditions de Naples dans le cadre de l'initiative PPTE.
2004-2005 :
De 314,2 millions d'USD en 2003, le déficit de la
balance des paiements est passé à 244,2 millions en 2004. Ce
déficit a été couvert par les tirages sur les ressources
de la FRPC (Facilitation de la réduction de la pauvreté par
crédit. les prélèvements sur les autres réserves de
change et les allègements dans le cadre de l'initiative PPTE.
2006 :
Le solde général de la balance des paiements a
été déficitaire de 430,8 millions d'USD en 2006 contre
195,1 millions en 2005. Ce déficit a été couvert
essentiellement par les allègements dans le cadre de l'initiative
PPTE.
2007 :
De 430,8 millions USD en 2006, le déficit de la balance
des paiements est passé à 271,5 millions en 2007. Ce
déficit a été couvert essentiellement par les
allègements dans le cadre de l'initiative PPTE.
2008 :
La balance des paiements a affiché un déficit de
632 ,2 millions d'USD contre 271,0 millions en 2007. , le déficit
de la balance des paiements est passé à 632,2 millions en 2008.
Ce déficit a été couvert essentiellement par les
allègements dans le cadre de l'initiative pays pauvres très
endettés (PPTE).
2009 :
Le solde de la balance des paiements a été
déficitaire de 912,0 millions d'USD à travers l'accumulation des
arriérés d'un import de 907,0 millions, (dont 438,0millions ont
servi à confronter les avoirs extérieures net et de 442,0
millions au titre des allègements de la dette dans le cadre de
l'initiative PPTE. Nous avons remarqué qu'une grande partie du
financement de la balance des paiements est financées par le
Facilitations de la Réduction de la Pauvreté et du Crédit
(FRPC) dans le cadre des allègement de l'initiative PPTE, suivi des
avoirs extérieure net et 2008 compte tenu de l'affaire face aux chocs
liées à la crise financière internationale, le pays a
bénéficié du FMI d'un financement de 2000millions de USD
au titre de Facilité de 25%de sa quote -part . Par la suite en aout
2009, le conseil d'Administration du FMI a décidé de
l'augmentation des allocations de DTS équivalant à 250,0
milliards d'USD pour la consolidation les réserves de changes de 186
Etats membres du FMI. Dans ce cadre, la RDC a bénéficie de 662,3
millions de USD.
III.3.2. La vérification
de la théorie des cycles de la dette.
Tel que susmentionné, au début de leur
croissance, les pays en développement font recours aux financements
externes parce que n'étant pas en mesure de couvrir leurs
investissements avec l'épargne interne.
A cette étape, les pays à déficit sont
contraints d'importer les biens d'équipements à l'aide des
capitaux étrangers pour relever le niveau des exportations qui sont
encore très faibles. Alors que, comme nous l'avons déjà
dit, la croissance des exportations permet à un pays de réaliser
les gains en devises qui lui permettront de rembourser ses dettes et effectuer
les paiements des intérêts.
En ce qui concerne le cas de la République
Démocratique du Congo, les statistiques sur les soldes de la balance
Générale des paiements ci- dessous seront utilisées ici
afin de ressortir les caractéristiques que présente chacune des
composantes de la balance des paiements au cours de différents cycles de
sa dette.
Tableau n°6 : Evolutions du solde global de la
balance des paiements.
Rubrique
Année
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
2009
|
1. Balance courante
|
-622,7
|
+283
|
+0,7
|
-59,6
|
-332,4
|
+1231,3
|
+264,5
|
-388,1
|
-1049,7
|
+234
|
- Balance commerciale
|
-263,1
|
+72,9
|
+38,8
|
-116,9
|
-134,2
|
-287,7
|
-192,8
|
+144,0
|
+144,0
|
-578,0
|
- Service net
|
-117,5
|
-140,4
|
-160,9
|
-283,4
|
-374,5
|
+826,0
|
-472,9
|
-1433,8
|
-1271,5
|
-1167,1
|
- Revenu
|
-306,7
|
-323,9
|
-235,8
|
-179,0
|
-284,9
|
-55,0
|
-456,9
|
-661,5
|
-918,1
|
-778,9
|
- Transfert courant
|
+64 ,6
|
+210 ,1
|
+358 ,6
|
+519 ,7
|
+461 ,2
|
+747 ,9
|
+721,4
|
+1374,9
|
+995,9
|
+1401,1
|
2. Balance des capitaux
|
-95,1
|
-
|
-
|
-
|
-34,2
|
-91,3
|
+85,1
|
-1,5
|
+110,0
|
-778,9
|
- privée
|
-95,1
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+1,5
|
-
|
-
|
-
|
+144,0
|
- public
|
-
|
-
|
-
|
-
|
+30,3
|
+57,6
|
+151,4
|
+50,9
|
+117,1
|
+227,0
|
3. Opérations financières
|
-296,3
|
-251,6
|
+27,0
|
-109,1
|
+106,4
|
+335,5
|
-68,5
|
+98,9
|
+291,5
|
+314,0
|
4. Erreurs et omission
|
+93,8
|
+145,0
|
-
|
-
|
-
|
-
|
-42,7
|
-
|
+16,0
|
-247,0
|
5. Solde global total
|
+560 ,7
|
-287,9
|
-32,2
|
-314,2
|
-244,3
|
-176,6
|
-430,8
|
-271,0
|
-632,2
|
-912,0
|
6. Moyens de financement.
|
+29.9
|
+29,9
|
+32,2
|
+262,4
|
+244,2
|
+195,1
|
+430,8
|
+271,5
|
+632,2
|
+912,0
|
Source : Notre propre réalisation
Sur base des rapports annuels de l a Banque Centrale du Congo.
Comme nous venons de le démontrer à travers les
calculs des ratios, la République Démocratique du Congo est
classées dans le rang des pays très endettés, ce pendant,
l'histoire de sa dette remonte à l'époque coloniale. Le
problème se pose est de savoir situer, selon la théorie du cycle
de la dette, à quel stade de la balance Générale des
paiements de la RDC se trouve. C'est ainsi que nous analysons les soldes de
différentes rubriques de la balance des paiements à cet effet.
Notons que l'analyse se fera donc d'une manière
décennale pendant une dizaine d'années, et en visualisant le
tableau n°6. Ci-haut, nous constatons que :
De 2000 à 2009
- La balance courante est négative
- La balance commerciale est négative
- La balance des services est négative
- La balance des revenus est négative
- La balance des capitaux est positive
A ce niveau, les exportations d'origine congolaise vers le
reste du monde sont en récession comme le montre le tableau
n°4.ci-haut, mais le gros des recettes d'exportation provient du secteur
minier. Notons à ce titre que la RDC exporte les minerais à
l'état brut et importe les produits dérivés de ces
minerais.
En confrontant les caractéristiques que
présentent les soldes des différentes rubriques de la balance des
paiements congolaise à la théorie du cycle de la dette, nous
pouvons situer la République Démocratique du Congo au stade du
pays nouvellement emprunteur selon BOGGS car à ce stade, toutes les
rubriques de la balance des paiements répondent aux critères
retenus, mais d'après le critère de KINDLEBERGER, elle se
situerait au stade du pays jeunes débiteur.
La question qui mérite d'être posée
à présent est celle de savoir pourquoi la RD Congo reste
jusqu'à présent très endetté ?
Pourquoi n'est elle pas passée du cycle de pays
débiteur des capitaux à celui du pays créancier ?
La réponse à cette question nous amène
à l'application de la théorie de cycles de la dette en RD Congo
depuis 2000 jusqu'à 2009.
CHAPITRE IV
PISTES DE SOLUTIONS
IV.1.
Conditionnalités de l'effacement de la dette extérieure par
l'initiative PPTE
Préambule : L'initiative PPTE
dans sont acception des programmes de sauvetage des pays enlisés dans
le cycle infernal des dettes , est perçue à la fois comme une
alternative et une stratégie économique parmi les
élément que compose l'arsenal pragmatique des solutions
proposées non seulement par les institution internationales mais aussi
par les théoriciens à cause de l'efficacité de leurs
mesures dans la mis en oeuvre dans le temps et dans l'espace de ce programme
ci-haut cité . Dans cette partie du travail nous essayerons de
confronter les données en vu de confirmer ou d'infirmer la thèse
selon la quelle l'expérience ci- haut cité conduit
réellement aux développements.
Avant de nous y attarder, ils nous apparu intéressent
des fixé les esprits a titre de rappel en ouvrant le débat sur
conceptualisation de terme de référence, la perception et la
circonscription de problème. En effet, la notion de la dette
extérieure et de la balance des paiements constitue à bien des
égards la trame des débats des théoriciens et praticiens
de tout le temps. Sans vouloir plonger dans ce débat, nous faisons notre
l'acception des auteurs JALLADEAU et DORBAIRE qui estiment que la balance des
paiements est un document statistique qui enregistre toutes les relations
économiques (commerciales, financières et monétaires)
effectuées pendant une année entre un pays et le reste du
monde12(*).
La caractéristique principale demeure
l'équilibre entre toutes les relations économiques
effectuées entre un pays donné avec les restes du monde pendant
un période donné. Tout déséquilibre appelé
à la notion de déficit, qui cet en fait un abus des prescrits
économiques car il recouvre la vraie réalité
économique.
Dans ce cas, le pays à l'obligation d'emprunter ou
d'épuiser dans ses réserves pour assurer l'équilibre de
la balance des paiements. En revanche, la dette extérieure est
perçue par la plupart des théoriciens comme un engagement
financier qui donne lieu à une obligation de paiement futur. Cette
thèse est soutenue par MARC RAFFINOT, dans sont ouvrage intitulé
« Dette extérieure et ajustement structurel13(*)».
Comme nous l'avions souligné ci-haut la
République Démocratique du Congo à l'instar des autres
pays en voie développement est restée depuis des longues
décennies dans une situation économique de surendettement
malgré les différentes initiatives et mesures prises.
Désormais le défi à relever restera comment briser ce
cycle d'endettement ou mieux quels sont mécanismes aux travers lesquels
la RDC devra recourir en vue de résorber la question de la dette
extérieure qui na fait que trop perdurée.
C'est pourquoi vers les années 2009, le gouvernement et
l'ensemble du peuple congolais, mobilisé comme un seul homme dans la
recherche des voies et moyens d'une sortie heureuse de la situation
économique de surendettement. Pour ce faire le recours à la
diversité des génies de l'espèce humaine à travers
les institutions sous -régionales, régionales et internationales
a été d'un grand apport.
A ce registre il faut ajouter les sacrifices consentis par les
populations congolaises durant la pénible période de
l'application des mesures d'austérité arrêtée pour
cette fin.
En mettent l'accent sur l'initiative PPTE la quelle initiative
a permis à la RDC d'être classée 30ème
pays ayant atteint le point d'achèvement, nous n'avons pas la
prétention de présenté dans ce travail d'une
manière tout affait isolé le programme PPTE comme étant la
solution exclusive ayant permis la réduction de la dette
extérieure de 13,6 milliards à 2,1 milliards de USD tel que nous
l'avions soulevés supra dans ce travail. Il sera plutôt question
de passer en revu les autres initiatives économiques classiques aux
quelles on a eu recours et les quelles ont contribuées substantiellement
à la recherche des voies et moyens.
IV.1.1. Les Résolutions
Classiques
Nous attendons par les résolutions classiques
l'ensemble des mécanismes économiques considérés
comme faisant partie intégrante des stratégies de la gestion de
la dette extérieure. Ces instruments ont par ailleurs déjà
été expérimenté de part le monde en
général et en République Démocratique du Congo en
particulier. In fine, bien que dans certain cas on a pu observer une
espèce d'équilibre de la Balance des paiements il faut noter
qu'elle restée apparente et précaire sans déboucher
réellement au développement comme résultat attendu.
Dès lors, de ce qui de RDC toutes les pistes classiques
éplorées n'ont pas conduit à des résultats
escomptés. Il s'agit notamment :
a) Le rééchelonnement :
c'est une négociation au tour d'un nouveau
échéancier c'est- à- dire des modifications des
modalités des paiements envisagées en vue d'alléger la
dette.
b) L'allégement de la dette : Il
ya allègement de la dette lorsque le protocole d'accord consacre la
réduction de la charge annuelle de service de la dette ou mieux la
réduction du taux d'intérêt.
c) Le rachat des créances : Aux
jours d'aujourd'hui, la plus parts des spécialistes s'accordent à
dire que le postulat économique sur lequel ce fonde le principe des
rachats des créances est à rechercher dans la sagesse populaire
qui stipule je cite : «Un tiens vaut
mieux que deux tu l'auras ».
Cela revient à dire si un créancier a la chance
de se faire remboursé une créance dont le montant est de loin
supérieur à la valeur proposée représentant le
rachat , on peut estimer que cette créance vaut en réalité
la valeur du rachat a condition que le délai de remboursement soit
l'agrément dépassé et que les chance d'un recouvrement
total s'amoindrissent d'avantage. Pour plus de clarté voici une
illustration qui sous-tende ladite sagesse : Si une banque a une chance
sur deux de se faire rembourser une créance de 100 millions de dollars,
on peut estimer que cette créance vaut en réalité 50
millions.
À ces prix-là (50 millions), la banque serait
heureuse de se débarrasser de la créance, et le pays
débiteur serait content de liquider sa dette ainsi
allégée. D'autres solutions sont envisageables : la
réduction des créances publiques, la baisse du taux
d'intérêt, l'annulation de la dette et la conversion de la dette
en participation au capital d'entreprises nationales.
Sauf l'annulation de la dette, il importe de savoir qu'aucune
mesure ne fera disparaître totalement la dette. Or, tout montant d'argent
consacré au remboursement de la dette constitue un montant qui ne sera
pas consacré à l'amélioration de la situation
économique et sociale d'un pays.
d) La politique d'ajustement structurel
L'expression « politique d'ajustement structurel »
n'a pas été choisie au hasard par le FMI. Cet organisme veut
montrer qu'il voit la solution du problème de la dette dans un
changement profond et durable des politiques économiques.
Les politiques d'ajustement structurel passent avant tout par
une libéralisation des marchés et une diminution du rôle de
l'État. Elles ont permis, à court terme, de dégager des
surplus commerciaux (par un ralentissement économique et donc une baisse
des importations) et ont entraîné le dégonflement de la
bureaucratie étatique.
Par contre, elles ont causé du tort aux systèmes
de santé et d'éducation (ouvrant la porte à de nouveaux
problèmes économiques et sociaux), sans pour autant régler
vraiment la question de l'endettement. Malgré ces remarques plutôt
négatives, il faut admettre qu'il est peut-être trop tôt
pour faire un bilan définitif.
IV.1.2. Les modalités
d'application des schémas de réduction de la dette
La mise en oeuvre des différents schémas
classiques ci- haut cités en Afrique marque une particularité
dont l'économie peut se résumer comme suit :
L'évolution préoccupante des conditions économiques et
financières de l'Afrique ( la faiblesse de la croissance
économique, l'importance des déficits courants, le maintien d'une
contrainte extérieure forte liée à la charge de
l'endettement , le constat d'une aggravation des transferts nets
négatifs , etc.) et la politique « des petits pas »
entreprise en matière d'endettement (la généralisation
agressive de la concessionnalité des prêts , extension des
restructurations, la progression du provisionnement, le développement du
marché économique) ont abouti à l'émergence d'une
nouvelle stratégie de désendettement dont le cadre
opératoire s'appelle le plan de Toronto. Ou (plan en 1988.) Ci-
dessous la quintessence ;
IV.1.3. Le plan de Toronto14(*)
On sait que ce plan consiste en un ensemble des propositions
adoptées en vue d'alléger la dette bilatérale (aide
publique et crédits commerciaux garanties) des pays les plus
démunis ayant des difficultés prolongées de service de la
dette. Les critères retenus pour bénéficier de ce
programmes sont : un PNB/Habitant inferieur ou égal à 425
dollars USD, service de la dette supérieur ou égal à 30%
des exportations, bénéficier d'une facilité d'ajustement
structurel du FMI. Vingt six pays sont potentiellement
bénéficiaires de cette initiative .treize pays ont
déjà bénéficié d'un plan de Toronto à
l'occasion de leur passage au club de paris (mali, Madagascar, Niger, Ouganda,
République Centre Africaine, Sénégal, Tanzanie,
Guinée équatorial, Guinée Bissau, Togo, Zaïre a
l'époque, Mauritanie). Les montants réaménagés ont
atteint 25 milliards de francs français dont 5milliars étaient
dus à la France.
Ce plan prévoit un menu en trois positions :
· L'annulation partielle (option A) annulation d'un tiers
du service de la dette consolidée et rééchelonnement du
solde au taux du marché, sur quatorze ans, y compris un délai de
grâce de huit ans.
· Des échéances plus longues (option
B) : rééchelonnement du service de la dette
consolidée, au taux du marché sur vingt-cinq ans, y compris un
délai de grâce de quatorze ans.
· Des taux d'intérêt concessionnels (option
C) : rééchelonnement du service de la dette
consolidée, à un taux concessionnel, sur quatorze ans, le taux
d'intérêt concessionnel correspond au taux du marché
diminue de 3,5 points ou à la moitié, si elle est inferieure
à 3,5 points du taux du marché.
· Une autre expérience que nous proposons dans ce
texte c'est le plan Brady.
IV.1.4. Le plan Brady :
L'initiative américaine de réduction de la dette de seize pays
d'Afrique subsaharienne
Cette décision , annoncée le 6 juillet 1989 par
le président George Bush, les modalités d'application de ce
programme de réduction qui doit entrer en vigueur au début de
l'année budgétaire 1990 commençant le 1ér octobre
prochain. Doivent être négociées avec
chacun des pays concernés par les départements du trésor
et l'agence américaine pour le développement international)
AID.
Un milliards de dollars devraient être effacés
pour seize pays les « moins développés »
l'Afrique endette envers les Etats-Unis au titre de l'aide au
développement .les prêts de la banque d'Import-Export Eximbank et
l'aide militaire).
Sur ce milliard de dollars appelés à être
annulés environs 59600millions de dollars constituent le principal de
ces dettes, le reste représentant les intérêts sur des
prêts qui remontent dans certains cas au début des années
soixante.
Ce plan est toutefois subordonné à la mise en
oeuvre d'un effort de redressement économique (PAS du FMI). Ainsi, les
bénéficiaires potentiels sont le Benin, le Zaïre et autres
pays n'en bénéficieront pas, à ce jour, passe d'accord
avec le FMI et la Banque Mondiale.
Il est indispensable de rappeler qu'à ce stade, les
expériences passer en revu dans ce texte n'ont que les valeurs
didactiques. Des facteurs ayant prévalu et qui ont préside au
succès de celle-ci sont notamment : l'adéquation entre les
besoins réellement identifier, la mise en surface et/ou la
disponibilité des ressources et l'affectation efficiente de celles-ci. A
cela s'ajoute la discipline et le contrôle à chaque étape
du processus.
IV.2. Autres
stratégies
La liste des différentes stratégies
présentée ci- haut n'est pas exhaustive. Notre choix se justifie
par notre souci de vérification de l'efficacité dans la mise en
oeuvre dans le temps et dans l'espace.
IV.2.1. La conversion des
dettes en fonds pour le développement
Cette opération qui a consisté à racheter
une partie de la dette à moyen terme sur le marché secondaire
(0.8 millions de dollars), à la convertir (à 50% de
décote) et à la réinvestir au profit de projets de
développement, est une première dans ce domaine. Si de nombreuses
conversions de créances ont été réalisées
pour prendre ensuite des participations dans le capital d'entreprises, pour la
première fois des ce type de démarche.
IV.2.2. Les « new
money »
Tous les pays endettés d'Afrique ont besoin d'argent
frais. Mais les banques s'y refusent avec de plus en plus de
détermination. Aussi, les arriérés jugés en
général inconcevables jusqu'à 1985-1986, sont devenus
« préférables » souvent au calvaire des
« new money ».
Par conséquent, faute de facilités bancaires
d'argent frais, on pourrait s'acheminer vers des conversions »
à la marge » par les banques qui souhaiteraient se
désengager au cas bien entendu. Et comme il est inconcevable que les
pays concernés se passent d'argent frais, celui-ci devra provenir
d'autres sociétés : les organismes bilatéraux d'aide
(CCCE, ODA, etc.) pourraient donc être amenés, conjointement ou
non avec la Banque Mondiale et le FMI, à faciliter financièrement
ces conversions.
La conversion de dettes en monnaie locale est un schéma
que l'on retrouve dans certaines propositions de la Banque mondiale. Cette
formule a déjà été utilisée notamment lors
du dernier rééchelonnement nigérian. Mais on voit mal
comment elle pourrait l'être dans les pays de la zone Franc ou CFA est,
en théorie, l'identique du franc français, CFA. Or, cette
dernière éventualité semble avoir été
écartée à court et moyen terme par les politiques.
IV.2.3. Des conversions de
dette pour la protection de l'environnement (debt for naturel)
Ont également été
réalisées pour une valeur de 3 millions de dollars à
Madagascar grâce au dynamisme d'ONG internationales. Cependant, ce type
d'opération ne concerne que des montants relativement limités.
IV.2.4. Les schémas de
réduction de dette ou du service de la dette
Au regard des premières applications du plan Brady
(Mexique, philippines), il importe de présenter quelques
éléments de réflexion sur les schémas d'abandon
partiel de créances pouvant être appliqués en Afrique.
IV.2.5. Les causes des
problèmes de la balance des paiements
Les causes des problèmes de la balance des paiements
sont parmi les causes de rupture de l'équilibre de cette balance
invoquée ci- haut. Pour les problèmes de la balance des
paiements, les causes sont celles qui augmentent la sortie des capitaux et
réduisent l'entrée des capitaux d'une part et celles qui
accroissent les importations et réduisent les exportations de l'autre
part.
Avant d'atterrir sur les voies de sorties il nous a paru
indispensable de mettre en exergue les facteurs sociologiques qui
déterminent le maux dont soufre la balance des paiements de la RDC.
Nulle n'ignore que c'est poids et les exigences lié aux remboursements
de la dette extérieure telle qu'appliqué ne pourra que conduire
le Congo à une impasse et non à un développement. Dans le
cadre de cette étude nous en proposent trois principaux
facteurs :
- Le mouvais management de la dette extérieure et des
ressources
- La complicité des créanciers
- La non participation du souverain primaire ni à la
contraction ni à la l'affectation de la dette extérieure
IV.3. Le Mouvais management de
la dette extérieure et des ressources
Comme nous l'avions su le démontrer dans les chapitres
précédents, la dette extérieure cause principale du
déséquilibre de la balance des paiements de la RDC provient
essentiellement du temps de MOBUTU ainsi que de l'interruption des paiements
celle- ci. Qualifié de despote dans plusieurs rapports internationaux,
son régime fut fondé sur la corruption institutionnalisée
et la terreur érigée à une méthode. Son histoire
se confond à celle du pilage des ressources de la RDC sous regard
indifférent de la communauté internationale.
Voici ci-dessous les faits qui sous-entende cette
allégation : la Zaïrianisation telle que décrite dans
le chapitre relatif à l'historique de la dette extérieure et son
évolution.
IV.4. La complicité
des créanciers
Dès 1979, les principaux bailleurs de fonds du
régime, très li é au FMI, avaient connaissance des
pratiques frauduleuses et du risque qu'ils encouraient en continuant à
prêter au régime. La poursuite de leur politique de prêts
résulte donc de leurs intérêts bien compris, non de ceux
des congolais (ex zaïrois) (Damien Millet). Certains y ont même
trouvé un bénéfice personnel ou partisan, l'argent
prêté étant rapatrié directement sur les comptes
privés du clan Mobutu et de leurs amis, dans les banques
occidentales.
Selon jean ZIEGLER, le système des pots de vin dont a
bénéficié Mobutu nécessitait « une
ingénierie financière qu'aucun pays du sud et qu'aucun de leurs
gouvernements ne possèdent ». Il conclut que sans l'assistance
technique des puissances financières occidentales (les banques,
intermédiaires financières, etc.). Cela ne pouvait pas
fonctionner. La déclaration de MABI MULUMBA en avril 2004 est encore
plus claire à ce sujet : « on estime que 30% de la
dette de la RDC est entrée dans la corruption. Qui a
empoché du crédits »
IV.5. Trois logiques se
complètent
1) La restitution des richesses dérobées
Des richesses considérables, accumulés
illicitement par des gouvernements et des capitalistes locaux et internationaux
(les entreprises multinationales) ont été placées en
sécurité dans pays les plus industrialisés, avec la
complicité des institutions financières privées et la
complaisance des gouvernements du nord (les mouvements se poursuit
aujourd'hui). Pour s'en convaincre, il suffit de se rappeler du rapport de
l'Office des biens mal acquis dans lequel on a évalué par la
richesse de Mobutu à huit milliards de dollars US. Cet argent est
utilisé par les occidentaux jusqu'à ce jour, le rapport du panel
de l'ONU indiquant l'exploitation illicite des minerais par les nationaux en
complicité avec les étrangers, les rapports BAKANDEJA et
LUTUNDULA élaboré à l'Assemblée Nationale ont
touché même ceux qui sont jusqu'à ce jour aux affaires
politiques et précisément à la direction du pays.
Il convient de préciser que depuis l'éclatement
de la crise de la dette en 1982, les flux financiers se déplacent des
pays en développement vers les pays riches, à l'inverse de ce que
prétendent, avec insistance, les dirigeants des institutions
financières internationales. Pour effectuer une estimation des flux
réels , il faut prendre en compte le remboursement de la dette
extérieure , les sorties de capitaux réalisés par les
capitalistes des pays de la périphérie, le rapatriement des
bénéfices par les multi nationales ainsi que les transferts
invisibles (à travers les procédés de
« sur » ou » sous » facturation) ;
l'acquisition, par les capitalistes des pays les plus industrialisés ,
d'entreprise de la périphérie à des prix bradés
dans le cadre des privatisations ; l'achat à bas prix des biens
primaires ) , le pillage des ressources génériques. Les donateurs
ne sont pas ceux que l'on croit. Considéré comme
donateur » les pays de l'OCDE, membres du comité d'aide au
développement, et les institutions de Bretton Woods, relève de
l'abus de langage. Depuis 1982 écrit Eric TOUSSAINT(2002) ; les
populations des pays en développement ont envoyé vers les
créanciers du nord l'équivalent de plusieurs dizaines de plan
Marshall sur lequel, au passage ; les élites capitalistes locales
ont prélevé leur commission.
Toutes les raisons que nous venons d'évoquer prouvent
à suffisance que l'annulation pure et simple de la dette
extérieure de la RDC est une condition sine qua non pour
déboucher sur le développement du pays selon la nouvelle logique
que nous proposons dans les lignes suivantes.
2) La logique du développement endogène et
autocentré
A la logique de développement qui domine le monde
actuel en soumettant les pays en développements aux contraintes des
créanciers par des programmes d'ajustement de types
néolibéral , il faut substituer une logique de
développement endogène et intégrée sans
endettement. Pour faciliter cette substitution en ce qui concerne le cas de la
RDC, l'application des mesures ci-après est nécessaire :
- Mettre fin aux plan d'ajustement
structurel
Les plans d'ajustement structurel (PAS), en prônant la
libéralisation totale de l'économie de la RDC ont pour
conséquence d'affaiblir notre pays en le rendent plus dépendant
des fluctuations extérieures (évolution des marchés
mondiaux, attaques spéculatives, etc.) et de soumettre à des
conditionnalités imposées par la Banque Mondiale et le FMI, et
dernières lui ; par le gouvernement des pays créanciers
regroupés dans le club de paris. Il suffit de se rappeler tous les
programme d'ajustement qui ont existé depuis 2001 jusqu'à ce
jours dans le cadre de l'initiative PPTE ( notamment le programme
intérimaire renforcé « PIR » ; le
programme économique du gouvernement » PEG », le
projet d'appui au secteur de l'éducation « PASE »,
programme multisectoriel de réhabilitation et la construction
« PMURR », projet multisectoriel de réhabilitation
des infrastructures socioéconomiques « PMURIS »,
la liste ne pas exhaustive) dont on a pas vu un développement concret
pour s'en convaincre.
La commission de droit de l'homme de l'ONU a adopté la
problématique de la dette et d'ajustement structurel. En 1999, la
commission affirme que « l'exercice des droits fondamentaux des pays
endettés, à l'alimentation, au logement ; à
l'habillement, aux services des santés et à un environnement
sain ; ne peut être subordonnera à l'application politique
d'ajustement structurel et à des reformes économique
générée par dette » (1999, article 1515(*).
E n'est pas un secret pour personne, le rapport des Nations
Unis sur le développement humain de 2004 indique que plus de 80% des
congolais vivent avec moins d'un dollar par jour et ne peuvent pas par
conséquent avoir une alimentation adéquate, une maison de deux
pièces et habiter par au moins 10 personnes à Kinshasa, il est
difficile de déterminer le taux de chaumage par ce que ni le
Ministère du travail ni la Banque Centrale du Congo, encore moins le
rapport évaluatif du gouvernement à la fin de chaque année
n'a jamais l'opinion à ce propos.
Le rapport de l'UNICEF sur la situation des enfants dans le
monde en 2004 indique que le taux net de scolaire
« fréquentation à l'école
primaire » pour la RDC, est de 51%, un médecin prend au moins
2500 personnes en charges, il n'y a que 21% de la population ayant accès
à un assainissement adéquat et enfin le revenu national par
habitant en 2002 est de 90dollars US.
Que faut- il encore rechercher ? Cette
démonstration prouve que le bilan humain des politiques d'ajustement
structurel est incontestablement négatif. Elles doivent être
supprimées et être remplacées par des politiques visant la
satisfaction des besoins humains fondamentaux en donnant la priorité au
marché intérieur, à la sécurité alimentaire
et en recherchant les complémentarités régionales.
- Utiliser le modèle de développement
partiellement autocentrés
Ce modèle de développement n'est rien d'autre
que la création de zones politiquement et économiquement
intégrées, un renfoncement des marchés intérieures,
la création d'une épargne locale pour les financements locaux, le
développement de l'éducation et de la santé, mise en place
d'un impôt progressif et des mécanismes de redistribution des
richesses, une diversification des exportations, une réforme agraire
garantissant un accès universel au logement, etc. nul n'ignore que
l'économie de La RDC n'est pas intégrée dans les
différentes provinces.
- Faire usage d'une nouvelle discipline
financière.
Les crises financières à des années 90
ont prouvé par absurde qu'aucun développement durable ne pouvait
être atteint sans un contrôle strict des mouvements de capitaux et
de l'évasion fiscale. Plusieurs mesures sont donc nécessaires
afin de soumettre les marchés financiers à la satisfaction des
besoins humains fondamentaux. A ce stade, pour mettre fin à la
malversation financière ; la RDC doit désormais :
ü Ré réglementer les marchés
financiers compte tenu de la faiblesse de la réglementation en
vigueur ;
ü Envisager une nouvelle réforme fiscale et
relever le secret bancaire pour lutter efficacement contre l'évasion
fiscale, détournement de fonds publics et la corruption ;
ü Adopter des règles assurant la protection de
pays à l'endettement extérieur.
L'endettement extérieur peut justifier si un pays
décide démocratiquement dans la mesure où il faut
organiser l'utilisation des ressources de l'endettement selon des principes
radicalement différents de ceux qi ont prévalu jusqu'à ce
jours. Deux principes nouveaux doivent être respectés. Primo,
celui d'une conditionnalité à l'envers : la charge de
remboursement du principal et des intérêts de prêts,
consentis à des taux d'intérêt bas et inferieurs aux
conditions du marché , ne sera assurée que s'il est prouvé
que cet endettement a effectivement permis une création de richesse
suffisante dans le pays. Secundo, une protection forte et efficace devrait
être organisée en facteur de notre pays à l'échelle
internationale, de telle sorte que le pays puisse se défendre contre
toute forme d'abus et spoliation par des banques, les investisseurs
privés internationaux et les institutions financières
internationales.
Le contrôle démocratique de cette politique
d'endettements suppose enfin que la décision de l'Etat congolais de
contracter des emprunts et les termes dans lesquels ceux-ci sont souscrits
doivent être soumise à l'approbation populaire (débat et
vote au parlement, contrôle citoyen). C'est dans cette optique que la RDC
peut sortir dans cycle infernal de l'endettement et créer une
économie favorable au développement afin de garantir les besoins
humains fondamentaux de son peuple.
3) La logique de l'audit et/ou de contrôle et de la
discipline.
Un droit humain : article 21 DUDH ; article 19
PIDESC. Il correspond à une exigence de démocratie et de
transparence (droit de savoir et de demander des réparations). Un
droit des pouvoirs publics : droit d'agir et de se prononcer
légalement sur le caractère illicite d'une dette, en vertu du
droit international (exemple du Paraguay en 2005). Sur quoi il doit
porter ? :
Cependant, il faut également et
impérativement une mobilisation populaire et une collaboration entre les
pouvoirs publics et la société civile dans la réalisation
de l'audit comme il en avait été le cas aux Philippines avec Free
dom from debt coalition). La Finalité étant déceler
les circonstances des prêts consentis par la Belgique à la RDC
depuis son indépendance et le transfert de la dette belge au moment de
l'indépendance du Congo afin de justifier l'annulation des
créances belges ayant un caractère d'illicéité et
exiger la réparation des dommages écologique et humains. L'audit
doit répondre à 3 questions : combien la RDC doit
réellement ? À qui ? Pour quoi ? En
répondant à ces 3 questions, l'audit permettra tout d'abord
de :
- Nous espérons La conjonction de facteurs
proposées nous amènera à cout sur vers une balance
équilibrée de paiements dont le cadre opératoire
demeure :
- Le déficit chronique de la balance des paiements peut
être réduit par une politique commerciale qui doit aboutir a
l'accroissement des exportations, à la diminution des importations,
à encourager l'entrée des capitaux et à décourager
la fuite des capitaux.
Les solutions peuvent être :
1. La promotion des exportations par l'action des subventions
aux producteurs.
2. La stratégie d'import-substitution visant à
produire les biens qui étaient auparavant importés :
3. Encourager les investisseurs étrangers par la
création d'un climat favorable aux investissements et des
infrastructures de base.
4. La dévaluation qui encourage les exportations car
elles deviennent moins chères pour les non résidents et
décourage les importations qui sont alors devenues chères.
CONCLUSION
Nous voici arrivé au terme de notre travail
intitulé « l'impact de la dette extérieure sur la
balance des paiement de la RDC ».
Pour réaliser cette étude, nous nous sommes
basé sur les hypothèses selon lesquelles :
· Le paradoxe pourrait s'expliquer par le fait que les
recettes d'exportation sont inférieures aux dépenses
d'importation ;
· Le solde négatif de la balance de paiements,
malgré la dette auprès du FMI pourrait s'expliquer par la
détérioration du terme de change ;
· Sans la bonne volonté politique et une bonne
affectation des ressources financières de la dette extérieure aux
secteurs porteurs de croissance, l'efficacité de l'arsenal des
mécanismes économiques conçus et les capacités
managériales des opérateurs commis aux divers programmes, ainsi
que l'ingéniosité des scientifiques apporteraient difficilement
des solutions aux problèmes de la dette extérieure de la RDC.
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons fait
recours aux méthodes descriptive, analytique et inductive appuyé
de technique documentaire.
Pour ce faire, nous avons subdivisé notre travail en
quatre chapitres hormis l'introduction et la conclusion, à
savoir :
· Le chapitre premier porte sur les considérations
d'ordre général sur la dette extérieure et la balance des
paiements ;
· Le deuxième chapitre traite de
l'évolution de la dette extérieure et la balance des
paiements ;
· Le troisième chapitre examine l'impact de la
dette extérieure sur la balance des paiements de la RDC ;
· Le quatrième et dernier chapitre s'efforce de
proposer quelques pistes de solution.
S'agissant du troisième chapitre, nous avons
démontré que la dette extérieure a un impact
négatif sur la balance des paiements de la RDC.
Depuis plusieurs décennies, la balance des paiements
enregistre toujours un solde négatif malgré les différents
programmes, les institutions internationales n'arrivent pas à stopper
l'hémorragie du fait que le terme de change se détériore
d'avantage.
Raison pour laquelle nous recommandons aux autorités
compétentes ce qui suit :
· Les fonds empruntés doivent servir à
l'équilibre de la balance des paiements et non à remplir les
poches d'une certaine catégorie ou couche d'une population ;
· Utiliser le modèle de développement
partiellement autocentrés.
Nous n'avons nullement la prétention d'avoir
abordé tous les aspects de notre problématique. Limité
dans le temps, l'espace et l'étendue des matières y
abordées, le champ étudié demeure ouvert aux futurs
chercheurs qui pourront l'élargir ou critique pour le meilleur
développement de la science.
Enfin, comme toute oeuvre humaine est perfectible, la
présente étude l'est également. Aussi, sollicitons-nous
l'indulgence de nos lecteurs pour toute insuffisance qu'elle pourrait encore
comporter. Leurs remarques et observations éventuelles pourraient nous
aidé à améliorer dans l'avenir.
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages
1. ADELMALKI, L, E et MUDELER ; Economie du
développement : Les théories, les expériences, les
perspectives, Hachette, Paris, 1995.
2. BABIN.G, généralité sur
l'équilibre de la balance des paiements, Ed DUNOD, Paris, 2004.
3. DEWARD. G, histoire du Congo, Liège Paris, Ed
DESSAIN, 1982.
4. FERNAND .V, théorie générale de la
balance des paiements, Ed Harmattan, Paris 1998.
5. GRAWITZ.M, Méthodes des sciences sociales, Ed
Dalloz 1970.
6. HEERTJE.C et AL : économie moderne duite par la
balance des paiements, Ed FAYARD, Paris, 1998.
7. JALLADEAU et DORBAIRE, notions de la balance des paiements,
Ed SEUIL, Paris, 1998.
8. KAWATA.BWALUM.T, Formation du capital d'origine Belge-dette
publique et stratégie du développement du Zaïre 1978.
9. MARC.B, dette extérieure et ajustement
structurel, Ellipses, Vanniers, 1991
10. NAGLES.B et ROLAND, l'équilibre de la balance des
paiements, Ed, harmattan, paris, 1989
11. NDOKO MULOPO-NKU, le développement
économique du Zaïre : rôle du crédit
« perspectives et stratégies » thèse de
doctorat des sciences économiques, Neuchâtel, 1985.
12. REZSOHAZY.R, théories et critiques des faits
sociaux, la renaissance, Bruxelles 1971.
13. SALOMO.B, le monde et l'Afrique : l'Afrique et les
perspectives nouvelles en matière d'endettement marchés
tropicaux
14. 13. TOUSSANT.E, briser le cycle infernal de la dette, dans
le monde diplomatique. Paris 1998.
Documents officielles
1. CNUCED du 28 Aout 1998, communiqué de
thèse.
2. Manuel des statistiques monétaire et
financières, Washington 2003.
3. Conseil d'administration du FMI, du 24 aout 2000.
4. Rapport annuel de la banque centrale du Congo.
Articles
1. La DUDH 1,25 New York, le 16 Décembre 1966.
2. F. KOTO EY'OLENGA, la RDC en chantier, Montreux, Kinshasa
2001.
Notes des cours
1. T. KAKWATA. BWALUM, cours macroéconomie
dispensé à la première Licence FASEG, UNIKIN 2008-2009.
Internet
www.panapress.com
www.google.fr
LISTE DES ABREVIATIONS
BAD : Banque Africain de Développement
AID : Aide International par le Développement
BEAC : Banque des Etats de l'Afrique centrale
CFA : Franc des colonies françaises d'Afrique
DUDH : Déclaration Universelle des Droits de
l'homme
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONU : Organisation des Nations-Unies
OCDE : Organisation de coopération et de
développement économique
CNUCED : Conférence des Nations Unies sur le
Commerce et le Développement
DTS : Droit de Tirages Spéciaux
FMI : Fonds Monétaire International
FRPC : Facilitation de la Réduction de la
Pauvreté par le Crédit
FASEG : Faculté des Sciences Economiques et de
Gestion
M : Importation
PAS : Programme d'Ajustement Structurel
PASE : Projet d'Appui au Secteur de l'Education
PIB : Produit Intérieur Brut
PIR : Programme Intérimaire Renforcé
PIDESC : Pacte International relatif aux Droits
Economiques, Sociaux et Culturels
PEG : Programme Economique du Gouvernement
PMURR : Projet Multisectoriel de la Réhabilitation
et la Reconstruction
PMURIS : Projet Multisectoriel de Réhabilitation
des Infrastructures Socioéconomiques
PPTE : Pays Pauvre Très Endetté
RDC : République Démocratique du Congo
SFI : Société financière
internationale
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l'enfance
UNIKIN : Université de Kinshasa
USAID : Agence des Etats-Unis pour le
développement international
USD : Dollars Américain
X : Exportation.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHIE
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défini.
DEDICACE
iii
AVANT PROPOS
iv
INTRODUCTION
1
1.
Problématique
1
2.
Hypothèse
2
3. Choix et
intérêt du sujet
2
4. Approches
méthodologiques et techniques
3
5.
Délimitation spatio-temporelle
4
6. Canevas du
travail
4
CHAPITRE I
5
CONSIDERATIONS D'ORDRE GENERAL SUR LA DETTE
EXTERIEURE ET LA BALANCE DES PAIEMENTS
5
I.1. Aperçu historique de la dette
extérieure congolais
5
I.1.1. La période après
l'indépendance
7
I.2. Définition des
concepts
10
I.2.1. Dette
10
I.2.3. Classification de la dette
extérieure
14
I.2.4. Le remboursement de la
dette
15
I.2.5. Causes de la dette
extérieure
16
I.2.6. Autres concepts
17
I.2.7. Soutenabilité de la dette
extérieure
19
I.2.8. Notions sur la balance des
paiements
20
CHAPITRE II
21
EVOLUTION DE LA DETTE EXTERIEURE SUR LA
BALANCE DES PAIEMENTS
21
II.1. Evolution de la dette
extérieure
21
II.1.1. Stock de la dette
21
II.1.2. Service de la dette
22
II.1.3. Arriérés sur les
services de la dette extérieure
23
II.1.4. Evolution des indicateurs de la
dette extérieure
25
CHAPITRE III
29
IMPACTS DE LA DETTE EXTERIEURE SUR LA
BALANCE DES PAIEMENTS DE LA RDC
29
III.3.1. Soutenabilité de la balance
des paiements par la dette extérieure de la RDC
29
III.3.1. Le moyens et besoins de
financements
29
III.3.2. La vérification de la
théorie des cycles de la dette.
31
CHAPITRE IV
35
PISTES DE SOLUTIONS
35
IV.1. Conditionnalités de
l'effacement de la dette extérieure par l'initiative PPTE
35
IV.1.1. Les Résolutions
Classiques
37
IV.1.2. Les modalités d'application
des schémas de réduction de la dette
38
IV.1.3. Le plan de Toronto
39
IV.1.4. Le plan Brady : L'initiative
américaine de réduction de la dette de seize pays d'Afrique
subsaharienne
40
IV.2. Autres stratégies
41
IV.2.1. La conversion des dettes en fonds
pour le développement
41
IV.2.2. Les « new
money »
41
IV.2.3. Des conversions de dette pour la
protection de l'environnement (debt for naturel)
42
IV.2.4. Les schémas de
réduction de dette ou du service de la dette
42
IV.2.5. Les causes des problèmes de
la balance des paiements
42
IV.3. Le Mouvais management de la dette
extérieure et des ressources
42
IV.4. La complicité des
créanciers
43
IV.5. Trois logiques se
complètent
43
CONCLUSION
49
BIBLIOGRAPHIE
52
LISTE DES ABREVIATIONS
54
TABLE DES MATIERES
55
* 1 REZSOHAZY .R,
Théories et critiques des faits sociaux, la renaissance, Bruxelles,
1971, P. 72.
* 2 GRAWITZ, M,
Méthodes des sciences sociales, Dalloz, 1970.P.20
* 3 MANN, H, M, cité
par SHOMBA KINYAMA. S. P.32.
* 4 KAWATA, T.B., Formation
du capital d'origine belge- dette publique et stratégie du
développement du zaïre. 1978. P.91
* 5 NDOKO MULOPO-NKU., Le
développement économique du Zaïre : rôle du
crédit « perspectives et stratégies »,
thèse de doctorat des sciences économiques, Neuchâtel,
Avril 1985, p.110.
* 6 IMF, Manuel des
statistiques Monétaires et financiers Washington 2000.
* 7 Manuel des statistiques
Monétaires et financières, O.cit
* 8 Conseil d'administration
du FMI, du 24 aout 2000.
* 9 BIALES et ALI ;
Notions fondamentales d'Economie, Foucher, Paris, 1995, p.412.
* 10 JALLADEAU et
DORBAIRE ; Notions de la balance des paiements ; Ed Seuil, Paris,
1998, P91
* 11 G BABIN ;
Généralité sur l'équilibre de la balance des
paiements ; Ed Dunod, Paris, 2004, P.21
* 12 JALLADEAU et DORBAIRE,
Notions de la balance des paiements, Ed Seuil, paris, 1998, p 91.
* 13R. MARC, Dette
extérieure et Ajustement Structurel, Ellipses, vanniers, 1991, p 45.
* 14 SALOMON BROTHER, le
monde et l'Afrique : l'Afrique et les perspectives nouvelles en
matière d'endettement. Marchés Tropicaux, p 307.
* 15 Lire à se sujet
TOUSSAINT ERIC, (1999), « briser le cycle infernal de la
dette », in le monde diplomatique.