LA VIE ACADEMIQUE DES FEMMES MARIEES INSCRITES DANS LES
ECOLES DE FORMATION:
CAS DES ETUDIANTES DU DEPARTEMENT DES SCIENCES DE
L'EDUCATION DE L'ECOLE NORMALE SUPERIEURE DE YAOUNDE
Mémoire présenté et soutenu
publiquement en vue de l'obtention du Diplôme de Conseiller d'Orientation
Scolaire Universitaire et Professionnelle (DIPCO)
Présenté par:
TCHIMTCHOUA Rodrigue
Maître ès Droit des Affaires et de
l'Entreprise
Sous la direction du:
Professeur MBALA OWONO
Rigobert
Directeur de Recherche
Année académique 2010-2011
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
..............................................................................
I
REMERCIEMENTS
.................................................................... II
LISTE DES ABREVIATIONS
...................................................... III
LISTE DES TABLEAUX
........................................................... IV
LISTE DES HISTOGRAMMES
.................................................... VII
LISTE DES DIAGRAMMES
.......................................................IX
RESUME
...........................................................................
X
ABSTRACT
...........................................................................
XII
INTRODUCTION GENERALE
.......................................................1
Première partie : CADRE THEORIQUE
.............................................4
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE
................................5
I-1. Formulation et position du problème
...5
I-2. Question de recherche 8
I-3. Objectifs de l'étude 9
I-3-1. Objectif général
............................................................ 9
I-3-2. Objectifs spécifiques
.........................................................9
I-4. Intérêt de l'étude
10
I-4-1. Intérêt économique
.........................................................10
I-4-2 . Intérêt professionnel
......................................................10
I-4-3 l'intérêt social
................................................................11
I-5 Délimitation de l'étude
11
I-5-1 Sur le plan
thématique......................................................11
I-5-2. Sur le plan chronologique
................................................12
I-5-3. Sur le plan
géographique...................................................12
CHAPITRE II : L'INFORMATIQUE THEORIQUE DE
L'ETUDE............13
II-1 DEFINITION DES CONCEPTS 13
II-1-1.vie
conjuga..................................................................14
II-1-2.vie
académique.............................................................14
II-1-3.Femme
mariée...............................................................14
II-1-4.
Adaptation..................................................................16
II-1-5. Formation 17
II-2.REVUE DE LA LITTERATURE 17
II-2-1.L'état actuel de l'éducation
de la femme dans la société
camerounaise.........................................................................17
II-2-2.Quelques problèmes liés au
mariage des filles. .........................22
II-2-2-1. Le rôle de la femme dans le
mariage....................................22
1)La conception traditionnelle du rôle de la
femme et dévalorisation du travail hors
foyer...............................................................
22
2)La conception moderne du rôle de la femme
dans le mariage...............25
I-2-3 .L'impact du statut de la femme sur son
adaptation en milieu socio
professionnel..............................................................................................26
II-3.les théories explicatives du sujet
...29
II-3-1. La théorie de l'adaptation de
Rudolph Moos(1987) ................29
II-3-2. La théorie des rôles sociaux
de Platon ................................31
II-3-3.La théorie de la motivation
................................................32
II-4. Formulation des hypothèses
32
II-4-1. Hypothèse générale
........................................................33
II-4-2. Hypothèse de
recherche....................................................33
II-4-3. Définition des variables de
l'étude.......................................34
II-4-3 -1 . Les variables
indépendantes ou variables explicatives............34
II-4-3-2. La variable
dépendante.................................................35
DEUXIEME PARTIE : CADRE
METHODOLOGIQUE........................37
CHAPITRE III : LA COLLECTE DES DONNEES SUR LE
TERRAIN 38
III-1.LE TYPE DE
RECHERCHE.................................................38
III-2. LA POPULATION
D'ETUDE..............................................38
III-3.TECHNIQUE D'ECHANTILLONNAGE ET ECHANTILLON
D'ETUDE.............................................................................40
III-4.METHODE DE COLLECTE DES
DONNEES...........................42
III-4-1. Définition du
questionnaire.............................................42
III-4-2. La structure du
questionnaire...........................................42
III-4-3 La. Validation du
questionnaire.........................................43
a)La pré
enquête....................................................................43
b)Le pré
test.........................................................................43
III-4-4. La passation du
questionnaire...........................................44
III-4-5.Le dépouillement du
questionnaire.....................................44
III-5. METHODE DE TRAITEMENT DES
DONNEES.......................45
III-5-1.Le calcul des
pourcentages...............................................45
III-5-2. Le test
d'indépendance...................................................46
1)la formulation des
hypothèses.................................................46
2) choix du seuil de signification
á................................................46
3)Calcul du khi carré
................................................................46
4)calcul de la valeur critique de
X²................................................47
5)La Prise de la
décision............................................................47
6) Le coefficient de
contingence..................................................47
CHAPITRE IV : PRESENTATION DES DONNEES ET
ANALYSE DES RESULTATS DE L'ETUDE
.......................................................49
IV-1.IDENTIFICATION DES ENQUETEES 49
IV-2.LE CLIMAT CONJUGAL 57
IV-3.LES ACTIVITES MENAGERES 62
IV-4.LES CHARGES MATRIMONIALES 70
CHAPITRE V : INTERPRETATION DES RESULTATS ET
SUGGESTIONS 77
V-1.VERIFICATION DES HYPOTHESES DE L'ETUDE
77
V-1-1.Vérification
de l'hypothèse de recherche N°1
........................77
V-1-3.Vérification de l'hypothèse
N°3 .......................................85
V-2.INTERPRETATION DES RESULTATS 90
V-2-1.Interprétation de la première
hypothèse : Le climat conjugal détermine l'adaptation des
femmes mariées à la vie académique. ........90
V-2-2.Interprétation de la deuxième
hypothèse: Les activités ménagères
déterminent l'adaptation des femmes mariées à la vie
académique. 91
V-2-3. Interprétation de la troisième
hypothèse: Les charges matrimo- niales déterminent l'adaptation
des femmes mariées à la vie académique.
......................................................................92
V-4.LES RECOMMANDATIONS 93
CONCLUSION
GENERALE.........................................................96
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES.............................................99
ANNEXES
............................................................................103
LISTE DES
ANNEXES.............................................................104
A
La mémoire de mon père Boutheu Joseph
et de mon oncle Tchassem Michel
Ma mère Kamga Joséphine.
Tous mes frères et soeurs :
Théophile, Jean Robert, Lisette, Clarisse, Brigitte, Hortense et
Olivier.
REMERCIEMENTS
Au moment où nous achevons ce travail, nos
remerciements s'adressent à tous les professeurs du Département
des Sciences de l'Education qui se sont évertués pendant deux
années à nous édifier à leur manière.
Nous remercions plus particulièrement notre directeur
de mémoire Pr Mbala Owono Rigobert
qui, malgré ses sollicitations diverses a accepté de
nous conduire dans le labyrinthe de la recherche. Nous lui devons des conseils
pratiques, des encouragements, bref la direction de ce travail.
Notre reconnaissance va à l'encontre de tous nos
camarades de promotion pour l'esprit d'équipe dont ils ont fait preuve
durant notre formation.
Un merci particulier à Monsieur Chouga Jean
Robert pour tous les sacrifices consacrés à ma
formation.
Nous ne saurons passer sous silence les noms des messieurs
Nguemnin Emmanuel et Noumsi
Frédéric pour leur soutien tant moral que
matériel.
A monsieur Tamo Eddie Roland pour le traitement des
données statistiques de e travail
A mes amis Gouife André Fleury,Ngong
Justin et Mfegue Awana Parfait pour
leur assistance dans la documentation et la confection de ce mémoire.
LISTE DES ABREVIATIONS
BAC: Baccalauréat.
BTS: Brevet de Technicien Supérieur.
CAP: Certificat d'Aptitude Professionnelle.
CEDEF : convention sur l'élimination
de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes.
CO: Conseiller d'orientation.
DEA : Diplôme d'Etude Approfondie.
ENS : Ecole Normale Supérieure.
Prob: Probatoire.
SCED: Sciences de l'Education.
SPSS: Statistical Package for Social
sciences.
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour
l'Enfance.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau N°1 : RECAPITULATIF DES
HYPOTHESES, VARIABLES, MODALITES, INDICATEURS ET ITEMS. ..36
Tableau N°2 : Répartition des
effectifs féminins du Département des Scien- ces de l'Education
de l'Ecole Normale Supérieure de Yaoundé
(2010-2011)...................................................................................39
Tableau N°3 répartition des femmes
mariées inscrites au Département des Sciences de l'Education
(population mère) 40
Tableau N°3 : Distribution de
l'échantillon d'étude 42
Tableau N°5 : Répartition
élèves mariées selon leur filière. 49
Tableau N°6 : Répartition des
élèves mariées selon leur classe actuelle.
60
Tableau N°7 : Répartition des
femmes enquêtées selon le niveau scolaire de leur mari
54
Tableau N°8 : Répartition des
femmes enquêtées selon la durée de leur
mariage..........................................................................................................55
Tableau N°9 : Répartition des
femmes selon leur nombre d'enfant 56
Tableau N°10 : Répartition des
élèves mariées obéissantes prompte
à leur mari 57
Tableau N°11 : Répartition
des élèves mariées selon que les disputes avec leurs
maris se soldent de menaces de part et d'autre. 58
Tableau N°12 : Répartition des
élèves mariées stressées à cause du climat
familial 59
Tableau N°13 : Répartition des
élèves mariées bagarreuses avec leurs maris au
point de subir des blessures corporelles 60
Tableau N°14 : Répartition des
élèves mariées selon le type de climat conjugal
.61
Tableau N°15 : Répartition des
élèves mariées sanctionnées à cause de
leur climat
conjugal.................................................................62
Tableau N°16 : Répartition des
élèves mariées selon la fréquence de cuisson
par jour 62
Tableau N°17 : Répartition des
femmes mariées selon la fréquence de la lessive par semaine
.63
Tableau N°18 : Répartition des
élèves mariées selon leur état après les
activités ménagères. .64
Tableau N°19 : Répartition des
élèves marées selon le temps consacré aux
études par jour 65
Tableau N°20 : Répartition des
individus enquêtés selon les activités
ménagères et leurs devoirs académiques 66
Tableau N°21 : Répartition des
femmes mariées selon leurs résultats académiques depuis
qu'elles sont à l'ENS 67
Tableau N°22 : Répartition des
élèves mariées selon leur état en tant que femmes
mariées à l'école 68
Tableau N°23 : Répartition des
élèves mariées selon leurs retards et leurs absences
à l'école suite aux activités ménagères
69
Tableau N°24: Répartition des
élèves mariées tombées enceintes au cours
de l'année académique 70
Tableau N°25 : Répartition
des élèves mariées ayant rompu les activités
académiques durant leur période de grossesse 71
Tableau N°26 : Répartition des
élèves ayant bénéficié d'un congé de
maternité .72
Tableau N°27 : Répartition des
élèves mariées partagées entre les soins de
leur mari et leurs devoirs académiques 73
Tableau N°28 : Répartition des
élèves mariées partagées entre l'encadre- ment des
enfants et leurs activités académiques 74
Tableau N°29 : Répartition des
élèves mariées partagées entre les charges
matrimoniales et leurs activités académiques 75
Tableau N°30 : Tableau des contingences
relatives à HR1 78
Tableau N°31 : fréquences
théoriques et calcul du Khi carré de HR1 79
Tableau N°32 : statistiques de HR1
issues du SPSS 14.00 80
Tableau N°33 : Tableau des contingences
relatives à HR2 82
Tableau N°34 : Calcul des
fréquences théoriques et calcul du Khi carré de HR2
.83
Tableau N°35 : statistiques de HR2
issues du SPSS 14.00 84
Tableau N°36 : Tableau des contingences
relatives à HR3 85
Tableau N°37 : fréquences
théoriques et calcul du Khi carré 86
Tableau N°38 : statistiques issues du
SPSS 14.00 87
LISTE DES HISTOGRAMMES
Histogramme N°1 : répartition des
élèves mariées selon leur classe
actuelle...................................................................................50
Histogramme N°2 : Répartition des
femmes enquêtées selon la durée de leur mariage.
..55
Histogramme N°3 : Répartition des
femmes enquêtées selon leur nombre d'enfants 56
Histogramme N°4 : Répartition
des élèves mariées obéissantes prompte
à leur
mari.....................................................................................................57
Histogramme N°5 : Répartition des
élèves mariées selon que les disputes avec leur mari
se soldentde menaces de part et d'autr............................58
Histogramme N°6 : Répartition des
élèves mariées selon qu'elles sont stressées
à cause du
climatfamilial................................................59
Histogramme N°7 : Répartition des
élèves mariées bagarreuses avec leurs maris au
point de subirdes blessures corporelles........................ 60
Histogramme N°8 : répartition des
élèves mariées selon le le type climat conjugal
et...................................................
........................61
Histogramme N°9 : Répartition
des élèves mariées sanctionnées à cause
de leur climat
conjugal.............................................................62
Histogramme N°10 : Répartition des
femmes mariées selon la fréquence de cuisson par
jour...................................................................63
Histogramme N°11 : répartition des
femmes mariées selon la fréquence de la lessive par
semaine...............................................................64
Histogramme N°12 : Répartition des
élèves mariées selon leur état après
les activités
ménagères............................................................
65
Histogramme N°13 : répartition des
élèves mariées selon le temps consacré aux
études par
jour..................................................... 66
Histogramme N°14 : Répartition des
femmes mariées selon les activités ménagères leurs
devoirs académiques.....................................
.......67
Histogramme N°15: répartition des
femmes mariées selon leurs résultats académiques depuis
qu'elles sont à
l'ENS.........................................68
Histogramme N°16 : Répartition des
élèves mariées selon leur état en tant que
femme mariées à l'école .. 69
Histogramme N°17 : Répartition des
élèves mariées selon que leur retard et leur absence
à l'école sont dûs à leurs activités
ménagères 70
Histogramme N°18 : Répartition des
élèves mariées tombées enceintes au cours de
l'année académique .
....................................71
Histogramme
N°19 : Répartition des élèves
mariées ayant rompu les activités académiques durant
leur période de grossesse........................72
Histogramme N°20 : Répartition des
élèves ayant bénéficié d'un congé de
maternité
..............................................................................73
Histogramme N° 21 : Répartition
des élèves mariées partagées entre les soins de
leur mari et leurs devoirs
académiques...............................74
Histogramme N°23 : Répartition des
élèves mariées partagées entre les charges
matrimoniales et leurs activités
académiques...........................76
LISTE DES DIAGRAMMES
Diagramme N°1 : Répartition
élèves mariées selon leur filière 49
Diagramme N°2 : répartition des
enquetées selon leur age 51
Diagramme N°3 : répartition des
femmes enquêtées selon l'âge de leur mari.
..................................................................................54
Diagramme N°4 : Répartition des
femmes enquêtées selon la profession de leur mari 53
Diagramme N°5 : répartition des
femmes mariées selon le niveau scolaire de leur
mari.................................................................54
RESUME
L'étude que nous avons menée sur la vie
académique des femmes mariées inscrites dans les écoles de
formation part d'un constat.
L'accroissement des effectifs féminins dans les
écoles de formation et les difficultés d'adaptation
rencontrées par les femmes qui sont mariées, menant ainsi une
double vie à savoir la vie conjugale et la vie académique qui
sont difficilement conciliables. Les difficultés d'adaptation les plus
manifestes concernent leur assiduité, leur ponctualité qui
pourraient aussi avoir des implications sur leurs performances.
Face à ces difficultés de la femme mariée
dans son environnement académique, nous nous sommes posés la
question de savoir s'il existe un lien significatif entre la vie conjugale des
femmes mariées et leur adaptation à la vie académique. La
réponse à cette question a été l'hypothèse
générale de l'étude ainsi
formulée. « La vie conjugale détermine
l'adaptation des femmes mariées à la vie
académique ».
Cette hypothèse a donné lieu à trois
hypothèses de recherche qui sont :
HR 1 : Le climat conjugal détermine l'adaptation
des femmes mariées à la vie académique.
HR 2 : Les travaux ménagers déterminent
l'adaptation des femmes mariées à la vie académique.
HR 3 : Les charges matrimoniales déterminent
l'adaptation des femmes mariées à la vie académique.
Pour vérifier ces hypothèses, nous avons
recensé un effectif de 87 femmes mariées inscrites au
Département des Sciences de l'Education de l'ENS de Yaoundé et
qui ont constitué notre population parente. Nous avons par la suite
décidé d'appliquer un taux de sondage de 69% soit 0,69 qui nous a
permis d'obtenir un échantillon de 60 femmes mariées que nous
avons toujours en application du taux ci-dessus reparti proportionnellement
entre les quatre classes que compte le Département des Sciences de
l'Education afin d'obtenir l'effectif de chaque sous échantillon en
fonction du nombre de femmes mariées qui s'y trouvent. La recherche
s'est appuyée sur une enquête par questionnaire menée
auprès de l'échantillon ainsi constitué .Les
données collectées et traitées à l'aide du test de
khi carré au seuil de signification á=0,05 ont confirmé
l'hypothèse générale après vérification des
hypothèses de recherche.
Ainsi, le climat conjugal, les activités
ménagères et les charges matrimoniales qui relèvent de
l'environnement familial de ces femmes rendent leur adaptation à la vie
académique difficile.
ABSTRACT
It is from an observation that we decided to carry out the
present research based on the married women academic life.
Female students rise in training schools and adaptation
impediment faced by married women bring them to live a double life that is the
marital life and the academic life which hardly go together. The most visible
adaptation impediments deal with attentiveness and punctuality that could also
bear some implication on their performances.
Given that situation, we wondered if there is a significant
relationship between married women private life and their adaptation to the
academic one. The answer to that question is the general hypothesis formulated
as follows:
«Married women private life determines their adaptation
to the academic one».
We derived three research hypotheses from the above which
are:
RH1: The marital atmosphere determines married women
adaptation to school.
RH2: House works determine married women adaptation to
school.
Rh3: Matrimonial responsibilities determine married women
adaptation to school.
To verify these research hypotheses, we identify 87 married
women registered in the Department of Sciences of Education of ENS,
Yaoundé as our overall population. Then we decided to apply a rate of
69% or 0.69 which helped us to obtain a sample of 60 married women relatively
divided into the four classes found in the department in order to have the size
of each sub sample depending on the number of married women being registered in
each class. We based our investigation on a questionnaire which was
administrated to the sample mentioned earlier. The data processing was done
with the help of the chi square test significance level á = 0.05 and all
the hypotheses were confirmed after verification.
Thus marital atmosphere, house works and matrimonial
responsibilities which all fall within the family frame work makes married
women adaptation to school difficult
INTRODUCTION GENERALE
Depuis plusieurs années les femmes et groupes de
femmes ne cessent de lutter pour leur accès plein et entier à
l'éducation. Elles ont multiplié les interventions dans les
débats sociaux pour combattre les préjugés dont elles sont
souvent victimes en vue de l'atteinte d'une égalité
d'accès dans tous les domaines de formation. Cet engouement des femmes
se justifie également par la baisse du pouvoir d'achat des
ménages qui amène les hommes et les femmes à se battre
pour subvenir au mieux à leurs besoins. C'est ainsi que nous observons
un accroissement des effectifs féminins dans les écoles de
formation telle que l'Ecole Normale Supérieure de Yaoundé. Notre
attention a cependant été attirée par les femmes
mariées qui fréquentent cette école d'où le choix
de notre sujet de recherche qui s'intitule « la vie
académique des femmes mariées inscrites dans les écoles
de formation ».
Si dans la tradition africaine la femme est initiée
dès son bas âge à son futur rôle d'épouse et
de mère à travers les petits travaux ménagers qu'elle
accomplit, ces activités prennent de l'ampleur lorsqu'elle grandit et se
marie. Ainsi l'étudiante ou l'élève mariée
mène une double vie à savoir la vie conjugale et la vie
académique qui ont des contraintes difficilement conciliables.
Tout d'abord l'étudiante mariée étant
maîtresse de maison doit faire face à ses obligations de femme
mariée. En tant que maîtresse de maison, elle assure les charges
ménagères diverses, assure seule les douleurs de l'enfantement
car de multiples grossesses et accouchements peuvent survenir au cours de sa
formation. A coté de cela il faudrait ajouter l'entretien du mari et
l'encadrement des enfants dans un climat parfois enclin aux violences physiques
et morales dont elles sont encore victimes.
Ensuite il ya les contraintes d'ordre académique telles
que l'assiduité, la ponctualité, les exposés et la liste
n'est pas exhaustive. Etant donc mariée, la femme n'a plus assez de
temps pour ses études. L'exploration de l'univers conjugal de ces femmes
nous permettra de déceler le lien de dépendance ou
d'indépendance qui pourrait exister entre leur vie conjugale et leur vie
académique.
Notre étude s'articulera autour de trois
parties :
Tout d'abord la première partie qui s'intitule cadre
théorique de l'étude comprend deux chapitres : le chapitre I
qui est la problématique de l'étude et le chapitre II qui est
l'insertion théorique du sujet.
Ensuite la deuxième partie intitulée cadre
méthodologique s'articule autour du chapitre III qui porte sur la
collecte et le traitement des données.
Enfin la troisième partie intitulée cadre
opératoire s'articule autour du chapitre IV qui est la
présentation des résultats et la vérification des
hypothèses de recherche et du chapitre V qui est l'interprétation
des résultats et les recommandations.
Première partie :
CADRE THEORIQUE
CHAPITRE I : PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE
La problématique est l'ensemble des
problèmes que pose un sujet de recherche. Elle est structurée
autour des questions fondamentales qu'évoque le thème
d'étude. C'est à travers elle qu'on peut véritablement
savoir ce qui préoccupe le chercheur. Il s'agit pour nous ici de
présenter et d'expliquer notre problème de base, de
présenter les objectifs, les intérêts et les
délimitations de notre travail.
I-1. Formulation et position du problème
Il nous a été donné de constater que
dans les écoles de formation, beaucoup de femmes sont mariées.
Elles mènent une vie académique difficile parce qu'elles semblent
ne pas concilier les activités académiques avec celles relatives
à leur vie conjugale.
En effet, ces femmes partagent leur quotidien entre
leur vie conjugale et leur vie académique. Leur vie se joue entre deux
mondes qui renvoient par ailleurs à deux cadres de socialisation que
sont l'école et leur famille qui sont des structures plus ou moins
contraignantes pour elles.
Il arrive à ces femmes d'être absentes,
d'arriver en retard à l'école, de rater les contrôles
continus et les examens qui sont pourtant indispensables à
l'évaluation de leurs connaissances. Certaines d'entre elles baillent et
somnolent pendant les cours. Une étude menée aux États
unis par Dahi Lewin en 2002 démontre qu'en dehors des bâillements
et des somnolences, d'autres signes peuvent également indiquer qu'une
personne ne dort pas suffisamment. Il met ainsi en relief d'autres
symptômes que nous avons constatés à l'Ecole Normale
Supérieure de Yaoundé telles que l'hyperactivité, la
mauvaise humeur, l'impulsivité et une capacité limitée de
concentration qui sont tous perceptibles chez ces femmes mariées. Cette
réduction du temps de sommeil aurait des effets moins évidents
sur leurs émotions et leur réussite académique. La
réduction du temps de sommeil pourrait perturber leur capacité
à se concentrer longtemps et à retenir ce qu'elles apprennent en
classe.
De même, beaucoup de ces femmes tombent enceinte
pendant leur formation, ce qui pourrait entrainer la baisse de leurs
performances académique qui peut cependant varier d'une femme à
une autre. Ainsi certaines peuvent ne pas avoir de problème de
santé et suivre leurs cours sans trop de peine. Par contre celles dont
la santé est fragile peuvent constamment avoir des malaises qui
justifient leurs multiples absences aux cours. Dans tous les cas, toute femme
enceinte étant astreinte aux visites médicales, ces
étudiantes mariées doivent donc s'absenter
régulièrement pour se rendre à l'hôpital. La
situation est aggravée lorsqu'elles accouchent par césarienne car
celle-ci pourrait entrainer une hospitalisation plus ou moins longue et une
absence prolongée dans les salles de cours et comme l'a exprimé
Nkeumaleu (1999, p.8) :
« Les maternités entrainent un abandon
temporaire de la scolarité par les congés de
maternité »
Ces abandons temporaires entrainent un retard dans le suivi
des programmes. Il leur arrive parfois de se présenter à
l'école le lendemain de l'accouchement lorsqu'il survient la veille de
l'examen, ce qui ne leur est pas du tout facile.
Certaines de ces femmes grignotent pendant les cours
parce qu'elles n'auraient pas eu le temps de prendre leur petit
déjeuner chez elles et ce phénomène est récurrent
pendant les premiers cours de la matinée où beaucoup d'entre
elles prennent leurs sandwichs sous les tables, même si ce
phénomène n'est pas leur apanage à elles seules. De
même beaucoup d'entre elles ont tendance à fuir les exposés
et leur contribution aux travaux en groupe consiste à financer les
saisies et les tirages. Elles avancent comme arguments des
préoccupations d'ordre familial telles que l'assistance ou le suivi
d'un enfant malade, la convocation dans les écoles ou fréquentent
leurs enfants.
Comme nous le constatons, ces femmes mènent
une vie académique difficile. La vie conjugale présente ainsi une
série d'obstacles à la réussite de la vie
académique.
Selon la conception africaine l'homme et la femme
se marient pour fonder une famille, faisant ainsi de la procréation la
principale charge conjugale de la femme qui doit en plus de cela prendre soin
des enfants et de son mari, faire le ménage, et la liste n'est pas
exhaustive.
Il nous semble donc qu'à l'issue de ce
problème d'adaptation des femmes mariées dans les écoles
de formation, la vie conjugale semble jouer un rôle
déterminant.
En effet dans sa sphère privée la
femme mariée pourrait être amenée à exercer
plusieurs activités dans un climat plus ou moins favorable à son
épanouissement.
Elles pourraient exercer des travaux domestiques et
l'on sait que leur contribution dans ce domaine dépasse nettement celle
des hommes. Ces activités domestiques auraient comme conséquence
l'épuisement de la femme qui ne pourrait plus réviser ses
leçons avant de dormir et aura tendance à somnoler pendant les
cours.
Ces femmes mariées pourraient
également être amenées à encadrer leurs enfants qui
sont en bas âge car elles doivent nourrir ces derniers, leur faire
réviser leurs leçons, les apprêter le matin et parfois
même les accompagner à l'école. Lorsque ces enfants ont des
problèmes d'ordre sanitaire ou scolaire, les femmes sont les
premières personnes à être contactées, d'ou les
multiples coups de fils qu'elles reçoivent pendant les cours, sans
oublier les soins qu'elles doivent apporter régulièrement
à leur mari.
Ces responsabilités familiales étant
parfois très absorbantes et compte tenu des exigences du milieu
académique, l'on se pose la question de savoir s'il existe un lien
significatif entre la vie conjugale et l'adaptation des femmes mariées
à la vie académique ?
Ce questionnement nous amène à
formuler la question de recherche suivante :
I-2. Question de recherche
La vie conjugale détermine-t-elle
l'adaptation à la vie académique des femmes mariées
inscrites dans les écoles de formation? De cette question principale de
recherche découlent trois autres questions structurées autour des
variables indépendantes qui constituent l'ossature de notre
mémoire.
1- Le climat conjugal détermine-t-il l'adaptation
des femmes mariées à la vie académique ?
2- Les activités ménagères
déterminent-elles l'adaptation des femmes mariées à la
vie académique ?
3- Les charges matrimoniales déterminent-elles
l'adaptation des femmes mariées à la vie académique ?
I-3. Objectifs de l'étude
L'objectif peut être défini comme l'aboutissement
d'un parcours ou d'une recherche .Selon Ntebe Bomba cité par Mbeck
Ombala (2004, p.7), l'objectif est « le point de décollage
dans le développement de l'étude. Il s'avère être la
partie la plus délicate de l'oeuvre académique car il porte sur
la plus value scientifique qu'il faut clairement ressortir au départ
pour la rendre évidente à la fin de l'oeuvre »
Dans notre étude cet objectif se situe sur un
double plan général et spécifique.
I-3-1. Objectif général
Notre étude a pour objectif
général de mesurer le degré de dépendance ou
d'indépendance qui existerait entre les activités de la vie
conjugale des étudiantes mariées et leur adaptation à la
vie académique dans les écoles de formation. Cette étude
vise donc à recenser les activités qui occupent les femmes
mariées étudiantes en dehors de l'école, les climats qui
pourraient régner dans leur vie conjugale afin d'analyser leur incidence
sur leurs activités et comportement en milieu académique. Ceci
nous permettra donc d'aider les femmes mariées étudiantes
à poursuivre leurs études avec sérénité et
préparer la jeune fille future épouse à assurer ce
rôle avec aisance et mérite sans compromettre ni ses études
ni son foyer.
I-3-2. Objectifs spécifiques
De manière spécifique il sera question
dans notre étude de :
- mesurer le degré de dépendance ou
d'indépendance entre un certain type de climat conjugal et l'adaptation
des femmes mariées à la vie académique dans les
écoles de formation.
-mesurer le degré de dépendance ou
d'indépendance qui existerait les activités
ménagères et l'adaptation à la vie académique des
femmes mariées.
-mesurer le degré de dépendance ou
d'indépendance qui existerait entre les charges matrimoniales et
l'adaptation des femmes mariées à la vie académique des
femmes mariées.
I-4. Intérêt de l'étude
Cet intérêt peut se situer sur le plan
économique, professionnel et social.
I-4-1. Intérêt économique
Nous sommes à l'heure de la promotion d'un grand nombre
de femmes dans un certain nombre d'activités. L'exercice de toute
activité nécessitant avant tout des qualifications et des
connaissances qui s'acquièrent en menant une vie académique
pleine c'est-à-dire régulière et dans le respect des
règles de l'académie, notre étude nous permettra de faire
des propositions dans le sens de l'amélioration des conditions de
formation et d'intégration socio économique des femmes. Ceci
permettra à ces femmes d'avoir une formation complète qui leur
permettra de défendre avec brio l'égalité d'accès
à certaines professions.
I-4-2. Intérêt professionnel
Le conseiller d'orientation qui guide une fille dans
la profession d'enseignant doit attirer son attention sur les écueils
qui peuvent survenir pendant sa formation et pendant sa vie professionnelle.
Ceci permettra d'éviter la déperdition des enseignantes qui
doivent soit prendre des congés de maternité soit suivre leurs
maris lorsqu'ils sont affectés ailleurs laissant ainsi les
élèves sans enseignantes. De même, en mettant à
nu les difficultés académiques de la femme mariée et les
stratégies mises en jeux pour les surmonter, le conseiller d'orientation
serait mieux armé pour encourager les jeunes filles dans leurs
ambitions.
I-4-3 .l'intérêt social
De manière générale, l'éducation
joue un rôle essentiel dans la société parce qu'elle met
les jeunes en mesure de gérer leur propre vie. Les femmes qui se marient
pendant leur scolarité doivent continuer leurs études. En effet
comme l'a exprimé Piéron cité par Matchinda (2002, p.
20),
« la mauvaise éducation des femmes fait
plus mal que celle des hommes puisque les désordres des hommes viennent
souvent de la mauvaise éducation reçue de leur mère et
des passions que d'autres femmes leur ont inspiré dans leurs âges
plus avancé ».
Cette étude nous permettra également de faire
comprendre aux hommes qu'ils doivent apporter leur soutien tant à leurs
femmes qu'à leurs filles lorsqu'elles sont en situation d'apprentissage
en bannissant toutes les frustrations qui sont souvent source de
déséquilibre psychique.
I-5.Délimitation de l'étude
Nous délimitons notre étude au triple plan
thématique, chronologique et spatial.
I-5-1. Sur le plan thématique
Notre étude se limite à
l'influence de la vie conjugale sur l'adaptation à la vie
académique des femmes mariées. Il est question
d'appréhender les difficultés qu'ont les femmes mariées
à concilier leur vie privée avec leur vie académique.
Cette étude s'inscrit ainsi dans le cadre de la sociologie de
l'éducation.
1-5-2. Sur le plan chronologique
Sur le plan chronologique notre étude est
limitée dans le temps. Elle a commencé en octobre 2009 et s'est
achevée en juin 2011.
I-5-3. Sur le plan géographique
Le problème d'adaptation des femmes
mariées dans les écoles de formation peut s'observer dans toutes
les écoles. Toutefois, par souci d'objectivité et de
faisabilité, compte tenu des contraintes de temps et la modestie de nos
ressources matérielles et financières, nous nous sommes
limités au Département des Sciences de l'Education de
l'École Normale Supérieure de Yaoundé.
CHAPITRE II : L'INSERTION THEORIQUE DE L'ETUDE
L'exercice de chaque profession nécessite la
connaissance parfaite des normes y afférentes .La recherche scientifique
doit avoir de même ses normes. Elle doit avoir plusieurs parties
cohérentes et indispensables à sa compréhension. C'est
ainsi qu'après avoir posé et formulé le problème
dans le premier chapitre réservé à la
problématique, nous allons dans le présent chapitre
définir les concepts clés, élaborer la revue de la
littérature, présenter les théories explicatives du
thème et la formulation des hypothèses et variables.
II-1. DEFINITION DES CONCEPTS
Dans toute recherche il est nécessaire de
préciser le sens qu'on donne aux mots utilisés pour au moins deux
raisons : la délimitation de ce qu'on va traiter et la
nécessité de débarrasser le lecteur des illusions du sens
commun. C'est dans ce sens qu'Aristote cité par Grawitz (1997) pense
qu'un chercheur doit toujours préciser les attributs essentiels d'un mot
afin que ce dernier ait la même signification chez tous les lecteurs.
Dans le même sens, Obiang cité par Onana Bengono (2005, p. 12)
souligne l'importance de la définition des concepts lorsqu'il affirme
que :
« Un mot est toujours entouré d'une
constellation de sens et le sens propre de chacun de nous est de comprendre le
sens du mot à la manière qui nous convient le
mieux »
Il est donc nécessaire pour nous de clarifier certains
concepts afin que notre travail soit explicit au regard des différents
lecteurs.
II-1-1.vie conjugale
Le Dictionnaire le Nouveau Petit Robert de la langue
française (2009, p. 2709) définit la vie comme
« l'espace de temps et occupations qui remplissent ce
temps ».
Le dictionnaire encyclopédique Larousse quant à
lui définit la vie comme étant une activité humaine en
générale.
Le mot conjugal quant à lui est défini par le
Dictionnaire le Nouveau Petit Robert comme provenant du latin conjugalis et
relatif à l'union entre époux.
A partir de ces définitions nous pouvons définir
la vie conjugale comme l'ensemble des activités qui se déroulent
au sein d'un couple c'est-à-dire entre deux personnes unies par un lien
de mariage.
II-1-2.vie académique
Académique vient du latin
« académicus » et est dérivé du
français « académie ». Ce dernier terme selon
le dictionnaire Robert (1993, p. 296) est synonyme dans le domaine de
l'enseignement de l'université ou établissement
supérieur.
Nous pouvons alors définir la vie académique
comme l'ensemble des exigences requises au sein d'un milieu universitaire ou
d'un établissement supérieur. Exigences en termes de
conformité aux normes du milieu et de performances.
II-1-3.Femme mariée
Le nouveau petit Robert de la langue française (idem,
p. 1025) définit le mot femme comme « un être humain
adulte de sexe féminin ».Nous pouvons alors
définir la femme mariée comme toute femme unie à un homme
par un lien de mariage.
Le mariage quant à lui a plusieurs conceptions.
Sur le plan juridique le mariage est défini par le
lexique des termes juridiques (2001, p. 355) comme :
« Une union stable de l'homme et de la femme
résultant d'une déclaration reçue en forme solennelle par
l'officier d'état- civil qui a reçu auparavant le consentement
des futurs époux en vue de la création d'une famille et d'une
aide mutuelle dans la traversée de l'existence ».
Sur le plan religieux le mariage est considéré
comme une institution autant humaine que divine se traduisant par une mise en
commun par les époux et de tous les éléments de leur
vie.
Sur le plan coutumier le mariage est l'accomplissement ou la
consécration de l'homme et de la femme qui non seulement scellent une
union mais aussi une alliance entre deux familles, deux clans, deux tribus.
Sur le plan sociologique le mariage est la
société de l'homme et de la femme qui s'unissent pour
perpétrer l'espèce, s'aider et partager une destinée
commune.
De nos jours la tendance de la société est de
donner une existence juridique aux unions libres et nous convenons avec
Durkheim (1970, p. 153) lorsqu'il dit :
« La tendance est non de faire de tout mariage une
union libre mais, de toute union, même libre un mariage... »
Ainsi dans notre étude nous prendrons en
considération tant les femmes légalement mariées que
celles vivant dans une union libre car elles vivent le même quotidien et
notre étude n'a pas pour objectif l'étude des conséquences
juridique d'une telle union.
II-1-4. Adaptation
L'Encyclopédie de psychologie A à Z
citée par Ewolo Mvogo (2006,p.22) considère l'adaptation
comme :
« L'action par laquelle un être s'ajuste
au milieu dans lequel il vit conciliant ses propres tendances et les
contraintes qui lui sont imposées par le milieu »
Dans le cadre de notre étude nous abordons le concept
de l'adaptation d'un point de vue sociologique. A cet effet l'adaptation
désigne l'ensemble des mécanismes par lesquels un individu se
rend apte à appartenir à un groupe et l'intégration quant
à elle désigne les mécanismes par lesquels le groupe admet
un nouveau membre. L'adaptation insiste cependant sur les changements
opérés chez l'individu, condition de son intégration dans
le groupe. Pour être intégré dans le groupe, l'individu
doit partager un certain nombre de valeurs, d'opinions et de pratiques. Selon
Nuttin cité par Ewolo Mvogo (idem, p. 22), être
intégré c'est :
« Accepter les règles du jeu et se montrer
prêt à s'adapter aux modalités de fonctionnement et aux
exigences de l'organisation qui nous accueille. »
De même du point de vue de Fonkoua (2008),
l'élève est adapté sur le plan scolaire lorsqu'il a de
bonnes performances, ne dispose pas des heures d'absence non justifiées,
n'arrive pas en retard à l'école et ne présente pas une
mauvaise conduite envers ses paires ou enseignants.
L'adaptation difficile des femmes mariées à la
vie académique reviendrait donc à l'impossibilité pour
elles de surpasser les contraintes de leur environnement familial afin de se
conformer aux exigences de leur milieu de formation (assiduité,
ponctualité bonnes performances)
II-1-5. Formation
D'après le Grand Dictionnaire Encyclopédique
Larousse (1998, p. 2561), la formation est l'action de former ; c'est un
processus entrainant l'apparition de quelque chose qui n'existait pas
auparavant. C'est également l'action de former quelqu'un, un groupe, de
lui donner les connaissances nécessaires à l'exercice d'une
activité.
Selon Mbala Owono (1986, p. 25), le mot formation
« englobe l'acte d'apprentissage systématique d'un savoir,
d'un savoir-faire, et l'initiative à des types de comportement requis
pour l'exercice d'un rôle »
II-2.REVUE DE LA LITTERATURE
Pour donner une orientation à notre
étude, nous allons faire un aperçu général de ce
que certains auteurs ont écrit à propos de la scolarisation
féminine, ses complications liées au mariage et des
différents obstacles à son adaptation socio professionnelle en
général et académique en particulier.
II-2-1.L'état actuel de l'éducation de la
femme dans la société camerounaise
Le souhait de chaque famille est de pouvoir envoyer tous
leurs enfants à l'école même si l'on observe quelques
entraves à cette volonté. Du point de vue de Tchombé
citéé par Mbetounou Nkoulou (2010, p. 35) :
« D'après l'évaluation
faite par L'UNICEF sur l'éducation de la jeune fille, plusieurs facteurs
ont été identifiés comme des obstacles majeurs à
l'accès de la fille à l'éducation parmi lesquels la peur
des autres cultures, la pauvreté, la culture musulmane, la pertinence de
l'éducation et le mariage précoce... »
Le gouvernement fait des efforts pour faciliter la
scolarisation féminine au Cameroun. C'est dans cette optique qu'il
crée de multiples établissements scolaires et prône la
gratuité de l'école primaire. Toutefois cette gratuité
semble plus théorique que pratique. De même des bourses sont
souvent attribuées aux jeunes filles pour les encourager à plus
de persévérance.
L'éducation de la femme camerounaise tend
vers la mondialité car elle doit à présent plus
qu'auparavant être capable non seulement de recevoir mais aussi et
surtout de donner. C'est la raison pour laquelle nous observons un
accroissement des effectifs féminins dans les écoles de
formation. A cet effet, Tchégo (2000, p. 90) dit :
« L'enrichissement mutuel suppose qu'aucun
peuple ne doit se présenter au rendez-vous mondial du donner et du
recevoir les mains vides puisque les autres auront besoin de
lui. »
La femme camerounaise doit de prime abord
apprécier toutes les valeurs culturelles de son milieu d'origine avant
de faire la part des choses entre les traditions et croyances d'ailleurs. Elle
doit donc rechercher l'émancipation qui est différente de
l'occidentalisme car comme le dit Afana (2004, p. 24) :
« La femme camerounaise, en l'occurrence, ne
sera pas émancipée lorsqu'elle aura copié jusqu'à
la bêtise, les manières de faire des femmes occidentales qui sont
pour la plupart inadaptées à notre milieu. »
La femme africaine doit compter sur son partenaire
masculin dont elle partage la vie, les aspirations et les espoirs. Ce dernier
a d'ailleurs intérêt à ce qu'elle s'émancipe. Car de
cette manière le patrimoine familial et partant national s'en trouve
enrichi. Il est donc nécessaire qu'elle soit secondée dans sa
tache par tous les hommes et plus particulièrement par certains
traditionnalistes qui se servent de nos coutumes pour maintenir leur partenaire
féminin dans un état d'infériorité et
d'irresponsabilité. Une complémentarité entre l'homme et
la femme serait donc en mesure de favoriser l'émancipation de cette
dernière afin qu'elle puisse participer pleinement à la cause du
progrès et la lutte que mènent les peuples africains contre le
sous développement.
Malheureusement la femme est reléguée en
permanence au second rang qui est celui d'assistante de l'homme, son avis
étant rarement pris en compte dans les décisions même au
niveau familial. D'après une analyse menée par Matchinda en 2008
dans son article « Droit des filles à
l'éducation : enjeux psycho-socio-politique » la
marginalisation de la femme est perceptible sur plusieurs plans :
- sur le plan psychosocial plus de 50% des femmes
ne savent ni lire ni écrire. Au plan de la fréquentation scolaire
l'écart entre les filles et les garçons se creuse à partir
du secondaire et est encore plus prégnant au niveau des études
supérieures. Ces inégalités s'observent surtout dans les
zones rurales où les bienfaits de la fille sont diversement
appréciés.
- Sur le plan de l'emploi 37% des chômeurs sont
des femmes. Les employeurs évacuent les dossiers présentés
par celles-ci pour ne pas avoir à faire aux indemnités de
maternité.
Ces discriminations constituent une violation de
l'égalité homme femme prônée tant sur le plan
national qu'international. En effet, de plus en plus les législations
rendent l'homme et la femme égaux devant la loi et cette volonté
apparait souvent dans la terminologie du mariage où l'on ne parle plus
de l'homme et de la femme, mais simplement des époux, la femme
étant considérée comme un conjoint au même titre que
son mari.
Le rapport de l'UNICEF de 2006 sur la situation des enfants
dans le monde renseigne qu'il ya plus de 60 ans les dirigeants des pays de la
planète avaient ainsi imaginé un monde dont tous les habitants
bénéficieraient des mêmes droits, des mêmes
ressources et des mêmes possibilités.
Les pays membres de l'ONU sont ainsi appelés à
inscrire dans leurs constitutions nationales ou toute autre disposition
législative appropriée le principe de l'égalité
entre hommes et femmes, si ce n'est déjà fait, et à
assurer par voie de législation l'application dudit principe. Mais il
existe encore plusieurs obstacles à la promotion des droits des femmes,
notamment les obstacles d'ordre psycho-social. Il s'agit des
stéréotypes découlant de la conception que la
société se fait jusqu'ici de la femme.
Comme le dit Luwenyema Lule (1989, p. 306)
« l'égalité authentique est essentiellement celle
de la situation sociale et en aucun cas celle des aptitudes physiques et
créatrices de chaque individu, homme ou femme »
La femme est certes l'égale de l'homme, mais
elle n'en demeure pas moins différente. C'est ainsi que certaines
responsabilités sont difficilement accessibles aux femmes. C'est
à juste titre que Luwenyema Lule (idem, p.130) soutient que :
« Cette égalité ne peut
être entendue non comme une identité sémantique mais
plutôt la recherche volontaire d'un meilleur accès à
l'emploi pour les femmes et d'un plus juste équilibre dans l'emploi
entre hommes et femmes. »
Au Cameroun l'emploi formel reste en grande partie
dominé par la présence masculine dans presque tous les domaines
sauf dans le secteur de la santé (infirmière) et les services
traditionnellement féminins (secrétaires, réceptionnistes,
hôtesses...) Quant à celles qui travaillent dans les autres
domaines, elles occupent rarement des postes de prise de décision.
Ainsi, dans l'armée camerounaise par exemple aucune femme n'a jamais
été nommée général, aucune femme n'a
été gouverneur de région, ni ministre dans des
départements clés tels que, la justice, l'administration
territoriale, la défense, les finances, premier ministre. De même
elles sont sous représentées à l'Assemblée
nationale, au conseil économique et social, au niveau des
secrétariats généraux des ministères et de la
direction générale des entreprises. Selon Matchinda (idem) cette
disparité entre homme et femme quant à la participation aux
cercles de décision laisse les femmes à vie, même
éduquées, dans une position défavorable, avec très
peu d'opportunités sociales, économiques, politiques et
d'épanouissement personnel.
Malgré l'adoption de la
convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination
à l'égard des femmes(CEDEF) par l'Assemblée
Générale des Nations Unies en 1979, les discriminations
basées sur le sexe subsistent et nous convenons avec A.Veneman
lorsqu'elle fait savoir dans l'avant propos du rapport de l'UNICEF (2006, p.
VII) que :
« Déclarations, conventions, objectifs
tout cela ne suffit pas, nous devons impérativement passer du stade de
belles paroles à celui de l'action concrète(...) Le jour,
où les femmes et les filles auront les mêmes possibilités
que les hommes et les garçons de subvenir à leurs besoins sur le
plan économique et de vivre à l'abri de la violence et de la
discrimination sexiste, l'égalité de sexe ne sera plus une vaine
promesse (...) »
Comme nous avons pu le constater, la
priorité a toujours été accordée aux garçons
en matière d'éducation car ils auront à gagner le pain
pour leur famille et assouvir les besoins de leurs vieux parents. Ainsi
dès sa tendre enfance la jeune fille est préparée à
sa future vie d'épouse et de mère.
II-2-2.Quelques problèmes liés au mariage des
filles.
Nous devons de prime abord signaler que dans le cadre de leur
mariage les problèmes que connaissent les femmes se situent au niveau de
leur rôle dans le ménage, des rapports d'influence et
d'intérêt entre partenaires.
II-2-2-1. Le rôle de la femme dans le
mariage.
1) La conception traditionnelle du rôle de la
femme et dévalorisation du travail hors foyer.
Toute société est composée de
strates dont les membres se sont vus historiquement assignés des statuts
différents, nécessaires à une certaine conception de la
survie de l'espèce et séparant nettement les rôles
attribués à chacun des sexes. Ainsi autrefois la femme se
consacrait uniquement aux tâches de la famille. Ainsi selon Aguilar
cité par Ollé Ollé (1998, p. 21), pour être bien
élevée la jeune fille devait :
« Savoir coudre, raccommoder, s'initier aux
travaux du ménage et de la cuisine. »
Certaines privilégiées
exerçaient un art tel que le dessin et le piano mais l'abandonnaient
aussitôt qu'elles se mariaient car on se mariait donc, on devenait une
bonne maîtresse de la maison, on n'avait plus qu'à inculquer
à ses enfants, le principe d'ordre d'obéissance et de
bienséance hérité des générations
précédentes.
On se préoccupait d'un métier pour les
garçons et des qualités domestiques pour les filles.
Le rôle des femmes dans tout groupe social
correspondait aux attentes des membres du groupe envers elle. Oppong (1998) en
a identifié plusieurs parmi lesquelles on retiendra les rôles
d'épouse et de mère associés à celui de
maîtresse de maison. Pour corroborer cette idée, Matchinda (ibid),
affirme qu'en Afrique, la femme a toujours été
considérée comme une richesse. Elle était une machine
à produire et à reproduire : produire des biens, avec son
travail comme bête de somme et reproductrice d'enfants qui étaient
non seulement le lien mystique pour la continuation de la famille, mais aussi
une potentielle main d'oeuvre.
Ces rôles limitent l'activité de la
femme au sein de la sphère domestique dans un système patriarcal
comme c'est souvent le cas en Afrique. La femme exerce dans la sphère
domestique les activités non lucratives destinées à l'auto
consommation des membres du ménage.
Cette exclusion de la femme de la scène
publique trouve également un fondement religieux non seulement dans la
culture musulmane mais également dans la culture chrétienne.
Telle que le montre l'analyse faite par Sembene en 1990.
En effet, Dans cette analyse et s'inspirant du
coran et de la bible Sembene (1990) nous fait part de la situation de la femme
dans les cultures musulmane et chrétienne. En, islam la femme est
socialement et juridiquement considérée comme inférieure
à l'homme, voire incapable. C'est ce qui ressort de la Sourates
4 /34 « les hommes ont autorité sur les femmes,
en raison des valeurs qu'Allah accorde à ceux là sur
celles-ci(...) »La femme est ainsi sous tutelle permanente,
laquelle tutelle est exercée d'abord par le père dès la
naissance jusqu'au mariage puis le mari. Ainsi la femme se trouve dans la
religion musulmane réduite à la sphère privée et ne
peut en aucun cas prétendre mener une activité publique.
Ce qui se pratique dans l'islam se vérifie
dans le parti pris de quelques interprètes de la bible qui la lisent
comme un texte normatif et, juridique qui impose aux femmes
l'obéissance. C'est ainsi que devant un texte limpide comme
genèse1, 26-27 « ...et Dieu créa l'homme, Adam
à son image, male et femelle il les créa », de
respectables théologiens à l'instar de Sembene (idem) se sont
posés la question de savoir si la femme était vraiment image et
ressemblance de Dieu. Selon saint Thomas cité par Sembene (ibid),
« l'image de Dieu se trouve dans l'homme d'une façon qui ne se
vérifie pas dans la femme » ou encore l'interprétation
de Genèse 2,20-24 qui dit que la femme a été
créée en second lieu après Adam pour l'aider et le
seconder.
En revanche l'homme exerce en dehors du ménage des
activités lucratives qui lui permettent de disposer d'une certaine
capacité de financement des besoins du ménage. Ces rôles
masculins et féminins construits socialement confèrent à
l'homme un statut d'autorité vis à vis de la femme.
Le rôle alloué à la femme dans
la plupart des sociétés étant celui de mère et
d'épouse l'amène à supporter les travaux domestiques
pendant que l'homme pourvoit à la recherche des moyens de survie. C'est
ainsi que l'on parle généralement de rôle masculin et
féminin. Le rôle masculin primordial étant celui
d'être « le gagne-pain de la famille. »
Il en résulte que la participation du mari
aux tâches domestiques est minime et que le ménage et les enfants
sont les principales activités de la femme mariée. Selon une
étude menée par Anxo,Lenart et Kocoglu (2002) la contribution
des femmes dans le domaine des travaux domestiques dépasse nettement
celle des hommes et cet écart reste sensible avec un
différentiel de dix heures par semaine en moyenne. Ainsi, bien que
travaillant à l'extérieur, la femme doit continuer à
gérer les contradictions du système social.
Comme nous le constatons, la persistance des
comportements patriarcaux et des stéréotypes liés au
rôle et responsabilité des femmes amplifie leur
vulnérabilité et entraine une dévalorisation du travail
hors du foyer. Ainsi dans une enquête menée dans quelques pays de
l'Afrique de l'ouest par Wartenberg en 2008 l'une des femmes
interviewées affirme :
« Alors depuis que j'ai eu des gosses j'ai
arrêté de travailler.non avec lui ça ne me disait rien de
travailler. Comme je vis avec lui je ne voudrais pas travailler. Quand on se
marie c'est à l'homme de se charger de vous, c'est pour ça qu'on
se marie. Vous travaillez à la maison, vous-vous occupez de tout, des
enfants et de tout le reste. »
Leur projet de vie est ainsi centré avant tout sur la
vie familiale. Dès son enfance la femme commence à
réaliser des rôles domestiques, interrompt les processus de
formation et acquiert une expérience professionnelle limitée,
qui réduira par conséquence ses chances de trouver un bon emploi
sur un marché de travail très compétitif.
De même Wartenberg (idem) pense que le monde du
travail est jugé par ces femmes comme un élément de leur
propre malheur personnel car « elles accordent une faible
valorisation au travail féminin hors du foyer et s'en orgueillissent de
ne pas avoir dû travailler puisque leurs maris se chargent des besoins du
ménage »
2) La conception moderne du rôle de la femme dans
le mariage
Dans la société africaine actuelle la femme ne
peut s'empêcher de compter sur son partenaire masculin dont elle partage
la vie, les aspirations et les espoirs. Il a toutefois intérêt
à ce que la femme s'émancipe car de cette manière le
patrimoine familial et national s'en trouvent enrichi .Il est donc
nécessaire qu'elle soit secondée dans sa tâche par tous les
hommes et plus particulièrement par les traditionnalistes qui se
servent de nos coutumes pour maintenir leur partenaire femme dans un
état d'infériorité et d'irresponsabilité.
L'émancipation de la femme africaine doit donc passer par une meilleure
complémentarité entre elle et l'homme afin qu'elle puisse
participer pleinement à la course, au progrès et la lutte que
mènent les peuples africains contre l'exploitation et le sous
développement. Elle resterait ainsi dans sa dignité en même
temps que l'homme. Elle est appelée à déployer autant que
l'homme les mêmes efforts, à passer par les mêmes
initiatives rocailleuses, à travers les mêmes déserts.
Des études menées au Cameroun et ailleurs en
Afrique montrent que de profondes mutations socio économiques et
culturelles vont dans ce sens. Lacoh (1996) parle d'une révolution
silencieuse pour qualifier les changements des rôles masculins et
féminins. Ces changements interviennent dans un contexte d'ajustement
structurel qui a entrainé la réduction des revenus des hommes.
C'est en réaction à la crise que certaines femmes étendent
leurs activités domestiques à la sphère marchande et que
d'autres ayant une qualification professionnelle s'insèrent dans le
marché de l'emploi.
On assisterait donc à un changement des rôles
et statuts de la femme orienté vers une amélioration de
l'accès à l'éducation et à l'emploi.
C'est ainsi que certaines femmes parviennent à vaincre
tous les préjugés en s'affirmant. En effet, il n'ya pas de doute
que quelque soit le contexte le rôle de la femme soit entrain de changer.
Elle fait cependant face à de nombreuses difficultés lorsqu'elle
doit en dehors des activités inhérentes à sa
qualité de mère et d'épouse aller à l'école
qui se présente comme un canal pour assurer l'éducation et la
formation afin d'atteindre la capacité d'insertion socio
professionnelle.
II-2-3 .L'impact du statut de la femme sur son
adaptation en milieu socio professionnel.
Dans le souci de favoriser leur épanouissement et
valoriser leur personnalité, certaines femmes malgré le fait
qu'elles soient mariées estiment qu'exercer une profession serait la
meilleure voie pour atteindre cette fin. Malheureusement pour elles car
certains maris considèrent le travail ou la formation de leur
épouse comme une menace et un danger pour la stabilité de la
famille. Le fait d'oeuvrer en dehors de chez soi en quête d'un revenu
supplémentaire est passé dans les meurs de toutes les classes
sociales. En effet la femme qui travaille a conscience d'apporter sa pierre
à l'édifice social. Elle ne veut plus besogner dans l'ombre, elle
a besoin d'être reconnue comme membre à part entière du
monde qui l'environne. Ainsi selon Aguilar citée par Ollé
Ollé (1998,p.16) :
«Elle exige une certaine indépendance
financière et ne peut l'obtenir qu'en recevant un gain personnel.
Souvent elle va affirmer devant le sexe opposé en prouvant qu'elle n'est
pas seulement bonne à tout faire. »
Malheureusement cette indépendance financière
fait peur à l'homme. Elle est ressentie par ce dernier comme une menace
contre son autorité car l'argent est perçu comme un pouvoir que
l'époux exerce sur sa conjointe alors que le monopole financier du mari
est perçu par la femme comme un moyen de pression tyrannique. Tout ceci
plonge le couple dans une tension qui s'accompagne généralement
des violences tant physiques que morales à l'encontre de la femme. Elle
ne pourra pas ainsi accomplir ses tâches académiques.
Le plus difficile chez la femme mariée
étudiante c'est de gérer le quotidien, un quotidien qui comprend
à la fois les études et les charges conjugales. En effet
après une longue journée passée à l'école,
elle retourne chez elle étant physiquement et intellectuellement
fatiguée. Elle doit malgré cette fatigue vaquer à ses
occupations conjugales et académiques avec le risque de ne pas avoir
assez de temps ou d'énergie pour cette dernière catégorie
d'activité. Matchinda (2008, p. 91) relate :
« Les élèves filles expliquent
comment elles sont obligées d'attendre la pleine nuit pendant que tout
le monde dort pour étudier, ce qui rend irrégulier leur rythme de
sommeil et justifie les somnolences dont elles sont régulièrement
victimes en classe »
De même la répercussion de cette absorption de la
femme par ses activités familiales se fera ressentir à
l'école dans la mesure où elle va généralement
arriver en retard soit parce qu'elle faisait ses devoirs qu'elle n'a pas pu
faire la veille, soit parce qu'elle prenait soin des enfants.
Celle qui tombe enceinte pendant sa formation doit de temps en
temps s'absenter ou interrompre momentanément sa formation et c'est
à juste titre que Ahidjo (1992, p. 45) pense que :
« Les grossesses constituent la deuxième
cause d'interruption de la scolarisation des filles ».
L'élève étant un adapté scolaire
lorsqu'il a de bonnes performances, ne dispose pas des heures d'absence non
justifiées et n'arrive pas en retard à l'école et ne
présente pas de mauvaises conduites envers ses paires et enseignants, la
femme mariée ne peut s'adapter que difficilement.
Abondant dans le même sens Fonkoua (2006, p. 12)
mentionne comme cause de déperdition scolaire « ...
l'image peu valorisante du rôle de la femme dans la
société, les travaux ménagers attribués aux jeunes
filles ».
Nga Essono dans son étude mariage et déperdition
scolaire féminine cité par Olle Olle (idem, p. 20) pense
que :
« La poursuite des études d'une femme
dépend de plusieurs paramètres : les multiples grossesses,
la volonté de son époux et enfin la catégorie socio
professionnelle de son époux ».
Nous devons cependant signaler que compte tenus des revenus
généralement bas des ménages, il est rare de trouver de
nos jours des hommes qui s'opposent à la formation de leurs
épouses même si quelques fois de longues périodes
d'absence passées à l'école risquent de disloquer leur
ménage. Il ya donc un risque de tension dû aux disputes
occasionnées par ces absences, tout ceci entrainant la perturbation de
l'harmonie conjugale.
II-3.Les théories explicatives du sujet
Selon Fisher cité par Ewolo Mvogo (2006, p.
27) :
« Une théorie peut être
définie comme la formulation d'énoncés
généraux organisés et reliés logiquement entre eux.
Ils ont pour but de décrire un domaine d'observation et de fournir
à son sujet un système d'explication générale,
c'est- à- dire de dégager des lois propres spécifiques qui
peuvent servir à comprendre des phénomènes identiques. Il
s'agit des propositions cohérentes qui tendent à montrer pourquoi
tels comportements se produisent et quelles relations peuvent être
établies entre tels phénomènes et telles
attitudes »
Dans le cadre de notre étude nous avons choisi trois
théories qui peuvent nous permettre d'expliquer l'incidence de la vie
conjugale sur l'adaptation des femmes mariées à la vie
académique.
II-3-1. La théorie de l'adaptation de Rudolph
Moos(1987)
Cette théorie de Moos nous permet de comprendre par
quel processus les environnements humains peuvent permettre l'adaptation et le
développement des individus.
Ce modèle cité par Guichard et Huteau
(2001) comprend deux systèmes : un système environnemental
et un système personnel. Le système environnemental est
constitué de tous les contextes dans lesquels le sujet est
impliqué. Des exigences de ces contextes et des ressources qu'ils
peuvent procurer. Le système personnel quant à lui est
constitué des caractéristiques socio démographiques des
individus, de leurs traits de personnalité, de leur compétence
générale et de leurs préférences.
Adaptation
-Performance
-Estime de soi
-Bien être
II Système personnel
-caractère socio démographique
-personnalité compétences préférences
I Système environnemental
-Contextes
-Exigences
- Ressources
III
Représentation de la situation
IV
Capacité d'adaptation
Schéma des relations entre les facteurs
personnels et environnementaux dans le processus d'adaptation d'après
Moos repris par Guichard et Huteau(2001 ,P.87).
A travers ce schéma Moos cité par
Guichard et Huteau explique comment l'adaptation de l'individu à
travers son environnement (case V) se traduit par ses performances, son estime
de soi, son sentiment de bien être La liaison entre les
propriétés de l'environnement et l'adaptation est modulée
par le système personnel, par la représentation que le sujet a
construite de la situation et par ses capacités à s'adapter
à des situations plus ou moins stressantes (case III et IV).La
théorie de Moos Cadre avec notre étude parce qu'elle met en
évidence les processus par lesquels un individu s'ajuste à son
environnement eu égard à ses caractéristiques
personnelles. Ainsi nous pouvons dire que l'adaptation des femmes
mariées à la vie académique pourrait être
difficile à cause des contraintes liées à leur
environnement familial qui, lorsqu'il est très contraignant
réduit leurs possibilité de satisfaire aux exigences du milieu
académique.
II-3-2. La théorie des rôles sociaux de
Platon
Nous allons de prime abord signaler que le mot rôle est
pris ici dans son aspect fonctionnel et est lié à une situation,
à une position sociale. Ainsi, le rôle social découle de
la place qu'occupe l'individu dans la société, de son statut. Le
rôle serait donc lié aux tâches à accomplir. Selon
Nsana (1992), Platon distingue dans sa théorie des rôles sociaux
trois classes qui composent la société.
Au sommet de la hiérarchie il y'a les activités
intellectuelles et spirituelles exercée par les philosophes et les
gouvernants.
Ensuite les activités de protection des gouvernants
exercées par les soldats.
Enfin les activités de production exercées par
les femmes et les esclaves. Par production Platon entend celle des enfants, des
vêtements et de la nourriture. Selon lui en effet le rôle
réservé à la femme dans la société est celui
d'exercer les tâches salissantes au même titre que les esclaves. Ce
sont en effet les tâches que les classes moyennes et supérieures
ne peuvent se rabaisser pour exercer. Ainsi, du fait des traditions
séculaires, la répartition des rôles entre les hommes et
les femmes fait peser particulièrement sur les femmes les
préoccupations familiales.
Cette théorie de Platon explique donc les multiples
occupations de la femme dans son foyer ainsi que la suprématie du
mari.
II-3-3.La théorie de la motivation
Marcheray et Ma Maurel cités par Warnamo Daissague
(2005, p. 27) considère la motivation comme « une
tension ou comme une raison qui nous pousse à agir dans le but de
satisfaire un besoin déterminé ».Elle consiste
d'après eux à « l'étape indispensable pour
la mise en action de l'individu, c'est ce qui le pousse à
agir ».
Face à un problème déterminé,
l'individu adoptera tel ou tel type d'attitude et il en découlera tel ou
tel comportement, lequel engendrera un mode d'action déterminé.
Le résultat obtenu sera plus ou moins satisfaisant.
La motivation en tant que stimulant peut être soit
interne, soit externe. La motivation est interne lorsqu'une impulsion
provocatrice émane de l'intérieur de l'individu, le
forçant à mieux gérer son temps en vue d'un meilleur
rendement académique. La motivation externe quant à elle trouve
son origine hors de l'individu et il s'agit en bref de tout ce qui entoure
l'élève ou l'étudiant et qui peut l'aider à mieux
s'organiser en privilégiant par exemple les études. Ainsi lorsque
la manière de gérer le temps émane de
l'élève lui-même ou de l'étudiant, cela facilite
à coup sûr le phénomène d'apprentissage qui
améliorera son adaptation.
Cette théorie va en droite ligne avec notre sujet parce
que malgré leurs multiples occupations d'ordre familial et les
préjugés que les femmes subissent, une minorité parvient
quand même à s'en sortir.
II-4. Formulation des hypothèses
Selon Aktouf (1992, p. 57) une hypothèse
est (...) une base avancée de ce que l'on cherche. C'est la
formulation pro forma des conclusions que l'on compte tirer et que l'on va
s'efforcer de justifier et de démontrer méthodiquement et
systématiquement ».
Allant dans le même sens, Mbala Owono (2010)
définit l'hypothèse comme « une affirmation
provisoire suggérée comme explication d'un
phénomène ».C'est donc une affirmation provisoire
d'une préoccupation dont on doit démontrer la relation entre deux
ou plusieurs variables. Dans notre recherche nous avons retenu une
hypothèse générale et trois hypothèses de
recherche.
II-4-1. Hypothèse générale
TsalaTsala (1991,P.63) définit l'hypothèse
générale
comme « l'hypothèse de travail qui sert
à engager une réflexion plus approfondie, à orienter vers
des informations plus précise, à permettre des choix concernant
des objectifs précis de la recherche et des méthodes
d'acquisition des connaissances, c'est la ligne directrice sur laquelle
s'engage le chercheur ».
Dans le cadre de cette étude,
l'hypothèse générale est : la vie conjugale
détermine l'adaptation des femmes mariées à la vie
académique.
II-4-2. Hypothèse de recherche
Notons avec Mbala Owono (idem)
que « l'hypothèse de recherche est une explication
provisoire d'une relation fonctionnelle qui est avancée pour guider une
investigation ».Autrement dit c'est une affirmation
suggérée comme explication d'un phénomène. C'est
dire que l'hypothèse de recherche implique une relation entre au moins
deux variables dont l'une est indépendante et l'autre
dépendante.
Nous allons éclater notre hypothèse
générale en trois hypothèses de recherche.
HR 1 : Le climat conjugal détermine l'adaptation
des femmes mariées à la vie académique.
HR 2 : Les travaux ménagers déterminent
l'adaptation des femmes mariées à la vie académique.
HR 3 : Les charges matrimoniales déterminent
l'adaptation des femmes mariées à la vie académique.
II-4- 3. Définition des variables de
l'étude
Selon Grawitz (1997, p. 500) :
« La variable n'est pas seulement un facteur qui
varie durant l'enquête ; c'est un facteur qui se modifie en rapport
avec les autres »
Mbala Owono (ibid) ajoute :
« Une variable est un
élément dont la valeur peut changer et prendre différentes
formes quand on passe d'une observation à une autre ».
Nous pouvons donc dire en définitive que les
variables sont des paramètres fluctuants d'une observation qui
permettent de vérifier les hypothèses de recherche. Dans le cadre
de notre recherche nous avons retenu deux types de variables :
-les variables indépendantes ou variables
explicatives.
-Les variables dépendantes ou variables
expliquées.
I-4-3 -1 .Les variables indépendantes
ou variables explicatives
Encore appelées variables
contrôlées ou variables manipulées, les variables
indépendantes sont celles qui expliquent, influencent et
déterminent le phénomène ou le comportement que le
chercheur veut étudier.
Dans notre étude la variable
indépendante issue de l'hypothèse générale est la
suivante : la vie conjugale.
Trois variables indépendantes se dégagent de nos
hypothèses de recherche :
- le climat conjugal.
- Les activités ménagères
- Les charges matrimoniales
II-4-3-2. La variable dépendante
La variable dépendante désigne le
phénomène que l'on veut expliquer. C'est le résultat
auquel aboutit le chercheur dans la relation de cause à effet. Selon
Mbala Owono (ibid.) la variable dépendante est :
« La variable passive appelée parfois
variable réponse voire variable critère parce qu'elle indique le
phénomène que le chercheur tente d'expliquer »
Dans le cadre de notre étude, nous recherchons la
relation existante entre la vie conjugale et l'adaptation à la vie
académique des femmes mariées. La variable que nous cherchons
ainsi à mesurer est l'adaptation des femmes mariées à la
vie académique.
La variable dépendante retenue dans notre
étude est donc « l'adaptation des femmes
mariées à la vie académique»
Les hypothèses et variables
énoncées nous allons présenter le tableau
récapitulatif des hypothèses, des variables, des
modalités, des indicateurs, des items et instruments d'analyse.
Tableau N°1 : RECAPITULATIF
DES HYPOTHESES, VARIABLES, MODALITES, INDICATEURS ET ITEMS.
Hypothèse générale
|
Hypothèses de recherche
|
variables
|
indicateurs
|
modalités
|
Instruments d'analyse
|
Items
|
la vie conjugale des femmes mariées
détermine leur adaptation à la vie académique
|
HR1 : le climat conjugal détermine
l'adaptation des femmes mariées à la vie académique
|
VI :
le climat conjugal
|
-obéissance au mari
- bagarres
- disputes
-stress
|
- très sain
-sain
- très mal sain
- mal sain
|
Khi
carré
|
9,10,
11,12,
13,14
|
VD : adaptation des femmes mariées
à la vie
académique
|
-Les résultats
- l'état d'esprit
assiduité et ponctualité
|
-Très bons
-assez bons
-bons
-mauvais
|
Khi carré
|
20, 21,22
|
HR2 : les activités
ménagères déterminent l'adaptation des femmes
mariées à la vie académique
|
VI :
les activités ménagères
|
-cuisine
-lessive
|
-Très épuisantes,
-assez épuisantes
-épuisantes,
-pas du tout épuisantes
|
Khi carré
|
15, 16,17,
18,19,
|
VD :l'adapta-tion des femmes mariées à la vie
académique
|
-Les résultats
- l'état d'esprit
-assiduité et ponctualité
|
-Très bons
-assez bons
-bons
-mauvais
|
Khi carré
|
20, 21,22
|
HR3 : les charges matrimo-niales
déterminent l'adaptation des femmes mariées à la vie
académique
|
VI :
les charges matrimoniales
|
-grossesse-
encadrement des enfants et soins du bébé
-Soins du mari
|
-très préoccupants
-préoccupants
-peu préoccupants
-pas du tout préoccupants
|
Khi carré
|
23, 24,25
26, 27,28
|
VD : adaptation des femmes mariées à la vie
académique
|
-Les résultats
- l'état d'esprit
assiduité et ponctualité
|
- Très bons
-assez bons
-bons
-mauvais
|
Khi carré
|
20, 21,22
|
DEUXIEME PARTIE :
CADRE METHODOLOGIQUE
CHAPITRE III : LA COLLECTE DES DONNEES SUR LE
TERRAIN
TERRAIN
Nous allons dans le présent chapitre présenter
les différentes étapes méthodologiques,
c'est-à-dire l'ensemble des règles et des voies qui permettent de
confronter nos hypothèses à la réalité. Notre
démarche consiste à déterminer le type de recherche,
présenter et décrire la population d'étude,
sélectionner les sujets auprès desquels nous avons recueilli
l'information, présenter et décrire les outils de collecte et de
traitement des données.
III-1.LE TYPE DE RECHERCHE
L'étude que nous menons est une
étude relationnelle qui tente d'expliquer le lien entre la vie conjugale
des femmes mariées et leur adaptation à la vie
académique.
III-2. LA POPULATION D'ETUDE
Selon Mboe (2007, p. 10) la population
d'étude est « un regroupement de personnes, sur
lesquelles on peut faire une étude statistique ».C'est donc
l'ensemble des sujets auprès desquels nous allons recueillir les
informations. Encore appelée population cible celle de notre
étude sera constituée des femmes mariées inscrites au
Département des Sciences de l'Education de l'Ecole Normale
Supérieure de Yaoundé. Pour ce faire nous nous sommes
rapprochés du bureau du chef de Département pour entrer en
possessions des effectifs par sexe, par série et par classe. Etant
donné que notre étude porte sur une catégorie de femmes
nous avons élaboré dans le tableau suivant les effectifs
féminins du Département des sciences de l'éducation.
Tableau N°2 : Répartition des
effectifs féminins du Département des Sciences de l'Education de
l'Ecole Normale Supérieure de Yaoundé (2010-2011)
Séries
|
classes
|
Effectif
|
pourcentage
|
Conseiller d'orientation
|
4ème année
|
57
|
26,4
|
5ème année
|
44
|
20,3
|
Sciences de l'Education
|
4ème année
|
53
|
24,6
|
5ème année
|
62
|
28,7
|
total
|
216
|
100,0
|
Tableau inspiré des données statistiques du
Département des Sciences de l'Education
Comme nous le constatons le Département des sciences de
l'éducation compte 216 femmes reparties entre les quatre classes qu'il
contient. Nous pouvons constater dans cette distribution que la classe de SCED
5ème année contient l'effectif le plus
élevé soit 62 qui représentent 28,7% de l'effectif total.
Par contre la classe de CO 5ème année contient
l'effectif le plus bas soit 44 qui représentent 20,3% de l'effectif
total.
Notre étude portant sur celles de ces femmes qui sont
mariées, nous en avons recensé 87 qui constituent notre
population parente repartie dans le tableau suivant.
Tableau N°3 répartition des femmes
mariées inscrites au Département des Sciences de l'Education
(population mère)
Séries
|
classes
|
Effectif
|
pourcentage
|
Conseiller d'orientation
|
4ème année
|
19
|
21,8
|
5ème année
|
16
|
18,4
|
Sciences de l'Education
|
4ème année
|
20
|
23,00
|
5ème année
|
32
|
36,8
|
total
|
87
|
100,0
|
Au regard de cette distribution nous constatons que la
majorité des femmes mariées sont inscrites en classe de SCED
5ème année car on y retrouve 32 des 87 que compte
notre population d'étude soit 36,8%.Par contre la classe de CO
5ème année comprend l'effectif le moins
élevé soit 16 femmes qui représentent 18,4% de l'effectif
total de la population d'étude.
III-3.TECHNIQUE D'ECHANTILLONNAGE ET ECHANTILLON
D'ETUDE
L'échantillonnage est un processus dans lequel on
choisit un certain nombre d'éléments d'une population de telle
manière que ces éléments choisis représentent
ladite population.
Dans le cadre de notre étude nous avons opté
pour la méthode d'échantillonnage aléatoire
stratifiée qui tient compte de
l'hétérogénéité de la population. Ainsi la
population est divisée en strates de telle manière que les
éléments de chaque sous population soient homogènes. Etant
donné qu'il existe deux types de méthode d'échantillonnage
aléatoire, nous avons opté pour la méthode proportionnelle
qui permet de choisir de manière aléatoire les
éléments constitutifs de l'échantillon en tenant compte
des configurations numériques des strates.
Pour déterminer la taille de chaque sous
échantillon d'étude (échantillon par classe et par
série), nous avons au préalable fixé la taille totale de
notre échantillon d'étude à 60 femmes mariées,
avant de calculer le taux de sondage qui est le poids de chaque strate par
rapport à la population mère qui est de 87 femmes mariées
inscrites au Département des Sciences de l'Education.
Pour déterminer ce taux de sondage nous avons
utilisé la formule suivante :
Où est la taille totale de l'échantillon et la taille de la population parente.
Ce taux de sondage va ainsi nous permettre de
généraliser les résultats de notre étude à
l'ensemble des femmes mariées inscrites au Département des
Sciences de l'Education.
Une fois ce taux déterminé nous allons
l'utiliser pour procéder au calcul de la taille de chaque sous
échantillon.
Nous avons finalement obtenu un échantillon
d'étude présenté dans le tableau qui suit.
Tableau N°3 : Distribution de
l'échantillon d'étude
années
séries
|
4ème année
|
5ème année
|
total
|
Conseiller d'orientation
|
14
|
10
|
24
|
Sciences de l'Education
|
14
|
22
|
36
|
Total
|
28
|
32
|
60
|
III-4.METHODE DE COLLECTE DES DONNEES
La collecte des données s'est faite à l'aide du
questionnaire conçu selon nos besoins en information. Nous allons
d'abord donner une définition du questionnaire avant de présenter
les différentes étapes de sa validation.
III-4.1. Définition du questionnaire
TsalaTsala (2006, p. 12) définit le questionnaire
comme « un ensemble de questions structurées dans le
but de recueillir des informations ».C'est en quelque sorte une
suite cohérentes de questions groupées selon le type
d'information recherchée.
III-4.2. La structure du questionnaire
Le questionnaire que nous avons conçu s'adresse aux
femmes mariées inscrites au Département des Sciences de
l'Education de l'Ecole Normale Supérieure de Yaoundé. Il est
constitué d'une note introductive qui précise le but de
l'enquête et le comportement attendu de ces dames pendant
l'enquête.
Ce questionnaire est constitué de 28 questions
structurées autour de quatre rubriques.
Ø La première rubrique encore appelée
identification de l'enquêtée renseigne essentiellement sur les
caractéristiques générale de cette dernière (sa
date de naissance, celle de son mari, niveau scolaire du mari...). Elle
s'articule autour de 08 premiers items :
Ø La deuxième rubrique recueille les
informations sur le climat conjugal et est constitué des items 09
à 14.
Ø La troisième rubrique recueille les
informations sur les activités ménagères et est
constituée des items 15 à 22
Ø La quatrième rubrique recueille les
informations sur les charges matrimoniales et est constituée des items
23 à 28.
III-4-3. La validation du questionnaire
Pour valider le questionnaire, deux étapes ont
été suivies à savoir la pré enquête et le
pré test.
A) La pré enquête
Selon Mucchielli (1984), la pré enquête est la
phase préliminaire de lancement de l'enquête. Elle a pour but la
recherche de la formulation des hypothèses. En tant que phase
préparatoire, elle consiste à déterminer la période
et le budget en fonction des moyens matériels et de la stratégie
à adopter pour les différentes opérations.
B) Le pré test
Le pré test est la phase préparatoire avant le
lancement de l'enquête proprement dite Il consiste à administrer
le questionnaire sur un échantillon très réduit dans le
but de vérifier la cohérence et la simplicité des
questions. Dans le cadre de notre étude, nous avons
prélevé dans notre population cible un petit échantillon
de dix personnes. À l'issue de ce pré test il nous a
été donné de reformuler certaines de nos questions et de
redéfinir certaines de nos modalités. En effet certains termes
utilisés n'étaient pas très explicites pour les
enquêtées. Pour cela nous avons ensemble recherché et
trouvé d'autres mots plus compréhensifs. Nous avons finalement
obtenu un questionnaire 28 questions.
III-4-4. La passation du questionnaire
Elle constitue l'une des étapes les plus importantes
de la recherche car c'est à ce niveau que s'effectue la collecte des
informations qui permettent de confronter les hypothèses à la
réalité. Pour passer notre questionnaire nous avons opté
pour le mode de passation direct qui consistait à passer dans les salles
de classe de quatrième année et à distribuer
nous-mêmes les questionnaires aux étudiantes concernées
après leur avoir demandé leur situation matrimoniale. Certaines
les remplissaient directement et nous les remettaient tandis que d'autres
demandaient de leur laisser les questionnaires pour une lecture silencieuse et
de repasser les récupérer le lendemain. Pour les classes de
cinquième année, étant dans l'impossibilité de les
rencontrer collectivement nous procédions par une passation individuelle
et parfois par l'intermédiaire de nos camarades après leurs avoir
au préalable expliqué certains items.
III-4-5.Le dépouillement du questionnaire
Pour mener à bien cette opération nous avons
fait appel à l'expertise d'un statisticien. Le dépouillement
consiste à coder les résultats, à traiter les
données et à analyser les réponses. Cette étape
s'est déroulée en trois phases.
Ø La première phase a consisté à
relire les questionnaires ramenés du terrain.
Ø La deuxième phase a consisté à
saisir les informations recueillies dans un masque.
La dernière étape a consisté au
dépouillement proprement dit sous le logiciel SPSS
14.00 (Statistical Package for Social sciences)
Les résultats ont été
répertoriés sur des tableaux (voir le chapitre suivant).
Le procédé de l'analyse croisée des
résultats obtenus a été effectué dans l'optique
d'établir les relations de dépendance ou des corrélations
entre les variables. Pour le traitement pratique des données, nous nous
sommes servis des instruments statistiques appropriés.
III-5. METHODE DE TRAITEMENT DES DONNEES
Pour traiter les données nous avons utilisé le
calcul des pourcentages et le test d'indépendance.
III-5-1.Le calcul des pourcentages
Encore appelé fréquence relative, le choix de
l'indice statistique d'analyse des données et de vérification des
hypothèses a été dicté par la nature de notre
recherche et l'instrument de collecte des données qui est le
questionnaire. Nous avons choisi comme indice statistique d'analyse des
données l'indice de pourcentage noté P dont la formule
est :
P avec
n effectif d'une modalité
N effectif de l'échantillon
Mais cet instrument est trop flatteur. C'est pourquoi en plus
de cet instrument de la statistique descriptive, la vérification des
différentes hypothèses a été effectuée par
le test du khi-carré ou khi-deux (X²).
III-5-2. Le test d'indépendance
Pour vérifier nos hypothèses, l'indice
statistique du khi carré a été utilisé. Cet indice
est utilisé pour mesurer le degré de dépendance entre deux
phénomènes. Ainsi notre étude se proposant de mesurer le
lien entre la vie conjugale des femmes mariées et leur adaptation
à la vie académique, nous avons jugé bon d'utiliser le khi
carré dont les différentes étapes sont :
1) La formulation des hypothèses
-Hypothèse alternative Ha
-Hypothèse nulle Ho
2) Choix du seuil de signification á
C'est le pourcentage d'erreurs dans lequel les
résultats pourront être acceptés et dans le cadre de notre
étude ce pourcentage sera de 5% soit á 0.05
3) Calcul du khi carré
=effectif observé pour la modalité
fei= effectif théorique pour la
modalité
?= somme de
4) Calcul de la valeur critique de X²
Ø Nombre de degré de liberté
nddl= (L-1) × (C-1) avec
L=nombre de lignes
c= nombre de colonnes
Ø Lecture du khi carré sur la table (voir
annexes)
5) La Prise de la décision
Après avoir calculé le
X²(X²cal) on le compare au X²lu. Deux cas se
présentent à ce niveau : ×2cal
< ×2cri
- Si ×2cal <
×2cri, (théorique)
l'hypothèse de recherche nulle H0 est retenue, c'est-à-dire qu'il
n'existe pas un lien significatif entre les variables utilisées.
- Si ×2cal >
×2cri, (théorique) l'hypothèse de
recherche alternative (Ha) est acceptée, c'est-à-dire qu'il
existe un lien significatif entre les variables étudiées.
6) Le coefficient de contingence
Il est question ici de préciser la décision
en donnant la signification de la confirmation ou du rejet de
l'hypothèse. Le khi-carré nous permet de déterminer
l'existence ou non d'une relation entre la variable indépendante et la
variable dépendante. De ce fait, lorsque la relation existe, on peut
calculer le coefficient de contingence CC pour voir si la relation est :
parfaite, très forte, forte, moyenne, faible ou nulle par la formule
suivante :
CC=
Khi-deux calculé
=effectif total ou taille de l'échantillon.
Entre les deux variables il peut exister une relation qui
soit positive ou négative et dont l'amplitude peut être
élevée, modérée ou basse.
-Amplitude élevée cc> 0,7
-Amplitude basse cc = 0,46
-Amplitude modérée 0,5<cc< 0,69
-Amplitude parfaite si cc=1
-Amplitude nulle si cc=0
CHAPITRE IV : PRESENTATION DES DONNEES ET ANALYSE
DES RESULTATS DE L'ETUDE
Nous allons dans ce chapitre présenter les
résultats de l'enquête autour de deux volets :
l'identification des enquêtées et la présentation des
données se rapportant aux thèmes des hypothèses de
recherche.
IV-1.IDENTIFICATION DES ENQUETEES
Tableau N°5 : Répartition
élèves mariées selon leur filière.
Filière
|
Sciences de l'éducation
|
Conseillers d'orientation
|
total
|
Effectif
|
36
|
24
|
60
|
pourcentage
|
60
|
40
|
100
|
Diagramme N°1 :
Répartition élèves mariées selon leur
filière
Nous constatons au regard de cette répartition que
parmi les femmes enquêtées 36 sont inscrites dans la
filière sciences de l'éducation et représentent 60% de
l'effectif total alors que 24 sont inscrites dans la filière conseiller
d'orientation et représentent 40% de l'effectif total.
Tableau N°6 : Répartition des
élèves mariées selon leur classe
actuelle.
Classe actuelle
|
4e année
|
5e année
|
total
|
effectif
|
28
|
32
|
60
|
pourcentage
|
46,6
|
53,4
|
100
|
Histogramme N°1 : répartition des
élèves mariées selon leur classe
actuelle.
46,6%
53,4%
Le Département des Sciences de l'Education ne comprend
que le second cycle c'est-à-dire les classes de 4ème
et de 5ème année. Au regard de la répartition
du tableau et de l'histogramme ci-dessus, nous constatons que parmi les femmes
enquêtées 28 sont inscrites en 4ème année
et représentent 46,6% de l'effectif total tandis que 32 sont inscrites
en 5ème année et représentent 53,3% de
l'effectif total.
Au regard du diagramme ci-dessus nous constatons que parmi
nos enquêtées les plus âgées qui sont au nombre de
2 ont 46 ans et représentent 3,33% de l'effectif total de notre
échantillon. Par contre la plus jeune est âgée de 23 ans et
représente 1,67% de notre effectif total. Nous constatons
également que l'âge le plus représenté dans notre
échantillon c'est 29 ans car parmi les 60 femmes
enquêtées 12 sont âgées de 29 ans et
représentent 20% de notre échantillon.
L'âge moyen des femmes mères admises dans
Département des Sciences de l'Education est donc de 29 ans.
Diagramme N°3 : répartition des femmes
enquêtées selon l'âge de leur mari.
Au regard de la distribution ci-dessus, il ressort que parmi
les 60 femmes enquêtées le mari le plus âgé a 56 ans
tandis que le plus jeune en a 26.L'âge le plus représentatif c'est
39 ans car 12 maris sont âgés de 39 ans, ce qui représente
20% de l'effectif total.
En comparant l'âge moyen des femmes
enquêtées qui est de 29 ans à celui de leurs mari qui est
de 39 ans, nous constatons qu'il ya un écart d'environ 10 ans.
La distribution porte sur la profession des maris des femmes
enquêtées. Nous remarquons que la profession la plus
représentée est celle d'enseignant. En effet, des 60 femmes
enquêtées 15 ont un mari enseignant, ce qui représente 25%
de l'effectif total. De même les professions les moins
représentées sont celles d'avocat, de journaliste, de
maçon d'architecte, de forestier et de fonctionnaire car elles
représentent chacune 1.67% de l'effectif total.
Tableau N°7 :
répartition des femmes enquêtées selon le niveau scolaire
de leur mari
Niveau
scolaire
|
CAP
|
Prob
|
BAC
|
BTS
|
Capa en Droit
|
licence
|
Mai-
trise
|
DEA /master
|
Ingé-
nieur
|
PHD
|
effectif
|
2
|
3
|
19
|
2
|
2
|
12
|
7
|
4
|
3
|
6
|
Pourcen-
tage
|
3,33
|
5
|
31,67
|
3,33
|
3,33
|
20
|
11,67
|
6,67
|
5
|
10
|
Il ressort de cette distribution que le diplôme le plus
représentatif est la Baccalauréat car parmi les 60 femmes
enquêtées 19 ont un mari titulaire de ce diplôme. Cette
proportion représente 31.67% de l'effectif total. De même nous
constatons que le diplôme le plus élevé est le PHD tandis
que celui le plus bas est le CAP. Les diplômes les moins
représentés sont le CAP, le probatoire, le BTS et la
Capacité en droit. En ce qui concerne les maris ayant un diplôme
de l'enseignement supérieur, nous observons dans le tableau ci-dessus
que 2 sont titulaires d'un BTS, 12 titulaires d'une licence et 6 titulaires
d'un PHD.
Tableau N°8 : Répartition des femmes
enquêtées selon la durée de leur mariage.
durée
|
0-5 ans
|
6-10 ans
|
11-15ans
|
16-20 ans
|
21-25 ans
|
To-
tal
|
effectif
|
35
|
15
|
5
|
3
|
2
|
60
|
pourcentage
|
58,33
|
25
|
8,33
|
5
|
3,33
|
100
|
Histogramme N°2 : Répartition des femmes
enquêtées selon la durée de leur mariage.
Il ressort de cet histogramme que la tranche des
durées la plus significative est la tranche de 0-5 ans. En effet, parmi
les 60 femmes enquêtées 35 ont mené une vie conjugale dont
la durée est comprise dans cette tranche, ce qui représente
58.33% de l'effectif total. La tranche la moins représentative quant
à elle est celle de 21-25 ans où nous avons 2 femmes. Cette
proportion représente d'ailleurs 3,33% de l'effectif total.
La forte concentration des effectifs au niveau de la tranche
de 0-5 ans peut s'expliquer par le fait que la majorité de ces femmes se
sont mariées soit après l'obtention de leur licence soit juste
après leur admission à l'ENS.
Tableau N°9 : Répartition des femmes
selon leur nombre d'enfant
Nombre d'enfant
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
7
|
total
|
effectif
|
6
|
14
|
17
|
9
|
12
|
1
|
1
|
60
|
pourcentage
|
10
|
23,33
|
28,33
|
15
|
20
|
1,67
|
1,67
|
100
|
Histogramme N°3 : Répartition des femmes
enquêtées selon leur nombre d'enfants
Au regard cette répartition nous constatons que le
nombre d'enfants le plus représentatif est 2 car sur les 60 femmes
enquêtées 17 ont deux enfants ce qui représente 28.33% de
l'effectif total. De même le nombre d'enfants le moins
représentatif est 7 car parmi les femmes enquêtées il n'ya
qu'une seule qui a 7 enfants, ce qui représente 1.67% de l'effectif
total. Nous constatons également que 6 de ces femmes n'ont pas encore
d'enfant et représentent 10%de l'effectif total.
IV-2.LE CLIMAT CONJUGAL
Tableau N°10 : Répartition des
élèves mariées obéissantes prompte à leur
mari
modalité
|
oui
|
non
|
total
|
effectif
|
16
|
44
|
60
|
pourcentage
|
26,67
|
73,33
|
100,0
|
Histogramme N°4 : Répartition
des élèves mariées obéissantes prompte à
leur mari
Cette répartition nous donne la
distribution des femmes mariées selon qu'elles obéissent
promptement à leur mari ou non. Au regard de ce tableau nous constatons
que la majorité de ces femmes n'obéissent pas promptement
à leur mari. En effet par rapport à cette question qui consistait
à répondre par oui ou par non, nous constatons que parmi les 60
femmes enquêtées 44 ont répondu par non et
représentent 73.33% de l'effectif total tandis que 16 d'entre elles ont
répondu par l'affirmative et représentent 26.67% de l'effectif
total.
Tableau N°11 : Répartition des
élèves mariées selon que les disputes avec leurs maris se
soldent de menaces de part et d'autre.
modalité
|
oui
|
non
|
total
|
effectif
|
15
|
45
|
60
|
pourcentage
|
25
|
75
|
100
|
Histogramme N°5 : Répartition des
élèves mariées selon que les disputes avec leur mari se
soldent de menaces de part et d'autre
Il ressort du tableau et de l'histogramme
ci-dessus que parmi les 60 femmes enquêtées, 45 ont
déclaré que les disputes avec leur mari ne se soldent pas des
menaces de part et d'autre et elles représentent 75% de l'effectif total
alors les autres femmes qui sont au nombre de 15 ont répondu par
l'affirmative et elles représentent 25% de l'effectif total.
Tableau N°12 : Répartition des
élèves mariées stressées à cause du climat
familial
modalité
|
Tout à fait d'accord
|
Assez d'accord
|
D'accord
|
Pas du tout d'accord
|
total
|
effectif
|
11
|
15
|
5
|
29
|
60
|
pourcentage
|
18,34
|
25
|
8,33
|
48,33
|
100,0
|
Histogramme N°6 : Répartition des
élèves mariées selon qu'elles sont stressées
à cause du climat familial.
Au regard de cette répartition nous constatons que
parmi nos enquêtées 29 ont déclaré ne pas être
du tout d'accord que leur climat familial les stresse et elles
représentent 48,33% de l'effectif total. Par contre les 31 qui
représentent 51,67% déclarent être stressées
à cause de leur climat conjugal. Dans cette dernière proportion
nous constatons que 5 femmes sont d'accord et représentent 8,33% de
l'effectif total ; 15 sont assez d'accord et représentent 25% de
l'effectif total et 11 sont tout à fait d'accord et représentent
18,34% de l'effectif total.
Tableau N°13 : Répartition des
élèves mariées bagarreuses avec leurs maris au point de
subir des blessures corporelles
modalité
|
Tout à fait d'accord
|
Assez d'accord
|
D'accord
|
Pas du tout d'accord
|
total
|
effectif
|
15
|
4
|
5
|
36
|
60
|
pourcentage
|
25
|
6,67
|
8,33
|
60
|
100
|
Histogramme N°7 : Répartition des
élèves mariées bagarreuses avec leurs maris au point de
subir des blessures corporelles
Au regard du tableau et de l'histogramme ci-dessus nous
constatons que parmi les 60 femmes enquêtées 36 déclarent
ne pas être d'accord qu'elles bagarrent avec leur mari au point de subir
des blessures corporelles et représentent 60% de l'effectif total. Par
contre 24 femmes déclarent l'existence des bagarres au sein de leur
ménage. Ainsi 15 d'entre elles déclarent être tout à
fait d'accord et représentent 25% de l'effectif total ; 4
déclarent être assez d'accord et représentent 6,67% et 5
sont assez d'accord et représentent 8,33% de l'effectif total.
Tableau N°14 : Répartition des
élèves mariées et type de climat conjugal
modalité
|
Très sain
|
sain
|
Très mal sain
|
Mal sain
|
total
|
effectif
|
23
|
10
|
18
|
9
|
60
|
pourcentage
|
38
|
17
|
30
|
15
|
100,0
|
Histogramme N°8 Répartition des
élèves mariées et type de climat conjugal
La répartition des enquêtées selon que le
type de climat conjugal nous permet de constater que 33 d'entre elles estiment
que ce climat et très sain et n'aurait pas par conséquent un
impact négatif sur leurs performances académiques. Ces 33 femmes
représentent par ailleurs 38% de notre échantillon. Par contre 18
femmes estiment que leur climat conjugal est très mal sain et elles
représentent par ailleurs 30% de notre échantillon. Le reste soit
9 femmes déclarent que leur climat conjugal est très mal sain et
elles représentent 15% de notre échantillon.
Tableau N°15 :
Répartition des élèves mariées
sanctionnées à cause de leur climat conjugal
Modalité
|
oui
|
non
|
total
|
Effectif
|
15
|
45
|
60
|
Pourcentage
|
25
|
75
|
100,0
|
Histogramme N°9 : Répartition
des élèves mariées sanctionnées à cause de
leur climat conjugal
Au regard de cette répartition nous
constatons que parmi les 60 femmes enquêtées 45 ont répondu
ne pas avoir été sanctionnées à cause du climat
conjugal qui règne dans leur foyer et elles représentent 75% de
l'effectif total tandis que les 15 autres ont répondu par l'affirmative
c'est-à-dire qu'elles ont été sanctionnées à
l'école à cause de leur climat conjugal. Elles
représentent par ailleurs 25% de l'effectif total.
IV-3.LES ACTIVITES MENAGERES
Tableau N°16 : Répartition des
élèves mariées selon la fréquence de cuisson par
jour
modalité
|
1 fois
|
2 fois
|
3 fois
|
total
|
effectif
|
38
|
17
|
5
|
60
|
pourcentage
|
63,33
|
28,33
|
8,34
|
100,0
|
Histogramme N°10 : Répartition des
femmes mariées selon la fréquence de cuisson par jour
Il était question ici de
déterminer le nombre de fois que ces femmes font la cuisine par jour. Au
regard de cette distribution nous constatons qu'il ya une forte concentration
des femmes au niveau de la première modalité. En effet, parmi ces
60 femmes 38 font la cuisine une fois par jour et représentent 63,33%
de l'effectif total. Par contre nous observons une faible concentration au
niveau de la troisième modalité où nous avons un effectif
de 5 femmes qui déclarent faire la cuisine 3 fois par jour et elles
représentent 8,34% de l'effectif total.
Tableau N°17 : Répartition des femmes
mariées selon la fréquence de la lessive par semaine
modalité
|
1 fois
|
2 fois
|
3 fois et plus
|
total
|
effectif
|
29
|
16
|
15
|
60
|
pourcentage
|
48,33
|
26,67
|
25
|
100,0
|
Histogramme N°11 : répartition des
femmes mariées selon la fréquence de la lessive par
semaine
En ce qui concerne la fréquence de la lessive par
semaine, nous constatons au regard du tableau ci-dessus qu'il ya une forte
concentration au niveau de la première modalité car parmi les 60
femmes enquêtées 29 déclarent faire la lessive une fois par
semaine et elles représentent 48,33% de l'effectif total.16 d'entre
elles déclarent faire la lessive deux fois par semaine
représentent 26,67% de l'effectif total. Le reste soit 25% font la
lessive au moins 3 fois par semaine.
Tableau N°18 : Répartition des
élèves mariées selon leur état après les
activités ménagères.
modalité
|
Très
Epui-
santes
|
Assez épuisantes
|
épuisantes
|
Pas du tout épuisantes
|
total
|
effectif
|
11
|
14
|
23
|
12
|
60
|
pourcentage
|
18,33
|
23,33
|
38,34
|
20
|
100,0
|
Histogramme N°12 : Répartition des
élèves mariées selon leur état après les
activités ménagères
Au regard de cette répartition nous constatons que les
activités ménagères ont un impact sur l'état
physique de la majorité des femmes enquêtées. En effet ,23
d'entre elles estiment que leurs activités ménagères sont
épuisantes et elles représentent 38,34%.Par 12 d'entre elles
déclarent que leurs activités ménagères ne sont pas
du tout épuisantes et elles représentent 20% de l'effectif
total. Nous observons également une faible concentration des effectifs
au niveau de la première modalité car 11 femmes estiment que
leurs activités ménagères sont très
épuisantes.
Tableau N°19 : Répartition des
élèves marées selon le temps consacré aux
études par jour
modalité
|
1 h
|
2 h
|
3 h et plus
|
total
|
effectif
|
22
|
23
|
15
|
60
|
pourcentage
|
36,67
|
38,33
|
25
|
100
|
Histogramme N°13 : répartition des
élèves mariées selon le temps consacré aux
études par jour
La distribution laisse transparaitre une forte concentration
des effectifs au niveau des deux premières modalités car parmi
les femmes enquêtées 22 consacrent une heure par jour à
leurs études et représentent 36,67% de l'effectif total tandis
que 23 y consacrent 2h et représentent 38,33% de l'effectif total. Par
contre celles qui font au moins 3h d'étude par jour ne sont que 15 et
représentent 25% de l'effectif total.
Tableau N°20 :
Répartition des individus enquêtés selon les
activités ménagères et leurs devoirs
académiques
modalité
|
oui
|
non
|
total
|
effectif
|
25
|
35
|
60
|
pourcentage
|
41,67
|
58,33
|
100,0
|
Histogramme N°14 : Répartition des
femmes mariées selon les activités ménagères et
leurs devoirs académiques
En ce qui concerne l'impact des activités
ménagères sur l'accomplissement des devoirs académiques,
la répartition ci-dessus nous permet de constater que 35 des 60 femmes
ont déclaré que les activités ménagères ne
les empêchent pas d'accomplir leurs devoirs académiques et elles
représentent 58,33% de l'effectif total. Le reste, soit 25 femmes a
répondu par l'affirmative.
Tableau N°21 : Répartition des femmes
mariées selon leurs résultats académiques depuis qu'elles
sont à l'ENS
modalité
|
Très bons
|
Assez bons
|
bons
|
mauvais
|
total
|
effectif
|
0
|
15
|
35
|
10
|
60
|
pourcentage
|
0
|
25
|
58,33
|
16,67
|
100,0
|
Histogramme N°15 : des femmes mariées
selon leurs résultats académiques depuis qu'elles sont à
l'ENS
Cette distribution nous permet de constater qu'il ya une
forte concentration des effectifs au niveau de la troisième
modalité où nous avons 35 femmes qui déclarent avoir de
bons résultats académiques depuis qu'elles sont à l'ENS.
Elles représentent par ailleurs 58,33% de l'effectif total de notre
échantillon. Par, contre aucune de ces femmes ne déclare avoir de
très bons résultats depuis qu'elle est à l'ENS.10 d'entre
elles déclarent avoir de mauvais résultats depuis qu'elles sont
à l'ENS et elles représentent 16,67% de l'effectif total de
l'échantillon.
Tableau N°22 : Répartition des
élèves mariées selon leur état en tant que femmes
mariées à l'école
modalité
|
Très à l'aise
|
A l'aise
|
Peu à l'aise
|
Mal à l'aise
|
total
|
effectif
|
22
|
27
|
10
|
1
|
60
|
pourcentage
|
36,66
|
45
|
16,67
|
1,67
|
100,0
|
Histogramme N°16 : Répartition des
élèves mariées selon leur état en tant que femme
mariées à l'école
Au regard de cette distribution nous
constatons que 27 de ces femmes sont à l'aise à l'école et
représentent 45% de l'effectif de notre échantillon alors qu'une
seule déclare être mal à l'aise à cause de son
statut de femme mariée. De même 10 d'entre elles déclarent
être peu à l'aise à l'école à cause de leur
statut de femme mariée et elles représentent 16,67% de l'effectif
total.
Tableau N°23 : Répartition des
élèves mariées selon leurs retards et leurs absences
à l'école suite aux activités
ménagères
Moda-
lité
|
toujours
|
souvent
|
rarement
|
jamais
|
total
|
effectif
|
10
|
32
|
8
|
10
|
60
|
Pour-
centage
|
16,67
|
53,33
|
13,33
|
16,67
|
100
|
Histogramme N°17 : Répartition des
élèves mariées selon que leurs retards et leurs absences
à l'école sont dûs à leurs activités
ménagères
Nous constatons dans l'ensemble que les occupations
familiales constituent une cause du retard et d'absence chez l'ensemble de ces
femmes. En effet, il ya une forte concentration des effectifs au niveau de la
deuxième modalité car parmi les 60 femmes enquêtées
32 déclarent que leurs retards et leurs absences à
l'école sont souvent dûs à leurs occupations familiales et
elles représentent 53,33 % de l'effectif total. Par contre la plus
faible concentration des effectifs se trouve au niveau de la troisième
modalité où 8 femmes ont déclaré que leur retard
et leurs absences sont rarement dû aux occupations familiales et elles
représentent 13,33% de l'effectif total.
IV-4.LES CHARGES MATRIMONIALES
Tableau N°24: Répartition
des élèves mariées tombées enceintes au cours de
l'année académique
Modalité
|
oui
|
non
|
total
|
Effectif
|
30
|
30
|
60
|
pourcentage
|
50
|
50
|
100,0
|
Histogramme N°18 : Répartition des
élèves mariées tombées enceintes au cours de
l'année académique
Au regard de cette distribution nous constatons que parmi les
60 femmes enquêtées 30 ont déclaré avoir
été enceinte au cours de l'année académique et
elles représentent 30% de notre échantillon alors que l'autre
proportion soit 30 femmes ont répondu par la négative, c'est
à dire n'avoir pas été enceintes au cours de
l'année académique.
Tableau N°25 : Répartition des
élèves mariées ayant rompu les activités
académiques durant leur période de grossesse
modalité
|
oui
|
non
|
total
|
effectif
|
22
|
38
|
60
|
pourcentage
|
36,67
|
63,33
|
100,0
|
Histogramme
N°19 : Répartition des
élèves mariées ayant rompu les activités
académiques durant leur période de grossesse
Le tableau et l'histogramme ci-dessus nous permettent de
constater que parmi les 60 femmes enquêtées 38 n'ont pas rompu les
cours à cause de la grossesse et elles représentent 63,33% de
l'effectif total tandis que 22 ont répondu par l'affirmative et
représentent 36,67% de l'effectif total.
Tableau N°26 : Répartition des
élèves ayant bénéficié d'un congé de
maternité
modalité
|
toujours
|
souvent
|
rarement
|
jamais
|
total
|
effectif
|
2
|
4
|
4
|
50
|
60
|
pourcentage
|
3,3
|
6,7
|
6,7
|
83,3
|
100,0
|
Histogramme N°20 : Répartition des
élèves ayant bénéficié d'un congé de
maternité
La répartition ci-dessus nous permet
de constater qu'il y'a une forte concentration des effectifs au niveau de la
dernière modalité où nous avons 50 femmes qui
déclarent n'avoir jamais obtenu un congé de maternité
depuis qu'elles sont à l'ENS. Par contre il n'ya que deux femmes qui
déclarent avoir toujours obtenu un congé de maternité soit
3,33% de l'effectif total.
Tableau N°27 : Répartition des
élèves mariées partagées entre les soins de leur
mari et leurs devoirs académiques
modalité
|
oui
|
non
|
total
|
effectif
|
16
|
44
|
60
|
pourcentage
|
26,7
|
73,3
|
100,0
|
Histogramme N° 21 :
Répartition des élèves mariées partagées
entre les soins de leur mari et leurs devoirs académiques
Au regard du tableau et de l'histogramme
ci-dessus, il ressort que les soins du mari ne constituent pas un
empêchement de l'accomplissement des devoirs académiques pour la
majorité de ces femmes. En effet par rapport à la question de
savoir si les soins du mari les empêchent d'accomplir leurs devoirs
académiques, 44 femmes ont répondu par la négative et
elles représentent 73, 33% de l'effectif total de notre
échantillon. Par contre les 16 autres qui représentent 26,67% de
l'effectif total ont répondu par l'affirmative.
Tableau N°28 : Répartition des
élèves mariées partagées entre l'encadrement des
enfants et leurs activités académiques
modalité
|
oui
|
non
|
total
|
effectif
|
27
|
33
|
60
|
pourcentage
|
45
|
55
|
100,0
|
Histogramme N°22 : Répartition des
élèves mariées partagées entre l'encadrement des
enfants et leurs activités académiques
Au regard de cette répartition nous constatons que
l'encadrement des enfants constitue un empêchement de l'accomplissement
des activités académiques pour 27 femmes qui représentent
45% de notre échantillon. Par contre pour les 33 autres femmes
l'encadrement des enfants ne les empêche pas d'accomplir leurs
activités académiques.
Tableau N°29 : Répartition des
élèves mariées partagées entre les charges
matrimoniales et leurs activités académiques
modalité
|
Très préoccupantes
|
préoccupantes
|
Peu préoccupantes
|
Pas du tout préoccupantes
|
total
|
effectif
|
20
|
24
|
6
|
10
|
60
|
Pour-centage
|
33,33
|
40
|
10
|
16,67
|
100,0
|
Histogramme N°23 : Répartition des
élèves mariées partagées entre les charges
matrimoniales et leurs activités académiques
Au regard de cette répartition nous constatons que les
charges matrimoniales affectent les activités académiques de la
majorité de nos enquêtées. En effet, parmi les 60 femmes
enquêtées il n'ya que 10 qui pensent que les charges matrimoniales
n'affectent jamais leurs activités académiques et elles ne
constituent que 16,67% de l'effectif total. Par contre nous observons une forte
représentation au niveau de la deuxième modalité où
nous avons 24 femmes qui déclarent que les charges matrimoniales sont
préoccupantes et pourraient alors les empêcher d'accomplir leurs
activités académiques et elles représentent 40% de
l'effectif total. La plus faible représentation se trouve au niveau de
la dernière modalité où nous n'avons que 10 femmes qui
déclarent que les charges matrimoniales ne sont pas du tout
préoccupantes soit 16,67% de notre échantillon.
CHAPITRE V : INTERPRETATION DES RESULTATS ET
SUGGESTIONS
Après avoir analysé les résultats au
chapitre IV nous allons dans le présent chapitre vérifier et
interpréter les hypothèses de recherche à l'aide du test
statistique pour donner un sens aux analyses qui permettront d'ouvrir des
pistes en termes de perspectives afin de faire des suggestions.
V-1.VERIFICATION DES HYPOTHESES DE L'ETUDE
C'est une procédure basée sur une statistique
qui conduit à la prise d'une décision d'acceptation ou de rejet
d'une hypothèse sur la base d'information fournies par un
échantillon, avec un certain risque de se tromper. Cette
vérification consiste à mettre en confrontation deux
hypothèses.
Ø L'hypothèse nulle(Ho) qui est une proposition
universelle négative qui, niant l'existence vraie impute au hasard la
différence observée.
Ø L'hypothèse alternative ou de recherche qui
est une affirmation provisoire concernant la relation entre deux ou plusieurs
variables.
Dans le cadre de notre étude nous allons utiliser le
test d'indépendance ou test de Khi carré ( ) et le coefficient de contingence pour mesurer l'intensité de
la relation entre les variables préalablement choisies.
V-1-1.Vérification de l'hypothèse de
recherche N°1
Cette hypothèse met en relation le climat conjugal et
l'adaptation des femmes mariées à la vie académique.
HR1 : Le climat conjugal
détermine l'adaptation des femmes mariée à la vie
académique.
-Formulation des hypothèses
statistiques.
Ha : Il existe un lien significatif
entre le climat conjugal et l'adaptation des femmes mariées à la
vie académique.
Ho : Il n'existe pas un lien entre le
climat conjugal et l'adaptation des femmes mariées à la vie
académique
- Détermination du seuil de signification
(á)
C'est la tolérance ou la marge d'erreur que nous
acceptons. Dans le cadre de notre étude nous avons décidé
que á=5%=0,05
En d'autres termes, lorsque nous prendrons la décision
nous accepterons de nous tromper 5 fois sur 100.
-Calcul du nombre de Degré de
liberté
ddl=(l-1)(c-1) avec l=nombre de lignes et c=nombre de
colonnes
= (4-1) (3-1)=6
Tableau N°30 : Tableau des contingences
relatives à HR1
VD
VI
|
bonne
|
moyenne
|
mauvaise
|
total
|
Très sain
|
2
|
20
|
1
|
23
|
sain
|
5
|
4
|
3
|
12
|
Très mal sain
|
6
|
3
|
6
|
15
|
Mal sain
|
2
|
8
|
0
|
10
|
total
|
15
|
35
|
10
|
60
|
VD=adaptation à la vie
académique
VI=climat conjugal
Ce tableau ressort clairement les valeurs observées
susceptibles de conduire à la vérification du lien qui existe
entre le climat conjugal et l'adaptation des femmes mariées à la
vie académique.
Tableau N°31 : fréquences
théoriques et calcul du Khi carré de HR1
Fréquences observées
|
Fréquences théoriques
|
|
6
|
3,75
|
0,816
|
2
|
2,5
|
0,400
|
5
|
3
|
0,750
|
2
|
5,75
|
3,141
|
3
|
8,75
|
4,464
|
8
|
5,83
|
0,478
|
4
|
7
|
1,750
|
20
|
73,42
|
2,754
|
6
|
2,25
|
4,694
|
0
|
1,67
|
2,819
|
3
|
2
|
0,125
|
1
|
3,83
|
2,895
|
|
25,086
|
Ce tableau montre les fréquences observées, les
fréquences théoriques ainsi que le calcul du khi carré par
l'entremise de la correction de Yates.
Tableau N°32 : statistiques de HR1 issues
du SPSS 14.00
khi square
|
|
Item VD
20,21
|
Item VI
9, 10, 11, 12
|
Item VI
9, 10, 11, 12
|
ddl (c-1)(r-1)
|
6
|
6
|
N
|
60
|
60
|
Sig(2 tailled)
|
/
|
/
|
Khi square index
|
25,086
|
0,000
|
Ô (phi)
|
0,542983528
|
0,000
|
Item VD
20,21
|
ddl
|
6
|
6
|
N
|
60
|
60
|
Sig (2 tailled)
|
/
|
/
|
Khi square index
|
0,000
|
25,086
|
Ô (phi)
|
0,000
|
0,542983528
|
The khi square is significant at 0, 05 level
À l `issue des calculs, nous obtenons un khi
carré calculé ×2cal =25,086
Ainsi avec un ddl= (4-1) (3-1)=6 et á=0,05 nous avons
un khi carré critique ×2 crit=12,59
-Règle de la prise de
décision
Pour prendre la décision on va
comparer×2cal et×2
crit
- Si ×2cal <
×2cri, (théorique)
l'hypothèse de recherche nulle H0 est retenue, c'est-à-dire qu'il
n'existe pas un lien significatif entre les variables utilisées.
- Si ×2cal >
×2cri , (théorique)
l'hypothèse de recherche alternative (Ha) est acceptée,
c'est-à-dire qu'il existe un lien significatif entre les variables
étudiées.
×2cal =25,086
×2 crit=12,59
Nous constatons que ×2cal
×2cri .Par conséquent : H0
est rejetée et Ha acceptée. Ce qui implique la
confirmation de HR1.
Par ailleurs le degré de la relation noté
ô (coefficient de contingence) est de 54% soit 0,54 ce qui indique une
relation moyenne entre nos variables.
Le climat conjugal détermine alors l'adaptation des
femmes mariées à la vie académique.
-Conclusion
Il apparait que l'adaptation des femmes
mariées à la vie académique est déterminée
par le climat conjugal.
V-1-2.Vérification de l'hypothèse
N°2
Cette hypothèse met en relation les activités
ménagères et l'adaptation à la vie académique.
HR2 : Les activités
ménagères déterminent l'adaptation des femmes
mariées à la vie académique.
-Formulation des hypothèses
statistiques.
Ha : Il existe un lien significatif
entre les activités ménagères et l'adaptation des femmes
mariées à la vie académique.
Ho : Il n'existe pas un lien
significatif entre les activités ménagères et l'adaptation
des femmes mariées à la vie académique.
-Détermination du seuil de signification
(á)
(á)= =5%=0,05
-Calcul du nombre de Degré de
liberté
ddl= (4-1) (3-1)=6
Tableau N°33 : Tableau des contingences
relatives à HR2
VD
VI
|
bonne
|
moyenne
|
mauvaise
|
total
|
Très épuisantes
|
1
|
9
|
1
|
11
|
Assez épuisantes
|
7
|
6
|
1
|
14
|
épuisantes
|
2
|
19
|
2
|
23
|
Pas du tout épuisantes d'accord
|
5
|
1
|
6
|
12
|
total
|
15
|
35
|
10
|
60
|
VD=adaptation à la vie
académique
VI=activités ménagères
Ce tableau ressort clairement les valeurs observées
susceptibles de conduire à la vérification du lien qui existe
entre les activités ménagères et l'adaptation des femmes
mariées à la vie académique.
-Calcul des fréquences théoriques et
calcul du Khi carré.
Tableau N°34 : Calcul des
fréquences théoriques et calcul du Khi carré de
HR2
Fréquences observées
|
Fréquences théoriques
|
|
1
|
2,75
|
1,840
|
7
|
3,5
|
4,571
|
2
|
5,75
|
3,143
|
5
|
3
|
0,750
|
9
|
6,42
|
0,673
|
6
|
8,17
|
0,872
|
19
|
13,42
|
1,922
|
1
|
7
|
6,035
|
1
|
1,83
|
0,966
|
1
|
2,33
|
1,437
|
2
|
3,83
|
1,417
|
6
|
2
|
6,125
|
|
35,808
|
Ce tableau montre les fréquences observées, les
fréquences théoriques ainsi que le calcul du khi carré par
l'entremise de la correction de Yates.
Tableau N°35 : statistiques de HR2
issues du SPSS 14.00
khi square
|
|
Item VD
20, 21
|
Item VI
15, 16, 17, 19
|
Item VI
15, 16, 17, 19
|
ddl (c-1) (r-1)
|
6
|
6
|
N
|
60
|
60
|
Sig (2 tailled)
|
/
|
/
|
Khi square index
|
35,808
|
0,000
|
Ô (phi)
|
0,611348914
|
0,000
|
Item VD
20, 21
|
ddl
|
6
|
6
|
N
|
60
|
60
|
Sig (2 tailled)
|
/
|
/
|
Khi square index
|
0,000
|
35,808
|
Ô (phi)
|
0,000
|
0,611348914
|
The khi square is significant at 0, 05 level
À l `issue des calculs, nous obtenons un khi
carré calculé ×2cal =35,808
Ainsi avec un ddl= (4-1) (3-1)=6 et á=0,05 nous avons
un khi carré critique ×2 crit=12,59
-Règle de la prise de
décision
Nous constatons que ×2cal
×2cri
Par conséquent : H0 est rejetée
et Ha acceptée. Ce qui implique la confirmation de HR2.Il
existe donc un lien significatif entre nos deux variables. Par ailleurs le
degré de la relation noté ô (coefficient de contingence)
est de 61,13% soit 0,61 ce qui indique une relation forte entre notre VI et
VD.
-Conclusion
Les activités ménagères
déterminent donc l'adaptation des femmes mariées à la vie
académique.
V-1-3.Vérification de l'hypothèse
N°3
Cette hypothèse met en relation les charges
matrimoniales et l'adaptation des femmes mariées à la vie
académique.
HR3 : les charges matrimoniales
déterminent l'adaptation des femmes mariées à la vie
académique.
-Formulation des hypothèses
statistiques.
Ha : Il existe un lien significatif
entre les charges matrimoniales et l'adaptation des femmes mariées
à la vie académique.
Ho : Il n'existe pas un lien
significatif entre les charges matrimoniales et l'adaptation des femmes
mariées à la vie académique.
-Détermination du seuil de signification
(á)
(á)= =5%=0,05
-Calcul du nombre de Degré de
liberté
ddl= (4-1) (3-1)=6
Tableau N°36 : Tableau des contingences
relatives à HR3
VD
VI
|
bonne
|
moyenne
|
mauvaise
|
total
|
Très préoccupantes
|
4
|
15
|
1
|
20
|
préoccupantes
|
5
|
17
|
2
|
24
|
Peu préoccupantes
|
2
|
1
|
3
|
6
|
Pas du tout préoccupantes
|
4
|
2
|
4
|
10
|
total
|
15
|
35
|
10
|
60
|
VD=adaptation à la vie académique
VI=charges matrimoniales.
-Détermination des fréquences
théoriques et calcul du Khi carré.
Tableau N°37 : fréquences
théoriques et calcul du Khi carré
Fréquences observées
|
Fréquences théoriques
|
|
4
|
5
|
0,450
|
5
|
6
|
0,375
|
2
|
1,5
|
0,000
|
4
|
2,5
|
0,400
|
15
|
11,67
|
0,686
|
17
|
14
|
0,446
|
1
|
3,5
|
2,571
|
2
|
5,83
|
3,251
|
1
|
3,33
|
2,405
|
2
|
4
|
1,562
|
3
|
1
|
2,250
|
4
|
1,67
|
1,095
|
|
15,491
|
Tableau N°38 : statistiques issues du
SPSS 14.00
khi square
|
|
Item VD
20, 21,
|
Item VI
23, 24, 25, 26
|
Item VI
23, 24, 25, 26
|
ddl (c-1) (r-1)
|
6
|
6
|
N
|
60
|
60
|
Sig(2 tailled)
|
/
|
/
|
Khi square index
|
15,491
|
0,000
|
Ô (phi)
|
0,450022
|
0,000
|
Item VD
20,21
|
ddl
|
6
|
6
|
N
|
60
|
60
|
Sig (2 tailled)
|
/
|
/
|
Khi square index
|
0,000
|
15,491
|
Ô (phi)
|
0,000
|
0,450022
|
The khi square is significant at 0, 05 level
A l'issue des calculs, nous obtenons un khi carré
calculé ×2cal =15,495
Ainsi avec un ddl= (4-1) (3-1)=6 et á=0,05 nous avons
un khi carré critique ×2 crit=12,59
-Règle de la prise de
décision
Nous constatons que ×2cal
×2cri
Par conséquent : H0 est rejetée
et Ha acceptée. Il existe donc un lien significatif entre nos
deux variables. Par ailleurs le degré de la relation noté ô
(coefficient de contingence) est de 45% soit 0,45 ce qui indique une relation
moyenne entre nos deux variables. Ce qui implique la confirmation de HR3.
-Conclusion.
Il apparait clairement que les charges matrimoniales
déterminent l'adaptation des femmes mariées à la vie
académique.
Tableau N°39: Synthèse des résultats
des tests
Hypothèse de recherche
|
×2cal
|
×2 crit
|
Ddl
|
Coefficient de contingence
|
Observation
|
Décision
|
HR1 :
Le climat conjugal détermine l'adaptation des femmes
mariées à la vie académique.
|
25,086
|
12,59
|
6
|
0,54
|
Nous constatons que
×2cal>
×2crit et que le coefficient de contingence
qui est de 0, 54 indique une relation moyenne entre nos variables.
|
Ha acceptée et Ho
rejetée,
la première hypothèse est confirmée.
|
HR2 :
Les activités ménagères déterminent
l'adaptation des femmes mariées à la vie académique.
|
35,808
|
12,59
|
6
|
0,61
|
Nous constatons que
×2cal>
×2crit
et que le coefficient de contingence qui est de 0,61 indique une
relation forte entre nos variables.
|
Ha acceptée et Ho
rejetée,
la deuxième hypothèse est confirmée.
|
HR3 : les charges matrimoniales
déterminent l'adaptation des femmes mariées à la vie
académique.
|
15,49
|
12,59
|
6
|
0,45
|
Nous constatons que ×2cal>
×2crit et que le coefficient de contingence
qui est de 0,41 indique une relation moyenne entre nos variables.
|
Ha acceptée et Ho
rejetée,
la troisième hypothèse est confirmée.
|
Sur la base du khi carré calculé et des
coefficients de contingence, nous constatons que les activités
ménagères constituent la variable lourde suivies du climat
conjugal et des charges matrimoniales.
V-2.INTERPRETATION DES RESULTATS
Nous allons dans cette section analyser les
résultats obtenus au regard des enseignements du terrain et de la grille
de lecture théorique tout en suivant l'ordre de nos hypothèses de
recherche.
V-2-1.Interprétation de la première
hypothèse : Le climat conjugal détermine l'adaptation des
femmes mariées à la vie académique.
Après la vérification de cette
hypothèse qui suggère la relation entre le climat conjugal et
l'adaptation des femmes mariées à la vie académique il
ressort que le climat conjugal affecte l'adaptation des femmes mariées
à la vie académique.
Le climat conjugal s'est focalisé ici sur l'ambiance
qui règne dans le couple en insistant sur certains
phénomènes susceptibles de perturber l'harmonie du couple et
d'entrainer le déséquilibre mental chez la femme mariée.
Il s'agit notamment des disputes, des bagarres de la nervosité et du
stress. Nous avons voulu dans cette hypothèse montrer que le climat
conjugal est un facteur de perturbation de la concentration de la femme
mariée dans le milieu académique. En nous référant
par exemple au tableau N°12 nous constatons que parmi nos
enquêtées 31 sont stressées à cause de leur climat
conjugal soit 51,66% de notre échantillon. De même 37 d'entre
elles estiment que leur climat conjugal affecte leurs performances
académiques soit 61,66% de l'effectif total. Comme le souligne
Ollé Ollé (1998, p. 61) :
« Si le climat conjugal est frustrant ou
orageux, elle ne travaillera pas bien à l'école car
psychologiquement son moral sera très bas, elle n'aura pas une bonne
concentration parce que son esprit sera ailleurs. Par contre quand le climat
conjugal est épanouissant, elle n'aura pas de problème de
concentration ».
Allant dans le même sens, Matchinda, et Mekuate,
(2008)pensent qu'un climat familial harmonieux et équilibré
développe de bonnes relations interpersonnelles et prédispose
à avoir un équilibre psychique et que la famille est un
élément important dans la détermination du niveau
d'adaptation scolaire et c'est la raison pour laquelle Mbala Owono (1986,
p. 37) précise que « parmi les déterminants sociaux
qui engendrent le succès les spécialistes des sciences de
l'éducation ont tous insisté sur l'harmonie du
couple ».
La théorie de Moos qui comprend le système
environnemental et le système personnel nous permet de comprendre que le
sentiment de mal être observé chez nos enquêtées
(stress) provient de leur environnement familial où règnent des
disputes, des bagarres et des mésententes. Ces caractéristiques
de leur environnement familial les empêchent donc de s'adapter à
leur environnement académique qui a ses exigences.
V-2-2.Interprétation de la deuxième
hypothèse: Les activités ménagères
déterminent l'adaptation des femmes mariées à la vie
académique.
Il ressort de cette hypothèse que les
activités ménagères portent entre autre sur les
fréquences de la cuisine, de la lessive et de leur impact sur
l'état physique de nos enquêtées.
En nous référant au tableau N°17 nous
constatons que la majorité de nos enquêtées soit 48 qui
représentent 80% de notre échantillon ont
reconnu que leurs activités ménagères
sont épuisantes. De même il ressort du tableau N°23 que 50
de nos enquêtées soit 83,33% de l'échantillon accusent des
retards à l'école à cause de leurs activités
ménagères.
En effet, lorsque la femme est épuisée, cet
état réduira son assiduité et sa ponctualité
à l'école qui sont des critères d'adaptation en milieu
scolaire et académique. Selon Fonkoua (2008) l'élève est
un adapté sur le plan scolaire lorsqu'il a de bonnes performances, ne
dispose pas des heures d'absence, non justifiées, n'arrive pas en retard
à l'école et ne présente pas une mauvaise conduite envers
ses paires et enseignants. De même, selon Matchinda et Mekuate (idem),
l'inadaptation scolaire est l'incapacité de l'élève
à se soumettre aux normes administratives ou disciplinaires d'un
établissement scolaire. Or l'épuisement physique causé par
les activités ménagères réduit le temps que nos
enquêtées consacrent à leurs études et les
empêchent d'accomplir leurs devoirs académiques.
V2-3. Interprétation de la troisième
hypothèse: Les charges matrimoniales déterminent l'adaptation des
femmes mariées à la vie académique.
Dans cette hypothèse nous avons voulu mettre en exergue
certaines responsabilités qui incombent à la femme. Dans la
théorie des rôles sociaux de Platon que nous avons vue plus haut,
l'activité de production (des enfants, vêtement et nourriture) est
réservée à la femme. C'est ce qui justifie les multiples
grossesses que nous avons observé dans le tableau N°24 que 50% de
nos enquêtées sont tombées enceinte au cours de leur
formation. Selon les études menées par Ahidjo. A(1992), les
grossesses constituent la deuxième cause d'interruption de la
scolarité et Nkeumaleu (1999, p. 8) estime que «les
maternités entrainent un abandon temporaire de la scolarité par
les congés de maternité».
Nous devons cependant signaler que parmi nos 30
enquêtées qui sont tombées enceinte pendant la formation 22
soit 73,33% ont rompu avec les activités académiques durant cette
période. Or en nous référant au tableau N°26 nous
constatons que parmi ces 22 femmes qui ont rompu avec les activités il
n'ya que 6 qui ont bénéficié d'un congé de
maternité. Du point de vue de Fonkoua (idem), ces absences sans
permission constituent une sorte d'inadaptation.
Dans l'ensemble, 83,33% de nos enquêtées
estiment que les charges matrimoniales les préoccupent et ceci à
des degrés qui varient d'une femme à une autre tel qu'il ressort
du tableau N°29.
V-4.LES RECOMMANDATIONS
Les recommandations à l'issue de ce travail
concernent : les maris, les femmes mariées, les enseignants et les
conseillers d'orientation.
Ø Les maris
L'analyse du climat conjugal nous a permis de constater que
certains maris n'ont pas encore compris combien il est difficile d'être
en même temps épouse et élève car entre les
exigences du mari et celles de l'école c'est cette dernière
catégorie qui prime pour un bon épanouissement de la femme. Au
lieu de blâmer la femme par exemple pour un repas mal fait ou un linge
sale, le mari ferait mieux de refouler son complexe de
supériorité pour aider la femme dans l'étendue de ses
tâches. Même si l'on prône de plus en plus
l'égalité entre homme et femme, la coutume ne cesse de la traiter
d'inférieur et bien des maris confirment cette façon de voir par
leurs exigences et les sévices qu'ils font subir leurs épouses.
En effet, nombreux sont les hommes qui consciemment ou non prennent la femme
non pas pour un être qui travaille avec eux pour le bien être
familial mais pour une subordonnée chargée de s'occuper d'eux
d'abord, du ménage et des enfants ensuite. Ils doivent cesser les
frustrations de toute sorte à l'encontre de leurs femmes en
remplaçant leur autorité arbitraire par des dispositions fermes
et affectueuses. Les maris doivent alors faire régner dans leur famille
un climat épanouissant favorable à l'adaptation
socioprofessionnelle de leur femme. Ils doivent donc leur donner le soutien
moral dont elles ont besoin car tout ce qui tourmente la femme,
l'inquiète et l'obsède, retentit dangereusement sur le foyer et
compromet sa stabilité et son bonheur or tout travail intellectuel
accompli dans des conditions physiques et morales déplorables ne peut
aboutir que difficilement au succès. En bref les hommes dont les
épouses continuent les études doivent leur donner un
environnement propice pour leurs études.
Ø Les étudiantes
mariées
Elles doivent savoir organiser leur temps et avoir assez de
volonté pour trouver un succès tant dans leurs familles que dans
leur environnement académique et professionnel. Une bonne gestion de
leur temps leur permettrait de concilier les exigences de la vie conjugale et
celles de la vie académique. Pour ce faire, elles doivent donc
intégrer en elles les fonctions traditionnelles que la
société leur reconnait et les impératifs de la
modernité dont la formation professionnelle ou académique et le
mariage constituent des paramètres à concilier aujourd'hui pour
un équilibre réel de la cellule familiale.
Elles doivent savoir que l'épanouissement dans une
activité est fonction des connaissances acquises pendant la formation.
Les multiples absences observées chez ces femmes sont donc synonymes
d'une vie académique irrégulière et en violation des
règles académiques. Pour mener une vie académique pleine,
elles doivent savoir gérer leur environnement familial et
académique sans être inadaptées dans l'un ou dans l'autre.
Elles doivent éviter de concevoir pendant leur formation car comme nous
l'avons signalé plus haut les grossesses constituent l'unes des causes
d'interruption des études de par les malaises et des complications qui
peuvent survenir pendant cette période et leur faire rater des examens
qui sont indispensables pour l'évaluation de leurs connaissances.
Ø Les enseignants
Ils doivent motiver les femmes en général et
celles qui sont mariées en particulier en fermant les yeux sur certaines
absences qui dans la plupart des cas sont inévitables. Pendant nos
investigations aux services de la scolarité de l'Ecole Normale, sur la
situation des femmes qui conçoivent pendant leur formation, il nous a
été rappelé qu'aucune disposition du règlement
intérieur ne prévoit les congés de maternité et
qu'il est plutôt demandé aux femmes d'éviter de concevoir
pendant leur formation. Compte tenu donc de la recrudescence des grossesses que
nous observons dans cette école, nous osons croire que l'indulgence des
enseignants serait donc le seul moyen de parer aux désagréments
causés par les absences et les retards de cette catégorie
d'élèves.
Ø Les conseillers d'orientation
Sans toutefois porter atteinte à la liberté
nuptiale des filles, les conseillers d'orientation doivent lors des
séances d'information collective amener les jeunes filles
célibataires à comprendre que se marier est certes bien parce que
la société le leur exige mais que des écueils peuvent
également survenir au cours de leur scolarité à cause du
mariage. Le conseiller d'orientation étant le confident de ses clients
doit amener la jeune fille et la femme mariée en situation
d'apprentissage à produire des résultats positifs quelle que soit
la situation dans laquelle elle se trouve.
CONCLUSION GENERALE
L'objectif poursuivi durant cette étude était
de vérifier le degré de dépendance ou
d'indépendance qui existerait entre la vie conjugale et l'adaptation des
femmes mariées à la vie académique. Le constat que nous
avons fait est que les femmes mariées semblent s'adapter difficilement
dans les écoles de formation de par les multiples absences et retards
qu'elles accusent sans oublier les multiples interruptions pour cause de
grossesse. Pourtant une formation complète doit répondre à
la satisfaction des exigences de l'environnement dans lequel elle se
déroule. Partant de ce constat, nous nous sommes posés la
question de savoir si le statut de femme mariée n'était pas la
cause de leur adaptation difficile à la vie académique ? Il
était donc question de savoir si la vie conjugale détermine
l'adaptation des femmes mariées à la vie académique. La
réponse à cette question principale de recherche
été l'hypothèse générale de cette
étude qui est : « la vie conjugale détermine
l'adaptation des femmes mariées à la vie académique
».
La recherche étant une étude de cas s'est
effectuée au Département des Sciences de l'Education de L'Ecole
Normale Supérieure de Yaoundé. Pour collecter nos données
un questionnaire a été adressé à 60 femmes
mariées inscrites au dit Département et qui ont constitué
notre échantillon. Les données collectées ont
été traitées à l'aide du logiciel SPSS
14.00.A l'issue des calculs effectués avec ce
logiciel, nos trois hypothèses de recherche ont été
acceptées confirmant ainsi notre hypothèse
générale.
Ces résultats montrent que l'absence d'une harmonie
dans un couple où la conjointe poursuit encore ses études ou suit
une formation, les multiples rôles traditionnellement reconnus à
la femme l'affectent moralement et physiquement rendant ainsi son adaptation
académique ou scolaire difficile. Ces résultats s'inscrivent donc
en droite ligne avec les analyses réalisées par Ollé
Ollé (ibid), Matchinda et Mekuate (ibid) pour qui l'environnement
familial joue un rôle indéniable dans l'adaptation scolaire de
l'élève. En effet, un climat familial harmonieux et
équilibré développe de bonnes relations interpersonnelles
et prédispose à avoir un équilibre psychique,
considérant ainsi la famille comme un élément important
dans la détermination du niveau d'adaptation scolaire.
Cependant nos conclusions demandent encore à
être approfondies en élargissant par exemple la population
d'étude, en intégrant d'autres techniques de collecte et de
traitement des données.
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LISTE DES ANNEXES
Annexe N°1 : autorisation de recherche.
Annexe N°2 : questionnaire.
Annexe N°3 : table de distribution du khi
carré.
Annexe N°4 : effectif des étudiants du
Département des Sciences de l'Education pour l'année
académique 2010-2011.
QUESTIONNAIRE
Madame,
Nous vous remercions d'avoir accepté de répondre
à ce questionnaire. Dans le cadre de notre mémoire de fin de
formation à l'ENS, nous menons une étude sur «
la vie académique des femmes mariées inscrites dans les
écoles de formation, cas des étudiantes du Département des
sciences de l'Education de l'Ecole Normale Supérieure de
Yaoundé. »
De ce fait nous vous serons reconnaissants de toutes
les informations que vous voudriez bien nous fournir en vue de nous permettre
d'appréhender certains aspects de ce problème.
IDENTIFICATION DE L'ENQUETEE
1-Née le :... /...../........
2-Age du mari : né le....../......../........
3-Profession du
mari....................................................................
4-Niveau scolaire du mari : Diplôme le plus
élevé ou la dernière classe
fréquentée...................................................................................
5-Depuis combien de temps êtes vous
mariée ?
6-Avez-vous des enfants ? Si oui combien ?
7-Quelle filière faites-vous à
l'ENS ?............................................................
8-Classe actuelle 4ème
année 5ème année
CLIMAT CONJUGAL
9- Obéissez- vous promptement à votre
mari ?
Oui
Non
10-La dispute avec votre mari se solde-t-elle par des menaces
de par et d'autres?
1
OUI
Non
11-Vous êtes toujours stressée à
l'école à cause du type de climat qui règne dans votre
maison.
Tout à fait d'accord Assez d'accord
d'accord
Pas du tout d'accord
12-Il vous arrive de bagarrer au point de subir des blessures
corporelles
Tout à fait d'accord
assez d'accord
D'accord
pas du tout d'accord
13 En tant que femme mariée comment trouvez-vous votre
climat conjugal ?
Très sain
sain
Très mal sain
Mal sain
14-Avez-vous déjà été
sanctionnée à l'école pour des raisons liées
à votre climat conjugal ?
Oui
Non
LES ACTIVITES MENAGERES
15-Combien de fois cuisinez-vous par jour ?
1 2
3
16-Combien de fois faites vous la lessive par
semaine ?
1 2
3
17-comment trouvez-vous vos activités
ménagères ?
Très épuisantes Assez
épuisantes Epuisantes
Pas du tout épuisantes
18-Combien d'heures consacrez-vous à vos études
par jour ?
Une heure Deux heures
Trois heures et plus
2
19-Les activités ménagères vous
empêchent-elles d'accomplir vos devoirs académiques ?
Oui Non
20-Comment sont vos sont vos résultats depuis que vous
êtes à l'ENS ?
Très bons assez bons
bons mauvais
21- Compte tenu de votre situation d'étudiante
mariée comment vous-vous sentez à
l'établissement ?
Très à l'aise
A l'aise peu à l'aise Mal
à l'aise
22-Il vous arrive d'être en retard à ou absente
à l'école à cause de vos occupations familiales.
Toujours souvent
rarement jamais
LES CHARGES MATRIMONIALES
23-Avez-vous été enceinte au cours de
l'année académique ?
Oui
Non
24-Avez-vous rompu avec les activités
académiques durant cette période ?
Oui
Non
25-Avez-vous bénéficié d'un congé
de maternité au cours de cette période ?
Toujours souvent
rarement jamais
26-Le soin du mari vous empêche-t-il d'accomplir vos
tâches académiques ?
Oui
Non
27-Les soins des enfants vous empêchent-ils d'accomplir
vos tâches académiques ? Oui
non
28-comment trouvez-vous vos charges matrimoniales ?
Très épuisantes
assez épuisantes
épuisantes
pas du tout épuisantes
3
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