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Impact des normes IFRS ( International Financial Reporting Standards ) sur la gestion des résultats: cas des entreprises CAC40

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par Soufiene ASSIDI
Faculté des sciences économiques et de gestion de Tunis  - Master de recherche en sciences comptables 2010
  

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Section1 : Gestion de résultat : Concept et mesure

1.1. Définition de la gestion des résultats

La gestion du résultat est définie par Schipper, (1989) comme « l'intervention du dirigeant dans le processus d'information financière pour s'approprier des gains personnels ». Cette définition ne retient que des motivations opportunistes, aussi la définition de Degeorge, Patel & Zeckhauser, (1999) qui ont considéré la gestion de résultat comme l'utilisation de la discrétion managériale pour influencer le résultat diffusé auprès des parties prenantes.

Il est noté que la gestion du résultat respecte la normalisation comptable en vigueur. La connaissance des déterminants de la gestion du bénéfice répond à la fois à des préoccupations théoriques et pratiques. En terme académique, un des principaux courants théoriques visant à expliquer la gestion du résultat et la théorie d'agence de la comptabilité développée par Watts et Zimmerman (1978).

Les hypothèses avancées par l'école de Rochester ont été testées et partiellement validées aux Etats-Unis (Jeanjean, 2001) .Toutefois son universalité est mise en doute. Ce qui incite plusieurs chercheurs, par exemple Saada, (1995) a testé ces hypothèses dans le cas français. Cette étude se distingue par la méthodologie utilisé qui repose sur le calcul des accruals discrétionnaires. En terme pratique, une doute croissante se fait jour sur la fiabilité des états financiers ce qui a été déclaré par le président de la SEC, J. Lewitt confirme ce point.

1.2.1. Instruments de la gestion des résultats

Le résultat comptable est décomposé en deux éléments à savoir la somme des flux de trésorerie et des accruals, les dernières comprenant les produits et les charges calculés (dotations aux amortissements, dotations et reprises de provisions, régularisations de charges et de produits...) et les produits et charges décalés (constitutifs de la variation du besoin en fonds de roulement).Par conséquent, la gestion des résultats peut s'effectuer soit en se basant sur les flux de trésorerie (gestion réelle des résultats), soit en jouant sur les accruals (gestion comptable des résultats).

La gestion réelle est fondée sur le choix du moment de prise de décision dans les phases d'exploitation (ventes, dépenses de R&D...), les décisions de financement (remboursement d'emprunt) et les décisions d'investissement (exemple, la cession d'un actif...).

En effet, la gestion réelle a un impact direct sur les flux de trésorerie de l'entreprise ce qui lui permet difficile à détecter. La gestion des résultats à partir des décisions réelles est limitée. En effet, le dirigeant est contraint par le souci d'optimisation des décisions à prendre par exemple la date de la cession d'un actif et donc de transférer des résultats d'une période vers une autre. De même, une production excédentaire sur un exercice modifie le résultat de l'exercice suivant. D'autres recherches montrent que la GR peut s'effectuer à l'aide de la production vendue des dépenses de recherche et développement (Bushee, 2001) ou des cessions d'actifs (Bartov, 2002).

Le cas des dépenses de recherche et développement semble constituer un exemple de décision Sous-optimale, même si l'impact à long terme de ces dépenses est incertain. Contre dit, le dirigeant à la possibilité d'optimiser la valeur de la firme et incité à prendre les meilleures décisions possibles, indépendamment de leur incidence sur les résultats comptables.

Dechow, (1994) a montré que le niveau des flux de trésorerie d'exploitation constitue une bonne mesure de la performance si l'on retient une période de plusieurs exercices. En revanche, sur un exercice bien déterminé, cette mesure est handicapée par les problèmes de décalage de trésorerie ce qui mené a préférer les résultats comptables. Toute fois, la gestion des résultats effectuée à partir du choix des méthodes comptables comme le choix de la méthode d'amortissement ou dans la mise en application de ces méthodes comme le choix de la durée de vie des actifs ou l'évaluation d'une provision.

Les accruals de l'entreprise sont considérés comme une mesure de la GR et puisque les comptes de résultat contiennent les amortissements et les provisions, ce résultat peut influencer celles de plusieurs exercices et donc avoir un effet à long terme sur les comptes de l'entreprise. En revanche, la gestion des produits et charges décalés produit un effet à court terme sur les comptes de l'entreprise dans la mesure où ces éléments sont largement modifiables (Beneish, 1999).

Selon certains auteurs, la gestion des produits et charges décalés est plus probable que la gestion des produits et charges calculés (DeFond et Jiambalvo, 1994; Dechow, 1994). D'ailleurs, Kreutzfeldt et Wallace (1986) ont montré que les comptes de créances clients, de stocks, de dettes fournisseurs et d'autres dettes sont (avec les comptes d'actifs immobilisés) les cinq comptes où des erreurs sont le plus fréquemment signalées par les auditeurs dans le plan comptable français ce qui explique que le plan comptable ne réduit pas la manipulation comptable. En revanche, Les normes IFRS sont basée sur la juste valeur ce qui rend la gestion des comptes provisionnels plus aisés que celle des comptes de produits et charges décalés.

En effet, les dirigeants sont les vrais responsables sur la divulgation de l'information car ils disposent d'un grand nombre de choix comptables discrétionnaires afin de gérer les résultats. Ceci montre que Le choix d'une variable comptable plutôt qu'une autre est déterminé par le contexte de l'entreprise et les possibilités en matière de gestion des résultats (limitées par les pratiques comptables sectorielles, par le coût de la gestion des résultats, par les décisions prises antérieurement...). En particulier, les motivations et l'horizon de la gestion des résultats (court ou long terme) vont orienter le dirigeant vers l'utilisation de telle décision de préférence à telle autre.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore