CHAPIII LE QUINQUINA
Appelé "Kina-kina" par les péruviens, c'est
à dire "écorces des écorces", le quinquina est un arbre
que l'on trouve dans les forêts de la Cordillère des Andes. C'est
au 17ème siècle qu'un médecin anglais découvrit les
propriétés de son écorce que l'on utilisa sous forme de
poudre, au début seulement pour les grands de ce monde. Le quinquina a
ensuite permis d'éliminer le paludisme dans plusieurs régions de
France.
L'écorce de quinquina contient de la quinine et de la
cinchonine aux propriétés fébrifuges, c'est pourquoi elle
est connue pour son action dans toutes sortes de fièvres et sur l'agent
responsable du paludisme.
Le quinquina a deux propriétés
majeures : tonique amer et astringent, il stimule l'organisme et
l'appétit par l'augmentation des sécrétions salivaires et
gastriques. Il est donc conseillé aux malades affaiblis.
QUINQUINA ROUGE Cinchona officinalis,
syn. C. succiruba Famille des Rubiacées
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NOMS COMMUNS : Ecorce du Pérou,
Kina, Poudre des Jésuites, Bois aux
fièvres
CONSTITUANTS PRINCIPAUX : Des
tanins, des principes amers, des alcaloïdes, une essence aromatique, des
acides organiques
PARTIES UTILISÉES
: L'écorce
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DESCRIPTION :
Le
quinquina est un grand arbre, plus de 20 mètres de haut, à
rameaux et à feuilles opposées, ovales, aiguës. Les fleurs,
blanches, petites, sont portées sur des pédoncules
groupés, qui forment une panicule à l'extrémité des
jeunes rameaux. Le fruit est une capsule surmontée d'un calice
persistant et durci.
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CULTURE ET RÉCOLTE
:
Le quinquina rouge est bien distinct des nombreuses
espèces existantes. On le trouve en Europe dans les serres, mais c'est
au Pérou qu'il croît abondamment et il fait l'objet de culture en
Indonésie. L'écorce est récoltée en automne,
à partir de la 6ème année après la plantation.
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PROPRIÉTÉS :
- Antiseptique - Antiputride -
Antifébrile - Antispasmodique - Astringente -
Apéritive
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INDICATIONS :
-
Asthénie - Etats fébriles - Troubles digestifs -
Paludisme - Maux de gorge
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III .1. LAPEPINIEERE
Partant de la définition de la pépinière, un
endroit aménagé envie de recevoir et de permettre la croissance
des jeunes plantules issues de la germination générative ou
végétative.
Tel est le cas vu dans la plantation nomée TRIPHONCE
à KYALAMAHINDI, dans la direction MANGUREDJIPA.
Il s'agit d'abord de semer à la volée dans un
germoir les, les grains du quinquina qui sera suivi (arroser, abriter)
après quelques mois on pratique le repiquage sous forme d'un
éclaircissage c'est-à-dire les plantules ayant levées et
vigoureuses sont écartées des autres les plus petites qui
maintenant seront mis en terre battue ainsi de suite jusqu'à ce que
toutes les plantes aient une surface de croissance optimale.
Lors que les plantes sont mises en terres battues seront
arrosées chaque matin et auront un abri (filet de petite maille) pour
éviter les dégâts des fortes radiations solaires, mais
aussi des fortes pluies.
PLANTATION
La mise en place définitive des jeunes plantules issues de
la pépinière, s'effectue sous base de :
- La morphologie du champ
- La pédologie du terrain
- L'altitude
- Enfin le climat
Etant donné que le quinquina craint toujours
l'humidité, dès sa pépinière jusqu' à
séchage et transport.
La géomorphologie influence lors qu'il s'agit d'un terrain
en pente, il faut éviter de planter dans les vallées car
celles-ci ont une forte humidité, cela implique de planter quelques
mètres de la vallée.
L'influence de l'humidité sur le quinquina est
prouvée par un champ tout au bord de la route ou la canalisation
débouchait dans ce champ, et l'eau de ce drain stagnait dans la
plantation. Quelques jours après, les plantes ont manifestées des
symptômes d'une maladie d'origine abiotique.
Ces symptômes étaient caractérisés par
une coloration rougeâtre sur tout l'organe foliaire, mais aussi une
tendance de flétrissement.
Quant à la pédologie, agit par deux
manières, physiques et chimiques, c'est-à-dire la structure et la
texture granulométrique.
Physiquement, les sols argileux ne sont pas propices pour le
quinquina suite à leur nature de stagner l'eau ou de la retenir.
Par ailleurs, les besoins organiques que minéraux doit
atteindre le maximum d'un seuil critique envie de favoriser un bon
développement de l'organe végétatif et de permettre
à jeune plante de résister contre ces ennemis potentiels
l'environnant.
Les sols limon-sableux sont conducteurs de bonne croissance de
plante.
L'altitude n'est pas un facteur directe de l'écologie,
mais par son effet induisant la température qui est un facteur de climat
peut influence la vitesse de croissance, sans que la concentration en quinine
n'est favorisée.
Les écartements des plantes varient
d'après :
- La richesse du sol
- Le développement de l'appareil racinaire
- Le développement de la couronne
- Et de la mécanisation
ENTRETIEN
Pour toute culture, la meilleur façon d'élever le
rendement de la production et de lutter contre les maladies est de maintenir la
culture en bonne état, c'est-à-dire appliquer une propreté
régulière pour une meilleur prévention, mais aussi
orienter la plantation systémiquement par exemple la sélection
des rejets.
Apres que les plantes aient végétées, c'est
alors qu'on devra faire appel à des méthodes plus
appropriées à l'entretien de plantation.
Le quinquina tout comme d'autres cultures ne tolère pas la
concurrence de mauvaises herbes. C'est pour cette raison que nous devons
recourir au fauchage. (cfr champ vus à de KAMERO)
1. FAUCHAGE
Quelques jours après la plantation on doit, pour favoriser
aux plantes une bonne végétation, appliquer le fauchage :
opération par la quelle on élimine les mauvais herbes entrant en
compétition avec la culture.
Avantages
· Il permet de garder la plantation homogène par
rapport aux plantes visées
· Il favorise une aération dans le champ
· Il occasionne une luminosité aux organes
aériens de la plante
· Il diminue l'humidité du sol dans la plantation
Techniques
A l'aide d'une manchette raser au ras du sol les mauvaises herbes
en respectant le contour de la tige et des racines pour que les dites ces
dernières ne subissent pas des plais qui peuvent lui être porte
d'entrée aux maladies.
Pour cette raison, il est déconseiller d'user la houe.
2. SELECTION DES REJETS
Selon la sylviculture, l'arbre issus de la graine est
appelé futaie, tandis que celui provenant de la souche est appelle rejet
ou talus.
Dans cette méthode, nous nous attelons surtout aux vielles
plantes (rejets).
Cependant, la sélection à pour but de mener un
nombre, pratiquement bien déterminé des rejets sur une souche
dans l'envie de :
- repartir la sève dans les rejets
- avoir des rejets à récolter au cours de toute
l'année
- économiser la sève en circulation
- conserver la souche longtemps
- d'aérer la plantation en diminuant le touffe des
rejets
cette est souvent confondue à l'éclaircissement, au
point que cette dernière consiste à éliminer les plantes
en surnombre afin de favoriser l'aération et la luminosité.
CRITERES DE SELECTION
- La vigueur
- La disposition sur la souche par rapport à la pente et
à la direction du vent
- l'âge du rejet
Ces éléments doivent être
respectés.
TECHNIQUE
A l'aide d'une manchette fais une dissection oblique pour
permettre à l'eau de pluie de couler facilement, sinon cette eau en
stagnant pourrait favoriser le développement des microorganismes
pathogènes.
Laisser 1 à 3 rejets par souche après la
première récolte et 2 à 6 rejets s'il s'agit de
récolte suivante.
Ces rejets ne doivent pas être de même âge.
Un rejet peut être éliminé de la souche
s'il :
- est mure
- n'atteint pas les critères
Entre autre, on peut laisser pousser un tronc appelé tire
sève lors de la récolte des rejets, surtout à la
deuxième récolte. Cas de la plantation de KULEMBE.
RECOLTE
La société PLAVUMA à parmi ses buts de
produire le quinquina de haute qualité, c'est pour cela qu'est oriente
ses récoltes systémiquement en choisissant les arbustes bien
mures, c'est-à-dire au stade où la concentration de la teneur en
quinine à atteint son seuil critique évalué à
6%.
SIGNES DE MATURITE
Avent de reconnaitre les signes de maturité du quinquina,
il faut d'abord qu'il ait duré de 7 à 11 ans selon les conditions
du milieu (écologiques, climatiques, altitudes etc.).
Parfois le quinquina installé en basse altitude
accélère sa croissance en emmagasinant peu de teneur
d'alcaloïdes (quinine, quinedine, etc.).
TECNIQUE DE RECOLTE
Sur une souche de 2 à 4 rejets, choisissez les plus grands
et laissez un de ces rejets qui jouera le rôle de tire sève.
Faites une coupe de 45 degré. D'obliquité à
30 cm de hauteur
ECORCAGE
C'est une technique qui consiste à débarrasser
l'écorce de son tronc ou du stick de bois.
Par rapport du but de la société
évoquée ci-haut, les écorces sont classées
distinctement selon qu'elles sont issues des troncs ou des branches.
Une bonne technique d'écorçage est celle de
respecter la limite entre le bois et l'écorce.
Celle-ci nous permet d'éviter les débris de bois
dans les écorces.
SECHAGE
Apres la récolte les écorces sont dirigées
au séchoir où elles débutent au pesage, ce dernier permet
d'évaluer la production humide.
L'étalement d'écorces se fait à l'aide des
hauteur , des filets d'ombrage permettant la circulation de l'air, et des
bâches jouant le rôle de couverture en cas des pluies et des
mauvais temps, mais aussi la nuit.
NB : il faut que les claies soient consistantes, car devra
supporter des lourdes charges humides.
TECHNIQUES
Elle consiste à retourner les écorces humides pour
la répartition énorme de l'aération, de la
luminosité et la température.
Il prend fin lorsque l'humidité baisse jusqu'à
11%.
Apres que les écorces aient atteint cette
humidité, elles seront destinées au moulin pour subir le triage
et d'autres séchages aléatoire s, mais le moulage.
Du séchoir au moulin les écorces sont
emballées en sac de 50 kg si ces deux sont séparés
à une longue distance.
TRIAGE DES ECORCES
Lors de l'arriver des écorces à l'usine, il est
stipulé ci-haut que les écorces subissent les opérations
suivantes : triage, séchage aléatoires et moulage.
Le triage consiste à écarter des écorces des
toutes sortes d'impuretés, des corps étrangers, des lichens,
mousses en bref les débris des végétaux.
Ces impuretés ont des conséquences funestes envers
la qualité du quinquina.
Le travail du triage est tellement difficile car il mérite
une prudence et une vigilance par rapport aux morceaux de bois collés
sur des écorces et les mousses, tous ceux-ci doivent être
séparé et mis en quarantaine des écorces.
Apres cette opération les écorces sont
homogènes de plus au moins 95% car les poussières des
débris des végétaux et des lichens sont difficiles
à éliminer.
MOULAGE
Dès que les écorces sont homogènes, elles
sont dirigées directement au moulin, où elles vont subir une
dégradation physique c'est-à-dire les moudre en petits morceaux
que leur dimension initiale.
Le moulin est composé de :
- four : destiné à recevoir les nouvelles
écorces
- mortier : concasse les écorces en le
réduisant en petits morceaux.
- Silos : une chambre sans fissure destinée recevoir
les écorces ayant subies la déformation physique et venant avec
une pression de ventilation.
Du silo est associé un tuyau pourvu de sac ou de drap
qui se compresse de l'air chargé des poussières moins dense.
MOULAGE PROPREMENT DIT
Cette opération consiste à mettre les
écorces moulues dans un sac pour destination.
Le quinquina est emballé d'abord dans un sac en
éthylène puis un sac ordinaire après avoir
été pesé.
La société PLAVUMA, emballe le sac en 50 kg et leur
lot est constitué de 1200 sac de quinquina qui sera maintenant
exporté en Allemagne (Buchler).
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