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Variabilité climatique et parasitémie: l'incidence du régime de la brume sèche sur les épidémies dans l'extrême- nord Cameroun

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par Bienvenu MARQUIS
Université de Yaoundé I - Diplome d'études approfondies en géographie 2010
  

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8- METHODOLOGIE

La démarche générale de recherche adoptée est à la fois inductive et hypothético-déductive. Aussi est-il important de présenter les sources de nos données et leur traitement. Les hypothèses qui sous-tendent ce travail ont été exposées plus haut. La méthodologie suivie dans l'étude des éléments du climat se base sur le calcul, puis la construction des graphiques et le commentaire d'un certain nombre de valeurs numériques correspondant aux séries d'observations quotidiennes, telles que les températures, les précipitations, le nombre de jour de brume sèche, la vitesse et la direction des vents. L'analyse des régimes moyens est donc à la base de ce travail.

8-1. COLLECTE DES DONNEES SUR LE TERRAIN

8-1-1. Les données climatiques

Les données climatiques proviennent de la Délégation régionale du transport de l'Extrême-Nord à Maroua / Service de la météorologie nationale. Elles couvrent une période de 11 années consécutives, allant de 1990 à 2007 et concernent les stations de Maroua-Salak, Mokolo, Kaélé, Yagoua et Kousséri. Ces données concernent les températures, les précipitations et le nombre de jours de brume sèche. A ces données nous allons ajouter les mesures de l'hygrométrie, de la vitesse et de la direction des vents, les images satellites des lithométéores et les cartes météorologigues.

8-1-2. Les statistiques épidémiologiques

Le faciès épidémiologique d'un espace géographique renseigne sur la distribution et la fréquence des maladies au sein d'une population donnée. Pour estimer la fréquence d'une pathologie, on dispose en général de trois types de sources d'information, à savoir les données statistiques, les documents administratifs et les enquêtes ponctuelles ciblées sur certaines maladies. Les statistiques épidémiologiques, en ce qui concerne la méningite, ont été obtenues grâce au Service de la statistique de la Délégation régionale de la Santé publique à Maroua. Elles vont quant à elles de 1987 à 2007. Cependant, certaines années, celles des paroxysmes de l'épidémie de méningite, sont mieux détaillées par rapport aux autres. Les années 1992, 1996-1997 et 1998-1999, représentent les périodes de fortes

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poussées épidémiques. Elles serviront d'ailleurs à présenter les variations spatio-temporelles de cette maladie, dans la deuxième partie du travail.

Soulignons déjà que ces données présentent l'inconvénient de ne pas couvrir de manière continue les différents districts de santé (en ce qui concerne les données épidémiologiques), soit en raison du fait que par année certains districts de santé ne déclarent pas les cas de méningite, soit parce que ces donnés n'ont pas été acheminées ou encore que les cas rares ne méritent pas une attention toute particulière, selon l'avis des responsables des districts de santé. Par conséquent, suivant les années, les districts des zones de montagne sont plus touchés que les plaines inondables.

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