8- METHODOLOGIE
La démarche générale de recherche
adoptée est à la fois inductive et
hypothético-déductive. Aussi est-il important de présenter
les sources de nos données et leur traitement. Les hypothèses qui
sous-tendent ce travail ont été exposées plus haut. La
méthodologie suivie dans l'étude des éléments du
climat se base sur le calcul, puis la construction des graphiques et le
commentaire d'un certain nombre de valeurs numériques correspondant aux
séries d'observations quotidiennes, telles que les températures,
les précipitations, le nombre de jour de brume sèche, la vitesse
et la direction des vents. L'analyse des régimes moyens est donc
à la base de ce travail.
8-1. COLLECTE DES DONNEES SUR LE TERRAIN
8-1-1. Les données climatiques
Les données climatiques proviennent de la
Délégation régionale du transport de l'Extrême-Nord
à Maroua / Service de la météorologie nationale. Elles
couvrent une période de 11 années consécutives, allant de
1990 à 2007 et concernent les stations de Maroua-Salak, Mokolo,
Kaélé, Yagoua et Kousséri. Ces données concernent
les températures, les précipitations et le nombre de jours de
brume sèche. A ces données nous allons ajouter les mesures de
l'hygrométrie, de la vitesse et de la direction des vents, les images
satellites des lithométéores et les cartes
météorologigues.
8-1-2. Les statistiques
épidémiologiques
Le faciès épidémiologique d'un espace
géographique renseigne sur la distribution et la fréquence des
maladies au sein d'une population donnée. Pour estimer la
fréquence d'une pathologie, on dispose en général de trois
types de sources d'information, à savoir les données
statistiques, les documents administratifs et les enquêtes ponctuelles
ciblées sur certaines maladies. Les statistiques
épidémiologiques, en ce qui concerne la méningite, ont
été obtenues grâce au Service de la statistique de la
Délégation régionale de la Santé publique à
Maroua. Elles vont quant à elles de 1987 à 2007. Cependant,
certaines années, celles des paroxysmes de l'épidémie de
méningite, sont mieux détaillées par rapport aux autres.
Les années 1992, 1996-1997 et 1998-1999, représentent les
périodes de fortes
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poussées épidémiques. Elles serviront
d'ailleurs à présenter les variations spatio-temporelles de cette
maladie, dans la deuxième partie du travail.
Soulignons déjà que ces données
présentent l'inconvénient de ne pas couvrir de manière
continue les différents districts de santé (en ce qui concerne
les données épidémiologiques), soit en raison du fait que
par année certains districts de santé ne déclarent pas les
cas de méningite, soit parce que ces donnés n'ont pas
été acheminées ou encore que les cas rares ne
méritent pas une attention toute particulière, selon l'avis des
responsables des districts de santé. Par conséquent, suivant les
années, les districts des zones de montagne sont plus touchés que
les plaines inondables.
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