O. INTRODUCTION GENERALE
Les entreprises publiques occupent une place de plus en plus
grande dans les économies des pays du tiers monde ; elles dominent
souvent des secteurs clés, empruntent largement sur les marchés
financiers et mondiaux, contrôlent le commerce des principaux produits
d'exportation et de consommation (SHIRLEY, Mary M., 1992).
Elles constituent un passage incontournable dans la
résolution des problèmes de sous développement.
Malgré cela, les entreprises burundaises en
général et publiques en particulier ne donnent pas une bonne
performance à cause des problèmes de gestion causés par
leurs dirigeants; d'où cette vision de résoudre le
problème de sous développement n'a pas été
atteinte.
Au Burundi, les entreprises publiques sont en nombre non
négligeable. Elles sont la propriété de l'Etat, et la
plupart connaissent des résultats déficitaires depuis longtemps.
D'ailleurs, certaines d'entre-elles sont, soit réhabilitées, soit
purement et simplement liquidées. Signalons à toutes fins utiles
que les entreprises rentables (ou potentiellement rentables) et dont
l'intérêt général n'est pas évident, peuvent
être privatisées.
Notons que la privatisation est devenue un passage presque
obligé par les bailleurs de fonds en l'occurrence la Banque Mondiale et
le FMI pour répondre aux préoccupations d'ordre économique
et financier dans la plupart des pays en voie de développement.
O.1. Intérêt du
sujet
Une entreprise en activité doit donc à un
moment, être évaluée quant au niveau de réalisation
de ses objectifs et de sa rentabilité grâce à l'analyse
financière.
Notons à toutes fins utiles que l'analyse
financière est l'ensemble des méthodes d'analyse des informations
financières et économiques pour apprécier l'entreprise
dans sa globalité et porter un jugement sur sa performance, sa situation
patrimoniale, son activité, sa santé financière et sur les
risques qui pèsent sur elle.
Comme les repreneurs ou acheteurs lors de la privatisation
sont attirés par une meilleure santé financière de
l'entreprise, alors l'analyse financière de l'ONATEL nous permettra de
voir si cette entreprise est prête à avoir facilement des
repreneurs ou pas.
D'où la formulation de notre sujet :
« Contribution à l'analyse des performances financières
d'une entreprise publique en voie de privatisation : cas de
l'ONATEL »
0.2. Problématique
L'objectif fondamental de toute entreprise est la recherche de
la rentabilité. Celle-ci est l'un des plus sérieux
problèmes qui se posent au sein de l'entreprise. Dans la plupart des
cas, ces problèmes proviennent d'un manque de moyens suffisants, du
manque d'autonomie dans la prise de décisions, de la
multiplicité des objectifs, des différents aléas
liés à l'environnement économique, politique et social ou
tout simplement de l'instabilité ou l'incompétence des dirigeants
de l'entreprise qui n'envisagent pas de plan stratégique de
développement.
En effet, les moyens mis en oeuvre par l'investisseur doivent
produire des bénéfices pour assurer la survie de l'entreprise.
Or, les entreprises publiques connaissent plus des difficultés de
rentabilité que les entreprises privées, leurs activités
ne leur permettent pas de dégager les bénéfices suffisants
pour leur développement en raison notamment des missions qui sont les
leurs.
Dans cet ordre d'idée, des réponses aux
questions suivantes sont nécessaires :
- Les performances financières de l'ONATEL
justifient-elles le fait qu'elle soit en voie de privatisation?
- L'ONATEL arrive-t-il à assurer son équilibre
financier?
- L'ONATEL est-il financièrement rentable ?
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