CONCLUSION PARTIELLE
Au cours du deuxième chapitre, nous avons fait une
analyse des différents postes du bilan, de l'équilibre financier
et une analyse de la liquidité et de la solvabilité de l'Office
par la méthode des ratios. Cette analyse a été
facilitée par la mise à notre disposition des états
financiers de l'ONATEL.
Au niveau du bilan, le constat est que les postes d'actif et
du passif ont augmenté sur toute la période de l'étude.
Concernant l'équilibre financier, nous pouvons
facilement affirmer que l'équilibre financier est atteint car le FR est
excédentaire durant toute la période sous étude sauf en
2008 où le FR est déficitaire suite à un surinvestissement
au poste d'actif immobilisé.
Le FR excédentaire signifie que l'Office dispose assez
de ressources permanentes capable de financer la totalité des
immobilisations. Le FR déficitaire ne signifie pas un mauvais signe pour
l'Office car il a entrepris une phase d'investissements massifs. Cependant,
cette insuffisance en fonds de roulement se régularisera
d'elle-même l'année suivante par le biais d'une augmentation de
bénéfices. Quant au BFR et à la TRE, ceux-ci affichent des
résultats satisfaisants sauf que les BFR des trois premières
années se faisaient sentir, ce qui témoigne de la présence
de l'équilibre financier.
Cette atteinte de l'équilibre financier est aussi
témoignée par le calcul des différents ratios relatifs au
FR et à la TRE qui nous montre que l'Office est capable de rembourser
l'ensemble de ses DCT.
Enfin, l'analyse de l'autonomie financière et de la
solvabilité nous permet d'affirmer que respectivement l'ONATEL est
autonome en montre les ratios d'autonomie financière (ils sont
supérieurs à 33% des dettes qui est le seuil minimum
exigé) et est solvable car les ratios de solvabilité sont
supérieur à 1.
Le dernier chapitre qui traitera les soldes
caractéristiques de gestion et l'analyse de la rentabilité par la
méthode des ratios va nous permettre de faire une analyse approfondie
des performances financières de l'ONATEL.
CHAP III : ESSAI D'EVALUATION
DES PERFORMANCES FINANCIERES
DE L'ONATEL
3.1. Introduction
Au cours du deuxième chapitre, nous avons
analysé l'équilibre financier à l'aide des indicateurs
significatifs de l'équilibre financier tels que le FR, le BFR et la TRE,
la liquidité et la solvabilité. Toutefois, cette analyse ne
permet pas à elle seule de porter un jugement fiable sur les
performances de l'entreprise. C'est pour cette raison que nous allons
compléter cette analyse par l'étude de la rentabilité.
La rentabilité est un concept fondamental voire
indispensable dans la mesure où l'existence d'une activité de
l'entreprise en dépend. « Le succès ou l'échec
d'une entreprise est apprécié à travers son aptitude
à honorer ses dettes et à faire des
bénéfices » (BOULOT, J. L., 1978).
La rentabilité est aussi un concept essentiel en
matière de gestion d'entreprise, et par conséquent en
matière d'analyse.
Etudier la rentabilité d'une entreprise revient en
quelque sorte d'apprécier son aptitude à générer
des profits. La rentabilité est le témoin principal de la
performance financière d'une entreprise.
Le bénéfice ou la perte est le résultat
de toutes les charges et de tous les produits effectués au sein de
l'entreprise. D'où la recherche du profit doit être une
préoccupation majeure de tout agent économique qui cherche
sa pérennité et sa croissance. Selon GORE, F. et DUPOUT
(1975) : « Une entreprise n'est rentable que dans la mesure
où les revenus qu'elle procure lui permettent d'assurer la
rémunération des capitaux investis et l'expansion de son
potentiel économique ».
MOISSON, M. (1962) ajoute en ce qui le concerne que
« Avoir une entreprise rentable est un devoir essentiel pour le chef
d'entreprise ».
Cependant, « Etre en difficulté de TRE n'est
pas un symptôme qui permet de juger de la rentabilité ou de la non
rentabilité de l'entreprise. Une fausse rentabilité apparente,
peut se dégager d'un bilan ou d'un compte d'exploitation établi
avec honnêteté intégrale et le respect le plus scrupuleux
de la législation et de la technique comptable » (MOISSON, M.
1962).
Il est donc important pour le chef d'entreprise de
connaître si son entreprise est réellement rentable ou pas. Cette
information est également utile pour les différents partenaires
de l'entreprise tels que les banques et les autres organismes de crédits
qui sont très vigilants sur ce point. Ainsi, l'analyse des soldes
intermédiaires de gestion va nous permettre d'approfondir l'étude
de la rentabilité de l'office déjà entamée.
Les soldes caractéristiques de gestion constituent un
outil d'analyse de l'activité et de la rentabilité de
l'entreprise (GRANDGUILLOT, B. &F., 2009-2010).
Son calcul nous permet :
- D'apprécier la performance de l'entreprise et la
création de richesses générées par son
activité ;
- De décrire la répartition de la richesse
créée par l'entreprise entre :
· Les salariés;
· L'Etat ;
· Les apporteurs ;
· L'entreprise elle-même ;
- De comprendre la formation de résultat net en le
décomposant.
Section 1. Analyse du compte de
résultat
Le compte de résultat constitue l'historique de
l'activité de l'entreprise au cours de l'exercice (une année).
Il répertorie toutes les charges et tous les produits
de l'année. Les charges représentent les flux réels
entrant consommés durant l'exercice. A l'inverse, les produits induisent
des flux réels sortant. L'entreprise fournit un produit ou un service
à des tiers (clients, ...) qui représente un service
d'enrichissement.
Pour l'analyse quantitative de l'activité, le document
central est le compte de résultat à partir duquel sont
calculés les SIG obtenus enfin d'exercice par regroupement successif des
produits et des charges de la période.
1. Les soldes
intermédiaires de gestion (SIG)
Les SIG constituent la succession articulés des flux
issus du compte de résultat. Cet ensemble complet de variables se
justifie car le diagnostic financier ne peut se satisfaire du simple solde
global du compte de résultat. Le bénéfice net, ou la perte
nette, sont le fruit de toutes les charges et de tous les produits de
l'exercice. Ce solde net est la somme d'éléments
hétérogènes qui relèvent de types
d'opérations différentes. Il serait délicat de s'y
arrêter car rien à priori ne permet de justifier une comparaison
dans le temps dont les éléments sont
hétérogènes. Le plan comptable général, dans
son système développé, met en évidence sept soldes
intermédiaires dont l'objectif est de montrer la genèse du
résultat de l'exercice et d'analyser sa composition en procédant
à un calcul en cascade.
Parmi ces sept soldes, ceux qui vont nous
intéressées sont :
- La valeur ajoutée(VA) ;
- L'excédent brut d'exploitation (EBE) ;
- Le résultat d'exploitation ;
- Le résultat courant avant impôt ;
- Ajoutons à ceux-ci le résultat net
à affecter.
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