III.1.4. Effet de mélange d'extraits de
T.Vogelii et de Z. officinale sur la croissance radiale de Mycosphaerella
fijiensis
La figure 13 ci - après présente la croissance
radiale de Mycosphaerella fijiensis sur le milieu de culture
incorporé de mélange d'extraits de T. vogelii et Z.
officinale.
Figure 13. Croissance radiale de Mycosphaerella
fijiensis sur le milieu de culture PDA incorporé de jus de
mélange Tephrosia vogelii et Zingiber
officinale
De l'analyse de la figure 13 ci - haut, il ressort qu'à
la quantité de 0,5ml la croissance du champignon est nulle de la
1ère à la 5ème semaine après
ensemencement suivie de la quantité 1ml du 1ère
à la 2ème semaine. Une croissance progressive du
pathogène aux quantités 2ml et 3ml dès la
1ère semaine avec une croissance respective de 1,2cm et 1cm
et sur le témoin avec une croissance de 0,8cm à la
première semaine suivie de 1,4cm, taille à la quelle la
croissance s'est stabilisée. Donc, une croissance qui tend à
progresser au fur et à mesure que la quantité de jus augmente.
Et, il a lieu de noter une croissance du champignon de 0,8cm à la
quantité 1ml de jus à partir de la 3ème
semaine suivie 1cm à la 4ème et
5ème semaine.
III.1.5. Effets comparatifs des extraits de T. vogelii
et de Z.officinale sur la croissance radiale moyenne de Mycosphaerella
fijiensis.
La figure 14 présente la croissance radiale moyenne de
M. fijiensis sur différentes quantités d'extraits des
plantes à actions biocides de toutes les semaines d'observation
après l'ensemencement.
Fig.14. Croissance radiale de Mycosphaerella fijiensis
sur le milieu PDA incorporé de jus de Z. officinale et de
T. vogelii et de mélange de deux jus
A la lecture de la figure 15, il apparaît que la
croissance radiale moyenne du champignon M. fijiensis dépend de
la quantité d'extraits de plantes utilisées. Avec la
quantité 0.5 ml, nous avons enregistré une croissance radiale de
3.18 cm dans le milieu incorporé de Z. officinale et 1.8 cm
dans le milieu incorporé de T. vogelii et une croissance nulle
dans le milieu incorporé du mélange d'extraits. A la
quantité 1 ml, la croissance radiale du M. fijiensis
était de 2.86 cm chez Z. officinale, suivie de 1.52 cm
chez T. vogelii et 0.56 cm pour le mélange Z. officinale
et T. vogelii. Lorsqu'on incorporait 2 ml de jus, nous avions
noté une croissance radiale de 2.16 cm chez Z. officinale,
2.32 cm pour le mélange Z. officinale et T.
vogelii, et 1 cm chez T. vogelii. L'incorporation de 3
ml d'extrait dans le milieu PDA correspondait une croissance radiale à
2.6 cm pour le mélange Z. officinale et T. vogelii,
et 0.6 cm pour Z. officinale ; alors que chez T.
vogelii la croissance du champignon était nulle.
Chez le témoin qui est le milieu PDA utilisé
sans incorporation, nous avons enregistré une croissance de 1,28 cm du
champignon Mycosphaerella fijiensis.
L'analyse de la figure 14 indique de manière
générale deux tendances. La première tendance renseigne
que, pour les extraits incorporés séparément : plus
la quantité augmente et moins s'observe le développement du
champignon. La seconde tendance indique que, pour le mélange des
extraits de Z. officinale et T. vogelii, plus la
quantité augmente et plus on observe une croissance radiale du
champignon M. fijiensis.
Ces deux tendances peuvent être dues à l'effet
synergique entre les deux extraits qui, en combinaison, ils parviennent
à inhiber la croissance mycélienne de Paracercospora
fijiensis forme anamorphe Mycosphaerella fijiensis,
à une faible quantité. Tandis que, isolés, ils en
parviennent qu'a des quantités élevées.
Il a été observé aussi que le
développement du champignon dans le milieu témoin est moindre en
comparaison aux milieux incorporés des extraits des plantes. Ce constat
peut s'expliquer par le fait qu'en laboratoire, certains parasites perdent leur
pathogénicité lorsqu'ils sont repiqués maintes fois sur un
milieu synthétique (Corbaz, 1990).
Au seuil de probabilité de 5%, l'analyse de la variance
a révélée une différence significative entre les
différents traitements (LSD = 0.63) et entre les différentes
quantités de traitements utilisées (LSD = 0.85). Ce qui montre
que les plantes à action biocide utilisées possèdent une
efficacité in vitro remarquable sur la croissance de
Mycosphaerella fijiensis.
L'hypothèse évoquée sur le fait que
Mycosphaerella fijiensis ne peut également pas se
développer sur des milieux de culture contenant l'extrait de Z.
officinale et T. vogelii, comme d'autres champignons
précités s'est confirmer, au regard des résultats
obtenus.
L'extrait de Tephrosia vogelii paraît
plus efficace, au regard de résultats obtenus, par rapport à
celui de Zingiber officinale sur la croissance de
Mycosphaerella fijiensis. En ce que, nous avons
enregistré la croissance nulle du champignon à la quantité
3ml de l'extrait de Tephrosia vogelii pendant toute la
période d'observation contrairement au Zingiber
officinale où, même en croissance tardive, à
certaines quantités, le champignon s'est quand même
développé (figure 13). En plus, le Tephrosia
vogelii avait dominé même sur la pigmentation du milieu
lors de l'incorporation dans le milieu de culture PDA.
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