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Perception des œuvres des cinq chantiers de la république démocratique du Congo dans la ville de Goma

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par Franchement MUMBERE MAGHULU
Institut supérieur d'informatique et de gestion - Licence en gestion de développement 2011
  

Disponible en mode multipage

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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

=ESU=

INSTITUT SUPERIEUR D'INFORMATIQUE

ET DE GESTION

« ISIG-GOMA »

251652096

PERCEPTION DES OEUVRES DES « CINQ CHANTIERS » DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO DANS LA VILLE DE GOMA

Par :

Franchement MUMBERE MAGHULU

Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention

Du diplôme de Licence en Gestion de développement

Directeur : Professeur Déogratias BUGANDWA

ANNEE ACADEMIQUE 2011-2012

EPIGRAPHE

«  Mon frère, pour arriver à quelque chose, pour être un homme heureux, il faut fixer un but, if faut choisir une fin pourquoi lutter  1(*)»

DEDICACE

A vous :

* ANGELA, ma grand-mère,

* Antoinette MASIKA, ma mère ;

* OMBELINE KAVIRA, ma berceuse,

* ANUARITTE MUTHAKA, future mère de mes enfants ;

Pour vos prières, sacrifices et amour sincères.

Frères et soeurs, pour qui je suis resté un modèle,

Tous qui m'aimez réellement.

Je dédie ce travail 

Franchement MUMBERE MAGHULU

REMERCIEMENTS

Il est de notre premier devoir, au terme de ce travail, de remercier tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à sa réalisation. Nous exprimons notre profonde gratitude, tout d'abord, au Tout Puissant pour sa grâce de vie, au Professeur Docteur Déogratias BUGANDWA qui a accepté de diriger ce travail malgré ses multiples occupations et, alors, à tout le corps professoral de l'institut supérieur d'informatique et de Gestion pour son encadrement scientifique et son dévouement académique tout au long de ces deux cycles.

Nous tenons à nous acquitter d'un devoir en exprimant nos vifs remerciements à : Henri MALINGA, Japhet KATEMBO, Patrick MUCHEKELE, Augustin BUTINDA, Pasteur MALONA, John MAGHULU ... pour leurs conseils combien profitables, pour leur amour sincère et leur attachement indubitable à notre personne. Veuillez trouver, ici, l'expression de notre reconnaissance.

Que nos compagnons de lutte et amis trouvent, à travers ces quelques lignes, nos sentiments les meilleurs, pour les moments passés ensemble au sein de l'université. Pour les autres, nous souhaitons que ces lignes soient les signes d'une présence de leur contribution.

Franchement MUMBERE MAGHULU

INTRODUCTION

1. Problématique

Lors de son accession à l'indépendance ou à la souveraineté nationale et internationale le 30 juin 1960, le Congo a tous les atouts pour devenir une puissance régionale de référence en Afrique. Pourtant  il échoue, meurtri par des années de rébellions, sécessions et agressions (A. BOYAMBA et A.NGWES, 2010). A ces éléments s'ajoutent la mauvaise gestion (ou actuellement la mauvaise gouvernance)2(*) , la cupidité de l'époque Mobutu. Des slogans sans lendemain sont ponctués, par un manque de volonté politique, caractérisé par l'absence de fixation des priorités de développement et la planification des actions politiques.

Pour certains auteurs, la pauvreté découle de certaines contraintes notamment les maladies, l'isolement géographique (LUKOKI LUYEYE, 2004).

En 2006 se tiennent les premières élections pluralistes qui portent au pouvoir le président Joseph Kabila Kabange. Selon les analystes politiques, en choisissant Kabila, le peuple aspirait à la paix, à la démocratie, et espérait l'amélioration de ses conditions de vie.

Comme tout candidat, Joseph KABILA fait des promesses, celles de permettre à tout congolais une vie meilleure. L'enjeu est de taille.

Pour tenir ses engagements, il donne les moyens de sa réussite en édifiant cinq grands chantiers : « infrastructures des voies de communication », « santé, éducation », « eau, électricité », « logement » et « emploi » (A.BOYAMBA, 2010).

 Or, depuis des années, l'élimination de la pauvreté dans le monde est pour l'humanité un impératif éthique, social, politique et économique. Dans cette optique, des objectifs visant à vaincre la pauvreté consistent à faire disparaître l'extrême pauvreté et la faim, garantir à tous une éducation primaire, promouvoir l'égalité des sexes et la représentativité des femmes, réduire la mortalité des enfants, combattre VIH-SIDA, le paludisme et d'autres maladies, assurer la durabilité des ressources environnementales et mettre en place un partenariat mondial pour le développement (LUKOKI LUYEYE, 2004).

Par ailleurs, les infrastructures contribuent non seulement à la croissance économique mais aussi au développement humain. Elles sont un ingrédient clé de réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Une alimentation aisée et sûre en eau permet de gagner du temps et de stopper la propagation de plusieurs maladies graves, dont la diarrhée, l'une des principales causes de mortalité, et de malnutrition des petits enfants. L'électricité facilite le service de santé et l'éducation, et stimule la productivité des petites entreprises. Les réseaux routiers permettent d'atteindre les marchés locaux et mondiaux. En fin, les technologies d'information et de la communication démoralisent l'accès à l'information et réduisent le coût de transport en permettant aux gens de réaliser des transactions à distance. Or, les infrastructures africaines ont un retard considérable par rapport à celles d'autres pays en développement. Pour pratiquement chaque mesure de la couverture des infrastructures, les pays africains se situent loin derrière leurs pairs du nord en développement. Le retard de l'Afrique subsaharienne est très important pour ces pays à revenu faible ou revenu intermédiaire. Les différences sont considérables au niveau au nord, des lignes téléphoniques et de la production d'énergie. L'Afrique a développé sa part d'infrastructure beaucoup plus lentement que d'autres régions en développement (Viven FOSTER et Cecilia BRICENO-GARMENDIA, 2010). Et si rien ne change, l'écart va continuer à se creuser.

Avant de mettre le Congo sur la même piste que les pays émergents, il a fallu des préalables, notamment : arrêter la descente aux enfers en emprunt, imprimer de façon volontariste à la République Démocratique du Congo une volonté politique de changer positivement la société congolaise et poser les premiers jalons d'un développement durable.

Si la vision du président joseph Kabila s'appui sur la modernisation, perçue comme une adaptation ou une rénovation en fonction de l'évolution des besoins et des tendances actuelles, elle ne s'arrête pourtant pas là face au pari de la reconstruction du Congo. Le président parle de modernisation, certes, mais plus encore de la modernité, c'est-à-dire un mode de penser et d'agir qu'il tient à imprimer au Congo et dans la conscience des congolais. La vision de la modernité est ainsi une attitude, un comportement et un état d'esprit.

C'est parce que les 5 chantiers englobent les objectifs du millénaire, le Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP) et les besoins de développement du pays qu'ils ont été endossés par la majorité au pouvoir comme son programme de gouvernement et adoptés par tout le peuple congolais. Cette vision va au-delà d'un mandat politique.

La province du Nord Kivu en générale, et la ville de Goma en particulier, n'échappent pas à ces analyses. C`est pour cela qu'après une observation attentive de ce vaste programme de cinq chantiers de la République Démocratique du Congo, nous avons pensé qu'il y avait lieu de faire une étude sur la manière dont ils sont dans la ville de Goma, leur impact sur la vie sociale de la population de Goma, telle que cette dernière la ressent.

Pour cette ville, selon le rapport du gouvernement de la province du Nord Kivu, les cinq chantiers devraient se traduire par l'amélioration des infrastructures, l'éducation, l'eau et l'électricité,... qui devraient bénéficier d'un financement gouvernemental pour accélérer les travaux et réduire l'oisiveté due au manque d'emploi des jeunes qui caractérise tant soit peu notre société. Et tout cela devrait se ressentir sur la population qui en est le principal bénéficiaire.

Pour cette curiosité, nous nous sommes posé trois questions à savoir :

1. comment sont perçus les « cinq chantiers » par la population dans la ville de Goma ?

2. Il y aurait-il des différences de perception selon le niveau d'étude, l'âge, le statut social ou l'appartenance à un courant politique quelconque ?

3. Quelle stratégie mettre en place pour que les « cinq chantiers » puissent être un vrai moteur de développement susceptible d'améliorer leur perception par la population ?

2. Hypothèses

1) Les oeuvres de cinq chantiers seraient de manière générale mal perçues par la population de Goma. Cette hypothèse se fonde sur un travail pratique que nous avions réalisé dans la même ville pendant l'année académique 2010-2011 dans le cadre du séminaire pluridisciplinaire de Gestion de développement, avec le Professeur Déogratias BUGANDWA sur la perception des oeuvres des « cinq chantiers » en République Démocratique du Congo. Le débat suscité par les collègues, que nous considérons ici comme une pré-enquête relative à ce mémoire nous motivent à postuler notre première hypothèse sous les termes considérés ci-dessus.

2) En se positionnant comme observateur actif et concerné3(*) par les « cinq chantiers », nous pouvons penser à priori que la perception des « cinq chantiers » ne varie pas selon le statut, l'âge, le sexe... Par contre, il nous paraît vraisemblable de postuler que la perception des « cinq chantiers » pourrait être influencée par l'appartenance à un courant politique.

3) La mise en oeuvre effective des investissements nécessaires pour la réalisation de ces chantiers, ainsi que le paiement d'un bon salaire permettraient aux citoyens d'améliorer leur perception de « cinq chantiers ».

3. Justification et intérêt du sujet

Le choix de ce sujet est motivé par l'attention que nous portons au « programme »4(*) des « cinq chantiers » de la République. En effet, ce programme regorge des activités motrices de la modernisation, du développement de la vie humaine dans notre ville de Goma. La question devient dès lors de savoir quelle est la perception de la population sur ce « programme » en termes de réalisations, d'efficacité et d'efficience ; mais surtout à la contribution à l'amélioration du mieux-être de la population. C'est à la recherche de la réponse du terrain que nous avons voulu partager cette étude.

Quant à l'intérêt que revêt cette recherche, nous pensons qu'il doit être placé à deux niveaux :

1. Au niveau de notre formation, cette recherche nous permet de comprendre et de mobiliser quelques théories relatives aux politiques économiques tout en les reliant au cas de la République Démocratique du Congo à travers l'idéal exprimé de sa reconstruction.

2. Au niveau des décideurs politiques, cette étude leur fournit un outil important d'évaluation en vue d'améliorer ce programme ambitieux. Egalement, il permet d'avoir une idée juste sur la perception de ce vaste programme de la République en ville de Goma afin que nous soyons en mesure d'émettre un jugement soutenu sur la continuité ou non de pareil programme.

4. Délimitation spatio - temporelle du sujet

Notre travail porte sur la perception de cinq chantiers de la République dans la ville de Goma. Ce travail est limité dans la ville de Goma, toutes les communes confondues, et prend en considération la période de 2007 - 2011, période présidentielle et législative soutenant ce programme pour un mandat de cinq ans.

5. Méthodes et techniques

  Nous avons utilisé les méthodes et les techniques suivantes pour cerner le sujet de notre étude :

a. La méthode d'échantillonnage aléatoire ou au hasard ou encore probabiliste : nous a permis d'attribuer à chaque individu une probabilité non nulle d'être choisi parmi nos enquêtés. Notre souci majeur dans notre démarche scientifique est de passer du partiel à l'exhaustif mais également, elle permet de faire l'inférence statistique et donc, de généraliser les résultats obtenus sur un échantillon à l'ensemble de la population.

b. La méthode statistique : nous permet de visualiser, à partir des tableaux et graphiques, la perception ou la tendance générale des réponses proposées par nos enquêtés au questionnaire d'enquête que nous leur avons soumis. Elle nous a facilité la quantification des données afin de mieux les interpréter.

Quant aux techniques, elles sont les moyens à utiliser pour réaliser une étude scientifique et la collecte des données sur terrain.

Pour notre récolte des données, nous avons utilisé :

· La technique documentaire : Elle consiste à étudier la documentation : des documents officiels, des archives administratifs, les cours, les ouvrages, les articles publiés, les différents rapports et les revues ayant trait à notre objet d'étude. Cette technique, nous a permis de raffiner les concepts (Politiques économiques relatives au programme gouvernemental de la RDC et contexte socio-politique d'émergence des « cinq chantiers » au Nord-Kivu en générale et en ville de Goma en particulier), pour évaluer ou mieux élaborer les hypothèses en vue de pouvoir les tester par la suite.

· La technique d'interview : nous a servi de contact direct avec nos enquêtés, ainsi que d'autres personnes pouvant fournir des informations nécessaires en rapport avec notre objet de recherche. Elle nous a, en outre, permis d'administrer le questionnaire à chacun des répondants en observant leur comportement. Cependant, certains enquêtés ont refusé de répondre directement au questionnaire et ont préféré répondre verbalement. Leurs données nous ont également servi dans cette recherche.

· La technique d'observation participante : nous a permis, à partir de l'observation, d'analyser et de donner notre point de vu sur les différents rapports et programmes, sur ce que sont les oeuvres de « cinq chantiers » dans la ville de Goma. De manière particulière, elle nous a aidé dans la formulation de la 2ème hypothèse de ce travail.

CHAPITRE I : CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LES POLITIQUES ECONOMIQUES

Dans ce chapitre, nous abordons les politiques publiques qui sont susceptibles de permettre une meilleure compréhension du programme des « cinq chantiers ». Loin de prétendre développer tout un débat sur les politiques économiques, nous nous limitons à en mobiliser les théories nécessaires pour la compréhension de notre sujet.

Les théories qui seront mobilisées se conforment à l'acception courante qui entend par politiques économiques celles des pouvoirs publics, tout en sachant que dans une économie de marché, les principales décisions en matières économiques sont du ressort du secteur privé, et tout en n'ignorant pas que de plus en plus des décisions « nationales » sont induites des directives prises à un niveau supranational.

Au profond de la lecture de l'ouvrage de Jacques Nagels, les mécanismes de fonctionnement de l'économie ont été analysés. Ceux qui concernent les objectifs des politiques économiques nous ont plus intéressés. La finalité première de la politique économique devrait être l'homme, son bien être, son mieux-être. Il n'est pas aisé de traduire cela en termes économiques. Voilà pourquoi le pouvoir public se fixe, selon les circonstances et les forces sociales qu'ils représentent, un certain nombre d'objectifs prioritaires. Tel le cas de cinq chantiers de la République Démocratique du Congo pour sa modernisation. Pour Jacques Nagels, on retiendra quatre : 1) Croissance, 2) stabilité des prix, 3) plein emploi, 4) l'équilibre extérieur. Ce sont les objectifs conjoncturels classiques prioritaires du développement.

Les 2 grandes familles des politiques économiques qui ont inspiré les politiques Gouvernementales dans les pays occidentaux depuis la 2ème guerre mondiale nous ont également intéressés dans le cadre de notre travail, notamment : la politique Keynésienne développée sur l'emploi. Nagels pense néanmoins qu'il n'y a pas de politique Keynésienne, ni de politique libérale « à l'état pur ». C'est le rôle de l'Etat qui donne tout son sens à l'analyse qui cherche à expliquer le fonctionnement d'une économie de marché en se plaçant dans l'ensemble de la collectivité nationale. L'Etat remplit de multiples fonctions et ses tâches, depuis un siècle, sont allées en s'accroissant du fait de l'expansion mondiale du secteur public. Le rapport sur le développement dans le monde (1998) de la banque mondiale permet de retracer cette évolution (Joël Jalladeau, 1998, p10).

I.1. LA POLITIQUE BUDGETAIRE: APPROCHE GLOBALE

La politique macroéconomique peut être définie comme l'ensemble des décisions des pouvoirs publics qui tendent à modifier le type d'équilibre global réalisé afin d'en atteindre un autre estimé préférable. Pour parvenir a cet objectif, les décideurs peuvent agir sur les recettes et les dépenses publiques par l'intermédiaire d'un certain nombre de variables instrumentales : G (dépense publique), T (impôts) et R (recettes) (cette politique financière ici évoquée, ne constitue qu'un aspect de la politique économique générale).

Incidence d'une politique de dépenses publiques

Dans la mesure où les « cinq chantiers » constituent ou pourraient être financés par les dépenses publiques, il est important de comprendre en quoi consiste la politique de dépenses publiques.

L'accroissement de la dépense gouvernementale (), alors que toutes les autres variables exogènes restent à leur niveau initial, entraîne une augmentation de la demande globale. L'économie étant en sous emploi, cette mesure dépensière, induit un accroissement du revenu global qui suscite lui-même une série de dépenses de consommation supplémentaire.

L'investissement étant toujours supposé autonome, l'équation d'équilibre s'écrit :

Yo

Cette équation montre que le revenu global réel Y est déterminé par la propension marginale à consommer et les diverses composantes de la demande globale.

Le nouveau revenu d'équilibre est obtenu en remplaçant Go par Go+ en soit :

En soustrayant l'équation (1) de l'équation (2), de nombreux termes s'annulent et si on écrit que on obtient :, expression dans laquelle le terme est appelé multiplicateur de dépenses publiques : Kg

Le revenu (national) évolue dans le même sens que les dépenses gouvernementales. Toute augmentation des dépenses entraine une augmentation du revenu, mais inversement, toute diminution des dépenses provoque un effet de multiplication à la baisse sur le revenu d'équilibre.

Le multiplicateur n'amplifie pas seulement dans un sens expansionniste toute variation à la hausse d'une composante de la demande globale, il amplifie également dans le sens de la contraction de toute modification à la baisse.

L'ampleur de l'effet multiplicateur est strictement équivalente à celle induite par une variation de l'investissement (on peut vérifier aisément que l'introduction des impôts et des transferts exogènes ne modifie pas le multiplicateur d'investissement). On a conclue que si les circonstances conjoncturelles l'exigent, une politique de relance peut être menée en développant les dépenses publiques dans la mesure où l'investissement privé fait défaut.

Les dépenses gouvernementales exerçant ainsi un rôle compensateur, on comprend l'importance accordée par Keynes à une politique budgétaire d'autant plus qu'aucune hypothèse spécifique n'est introduite dans le modèle sur le type des dépenses (infrastructure, biens de consommation courante pour le fonctionnement des administrations, voire hausse des salaires des fonctionnaires,...). Quelle que soit sa nature, l'incidence d'une dépense additionnelle sur le revenu d'équilibre est la même en courte période. Du point de vue de la croissance économique, c'est-à-dire en se plaçant dans l'optique d'une période longue, des dépenses d'infrastructures auraient des effets plus importants que de simples dépenses courantes comme en République Démocratique du Congo.

I.2. LA POLITIQUE BUDGETAIRE: APPROCHE SELECTIVE

A la vision globale des instruments de l'action de l'Etat (Taxes et Dépenses gouvernementales notamment), on peut tenter de substituer une approche plus fine distinguant les effets particuliers que pourrait exercer l'un des instruments budgétaires de l'Etat pouvant être identifiés. La fiscalité et les dépenses publiques étant décomposées par grands types, certains « aspects qualitatifs » (R.Granier et J.P Giran, 1979, p 255) de la politique budgétaire peuvent être mis en évidence. Nous ne développerons pas ces aspects dans ce mémoire.

I.3.LA POLITIQUE BUDGETAIRE MODIFIE LA STRUCTURE DE PRODUCTION

Essayons de comprendre comment l'Etat financerait les dépenses publiques du type « cinq chantiers » de la République Démocratique du Congo. Classiquement, cela peut se faire par de nouveaux impôts, soit par des nouveaux emprunts sur le marché des capitaux, soit par création monétaire en augmentant l'offre de monnaie.

I.3.1. Le financement des dépenses publiques par l'impôt

Si les dépenses publiques supplémentaires sont entièrement financées par l'impôt, le revenu disponible des ménages diminue, ainsi que la consommation. Ne sont pas affectés ni le niveau de l'emploi, ni le volume de production, ni l'épargne, ni l'investissement. Quelle serait l'efficacité de cette politique pour la République Démocratique du Congo ? L'Etat pourrait donc créer un climat d'affaire plus propice aux investisseurs nationaux qu'étrangers pouvant participer à la création d'emploi et à la croissance de la production. Ce qui lui permettrait d'avoir plus de contribuables au financement de grands projets prioritaires pouvant ainsi participer à l'amélioration des conditions de vie des citoyens. Mais dans un pays où le niveau d'impôt n'est pas le plus faible, et où le revenu des ménages est déjà assez faible, cette politique risquerait d'affaiblir d'avantage le pouvoir d'achat des gens ; et de flouer la nécessité de gérer d'abord correctement les impôts perçues avant d'en percevoir des nouveaux

I.3.2. Le financement du déficit public par emprunt

L'Etat peut financer le déficit public, égal aux dépenses publiques moins les impôts ou l'augmentation de son déficit public, par l'émission de nouveaux titres. Dans ce cas, selon les auteurs Isabelle et Marc Montoussé(2002), à la demande de titres des entreprises s'ajoute celle de l'Etat : le taux d'intérêt réel augmente, l'épargne augmente, la consommation et l'investissement des entreprises diminuent. La politique financière de l'Etat crée un effet d'éviction au détriment de l'investissement privé.

Quelque soit son mode de financement, la politique budgétaire n'a aucun effet sur le niveau d'activité et l'emploi, elle est donc inefficace parce qu'elle provoque un effet de perte sur l'investissement privé et sur la consommation en voulant augmenter la masse monétaire. Dans ce cas, elle est donc illégitime. En cas de financement monétaire, elle entraîne de l'inflation et perturbe les décisions des agents économiques. D'où les dépenses publiques doivent ainsi être réduites au minimum et orientées vers l'amélioration des conditions de vie des citoyens. Voila ce que nos gouvernants congolais peuvent adopter afin d'attirer la confiance du peuple en réduisant les dépenses publiques et les orienter dans des projets durables à impact visible.

A déficit public stable, l'Etat peut mener une politique monétaire « pure » dont l'objectif est de réduire (ou d'accroître) l'endettement public en rachetant (ou en vendant) des titres publics contre la monnaie. Si la politique monétaire est expansionniste, la masse monétaire augmente.

Sur le marché des capitaux, l'offre des titres émis par l'Etat diminue, ainsi que le taux d'intérêt réel, ce qui augmente l'investissement privé.

L'épargne financière baisse, car les ménages n'achètent plus des titres publics.

La politique économique est donc inutile, concluent-ils (Isabelle et Marc Montoussé, op. cit.), car l'équilibre atteint sans intervention de l'Etat est un optimum, elle est aussi inefficace (elle n'a aucun effet sur l'emploi ni sur le niveau de production) et engendre des effets pervers, qu'il s'agisse de la réduction des dépenses privées (consommation, investissement) ou de l'inflation.

Après la 2ème guerre mondiale, sous la pression syndicale et sous l'influence de la pensée Keynésienne, quatre grands objectifs de politique conjoncturelle sont mis à l'avant-plan : la croissance économique, le plein emploi, la stabilité de prix et l'équilibre de la balance des opérations courantes de paiements.

D'autres objectifs de politique économique, moins liés à la conjoncture économique, sont considérés comme prioritaires : l'égalité sociale obtenue notamment par une redistribution plus égalitaire des revenues, la satisfaction des besoins collectifs par le truchement d'un financement étatique important ; une politique régionale visant à diminuer les disparités entre régions économiques (objectif figurant dans le traité de Rome en 1957) et une croissance qui prenne en compte les impératifs écologiques.

I.3.3. Emploi et croissance

Dans cette construction, nous nous attelons à mobiliser une théorie sur l'emploi parce qu'il constitue un point très important des Cinq chantiers de la RDC et une peur du futur pour la jeunesse.

Tous les « Policy-makers » sont sorties traumatisés de la grande crise de 1929-1934 où le chômage avait atteint 25%. Après la 2ème guerre mondiale, l'objectif plein-emploi a été considéré par les principaux gouvernements d'Europe occidentale et par celui des Etats-Unis comme l'objectif majeur à poursuivre. Ceci était encore loin de la vision des autorités Congolaises qui, à cette période, étaient des Belges en mission de colonisation, d'exploitation des matières premières,...comme renseigne l'histoire de la République Démocratique du Congo. Déjà à cette période l'occident, par le traité de Rome, considérera le plein-emploi comme un objectif central.

Dans le discours politique, la lutte contre la pauvreté tient une place prépondérante depuis plus de 20 ans. A voir les résultats, le chômage augmente. On peut se demander s'il ne s'agit pas plutôt d'incantation que de volonté réelle de s'attaquer aux racines du mal.

Jacques Nagels distingue trois types de chômages entre autre : 

1) Chômage conjoncturel,

2) Chômage structurel,

3) Chômage dit « naturel »

Cette dernière catégorie nous a plus intéressés pour plusieurs raisons. Dans le chômage structurel, l'introduction massive de l'informatique dans le tertiaire, l'exacerbation massive de l'informatique dans le tertiaire, l'exacerbation de la concurrence internationale qui comprime les coûts salariaux et donc le volume de main d'oeuvre, le déficit budgétaire qui réduit les dépenses de l'Etat, le tertiaire n'assure plus cette fonction de modernisation efficace du circuit économique par l'augmentation du marché d'emploi. A l'inverse, certaines branches du tertiaire ont même tendance à diminuer l'emploi comme l'affirme Jacques Nagels.

La pensée néoclassique tente d'expliquer le chômage par le concept de chômage naturel qui est fondamentalement un chômage volontaire, même si cette notion avait été quelque peut atténuée. En partant des courbes classiques d'offre et de demande sur le marché du travail, la demande de facteur travail émane des entreprises (labour demand) et l'offre du facteur travail émane des travailleurs (labour supply).

L'énormité sociale de ces propos saute aux yeux et les néoclassiques justifient le chômage naturel par un exemple le réduisant à un chômage volontaire : supposons un soudeur qualifié qui gagne 30$ par semaine avant d'être en surnombre à la suite du déclin de la sidérurgie. Le problème n'est pas de savoir pourquoi le travailleur est devenu en surnombre, mais pourquoi il a refusé le salaire plus bas d'un laveur de vitre pour trouver un emploi, ou pourquoi les ouvriers sidérurgistes dans leur ensemble n'ont pas accepté de diminution de salaire suffisant pour que la sidérurgie demeure compétitive à ces niveaux antérieurs de production et d'emploi. Or cette situation illustre parfaitement la situation d'emploi en RD Congo.

Les travaux sur le tout premier  forum national sur l'emploi en République démocratique du Congo s'étaient ouverts mardi 18 septembre 2007, au Grand Hôtel Kinshasa, par Antoine Gizenga, alors Premier ministre de la RDC. C'était en présence des députés et sénateurs, des membres du gouvernement aussi bien central que provincial, des membres du Bureau international du travail et celles  d'autres délégations étrangères. Ces assises voulues comme un haut lieu de dialogue social pour une synergie participative, avait pour thème : « Emploi, lutte contre la pauvreté et  développement durable ». En effet, en commençant par la « zaïrianisation », puis la mauvaise gouvernance de l'époque Mobutu, en passant par la destruction de l'outil économique suite aux pillages (1991 et 1993) et enfin les guerres d'agression qui ont sévi dans le pays jusqu'en 2001 (et tout le contexte d'insécurité que ces guerres ont créé et qui perdure), ont porté un coup fatal à l'emploi, particulièrement dans le cas de la RDC. A l'heure actuelle, le chômage a atteint plus de 80% de la population active évaluée à près de 22 millions de personnes (www .digitalcongo.net, forum international sur l'emploi en RDC, Kinshasa, 2007, consulté le 12 juin 2012 à 14heure 39). Cependant, de notre observation, les efforts d'amélioration pour relever ce taux de chômage restent moindres jusqu'à ce jour.

I.3.4. Croissance durable et emploi

Pour obtenir une augmentation substantielle de l'emploi, la croissance économique doit être durable et significative ainsi que le montre l'évolution aux Etats-Unis. Quand les taux de croissance ont atteint leur maximum et que les gains de productivité commencent à décliner, l'augmentation de l'emploi peut être plus que proportionnelle, en raison du retard que prennent les entreprises avant de réagir au ralentissement cyclique de l'activité. Bien que l'économie ait déjà commencé à ralentir, la création d'emplois continue. Ce n'est qu'après cela qu'on peut savoir si une économie pourra maîtriser ses problèmes d'emploi : elle ne le pourra pas si la reprise s'interrompt trop tôt. Les Etats-Unis ont pu éviter ce danger au début des années 80 et 90 et c'est cela qui explique l'impressionnante croissance de l'emploi chez eux par comparaison à l'Europe.

Ceci démontre l'importance d'une politique économique expansionniste durable pour l'emploi. La bonne maitrise des outils économiques permet au pays de se développer en accroissant sa capacité de produire. Voilà donc le modèle d'analyse que nos gouvernants congolais mettraient en avant pour révéler le défit de planification des actions prioritaires pouvant propulser le développement et améliorer notre économie.

I.3.5. Croissance, emploi et révolution informatique

La révolution informatique engendre des redéploiements industriels et de restructurations dans le tertiaire. Elle permet les privatisations. La nouvelle régulation du capital et l'amorce d'une phase ascendante ou longue période peuvent renouer avec une croissance plus forte. Cette nouvelle croissance sera vraisemblablement destructrice d'emploi. Force est de constater cependant que, contrairement à son homologue rwandais5(*) par exemple, la R.D.C. n'a prévu aucune mesure de soutien à la diffusion et l'accès aux Nouvelles Technologies de l'Information.

I.4. RELATIONS ENTRE OBJECTIFS

Le carré magique

Le carré est constitué des quatre côtés suivants : emploi, prix, croissance et balance des opérations courantes. Obtenir un résultat « magique » revient à réaliser en même temps le plein-emploi, la stabilité des prix, une forte croissance du PNB et l'équilibre de la balance des opérations courantes. Les trois premiers axes forment l'équilibre interne, le dernier l'équilibre externe. Il y a des interrelations constantes entre équilibres interne et externe. Ainsi par exemple une situation de dépression classique se caractérise par un chômage important, des prix bas, une croissance zéro ou négative. Une politique de relance s'impose. Elle stimule la consommation et l'investissement. A leur tour, ceux-ci accroissent les importations. Si au départ, la balance des opérations courantes est en déficit, on va l'aggraver. Si au départ la balance des opérations courantes est en surplus, on s'achemine vers l'équilibre. Or, les efforts moindres constatés en RDC paraissent moins orientés sous cette vision dans le cadre de cinq chantiers : « infrastructures des voies de communication », « santé, éducation », « eau, électricité », « logement » et « emploi ». Cependant, des discours politiques ne cessent de revenir sur des idées qui peuvent être corrélées avec ce carré logique. Fort malheureusement, ces paroles nourries d'espoir manquent de plan de matérialisation (des actions visibles) auquel aspire le peuple.

I.5. ACCES AUX SERVICES DE L'INFRASTRUCTURE MODERNE: STAGNATION ET INNEGALITE

La couverture des services de l'infrastructure moderne en Afrique est très faible par rapport aux normes internationales.

La couverture en électricité est d'environ 20% en Afrique, 33% en Asie du Sud et plus de 85% en Asie de l'Est,... La couverture en télécommunication de l'Afrique est, par contre, légèrement meilleure que celle de l'Asie du Sud et à peine inférieure à celle des autres régions en développement. Les agglomérations urbaines favorisant l'extension des réseaux d'infrastructures, la faible couverture en services infrastructurels en Afrique reflète en partie le taux d'urbanisation relativement faible du continent.

Le rythme de l'extension des services varie de façon spectaculaire suivant les secteurs et les pays. Le pourcentage de personnes supplémentaires couvertes chaque année par les services de l'infrastructure moderne est une bonne mesure de l'intensité des efforts d'extension réalisés, et il diffère considérablement suivant les services.

Le manque de couverture de l'offre d'électricité en milieu urbain est lié de manière égale aux facteurs d'offre et de demande.

Il est d'usage de dire que l'accès aux infrastructures de base contribue à accroître les revenus des ménages, à la fois en rendant leur travail plus productif et en délibérant du temps consacré aux tâches domestiques, un temps qui peut alors être consacré à un travail productif. Certains auteurs soutiennent que les ménages sont confrontés à un « forfait temporel », à savoir le nombre minimal d'heures que leurs membres doivent consacrer aux tâches de base indispensables au bien être et à la survie de la famille. Il inclut le temps passé à la préparation des repas, la lessive, le ménage, le transport de l'eau et la collecte de combustible pour la cuisine et le chauffage. L'accès aux infrastructures de base peut réduire de façon significative cette contrainte et libérer ainsi du temps qui peut être consacré à des activités productives.

Parce que les ménages qui n'ont pas accès aux infrastructures de base ont tendance à être pauvres et que la plupart de leurs revenus, l'accès à l'infrastructure peut contribuer à réduire la pauvreté grâce à une nouvelle répartition du temps des membres des ménages.

Des éléments probants issus des enquêtes sur les ménages indiquent que le temps économisé grâce aux infrastructures de base peut effectivement être substantiel. Sur la base des données de la sierra Leone, Wodan et Ying (2009) montrent que les femmes consacrent plus de temps que les hommes aux tâches domestiques et que la charge supportées par les enfants est également élevée. L'accès à l'eau et à l'électricité aide à réduire le temps de travail domestique de 10 heures par semaine. A partir des données sur la Guinée, Bardasi et Wodan (2009) ont observé des effets du même ordre sur l'utilisation du temps pour l'accès à l'eau.

La question qui se pose est de savoir si les membres des ménages réussiront à trouver des opportunités d'emploi en utilisant le temps libéré par l'accès aux infrastructures. Même si les gains de temps n'étaient rémunérés que sur la base d'une partie du salaire minimal, la rentabilité économique de ces projets est souvent très élevée en raison des gains de temps dont bénéficient les ménages.

En effet, toute Philosophie de n'importe quel développement requiert une compréhension profonde, un engagement et des sacrifices à tous les niveaux et des investissements conséquents. Dans quelles mesures toutes les théories sus-évoquées regorgeant de cadre général de vision de bonne politique de développement, d'accroissement seraient la préoccupation des dirigeants dans notre pays ?

Voilà pourquoi, dans les lignes qui suivent, nous essayerons d'exposer sur ce que prétendait faire les autorités provinciales dans le contexte socio-politique d'émergence des « cinq chantiers » de la République dans la ville de Goma en rappelant les dispositifs pertinentes de l'élaboration, du suivi et évaluation d'un programme de développement. Tout en étant convaincu que les poids de la dette extérieure et les contraintes des organismes financiers internationaux aboutissent à l'accroissement de la pauvreté, des inégalités sociales et font régresser les acquis sociaux dans le domaine de l'éducation, de la santé et de l'emploi. Ce qui constitue une violation des droits des peuples et une atteinte à leur dignité.

Les Etats Africains sont appelés à se concerter afin de trouver des solutions appropriées. Ces solutions doivent viser le recyclage de la dette dans des projets en caractère social et économique en vue de renforcer la dynamique d'un développement intégral et durable du continent et garantissant, ainsi, une transition démocratique réussie. Tout ceci appelle les Etats Africains à s'engager dans un développement autocentré et contrôlé démocratiquement. Dans les chapitres qui suivent, nous allons présenter le contexte socio-politique d'émergence des « cinq chantiers » au Nord-Kivu, en nous focalisant surtout sur les priorités prévues en ville de Goma.

CHAPITRE II : CONTEXTE SOCIO- POLITIQUE D'EMERGENCE DES « CINQ CHANTIERS » DE LA REPUBLIQUE AU NORD-KIVU/GOMA

Le nouvel ordre politique, dans la loi portant statut, organisation et fonctionnement des Provinces de 2007, affirme solennellement le caractère uni et indivisible de la RD Congo et innove sur l'organisation territoriale de notre pays.

La constitution du 18 Février 2006 confère une base constitutionnelle à la Province. Elle est une composante primordiale de la République. La nouvelle architecture institutionnelle du pouvoir dans notre pays organise deux échelons d'exercice de l'autorité politique : l'Etat et la Province. A la décentralisation politique au niveau des Provinces s'ajoute la décentralisation administrative, à l'échelon des entités territoriales décentralisées : la ville, la commune et le secteur ou chefferie.

Dans la constitution, la Province est une division territoriale politique régionalisée dotée de la personnalité juridique et gérée par des organes locaux. Elle est investie d'un véritable pouvoir législatif pour exercer les compétences exclusives et mettre en oeuvre, en harmonie avec le pouvoir central les compétences concurrentes de développement.

Voilà ce qui a poussé la République Démocratique du Congo, dans le prolongement des efforts de normalisation de la vie politique en 2006, d'adhérer à la vision d'élaboration du document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté. Ce dernier regorgeait des stratégies de référence de la politique gouvernementale et de convergence de la coopération avec les partenaires au développement en matière de relance de l'économie et de la lutte contre la pauvreté.

Le Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP) se voulait modeste et s'inscrivait dans les objectifs du court et du moyen terme (2007-2009) en vue de permettre une remise à niveau des institutions et des structures de l'Etat, la mise en place des politiques sectorielles appropriées qui cadraient avec les objectifs des programmes définis par la population, ainsi que le renforcement des capacités en vue d'atteindre le point d'achèvement de l'initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (IPPTE).

Il s'ensuit qu'en 2007, le Gouvernement s'était fermement engagé à poursuivre les réformes et à mobiliser les ressources nécessaires aux programmes de réduction de la pauvreté dans un environnement de démocratie, de justice et d'équité. Cependant, le défi qui s'était présenté fut de sortir la RD Congo de la longue période de crise sociopolitique et de la remettre sur le sentier d'un développement durable notamment en éliminant ou en diminuant le phénomène NKUNDA, un blocage pour le Nord-Kivu, et la ville de Goma en particulier (...DSCRP, Kinshasa, Juillet, RDC 2006).

C'est pourquoi, en 2007, la Province du Nord-Kivu a élaboré un plan d'actions prioritaires sur base du document de stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP) dont l'objectif était la réduction de la pauvreté et de la misère de la population de la Province du Nord-Kivu. Mais aussi, de permettre au Gouvernement Provincial d'exécuter de manière sectorielle tous les projets retenus et d'orienter tous les partenaires de développement dans la relance de l'économie et la lutte contre la pauvreté.

Le plan d'actions prioritaires a été élaboré renfermant la stratégie avec des avantages qui consistaient à :

- Assurer une discipline budgétaire d'ensemble ;

- Assurer une transparence, la traçabilité, la qualité des dépenses publiques ;

- Assurer une croissance plus forte ;

- Augmenter les ressources de la Province du Nord-Kivu.

De la lecture de ce plan d'action prioritaire, cinq projets regroupés en 5 piliers auraient été retenus notamment :

1. Pilier de la bonne Gouvernance ;

2. Pilier de la croissance pauvre ;

3. Pilier des services sociaux de base ;

4. Pilier de la prévention et de la lutte contre le VIH/SIDA et les violences sexuelles ;

5. Pilier de la dynamique communautaire.

A cet effet les objectifs poursuivis par le gouvernement Provincial furent globalement :

- Restaurer la paix et la sécurité sur toute l'étendue de la Province ;

- Garantir une cohabitation pacifique interethnique des fils et filles de la Province ;

- Améliorer les conditions socio-économiques de la Province en vue d'un développement intégral et intégré ;

- Mener une lutte acharnée contre la pauvreté.

Nous référant aux objectifs précités, nous présentons dans les lignes ici-bas ceux que prétendaient les autorités Provinciales sur les réalisations de ces 5 grands piliers prioritaires retenus, surtout dans la ville de Goma.

1. Tableau n°01 : PROGRAMME SELECTIONS DES ACTIONS PREVUES POUR LA VILLE DE GOMA

Programme

Projets

Objectifs

Observation

Sécurisation des personnes et des biens

Construction d'un camping militaire et policier à Goma (Moyen terme)

Construire un camp militaire et policier

Pas fait

Création et équipement d'une brigade des volontaires anti-incendie plus ses conséquences (urgent et moyen terme)

Protéger les habitations contre les incendies.

Fait

Assainissement

Appui logistique à l'assainissement urbain

Equiper les services d'assainissement pour le rendre opérationnel

Fait

Réhabilitation des routes nationales

Plaidoyer pour l'appui logistique à la brigade routière de Goma

Equiper la brigade routière

Fait

Plaidoyer de la maintenance de la route Goma-Kanyabayonga (150Km) et lutte antiérosive dans les escarpements de KABASHA

Améliorer la praticabilité de ce tronçon.

Pas fait

Voir urbaine

Aménagement du rond point INSTIGO sur l'axe Katindo en ville de Goma

Améliorer la circulation au niveau du rond point-INSTIGO

Pas fait

Aménagement des avenues dans la commune de Karisimbi à Goma

Désenclaver les quartiers de la commune de Karisimbi (TPI)

Pas fait

Réparation asphaltique dans la ville de Goma

Entretenir les voiries urbaines de Goma

Pas fait

Asphaltage du tronçon Michaudrière Rond Point Signers (1.8Km)

Entretenir les voiries urbaines de Goma

Fait

Rechargement Des Axes Rond Point Bralima-TGI, INSTIGO-Résidence Gouverneur et autre axes principaux de la ville de Goma

Améliorer la praticabilité de ces axes

Fait partiellement

Etude de faisabilité de l'élargissement de la Route Rond point Signers entrée ULPGL et du traçage de la Route Corniche de la Grande Barrière à l'hôtel Karibu

Améliorer la praticabilité de ces axes

Fait

Mines

Plaidoyer en vue de la révisitation du code et règlement minier

Faire connaître le contenu du code minier aux exploitants du secteur

Fait

Santé

Redynamisation de la banque de sang de Goma

Assurer la sécurité transfusionnelle, augmenter la capacité de don de sang.

Fait

Alimentation en eau potable

Construction d'une nouvelle usine à Keshero (SOTRAKI)

Améliorer le taux de desserte en eau potable

Pas fait

 

Réhabilitation de réseau calcine de distribution d'eau potable sur l'axe bureau division finance Hôtel Jambo de Goma

Améliorer le taux de desserte en eau potable

Fait partiellement

Débouchage des conduites d'eau sur la route Sake tronçon Tenis-Terminus (5km)

Améliorer le taux de desserte en eau potable

Fait partiellement

Poser de conduite de refoulement du nouveau captage Keshero aux deux réservoirs de Nyabushongo (4km)

Améliorer le taux de desserte en eau potable

Fait partiellement

Construction d'une nouvelle usine de captage sur le Lac Kivu

Améliorer le taux de desserte en eau potable

Fait mais production insatisfaisante

Réhabilitation de la station de répompage de Birere

Améliorer le taux de desserte en eau potable

Pas fait

Pose de conduite de refoulement de la station de répompage de Birere Réservoir de MUNIGI

Améliorer le taux de desserte en eau potable

Fait

Réhabilitation du réservoir du Mont Goma

Augmenter le taux de desserte en eau potable

Pas fait

Réhabilitation du réseau de 5Km calcine dans les Quartiers OFFICE, MURARA, VIRUNGA et MAJENGO

Augmenter le taux de desserte en eau potable

Fait

Villes : Etudes techniques de faisabilité d'extension de l'eau dans les 14 quartiers non desservis

Augmenter le taux de desserte en eau potable

Pas fait

Réhabilitation de l'usine de TUHA

Augmenter le taux de desserte en eau potable

Pas fait

Electrification rurale et urbaine

Reconstruction de 2 cabines (Touristes et cathédrales) dans la ville de Goma

Améliorer le taux de desserte en énergie électrique

Pas fait

Réhabilitation et installation de l'éclairage public

Améliorer le taux de desserte en énergie électrique

Fait partiellement

Emploi

Recensement des agents publics provinciaux et locaux

Maîtriser les effectifs

Fait partiellement

Organisation de l'atelier sur la politique de l'emploi au Nord-Kivu

Organiser le secteur de l'emploi au niveau Provincial

Pas fait

Construction d'un centre d'encadrement et d'apprentissage des métiers à Goma

Récupération de la jeunesse désoeuvrée

Pas fait

Culture

Construction et équipement d'une bibliothèque à Goma

Disponibiliser un cadre pour développer le savoir

Pas fait

Approvisionnement de la Bibliothèque en ouvrages

Former et informer les intellectuels

Pas fait

Sport

Réhabilitation du cercle sportif de Goma

Offrir un cadre d'entraînement dans les disciplines sportives

Pas fait

Réhabilitation du stade de l'unité de Goma et de Volcan

Offrir un cadre d'entrainement dans les disciplines sportives...

Pas fait

Source : Plan prioritaire de la province du Nord-Kivu, Goma, 2007

De notre observation participante, il ressort que la plupart de projets retenus pour la ville de Goma n'ont pas été effectués. Certains ont été effectués partiellement sans répondre à la capacité de charge de la ville. Aussi, certains d'entre-eux, ont-ils déjà été faits. On se demanderait pourquoi cette irrationalité dans l'exécution du plan par rapport à la durée qui fut de 2007-2011. Cette dernière peut- être la conséquence d'une mauvaise planification, du détournement des fonds ou du manque de volonté des acteurs, comme le pense Kasuku (2009). Mais également, le document de stratégies de croissance et de la réduction de la pauvreté (2006) souligne que cela peut-être la conséquence de la mauvaise gouvernance.

Comme principe essentiel de toute action de développement, la bonne gouvernance s'impose et doit porter notamment sur :

- Le respect de l'indépendance du pouvoir judiciaire ;

- Le respect des droits et des libertés des citoyens ;

- La lutte contre l'impunité, la corruption, les détournements des derniers publics, la fraude fiscale et la mégestion des entreprises publiques ;

- La transparence et l'éthique dans la gestion des affaires publiques ;

- L'assainissement des procédures de passation des marchés publics ;

- Le partage équitable des richesses entre la Province et les territoires ainsi qu'entre les citoyens de manière à créer les conditions d'émergences d'une classe moyenne ;

- La réhabilitation du mécanisme de contrôle et de reddition des comptes.

Cette éducation à la citoyenneté sur la bonne gouvernance doit caractériser l'humanité toute entière afin d'assainir le climat des affaires, garantir aux citoyens les libertés individuelles,... Les populations du Nord Kivu ont toujours été caractérisées par une forte capacité de travail et de production, notamment dans les secteurs agricoles, commerciaux, miniers, touristiques et de transport. Le gouvernement Provincial s'était engagé à veiller à l'encadrement et au renforcement de cet esprit d'entreprise. Cependant, en observant des mesures qui ont été mise en oeuvre par la direction provinciale des recettes du Nord-Kivu, les entrepreneurs de Goma sont enfilés à des tracasseries administratives pouvant ainsi nuire à leurs initiatives.

1. MECANISMES DE MISE EN OEUVRE, DE SUIVI ET D'EVALUATION

Le programme du Gouvernement Provincial parait comme l'unique cadre de référence pour l'élaboration des programmes d'investissement et des plans sectoriels de développement au Nord Kivu (programme du gouvernement provincial du Nord Kivu, 2007, p1). Il définit des indicateurs pouvant orienter la surveillance continuelle des activités et leur évaluation.

? Indicateur du suivi et d'évaluation

Le Gouvernement entendait mettre en place un dispositif de suivi et d'évaluation participatif, à la fois horizontal (participation de tous les partenaires) et vertical (participation de tous les niveaux, de la base au sommet). Il considère qu'un tel dispositif est le seul qui soit à même d'associer étroitement tous les acteurs à la lutte pour la réduction de la pauvreté. Dans ce cadre, il prétendait mettre en place un système d'information à trois volets à savoir le suivi d'exécution, le suivi d'impact et suivi et l'évaluation participatif (SEP).

Suivi d'exécution

Le suivi d'exécution concerne la réalisation physique et financière de l'ensemble de projets et programmes identifiés dans le programme du gouvernement, pour lesquels deux types d'indicateurs seront calculés en vue d'en mesurer l'exécution.

- Les indicateurs des moyens (finances et physiques) mesurant les ressources bien définies par le pouvoir public et les bailleurs de fonds, par exemple les dépenses pour l'éducation, pour la voirie urbaine,... ;

- les indicateurs des résultats opérationnels évaluant les résultats générés, par exemple le nombre d'écoles construites, centres de santé construits. ;

Le suivi d'exécution s'effectue en impliquant les administrations sectorielles, les collectivités publiques locales, le secteur privé, les bailleurs de fonds, les donateurs et les populations bénéficiaires.

Si cette logique est mise en marche, la population serait totalement en accord avec les gouvernants parce qu'elle trouverait aujourd'hui leur part de responsabilité dans la gestion du pouvoir. Cependant, les cris de chaque jour sur des chaînes des radios des députés provinciaux dénonçant le gouvernement provincial pour les avoir refusés d'effectuer des contrôles parlementaires, des plénières,... ne nous rassurent pas de la fiabilité de tous ces mécanismes de suivi et d'évaluation évoqué ci- haut.

Suivi d'impact

Le suivi d'impact porte sur l'analyse de l'évolution de la pauvreté et des conditions de vie des populations. Deux types d'indicateurs sont calculés pour mesurer l'impact des politiques, projets et programmes :

- Les indicateurs d'impact mesurant les conséquences en fonction de l'objectif poursuivi (ex : taux brut de scolarisation),

- Les indicateurs d'impact mesurant les conséquences de l'évaluation des résultats (exemple : taux brut d'alphabétisation) dans les dimensions clés du bien-être des populations.

Le suivi d'impact s'effectue à travers la mis en oeuvre d'un programme statistique permettant le suivi d'indicateurs pertinents et d'analyser périodiquement l'évolution de la pauvreté.

Suivi et évaluation participatifs (SEP)

L'ensemble de mécanismes de suivi et d'évaluation susmentionnés doivent être complétés par un dispositif de suivi et d'évaluation participatif du programme. Le SEP est un processus à travers lequel les parties prenantes clés du programme :

a) Engagent le suivi et/ou l'évaluation d'un projet, d'un programme ou d'une politique ;

b) Se partagent le contrôle du contenu, du processus et des résultats du suivi et de l'évaluation et ;

c) Identifient et  ou prennent des mesures correctives. Principes de base d'un programme de développement

La réussite d'un programme d'action dépend essentiellement, entre autres facteurs clés, du système de pilotage et de contrôle de la mise en oeuvre, du suivi et de l'évaluation des actions stigmatise KASUKU (2009, op. cit.).

Etant donné le caractère multisectoriel et multidimensionnel du programme et compte tenu du contexte particulièrement volatile de la Province, nous pensons que le pilotage et le contrôle de l'action du Gouvernement Provincial devront reposer sur des mécanismes neutres, rationnels et clairs. En corollaire, ce programme étant une émanation du document de la croissance et de la réduction de la pauvreté, sa mise en oeuvre doit être guidée par les deux principes de base dudit document, qui sont l'efficience et l'efficacité.

Le principe d'efficience implique que l'ensemble des parties prenantes à la stratégie de croissance et de lutte contre la pauvreté (gouvernants et partenaires au développement) poursuivent les efforts de considération des bases d'une croissance économique durable, dans un cadre macroéconomique assaini et cohérent. L'efficacité, quant à elle, implique le respect des notions de la proximité, du faire- faire, de la transparence et de la célérité dans le travail avec les partenaires au développement.

Par proximité, il faut comprendre que les lieux de prise des décisions concernant la mise en oeuvre des interventions relatives au programme gouvernemental sont le plus proche possible des bénéficiaires. Dans cette optique, le gouvernement Provincial encourage l'émergence des organisations ou comités de développement dans les territoires, villages, communes et quartiers, partout dans la Province. Un partenariat privilégie doit être entretenu avec ces structures de base.

Certes, la mise en oeuvre du programme gouvernemental n'est pas l'affaire des seules instances officielles et que celles-ci doivent faire participer à l'action les collectivités locales, les acteurs de la société civile, le secteur privé et les Organisations Non Gouvernementales de Développement, en sigle ONGD.

La transparence exige que soient mis en place à tous les niveaux d'intervention, des mécanismes garantissant la traçabilité, la visibilité et le contrôle des opérations de passation des marchés publics et des engagements financiers. Elle serait matérialisée avec le concours des médias, par la publication périodique des états de financement des programmes et projets de la lutte contre la pauvreté ainsi que la participation des bénéficiaires au processus des dépenses publiques (PNUD pour appui aux institutions de la transition, Gouvernance de la Province du Nord-Kivu, Goma, 2006)

Voilà pourquoi, il est impérieux que les procédures des décaissements, la passation et l'exécution des marchés soient réorganisées, assainies et transparentes pour une gestion saine.

v La corruption, un mal qu'il faut éradiquer

Les prétentions qu'avaient les autorités gouvernementales rendraient l'Etat plus efficace et pourraient avoir une incidence majeure sur le développement durable et le recule de la pauvreté par la création des emplois décents, la croissance de la production, le paiement d'un bon salaire, l'amélioration de la production électrique, l'amélioration des routes... Rien, cependant ne parait garantir que la ville de Goma recueillera les fruits de leurs interventions.

En tant que seule détenteur du pouvoir de contraindre, l'Etat peut, certes, intervenir efficacement sur la scène économique, mais, en à croire le Professeur NAMEGABE (2012), il peut aussi agir de façon arbitraire. Fort d'un pouvoir qui se complète d'informations auxquelles ce grand public n'a pas accès, les agents de l'Etat peuvent être tentés de promouvoir leurs propres intérêts ou ceux de leurs amis ou alliés au dépens de l'intérêt général. Le gouvernement provincial dans son programme de 2007 pages 114-119 s'attachait à mettre en place et à consolider des mécanismes qui donneraient aux organes de l'Etat la souplesse et les imitations voulues pour agir dans l'intérêt de tous mais qui, parallèlement, feront barrière à l'arbitraire et à la corruption dans leur rapport avec les entreprises et avec les citoyens. Ce qui semble contraire aux tracasseries en cours dans la ville de Goma.

Nombreuses furent des reformes qui devaient être entreprises pour s'en renforcer la capacité d'action du secteur public de façon à lutter contre l'arbitraire et la corruption. A ce fait, il serait tout particulièrement utile d'encrer le respect des règles dans les institutions publiques et de mettre fin au clientélisme dans la fonction publique, mettre à l'application des mécanismes visant à éliminer l'intervention arbitraire de l'Etat et endiguer la corruption comme le souligne le Professeur NAMEGABE (2012).

Il sied de noter qu'il parait rare, à l'observance de toutes les péripéties sus évoquées, que les mécanismes officiels soient suffisants pour vaincre la corruption surtout dans le pays où elle parait solidement implantée. C'est ici qu'il faudrait rendre les sanctions plus sévères de la corruption et du détournement tout en accroissant les possibilités aux agents de l'Etat de se faire prendre parce qu'elle est un mal qui a profondément bouleversé la vie et provoque la colère des citoyens et d'hommes d'affaires partout dans le monde.

Somme toute, les agents de l'Etat s'exigeraient d'une probité plus grande dans le maintien, la gestion et l'accompagnement des intérêts publics pour le bien-être de tous.

CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS D'ENQUETE

III.1. OBJECTIFS DE L'ENQUETE

Conformément aux questions que nous nous sommes posée au tout début de ce travail, notre enquête sur le terrain s'est assignée les objectifs suivants :

- Connaître la manière dont les « cinq chantiers » (ou mieux leurs réalisations) sont

perçus par la population de la ville de Goma,

- Analyser l'éventualité d'une différence de cette perception selon le niveau d'étude, l'âge, le statut social ou l'appartenance à un courant politique.

- Identifier la stratégie à mettre en place, proposée par la population, pour que les « cinq chantiers » puissent être un vrai moteur de développement susceptible d'améliorer leur perception par les citoyens. 

III.2. POPULATION D'ETUDE

Nous avons mené notre enquête auprès de la population de Goma, repartie suivant différentes classes sociales.

III.3. DETERMINATION DE LA TAILLE DE L'ECHANTILLON.

Nous avons effectué un sondage aléatoire simple. Ainsi, pour déterminer la taille de notre échantillon, nous nous sommes servi d'une formule des méthodes de recherche en cas de sondage qui donne n la taille de l'échantillon:

Z est le seuil de signification (un quantile d'ordre /2) pour une distribution normale. Il est pris dans la table statistique et est généralement de 1 ou de 5 %. Pour un intervalle de confiance à 95% (celui que nous avons choisi), Z est de 1,96.

å est la précision (ou marge d'erreurs) voulue par le chercheur, pour notre cas, nous le prenons de 5%=0,05.

La formule montre que la taille est directement proportionnelle à la quantité (1-). Et statistiquement, on démontre que ð = 0,5 (c'est-à-dire 1-ð = 0,5) donne la variance la plus élevée (dans la mesure où la quantité susmentionnée se trouve au numérateur, ce qui conduira par conséquent à une taille plus élevée). Nous pouvons donc nous permettre d'utiliser ð = 0,5. Cette formule donnera alors ce qui suit :

C'est pourquoi nous avons pris un échantillon de 384

III.4 SITUATION SOCIODEMOGRAPHIQUE DES ENQUETES

Fig.1

Il ressort de cette figure que les hommes (couleur bleu) ont pris une très grande proportion de nos enquêtés. Ceci tombe d'une probabilité non incertaine, parce que les femmes (couleur verte) se considéraient non intéressées par notre questionnaire d'enquête et, dans la majeure partie, certaines d'entre elles pensent que ce sont les hommes qui ont les réponses claires à nos questions relatives à la gestion du pays.

Fig.2

De cette figure, il apparaît que la plupart de nos enquêtés ont une tranche d'âge comprise entre 21 ans et plus de 50 ans. Il n'était de notre choix, mais nous pensons que l'expérience de vie leur facilitait une compréhension facile de l'objectif de notre enquête par rapport à l'histoire du pays. Cependant, certains de moins de 20 ans nous remettaient le questionnaire et considéraient que c'était pour les politiciens et craignaient d'être emprisonnés même après notre explication. Ce qui justifie leur faible participation dans notre échantillon d'étude.

Fig.3.

Il ressort de cette figure que notre échantillon d'enquête a connu une participation active des agents des organisations non gouvernementales de développement (couleur bleu), des personnes sans profession (couleur verte), des commerçants (couleur grise) et les agents de l'Etat (couleur mauve).

. Fig.4

De cette figure, il s'observe que plus de nos enquêtes sont constitués des personnes ayant un niveau d'étude secondaire (couleur verte) et universitaire. Nous pensons que ceci parait important pour notre travail, parce que ceux-ci ont une capacité d'analyse et de compréhension de l'évolution d'enjeux socio politiques.

Fig.5

De cette figure, il se dégage que nos répondants sont plus dans la catégorie « Autres » (couleur verte) constituée des membres de l'opposition politique et de la société civile (ceux qui se considèrent sans parti politique et qui ne veulent pas donner leur position). Ceux de la majorité présidentielle (couleur bleu) sont ceux qui soutiennent ou exécutent le programme des « Cinq chantiers de la République Démocratique du Congo » dans la ville de Goma.

III.5. ANALYSE DES RÉSULTATS DE L'ENQUETE

Tableau N° 02 : CE QUE L'ENQUETE ATTENDAIT DES CINQ CHANTIERS

 

Fréquence

Pourcentage

Construction des écoles, hôpitaux, routes, paiement des agents

132

34,4

Gratuité de l'enseignement

40

10,4

Electrictification de toute la ville de Goma

60

15,6

Accessibilité et disponibilité de l'eau potable

6

1,6

Création d'emploi

55

14,3

Amélioration des conditions de vie socioéconomique de la population

91

23,7

Total

384

100,0

Source: notre enquête du mars 2012

De ce tableau, il se dégage que 34,4% de nos enquêtés attendaient des « cinq chantiers » la construction des écoles, hôpitaux, routes, paiement des agents, 23,7% de nos enquêtés attendaient l'amélioration des conditions de vie socio économique de la population, 15,6% de nos enquêtés pensent que c'est l'électrification de toute la ville de Goma, 14,3% de nos enquêtés espéraient à la création de l'emploi.

Tableau N° 03 : Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans la ville de Goma?

Opinion

Fréquence

Pourcentage

TRES BONNE

3

0,8

BONNE

70

18,2

MAUVAISE

311

81,0

Total

384

100,0

Source: notre enquête du mars 2012

De ce tableau, il ressort que 81% de nos enquêtés considèrent que l'exécution est mauvaise et 18,2% de nos enquêtés trouvent bonne l'exécution des « cinq chantiers de la République » dans la ville de Goma.

Tableau N° 04 : JUSTIFICATION DE L'APPRECIATION

JUSTIFICATION

Fréquence

Pourcentage

Aucune réalisation

92

24,0

Il ya quelques réalisations

99

25,8

Insufisance du salaire des agents de l'Etat

59

15,4

Lenteur dans l'exécution

48

12,5

Comparativement à d'autres villes, rien n'est fait

41

10,7

Augmentation ou multiplication des taxes

25

6,5

Impunité

20

5,2

Total

384

100,0

Source: notre enquête du mars 2012

A partir de ce tableau, il se dégage que 25,8% de nos enquêtés justifient leur opinion qu'il y a quelques réalisations, 24 % de nos enquêtés disent qu'il n'y a aucune réalisation, 15,4% des nos enquêtés stigmatisent l'insuffisance du salaire des agents de l'Etat, 12,5% de nos enquêtés soulignent la lenteur dans l'exécution des travaux, 10,7% de nos enquêtés justifient leur opinion comparativement à d'autres villes que rien n'est fait, 6,5% de nos enquêtés parlent de l' augmentation ou multiplication des taxes et 5,2% de nos enquêtés justifient leur opinion par l'impunité.

Tableau N° 05 : IMPACT SOCIAL POSITIF SUR LA VIE DE LA POPULATION DE LA VILLE DE GOMA

 

Fréquence

Pourcentage

OUI

38

9,9

NON

346

90,1

Total

384

100,0

Source: notre enquête du mars 2012

A la lecture de ce tableau, il se dégage que 90,1% de nos enquêtés considèrent que les oeuvres des cinq chantiers n'ont pas un impact social positif sur la vie de la population de la ville de Goma et 9 ,9% de nos enquêtés y trouvent un impact.

Tableau N° 06 : POURQUOI

JUSTIFICATION

Fréquence

Pourcentage

LA CREATION D'EMPLOI

10

26,3

AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE

4

10,5

SCOLARISATION DES ENFANTS

2

5,3

DISPONIBILITE DES SERVICES DE SANTE (Hôpitaux, centres de santés...)

6

15,8

FACILITER DE DOTER ET DE SE MARIER

4

10,5

AMELIORATION DES ROUTES, ECLAIRAGE PUBLIQUE, ADDUCTION D'EAU

11

28,9

ACCES FACILE A L'EDUCATION

1

2,6

Total

38

100,0

Source: notre enquête du mars 2012

De ce tableau, il ressort que les justifications de ceux qui considèrent que les oeuvres de chantiers ont un impact social positif et 28,9% de ceux-ci se justifie par l'amélioration des routes, 26,3% de ceux -ci se justifie par la création de l'emploi, 21% ceux-ci se justifie par l'amélioration de leurs conditions de vie et d'autres en ont été facilité de doter et de se marier et 15,8% de ceux-ci se justifie par la disponibilité des services de santé (hôpitaux, centres de santé...).

Tableau N° 07 : LES CAUSES DE LA NON REALISATION DES 5 CHANTIERS DANS LA VILLE DE GOMA

CAUSES

Fréquence

Pourcentage

MANQUE DE VOLONTE POLITIQUE

113

29,4

ABSENCE D'UN LEADERSHIP LOCAL RESPONSABLE

72

18,8

MAUVAISE PLANIFICATION DES ACTIVIVITES PRIORITAIRES

103

26,8

L'INSECURITE QUI A CARACTERISE NOTRE PROVINCE

36

9,4

L'IGNORANCE DE LA POPILATION DES NOTIONS D'AUTO-DEVELOPPEMENT DANS LA DEMOCRATIE

14

3,6

LE DETOURNEMENT DES FINANCEMENTS

46

12,0

Total

384

100,0

Source: notre enquête du mars 2012

De ce tableau, il ressort que 29,4% de nos enquêtés trouvent que la cause de non réalisation des « cinq chantiers » est le manque de volonté politique, 26,8% de nos enquêtés considèrent la mauvaise planification des activités prioritaires et 18,8% trouvent comme cause l'absence d'un leadership local responsable.

Tableau N° 08 : FACTEURS PRIORITAIRES PARMI LES 5 CHANTIERS DANS LA VILLE DE GOMA

PROPOSITIONS

Fréquence

Pourcentage

INFRASTRUCTURE DES VOIES DE COMMUNICATION

132

34,4

SANTE, EDUCATION

42

10,9

EAU, ELECTRICITE

85

22,1

LOGEMENT

25

6,5

EMPLOI

55

14,3

SECURITE

45

11,7

Total

384

100,0

Source: notre enquête du mars 2012

De ce tableau, il s'observe que 34,4% de nos enquêtés considèrent comme priorité l'infrastructure des voies de communication, 22,1% de nos enquêtés considèrent l'eau et l'électricité et 14,3% de nos enquêtés considèrent que c'est l'emploi qui serait prioritaire pour la ville de Goma.

Tableau N° 09: CE QU'ON SAIT DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS VOTRE SECTEUR PRIORITAIRE

PROPOSITIONS

Fréquence

Pourcentage

Eclairage publique et addiction d'eau

83

21,6

aucune réalisation

109

28,4

diminition de l'insécurité

32

8,3

construction de quelques mètres ou kilomètres des routes

23

6,0

les emplois sont tribalisés (clientelisme, népôtisme)

32

8,3

Construction de quelques écoles

34

8,9

Reforme de la justice

6

1,6

Rien à dire

65

16,9

Source: notre enquête du mars 2012

De ce tableau, il ressort que 28,4% de nos enquêtés affirment par « aucune réalisation » dans le secteur prioritaire choisi, 21,6% de nos enquêtés savent qu'il ya l'éclairage public et l'adduction de l'eau dans le secteur prioritaire choisi et 16,9% affirme avoir rien à dire.

Tableau N° 10 : POUVONS-NOUS ESPERER A LA REALISATION DES 5 CHANTIERS POUR L'AMELIORATION DE LA VILLE DE GOMA ?

PROPOSITIONS

Fréquence

Pourcentage

Non, parce que les dirigeants n'ont pas de volonté politique

93

24,2

Non, parce qu'il ya mauvaise planification des projets

65

16,9

Oui, avec de la volonté politique

75

19,5

Non, parce qu'il ya détournement des fonds et impunité

42

10,9

Non, Parce qu'il y a mégestion

19

4,9

Il ya des efforts qui sont fournis ou sont en cours

90

23,4

Total

384

100,0

Source: notre enquête du mars 2012

Il ressort de ce tableau que 56,8% de nos enquêtés n'ont pas espoir à la réalisation des « cinq chantiers » parce que les dirigeants n'ont pas de volonté politique, la mauvaise planification des projets, le détournement des fonds et l'impunité et la mégestion. Cependant, 42,9% de nos enquêtés espèrent à la réalisation des cinq chantiers parce que il ya des efforts qui sont fournis et qui sont en cours pour l'amélioration de la ville de Goma.

Tableau N° 11 : DE MANIERE GENERALE INDIQUEZ VOTRE NIVEAU DE SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5 CHANTIERS ?

 

Fréquence

Pourcentage

TRES INSATISFAISANT

115

29,9

INSATISFAIT

221

57,6

SATISFAISANT

48

12,5

Total

384

100,0

Source: notre enquête du mars 2012

De ce tableau, il se dégage que 57,6% de nos enquêtés sont insatisfaits, 29,9% sont très insatisfaits et 12,5% sont satisfaits. Cumulant les deux premières catégories dans celle des « insatisfaits », nous constatons que 88% de la population de Goma se déclare insatisfait par rapport à la réalisation des 5 chantiers.

Par ces 11 premiers tableaux, nous avons vérifié notre première hypothèse. Nous nous attendions en effet à ce que la perception des 5 chantiers soit globalement négative ; et c'est cela qui apparaît à l'analyse de ces tableaux. L'on pourrait alors se demander si cette perception est différente en fonction de certaines variables.

Tableau N° 12 : NIVEAU D'ETUDE * SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5 CHANTIERS?

 

SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5 CHANTIERS

Total

TRES INSATISFAISANT

INSATISFAIT

SATISFAISANT

NIVEAU D'ETUDE

PRIMAIRE

Effectif

9

15

4

28

%

32,1%

53,6%

14,3%

100,0%

SECONDAIRE

Effectif

54

100

20

174

%

31,0%

57,5%

11,5%

100,0%

SUPERIEUR OU UNIVERSITAIRE

Effectif

46

97

21

164

%

28,0%

59,1%

12,8%

100,0%

SANS

Effectif

3

3

2

8

%

37,5%

37,5%

25,0%

100,0%

5

Effectif

3

6

1

10

%

30,0%

60,0%

10,0%

100,0%

Total

Effectif

115

221

48

384

%

29,9%

57,6%

12,5%

100,0%

Source: les données de notre enquête sur SPSS

Il ressort de ce tableau que 53,6% de nos enquêtés de niveau d'étude primaire, 57,5% de niveau d'étude secondaire, 59,1% de niveau d'étude universitaire et 37,5% de sans niveau affirment être insatisfaits (en 57,6%) de manière générale par rapport aux « cinq chantiers » dans la ville de Goma. Cependant, 32,1% des enquêtés de niveau primaire sont insatisfaits de manière générale et 25% de sans emploi affirme être satisfaits globalement.

Chi-Square Tests

 

Value

df

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

2,457a

8

,964

Likelihood Ratio

2,305

8

,970

Linear-by-Linear Association

,157

1

,692

N of Valid Cases

384

 
 

a. 6 cells (40,0%) have expected count less than 5. The minimum expected count is 1,00.

Il ressort de ce tableau que la valeur du Khi2 que ressort la table est de 2,457 à 8 degré de liberté pour un seuil de significativité de 0,964 supérieur à notre seuil de 0,05. Ceci nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'indépendance de sous échantillon. Ceci veut dire que le niveau d'étude n'influence en rien l'appréciation des « cinq chantiers ».

Tableau N° 13 : PROFESSION DE L'ENQUETE * DE MANIERE GENERALE INDIQUEZ VOTRE NIVEAU DE SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5 CHANTIERS ?

PROFESSION DES ENQUETES

SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5 CHANTIERS

Total

TRES INSATISFAISANT

INSATISFAIT

SATISFAISANT

PROFESSION DES ENQUETES

AGENT D'UNE ONG

Effectif

17

39

6

62

%

27,4%

62,9%

9,7%

100,0%

SANS PROFESSION

Effectif

30

57

17

104

%

28,8%

54,8%

16,3%

100,0%

COMMERCANTE

Effectif

29

50

11

90

%

32,2%

55,6%

12,2%

100,0%

AGENT DE L'ETAT

Effectif

19

34

7

60

%

31,7%

56,7%

11,7%

100,0%

ETUDIANTE

Effectif

9

17

1

27

%

33,3%

63,0%

3,7%

100,0%

PROFESSIONS LIBERALES

Effectif

4

15

4

23

%

17,4%

65,2%

17,4%

100,0%

7

Effectif

7

9

2

18

%

38,9%

50,0%

11,1%

100,0%

Total

Effectif

115

221

48

384

%

29,9%

57,6%

12,5%

100,0%

Source: les données de notre enquête sur SPSS

Il ressort de ce tableau que 65,2% de professions libérales, 63% des étudiants, 62,9% d'agents d'une ONG, 55,6% des commerçants et 54,8 de sans profession affirment être insatisfaits(en 57,6%) de manière générale de réalisation des cinq chantiers dans la ville de Goma.

Chi-Square Tests

 

Value

df

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

7,054a

12

,854

Likelihood Ratio

7,737

12

,805

Linear-by-Linear Association

,172

1

,679

N of Valid Cases

384

 
 

a. 3 cells (14,3%) have expected count less than 5. The minimum expected count is 2,25.

Il ressort de ce tableau que la valeur du Khi2 que ressort les croisement de ces variables est de 7,054 à 12 degré de liberté pour un seuil de significativité de 0,854 supérieur à notre seuil de 0,05, ce qui nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'indépendance des sous échantillons. Ce qui nous permet d'affirmer que la profession n'influe en rien sur l'appréciation des cinq chantiers.

Tableau N° 14 : OPINION POLITIQUE * DE MANIERE GENERALE INDIQUEZ VOTRE NIVEAU DE SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5 CHANTIERS ?

COURANT POLITIQUE

DE MANIERE GENERALE INDIQUEZ VOTRE NIVEAU DE SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5 CHANTIERS

Total

TRES INSATISFAISANT

INSATISFAIT

SATISFAISANT

OPINION POLITIQUE

MAJORITE PRESIDENTIELLE

Effectif

18

66

19

103

%

17,5%

64,1%

18,4%

100,0%

AUTRES

Effectif

97

155

29

281

%

34,5%

55,2%

10,3%

100,0%

Total

Effectif

115

221

48

384

%

29,9%

57,6%

12,5%

100,0%

Source: les données de notre enquête sur SPSS

De ce tableau il se dégage que 64,1% de nos enquêtés de la majorité présidentielle et 55,2% de nos enquêtés de catégorie « Autres » constituée des membres de l'opposition politique et de la société civile (ceux qui se considèrent sans parti politique et qui ne veulent pas donner leur position) sont unanimement insatisfaits.

Chi-Square Tests

 

Value

df

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

12,334a

2

,002

Likelihood Ratio

12,862

2

,002

Linear-by-Linear Association

12,087

1

,001

N of Valid Cases

384

 
 

a. 0 cells (,0%) have expected count less than 5. The minimum expected count is 12,88.

Ce tableau nous permet de constater que la valeur du Khi2 que ressort le croisement de deux variables au tableau précédent est de 12,334 à 2 degré de liberté et une p-value de 0,002 inférieure à 0,05 notre seuil de significativité. Ce qui nous permet de rejeter l'hypothèse d'indépendance des sous échantillons. Ainsi, on peut en déduire que l'appartenance à un courant politique influence sur l'appréciation des cinq chantiers dans la ville de Goma. Il se dégage donc que le programme de « cinq chantiers » n'est resté qu'au niveau des discours politiques. Ceci est compréhensible du fait que les réalisations ne peuvent qu'être perçues différemment selon qu'on est du côté de l'exécutant ou non. Ce qui rejeté partiellement notre première hypothèse du travail.

Tableau N° 15 : SEXE DES ENQUETES * DE MANIERE GENERALE INDIQUEZ VOTRE NIVEAU DE SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5 CHANTIERS ?

SEXE

DES ENQUETES

DE MANIERE GENERALE INDIQUEZ VOTRE NIVEAU DE SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5 CHANTIERS

Total

TRES INSATISFAISANT

INSATISFAIT

SATISFAISANT

SEXE

DES ENQUETES

MASCULIN

Effectif

70

141

29

240

%

29,2%

58,8%

12,1%

100,0%

FEMININ

Effectif

45

80

19

144

%

31,3%

55,6%

13,2%

100,0%

Total

Effectif

115

221

48

384

%

29,9%

57,6%

12,5%

100,0%

Source: les données de notre enquête sur SPSS

De ce tableau, il ressort que 58,8% de nos enquêtés de sexe masculin et 55,6% de nos enquêtés de sexe féminin sont généralement insatisfaits des oeuvres de  « cinq chantiers » dans la ville de Goma.

Chi-Square Test»

 

Value

df

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

,379a

2

,827

Likelihood Ratio

,378

2

,828

Linear-by-Linear Association

,022

1

,883

N of Valid Cases

384

 
 

a. 0 cells (,0%) have expected count less than 5. The minimum expected count is 18,00.

Ce tableau nous présente un Khi2 de 0,379 à 2 degré de liberté et une p-value de 0,827 supérieur à 0,05 notre seuil de significativité. Ce qui nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'indépendance des sous échantillons. On peut ainsi affirmer que l'appréciation des « cinq chantiers » ne varie pas selon les sexes de nos répondants. Ceci vient renforcer le rejet de notre première hypothèse du travail qu'il n'y a des différences de perception selon les Sexes des répondants.

Tableau N° 16 : AGE DES ENQETES * DE MANIERE GENERALE INDIQUEZ VOTRE NIVEAU DE SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5 CHANTIERS ?

 

DE MANIERE GENERALE INDIQUEZ VOTRE NIVEAU DE SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5 CHANTIERS

Total

TRES INSATISFAISANT

INSATISFAIT

SATISFAISANT

AGE DES ENQETES

MOINS DE 20 ans

Effectif

8

16

4

28

%

28,6%

57,1%

14,3%

100,0%

21 à 29 ans

Effectif

25

40

7

72

%

34,7%

55,6%

9,7%

100,0%

30 à 39 ANS

Effectif

41

62

18

121

%

33,9%

51,2%

14,9%

100,0%

40 à 49 ANS

Effectif

25

60

13

98

%

25,5%

61,2%

13,3%

100,0%

PLUS DE 50 ANS

Effectif

16

43

6

65

%

24,6%

66,2%

9,2%

100,0%

Total

Effectif

115

221

48

384

%

29,9%

57,6%

12,5%

100,0%

Source: les données de notre enquête sur SPSS

De ce tableau, il s'observe que 66,2% de nos enquêtés de l'âge de plus de 50ans, 61,2% des enquêtés de 40 à 49ans, 57,1% des enquêtés de moins de 20ans, 55,6% des enquêtés de 21à 29 ans et 51,2% des enquêtés de 30 à 39 ans sont généralement insatisfaits en 57,6%.

Chi-Square Tests

 

Value

df

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

6,071a

8

,639

Likelihood Ratio

6,140

8

,632

Linear-by-Linear Association

,643

1

,423

N of Valid Cases

384

 
 

a. 1 cells (6,7%) have expected count less than 5. The minimum expected count is 3,50.

Ce tableau ressort une Khi2 de 6,071 à 8 degré de liberté et une p-value de 0,639 supérieure à 0,05 le seuil de notre signification. Ce qui nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'indépendance. On peut en déduire que l'appréciation des « cinq chantiers » n'est pas influencée par l'âge des répondants.

Tableau N° 17 : SEXE DES ENQUETES * Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans la ville de Goma?

 

Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans la ville de Goma?

Total

TRES BONNE

BONNE

MAUVAISE

SEXE DES ENQUETES

MASCULIN

Effectif

2

47

191

240

%

,8%

19,6%

79,6%

100,0%

FEMININ

Effectif

1

23

120

144

%

,7%

16,0%

83,3%

100,0%

Total

Effectif

3

70

311

384

%

,8%

18,2%

81,0%

100,0%

Source: les données de notre enquête sur SPSS

De ce tableau, il s'observe que du croisement du sexe des enquêtés et leur opinion sur l'exécution des « cinq chantiers » dans la ville de Goma, 83,3% de nos enquêtés de sexe féminin et 79,6% de nos enquêtés de sexe masculin ont une opinion mauvaise en 81% sur l'exécution de « cinq chantiers » dans la ville de Goma.

Chi-Square Tests

 

Value

df

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

,822a

2

,663

Likelihood Ratio

,834

2

,659

Linear-by-Linear Association

,779

1

,378

N of Valid Cases

384

 
 

a. 2 cells (33,3%) have expected count less than 5. The minimum expected count is 1,13.

Ce tableau nous ressort une Khi2 de 0,822 à 2 degré de liberté et 0,663 comme p-value laquelle est inférieure à 0,05 notre seuil de signification. Ce qui nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'interdépendance des sous échantillons. On peut ainsi affirmer que le sexe des répondants n'influence pas l'appréciation du niveau d'exécution des 5 chantiers dans la ville de Goma.

Tableau N° 18 : AGE DES ENQETES * Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans la ville de Goma?

 

Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans la ville de Goma?

Total

TRES BONNE

BONNE

MAUVAISE

AGE DES ENQETES

MOINS DE 20 ans

Effectif

0

10

18

28

%

,0%

35,7%

64,3%

100,0%

21 à 29 ans

Effectif

0

13

59

72

%

,0%

18,1%

81,9%

100,0%

30 à 39 ANS

Effectif

2

19

100

121

%

1,7%

15,7%

82,6%

100,0%

40 à 49 ANS

Effectif

1

19

78

98

%

1,0%

19,4%

79,6%

100,0%

PLUS DE 50 ANS

Effectif

0

9

56

65

%

,0%

13,8%

86,2%

100,0%

Total

Effectif

3

70

311

384

%

,8%

18,2%

81,0%

100,0%

Source: les données de notre enquête sur SPSS

De ce tableau, il ressort que 86,2% de nos enquêté de plus de 50 ans, 82,6% de nos enquêtés de 30 à 39 ans, 81,9% des enquêtés de 20 à 29 ans, 79,6% de nos enquêtés de 40 à 49ans, 64,3% de nos enquêtés de moins de 20 ans de cinq chantiers ont une opinion mauvaise en 86,2% sur l'exécution des « cinq chantiers » dans la ville de Goma.

Chi-Square Tests

 

Value

df

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

9,667a

8

,289

Likelihood Ratio

9,776

8

,281

Linear-by-Linear Association

2,109

1

,146

N of Valid Cases

384

 
 

a. 5 cells (33,3%) have expected count less than 5. The minimum expected count is, 22.

Ce tableau ressort une Khi2 de 9,667 à 8 degré de liberté et une p-value de 0,289 supérieure à 0,05 notre seuil de signification ; ce qui nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'interdépendance des sous échantillon. On peut en déduire que l'appréciation du niveau d'exécution des 5 chantiers ne dépend pas de l'âge des enquêtés.

Tableau N° 19 : PROFESSION DE L'ENQUETE * Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans la ville de Goma?

 

Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans la ville de Goma?

Total

TRES BONNE

BONNE

MAUVAISE

PROFESSION DE L'ENQUETE

AGENT D'UNE ONG

Effectif

2

15

45

62

%

3,2%

24,2%

72,6%

100,0%

SANS PROFESSION

Effectif

1

20

83

104

%

1,0%

19,2%

79,8%

100,0%

COMMERCANTE

Effectif

0

17

73

90

%

,0%

18,9%

81,1%

100,0%

AGENT DE L'ETAT

Effectif

0

9

51

60

%

,0%

15,0%

85,0%

100,0%

ETUDIANTE

Effectif

0

3

24

27

%

,0%

11,1%

88,9%

100,0%

PROFESSIONS LIBERALES

Effectif

0

3

20

23

%

,0%

13,0%

87,0%

100,0%

7

Effectif

0

3

15

18

%

,0%

16,7%

83,3%

100,0%

Total

Effectif

3

70

311

384

%

,8%

18,2%

81,0%

100,0%

Source: les données de notre enquête sur SPSS

De ce tableau, il se dégage que 88,9% de nos enquêtés étudiants, 87,0% des enquêtés de profession libérale, 85,0% des enquêtés agents de l'Etat, 81,1% des enquêtés commerçants, 79,8% des enquêtés sans profession et 72 ,6% de nos enquêtés agents des organisations de développement non gouvernementales trouvent unanimement mauvaise l'exécution du programme de « cinq chantiers » dans la ville de Goma.

Chi-Square Tests

 

Value

df

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

10,234a

12

,595

Likelihood Ratio

9,910

12

,624

Linear-by-Linear Association

4,862

1

,027

N of Valid Cases

384

 
 

a. 10 cells (47,6%) have expected count less than 5. The minimum expected count is ,14.

Ce tableau nous permet de voir que la valeur du Khi2 que ressort le croisement de deux variables au tableau ci-haut est de 10,234 à 12 degré de liberté et une pi-value de 0,595. Ceci nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'interdépendance des sous échantillon. On peut ainsi dire que la profession de l'enquêté n'influence pas le niveau d'appréciation de l'exécution des 5 chantiers.

Tableau N° 20 : NIVEAU D'ETUDE * Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans la ville de Goma?

 

Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans la ville de Goma?

Total

TRES BONNE

BONNE

MAUVAISE

NIVEAU D'ETUDE

PRIMAIRE

Effectif

0

7

21

28

%

,0%

25,0%

75,0%

100,0%

SECONDAIRE

Effectif

3

31

140

174

%

1,7%

17,8%

80,5%

100,0%

SUPERIEUR OU UNIVERSITAIRE

Effectif

0

28

136

164

%

,0%

17,1%

82,9%

100,0%

SANS

Effectif

0

2

6

8

%

,0%

25,0%

75,0%

100,0%

5

Effectif

0

2

8

10

%

,0%

20,0%

80,0%

100,0%

Total

Effectif

3

70

311

384

%

,8%

18,2%

81,0%

100,0%

Source: les données de notre enquête sur SPSS

De ce tableau, il ressort que 82,9% de nos enquêtés de niveau d'étude universitaire, 80,5% des enquêtés de niveau d'étude secondaire, 75,0% des enquêtés de niveau d'étude secondaire et 75,0% de nos enquêtés de sans niveau trouvent mauvaise l'exécution de « cinq chantiers » dans la ville de Goma.

Chi-Square Tests

 

Value

df

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

4,922a

8

,766

Likelihood Ratio

5,962

8

,651

Linear-by-Linear Association

,633

1

,426

N of Valid Cases

384

 
 

a. 7 cells (46,7%) have expected count less than 5. The minimum expected count is, 06.

Ce tableau ressort une Khi2 de 4,922 à 8 degré de liberté et une p-value de 0,766 qui est supérieure à 0,05 notre seuil de signification. On peut ainsi dire que le niveau de scolarité n'influence en rein l'appréciation du niveau d'exécution des 5 chantiers dans la ville de Goma.

Tableau N° 21 : OPINION POLITIQUE * Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans la ville de Goma?

 

Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans la ville de Goma?

Total

TRES BONNE

BONNE

MAUVAISE

OPINION POLITIQUE

MAJORITE PRESIDENTIELLE

Effectif

3

23

77

103

%

2,9%

22,3%

74,8%

100,0%

AUTRES

Effectif

0

47

234

281

%

,0%

16,7%

83,3%

100,0%

Total

Effectif

3

70

311

384

%

,8%

18,2%

81,0%

100,0%

Source: les données de notre enquête sur SPSS

De ce tableau, il ressort que 74,8% des nos enquêtés de la majorité présidentielle et 83,3% des enquêtés de la catégorie « Autres » trouvent mauvaise l'exécution des « cinq chantiers » dans la ville de Goma. Cependant, 22,3% des enquêtés de la majorité présidentielle trouve bonne leur exécution et 16,7% des enquêtés de la catégorie « Autres » trouvent également bonne leur exécution.

Chi-Square Tests

 

Value

df

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

10,158a

2

,006

Likelihood Ratio

9,826

2

,007

Linear-by-Linear Association

5,632

1

,018

N of Valid Cases

384

 
 

a. 2 cells (33,3%) have expected count less than 5. The minimum expected count is, 80.

Ce tableau nous ressort une Khi2 de 10,158 à 2 degré de liberté et une p-value de 0,006 qui est inférieure à 0,05 notre seuil de signification. Ce qui nous permet de rejeter l'hypothèse d'indépendance des sous échantillon. On peut ainsi affirmer que l'appartenance à un courant politique, influence la perception ou l'appréciation du niveau d'exécution des « cinq chantiers » dans la ville de Goma. Selon qu'on est de l'opposition ou de la société civile, on perçoit mauvaise leur exécution dans la ville et autant on est du coté de ceux qui les soutiennent, on perçoit bonne leur exécution.

Tableau N° 22 : PROFESSION DE L'ENQUETE * EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS

 

CE QU'ON SAIT DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS VOTRE SECTEUR PRIORITAIRE

Total

Eclairage publique et addiction d'eau

aucune réalisation

diminution de l'insécurité

construction de quelques mètres ou kilomètres des routes

les emplois sont tribalisés (clientélisme, népotisme)

Construction de quelques écoles

Réforme de la justice

Rien à dire

PROFESSION DE L'ENQUETE

AGENT D'UNE ONG

Effectif

11

23

5

1

5

5

2

10

62

%

17,7%

37,1%

8,1%

1,6%

8,1%

8,1%

3,2%

16,1%

100,0%

SANS PROFESSION

Effectif

27

24

10

5

5

14

0

19

104

%

26,0%

23,1%

9,6%

4,8%

4,8%

13,5%

,0%

18,3%

100,0%

COMMERCANTE

Effectif

18

25

8

10

9

7

0

13

90

%

20,0%

27,8%

8,9%

11,1%

10,0%

7,8%

,0%

14,4%

100,0%

AGENT DE L'ETAT

Effectif

9

20

5

4

6

2

1

13

60

%

15,0%

33,3%

8,3%

6,7%

10,0%

3,3%

1,7%

21,7%

100,0%

ETUDIANTE

Effectif

6

8

2

1

3

0

1

6

27

%

22,2%

29,6%

7,4%

3,7%

11,1%

,0%

3,7%

22,2%

100,0%

PROFESSIONS LIBERALES

Effectif

7

5

1

0

3

4

1

2

23

%

30,4%

21,7%

4,3%

,0%

13,0%

17,4%

4,3%

8,7%

100,0%

7

Effectif

5

4

1

2

1

2

1

2

18

%

27,8%

22,2%

5,6%

11,1%

5,6%

11,1%

5,6%

11,1%

100,0%

Total

Effectif

83

109

32

23

32

34

6

65

384

%

21,6%

28,4%

8,3%

6,0%

8,3%

8,9%

1,6%

16,9%

100,0%

Source: les données de notre enquête sur SPSS

De ce tableau, il se dégage que 37,1% de nos enquêtés agents d'une ONG, 33,3% de nos enquêtés agents de l'Etat, 29,6% des enquêtés étudiants, 27,8% des enquêtés commerçants, 23,1% des enquêtés de sans profession, et 21,7% des enquêtés des professions libérales affirment qu'il ya aucune réalisation dans leur secteur prioritaire choisi. Cependant, 30,4% des enquêtés en profession libérale et 26% des enquêtés sans profession savent qu'il ya de l'éclairage public et de l'adduction de l'eau. Aussi, 22,2% des enquêtés Etudiants et 21,7% des enquêtés agents de l'Etat affirment avoir rien à dire par crainte de perdre leur poste de service et d'autres pour leur sécurité.

Chi-Square Tests

 

Value

df

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

40,218a

42

,549

Likelihood Ratio

45,593

42

,325

Linear-by-Linear Association

,002

1

,965

N of Valid Cases

384

 
 

a. 26 cells (46,4%) have expected count less than 5. The minimum expected count is ,28.

Ce tableau nous présente une Khi2 de 40,218 à 42 degré de liberté et une p-value de 0,549 ; ce qui nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'interdépendance des sous échantillons. On peut ainsi affirmer que la profession du répondant n'a pas influencé l'appréciation du niveau d'exécution des 5 chantiers dans la ville de Goma.

Tableau N° 23 : NIVEAU D'ETUDE * CE QU'ON SAIT DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS VOTRE SECTEUR PRIORITAIRE ?

 

CE QU'ON SAIT DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS VOTRE SECTEUR PRIORITAIRE?

Total

Eclairage publique et addiction d'eau

aucune réalisation

diminution de l'insécurité

construction de quelques mètres ou kilomètres des routes

les emplois sont tribalisés (clientélisme, népotisme)

Construction de quelques écoles

Réforme de la justice

Rien à dire

NIVEAU D'ETUDE

PRIMAIRE

Effectif

6

7

2

1

6

2

0

4

28

%

21,4%

25,0%

7,1%

3,6%

21,4%

7,1%

,0%

14,3%

100,0%

SECONDAIRE

Effectif

33

53

17

12

13

13

2

31

174

%

19,0%

30,5%

9,8%

6,9%

7,5%

7,5%

1,1%

17,8%

100,0%

SUPERIEUR OU UNIVERSITAIRE

Effectif

42

46

13

8

9

17

4

25

164

%

25,6%

28,0%

7,9%

4,9%

5,5%

10,4%

2,4%

15,2%

100,0%

SANS

Effectif

1

0

0

2

2

0

0

3

8

%

12,5%

,0%

,0%

25,0%

25,0%

,0%

,0%

37,5%

100,0%

5

Effectif

1

3

0

0

2

2

0

2

10

%

10,0%

30,0%

,0%

,0%

20,0%

20,0%

,0%

20,0%

100,0%

Total

Effectif

83

109

32

23

32

34

6

65

384

%

21,6%

28,4%

8,3%

6,0%

8,3%

8,9%

1,6%

16,9%

100,0%

Source: les données de notre enquête sur SPSS

De ce tableau, il ressort que 30,5% de nos enquêtés du niveau d'étude secondaire et 28% du niveau universitaire affirment qu'il ya aucune réalisation dans leur secteur prioritaire choisi et 37,5% de sans profession affirme avoir rien à dire leur secteur prioritaire choisi. Cependant, 25,6% du niveau universitaire savent qu'il ya de l'éclairage public et 25% de nos enquêtés sans profession connaissent qu'il ya la construction de quelques kilomètres des routes et affirment également que les emplois sont tribalisés (clientélisme, népotisme).

Chi-Square Tests

 

Value

df

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

32,715a

28

,246

Likelihood Ratio

32,651

28

,249

Linear-by-Linear Association

,479

1

,489

N of Valid Cases

384

 
 

a. 24 cells (60,0%) have expected count less than 5. The minimum expected count is ,13.

Le croisement de deux variables nous ressort une Khi2 de 32,715 à 28 degré de liberté et une p-value de 0,246 supérieure à 0,05 notre seuil de significativité. Ainsi, on peut affirmer que le niveau d'étude n'influence pas l'appréciation des efforts de réalisation déjà fournis dans le secteur prioritaire.

Tableau N° 24 : OPINION POLITIQUE * CE QU'ON SAIT DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS VOTRE SECTEUR PRIORITAIRE ?

 

CE QU'ON SAIT DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS VOTRE SECTEUR PRIORITAIRE

Total

Eclairage publique et addiction d'eau

aucune réalisation

diminition de l'insécurité

construction de quelques mètres ou kilomètres des routes

les emplois sont tribalisés (clientelisme, népôtisme)

Construction de quelques écoles

Réforme de la justice

Rien à dire

OPINION POLITIQUE

MAJORITE PRESIDENTIELLE

Effectif

33

21

10

9

4

11

3

12

103

%

32,0%

20,4%

9,7%

8,7%

3,9%

10,7%

2,9%

11,7%

100,0%

AUTRES

Effectif

50

88

22

14

28

23

3

53

281

%

17,8%

31,3%

7,8%

5,0%

10,0%

8,2%

1,1%

18,9%

100,0%

Total

Effectif

83

109

32

23

32

34

6

65

384

%

21,6%

28,4%

8,3%

6,0%

8,3%

8,9%

1,6%

16,9%

100,0%

Source: les données de notre enquête sur SPSS

De ce tableau, il se dégage que 32% de nos enquêtés de la majorité présidentielle connaissent qu'il ya de l'éclairage public dans leur secteur prioritaire. Nonobstant, 31,3% de nos enquêtés de la catégorie « Autres » affirment qu'il n'y a aucune réalisation dans leur secteur prioritaire et 18,9% des enquêtés de la même catégorie n'ont rien à dire.

Chi-Square Tests

 

Value

df

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

20,173a

7

,005

Likelihood Ratio

20,238

7

,005

Linear-by-Linear Association

2,632

1

,105

N of Valid Cases

384

 
 

a. 2 cells (12,5%) have expected count less than 5. The minimum expected count is 1,61.

Ce tableau nous permet de constater que la valeur du Khi2 issue du croisement de deux variables au tableau précédent est de 20,173 à 7 degrés de liberté et une p-value de 0,005 du reste inférieure à 0,05 notre seuil de significativité. Ceci nous permet de rejeter l'hypothèse d'interdépendance des sous échantillons. On peut ainsi dire que l'opinion politique influe sur la connaissance des efforts déjà fournis dans le secteur prioritaire du répondant.

Tableau N° 25 : SEXE DES ENQUETES * CE QU'ON SAIT DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS VOTRE SECTEUR PRIORITAIRE ?

 

CE QU'ON SAIT DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS VOTRE SECTEUR PRIORITAIRE

Total

Eclairage publique et addiction d'eau

aucune réalisation

diminution de l'insécurité

construction de quelques mètres ou kilomètres des routes

les emplois sont tribalisés (clientélisme, népotisme)

Construction de quelques écoles

Réforme de la justice

Rien à dire

SEXE DES ENQUETES

MASCULIN

Effectif

48

73

25

15

16

23

4

36

240

%

20,0%

30,4%

10,4%

6,3%

6,7%

9,6%

1,7%

15,0%

100,0%

FEMININ

Effectif

35

36

7

8

16

11

2

29

144

%

24,3%

25,0%

4,9%

5,6%

11,1%

7,6%

1,4%

20,1%

100,0%

Total

Effectif

83

109

32

23

32

34

6

65

384

%

21,6%

28,4%

8,3%

6,0%

8,3%

8,9%

1,6%

16,9%

100,0%

Source: les données de notre enquête sur SPSS

De ce tableau, il se dégage que 30,4% de nos enquêtés de sexe masculin et 25,0% des enquêtés de sexe féminin ne savent aucune réalisation dans leur secteur prioritaire choisi (28,4% globalement) et 24,3% des enquêtés de sexe féminin connaisse qu'il de l'éclairage public et de l'adduction de l'eau. Aussi, 20,1% de sexe féminin affirme avoir rien à dire.

Chi-Square Tests

 

Value

df

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

9,074a

7

,247

Likelihood Ratio

9,269

7

,234

Linear-by-Linear Association

,797

1

,372

N of Valid Cases

384

 
 

a. 2 cells (12,5%) have expected count less than 5. The minimum expected count is 2,25.

Ce tableau nous présente une valeur du Khi2 de 9,074 à 7 degré de liberté et une p-value de 0,247 qui est inférieure à 0,05 notre seuil de significativité. Ce qui nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'interdépendance de sous échantillon et par là d'affirmer que le sexe du répondant n'influence à rien la connaissance des efforts déjà fournis dans le secteur prioritaire du répondant.

Tableau N° 26 : AGE DES ENQETES * CE QU'ON SAIT DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS VOTRE SECTEUR PRIORITAIRE ?

 

CE QU'ON SAIT DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS VOTRE SECTEUR PRIORITAIRE ?

Total

Eclairage publique et addiction d'eau

aucune réalisation

diminution de l'insécurité

construction de quelques mètres ou kilomètres des routes

les emplois sont tribalisés (clientélisme, népôtisme)

Construction de quelques écoles

Réforme de la justice

Rien à dire

AGE DES ENQETES

MOINS DE 20 ans

Effectif

6

9

1

1

2

4

0

5

28

%

21,4%

32,1%

3,6%

3,6%

7,1%

14,3%

,0%

17,9%

100,0%

21 à 29 ans

Effectif

13

21

3

10

9

3

0

13

72

%

18,1%

29,2%

4,2%

13,9%

12,5%

4,2%

,0%

18,1%

100,0%

30 à 39 ANS

Effectif

31

34

12

5

9

9

2

19

121

%

25,6%

28,1%

9,9%

4,1%

7,4%

7,4%

1,7%

15,7%

100,0%

40 à 49 ANS

Effectif

19

27

10

4

8

11

1

18

98

%

19,4%

27,6%

10,2%

4,1%

8,2%

11,2%

1,0%

18,4%

100,0%

PLUS DE 50 ANS

Effectif

14

18

6

3

4

7

3

10

65

%

21,5%

27,7%

9,2%

4,6%

6,2%

10,8%

4,6%

15,4%

100,0%

Total

Effectif

83

109

32

23

32

34

6

65

384

%

21,6%

28,4%

8,3%

6,0%

8,3%

8,9%

1,6%

16,9%

100,0%

Source: les données de notre enquête sur SPSS

De ce tableau, il ressort que 32,1% de enquêtés de moins de 20 ans, 29% de ceux compris entre 21 à 29 ans et 28,1% des enquêtés dont l'âge compris entre 30 à 39 ans estiment qu'il ya aucune réalisation dans leur secteur prioritaire choisi. Aussi, 25 ,5% de ceux dont l'âge compris entre 30 à 39 ans et 21,5% de ceux de plus de 50 ans savent-ils qu'il ya de l'éclairage public et addiction de l'eau potable dans leur secteur prioritaire choisi.

Chi-Square Tests

 

Value

df

Asymp. Sig. (2-sided)

Pearson Chi-Square

26,051a

28

,570

Likelihood Ratio

25,027

28

,626

Linear-by-Linear Association

,048

1

,827

N of Valid Cases

384

 
 

a. 12 cells (30,0%) have expected count less than 5. The minimum expected count is, 44.

Ce tableau nous ressort une Khi2 de 26,051 à 28 degré de liberté et une p-value de 0,57, supérieure à 0,05 notre seuil de significativité. Ceci nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'interdépendance des sous échantillons et par là affirmer que l'âge des répondants influence le niveau de connaissance des efforts déjà fournis dans le secteur prioritaire du répondant.

Tableau N° 27 : QUE POUVEZ-VOUS SUGGERER AUX DIRIGEANTS AFIN QUE LES OEUVRES DES 5 CHANTIERS RENCONTRENT LA SATISFACTION DES CITOYENS ?

SUGGESTIONS

Fréquence

Pourcentage

LA PRISE DE CONSCIENCE POLITIQUE DES PROBLEMES LOCAUX DES CITOYENS DE LA VILLE DE GOMA

164

42,7

LA DEMISSION DE LA CLASSE DIRIGEANTE

55

14,3

LA DETENSION EN PRISON POUR PUNIR LES AUTEURS DE DETOURNEMENTS DES FINANCEMENTS DE 5 CHANTIERS

98

25,5

LA RESTRUCTURATION DE CES PROGRAMMES EN SE BASANT SUR LES PRIORITES DANS LA VILLE DE GOMA

67

17,4

Total

384

100,0

Source: notre enquête du 23mars 2012

De ce tableau, il ressort que 42,7% de nos enquêtés suggèrent aux dirigeants la prise de conscience politique des problèmes des citoyens de la ville de Goma, 25,5% de nos enquêtés ont proposé de détenir en prison les auteurs des détournements des financements pour les punir et 17,4% de nos enquêtés proposent la restructuration de ces programmes en se basant sur les priorités de la ville. Ceci qui nous permet de rejeter notre postulat selon lequel la mise en oeuvre effective des investissements nécessaires pour la réalisation de ces chantiers, ainsi que le paiement d'un bon salaire permettraient aux citoyens d'améliorer leur perception de « cinq chantiers ».

III.6. DISCUSSION DES RESULTATS

De l'analyse des résultats de notre enquête sur la perception des oeuvres de « cinq chantiers » dans la ville de Goma, il ressort des onze premiers tableaux des résultats qui nous ont permis de vérifier notre première hypothèse. Nous nous attendions en effet à ce que la perception des « cinq chantiers » soit globalement négative ; et c'est cela qui apparaît à l'analyse de ces tableaux. L'on pourrait alors se demander si cette perception est différente en fonction de certaines variables.

Il ressort du tableau n°12 que la valeur du Khi2 que ressort la table est de 2,457 à 8 degré de liberté pour un seuil de significativité de 0,964 supérieur à notre seuil de 0,05. Ceci nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'indépendance de sous échantillon. Ceci veut dire que le niveau d'étude n'influence en rien l'appréciation des « cinq chantiers ». Egalement le tableau n°13 dont la valeur du Khi2 ressortie du croisement du variable profession est de 7,054 à 12 degré de liberté pour un seuil de significativité de 0,854 supérieur à notre seuil de 0,05, ce qui nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'indépendance des sous échantillons. Ce qui nous permet d'affirmer que la profession n'influe en rien sur l'appréciation des « cinq chantiers ».

Le tableau n°14 nous permet de constater que la valeur du Khi2 que ressort le croisement de deux variables au tableau précédent est de 12,334 à 2 degré de liberté et une p-value de 0,002 inférieure à 0,05 notre seuil de significativité. Ainsi, on peut en déduire que l'appartenance à un courant politique influence l'appréciation « des cinq chantiers » dans la ville de Goma. Il se dégage donc que le programme des « cinq chantiers » n'est resté qu'au niveau des discours politiques. Ceci est compréhensible du fait que les réalisations ne peuvent qu'être perçues différemment selon qu'on est du côté de l'exécutant ou non. Ce qui nous permet d'accepter partiellement notre deuxième hypothèse du travail.

Aussi, le tableau n°15 nous présente un Khi2 de 0,379 à 2 degré de liberté et une p-value de 0,827 supérieur à 0,05 notre seuil de significativité. Ce qui nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'indépendance des sous échantillons. On peut ainsi affirmer que l'appréciation des « cinq chantiers » ne varie pas selon les sexes de nos répondants. Ceci vient renforcer le rejet partiel de notre deuxième hypothèse du travail qu'il n'y a des différences de perception selon les Sexes des répondants.

Le tableau n°16 ressort une Khi2 de 6,071 à 8 degré de liberté et une p-value de 0,639 supérieure à 0,05 le seuil de notre signification. Ce qui nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'indépendance. On peut en déduire que l'appréciation des « cinq chantiers » n'est pas influencée par l'âge des répondants.

Selon toute évidence, les tableaux 17,18, 19, 20,21 reflètent les mêmes perceptions suivant le croisement des variables dégageant un Khi2 inférieur à 0,05 notre seuil de significativité. Ceci suggère que la population de Goma, quelque soit l'âge, le sexe, la profession, est unanime sur le fait que les « cinq chantiers » ne se sont pas (bien) réalisés. Nonobstant l'opinion politique reste la seule variable soit liée largement à la perception de l'exécution des « cinq chantiers ». Ceci signifie que les « cinq chantiers » sont restés au niveau du discours politique et ne sont jamais devenus une réalité tangible pour le développement et pour la population.

Il ressort des résultats d'enquête, le test de Pearson Chi-Square, que nous nous sommes fixé sur spss, à partir du croisement des variables, nous permet de conclure, globalement, qu'il n'ya pas de différence de perception des oeuvres de « cinq chantier » dans la ville de Goma suivant le sexe, l'âge, la profession et le niveau d'étude. Ce qui nous a permis de confirmer partiellement notre deuxième hypothèse selon laquelle les oeuvres des « cinq chantiers » seraient de manière générale mal perçues par la population de Goma. Cette hypothèse se fonde sur un travail pratique que nous avions réalisé dans la même ville pendant l'année académique 2010-2011 dans le cadre du séminaire pluridisciplinaire de Gestion de développement, avec le Professeur Déogratias BUGANDWA, sur la perception des oeuvres des cinq chantiers en République Démocratique du Congo. Le débat suscité par les collègues, que nous considérons, ici, comme une pré-enquête relative à ce mémoire, nous a motivé à postuler notre première hypothèse sous les termes considérés ci-dessus.

Quant à la stratégie à mettre en place pour que les « cinq chantiers » puissent être un vrai moteur de développement susceptible d'améliorer la qualité de la perception de la population, la tendance générale de nos enquêtés suggèrent la prise de conscience politique des dirigeants des problèmes locaux des citoyens de la ville de Goma et la détention en prison pour punir les auteurs de détournements des financements des « cinq chantiers ». Ce qui nous a permis de rejeter notre troisième postulat selon lequel le paiement d'un bon salaire et l'investissement dans les infrastructures permettraient aux « cinq chantiers » de devenir un vrai moteur du développement et, ainsi, aux citoyens d'améliorer leur vie sociale.

CONCLUSION

Pour réaliser cette étude sur la perception des oeuvres des « cinq chantiers » de la République Démocratique du Congo dans la ville de Goma, nous nous sommes posé trois questions ci après :

1. Comment sont perçus les « cinq chantiers » par la population dans la ville de Goma ?

2. Il y aurait-il des différences de perception selon le niveau d'étude, l'âge, le statut social ou l'appartenance à un courant politique quelconque ?

3. Quelle stratégie mettre en place pour que les « cinq chantiers » puissent être un vrai moteur de développement susceptible d'améliorer la qualité de vie de la population ?

Pour essayer de répondre à ces interrogations, nous avons postulé que :

1) De manière générale, la perception des « cinq chantiers » serait négative.

2) Qu'elle ne serait pas différente selon les variables sociodémographiques telles que l'âge, le sexe, la profession ; mais qu'elle pourrait être influencée par l'appartenance à un courant politique.

3) Que l'amélioration des investissements et des conditions de vie de la population (notamment par le salaire) pouvait rendre positive la représentation citoyenne par rapport aux « cinq chantiers ».

Il ressort de l'analyse des données testées par le test de kh2 (avec le croisement des variables) dégageant un seuil de significativité inférieur à 0,05 (notre seuil de significativité) et des résultats générés par notre enquête que : Premièrement, la perception est globalement négative (cfr les onze premiers tableaux). Deuxièmement, qu' il n'ya pas de différence de perception de ces oeuvres du programme « cinq chantiers » de la République dans la ville de Goma selon l'âge, le sexe, le niveau d'étude et la profession de nos enquêtés (cfr tableau n° 12,13, 14, 15 et 16). Ils dégagent tous une tendance d'insatisfaction malgré leur différence. Les résultats des tableaux n°17,18, 19, 20,21 reflètent les mêmes perceptions suivant le croisement des variables. Cependant, les tableaux n° 14 et 21 reflètent des KH2, successivement, de 12,334 et 10,158 supérieures à 0,05 notre seuil de significativité. Ce qui nous a permis de confirmer que l'opinion politique influence significativement la perception des oeuvres des « cinq chantiers » dans la ville de Goma. Selon qu'on est de la majorité présidentielle, ils sont bien appréciés et selon qu'on est de l'opposition ou de la société civile, on apprécie négativement leur exécution. Les « cinq chantiers » ne sont donc pas bien connus par la population et ne sont restés qu'au niveau des idéologies politiques. De ces résultats, notre deuxième hypothèse de travail a été rejetée partiellement.

En effet, pour que les « cinq chantiers » rencontrent la satisfaction des citoyens, la population a émis une tendance générale en 42,7% de nos enquêtés, le voeu de voir les autorités politiques prendre conscience de leurs problèmes locaux et 25,5% de nos enquêtés ont suggéré la détention en prison de tous les auteurs de détournements des financements de ce programme. Et tous ceux qui détournent sont des universitaires. Ce sont les hommes, par leurs idées et leurs comportements, qui transforment le monde, l'argent et les autres instruments n'étant que les moyens. Avec un si grand nombre d'universitaires dans la gestion du pouvoir, le pays devrait quand même pouvoir progresser rapidement, se demanda BAKOLE WA IIUNGA (1982, p5). Mais, semble-t-il, que leur savoir n'est pas productif. Il leur manque assez souvent de rigueur dans le raisonnement, une capacité d'analyse et de synthèse, une créativité dans la recherche des solutions réalistes et simples, un sens d'organisation, une méthode de travail, une capacité de programmation des activités prioritaires,...Les dirigeants politiques dans la ville de Goma n'ont pas de l'impact sur la vie sociale des citoyens (confirme notre enquête). Ils doivent avoir un rayonnement souhaité du développement parce que la population, globalement selon les résultats de notre recherche, est déçue dans son attente justifiée. La population a besoin des hommes et diplômés capables (à distance de ces intérêts particuliers) d'opiner sur la chose publique en se basant sur l'intérêt général, éclairés par la raison et voués au changement pour leur expliquer ce que les « cinq chantiers » de la république par des actes visibles pour assouvir au malheur de la population. A cet effet, nous fruits de l'université, une matrice sociologique et politique, appelés à administrer directement ou indirectement les affaires communes de la ville, devons cimenter dans nos esprits des bonnes habitudes citoyennes : la bonne gouvernance, l'amour de la patrie, les valeurs républicaines, la justice sociale et la solidarité, la liberté et la libre entreprise ainsi que l'humanisme.

En définitive, nous croyons que ce travail est loin d'être parfait, mais nous aspirons à son apport scientifique, petit soit-il, sur la perception des politiques publiques (cinq chantiers) dans la ville de Goma. Aussi, devons-nous garder en esprit et internaliser que ce ne sont des opinions politiques que la science inculque aux individus, ce sont des attitudes et des dispositions d'agir dans la vérité, la liberté, la justice et la dignité humaine ; des schémas inconscients à partir desquels la pensée et l'action doivent nous caractériser quelles que soient les situations.

BIBLIGRAPHIE

a) OUVRAGES

1. ALBARELLO, Luc (2011), Choisir la méthode de cas comme méthode de recherche, éd. De Boeck Université

2. BAYART J.F, ELIS S. et HIBOUX D. (1999), la Criminalisation de l'Etat en Afrique, édition complexe, Bruxelles

3. BOISSONAT, Jean (1995), « le travail et le non travail dans la société de demain », Le soir, (15 janvier 1995) in Alternative Sud, Vol II1, Emploi, Croissance et Précarité, Paris, éd. L'Harmattan, p.6-14

4. BOYAMBA, Antoinne et NGWEJ KATOT, ANDRE (2010), Regard sur la République Démocratique du Congo, éd. Michel Lafon

5. de Saint MOULIN, Léon(2003), la Perception de la démocratie et de l'Etat de droit en RDC, CEPAS, Kinshasa, 2003

6. DE VISSHER C (1999), Théorie de l'administration publique, université catholique de Louvain, Faculté de sciences économiques et sociales, p.109

7. DUCATTE J.C (1995), Apres la crise, les nouveaux modes d'organisation du travail, Paris, les éditions d'organisation

8. ERNEST, Joseph Renan (1871), la réforme intellectuelle et la morale

9. FOSTER, Viven et BRICENO-GARMENDIA, Cecilia (2010), infrastructures Africaines, une information impérative, éd la source d'or

10. GRAWTZ Madeleine (1990), Méthode de recherche en sciences sociales, 8éme éd., Paris, Précis Dalloz

11. HAMADOU HAMPATE Ba (1965), Tradition et Modernisme en Afrique Noire. Rencontre internationale de Bouaké, Paris, Seuil

12. JALLADEAU, Joël (1998), introduction à la macro-économie, Paris, éd. De Boeck

13. LAPEYRE Fréderic et YEPEZ Isabel (2002), les processus participatifs dans les documents stratégiques de Réduction de la pauvreté, Genève, UNCTAD

14. LIEURY, Alain (1996), manuel de psychologie générale, Dunod, Paris

15. LWUKOKI LUYEYE (2004), Vivre et survivre à Kinshasa, éd. Faculté catholique de Kinshasa

16. MUHEMU BAGALWA Gaspard (1999), Ces guerres imposées au Kivu ? Intérêt économique ou management social ? éd. Academia Bruylant, Louvain Neuve

17. MUKOKA NSENDA (2001), la crise de politique publiques et de gouvernance au Congo des années 1990, in Alternative n°006, septembre

18. MULUMBATI NGASHA (1998), Sociologie Politique, éd. Africa, Lubumbashi

19. NAGELS, Jacques (2006), Elément d'économie politique : critique de la pensée unique, Bruxelles, éd. De l'université de Bruxelles

20. NGOMA BINDA (2003), Forces Politiques de la société civile, voies d'accélération du développement de l'Afrique, in Congo-Afrique, n° 380, p. 597-610

b) RAPPORTS ET COURS

1. BUGANDWA Déogratias, cours des méthodes recherches appliquées à la Gestion, ISIG (inédit), 2012

2. Congo Afrique, 5éme atelier des acteurs politiques catholiques, Kinshasa, Mai 2011

3. Constitution de République Démocratique du Congo, Kinshasa, 18 Février, 2006

4. Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction de Pauvreté, RDC, juillet, 2006

5. Gouvernance de la province du Nord-Kivu : Etat des lieux et proposition pour l'avenir, Rapport d'analyse de situation des secteurs d'activités, PNUD, Goma, Aout 2007

6. KASUKU Erick, cours de Planification, gestion, suivi, évaluation et management des projets de développement, ISIG (inédit), 2009

7. Loi portant statut, organisation et fonctionnement des Provinces, kinshasa, 2007

8. Plan prioritaire de la province du Nord- Kivu, Goma, 2007

9. Programme du Gouvernement Provincial du Nord- Kivu, Goma, 2007

10. Rapport sur le développement dans le monde, 1998

11. RDC, Programme du Gouvernement (2007-2011), Kinshasa, février, 2007, p 35

12. Traité de Rome, la libre circulation et les politiques européennes, 1957

c) WEBOGRAPHIE

1. www.digitalcongo.net/article/46768 , consulté le 25 mai 2012 à 16h30'

10. www.beltrade-congo.be/documents/Beltrade_Info_16.pdf , consulté le 30 juin2012 à 14h 39'

11. www.archambault.ca/guy-lachapelle-lanalyse-des-politiques-publique.. , consulté le 10 juin2012 à 15h 08'.

12. www.afrimap.org/english/images/report/Afrimap RDC low-res-Final.pdf consulté le 30 juin2012 à 17h 42'

13. www.un.int/drcongo/archives/ProgrammeGouvernementFinal.pdf, consulté le 28 juin 2012 à 16h47'

2. www.banque-pdf.fr/fr_politiques-d_emplois-au-congoen-rdc.html; consulté le 04 avril 2012 à 9h22'

3. www.ac-grenoble.fr/ses/Content/Pratique/.../friedman-keynes.pdf, consulté le 26 mars 2012 à 13h16'

4. www.mess.gouv.qc.ca/.../pdf/GD_Rapport_pension_alimentaire.pdf, consulté le 23 juin 2012 à 15h52'

5. www.africaefuture.org/files/fnc/LesONGpauveretekinshasha.pdf, consulté le 03 mai 2012 à 17h36'

6. www.un.org/fr/africarenewal/vol16no4/164povfr.htm, consulté le 23 mars 2012 à 15h37'

7. www.cd.undp.org/.../Stratégie%20de%20croissance%20et%20enviro..., consulté le 03 juillet 2012 à 17h15'

8. www.beltrade-congo.be/documents/Beltrade_Info_20.pdf, consulté le 30 juin2012 à 11h 18'

9. www.provincenordkivu.org/docs/PROGRAMME%20NK.pdf, consulté le 30 juin2012 à 13h 11'

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

DEDICACE II

REMERCIEMENTS III

INTRODUCTION 1

1. Problématique 1

2. Hypothèses 4

3. Justification et intérêt du sujet 4

4. Délimitation spatio - temporelle du sujet 5

5. Méthodes et techniques 5

CHAPITRE I : CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LES POLITIQUES ECONOMIQUES 7

I.1. LA POLITIQUE BUDGETAIRE: APPROCHE GLOBALE 8

I.2. LA POLITIQUE BUDGETAIRE: APPROCHE SELECTIVE 8

I.3.LA POLITIQUE BUDGETAIRE MODIFIE LA STRUCTURE DE PRODUCTION 8

I.3.1. Le financement des dépenses publiques par l'impôt 8

I.3.2. Le financement du déficit public par emprunt 8

I.3.3. Emploi et croissance 8

I.3.4. Croissance durable et emploi 8

I.3.5. Croissance, emploi et révolution informatique 8

I.4. RELATIONS ENTRE OBJECTIFS 8

I.5. ACCES AUX SERVICES DE L'INFRASTRUCTURE MODERNE: STAGNATION ET INNEGALITE 8

CHAPITRE II : CONTEXTE SOCIO- POLITIQUE D'EMERGENCE DES « CINQ CHANTIERS » DE LA REPUBLIQUE AU NORD-KIVU/GOMA 8

Suivi d'exécution 8

Suivi d'impact 8

Suivi et évaluation participatifs (SEP) 8

CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS D'ENQUETE 8

III.1. OBJECTIFS DE L'ENQUETE 8

III.2. POPULATION D'ETUDE 8

III.3. DETERMINATION DE LA TAILLE DE L'ECHANTILLON. 8

III.4 SITUATION SOCIODEMOGRAPHIQUE DES ENQUETES 8

III.5. ANALYSE DES RÉSULTATS DE L'ENQUETE 8

III.6. DISCUSSION DES RESULTATS 8

CONCLUSION 8

BIBLIGRAPHIE 8

TABLE DES MATIERES 8

QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE 8

ANNEXE

QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE

Nous menons une enquête sur « la perception des oeuvres des cinq chantiers de la République Démocratique du Congo dans la ville de Goma de 2006 à 2010 ». Cette étude est menée pour des fins scientifiques. Nous sommes étudiant en deuxième année de licence, département de Gestion de développement à l'Institut Supérieur d'Informatique et de Gestion, en sigle ISIG-Goma. Pour répondre aux questions, il suffit de cocher dans la case destinée, soit remplir les pointillés.

1. Identification de l'enquêté

· Sexe  : .....................

· Age  : ......................

· Profession  : ..............................................................................

· Niveau d'éducation : - primaire - Secondaire - Universitaire

· Opinion politique 

-Majorité présidentielle 

-Autre

2. Questionnaire proprement dit

1. Qu'entendez-vous de cinq chantiers de la RDC dans la ville de Goma ?

· Construction des écoles, hôpitaux, routes, paiement des agents, ...

· Gratuité de l'enseignement primaire

· Electrification de toute la ville de Goma.

· Accessibilité et disponibilité de l'eau potable

· Création des emplois

· Autres réponses à spécifier 

2. Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans la ville de Goma ? (Justifier votre réponse).

* Très bonne * Bonne

* Mauvaise

Parce que .................................................................................

3. Les oeuvres de 5 chantiers ont-ils eu un impact social positif sur la vie de la population de la ville de Goma ? si oui, lequel et si non pourquoi ?

· La création des emplois

· Amélioration de l'alimentation de citoyens

· Scolarisation des enfants

· Disponibilité des services de santé (hôpitaux, centre des santés,...)

· Faciliter de doter et de se marier

· Amélioration des routes

· Accès facile à l'éducation

· Autres réponses à spécifier : ..........................................................

4. Si pour vous les 5 chantiers ne se sont pas bien réalisés dans notre ville de Goma, quels en sont les causes ?

· Manque de volonté politique de la part des dirigeants.

· Absence d'un Leadership local responsable

· Mauvaise planification des activités prioritaires.

· L'insécurité qui a caractérisé notre province.

· L'ignorance de la population des notions d'auto-développement dans la démocratie.

· Le détournement des financements 

· Autres réponses à spécifier 

5. Qu'est-ce qui pourrait être prioritaire, parmi les 5 chantiers, dans la ville de Goma ?

· Infrastructures des voies de communication

· Santé, Education.

· Eau, Electricité

· Logement

· Emploi

· Autres réponses à préciser.........................................................................

6. Que savez-vous des efforts de réalisation déjà fournis dans votre secteur prioritaire choisi ?................................................................................................................

7. Pouvons-nous espérer à la réalisation des 5 chantiers pour l'amélioration de la ville de Goma ?

· Oui, parce que .............................................................................

· Non, parce que .............................................................

8. De manière générale, indiquez votre niveau de satisfaction par rapport aux cinq chantiers :

* Très insatisfait * Insatisfait

* Satisfait * Très satisfait

9. Que pouvez- vous suggérer aux dirigeants afin que les oeuvres de 5 chantiers rencontrent la satisfaction des citoyens.

· La prise de conscience politique des problèmes locaux des citoyens de Goma.

· La démission de la classe dirigeante.

· La détention en prison pour punir les auteurs de détournements de financement de 5 chantiers.

· La restructuration de ces programmes en se basant sur les priorités dans la ville de Goma

· Autre (à préciser)........................................

* 1 Joseph ERNEST Renan, la Réforme intellectuelle et la morale, 1871

* 2 Dans la mesure où ce concept de mauvaise gouvernance ne s'impose dans l'analyse des politiques des Etats et d'autres organisations que vers les années 90.

* 3 Ce qui, d'un point de vue épistémologique, ne nuit nullement à la distance nécessaire que nous devrons observer dans l'analyse des résultats.

* 4 Il convient de prendre ce terme avec assez de prudence sur le plan de politique et économique, dans la mesure où un programme doit être coulé dans un document spécifique qui l'explique, décrit les sources de son financement, ses objectifs, les plans d'action, etc. Or, pour ce qui nous concerne, nous n'avons pas trouvé un document semblable. Tout en considérant qu'il s'agit tout de même d'un programme, nous préférons mettre les « guillemets » pour la raisons sus-évoquée.

* 5 Il convient de faire remarquer que dans ce pays, tout matériel informatique acheté à l'étranger entre sans payer les droits de douane. Cela est à la base d'une amélioration de l'accès à l'informatisation par le grand public, les très petites entreprises, les PME, mais aussi les différents services de la fonction publique,






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"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"