REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
=ESU=
INSTITUT SUPERIEUR D'INFORMATIQUE
ET DE GESTION
« ISIG-GOMA »
251652096
PERCEPTION DES OEUVRES DES « CINQ
CHANTIERS » DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO DANS LA VILLE DE
GOMA
Par :
Franchement MUMBERE MAGHULU
Mémoire présenté et défendu en vue de
l'obtention
Du diplôme de Licence en Gestion de développement
Directeur : Professeur Déogratias
BUGANDWA
ANNEE ACADEMIQUE 2011-2012
EPIGRAPHE
« Mon frère, pour arriver à quelque
chose, pour être un homme heureux, il faut fixer un but, if faut choisir
une fin pourquoi lutter 1(*)»
DEDICACE
A vous :
* ANGELA, ma grand-mère,
* Antoinette MASIKA, ma mère ;
* OMBELINE KAVIRA, ma berceuse,
* ANUARITTE MUTHAKA, future mère de mes enfants ;
Pour vos prières, sacrifices et amour
sincères.
Frères et soeurs, pour qui je suis resté un
modèle,
Tous qui m'aimez réellement.
Je dédie ce travail
Franchement MUMBERE MAGHULU
REMERCIEMENTS
Il est de notre premier devoir, au terme de ce travail, de
remercier tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué
à sa réalisation. Nous exprimons notre profonde gratitude, tout
d'abord, au Tout Puissant pour sa grâce de vie, au Professeur Docteur
Déogratias BUGANDWA qui a accepté de diriger ce travail
malgré ses multiples occupations et, alors, à tout le corps
professoral de l'institut supérieur d'informatique et de Gestion pour
son encadrement scientifique et son dévouement académique tout au
long de ces deux cycles.
Nous tenons à nous acquitter d'un devoir en exprimant
nos vifs remerciements à : Henri MALINGA, Japhet KATEMBO, Patrick
MUCHEKELE, Augustin BUTINDA, Pasteur MALONA, John MAGHULU ... pour leurs
conseils combien profitables, pour leur amour sincère et leur
attachement indubitable à notre personne. Veuillez trouver, ici,
l'expression de notre reconnaissance.
Que nos compagnons de lutte et amis trouvent, à
travers ces quelques lignes, nos sentiments les meilleurs, pour les moments
passés ensemble au sein de l'université. Pour les autres, nous
souhaitons que ces lignes soient les signes d'une présence de leur
contribution.
Franchement MUMBERE MAGHULU
INTRODUCTION
1. Problématique
Lors de son accession à
l'indépendance ou à la souveraineté nationale et
internationale le 30 juin 1960, le Congo a tous les atouts pour devenir une
puissance régionale de référence en Afrique.
Pourtant il échoue, meurtri par des années de
rébellions, sécessions et agressions (A. BOYAMBA et A.NGWES,
2010). A ces éléments s'ajoutent la mauvaise gestion (ou
actuellement la mauvaise gouvernance)2(*) , la cupidité de l'époque Mobutu.
Des slogans sans lendemain sont ponctués, par un manque de
volonté politique, caractérisé par l'absence de fixation
des priorités de développement et la planification des actions
politiques.
Pour certains auteurs, la pauvreté
découle de certaines contraintes notamment les maladies, l'isolement
géographique (LUKOKI LUYEYE, 2004).
En 2006 se tiennent les premières élections
pluralistes qui portent au pouvoir le président Joseph Kabila Kabange.
Selon les analystes politiques, en choisissant Kabila, le peuple aspirait
à la paix, à la démocratie, et espérait
l'amélioration de ses conditions de vie.
Comme tout candidat, Joseph KABILA fait des promesses, celles
de permettre à tout congolais une vie meilleure. L'enjeu est de
taille.
Pour tenir ses engagements, il donne les moyens de sa
réussite en édifiant cinq grands chantiers :
« infrastructures des voies de communication »,
« santé, éducation », « eau,
électricité », « logement » et
« emploi » (A.BOYAMBA, 2010).
Or, depuis des années, l'élimination de la
pauvreté dans le monde est pour l'humanité un impératif
éthique, social, politique et économique. Dans cette optique, des
objectifs visant à vaincre la pauvreté consistent à faire
disparaître l'extrême pauvreté et la faim, garantir à
tous une éducation primaire, promouvoir l'égalité des
sexes et la représentativité des femmes, réduire la
mortalité des enfants, combattre VIH-SIDA, le paludisme et d'autres
maladies, assurer la durabilité des ressources environnementales et
mettre en place un partenariat mondial pour le développement (LUKOKI
LUYEYE, 2004).
Par ailleurs, les infrastructures contribuent non seulement
à la croissance économique mais aussi au développement
humain. Elles sont un ingrédient clé de réalisation des
objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Une
alimentation aisée et sûre en eau permet de gagner du temps et de
stopper la propagation de plusieurs maladies graves, dont la diarrhée,
l'une des principales causes de mortalité, et de malnutrition des petits
enfants. L'électricité facilite le service de santé et
l'éducation, et stimule la productivité des petites entreprises.
Les réseaux routiers permettent d'atteindre les marchés locaux et
mondiaux. En fin, les technologies d'information et de la communication
démoralisent l'accès à l'information et réduisent
le coût de transport en permettant aux gens de réaliser des
transactions à distance. Or, les infrastructures africaines ont un
retard considérable par rapport à celles d'autres pays en
développement. Pour pratiquement chaque mesure de la couverture des
infrastructures, les pays africains se situent loin derrière leurs pairs
du nord en développement. Le retard de l'Afrique subsaharienne est
très important pour ces pays à revenu faible ou revenu
intermédiaire. Les différences sont considérables au
niveau au nord, des lignes téléphoniques et de la production
d'énergie. L'Afrique a développé sa part d'infrastructure
beaucoup plus lentement que d'autres régions en développement
(Viven FOSTER et Cecilia BRICENO-GARMENDIA, 2010). Et si rien ne change,
l'écart va continuer à se creuser.
Avant de mettre le Congo sur la même piste que les pays
émergents, il a fallu des préalables, notamment :
arrêter la descente aux enfers en emprunt, imprimer de façon
volontariste à la République Démocratique du Congo une
volonté politique de changer positivement la société
congolaise et poser les premiers jalons d'un développement durable.
Si la vision du président joseph Kabila s'appui sur la
modernisation, perçue comme une adaptation ou une rénovation en
fonction de l'évolution des besoins et des tendances actuelles, elle ne
s'arrête pourtant pas là face au pari de la reconstruction du
Congo. Le président parle de modernisation, certes, mais plus encore de
la modernité, c'est-à-dire un mode de penser et d'agir qu'il
tient à imprimer au Congo et dans la conscience des congolais. La vision
de la modernité est ainsi une attitude, un comportement et un
état d'esprit.
C'est parce que les 5 chantiers englobent les objectifs du
millénaire, le Document de la Stratégie de Croissance et de
Réduction de la Pauvreté (DSCRP) et les besoins de
développement du pays qu'ils ont été endossés par
la majorité au pouvoir comme son programme de gouvernement et
adoptés par tout le peuple congolais. Cette vision va au-delà
d'un mandat politique.
La province du Nord Kivu en générale, et la
ville de Goma en particulier, n'échappent pas à ces analyses.
C`est pour cela qu'après une observation attentive de ce vaste programme
de cinq chantiers de la République Démocratique du Congo, nous
avons pensé qu'il y avait lieu de faire une étude sur la
manière dont ils sont dans la ville de Goma, leur impact sur la vie
sociale de la population de Goma, telle que cette dernière la
ressent.
Pour cette ville, selon le rapport du gouvernement de la
province du Nord Kivu, les cinq chantiers devraient se traduire par
l'amélioration des infrastructures, l'éducation, l'eau et
l'électricité,... qui devraient bénéficier d'un
financement gouvernemental pour accélérer les travaux et
réduire l'oisiveté due au manque d'emploi des jeunes qui
caractérise tant soit peu notre société. Et tout cela
devrait se ressentir sur la population qui en est le principal
bénéficiaire.
Pour cette curiosité, nous nous sommes posé
trois questions à savoir :
1. comment sont perçus les « cinq
chantiers » par la population dans la ville de Goma ?
2. Il y aurait-il des différences de perception selon
le niveau d'étude, l'âge, le statut social ou l'appartenance
à un courant politique quelconque ?
3. Quelle stratégie mettre en place pour que les
« cinq chantiers » puissent être un vrai moteur de
développement susceptible d'améliorer leur perception par la
population ?
2. Hypothèses
1) Les oeuvres de cinq chantiers seraient de manière
générale mal perçues par la population de Goma. Cette
hypothèse se fonde sur un travail pratique que nous avions
réalisé dans la même ville pendant l'année
académique 2010-2011 dans le cadre du séminaire
pluridisciplinaire de Gestion de développement, avec le Professeur
Déogratias BUGANDWA sur la perception des oeuvres des « cinq
chantiers » en République Démocratique du Congo. Le
débat suscité par les collègues, que nous
considérons ici comme une pré-enquête relative à ce
mémoire nous motivent à postuler notre première
hypothèse sous les termes considérés ci-dessus.
2) En se positionnant comme observateur actif et
concerné3(*) par
les « cinq chantiers », nous pouvons penser à
priori que la perception des « cinq chantiers » ne varie
pas selon le statut, l'âge, le sexe... Par contre, il nous paraît
vraisemblable de postuler que la perception des « cinq
chantiers » pourrait être influencée par l'appartenance
à un courant politique.
3) La mise en oeuvre effective des investissements
nécessaires pour la réalisation de ces chantiers, ainsi que le
paiement d'un bon salaire permettraient aux citoyens d'améliorer leur
perception de « cinq chantiers ».
3. Justification et intérêt du sujet
Le choix de ce sujet est motivé par l'attention que
nous portons au « programme »4(*) des « cinq chantiers » de la
République. En effet, ce programme regorge des activités motrices
de la modernisation, du développement de la vie humaine dans notre ville
de Goma. La question devient dès lors de savoir quelle est la perception
de la population sur ce « programme » en termes de
réalisations, d'efficacité et d'efficience ; mais surtout
à la contribution à l'amélioration du mieux-être de
la population. C'est à la recherche de la réponse du terrain que
nous avons voulu partager cette étude.
Quant à l'intérêt que revêt cette
recherche, nous pensons qu'il doit être placé à deux
niveaux :
1. Au niveau de notre formation, cette recherche nous permet
de comprendre et de mobiliser quelques théories relatives aux
politiques économiques tout en les reliant au cas de la
République Démocratique du Congo à travers l'idéal
exprimé de sa reconstruction.
2. Au niveau des décideurs politiques, cette
étude leur fournit un outil important d'évaluation en vue
d'améliorer ce programme ambitieux. Egalement, il permet d'avoir une
idée juste sur la perception de ce vaste programme de la
République en ville de Goma afin que nous soyons en mesure
d'émettre un jugement soutenu sur la continuité ou non de pareil
programme.
4. Délimitation spatio - temporelle du sujet
Notre travail porte sur la perception de
cinq chantiers de la République dans la ville de Goma. Ce travail est
limité dans la ville de Goma, toutes les communes confondues, et prend
en considération la période de 2007 - 2011, période
présidentielle et législative soutenant ce programme pour un
mandat de cinq ans.
5. Méthodes et techniques
Nous avons utilisé
les méthodes et les techniques suivantes pour cerner le sujet de notre
étude :
a. La méthode d'échantillonnage aléatoire
ou au hasard ou encore probabiliste : nous a permis d'attribuer à
chaque individu une probabilité non nulle d'être choisi parmi nos
enquêtés. Notre souci majeur dans notre démarche
scientifique est de passer du partiel à l'exhaustif mais
également, elle permet de faire l'inférence statistique et donc,
de généraliser les résultats obtenus sur un
échantillon à l'ensemble de la population.
b. La méthode statistique : nous permet de
visualiser, à partir des tableaux et graphiques, la perception ou la
tendance générale des réponses proposées par nos
enquêtés au questionnaire d'enquête que nous leur avons
soumis. Elle nous a facilité la quantification des données afin
de mieux les interpréter.
Quant aux techniques, elles sont les moyens à utiliser
pour réaliser une étude scientifique et la collecte des
données sur terrain.
Pour notre récolte des données, nous avons
utilisé :
· La technique documentaire : Elle consiste
à étudier la documentation : des documents officiels, des
archives administratifs, les cours, les ouvrages, les articles publiés,
les différents rapports et les revues ayant trait à notre objet
d'étude. Cette technique, nous a permis de raffiner les concepts
(Politiques économiques relatives au programme gouvernemental de la RDC
et contexte socio-politique d'émergence des « cinq
chantiers » au Nord-Kivu en générale et en ville de
Goma en particulier), pour évaluer ou mieux élaborer les
hypothèses en vue de pouvoir les tester par la suite.
· La technique d'interview : nous a servi de contact
direct avec nos enquêtés, ainsi que d'autres personnes pouvant
fournir des informations nécessaires en rapport avec notre objet de
recherche. Elle nous a, en outre, permis d'administrer le questionnaire
à chacun des répondants en observant leur comportement.
Cependant, certains enquêtés ont refusé de répondre
directement au questionnaire et ont préféré
répondre verbalement. Leurs données nous ont également
servi dans cette recherche.
· La technique d'observation participante : nous a
permis, à partir de l'observation, d'analyser et de donner notre point
de vu sur les différents rapports et programmes, sur ce que sont les
oeuvres de « cinq chantiers » dans la ville de Goma. De
manière particulière, elle nous a aidé dans la formulation
de la 2ème hypothèse de ce travail.
CHAPITRE I :
CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LES POLITIQUES ECONOMIQUES
Dans ce chapitre, nous abordons les politiques publiques qui
sont susceptibles de permettre une meilleure compréhension du programme
des « cinq chantiers ». Loin de prétendre
développer tout un débat sur les politiques économiques,
nous nous limitons à en mobiliser les théories nécessaires
pour la compréhension de notre sujet.
Les théories qui seront mobilisées se
conforment à l'acception courante qui entend par politiques
économiques celles des pouvoirs publics, tout en sachant que dans une
économie de marché, les principales décisions en
matières économiques sont du ressort du secteur privé, et
tout en n'ignorant pas que de plus en plus des décisions
« nationales » sont induites des directives prises à
un niveau supranational.
Au profond de la lecture de l'ouvrage de Jacques Nagels, les
mécanismes de fonctionnement de l'économie ont été
analysés. Ceux qui concernent les objectifs des politiques
économiques nous ont plus intéressés. La finalité
première de la politique économique devrait être l'homme,
son bien être, son mieux-être. Il n'est pas aisé de traduire
cela en termes économiques. Voilà pourquoi le pouvoir public se
fixe, selon les circonstances et les forces sociales qu'ils
représentent, un certain nombre d'objectifs prioritaires. Tel le cas de
cinq chantiers de la République Démocratique du Congo pour sa
modernisation. Pour Jacques Nagels, on retiendra quatre : 1) Croissance,
2) stabilité des prix, 3) plein emploi, 4) l'équilibre
extérieur. Ce sont les objectifs conjoncturels classiques prioritaires
du développement.
Les 2 grandes familles des politiques économiques qui
ont inspiré les politiques Gouvernementales dans les pays occidentaux
depuis la 2ème guerre mondiale nous ont également
intéressés dans le cadre de notre travail, notamment : la
politique Keynésienne développée sur l'emploi. Nagels
pense néanmoins qu'il n'y a pas de politique Keynésienne, ni
de politique libérale « à l'état
pur ». C'est le rôle de l'Etat qui donne tout son sens à
l'analyse qui cherche à expliquer le fonctionnement d'une
économie de marché en se plaçant dans l'ensemble de la
collectivité nationale. L'Etat remplit de multiples fonctions et ses
tâches, depuis un siècle, sont allées en s'accroissant du
fait de l'expansion mondiale du secteur public. Le rapport sur le
développement dans le monde (1998) de la banque mondiale permet de
retracer cette évolution (Joël Jalladeau, 1998, p10).
I.1. LA POLITIQUE BUDGETAIRE: APPROCHE GLOBALE
La politique macroéconomique peut être
définie comme l'ensemble des décisions des pouvoirs publics qui
tendent à modifier le type d'équilibre global
réalisé afin d'en atteindre un autre estimé
préférable. Pour parvenir a cet objectif, les décideurs
peuvent agir sur les recettes et les dépenses publiques par
l'intermédiaire d'un certain nombre de variables instrumentales : G
(dépense publique), T (impôts) et R (recettes) (cette politique
financière ici évoquée, ne constitue qu'un aspect de la
politique économique générale).
Incidence d'une politique de dépenses
publiques
Dans la mesure où les « cinq
chantiers » constituent ou pourraient être financés par
les dépenses publiques, il est important de comprendre en quoi consiste
la politique de dépenses publiques.
L'accroissement de la dépense gouvernementale (), alors que toutes les autres variables exogènes restent
à leur niveau initial, entraîne une augmentation de la demande
globale. L'économie étant en sous emploi, cette mesure
dépensière, induit un accroissement du revenu global qui suscite
lui-même une série de dépenses de consommation
supplémentaire.
L'investissement étant toujours supposé
autonome, l'équation d'équilibre s'écrit :
Yo
Cette équation montre que le revenu global réel
Y est déterminé par la propension marginale à consommer et
les diverses composantes de la demande globale.
Le nouveau revenu d'équilibre est obtenu en
remplaçant Go par Go+ en soit :
En soustrayant l'équation (1) de l'équation
(2), de nombreux termes s'annulent et si on écrit que on obtient :, expression dans laquelle le terme est appelé multiplicateur de dépenses publiques :
Kg
Le revenu (national) évolue dans le même sens que
les dépenses gouvernementales. Toute augmentation des dépenses
entraine une augmentation du revenu, mais inversement, toute diminution des
dépenses provoque un effet de multiplication à la baisse sur le
revenu d'équilibre.
Le multiplicateur n'amplifie pas seulement dans un sens
expansionniste toute variation à la hausse d'une composante de la
demande globale, il amplifie également dans le sens de la contraction de
toute modification à la baisse.
L'ampleur de l'effet multiplicateur est strictement
équivalente à celle induite par une variation de l'investissement
(on peut vérifier aisément que l'introduction des impôts et
des transferts exogènes ne modifie pas le multiplicateur
d'investissement). On a conclue que si les circonstances conjoncturelles
l'exigent, une politique de relance peut être menée en
développant les dépenses publiques dans la mesure où
l'investissement privé fait défaut.
Les dépenses gouvernementales exerçant ainsi un
rôle compensateur, on comprend l'importance accordée par Keynes
à une politique budgétaire d'autant plus qu'aucune
hypothèse spécifique n'est introduite dans le modèle sur
le type des dépenses (infrastructure, biens de consommation courante
pour le fonctionnement des administrations, voire hausse des salaires des
fonctionnaires,...). Quelle que soit sa nature, l'incidence d'une
dépense additionnelle sur le revenu d'équilibre est la même
en courte période. Du point de vue de la croissance économique,
c'est-à-dire en se plaçant dans l'optique d'une période
longue, des dépenses d'infrastructures auraient des effets plus
importants que de simples dépenses courantes comme en République
Démocratique du Congo.
I.2. LA POLITIQUE BUDGETAIRE: APPROCHE SELECTIVE
A la vision globale des instruments de l'action de l'Etat
(Taxes et Dépenses gouvernementales notamment), on peut tenter de
substituer une approche plus fine distinguant les effets particuliers que
pourrait exercer l'un des instruments budgétaires de l'Etat pouvant
être identifiés. La fiscalité et les dépenses
publiques étant décomposées par grands types, certains
« aspects qualitatifs » (R.Granier et J.P Giran, 1979, p
255) de la politique budgétaire peuvent être mis en
évidence. Nous ne développerons pas ces aspects dans ce
mémoire.
I.3.LA POLITIQUE BUDGETAIRE MODIFIE LA STRUCTURE DE PRODUCTION
Essayons de comprendre comment l'Etat financerait les
dépenses publiques du type « cinq chantiers » de la
République Démocratique du Congo. Classiquement, cela peut se
faire par de nouveaux impôts, soit par des nouveaux emprunts sur le
marché des capitaux, soit par création monétaire en
augmentant l'offre de monnaie.
I.3.1. Le financement des dépenses publiques par
l'impôt
Si les dépenses publiques supplémentaires sont
entièrement financées par l'impôt, le revenu disponible des
ménages diminue, ainsi que la consommation. Ne sont pas affectés
ni le niveau de l'emploi, ni le volume de production, ni l'épargne, ni
l'investissement. Quelle serait l'efficacité de cette politique pour la
République Démocratique du Congo ? L'Etat pourrait donc
créer un climat d'affaire plus propice aux investisseurs nationaux
qu'étrangers pouvant participer à la création d'emploi et
à la croissance de la production. Ce qui lui permettrait d'avoir plus de
contribuables au financement de grands projets prioritaires pouvant ainsi
participer à l'amélioration des conditions de vie des citoyens.
Mais dans un pays où le niveau d'impôt n'est pas le plus faible,
et où le revenu des ménages est déjà assez faible,
cette politique risquerait d'affaiblir d'avantage le pouvoir d'achat des
gens ; et de flouer la nécessité de gérer d'abord
correctement les impôts perçues avant d'en percevoir des nouveaux
I.3.2. Le financement du déficit public par emprunt
L'Etat peut financer le déficit public, égal
aux dépenses publiques moins les impôts ou l'augmentation de son
déficit public, par l'émission de nouveaux titres. Dans ce cas,
selon les auteurs Isabelle et Marc Montoussé(2002), à la demande
de titres des entreprises s'ajoute celle de l'Etat : le taux
d'intérêt réel augmente, l'épargne augmente, la
consommation et l'investissement des entreprises diminuent. La politique
financière de l'Etat crée un effet d'éviction au
détriment de l'investissement privé.
Quelque soit son mode de financement, la politique
budgétaire n'a aucun effet sur le niveau d'activité et l'emploi,
elle est donc inefficace parce qu'elle provoque un effet de perte sur
l'investissement privé et sur la consommation en voulant augmenter la
masse monétaire. Dans ce cas, elle est donc illégitime. En cas de
financement monétaire, elle entraîne de l'inflation et perturbe
les décisions des agents économiques. D'où les
dépenses publiques doivent ainsi être réduites au minimum
et orientées vers l'amélioration des conditions de vie des
citoyens. Voila ce que nos gouvernants congolais peuvent adopter afin d'attirer
la confiance du peuple en réduisant les dépenses publiques et les
orienter dans des projets durables à impact visible.
A déficit public stable, l'Etat peut mener une
politique monétaire « pure » dont l'objectif est de
réduire (ou d'accroître) l'endettement public en rachetant (ou en
vendant) des titres publics contre la monnaie. Si la politique monétaire
est expansionniste, la masse monétaire augmente.
Sur le marché des capitaux, l'offre des titres
émis par l'Etat diminue, ainsi que le taux d'intérêt
réel, ce qui augmente l'investissement privé.
L'épargne financière baisse, car les ménages
n'achètent plus des titres publics.
La politique économique est donc inutile, concluent-ils
(Isabelle et Marc Montoussé, op. cit.), car l'équilibre atteint
sans intervention de l'Etat est un optimum, elle est aussi inefficace (elle n'a
aucun effet sur l'emploi ni sur le niveau de production) et engendre des
effets pervers, qu'il s'agisse de la réduction des dépenses
privées (consommation, investissement) ou de l'inflation.
Après la 2ème guerre mondiale, sous
la pression syndicale et sous l'influence de la pensée
Keynésienne, quatre grands objectifs de politique conjoncturelle sont
mis à l'avant-plan : la croissance économique, le plein
emploi, la stabilité de prix et l'équilibre de la balance des
opérations courantes de paiements.
D'autres objectifs de politique économique, moins
liés à la conjoncture économique, sont
considérés comme prioritaires :
l'égalité sociale obtenue notamment par une
redistribution plus égalitaire des revenues, la satisfaction des
besoins collectifs par le truchement d'un financement étatique
important ; une politique régionale visant à diminuer les
disparités entre régions économiques (objectif figurant
dans le traité de Rome en 1957) et une croissance qui prenne en compte
les impératifs écologiques.
I.3.3. Emploi et croissance
Dans cette construction, nous nous attelons à mobiliser
une théorie sur l'emploi parce qu'il constitue un point très
important des Cinq chantiers de la RDC et une peur du futur pour la jeunesse.
Tous les « Policy-makers » sont sorties
traumatisés de la grande crise de 1929-1934 où le chômage
avait atteint 25%. Après la 2ème guerre mondiale,
l'objectif plein-emploi a été considéré par les
principaux gouvernements d'Europe occidentale et par celui des Etats-Unis comme
l'objectif majeur à poursuivre. Ceci était encore loin de la
vision des autorités Congolaises qui, à cette période,
étaient des Belges en mission de colonisation, d'exploitation des
matières premières,...comme renseigne l'histoire de la
République Démocratique du Congo. Déjà à
cette période l'occident, par le traité de Rome,
considérera le plein-emploi comme un objectif central.
Dans le discours politique, la lutte contre la pauvreté
tient une place prépondérante depuis plus de 20 ans. A voir les
résultats, le chômage augmente. On peut se demander s'il ne s'agit
pas plutôt d'incantation que de volonté réelle de
s'attaquer aux racines du mal.
Jacques Nagels distingue trois types de chômages entre
autre :
1) Chômage conjoncturel,
2) Chômage structurel,
3) Chômage dit « naturel »
Cette dernière catégorie nous a plus
intéressés pour plusieurs raisons. Dans le chômage
structurel, l'introduction massive de l'informatique dans le tertiaire,
l'exacerbation massive de l'informatique dans le tertiaire, l'exacerbation de
la concurrence internationale qui comprime les coûts salariaux et donc le
volume de main d'oeuvre, le déficit budgétaire qui réduit
les dépenses de l'Etat, le tertiaire n'assure plus cette fonction de
modernisation efficace du circuit économique par l'augmentation du
marché d'emploi. A l'inverse, certaines branches du tertiaire ont
même tendance à diminuer l'emploi comme l'affirme Jacques
Nagels.
La pensée néoclassique tente d'expliquer le
chômage par le concept de chômage naturel qui est fondamentalement
un chômage volontaire, même si cette notion avait été
quelque peut atténuée. En partant des courbes classiques d'offre
et de demande sur le marché du travail, la demande de facteur travail
émane des entreprises (labour demand) et l'offre du facteur travail
émane des travailleurs (labour supply).
L'énormité sociale de ces propos saute aux yeux
et les néoclassiques justifient le chômage naturel par un exemple
le réduisant à un chômage volontaire : supposons un
soudeur qualifié qui gagne 30$ par semaine avant d'être en
surnombre à la suite du déclin de la sidérurgie. Le
problème n'est pas de savoir pourquoi le travailleur est devenu en
surnombre, mais pourquoi il a refusé le salaire plus bas d'un laveur de
vitre pour trouver un emploi, ou pourquoi les ouvriers sidérurgistes
dans leur ensemble n'ont pas accepté de diminution de salaire suffisant
pour que la sidérurgie demeure compétitive à ces niveaux
antérieurs de production et d'emploi. Or cette situation illustre
parfaitement la situation d'emploi en RD Congo.
Les travaux sur le tout premier forum national sur
l'emploi en République démocratique du Congo s'étaient
ouverts mardi 18 septembre 2007, au Grand Hôtel Kinshasa, par Antoine
Gizenga, alors Premier ministre de la RDC. C'était en présence
des députés et sénateurs, des membres du gouvernement
aussi bien central que provincial, des membres du Bureau international du
travail et celles d'autres délégations
étrangères. Ces assises voulues comme un haut lieu de dialogue
social pour une synergie participative, avait pour thème :
« Emploi, lutte contre la pauvreté et
développement durable ». En effet, en commençant par la
« zaïrianisation », puis la mauvaise gouvernance de
l'époque Mobutu, en passant par la destruction de l'outil
économique suite aux pillages (1991 et 1993) et enfin les guerres
d'agression qui ont sévi dans le pays jusqu'en 2001 (et tout le contexte
d'insécurité que ces guerres ont créé et qui
perdure), ont porté un coup fatal à l'emploi,
particulièrement dans le cas de la RDC. A l'heure actuelle, le
chômage a atteint plus de 80% de la population active
évaluée à près de 22 millions de personnes
(www .digitalcongo.net, forum international sur l'emploi en RDC, Kinshasa,
2007, consulté le 12 juin 2012 à 14heure 39). Cependant, de notre
observation, les efforts d'amélioration pour relever ce taux de
chômage restent moindres jusqu'à ce jour.
I.3.4. Croissance durable et emploi
Pour obtenir une augmentation substantielle de l'emploi, la
croissance économique doit être durable et significative ainsi que
le montre l'évolution aux Etats-Unis. Quand les taux de croissance ont
atteint leur maximum et que les gains de productivité commencent
à décliner, l'augmentation de l'emploi peut être plus que
proportionnelle, en raison du retard que prennent les entreprises avant de
réagir au ralentissement cyclique de l'activité. Bien que
l'économie ait déjà commencé à ralentir, la
création d'emplois continue. Ce n'est qu'après cela qu'on peut
savoir si une économie pourra maîtriser ses problèmes
d'emploi : elle ne le pourra pas si la reprise s'interrompt trop
tôt. Les Etats-Unis ont pu éviter ce danger au début des
années 80 et 90 et c'est cela qui explique l'impressionnante croissance
de l'emploi chez eux par comparaison à l'Europe.
Ceci démontre l'importance d'une politique
économique expansionniste durable pour l'emploi. La bonne maitrise des
outils économiques permet au pays de se développer en
accroissant sa capacité de produire. Voilà donc le modèle
d'analyse que nos gouvernants congolais mettraient en avant pour
révéler le défit de planification des actions prioritaires
pouvant propulser le développement et améliorer notre
économie.
I.3.5. Croissance, emploi et révolution
informatique
La révolution informatique engendre des
redéploiements industriels et de restructurations dans le tertiaire.
Elle permet les privatisations. La nouvelle régulation du capital et
l'amorce d'une phase ascendante ou longue période peuvent renouer avec
une croissance plus forte. Cette nouvelle croissance sera vraisemblablement
destructrice d'emploi. Force est de constater cependant que, contrairement
à son homologue rwandais5(*) par exemple, la R.D.C. n'a prévu aucune mesure
de soutien à la diffusion et l'accès aux Nouvelles Technologies
de l'Information.
I.4. RELATIONS ENTRE OBJECTIFS
Le carré magique
Le carré est constitué des quatre
côtés suivants : emploi, prix, croissance et balance des
opérations courantes. Obtenir un résultat
« magique » revient à réaliser en même
temps le plein-emploi, la stabilité des prix, une forte croissance du
PNB et l'équilibre de la balance des opérations courantes. Les
trois premiers axes forment l'équilibre interne, le dernier
l'équilibre externe. Il y a des interrelations constantes entre
équilibres interne et externe. Ainsi par exemple une situation de
dépression classique se caractérise par un chômage
important, des prix bas, une croissance zéro ou négative. Une
politique de relance s'impose. Elle stimule la consommation et
l'investissement. A leur tour, ceux-ci accroissent les importations. Si au
départ, la balance des opérations courantes est en
déficit, on va l'aggraver. Si au départ la balance des
opérations courantes est en surplus, on s'achemine vers
l'équilibre. Or, les efforts moindres constatés en RDC paraissent
moins orientés sous cette vision dans le cadre de cinq chantiers :
« infrastructures des voies de communication »,
« santé, éducation », « eau,
électricité », « logement » et
« emploi ». Cependant, des discours politiques ne cessent
de revenir sur des idées qui peuvent être corrélées
avec ce carré logique. Fort malheureusement, ces paroles nourries
d'espoir manquent de plan de matérialisation (des actions visibles)
auquel aspire le peuple.
I.5. ACCES AUX SERVICES DE L'INFRASTRUCTURE MODERNE:
STAGNATION ET INNEGALITE
La couverture des services de l'infrastructure moderne en
Afrique est très faible par rapport aux normes internationales.
La couverture en électricité est d'environ 20%
en Afrique, 33% en Asie du Sud et plus de 85% en Asie de l'Est,... La
couverture en télécommunication de l'Afrique est, par contre,
légèrement meilleure que celle de l'Asie du Sud et à peine
inférieure à celle des autres régions en
développement. Les agglomérations urbaines favorisant
l'extension des réseaux d'infrastructures, la faible couverture en
services infrastructurels en Afrique reflète en partie le taux
d'urbanisation relativement faible du continent.
Le rythme de l'extension des services varie de façon
spectaculaire suivant les secteurs et les pays. Le pourcentage de personnes
supplémentaires couvertes chaque année par les services de
l'infrastructure moderne est une bonne mesure de l'intensité des efforts
d'extension réalisés, et il diffère
considérablement suivant les services.
Le manque de couverture de l'offre
d'électricité en milieu urbain est lié de manière
égale aux facteurs d'offre et de demande.
Il est d'usage de dire que l'accès aux
infrastructures de base contribue à accroître les revenus des
ménages, à la fois en rendant leur travail plus productif et en
délibérant du temps consacré aux tâches domestiques,
un temps qui peut alors être consacré à un travail
productif. Certains auteurs soutiennent que les ménages sont
confrontés à un « forfait temporel »,
à savoir le nombre minimal d'heures que leurs membres doivent consacrer
aux tâches de base indispensables au bien être et à la
survie de la famille. Il inclut le temps passé à la
préparation des repas, la lessive, le ménage, le transport de
l'eau et la collecte de combustible pour la cuisine et le chauffage.
L'accès aux infrastructures de base peut réduire de façon
significative cette contrainte et libérer ainsi du temps qui peut
être consacré à des activités productives.
Parce que les ménages qui n'ont pas accès aux
infrastructures de base ont tendance à être pauvres et que la
plupart de leurs revenus, l'accès à l'infrastructure peut
contribuer à réduire la pauvreté grâce à une
nouvelle répartition du temps des membres des ménages.
Des éléments probants issus des enquêtes
sur les ménages indiquent que le temps économisé
grâce aux infrastructures de base peut effectivement être
substantiel. Sur la base des données de la sierra Leone, Wodan et Ying
(2009) montrent que les femmes consacrent plus de temps que les hommes aux
tâches domestiques et que la charge supportées par les enfants est
également élevée. L'accès à l'eau et
à l'électricité aide à réduire le temps de
travail domestique de 10 heures par semaine. A partir des données sur la
Guinée, Bardasi et Wodan (2009) ont observé des effets du
même ordre sur l'utilisation du temps pour l'accès à
l'eau.
La question qui se pose est de savoir si les
membres des ménages réussiront à trouver des
opportunités d'emploi en utilisant le temps libéré par
l'accès aux infrastructures. Même si les gains de temps
n'étaient rémunérés que sur la base d'une partie du
salaire minimal, la rentabilité économique de ces projets est
souvent très élevée en raison des gains de temps dont
bénéficient les ménages.
En effet, toute Philosophie de n'importe quel
développement requiert une compréhension profonde, un engagement
et des sacrifices à tous les niveaux et des investissements
conséquents. Dans quelles mesures toutes les théories
sus-évoquées regorgeant de cadre général de vision
de bonne politique de développement, d'accroissement seraient la
préoccupation des dirigeants dans notre pays ?
Voilà pourquoi, dans les lignes qui suivent, nous
essayerons d'exposer sur ce que prétendait faire les autorités
provinciales dans le contexte socio-politique d'émergence des
« cinq chantiers » de la République dans la ville de
Goma en rappelant les dispositifs pertinentes de l'élaboration, du suivi
et évaluation d'un programme de développement. Tout en
étant convaincu que les poids de la dette extérieure et les
contraintes des organismes financiers internationaux aboutissent à
l'accroissement de la pauvreté, des inégalités sociales et
font régresser les acquis sociaux dans le domaine de
l'éducation, de la santé et de l'emploi. Ce qui constitue une
violation des droits des peuples et une atteinte à leur dignité.
Les Etats Africains sont appelés à se concerter
afin de trouver des solutions appropriées. Ces solutions doivent viser
le recyclage de la dette dans des projets en caractère social et
économique en vue de renforcer la dynamique d'un développement
intégral et durable du continent et garantissant, ainsi, une transition
démocratique réussie. Tout ceci appelle les Etats Africains
à s'engager dans un développement autocentré et
contrôlé démocratiquement. Dans les chapitres qui suivent,
nous allons présenter le contexte socio-politique d'émergence des
« cinq chantiers » au Nord-Kivu, en nous focalisant
surtout sur les priorités prévues en ville de Goma.
CHAPITRE II : CONTEXTE SOCIO- POLITIQUE D'EMERGENCE DES
« CINQ CHANTIERS » DE LA
REPUBLIQUE AU NORD-KIVU/GOMA
Le nouvel ordre politique, dans la loi portant statut,
organisation et fonctionnement des Provinces de 2007, affirme solennellement le
caractère uni et indivisible de la RD Congo et innove sur
l'organisation territoriale de notre pays.
La constitution du 18 Février 2006 confère une
base constitutionnelle à la Province. Elle est une composante
primordiale de la République. La nouvelle architecture institutionnelle
du pouvoir dans notre pays organise deux échelons d'exercice de
l'autorité politique : l'Etat et la Province. A la
décentralisation politique au niveau des Provinces s'ajoute la
décentralisation administrative, à l'échelon des
entités territoriales décentralisées : la ville, la
commune et le secteur ou chefferie.
Dans la constitution, la Province est une division
territoriale politique régionalisée dotée de la
personnalité juridique et gérée par des organes locaux.
Elle est investie d'un véritable pouvoir législatif pour exercer
les compétences exclusives et mettre en oeuvre, en harmonie avec le
pouvoir central les compétences concurrentes de développement.
Voilà ce qui a poussé la République
Démocratique du Congo, dans le prolongement des efforts de normalisation
de la vie politique en 2006, d'adhérer à la vision
d'élaboration du document de la stratégie de croissance et de
réduction de la pauvreté. Ce dernier regorgeait des
stratégies de référence de la politique gouvernementale et
de convergence de la coopération avec les partenaires au
développement en matière de relance de l'économie et de la
lutte contre la pauvreté.
Le Document de la Stratégie de Croissance et de
Réduction de la Pauvreté (DSCRP) se voulait modeste et
s'inscrivait dans les objectifs du court et du moyen terme (2007-2009) en vue
de permettre une remise à niveau des institutions et des structures de
l'Etat, la mise en place des politiques sectorielles appropriées qui
cadraient avec les objectifs des programmes définis par la population,
ainsi que le renforcement des capacités en vue d'atteindre le point
d'achèvement de l'initiative en faveur des Pays pauvres très
endettés (IPPTE).
Il s'ensuit qu'en 2007, le Gouvernement s'était
fermement engagé à poursuivre les réformes et à
mobiliser les ressources nécessaires aux programmes de réduction
de la pauvreté dans un environnement de démocratie, de justice et
d'équité. Cependant, le défi qui s'était
présenté fut de sortir la RD Congo de la longue période de
crise sociopolitique et de la remettre sur le sentier d'un développement
durable notamment en éliminant ou en diminuant le
phénomène NKUNDA, un blocage pour le Nord-Kivu, et la ville de
Goma en particulier (...DSCRP, Kinshasa, Juillet, RDC 2006).
C'est pourquoi, en 2007, la Province du Nord-Kivu a
élaboré un plan d'actions prioritaires sur base du document de
stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté
(DSCRP) dont l'objectif était la réduction de la pauvreté
et de la misère de la population de la Province du Nord-Kivu. Mais
aussi, de permettre au Gouvernement Provincial d'exécuter de
manière sectorielle tous les projets retenus et d'orienter tous les
partenaires de développement dans la relance de l'économie et la
lutte contre la pauvreté.
Le plan d'actions prioritaires a été
élaboré renfermant la stratégie avec des avantages qui
consistaient à :
- Assurer une discipline budgétaire
d'ensemble ;
- Assurer une transparence, la traçabilité, la
qualité des dépenses publiques ;
- Assurer une croissance plus forte ;
- Augmenter les ressources de la Province du Nord-Kivu.
De la lecture de ce plan d'action prioritaire, cinq projets
regroupés en 5 piliers auraient été retenus
notamment :
1. Pilier de la bonne Gouvernance ;
2. Pilier de la croissance pauvre ;
3. Pilier des services sociaux de base ;
4. Pilier de la prévention et de la lutte contre le
VIH/SIDA et les violences sexuelles ;
5. Pilier de la dynamique communautaire.
A cet effet les objectifs poursuivis par le gouvernement
Provincial furent globalement :
- Restaurer la paix et la sécurité sur toute
l'étendue de la Province ;
- Garantir une cohabitation pacifique interethnique des fils
et filles de la Province ;
- Améliorer les conditions socio-économiques de
la Province en vue d'un développement intégral et
intégré ;
- Mener une lutte acharnée contre la
pauvreté.
Nous référant aux objectifs
précités, nous présentons dans les lignes ici-bas ceux que
prétendaient les autorités Provinciales sur les
réalisations de ces 5 grands piliers prioritaires retenus, surtout dans
la ville de Goma.
1. Tableau n°01 : PROGRAMME SELECTIONS DES
ACTIONS PREVUES POUR LA VILLE DE GOMA
Programme
|
Projets
|
Objectifs
|
Observation
|
Sécurisation des personnes et des biens
|
Construction d'un camping militaire et policier à Goma
(Moyen terme)
|
Construire un camp militaire et policier
|
Pas fait
|
Création et équipement d'une brigade des
volontaires anti-incendie plus ses conséquences (urgent et moyen
terme)
|
Protéger les habitations contre les incendies.
|
Fait
|
Assainissement
|
Appui logistique à l'assainissement urbain
|
Equiper les services d'assainissement pour le rendre
opérationnel
|
Fait
|
Réhabilitation des routes nationales
|
Plaidoyer pour l'appui logistique à la brigade
routière de Goma
|
Equiper la brigade routière
|
Fait
|
Plaidoyer de la maintenance de la route Goma-Kanyabayonga
(150Km) et lutte antiérosive dans les escarpements de KABASHA
|
Améliorer la praticabilité de ce
tronçon.
|
Pas fait
|
Voir urbaine
|
Aménagement du rond point INSTIGO sur l'axe Katindo en
ville de Goma
|
Améliorer la circulation au niveau du rond
point-INSTIGO
|
Pas fait
|
Aménagement des avenues dans la commune de Karisimbi
à Goma
|
Désenclaver les quartiers de la commune de Karisimbi
(TPI)
|
Pas fait
|
Réparation asphaltique dans la ville de Goma
|
Entretenir les voiries urbaines de Goma
|
Pas fait
|
Asphaltage du tronçon Michaudrière Rond Point
Signers (1.8Km)
|
Entretenir les voiries urbaines de Goma
|
Fait
|
Rechargement Des Axes Rond Point Bralima-TGI,
INSTIGO-Résidence Gouverneur et autre axes principaux de la ville de
Goma
|
Améliorer la praticabilité de ces axes
|
Fait partiellement
|
Etude de faisabilité de l'élargissement de la
Route Rond point Signers entrée ULPGL et du traçage de la Route
Corniche de la Grande Barrière à l'hôtel Karibu
|
Améliorer la praticabilité de ces axes
|
Fait
|
Mines
|
Plaidoyer en vue de la révisitation du code et
règlement minier
|
Faire connaître le contenu du code minier aux
exploitants du secteur
|
Fait
|
Santé
|
Redynamisation de la banque de sang de Goma
|
Assurer la sécurité transfusionnelle, augmenter
la capacité de don de sang.
|
Fait
|
Alimentation en eau potable
|
Construction d'une nouvelle usine à Keshero
(SOTRAKI)
|
Améliorer le taux de desserte en eau potable
|
Pas fait
|
|
Réhabilitation de réseau calcine de distribution
d'eau potable sur l'axe bureau division finance Hôtel Jambo de Goma
|
Améliorer le taux de desserte en eau potable
|
Fait partiellement
|
Débouchage des conduites d'eau sur la route Sake
tronçon Tenis-Terminus (5km)
|
Améliorer le taux de desserte en eau potable
|
Fait partiellement
|
Poser de conduite de refoulement du nouveau captage Keshero
aux deux réservoirs de Nyabushongo (4km)
|
Améliorer le taux de desserte en eau potable
|
Fait partiellement
|
Construction d'une nouvelle usine de captage sur le Lac
Kivu
|
Améliorer le taux de desserte en eau potable
|
Fait mais production insatisfaisante
|
Réhabilitation de la station de répompage de
Birere
|
Améliorer le taux de desserte en eau potable
|
Pas fait
|
Pose de conduite de refoulement de la station de
répompage de Birere Réservoir de MUNIGI
|
Améliorer le taux de desserte en eau potable
|
Fait
|
Réhabilitation du réservoir du Mont Goma
|
Augmenter le taux de desserte en eau potable
|
Pas fait
|
Réhabilitation du réseau de 5Km calcine dans les
Quartiers OFFICE, MURARA, VIRUNGA et MAJENGO
|
Augmenter le taux de desserte en eau potable
|
Fait
|
Villes : Etudes techniques de faisabilité
d'extension de l'eau dans les 14 quartiers non desservis
|
Augmenter le taux de desserte en eau potable
|
Pas fait
|
Réhabilitation de l'usine de TUHA
|
Augmenter le taux de desserte en eau potable
|
Pas fait
|
Electrification rurale et urbaine
|
Reconstruction de 2 cabines (Touristes et cathédrales)
dans la ville de Goma
|
Améliorer le taux de desserte en énergie
électrique
|
Pas fait
|
Réhabilitation et installation de l'éclairage
public
|
Améliorer le taux de desserte en énergie
électrique
|
Fait partiellement
|
Emploi
|
Recensement des agents publics provinciaux et locaux
|
Maîtriser les effectifs
|
Fait partiellement
|
Organisation de l'atelier sur la politique de l'emploi au
Nord-Kivu
|
Organiser le secteur de l'emploi au niveau Provincial
|
Pas fait
|
Construction d'un centre d'encadrement et d'apprentissage des
métiers à Goma
|
Récupération de la jeunesse
désoeuvrée
|
Pas fait
|
Culture
|
Construction et équipement d'une bibliothèque
à Goma
|
Disponibiliser un cadre pour développer le savoir
|
Pas fait
|
Approvisionnement de la Bibliothèque en ouvrages
|
Former et informer les intellectuels
|
Pas fait
|
Sport
|
Réhabilitation du cercle sportif de Goma
|
Offrir un cadre d'entraînement dans les disciplines
sportives
|
Pas fait
|
Réhabilitation du stade de l'unité de Goma et de
Volcan
|
Offrir un cadre d'entrainement dans les disciplines
sportives...
|
Pas fait
|
Source : Plan prioritaire de la province du
Nord-Kivu, Goma, 2007
De notre observation participante, il ressort que la plupart
de projets retenus pour la ville de Goma n'ont pas été
effectués. Certains ont été effectués partiellement
sans répondre à la capacité de charge de la ville. Aussi,
certains d'entre-eux, ont-ils déjà été faits. On se
demanderait pourquoi cette irrationalité dans l'exécution du plan
par rapport à la durée qui fut de 2007-2011. Cette
dernière peut- être la conséquence d'une mauvaise
planification, du détournement des fonds ou du manque de volonté
des acteurs, comme le pense Kasuku (2009). Mais également, le document
de stratégies de croissance et de la réduction de la
pauvreté (2006) souligne que cela peut-être la conséquence
de la mauvaise gouvernance.
Comme principe essentiel de toute action de
développement, la bonne gouvernance s'impose et doit porter notamment
sur :
- Le respect de l'indépendance du pouvoir
judiciaire ;
- Le respect des droits et des libertés des
citoyens ;
- La lutte contre l'impunité, la corruption, les
détournements des derniers publics, la fraude fiscale et la
mégestion des entreprises publiques ;
- La transparence et l'éthique dans la gestion des
affaires publiques ;
- L'assainissement des procédures de passation des
marchés publics ;
- Le partage équitable des richesses entre la Province
et les territoires ainsi qu'entre les citoyens de manière à
créer les conditions d'émergences d'une classe moyenne ;
- La réhabilitation du mécanisme de
contrôle et de reddition des comptes.
Cette éducation à la citoyenneté sur la
bonne gouvernance doit caractériser l'humanité toute
entière afin d'assainir le climat des affaires, garantir aux citoyens
les libertés individuelles,... Les populations du Nord Kivu ont toujours
été caractérisées par une forte capacité de
travail et de production, notamment dans les secteurs agricoles, commerciaux,
miniers, touristiques et de transport. Le gouvernement Provincial
s'était engagé à veiller à l'encadrement et au
renforcement de cet esprit d'entreprise. Cependant, en observant des mesures
qui ont été mise en oeuvre par la direction provinciale des
recettes du Nord-Kivu, les entrepreneurs de Goma sont enfilés à
des tracasseries administratives pouvant ainsi nuire à leurs
initiatives.
1. MECANISMES DE MISE EN
OEUVRE, DE SUIVI ET D'EVALUATION
Le programme du Gouvernement Provincial parait comme l'unique
cadre de référence pour l'élaboration des programmes
d'investissement et des plans sectoriels de développement au Nord Kivu
(programme du gouvernement provincial du Nord Kivu, 2007, p1). Il
définit des indicateurs pouvant orienter la surveillance continuelle des
activités et leur évaluation.
? Indicateur du suivi et d'évaluation
Le Gouvernement entendait mettre en place un dispositif de
suivi et d'évaluation participatif, à la fois horizontal
(participation de tous les partenaires) et vertical (participation de tous les
niveaux, de la base au sommet). Il considère qu'un tel dispositif est le
seul qui soit à même d'associer étroitement tous les
acteurs à la lutte pour la réduction de la pauvreté. Dans
ce cadre, il prétendait mettre en place un système d'information
à trois volets à savoir le suivi d'exécution, le suivi
d'impact et suivi et l'évaluation participatif (SEP).
Suivi d'exécution
Le suivi d'exécution concerne la réalisation
physique et financière de l'ensemble de projets et programmes
identifiés dans le programme du gouvernement, pour lesquels deux types
d'indicateurs seront calculés en vue d'en mesurer l'exécution.
- Les indicateurs des moyens (finances et physiques) mesurant
les ressources bien définies par le pouvoir public et les bailleurs de
fonds, par exemple les dépenses pour l'éducation, pour la voirie
urbaine,... ;
- les indicateurs des résultats opérationnels
évaluant les résultats générés, par exemple
le nombre d'écoles construites, centres de santé
construits. ;
Le suivi d'exécution s'effectue en impliquant les
administrations sectorielles, les collectivités publiques locales, le
secteur privé, les bailleurs de fonds, les donateurs et les populations
bénéficiaires.
Si cette logique est mise en marche, la population serait
totalement en accord avec les gouvernants parce qu'elle trouverait aujourd'hui
leur part de responsabilité dans la gestion du pouvoir. Cependant, les
cris de chaque jour sur des chaînes des radios des députés
provinciaux dénonçant le gouvernement provincial pour les avoir
refusés d'effectuer des contrôles parlementaires, des
plénières,... ne nous rassurent pas de la fiabilité de
tous ces mécanismes de suivi et d'évaluation évoqué
ci- haut.
Suivi d'impact
Le suivi d'impact porte sur l'analyse de l'évolution
de la pauvreté et des conditions de vie des populations. Deux types
d'indicateurs sont calculés pour mesurer l'impact des politiques,
projets et programmes :
- Les indicateurs d'impact mesurant les conséquences en
fonction de l'objectif poursuivi (ex : taux brut de scolarisation),
- Les indicateurs d'impact mesurant les conséquences de
l'évaluation des résultats (exemple : taux brut
d'alphabétisation) dans les dimensions clés du bien-être
des populations.
Le suivi d'impact s'effectue à travers la mis en oeuvre
d'un programme statistique permettant le suivi d'indicateurs pertinents et
d'analyser périodiquement l'évolution de la pauvreté.
Suivi et évaluation
participatifs (SEP)
L'ensemble de mécanismes de suivi et
d'évaluation susmentionnés doivent être
complétés par un dispositif de suivi et d'évaluation
participatif du programme. Le SEP est un processus à travers lequel les
parties prenantes clés du programme :
a) Engagent le suivi et/ou l'évaluation d'un projet,
d'un programme ou d'une politique ;
b) Se partagent le contrôle du contenu, du processus et
des résultats du suivi et de l'évaluation et ;
c) Identifient et ou prennent des mesures correctives.
Principes de base d'un programme de développement
La réussite d'un programme d'action dépend
essentiellement, entre autres facteurs clés, du système de
pilotage et de contrôle de la mise en oeuvre, du suivi et de
l'évaluation des actions stigmatise KASUKU (2009, op. cit.).
Etant donné le caractère multisectoriel et
multidimensionnel du programme et compte tenu du contexte
particulièrement volatile de la Province, nous pensons que le pilotage
et le contrôle de l'action du Gouvernement Provincial devront reposer sur
des mécanismes neutres, rationnels et clairs. En corollaire, ce
programme étant une émanation du document de la croissance et de
la réduction de la pauvreté, sa mise en oeuvre doit être
guidée par les deux principes de base dudit document, qui sont
l'efficience et l'efficacité.
Le principe d'efficience implique que l'ensemble des parties
prenantes à la stratégie de croissance et de lutte contre la
pauvreté (gouvernants et partenaires au développement)
poursuivent les efforts de considération des bases d'une croissance
économique durable, dans un cadre macroéconomique assaini et
cohérent. L'efficacité, quant à elle, implique le respect
des notions de la proximité, du faire- faire, de la transparence et de
la célérité dans le travail avec les partenaires au
développement.
Par proximité, il faut comprendre que les lieux de
prise des décisions concernant la mise en oeuvre des interventions
relatives au programme gouvernemental sont le plus proche possible des
bénéficiaires. Dans cette optique, le gouvernement Provincial
encourage l'émergence des organisations ou comités de
développement dans les territoires, villages, communes et quartiers,
partout dans la Province. Un partenariat privilégie doit être
entretenu avec ces structures de base.
Certes, la mise en oeuvre du programme gouvernemental n'est
pas l'affaire des seules instances officielles et que celles-ci doivent faire
participer à l'action les collectivités locales, les acteurs de
la société civile, le secteur privé et les Organisations
Non Gouvernementales de Développement, en sigle ONGD.
La transparence exige que soient mis en place à tous les
niveaux d'intervention, des mécanismes garantissant la
traçabilité, la visibilité et le contrôle des
opérations de passation des marchés publics et des engagements
financiers. Elle serait matérialisée avec le concours des
médias, par la publication périodique des états de
financement des programmes et projets de la lutte contre la pauvreté
ainsi que la participation des bénéficiaires au processus des
dépenses publiques (PNUD pour appui aux institutions de la transition,
Gouvernance de la Province du Nord-Kivu, Goma, 2006)
Voilà pourquoi, il est impérieux que les
procédures des décaissements, la passation et l'exécution
des marchés soient réorganisées, assainies et
transparentes pour une gestion saine.
v La corruption, un mal qu'il faut
éradiquer
Les prétentions qu'avaient les autorités
gouvernementales rendraient l'Etat plus efficace et pourraient avoir une
incidence majeure sur le développement durable et le recule de la
pauvreté par la création des emplois décents, la
croissance de la production, le paiement d'un bon salaire,
l'amélioration de la production électrique, l'amélioration
des routes... Rien, cependant ne parait garantir que la ville de Goma
recueillera les fruits de leurs interventions.
En tant que seule détenteur du pouvoir de contraindre,
l'Etat peut, certes, intervenir efficacement sur la scène
économique, mais, en à croire le Professeur NAMEGABE (2012), il
peut aussi agir de façon arbitraire. Fort d'un pouvoir qui se
complète d'informations auxquelles ce grand public n'a pas accès,
les agents de l'Etat peuvent être tentés de promouvoir leurs
propres intérêts ou ceux de leurs amis ou alliés au
dépens de l'intérêt général. Le gouvernement
provincial dans son programme de 2007 pages 114-119 s'attachait à mettre
en place et à consolider des mécanismes qui donneraient aux
organes de l'Etat la souplesse et les imitations voulues pour agir dans
l'intérêt de tous mais qui, parallèlement, feront
barrière à l'arbitraire et à la corruption dans leur
rapport avec les entreprises et avec les citoyens. Ce qui semble contraire aux
tracasseries en cours dans la ville de Goma.
Nombreuses furent des reformes qui devaient être
entreprises pour s'en renforcer la capacité d'action du secteur public
de façon à lutter contre l'arbitraire et la corruption. A ce
fait, il serait tout particulièrement utile d'encrer le respect des
règles dans les institutions publiques et de mettre fin au
clientélisme dans la fonction publique, mettre à l'application
des mécanismes visant à éliminer l'intervention
arbitraire de l'Etat et endiguer la corruption comme le souligne le Professeur
NAMEGABE (2012).
Il sied de noter qu'il parait rare, à l'observance de
toutes les péripéties sus évoquées, que les
mécanismes officiels soient suffisants pour vaincre la corruption
surtout dans le pays où elle parait solidement implantée. C'est
ici qu'il faudrait rendre les sanctions plus sévères de la
corruption et du détournement tout en accroissant les
possibilités aux agents de l'Etat de se faire prendre parce qu'elle est
un mal qui a profondément bouleversé la vie et provoque la
colère des citoyens et d'hommes d'affaires partout dans le monde.
Somme toute, les agents de l'Etat s'exigeraient d'une
probité plus grande dans le maintien, la gestion et l'accompagnement des
intérêts publics pour le bien-être de tous.
CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS D'ENQUETE
III.1.
OBJECTIFS DE L'ENQUETE
Conformément aux questions que nous nous sommes
posée au tout début de ce travail, notre enquête sur le
terrain s'est assignée les objectifs suivants :
- Connaître la manière dont les
« cinq chantiers » (ou mieux leurs réalisations)
sont
perçus par la population de la ville de Goma,
- Analyser l'éventualité d'une
différence de cette perception selon le niveau d'étude,
l'âge, le statut social ou l'appartenance à un courant
politique.
- Identifier la stratégie à mettre en place,
proposée par la population, pour que les « cinq
chantiers » puissent être un vrai moteur de
développement susceptible d'améliorer leur perception par les
citoyens.
III.2. POPULATION D'ETUDE
Nous avons mené notre enquête auprès de
la population de Goma, repartie suivant différentes classes sociales.
III.3. DETERMINATION DE LA TAILLE DE L'ECHANTILLON.
Nous avons effectué un sondage aléatoire
simple. Ainsi, pour déterminer la taille de notre échantillon,
nous nous sommes servi d'une formule des méthodes de recherche en cas de
sondage qui donne n la taille de l'échantillon:
Z est le seuil de signification (un quantile d'ordre /2) pour
une distribution normale. Il est pris dans la table statistique et est
généralement de 1 ou de 5 %. Pour un intervalle de confiance
à 95% (celui que nous avons choisi), Z est de 1,96.
å est la précision (ou marge d'erreurs) voulue
par le chercheur, pour notre cas, nous le prenons de 5%=0,05.
La formule montre que la taille est directement
proportionnelle à la quantité (1-). Et statistiquement, on
démontre que ð = 0,5 (c'est-à-dire 1-ð = 0,5) donne la
variance la plus élevée (dans la mesure où la
quantité susmentionnée se trouve au numérateur, ce qui
conduira par conséquent à une taille plus élevée).
Nous pouvons donc nous permettre d'utiliser ð = 0,5. Cette formule donnera
alors ce qui suit :
C'est pourquoi nous avons pris un échantillon de 384
III.4 SITUATION SOCIODEMOGRAPHIQUE DES ENQUETES
Fig.1
Il ressort de cette figure que les hommes (couleur bleu) ont
pris une très grande proportion de nos enquêtés. Ceci tombe
d'une probabilité non incertaine, parce que les femmes (couleur verte)
se considéraient non intéressées par notre questionnaire
d'enquête et, dans la majeure partie, certaines d'entre elles pensent que
ce sont les hommes qui ont les réponses claires à nos questions
relatives à la gestion du pays.
Fig.2
De cette figure, il apparaît que la plupart de nos
enquêtés ont une tranche d'âge comprise entre 21 ans et plus
de 50 ans. Il n'était de notre choix, mais nous pensons que
l'expérience de vie leur facilitait une compréhension facile de
l'objectif de notre enquête par rapport à l'histoire du pays.
Cependant, certains de moins de 20 ans nous remettaient le questionnaire et
considéraient que c'était pour les politiciens et craignaient
d'être emprisonnés même après notre explication. Ce
qui justifie leur faible participation dans notre échantillon
d'étude.
Fig.3.
Il ressort de cette figure que notre échantillon
d'enquête a connu une participation active des agents des organisations
non gouvernementales de développement (couleur bleu), des personnes sans
profession (couleur verte), des commerçants (couleur grise) et les
agents de l'Etat (couleur mauve).
. Fig.4
De cette figure, il s'observe que plus de nos enquêtes
sont constitués des personnes ayant un niveau d'étude secondaire
(couleur verte) et universitaire. Nous pensons que ceci parait important pour
notre travail, parce que ceux-ci ont une capacité d'analyse et de
compréhension de l'évolution d'enjeux socio politiques.
Fig.5
De
cette figure, il se dégage que nos répondants sont plus dans la
catégorie « Autres » (couleur verte)
constituée des membres de l'opposition politique et de la
société civile (ceux qui se considèrent sans parti
politique et qui ne veulent pas donner leur position). Ceux de la
majorité présidentielle (couleur bleu) sont ceux qui soutiennent
ou exécutent le programme des « Cinq chantiers de la
République Démocratique du Congo » dans la ville de
Goma.
III.5. ANALYSE DES RÉSULTATS DE L'ENQUETE
Tableau N° 02 : CE QUE L'ENQUETE ATTENDAIT
DES CINQ CHANTIERS
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Construction des écoles, hôpitaux, routes,
paiement des agents
|
132
|
34,4
|
Gratuité de l'enseignement
|
40
|
10,4
|
Electrictification de toute la ville de Goma
|
60
|
15,6
|
Accessibilité et disponibilité de l'eau
potable
|
6
|
1,6
|
Création d'emploi
|
55
|
14,3
|
Amélioration des conditions de vie
socioéconomique de la population
|
91
|
23,7
|
Total
|
384
|
100,0
|
Source: notre enquête du mars
2012
De ce tableau, il se dégage que 34,4% de nos
enquêtés attendaient des « cinq
chantiers » la construction des écoles, hôpitaux,
routes, paiement des agents, 23,7% de nos enquêtés attendaient
l'amélioration des conditions de vie socio économique de la
population, 15,6% de nos enquêtés pensent que c'est
l'électrification de toute la ville de Goma, 14,3% de nos
enquêtés espéraient à la création de
l'emploi.
Tableau N° 03 : Comment trouvez-vous
l'exécution de ces 5 chantiers dans la ville de Goma?
Opinion
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
TRES BONNE
|
3
|
0,8
|
BONNE
|
70
|
18,2
|
MAUVAISE
|
311
|
81,0
|
Total
|
384
|
100,0
|
Source: notre enquête du
mars 2012
De ce tableau, il ressort que 81% de nos enquêtés
considèrent que l'exécution est mauvaise et 18,2% de nos
enquêtés trouvent bonne l'exécution des « cinq
chantiers de la République » dans la ville de Goma.
Tableau N° 04 : JUSTIFICATION DE
L'APPRECIATION
JUSTIFICATION
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Aucune réalisation
|
92
|
24,0
|
Il ya quelques réalisations
|
99
|
25,8
|
Insufisance du salaire des agents de l'Etat
|
59
|
15,4
|
Lenteur dans l'exécution
|
48
|
12,5
|
Comparativement à d'autres villes, rien n'est fait
|
41
|
10,7
|
Augmentation ou multiplication des taxes
|
25
|
6,5
|
Impunité
|
20
|
5,2
|
Total
|
384
|
100,0
|
Source: notre enquête du mars
2012
A partir de ce tableau, il se dégage que 25,8% de nos
enquêtés justifient leur opinion qu'il y a quelques
réalisations, 24 % de nos enquêtés disent qu'il n'y a
aucune réalisation, 15,4% des nos enquêtés stigmatisent
l'insuffisance du salaire des agents de l'Etat, 12,5% de nos
enquêtés soulignent la lenteur dans l'exécution des
travaux, 10,7% de nos enquêtés justifient leur opinion
comparativement à d'autres villes que rien n'est fait, 6,5% de nos
enquêtés parlent de l' augmentation ou multiplication des taxes
et 5,2% de nos enquêtés justifient leur opinion par
l'impunité.
Tableau N° 05 : IMPACT SOCIAL POSITIF SUR LA
VIE DE LA POPULATION DE LA VILLE DE GOMA
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
OUI
|
38
|
9,9
|
NON
|
346
|
90,1
|
Total
|
384
|
100,0
|
Source: notre enquête du mars
2012
A la lecture de ce tableau, il se dégage que 90,1% de
nos enquêtés considèrent que les oeuvres des cinq chantiers
n'ont pas un impact social positif sur la vie de la population de la ville de
Goma et 9 ,9% de nos enquêtés y trouvent un impact.
Tableau N° 06 : POURQUOI
JUSTIFICATION
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
LA CREATION D'EMPLOI
|
10
|
26,3
|
AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE
|
4
|
10,5
|
SCOLARISATION DES ENFANTS
|
2
|
5,3
|
DISPONIBILITE DES SERVICES DE SANTE (Hôpitaux, centres
de santés...)
|
6
|
15,8
|
FACILITER DE DOTER ET DE SE MARIER
|
4
|
10,5
|
AMELIORATION DES ROUTES, ECLAIRAGE PUBLIQUE, ADDUCTION
D'EAU
|
11
|
28,9
|
ACCES FACILE A L'EDUCATION
|
1
|
2,6
|
Total
|
38
|
100,0
|
Source: notre enquête
du mars 2012
De ce tableau, il ressort que les justifications de ceux qui
considèrent que les oeuvres de chantiers ont un impact social positif et
28,9% de ceux-ci se justifie par l'amélioration des routes, 26,3% de
ceux -ci se justifie par la création de l'emploi, 21% ceux-ci se
justifie par l'amélioration de leurs conditions de vie et d'autres en
ont été facilité de doter et de se marier et 15,8% de
ceux-ci se justifie par la disponibilité des services de santé
(hôpitaux, centres de santé...).
Tableau N° 07 : LES CAUSES DE LA NON
REALISATION DES 5 CHANTIERS DANS LA VILLE DE GOMA
CAUSES
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
MANQUE DE VOLONTE POLITIQUE
|
113
|
29,4
|
ABSENCE D'UN LEADERSHIP LOCAL RESPONSABLE
|
72
|
18,8
|
MAUVAISE PLANIFICATION DES ACTIVIVITES PRIORITAIRES
|
103
|
26,8
|
L'INSECURITE QUI A CARACTERISE NOTRE PROVINCE
|
36
|
9,4
|
L'IGNORANCE DE LA POPILATION DES NOTIONS D'AUTO-DEVELOPPEMENT
DANS LA DEMOCRATIE
|
14
|
3,6
|
LE DETOURNEMENT DES FINANCEMENTS
|
46
|
12,0
|
Total
|
384
|
100,0
|
Source: notre enquête du mars
2012
De ce tableau, il ressort que 29,4% de nos
enquêtés trouvent que la cause de non réalisation des
« cinq chantiers » est le manque de volonté
politique, 26,8% de nos enquêtés considèrent la mauvaise
planification des activités prioritaires et 18,8% trouvent comme cause
l'absence d'un leadership local responsable.
Tableau N° 08 : FACTEURS PRIORITAIRES PARMI
LES 5 CHANTIERS DANS LA VILLE DE GOMA
PROPOSITIONS
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
INFRASTRUCTURE DES VOIES DE COMMUNICATION
|
132
|
34,4
|
SANTE, EDUCATION
|
42
|
10,9
|
EAU, ELECTRICITE
|
85
|
22,1
|
LOGEMENT
|
25
|
6,5
|
EMPLOI
|
55
|
14,3
|
SECURITE
|
45
|
11,7
|
Total
|
384
|
100,0
|
Source: notre enquête du mars
2012
De ce tableau, il s'observe que 34,4% de nos
enquêtés considèrent comme priorité l'infrastructure
des voies de communication, 22,1% de nos enquêtés
considèrent l'eau et l'électricité et 14,3% de nos
enquêtés considèrent que c'est l'emploi qui serait
prioritaire pour la ville de Goma.
Tableau N° 09: CE QU'ON SAIT DES EFFORT DE
REALISATION DEJA FOURNIS DANS VOTRE SECTEUR PRIORITAIRE
PROPOSITIONS
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Eclairage publique et addiction d'eau
|
83
|
21,6
|
aucune réalisation
|
109
|
28,4
|
diminition de l'insécurité
|
32
|
8,3
|
construction de quelques mètres ou kilomètres
des routes
|
23
|
6,0
|
les emplois sont tribalisés (clientelisme,
népôtisme)
|
32
|
8,3
|
Construction de quelques écoles
|
34
|
8,9
|
Reforme de la justice
|
6
|
1,6
|
Rien à dire
|
65
|
16,9
|
Source: notre enquête du mars
2012
De ce tableau, il ressort que 28,4% de nos
enquêtés affirment par « aucune
réalisation » dans le secteur prioritaire choisi, 21,6% de nos
enquêtés savent qu'il ya l'éclairage public et l'adduction
de l'eau dans le secteur prioritaire choisi et 16,9% affirme avoir rien
à dire.
Tableau N° 10 : POUVONS-NOUS ESPERER A LA
REALISATION DES 5 CHANTIERS POUR L'AMELIORATION DE LA VILLE DE
GOMA ?
PROPOSITIONS
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Non, parce que les dirigeants n'ont pas de volonté
politique
|
93
|
24,2
|
Non, parce qu'il ya mauvaise planification des projets
|
65
|
16,9
|
Oui, avec de la volonté politique
|
75
|
19,5
|
Non, parce qu'il ya détournement des fonds et
impunité
|
42
|
10,9
|
Non, Parce qu'il y a mégestion
|
19
|
4,9
|
Il ya des efforts qui sont fournis ou sont en cours
|
90
|
23,4
|
Total
|
384
|
100,0
|
Source: notre enquête du mars
2012
Il ressort de ce tableau que 56,8% de nos
enquêtés n'ont pas espoir à la réalisation des
« cinq chantiers » parce que les dirigeants n'ont pas de
volonté politique, la mauvaise planification des projets, le
détournement des fonds et l'impunité et la mégestion.
Cependant, 42,9% de nos enquêtés espèrent à la
réalisation des cinq chantiers parce que il ya des efforts qui sont
fournis et qui sont en cours pour l'amélioration de la ville de Goma.
Tableau N° 11 : DE MANIERE GENERALE INDIQUEZ
VOTRE NIVEAU DE SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5 CHANTIERS ?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
TRES INSATISFAISANT
|
115
|
29,9
|
INSATISFAIT
|
221
|
57,6
|
SATISFAISANT
|
48
|
12,5
|
Total
|
384
|
100,0
|
Source: notre
enquête du mars 2012
De ce tableau, il se dégage que 57,6% de nos
enquêtés sont insatisfaits, 29,9% sont très insatisfaits et
12,5% sont satisfaits. Cumulant les deux premières catégories
dans celle des « insatisfaits », nous constatons que 88% de
la population de Goma se déclare insatisfait par rapport à la
réalisation des 5 chantiers.
Par ces 11 premiers tableaux, nous avons vérifié
notre première hypothèse. Nous nous attendions en effet à
ce que la perception des 5 chantiers soit globalement négative ; et
c'est cela qui apparaît à l'analyse de ces tableaux. L'on pourrait
alors se demander si cette perception est différente en fonction de
certaines variables.
Tableau N° 12 : NIVEAU D'ETUDE *
SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5 CHANTIERS?
|
SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5 CHANTIERS
|
Total
|
TRES INSATISFAISANT
|
INSATISFAIT
|
SATISFAISANT
|
NIVEAU D'ETUDE
|
PRIMAIRE
|
Effectif
|
9
|
15
|
4
|
28
|
%
|
32,1%
|
53,6%
|
14,3%
|
100,0%
|
SECONDAIRE
|
Effectif
|
54
|
100
|
20
|
174
|
%
|
31,0%
|
57,5%
|
11,5%
|
100,0%
|
SUPERIEUR OU UNIVERSITAIRE
|
Effectif
|
46
|
97
|
21
|
164
|
%
|
28,0%
|
59,1%
|
12,8%
|
100,0%
|
SANS
|
Effectif
|
3
|
3
|
2
|
8
|
%
|
37,5%
|
37,5%
|
25,0%
|
100,0%
|
5
|
Effectif
|
3
|
6
|
1
|
10
|
%
|
30,0%
|
60,0%
|
10,0%
|
100,0%
|
Total
|
Effectif
|
115
|
221
|
48
|
384
|
%
|
29,9%
|
57,6%
|
12,5%
|
100,0%
|
Source: les données de notre enquête
sur SPSS
Il ressort de ce tableau que 53,6% de nos
enquêtés de niveau d'étude primaire, 57,5% de niveau
d'étude secondaire, 59,1% de niveau d'étude universitaire et
37,5% de sans niveau affirment être insatisfaits (en 57,6%) de
manière générale par rapport aux « cinq
chantiers » dans la ville de Goma. Cependant, 32,1% des
enquêtés de niveau primaire sont insatisfaits de manière
générale et 25% de sans emploi affirme être satisfaits
globalement.
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
2,457a
|
8
|
,964
|
Likelihood Ratio
|
2,305
|
8
|
,970
|
Linear-by-Linear Association
|
,157
|
1
|
,692
|
N of Valid Cases
|
384
|
|
|
a. 6 cells (40,0%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is 1,00.
|
Il ressort de ce tableau que la valeur du Khi2 que ressort la
table est de 2,457 à 8 degré de liberté pour un seuil de
significativité de 0,964 supérieur à notre seuil de 0,05.
Ceci nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'indépendance de
sous échantillon. Ceci veut dire que le niveau d'étude
n'influence en rien l'appréciation des « cinq
chantiers ».
Tableau N° 13 : PROFESSION DE L'ENQUETE * DE
MANIERE GENERALE INDIQUEZ VOTRE NIVEAU DE SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5
CHANTIERS ?
PROFESSION DES ENQUETES
|
SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5 CHANTIERS
|
Total
|
TRES INSATISFAISANT
|
INSATISFAIT
|
SATISFAISANT
|
PROFESSION DES ENQUETES
|
AGENT D'UNE ONG
|
Effectif
|
17
|
39
|
6
|
62
|
%
|
27,4%
|
62,9%
|
9,7%
|
100,0%
|
SANS PROFESSION
|
Effectif
|
30
|
57
|
17
|
104
|
%
|
28,8%
|
54,8%
|
16,3%
|
100,0%
|
COMMERCANTE
|
Effectif
|
29
|
50
|
11
|
90
|
%
|
32,2%
|
55,6%
|
12,2%
|
100,0%
|
AGENT DE L'ETAT
|
Effectif
|
19
|
34
|
7
|
60
|
%
|
31,7%
|
56,7%
|
11,7%
|
100,0%
|
ETUDIANTE
|
Effectif
|
9
|
17
|
1
|
27
|
%
|
33,3%
|
63,0%
|
3,7%
|
100,0%
|
PROFESSIONS LIBERALES
|
Effectif
|
4
|
15
|
4
|
23
|
%
|
17,4%
|
65,2%
|
17,4%
|
100,0%
|
7
|
Effectif
|
7
|
9
|
2
|
18
|
%
|
38,9%
|
50,0%
|
11,1%
|
100,0%
|
Total
|
Effectif
|
115
|
221
|
48
|
384
|
%
|
29,9%
|
57,6%
|
12,5%
|
100,0%
|
Source: les données de notre enquête sur
SPSS
Il ressort de ce tableau que 65,2% de professions
libérales, 63% des étudiants, 62,9% d'agents d'une ONG, 55,6% des
commerçants et 54,8 de sans profession affirment être
insatisfaits(en 57,6%) de manière générale de
réalisation des cinq chantiers dans la ville de Goma.
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
7,054a
|
12
|
,854
|
Likelihood Ratio
|
7,737
|
12
|
,805
|
Linear-by-Linear Association
|
,172
|
1
|
,679
|
N of Valid Cases
|
384
|
|
|
a. 3 cells (14,3%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is 2,25.
|
Il ressort de ce tableau que la valeur du Khi2 que ressort les
croisement de ces variables est de 7,054 à 12 degré de
liberté pour un seuil de significativité de 0,854
supérieur à notre seuil de 0,05, ce qui nous permet de ne pas
rejeter l'hypothèse d'indépendance des sous échantillons.
Ce qui nous permet d'affirmer que la profession n'influe en rien sur
l'appréciation des cinq chantiers.
Tableau N° 14 : OPINION POLITIQUE * DE MANIERE
GENERALE INDIQUEZ VOTRE NIVEAU DE SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5
CHANTIERS ?
COURANT POLITIQUE
|
DE MANIERE GENERALE INDIQUEZ VOTRE NIVEAU DE SATISFACTION PAR
RAPPORT AUX 5 CHANTIERS
|
Total
|
TRES INSATISFAISANT
|
INSATISFAIT
|
SATISFAISANT
|
OPINION POLITIQUE
|
MAJORITE PRESIDENTIELLE
|
Effectif
|
18
|
66
|
19
|
103
|
%
|
17,5%
|
64,1%
|
18,4%
|
100,0%
|
AUTRES
|
Effectif
|
97
|
155
|
29
|
281
|
%
|
34,5%
|
55,2%
|
10,3%
|
100,0%
|
Total
|
Effectif
|
115
|
221
|
48
|
384
|
%
|
29,9%
|
57,6%
|
12,5%
|
100,0%
|
Source: les données de notre enquête sur
SPSS
De ce tableau il se dégage que 64,1% de nos
enquêtés de la majorité présidentielle et 55,2% de
nos enquêtés de catégorie « Autres »
constituée des membres de l'opposition politique et de la
société civile (ceux qui se considèrent sans parti
politique et qui ne veulent pas donner leur position) sont unanimement
insatisfaits.
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
12,334a
|
2
|
,002
|
Likelihood Ratio
|
12,862
|
2
|
,002
|
Linear-by-Linear Association
|
12,087
|
1
|
,001
|
N of Valid Cases
|
384
|
|
|
a. 0 cells (,0%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is 12,88.
|
Ce tableau nous permet de constater que la valeur du Khi2 que
ressort le croisement de deux variables au tableau précédent est
de 12,334 à 2 degré de liberté et une p-value de 0,002
inférieure à 0,05 notre seuil de significativité. Ce qui
nous permet de rejeter l'hypothèse d'indépendance des sous
échantillons. Ainsi, on peut en déduire que l'appartenance
à un courant politique influence sur l'appréciation des cinq
chantiers dans la ville de Goma. Il se dégage donc que le programme de
« cinq chantiers » n'est resté qu'au niveau des
discours politiques. Ceci est compréhensible du fait que les
réalisations ne peuvent qu'être perçues différemment
selon qu'on est du côté de l'exécutant ou non. Ce qui
rejeté partiellement notre première hypothèse du
travail.
Tableau N° 15 : SEXE DES ENQUETES * DE
MANIERE GENERALE INDIQUEZ VOTRE NIVEAU DE SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5
CHANTIERS ?
SEXE
DES ENQUETES
|
DE MANIERE GENERALE INDIQUEZ VOTRE NIVEAU DE SATISFACTION PAR
RAPPORT AUX 5 CHANTIERS
|
Total
|
TRES INSATISFAISANT
|
INSATISFAIT
|
SATISFAISANT
|
SEXE
DES ENQUETES
|
MASCULIN
|
Effectif
|
70
|
141
|
29
|
240
|
%
|
29,2%
|
58,8%
|
12,1%
|
100,0%
|
FEMININ
|
Effectif
|
45
|
80
|
19
|
144
|
%
|
31,3%
|
55,6%
|
13,2%
|
100,0%
|
Total
|
Effectif
|
115
|
221
|
48
|
384
|
%
|
29,9%
|
57,6%
|
12,5%
|
100,0%
|
Source: les données de notre enquête sur
SPSS
De ce tableau, il ressort que 58,8% de nos enquêtés
de sexe masculin et 55,6% de nos enquêtés de sexe féminin
sont généralement insatisfaits des oeuvres de
« cinq chantiers » dans la ville de Goma.
Chi-Square Test»
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
,379a
|
2
|
,827
|
Likelihood Ratio
|
,378
|
2
|
,828
|
Linear-by-Linear Association
|
,022
|
1
|
,883
|
N of Valid Cases
|
384
|
|
|
a. 0 cells (,0%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is 18,00.
|
Ce tableau nous présente un Khi2 de 0,379 à 2
degré de liberté et une p-value de 0,827 supérieur
à 0,05 notre seuil de significativité. Ce qui nous permet de ne
pas rejeter l'hypothèse d'indépendance des sous
échantillons. On peut ainsi affirmer que l'appréciation des
« cinq chantiers » ne varie pas selon les sexes de nos
répondants. Ceci vient renforcer le rejet de notre première
hypothèse du travail qu'il n'y a des différences de perception
selon les Sexes des répondants.
Tableau N° 16 : AGE DES ENQETES * DE MANIERE
GENERALE INDIQUEZ VOTRE NIVEAU DE SATISFACTION PAR RAPPORT AUX 5
CHANTIERS ?
|
DE MANIERE GENERALE INDIQUEZ VOTRE NIVEAU DE SATISFACTION PAR
RAPPORT AUX 5 CHANTIERS
|
Total
|
TRES INSATISFAISANT
|
INSATISFAIT
|
SATISFAISANT
|
AGE DES ENQETES
|
MOINS DE 20 ans
|
Effectif
|
8
|
16
|
4
|
28
|
%
|
28,6%
|
57,1%
|
14,3%
|
100,0%
|
21 à 29 ans
|
Effectif
|
25
|
40
|
7
|
72
|
%
|
34,7%
|
55,6%
|
9,7%
|
100,0%
|
30 à 39 ANS
|
Effectif
|
41
|
62
|
18
|
121
|
%
|
33,9%
|
51,2%
|
14,9%
|
100,0%
|
40 à 49 ANS
|
Effectif
|
25
|
60
|
13
|
98
|
%
|
25,5%
|
61,2%
|
13,3%
|
100,0%
|
PLUS DE 50 ANS
|
Effectif
|
16
|
43
|
6
|
65
|
%
|
24,6%
|
66,2%
|
9,2%
|
100,0%
|
Total
|
Effectif
|
115
|
221
|
48
|
384
|
%
|
29,9%
|
57,6%
|
12,5%
|
100,0%
|
Source: les données de notre enquête
sur SPSS
De ce tableau, il s'observe que 66,2% de nos
enquêtés de l'âge de plus de 50ans, 61,2% des
enquêtés de 40 à 49ans, 57,1% des enquêtés de
moins de 20ans, 55,6% des enquêtés de 21à 29 ans et 51,2%
des enquêtés de 30 à 39 ans sont
généralement insatisfaits en 57,6%.
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
6,071a
|
8
|
,639
|
Likelihood Ratio
|
6,140
|
8
|
,632
|
Linear-by-Linear Association
|
,643
|
1
|
,423
|
N of Valid Cases
|
384
|
|
|
a. 1 cells (6,7%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is 3,50.
|
Ce tableau ressort une Khi2 de 6,071 à 8 degré
de liberté et une p-value de 0,639 supérieure à 0,05 le
seuil de notre signification. Ce qui nous permet de ne pas rejeter
l'hypothèse d'indépendance. On peut en déduire que
l'appréciation des « cinq chantiers » n'est pas
influencée par l'âge des répondants.
Tableau N° 17 : SEXE DES ENQUETES * Comment
trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans la ville de Goma?
|
Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans
la ville de Goma?
|
Total
|
TRES BONNE
|
BONNE
|
MAUVAISE
|
SEXE DES ENQUETES
|
MASCULIN
|
Effectif
|
2
|
47
|
191
|
240
|
%
|
,8%
|
19,6%
|
79,6%
|
100,0%
|
FEMININ
|
Effectif
|
1
|
23
|
120
|
144
|
%
|
,7%
|
16,0%
|
83,3%
|
100,0%
|
Total
|
Effectif
|
3
|
70
|
311
|
384
|
%
|
,8%
|
18,2%
|
81,0%
|
100,0%
|
Source: les données de notre
enquête sur SPSS
De ce tableau, il s'observe que du croisement du sexe des
enquêtés et leur opinion sur l'exécution des
« cinq chantiers » dans la ville de Goma, 83,3% de nos
enquêtés de sexe féminin et 79,6% de nos
enquêtés de sexe masculin ont une opinion mauvaise en 81% sur
l'exécution de « cinq chantiers » dans la ville de
Goma.
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
,822a
|
2
|
,663
|
Likelihood Ratio
|
,834
|
2
|
,659
|
Linear-by-Linear Association
|
,779
|
1
|
,378
|
N of Valid Cases
|
384
|
|
|
a. 2 cells (33,3%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is 1,13.
|
Ce tableau nous ressort une Khi2 de 0,822 à 2
degré de liberté et 0,663 comme p-value laquelle est
inférieure à 0,05 notre seuil de signification. Ce qui nous
permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'interdépendance des sous
échantillons. On peut ainsi affirmer que le sexe des répondants
n'influence pas l'appréciation du niveau d'exécution des 5
chantiers dans la ville de Goma.
Tableau N° 18 : AGE DES ENQETES * Comment
trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans la ville de Goma?
|
Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans
la ville de Goma?
|
Total
|
TRES BONNE
|
BONNE
|
MAUVAISE
|
AGE DES ENQETES
|
MOINS DE 20 ans
|
Effectif
|
0
|
10
|
18
|
28
|
%
|
,0%
|
35,7%
|
64,3%
|
100,0%
|
21 à 29 ans
|
Effectif
|
0
|
13
|
59
|
72
|
%
|
,0%
|
18,1%
|
81,9%
|
100,0%
|
30 à 39 ANS
|
Effectif
|
2
|
19
|
100
|
121
|
%
|
1,7%
|
15,7%
|
82,6%
|
100,0%
|
40 à 49 ANS
|
Effectif
|
1
|
19
|
78
|
98
|
%
|
1,0%
|
19,4%
|
79,6%
|
100,0%
|
PLUS DE 50 ANS
|
Effectif
|
0
|
9
|
56
|
65
|
%
|
,0%
|
13,8%
|
86,2%
|
100,0%
|
Total
|
Effectif
|
3
|
70
|
311
|
384
|
%
|
,8%
|
18,2%
|
81,0%
|
100,0%
|
Source: les données de notre
enquête sur SPSS
De ce tableau, il ressort que 86,2% de nos
enquêté de plus de 50 ans, 82,6% de nos enquêtés de
30 à 39 ans, 81,9% des enquêtés de 20 à 29 ans,
79,6% de nos enquêtés de 40 à 49ans, 64,3% de nos
enquêtés de moins de 20 ans de cinq chantiers ont une opinion
mauvaise en 86,2% sur l'exécution des « cinq
chantiers » dans la ville de Goma.
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
9,667a
|
8
|
,289
|
Likelihood Ratio
|
9,776
|
8
|
,281
|
Linear-by-Linear Association
|
2,109
|
1
|
,146
|
N of Valid Cases
|
384
|
|
|
a. 5 cells (33,3%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is, 22.
|
Ce tableau ressort une Khi2 de 9,667 à 8 degré
de liberté et une p-value de 0,289 supérieure à 0,05 notre
seuil de signification ; ce qui nous permet de ne pas rejeter
l'hypothèse d'interdépendance des sous échantillon. On
peut en déduire que l'appréciation du niveau d'exécution
des 5 chantiers ne dépend pas de l'âge des
enquêtés.
Tableau N° 19 : PROFESSION DE L'ENQUETE *
Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans la ville de
Goma?
|
Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans
la ville de Goma?
|
Total
|
TRES BONNE
|
BONNE
|
MAUVAISE
|
PROFESSION DE L'ENQUETE
|
AGENT D'UNE ONG
|
Effectif
|
2
|
15
|
45
|
62
|
%
|
3,2%
|
24,2%
|
72,6%
|
100,0%
|
SANS PROFESSION
|
Effectif
|
1
|
20
|
83
|
104
|
%
|
1,0%
|
19,2%
|
79,8%
|
100,0%
|
COMMERCANTE
|
Effectif
|
0
|
17
|
73
|
90
|
%
|
,0%
|
18,9%
|
81,1%
|
100,0%
|
AGENT DE L'ETAT
|
Effectif
|
0
|
9
|
51
|
60
|
%
|
,0%
|
15,0%
|
85,0%
|
100,0%
|
ETUDIANTE
|
Effectif
|
0
|
3
|
24
|
27
|
%
|
,0%
|
11,1%
|
88,9%
|
100,0%
|
PROFESSIONS LIBERALES
|
Effectif
|
0
|
3
|
20
|
23
|
%
|
,0%
|
13,0%
|
87,0%
|
100,0%
|
7
|
Effectif
|
0
|
3
|
15
|
18
|
%
|
,0%
|
16,7%
|
83,3%
|
100,0%
|
Total
|
Effectif
|
3
|
70
|
311
|
384
|
%
|
,8%
|
18,2%
|
81,0%
|
100,0%
|
Source: les données de notre enquête sur
SPSS
De ce tableau, il se dégage que 88,9% de nos
enquêtés étudiants, 87,0% des enquêtés de
profession libérale, 85,0% des enquêtés agents de l'Etat,
81,1% des enquêtés commerçants, 79,8% des
enquêtés sans profession et 72 ,6% de nos
enquêtés agents des organisations de développement non
gouvernementales trouvent unanimement mauvaise l'exécution du programme
de « cinq chantiers » dans la ville de Goma.
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
10,234a
|
12
|
,595
|
Likelihood Ratio
|
9,910
|
12
|
,624
|
Linear-by-Linear Association
|
4,862
|
1
|
,027
|
N of Valid Cases
|
384
|
|
|
a. 10 cells (47,6%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is ,14.
|
Ce tableau nous permet de voir que la valeur du Khi2 que
ressort le croisement de deux variables au tableau ci-haut est de 10,234
à 12 degré de liberté et une pi-value de 0,595. Ceci nous
permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'interdépendance des sous
échantillon. On peut ainsi dire que la profession de
l'enquêté n'influence pas le niveau d'appréciation de
l'exécution des 5 chantiers.
Tableau N° 20 : NIVEAU D'ETUDE * Comment
trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans la ville de Goma?
|
Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans
la ville de Goma?
|
Total
|
TRES BONNE
|
BONNE
|
MAUVAISE
|
NIVEAU D'ETUDE
|
PRIMAIRE
|
Effectif
|
0
|
7
|
21
|
28
|
%
|
,0%
|
25,0%
|
75,0%
|
100,0%
|
SECONDAIRE
|
Effectif
|
3
|
31
|
140
|
174
|
%
|
1,7%
|
17,8%
|
80,5%
|
100,0%
|
SUPERIEUR OU UNIVERSITAIRE
|
Effectif
|
0
|
28
|
136
|
164
|
%
|
,0%
|
17,1%
|
82,9%
|
100,0%
|
SANS
|
Effectif
|
0
|
2
|
6
|
8
|
%
|
,0%
|
25,0%
|
75,0%
|
100,0%
|
5
|
Effectif
|
0
|
2
|
8
|
10
|
%
|
,0%
|
20,0%
|
80,0%
|
100,0%
|
Total
|
Effectif
|
3
|
70
|
311
|
384
|
%
|
,8%
|
18,2%
|
81,0%
|
100,0%
|
Source: les données de notre enquête sur
SPSS
De ce tableau, il ressort que 82,9% de nos
enquêtés de niveau d'étude universitaire, 80,5% des
enquêtés de niveau d'étude secondaire, 75,0% des
enquêtés de niveau d'étude secondaire et 75,0% de nos
enquêtés de sans niveau trouvent mauvaise l'exécution de
« cinq chantiers » dans la ville de Goma.
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
4,922a
|
8
|
,766
|
Likelihood Ratio
|
5,962
|
8
|
,651
|
Linear-by-Linear Association
|
,633
|
1
|
,426
|
N of Valid Cases
|
384
|
|
|
a. 7 cells (46,7%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is, 06.
|
Ce tableau ressort une Khi2 de 4,922 à 8 degré
de liberté et une p-value de 0,766 qui est supérieure à
0,05 notre seuil de signification. On peut ainsi dire que le niveau de
scolarité n'influence en rein l'appréciation du niveau
d'exécution des 5 chantiers dans la ville de Goma.
Tableau N° 21 : OPINION POLITIQUE * Comment
trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans la ville de Goma?
|
Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers dans
la ville de Goma?
|
Total
|
TRES BONNE
|
BONNE
|
MAUVAISE
|
OPINION POLITIQUE
|
MAJORITE PRESIDENTIELLE
|
Effectif
|
3
|
23
|
77
|
103
|
%
|
2,9%
|
22,3%
|
74,8%
|
100,0%
|
AUTRES
|
Effectif
|
0
|
47
|
234
|
281
|
%
|
,0%
|
16,7%
|
83,3%
|
100,0%
|
Total
|
Effectif
|
3
|
70
|
311
|
384
|
%
|
,8%
|
18,2%
|
81,0%
|
100,0%
|
Source: les données de notre enquête
sur SPSS
De ce tableau, il ressort que 74,8% des nos enquêtés
de la majorité présidentielle et 83,3% des enquêtés
de la catégorie « Autres » trouvent mauvaise
l'exécution des « cinq chantiers » dans la ville de
Goma. Cependant, 22,3% des enquêtés de la majorité
présidentielle trouve bonne leur exécution et 16,7% des
enquêtés de la catégorie « Autres »
trouvent également bonne leur exécution.
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
10,158a
|
2
|
,006
|
Likelihood Ratio
|
9,826
|
2
|
,007
|
Linear-by-Linear Association
|
5,632
|
1
|
,018
|
N of Valid Cases
|
384
|
|
|
a. 2 cells (33,3%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is, 80.
|
Ce tableau nous ressort une Khi2 de 10,158 à 2
degré de liberté et une p-value de 0,006 qui est
inférieure à 0,05 notre seuil de signification. Ce qui nous
permet de rejeter l'hypothèse d'indépendance des sous
échantillon. On peut ainsi affirmer que l'appartenance à un
courant politique, influence la perception ou l'appréciation du niveau
d'exécution des « cinq chantiers » dans la ville de
Goma. Selon qu'on est de l'opposition ou de la société civile, on
perçoit mauvaise leur exécution dans la ville et autant on est du
coté de ceux qui les soutiennent, on perçoit bonne leur
exécution.
Tableau N° 22 : PROFESSION DE L'ENQUETE *
EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS
|
CE QU'ON SAIT DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS
VOTRE SECTEUR PRIORITAIRE
|
Total
|
Eclairage publique et addiction d'eau
|
aucune réalisation
|
diminution de l'insécurité
|
construction de quelques mètres ou kilomètres des
routes
|
les emplois sont tribalisés (clientélisme,
népotisme)
|
Construction de quelques écoles
|
Réforme de la justice
|
Rien à dire
|
PROFESSION DE L'ENQUETE
|
AGENT D'UNE ONG
|
Effectif
|
11
|
23
|
5
|
1
|
5
|
5
|
2
|
10
|
62
|
%
|
17,7%
|
37,1%
|
8,1%
|
1,6%
|
8,1%
|
8,1%
|
3,2%
|
16,1%
|
100,0%
|
SANS PROFESSION
|
Effectif
|
27
|
24
|
10
|
5
|
5
|
14
|
0
|
19
|
104
|
%
|
26,0%
|
23,1%
|
9,6%
|
4,8%
|
4,8%
|
13,5%
|
,0%
|
18,3%
|
100,0%
|
COMMERCANTE
|
Effectif
|
18
|
25
|
8
|
10
|
9
|
7
|
0
|
13
|
90
|
%
|
20,0%
|
27,8%
|
8,9%
|
11,1%
|
10,0%
|
7,8%
|
,0%
|
14,4%
|
100,0%
|
AGENT DE L'ETAT
|
Effectif
|
9
|
20
|
5
|
4
|
6
|
2
|
1
|
13
|
60
|
%
|
15,0%
|
33,3%
|
8,3%
|
6,7%
|
10,0%
|
3,3%
|
1,7%
|
21,7%
|
100,0%
|
ETUDIANTE
|
Effectif
|
6
|
8
|
2
|
1
|
3
|
0
|
1
|
6
|
27
|
%
|
22,2%
|
29,6%
|
7,4%
|
3,7%
|
11,1%
|
,0%
|
3,7%
|
22,2%
|
100,0%
|
PROFESSIONS LIBERALES
|
Effectif
|
7
|
5
|
1
|
0
|
3
|
4
|
1
|
2
|
23
|
%
|
30,4%
|
21,7%
|
4,3%
|
,0%
|
13,0%
|
17,4%
|
4,3%
|
8,7%
|
100,0%
|
7
|
Effectif
|
5
|
4
|
1
|
2
|
1
|
2
|
1
|
2
|
18
|
%
|
27,8%
|
22,2%
|
5,6%
|
11,1%
|
5,6%
|
11,1%
|
5,6%
|
11,1%
|
100,0%
|
Total
|
Effectif
|
83
|
109
|
32
|
23
|
32
|
34
|
6
|
65
|
384
|
%
|
21,6%
|
28,4%
|
8,3%
|
6,0%
|
8,3%
|
8,9%
|
1,6%
|
16,9%
|
100,0%
|
Source: les données de notre enquête sur
SPSS
De ce tableau, il se dégage que 37,1% de nos
enquêtés agents d'une ONG, 33,3% de nos enquêtés
agents de l'Etat, 29,6% des enquêtés étudiants, 27,8% des
enquêtés commerçants, 23,1% des enquêtés de
sans profession, et 21,7% des enquêtés des professions
libérales affirment qu'il ya aucune réalisation dans leur secteur
prioritaire choisi. Cependant, 30,4% des enquêtés en profession
libérale et 26% des enquêtés sans profession savent qu'il
ya de l'éclairage public et de l'adduction de l'eau. Aussi, 22,2% des
enquêtés Etudiants et 21,7% des enquêtés agents de
l'Etat affirment avoir rien à dire par crainte de perdre leur poste de
service et d'autres pour leur sécurité.
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
40,218a
|
42
|
,549
|
Likelihood Ratio
|
45,593
|
42
|
,325
|
Linear-by-Linear Association
|
,002
|
1
|
,965
|
N of Valid Cases
|
384
|
|
|
a. 26 cells (46,4%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is ,28.
|
Ce tableau nous présente une Khi2 de 40,218 à 42
degré de liberté et une p-value de 0,549 ; ce qui nous
permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'interdépendance des sous
échantillons. On peut ainsi affirmer que la profession du
répondant n'a pas influencé l'appréciation du niveau
d'exécution des 5 chantiers dans la ville de Goma.
Tableau N° 23 : NIVEAU D'ETUDE * CE QU'ON SAIT
DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS VOTRE SECTEUR
PRIORITAIRE ?
|
CE QU'ON SAIT DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS
VOTRE SECTEUR PRIORITAIRE?
|
Total
|
Eclairage publique et addiction d'eau
|
aucune réalisation
|
diminution de l'insécurité
|
construction de quelques mètres ou kilomètres des
routes
|
les emplois sont tribalisés (clientélisme,
népotisme)
|
Construction de quelques écoles
|
Réforme de la justice
|
Rien à dire
|
NIVEAU D'ETUDE
|
PRIMAIRE
|
Effectif
|
6
|
7
|
2
|
1
|
6
|
2
|
0
|
4
|
28
|
%
|
21,4%
|
25,0%
|
7,1%
|
3,6%
|
21,4%
|
7,1%
|
,0%
|
14,3%
|
100,0%
|
SECONDAIRE
|
Effectif
|
33
|
53
|
17
|
12
|
13
|
13
|
2
|
31
|
174
|
%
|
19,0%
|
30,5%
|
9,8%
|
6,9%
|
7,5%
|
7,5%
|
1,1%
|
17,8%
|
100,0%
|
SUPERIEUR OU UNIVERSITAIRE
|
Effectif
|
42
|
46
|
13
|
8
|
9
|
17
|
4
|
25
|
164
|
%
|
25,6%
|
28,0%
|
7,9%
|
4,9%
|
5,5%
|
10,4%
|
2,4%
|
15,2%
|
100,0%
|
SANS
|
Effectif
|
1
|
0
|
0
|
2
|
2
|
0
|
0
|
3
|
8
|
%
|
12,5%
|
,0%
|
,0%
|
25,0%
|
25,0%
|
,0%
|
,0%
|
37,5%
|
100,0%
|
5
|
Effectif
|
1
|
3
|
0
|
0
|
2
|
2
|
0
|
2
|
10
|
%
|
10,0%
|
30,0%
|
,0%
|
,0%
|
20,0%
|
20,0%
|
,0%
|
20,0%
|
100,0%
|
Total
|
Effectif
|
83
|
109
|
32
|
23
|
32
|
34
|
6
|
65
|
384
|
%
|
21,6%
|
28,4%
|
8,3%
|
6,0%
|
8,3%
|
8,9%
|
1,6%
|
16,9%
|
100,0%
|
Source: les données de notre enquête
sur SPSS
De ce tableau, il ressort que 30,5% de nos enquêtés
du niveau d'étude secondaire et 28% du niveau universitaire affirment
qu'il ya aucune réalisation dans leur secteur prioritaire choisi et
37,5% de sans profession affirme avoir rien à dire leur secteur
prioritaire choisi. Cependant, 25,6% du niveau universitaire savent qu'il ya
de l'éclairage public et 25% de nos enquêtés sans
profession connaissent qu'il ya la construction de quelques kilomètres
des routes et affirment également que les emplois sont tribalisés
(clientélisme, népotisme).
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
32,715a
|
28
|
,246
|
Likelihood Ratio
|
32,651
|
28
|
,249
|
Linear-by-Linear Association
|
,479
|
1
|
,489
|
N of Valid Cases
|
384
|
|
|
a. 24 cells (60,0%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is ,13.
|
Le croisement de deux variables nous ressort une Khi2 de
32,715 à 28 degré de liberté et une p-value de 0,246
supérieure à 0,05 notre seuil de significativité. Ainsi,
on peut affirmer que le niveau d'étude n'influence pas
l'appréciation des efforts de réalisation déjà
fournis dans le secteur prioritaire.
Tableau N° 24 : OPINION POLITIQUE * CE QU'ON
SAIT DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS VOTRE SECTEUR
PRIORITAIRE ?
|
CE QU'ON SAIT DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS
VOTRE SECTEUR PRIORITAIRE
|
Total
|
Eclairage publique et addiction d'eau
|
aucune réalisation
|
diminition de l'insécurité
|
construction de quelques mètres ou kilomètres des
routes
|
les emplois sont tribalisés (clientelisme,
népôtisme)
|
Construction de quelques écoles
|
Réforme de la justice
|
Rien à dire
|
OPINION POLITIQUE
|
MAJORITE PRESIDENTIELLE
|
Effectif
|
33
|
21
|
10
|
9
|
4
|
11
|
3
|
12
|
103
|
%
|
32,0%
|
20,4%
|
9,7%
|
8,7%
|
3,9%
|
10,7%
|
2,9%
|
11,7%
|
100,0%
|
AUTRES
|
Effectif
|
50
|
88
|
22
|
14
|
28
|
23
|
3
|
53
|
281
|
%
|
17,8%
|
31,3%
|
7,8%
|
5,0%
|
10,0%
|
8,2%
|
1,1%
|
18,9%
|
100,0%
|
Total
|
Effectif
|
83
|
109
|
32
|
23
|
32
|
34
|
6
|
65
|
384
|
%
|
21,6%
|
28,4%
|
8,3%
|
6,0%
|
8,3%
|
8,9%
|
1,6%
|
16,9%
|
100,0%
|
Source: les données de notre enquête sur
SPSS
De ce tableau, il se dégage que 32% de nos
enquêtés de la majorité présidentielle connaissent
qu'il ya de l'éclairage public dans leur secteur prioritaire.
Nonobstant, 31,3% de nos enquêtés de la catégorie
« Autres » affirment qu'il n'y a aucune réalisation
dans leur secteur prioritaire et 18,9% des enquêtés de la
même catégorie n'ont rien à dire.
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
20,173a
|
7
|
,005
|
Likelihood Ratio
|
20,238
|
7
|
,005
|
Linear-by-Linear Association
|
2,632
|
1
|
,105
|
N of Valid Cases
|
384
|
|
|
a. 2 cells (12,5%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is 1,61.
|
Ce tableau nous permet de constater que la valeur du Khi2
issue du croisement de deux variables au tableau précédent est de
20,173 à 7 degrés de liberté et une p-value de 0,005 du
reste inférieure à 0,05 notre seuil de significativité.
Ceci nous permet de rejeter l'hypothèse d'interdépendance des
sous échantillons. On peut ainsi dire que l'opinion politique influe sur
la connaissance des efforts déjà fournis dans le secteur
prioritaire du répondant.
Tableau N° 25 : SEXE DES ENQUETES * CE QU'ON
SAIT DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS VOTRE SECTEUR
PRIORITAIRE ?
|
CE QU'ON SAIT DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS
VOTRE SECTEUR PRIORITAIRE
|
Total
|
Eclairage publique et addiction d'eau
|
aucune réalisation
|
diminution de l'insécurité
|
construction de quelques mètres ou kilomètres des
routes
|
les emplois sont tribalisés (clientélisme,
népotisme)
|
Construction de quelques écoles
|
Réforme de la justice
|
Rien à dire
|
SEXE DES ENQUETES
|
MASCULIN
|
Effectif
|
48
|
73
|
25
|
15
|
16
|
23
|
4
|
36
|
240
|
%
|
20,0%
|
30,4%
|
10,4%
|
6,3%
|
6,7%
|
9,6%
|
1,7%
|
15,0%
|
100,0%
|
FEMININ
|
Effectif
|
35
|
36
|
7
|
8
|
16
|
11
|
2
|
29
|
144
|
%
|
24,3%
|
25,0%
|
4,9%
|
5,6%
|
11,1%
|
7,6%
|
1,4%
|
20,1%
|
100,0%
|
Total
|
Effectif
|
83
|
109
|
32
|
23
|
32
|
34
|
6
|
65
|
384
|
%
|
21,6%
|
28,4%
|
8,3%
|
6,0%
|
8,3%
|
8,9%
|
1,6%
|
16,9%
|
100,0%
|
Source: les données de notre enquête sur
SPSS
De ce tableau, il se dégage que 30,4% de nos
enquêtés de sexe masculin et 25,0% des enquêtés de
sexe féminin ne savent aucune réalisation dans leur secteur
prioritaire choisi (28,4% globalement) et 24,3% des enquêtés de
sexe féminin connaisse qu'il de l'éclairage public et de
l'adduction de l'eau. Aussi, 20,1% de sexe féminin affirme avoir rien
à dire.
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
9,074a
|
7
|
,247
|
Likelihood Ratio
|
9,269
|
7
|
,234
|
Linear-by-Linear Association
|
,797
|
1
|
,372
|
N of Valid Cases
|
384
|
|
|
a. 2 cells (12,5%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is 2,25.
|
Ce tableau nous présente une valeur du Khi2 de 9,074
à 7 degré de liberté et une p-value de 0,247 qui est
inférieure à 0,05 notre seuil de significativité. Ce qui
nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'interdépendance de
sous échantillon et par là d'affirmer que le sexe du
répondant n'influence à rien la connaissance des efforts
déjà fournis dans le secteur prioritaire du répondant.
Tableau N° 26 : AGE DES ENQETES * CE QU'ON SAIT
DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS VOTRE SECTEUR
PRIORITAIRE ?
|
CE QU'ON SAIT DES EFFORT DE REALISATION DEJA FOURNIS DANS
VOTRE SECTEUR PRIORITAIRE ?
|
Total
|
Eclairage publique et addiction d'eau
|
aucune réalisation
|
diminution de l'insécurité
|
construction de quelques mètres ou kilomètres des
routes
|
les emplois sont tribalisés (clientélisme,
népôtisme)
|
Construction de quelques écoles
|
Réforme de la justice
|
Rien à dire
|
AGE DES ENQETES
|
MOINS DE 20 ans
|
Effectif
|
6
|
9
|
1
|
1
|
2
|
4
|
0
|
5
|
28
|
%
|
21,4%
|
32,1%
|
3,6%
|
3,6%
|
7,1%
|
14,3%
|
,0%
|
17,9%
|
100,0%
|
21 à 29 ans
|
Effectif
|
13
|
21
|
3
|
10
|
9
|
3
|
0
|
13
|
72
|
%
|
18,1%
|
29,2%
|
4,2%
|
13,9%
|
12,5%
|
4,2%
|
,0%
|
18,1%
|
100,0%
|
30 à 39 ANS
|
Effectif
|
31
|
34
|
12
|
5
|
9
|
9
|
2
|
19
|
121
|
%
|
25,6%
|
28,1%
|
9,9%
|
4,1%
|
7,4%
|
7,4%
|
1,7%
|
15,7%
|
100,0%
|
40 à 49 ANS
|
Effectif
|
19
|
27
|
10
|
4
|
8
|
11
|
1
|
18
|
98
|
%
|
19,4%
|
27,6%
|
10,2%
|
4,1%
|
8,2%
|
11,2%
|
1,0%
|
18,4%
|
100,0%
|
PLUS DE 50 ANS
|
Effectif
|
14
|
18
|
6
|
3
|
4
|
7
|
3
|
10
|
65
|
%
|
21,5%
|
27,7%
|
9,2%
|
4,6%
|
6,2%
|
10,8%
|
4,6%
|
15,4%
|
100,0%
|
Total
|
Effectif
|
83
|
109
|
32
|
23
|
32
|
34
|
6
|
65
|
384
|
%
|
21,6%
|
28,4%
|
8,3%
|
6,0%
|
8,3%
|
8,9%
|
1,6%
|
16,9%
|
100,0%
|
Source: les données de notre enquête sur
SPSS
De ce tableau, il ressort que 32,1% de enquêtés
de moins de 20 ans, 29% de ceux compris entre 21 à 29 ans et 28,1% des
enquêtés dont l'âge compris entre 30 à 39 ans
estiment qu'il ya aucune réalisation dans leur secteur prioritaire
choisi. Aussi, 25 ,5% de ceux dont l'âge compris entre 30 à
39 ans et 21,5% de ceux de plus de 50 ans savent-ils qu'il ya de
l'éclairage public et addiction de l'eau potable dans leur secteur
prioritaire choisi.
Chi-Square Tests
|
Value
|
df
|
Asymp. Sig. (2-sided)
|
Pearson Chi-Square
|
26,051a
|
28
|
,570
|
Likelihood Ratio
|
25,027
|
28
|
,626
|
Linear-by-Linear Association
|
,048
|
1
|
,827
|
N of Valid Cases
|
384
|
|
|
a. 12 cells (30,0%) have expected count less than 5. The minimum
expected count is, 44.
|
Ce tableau nous ressort une Khi2 de 26,051 à 28
degré de liberté et une p-value de 0,57, supérieure
à 0,05 notre seuil de significativité. Ceci nous permet de ne pas
rejeter l'hypothèse d'interdépendance des sous
échantillons et par là affirmer que l'âge des
répondants influence le niveau de connaissance des efforts
déjà fournis dans le secteur prioritaire du répondant.
Tableau N° 27 : QUE POUVEZ-VOUS SUGGERER AUX
DIRIGEANTS AFIN QUE LES OEUVRES DES 5 CHANTIERS RENCONTRENT LA SATISFACTION DES
CITOYENS ?
SUGGESTIONS
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
LA PRISE DE CONSCIENCE POLITIQUE DES PROBLEMES LOCAUX DES
CITOYENS DE LA VILLE DE GOMA
|
164
|
42,7
|
LA DEMISSION DE LA CLASSE DIRIGEANTE
|
55
|
14,3
|
LA DETENSION EN PRISON POUR PUNIR LES AUTEURS DE DETOURNEMENTS
DES FINANCEMENTS DE 5 CHANTIERS
|
98
|
25,5
|
LA RESTRUCTURATION DE CES PROGRAMMES EN SE BASANT SUR LES
PRIORITES DANS LA VILLE DE GOMA
|
67
|
17,4
|
Total
|
384
|
100,0
|
Source: notre enquête du 23mars
2012
De ce tableau, il ressort que 42,7% de nos
enquêtés suggèrent aux dirigeants la prise de conscience
politique des problèmes des citoyens de la ville de Goma, 25,5% de nos
enquêtés ont proposé de détenir en prison les
auteurs des détournements des financements pour les punir et 17,4% de
nos enquêtés proposent la restructuration de ces programmes en se
basant sur les priorités de la ville. Ceci qui nous permet de rejeter
notre postulat selon lequel la mise en oeuvre effective des investissements
nécessaires pour la réalisation de ces chantiers, ainsi que le
paiement d'un bon salaire permettraient aux citoyens d'améliorer leur
perception de « cinq chantiers ».
III.6. DISCUSSION DES RESULTATS
De l'analyse des résultats de notre enquête sur
la perception des oeuvres de « cinq chantiers » dans la
ville de Goma, il ressort des onze premiers tableaux des résultats qui
nous ont permis de vérifier notre première hypothèse. Nous
nous attendions en effet à ce que la perception
des « cinq chantiers » soit globalement
négative ; et c'est cela qui apparaît à l'analyse de
ces tableaux. L'on pourrait alors se demander si cette perception est
différente en fonction de certaines variables.
Il ressort du tableau n°12 que la valeur du Khi2 que
ressort la table est de 2,457 à 8 degré de liberté pour un
seuil de significativité de 0,964 supérieur à notre seuil
de 0,05. Ceci nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse
d'indépendance de sous échantillon. Ceci veut dire que le niveau
d'étude n'influence en rien l'appréciation des « cinq
chantiers ». Egalement le tableau n°13 dont la valeur du Khi2
ressortie du croisement du variable profession est de 7,054 à 12
degré de liberté pour un seuil de significativité de 0,854
supérieur à notre seuil de 0,05, ce qui nous permet de ne pas
rejeter l'hypothèse d'indépendance des sous échantillons.
Ce qui nous permet d'affirmer que la profession n'influe en rien sur
l'appréciation des « cinq chantiers ».
Le tableau n°14 nous permet de constater que la valeur
du Khi2 que ressort le croisement de deux variables au tableau
précédent est de 12,334 à 2 degré de liberté
et une p-value de 0,002 inférieure à 0,05 notre seuil de
significativité. Ainsi, on peut en déduire que l'appartenance
à un courant politique influence l'appréciation « des
cinq chantiers » dans la ville de Goma. Il se dégage donc que
le programme des « cinq chantiers » n'est resté
qu'au niveau des discours politiques. Ceci est compréhensible du fait
que les réalisations ne peuvent qu'être perçues
différemment selon qu'on est du côté de l'exécutant
ou non. Ce qui nous permet d'accepter partiellement notre deuxième
hypothèse du travail.
Aussi, le tableau n°15 nous présente un Khi2 de
0,379 à 2 degré de liberté et une p-value de 0,827
supérieur à 0,05 notre seuil de significativité. Ce qui
nous permet de ne pas rejeter l'hypothèse d'indépendance des
sous échantillons. On peut ainsi affirmer que l'appréciation des
« cinq chantiers » ne varie pas selon les sexes de nos
répondants. Ceci vient renforcer le rejet partiel de notre
deuxième hypothèse du travail qu'il n'y a des différences
de perception selon les Sexes des répondants.
Le tableau n°16 ressort une Khi2 de 6,071 à 8
degré de liberté et une p-value de 0,639 supérieure
à 0,05 le seuil de notre signification. Ce qui nous permet de ne pas
rejeter l'hypothèse d'indépendance. On peut en déduire que
l'appréciation des « cinq chantiers » n'est pas
influencée par l'âge des répondants.
Selon toute évidence, les tableaux 17,18, 19, 20,21
reflètent les mêmes perceptions suivant le croisement des
variables dégageant un Khi2 inférieur à 0,05 notre seuil
de significativité. Ceci suggère que la population de Goma,
quelque soit l'âge, le sexe, la profession, est unanime sur le fait que
les « cinq chantiers » ne se sont pas (bien)
réalisés. Nonobstant l'opinion politique reste la seule variable
soit liée largement à la perception de l'exécution des
« cinq chantiers ». Ceci signifie que les « cinq
chantiers » sont restés au niveau du discours politique et ne
sont jamais devenus une réalité tangible pour le
développement et pour la population.
Il ressort des résultats d'enquête, le test de
Pearson Chi-Square, que nous nous sommes fixé sur spss, à partir
du croisement des variables, nous permet de conclure, globalement, qu'il n'ya
pas de différence de perception des oeuvres de « cinq
chantier » dans la ville de Goma suivant le sexe, l'âge, la
profession et le niveau d'étude. Ce qui nous a permis de confirmer
partiellement notre deuxième hypothèse selon laquelle les oeuvres
des « cinq chantiers » seraient de manière
générale mal perçues par la population de Goma. Cette
hypothèse se fonde sur un travail pratique que nous avions
réalisé dans la même ville pendant l'année
académique 2010-2011 dans le cadre du séminaire
pluridisciplinaire de Gestion de développement, avec le Professeur
Déogratias BUGANDWA, sur la perception des oeuvres des cinq chantiers
en République Démocratique du Congo. Le débat
suscité par les collègues, que nous considérons, ici,
comme une pré-enquête relative à ce mémoire, nous a
motivé à postuler notre première hypothèse sous
les termes considérés ci-dessus.
Quant à la stratégie à mettre en place
pour que les « cinq chantiers » puissent être un vrai
moteur de développement susceptible d'améliorer la qualité
de la perception de la population, la tendance générale de nos
enquêtés suggèrent la prise de conscience politique des
dirigeants des problèmes locaux des citoyens de la ville de Goma et la
détention en prison pour punir les auteurs de détournements des
financements des « cinq chantiers ». Ce qui nous a permis
de rejeter notre troisième postulat selon lequel le paiement d'un bon
salaire et l'investissement dans les infrastructures permettraient aux
« cinq chantiers » de devenir un vrai moteur du
développement et, ainsi, aux citoyens d'améliorer leur vie
sociale.
CONCLUSION
Pour réaliser cette étude sur la perception des
oeuvres des « cinq chantiers » de la République
Démocratique du Congo dans la ville de Goma, nous nous sommes
posé trois questions ci après :
1. Comment sont perçus les « cinq
chantiers » par la population dans la ville de Goma ?
2. Il y aurait-il des différences de perception selon
le niveau d'étude, l'âge, le statut social ou l'appartenance
à un courant politique quelconque ?
3. Quelle stratégie mettre en place pour que les
« cinq chantiers » puissent être un vrai moteur de
développement susceptible d'améliorer la qualité de vie de
la population ?
Pour essayer de répondre à ces interrogations,
nous avons postulé que :
1) De manière générale, la perception
des « cinq chantiers » serait négative.
2) Qu'elle ne serait pas différente selon les
variables sociodémographiques telles que l'âge, le sexe, la
profession ; mais qu'elle pourrait être influencée par
l'appartenance à un courant politique.
3) Que l'amélioration des investissements et des
conditions de vie de la population (notamment par le salaire) pouvait rendre
positive la représentation citoyenne par rapport aux « cinq
chantiers ».
Il ressort de l'analyse des données testées
par le test de kh2 (avec le croisement des variables) dégageant un seuil
de significativité inférieur à 0,05 (notre seuil de
significativité) et des résultats générés
par notre enquête que : Premièrement, la perception est
globalement négative (cfr les onze premiers tableaux).
Deuxièmement, qu' il n'ya pas de différence de perception de ces
oeuvres du programme « cinq chantiers » de la
République dans la ville de Goma selon l'âge, le sexe, le niveau
d'étude et la profession de nos enquêtés (cfr tableau
n° 12,13, 14, 15 et 16). Ils dégagent tous une tendance
d'insatisfaction malgré leur différence. Les résultats
des tableaux n°17,18, 19, 20,21 reflètent les mêmes
perceptions suivant le croisement des variables. Cependant, les tableaux
n° 14 et 21 reflètent des KH2, successivement, de 12,334 et 10,158
supérieures à 0,05 notre seuil de significativité. Ce qui
nous a permis de confirmer que l'opinion politique influence significativement
la perception des oeuvres des « cinq chantiers » dans la
ville de Goma. Selon qu'on est de la majorité présidentielle, ils
sont bien appréciés et selon qu'on est de l'opposition ou de la
société civile, on apprécie négativement leur
exécution. Les « cinq chantiers » ne sont donc pas
bien connus par la population et ne sont restés qu'au niveau des
idéologies politiques. De ces résultats, notre deuxième
hypothèse de travail a été rejetée
partiellement.
En effet, pour que les « cinq chantiers »
rencontrent la satisfaction des citoyens, la population a émis une
tendance générale en 42,7% de nos enquêtés, le voeu
de voir les autorités politiques prendre conscience de leurs
problèmes locaux et 25,5% de nos enquêtés ont
suggéré la détention en prison de tous les auteurs de
détournements des financements de ce programme. Et tous ceux qui
détournent sont des universitaires. Ce sont les hommes, par leurs
idées et leurs comportements, qui transforment le monde, l'argent et les
autres instruments n'étant que les moyens. Avec un si grand nombre
d'universitaires dans la gestion du pouvoir, le pays devrait quand même
pouvoir progresser rapidement, se demanda BAKOLE WA IIUNGA (1982, p5). Mais,
semble-t-il, que leur savoir n'est pas productif. Il leur manque assez souvent
de rigueur dans le raisonnement, une capacité d'analyse et de
synthèse, une créativité dans la recherche des solutions
réalistes et simples, un sens d'organisation, une méthode de
travail, une capacité de programmation des activités
prioritaires,...Les dirigeants politiques dans la ville de Goma n'ont pas de
l'impact sur la vie sociale des citoyens (confirme notre enquête). Ils
doivent avoir un rayonnement souhaité du développement parce que
la population, globalement selon les résultats de notre recherche, est
déçue dans son attente justifiée. La population a besoin
des hommes et diplômés capables (à distance de ces
intérêts particuliers) d'opiner sur la chose publique en se basant
sur l'intérêt général, éclairés par la
raison et voués au changement pour leur expliquer ce que les
« cinq chantiers » de la république par des actes
visibles pour assouvir au malheur de la population. A cet effet, nous fruits de
l'université, une matrice sociologique et politique, appelés
à administrer directement ou indirectement les affaires communes de la
ville, devons cimenter dans nos esprits des bonnes habitudes citoyennes :
la bonne gouvernance, l'amour de la patrie, les valeurs républicaines,
la justice sociale et la solidarité, la liberté et la libre
entreprise ainsi que l'humanisme.
En définitive, nous croyons que ce travail est loin
d'être parfait, mais nous aspirons à son apport scientifique,
petit soit-il, sur la perception des politiques publiques (cinq chantiers) dans
la ville de Goma. Aussi, devons-nous garder en esprit et internaliser que ce ne
sont des opinions politiques que la science inculque aux individus, ce sont des
attitudes et des dispositions d'agir dans la vérité, la
liberté, la justice et la dignité humaine ; des
schémas inconscients à partir desquels la pensée et
l'action doivent nous caractériser quelles que soient les situations.
BIBLIGRAPHIE
a) OUVRAGES
1. ALBARELLO, Luc (2011), Choisir la méthode de cas
comme méthode de recherche, éd. De Boeck
Université
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démocratie et de l'Etat de droit en RDC, CEPAS, Kinshasa, 2003
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6. KASUKU Erick, cours de Planification, gestion, suivi,
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consulté le 30 juin2012 à 13h 11'
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
INTRODUCTION
1
1. Problématique
1
2. Hypothèses
4
3. Justification et intérêt du
sujet
4
4. Délimitation spatio - temporelle du
sujet
5
5. Méthodes et techniques
5
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS THEORIQUES SUR LES
POLITIQUES ECONOMIQUES
7
I.1. LA POLITIQUE BUDGETAIRE: APPROCHE GLOBALE
8
I.2. LA POLITIQUE BUDGETAIRE: APPROCHE
SELECTIVE
8
I.3.LA POLITIQUE BUDGETAIRE MODIFIE LA STRUCTURE DE
PRODUCTION
8
I.3.1. Le financement des dépenses publiques
par l'impôt
8
I.3.2. Le financement du déficit public par
emprunt
8
I.3.3. Emploi et croissance
8
I.3.4. Croissance durable et emploi
8
I.3.5. Croissance, emploi et révolution
informatique
8
I.4. RELATIONS ENTRE OBJECTIFS
8
I.5. ACCES AUX SERVICES DE L'INFRASTRUCTURE
MODERNE: STAGNATION ET INNEGALITE
8
CHAPITRE II : CONTEXTE SOCIO- POLITIQUE
D'EMERGENCE DES « CINQ CHANTIERS » DE LA REPUBLIQUE AU
NORD-KIVU/GOMA
8
Suivi d'exécution
8
Suivi d'impact
8
Suivi et évaluation participatifs (SEP)
8
CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS
D'ENQUETE
8
III.1. OBJECTIFS DE L'ENQUETE
8
III.2. POPULATION D'ETUDE
8
III.3. DETERMINATION DE LA TAILLE DE
L'ECHANTILLON.
8
III.4 SITUATION SOCIODEMOGRAPHIQUE DES ENQUETES
8
III.5. ANALYSE DES RÉSULTATS DE
L'ENQUETE
8
III.6. DISCUSSION DES RESULTATS
8
CONCLUSION
8
BIBLIGRAPHIE
8
TABLE DES MATIERES
8
QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE
8
ANNEXE
QUESTIONNAIRE D'ENQUÊTE
Nous menons une enquête sur « la
perception des oeuvres des cinq chantiers de la République
Démocratique du Congo dans la ville de Goma de 2006 à
2010 ». Cette étude est menée pour des fins
scientifiques. Nous sommes étudiant en deuxième année de
licence, département de Gestion de développement à
l'Institut Supérieur d'Informatique et de Gestion, en sigle ISIG-Goma.
Pour répondre aux questions, il suffit de cocher dans la case
destinée, soit remplir les pointillés.
1. Identification de
l'enquêté
· Sexe : .....................
· Age : ......................
· Profession :
..............................................................................
· Niveau d'éducation : - primaire -
Secondaire - Universitaire
· Opinion politique
-Majorité présidentielle
-Autre
2. Questionnaire proprement dit
1. Qu'entendez-vous de cinq chantiers de la RDC dans la ville de
Goma ?
· Construction des écoles, hôpitaux, routes,
paiement des agents, ...
· Gratuité de l'enseignement primaire
· Electrification de toute la ville de Goma.
· Accessibilité et disponibilité de l'eau
potable
· Création des emplois
· Autres réponses à spécifier
2. Comment trouvez-vous l'exécution de ces 5 chantiers
dans la ville de Goma ? (Justifier votre réponse).
* Très bonne * Bonne
* Mauvaise
Parce que
.................................................................................
3. Les oeuvres de 5 chantiers ont-ils eu un impact social positif
sur la vie de la population de la ville de Goma ? si oui, lequel et si non
pourquoi ?
· La création des emplois
· Amélioration de l'alimentation de citoyens
· Scolarisation des enfants
· Disponibilité des services de santé
(hôpitaux, centre des santés,...)
· Faciliter de doter et de se marier
· Amélioration des routes
· Accès facile à l'éducation
· Autres réponses à spécifier :
..........................................................
4. Si pour vous les 5 chantiers ne se sont pas bien
réalisés dans notre ville de Goma, quels en sont les
causes ?
· Manque de volonté politique de la part des
dirigeants.
· Absence d'un Leadership local responsable
· Mauvaise planification des activités
prioritaires.
· L'insécurité qui a caractérisé
notre province.
· L'ignorance de la population des notions
d'auto-développement dans la démocratie.
· Le détournement des financements
· Autres réponses à spécifier
5. Qu'est-ce qui pourrait être prioritaire, parmi les 5
chantiers, dans la ville de Goma ?
· Infrastructures des voies de communication
· Santé, Education.
· Eau, Electricité
· Logement
· Emploi
· Autres réponses à
préciser.........................................................................
6. Que savez-vous des efforts de réalisation
déjà fournis dans votre secteur prioritaire
choisi ?................................................................................................................
7. Pouvons-nous espérer à la réalisation des
5 chantiers pour l'amélioration de la ville de Goma ?
· Oui, parce que
.............................................................................
· Non, parce que
.............................................................
8. De manière générale, indiquez votre
niveau de satisfaction par rapport aux cinq chantiers :
* Très insatisfait * Insatisfait
* Satisfait * Très satisfait
9. Que pouvez- vous suggérer aux dirigeants afin que les
oeuvres de 5 chantiers rencontrent la satisfaction des citoyens.
· La prise de conscience politique des problèmes
locaux des citoyens de Goma.
· La démission de la classe dirigeante.
· La détention en prison pour punir les auteurs de
détournements de financement de 5 chantiers.
· La restructuration de ces programmes en se basant sur les
priorités dans la ville de Goma
· Autre (à
préciser)........................................
* 1 Joseph ERNEST Renan,
la Réforme intellectuelle et la morale, 1871
* 2 Dans la mesure où
ce concept de mauvaise gouvernance ne s'impose dans l'analyse des politiques
des Etats et d'autres organisations que vers les années 90.
* 3 Ce qui, d'un point de vue
épistémologique, ne nuit nullement à la distance
nécessaire que nous devrons observer dans l'analyse des
résultats.
* 4 Il convient de prendre ce
terme avec assez de prudence sur le plan de politique et économique,
dans la mesure où un programme doit être coulé dans un
document spécifique qui l'explique, décrit les sources de son
financement, ses objectifs, les plans d'action, etc. Or, pour ce qui nous
concerne, nous n'avons pas trouvé un document semblable. Tout en
considérant qu'il s'agit tout de même d'un programme, nous
préférons mettre les « guillemets » pour la
raisons sus-évoquée.
* 5 Il convient de faire
remarquer que dans ce pays, tout matériel informatique acheté
à l'étranger entre sans payer les droits de douane. Cela est
à la base d'une amélioration de l'accès à
l'informatisation par le grand public, les très petites entreprises, les
PME, mais aussi les différents services de la fonction publique,
|
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