B- Analyse des données présentées
Les résultats ainsi présentés suscitent
des remarques non moins importantes. Il urge de les analyser afin d'en tirer
les conclusions qui s'imposent. L'analyse se fera suivant chaque
problème spécifique identifié et retenu.
1°) Analyse des données recueillies
sur le premier problème spécifique
Le premier problème spécifique est
intitulé comme suit : « les difficultés dans la
recherche de partenaire en coopération décentralisée
».
De l'observation minutieuse des résultats recueillis et
précédemment présentés, il ressort ce qui suit :
? 18 personnes sur les 28 enquêtées, soit un taux
de 64,28% , estiment que c'est l'insuffisance de compétences techniques
et de réseaux de relations qui est à la base des
difficultés qu'éprouvent les acteurs locaux dans la recherche de
partenaires.
? Par contre, personne n'a identifié comme facteur
responsable de ce fait, la pléthore, la lenteur et la lourdeur des
structures d'État impliquées dans les actions de
coopération décentralisée.
? A côté, 5 personnes, soit 17,86% , ont
affirmé que c'est plutôt l'absence de vulgarisation du guide de la
coopération décentralisée qui fait que ce problème
perdure.
? Mais 5 autres personnes, soit toujours un taux de 17,86% ,
ont retenu comme étant à la base de ce problème le manque
de collaboration effective entre les communes et les structures de
l'État chargées de les orienter et de les accompagner en la
matière.
Ghislain SOHOUNKO, ENAM (Cycle I), AGT, Promotion
2008-2011
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La coopération décentralisée dans les
communes des départements du Mono et du Couffo : atouts, limites et
perspectives
2°) Analyse des données recueillies
sur le deuxième problème spécifique
Le deuxième problème spécifique concerne
« la faible prise en compte de l'intercommunalité dans la
coopération décentralisée pour faire face aux
problèmes de développement ».
Du dépouillement des résultats issus de
l'enquête, les constats suivants s'imposent :
· La majorité des enquêtés, 16
personnes sur 28, soit un taux de 57,14%, ont coché la case identifiant
la concurrence et l'individualisme des collectivités locales dans leurs
efforts de développement comme cause expliquant ce problème.
· Alors que quatre (04) personnes, soit 14,29% des
enquêtés, ont répondu que ce sont plutôt les
contraintes économiques qui l'expliquent.
· Trois autres personnes (10,71%) soutiennent que, parmi
toutes ces causes proposées, c'est l'état embryonnaire des
collectivités locales qui justifient ce problème à leur
avis.
· Au même moment, cinq (05) autres personnes
ressources, soit un taux de 17,86% , ne partagent aucun de ces avis et
estiment, quant à elles, que ce problème est plutôt
dû à la mauvaise organisation des élus locaux, à
leur mauvaise volonté politique à se mettre ensemble et à
participer aux projets communs, à la méfiance qui règne en
leur sein, provenant des préoccupations égocentriques,
économiques, sociologiques, ethniques et politiques. Dans ce groupe,
certains pensent que c'est l'ignorance des élus locaux des avantages
liés à la mutualisation des moyens. Pour d'autres, le
problème est dû au retard observé dans le vote, la
promulgation et la vulgarisation de la loi sur l'intercommunalité.
3°) Analyse des données recueillies
sur le troisième problème spécifique
Le problème spécifique n°3 est relatif
à « l'absence de soumission de certaines conventions de
coopération décentralisée à l'approbation de
l'autorité de tutelle ». Au regard des résultats, voici
les remarques :
· 50% des enquêtés, soit 14 personnes sur
28, ont choisi comme cause réelle de ce problème, le silence des
textes sur les mesures contraignantes ou répressives en l'absence de
transmission des accords à l'autorité de tutelle pour
approbation. Bizarrement, tous les enquêtés sont conscients du
fait que cette obligation n'est pas une atteinte portée à
l'autonomie des communes. Par conséquent, personne n'a coché
cette case.
· Par contre, huit (08) personnes (28,57%) ont
estimé que c'est plutôt l'ignorance des textes.
· Pour 21,43%, c'est le défaut de diligence du
personnel administratif qui explique ce problème.
Une fois les données mobilisées, il importe de
passer à l'étape de la vérification des hypothèses
et des perspectives.
Ghislain SOHOUNKO, ENAM (Cycle I), AGT, Promotion
2008-2011
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