CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Nous voici au terme de cette étude
intitulé << gestion participative d'une réserve naturelle
en territoire de MWENGA : Cas de la réserve
d'Itombwe >>.
De ce fait, nous nous sommes posé des questions
suivantes :
-Comment se fait la gestion de la Réserve
Naturelle d'Itombwe (RNI)
-Cette gestion est -elle efficace ?
De part ces questions, nous nous sommes fixés des
objectifs ci-après :
1) Montrer le mode de gestion de la
Réserve ;
2) Evaluer le degré de participation de la
population dans la gestion ;
3) Identifier les bénéfices que la
population tire de la réserve ;
4) Comprendre le niveau de satisfaction des besoins de
la population ;
5) Relever les attentes et craintes de la population face
à l'existence de la Réserve ;
Les hypothèses émises sont les
suivantes :
· La gestion participative de la RNI se ferait par
l'organisation des patrouilles mixtes à la réserve.
· Cette gestion serait efficace, si la collaboration
en matière de gestion participative est respectée et
redynamisée par les entités et les responsables administratifs de
la RNI.
Pour récolter les données, nous avons
recourir au questionnaire alors que l'analyse du contenu nous a permis de
dépouiller les données.
A l'issu de nos analyses, les résultats
suivants ont été observés :
· parmi nos enquêtés nous trouvons
facilement : (28,6%) des agriculteurs, (20,0%) des enseignants , (18,6%)
des commerçants, (14,3%) agent de l'Etat, y compris quelques chefs
coutumiers (10.0%), des chômeurs et agents de RNI (8,6%). Comme le
démontre notre échantillon, les agriculteurs sont nombreux est
que la création d'une réserve diminuerait sur leurs espaces de
manoeuvre dans leur activité d'où la nécessité de
tenir compte de cet aspect pour qu'ils ne subissent pas faire face une
résistance auprès de ces premiers , sous prétexte que RNI
vient les dépouiller de la terre de leur ancêtre malgré
l'existence de la loi bakajika << La terre et les sous sols appartiennent
à l'Etat>>;
· 71,4% de nos enquêtés ne sont pas
informés que les gestionnaires du RNI font participer les
communautés locales environnementales aux quelques
réunions;
· 57,1 % des enquêtés ne reconnaissent
pas que les réunions de RNI avec les communautés locales
engendrent des recommandations et des suggestions;
· 85,7% de nos enquêtés ne
reconnaissent pas l'application des recommandations et suggestions
des communautés locales prises lors de leurs réunions communes
avec les gestionnaires du RNI ;
· 88,6% de nos enquêtés est
informé des objectifs visés par la création du
RNI ;
· 35,7% affirme qu'il s'agit d'un recrutement par
discrimination, 28,6% parle de recrutement par recommandation et 14,3% ne
connaissent pas leurs méthodes de recrutement ;
· 100,% reconnaissent que les pisteurs ou
surveillants du RNI ne sont que des hommes et ne provient que d'autres
aires protégées et non des communautés environnantes de la
RNI.
· 60% de nos enquêtés savent qu'il ya
eu des oeuvres faites par les gestionnaires de la RNI ;
· Les oeuvres prévues par RNI pour la
population locale : -Construction des Ecoles ; -Construction du
barrage électrique et distribution du courant à la
population ; -Distribution des bétails domestiques ;
-Construction des structures sanitaires ; -Construction des centres
d'apprentissage ;
· 100,0% affirme que seulement la distribution des
poules et des canards reste l'unique oeuvre sociale
réalisée ;
· 87.1% que la communauté locale a
déjà jouit d'un don des bétails : poules et
canards ;
· 64,3% affirme que les autorités locales
(chefs coutumiers) sont impliquées dans la gestion de la RNI
· 64% de nos enquêtés reconnaissent que
les autorités locales (les chefs coutumiers) affiches leurs
craintes ;
· 74,3% reconnaissent que la population affiche des
craintes, vis-à-vis de l'existence de la RNI ;
· 71,4% de nos enquêtés confirme que les
gestionnaires du RNI ne tiennent pas compte du facteur géopolitique dans
leurs gestion(les agents provenant des différentes territoires où
loge RNI) ;
· 74,3% des enquêtés ne reconnaissent
pas ou ne voyaient pas des agents ou un poste (bureau), dans chaque
territoire où loge la RNI, qui s'occupe des problèmes du
RNI ;
· 89% des enquêtés reconnaissent qu'il
existe une structure qui maintien la collaboration entre toutes les
entités administratives pour une bonne gestion de la RNI, cette
structure n'est autre que de RACCOMI et le comité des chef
coutumiers
A la lumière de nos résultats, nous disons
que nos hypothèses sont confirmées.
Au vu de nos résultats, nous suggérons ce
qui suit :
· A l'Etat congolais
De veiller au respect, par les gestionnaires de la
RNI, des accords qui ont concouru à la création de la RNI et
leurs engagements vis-à-vis des populations locales.
· Aux Gestionnaires du
RNI :
* Concrétiser les accords ou promesses faites par
la population ;
* Garder une bonne communication avec la population
locale dans les stratégies d'une bonne gestion où leurs apports
sont pris en considération ;
* De veiller à l'application des textes
légaux et règlementaires relatifs à la réserve en
vigueur en R.D.Congo ;
* Mettre en place un comité de suivi et
d'évaluation de la collaboration entre RNI et la population
locale ;
* Mettre en place des bureaux de représentations au
moins un dans chaque territoire habitée par la RNI ;
* Changer les modes de recrutements en tenant compte de la
main d'oeuvre de la population locale, celle-ci et en tenant compte du
Genre ;
* Organiser des réunions de sensibilisation
auprès de toutes les couches de la population environnante de la RNI
pour qu'elle soit informée sur leurs droits et obligations
vis-à-vis de la RNI ;
* Chercher à gagne confiance auprès de la
population et les chefs coutumiers face à leurs craintes qui risque
d'être une source de déception pour l'édifice de la
RNI.
* La gestion participative reste la vraie stratégie
pour la réussite et l'avenir du RNI.
* A la population locale : De respecter leurs devoirs
et engagements vis-à-vis de la RNI ;
* Etre aminée par l'esprit de collaboration et
franchise en cas de l'existence d'un conflit avec les gestionnaires de la
RNI ;
* Chercher à être informée pour bien
connaître la RNI.
De ce qui précède, nous ouvrons une piste
à quiconque voudra approfondir de rechercher dans ce domaine, en
faisant une étude sur l'analyse juridique des textes créant les
aires protégées face aux réclamations des
communautés périphériques.
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