TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES
i
DEDICACE
i
REMERCIEMEMT
ii
LES ABREVIATIONS
iii
RESUME
iii
CHAPITRE I. INTRODUCTION
3
I .1. PROBLEMATIQUE
3
I.2. REVUE E LA LITTERATURE
3
I.3. LES OBJECTIFS
3
3.1. Objectif général
3
3.2. Objectifs spécifiques
3
I.4. HYPOTHESES
3
CHAPITRE II. METHODOLOGIE
3
II.1. TYPE ET SITE DE L'ETUDE
3
II.2. ECHANTILLONNAGE
3
2.1 Critères d'inclusion
3
2.2. Critères d'exclusion
3
2.3. Taille de l'échantillon
3
II.3. DEFINITION DES VARIABLES ET DES PRINCIPAUX
CONCEPTS
3
3.1. Les variables qualitatives
3
3.2. Les variables quantitatives
3
3.3. Définitions opérationnelles des
variables
3
II.4. TECHNIQUE DE COLLECTE DES DONNEES
3
II.5. PLAN DE TRAITEMENT ET D'ANALYSE DES
DONNEES
3
II.6. CONSIDERATIONS ETHIQUES
3
II.7. DIFFICULTES RENCONTREES
3
CHAPITRE III. PRESENTATION DES RESULTATS
3
3.1. DESCRIPTION DES HOPITAUX VISITES
3
3.2. CARACTERISTIQUES DES PATIENTS
3
CHAPITRE V. DISCUSSIONS
3
CHAPITRE VI. CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
3
V.1. CONCLUSION
3
V.2. RECOMMANDATIONS
3
BIBLIOGRAPHIE
3
ANNEXES
3
DEDICACE
A mon cher Père Urbain MATANDA TSHISHI BAVUALA
A Maman Adèle MWIKA WA MUTOMBO et Maman
MBUYAMBA Jeanne WA MUTOMBO
A tous mes Oncles et toutes mes Tantes
A tous mes Frères et Soeurs
A ma chère fiancée Ursule KALUBI
MUYA
A Urdon et Donsula mes chers enfants
A tous ceux qui me sont chers
A vous tous, je dédie ce travail.
Dr
Dieudonné TSHISHI BAVUALA.
REMERCIEMEMT
Du fond de notre coeur, nous nous prosternons au devant
de la grande Majesté de l'Eternel le Dieu tout puissant, lui qui
nous a donné la vie, la force et l'intelligence ; quoi qu'on dise,
nos mots ne peuvent qu'être pauvres et incapables d'exprimer la
profondeur de notre gratitude.
Pour avoir accepté de diriger ce travail avec amour et
sollicitude, et pour nous avoir donné le meilleur de ce qu'ils avaient,
Nous remercions les Professeurs Fulbert KWILU et Prince
KIMPANGA.
Que les autorités de l'ESP, les Professeurs Patrick
KAYEMBE, MAPATANO et Mme TSHEFU et à travers eux tous le corps
professoral, trouvent dans ces quelques mots, l'expression de notre
reconnaissance pour les efforts et sacrifices consentis pour que nous arrivions
au bout de notre spécialisation en économie de la
santé.
Nous sommes reconnaissant envers le grand frère, le
Docteur Patrick KANKU pour ses conseils et son encouragement tout au long de ce
parcours qui s'achève.
Nous remercions les parents, les frères et soeurs,
nous remercions aussi celle qui mérite toute notre affection ainsi
que les amis pour leurs prières et encouragements.
Nous remercions les confrères qui nous ont aidés
dans la collecte des données.
Que les patients et leurs familles qui ont bien voulu
répondre à nos questions pendant leur maladie, retrouvent notre
marque de gratitude à travers ces mots.
Ceux que nous n'avons pas cités nous sont autant chers
que ceux qui le sont, nous les portons dans notre coeur et les remercions pour
tout.
LES ABREVIATIONS
ATR
|
:
|
Accident de Trafic Routier
|
|
CB
|
:
|
Clinique Bondeko
|
|
|
CH
|
:
|
Centre Hospitalier
|
|
|
CS
|
:
|
Centre de Santé
|
|
|
DCI
|
:
|
Dénomination Commune Internationale
|
Ddl
|
:
|
Degré de liberté
|
|
|
Err Std
|
:
|
Erreur standard
|
|
|
HBMM
|
:
|
Hôpital Biamba Marie Mutombo
|
HGRK
|
:
|
Hôpital Général de Référence
Provincial de Kinshasa
|
HSJ
|
:
|
Hôpital Saint Joseph
|
|
IH
|
:
|
Institution Hospitalière
|
|
ISS
|
:
|
Institution de Soins de Santé
|
MPEC
|
:
|
Meilleure Prise En Charge
|
|
PEC
|
:
|
Prise En Charge
|
|
|
SPSS
|
:
|
Statistical Package for the Social Sciences
|
|
|
CDF
|
:
|
Franc Congolais
|
|
|
USD
|
:
|
Dollar américain
|
|
|
RESUME
Le recrutement des malades des hôpitaux est
assuré en majorité par le service des urgences. Le risque de
décès pour un patient en consultation au service des urgences
dépend du délai d'attente avant sa prise en charge. La
présente étude a été proposée pour
déterminer les facteurs qui influencent le délai de la prise en
charge aux services des urgences des hôpitaux de Kinshasa.
Une étude transversale a été menée
à la Clinique Bondeko, aux Cliniques Universitaires de Kinshasa et
à l'Hôpital Saint Joseph. Les patients admis aux services des
urgences de ces hôpitaux ont été interviewés au
moyen d'un questionnaire pré testé. Les informations
recherchées auprès des patients et/ou de leurs proches
concernaient les soins reçus aux urgences, le temps d'attente de la
consultation et le délai d'administration des premiers soins
appropriés, le nombre de médicaments prescrits, les perceptions
des patients et les coûts des examens et des médicaments
reçus.
Le délai médian d'attente avant la consultation
et la prise en charge était respectivement de 10 et 50 minutes. Les
facteurs associés au délai d'administration des premiers soins
appropriés aux urgences étaient le délai d'attente avant
la consultation médicale (p < 0,001), le nombre d'infirmiers aux
urgences (p < 0,001), et le temps passé au laboratoire (p < 0,01).
Les coûts des soins et les perceptions des patients n'étaient pas
associés au délai d'administration des premiers soins
appropriés.
Nous avons conclu que ce sont des facteurs d'organisation des
services qui influencent le délai avant l'administration des soins
appropriés plus que les perceptions des patients et les coûts des
soins.
CHAPITRE I INTRODUCTION
I .1.
PROBLEMATIQUE
La République Démocratique du Congo (RDC) est un
pays en période poste conflit qui connait une dégradation de
tous les secteurs de la vie publique. Le secteur de la santé traverse
une situation difficile comme décrite dans le « Plan National
de Développement Sanitaire »(PNDS) et la
« Stratégie de Renforcement des Systèmes de
Santé » (SRSS). Plusieurs problèmes ont
été relevés notamment ceux liés aux ressources
humaines pour la santé, aux infrastructures, aux équipements, aux
médicaments et intrants spécifiques (1). La
non-intégration de nouvelles technologies en termes de diagnostic et de
prise en charge des patients s'ajoute aux problèmes de
vétusté et insuffisance d'infrastructures et équipements
sanitaire. Couplés à la démotivation du personnel et
à l'insuffisance des programmes de recyclage du personnel, ces
problèmes ont entamée sérieusement l'offre et la
qualité de soins (2).
La disponibilité et la qualité des
médicaments ainsi que la rationalisation des prescriptions constituent
un problème majeur de santé publique dans les pays en
développement dont la RDC. Ils influencent ainsi la qualité des
soins et l'accessibilité des services de santé (3). La
disponibilité des médicaments dans les formations sanitaires est
l'un des facteurs de satisfaction des patients. Elle représente
également un des facteurs clés pour engendrer et maintenir
l'intérêt, la confiance, et la participation de la population.
En plus des médicaments, la disponibilité du
personnel qualifié est l'un des indicateurs de la qualité des
services et du bon fonctionnement d'une institution hospitalière (4). La
satisfaction des patients dépend de la qualité et de
l'accessibilité des services de santé. Selon le rapport du PNUD
71,3% de la population congolaise vivent dans la pauvreté
généralisée en 2009. Ceci ne leur permet pas
d'accéder aux soins de qualité (5). L'accessibilité de la
population aux soins de santé de qualité n'a pas encore
été suffisamment explorée dans la ville de Kinshasa.
Plusieurs structures sanitaires sont implantées dans la
ville de Kinshasa. L'existence d'un réseau routier permet aux patients
de fréquenter les structures sanitaires de leurs choix et dans n'importe
quel coin de la ville (6). Mais il se pose un sérieux problème du
moyen de transport utilisé pour rejoindre ces structures en cas
d'urgence. Cependant un transfert sécurisé des patients
nécessite une ambulance en bon état. Malheureusement il y en a
en nombre insuffisant pour les quelques hôpitaux qui en disposent. Cette
situation pouvait être atténuée par l'existence d'un
service d'ambulance privé ou publique qui n'existe pas dans notre pays.
Cela semble ne préoccuper personne alors qu'il est connu de tous que les
ambulances jouent un rôle très important dans la réduction
du taux de mortalité dans le système de référence
(7)(8).
Les services des urgences et des consultations ambulatoires
constituent les deux portes d'entrée pour admission des patients en
hospitalisation. Le recrutement des malades des hôpitaux est
assuré dans 40 à 60 % par le service des urgences (8). Les
patients admis dans le service des urgences y arrivent en des divers
états. Certains viennent pour des ennuies qu'ils estiment
insupportables, alors que d'autres arrivent entre la vie et la mort. Si ces
derniers ne bénéficient pas de soins nécessaires, la mort
peut survenir car le risque de décès d'un patient venu consulter
aux urgences augmente avec chaque heure supplémentaire d'attente (9). Il
est donc nécessaire d'analyser délai de prise en charge (PEC) du
patient qui est l'un des indicateurs indispensables pour l'évaluation de
la qualité des soins dans le service des urgences médicales (10).
La présente étude voudrait répondre à la question
de savoir : Quel est le délai entre l'arrivée des patients
aux urgences et leur consultation par un médecin ? Quel est le
délai entre l'arrivée des patients aux urgences et le
début d'un traitement approprié ? Quels sont les facteurs
liés aux patients ou aux services de santé qui influencent le
délai de la PEC des patients aux services des urgences ? Afin de
contribuer à l'amélioration de la qualité des soins aux
services des urgences des hôpitaux de Kinshasa, notre travail se propose
d'analyser les facteurs associés au délai de la PEC des patients
dans les services des urgences.
I.2. REVUE E LA
LITTERATURE
La prise en charge des cas urgents commence par le moyen de
transport utilisé pour rejoindre l'institution des soins de santé
en cas d'urgence. Peu d'hôpitaux disposent d'ambulance en bon état
en vue d'assurer un transfert sécurisé des patients. Le service
d'ambulance qu'il soit privé ou publique n'existe pas dans notre pays et
cela semble ne préoccuper personne alors qu'il est connu de tous que les
ambulances jouent un rôle très important dans la réduction
du taux de mortalité dans le système de référence
(7).
La fréquentation des services des urgences est
différente entre les institutions sanitaires privées et
publiques, et selon le mode de paiement de soins de santé est
assuré par le patient lui-même ou par un tiers payant. C'est ainsi
qu'au Kenya, une étude transversale a été faite. Elle
portait sur 53 structures sanitaires publiques, confessionnelles et
privées. Elle avait pour objectif de déterminer
l'accessibilité et la qualité des soins en cas d'ATR (Accident de
Trafic Routier) dans ces structures. L'analyse des données avait
utilisé l'analyse univariée et bivariée. Le test T de
Student, le Chi-carré le test de Fisher ont été
utilisés. Résultats sont qu'ils ont noté un taux de
fréquentation des urgences nettement supérieur dans les
hôpitaux publics où aucune caution préalable n'était
pas nécessaire pour accéder aux soins de santé. Ce taux
était supérieur à celui des hôpitaux privés
de la même région (11).
Le délai d'attente dans cette même étude a
varié de 30 à 60 minutes. Ce délai été plus
long dans les institutions publiques, un peu moins dans les institutions
religieuses et beaucoup moins de temps dans les institutions privées.
Par ailleurs, les patients avaient estimé la qualité des soins
des institutions religieuses meilleure comparativement à celle des
autres types d'institutions (11).
Par rapport au délai d'attente aux urgences, une
étude qui portait sur 50 institutions d'urgence a été
faite en Californie. L'objectif de cette étude était de
déterminer le délai d'attente (intervalle de temps entre
l'arrivée d'un malade et son contact avec le médecin ou un
personnel intermédiaire). Les auteurs ont estimé le délai
d'attente pour chaque structure sanitaire, le nombre de patients, des lits et
du personnel. Ils ont ensuite fait une analyse bivariée en
considérant le délai d'attente par rapport aux différentes
caractéristiques des ces institutions des soins d'urgences. Ces
caractéristiques sont : le caractère d'institution
d'enseignement, le nombre de visites annuelles des patients, la localisation
urbaine ou rurale, la fréquence des malades âgés, etc.
De manière globale, les résultats indiquent que
les patients passent en moyenne 57 minutes avant de rencontrer le
médecin pour la consultation. Toutefois la même étude
révèle aussi que 42% des personnes venant aux urgences avaient
passé plus d'une heure avant de rencontrer le médecin (12). Cette
étude montre également que le temps d'attente dans les
institutions publiques est plus long que dans les celles universitaires.
Jarr et ses collaborateurs ont mené une étude
prospective avec comme objectif général d'analyser
l'activité du service d'accueil d'urgence et les délais
d'attente, qui composent le «parcours» du patient. Leurs objectifs
spécifiques étaient d'évaluer quantitativement les
différents délais de soin et d'identifier les facteurs qui
pouvaient les influencer et de proposer des actions d'amélioration de la
qualité de soins. Ceci afin de réduire les délais de
prise en charge du patient, d'améliorer le rendement de l'équipe
soignante et ainsi améliorer le service rendu au patient et sa
satisfaction. Dans la méthodologie, ils ont fait un
échantillonnage systématique qui a pu inclure 508 patients. Les
résultats obtenus ont établi que le délai d'attente
étaient de 14#177;18 minutes. L'attente a été
inférieure à 30 minutes chez 90 % des cas et supérieure
à une heure chez seulement 3 % des cas seulement (10).
En ce qui concerne les prescriptions médicales,
l'étude camerounaise de Blatt et collaborateurs menée à
l'Hôpital Central de Yaoundé, a permis d'analyser 285 ordonnances
en provenance du service des urgences et du service des consultations externes.
Il en était sorti qu'aux urgences, les patients achetaient les
médicaments prescrits dans 73 % des cas sur place à
l'hôpital. La prescription moyenne variait de 2 à 5 articles selon
le service. Aux consultations, les praticiens faisaient peu appel à des
spécialités commercialisées par le point de vente public
de la pharmacie de l'hôpital qui ne représentait que 16 % des
prescriptions, alors que dans 68 % des cas un substitut hospitalier
était disponible (14).
Au Niger, une étude d'impact, avec
répétition de deux enquêtes transversales, de types
rétrospective et prospective a été menée. Ces
enquêtes ont porté sur les pratiques de prescription des
infirmiers formés des les centre de soins intégrés, sur
les soins effectivement reçus par les malades, ainsi que sur certains
aspects des moyens de prise en charge de la consultation curative. Les
indicateurs calculés dans les enquêtes rétrospectives
étaient entre autres : nombre moyen de médicaments prescrits
par consultation, pourcentage de médicaments prescrits par nom
générique, coût moyen des médicaments et
consommables prescrits par consultation.
Le second volet de l'étude utilisait des enquêtes
prospectives, réalisées par observation des activités de
consultations curatives le jour de l'enquête dans les centres de soins
intégrés. Les données étaient recueillies par
l'observation et le chronométrage des consultations et de la
délivrance, et par interview des malades utilisateurs des services.
L'échantillon était constitué de l'ensemble des
consultations curatives successives survenues dans un temps d'observation
défini comme la matinée. Parmi les indicateurs calculés il
y avait la durée moyenne de la consultation, le pourcentage de
médicaments prescrits effectivement délivrés, pourcentage
de médicaments disponibles parmi une liste de 11 médicaments
clés, etc. Comme résultat, les indicateurs de prescriptions en
génériques et médicaments essentiels étaient
proches de 100 %. De même, les coûts des produits prescrits
n'étaient pas très éloignés du
référentiel qui était proposé. Les
médicaments clés d'une liste de 11 au moment de l'enquête
étaient disponibles à 98 % (3).
Selon une étude sur la prescription des
médicaments dans les centres médicaux publics du Gabon, Nkogho et
ses collaborateurs, ont trouvé 2,6 #177;1,2 médicaments par
consultation avec 13,5% prescrits sous leur dénomination commune
internationale (DCI) (15). Alors que dans ce même pays, pour une
étude faite moins d'une année avant, il y a une disparité
importante entre les médicaments prescrits. Ils sont majoritairement en
DCI - une seule spécialité parmi les 20 premiers et trois parmi
les 40 premiers - et les produits réellement achetés (4/20 et
15/40). Vingt-cinq pour cent des médicaments sont acquis sans
prescription et 30 % des médicaments prescrits ne sont pas
achetés. Enfin, cette même étude montre également
que 24 % des clients achètent tout ou une partie de leurs
médicaments au personnel soignant. Soixante-quinze pour cent des clients
ont pu acheter la totalité des médicaments prescrits. Les autres
ont déclaré n'avoir pu acheter l'ensemble des produits en raison
de leur coût élevé et/ou de leur indisponibilité
(16).
Au Nigéria, Afemikhe a trouvé que les
médicaments sont accessibles à 100% lorsqu'on en a besoin aux
urgences dans les institutions hospitalières privées alors
qu'elle n'est que de 28% dans les institutions publiques (4).
Dans une étude portant sur la satisfaction des patients
aux urgences dans un hôpital d'enseignement au Nigeria, les patients
enquêtés par Oluwadiya et al, avaient souhaités dans
26,8% un approvisionnement adéquat en médicament, 19,2%
avaient demandé des services plus rapides, alors que 18,0% souhaitaient
un service carrément gratuit, etc. (13).
Valérie CARRASCO et Dominique BAUBEAU ont
présenté les résultats d'une enquête nationale sur
les urgences, réalisée en janvier 2002 auprès d'un
échantillon de patients de 150 services des urgences en France. Ces
résultats établissent que, si le quart des usagers a moins de 15
ans et 43 % moins de 25 ans, les nourrissons sont, proportionnellement à
leur nombre dans la population, presque deux fois et demie plus nombreux
à les fréquenter. Les personnes de plus de 70 ans ne
représentent, quant à elles, que 14 % de l'ensemble des usagers.
Près des trois quarts des patients arrivent sans avoir consulté
de médecin et par leurs propres moyens. Les traumatismes et
problèmes somatiques représentent les principales causes de
recours, avec de fortes disparités selon l'âge des patients : 85 %
des nourrissons arrivent aux urgences pour des problèmes somatiques
alors que les traumatismes concernent près des deux tiers des jeunes de
6 à 25 ans. Les trois quarts des patients ont reçu au moins un
examen diagnostique ou des soins. 19 % sont ensuite hospitalisés, les
personnes de plus de 70 ans l'étant dans plus de la moitié des
cas (17).
I.3. LES OBJECTIFS
3.1. Objectif
général
Déterminer les facteurs qui influencent le délai
de PEC des patients aux urgences dans les hôpitaux de Kinshasa.
3.2. Objectifs
spécifiques
- Décrire les caractéristiques des patients
consultant aux services des urgences des hôpitaux de Kinshasa
- Déterminer le délai d'attente avant la prise
en charge des patients
- Déterminer les coûts de la prise en charge des
premiers soins ainsi que le coût total par rapport aux principales
pathologies et par type d'hôpital
- Identifier les facteurs qui déterminent le retard de
PEC des patients soins aux services des urgences
- Formuler des recommandations en vue d'améliorer la
PEC aux services des urgences.
I.4. HYPOTHESES
Nous pouvons formuler les hypothèses suivantes :
- Le coût moyen des services des urgences pèse
trop sur le budget des ménages et donc ruine les ressources
financières de ces ménages.
- L'absence des médicaments dans les pharmacies des
hôpitaux est la cause principale du retard dans la prise en charge des
patients aux urgences.
- Les structures sanitaires confessionnelles sont les mieux
appréciées des patients kinois par rapport à celles
publiques.
CHAPITRE II
METHODOLOGIE
II.1. TYPE ET SITE DE
L'ETUDE
Il s'agit d'une étude transversale analytique conduite
dans les services des urgences des grands hôpitaux et cliniques de la
ville de Kinshasa. La clinique Bondeko, les cliniques universitaires de
Kinshasa et l'hôpital saint Joseph ont été visités
pour réaliser cette enquête.
II.2. ECHANTILLONNAGE
Nous avons opéré un choix
raisonné de cinq institutions hospitalières étant
donné certaines contraintes liées au temps et à la
distance. Les hôpitaux choisis représentent les institutions:
- Publiques
- Privées confessionnelles
- Privées non confessionnelles.
Elles ont toutes une capacité d'accueil
supérieure ou égale à 300 lits.
2.1 Critères
d'inclusion
ü Les institutions hospitalières : les
hôpitaux suivant ont été choisis :
o Les Cliniques Universitaires de Kinshasa (CUK)
o L'hôpital Saint Joseph (HSJ)
o La Clinique Bondeko (C.B)
o L'Hôpital Biamba Marie Mutombo (HBMM)
o L'Hôpital Général de
Référence Provincial de Kinshasa (HGRPK).
ü Patients : ont été inclus dans notre
étude, les patients qui ont consulté au service des urgences des
hôpitaux retenus après tirage pendant que notre équipe
d'enquête y était présente et qui ont consenti librement de
faire partie de notre étude.
ü Les prescriptions : seront
considérées comme objet d'étude, celles remises aux
patients après la (première) consultation du médecin.
2.2. Critères
d'exclusion
ü Les institutions hospitalières : celles qui
n'ont pas fait l'objet de notre choix.
ü Patients :
- qui ont refusé de
participer à notre étude
- qui n'étaient pas en mesure de s'exprimer et dont
les proches n'ont pas accepté de participer à notre étude.
- qui se sont présentés aux urgences à
l'absence de notre équipe de recherche
- que nos équipes n'étaient pas en mesure de
suivre quand beaucoup de malades s'étaient présentés aux
urgences au même moment.
ü Les prescriptions :
- ne portant pas
l'identité du patient,
- établies par les infirmiers
-
sans la signature du médecin
- établies en supplément
après réévaluation du patient par le médecin.
2.3. Taille de
l'échantillon
La population totale d'étude est constituée par
les malades et/ou leurs proches ayant fréquenté les services des
urgences des hôpitaux retenues par choix raisonné pendant la
période de notre enquête soit du 10 décembre 2011 au 05
janvier 2012.
Comme notre étude porte sur le temps, une variable
continue, la formule qui sert à calculer la taille de
l'échantillon se présente de la manière suivante
(18) :
Avec n le nombre de sujets à inclure dans
l'étude. Il dépend de : (n) dépend de trois
paramètres :
- : L'écart type de la durée moyenne
rencontrée dans la littérature. Dans notre cas il est égal
à 18 minutes selon l'étude de Jarr et al.
- Z : Coefficient de confiance ; c'est la
probabilité pour que la moyenne observée appartienne à
l'intervalle de confiance que l'on se fixe. Pour une distribution normale et
pour un degré de confiance de 95 % ce coefficient est égal
à 1,96.
- : L'erreur type, il est de 3 minutes
- : 0,842 pour une puissance de modèle à 80%.
En tenant compte de tous ces termes, la taille de
l'échantillon calculée sur base de la formule ci-dessus nous
donne
II.3. DEFINITION DES
VARIABLES ET DES PRINCIPAUX CONCEPTS
§ Traitement approprié : traitement
étiologique de la pathologie diagnostiquée, s'il est admis que
celui-ci est à la portée couramment de la technologie et des
produits disponibles sur notre marché
§ Spécialité : médicament vendu
préférentiellement sous son nom de marque déposée
plutôt que sous sa DCI (Dénomination Commune Internationale)
§ Délai d'attente : temps entre
l'arrivée aux urgences d'un patient et le début de la
consultation médicale ou d'une intervention médico-chirurgicale
pouvant être une consultation ou tout autre geste salvateur.
Pour déterminer les caractéristiques des services
des urgences et de leurs usagers, nous ferons recours aux variables
qualitatives et quantitatives.
3.1. Les variables
qualitatives
- Sexe
- Profession du patient
- Perception du coût (cherté) du tarif de
consultation aux urgences
- Provenance du patient
- Disposition d'une note de transfert
- Motif de transfert
- Moyen de transport utilisé
- Qualité du dernier soignant avant de venir aux
urgences
- Motivation du choix de la structure sanitaire
- Motif de consultation
- Perception du délai d'attente (avant la consultation)
par le patient
- Motif de la prolongation de délai d'attente
- Motif du retard d'administration des 1ers soins
appropriés
- Perception de la qualité des soins par les patients.
3.2. Les variables
quantitatives
- Nombre de lits
- Nombre d'ambulance
- Nombre de médecins urgentistes
- Nombre de médecins réanimateurs
- Nombre de médecins affectés aux urgences pendant
les heures de garde
- Nombre d'infirmiers affectés aux urgences pendant le
jour et pendant les heures de garde
- Tarif
- Revenu mensuel du patient
- Taille du ménage
- Durée de la maladie (avant d'arriver aux urgences)
- Délai d'attente
- Délai d'administration des 1ers soins
appropriés
- Nombre de médicaments par ordonnance médicale
- Proportion des médicaments disponibles dans la pharmacie
de l'ISS
- Nombre de spécialités par ordonnance.
La variable dépendante
La variable dépendante étudiée est
« le délai de PEC appropriée » aux
urgences. C'est une variable quantitative exprimée en minutes.
Unité statistique
Dans la présente étude, l'unité
statistique est tout patient qui s'est présenté au service des
urgences d'une des ISS sélectionnée pendant la période de
collecte des données.
3.3. Définitions
opérationnelles des variables
Tableau I : Liste des variables et leurs
définitions opérationnelles
Variable
|
Définition opérationnelle
|
Sexe
|
Ensemble des caractéristiques biologiques qui distinguent
le mâle de la femelle (Encarta)
|
Cherté du tarif
|
Estimation de coût élevé du tarif de soins
aux urgences
|
Profession
|
Activité déterminée, régulière
et rétribuée, exercée pour gagner sa vie (E)
|
|
Provenance du patient
|
Lieu de provenance direct du patient à son admission aux
urgences
|
Moyen de transport utilisé
|
Moyen utilisé pour le déplacement du lieu de
provenance vers les urgences
|
Qualification du dernier soignant avant de venir aux urgences
|
Formation spécialisée ou ensemble des aptitudes et
des connaissances acquises en travaillant
|
Motivation du choix de la structure sanitaire
|
Raison ayant poussé le patient à choisir la
structure sanitaire à laquelle il consulte aux urgences
|
Motif de consultation
|
Raison ayant poussé le patient à décider de
se présenter à l'hôpital
|
Estimation du délai d'attente par le patient
|
Point de vue du patient par rapport à la longueur du temps
qu'il passe en attendant d'être reçu par un médecin
|
Motif de la prolongation de temps d'attente
|
Point de vue du patient sur la raison de la prolongation de
délai d'attente (s'il est prolongé)
|
Motif du retard d'administration des 1ers soins
appropriés
|
Raison justifiant le retard de l'administration des soins
à l'arrivée ou après la consultation
|
Qualité des soins estimée par les patients.
|
L'expression globale du point de vue du patient par rapport
à l'ensemble des soins, des équipements et de la
compétence de ceux qui les dispensent.
|
Définitions opérationnelles des
variables (suite)
Nombre d'ambulance
|
Nombre de véhicule servant au transport des malades ou des
blessés en mesure de rouler au moment de notre enquête
|
Nombre de médecins urgentistes
|
Nombre de médecins ayant un diplôme d'urgentiste
|
Nombre de médecins réanimateurs
|
Nombre de médecins ayant un diplôme de
réanimateur
|
Nombre de médecins généralistes
|
Nombre de médecins généralistes qui passent
aux urgences
|
Nombre d'infirmiers
|
Nombre d'infirmiers affectés aux urgences
|
Tarif de consultation aux urgences
|
Montant à payer permettant d'avoir droit à une
consultation du médecin aux urgences
|
Revenu mensuel
|
Salaire du chef de ménage, y compris toutes les sources de
recettes déclarées par l'enquêtée, exprimé
ici par mois
|
Taille du ménage
|
Nombre des personnes habitants le même toit et partageant
le même repas à charge du même responsable avec le patient
enquêté
|
Durée de la maladie (avant d'arriver aux urgences)
|
L'espace de temps pendant lequel le patient s'est reconnu malade
du
|
Délai d'attente
|
Temps entre l'arrivée aux urgences d'un patient et le
début de la consultation médicale ou d'une intervention
médico-chirurgicale pouvant être
une consultation ou tout autre geste salvateur.
|
Délai d'administration des (1ers) soins
appropriés
|
Temps entre l'arrivée du patient et la réception
d'un traitement causal ou palliatif
|
Définitions opérationnelles des
variables (Fin)
Nombre de médicaments par ordonnance médicale
|
Nombre de produits ayant un effet thérapeutique prescrits
par le médecin après la 1ère consultation
|
Nombre de spécialités par ordonnance.
|
Nombre des médicaments prescrits sous leur nom
commercial
|
Nombre de médicaments disponibles dans la pharmacie de
l'ISS.
|
Nombre des médicaments prescrits sous leur nom commercial
ou en DCI achetés pour le patient à la pharmacie de
l'hôpital
|
Le coût des premiers soins
|
La somme d'argent dépensée jusqu'à
l'administration des premiers soins.
|
II.4. TECHNIQUE DE
COLLECTE DES DONNEES
Pour collecter les données nous avons utilisé
l'interview dirigé grâce au questionnaire et à
l'observation.
Ø Nous nous sommes entretenus avec les autorités
des hôpitaux retenues. De cet entretien, avons noté les
données en rapport avec :
- Le nombre et la qualification du personnel affecté aux
urgences
- Le tarif de consultation aux urgences et le tarif des examens
de laboratoire les plus demandés en urgence
- Le prix d'une unité de sang.
- Nombre d'ambulance en état de rouler
Ø Nous nous sommes entretenus avec les patients et/ou
leurs proches.
L'observation nous a permis de noter :
- Les moyens de transport qui ont permis aux malades d'arriver
aux urgences
- L'heure d'arrivée des patients
- La note de transfert si elle existe et son motif
- L'heure de début de la consultation
- L'heure de début d'administration des 1ers
soins appropriés
- Les ordonnances, le nombre de médicaments par
prescription médical et le nombre de spécialités.
Les patients enquêtés ou leurs proches nous ont
donnés leurs perceptions sur les coûts payés et sur les
différents délais.
Et ils nous ont informé sur leurs
- Sexe (qui pouvait être évident chez les
adultes)
- Date de naissance
- Revenu mensuel
- Taille de leur ménage
- Provenance.
Collecte des données proprement-dite
Le chercheur principal était chargé de retrouver
la liste de toutes les institutions hospitalières de Kinshasa ayant une
capacité d'accueil d'au moins 100 lits pour les structures sanitaires
publiques ou 40 lits pour celles privées confessionnelles et lucratives.
De par cette liste nous avons formé les trois strates des
structures : celle des structures publiques, celle des structures
privées confessionnelles et la strate des structures privées
lucratives. De ces strates, nous avons opéré un choix
raisonné des cinq hôpitaux, à raison de deux hôpitaux
privés lucratifs, un hôpital confessionnel, deux hôpitaux
publics y compris un hôpital d'enseignement universitaire.
Le chercheur principal a rencontré les
autorités des institutions retenues pour obtention des autorisations.
Avant de procéder à la collecte des
données proprement-dite (auprès des patients et/ou de leurs
proches), nous avons obtenu l'autorisation de l'administration des structures
retenues. Nous avons ensuite polycopié cette autorisation et avons remis
une copie à chaque enquêteur. Ceci devrait lui servir de preuve
d'autorisation auprès des responsables des services des urgences pour
qu'un accès aux patients et/ou à leurs accompagnants leur soit
accordé.
Les enquêteurs étaient recrutés parmi les
médecins et des étudiants du deuxième cycle en
médecine. Ils ont bénéficié d'une formation de six
heures. Après cette formation ils ont été
déployés pour le pré-test du questionnaire. Ensemble, nous
avons analysé les difficultés rencontrées et avons
adopté un outil définitif qu'ils ont enfin utilisé. Deux
enquêteurs étaient chargés de la récolte des
données pour chaque institution hospitalière.
Les langues
utilisées étaient le lingala, le français, voire le
swahili et le Tshiluba selon la convenance du malade en fonction des langues
parlées par les enquêteurs.
Pendant la collecte, l'investigateur principal a
assuré une supervision régulière par des visites sur
terrain auprès des enquêteurs. La supervision avait
consisté en la vérification de la façon dont les
questionnaires étaient administrés et en la rectification des
erreurs constatées. Les difficultés urgentes en l'absence du
chercheur principal ont été résolues par contact
téléphonique entre l'enquêteur et le chercheur principal.
Une fois les données collectées, les questionnaires
d'enquête complétés ont été
centralisés auprès de l'investigateur principal. Il a pris soin
de vérifier si chaque questionnaire était bien
complété. Enfin il procédait à la
numérotation avant de les saisir.
La recherche de l'autorisation de la commission nationale
éthique n'a pu être possible faute.
II.5. PLAN DE TRAITEMENT
ET D'ANALYSE DES DONNEES
Tri des données
Nos données ont été regroupées
comme suit :
1° Les données récoltées auprès
de l'administration des hôpitaux
2° Les données récoltées par
observation
3° Les données récoltées par entretien
avec les patients ou leurs proches.
Contrôle de qualité
Le premier contrôle a été fait sur terrain
par l'enquêteur à la fin de l'entretien et de la journée de
collecte en vue de s'assurer des omissions et erreurs possibles qui ont
été immédiatement corrigées. Le superviseur a
effectué le deuxième contrôle de qualité en vue de
détecter les incohérences et les corriger. Le chercher principal
a effectué le dernier contrôle en prenant soin de vérifier
que les fiches de collecte des données sont complètement remplies
avant de les numéroter et de les confier à la saisie.
Traitement des données
Les données ont été saisies à
l'aide du logiciel Epiinfo 6 puis elles ont été exportées
vers le logiciel SPSS 12.0 et Eviews via Excel pour traitement et analyse.
Analyse des données
Pour les données qualitatives, L'association relation
entre les différentes variables explicatives a été
testée par le test de Chi² de Pearson. Les proportions de chaque
variable ont été aussi données. Pour les données
quantitatives, nous avons déterminé la moyenne du grand
échantillon et celle des échantillons par IH. Le test ANOVA a
été utilisé afin de vérifier si les moyennes de
ces IH sont différentes (si au moins une des moyennes est
différente des autres). Nous avons aussi utilisé la statistique
t-Student pour tester la différence de la moyenne trouvée avec
celle de la littérature ; et le test Z pour tester la
différence des proportions entre les différentes variables
quantitatives à travers. Nous avons fait une régression
linéaire multiple afin de déterminer les facteurs
influençant la variable dépendante.
II.6. CONSIDERATIONS
ETHIQUES
Tenant compte du principe du respect de la personne, nous
avons tenu à obtenir le consentement de chaque patient (et/ou de ses
proches) présent aux services des urgences pendant le temps de travail
de notre équipe.
Notre équipe s'est évertuée à
expliquer à chaque enquêté potentiel la nature, le but et
les objectifs de la recherche. Notre engagement pour la confidentialité
sur les déclarations faites et les points de vue a été
apporté au patient comme garantie. Cependant la liberté de
l'adhésion à notre étude, c'est-à-dire sa
possibilité de participer ou non à l'enquête et de refuser
de répondre à une quelconque question ou carrément
d'arrêter l'entretien à tout moment.
Nous avions aussi conçu la « lettre du
consentement éclairé » que chaque enquêté
devrait signer. Cette procédure s'est avérée assez lourde
pour les familles ayant un des leurs en souffrance. Raison pour laquelle,
l'aval verbal suffisait après toutes les explications fournies. Ceci a
permis une adhésion libre et éclairée des
enquêtés.
II.7. DIFFICULTES
RENCONTREES
Nous avons eu des difficultés à obtenir les
autorisations des responsables des hôpitaux dans lesquels nous devrions
collecter les données.
La lourdeur de l'administration de l'HBMM a fait que
jusqu'à ce jour nous n'avons obtenue même pas une réponse
négative.
Avec la défaveur de la période électorale
et des troubles qui s'en ont suivi, nous n'avons pas pu facilement rencontrer
les autorités favorables à notre recherche. Ceci a fait que nous
avons commencé la collecte des données avec retard. Aussi dans ce
contexte, beaucoup de malade ayant probablement peur de la suite de la
situation politique, ont préféré resté chez eux, ce
qui a entrainé une certaine baisse de la fréquentation dans ces
grandes institutions.
L'HGRPK, ne nous a pas laissé accéder aux
services des urgences de différents départements selon les
instructions reçues du ministre de la santé. Ceci à cause
des troubles dus à la situation politique qui prévalait. Ainsi,
nous avons décidé d'exclure l'HGRK de la liste des
hôpitaux où l'enquête devrait se dérouler,
malgré une autorisation un tardive de collecter seulement aux urgences
du département de pédiatrie.
Limites de l'étude
Pour avoir une aperçue globale de la situation des
patients consultants aux services des urgences à Kinshasa, il aurait
fallu une étude multicentrique avec des sites représentatifs de
tous les types des structures sanitaires. La CB est une structure privée
mais dont la création repose sur les vertus catholiques. Ceci explique
que ses coûts des soins soient assez bas, selon ses dirigeants. Les CUK
sont une structure publique. Cependant elles sont aussi un établissement
hospitalo-universitaire. Ainsi tout ne se passe pas comme dans les autres
hôpitaux publics.
En ce qui concerne les cas suivis, nous n'avons pas
interrogé systématiquement tous les malades qui s'étaient
présenté aux urgences. Notre équipe a travaillé au
maximum pendant 12 heures, alors que les urgences reçoivent 24 heures
sur 24 et les enquêteurs étaient absents des urgences certains
jours pour raison d'insécurité. Ils étaient en blouse
blanche, ce qui risque d'avoir entrainé le biais d'acquiescement (17).
L'absence d'un score de sévérité de
l'état des patients arrivant aux urgences ne nous a pas permis de
comparer nos résultats à ceux des autres sur cet aspect.
CHAPITRE III. PRESENTATION
DES RESULTATS
3.1. DESCRIPTION DES
HOPITAUX VISITES
Sur cinq hôpitaux et cliniques ciblés,
l'accès aux services des urgences nous a été
accordé seulement dans 3 hôpitaux. Le tableau I montre que les CUK
sont de loin la plus grande IH en personnel disponible pour intervenir en cas
d'urgence. Pendant la période de notre étude, chacun de ces trois
hôpitaux ne comptait qu'une ambulance.
|
Lit
|
Ambulance
|
Médecin
|
Infirmier
|
Du jour
|
De garde
|
Réanim
|
Urgentiste
|
Du jour
|
De garde
|
CB
|
16
|
1
|
1
|
3
|
1
|
0
|
4
|
3
|
CUK
|
32
|
1
|
13
|
13
|
28
|
1
|
10
|
5
|
HSJ
|
32
|
1
|
4
|
3
|
1
|
1
|
10
|
7
|
TOTAL
|
80
|
3
|
18
|
19
|
30
|
2
|
24
|
15
|
Tableau II : Présentation sommaire
des services des urgences dans les
hôpitaux de
Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012
Tableau III : Présentation des
coûts des services vendus aux urgences
dans les
hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011 à janvier
2012
|
|
|
|
|
|
|
|
CB
|
CUK
|
HSJ
|
|
IB1
|
IB2
|
IIA
|
IIB
|
Tarif de consultation
|
5850
|
3000
|
3000
|
7500
|
22500
|
8000
|
Hémoglobine
|
2800
|
1900
|
1900
|
3800
|
11400
|
1300
|
Goutte épaisse
|
1400
|
2500
|
2500
|
3500
|
5500
|
1300
|
Globules blancs
|
1400
|
1900
|
1900
|
3800
|
11400
|
2300
|
Formule leucocytaire
|
2800
|
1900
|
1900
|
3800
|
11400
|
2800
|
GS & Rhésus
|
3200
|
12400
|
12400
|
7700
|
3100
|
3600
|
Sédiment Urinaire
|
1800
|
2200
|
2200
|
4400
|
13200
|
2300
|
Glycémie
|
2700
|
2200
|
2200
|
4400
|
13200
|
4000
|
1 Unité de sang
|
16800
|
12400
|
18200
|
29200
|
68700
|
25000
|
|
|
|
|
|
|
|
Lires les montants en CDF (Code de la monnaie congolaise le Franc
Congolais selon ISO 4217) (19).
IB1 : Travailleurs Unikin non cadres et étudiants
IB2 : Travailleurs Unikin cadres et Fonctionnaires
IIA : Chômeurs
IIB : Autres travailleurs et conventionnés.
Le tableau II ci-dessus montre la variabilité des prix
des mêmes services dans différentes structures et entre les
différents tarifs appliqués aux CUK. Le coût d'une
unité de sang qui est de 16800 CDF à la CB, est presque la
moitié du coût que paie la catégorie IIA aux CUK. Les
patients de la catégorie IIB doivent payer 68700 CDF.
3.2. CARACTERISTIQUES DES
PATIENTS
L'échantillon comportait 315 patients
dont 49% représentent les femmes. Le tableau 3 montre que nous
avons enregistré plus de cas à la CB et à l'HSJ plus
qu'aux CUK. Ceci se justifie par le retard avec lequel nous avions reçu
l'autorisation d'accéder aux urgences, mais surtout par le nombre
important de patients qui retournaient à domicile sans être
gardés même pas en observation
Tableau VI : Répartition par sexe et
par hôpital des patients ayant consulté aux urgences à la
CB, aux CUK et à l'HSJ du 15 décembre
2011 au 4 janvier 2012
|
|
|
|
|
Sexe
|
CB
|
CUK
|
HSJ
|
Total
|
FEMININ
|
54
|
47
|
53
|
154
|
MASCULIN
|
55
|
51
|
55
|
161
|
Total
|
109
|
98
|
108
|
315
|
Ce tableau montre que nous avons enregistré plus
de cas à la CB et à l'HSJ plus qu'aux CUK. Ceci se justifie par
le retard avec lequel nous avions reçu l'autorisation d'accéder
aux urgences, mais surtout par le nombre important de patients qui retournaient
à domicile sans être gardés même pas en
observation.
Figure 1 : Répartition par sexe
des malades ayant consulté aux urgences à la CB, aux CUK et
à
l'HSJ du 15 décembre 2011 au 4 janvier
2012.
Il ressort de la figure I que pendant notre enquête que
49% des consultants étaient du sexe féminin alors que 51%
étaient du sexe masculin. Cependant cette différence n'est pas
statistiquement significative.
Tableau V : Répartition du nombre de
personne par ménage ayant fréquenté les hôpitaux de
Kinshasa entre décembre 2011 et janvier 2012
|
|
|
Age groupé
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
0 à 10 ans
|
25
|
7,9
|
11 à 17 ans
|
36
|
11,4
|
18 à 25 ans
|
109
|
34,6
|
26 à 50 ans
|
78
|
24,8
|
Plus de 50 ans
|
67
|
21,3
|
Total
|
315
|
100
|
Nous constatons que c'est la tranche d'âge de 18
à 25 ans qui a le plus consulté aux urgences (34,6 %). La tranche
de 0 à 10 ans ne représente que 7,9% des personnes
interrogées ou celles dont les proches ont été
interrogées.
Cette haute fréquence des patients dont l'âge est
compris entre 18 et 25 ans se vérifie dans tous les hôpitaux tel
que le montre le tableau VI suivant.
Tableau VI: Répartition par hôpital
des tranches d'âges des patients ayant fréquenté les
hôpitaux dans la ville de Kinshasa entre
décembre 2011 et janvier 2012
|
|
|
|
|
|
|
|
0 à 10 ans
|
11 à 17 ans
|
18 à 25 ans
|
26 à 50 ans
|
Plus de 50 ans
|
Total
|
CB
|
9
|
15
|
37
|
30
|
18
|
109
|
CUK
|
9
|
11
|
39
|
17
|
22
|
98
|
HSJ
|
7
|
10
|
33
|
31
|
27
|
108
|
Total
|
25
|
36
|
109
|
78
|
67
|
315
|
L'âge moyen des patients était de 32,3 ans, un
Ecart type de 20,58 ans. Avec l'erreur standard de la moyenne de 1,16, l'IC est
de 32,3 #177; 2,27.
Un mode de 18 ans avec une fréquence de 57,
l'âge minimum était de 0,25 ans soit 3 mois alors que l'âge
maximum était de 81 ans.
Tableau VII : Taille des
ménages fréquentant les services des urgences des hôpitaux
de
Kinshasa
|
|
|
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
1 à 3 personnes
|
34
|
10,8
|
4 à 6 personnes
|
142
|
45,1
|
7 à 10 personnes
|
110
|
34,9
|
Plus de 10 personnes
|
29
|
9,2
|
Total
|
315
|
100
|
Ce tableau VI montre qu'environ la moitié des
ménages a une taille comprise entre quatre et six personnes.
Près de 11% de ménages ont une composition inférieure ou
égale à quatre personnes. Presque 10% des ménages ont une
taille de plus de dix personnes.
La taille moyenne de ménage calculée est de 6,65
personnes avec un écart type de 3,03. L'erreur standard de la moyenne
est de 0,17. L'IC est de 6,65 #177; 0,33. Le mode est de 6 personnes par
ménage. La somme des habitants de ces ménages est de 2096.
Graphique 2 : Revenu par ménage
déclaré par les usagers des services des urgences dans les
hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011
à janvier 2012
Ce graphique montre que plus de 70% des ménages des
patients ayant été de passage aux urgences pendant notre
enquête gagnent moins de 250 USD mensuellement selon leurs
déclarations. Onze patients et/ou leurs accompagnants n'ont pas
déclaré le revenu de leur ménage.
Tableau VIII: Répartition du revenu des
ménages (déclarés) selon l'hôpital
fréquenté de
décembre 2011
à janvier 2012
|
|
|
|
|
CB
|
CUK
|
HSJ
|
Total
|
%
|
= 100$
|
32
|
31
|
42
|
105
|
34,5
|
de 101-249$
|
42
|
27
|
43
|
112
|
36,8
|
de 250-499$
|
20
|
16
|
17
|
53
|
17,4
|
= 500$
|
14
|
14
|
6
|
34
|
11,2
|
Total
|
108
|
88
|
108
|
304
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Le Chi carré calculé est de 8,056 ; le ddl
(degré de liberté) est 6. Le Chi carré tabulaire est de
12,59. Le p calculé est de 0,235 qui est supérieur
à 0,05. Ainsi sur base de nos données et au seuil de
signification de 0,05 ; nous pouvons dire que la fréquentation des
hôpitaux ne dépend pas du revenu du ménage.
Tableau IX : Les professions des patients
(ou de leurs responsables) ayant fréquentés les
services des urgences des hôpitaux de décembre 2011
à janvier 2012
|
|
|
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Libérale
|
119
|
37,8
|
Cadre
|
24
|
7,6
|
Agent simple
|
11
|
3,5
|
Religieux
|
5
|
1,6
|
Fonctionnaires
|
47
|
14,9
|
Chômeur
|
43
|
13,7
|
Ménagère et retraité
|
46
|
14,6
|
Total
|
295
|
93,7
|
Prof non déclarée
|
20
|
6,3
|
Total
|
315
|
100
|
De ce tableau VIII il ressort que la profession
libérale représente plus du tiers des professions. Les
chômeurs pris seuls, représentent 26%.
Tableau IX : Répartition de la
provenance des patients selon l'hôpital fréquenté en
urgence
de décembre 2011 à janvier
2012
|
CB
|
CUK
|
HSJ
|
Total
|
Domicile
|
82
|
44
|
74
|
200
|
CS
|
11
|
31
|
22
|
64
|
HOP (CH)
|
7
|
19
|
7
|
33
|
Tradipraticien
|
2
|
0
|
0
|
2
|
Total
|
102
|
94
|
103
|
299
|
|
|
|
|
|
HOP : Hôpital
De ce tableau nous constatons que deux tiers des patients
(soit 66,9%) provenaient de leur domicile et que les CUK ont le plus de
patients en provenance d'autres IH.
Le Chi carré calculé qui est de
34,41 confirme cette tendance. Avec le ddl de 6 et le Chi carré
tabulaire de 12,59 (le p value est de 0,000 qui est inférieur
à 0,05), nous pouvons, sur base de nos données et au seuil de
signification de 0,05 ; dire que le choix de l'hôpital
fréquenté dépend de la provenance du patient.
Autre provenance des patients :
Sur les 315 personnes interrogées, 16 ne provenaient
pas des lieux repris dans le tableau IX. Douze patients provenaient soit du
lieu de travail (5), soit étaient en route (6) ou encore d'une buvette
(1). Quatre personnes n'avaient pas déclaré leur lieu de
provenance.
Tableau X: Disposition de la note de transfert
selon la provenance des patients aux urgences
dans les
hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012
|
|
|
|
|
|
|
DOMICILE
|
C.S
|
HOP (CH)
|
TRADIPRATICIEN
|
Total
|
NON
|
197
|
26
|
7
|
2
|
232
|
OUI
|
3
|
38
|
26
|
0
|
67
|
Total
|
200
|
64
|
33
|
2
|
299
|
|
|
|
|
|
|
HOP : Hôpital
Le tableau indique que 26 patients (41%) en provenance des CS
arrivent aux services des urgences sans note de transfert. 232 patients (78%)
se présentent directement aux urgences sans note de transfert. S'ils
proviennent d'une institution des soins de santé (CS et HOP ou CH) 32%
(64 sur 97) amènent une note de transfert.
Le Chi carré calculé qui est de 161,5 (ddl de 3)
montre que la disposition d'une note de transfert dépend du lieu de
provenance.
Motif de transfert :
Nous avons enregistré 33 motifs de transfert. Le motif le
plus fréquent est la MPEC (Meilleure Prise En Charge) de l'anémie
(11 cas dont 7 venaient des CS et 1 du domicile). Le deuxième motif le
plus fréquent est la « MPEC » tout court avec 8 cas
dont 5 venaient des autres hôpitaux ou CH et 3 qui provenaient des CS. Le
motif de PEC par un personnel qualifié n'apparaît qu'une fois.
Tableau XI : Répartition des
moyens de transport utilisés selon la provenance des patients
ayant fréquenté les urgences des
hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011 à
janvier 2012
|
|
|
|
|
|
|
DOMICILE
|
C.S
|
HOP (CH)
|
TRADIPRATICIEN
|
Total
|
Ambulance
|
1
|
2
|
4
|
0
|
7
|
Taxi
|
145
|
45
|
25
|
1
|
216
|
V. privé
|
24
|
9
|
3
|
0
|
36
|
Pieds
|
23
|
5
|
1
|
1
|
30
|
Moto
|
7
|
3
|
0
|
0
|
10
|
Total
|
200
|
64
|
33
|
2
|
299
|
|
|
|
|
|
|
V. privé: Véhicule privé ; HOP :
Hôpital.
Ce tableau montre que sur les sept patients arrivés aux
urgences par ambulance, quatre provenaient d'un hôpital ou d'un CH.
Graphique 3 : Le moyen de transport pour
arriver aux services des urgences des hôpitaux de
Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012
Cette figure montre que le taxi est le moyen de transport le
plus utilisé (72%) pour se rendre à l'hôpital en urgence et
que l'ambulance est le moyen de transport le moins utilisé (2%)
derrière la moto (4%).
Tableau XII: Répartition de la
durée de la maladie avant l'arrivée aux urgences selon
l'hôpital
choisie à Kinshasa de
décembre 2011 à janvier 2012
|
|
|
|
|
|
|
|
CB
|
CUK
|
HSJ
|
Total
|
Pourcentage
|
0 jours
|
22
|
16
|
9
|
47
|
15,0
|
|
1 à 3 jours
|
55
|
31
|
53
|
139
|
44,3
|
|
4 à 7 jours
|
16
|
23
|
28
|
67
|
21,3
|
|
8 à 14 jours
|
8
|
15
|
13
|
36
|
11,5
|
|
15 à 30 jours
|
5
|
4
|
5
|
14
|
4,5
|
|
Plus de 30 jours
|
3
|
8
|
0
|
11
|
3,5
|
|
Total
|
109
|
97
|
108
|
314
|
100
|
|
|
|
|
|
|
|
Ce tableau montre que les CUK ont le plus de cas des maladies
datant de plus d'un mois et l'HSJ compte moins de patients ayant
consulté le jour de la survenue de la maladie.
Tableau XIII : Dernier soignant avant
d'arriver aux services des urgences des hôpitaux de
Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012
|
|
|
|
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pas de soins reçus
|
86
|
27,3
|
|
Intercesseur
|
3
|
1,0
|
|
Médecin
|
65
|
20,6
|
|
Infirmier
|
65
|
20,6
|
|
Tradipraticien
|
3
|
1,0
|
|
Automédic tradit
|
4
|
1,3
|
|
Automédic moderne
|
89
|
28,3
|
|
Total
|
315
|
100
|
|
|
|
|
Automédic tradit: Automédication
traditionnelle
Automédic moderne: Automédication moderne
De ce tableau il ressort que plus de la moitié (55%)
des consultants en urgences dans les hôpitaux ont, soit fait de
l'automédication soit n'ont reçu aucun traitement avant de se
présenter à l'hôpital. Près de la moitié sont
passés par un médecin ou un infirmier.
Tableau XIV : Distribution des derniers
soignants avant d'arriver aux services des urgences
des hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011 à janvier
2012
|
|
|
|
|
|
CB
|
CUK
|
HSJ
|
Total
|
Automédic moderne
|
37
|
26
|
26
|
89
|
Automédic tradition
|
0
|
0
|
4
|
4
|
Tradipraticien
|
2
|
0
|
1
|
3
|
Infirmier
|
14
|
25
|
26
|
65
|
Médecin
|
14
|
34
|
17
|
65
|
Intercesseur
|
0
|
0
|
3
|
3
|
Pas de soins reçus
|
42
|
13
|
31
|
86
|
Total
|
109
|
98
|
108
|
315
|
|
|
|
|
|
Le tableau XIV montre que les CUK ont 52% (34 cas sur 65) des
cas transférés par les médecins. Près du tiers des
patients (28%) ont d'abord fait l'automédication moderne avant de venir
consulter en urgence. Presque la même proportion est arrivée sans
avoir reçu un traitement au préalable.
Tableau XV : Motif du choix du choix de
l'hôpital en cas d'urgence à Kinshasa de décembre
2011 à janvier
2012
|
|
|
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Transfert
|
48
|
15,2
|
Tarif moins élevé
|
3
|
1,0
|
Disponibilité des médicaments
|
4
|
1,3
|
Bonne qualité des soins
|
154
|
48,9
|
La proximité
|
57
|
18,1
|
Par Convention
|
49
|
15,6
|
Total
|
315
|
100
|
|
|
|
De ce tableau il ressort que près de la moitié
des patients (48,9%) choisissent un hôpital de Kinshasa en raison de sa
qualité des soins estimée bonne. Le bas prix a motivé le
choix dans 1,0% des cas alors que la disponibilité des
médicaments n'a été avancée comme raison que dans
1,3% des cas.
Tableau XVI : Répartition du motif du
choix de l'IH par hôpital à Kinshasa de décembre 2011
à janvier 2012
|
|
|
|
|
|
|
CB
|
CUK
|
HSJ
|
Total
|
%
|
Par convention
|
21
|
18
|
10
|
49
|
15,7
|
Proximité
|
23
|
14
|
20
|
57
|
18,1
|
Bonne qualité des soins
|
54
|
46
|
54
|
154
|
48,9
|
Disponibilité des Médicaments
|
2
|
0
|
2
|
4
|
1,3
|
Tarif moins élevé
|
3
|
0
|
0
|
3
|
0,9
|
Transfert
|
6
|
20
|
22
|
48
|
15,2
|
Total
|
109
|
98
|
108
|
315
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Le tableau ci-haut indique que 21 patients sur 109 (19%) ont
consulté aux urgences de la CB grâce à l'existence d'une
convention entre le patient directement ou indirectement avec la clinique. 100%
des patients qui ont avancé le motif du tarif moins élevé
ont consulté aux urgences de la CB. Les CUK étaient choisies pour
leur bonne qualité des soins par 47% des patients.
Le Chi carré calculé qui est de 23,5 avec un ddl
de 10, nous permet de conclure que la fréquentation des hôpitaux
de Kinshasa dépend du motif que les patients avancent pour les
fréquenter en cas d'urgence. Les CUK ont également
été choisies par 26 patients pour raison de diversité du
personnel qualifié.
Par ailleurs, aucun patient n'avait choisi un hôpital en
raison d'une convention à travers une mutuelle de santé.
Tableau XVII : Motif de consultation aux
services des urgences des hôpitaux de Kinshasa de
décembre 2011 à janvier 2012
|
|
|
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
ATR
|
26
|
8,3
|
Chirurgical autre qu'ATR
|
37
|
11,7
|
Gynécologique
|
23
|
7,3
|
Maladie interne
|
198
|
62,9
|
Non déclaré
|
31
|
9,9
|
Total
|
315
|
100
|
|
|
|
Ce tableau montre que les pathologies internes
pédiatriques et des adultes étaient le motif principal de
consultation aux urgences et qu'environ 10% (8,3%) des patients consultent en
urgences pour raison d'ATR.
Tableau XVIII : Répartition de
l'âge par rapport aux motifs de consultation aux services des
urgences des hôpitaux de Kinshasa de décembre
2011 à janvier 2012
|
|
|
|
|
|
|
|
0 à 10 ans
|
11 à 17 ans
|
18 à 25 ans
|
26 à 50 ans
|
Plus de 50 ans
|
Total
|
ATR
|
0
|
3
|
8
|
10
|
5
|
26
|
Chirurgical autre qu'ATR
|
5
|
5
|
13
|
10
|
4
|
37
|
Gynécologique
|
1
|
4
|
8
|
6
|
4
|
23
|
Maladie interne
|
18
|
19
|
68
|
45
|
48
|
198
|
Non déclaré
|
1
|
4
|
11
|
7
|
4
|
27
|
Total
|
25
|
35
|
108
|
78
|
65
|
311
|
|
|
|
|
|
|
|
Avec le Chi carré calculé de 12,78 (ddl de 16)
et un p de 0,689 ; nous pouvons conclure sur base de nos
données que le motif de consultation tel que retenu dans notre recherche
ne dépend pas de l'âge du patient.
Graphique 6 : La raison ayant amené
les patients à consulter en urgence dans les hôpitaux de
Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012
A partir de ce graphique nous constatons aussi que 18% des
patients étaient arrivé aux urgences quand la maladie avait
commencé alors que 1% étaient venu par manque d'argent
après avoir constaté que la maladie s'était
aggravée.
Graphique 7 : La perception du coût
de la consultation aux urgences dans les hôpitaux de
Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012
Ce graphique montre que 38% des patients ayant consulté
aux services des urgences ont estimé le coût de la consultation
correct. Pour 55% des patients ce coût est au-delà de leur pouvoir
d'achat. Pour 1% d'entre eux, le coût de consultation est moins cher.
Tableau XIX: Estimation du coût de
consultation aux urgences des hôpitaux de Kinshasa de
décembre 2011 à janvier 2012
|
CB
|
CUK
|
HSJ
|
Total
|
%
|
Très cher
|
11
|
18
|
43
|
72
|
22,9
|
Cher
|
15
|
37
|
49
|
101
|
32,1
|
Correct
|
76
|
36
|
8
|
120
|
38,1
|
Moins cher
|
1
|
2
|
1
|
4
|
1,3
|
Sans avis
|
6
|
5
|
7
|
18
|
5,7
|
Total
|
109
|
98
|
108
|
315
|
100
|
|
|
|
|
|
|
Avec un Chi carré calculé de 96,79 (ddl de 8),
ce tableau montre que le choix de l'ISS en cas d'urgence dépend de la
perception que le malade se fait du coût de la consultation en urgence.
Tableau XX :
Répartition du délai d'attente avant la consultation et
du délai de PEC selon les
hôpitaux
à Kinshasa de décembre 2011 à janvier 2012 (temps est
exprimé en
minutes)
|
|
|
|
|
|
CB
|
CUK
|
HSJ
|
GLOBAL
|
|
(n= 109)
|
(n=98)
|
(n=108)
|
(n=315)
|
Délai d'attente
|
|
|
|
|
Moy #177; ET
|
15,5#177;17,8
|
60,6#177;102,2
|
18,3#177;25,6
|
30,5#177;63
|
|
|
|
|
|
Délai de PEC
|
|
|
|
|
Moy #177; ET
|
46,9#177;41,1
|
188,1#177;167,1
|
56,9#177;51,1
|
94,3#177;118,7
|
Moy : Moyenne ; ET : Ecart type.
Ce tableau montre que le délai d'attente moyen avant la
consultation pris de manière globale est de 30,5 #177; 63 minutes. Aux
CUK ce délai est de 60,6 minutes. Cette moyenne est presque quatre fois
supérieure à celle de la CB (15,5 minutes) et l'HSJ (18,3
minutes).
Le délai d'attente avant la consultation a varié
entre 0 et 600 minutes avec un délai médian de 10 minutes. Le
délai d'attente avant l'administration des soins appropriés a
quand à lui varié entre 1 et 717 minutes avec un délai
médian de 50 minutes.
Tableau XXI :
Répartition du délai d'attente avant la consultation et
du délai avant la PEC
selon les
hôpitaux à Kinshasa de décembre 2011 à janvier
2012
|
|
|
|
|
|
Hôpital
|
Délai
|
Moyenne
|
Médiane
|
Minimum
|
Maximum
|
Clinique Bondeko
|
|
|
|
|
|
Consultation
|
15,53
|
8,00
|
1
|
85
|
|
PEC
|
46,74
|
38,25
|
5
|
296
|
Cliniques Univ. de Kin
|
|
|
|
|
|
Consultation
|
60,61
|
21,50
|
0
|
600
|
|
PEC
|
188
|
143,50
|
1
|
717
|
Hôpital Saint Joseph
|
|
|
|
|
|
Consultation
|
18,32
|
10
|
0
|
135
|
|
PEC
|
57,22
|
43
|
5
|
318
|
G l o b a l
|
30,51
|
10
|
0
|
600
|
En prenant comme référence la moyenne de la CB,
l'ANOVA calculé à l'aide du logiciel Eviews montre que ces
moyennes sont différentes de zéro et que la différence
entre le délai d'attente moyen de la consultation à la CB et
à l'HSJ n'est pas statistiquement significative.
Le même tableau montre que le délai d'attente
moyen avant la PEC aux CUK (188 minutes) est le triple de celui de l'HSJ (57,22
minutes). Le délai de PEC de la CB est le plus petit (46,74 minutes).
Le délai de PEC maximum est de 318 minutes pour la CB,
717 minutes pour les CUK et de 296 minutes pour l'HSJ.
Cependant l'ANOVA faite avec Eviews en prenant la moyenne de
la CB comme référence, nous permet de constater que la
différence est statistiquement significative entre le temps moyen de la
CB et celui des CUK. Bien que la différence de temps d'attente pour la
PEC entre la CB et l'HSJ soit de 10 minutes (9,95), cette différence
n'est pas significative.
Ce tableau montre aussi que le temps médian n'est
très différent entre la CB (8 minutes) et l'HSJ (10 minutes)
alors que cette médiane est 143,5 minutes.
Graphique 6 : Perception du délai
d'administration des premiers soins appropriés aux
urgences dans les hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011
à janvier 2012
Ce graphique montre que 64% des patients ayant consulté
aux urgences avaient estimé que les premiers soins appropriés
étaient donnés à temps.
Tableau XXII : Motif du retard
d'administration des premiers soins appropriés aux urgences
dans les hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011
à janvier 2012
|
|
|
|
|
OUI
|
NON
|
TOTAL
|
Manque d'argent
|
76
|
33
|
109
|
Médicaments non disponibles
|
94
|
15
|
109
|
Longtemps aux services de diagnostic
|
92
|
17
|
109
|
Indisponibilité des soignants
|
82
|
27
|
109
|
|
|
|
|
Ce tableau montre que parmi les 111 patients (35%) qui avaient
estimé que les soins ont été administrés en retard,
109 ont donné les raisons proposées. Pour 76 cas (69%), le retard
étaient dû au manque d'argent alors que pour 82 cas (75%), ce
retard étaient dû à l'indisponibilité des
soignants.
Tableau XXIII : Autres motifs de retard
d'administration des premiers soins appropriés aux
urgences dans les hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011
à janvier 2012
|
|
|
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
|
281
|
89,2
|
Consultation très longue
|
2
|
0,6
|
Lenteur de décision médicale
|
2
|
0,6
|
Lenteur des soignants
|
3
|
1,0
|
Longue file d'attente
|
11
|
3,5
|
Lourdeur de l'administration
|
11
|
3,5
|
Manque de lit
|
2
|
0,6
|
Négligence
|
1
|
0,3
|
Remise reprise des soignants
|
1
|
0,3
|
Retard banque de sang
|
1
|
0,3
|
Total
|
315
|
100
|
|
|
|
Le tableau XXIII montre que des patients qui viennent aux
urgences, 11% se plaignent d'une des raisons sus mentionnées. 3,5%
estiment que le retard de l' d'administration des premiers soins
appropriés aux urgences est dû à la lourdeur
administrative.
Tableau XXIV : Répartition de la
moyenne des médicaments prescrits aux urgences des
hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011 à
janvier 2012
|
|
|
|
|
|
MOYENNE
|
Ecart type
|
Err Std
|
Nbre de cas
|
CB
|
5
|
1,60
|
0,15
|
109
|
CUK
|
4,72
|
2,46
|
0,25
|
98,00
|
HSJ
|
6,56
|
2,53
|
0,24
|
108
|
GLOBAL
|
5,45
|
2,36
|
0,13
|
315
|
|
|
|
|
|
Ce tableau montre que la moyenne des médicaments
prescrits en urgence est de 5,45. L'HSJ a les prescriptions les plus longues
avec une moyenne de 6,56 médicaments par ordonnance, différence
significative statistiquement selon l'ANOVA avec la statistique F = 20,94 et
p value de 0,000.
Tableau XXV : Répartition du
nombre de médicaments non disponibles par rapport au
nombre de spécialités prescrits aux urgences des les
hôpitaux de Kinshasa
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nombre de médicaments non
disponibles
|
|
|
0
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
Total
|
Nombre de spécialités
|
0
|
82
|
10
|
11
|
4
|
0
|
0
|
0
|
107
|
1
|
41
|
16
|
12
|
5
|
0
|
0
|
1
|
75
|
2
|
28
|
9
|
21
|
10
|
7
|
0
|
0
|
75
|
3
|
15
|
2
|
9
|
7
|
3
|
2
|
1
|
39
|
4
|
4
|
0
|
5
|
1
|
1
|
2
|
0
|
13
|
5
|
2
|
0
|
0
|
0
|
2
|
0
|
0
|
4
|
6
|
0
|
0
|
1
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
Total
|
172
|
37
|
59
|
27
|
13
|
4
|
2
|
314
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Avec un Chi carré de 118 pour un ddl de 36, le
p value de 0,000 ; nous pouvons dire, sur base de nos
données que le nombre de médicaments non disponibles
dépend du nombre de spécialités prescrits. Avec une somme
de 420 spécialités prescrit, nous avons une moyenne de 1,34 #177;
0,14. La somme de médicaments non disponibles est de 320 qui donne une
moyenne de 1,02 #177; 0,15.
Tableau XXVI :
Présentation du coût (en CDF) des premiers soins appropriés
aux urgences
dans les hôpitaux de Kinshasa
de décembre 2011 à janvier 2012.
|
|
|
|
|
|
CB
|
CUK
|
HSJ
|
GLOBAL
|
Taille de l'échantillon
|
99
|
92
|
102
|
293
|
Moyenne
|
32513,2
|
41364,1
|
46042,2
|
40002,1
|
Ecart type
|
22074,8
|
47940,7
|
32128,1
|
35625,5
|
Err Std de la Moyenne
|
3267,7
|
4312,5
|
4558,9
|
2336,9
|
IC -
|
-10753,5
|
-52599,6
|
-16928,9
|
-29823,9
|
IC +
|
75779,9
|
135327,9
|
109013,3
|
109828,1
|
Maximum
|
170000
|
270000
|
225000
|
1000
|
Minimum
|
7950
|
1000
|
10000
|
270000
|
Du tableau XXVI il ressort que sur 315 patients ou
accompagnants interrogés seuls 293 avaient déclaré le
montant dépensé jusqu'à l'administration des premiers
soins appropriés.
La moyenne de ce coût incluant tous les hôpitaux
est de 40.002,1 CDF et que celui de l'HSJ est le plus élevé de
46.042,2 CDF.
Cependant, l'ANOVA faite avec Eviews en prenant la moyenne de
la CB de 32.513,2 CDF comme référence, nous avons constaté
que la différence du coût avec les CUK de 8.851 CDF n'est pas
statistiquement significative alors que la différence de 13.529 CDF avec
l'HSJ l'est.
Tableau XXVII : Répartition par
hôpital de la perception du coût des soins aux urgences dans
les hôpitaux de Kinshasa de décembre 2011
à janvier 2012
|
|
|
|
|
|
CB
|
CUK
|
HSJ
|
Total
|
Très cher
|
15
|
34
|
48
|
97
|
Cher
|
71
|
36
|
49
|
156
|
Correct
|
17
|
20
|
4
|
41
|
Moins cher
|
0
|
3
|
1
|
4
|
Avis non donné
|
6
|
5
|
6
|
17
|
Total
|
109
|
98
|
108
|
315
|
|
|
|
|
|
De ce tableau nous constatons que la moitié des
patients ou leurs accompagnants (49,5%) estiment cher le coût des
premiers soins aux urgences. Pour 13% (41 sur 315) ce coût est correct,
alors que 1% l'estiment mois cher. Le Chi carré calculé est de
42,1 avec un ddl de 8 et un p = 0,000. Nous pouvons donc conclure, sur
base de nos données, que la perception du coût des premiers soins
aux urgences dépend de l'hôpital.
Tableau XXVIII : Répartition de la
destination des patients dans les 48 heures suivant leur
consultation aux urgences
|
|
CB
|
HSJ
|
Total
|
|
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Reste aux urgences
|
25
|
22,9
|
56
|
51,9
|
138
|
43,8
|
A domicile
|
47
|
43,1
|
25
|
23,1
|
101
|
32,1
|
En Hospitalisation
|
31
|
28,4
|
25
|
23,1
|
67
|
21,3
|
Transfert
|
4
|
3,7
|
2
|
1,9
|
6
|
1,9
|
Décès
|
|
2
|
1,8
|
0
|
0
|
3
|
1
|
Total
|
|
109
|
100
|
108
|
100
|
315
|
100
|
Ce tableau montre que 43,1% des patients qui consultent
à la CB rentrent à domicile et que 58,2% de ceux ayant
consulté aux CUK sont restés aux urgences. Par ailleurs les CUK
n'ont transféré aucun patient vers une autre IH.
Avec un Chi carré de 37,10 ; le ddl 8 et un p
= 0,000 ; nous pouvons conclure que la destination des patients dans
les 48 heures dépend de l'hôpital.
Graphique 7 : Evolution de la maladie 48
heures après l'arrivée aux urgences tous les
hôpitaux confondus
De ce graphique il ressort qu'il y a amélioration de
l'état de santé des patients dans près de la moitié
des cas (55%) et que l'on a déploré 3 cas de décès
soit 1%.
Tableau XXIX : Répartition par
hôpital de la perception de la qualité des soins aux services
des urgences des hôpitaux de Kinshasa
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
CB
|
CUK
|
HSJ
|
Total
|
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Nbre
|
%
|
Meilleure
|
11
|
10,1
|
26
|
26,5
|
13
|
12
|
50
|
15,9
|
Bonne
|
54
|
49,5
|
30
|
30,6
|
60
|
55,6
|
144
|
45,7
|
Acceptable
|
42
|
38,5
|
32
|
32,7
|
31
|
28,7
|
105
|
33,3
|
Mauvaise
|
2
|
1,8
|
10
|
10,2
|
3
|
2,8
|
15
|
4,8
|
Non déclarée
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1
|
0,9
|
1
|
0,3
|
Total
|
109
|
100
|
98
|
100
|
108
|
100
|
315
|
100
|
De ce tableau il ressort que 26,5% des patients ou leurs
accompagnants qui consultent aux services des urgences des CUK ont
estimé la qualité des soins meilleure ; ce qui est
supérieur à 10,1 et 12,0% de la CB et l'HSJ. Globalement, plus de
la moitié des usagers estiment meilleure ou bonne, la qualité des
soins reçus dans les 48 heures de leur présence aux urgences.
Le Chi carré de 30,29 avec un ddl de 8 est
significatif (p = 0,000). Ainsi sur base de nos données, nous
pouvons conclure que la qualité des soins dépend de l'IH
à laquelle on a consulté en urgence.
Tableau XXX : Résultat de la
régression linéaire multiple des variables explicatives du
délai de la PEC appropriée aux urgences à Kinshasa
Variable dépendante : Délai de PEC
appropriée aux urgences
|
|
B
|
Err Std
|
Beta
|
t
|
Sig.
|
(Constant)
|
3,34919
|
0,21981
|
|
15,23658
|
0,00000
|
Nombre de généralistes aux gardes
|
0,07892
|
0,01371
|
0,42120
|
5,75788
|
0,00000
|
Nombre d'Infirmiers aux urgences
|
-0,00484
|
0,02503
|
-0,01381
|
-0,19322
|
0,84706
|
Délai d'attente pour consultation
|
0,00562
|
0,00106
|
0,33343
|
5,29444
|
0,00000
|
Temps passé aux laboratoires
|
0,00500
|
0,00159
|
0,19671
|
3,14746
|
0,00200
|
Revenu des ménages en binaire
|
0,18676
|
0,11630
|
0,09775
|
1,60583
|
0,11050
|
Nombre de spécialités
|
0,04546
|
0,04354
|
0,06525
|
1,04398
|
0,29824
|
Le test F de Fisher est significatif de 21,735 p
value = 0,0000
Le R² = 0,475, le R² ajusté = 0,453.
Ce montre que notre modèle est globalement bon (F
significatif). Les variables incluses dans ce modèle expliquent la
variation du délai d'administration des premiers soins appropriés
à presque 50%. Le nombre de généralistes aux gardes est
la variable explicative la plus puissante. Le délai d'attente avant la
consultation et le temps passé aux laboratoires sont les deux autres
variables significatives. Cependant le nombre de spécialités
prescrites et le nombre d'infirmiers affectés aux services des urgences
ne sont pas significatifs. Ainsi, le modèle économétrique
comprenant les variables explicatives qui sont significatives se
présente de la manière suivante :
Délai de PEC appropriée aux urgences = 3,34919
+ 0,07892 Nombre de généralistes aux gardes + 0,00562
Délai de consultation
+ 0,00500 Temps passé aux laboratoires +
u
CHAPITRE V.
DISCUSSIONS
Les CUK ont une clientèle diversifiée. Ceci est
visible à travers sa grille tarifaire présentée au tableau
III. Pendant les heures de garde ce tarif double. En dehors des
catégories de patients dont le tarif est présenté dans le
tableau II, il existe aussi le tarif IIIB qui est appliqué aux
expatriés. Cette différence des coûts est très
importante. Les CUK ont de manière globale le tarif le plus
élevé de tous bien qu'elle bénéficie de certaines
subventions de l'Etat.
La fréquence du sexe des patients
présentée à la figure 1 est différente de celle de
Carrasco et Baubeau. Ils ont trouvé dans leur étude sur les
usagers des urgences en France, une prédominance du sexe masculin
à 57%. (17).
La répartition de l'âge trouvée
diffère de celle de Carrasco et Baubeau. Leur étude a
montré que le quart des patients avait moins de 15 ans et 43% moins de
25ans. Selon nos résultats présentés au tableau IV, 54%
des patients avaient au moins 25 ans et 19% avaient moins de 18 ans.
Nous avons enregistré une basse fréquence des
enfant de moins de 10 ans (7,9%) qui peut s'expliquer par le fait que les
nouveau-nés étaient directement amenés dans les
unités de néonatologie, ce qui rendait leur suivi difficile,
d'où leur exclusion de notre échantillon. La même
étude sus évoquée a trouvé que 48% des patients
aux urgences étaient des nourrissons (17).
En tenant compte de notre IC qui est de 0,33 personnes, la
taille des ménages moyenne trouvée de 6,65 personnes est proche
des résultats MICS 2 qui a trouvé une taille de ménage de
6,7personnes. Ces résultats sont différents de ceux de Lelo et
TShimanga qui eux ont trouvé une taille moyenne de 7,9 personnes par
ménage (20). Il nous est difficile de tester la significativité
de cette différence apparente car ils n'ont pas donné
l'écart type ou l'erreur standard de leur moyenne. Nos résultats
sont aussi différents de ceux de l'EDS-RDC (Enquête
Démographique et de Santé) 2007 qui a trouvé 5,9 personnes
comme taille du ménage en milieu urbain (21).
La CB était fréquentée par 12,96% (14 sur
108) des ménages dont le revenu mensuel est de supérieur à
500 $US alors qu'aux CUK nous avons noté 15,91% (14 sur 88) des
ménages de même revenu mensuel. Cette différence n'est pas
statistiquement significative avec le p value de 0,055. Comparée
à l'HSJ (p value de 0,017), la différence est significative. Ce
qui peut nous permettre de conclure que de les ménages ayant un revenu
mensuel supérieur à 5OO $USD fréquentent plus la CB et les
CUK que l'HSJ.
Les résultats rapportés dans le tableau IX
montrent que 66,9% des patients viennent aux urgences en provenant de leur
domicile. Cette proportion est proche de celle trouvée en France par
Carrasco et Baubeau. Selon leur étude, 70% des patients se
présentent directement aux urgences sans aucune orientation
préalable (17). Toutefois, il faut dire que dans ce pays, le
système de santé est organisé de sorte qu'en cas de
problème de santé, le patient peut appeler le service des
urgences ou autre services habilité afin d'avoir une orientation sur la
structure sanitaire la mieux habilitée à résoudre son
problème.
Carrasco et Baubeau dans la même étude ont
établi que la grande majorité des patients qui viennent aux
urgences arrivent par leurs propres moyens de transport et que 14% arrivent par
ambulance. Nous avons trouvé une proportion très
élevée de 98% (292 sur 299) des patients qui arrivent par leurs
propres moyens, bien que ce pourcentage inclue une proportion de 32% des
patients venant des CS et autres hôpitaux. (17).
Les CUK ont reçu plus de cas dont la durée de la
maladie avant l'arrivée aux urgences est la plus longue. Ceci s'explique
par le fait que c'est l'hôpital de dernière
référence dans notre pays. Ce même argument explique
également pourquoi la grande proportion des patients qui y arrivent sont
référés par les médecins.
Selon le tableau XV, 16% (49 sur 315) des patients avaient une
convention avec l'hôpital où ils arrivaient et qu'aucun n'avait
choisi un hôpital pour raison d'existence d'une convention avec cette
dernière à travers une mutuelle de santé. Ceci ne veut pas
dire que les mutuelles de santé n'existent pas mais plutôt que peu
de personnes ont adhérés aux mutuelles de santé.
Si nous considérons la maladie interne plus les
problèmes gynécologiques et les pathologies chirurgicales autres
que traumatiques comme problèmes somatiques, il y a lieu de comparer nos
résultats à ceux de Carrasco et Baubeau. Ils ont trouvé
que 48% des patients consultaient aux urgences pour des problèmes
somatiques et 48% pour des problèmes liés à un traumatisme
(17). Cependant nous avons trouvé que 81,8% des patients ont
consulté pour des problèmes somatiques (62,9% maladie interne,
7,3% maladies gynécologiques, 11,7% motif chirurgical autre qu'un ATR)
et que moins de 10% (8,3%) avaient consulté aux urgences pour un
problème lié aux ATR.
Le délai d'attente avant la consultation
médicale présenté aux tableaux XX et XXI montre que la
moyenne de la CB est la plus faible . Ceci s'explique par le fait qu'à
cette clinique, si le patient et/ou ses accompagnants sont prêts à
payer la consultation, le médecin commence à examiner le patient.
Les preuves de paiement suivent après. Ce n'est pas le cas de l'HSJ
où l'établissement du dossier est conditionné par la
présentation de la preuve de paiement de la consultation.
Bien qu'aux CUK il arrive qu'on commence à consulter un
patient sans avoir au préalable payé, ce délai s'allonge
parfois à cause du nombre important des patients et des réunions
matinales qui font que les médecins sont absents pour un temps assez
long.
Ce délai trouvé de 30,5 est proche de celui de
Macharia et al. au Kenya dans leur étude sur l'accessibilité et
la qualité des soins en cas d'ATR. Ils ont trouvé un délai
d'attente variant entre 30 et 60 minutes et que ce délai était
plus long dans les institutions publiques, un peu moins dans les institutions
religieuses et beaucoup moins dans les institutions privées (11).
La moyenne du délai d'attente de la consultation des
CUK est proche de celle trouvée en Californie par Lambe et al. qui ont
trouvé que les patients passaient 57 minutes avant de rencontrer un
médecin ; aussi que 42% attendaient plus d'une heure (12).
Jarr et al. eux sur un échantillonnage
systématique de 508 patients avaient trouvé une moyenne de 14
#177; 18 minutes et que 90% des patients attendaient moins de 30 minutes
(10).
Le délai d'attente apparemment long de Californie
s'explique par l'existence d'un service de triage où le malade est
d'abord reçu par un infirmier capable d'apprécier l'état
de chacun et de l'orienter selon l'indice de sévérité de
la maladie lui attribué. Notre moyenne du délai d'attente de la
consultation est très influencée par les valeurs extrêmes,
surtout les maximums. Les CUK ont ce délai le plus long de 600 minutes.
Mais le médian que nous pouvons présenter dans ce cas est de 8
minute pour la CB, 21 minutes pour les CUK et 10 minutes pour l'HSJ.
De manière globale, la moyenne du délai
d'attente avant l'administration des premiers soins que présente le
tableau XX et XXI est de 94,3 minutes. Cette moyenne est beaucoup
influencée par les valeurs extrêmes qui sont de 717 minutes aux
CUK, 318 à l'HSJ et 296 à la CB. Au total, il y a 17
observations qui ont plus de 300 minutes de délai d'attente. Si nous
extrayons ces valeurs extrêmes, la moyenne du délai d'attente
avant l'administration des premiers soins devient de 70 minutes. Ce temps se
prolonge aux CUK (188 minutes) à cause de l'attente quasi obligatoire
des résultats de laboratoire avant d'instaurer un traitement
approprié. Il peut aussi s'agir de l'attente de l'avis d'un
médecin techniquement plus compétent que celui qui a reçu
le patient.
Bien que globalement 64% des patients estiment avoir
reçu les premiers soins appropriés à temps, presque la
moitié d'entre eux (49%) aux CUK pensent avoir été pris
en charge en retard contre 30% à la CB et 28% à l'HSJ. Comme
motif de ce retard, les patients citent l'indisponibilité des soignants
et le manque d'argent en premier lieu respectivement à 75% et 69%. La
non disponibilité des médicaments n'a été
citée comme cause du retard de la PEC que par quatre patients (4,1%) sur
les 48 qui ce sont plaints aux CUK. Dans l'ensemble, 15 personnes sur 315
(4,8%) s'en sont également plaintes. Un autre motif évoqué
est la lourdeur des formalités administratives entendu par les patients
comme la multiplicité des tarifs à payer parfois aux
différents endroits distants les uns des autres. Ils se plaignent aussi
du retard dans la prise de décision médicale. Nous estimons que
c'est le manque de communication qui donne cette impression.
Le coût moyen des soins jusqu'à l'administration
des premiers soins aux CUK de 41364 CDF n'est pas statistiquement
différent de celui de la CB (32513), mais la différence est
significative celui de l'HSJ de 46042 CDF. Cependant si les actes infirmiers et
médicaux sont facturés et payés, le coût des
premiers soins appropriés aux urgences des CUK pourrait être
supérieur à celui de la CB t de l'HSJ. Toutefois, cette
hypothèse mérite d'être vérifiée
àtravers d'autres études.
En ce qui concerne la destination des patients après 48
heures de séjour aux urgences, nos résultats de 21,3% des
transferts en hospitalisation sont proches de ceux de Carrasco et Baubeau qui
ont trouvé 19% (17). Au cours de notre enquête et en
présence de nos équipes, nous avons enregistré trois
décès pour les trois hôpitaux. Le taux de mortalité
dans les 48 heures d'observation aux urgences est donc de 0,0095% soit 3 cas de
décès sur 315 patients. Nous estimons cependant que, pour
refléter le taux de mortalité le plus proche de la
vérité, il faut une enquête exhaustive au cours d'une
étude longitudinale.
L'OMS définit de la qualité des soins en ces
termes : « Délivrer à chaque patient l'assortiment
d'actes diagnostiques et thérapeutiques qui lui assurera le meilleur
résultat en terme de santé, conformément à
l'état actuel de la science médicale, au meilleur coût pour
un même résultat, au moindre risque iatrogène et pour sa
plus grande satisfaction en terme de procédures, de résultats et
de contacts humains à l'intérieur du système de soins
» (22). Si nous comprenons la qualité des soins
selon cette définition, il nous faudra des données
supplémentaires pour pouvoir l'estimer car il s'agit d'une variable
composite. Néanmoins à la question posée directement sur
la qualité des soins, les résultats montrent que les
CUK sont perçues comme offrant la meilleure qualité des soins.
Ceci est différent des résultats de Macharia et al. selon
lesquels les kenyans estiment meilleure la qualité des soins dans les
hôpitaux confessionnels comparativement aux hôpitaux privés
et publiques (11). Nous estimons cependant que si le nombre de structures
sanitaires était plus grand, nous serions probablement arrivés
à la même conclusion.
Le tableau XXX présente les résultats de la
régression linéaire multiple des facteurs qui influencent le
délai de l'administration des premiers soins aux urgences dans les
hôpitaux de Kinshasa. Après plusieurs tentatives de construction
des modèles incluant plusieurs variables, le modèle qui arrive
à expliquer le délai d'administration des premiers soins à
environs 50% avec une un R² le plus élevé est celui qui est
présenté dans ce tableau. Ces facteurs sont : le nombre de
généralistes aux gardes, le délai d'attente pour
consultation et le temps passé aux laboratoires. Par ailleurs, le nombre
de spécialités prescrits améliore le R² mais il n'est
pas significatif. De ce modèle il ressort que l'augmentation du nombre
de médecins aux urgences augmentent aussi le délai
d'administration des premiers soins. Cette situation qui est logiquement
anormale correspond pourtant à nos données. C'est aux CUK que
nous avons le plus grand nombre de médecins aux urgences et c'est dans
cet hôpital que le délai d'administration des premiers soins est
le plus long.
CHAPITRE V. CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
V.1. CONCLUSION
La présente étude a été conduite
pour déterminer les facteurs qui influencent le délai de la PEC
des patients aux urgences dans les hôpitaux de Kinshasa en particulier la
Clinique Bondeko, les Cliniques Universitaires de Kinshasa et l'Hôpital
Saint Joseph. L'étude a montré que parmi les patients admis aux
services des urgences, environ un tiers avaient un âge compris entre 18
et 25 ans. Presque la moitié provient des ménages d'une taille
comprise entre cinq et sept personnes. La moyenne de la taille de
ménages est de 6,65 personnes. Ces patients et/ou leurs accompagnants
ont déclarés avoir un revenu mensuel inférieur à
250 USD dans 70% des cas. Les usagers des services des urgences à
Kinshasa ne choisissent pas un hôpital en cas d'urgence pour raison de
bas prix des soins mais plutôt pour sa qualité des soins qu'ils
estiment bonne. Environ trois quart viennent lorsque la maladie s'aggrave.
Dans 67% des cas ils proviennent de leurs domiciles et
arrivent pour les deux tiers d'entre eux par taxi. Seuls deux pourcents sont
venus aux urgences par ambulance. Près de la moitié d'entre eux
passent par un médecin ou un infirmier comme dernier soignant au lieu de
provenance. Cependant, bien qu'ils viennent d'une institution des soins de
santé, deux tiers des cas amènent une note de transfert. Le motif
de transfert le plus fréquemment avancé est la meilleure prise en
charge parfois sans autre précision. Quant à la perception des
coûts, le tiers d'entre les patients qui consultent aux services des
urgences estiment que le tarif de la consultation est cher. Le délai
d'attente avant la consultation médicale varie entre 23,6 et 37,5
minutes. Les patients attendent près de 100 minutes (94,3) avant de
recevoir les premiers soins appropriés. Le tiers d'entre eux estiment
que ces soins leurs sont administrés en retard, à cause de
l'indisponibilité des soignants (75%) et par manque d'argent (69%).
Les prescriptions faites aux urgences portent près de
six (5,45) médicaments dont un (1,34) sera une spécialité
et un (1,02) ne sera pas disponible à la pharmacie de l'hôpital.
Jusqu'à l'administration des premiers soins appropriés, les
patients venus consulter aux services des urgences dépensent en moyenne
40.000 CDF (environ 45 USD), un prix que la moitié d'entre eux estiment
cher. Lorsqu'il suffit qu'un membre du ménage tombe malade pour qu'au
moins 20% du budget soit amputé, c'est une ruine sur le plan financier.
La diminution du train de la vie déjà trop bas ne va que
fragiliser davantage ces ménages. Ceci confirme notre hypothèse
selon laquelle le coût moyen des soins aux urgences pèse trop sur
le budget des ménages.
La qualité des soins est estimée bonne ou
meilleure par plus de la moitié des patients ayant
bénéficié des soins aux urgences. Les CUK sont
l'hôpital le mieux apprécié des kinois de part la
qualité des soins qui y sont dispensés. Ce qui est contraire
à notre hypothèse selon laquelle les hôpitaux
confessionnels sont les meilleurs. Sur base de nos données, nous avons
pu construire un modèle mathématique de régression
linéaire multiple. Il nous a permis de retrouver les variables qui
influencent le délai de PEC appropriée aux urgences. Ce
modèle nous permet de tirer la conclusion suivante : le
délai de PEC appropriée aux urgences est un facteur
dépendant du nombre de médecins généralistes aux
urgences, du délai d'attente pour la consultation et du temps
passé au laboratoire. Cependant, le nombre de spécialités
prescrit n'influence pas significativement ce délai. Ce qui ne confirme
pas notre hypothèse précédemment émise.
V.2. RECOMMANDATIONS
Au vu de nos résultats, nous pouvons formuler les
recommandations suivantes :
Au Gouvernement de la RDC à travers le Ministère
de la Santé :
- De bien payer le personnel des hôpitaux pour que le
paiement préalable des soins aux urgences ne soit l'une des principales
sources de leur rémunération
- D'approvisionner les hôpitaux en médicaments
essentiels génériques et en quelques spécialités
indispensables
- D'exiger aux hôpitaux de commencer la PEC des patients
en cas d'urgence sans exiger au préalable le payement des frais de
consultation.
Aux hôpitaux :
- De consulter et de prendre en charge les patients qui
viennent en urgence sans exiger le paiement comme préalable
- D'organiser les formalités de l'administration de
sorte qu'elles permettent à gagner quelques temps sur le délai de
PEC
- De rappeler aux médecins les bonnes normes de
prescription de sorte que les médicaments génériques
d'efficacité éprouvée soient plus prescrits que les
spécialités qui coûtent chers et souvent difficiles
à retrouver dans les pharmacies des hôpitaux
- D'établir un score de gravité qui permettrait
de standardiser les délais de PEC des patients selon la gravité
estimée de leur maladie.
Au lecteur :
- D'adhérer à une mutuelle de santé afin
d'alléger tant soit peu le fardeau du coût des soins de
santé si ses soins de santé ne sont pas pris en charge par une
tierce personne physique ou morale
- De ne pas attendre longtemps avant de consulter un
médecin.
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12. Lambe S, Washington DL, Fink A, et al. Waiting Times
in California's Emergency Departments. Annals of Emergency Medicine
January 2003, Vol 41 n°1, p. 34-44.
13. Oluwadiya K, Oluwadiya K, Olatoke S, et al. Patients'
satisfaction with emergency care and priorities for change in a university
teaching hospital in Nigeria International Emergency Nursing 2010 Vol 18,
p.203- 209.
14. Blatt A, Chambon R, Lemardeley P. Forme légale
et coût des prescriptions à l'Hôpital Central de
Yaoundé, Cameroun. Médecine tropicale
1997 Vol 57, n°1, p. 37-40.
15. Nkogho M, Grégoire JP, Moisan J. La
prescription de médicaments dans les centres médicaux publics de
soins de santé primaires au Gabon. Cahiers Santé
Octobre-novembre-décembre 2005 Vol 15, n° 4, p. 230-234.
16. Christophe C, Ndo JR, Merabet O, et al.
Caractéristiques de la consommation de soins et de
médicaments au Cameroun. Cahiers Santé
Janvier-février-mars 2006 Vol 16, n° 1, p.161-166.
17. Carasco V, Baubeau D. Les usagers des urgences, premiers
résultats d'une enquête nationale. Etudes et résultats
DREES janvier 2003 n°212.
18. Ancel T. Statistique Epidémiologie.
1ère ed. Paris : Maloine, 2002, pp.299.
19. Franc congolais
ttp://fr.wikipedia.org/wiki/Franc_congolais (page consultée le 11
janvier 2012).
20. LELO, Francis et TSHIMANGA, Claudine. Pauvreté
urbaine à Kinshasa. Edition Cordaid, La Haye, juin 2004. 167 p.
21. Ministère du Plan. Enquête
Démographique et de Santé République Démocratique
du Congo. Edition Miniplan Août 2008.
22. Revilla A, Taboulet P, et al. La satisfaction globale des
patients aux urgences est-elle comparable à celle des soignants ?
Urgence-Pratique Février 2008 n°90.
23. Rutschmann O, Sieber R, Hugli O. Recommandations de la
Société Suisse de Médecine d'Urgence et de Sauvetage pour
le triage dans les services d'urgences hospitaliers en Suisse. Bulletin des
médecins suisses, janvier 2009 Vol 90 n°46, p. 189-190.
ANNEXES
UNIVERSITE DE KINSHASA / FACULTE DE MEDECINE
ECOLE DE SANTE PUBLIQUE
Numéro
_______/___
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE Décembre
2011
I. CONSIDERATIONS GENERALES
Prénom et Nom de l'enquêteur:
_______________________________________________
Nom de l'institution
hospitalière : _______________________________________________
NB : La partie du
questionnaire portant sur l'hôpital sera complétée par
l'investigateur principal.
N°
|
QUESTION
|
REPONSE
|
CODE
|
I. L'INSTITUTION HOSPITALIERE
|
Q101
|
SERVICES ORGANISES
(Plusieurs réponses sont possibles)
|
Oui Non
a) Pédiatrie 1 2
b) Médecine Interne 1 2
c) Chirurgie 1 2
d) Gynéco-Obstétrique 1 2
e) Réanimation 1 2
|
|
Q102
|
Nombre d'ambulance en état de rouler avec carburant le
jour de l'enquête
|
Marquer le nombre ici
|
Marquer le nombre ici
|
Q103
|
Nombre de médecins réanimateurs
|
Marquer le nombre ici
|
Marquer le nombre ici
|
Q104
|
Nombre de médecins urgentistes
|
Marquer le nombre ici
|
|
Q105
|
Nombre de médecins généralistes aux
urgences pendant les gardes
|
Marquer le nombre ici
|
Marquer le nombre ici
|
Q106
|
Nombre d'infirmiers affectés aux urgences
|
Marquer le nombre ici
|
Marquer le nombre ici
|
Q107
|
Tarif de la consultation aux urgences
|
________FC
________$
|
|
II. IDENTIFICATION DU PATIENT
|
Q201
|
Sexe
|
1. Masculin
2. Féminin
|
|
Q202
|
Date de naissance
|
____/_____/______ AGE :
|
|
Q203
|
Profession
|
|
|
Q204
|
(Au préalable expliquer à l'enquêté le
but de l'enquête afin de susciter son adhésion) Revenu
mensuel du ménage
|
=100$ 1
101-249$ 2
250-499$ 3
= 500$ 4
|
|
Q205
|
Nombre de personne dans le ménage
|
Marquer le nombre ici
|
|
Q206
|
Provenance du patient
|
1. Domicile
2. Centre de Santé
3. Hôpital (Centre Hospitalier ou Clinique)
4. Tradipraticien
5. Autres ________________________
________________________
|
|
Q207
|
Avez-vous une note de transfert ?
|
1. Oui
2. Non
(si réponse 2 passer à la question Q209)
|
|
Q208
|
Motif de transfert
|
________________________
________________________
|
|
Q209
|
Moyen de transport utilisé pour arriver aux urgences
|
1. Ambulance
2. Taxi
3. Véhicule privé
4. Vélo
5. Pieds
6. Moto
|
|
III. LA MALADIE
|
Q301
|
La maladie remonte à combien de jour ?
|
Marquer le nombre de jours
|
|
Q302
|
Les soins de départ au lieu de provenance étaient
administrés par :
|
Oui Non
a) Automédication moderne 1 2
b) Automédication traditionnelle 1 2
c) Tradipraticien 1 2
d) Infirmier 1 2
e) Médecin 1 2
f) Intercesseur 1 2
g) Pas de soins reçus 1 2
h) Médecine chinoise 1 2
Autres__________________________
__________________________
|
|
Q303
|
Motif du choix de l'institution hospitalière
|
Oui Non
a) Existence d'une Convention entre l'employeur et
l'hôpital 1 2
b) Conventionné par une mutuelle 1 2
c) La proximité 1 2
d) La qualité des soins 1 2
e) La disponibilité des médicaments 1
2
f) Tarif moins élevé 1 2
g) Transfert 1 2
Autres________________________
________________________
|
|
Q304
|
Avez-vous une note de transfert ?
|
1. Oui
2. Non
|
|
Q305
|
Motif de consultation
(Voir la note de transfert si possible et coopérer avec
les soignants)
|
1. Accident de Trafic Routier (ATR)
2. Chirurgical autre qu'un ATR
3. Gynécologique
4. Maladie interne
5. Aggravation de la maladie
6. Demande de la famille
Autres__________________________
__________________________
|
|
Q306
|
Pourquoi venir en urgence (la principale raison)
|
La maladie vient de commencer 1
La maladie pouvait passer d'elle-même 2
La maladie s'est aggravée 3
Je prenais les soins à domicile 4
Les soins de santé coûtent cher 5
Par manque d'argent 6
|
|
Q307
|
Vous avez trouvé le prix de la consultation
|
Très cher 1
Cher 2
Correct 3
Moins cher 4
|
|
IV. ORGANISATION DU SERVICE DES URGENCES
|
Q401
|
Date et Heure d'arrivée aux urgences à
l'hôpital
|
1. Date ......../..........
2. Heure ........... : ..............
|
|
Q402
|
Heure de la (1ère ) consultation
Délai d'attente
|
Heure : ...... : .........
........ minutes
|
Marquer le nombre de minutes
|
Q403
|
Vous avez trouvé le délai d'attente
|
1. Long
2. Normal
3. Court
(Si réponse 2 ou 3 sauter Q404)
|
|
Q404
|
Motif du retard de la consultation
|
Oui Non
a) Manque d'argent 1 2
b) Longue file d'attente 1 2
c) Cas bénin 1 2
d) Personnel capricieux 1 2
e) Personnel absent au poste travail 1 2
f) Médecin absent 1 2
Autre motif _________________________
_________________________
|
|
Q405
|
Avez-vous fait des examens de laboratoire ou autres avant
l'administration des soins ?
|
1. Oui
2. Non (Si réponse 2 sauter Q406 )
Montant /____________/FC
|
|
Q406
|
Le temps passé aux services de diagnostic
(Labo, Radio, Echo, ...) est de
|
........ minutes
|
Marquer le nombre de minutes
|
Q407
|
Heure d'administration des 1ers soins
appropriés
Délai d'administration des 1ers soins
appropriés
|
Heure : ...... : ........
........ minutes
|
Marquer le nombre de minutes
|
Q408
|
Les 1ers soins ont été donnés
|
1. A temps
2. En retard
(Si réponse 1 sauter Q409)
|
|
Q409
|
Motif du retard de l'administration des 1ers soins
|
Oui Non
Manque d'argent 1 2
médicaments non disponibles 1 2
Indisponibilité des soignants 1 2
Long temps aux services de diagnostic 1 2
Autre : __________________________
__________________________
|
|
Q410
|
Nombre de médicaments sur
l'ordonnance
|
/____/
|
|
Q411
|
Proportion des médicaments disponibles dans la pharmacie
de l'hôpital
|
Nbre de médicaments DISPONIBLES
/____/
Nbre de médicaments NON DISPO
/____/
|
|
Q412
|
Nombre de spécialités sur l'ordonnance
|
/____/
|
|
Q413
|
Combien d'argent avez-vous dépensé jusqu'à
l'administration des premiers soins
|
Marquer le montant ici
/____________/
|
Marquer le montant ici
|
Q414
|
Vous avez trouvé ce coût
|
1. Très cher
2. Cher
3. Correct (Normal)
4. Moins cher
|
|
Q415
|
Destination du malade dans les 48 heures aux urgences
|
1. Demeure aux urgences
2. A domicile
3. Les salles d'hospitalisation
4. Transfert
5. Décès
|
|
Q416
|
Evolution de la maladie après 48 heures de présence
aux urgences
|
1. Amélioration
2. Stationnaire
3. Aggravation
4. Décès
|
|
Q417
|
Comment avez-vous trouvé la qualité des
soins ?
|
1. Meilleure
2. Bonne
3. Acceptable
4. Mauvaise
|
|
Signature de l'enquêteur Fait
à Kinshasa, le ____ /____/2011.
FORMULAIRE DE CONSENTEMENT ECLAIRE
Etude sur les facteurs qui influencent le délai de
prise en charge aux services des urgences dans les hôpitaux de
Kinshasa.
Nom de l'enquêté :
__________________________________
En signant ce document, je reconnais que j'ai
été informé sur les objectifs de la présente
étude, j'ai eu l'opportunité de poser des questions et le temps
nécessaire pour réfléchir sur le sujet. Les objectifs sont
suffisamment clairs. Je n'ai pas été forcé, d'une
manière ou d'une autre, à participer à l'étude.
Je comprends que la participation à cette étude
est complètement volontaire et que je peux m'y retirer à
n'importe quel moment sans avoir à fournir les raisons de mon retrait.
Ceci n'aura aucune influence sur le traitement qu'exige ma condition de
santé ou celle de mon proche ; de même, ceci n'influencera
pas non plus les soins que je reçois (que reçoit mon proche) de
mon personnel soignant.
Je suis pleinement conscient que les résultats de cette
étude seront utilisés à des fins scientifiques et
pourraient être publiés. Je consens de prendre part à
l'étude, du moment que ma vie privée est préservée
et garantie.
Fait à Kinshasa, le ____/____/20____/
Signature du participant.