Memoire Online - à‰tude des impacts environnementaux des travaux d'aménagement de la Route nationale 9 sur la forêt Mikea

École Supérieure Polytechnique d'Antananarivo
UFR Sciences Economiques et de Gestion de Bordeaux IV

Etudes des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la Route Nationale N° 9 sur la Forêt Mikea

École Supérieure Polytechnique d'Antananarivo
UFR Sciences Economiques et de Gestion de Bordeaux IV

Président : - Monsieur ANDRIANARY Philippe Antoine Professeur Titulaire

Encadreur pédagogique : Monsieur RAKOTOVAZAHA Jérôme, Directeur des Impacts Sociaux et Environnementaux au sein du Ministère des Travaux Publiques et de la Météorologie

SOMMAIRE

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1 : Grille de détermination de l'importance globale de l'impact, p.9

Tableau n°4 : Répartition des UP par les types des PFL collectés dans la forêt, p.26

Tableau n°6 : Grille d'interrelations entre les sources d'impact et les éléments du milieu -

Tableau n°7 : Évaluation des impacts anticipés de la réfection de la RN 9, p.44

Tableau n°11 : Calendrier d'exécution du PGE du projet d'aménagement de la RN9, p.74

Tableau n°13 : Actions à mettre en oeuvre dans le cadre de la gestion des impacts cumulatifs,

Tableau n°14 : Lignes d'action pour la gestion durable de la forêt des Mikea en considérant les

LISTE DES CARTES ET GRAPHIQUES

Carte n°1 : Carte représentatif du tracé de la RN 9, de Tuléar vers Manja et de la forêt Mikea, p.10

Carte n°2 : Carte d'occupation du sol de la Commune Rurale d' Antanimieva, p.39

Figura n°4 : Distribution des UP selon leur superficie de terrain cultivé, p.20

Figure n°5 : Répartition des UP suivant les catégories du terrain exploité, p.20

Figure n°7 : Répartition des UP selon leurs types de matériels agricoles, p.22

Figure n°8 : Distribution des UP suivant leur source de revenu brut annuel, p.22

Figure n°9 : Distribution des UP par le classement du niveau de revenu brut annuel, p.23

Figure n10 : Répartition des UP par leurs types ou groupes de cheptels à la ferme, p.24

Figure n°12 : Distribution des UP par quantité des bois de chauffage prélevés et fréquence de

Figure n°13 : Distribution des UP suivant leurs modes d'usage des bois d'oeuvre et bois de

LISTE DES PHOTOS

Photo 8. La formation floristique de fourrés xérophytiques sur sable roux dans la forêt

Photo 12. Tanne laissée par l'existence ancienne des mangroves à quelques kilomètres de

Photo 15. Un des pistes rurales (route pour les charrettes) dans la forêt Mikea vers

REMERCIEMENTS

FAUVEAU disait : « Combien de faits, simples en apparence, échappent à nos observations et les déroutent. ». Il évoquait ainsi notre incapacité à maîtriser tous les faits. Corroborant à cette logique, nous n'avons pu réaliser cette formation que par la participation effective, directe ou indirecte de plusieurs personnes physiques ou morales.

- Les autorités des deux Universités Montesquieu Bordeaux IV et Antananarivo (pour avoir facilité le bon fonctionnement de la formation, et avoir su gardé la co-diplômation)

o Le Service de Coopération et d'Action Culturelle (SCAC), par l'intermédiaire du Projet MADES pour appuyer la formation dans son basculement vers le système LMD

- Monsieur Jérôme RAKOTOVAZAHA, Directeur des services environnementaux, Encadreur Professionnel, pour son accueil chaleureux au sein du Ministère des Travaux Publics et de la Météorologie

Que tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à l'élaboration de ce mémoire de DESS trouvent ici tous mes remerciements

LISTE DES ACRONYMES ET ABBREVIATIONS

DESS EIA: Diplôme des études supérieures spécialisées Environmental Impact Assessment

DESS EIE : Diplôme des études supérieures spécialisées Etudes d'impacts environnementaux

Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea

INTRODUCTION

1- Présentation du projet d'aménagement de la RN 9

La réhabilitation de la RN9 en route goudronnée est un projet de l'Etat Malagasy et il concerne l'axe routier en partance de la ville de Toliara ville (PK 2+700) au pont Manombo (PK55) et du pont Manombo (PK55) jusqu'à Befandriana Sud (PK105). La durée de la réhabilitation est de 36 mois.

Sur une longueur totale de 105km, la réhabilitation de la RN9 touche 11 Communes réparties dans 3 Districts de la Région Atsimo Andrefana, dont : Toliara 1, Belalanda, Tsianisiha, Manombo, Ankilimaliniky, Milenake, Ankililoaka, Analamisampy, Antanimieva, Befandriana sud et Ankatsakatsa.

Le projet consiste au revêtement de la chaussée en enduit bicouche de 6 m de large sur 105 km de la RN 9 entre Tuléar et Befandriana, la construction du Pont de Befandriana et de celui de Pomay. Il s'agit d'un aménagement projeté dont les types d'aménagement prévus sont susceptibles d'influer sur l'importance des impacts d'où la réalisation de diverses actions d'accompagnent social à l'endroit des populations riveraines.

Des aménagements connexes s'y ajoutent : l'aménagement de la piste rurale de 16 km de Tsianisiha-Andoharano, la construction et l'équipement de 4 classes et d'une clôture du CEG de Mangily et la fourniture de petits équipements agricoles aux femmes du village de Tsianisiha, la réalisation des travaux de réhabilitation de la piste rurale, la contribution à la création d'emplois pour les couches les plus défavorisées de la zone.

Cette route passe à 15 km de la Forêt Mikea proprement dite, mais l'emprise environnementale du Projet préoccupe les responsables environnementaux intervenant dans la zone, dont plus particulièrement Madagascar National Park qui gère ce Parc National, les Autorités locales qui déplorent la dégradation de ce Parc, ainsi que le Partenaire Financier du Projet, à savoir la Banque Africaine de Développement (BAD).

Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea Photo1. La RN 9 à une dizaine kilomètre de sortie de Tuléar

2- Problématique environnementale de la Forêt Mikea

Avec 13 millions d'hectares dans toute l'Ile, la forêt ne recouvre plus que 20 % environ du territoire de Madagascar. La déforestation atteint des proportions alarmantes. Chaque année, quelque 200 000 hectares de forêt disparaîtraient¹.

Ce processus s'est récemment accéléré, tout particulièrement dans le Sud et le Sud Ouest de l'île. Dans la forêt des Mikea, massif forestier de 1 500 km², les surfaces déboisées ont quadruplé depuis la fin des années 1980 (C. Blanc-Pamard et al, 2005).

La déforestation est à imputer, pour l'essentiel, au développement de la culture du maïs sur abattis-brûlis, appelée localement hatsaky (Photo 2). Cette agriculture pionnière se développe rapidement aux dépens de la forêt, sous l'effet de plusieurs facteurs : une pression démographique accrue par l'arrivée de migrants, une saturation foncière des terres les plus fertiles, le relâchement du contrôle par l'État des défrichements forestiers.

Enfin et surtout, culture vivrière à l'origine, le maïs est devenu une culture principalement commerciale, pour répondre aux besoins du marché national et de celui de l'île de la Réunion. La culture du maïs, ainsi stimulée, ne cesse de gagner sur la forêt.

Pour mieux exposer ces problèmes principaux, nous allons examiner les divers aspects de ce phénomène. Par définition notre objet d'étude, concerne les impacts environnementaux et sociaux des travaux d'aménagement de la route nationale n°9 qui traverse la la zone Tampon Est de la forêt Mikea.

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Celle-ci s'est exposée aux pires dangers de la déforestation avec une vitesse de recul des limites forestière de 454 m/an durant les années 90. Cette déforestation s'intensifie jusqu'au début des années 2000 à cause de la poursuite de l'immigration et au relâchement du contrôle étatique (Razanaka, 1999 in Grouzis & al. 2000).

De ce fait, la forêt des Mikea est en cours de risque d'une fragmentation et d'une dégradation sévère en raison de la pratique de la culture itinérante sur brûlis doublée par les défrichements et les coupes de bois illicites faits pour les besoins élevés des populations locales en bois de feu. Constatant que la surface forestière défrichée dans cette zone a évolué de 164 km² en l'espace de 10 ans (de 1990-2000), cela signifie que l'accélération est de 16,4 km²/an (Raharinirina, 2004).

Selon l'analyse établie par HUMADA (Association Humanitaire pour Madagascar) qui a effectué une enquête socio-économique aux alentours de la forêt des Mikea du 28 au 30 Aout 2008, il ressort dans son rapport que cette forêt, ne devait plus exister en 2012, si les décideurs et les parties prenantes ne prenaient pas des mesures appropriées au contexte socio-économique et politique, des populations locales et de leurs activités. Toujours est-il que, la situation actuelle est alarmante et les Communautés de Bases en subissent des conséquences. Compte tenu de leur système de culture et du manque des moyens de production, les populations locales n'ont d'autres options que de brûler la forêt afin de fertiliser le sol cultivable pour augmenter leur productivité. Ce n'est qu'une solution facile et non-durable, après deux ans, le sol devient complètement stérile. C'est pourquoi, elles ont une tendance à chercher continuellement une autre surface forestière à défricher, en transformant celle-ci en terre agricole.

Face à la nature de la forêt des Mikea, dense, sèche avec une condition sévère et à ces pressions, la réduction du cycle de régénération naturelle y présente, provoque une disparition progressive des couvertures forestières dont le déséquilibre de l'écosystème se traduisent par la diminution de la surface forestière et la disparition des ressources biologiques.

A part des raisons anthropiques, le contexte socio-économique et politique peut aussi intervenir sur le phénomène de la déforestation. En effet, l'incitation des facteurs socio-économiques apporte également des effets sur l'ampleur de la dépendance des populations locales à cette forêt et des impacts sur leur perception de l'utilisation des ressources forestières. Effectivement, les facteurs socio-économiques paraissent comme étant des éléments favorisant de la déperdition des ressources et de la dégradation du milieu.

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Quant à la situation politique, des projets de sauvegarde sont en cours, prévoyant des encouragements économiques à une bonne gestion de l'environnement et à une exploitation efficiente des ressources naturelles. D'ailleurs, leurs confusions sont ressenties sur la promotion de projet favorisant le développement socio-économique, en concourant à la conservation de l'environnement et au mécanisme de développement propre.

Envers ces différentes contraintes mentionnées ci-dessus, il est indispensable d'appréhender tous les indicateurs socio-économiques qui contribuent à ce niveau alarmant de la dégradation de la forêt Mikea, tout en considérant les besoins des populations locales en ressources forestières naturelles. Cela nous a permis de sortir les grandes lignes pour sa gestion durable.

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I- DEMARCHE

Les éléments de la démarche présentée ci-après comprennent (i) la démarche générale d'analyse environnementale et sociale du projet d'aménagement de la RN 9, (ii) la méthode de caractérisation préliminaire des sites du projet et (iii) la méthode d'évaluation des impacts environnementaux et sociaux.

1 .1. Démarche générale

L'analyse environnementale et sociale du projet d'aménagement de la RN 9 comprend les étapes suivantes :

1.2. Méthode de caractérisation préliminaire des sites du projet

L'objectif de l'intervention étant d'établir une caractérisation préliminaire des sites du projet, on a réalisé :

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1.3. Choix des Unités de Production (UP)

Le ménage est l'Unité de Production de notre étude, parce que toutes les décisions concernant le système de production, la consommation et l'usage des ressources forestières seront prises simultanément à ce niveau. Pour tirer le maximum d'informations sur le système de production et le mode de dépendance à cette forêt, la population ciblée est constitué par les chefs de ménage ayant comme activité principale l'agriculture. Mais, le tirage des chefs de ménage enquêtés est évidemment équiprobable, que ce soit l'homme ou la femme qui dirige le ménage.

1.4. Méthode d'identification et d'évaluation des impacts

L'analyse des impacts consiste à identifier, décrire et évaluer les impacts potentiels du projet d'aménagement de la RN 9 sur les composantes des milieux naturel et humain de la zone de la Forêt Mikea. La méthode retenue pour évaluer l'importance probable des impacts repose sur l'identification des sources d'impacts et sur trois critères fondamentaux que sont la durée, l'étendue et l'intensité de l'impact.

En premier lieu, la détermination des impacts positifs et négatifs potentiels est réalisée à l'aide d'une grille d'interrelations entre les sources d'impact significatif et les composantes du milieu touchées par le projet. Les sources d'impact potentiel sont identifiées selon les phases de construction et d'exploitation du projet.

On procède ensuite à l'évaluation proprement dite des impacts potentiels des opérations sur les principales composantes environnementales et sociales, en se basant sur des critères prédéfinis. Cette évaluation consiste à déterminer l'importance de l'impact probable identifié dans la matrice d'interrelation. Même si une telle évaluation peut parfois comporter un jugement de valeur, elle permet tout de même d'établir des niveaux d'acceptabilité et de définir les besoins en matière d'atténuation, de compensation, de surveillance et de suivi des impacts. Une attention particulière est apportée à l'évaluation des impacts lorsque des éléments sensibles du milieu sont potentiellement affectés, ce qui est le cas pour la zone de la Forêt Mikea qui l'Etat Malgache a érigé en Parc National, à cause de sa sensibilité environnementale.

L'étape suivante consiste à développer le plan de gestion environnementale (PGE) du projet, qui comprend les mesures d'atténuation des impacts ainsi que de surveillance et de suivi environnemental et social et la programmation des activités.

L'atténuation des impacts vise à réduire la portée ou éliminer les impacts négatifs anticipés. Dans la plupart des cas, les mesures d'atténuation privilégiées sont celles dont l'efficacité a déjà été expérimentée dans le cadre de projets similaires.

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On procède ensuite à l'évaluation des impacts résiduels du projet en anticipant le succès attendu des mesures d'atténuation proposées et ce, à la lumière de l'expérience acquise dans le cadre de projets antérieurs.

Les mesures de surveillance et de suivi environnemental et social s'appliquent aux principaux impacts anticipés du projet et aux composantes du milieu jugées les plus préoccupantes. Ces mesures visent à s'assurer de la mise en oeuvre des mesures d'atténuation recommandées, qu'elles produisent les résultats anticipés et qu'elles soient modifiées, interrompues ou remplacées si elles s'avéraient inadéquates.

Par la suite, le PGE identifie les responsabilités des différentes parties prenantes pour la mise en oeuvre des mesures d'atténuation des impacts et de surveillance et de suivi environnemental et social.

1.5. Critères d'évaluation des impacts

Tel que mentionné précédemment, l'importance des impacts est évaluée à partir de critères prédéterminés et ceux retenus dans le cadre de cette étude sont définis ci-dessous.

1.5.1. Durée de l'impact

Un impact peut être qualifié de temporaire ou de permanent. Un impact temporaire peut s'échelonner sur quelques jours, semaines ou mois, mais doit être associé à la notion de réversibilité. Par contre, un impact permanent a un caractère d'irréversibilité et est observé de manière définitive ou à très long terme.

1.5.2. Étendue de l'impact

L'étendue de l'impact correspond à l'ampleur spatiale de la modification de l'élément affecté. On distingue trois niveaux d'étendue : régionale, locale et ponctuelle.

L'étendue est régionale si un impact sur une composante est ressenti dans un grand territoire (l'ensemble d'une commune par exemple) ou affecte une grande portion de sa population.

L'étendue est locale si l'impact est ressenti sur une portion limitée de la zone d'étude ou par un groupe restreint de sa population. L'étendue est ponctuelle si l'impact est ressenti dans un espace réduit et circonscrit ou par seulement quelques individus.

1.5.3. Intensité de l'impact

L'intensité de l'impact est fonction de l'ampleur des modifications sur la composante du milieu touchée par une activité du projet ou encore des perturbations qui en découleront.

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Ainsi, une forte intensité est associée à un impact qui résulte en des modifications importantes de la composante du milieu, qui se traduisent par des différences également importantes au niveau de son utilisation, de ses caractéristiques ou de sa qualité.

Un impact de moyenne intensité engendre des perturbations de la composante du milieu touchée qui modifient modérément son utilisation, ses caractéristiques ou sa qualité.

Enfin, une faible intensité est associée à un impact ne provoquant que de faibles modifications à la composante visée, ne remettant pas en cause son utilisation, ses caractéristiques ni sa qualité.

1.5.4. Importance de l'impact

La corrélation entre les descripteurs de durée, d'étendue et d'intensité permet d'établir une appréciation globale des divers impacts. À cet effet, le tableau 1 sert de guide pour évaluer l'importance d'un impact, mais il revient à l'évaluateur de porter un jugement global sur l'impact en fonction des spécificités du milieu. L'appréciation globale est classée selon le quatre catégories suivantes :

? Impact majeur : les répercussions sur le milieu sont très fortes et peuvent difficilement être atténuées;

? Impact moyen : les répercussions sur le milieu sont appréciables mais peuvent être atténuées par des mesures spécifiques;

? Impact mineur : les répercussions sur le milieu sont significatives mais réduites et exigent ou non l'application de mesures d'atténuation;

? Impact négligeable : les répercussions sur le milieu ne sont pas significatives ou sont hypothétiques et sans conséquences notables; cette catégorie d'importance n'apparaît donc pas dans le tableau 1.

Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea Tableau 1. Grille de détermination de l'importance globale de l'impact

Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea Carte 1. Carte représentatif du tracé de la RN 9, de Tuléar vers Manja et de la forêt Mikea

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II- DESCRIPTION DE L'ETAT INITIAL DU MILIEU RECEPTEUR

2.1. MILIEU PHYSIQUE

Le milieu physique comprend le climat, le vent, la température, la topographie, l'hydrographie, le relief et la pluviométrie caractéristiques de la région Mikea.

2.1.1. Climat

Le sud malgache se caractérise par un climat chaud et sec semi-aride marqué par l'irrégularité pluviométrique, combinée avec les variations et l'importance des amplitudes thermiques. La sécheresse présente une variation périodique. La région de Mikea où se situe la forêt Mikea le long de la RN 9 est une région soumise à deux types de climat :

-Climat subaride, à proximité des cotes (ouest) avec une pluviométrie très faible de 350 à 550 mm par an ;

-Climat semi-aride, à l'intérieur (Est) avec une pluviométrie de 550 à 880 mm par an.

La saison sèche y est très marquée, plus de sept mois avec une précipitation très irrégulière. Sur la partie occidentale, elle dure onze mois avec une période de pluie de vingt sept jours environ pour une année. Sur la partie orientale, elle dure six mois avec une précipitation de soixante à soixante cinq jours par an.

A) Température

La température moyenne est de 25°C à 26°C. La saison chaude se situe entre les mois d'octobre et d'avril avec une température moyenne mensuelle de 24°C et un maximum au mois de janvier. La saison froide s'étale du mois de mai à septembre avec un minimum de 19°C au mois de juin et juillet. Dans l'ensemble la région écologique est caractérisée par une température moyenne annuelle moins élevée et par des variations thermiques annuelles et diurnes plus importantes en saison chaude (3°C À15°C) et en saison fraîche (4°C-22°C).

B) Pluviométrie

La région de Mikea est caractérisée par un climat chaud et sec subdésertique. La précipitation est très faible avec une moyenne annuelle qui ne dépasse pas les 600 mm. La pluviosité augmente progressivement au fur et à mesure que l'on pénètre dans l'intérieur des terres.

La pluviométrie augmente progressivement le long de la côte au fur et à mesure que l'on passe vers le Nord, au nord de Toliary (Battistini, 1964).

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Ces caractéristiques de la pluviométrie annuelle ont une répercussion directe sur les rythmes et les types d'activités des gens. Elles jouent également de rôle important sur la phytogéographie, la structure et l'architecture florale.

Notons également que la précipitation est irrégulière. La sécheresse présente une variation périodique tous les huit à dix ans. L'irrégularité pluviométrique avec la variation et la grandeur des amplitudes thermiques favorise souvent la dégradation du sol qui est déjà pauvre. Les sols qui sont exposés à l'action du vent pendant la sécheresse prolongée, s'érodent facilement sous la forte pluie passagère. La conséquence, est l'augmentation annuelle de surface de sols dénudés.

c) Vent

La zone de Mikea est dominée par les Alizés du Sud (Tioky atimo) pendant la période hivernal (Avril à septembre) et la Mousson (varatraza) pendant la saison estivale.

2.1.2. Géologie

La région de Mikea s'étire sur 120 km de long du nord au sud. Elle couvre le bassin de Morondava, le bassin sédimentaire de Mangoky et le bassin de l'Onilahy (Petit, 1998). La région est constituée dans son ensemble par une formation sédimentaire dominée par des sables roux profonds et des dunes sableuses (Besairie, 1972).

Le sol est constitué en général par des sables non consolidés. Le sable roux s'étend sur de vastes étendues. La partie ouest est constituée par du sable blanc. Le long de la côte se trouve une carapace calcaire avec des sols calcomagnésimorphes, qui sont des sols peu profonds. Sur ce substrat pousse une végétation rabougrie dominée par des Euphorbes. Cette formation calcaire présente parfois des avens et des petites grottes peu développés. On peut trouver des sols à minéraux bruts sur calcaires ainsi que des sols halomorphes notamment sur la côte et aux alentours des lacs saumâtres.

La partie nord de la région est classée comme, « secteur des lacs » située entre Ihotry et le canal de Mozambique et la rivière Fiherenana. La portion sud par opposition s'étend sur une zone karstique développée dans le calcaire.

2.1.3. Topographie, relief et réseau hydrographique

La région de Mikea s'étend entre 0 à 600 m d'altitude. Elle présente une topographie assez typique avec une forme plate à l'Est avec une pente inférieure à 8% alors que vers l'ouest, elle est largement ondulée avec une pente de 8 à 25%. L'ensemble est principalement dominé par une succession de dunes et de plaines de nature variée.

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La topographie contribue elle-même à la protection de la biodiversité et des écosystèmes. Cependant, elle favorise également la migration vers les zones accessibles et arables.

La zone de Mikea est drainée principalement par le fleuve de Mangoky et les rivières de Manombo et de Befandriana. Ces cours d'eau sont saisonniers et ne sont alimentés que par les orages. Pendant la période d'étiage, les rivières de Manombo et de Befandriana s'assèchent complètement. Ces cours d'eau coulent selon une direction générale est-ouest.

Ces orientations qui sont en relation avec la topographie sont importantes dans les analyses biogéographiques de la région. Ils pourraient jouer un rôle de barrière écologique, délimitant l'aire de répartition des espèces, mais ils peuvent également constituer un lieu de refuge et un habitat type clé pour bon nombre d'espèces.

Les fleuves et rivières jouent aussi des rôles importants dans l'organisation sociale et culturelle pendant la période féodale qui sont encore respecté jusqu'à nos jours. Ils délimitaient approximativement différents groupes ethniques et territoires.

Ils sont aussi parmi les vecteurs de la dégradation de l'environnement marin et côtier au niveau de leurs embouchures.

Outres ces fleuves et rivières, il existe au sein de la région plusieurs lacs temporaires ou permanents dont les plus importants sont Ihotry et Namonty. Des petits plans d'eaux plus ou moins vastes sont aussi présents dans certains endroits. La présence de dépressions d'origine tectonique et remplies d'eau au milieu d'une formation végétale subdésertique est très fascinante.

L'ensablement et l'envahissement des espèces exotiques constituent de sérieux problèmes pour ces habitats aquatiques.

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La rivière de Befandriana est l'un des points menaçants en termes d'accidents routier sur la RN9, elle a déjà fait trois accidents dangereux au cours de la première semestre de cette année (2012) d'après le lonaky (personnage respecté considéré comme un sage par la communauté) de la ville.

2.2. ASPECTS HUMAINS

Nous présentons ici, la particularité de la population dans la zone des Mikea à travers son origine, sa parité, ses activités, son éducation et sa relation avec la forêt.

2.2.1. La population

La zone de Mikea comprend 5 groupes ethniques : Masikoro, Vezo, les plus nombreux, Mahafaly, Antandroy et Sakalava. Des Merina et des Betsileo occupent les zones à vocation rizicole d'Ankiliabo et de Tanandava, tandis que la forêt et les lisières sont occupées en majeure partie par des Masikoro sur le versant Est et Vezo sur le versant Ouest.

Les Masikoro sont très mobiles. Ils sont issus d'un vaste mouvement migratoire dans toute la partie Ouest de Madagascar.

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Les Masikoro sont des agro-pasteurs alors que les Vezo sont des pêcheurs s'installant le long du littoral. L'élevage de zébus est moins important par crainte des vols de boeufs et de la réduction des zones de pâture : les zébus sont utilisés surtout pour la charrette pour la recherche d'eau et pour rallier les champs qui s'éloignent de plus en plus des villages. De plus en plus, les quelques troupeaux sont repoussés à l'intérieur de la forêt.

Les Mikea sont des Masikoro Vezo qui vivent dans la forêt et connaissent mieux cette forêt. Ils étaient agro-éleveurs Masikoro et pêcheurs Vezo avant d'être Mikea. Ils sont alors des Masikoro, Vezo en même temps que Mikea (J. Yount et Rengoky).C'était vers le 17ème siècle (période où l'autorité de la dynastie Andrevola gouvernait le peuple Masikoro) que les gens commençaient à échapper les troubles et nombreux ont préféré quitter leurs villages et s'installèrent en forêt qui pour eux constituait un endroit sûr de refuge (Rengoky, 1988).

Avant les années 70, les peuples Mikea sont intimement liés à la forêt et ont un mode de vie consistant à utiliser d'une manière durable les ressources forestières et ce, en conformité à leur identité culturelle. Ils utilisent des techniques de chasse et de cueillette permettant d'assurer la durabilité des produits cherchés et cela devient presque une culture.

A titre d'exemple, les tenrecs femelles ne sont pas chassés durant la période de reproduction ; la partie supérieure des tubercules est également laissée sur place et pourra repousser et même donner beaucoup plus de tubercules. En outre, beaucoup de sites sacrés existent dans la forêt, des fois il s'agit d'un monument (arbre ou autre) ou toute une zone. Ces sites sont conservés par eux même de par leur statut de site culturel.

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Depuis les années 70 et 80, l'arrivée des migrants a marqué un grand tournant pour le mode de vie des peuples Mikea par l'introduction et le développement des cultures de rentes (maïs, coton, etc...) dans la région. Ce type d'activité constitue pour ces migrants une opportunité d'amélioration du niveau de vie, vu les revenus qu'il procure, mais de l'autre côté engendre un impact négatif tant sur l'environnement que sur les valeurs et comportements des peuples Mikea. La déforestation s'est intensifiée vers les années 90 avec l'arrivée des gros exploitants et des agro-éleveurs (important troupeau).

Du point de vue démographique, les 15 communes de la zone Mikea comptent 413 294 habitants (Tsiazonera et al, 2009). La commune d'Ambahikily est la plus peuplée avec ses 64 560 habitants (2009). La commune d'Ambahikily est la plus peuplée, viennent ensuite les communes d'Analamisampy et d'Ankililoaky.

Outre les personnes directement touchées par l'emprise et les personnes habitant les villages bordant la route, il est à noter que cette route donne également accès à des villages de pêcheurs (ex. : Ampasikibo), à quelques hôtels localisés sur le bord de la route et à des exploitations agricoles paysannes. Ces sites ne sont pas directement touchés par la réhabilitation de la route mais pourraient voir leur accès affecté pendant les travaux, tout en bénéficiant ultérieurement d'un meilleur accès une fois les travaux complétés.

a) Taille de ménage dans la zone Mikea

La taille moyenne du ménage est de 5,08 individus, avec 64% de la population se groupent dans le taille de ménage ayant le nombre d'individus entre 4 à 6 dans le foyer (figure n°1). La période de résidence moyenne est de 12,99 ans.

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b) Personne active

Le signe de croissance démographique a été constaté dans notre zone d'étude comme le montre la figure 2 ci-après. Les personnes âgées ne constituent que 4% de la population, alors que les personnes actives et jeunes âgées entre 15 à 55 représentent plus de 50% de la population dont homme 29% et femme 26%.

C) Niveau d'éducation

Notre analyse descriptive du niveau de l'éducation se focalise sur le niveau de scolarisation du chef de ménage, car celui-ci est notre cible à l'adoption des mesures d'accompagnement pour mettre en oeuvre la gestion durable de la forêt de Mikea.

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La vision générale en termes d'éducation pour notre zone d'étude est typique de la statistique nationale. Il y a plus de fréquentation scolaire du chef de ménage, mais la plupart abandonnent au niveau secondaire, cela représente 75% des chefs de ménage enquêtés qui sont alphabètes, pourtant 39% d'entre eux s'arrêtent jusqu'au niveau secondaire (figure n°03).

Enfin, vue l'ampleur du taux de répartition des UP analphabètes (environ plus de 25%) par rapport à ceux qui font l'étude universitaire (environ moins 5%), nous pourrions dire que le niveau intellectuel des personnes qui dirigent le ménage est bas.

2.2.2. Les activités économiques

environnementaux des travaux de revêtement de la chaussée en enduit bicouche de la RN9,

dans ce sens que l'amélioration de la route va très certainement faire augmenter la pression

Les principales activités économiques de la population de la région de Mikea sont :

-les activités traditionnelles de subsistance des Mikea autochtones : chasse et cueillette ;

-les cultures vivrières et cultures de rentes : riziculture, cultures sèches dont le maïs et le

On n'y trouve que des poissons à partir de 16H. Cela montre la dépendance de la population aux ressources naturelles.

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On note, par ailleurs, une évolution des activités économiques depuis les années 70 et 80, l'arrivée des migrants a marqué et de subsistance des habitants de la région de Mikea incluant à la fois les habitants de la forêt ainsi que les habitants des zones périphériques. Ces activités peuvent être catégorisées en deux groupes :

-Les activités traditionnelles : la chasse, la cueillette de produits forestiers (miel, tubercules,...), et la pêche maritime (pour les Vezo) ou continentale qui restent encore des éléments importants de la culture actuelle et passée des communautés de Mikea ;

-Les nouvelles activités, surtout depuis l'arrivée des migrants: l'agriculture vivrière et la culture de rente (maïs, maniocs, pois du cap, haricot, vohem, arachides, courges, patates douces, coton), l'exploitation forestière (fabrication de charbon, bois d'oeuvre,...), l'élevage de bovins, d'ovins, de caprins et de volailles, le salariat agricole (repiquage, garde de zébus, travaux agricoles) ainsi que le commerce.

Les principales activités économiques de la zone sont l'agriculture dans la partie Est et la pêche dans la partie littorale Ouest.

a) Agriculture

Les techniques culturales restent traditionnelles et les zones de culture s'articulent sur une surface limitée autour des villages. Les activités agricoles sont essentiellement orientées vers les cultures vivrières (maïs, manioc, patate douce,...). La pratique du hatsake est largement courante pour la culture de maïs. L'agriculture est marquée par les problèmes d'eau et l'enclavement du territoire. Aussi l'agriculture est tributaire des saisons et on y rencontre des périodes de disette.

La superficie moyenne du terrain cultivé à la disposition des UP est de l'ordre de 0,3 ha par ménage. 66% des UP exploitent le terrain ayant une superficie inférieure à 0,25 ha, alors que 12% des UP possèdent une superficie du terrain cultivé supérieure à 0,50 ha (figure n°04). Ceci nous montre que la surface du terrain à la disposition des UP se trouve insuffisant par rapport à leurs besoins en production agricole.

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Figure n°04 : Distribution des UP selon leur superficie de terrain cultivé

Pour voir la vision globale de la tendance des UP à choisir les genres de terrain qu'elles ont mis en exploitation, nous allons les résumer en trois catégories du terrain, à savoir le hatsaky (terrain défriché), la rizière et les autres types de terrain comme le baiboho et la jachère. Nous observons que 56% des UP exploitent le genre de terrain comme le hatsaky, par contre 6% des UP font leurs activités sur les autres types de terrain (figure n°05). En conclusion, le type de terrain comme le hatsaky est le plus exploité dans la zone Mikea.

Figure n°05 : Répartition des UP suivant les catégories du terrain exploité

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Quatre types de mode de faire-valoir sont pratiqués par les ménages dans la zone Mikea le long de la RN9.

Le mode de faire valoir direct individuel est le plus pratiqué, parce que 60% des UP l'utilisent, tandis que le faire-valoir indirect : Emprunt et Métayage concerne 8% des UP (figure n°06).

Il est nécessaire d'évoquer que tous les ménages enquêtés emploient des matériels agricoles quel que soit le statut d'utilisation.

Mais, 24% des UP n'ont aucun matériel agricole à leur disposition, par contre 76% des UP ont un équipement agricole. Ceux qui n'en n'ont pas, donc font recours à la location ou à l'emprunt. Cet équipement est présenté par les différents types de matériels que le tableau ci-après nous montre.

Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea Figure n°07 : Répartition des UP selon leurs types de matériels agricoles

Les équipements agricoles de type B, Cr, Ct sont les plus dominants par rapport aux autres groupements des matériels agricoles à la disposition des ménages enquêtés. Effectivement, 45% des UP ont ce groupe de matériels, alors que 8% des UP disposent des autres types de matériels agricoles, le plus souvent fabriqués par eux-mêmes (figure n°07).

La valeur de revenu brut annuel reçu par des ménages varie suivant les diverses sources de revenu et les caractéristiques des unités de productions (UP).

Figure n°08 : Distribution des UP suivant leur source de revenu brut annuel

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La figure 08 ci-dessus montre que 56% des UP tirent leur principale source de revenu brut annuel de la vente des produits agricoles et qui constitue 87,85% du revenu total. Par contre 13% des UP ont d'autres sources de revenu (commerce, massage traditionnel, salariat...) pour constituer leur gagne pain moyen de subsistance.

Figure n°09 : Distribution des UP par le classement du niveau de revenu brut annuel

Nous avons classé les UP en trois groupes suivant leur niveau de revenu, telles que le Ier groupe est les UP ayant le niveau de revenu faible (inférieur à 2.000.000 Ar, II^ème groupe est les UP ayant le niveau de revenu moyen (entre 2.000.000 à 6.000.000 Ar) et III^ème groupe est les UP ayant le niveau de revenu important (supérieur à 6.000.000 Ar). 57% des UP représentent la classe pauvre avec un niveau de revenu au-dessous de 2.000.000 Ar, alors que 13% des UP logent dans la classe des riches avec un niveau de revenu plus de 6.000.000 Ar ( figure n°09). Le niveau de revenu brut annuel moyen est de 3.635.595 Ar.

b) Elevage

Il s'agit essentiellement d'élevage de bovins, de caprins et de volailles, basés sur le système extensif sans aucun contrôle sanitaire ni technique d'amélioration de la production. Pendant les saisons sèches, les éleveurs pratiquent les feux de brousse pour renouveler le pâturage.

Lors de l'enquête, environ 81% des ménages pratiquent un élevage dans leur exploitation agricole. C'est pour cela que l'élevage devient l'une des composantes indispensable dans le système de production.

Le système d'élevage effectué par des UP subit de nombreux problèmes, qui sont les maladies, le vol et le coût exorbitant des traitements médicaux vétérinaires.

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Ainsi, l'activité d'élevage devient habituellement moins importante dans notre zone d'étude (la forêt Mikea). Malgré cela, l'élevage est un des activités qui tiennent la stabilité de la source de revenu des ménages et constitue une source alimentaire non négligeable en apport protéique.

La plupart des UP ont des bétails à leur ferme. Mais, le type de cheptel comme Bovin (Bv) domine dans le système d'élevage. Cela signifie que 63% des UP font un élevage bovin sans aucun autre type de cheptel à la ferme, par contre 3% des UP ont un groupe de cheptels (Bv, Ch, Vl) composés de bovins, caprins et volailles à la ferme. (Figure n°10).

Figure n°10 : Répartition des UP par leurs types ou groupes de cheptels à la ferme

En milieu rural et surtout dans la zone sud de Madagascar, l'élevage de zébu a une place très importante dans l'activité agricole et dans le cadre social et culturel, pour ne montrer qu'ils jouent un grand rôle dans les activités agricoles comme étant la traction et la production des fumiers.

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En effet, plus de la moitié des UP (environ 71%) font un élevage de zébu avec un nombre inférieur à 4 zébus à la ferme, alors que 10% des UP disposent un nombre plus de 12 bovins à la ferme (figure n°11). L'effectif moyen de zébus appartenant aux UP est de 9,2.

C) Pêche

La pêche est d'abord l'activité essentielle des populations sur le littoral Ouest. Certains riverains des Lac Namonty et Ihotry pratiquent la pêche continentale. Il s'agit principalement d'une pêche artisanale et traditionnelle. Les embarcations motorisées sont inexistantes.

D) Chasse et cueillette

La chasse et la cueillette des produits forestiers demeurent omniprésentes dans la zone Mikea. Les habitants viennent chercher dans la forêt du miel, des tubercules et des gibiers destinés à l'autoconsommation. La chasse et la cueillette sont pratiquées pendant toute l'année et s'intensifient en période de soudure (Janvier, Mai, Juillet).

E) Exploitation forestière

Elle se caractérise par une généralisation de l'exploitation de toutes essences confondues, endémiques ou non, entraînant la raréfaction de certaines espèces forestières.

La plupart des produits ligneux de la forêt sont utilisés soit comme bois d'oeuvre et de construction, soit comme plantes médicinales, soit comme bois de chauffage (kitay) et bois d'énergie (charbon de bois).

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Le tableau ci-après nous montre que dans notre zone d'étude, plusieurs types d'arbres et de lianes sont collectés. Les bois de chauffage sont les plus ramassés dans la forêt des Mikea, ils sont utilisés et commercialisés par les ménages; viennent ensuite les bois d'oeuvre et de construction ; les plantes médicinales à vertus thérapeutiques sont moins coupés par rapport aux autres types de PFL. A noter que 93% des PFL utilisés par des ménages sont prélevés dans la forêt.

Tableau 4. Répartition des UP par les types des PFL collectés dans la forêt (Cas de la commune rurale d'Antanimieva)

Type des produits forestiers ligneux	Modes d'usages des produits forestiers ligneux	Nombre des UP selon leurs modes d'usage des PFL	Nombre des UP selon leurs types de produits forestiers utilisés	Distribution des UP en pourcentage
Bois de chauffage ou feu	Feu de cuisine	79	84	100%
	A la fois Feu de cuisine et vendus	5
Bois d'énergie ou charbon de bois	Charbon et vendus	40	40	48%
Bois d'oeuvre et de construction	Maison	62	64	76%
	Vendus	2
Plantes médicinales	Médicament	27	27	32%

Les bois de chauffage, ce sont des bois destinés spécialement aux feux de cuisine. Ils sont de nature bois sec quelle que soit leur qualité. Nous constatons que 92% des bois de chauffage utilisés par des ménages sont collectés dans la forêt, par contre 8% de ces bois sont achetés. La plupart des UP (environ 68%) préfèrent prélever les bois de chauffage quotidiennement. Les essences les plus recherchées sont le Kininy, (Eucaluptus sp) environ 71% des UP l'utilisent comme bois de feu, le Katrafay (Cedrelopsis greveii) pour 54% des UP et enfin le Hazomena (Securinega capuroni) pour 44% des UP.

Les raisons qui incitent les UP à choisir prioritairement ces trois espèces de bois de chauffage sont la facilité de leur mise en feu, la facilité de les trouver et de les prendre. La collecte de bois de chauffage dans la forêt est une tâche généralement attribuée aux hommes même si quelques 10% des femmes le font aussi.

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Figure n°12: Distribution des UP par quantité des bois de chauffage prélevés et fréquence de prélèvement

Le besoin de la communauté locale en bois de chauffage est important dans notre zone d'étude. Il faut noter que 01 paquet de bois, pèse environ 20 kg. Apparemment, la figure ci-dessus nous dévoile que 67% des UP collectent au moins 30 paquets par mois, c'est-à-dire environ 600 kg/mois. Pourtant, la quantité moyenne des bois de chauffage collecté par ménage est de 70,6kg/semaine.

D'après notre enquête, en matière de bois d'ouvre et de construction, plusieurs espèces d'arbres ou des lianes sont prélevées dans la forêt mais les plus utilisées sont le Kininy (Eucaluptus sp), environ 54% des UP l'utilisent comme ce type de bois, 38% des UP pour l'Arofy (Commiphera sp) et 31% des UP pour le Manary (Dalbergia greveana). La dureté et la facilité d'acquisition de ces espèces dans la forêt sont les raisons qui dictent les ménages à les préférer prioritairement que ce soit en bois d'oeuvre ou bois de construction. La préférence de l'espèce d'eucalyptus est surtout liée à la présence de la station forestière dans la Commune Rurale d'Antanimieva.

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Figure n°13 : Distribution des UP suivant leurs modes d'usage des bois d'oeuvre et bois de construction

Après le Manary (Dalbergia greveana), le kininy (Eucaluptus sp) est le plus utilisé par des UP pour faire de la construction. Cela présente que la majorité des UP (environ 38%) utilisent le bois d'oeuvre soit le kininy en construction de la clôture et de la maison, alors que moins de 1/4 des UP (environ 17%) emploient d'autres types de bois d'oeuvre tel que le Kily (Tamarindus indica), Mangarahara (Stereospermum euphoroides), Maintifo (Diospyros sp, etc.) pour faire d'autres types de constructions.

Pour les plantes médicinales, quelques espèces d'arbres et de lianes sont utilisées par la population, afin de soigner certaines maladies.

Pour connaître la préférence des UP des plantes médicinales, la détermination des genres des espèces végétales les plus collectées sont celles à vertus thérapeutiques et médicinales. Il s'agit de Katrafay (Cendrelopsis greveii), de l'Aloe (Aloe verra), et du Kininy (Eucaluptus sp.).

f) Fabrication de charbon

Une autre activité assez récente mais très inquiétante dans la zone concerne la fabrication de charbon de bois pour approvisionner la ville de Toliara. Les Communes concernées sont celles localisées au sud est du Parc dont les Commune de Manombo, de Tsianisiha, d'Ankilimalinike (4 camions/jour), de Marofoty, de Milenaky et d'Ankililoaka. Les Communes les plus touchées sont Milenaky et Manombo. Trois catégories de personnes sont touchées par cette nouvelle activité menaçante sur le plan environnemental:

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-les ramasseurs ou collecteurs (pour un camion, il peut y avoir une association de 1 à 3 ramasseurs) qui partent pour collecter les sacs de charbon.

-les charbonniers (le ramasseur donne une avance aux charbonniers qui auront la totalité de l'argent à la livraison).

Notons que, comme dans toutes les villes du Pays, l'utilisation du charbon de bois a atteint presque tous les ménages suite à la hausse du prix du Gaz de cuisine. Ce phénomène figure donc parmi les principales causes de la déforestation.

2.3. BIODIVERSITE

La forêt Mikea présente une concentration unique d'aires représentatives de divers habitats et espèces de la région du sud-ouest. Il présente une biodiversité exceptionnelle (Plan GRAP, 2001) avec ses divers types d'écosystèmes :

-des écosystèmes forestiers englobant la forêt dense sèche caducifoliée de l'ouest, le haut fourré xérophile et le bas fourré sur calcaire, avec une forêt de transition entre la forêt dense sèche et le haut fourré xérophile ;

-des écosystèmes aquatiques composés par les lacs continentaux permanents et temporaires.

La variation des habitats s'observe du nord au sud et d'est en ouest. Cette hétérogénéité est probablement liée aux facteurs édaphiques et climatiques qui sont assez hétérogènes (Du Puy et Moat, 1996). Pour l'écosystème forestier, il s'agit en général d'une forêt sèche variant de type caducifolié dans la partie est et au centre à des formations xérophiles à l'ouest dominées par des végétations basses ; épineuses et rabougries notamment sur les zones calcaires rocailleuses (Razanaka, 1995).

Les écosystèmes présents dans la région de la forêt Mikea représentent une grande diversité d'habitats uniques et abritent des espèces localement endémiques qui sont d'une importance significative pour la conservation de la biodiversité à l'échelle locale, nationale et mondiale.

2.3.1. La flore

La forêt de Mikea s'étale sur une formation pédologique assez particulière allant des zones sableuses (roux et blanc) à des affleurements rocheux principalement calcaires qui sont très fréquents dans la partie ouest. A cette formation pédologique assez particulière correspond également une formation végétale dont la typologie varie progressivement de l'est vers l'ouest, d'une forêt dense sèche à l'intérieur des terres au fourré xérophile sur les côtes en passant par les bas fourrés (Razanaka, 1995).

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La transition entre les différents types de groupements est progressive. Toutefois le passage de haut fourré sur sol sableux roux vers la formation dunaire (sable blanc) et rocailleuse est très remarquable avec la prédominance d'Euphorbia stenoclada.

D'après la Base de données Tropicos MBG, 2004 ; James W. YOUNT, 2004 ; Razanaka & Grouzis, 2001, on a recensé 310 espèces réparties dans 65 familles et 65 genres. L'endémicité spécifique est de 28%, y compris les 2 familles endémiques (Physenaceae et Sphaerosepalaceae). Vingt (20) espèces sont classées dans la liste IUCN dont 6 sont qualifiées en danger. Les habitats forestiers des Mikea se subdivisent en forêts denses sèches semi-caducifoliées, fourrés sur sable blanc de la zone littorale et fourrés xérophytiques sur sable roux.

a) Forêts denses sèches semi-caducifoliées

Ce type de forêt s'installe sur un sol à sable roux. Les arbres sont grands et atteignent une hauteur de 15 à 20 m. La présence des bois précieux tels que le Dalbergia spp et d'autres essences importantes (bois de construction de pirogue et de cercueil) est fréquente. Le baobab est parmi les émergeants qu'on voit partout, associé à des diverses légumineuses. La forêt de Mikea est riche en une espèce de liane dont la racine tuberculeuse gorgée d'eau est la principale source alimentaire des Mikea.

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B) Fourrés sur sable blanc de la zone littorale

Cette formation appartient entièrement au domaine du sud. Les fourrés sur sable blanc de la zone littorale sont très peu représentés dans cette région.

Ils occupent seulement une bande parallèle à la côte sur une largeur maximale de 3 km. Elle est caractérisée par une végétation à Didiereaceae et Euphorbia spp. La structure de cette formation végétale est homogène et la hauteur maximale des arbres ne dépasse pas 7 m. La composition change un peu du nord au sud. Au nord on peut noter la dominance de Didierea madagascariensis et de l'Euphorbia stenoclada. Cette formation occupe la partie ouest de la forêt de Mikea. Elle fait suite sans transition apparente à un haut fourré.

Cette formation végétale joue un rôle important dans l'arrêt de l'avancement de dune et contribue dans la rétention du sol contre l'érosion. La composition floristique est assez homogène et en général pauvre, mais plusieurs essences y sont exploitées pour diverses utilisations.

C) Fourrés xérophytiques sur sable roux

Cette formation appartient aussi entièrement au domaine du sud et est caractérisée par la présence des Didiereaceae et Euphorbia spp.

Il constitue les formations épineuses, généralement à sous bois impénétrables à cause des enchevêtrements des branches qui sont souvent basipodes. Ce fourré est une formation climacique adaptée à des facteurs écologiques sévères.

C'est une formation de très faible hauteur, de moins de 7 m en général et ne dépassant pas les 10m. Les euphorbes, les Pachypodium, les bois d'ébènes, les aloès et les lianes sont parmi les plantes dominantes de cette formation. . Parmi les autres essences on peut citer, Cedrolepsis grevei, Boscia longifolia, Neobeguea mahafalensis et les Euphorbia qui sont toutes endémiques.

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Photo 8. La formation floristique de fourrés xérophytiques sur sable roux dans la forêt Mikea

A propos de la diversité floristique, 69 familles, 166 genres repartis en 283 morpho espèces ont été recensées dans la forêt de Mikea. Les familles des Fabaceae et des Euphorbiaceae sont les mieux représentées, suivi par les Burseraceae (Rakotomalaza, 2006). L'endémicité spécifique est de 28%, y compris les 2 familles endémiques (Physenaceae et Sphaerosepalaceae). Vingt (20) espèces sont classées dans la liste IUCN dont 6 sont qualifiées en danger.

Pour la flore, les chiffres ci-dessous justifient le taux élevé de l'endémicité de la région de Mikea :

-parmi les 8 familles endémiques de Madagascar, 3 sont recensées dans la zone de Mikea : Sphaerosepalaceae, Didiereaceae et Physenaceae.

-3 taxa des formations subarides sont recensés dans la zone : Alluaudiospis marinierana, Didierea madagascariensis et Alluaudia comosa. Cette dernière est une espèce inféodée aux sables consolidés comme les plateaux calcaires ;

-Sur les 6 espèces endémiques de Baobab rencontrées à Madagascar, 3 sont recensées dans la zone de Mikea dont Adansonia grandidieri, A. zaet A. rubrostipa. Concernant A. grandidieri, la majeure partie de la population existante est confinée aux alentours du lac Ihotry et avec un îlot isolé à quelques km au sud de Morombe.

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2.3.2. La faune

A) Oiseaux

Sur les 112 espèces d'oiseaux recensées dans la région, 26 sont aquatiques dont 2 endémiques malgaches. En termes d'endémicité, sur 63 espèces d'oiseaux recensées dans la forêt de Mikea, 58% sont endémiques de Madagascar. Deux espèces d'oiseaux endémiques du Domaine du Sud, Monias benschii et Uratelornis chimaera ont une aire de répartition restreinte entre les fleuves Mangoky et Fiherenana, c'est-à-dire, entièrement dans la région de Mikea. Ces deux espèces peuvent être considérées comme espèces phare de cette zone.

Le lac Ihotry et le lac Namonty sont parmi les zones de migration des flamants roses à Madagascar. Certain lacs satellites abritent des concentrations conséquentes du rare Thalassornis leuconotus insularis.

B) Lémuriens

Pour les lémuriens : 9 espèces ont été recensées dans la forêt de Mikea dont 2 diurnes (Lemur catta, Propithecus verreauxi verreauxi), une cathémerale (Eulemur fulvus rufus), 6 nocturnes (Cheirogalius medius, Lepilemur ruficaudatus, Microcebus murinus, M. griseorufus, Phaner pallescens, Mirza coquereli). La région est parmi les quelques grands blocs forestiers qui peuvent assurer la survie de Lepilemur ruficaudatus situés dans une aire de répartition restreinte entre les fleuves Tsiribihina et Onilahy (Mittermeier et al. 1994). Par ailleurs, elle constitue la limite sud de la zone de distribution de Mirza coquereli et de Phaner furcifer pallescens.

C) Micromammifères

Pour les micromammifères, parmi les 8 espèces recensées, 2 sont des rongeurs, dont une nouvelle espèce décrite (Macrotarsomys petteri), 6 sont des lipotyphles endémiques (Echinops telfairi, Geogale aurita, Microgale jenkinsae, Setifer setosus, Suncus madagascariensis,et Tenrec ecadatus). Le Microgale jenkisae est une nouvelle espèce (Goodman & Raselimanana, 2003).

Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea Photo 9. Tenrec ecaudatus (trandrake)

Cette espèce est de plus en plus rare dans la région Mikea à cause des chasses excessives par la population locale et le besoins alimentaires des passagers dans la région.

D) Chiroptères

Concernant les Chiroptères, la fôrêt de Mikea abrite 6 espèces de Chauve-souris.

E) Herpetofaune

Pour l'herpetofaune, 65 espèces ont été recensées dont 45 reptiles endémiques, 6 espèces d'amphibiens avec 5 endémiques de Madagascar. Cette diversité herpétofaunique est aussi marquée par la richesse en espèces de serpents et en lézards (18 espèces) tant terrestres qu'arboricoles (Goodman & Raselimanana, 2003).

Cinq espèces rares qui ne sont connues que par quelques spécimens muséologiques qui ont une aire de répartition très restreinte ont été répertoriées dans la forêt de Mikea.

Il s'agit de deux serpents arboricoles Langha alluaudiet Lycodrias tulearensis, de deux autres serpents terrestres, Liophidium apperti et L. chabaudi et de deux espèces de lézard fouisseur Amhiglossus andranovahensis et Voeltzkowia petiti. Une des choses remarquables dans la composition de l'herpetofaune de Mikea est la richesse en serpent. C'est parmi les rares endroits à Madagascar où l'on peut voir ensemble les trois espèces de serpent du genre Leioheterodon (L. geayi, L. madagascariensis, L. modesta).

Il en est de même pour les trois espèces du genre Madagascarophis (M. colubrinus, M.meridionalis, M. ocellatus). Il y a également les autres espèces terrestres et arboricoles (Goodman & Raselimanana, 2003).

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Au milieu de la route sur la piste de Manono, un des serpents rare dans la forêt Mikea.

f) Ichtyofaune

Pour l'Ichtyofaune, sur les 24 espèces de poissons recensées lors des inventaires et suivis récents par MNP, trois sont endémiques, Arius madagascariensis, Chonophorus macrorhyncus et Paratilapia «polleni «. L'identité spécifique de cette dernière est très incertaine mais elle est considérée comme une espèce nouvelle non encore déterminée dans IUCN 2007.

Enfin, des rapports anciens (KIENER, 1963) font état de la présence de poissons aveugle du genre Typhleotris dans certaines cavités souterraines de la région.

2.4. ANALYSE DES OPTIONS

Les principales options examinées pour la réhabilitation de la route nationale n°9 concernent les aspects suivants :

En ce qui concerne le choix du tracé, l'analyse des options a favorisé la préservation du tracé actuel, parce que de moindre coût, compte tenu des limites des moyens financiers disponibles. Le maintien du tracé réduit aussi les impacts environnementaux, mais ce choix engendre d'importants impacts sociaux car il entraîne la nécessité de délocaliser plusieurs maisons situées dans l'emprise de la route.

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En ce qui a trait au choix de l'emprise, les spécifications techniques de la réhabilitation suivant nous donnent des détails :

Désignation		Caractéristiques
Variante technique d'aménagement		Revêtement de la chaussée en « enduit bicouche »
Longueur de l'axe routier		155 km dont : - PK 2+700 : ville de Toliara - PK55 : pont Manombo - PK155 : Befandriana Sud
Zone d'emprise		25m (12,5m à l'axe)
Largeur de la chaussée goudronnée		8m (2 x 4m)
Nombre de voies		2 x1
Couche de roulement		1.5 cm en GNT (graves non traités)
Largeur des accotements		2 x 1,25m
Pente transversale des accotements		4%
Pente transversale du revêtement		2,5 ou 3%
Profondeur minimal des longitudinaux	fossés	50cm
Vitesse de référence en section courante		60km/h

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III- IDENTIFICATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIAUX

3.1. Sources d'impacts

La grille suivante (tableau 6) indique les interrelations entre les composantes du milieu et les différentes sources d'impact de la réhabilitation routière en agglomérations en phases de préparation, de construction et d'exploitation :

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Tableau 6. Grille d'interrelations entre les sources d'impact et les éléments du milieu - Réhabilitation de la RN 9

3.1.1. Sur le milieu physique

La composante physique est la plus touchée dans le milieu récepteur du projet. La détermination des impacts nous permet de connaître la nature des changements, ainsi on présentera les effets engendrés par la construction sur l'environnement. La détermination de la nature et l'étendue de ses effets nous permet de prendre les mesures nécessaires.

Pour avoir un aspect de l'utilisation du sol dans la zone Mikea, nous présentons ci-dessous une carte d'occupation du sol dans la commune rurale d'Antanimieva, là où la fréquentation touristique sur le monde des Mikea est la plus développées.

Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea Carte 2. Carte d'occupation du sol de la Commune Rurale d' Antanimieva

A première vue, la CR d'Antanimieva est occupé principalement par une formation végétale de la savane herbeuse, ceci signifie qu'il y a encore des zones cultivables dans cette localité. Bien évidemment, les gens voudront exploiter cette partie de terrains dans la commune pour le hatsaky ou culture sur brulis, mais ils hésitent à le faire jusqu'à ce jour (Août 2012), peut être à cause de la présence de WWF dans le parage, WWF qui s'occupe de la conservation de la forêt Mikea (Forêt dense sur la carte) avec la MNP et la communauté locale ou CoBa.

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A) Topographie

La réhabilitation de la route modifiera le relief et changera son aspect, les risques d'érosion et de ruissellement augmenteront, ainsi les travaux de construction auront un impact négatif.

B) Paysage

Les constructions laisseront des formes d'excavation, le défrichement, le décapage, le tas de déblais aux alentours, les tranchées ainsi le changement de forme de certains endroits affecterons temporairement la sensation visuelle sur le paysage.

C) Géologie

Après la construction le stérile est utilisé pour remblayer le terrain. Le sable et le rocheux dominent la couche supérieure de puissance allant de 5 à 10m selon la couche de sable et des rocheux utilisés sur le site.

D) Pédologie, sol

L'excavation du sol peut engendrer une réduction de la production du sol par la perte des éléments nutritifs et des matières organiques contenus dans le sol, une augmentation des risques d'érosion surtout en période de crue car les eaux de ruissellement emportent les terres stockées. Les faits cités précédemment diminueront l'aire cultivable et pourront entrainer une baisse de la production régionale.

E) Hydrogéologie

Le pompage de la nappe phréatique perturbe le niveau statique et la recharge des eaux souterraines. L'aspect de l'eau de surface pourra être modifié surtout au niveau de la turbidité.

L'eau versée avec des matières bitumineuses et les stériles s'infiltrera dans la nappe phréatique et entrainera, si celle-ci contient des polluants, une pollution de la nappe.

F) Air et bruit

La propagation de poussière due aux constructions, qui est accentuée par le vent est le principal impact du projet sur l'atmosphère. L'émission de poussières peut avoir des impacts sur la santé des habitants autour de la zone de réhabilitation, il peut engendrer des problèmes respiratoires. De plus, le dépôt des poussières provoque l'altération de la flore.

L'utilisation de plusieurs machines en même temps provoque des nuisances sonores aux employés et aux populations environnantes.

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3.1.2. Sur le milieu biologique

A) Sur les flores

Le PN de Mikea dans le cadre du développement indéniable du tourisme suite à l'aménagement de la RN9, joue un rôle important par sa forêt d'essences exotiques et de variétés endémiques. Les risques relatifs aux travaux de la RN 9 sur le plan environnemental sont :

- La réduction de la couverture végétale dans la zone tampon dus à l'extraction de matériaux de remblai.

Le raclage, le décapage et la mise en place des infrastructures entraineront la diminution, la destruction ou perte des espèces floristiques, par conséquent, la perturbation de l'équilibre biologique déploie les nuisances de l'écosystème.

- Augmentation de la fabrication de charbon due à une circulation rendue facile.

La circulation des véhicules durant les phases du projet pourrait aussi engendrer le trafic illicite des flores par des populations étrangères (la plante de famonty a de vertu médicinale).

B) Sur les faunes

Les différentes activités dans la phase de construction et d'exploitation seront à l' origine de la perturbation et la disparition, voire la perte de certaines espèces faunistiques terrestres ou aquatiques.

3.1.2. Sur le milieu humain

Le milieu humain bénéficiera certes des impacts positifs appréciables des travaux, mais il subira aussi des impacts négatifs importants.

a) Impacts positifs :

Selon les besoins, l'administration en charge du projet fera des puits afin de fournir de l'eau potable pour la population des 11 Communes Rurales de la zone de la forêt Mikea. Pendant les travaux, l'administration a pour objectif de promouvoir l'emploi, la santé et l'éducation de la population dans la région.

Désormais, la zone sera plus intégrée dans l'économie du marché, ce qui améliorera le prix des produits agricoles qui sont très importants dans la zone.

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En outre, l'Etat prendra également en charge la réinstallation et le déménagement des personnes touchées qui se situent dans la zone d'exploitation. Enfin, il s'engage à construire ou reconstruire les diverses infrastructures publiques nécessaire pour le développement régional, en dehors des actions responsables telles que l'augmentation des possibilités de transport de passagers et marchandises, la facilité d'approvisionnement (PPN...), une meilleure condition d'accès aux services sociaux et l'amélioration de revenu.

L'administration en charge du projet de l'aménagement de la RN9 fera un recrutement sélectif des couches de population les plus défavorisées tout au long du projet. Et des transferts de compétences seront établis.

b- Les impacts négatifs

Le projet d'aménagement routier de la RN9 auront des impacts négatifs potentiels tel que : - Délocalisation des occupants de l'emprise.

- Sur le plan social et culturel lors de l'exploitation de la route aménagée : augmentation du flux de touristes et risques d'incursion non contrôlée dans la forêt.

- Conflits culturels avec la population Mikea qui, de nature pacifique, préfère se déplacer face à de nouveaux migrants.

c- Sur le plan foncier

Le tanindrazana est une richesse inestimable marquant l'identité d'un individu. Leur culture dépend de cette terre, donc si on les déloge, les Vezo et les Masikoro perdent leur us et coutumes, leurs identités ainsi que le hasina qui fait de lui un homme, un malgache.

Il peut donc riposter à toute tentative de violation ou au non respect de sa culture car les Vezo et les Masikoro sont très stricte et veillent au respect de son milieu social. On doit donc bien repenser l'idée de vouloir déplacer les gens de leur terre patrie.

Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea Photo 11. La terre et l'habitat des Mikea

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IV- EVALUATION DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET

SOCIAUX

Le tableau 7 présente l'évaluation des impacts environnementaux et sociaux anticipés du projet de réfection de la RN9.

Impact	Source d'impact	Évaluation de l'importance de l'impact
Impact	Source d'impact	Intensité	Étendue	Durée	Importance
Les impacts négatifs
Conflits sociaux possibles entre travailleur et occupant de la zone.	Travailleur déplacé	forte	locale	permanente	Majeure
Augmentation du nombre de maladies sexuellement transmises	Travailleur déplacé, migration dans la zone	moyenne	locale	temporaire	Mineure
Risque accru de blessures en raison de la présence de chantiers et d'une plus grande circulation.	Chantier et travaux de construction, route réhabilitée	moyenne	locale	temporaire	Mineure
Accidents de travail durant la construction.	Travailleur, chantier, équipement lourd	moyenne	locale	temporaire	Mineure
Augmentation des maladies transmissibles par vecteur (malaria, trypanosomiase et schistosomiase).	Lors des travaux, création involontaire de plans d'eaux stagnantes.	moyenne	locale	temporaire	Mineure
Perte de production agricole	Travaux de construction, perturbation de l'écoulement des eaux, déplacement des populations et des cultures	forte	locale	temporaire	Moyenne
Contamination bactériologique des eaux de surface et souterraine	Présence de travailleurs non résidents, Base vie, campement ouvrier	forte	locale	temporaire	Moyenne
Interruption de l'écoulement des eaux de surface	Travaux dans les cours d'eau	forte	locale	temporaire	Moyenne
Modification qualitative et quantitative des eaux souterraines	Stockage des carburants, base vie et campement	forte	locale	permanente	Majeure
Dégradation des mangroves	Érosion des sols et aux travaux dans le bassin versant	forte	locale	permanente	Majeure
Dégradation du couvert forestier	Travaux de déboisement, amélioration de l'accès aux ressources à cause de la route rénovée	forte	locale	permanente	Majeure
Perte d'habitat pour les occupants de l'emprise	Libération de l'emprise	forte	locale	permanente	Majeure
Déséquilibre temporaire entre les hommes et les femmes en raison des travailleurs masculins et d'immigrants peut conduire à une augmentation du sida	Travailleur déplacée, migration dans la zone	forte	locale	permanente	Majeure

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Diminution de la sécurité routière	Route réhabilitée, augmentation de la vitesse de passage des véhicules par rapport à la route existant	moyenne	locale	permanente	Moyenne
Entrave à la circulation	Transport d'équipement et circulation de la machinerie	faible	locale	temporaire	Mineure
Augmentation du bruit ambiant	Transport d'équipement et circulation de la machinerie	moyenne	locale	temporaire	Moyenne
Augmentation du taux de violence et de criminalité	Présence de travailleurs non résidents	moyenne	ponctuelle	temporaire	Mineure
Les impacts positifs
Transport et échange facilité.	Route réhabilitée	forte	régional	permanente	Majeure
Dérangement des modes de transport non motorisés	Route réhabilitée	forte	locale	permanente	Majeure
Amélioration de l'accès terrestre à des zones de pêche	Route réhabilitée	forte	régionale	permanente	Majeure
Amélioration de l'accès à la ville et aux services pour la population locale	Route réhabilité	forte	régionale	permanente	Majeure
Modification du paysage au niveau du tracé	Élargissement de l'emprise, modification de parcours	forte	régionale	permanente	Majeure
Amélioration de l'accessibilité à des points de vue	Route réhabilitée	forte	régionale	permanente	Majeure

L'interprétation des résultats se fera à partir du tableau ci-dessus notamment de la colonne de l'importance.

D'après le tableau ci-dessus, nous avons recensé 13 impacts majeurs. Ces derniers nécessitent des mesures d'atténuations particulières, à savoir :

D'après le tableau ci-dessus, on a remarqué que les incidences majeures causées par ce projet sont très signifiantes.

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V- MESURE D'ATTENUATION POUR CHAQUE COMPOSANTE

Les mesures d'atténuation pour chaque composant de l'environnement affecté sont synthétisées dans le tableau ci-dessous avec les phases où elles doivent être entreprises.

Impact	Mesure d'atténuation	Impact résiduel	Localisation
PHASE DE CONCEPTION (APD)
Composante du	Limiter les travaux à réaliser près des cours d'eau et sur les ouvrages de franchissement. Privilégier les types d'ouvrages qui minimisent les travaux en zone inondable	Mineur	Toutes les zones où la route traverse ou longe un cours d'eau
milieu: qualité de
l'eau Impact:
Contamination des eaux de surface par les sédiments d'érosion (risque de colmatage des cours d'eau et des mangroves)
	Ne pas élargir les ouvrages de franchissement de cours d'eau permanent jugés techniquement en bon état. L'APD doit faire le point sur les ouvrages d'art en mentionnant ceux qui nécessitent réhabilitation mineur, majeure et reconstruction complète. L'élargissement ne devrait être permis que pour ces derniers ou lorsque le tablier peut être élargi sans travaux majeurs dans un cours d'eau permanent.	Négligeable	Ouvrages de franchissement ne nécessitant pas reconstruction complète (à être évalué par l'APD). Selon une évaluation préliminaire, les ouvrages suivants ne devraient pas nécessiter reconstruction avec travaux en zone inondable: Passage au Pont de Befandriana et de celui de Pomay. Le tracé sur la route à 30 KM de Milenaky vers le sud (Befandriana)
	Réaligner la route pour que l'accotement soit à un minimum de 3 m du talus descendant vers la rivière, et conserver la végétation naturelle du talus	Mineur (possiblement quelques mesures compensatoires à prévoir pour une partie de culture de rente (cotonniers).)	Au sud du pont de Befandriana (cours d'eau longeant de très près la route du côté ouest, et forêt secondaire du côté ouest)
	Éviter de dégrader ou d'enlever la végétation des rives. Lorsque que obligatoire, prévoir des protections antiérosives. Prioriser les protections biologiques et utiliser les protections mécaniques seulement si nécessaire.	Mineur	Toutes les zones où la route traverse ou longe un cours d'eau

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Impact	Mesure d'atténuation	Impact résiduel	Localisation
Composante du	Concevoir les ouvrages d'assainissement en tenant compte de la pluviométrie locale, des caractéristiques du sous-bassin versant, dont son état de dégradation, sa pédologie, sa vitesse de réponse, etc.	Mineur	Tous les tracés
milieu: qualité de
l'eau, végétation et faune Impact:
Contamination des eaux de surface par les sédiments d'érosion (risque de colmatage des cours d'eau et des mangroves) (SUITE)
	Prévoir des aménagements antiérosifs là ou les assainissements (drainage routier) se déversent dans les cours d'eau.	Mineur	Au niveau des cours d'eau touché par le rejet d'assainissement important et dont les rives sont sujettes à l'érosion.
	Définir une pente maximale pour faciliter la revégétalisation des talus. Lorsque la pente ne peut être ramené à ces valeurs, définir et conceptualiser des ouvrages de stabilisation des talus qui éviteront leur érosion et le besoin systématique de curage des assainissements.	Mineur	Pour chaque tracé où les talus sont abrupts notamment à 27 KM d'Antanimieva vers Befandriana ou encore sur la route d'Ambatomainty
Composante du	Limiter la déforestation à la seule emprise de la route Interdiction d'utiliser le bois des mangroves pour les travaux Utilisation des carrières et gîtes actuels	Mineur	Tous les passages Zone d'attention particulière : - A la sortie de Tuléar dans les environs d'Ifaty - Contournement des tracés
milieu: végétation et
faune Impact: Déforestation
et destruction des mangroves
Composante du	Prévoir les ouvrages requis pour assurer un drainage permanent des eaux de surface	Mineur	Chaque cours d'eau permanent et temporaire Zone d'attention particulière : - Existence de quelques cours d'eau sur les tracés : absence de ponceaux pour 7 ruisseaux temporaires (écoulement sur la route actuellement)
milieu: qualité de
l'eau, végétation et faune Impact: Interruption
de l'écoulement des eaux de surface
Composantes du	Identifier les endroits où les opérations de remblais pourront utiliser du matériel provenant de déblais à proximité pour éviter de recourir à des matériaux importés des gîtes (réutilisation sur place des matériaux).	Mineur	Tous les passages, en particulier les tracés à élargir et où la route longe un talus (déblais d'un côté, remblai de l'autre).
milieu: qualité de l'air,
qualité de vie, santé et sécurité Impacts: émissions de
poussières et de CO2, bruit, risque d'accident
Composantes du	Déplacer le tracé ou le centre ligne lorsque requis et lorsque techniquement possible afin d'éviter les habitations Appliquer les mesures de compensatoires prévues au plan de réinstallation (PR)	Moyen	Toutes les portions habitées du tracé, et plus particulièrement les villages suivants où il apparaît facile d'appliquer un changement mineur de tracé : - village de Benetsy - village d'Antantalavalo - village de Mangotroky
milieu:
population/patrimoine, qualité de vie Impact: Déplacement
de population

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Impact	Mesure d'atténuation	Impact résiduel	Localisation
Composantes du	Couper les virages trop raides avec visibilité nulle. Prévoir une signalisation claire et adéquate.	Mineur	Virages raides au croisement de Bevoay Signalisation pour chaque pont, ponceaux, rétrécissement de la voix, entré des villages, ralentisseurs au niveau des écoles, marché, etc.
milieu : santé et
sécurité Impact : Sécurité
routière
Composantes du	Maximiser les emplois locaux. Prévoir les travaux et/ou les endroits où pourront être réalisé les travaux en Haute Intensité de Main-d'oeuvre (HIMO).	Moyen (positif)	Tous les passages.
milieu : qualité de vie
et économie Impact : Emploi et
économie locale
Composantes du	Prévoir l'aménagement de belvédère, de stationnement et de terrain de pique-nique.	Moyen (positif)	Là où des points de vue panoramiques sont intéressants
milieu : économie
Impact : Utilisation
touristique de la route
Composantes du	Préparer des plans de remise en état des carrières et des bancs (gîtes) d'emprunt en tenant compte que leur aménagement doit s'intégrer au paysage	Moyen	Carrières et gîtes
milieu : végétation et
faune, économie Impact: Dégradation
du milieu naturel et du paysage
Composantes du	Bâches sur les camions. Réduction de la vitesse des camions en zone de production de poussières. Épandage d'abats poussières (humidification de la route non bitumée au niveau des zones habités).	Mineur	Ensemble des passages Gîtes et carrières
milieu: qualité de l'air,
qualité de vie, santé et sécurité Impact : Émissions de
poussières
Composantes du	Réalisation des travaux à des heures acceptables (ex. : 6:00 à 18 :00). Entretien adéquat de la machinerie. Protection des travailleurs par des équipements de protection individuelle. Définir des zones de protection autour des équipements produisant des bruits intenses.	Mineur	Ensemble des passages particulièrement dans les zones habitées
milieu: qualité de vie,
santé et sécurité Impact : Bruit

Composantes du	Installer l'usine d'enrobage à au moins 250 mètres des zones d'habitations.	Mineur	Zones habitées
milieu: qualité de l'air,
qualité de vie Impact : Odeur des
usines d'enrobage
Composante du	Réalisation des travaux principalement en saison sèche. Revégétalisation progressive des pentes touchées par les travaux. Protection des rives par des lutte antiérosive biologique (fascine, haie vives, vétiver) et lutte mécanique (perré, gabion, mur de soutènement, enrochement, bâche)	Mineur	Tous les ouvrages de franchissement
milieu: qualité de
l'eau, végétation et faune Impact:
Contamination des eaux de surface par les sédiments d'érosion et les matières solides (risque de colmatage

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des cours d'eau et des mangroves)	Éviter la construction de voie de contournements temporaires pendant les travaux (sols mis à nus) et favoriser plutôt le travail en demi-chaussée.
Composante du	Localiser et aménager des sites spécifiques pour l'entretien des véhicules, sur une surface plane et imperméable. Prévoir des équipements de captage et confinement des huiles sur le site des travaux (récipients, matériel absorbant, etc.). Localiser et aménager les stockages d'hydrocarbure et huiles de vidange de façon à éviter tout contamination des sols, eau de surface et eaux souterraine. Former le personnel pour assurer des interventions efficaces en cas de déversement accidentel.	Mineur	Ensemble des passages Gîtes et carrières
milieu: qualité de
l'eau, sols, végétation et faune Impact:
Contamination par les hydrocarbures
Composante du	Utiliser les services d'hébergement déjà existants pour les travailleurs. Si un campement est requis, prévoir l'aménagement de latrine à fosse sèche.	Mineur	Au niveau de chaque base vie / campement
milieu: qualité de
l'eau, sols, santé et sécurité Impact :
Contamination bactériologique des eaux de surface et souterraine
Composante du	Sensibilisation des travailleurs Contrôle policier Interdiction de vente et de consommation d'alcool sur le chantier et sur les campements	Mineur	Au niveau de chaque base vie / campement et sur le chantier
milieu :
population/patrimoine, qualité de vie, santé et sécurité Impact: Augmentation
de la prostitution, alcoolisme et délits
Composante du	Assurer un drainage permanent des eaux de surface Éviter la création de zones d'eaux stagnantes pendant les travaux	Mineur	Au niveau de chaque base vie / campement et sur le chantier
milieu :
population/patrimoine, qualité de vie, santé et sécurité Impact : Propagation
de maladies transmissibles par vecteur (malaria, trypanosomiase et schistosomiase)
Composante du	Réaliser des séances de formation /éducation des travailleurs, assurer la distribution de préservatifs Sensibiliser la population locale et les ouvriers de l'entreprise à partir des programmes de prévention contre la propagation du VIH/SIDA, Mettre à disposition des ouvriers et de la population des	Mineur	Au niveau de chaque base vie / campement et sur le chantier
milieu :
population/patrimoine, qualité de vie, santé et sécurité Impact :
Augmentation du risque de propagation de maladies sexuellement transmises (dont le

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SIST/VIH/SIDA)	préservatifs (Services de santé, magasin de l'entreprise...)
Composante du	Maximiser l'emploi local Réaliser une campagne de sensibilisation auprès des travailleurs avant le début des travaux, de façon à assurer le respect des fady et des coutumes locales par les travailleurs non natifs	Mineur			Chantier
milieu :
population/patrimoine, économie Impact : Conflits
sociaux possibles entre travailleurs non locaux et habitants de la zone.
Composante du	Assurer une signalisation adéquate du chantier. Mettre en place une infirmerie de chantier avec au moins un infirmier disponible les jours de travail.	Mineur			Chantier
milieu : santé et
sécurité Impact : Accidents sur
le chantier
Impact	Mesure d'atténuation			Impact résiduel		Localisation
PHASE D'EXPLOITATION
Composantes du	Respect des normes sur les émissions de bruit par les véhicules. Limites de vitesse. Contrôle routier.		Mineur			Tous les passages, particulièrement les zones habitées
milieu: qualité de vie,
santé et sécurité Impact: Bruit des
véhicules
Composante du	S'assurer de la disponibilité de personnel et d'équipements minimaux au sein de la commune pour traiter les déversements accidentels		Mineur			Tous les passages
milieu: qualité de
l'eau, sols, végétation et faune Impact: Pollution du à
des déversements accidentels de produit pétrolier et autres
Composante du	Sensibilisation des populations Protection des zones les plus sensibles (forêts primaires subsistant au coeur de la forêt Mikea, et forêts dans les pentes et collines)		Moyen			Ensemble des zones Mikea
milieu: végétation et
faune Impact: Dégradation
du couvert forestier (à cause de l'accès plus facile aux zones boisées)
Composante du	Développer et mettre en oeuvre des mesures de sécurité et de prévention pour la population (tels que signalisation et ralentisseurs). Contrôle routier (accentué les premiers mois d'exploitation)		Mineur			Tous les villages et hameaux
milieu: santé et
sécurité Impact: Risque accru
d'accidents en raison du trafic plus important et de la vitesse accrue des véhicules
Composante du	Non applicable		Majeur (positif)			Tous les passages, villages et hameaux, incluant ceux ne longeant pas la route (ex. : zone est)
milieu:
population/patrimoine, qualité de vie, économie Impact: Amélioration des
échanges commerciaux

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En complément des tableaux 7 et 8, les sections suivantes présentent des explications

supplémentaires en relation avec l'évaluation des impacts et les recommandations de mesures d'atténuation.

5.1. Les mesures d'atténuation des Impacts sur le milieu naturel

A) Qualité de l'air

Les impacts sur la qualité de l'air proviennent essentiellement des opérations de machinerie (émissions de poussières et de gaz) pendant les travaux de construction, et de la circulation automobile accrue pendant la période d'exploitation. Pendant la période de construction, ces impacts peuvent être atténués de façon classique par l'utilisation d'abats-poussières dans les zones critiques, et par l'obligation de recouvrir par des bâches les camions transportant des matériaux de remplissage.

B) Qualité de l'eau et des sols

Quelques tracés proposés traversent des terrains en pente aux sols rocheux très sensibles à l'érosion. Les opérations de remblais et déblais, de même que l'exploitation des carrières et gîtes peuvent engendrer un phénomène important d'érosion.

En raison de la pluviométrie et de la fertilité des sols, les passages après Milenaky de Tuléar de la route sont susceptibles de connaître reprise rapide de la végétation, ce qui limitera les phénomènes d'érosion.

Par contre les passages à l'entré d'Andrenala mivola et celui d'Ambatomainty présentent plus de risque à ce niveau du fait de la forte pente et de la faible couverture végétale du type savanicole. Ces terrains en pente constituent également les bassins versants de zones de mangrove, au niveau du village de l'Ifaty Mangily et de Belalanda.

L'accroissement d'érosion favoriserait l'augmentation du transport des sédiments et le colmatage des mangroves et des rizières des bas-fonds. Le colmatage potentiel des rizières constituerait une perte de ressources pour la population locale alors que les mangroves peuvent voir leur superficie réduite par un apport sédimentaire.

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Les carrières sont un des éléments critiques de la construction de la route notamment par ce qu'elles ne sont pas nombreuse et de qualité moyenne.

Leur exploitation peut entraîner un impact sur le paysage, dans une zone touristique (Parc Mikea) et en développement mais également du fait de leur situation géographique en zone basse au milieu, mais abrupt à l'extrémité. Les carrières qui sont présentement mal aménagées, risquent de contribuer à l'augmentation de la turbidité de l'eau qui pourrait induire des impacts négatifs sur les récifs coralliens (Ifaty Mangily), des atouts touristiques majeurs de la région.

Des mesures d'atténuation contre l'érosion sont proposées dans le tableau 8 afin de diminuer les impacts négatifs autant sur les sols que sur la qualité de l'eau. Ces mesures sont basées sur la minimisation des travaux en zones inondables, la protection et la revégétalisation des talus, et la réduction des surfaces mises à nu. Il est de plus préférable d'adopter pour l'avancement du chantier la technique par demi chaussée afin d'éviter la réalisation de pistes provisoires de déviations (source de dégradations par érosion étant donné l'emprise de route mise à nu).

Pour les sites d'extraction des matériaux, en général, leur restauration pour avoir u état écologiquement viable est de mise. Mais en ce qui concerne la zone de la forêt Mikéa, toute extraction de matériaux est à prohiber, étant donné la dégradation environnementale déjà critique de la zone, mais aussi l'existence d'autres sites moins sensibles le long du tracé.

c) Végétation et faune

Les inventaires du milieu biologique ont montré qu'en raison des pratiques agricoles, principalement pour les besoins en maïs et en riz, le milieu naturel est fortement dégradé et la forêt originelle n'existe plus mais remplacée par des formations secondaires ou des jachères. En effet, pour compléter les faibles superficies de parcelles de rizières dont elle dispose, la population locale s'est attaquée à la déforestation pour pratiquer la culture sur brûlis qui a épuisé la forêt le long de la route.

Ainsi, les écosystèmes terrestres traversés par le tracé de la route ne constituent pas actuellement des habitats importants pour la faune. La route ne traverse pas de zone particulièrement importante sur le plan floristique car la couverture végétale consiste en une végétation dégradée de degrés divers dominée par une espèce envahissante, l'euphorbia stenoclada. En ce sens, on prévoit donc des impacts non significatifs sur le milieu biologique directement affecté par les travaux de réfection de la route.

Par contre, les mangroves risquent d'être affectées par le transport de sédiments en provenance du chantier pendant la période de construction.

Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea

À cet effet, il sera primordial d'appliquer les mesures d'atténuations recommandées au tableau 8 pour limiter les phénomènes d'érosion et de contamination des eaux de surfaces.

De plus, pendant la période d'exploitation de la route, l'accès plus facile aux zones boisées risque d'entraîner une colonisation de ces zones, ou encore une exploitation plus poussées des ressources forestières qui s'y trouvent. Pour atténuer ces impacts, des activités de sensibilisation de la population seront requises, de même qu'une protection des zones boisées les plus sensibles (forêt primaire résiduelle et forêt sèches Mikea). Il n'en demeure pas moins que cet impact sur les forêts Mikea risque d'être celui le plus persistant en ce qui concerne le milieu naturel.

5.2. Impacts sur le milieu humain

A) Santé et sécurité

Depuis de nombreuses années cette route voit sont trafic diminuer et la vitesse de circulation réduite dû au mauvais état de la chaussée. Cette situation a créé une accoutumance chez les populations limitrophes, les enfants ignorent la présence de la route et peu d'attention est portée à la circulation routière qui est rare et lente.

Cette habitude peut présenter un risque dans la mesure où lors de l'exploitation de la nouvelle route, la circulation sera plus fréquente et plus rapide pouvant entraîner des accidents.

Une période d'adaptation sera nécessaire pour la population et des mesures de limitation de vitesse à l'entrée des villages devront être prises.

B) Population / patrimoine, qualité de vie, économie

La réfection de la route nationale numéro 9 aura des impacts positifs majeurs pour la qualité de vie de la population locale et pour le développement économique et touristique (circulation des marchandises, accès aux zones touristiques, etc.).

Par contre, il faut prévoir pendant la période de construction des mesures d'atténuation appropriées pour les impacts sociaux potentiels pouvant découler de la présence d'un grand nombre de travailleurs dont une partie pourrait provenir de l'extérieur de la région sud-ouest.

À cet effet, le tableau 8 présente une série de mesures d'atténuation visant à réduire les impacts négatifs notamment en termes de prostitution, propagation du SIDA, conflits potentiels entre la population locale et les travailleurs de l'extérieur, etc.

Par ailleurs, la mise en valeur du paysage dans le cadre du développement touristique est un aspect à considérer du point de vue des impacts économiques de ce projet de réfection de la RN9.

Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea

L'aspect du « paysage » peut être examiné sous deux angles soit le risque de dégradation du paysage par les carrières et les aménagements routiers ou la mise en valeur des paysages pouvant être observé le long de la route. Puisque cette route est très longue, il est intéressant de bien planifier sa réalisation notamment pour assurer la mise en valeur du caractère touristique de la zone.

Des belvédères peuvent être aménagés ainsi que des stationnements, des arrêts de taxi brousse et des aires de pique-nique qui permettront aux touristiques et aux voyageurs locaux de ce déplacer plus facilement et de jouir pleinement de la zone pour la chasse par exemple.

Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea

VI- PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL

Ce chapitre constitue le plan de gestion environnementale (PGE) de l'EISE du projet de l'aménagement de la RN9. La conception de ce PGE repose sur les exigences énoncées par le Décret MECIE et par la Politique de Sauvegarde 4.01 de la Banque mondiale, tel qu'intégrées dans le Cadre de Gestion Environnementale et Sociale de ce projet.

Le projet d'aménagement de la RN9 a une importance capitale pour la région sud-ouest de Madagascar. Construire une route par un revêtement de la chaussée en enduit bicouche de 6 m de large sur 105 km entre Tuléar et Befandriana sortira cette zone de son aspect actuel qui n'est autre que la pauvreté paysanne et la surexploitation non contrôlée des ressources naturelles. Face à cette perspective de développement et l'envie de bien gérer l'environnement et les ressources naturelles en particulier dans les zones d'emprise sur la forêt Mikea, nous avons préparé le PGES du projet que nous verrons comme suit :

- Impacts résiduels qui subsisteront après l'application des mesures d'atténuation et dispositif proposé pour leur gestion.

6.1. Plan de suivi environnemental de la diversité faunistique sur les sites du projet

D'après les résultats d'inventaires, la région abrite une diversité faunistique importante. La majorité des espèces recensées sont endémiques de Madagascar et classées pour la plupart comme des espèces menacées et vulnérables dans la liste rouge de l'UICN.

Par ailleurs, la population utilise intensivement les ressources de la forêt naturelle (flore et faune) pour leur transformation à divers niveaux : bois de construction, bois de chauffe, charbon de bois, plantes médicinales, produits de vannerie, fruits, miel, gibier, etc.

Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea

Les espèces fauniques inventoriées dans les milieux ouverts sont des espèces d'invertébrés et quelques espèces d'amphibiens, de reptiles, d'oiseaux, de micromammifères et quelques espèces de Primates. Ces espèces sont communes, peu abondantes et ne se trouvent que dans la zone de la forêt Mikea. La composition faunistique surtout les mammifères de la forêt Mikea a donc été reconnue comme importante et menacée, compte tenu de la pression anthropique croissante dans la région, et l'on observe actuellement le résultat d'un long processus de déforestation et de dégradation qui a profondément modifié le type des formations végétales de la région.

Dans la région, le type de forêt secondaire, la prairie est très abondante à cause des feux de brousse. Il semble que plus de 90% de la superficie forestière de la zone d'exploitation de l'aménagement de la RN 9 soient constituées de forêt dégradée c'est-à-dire forêt secondaire et de savoka. Les différentes pressions auxquelles a été soumise la forêt bordant la route ont abouti à la quasi-disparition des superficies forestières. Cette situation a entraîné une réduction de la diversité faunique et une perturbation importante de la structure des communautés animales.

En plus, la fragmentation de plus en plus marqué et le stade de dégradation avancé de la forêt Mikea ont provoqué des changements qui rendent le processus irréversible et la perte de biodiversité de l'écosystème de plus en plus prononcée.

Afin de minimiser les impacts sur les ressources naturelles et pour mieux sauvegarder les éléments qui composent la forêt Mikea, nous proposons une combinaison de mesures de conservation et de réhabilitation en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes (la MNP, les sociétés d'extraction, l'Etat, les populations locales).

La conservation de deux blocs forestiers localisés dans le Fokontany de Vorehy Commune d'Antanimieva et dans le Fokontany de Basibasy de type forêt dense sèche.

Cette zone de conservation, hors du périmètre routier national 9, permettra de préserver la faune et de protéger l'ensemble des espèces faunistiques endémiques recensées. Cette zone sera utilisée comme un lieu de sauvegarde pour les programmes de restauration écologique. Cette zone permettra aussi en plus de sauvegarder certaines utilisations essentielles aux villageois (récolte de plantes médicinales, apiculture, lieux de cultes, lieux de chasse, tombeaux traditionnelles etc.).

Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea

C'est la réhabilitation des zones déjà dégradées par un système de reforestation, réintroduction et même une translocation des espèces faunistiques cibles.

? La réhabilitation de l'ensemble de la zone exploitée avant la fermeture des sites du projet d'aménagement de la RN 9

Deux systèmes de réhabilitation sont à entreprendre : - la restauration des écosystèmes terrestres ;

Cette mesure permettra de restaurer les conditions naturelles de ces écosystèmes ainsi que la flore essentielle, rare, endémique et menacée. La restauration de l'habitat permettra aussi d'élargir le domaine vital de plusieurs espèces de faune.

6.2. Plan de révégetalisation

Les informations que nous avons obtenues lors de l'enquête ethnobotanique et des inventaires forestières ont contribué à la mise en place de plan de revégétalisation de la forêt Mikea et surtout dans le périmètre exploité par le projet d'aménagement de la RN 9. En effet, certaines espèces étudiées paraissent utiles et présentent un intérêt écologique important.

Pour maintenir la biodiversité terrestre et aquatique de cette zone, quelques mesures de restauration devraient être prises en compte et élaborées en étroite collaboration avec les communautés locales afin d'assurer la pérennisation de l'écosystème dans les sites d'exploitation et pour la satisfaction des besoins de la population locale en bois.

En général, la revégétalisation c'est la remise en état initiale des zones dégradées après

une exploitation, elle accompagne parfois des modifications des végétations lors
d'implantation des plantes. Le stockage de la terre végétale sera exigé lors du décapage des zones à exploiter afin de les utiliser comme des engrais biologiques lors de la revégétalisation.

La technique de revégétalisation d'un site se divise en 3 parties suivant la durée et le type d'espèce végétale à utiliser: Revégétalisation à court terme : Plantation de Vétiver.

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La revégétalisation à court terme consiste à stabiliser les tranchées remblayées à partir de l'espèce herbacée s'adaptant aux sols sablo-argileux comme le Vétiver (Vétiver zizanoides) en ajoutant des engrais biologiques.

Le vétiver s'implante rapidement dans cette zone et peut constituer des barrières de protection contre les feux de brousse. Ces feuilles en paillage jouent également le rôle d'insecticides. Cette espèce se multiplie végétativement par la présence de bourgeon au niveau de la racine. Il favorise et facilite la repousse des autres espèces agroforesteries.

La revégétalisation à court terme peut être réalisée par l'engazonnement des espèces herbacées.

? La revégétalisation à moyenne terme consiste à planter des plantules d'arbustes adaptés aux conditions édaphiques du milieu.

On peut utiliser des plantules à l'aide des espèces locales qui pourront être valorisées par les villageois à des fins médicinale, artisanale et commerciale tel que le famonty.

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L'huile essentielle de famonty se vend à 400 000 Ar le Kilo dans la région Mikea.

? La revégétalisation à long terme par l'utilisation d'espèces arborées et forestières.

Dans cette partie, la réintégration des espèces menacées, vulnérables et en voie de disparition dans les zones dégradées s'avère nécessaire dans le but de conserver l'espèce dans leur environnement d'origine. Ce sont surtout les Ormocarpopsis mandrarensis, Alluaudiopsis marinieran, Hazomalania voyroni, Givotia madagascariensis, Dalbergia sp, Diospyros sp, Neobeguea mahafaliensis, Cedrelopsis sp, Commiphora mafaidoha, Capurodendron mandrarense, Capurodendron androyense, Stereospermum sp (mangarahara).

La régénération de ces espèces nécessite une expérimentation bien faite in situ comme l'essai de la germination des graines et la multiplication végétative dans une pépinière avant de les revégétaliser dans leur milieu.

Pour les espèces introduites, la plantation d'Acacia mangium surtout dans les axes routières entre Milenaky et Antanimieva serait envisageable du fait de sa rusticité, sa rapidité de croissance et de ses capacités à fixer l'azote atmosphérique afin de restaurer les zones dégradées et pour la satisfaction de besoins de la population en bois de chauffage et de construction.

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6.3. Plan de gestion des carburants

Il consiste à déterminer les différentes activités liées à l'utilisation des hydrocarbures. Le stockage :

Cuve étanche avec un système de prévention des déversements et d'un équipement de

Camion pétrolier muni d'un équipement de récupération en cas de déversement accidentel.

6.4. Plan de gestion de risque d'accident

A tout moment les travaux sur le chantier peuvent induire des risques d'accident. Différentes mesures seront prises pour minimiser ces risques et éviter le danger.

MILIEU	MESURES OU PREVENTIONS
BASE VIE	Mise en place d'infirmerie pour le premier soin
	Visite médical périodique des employés
	Mise en place des panneaux de signalisations de sortie des véhicules
	Disposition d'extincteur
	Disposition de BLU
	Eclairage de la base vie pendant la nuit
SITE DE CONSTRUCTION	Utilisation d'équipement de protection individuel adéquat pour le chantier
	Disposition de boîtes à pharmacie
	Disposition d'extincteur
	Limitation de la vitesse de circulation
	Clôture de citerne de réserves de carburant
	Restriction de l'accès à la zone d'exploitation et des travaux

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Une formation sera organisée sur la simulation d'accident pour familiariser les travailleurs aux procédures de secours et d'évacuation d'urgence. L'environnement du travail doit répondre aux différentes mesures requises pour minimiser les risques d'accidents.

6.5. Plan social du projet

Sur le plan social, l'administration en charge du projet d'aménagement de la RN 9 contribuera à l'élaboration d'infrastructures publiques pour les Communes concernées.

Suite à la séance de consultation publique organisée dans les Communes Rurales concernées, nous avons pu identifier les doléances des populations qui sont présentés ci après :

Il est prévu de recruter le maximum de main d'oeuvre avec une formation technique.

? Les mesures préconisées par l'administration si le projet touche un village ou hameau, un site sacré (Tombeau, Hazomanga)

Les travaux liés à l'exploitation doivent être limités aux environs 10m des villages et des sites sacrés. Dans le cas contraire, il faut négocier avec les propriétaires ou faire une étude supplémentaire afin d'envisager le déplacement de la population. Les autorités et la population locale seront informées pour préserver tous risques de conflits sociaux.

Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea - aménagement de quelque piste rurale ;

- construction et équipement de 4 classes et construction d'une clôture d'un CEG - filets de pêche pour les pêcheurs ;

Photo 15. Un des pistes rurales (route pour les charrettes) dans la forêt Mikea vers Basibasy

- négociation avec les propriétaires concernant les besoins en terre devant les autorités locales (FKT, commune ...) ;

- évaluation du montant de l'indemnisation du propriétaire et établissement d'un contrat en cas d'accord mais en cas de désaccord, il faut toujours renégocier ;

- au cas où le problème persiste et n'est pas résolu, il faut faire appel au comité interrégional des infrastructures routières.

La période de négociation avec les usufruitiers est de deux mois avant la prévision d'exploitation.

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Après la construction, la remise en état des terrains de culture se fait comme suit :

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VII- PROGRAMME DE SUIVI ENVIRONNEMENTAL

Cette partie est consacrée au programme et suivi de plan environnemental du projet.

Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea

Impact potentiel	Mesure d'atténuation	Programme de surveillance et de suivi	Responsable		Indicateurs de performance	Objectif de performance
			Application	Suivi
PHASE DE CONCEPTION
Contamination des eaux de surface par les sédiments d'érosion et risque de colmatage des cours d'eau et des mangroves	-Limiter les travaux à réaliser près des cours d'eau et sur les ouvrages de franchissement à ce qui est nécessaire. -Privilégier les types d'ouvrages qui minimisent les travaux en zone inondable -Ne pas élargir les ouvrages de franchissement de cours d'eau permanent jugés techniquement en bon état -Éviter de dégrader ou d'enlever la végétation des rives. Lorsque que obligatoire, prévoir des protections antiérosives. Prioriser les protections biologiques et utiliser les protections mécaniques seulement si nécessaire -Concevoir les ouvrages d'assainissement en tenant compte de la pluviométrie locale, des caractéristiques du bassin versant impliqué dont son état de dégradation, de la pédologie, de la vitesse de réponse, etc. -Prévoir des aménagements antiérosifs là ou les assainissements (drainage routier) se déversent dans les cours d'eau. -Définir une pente maximale pour faciliter la revégétalisation des talus.	- Vérifier l'intégration de ces mesures dans le cahier des charges du bureau d'études en charge de la conception - Vérifier l'application effective de cette mesure dans le cahier des charges des travaux, incluant pénalités à l'entrepreneur pour non respect des mesures -Vérifier l'intégration de ces mesures dans le cahier des charges du bureau d'études en charge de la conception - Vérifier l'application effective de cette mesure dans le cahier des charges des travaux, incluant pénalités à l'entrepreneur pour non respect des mesures	Maître d'ouvrage	Comité national de suivi du projet Comité local de suivi du projet	-Intégration des mesures dans le cahier des charges du bureau d'études -Application effective dans le cahier des charges des travaux	100 % des mesures intégrées 100 % des mesures appliquées

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	Lorsque la pente ne peut être ramenée à ces valeurs, définir et conceptualiser des ouvrages de stabilisation des talus qui éviteront leur érosion et le besoin systématique de curage des assainissements
Déforestation et destruction des mangroves	-Limiter le déboisement à la seule emprise de la route -Interdiction d'utiliser le bois des mangroves pour les travaux -Utilisation des carrières et gîtes actuels	- Vérifier l'intégration de ces mesures dans le cahier des charges du bureau d'études en charge de la conception - Vérifier l'application effective de cette mesure dans le cahier des charges des travaux, incluant pénalités à l'entrepreneur pour non respect des mesures	Maître d'ouvrage	Comité national de suivi du projet Comité local de suivi du projet	-Intégration des mesures dans le cahier des charges du bureau d'études -Application effective dans le cahier des charges des travaux	100 % des mesures intégrées 100 % des mesures appliquées
Interruption de l'écoulement des eaux de surface	Prévoir les ouvrages requis pour assurer un drainage permanent des eaux de surface	- Vérifier l'intégration de ces mesures dans le cahier des charges du bureau d'études en charge de la conception - Vérifier l'application effective de cette mesure dans le cahier des charges des travaux, incluant pénalités à l'entrepreneur pour non respect des mesures	Maître d'ouvrage	Comité national de suivi du projet Comité local de suivi du projet	-Intégration des mesures dans le cahier des charges du bureau d'études -Application effective dans le cahier des charges des travaux	100 % des mesures intégrées 100 % des mesures appliquées
Émissions de poussières et de CO2 Bruit Risque d'accident	Maximiser l'équilibre entre les déblais / remblais pour diminuer le recours à des matériaux provenant des gîtes	- Vérifier l'intégration de ces mesures dans le cahier des charges du bureau d'études en charge de la conception - Vérifier l'application effective de cette mesure dans le cahier des charges des travaux, incluant pénalités à l'entrepreneur pour non respect des mesures	Maître d'ouvrage	Comité national de suivi du projet Comité local de suivi du projet	-Intégration des mesures dans le cahier des charges du bureau d'études -Application effective dans le cahier des charges des travaux	100 % des mesures intégrées 100 % des mesures appliquées

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Déplacement de population (Réinstallation involontaire et indemnisation des habitants touchés)	Éviter les agglomérations et ou les habitations par un déplacement du tracé de la route ou simplement par un léger déplacement du centre ligne de la route lorsque possible Appliquer les mesures prévues au plan de réinstallation (PR)	- Vérification du nombre de déplacements - Revue et suivi du PR	Maître d'ouvrage Processus DUP	Comité national de suivi du projet Comité local de suivi du projet Comité de suivi du PR	Nb de Déplacements Compensations	Déplacements minimisés Compensations prévues sont versées
Sécurité routière	Éviter les courbes prononcées Prévoir une signalisation optimale et adéquate	Vérification des plans et profils	Maître d'ouvrage	Comité national de suivi du projet Comité local de suivi du projet	Nb de courbes prononcées Signalisation	Courbes prononcées Minimisées Signalisation adéquate
Emploi et économie locale	Maximiser les emplois locaux en prévoyant les travaux et/ou les endroits où pourront être réalisé les travaux en haute intensité de main d'oeuvre (HIMO)	Vérification de l'intégration de la technique HIMO au devis	Maître d'ouvrage	Comité local de suivi du projet	Nombre d`emplois locaux crées	Au moins 75 % de la main d'oeuvre est locale
Maximisation des impacts positifs de la route sur le tourisme	Prévoir l'aménagement de belvédères, stationnements et aires de pique-nique aux endroits stratégiques	- Vérifier l'intégration de ces mesures dans le cahier des charges du bureau d'études en charge de la conception	Maître d'ouvrage	Comité national de suivi du projet	Intégration des mesures dans le cahier des charges du bureau d'études	100 % des mesures intégrées

- vérification de l'application d'abat poussières si requis - inspection visuelle des véhicules et de la machinerie (émissions et bâches)

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Émissions de poussières
Bruit de la machinerie de construction
Odeur des usines d'enrobage
Bâches sur les camions Réduction de la vitesse des camions en zone de production de poussières Épandage d'abat poussières (humidification de la route non bitumée au niveau des zones habités)
-Réalisation des travaux en période diurne (ex : 6 : 00 à 18 : 00) -Entretien adéquat de la machinerie -Protection des travailleurs par des équipements de protection individuelle -Définir des périmètres de sécurité pour éviter que les populations s'approchent près des zones d'émission de bruit intense sans protection
Installer l'usine d'enrobage à au moins 250 mètres des zones d'habitations
Entrepreneur Commune (cahier des plaintes)
Entrepreneur Commune (cahier des plaintes)
Maître d'ouvrage Comité local de suivi du projet ONE Citoyen
Maître d'ouvrage Comité local de suivi du projet ONE Citoyen
Horaire de travail respecté Nombre de plaintes des citoyens

Présence de turbidité, de matières en suspension et de débris dans les cours d'eau près des travaux ou en aval des travaux Présence d'éboulis ou d'affaissement du sol sur les talus et les bordures des cours d'eau

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					Superficie revégétée Réaménagement carrières & gîtes
Contamination accidentelle par les hydrocarbures.	Localiser et aménager des sites spécifiques pour l'entretien des véhicules, sur une surface plane et imperméable à au moins 50 m des cours d'eau Prévoir des équipements de captage et confinement des huiles sur le site des travaux (récipients, matériel absorbant, etc.) Localiser et aménager les stockages d'hydrocarbure et de produits usés de façon à éviter toute contamination des sols, eau de surface et eaux souterraine Former le personnel pour assurer des interventions efficaces en cas de déversement accidenté	Surveillance des travaux sur le chantier : - vérification de la localisation des sites de stockage et d'entretien éloignés des points d'eau (lac, rivières, ruisseau, puits) - vérification de la présence d'équipement de captage et confinement adéquat - vérification des connaissances du personnel est formé pour intervenir en cas de déversement - tenue d'un registre des incidents et d'un cahier des plaintes	Entrepreneur Commune (cahier des plaintes)	Maître d'ouvrage Comité local de suivi du projet ONE Citoyen	Observation de traces de contamination dans les cours d'eau ou sur les sols Connaissance des mesures d'intervention en cas de déversement Nombre de plaintes des citoyens	Absence de traces de Contamination Employés formés Aucune plainte répétée plus d'une fois
Contamination bactériologique des eaux de surface et souterraine	Favoriser l'utilisation des services d'hébergement existant pour les travailleurs de l'extérieur si un campement est requis, prévoir l'aménagement de latrines à fosse sèche	Vérification de l'utilisation maximale des services d'hébergement existants Surveillance des travaux sur le chantier : - vérification de la disponibilité de latrines sur les campements	Entrepreneur	Maître d'ouvrage Comité local de suivi du projet ONE	% ge des travailleurs externes logés en campement Présence de latrines	% ge minimal (objectif réaliste à déterminer) Latrines présentes
Augmentation potentielle de la prostitution, alcoolisme et petit délit	Sensibilisation des travailleurs Contrôle policier Interdiction de vente et de consommation d'alcool sur le chantier et sur les campements	Vérification de la mise en oeuvre de la sensibilisation Vérification du contrôle Policier Tenue d'un cahier des plaintes	Entrepreneur Commune (cahier des plaintes)	Maître d'ouvrage Comité local de suivi du projet ONE Citoyens	Nombre de délits rapportés Nombre de patrouilles Nombre de plaintes des citoyens	Aucun délit Patrouilles présentes en nombre suffisant Aucune plainte répétée plus d'une fois

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Augmentation des maladies transmissibles par vecteur (malaria, trypanosomiase et schistosomiase)	Assurer un drainage permanent des eaux de surface Éviter la création de mares temporaires	Surveillance des travaux sur le chantier : - Vérification du drainage approprié Suivi des cas de maladie avec service de santé local	Entrepreneur Services de santé	Maître d'ouvrage Comité local de suivi du projet ONE	Observation d'eaux stagnantes crées par les travaux Nombre de cas de maladie détectés	Absence d'eaux stagnantes Aucune variation anormale du nombre de cas
Augmentation du nombre de maladies sexuellement transmises (dont le SIDA)	Réaliser des séances de formation /éducation des travailleurs et assurer la distribution de préservatifs Sensibilisation des populations locales	Vérification de la mise en oeuvre de la sensibilisation Vérification de la sensibilisation des populations locales	Entrepreneur ONG Commune	Maître d'ouvrage Comité local de suivi du projet ONE	Application d'un programme de sensibilisation adéquat	Programme appliqué
Empiètement temporaire sur les terrains occupés pendant les travaux	Prévoir les compensations adéquates	Tenue d'un cahier des plaintes	Entrepreneur Commune (cahier des plaintes)	Maître d'ouvrage Comité local de suivi du projet ONE	Nombre de plaintes des citoyens	Aucune plainte répétée
Conflits sociaux possibles entre travailleurs et occupants de la zone.	Informer au préalable les populations de la réalisation des travaux Maximiser l'emploi local Sensibilisation des travailleurs au respect des fady locaux	Vérification de l'application des programmes d'information et sensibilisation Vérification du nombre de travailleurs locaux	Entrepreneur Maître d'ouvrage Commune	Comité local de suivi du projet ONE	Nombre d`emplois locaux crées Application de l'information des populations locales et de la sensibilisation des travailleurs	Au moins 75 % de la main d'oeuvre est locale Programme d'information et sensibilisation appliqués
Santé des travailleurs / population touché	Assurer une signalisation adéquate du chantier et de l'utilisation d'équipements de protection appropriés Mettre en place une infirmerie de chantier avec au moins un infirmier disponible les jours de Travail	Vérification de la sécurité sur le chantier Suivi de la signalisation sur le chantier Vérification de la disponibilité des services infirmiers	Entrepreneur Maître d'ouvrage	Comité local de suivi du projet ONE	Nombre et nature des blessures	Aucune blessure majeure ou fatalité

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Impact potentiel	Mesure d'atténuation	Programme de surveillance et de suivi	Responsable		Indicateurs de performance	Objectif de performance
			Application	Suivi
PHASE D'EXPLOITATION
Bruit des véhicules	Respect des normes sur les émissions de bruit par les véhicules Réduction de la vitesse Contrôle routier	Patrouilles plus fréquentes (ex : quotidiennes) dans les premiers mois d'exploitation Registre des plaintes	Commune	ONE	Nombre de plaintes des citoyens	Les plaintes sont traitées par des actions correctives
Pollution due à des déversements accidentels de produits pétroliers et autres	S'assurer de la disponibilité de personnel formé et d'équipements au sein de la commune pour traiter les déversements accidentels	Vérification de la disponibilité de personnel formé et de matériel	Commune	ONE	Disponibilité de personnel formé et de matériel	Personnel et équipement disponibles
Risque accru d'accidents en raison du trafic plus important et une vitesse accrue	Développer, communiquer et mettre en oeuvre des mesures de sécurité et de prévention pour la population en particulier les enfants (sensibilisation et outils tels que des ralentisseurs). Assurer la mise en place et l'entretien de la signalisation routière Contrôle routier accentué les premiers mois d'exploitation	Vérification de la mise en oeuvre d'activités de sensibilisation Vérification de la signalisation en place Patrouilles plus fréquentes (ex : quotidiennes) dans les premiers mois d'exploitation	Commune	ONE	Application des activités de sensibilisation Nombre d'accidents	Activités appliquées Absence d'accidents graves

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7.1. Calendrier d'exécution

Un calendrier global d'exécution du projet n'étant pas disponible au moment de la préparation du présent PGE, il n'est pas possible de dresser un calendrier spécifique à l'application du PGE, puisque ces étapes sont directement rattachées aux étapes du calendrier global d'exécution. Toutefois, le tableau 11 présente un calendrier montrant les principales étapes de mise en oeuvre du PGE et leur lien avec les étapes de projet auxquelles elles sont rattachées.

Étape	Action	Étape du projet	Date
1	Désignation d'un responsable chargé de la surveillance environnementale et sociale dans chacune des entités institutionnelles impliquées	Aussitôt que possible après l'approbation du projet	La date de l'approbation du projet
2	Activités de renforcement des capacités	Aussitôt que possible après l'étape 1	Étalé sur les 5 années de mise en oeuvre du projet RN 9
3	Intégration des mesures de la phase conception du PGE dans le(s) cahier(s) des charges du ou des bureau(x) d'études titulaire(s) des études d'architecture, d'ingénierie et/ou aménagement paysager	Aussitôt que possible après l'étape 2 Avant le lancement des appels d'offres pour les études de conception	À déterminer en fonction du calendrier du projet
4	Application de toutes les mesures d'atténuation pendant la phase conception, incluant l'intégration des mesures de la phase construction dans le(s) cahier(s) des charges du ou des entrepreneur(s) titulaire(s) des travaux de construction et d'aménagement	Pendant la période de préparation des études de conception	À déterminer en fonction du calendrier du projet
5	Développement et application d'un programme de communication pour informer la population avoisinante des travaux en cours et tenue d'un registre des doléances (registre des plaintes) pendant toute la période des travaux	Avant le début de la phase de construction	À déterminer en fonction du calendrier du projet
6	Application de toutes les mesures d'atténuation pendant la phase construction	Pendant la phase de construction	À déterminer en fonction du calendrier du projet

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7.2. Estimation des coûts du PGE du projet d'aménagement de la RN9

Le tableau 12 suivant présente une synthèse de l'estimation des coûts de chaque groupe de mesures du PGE.

Unité Monétaire : USD Main-d'oeuvre Déboursés Per Diem Rapports Appui Local/Communications Totaux

2. Mesures d'atténuation des impacts sur l'eau, les sols, l'air et la végétation&faune 3. Programme d'information concernant							à inclure à l'APD à inclure à l'APD	0 0	les MTS/SIDA
	2000	1500		750	200	500	4950	4. Programme de sensibilisation et surveillance relativement aux risques d'accidents
	2000	3000		1500	100	500	7100	5. Suivi du plan de réinstallation (PR)
12000	8000	6700	3000	4500	500	1000	35700	6. Surveillance environnementale et rapports de suivi
	24000	20000		18000	4000	10000	76000
Total projet								132750

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7.3. Gestion des impacts cumulatifs

La circulation rendue facile grâce à l'aménagement de la RN9 au cours des prochaines années verra ses effets se cumuler positivement seulement si un certain nombre de conditions sont réunies. Ces conditions impliquent le développement et la mise en oeuvre d'un programme de renforcement des capacités de gestion de toutes les questions d'administration publique en particulier sur le plan communal et sur le plan touristique.

L'une des préoccupations principales soulevées dans l'analyse des impacts cumulatifs étant les pressions sociales, économiques et culturelles subies par la population locale, en particulier les ménages à faible revenu, il importe d'intégrer au développement touristique de la zone une dimension de mise en valeur des produits du terroir local, afin que cette population locale trouve plus aisément sa place.

En particulier, considérant le caractère isolé propre au milieu désertique, il apparaît opportun de générer une plus grande autonomie de la population Mikea au niveau de l'approvisionnement en produits alimentaires frais pour les restaurants et hôtels en apportant un appui au développement de l'agriculture vivrière (légumes, fruits, etc.) et de la pêche. Le développement de ces secteurs permettrait d'intégrer les produits locaux et leurs artisans au partage des bénéfices découlant du développement touristique.

Enfin, au niveau social, il est nécessaire de renforcer et de coordonner les actions dans le domaine de la lutte contre le tourisme sexuel et contre la propagation des infections sexuellement transmises (IST) et du SIDA.

Le tableau 13 résume les actions recommandées pour gérer les effets cumulatifs du développement touristique dans la zone Mikea. Les sous-sections qui suivent ce tableau décrivent comment ces actions peuvent contribuer au développement d'un tourisme basé sur les principes du développement durable, en particulier en ce qui concerne la planification de l'aménagement du territoire.

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Tableau 13. Actions à mettre en oeuvre dans le cadre de la gestion des impacts cumulatifs

Enjeu	Recommandations	Responsable (R) et partenaires
Gestion du tourisme
Développement du secteur touristique	- Mettre à jour les données concernant les circuits touristiques et en assurer la diffusion sur un site WEB - Combattre le tourisme sexuel - Voyage d'étude pour les intervenants du secteur touristique et les autorités de la commune - Développement et promotion des produits du terroir (agriculture et pêche) - Développement touristique dans le respect et la mise en valeur des traditions et de la culture locale (ex : préservation de l'architecture et des traditions villageoises)	Ministères concernés et les autorités locales (R) en collaboration avec les opérateurs touristiques
Intégration régionale et locale
Infrastructures et services de viabilisation	Prise en compte, dans le plan d'aménagement du territoire, de mesures visant à protéger les villages traditionnels contre le développement anarchique et l'invasion culturelle; de telles mesures doivent inclure, outre les règles relatives à l'utilisation des sols, des règles relatives à l'architecture et au type de bâtiment ou de commerce pouvant être construit.	Autorités locales (Communes concernées) à travers la création d'un service d'urbanisme
Préservation des ressources naturelles	À partir du programme de développement des produits du terroir, chiffrer les besoins en espaces et en ressources reliés aux activités parallèles au développement touristique. Favoriser l'emploi de la main d'oeuvre locale pour limiter l'immigration. Conversion d'une partie des terres anciennement cultivée notamment pour la culture maraîchère, afin d'éviter les défrichements additionnels. Mise en place d'une microcentrale hydroélectrique, pour contribuer à limiter les besoins supplémentaires en sources énergétiques alternatives tel que le bois.	Bailleurs et organismes de développement et de protection environnementale, Autorités locales (Communes concernées), Paysans exploitant terrier, Ministères concernés et collaboration avec les opérateurs touristiques en ce qui concerne les mesures d'emploi
Insertion sociale
Services sociaux	Renforcer les actions entreprises pour intensifier la lutte contre les MTS/SIDA et en particulier le tourisme sexuel. Mise en oeuvre du programme de développement des produits du terroir (agriculture, pêche, artisanat) qui permettra de fournir des opportunités de retombées économiques pour les habitants de la région, notamment les plus démunis..	Ministère de la Santé (R) en collaboration avec les ONG impliquées dans le domaine. Ministères concernés et les autorités locales (R) en collaboration avec les opérateurs touristiques

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VIII- RECOMMANDATIONS POUR LA GESTION DURABLE DE LA FORET MIKEA

Dans cette étude d'impacts environnementaux de l'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea, il nous a été nécessaire de proposer quelques actions réalisables à court et à moyen terme pour la gestion durable de la forêt Mikea pour plus d'action concrète sur la conservation de cette forêt unique de la grande île.

8.1. Suggestion pour la mise en place du système de gestion durable de la forêt des Mikea.

De manière générale, la forêt des Mikea tient un rôle très important dans le cadre écologique, mais également une fonction essentielle pour la vie de la population locale. Apparemment, cette forêt a une portée économique, écologique et sociale liée à la vie de tous les êtres vivants qui y tirent profit pour la satisfaction de leurs besoins quotidiens. Par conséquent, sa dégradation relative à la transformation de sa surface en terre agricole et à la destruction de sa couverture sont l'un des problèmes majeurs qui s'échelonnent à différents niveaux : locale, régionale, nationale et voire même sur l'échelon internationale. Ceux-ci provoquent un changement climatique, la détérioration des habitats entraine la perte de la biodiversité et la diminution du niveau économique des CoBa.

Pourtant, la conservation compatible avec le contexte socio-économique, où vivent les populations locales, constitue une alternative idéale pour résoudre ces problèmes. Toutefois, nous n'arrivons pas à les résoudre exclusivement par une conservation purement biologique sans considérer les populations riveraines.

Pour garantir aisément que les modes de gestion de la forêt des Mikea soient durables, les différentes lignes d'action à entreprendre dans le cadre socio-économique et sur le plan environnemental sont nombreuses.

8.1.1. Lignes d'actions à entreprendre dans le cadre socio-économique.

a) Sur le plan social

La mise en oeuvre et la mise en place du programme de gestion durable de la forêt des Mikea dépendent d'un travail de sensibilisation, d'information et de formation des CoBa en matière de conservation des ressources naturelles.

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C'est une démarche différenciée, sachant que les messages à faire passer ne sont pas les mêmes selon les cibles auxquelles nous nous adressons. La sensibilisation et l'information font partie de notre intervention de base. Elles doivent viser l'ensemble des CoBa, avec comme objectifs de les mobiliser dans la perspective du lancement et de l'organisation de ce programme et de les contribuer à utiliser commodément les produits forestiers ligneux ou non ligneux à leur disposition.

La formation est un volet essentiel pour maintenir les lignes d'action à entreprendre pour réaliser la gestion durable de cette forêt. Elle s'adresse aux responsables de chaque association existantes (VOI) et vise à leur transmettre les informations sur les techniques adoptées à la correction de l'infertilité du terrain cultivable à moindre coût (exemple : la rotation de culture, l'association de culture, l'utilisation des intrants organiques comme le fumier de parc) pour que les paysans ne cherchent pas l'espace forestier à défricher, mais se fixent de plus en plus à leur terrain.

b) Sur le plan économique

Pour assurer que le système de gestion de la forêt des Mikea soit fait d'une manière économique équitable, certaines propositions pour freiner l'action destructrice établie par les communautés locales, sont à proposer. Il s'agit tout juste de se faire contribuer les communautés à la protection de cette forêt. Les propositions sont les suivantes :

> Promouvoir l'activité de reboisement des essences allochtones destinées à différents usages ayant une croissance rapide sur les zones défrichées qui peuvent succéder les espèces autochtones, au niveau communal ;

> Développer l'utilisation de four améliorée et surtout des énergies solaires dans les grandes villes, grands consommateurs de charbon ;

> Animer les populations riveraines dans la pratique de culture intensive et l'utilisation des fumures organiques ;

> Sensibiliser la population dans les villes de construire leur habitat à base des produits non forestiers comme les briques ou des matières solides industrielles tel que PVC ;

> Mobiliser et conscientiser les populations locales pour qu'elles connaissent les effets bénéfiques emportés par les fertilisants que ce soit organique ou chimique et veuillent les employer durant l'accomplissement de leur exploitation agricole.

> Développer l'utilisation de charbon de la terre surtout chez les gens utilisant une grande quantité de bois de chauffe comme la briqueterie.

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Il s'agit d'utiliser le fatana mitsitsy (cuisinière fabriqué localement à partir des argiles) et les briquettes (faîtes à partir de sciure de charbon, d'argile ou termitière et de poudre de manioc frais). Ses briquettes sont énergétiquement plus économiques, la cuisson est très rapide et la consommation mensuelle du charbon est réduite.

8.1.2. Lignes d'actions à faire sur le plan environnemental

L'éducation est un volet important, dans la mesure où il vise à diffuser la gestion des ressources forestières écologiquement viables. Différents schémas sont possibles pour l'assurer. Nous considérons l'éducation environnementale comme le poumon du développement durable. Elle doit viser le plus large public possible : les parents, la communauté paysanne, mais surtout l'individu dès son plus jeune âge. Le principe est de former des éco-citoyens. Elle doit inciter les élèves à connaître leur environnement, savoir de préserver et de gérer rationnellement.

Nous suggérons de favoriser la connaissance des milieux par la mise en place des réserves scolaires en milieu naturel. L'exploitation du magazine « VINTSY » est un outil pédagogique indispensable pour la formation assistée des enseignants. Ainsi, l'éducation peut donner la chance aux villageois de se former à des activités génératrices de revenues tout en se souciant de la faune et de la flore. Les autorités locales doivent augmenter le nombre d'enseignants pour donner la chance et les possibilités aux enfants de poursuivre leurs études.

8.2. Lignes d'action à considérer pour la gestion durable de la forêt des Mikea

Pour mieux comprendre ces lignes d'actions à faire, les résumés dans le tableau ci-après sont très explicites.

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Tableau 14. Lignes d'action pour la gestion durable de la forêt des Mikea en considérant les populations locales.

-Approche par éducation du fonctionnement et de l'importante de l'environnement

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CONCLUSION

Ce rapport d'étude d'impact environnemental nous a permis de faire une description détaillée du milieu récepteur sur le plan physique, biologique et humain.

Avant d'effectuer des investigations sur terrain, des études préliminaires et bibliographiques ont été effectuées au niveau de chaque discipline.

Ces différents parcours nous ont amené à identifier les impacts positifs engendrés par le projet qui sont constitués principalement de l'accessibilité de la RN 9 pour la promotion des échanges dans cette zone à potentiel agricole, le soutien au groupement de paysans, l'amélioration du niveau de vie de la population et la création des activités génératrices des revenus. La réhabilitation et la construction de nombreuses infrastructures publiques.

Par contre, les impacts négatifs ne sont pas en reste tant sur le changement de l'aspect des paysages, des qualités des eaux, sur la biodiversité, sur la culture et le mode de vie de la population locale.

Face à ces différentes menaces prédéterminées, des mesures vont être prises pour atténuer voire, compenser les dégâts en élaborant un plan de gestion environnementale dans les différents milieux concernés par l'aménagement de la RN 9.

Ce plan de suivi environnemental est présenté pour la gestion des impacts majeurs. Le suivi est assuré par des responsables environnementaux de l'administration publique supervisé par les équipes de l'ONE.

Enfin, la réalisation de l'étude d'impact environnemental permet d'améliorer la gestion des ressources naturelles car, d'une part, les projets d'aménagement routière tiennent un rôle important dans l'économie nationale, d'autre part, les constructions routières figurent parmi les activités sources de dégradation de l'environnement. Aussi, les études d'impacts environnementaux s'avèrent indispensables pour un développement durable dans la zone d'emprise du projet, la forêt Mikea.

Ainsi pour la gestion pérenne de la forêt Mikea, nous avons mis dans cette étude des impacts, quelques recommandations qui vont améliorer certainement les actions de conservation de cette forêt unique dans la grande île de l'océan indien.

Concernant les travaux d'étude et de recherches menées par l'étudiant dans le cadre de notre aspiration sur l'engagement social et environnemental des entreprises publiques et privées, nous envisageons de renforcer notre compétence dans ce domaine en insistant sur l'aspect qualité, hygiène et sécurité de cet engagement.

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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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LISTE DES ANNEXES

Annexe 5 : Liste des plantes exploitées par des ménages dans notre zone d'étude

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Annexe 1 : Questionnaires de recherches sur Terrain dans la zone Mikea.

Thème de recherche : « Analyse de l'efficacité des actions de protection de l'environnement, et la gestion durable, cas de la CR d'Antanimieva, District de
Morombe, Région Sud-Ouest »

Membres du ménage	NOM	Age (ans)	Activités principales	Activités secondaire s	Genre (M : masculin, F : féminin)	Résident (oui : 1, non : 2)	Liens de parenté avec le chef de ménage (code)	Niveau d'éducation
								Années d'étude	Niveau le plus élevé : P=Primaire S=CEG T=Lycée U=Université
1
2
3

Code liens de parenté avec le chef de ménage : 1=Chef ménage, 2=Epouse, 3=Fils, 4=Fille, 5=Parent du chef de ménage, 6=Petits enfants, 7=Belle famille, 8=Proche du Chef de Ménage, 9=Proche de l'épouse, 10=Ouvrier/employé, 11=Autre (spécifiez)

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Cannes à sucre
Céréales
Tubercules
Elevage de bovin
Autres élevages
Autres source de revenu

4- Superficie agricole utile, utilisation, mode de faire valoir, et pratiques culturales (Saison agricole 2010/2011)

Parcelle N°.	Superficie. (a)	Distance en Km 1=1à6 2=7à12 3=plus de 13	Mode de faire valoir (voir code)	Statut utilisation -Jachère : 2 -Cultivé : 1
1
2
3

Mode de faire valoir: Collectif =1, Individuel =2, Emprunt =3, Location =4, Métayage = 5, Autre = 6 (spécifiez)

(i). Classez par ordre de priorité les 5 principales sources alimentaires (consommation) et sources de revenues monétaires de l'exploitation

(ii). Donnez les mois de l'année pendant lesquels vous avez de l'auto suffisance alimentaire [1 = Oui; 0 = Non]

Jan	Fév	Mars	Avril	Mai	Juin	Juil	Août	Sept	Oct	Nov	Déc

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Source		(%) selon la source
Ventes de produits de l'agriculture
Ventes de produits de l'élevage
Vente des produits forestiers
Revenus hors exploitations, non agricoles
Transferts d'argent
Classe de revenu (Ariary)		Votre situation (Cochez la bonne case)
1.	Inférieur à 100 000		2.
Entre 100 000 et 200 000		3.
Entre 200 000 et 300 000		4.
Entre 300 000 et 400 000		5.
Entre 400 000 et 500 000		6.
Entre 500 000 et 600 000		7.
Entre 600 000 et 700 000		8.
Entre 700 000 et 800 000		9.
Entre 800 000 et 900 000		10.
Entre 900000 et1 000000		11.
Supérieur à 1 000 000		12.
Supérieur à 2 000 000		13.
Supérieur à 3 000 000		14.
Supérieur à 4 000 000		15.
Supérieur à 5 000 000		16.
Supérieur à 6 000 000		17.
Supérieur à 7 000 000		18.
Supérieur à 8 000 000		19.
Supérieur à 9 000 000		20.
Supérieur à 10 000 000

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(v)Est-ce qu'il est indispensable de bruler le terrain avant de mettre la culture ? : LiOui LiNon LiAucune idée

(viii Combien de hatsaky que vous avez fait sont à vous ?: LiTous LiLa plus part LiCertain nombre LiAucun

(ix) A qui vous appartiennent les terrains que vous avez cultivés ?: LiFamille LiVoisin LiCamarade

(x)Quand vous avez fait un hatsaky, et racontez à nous le déroulement du hatsaky que vous avez fait ? :

Année

2011

Surf ace

Propriété foncière

Distance par rapport votre maison

Mode d'utilisation à part de la culture

Parcel

le 1

Lipropre au ménage Liloué ou emprunté LiEtat Lifamille

LiAutre

F____________________________1

Li=1 Li1-2Li3-4 Li4-5Li > 5 F_____1

LiBois de chauffage LiPrélèvement du bois LiChasse

LiToit de maison LiMédicament Li Distraction

LiAutre [ ]

Parcel

le 2

Lipropre au ménage Liloué ou emprunté LiEtat Lifamille

LiAutre

F____________________________1

Li=1 Li1-2Li3-4 Li4-5Li > 5 F_____1

LiBois de chauffage Li Prélèvement du bois LiChasse

LiToit de maison LiMédicament Li Distraction

LiAutre [ ]

Parcel

le 3

Lipropre au ménage Liloué ou emprunté LiEtat Lifamille

LiAutre

F____________________________1

Li=1 Li1-2Li3-5 Li4-5Li > 5 F_____1

LiBois de chauffage Li Prélèvement du bois LiChasse

LiToit de maison LiMédicament Li Distraction

LiAutre [ ]

Parcel

le 4

Lipropre au ménage Liloué ou emprunté LiEtat Lifamille

LiAutre

F____________________________1

Li=1 Li1-2Li3-4 Li4-5Li > 5 F_____1

LiBois de chauffage Li Prélèvement du bois LiChasse

LiToit de maison LiMédicament Li Distraction

LiAutre [ ]

Parcel

le 5

Lipropre au ménage Liloué ou emprunté LiEtat Lifamille

LiAutre

F____________________________1

Li=1 Li1-2Li3-4 Li4-5Li > 5 F_____1

LiBois de chauffage Li Prélèvement du bois LiChasse

LiToit de maison LiMédicament Li Distraction

LiAutre [ ]

(xi) Selon vous, est ce que la pratique du hatsaky est interdite par la loi ou régime ? : LiOui LiNon

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Type des produits forestiers

Fréquence d'utilisation

Quatité consommé e (en kg

ou Mode

charrette) d'accueillir

Distance

Qui chargé cette opération

Usage

% vend us

Bois de chauffage (Kitay)

L]>1/jour L]1/jour L]2/semaine L]1x/

semaine L]2/mois L]1/mois L]Autre F__________ ________1

L]Acheté L]Enlevé dans la forêt

L]Près de votre maison

L]Loin (au fond de la forêt) L]Les deux

L]Fils L]Fille L]Frère L]Soeur L]Mère L]Père L]Autre F______________ _1

L]Maison

L]Vendu L]Autre F______________ __1

Bois d'oeuvre

L]>1/jour L]1/jour L]2/semaine L]1x/

semaine L]2/mois L]1/mois L]Autre F__________ ________1

L]Acheté L]Enlevé dans la forêt

L]Près de votre maison

L]Loin (au fond de la forêt) L]Les deux

L]Fils L]Fille L]Frère L]Soeur L]Mère L]Père L]Autre F______________ __1

L]Maison

L]Vendu L]Autre F______________ __1

L]>1/jour L]1/jour L]2/semaine L]1x/

semaine L]2/mois L]1/mois L]Autre F__________ ________1

L]Acheté L]Enlevé dans la forêt

L]Près de votre maison

L]Loin (au fond de la forêt) L]Les deux

L]Fils L]Fille L]Frère L]Soeur L]Mère L]Père L]Autre F______________ __1

L]Maison

L]Vendu L]Autre F______________ __1

L]>1/jour L]1/jour L]2/semaine L]1x/

semaine L]2/mois L]1/mois L]Autre F__________ ________1

L]Acheté L]Enlevé dans la forêt

L]Près de votre maison

L]Loin (au fond de la forêt) L]Les deux

L]Fils L]Fille L]Frère L]Soeur L]Mère L]Père L]Autre F______________ __1

L]Maison

L]Vendu L]Autre F______________ __1

L]>1/jour L]1/jour L]2/semaine L]1x/

semaine L]2/mois L]1/mois L]Autre F__________ ________1

L]Acheté L]Enlevé dans la forêt

L]Près de votre maison

L]Loin (au fond de la forêt) L]Les deux

L]Fils L]Fille L]Frère L]Soeur L]Mère L]Père L]Autre F______________ __1

L]Maison

L]Vendu L]Autre F______________ __1

L]>1/jour L]1/jour L]2/semaine L]1x/

L]Acheté L]Enlevé dans la forêt

L]Près de votre maison

L]Loin (au fond de la forêt)

L]Fils L]Fille L]Frère L]Soeur L]Mère L]Père L]Autre

L]Maison

L]Vendu L]Autre

F______________

semaine

DLes deux

[______________

__1

D2/mois

__1

D1/mois

DAutre

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(iv) Est ce que vous prenez les produits dans la forêt à part le bois de chauffage ? : DOui DNon

Genres de Produits	Mode d'usage	Raison pour le choisir	Est-ce qu'il est Facile à prendre	Si non, pourquoi?	Durée du trajet et distance par rapport à votre maison
	DMaison DMédicament DAutre [__________1	DFacile à trouver DFacile à prendre Utiles DDure DAutre [__________1	DNon DOui Dça dépend		D< 1hrD1-2hrsD2-3hrs D3-4hrsD4-5hrs> 5hrs [dist. 1
	DMaison DMédicament DAutre [__________1	DFacile à trouver DFacile à prendre DDure DAutre [__________1	DNon DOui Dça dépend		D< 1hrD1-2hrsD2-3hrs D3-4hrsD4-5hrs> 5hrs [dist. 1
	DMaison DMédicament DAutre [ 1	DFacile à trouver DFacile à prendre DDure DAutre [ 1	DNon DOui Dça dépend		D< 1hrD1-2hrsD2-3hrs D3-4hrsD4-5hrs> 5hrs [dist. 1
	DMaison DMédicament DAutre [__________1	DFacile à trouver DFacile à prendre DDure DAutre [__________1	DNon DOui Dça dépend		D< 1hrD1-2hrsD2-3hrs D3-4hrsD4-5hrs> 5hrs [dist. 1

Comment voyez-vous les restrictions affichées par MNP pour la sauvegarde de la forêt ?

Est-ce qu'il existe des actions de compensations pour la population riveraines dans la protection de cette forêt ?

- Les actions de sauvegarde de la forêt entreprises actuellement par MNP sont Àelles

Quels sont les impacts positifs des travaux de bitumage de la RN 9 selon vous ? - Sur la vie de votre ménage

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- L'augmentation de l'invasion / destruction dans la forêt est-elle probable suite au bitumage de cette route selon vous

- Etes-vous pour une protection accrue, plus stricte de cette forêt après l'aménagement de cette route ?

- L'affluence des touristes suite à l'amélioration de la route peut-elle dégrader cette

- L'exploitation des ressources forestières peut-elle augmenter après l'amélioration de cette route ?

Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea Annexe 2 : Le Babogno, une des alimentations des Mikea

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Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea Annexe 5 : Liste des plantes exploitées par des ménages dans notre zone d'étude

Nom vernaculaire	Nom scientifique (genre sp)
-Arofy	Commiphora sp
-Boy	Commiphara lomii
-Famanta	Euphorbia stenoclada
-Farafatsy	Givotia madagascariensis
-Handy	Nebeguea mahafaliensis
-Hazo malany	Hazomalanie vyronni
-Hazomena	Securinega capuronii
-Katrafay	Cedrelopsis greveii
-kily	Tamarindus indica
-Kininy	Eucaluptus sp
-Konazy	Ziziphus indica
-Laro	Euphoribia kamponi
-Magarahara	Stereospermum euphoroides
-Magnary	Dalbergia greveii
-Maintifo fotsy	Diospyros greveana sp2
-Maintimpo	Centhium sp
-Nato	Cepurodendron mandrarensis
-Sakoa	Poryrantia minor
-Tsingilo	Gymnosporia polyacanthe
-Vahosay	Aloe divarcata

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TABLE DES MATIERES

Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea

6.1. Plan de suivi environnemental de la diversité faunistique sur les sites du projet 57

VIII- RECOMMANDATIONS POUR LA GESTION DURABLE DE LA FORET MIKEA 79 8.1. Suggestion pour la mise en place du système de gestion durable de la forêt des Mikea. . 79

8.2. Lignes d'action à considérer pour la gestion durable de la forêt des Mikea 81

Etude des Impacts Environnementaux des travaux d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea

Titre : Etude des impacts environnementaux des travaux d'aménagement de la RN 9 sur

RESUME

Les résultats de nos descentes sur terrain ont montrés que ces travaux d'aménagement

de la RN9 est nécessaire pour le développement local dans la zone Mikea. Pourtant ces travaux d'aménagement routier sont sources des vices environnementales et c'est pour cette raison que nous avons réalisé cette étude pour montrer justement les dangers susceptibles de touchés à l'environnement et de pouvoir les contrôler en avance.

Nous avons mis en exergue dans cette étude, les informations sur les travaux routiers de la RN9, la particularité de la zone Mikea et les résultats des nos investigations concernant les impacts du projet sur l'environnement et la forêt. Des mesures d'atténuation et de compensation environnementale avec leurs moyens de réalisation sont aussi intégrées dans cette étude, à part les recommandations qui doivent être mis en oeuvre pour la gestion durable de la forêt Mikea qui est la seule forêt sèche pourvu des espèces uniques et endémiques de Madagascar.

Mots clés : Projet, aménagement, déforestation, unité de production, écosystème, pollution.

The results of our raids on land have shown that these improvements in the N9 are necessary for local development in the Mikea region. Because of all these impacts, that are positive and negative, we have made every effort to show the specificity of the Mikea area, in the social plan, economic, environmental, political, administrative and local customs to be able to demonstrate the impact of the project in the Mikea forest and propose actions to optimize these impacts.

Yet these road improvements are sources of environmental defect and it is for this reason that we undertook this study to show precisely the hazards that affected the environment and to control them in advance. We have highlighted in this study, information on road works of N9, the peculiarity of the Mikea area and results of our investigations on the impacts of the project on the environment and forest. Mitigation and environmental compensation with their means of implementation are also included in this study and some recommendations to be implemented for the sustainable management of the Mikea forest which is the only spiny forest provided unique and endemic species to Madagascar.

Key Words: Project, development, deforestation, production unit, ecosystem, pollution.