6.2. Plan de révégetalisation
Les informations que nous avons obtenues lors de
l'enquête ethnobotanique et des inventaires forestières ont
contribué à la mise en place de plan de
revégétalisation de la forêt Mikea et surtout dans le
périmètre exploité par le projet d'aménagement de
la RN 9. En effet, certaines espèces étudiées paraissent
utiles et présentent un intérêt écologique
important.
Pour maintenir la biodiversité terrestre et aquatique
de cette zone, quelques mesures de restauration devraient être prises en
compte et élaborées en étroite collaboration avec les
communautés locales afin d'assurer la pérennisation de
l'écosystème dans les sites d'exploitation et pour la
satisfaction des besoins de la population locale en bois.
En général, la revégétalisation
c'est la remise en état initiale des zones dégradées
après
une exploitation, elle accompagne parfois des modifications
des végétations lors
d'implantation des plantes. Le stockage
de la terre végétale sera exigé lors du décapage
des zones à exploiter afin de les utiliser comme des engrais biologiques
lors de la revégétalisation.
La technique de revégétalisation d'un site se
divise en 3 parties suivant la durée et le type d'espèce
végétale à utiliser: Revégétalisation
à court terme : Plantation de Vétiver.
Etude des Impacts Environnementaux des travaux
d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea
Photo 13. Plantation de vétiver sur sol
sablonneux
La revégétalisation à court terme consiste
à stabiliser les tranchées remblayées à partir de
l'espèce herbacée s'adaptant aux sols sablo-argileux comme le
Vétiver (Vétiver zizanoides) en ajoutant des engrais
biologiques.
Photo : Toliara sands project
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Le vétiver s'implante rapidement dans cette zone et
peut constituer des barrières de protection contre les feux de brousse.
Ces feuilles en paillage jouent également le rôle d'insecticides.
Cette espèce se multiplie végétativement par la
présence de bourgeon au niveau de la racine. Il favorise et facilite la
repousse des autres espèces agroforesteries.
La revégétalisation à court terme peut
être réalisée par l'engazonnement des espèces
herbacées.
? La revégétalisation à moyenne terme
consiste à planter des plantules d'arbustes adaptés aux
conditions édaphiques du milieu.
On peut utiliser des plantules à l'aide des
espèces locales qui pourront être valorisées par les
villageois à des fins médicinale, artisanale et commerciale tel
que le famonty.
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Etude des Impacts Environnementaux des travaux
d'aménagement de la RN9 sur la forêt Mikea
Photo 14. Le famonty
Photo : Josoa 2012
L'huile essentielle de famonty se vend à 400 000
Ar le Kilo dans la région Mikea.
? La revégétalisation à long terme par
l'utilisation d'espèces arborées et forestières.
Dans cette partie, la réintégration des
espèces menacées, vulnérables et en voie de disparition
dans les zones dégradées s'avère nécessaire dans le
but de conserver l'espèce dans leur environnement d'origine. Ce sont
surtout les Ormocarpopsis mandrarensis, Alluaudiopsis marinieran,
Hazomalania voyroni, Givotia madagascariensis, Dalbergia sp, Diospyros sp,
Neobeguea mahafaliensis, Cedrelopsis sp, Commiphora mafaidoha, Capurodendron
mandrarense, Capurodendron androyense, Stereospermum sp (mangarahara).
La régénération de ces espèces
nécessite une expérimentation bien faite in situ comme l'essai de
la germination des graines et la multiplication végétative dans
une pépinière avant de les revégétaliser dans leur
milieu.
Pour les espèces introduites, la plantation
d'Acacia mangium surtout dans les axes routières entre Milenaky
et Antanimieva serait envisageable du fait de sa rusticité, sa
rapidité de croissance et de ses capacités à fixer l'azote
atmosphérique afin de restaurer les zones dégradées et
pour la satisfaction de besoins de la population en bois de chauffage et de
construction.
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