II.12 Fonctionnement de la
Politique Sanitaire en RDC
Tout être humain a le droit et
le devoir de participer individuellement et collectivement à la
planification et à la mise en oeuvre des Soins de Santé Primaire
qui lui sont destinés là où il est.
Par contre, les gouvernements ont
vis-à-vis de la santé des populations une responsabilité
dont ils ne peuvent s'acquitter qu'en assurant des prestations sanitaires et
sociales adéquates et équitablement repartis.
Dans l'optique des SSP, chaque pays
doit interpréter dans les détails les divers aspects des Soins de
Santé Primaire en fonction du contexte social et politique et de
conditions de développement qui lui sont propres.
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En 1973, la présidence
décida la création d'un Conseil National de la Santé
couvrant aussi les aspects des Soins des maladies et des traumatismes que les
aspects de préventions, de l'éducation et la promotion. Cette
structure qui se voulait intersectoriel, devait être chargé de la
conception, de l'orientation et du contrôle de la politique sanitaire
nationale.
En 1980, le Zaïre à
l'époque (RDC) signe la charte du développement sanitaire en
Afrique ayant pour base d'adoption des SSP comme stratégie en vue de
l'instauration des la santé pour tous d'ici l'an 2000.
En 1982, pour faire suite à
cette décision du Comité Central, le département de la
Santé Publique élabore un Plan d'action sanitaire devant servir
de document de travail pour une période déterminée.
A cette même année, par
ordonnance-loi n° 82/027, il fut crée au sein de département
de la Santé Publique, la direction de SSP chargée de coordonner
toutes les activités y afférentes.
L'approche sélective des
problèmes de santé avec une priorité accordée aux
interventions de lutte contre certaines maladies, dites les plus
meurtrières, a atteint son point culminant avec l'adoption en septembre
2000, lors du sommet du millénium des Nations Unies, des Objectifs du
Millénium pour le Développement (OMD) dans le but
d'accélérer la réduction de la pauvreté. Ceci
s'est traduit par la création au niveau international d'une série
des programmes sélectifs et des fonds d'appui aux problèmes
spécifiques de Santé.
A l'évidence, sur le plan
interne de la RDC, le bon sens suffit pour que l'organisation actuelle du
niveau du Ministère de la Santé en 13 Directions Centrales et 52
Programmes Spécialisés rend très difficile la fonction de
coordination intra sectorielle qui doit être assurée par le
Secrétaire Général à la santé, et conduit
inévitablement aux chevauchements dans les missions et attributions des
directions et programmes spécialisés . Cet état de
chose n'est pas sans conséquence sur l'offre des soins au niveau
opérationnel. (1)
(1) Ministère de la Santé :
Stratégie de Renforcement du Système de Santé, septembre
2009 p 3
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