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La persistance de l'insalubrité à  Kinshasa: de la coercition à  la conscientisation. Une approche de la communication pour le changement de comportement

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par Guillaume-Trésor Kakesa
Université catholique du Congo - Diplôme de licence en communication sociale option marketing et relations publiques 2012
  

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a) La gestion des déchets solides

Selon Hardoy et Satterwaite, à « Kinshasa, l'enlèvement des déchets ménagers n'est assuré que dans quelques zones résidentielles. Dans le reste de la ville, les déchets sont déposés sur la route ou dans des sites illégaux, ou sont déversés dans les égouts ou enterrés dans des décharges à ciel ouvert »59(*) . Elle ne suit pas formellement la logique TRIVAC, c'est-à-dire Trier, Recycler, Incinérer, Valoriser et Communiquer comme cela se passe ailleurs.

Depuis des années, les modes d'évacuation des déchets n'évoluent pas à Kinshasa. Le rapport d'enquête de MICS2 portant sur la situation des enfants et des femmes en RDC de 2006 démontre à ces propos que, le kinois se débarrasse de leurs ordures de la façon suivant : services organisés publics ou privés 29,1 %, incinération/brulage 6,4 %, enfouissement 14,6 %, compost/fumier 11,6 %, voie publique 6, 2 %, cour d'eau 6,6 %, décharge non contrôlée 21,6 %, autres 3,9 %.

De son côté, le rapport annuel de 2005 du PNA a fait mention de la faible capacité de la ville de monter des stratégies de gestion de déchets. Il indique qu'en 1960, Kinshasa, avec une population de 476. 819 habitants avec un taux de production d'ordures ménagères estimé à 15 %, avait un taux d'évacuation de plus de 70 %.

Curieusement en 2000, avec une population de plus de 6 millions d'habitants avec un taux de production de déchets ménagers estimé à plus de 70 %, la ville a une capacité d'évacuation de moins de 15 %. Cette faillite est à la base de la multiplication à travers la ville des décharges non contrôlées qui affectent dangereusement la santé publique.

b) La gestion des déchets liquides

L'étude sur le mode d'évacuation des eaux usées à Kinshasa est arrivée à la conclusion selon laquelle, le kinois les évacuent de plusieurs manières : les égouts 7,5 %, les caniveaux 25,4 %, les puits perdus 1,5 %, les trous dans la parcelle et dans la rue 45,2 %, etc. En bref, 34,4 % seulement des ménages kinois utilisent des modes hygiéniques d'évacuation des eaux usées.

II.3.7. L'insalubrité et la dégradation de l'environnement

L'évacuation inconsidérée des déchets a pour conséquence la contamination de l'air, de l'eau et du sol. Les déchets non-biodégradables constitués des emballages de métal, de verre ou de matière plastique, comme des tonnes de sachets en plastique s'accumulent dans la nature et forment des tas d'ordures qui défertilisent le sol et réduisent ainsi sa viabilité pour des besoins de la production agroalimentaire.

La mauvaise gestion des déchets biodégradables et leur entassement dans les décharges non contrôlées provoquent quant à elle l'échappement de gaz toxiques qui sont relâchés dans l'atmosphère, le sol et les cours d'eau.

Les déchets organiques et d'origine animale non éliminés de façon judicieuse polluent les cours d'eau résultant dans la contamination de l'eau potable60(*).

Par ailleurs, les plastiques qui nous entourent de façon omniprésente ainsi que la prolifération des décharges non contrôlées à travers la ville, contribuent à l'enlaidissement du cadre de vie. Et comme on le voit, Kinshasa a perdu en quelques années seulement son éclat de Kin-la-belle des années 50 à cause d'une insalubrité indescriptible.

* 59 HARDOY et SATTERWAITE, Cité par G. ONIBOKUN ADEPOJU, La gestion des déchets urbains : Des solutions

pour l'Afrique, Ottawa-Paris, CRDI- Karthala, 2001, p. 7.

* 60 Les déchets dans l'environnement, [En ligne], www.cleanuptheworl.org/.../waste-in-the-environnement-les-d-chets-dans-l-environnement-f.pdf, (Page consultée, le 27/02/2012).

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