II-2 THEORIE EXPLICATIVE DU SUJET
Une théorie est une justification psychologique, une
idée ou un concept qui explique ou justifie les liens existant entre les
variables du thème choisis ; pour donner de la source et de la
valeur à notre travail, nous avons retenu une théorie à
savoir :
- La théorie de la motivation de REUHLIN
II-2- LA THEORIE DE LA MOTIVATION DE REUCHLIN
Du latin motivus, qui meut. La motivation est
définit par SILLAMY cité par YONGA (2003 :12)
comme : « l'ensemble des facteurs dynamiques qui
déterminent la conduite d'un individu ». On peut donc
considérer que la motivation est le premier élément
chronologique de la conduite, c'est celle qui fait agir un être
vivant.
C'est pourquoi REUCHLIN (1996 :473) la considère
comme « l'ensemble des facteurs qui déclenchent
l'activité du sujet, la dirigent vers certains buts, lui permettent de
prolonger si ces buts ne sont pas immédiatement atteint et
l'arrêtent le moment venu ».
L'individu ne pose pas des actions au hasard. Il existe
toujours un phénomène qui déclenche les gestes et les
mouvements de l'homme. Ce phénomène peut provenir soit de
l'individu en personne, de son être propre, soit du milieu ou de
l'entourage.
D'où les concepts de motivation intrinsèque et
motivation extrinsèque. Il faut entendre par motivation
intrinsèque l'ensemble des motifs internes qui permettent à un
individu de satisfaire son plaisir, par exemple la difficulté
vécue, l'intérêt pour la matière
étudiée.
Par la motivation extrinsèque, il faut entendre
l'ensemble des motifs externes qui permettent à une personne de doubler
d'ardeur. Par exemple les primes, l'émulation, les lettres de
félicitation qui peuvent constituer une réelle source d'effort,
d'engagement.
La motivation intrinsèque est la plus puissante
même si elle est souvent entravée par le caractère
difficile de certains élèves-maîtres.
Mis en liaison avec la fréquentation scolaire, on
retient mieux qu'on est motivé parce qu'on se forme pour un
métier précis. Et lorsqu'on est conscient d'un tel fait, l'on se
met au travail, l'on s'engage résolument pour sa formation.
Malheureusement les élèves-maîtres
malgré cette réalité sont soumis à un certain
nombre de conditions vitales qui contribuent plutôt à les
démotiver et à leur enlever le désir de fréquenter
normalement leur centre de formation, le désir de redoubler l'effort.
II-3 REVUE DE LA LITTERATURE
Il est important de fonder la science sur un appuie solide
pour justifier sa pertinence. La revue consiste à présenter les
idées recueillies dans les ouvrages ayant les mêmes études
que la notre.
Si nous avons tenu à mener notre recherche sur ce
thème, c'est parce que nous avons jugé que les conditions
liées à toutes réussites sont très
déterminantes surtout le cadre de la formation professionnelle où
la fréquentation en découle. Nous ne sommes pas les touts
premiers à étudier ce thème. Des chercheurs tel que :
GARRON, NGOG, BRIQUET, CORNUL et DESMARESEAU ont déjà
réagit en disant « les membres des milieux pourvus ne
sont pas libres, que des obstacles se dressent, empêchent leur
épanouissement. Le mal est déjà profond car le fait que
les besoins ne soient pas satisfait s'ajouter aux conditions de vie provoque
une mutilation des personnes sur le plan physique et sur le plan des valeurs de
l'esprit »
Ces manières d'être et de faire répondent
parfaitement au besoin fondamental de chacun de se sentir accepter,
intégré, valorisé, aidé, entendu et
écouté, soigné, bien nourri et confortablement
logé.
Sommes-nous tellement attentifs à tous les faits de
générosité, de dénouement, de courage, de
délicatesse dans ces milieux pauvres.
Trois facteurs principaux entrent dans les conditionnements
des milieux pauvres : les ressources, les conditions de logement, les
conditions de travail. Nous constatons que la majorité de nos
élèves-maîtres viennent des milieux pauvres aux ressources
insignifiantes. Des logements étroits, insolubles et sans conforts les
caractérisent. Les enfants de ces milieux ne peuvent pas aller
régulièrement à l'école. Nous
élèves-maîtres sommes contraints très souvent de
rentrer au village pour se ravitailler en produits de premières
nécessités et en argent.
L'étude du langage des groupes socialement
défavorisés a amené dans les années 60 ans, un
certain nombre de facteur à un pronostic fortement pessimiste quant aux
possibilités de développement cognitif et de réussite
scolaire des enfants appartenant à des groupes. Ce langage tendant
à n'être selon JASEN (1968 :10)
que : « une sorte d'accompagnement émotionnel de
l'action » serait en effet « dépourvu des
propriétés formelles qui sont indispensables dans l'organisation
de la pensée ».
Nous venons de recenser un ensemble d'explication
sociologique déroulant les conditions de vie scolaires. Les milieux
défavorables devraient donc développer la solidarité,
l'entraide, la coopération pour porter des solutions aux
difficultés de la vie.
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