INTRODUCTION GENERALE
Conformément au modèle
néokeynésien1(*), l'entreprise publique fut longtemps acceptée
comme un instrument de politique économique, moins pesante que
l'administration centrale. A côté de son rôle
régalien (réglementation et législation, défense,
maintien de l'ordre, justice ainsi que la conduite des opérations
internationales), l'Etat doit assurer les conditions nécessaires au bon
fonctionnement d'une économie de marché. En plus, de ces services
publics indispensables, il incombe à la puissance publique d'agir en
garantissant la solidarité nationale, en se portant au secours de
catégories particulièrement défavorisées.
Dans ce cadre, l'entreprise publique conçue comme un puissant moyen de
transmission des politiques publiques, jouit d'une grande liberté
d'action. Elle doit assurer deux missions souvent contradictoires et difficiles
à concilier, c'est-à-dire une gestion de type commercial conforme
à sa logique d'entreprise privée et la recherche de la
satisfaction de l'intérêt général que lui
confère son caractère public. Elle est souvent amenée
à assurer des missions connexes d'ordre politique ou social et des
objectifs. L'intervention de l'Etat dans les entreprises publiques par le
décret n° 11.350 du 16/12/2011 portant la
centralisation des recettes du secteur parapublic dans le compte unique du
trésor domicilié à la Banque des Etats de l'Afrique
Centrale(BEAC),
Il s'agit :
Ø des recettes propres du trésor,
recouvrées par les régies financières ;
Ø des menues-recettes générées par
les départements ministériels et institutions de la
République ;
Ø des recettes des comptes d'affectation
spéciale(CAS) ;
Ø des recettes des fonds et des Agences ;
Ø des redevances collectées par les
entités autres que le trésor.
Suivi du décret n°12.008 du
07/01 /2012 portant dissolution des conseils d'Administration des
entreprises publiques, offices publics et Agences.
L'objet de ces décrets, est de porter à la
connaissance de ces entités que leurs recettes sont versées
directement par les contribuables sur les compte «spécial recette
trésor » domiciliés dans les banques commerciales,
contre délivrance d'un reçu. Afin de permettre le fonctionnement
normal des comptes d'Affectation Spéciale, Fonds, Agences et
régies des recettes auprès des départements
ministériels, le trésor public procède hebdomadairement
à la rétrocession des montants selon un pourcentage défini
par les textes réglementaires. La rétrocession suivante est
subordonnée à la justification de la
précédente2(*).
En ce qui concerne le financement du cycle d'investissement
3(*)qui consiste à
acquérir par ces entités des meubles durables (locaux, machines,
véhicules) dans le but d'en retirer un profit futur. Ces investissements
engagent donc l'institution pendant une longue période qui accompagne le
développement de ces institutions publiques. Pour préserver
l'équilibre financier, le cycle d'investissement doit-être
financé par des ressources financières à long terme. Pour
cela, chaque entité dépose auprès du Ministre en charge
des Finances un projet de programme d'emploi pour validation par une
commission.
En ignorant le financement du cycle de fonctionnement 4(*) de ces institutions publiques
qui consiste à avancer de l'argent pour faire face aux dépenses
issues de fonctionnement avant d'espérer encaisser le produit de ses
ventes. Elles doivent normalement financé ses besoins en fonds de
roulement grâce à ses ressources internes issues de ses
épargnes. C'est pour dire que, ces institutions vont perdre leurs
autonomies financières. Donc, il serait important de souligner que cette
politique n'échappe pas à un certain nombre de contraintes qui
influent directement sur la vie de ces entités.
CHOIX ET INTERET DU SUJET
Notre choix est porté sur « l'impact de la
centralisation des recettes du secteur parapublic dans le compte unique du
trésor ». Nous avons choisi ce sujet parce que les
institutions publiques jouent un rôle crucial sur le plan
économique et social ainsi que financier au sein de notre pays.
Intérêt sur le plan Pratique et
Social
Ce document de travail scientifique veut montrer
l'interventionnisme de l'Etat dans les institutions publiques et comment ces
décisions peuvent influencer sur le fonctionnement de ces institutions
publiques afin de bien accomplir sa mission qui est de résoudre le
problème d'utilité publique et aussi la mondialisation.
OBJECTIFS DE LA
RECHERCHE
Globalement, les objectifs de notre sujet de recherche visent
à ressortir les raisons de la centralisation des recettes du secteur
parapublic, ensuite les effets positifs et négatifs du système
de centralisation sur le fonctionnement de ces institutions publiques. Enfin,
de proposer des solutions à travers des critiques du système de
la centralisation des recettes afin d'interpeller le gouvernement centrafricain
à songer sur la question de la centralisation des recettes, pour
éviter la perte de ces institutions publiques, maillon de notre
économie.
Pour aborder la problématique, il s'avère
nécessaire de présenter brièvement la R.C.A sur le plan
socio-économique avant d'aborder les différents contours de notre
thème d'études. La R.C.A est un pays enclavé, pauvre et
couvre une superficie d'environ 623000km2 avec une
population de 3895135 habitants dont 62%
vivent en milieu rural. Elle occupe le 168è
rang mondial sur 174 pays les plus pauvres avec 72% des
ménages ruraux vivants en dessous du seuil de pauvreté qui est de
un Dollar par jour par personne5(*).
L'économie du pays repose en grande partie sur
l'agriculture (y compris l'élevage, les forêts, la chasse et la
pêche), qui fournit environ 50% du PIB et plus de
40% des recettes d'exportation. Le pays est autosuffisant sur
le plan alimentaire. Par ailleurs, il dispose des ressources minières
importantes dont le diamant, l'Or, l'Uranium. Le pays dépend fortement
de l'extérieur en ce qui concerne les biens de consommation
intermédiaire. L'enclavement du pays se traduit également par une
faible monétarisation des systèmes économiques en milieu
rural.
Depuis le début des années 70,
l'économie centrafricaine se caractérise par une succession des
périodes de forte croissance et des périodes de récession
en raison, notamment, de sa forte dépendance vis-à-vis du cours
des matières premières. Depuis 1986, le
gouvernement centrafricain a un programme d'ajustement structurel, portant
principalement sur l'assainissement des finances publiques, la
libéralisation de l'économie et la promotion des secteurs
privés6(*). La RCA a
30 institutions publiques dont :
- 9 Sociétés d'Etat ;
- 8 Offices publics ;
- 8 Agences ;
- 5 Fonds.
Toutes ces institutions publiques sont implantées
à Bangui à l'exception de CENTRAPALM. (Voir annexe 1 pour la
liste de ces institutions publiques).
Problématique
Ø Pourquoi les recettes des institutions parapubliques
sont-elles centralisées dans le compte unique du trésor?
Ø Quels sont les effets de cette centralisation sur la
vie des sociétés d'Etat, Offices publics, Agences ?
Ø La dépendance n'est-elle pas un facteur
d'inefficacité pour les structures parapublique ?
Hypothèses
Dans le cadre de ce mémoire, nous nous proposons de
vérifier un certain nombre d'hypothèses qui pour nous semblent
assez pertinentes :
Ø Les institutions publiques, seraient pour la plupart,
inefficaces et éprouvent des problèmes de gestion et de
croissance économique ;
Ø La gouvernance d'entreprise à travers ses
composantes serait un mécanisme qui participe à la gestion de
l'entreprise : désigne l'équipe dirigeante ; prend les grandes
décisions engageant la vie de l'entreprise ; développe des
systèmes d'incitations, de contrôle et de contraintes à
l'égard de la technostructure ; influence la performance de
l'entreprise;
Ø La solution aux problèmes des entreprises
publiques et offices publics ne demeure pas seulement dans la centralisation
des recettes.
Compte tenu du temps limité pour les recherches, nous
ne pouvons pas travailler sur toutes les sociétés d'Etat, Offices
publics, Agences, mais nous allons retenir quelques institutions
comme :
Ø Le secteur sanitaire (Hôpital
communautaire) ;
Ø La Caisse Nationale de Sécurité
Sociale (CNSS);
Ø Société Centrafricaine de Distribution
de l'Eau (SODECA).
Méthodologie
Pour réunir les informations contenues dans cette
étude, nous avons procédé à la recherche
documentaire en nous référant particulièrement aux
enseignements du cours de management des organisations, de finance
d'entreprise, d'audit et contrôle interne et aux divers ouvrages
cités en bibliographie. L'internet a été aussi d'un grand
apport. Nous nous sommes également servis d'une étude
expérimentale (démarche empirique) effectuée auprès
de ces institutions publiques. Enfin, de recourir à l'interview directe
des personnes responsables de ces institutions.
Notre travail s'organise autour de trois (3) chapitres. Le
premier chapitre concerne les généralités sur les
entreprises publiques, ainsi que les fonctionnements et organisations des
différents types de Sociétés d'Etat et Offices publics en
RCA; le deuxième chapitre porte sur les pratiques de la gouvernance de
l'entreprise publique et l'impact de la centralisation des recettes du secteur
parapublic, pour en finir, le troisième chapitre traitera les analyses
empiriques du système de la centralisation des recettes.
CHAPITRE I
GENERALITES SUR LES ENTREPRISES PUBLIQUES
Section1 : les fondements théoriques des
entreprises publiques
Il importe dans ce chapitre de conceptualiser le thème
c'est-à-dire d'isoler certains mots ou notions pour leur donner un
caractère de concept utilisé dans le cadre de notre étude.
Ce chapitre évoque aussi le rôle non négligeable que peut
jouer l'entreprise publique dans le circuit économique.
1.1 définitions des concepts de base.
L'impact : d'après le dictionnaire
Larousse on définit l'impact comme étant un effet produit
à la suite de quelque chose. Dans le contexte de notre travail nous
parlerons des effets positifs et négatifs du système de la
centralisation.
Trésor public : Le trésor
public n'a pas d'existence juridique (il fait partie de l'Etat). Il est
à la fois un ensemble de services et de caisses.7(*)
Le trésor public est en premier lieu constitué
d'un ensemble de services qui est chargé des
opérations d'exécution (recettes et dépenses)
dont :
- la direction générale du trésor et de
la politique économique ;
- la direction de la comptabilité publique (dont
relèvent les comptables du trésor, organes d'exécution de
la loi de finances)
Le trésor regroupe en second lieu un
ensemble de caisses dont la tenue est déterminée
par deux principes qui sont :
L'unité de caisse : signifie que
chaque comptable ne peut avoir qu'une caisse mais qu'il effectue des
opérations pour différentes personnes.
L'unité de trésorerie :
suppose que le trésor manie les fonds de l'Etat et de toutes
les autres collectivités ou organismes publics.
La centralisation des recettes : nous
pouvons dire que la centralisation des recettes est le fait de rassembler en un
centre unique des fonds qui proviennent des différentes institutions
financières c'est-a-dire de faire dépendre d'un organisme
central
La performance : concept difficile à
définir, néanmoins il est utilisé en contrôle de
gestion par transposition facile à son sens en anglais où il
signifie d'abord «résultat ». Ainsi, une organisation serait
déclarée performante, si elle réalise de bons
résultats8(*).
Le lexique de gestion définit la performance comme un
indicateur mesurant le degré d'accomplissement des buts, des objectifs,
des plans, des programmes que l'entreprise s'est fixée9(*).
Plusieurs spécialistes identifient quatre (4)
dimensions de la performance organisationnelle : la pérennité de
l'organisation, l'efficience économique, la valeur des ressources
humaines et la légitimité de l'organisation auprès des
groupes externes10(*).
Pour une entreprise privée, il peut s'agir par exemple
de la réalisation d'un profit maximum (rentabilité
financière). Mais pour une entreprise publique, la réponse
paraît plus complexe et délicate. On ne peut pas se baser
uniquement sur la rentabilité financière pour apprécier la
performance des entreprises publiques.
Pour mesurer la performance des entreprises publiques, il faut
se référer aux missions que l'Etat leur assigne. Trois (3)
missions principales sont identifiées à savoir : le
développement économique et industriel, l'intérêt
général, au niveau macroéconomique puis au niveau
microéconomique, la rentabilité financière.
L'efficience : désigne la
capacité à atteindre des objectifs au mieux : c'est-à-dire
le plus rapidement avec le moindre moyen. Ainsi, une entreprise est efficiente
lorsqu'elle maximise ses résultats en utilisant le minimum de moyens. On
peut donc dire que l'efficience économique se réfère aux
trois éléments suivants :
Les ressources : degré auquel
l'organisation réduit la quantité d'inputs tout en assurant un
bon fonctionnement du système ;
La productivité : quantité ou
qualité de biens et services produits par l'organisation par rapport
à la quantité de ressources utilisées pour leur production
durant une période ;
Le délai : date ou période
prévue à l'avance.
Pertinence : elle met en rapport objectifs et
moyens. Pour qu'un système soit pertinent, il faut qu'il mette en oeuvre
les moyens adaptés en quantité et en qualité aux objectifs
escomptés.
La croissance de l'entreprise : Selon
plusieurs sources, c'est un mouvement de développement de
l'activité de l'entreprise, lequel le développement peut se
mesurer de manière quantitative (augmentation du chiffre d'affaires, du
profit, de la part de marché, des effectifs employés et de ses
ressources) et s'apprécier de manière qualitative (accroissement
de la capacité d'influence de la firme sur son marché,
élargissement de sa notoriété, développement de son
image etc.) Est retenue dans notre cas d'étude : la croissance interne
de l'entreprise publique.
La croissance interne : Elle
désigne le mode principal de croissance de l'entreprise. C'est donc un
processus (quantitatif et qualitatif) de développement par lequel une
entreprise se développe en investissant dans les capacités
nouvelles de production et de vente en utilisant des ressources propres ou
empruntées (lexique de gestion).
Entreprises publiques: Ce que nous
présentons ici n'est qu'une tentative de définition, car ce
concept reste pour beaucoup de scientifiques très complexe.
Néanmoins, tout le monde s'accorde que l'entreprise publique constitue
une des composantes du secteur public.
Le lexique de gestion déjà évoqué
plus haut donne une tentative de définition simplifiée : c'est
une organisation dotée de la personnalité juridique, de
l'autonomie financière et de gestion placée sous
l'autorité ou sous tutelle de l'Etat voire la collectivité
publique et exerçante une activité industrielle et
commerciale.
Cependant plusieurs définitions données par les
spécialistes de gestion permettent de mieux la distinguer de
l'entreprise privée :
L'entreprise publique 11(*)est « toute entreprise sur laquelle les Pouvoirs
Publics peuvent exercer une influence dominante du fait de la participation
financière ou des règles qui la régissent ».
L'entreprise publique se distinguerait ainsi de l'entreprise privée de
par le contrôle de droit qu'exerce l'Etat dans la définition de sa
stratégie. L'ensemble des entreprises publiques se trouve ainsi
élargi aux entreprises faisant place à d'autres actionnaires que
l'Etat, à condition que ce dernier, même actionnaire minoritaire,
conserve un pouvoir déterminant sur la composition du capital et la
nomination des dirigeants.
Une entreprise publique est une entreprise sur laquelle l'Etat
peut exercer directement ou indirectement une influence dominante du point de
vue de la propriété ou de la participation financière, en
disposant soit de la majorité du capital, soit de la majorité des
voix attachées aux parts émises.
1.2- fondements théoriques
a- Théories Keynésiennes
Selon cette théorie12(*), l'intervention de l'Etat se justifie pour corriger
les défaillances du marché. Les entreprises publiques sont des
organisations qui cherchent donc à concilier l'objectif public avec
celui de profit. Cette forme organisationnelle est critiquée pour son
manque d'efficacité par la théorie de la capture, théorie
de la bureaucratie, théorie des droits de propriété qui
l'accusent d'absolument inefficace.
b- Justifications théoriques de l'existence de
l'entreprise publique et son importance dans le circuit
économique
L'accent est mis ici sur le débat relatif à
l'intervention de l'Etat dans l'activité économique. Pour les
uns, l'Etat est un simple arbitre et doit laisser le marché
s'autoréguler, c'est la main invisible d'Adam Smith13(*). Une autre thèse veut
que l'Etat assure la restauration de l'équilibre du marché en cas
d'altération de ce dernier. Cependant, outre ce débat une autre
justification de l'existence de l'entreprise publique est dans sa mission de
service public. En effet, la justification de l'existence de ces organisations
prend source à la théorie keynésienne qui considère
que l'Etat doit chercher, par l'intermédiaire de ses entreprises,
à limiter les faiblesses conjoncturelles de l'investissement
privé par des augmentations de la formation brute du capital fixe des
entreprises publiques.
Malgré la perception populaire, encouragée par
les journaux, les théories économiques, les idées
traditionnelles dominantes et la rhétorique contemporaine, les
entreprises publiques peuvent être à la fois efficaces et bien
gérées. Cela peut paraître anodin. Déjà la
théorie des entreprises publiques justifie que celles-ci constituent un
secteur indispensable du circuit économique. Le problème
d'exclusion des consommateurs par exemple, cité parmi les
défaillances du marché, évoque le problème
d'équité, car pallier les défaillances du marché,
c'est aussi résoudre les problèmes d'équité. Nous
insistons sur l'importance et le rôle fondamental que jouent les
entreprises publiques dans nos économies en développement
à travers ces trois (3) illustrations :
Illustration 1 : ceux qui vivent dans des
régions éloignées peuvent être privées de
services essentiels tels que les services postaux, les services informatiques,
l'eau, et les transports, si l'approvisionnement desdits services dépend
du bon vouloir d'entreprises ne visant que la rentabilité (entreprise
privée). Dans de telles situations, la création d'une entreprise
publique est un moyen facile d'assurer un accès universel aux services
essentiels pour tous les citoyens.
Illustration 2: il se peut que les
régimes de retraite ou d'assurance maladie refusent de prendre en charge
les cas à "haut risque", généralement les plus pauvres. La
gestion de tels systèmes en tant qu'entreprise publique dans les pays en
voie de développement ferait en sorte que les personnes les plus
vulnérables aient accès à la sécurité
sociale.
Illustration 3 : dans l'état actuel
des choses dans nos pays, la plupart des individus vivant dans
l'arrière-pays n'ont pas accès à certains biens et
services (la navigation sur internet par exemple). Pour assouvir ce besoin de
façon permanente, ces individus sont obligés d'abandonner le
monde rural, et migrer vers les grands centres urbains : c'est l'exode rural.
L'exode rural, par conséquent va entrainer non seulement une mauvaise
répartition de la densité mais aussi le surpeuplement des grands
centres urbains. Par manque de politique adéquate de logement, nous
assistons de nos jours à la flambée des loyers avec augmentation
de la caution de garantie de bail à loyer (de 2, on est passé
à 4 mois ou plus). Par ailleurs, par manque d'investissement
(privé ou public), on assiste passivement à la
précarité et à la paupérisation des grands centres
urbains.
L'apparition de ces phénomènes sociaux serait
estompée pourquoi pas éradiquée par l'action efficace des
entreprises publiques. En effet, l'entreprise publique, au nom de
l'équité, intervient en premier lieu là où
l'actionnariat privé ne peut oser en raison d'un risque très
élevé. Les charges liées à la mission publique
étant assurées par les accords préférentiels, les
subventions ... l'entreprise publique se présente comme celle qui vient
déblayer le chemin et favoriser les conditions propices à
l'investissement privé. Ainsi l'investissement public à travers
les entreprises publiques associé à l'investissement privé
permettra d'augmenter la formation brute du capital fixe : facteur important du
développement économique, car un pays sans investissement est
condamné au sous développement. Les ruraux pourront donc
accéder sur place à des biens et services au même titre que
les citadins ; et ceci va casser la chaîne d'apparition des
phénomènes sociaux cités plus haut dont nous observons,
malheureusement, aujourd'hui dans nos pays en développement (cas de la
RCA).
C - Raisons historiques et économiques
d'existence des entreprises publiques : expérience
centrafricaine
En 1988, 2959 entreprises publiques 14(*)étaient officiellement
recensées à travers l'Afrique, assurant très souvent plus
de 50 % de la production totale. Cette importance est due à
l'héritage colonial (grandes compagnies de transport, d'exploitation
minière, de banques...) repris, au moment des indépendances, par
le seul opérateur à peu près organisé : l'Etat. Ces
entreprises ont été très souvent créées
pour pallier l'absence d'entrepreneurs privés, aptes à
gérer l'industrie locale. De plus, les gouvernements africains n'ont
jamais fait que suivre une mode longtemps répandue :
l'étatisation des entreprises comme panacée à toutes les
difficultés économiques.
La République Centrafricaine n'a pas
échappé à cette réalité africaine. Au
lendemain de son indépendance, la nécessité de prendre en
main son économie s'est imposée. Il est trivial de dire que les
années d'avant indépendance sont caractérisées par
une mise à l'écart des nationaux à participer à la
vie politique et économique de leur pays.
En raison de l'absence, mieux du manque de maturité de
l'initiative privée, ce rôle d'impulsion de l'économie va
être pris en charge par l'Etat au moyen de la création de
nombreuses entités économiques et juridiques que l'on regroupe
sous le vocable d'entreprises publiques. Ce vaste mouvement est animé
par ce qui était appelé à cette époque :
libéralisme planifié. Il faut dire aussi que cela aura valu
d'énormes sacrifices, notamment sur le plan financier.
Les entreprises publiques devraient bénéficier
d'un certain nombre de largesses comme les statuts de monopoles, les
prêts concessionnels, les subventions, les exonérations
douanières et autres, de la part de l'Etat. Mais déçu des
coûts élevés et des maigres performances des entreprises
publiques, l'Etat centrafricain opte pour le libéralisme dès 1988
puis en 1994 une loi portant privatisation des entreprises publiques avait
été promulguée, ouvrant la voie à la
réforme. Ce qui entraine la privatisation de Pétroca.
d- Formes juridiques et classification des entreprises
publiques
Selon l'autonomie de gestion, l'entreprise publique peut donc
prendre plusieurs formes. Ainsi, on peut distinguer dans un cadre
général, plusieurs sortes d'entreprises publiques : les offices
publics, les sociétés d'Etat, les agences, les fonds, les
régies autonomes, les sociétés d'économie mixte.
On distingue en Centrafrique les formes suivantes
d'entreprises publiques: les entreprises d'Etat, les sociétés
d'économie mixte, les établissements publics à
caractères industriel et commercial, les offices.
N.B : on distingue deux catégories
d'offices à savoir : les offices à caractère social,
scientifique ou culturel et les offices à caractère industriel
et/ou commercial. Les offices à caractère social, scientifique ou
culturel sont gérés comme des établissements publics
administratifs ; on ne peut exiger à ces offices de réaliser des
bénéfices. Quant aux offices à caractère industriel
et/ou commercial, ils sont tenus à être performants (ONM).
Section 2: cadre institutionnel et juridique de ces
institutions publiques
Le présent décret15(*) fixe les modalités
d'application de la loi n°08.011 du 13 Février
2008, portant organisation du cadre institutionnel et juridique
applicable aux entreprises et offices publics.
En son Art.2 les sociétés
d'Etat sont des entités créées, soit à l'initiative
de l'Etat soit une ou plusieurs personnes morales de droit public. Elles sont
des personnes morales publiques fonctionnant sous le régime du droit
privé et chargées d'une activité de production, de
distribution de biens ou de prestations de services en vue de réaliser
un profit. Elles tirent essentiellement leurs ressources de la vente des biens,
des services, des travaux qu'elles fournissent et de concours financiers
divers.
En son Art.3 les Sociétés
d'Economie Mixte sont des entreprises exerçant des activités
industrielles ou commerciales présentant un caractère
d'intérêt général, caractérisé par une
association d'intérêts publics et privés.
L'Art.4 les offices publics qui sont des
personnes morales de droit public, créées a l'initiative de
l'Etat ou de toute collectivité publique, dotées de l'autonomie
administrative et financière et chargées de la réalisation
des tâches d'intérêt public. Les offices publics sont
essentiellement soumis au droit public.
Enfin, l'Art.5 est considérés
comme offices publics, les Agences ainsi que les fonds de développement
des différents secteurs.
2.1- les principes fondamentaux régissant les
entreprises et offices
publics
2.1.1- les rapports de l'Etat avec les entreprises et
offices publics16(*)
En son Art.4 l'Etat, à travers les
entreprises et offices publics, exerce des activités à
caractère industriel et commercial d'intérêt
général. A ce titre, il exerce conformément à son
orientation générale, des missions de suivi, de contrôle et
de supervision au niveau de la politique des secteurs concernés, au
niveau financier et au niveau de la gestion desdites entités.
2.2- Au niveau de la politique sectorielle
En son Art.5 c'est l'Etat qui se charge par
l'entremise d'un Ministère technique de :
Ø Définir les missions et les objectifs
généraux ;
Ø Participer à l'élaboration de leur plan
de développement à moyen et à long terme et de
vérifier qu'il est inscrit dans le plan de développement de son
secteur ;
Ø S'assurer que le développement des Entreprises
et Offices Publics dont il a la tutelle s'effectue de manière
cohérente avec celui des secteurs publics, parapublics t
privés ;
Ø Procéder à l'examen des budgets annuels
de fonctionnement et d'investissement des Entreprises et Offices Publics dont
il a la tutelle, de vérifier que ceux-ci sont en conformité avec
le plan de développement à moyen terme de ces Entreprises ;
Ø Suivre régulièrement et au minimum
une(1) fois par trimestre, l'évolution des indicateurs techniques des
Entreprises et Offices Publics dont il assure la tutelle et en informer avec la
même périodicité le Gouvernement ;
Ø Orienter les Entreprises et Offices Publics par un
contrat plan définissant les objectifs à atteindre et les
obligations des parties, Etat d'une part et Entreprises et Offices Publics,
d'autre part ;
Ø Assurer le suivi technique de l'exécution des
contrats plan des Entreprises et Offices Publics de son secteur ;
Ø Procéder, à la requête des
Entreprises et Offices Publics concernés, à l'ajustement de leurs
tarifs en tant que de besoin.
2.3- Au niveau financier
Selon l'Art.5 l'Etat est chargé
à travers le Ministère des Finances de gérer son
portefeuille notamment par :
Ø L'élaboration d'une politique
générale du secteur parapublic ;
Ø La souscription, l'augmentation ou la diminution de
sa participation au capital de toute société ;
Ø L'examen de l'entrée dans le capital de
certaines Entreprises publiques de nouveaux partenaires publics ou
privés, nationaux ou étranger ;
Ø L'approbation de la cession, totale ou partielle, du
capital de certaines Entreprises publiques ainsi que les conditions de cette
cession ;
Ø La dissolution des Entreprises publiques lorsque
celle-ci est à l'avantage de l'Etat ;
Ø La rétrocession à des personnes
physiques ou morales, nationales ou étrangères, de tout ou partie
des actifs de l'Etat dans certaines Entreprises publiques et les conditions de
cette rétrocession ;
Ø La recommandation d'un Audit de gestion lorsque les
circonstances l'exigent ;
Ø La présentation de rapport sur l'état
de patrimoine de chaque Entreprises et Offices Publics.
2.4- Au niveau de la Gestion
Dans l'Art.7 il est créé un
organe de contrôle appelé Contrôle Général du
Secteur Parapublic placé sous l'autorité directe du Premier
Ministre, Chef du Gouvernement.
Le responsable dudit organe sera nommé par décret
pris en conseil des Ministres et sur proposition du Premier Ministre.
En son Art.8 le Contrôle
Général du Secteur Parapublic a pour attributions de :
Ø Assurer le suivi du respect par l'Etat de ses
engagements à l'égard des Entreprises et Offices publics ;
notamment pour le paiement des frais de compensatoires au titre des obligations
et contraintes de service public ou de biens de service fournis à l'Etat
par les Entreprises ou Offices Publics ;
Ø Suivre et évaluer la performance des Entreprises
et Offices Publics indiquée dans leur contrat plan respectif ;
Ø Mettre à la disposition de l'Etat ou des
Entreprises et Offices publics soit directement soit par sous-traitance des
services de conseil en matière de gestion ;
Ø Evaluer les besoins et organiser les formations des
Gestionnaires des Entreprises et Offices Publics ;
Ø Définir les profils de qualification aux
fonctions techniques et administratives dans les Entreprises et Offices
Publics ;
Ø Gérer une centrale de risques pour les
Entreprises et Offices Publics ;
Ø Récapituler et analyser les activités
mensuelles de chaque Entreprises et Offices Publics ;
Ø Analyser les comptes des exercices clos ;
Ø Analyser les tableaux de bord des Entreprises et Offices
Publics pour le premier Ministre, Chef de Gouvernement ;
Ø Préparer les dossiers de privatisation, de
fusion, de transformation des Entreprises et des Offices Publics à
transmettre à l'organe chargé de la privatisation ;
Ø Elaborer, mettre à jour et archiver les textes
législatifs et réglementaires relatifs au secteur public.
Enfin, l'Art.9 traitant les rapports du
contrôle Général du Secteur Parapublic lesquels sont
soumis à l'appréciation du Premier Ministre, Chef du
Gouvernement.
2.5 - la coopération de l'Etat avec les Entreprises
et Offices Publics
En son Art.10 l'Etat détermine le cadre
de sa coopération avec les Entreprises et Offices publics. Il peut
entretenir des relations avec ces derniers par le biais d'accords tels que
contrats- plans, protocoles d'accords, cahiers des charges...
Suivi de l'Art.11 stipulant que c'est l'Etat qui
assure aux Entreprises et Offices Publics la contrepartie financière des
contraintes de service public ou d'intérêt général
convenues suite à un accord, ou imposées comme fait de prince.
Section3 : organisation et fonctionnement de ces
institutions publiques : cas de l'Hôpital communautaire
3.1- Organisation
Comme dans toutes les organisations, l'Hôpital
communautaire dispose d'un cadre formel qui régit son
hiérarchisation. A cet effet, le directeur reste le responsable premier
dont son rôle est d'assurer la conduite générale de
l'hôpital.
Ainsi, pour permettre à cet hôpital de
fonctionner dans les meilleures conditions, on note au coté du
Directeur un Comité de Gestion, un Gestionnaire, un Contrôleur
Financier, les Chefs de services et un Surveillant Général.
3.1.2- Le fonctionnement des organes de l'Hôpital
Communautaire.
Cette partie du travail nous permettra de comprendre les
différents services de l'hôpital communautaire ainsi que leur
fonctionnement. Pour cela, la présentation de la direction
générale, le contrôle financier, les deux divisions des
autres services, et la surveillance générale sera
considérée comme la première sous titre de cette
section.
La suite sera consacrée à la
présentation du conseil de gestion et des différentes sources de
financement de cette structure sanitaires.
3.1.3- le fonctionnement des organes de l'HC
3.1.3.1- La Direction Générale
La direction générale de l'hôpital
communautaire est placée sous le contrôle d'un Directeur
nommé par décret sur proposition du Ministre de la Santé,
de la Population et de Lutte contre le SIDA.
Le Directeur est l'ordonnateur principal, et est responsable
de la formation en ce qui concerne son organisation, et son fonctionnement
administratif et financier.
Par ailleurs, il est l'ordonnateur des crédits
budgétaires octroyés par l'Etat et des différentes
recettes internes de l'hôpital.
Ainsi, toute sortie de fonds nécessite l'autorisation
du directeur pour être effective.
la direction générale a pour attribution de
mettre en place des mécanismes efficaces de collectes et d'analyse des
données d'une part, et d'autre part des systèmes et
procédures financiers, y compris le contrôle interne et le
contrôle externe.
La direction doit Veiller à la planification des
activités conformément aux orientations stratégiques et
aux politiques approuvées par l'Etat, assurer la promotion du personnel
et l'évaluation de sa performance selon les normes requises par
l'Etat.
Il faut aussi noter que les procédures de gestion
financière et budgétaire reposent sur trois fonctions
notamment :
- Les fonctions d'ordonnancement qui relèvent du
directeur ;
- Les fonctions de conduite des opérations qui sont
confiées aux différents chefs de services mais sous le
contrôle de gestionnaire ;
- Les fonctions d'exécution et suivi budgétaire
qui reviennent au gestionnaire.
Dans le souci de bien assurer le fonctionnement de
l'hôpital, le Directeur doit exercer son autorité de responsable
numéro un afin d'assurer la coordination et l'impulsion sur la gestion
de cette formation au niveau des biens et du personnel. Aussi, il doit veiller
sur l'exécution des budgets, suivre les procédures comptables et
financières permettant d'exécuter des activités. La
production des rapports financiers en matière de gestion pour une prise
de décision stratégique au niveau de cette formation sanitaire et
par le ministère de la santé reste également un aspect
non négligeable.
Afin d'atteindre la mission qui lui est confiée, la
direction dispose d'un service de secrétariat rattaché qui a pour
mission de recevoir et d'expédier les courriers également, la
gestion des visiteurs du directeur et le classement de certains dossiers
personnels de la direction.
3.2- La structure organisationnelle et fonctionnelle de la
CNSS
Le terme
« structure »17(*) à plusieurs
sens qu'il convient de clarifier. Dans le cas le plus fréquent, la
structure est le squelette de l'organisation, c'est-à-dire l'ossature
formelle sur laquelle repose l'ensemble des activités d'une
organisation.
Deux types d'organes interviennent dans le fonctionnement de
la CNSS : les organes de décision et les organes de gestion.
3.2.1 Les organes de décision
Nous retiendrons le ministère de tutelle et Conseil
d'Administration
3.2.1.1 Le ministère de tutelle
L'Etat, garant de la protection sociale, dispose d'un pouvoir
de tutelle sur la CNSS dont les fonds sont destinés à
l'accomplissement de la mission de service public qui lui est
assignée.
A ce titre, l'autorité de tutelle est chargée de
définir la politique générale de la sécurité
sociale. Elle détermine le rôle et les différentes
attributions de la Caisse.
Elle met en oeuvre au niveau de la CNSS des conventions
d'objectifs élaborées en conformité avec la politique
nationale de sécurité sociale. L'autorité de tutelle
édicte des directives périodiques de régulation des
actions de l'organisme. Elle contrôle la réalisation effective des
objectifs et l'application de la réglementation ; elle sanctionne
tout manquement.
Le pouvoir de tutelle s'exerce a priori sur :
- la détermination des règles de gestion de la
CNSS et les conditions de nomination des administrateurs ;
- les délibérations du CA relatives :
Ø à la nomination et à la
révocation du DG et du DGA, du coordonnateur de l'organe d'inspection et
d'audit interne, des directeurs et chefs de services ;
Ø au plan d'action annuel du DG ;
Ø au budget et à ses modifications en cours
d'exécutions ;
Ø aux plans d'investissement, de formation et aux
programmes de restructuration.
Le pouvoir de tutelle s'exerce a posteriori sur la gestion de
l'organisme et se matérialise par :
- le contrôle de l'application effective de ses
instructions et directives ;
- l'évaluation de la gestion de l'organisme sur la base
des normes de performance adoptées par le conseil des Ministres de la
CIPRES ;
- l'évaluation périodique des conventions
d'objectifs conclues avec le CA ;
- le contrôle de la régularité de la
gestion technique, administrative, financière et comptable ;
- les délibérations du conseil portant
sur :
Ø l'adoption des comptes annuels ;
Ø le rapport d'activités du DG ;
Ø les rapports des corps de contrôle externe.
3.2.1.2 Le Conseil d'Administration
La CNSS est administrée par un CA crée par le
Décret N°09.115 du 28 décembre 2006 fixant les statuts de
l'organisme.
Le Conseil est composé de manière
paritaire ; le nombre des membres du CA est fixé à cinq (05)
reparti comme suit :
- deux représentants des employeurs ;
- deux représentants des travailleurs ;
- un représentant du ministre de tutelle.
La présidence du CA est rotative entre les deux
collèges d'administrateurs.
Le CA assume une mission générale, une mission
de contrôle et de régulation de la gestion de la CNSS.
Dans le cadre de l'exercice de sa mission
générale, le CA est chargé de :
Ø proposer en dehors de ses membres la nomination et la
révocation du DG et du DGA dont il fixe la
rémunération ;
Ø nommer et révoquer en dehors de ses membres,
les directeurs des services sur proposition du DG ou à défaut sur
sa propre initiative ;
Ø examiner et approuver le règlement
intérieur ;
Ø assigner et approuver l'organigramme de la CNSS
Ø des objectifs de gestion au DG dans le cadre d'un
contrat de performance ;
Ø nommer le commissaire aux comptes ;
Ø examiner et adopter les plans d'action, le programme
d'action sanitaire et social, le budget et ses modifications ;
Ø garantir la solvabilité de la CNSS et
l'équilibre financier des branches.
Dans le cadre de la mission de contrôle et de
régulation de la gestion de la Caisse, le CA délibère
sur :
Ø les rapports des corps de contrôle de l'Etat,
de la CIPRES ainsi que les rapports du commissariat aux comptes ;
Ø le rapport annuel d'activités du DG et sur les
états financiers ;
Ø tout contrat, convention ou marché liant la
Caisse dont le montant est supérieur au seuil fixé par le
CA ;
Ø le programme annuel d'activités, le budget
général et ses modifications en cours
d'exécution ;
Ø l'affectation des résultats et le placement
des fonds de réserves ;
Ø les rapports de gestion du DG dont il fixe la
périodicité ;
Ø la constitution de tout aval, cautionnement, gage,
hypothèque, sur tout élément du patrimoine de la
CNSS ;
Ø l'acquisition ou l'aliénation de tout
élément du patrimoine de la CNSS ;
Ø l'acceptation des dons et legs.
Le CA est responsable devant l'autorité de tutelle du
bon fonctionnement de la CNSS, de la réalisation des missions de service
public et des objectifs annuels de gestion qui lui sont fixés.
3.2.3- Les organes de gestion
Il s'agit de la direction générale
appuyée par quatre directions des services.
3.2.3.1- La Direction
Générale
La direction générale est l'organe de la gestion
courante de la CNSS. Le DG assure la gestion de la Caisse sous contrôle
du CA. Il est assisté d'un DGA.
En dehors des pouvoirs qui peuvent lui être
délégués par le CA, le DG dispose d'attributions propres
de :
Ø fixer l'organisation du travail dans les
services ;
Ø assurer la discipline, la santé et la
sécurité au travail ;
Ø pourvoir au travail dans la limite des objectifs
fixés par le Conseil ;
Ø soumettre à l'adoption du CA les projets de
statut du personnel, d'organigramme et le règlement intérieur
ainsi que la grille des rémunérations et des avantages du
personnel ;
Ø préparer le budget dont il est l'ordonnateur,
les rapports d'activités, ainsi que les comptes et les états
financiers qu'il soumet au conseil d'administration pour approbation et
arrêté ;
Ø assister avec voix consultative aux réunions
du CA, préparer les délibérations du CA et
exécution des décisions ;
Ø assurer la direction technique et financière
de la CNSS ;
Ø recruter, nommer, noter, licencier les membres du
personnel et fixer leurs rémunérations liées au
fonctionnement de la CNSS, en assurer l'exécution et le contrôle
dans le strict respect du budget, conformément aux dispositions
législatives et réglementaires en vigueur ;
Ø étudier les dossiers de demande de financement
des projets présentés par des tiers ou collectivités
territoriales décentralisées et les soumettre à
l'approbation du conseil d'administration ; représenter l'Agence
dans tous les actes de l'Etat civil et ester en justice ;
Ø prendre dans les cas d'urgence, toute mesure
conservatoire nécessaire à la bonne marche de la CNSS, à
charge pour elle d'en rendre compte au CA.
La direction générale est assistée de
quatre (04) directions de services à savoir :
- la Direction des Services Administratifs et du Personnel
(DSAP) ;
- la Direction du Recouvrement, du Contrôle et du
Contentieux (DRCC) ;
- la Direction des Services des Prestations (DSP) ;
- la Direction Financière et Comptable (DFC).
3.3 - la structure organisationnelle et fonctionnelle
de la SODECA
La SODECA est une société Anonyme avec un
capital de 500.000.000 FCFA. Elle est dirigée par un organe de
décision et des organes de gestion.
3.3.1- l'organe de décision
L'organe de décision est le conseil d'administration.
La SODECA est administrée par un conseil composé de six(06)
membres choisis parmi les personnes physiques et nommés par
l'Assemblée Générale Ordinaire. C'est l'organe
suprême qui coordonne et oriente les grandes activités de
l'entreprise. Il a pour rôle de :
- concevoir et de piloter les actions afin d'atteindre les
objectifs assignées a l'entreprise ;
- approuver les états financiers annuels.
Le conseil d'Administration de la SODECA se compose ainsi qu'il
suit :
- un représentant du Ministère de la santé
publique pour le contrôle sanitaire de l'eau conformément aux
normes de l'OMS ;
- un représentant du Ministère des Finances et du
Budget pour la tutelle financière ;
- un représentant de la primature pour le contrôle
de la gestion conformément aux orientations politiques qui lui ont
été définies par l'exécutif ;
- un représentant du Ministère des Mines, de
l'Energie et de l'Hydrauliques pour la tutelle politique ;
- un représentant de la SAUR internationale ;
- un représentant des privés.
3.3.2- les organes de Gestion
Les organes de gestion de la SODECA comprennent la Direction
Générale et les autres trois(3) Directions opérationnelles
qui l'assistent dans ses fonctions. Le Directeur Général
nommé sur proposition du Conseil d'Administration est chargé de
mettre en application les orientations élaborées par le Conseil.
Il prend toutes les mesures qui sont utiles dans l'intérêt de la
SODECA et représente la société au niveau national et
international. Les trois directions placées sous son autorité
sont :
- la Direction Administrative et Financières
chargé la gestion administrative et financière ;
- la direction technique chargée de la production, du
traitement et de la distribution d'eau ;
- la Direction commerciale chargé de la
définition et de la mise en oeuvre de toutes les actions
commerciales.
3.3.3- le fonctionnement
L'organe de gestion est assuré par la Direction
Générale. C'est l'organe qui coordonne toute la
société. Il contrôle l'évolution de toutes les
activités et assure la gestion des affaires courantes avec un pouvoir
étendu. Il anime la vie de la société, supervise et
coordonne toutes les autres directions. Une cellule
informatique chargée de la gestion des modules informatiques de la
société est rattaché à la Direction
Générale. Pour remplir sa mission, elle est assistée par
trois(3) directions opérationnelles dont elle a la charge de coordonner
et d'harmoniser les activités dans le sens des objectifs
définis ; il s'agit de la Direction Technique, de la Direction
Administrative et Financière et de la Direction Commerciale.
CHAPITRE II
LES PRATIQUES DES POUVOIRS PUBLICS SUR LA PERFORMANCE
DES ENTREPRISES PUBLIQUES ET L'IMPACT DE LA CENTRALISATION DES RECETTES DU
SECTEUR PARAPUBLIC
Section I : cadre théorique sur la
Gouvernance d'Entreprise
a- Définition générique
Le monde de l'entreprise pour être de plus en plus
compétitif sur le marché a fait l'objet de profondes mutations,
notamment avec l'avènement du concept de Gouvernement d'Entreprise(GE).
Le GE découle de la traduction approximative de l'expression
américaine « corporate governance », laquelle désigne
un puissant courant d'opinion ayant pris naissance aux Etats-Unis au
début des années 1970, en réaction à une
série de scandales occasionnés par certaines entreprises en
particulier en Angleterre18(*) et aux Etats Unis19(*). Ainsi, le phénomène de Gouvernement ou
Gouvernance d'Entreprise s'est répandu dans le monde dans les
années 1990 dans le but de prôner plus de transparence et
d'éthique au sein de nos sociétés afin de délimiter
les responsabilités des dirigeants. Plusieurs définitions sont
attribuées au concept GE :
On entend par GE : l'ensemble des relations
entre la direction d'une entreprise, son conseil d'administration, ses
actionnaires et les autres parties prenantes.
Le GE désigne un ensemble de règles, de
mécanismes mises en place dans les sociétés afin de
garantir l'équilibre de pouvoir entre les organes de direction, de
gestion, et de contrôle de la société.
L'analyse de ces définitions montre que le GE touche
alors différents thèmes notamment la séparation des
pouvoirs entre le conseil d'administration et le dirigeant d'entreprise, les
relations entre dirigeants, administrateurs et actionnaires mais
également les contrôles sur la gestion des dirigeants qu'ils
soient menés en interne par le conseil d'administration ou en externe
par les auditeurs. Le conseil d'administration est alors un
élément ou encore une composante particulière du GE.
b- Les différentes approches de GE :
définitions
Selon certains auteurs20(*), le GE concerne la responsabilité en
matière de performance et que, le problème central du GE est de
concevoir des systèmes spécialisés d'incitation, de
sauvegarde et de réglementation des différends de nature à
favoriser la continuité au sein de l'entreprise de relations qui soient
efficientes en présence d'un opportunisme régi par
l'intérêt personnel.
D'après G. Charreaux le GE21(*) se définit comme :
l'ensemble des mécanismes organisationnels ayant pour objet de
délimiter les pouvoirs et d'influencer les décisions22(*) des dirigeants, autrement dit,
qu'ils gouvernent leur conduite et définissent leur espace
discrétionnaire. Mais aussi, poursuit G. Charreaux, le GE désigne
l'ensemble des relations qu'entretiennent l'entreprise avec ses
différents stakeholders23(*)
Il apparaît donc que les problèmes
rencontrés dans la gestion des entreprises publiques présentent
de nombreux symptômes communs avec ceux qui retiennent l'attention
lorsque l'on analyse le gouvernement des entreprises en général
car une gouvernance inefficace, suppose « la disparition certaine de
l'organisation ».
1.2- Rôle et défaillance du
système GE
Les entreprises publiques n'ont pas respecté les
règles de bonne gouvernance qu'elles s'étaient fixées et
se sont ainsi brutalement retrouvées dans des situations
délicates, les menant directement à la faillite.
Le GE pose donc des nombreuses exigences à
l'égard des dirigeants des entreprises aussi bien cotée que non
en tenant compte des intérêts des actionnaires qui, en tant
qu'opérateurs de marché, apportent leur capital et attendent des
résultats qui supposent de la part des dirigeants un comportement propre
à assurer une bonne gestion de la société. Il faut donc se
poser la question de savoir si le conseil d'administration, en tant que
mécanisme interne de gouvernance, joue véritablement son
rôle dans les entreprises publiques.
a- Mécanisme de gouvernance interne : le conseil
d'administration
Il joue un rôle important dans les entreprises. On lui
attribue la mission de contrôler les principaux dirigeants.
Théoriquement, il doit s'assurer que les décisions prises par ces
derniers servent les intérêts des actionnaires. Notons toutefois
que le rôle disciplinaire du conseil d'administration peut être
limité, surtout, si le nombre d'administrateurs sous l'autorité
de la haute direction est élevé. C'est souvent le cas lorsque les
administrateurs internes24(*) sont dominants.
Des actionnaires augmentent. La probabilité de renvoi
d'un DG suite à une mauvaise performance est significativement plus
élevée dans ce cas que dans le cas où les administrateurs
externes sont minoritaires.
D'après G. Charreaux, « la plupart des
propositions émanent du président du conseil d'administration.
Les propositions des autres administrateurs n'interviennent en moyenne que dans
30% des cas, ce qui confirme le rôle prépondérant du
président dans la composition et dans le fonctionnement du conseil
». Alors, si le directeur général cumule ce poste avec celui
de président du conseil d'administration, on peut craindre que,
même les administrateurs externes ne soient pas à l`abri de son
influence. Le DG peut en effet s'entourer de personnes dociles et passives qui
serviront mieux ses propres intérêts que ceux des actionnaires.
Notons toutefois que les administrateurs externes ont plusieurs raisons de
faire preuve d'une certaine indépendance vis-à-vis de la
direction et de ne pas être soupçonnés de collusion avec la
direction.
b- Les mécanismes de gouvernance
externe
La gouvernance externe est le fait que le contrôle de la
direction soit assuré par des parties extérieures à
l'entreprise tels que le marché du travail, le marché des
capitaux, la réglementation, etc. Dans le cas des entreprises publiques,
le comité de direction fait partie des mécanismes de gouvernance
externe.
En définitive, dans l'hypothèse que
l'inefficacité relative des entreprises publiques centrafricaines soit
établie, il semblerait que cette inefficacité, analysée
notamment au travers l'exemple particulier de ces institutions publiques,
serait due à plusieurs défaillances du système de GE :
- une défaillance des mécanismes externes,
notamment l'absence d'une discipline suffisante de marché des dirigeants
: choix politique des dirigeants, non paiement des dettes de l'Etat envers les
entreprises publiques ;
- une défaillance des mécanismes internes,
attribuable à plusieurs facteurs :
Premièrement, la complexité des
relations avec les Pouvoirs Publics, représentant l'actionnaire
principal, dont les horizons de décision dictés par des
considérations politiques et les objectifs multiples peuvent s'opposer
à l'intérêt direct de l'entreprise.
Deuxièmement, la multiplicité
des contrôles, aux objectifs également contradictoires, qui non
seulement ne conduisent pas à aligner les intérêts des
dirigeants avec ceux, mal définis des Pouvoirs Publics, mais incitent
parfois les dirigeants à entreprendre des stratégies
risquées et non pertinentes de façon à accroître
l'espace discrétionnaire.
Troisièmement, la nature et la forme
de ces contrôles (contrôle financier à CNSS par exemple),
qui sont principalement des contrôles a posteriori et de
régularité comptable et financière, et qui, notamment au
nom de l'autonomie de gestion des entreprises publiques, ne portent pas sur la
pertinence économique et stratégique des décisions prises
(cas de la centralisation des recettes de ces entreprises publiques).
1.3 - les raisons de la centralisation des recettes dans le
compte unique du trésor public.
L'Etat, pour assurer son intervention dans l'activité
économique, s'est fait accompagné par une organisation publique
appelée l'entreprise publique. Elle aura comme rôle de concilier
les principes d'un organisme d'intérêt public avec une gestion de
type privé. Cette forme organisationnelle, considérée
comme un instrument de politique économique dans le cadre du
modèle Keynésien, trouve son fondement dans l'interventionnisme
de l'Etat dans les activités économiques.
L'intervention de l'Etat se justifie pour corriger les
défaillances ou les imperfections du marché. Mais, cette
intervention de l'Etat, fait souvent l'objet de critique. Pour les uns, l'Etat
n'est qu'un simple arbitre et doit laisser le marché
s'autoréguler ; c'est le cas des classiques, notamment, la main
invisible de Chandler. Une autre tendance soutien l'intervention de l'Etat,
pour assurer la restauration de l'équilibre du marché, en cas
d'altération de ce dernier. L'existence de l'entreprise publique
réside dans sa mission de service public ou la satisfaction de
l'intérêt général. En effet, l'Etat cherche par
l'intermédiaire de ses entreprises à limiter les faiblesses
conjoncturelles de l'investissement privé par des augmentations de la
formation brute de capital fixe des entreprises publiques.
C'est ainsi qu'en septembre 2009, au palais de la
présidence où le Chef de l'Etat a convoqué une
réunion avec les responsables des sociétés d'Etat, offices
publics et Agences concernant la gestion des fonds de ces institutions pour
leur recommander de faire des efforts dans la gestion de leurs fonds afin de
dégager un résultat bénéficiaire à la fin de
période. Mais trois(3) ans plus tard la situation reste stagnante, ce
qui a poussé le chef de l'Etat à prendre cette grande
décision qui pourra avoir des impacts sur nos institutions publiques. Il
a pris sa responsabilité de créer un organe spécial
dénommé conseil spécial chargé de la surveillance
et du redressement des entreprises et offices publics. Cette décision
qui à une portée capitale se justifie par trois(3) raisons qui
sont :
a)Echec dans les missions confiées par
l'Etat ;
b) Le gaspillage de fonds par les
dirigeants ;
c)La sécurisation et la transparence dans la
gestion des fonds de ces sociétés.
a) Echec dans les missions confiées par
l'Etat
Ensemble avec l'Etat nous pouvons confirmer que les
institutions publiques ne donnent pas la satisfaction à la population
centrafricaine par rapport à la qualité, la quantité de
biens et service offert à la population. Juste pour dire que ces
institutions échouées dans leurs missions confiées par
l'Etat, par exemple, la satisfaction de la population à travers les
activités sectorielles que chacune des sociétés d'Etat
mènent. Nous pouvons citer le cas de la Société
Centrafricaine des Télécommunications(Socatel) et de la
Centrafricaine des Palmiers (Centra palm). Personne ne peut dire le contraire,
que depuis l'existence de ces institutions, aucune d'entre elles n'arrivent
à satisfaire le besoin des centrafricains. Pour la Socatel qui
était installée depuis en RCA, n'arrive pas à couvrir tout
le territoire centrafricain en mettant à notre disposition les moyens de
communication ainsi que le centra palm qui est destiné pour la
consommation, mais aussi la population n'arrive pas à la consommer
à sa faim. Ces deux(2) exemples phares permettront à tout un
chacun d'apprécier l'interventionnisme de l'Etat dans les
activités commerciales.
b) Le gaspillage de fonds par les dirigeants
En dépit, de l'échec fait par ces institutions
sur le plan sectoriel de leurs activités à mener, elles sont
devenues des vaches à lait pour ceux qui sont appelés à
les gérer. C'est pour dire que, lorsque ces institutions
réalisent des bénéfices, l'investissement ne suit pas
encore moins le contrat plan ou le business plan. Le budget
élaboré par la société est un budget strictement
destiné à la consommation, juste pour liquider les recettes
réalisées. A ce niveau, on peut parler de problème de
gestion assumée par des dirigeants de ces sociétés.
Pourquoi parle- t-on de gestion et des dirigeants ? En réponse, la
gestion concerne beaucoup plus les recettes de ces sociétés qui
ne respectent pas les procédures édictées dans le statut
de ces sociétés, pour les dirigeants cela touche beaucoup plus la
nomination de ces derniers à la tête de ces institutions, pour la
simple raison, qu'on peut nommer une personne à la tête d'une
institution, mais elle ne dispose pas des compétences suffisantes pour
assurer la bonne marche de cette institution.
c)La sécurisation et la transparence dans la
gestion des fonds de ces sociétés.
La troisième raison est que, fort de ce qui a
été évoqué ci-dessus, le gouvernement décide
d'opter pour la politique de redressement des sociétés d'Etat,
Offices publics et Agences. Cette décision intervient dans le souci de
sécurisation et de transparence dans la gestion des fonds.
Dorénavant, les sociétés d'Etat, Offices publics et
Agences doivent présenter un plan de gestion sur une période de
un(1) ou deux(2) mois et c'est l'Etat qui autorise le financement de ce plan de
gestion et les responsables ont pour obligation de présenter les
pièces justifiant leurs dépenses. Ces trois raisons justifient la
grande décision prise par le gouvernement sous la clairvoyance du
Président de la République chef de l'Etat.
Section II : les effets positifs de la
centralisation
Pour parler des effets positifs de la centralisation des
recettes, il nous faut ressortir les effets positifs sur le plan internes et
externes sur le fonctionnement de ces institutions publiques.
Les effets positifs sur le plan
externe : Le Conseil spécial de redressement qui remplace
le conseil d'administration de ces institutions est à pied d'oeuvre dans
son texte créateur, il est prévu qu'il fasse un rapport
semestriel qui, normalement, doit être rendu public. Mais l'impression
qui se dégage à travers la mise en place de ce conseil est un
sentiment de satisfaction. Les réunions de ce conseil ont permis au
gouvernement de s'apercevoir des maux qui gangrènent ces
sociétés et offices publics. Aussi, il y a des entreprises qui
accordent des appuis institutionnels à leurs départements de
tutelle alors que le budget général de l'Etat prévoit des
fonds qui doivent servir au financement des ministères. De tels cas ont
été supprimés.
Par ailleurs, il y a des entreprises qui ne pratiquent pas
l'orthodoxie financière. Les dépenses sont
exécutées sans que les moralités ne soient
vérifiées. Certains conseils d'administration ont nommé
auprès de ces sociétés et offices publics des
contrôleurs financiers afin de vérifier la moralité des
dépenses. A ce jour, ces entreprises ont connu l'effet de la
bancarisation. Le Ministre d'Etat aux Finances a été instruit par
le conseil des ministres de créer des guichets de banque au sein de ces
entreprises-là, afin de bancariser les salaires. Aujourd'hui, ce conseil
a pris des décisions fortes visant à pour bancariser les
salaires.
Ces décisions fortes concernent également le
redressement de certaines entreprises telles que la SOCATEL, la CENTRAPALM dont
la liquidation était programmée par certaines
personnalités malintentionnées. CENTRAPALM qui est une
société en situation de monopole a connu un déclin
progressif tendant à la liquidation même de la
société. Et le gouvernement a pris des décisions pour
faire redémarrer la machine et rattraper la campagne agricole qui
s'annonce déjà.
Nous prenons le cas de la CNSS. Si le conseil spécial
chargé de la surveillance et du redressement n'avait pas
siégé, aujourd'hui, la gestion de la CNSS allait être une
grande catastrophe. Depuis, ils n'ont pas réalisé des avoirs
suffisant pour pouvoir favoriser les investissements. En dépit de cela,
ils se sont permis de doubler les salaires des agents de cette structure et le
conseil d'administration était bien présent lorsque cette
décision était prise. Comprenez donc que si les ressources de la
caisse devraient provoquer la création d'autres agences afin
d'être très proches des populations bénéficiaires,
malheureusement, lors de la première réunion du conseil
spécial consacré à la CNSS, l'objectif des dirigeants
consistait à augmenter leurs salaires et indemnités. Et le
gouvernement ne peut pas laisser une telle situation évoluée. Il
nous faut aussi ajouter le cas de l'Unité de Cession des
médicaments(UCM) qui est une unité qui est chargé de la
vente des produits pharmaceutiques, qui a pour objectif principal de
résoudre un problème d'intérêt public.
Malheureusement, les dirigeants et les hautes personnalités de cette
institution ont détournés les fonds appartiennent à cette
institution pour leurs intérêts personnels. Grâce a ce
conseil qui a pu déceler des fraudes et des cas de détournements
commises par ses dirigeants de cette unité.
Dans ce cas nous voyons que l'interventionnisme de l'Etat
mettent en avant les objectifs sociaux et veut internaliser les
externalités. L'État doit intervenir pour corriger les
défaillances dans le fonctionnement pour faire supporter le coût
des externalités négatives à celui qui les
génère et afin qu'il puisse les prendre en considération
dans son analyse des coûts et dans ses choix. Ainsi, le conseil
spécial de surveillance et de redressement des entreprises et offices
publics a pour missions de procéder à l'évaluation
périodique des missions et des objectifs généraux
assignés aux entreprises et offices publics et d'assurer la surveillance
et le redressement de ces organismes publics. Ce conseil a pour attribution,
d'assurer le suivi, le contrôle, le redressement et la politique
sectorielle, financière et de gestion de ces institutions, en même
temps assurer le suivi technique et financier des instructions du gouvernement
en matière de gestion. Aussi il doit veiller à
l'exécution des plans de développement à moyen et à
long terme élaborées par ces institutions en vue de
vérifier leur alignement sur les politiques sectorielles du
gouvernement. Il est question aussi de procéder à la
vérification de la conformité des budgets de ces institutions
avec leurs plans de développement à moyen et à long terme
et de coordonner les travaux de toutes les études relatives au
fonctionnement de ces institutions publiques, suivi de la réalisation de
toutes les études économiques et financières
nécessaires à la redynamisation des entreprises publiques et
offices adaptées au contexte de développement durable, instaurer
une concertation permanente avec les partenaires techniques et financiers sur
la redynamisation de ces institutions publiques, puis de collecter et
centraliser toutes les données relatives à la
productivité, la rentabilité et l'efficacité de ces
institutions publiques ensuite, de suivre la mise en oeuvre effective des
politiques arrêtées de commun accord avec les partenaires
techniques et financiers sur ces institutions, en assurant le suivi des
engagements de l'Etat à l'égard de ces institutions, enfin, de
procéder à l'analyse des comptes des exercices clos de ces
institutions publiques et assurer l'appui et la formation du personnel de ces
institutions publiques. Cette intervention de l'Etat à pour but
principal de relancer l'activité économique et pour
réduire le sous-emploi par des politiques monétaires et
budgétaires : il faut augmenter les dépenses publiques pour
créer des revenus nouveaux et des dépenses nouvelles et ainsi
augmenter la demande effective. De même, il faut jouer sur
l'investissement pour augmenter la demande et, par conséquent, la
production ainsi que l'emploi.
Sur le plan interne :
l'interventionnisme de l'Etat permet de toucher du doigt les problèmes
de ces institutions publiques afin de comprendre leur mode de fonctionnement en
maitrisant la moralité des dépenses et recettes en leur
contraignant de déposer leur projet de programme d'emploi pour
validation par une commission, afin de permettre aux dirigeants de ces
institutions de biens contrôler la moralité de leurs
dépenses, aussi d'instaurer une gestion rationnelle et saine de leurs
ressources.
Section III : les effets négatifs de la
centralisation
En dépit, des effets positifs de la centralisation des
recettes dégagées ci-dessus, ce qui ne nous empêche pas de
dégager des effets négatifs de cette décision qui
influencent d'une manière considérable sur le fonctionnement de
ces institutions publiques. Dans cette section nous parlerons de ces effets
sur deux(2) plans c'est-à-dire sur le plan interne et qu'externe.
Sur le plan interne nous parlerons du retard accusé par
l'Etat dans le processus du financement du cycle de fonctionnement de ces
institutions. Ensuite sur le plan externe nous allons tenir compte du retrait
des actionnaires et des fournisseurs de ces institutions publiques.
A- Les effets sur le plan interne
Dans cette optique notre étude sera basée
beaucoup plus sur le retard accusé par l'Etat dans le processus du
financement du cycle de fonctionnement de ces institutions. Nous retiendrons
à ce titre les effets du retard sur la Rentabilité, sur le plan
Salarial, ainsi que sur le plan Social.
A.1- sur le plan salarial
Nous savons que le salaire est le premier facteur de
motivation du personnel au sein d'une institution et cette motivation est du
type économique qui consiste à échanger le travail
moyennant un salaire ou qui peut se présenter comme un moyen d'action ou
la possibilité d'avoir certains avantages c'est-à-dire que le
travailleur est satisfait s'il est rattaché à un métier
qui équivaut à ses compétences, ses qualités
physiques, intellectuelles et psychologiques. Pour F.W Taylor la motivation de
l'homme est fondée sur le gain. Le salaire ou rendement est un moyen
d'inciter le personnel à améliorer sa performance.
Plus on cherche à motiver, plus on cherche à
avoir un bon résultat. C'est-à-dire, lorsque le personnel est
déterminé dans ses tâches, il utilisera toutes ses
capacités pour atteindre les objectifs de la société. La
motivation du personnel permet d'améliorer la productivité de
l'entreprise, à rendre plus performant sa capacité à faire
face aux exigences de la société. Elle a un impact non seulement
sur la société mais aussi sur le personnel.
Pour cela, la société va
bénéficier de toute la confiance et de l'aide de ses
employés, ce qui a une incidence positive sur la productivité de
la société.
Initialement, ces institutions ne paie pas ses employés
à l'échéance, ce qui faisait que le personnel était
démotivé car le personnel perçoit pas son salaire a
l'échéance et ce qui fait que le personnel n'arrive pas à
donner le meilleur de lui-même. Nous prenons le cas d'un personnel
relevant d'une de ces institutions publiques frappées par cette reforme.
Ce fonctionnaire est désormais un sans domicile fixe. Car il a
été vidé très tôt par son bailleur pour faute
de paiement de loyer. Juste un retard accusé dans le paiement de salaire
de cet agent entraine son expulsion dans la maison de location, dans des
pareilles circonstances cela entraine du coup la démotivation du
personnel, qui aura des impacts sur la productivité. Pour les
contractuels et les internes de l'hôpital Communautaire de Bangui,
ceux-ci ont perçu leurs salaires et indemnités un mois
après cette décision, ceux de l'Hôpital Amitié et du
Centre Hospitalier Universitaire de Bangui, broient toujours le noir.
Un soulagement certes, pour une partie du personnel soignant
de l'hôpital Communautaire, mais un véritable calvaire qui se
poursuit pour leurs collègues de l'Amitié et de l'hôpital
général de Bangui. Ces derniers ont du mal à percevoir
leurs ristournes, or au niveau de nos hôpitaux ce sont les
élèves médecins et les contractuels qui donnent le coup de
main dans ces hôpitaux et qu'ils accusent du retard dans le paiement de
leurs ristournes ce qui entrainera des répercussions
considérables sur le fonctionnement de ces hôpitaux.
Ajoutant aussi le cas des travailleurs des
sociétés d'économie mixte tel que la SODECA, qui ont la
responsabilité de faire le contrôle de paiement des factures d'eau
et de déceler les fraudes commises par certains clients dans les
quartiers, nous voyons que ce personnel arrive chez un client qui commet un
forfait en utilisant de l'eau d'une manière frauduleuse, il a
l'obligations de couper ce client et lui soumettre au paiement d'une
pénalité. Comme le personnel n'est pas
rémunéré a l'échéance il a de
problème d'argent soit pour le paiement de son louer automatiquement il
va tomber dans le piège de la corruption juste pour remédier a
son problème d'ordre social, le fraudeur va lui proposer une somme
d'argent en contre partie de sa fraude, alors il jugera mieux de prendre cet
argent dans la main de ce fraudeur et lui laisse continuer sa pratique
frauduleuse. Cette somme pouvait remédier à son problème
d'ordre social qui est le paiement de son loyer. Pour en finir, pour qu'un
personnel soit performant et assure bien ses tâches qui lui sont
attribuées, il faut tenir compte de la condition de travail de
l'employé afin de mettre à sa disposition tous les instruments
qu'il faut pour lui permettre de bien réaliser ses tâches. Nous
sommes arrivés au niveau de l'hôpital communautaire et nous avons
constaté que l'administration à des problèmes de
fournitures de bureau tels que : le manque du papier, d'encre... ce qui
pourrait démotiver le personnel et aura de répercussion sur la
productivité. La réponse de la part des responsables de ces
institutions se résume en ces termes : ils attendent la validation
du programme d'emploi. Avec tout ce retard accusé, nous voyons que ces
institutions courent un grand risque de dysfonctionnement, quand un
élément du système ne marche pas, il y aura des
répercussions sur le reste du système.
A-2-Les effets sur la Rentabilité
La rentabilité (résultat/moyens) est la
capacité de l'entreprise à rémunérer des fonds
durables mis à sa disposition. La principale contrainte étant la
confiance des partenaires (prêteurs, actionnaires, clients, fournisseur).
En effet, si la confiance baisse le niveau d'engagement s'en ressent et
l'entreprise peut alors être conduite à déposer le bilan.
Comme nous venons d'expliquer, la rentabilité est le rapport de
résultat et la moyenne mise en oeuvre. Autrement dit ce sont les flux
que l'entreprise dégage après son activité, qui consiste
à avancer de l'argent pour faire face aux dépenses issues de
fonctionnement avant d'espérer encaisser le produit de ses ventes.
Elles doivent normalement financer ses besoins en fonds de
roulement grâces à ses ressources internes issues de ses
épargnes. Pourquoi dit-on que la centralisation des recettes a des
effets négatifs sur la rentabilité ? Devant cette
préoccupation nous essayerons d'expliquer comment cette centralisation
pourrait avoir des effets sur la rentabilité de ces institutions.
Nous savons que le cycle de fonctionnement d'une entreprise
publique est un cycle court et le besoin en fonds de roulement devrait
être long pour financer à tout moment ce cycle de fonctionnement.
Comme ces institutions ont perdu leurs autonomies financières, elle ne
dispose pas un BFR qui est long, ce qui fait que ces institutions ont du mal
à fonctionner, puisqu' elle ne dispose pas de fonds a tout moment pour
financer son cycle de fonctionnement. Parce que, pour financer son cycle de
fonctionnement, il lui faut déposer un programme d'emploi auprès
du ministre des finances pour la validation afin de bénéficier du
financement. La lenteur dans la validation du programme d'emploi entraine la
perte de l'argent pour ces institutions, car un adage dit
« le temps c'est de l'argent », ceci va
jouer automatiquement sur la rentabilité mensuelle de ces institutions.
Prenons l'exemple des distributeurs des factures d'eau de la
Sodeca, qui arrive le matin récupère les factures pour aller
distribuer aux clients, habituellement on met à la disposition de chaque
distributeur une moto afin de lui permettre de bien accomplir ses tâches.
Ce personnel demande son bon de carburant pour faire fonctionner sa moto, en
lui répondant qu'il n'a pas encore décaisser de l'argent pour
l'approvisionnement du carburant, du coup ce personnel va rentrer à la
maison parce qu'il n'a rien à faire. Nous constatons que ce personnel
n'a pas pu travailler pour la journée, mais il bénéficiera
de son salaire à la fin du mois, ce qui causera un manque à
gagner pour la société, et qui aura des effets sur la
rentabilité mensuelle de ces institutions, s'il arrive à
distribuer les factures, certains clients qui pourraient venir le même
jour ou le lendemain pour régler leurs factures.
Nous savons que l'objectif principal de ces institutions
publiques est la maximisation du profit, or, en ce dernier temps nous avons
constaté que le centre de production de l'Eau de Bambari et Bouar ne
fonctionne pas, juste parce que leurs machines sont tombées en panne et
nécessite de l'argent pour le dépannage et ce sont les cas
d'urgences à résoudre, mais toujours, il faut déposer un
programme d'emploi et attendre la validation du conseil, pendant ce temps la
société ne fait pas de recettes, ces temps perdu vont jouer sur
la rentabilité de cette société.
De l'autre côté, nous assistons à la
coupure régulière de l'eau. Tout simplement cette
société a de la peine de gérer normalement son stock de
produit de traitement de l'eau et ceci va jouer sur ses rentabilités
mensuelles.
Sans oublier le cas de l'hôpital communautaire que les
machines du service de la radiologie qui tombent en panne et du coup ces
machines n'ont pas fonctionné.
D'après les informations recueillies auprès des
responsables dudit centre hospitalier, ce service fait 40% de recettes
mensuelles. Les responsables de ce centre hospitalier attendent toujours la
validation du programme d'emploi et ce qui entraine que leur recette ne fait
que décroitre, cela a des effets sur la rentabilité mensuelle.
En somme, nous pouvons dire que sous l'effet de cette
centralisation, ces institutions se sont confrontées à des
difficultés énormes par rapport à leurs
rentabilités qui sont définis comme le résultat obtenu par
rapport aux moyens mis en oeuvre. Toutes les trois(3) institutions
ciblées sont parapublics. Donc elles sont en recherche, d'une part,
d'une résolution au problème d'utilité publique ou encore
d'intérêt général et d'autres part de maximiser leur
profit afin d'assurer leur survie et leur pérennité.
D'emblée, nous avons pu constater que les conséquences
résident beaucoup plus dans l'exécution rapide de leurs
opérations. Pour qu'une entreprise soit efficace et performant, il est
nécessaire que cette entreprise réalise ses opérations
dans le délai prévu. Alors que cette centralisation implique une
longue procédure de la part de ces institutions publiques pour des
retraits de fonds au niveau du trésor public. Cela crée une
situation de frustration des dirigeants et du personnel qui ne peuvent rien
engager et joue par conséquent sur la rentabilité de ces
institutions. Cependant, nous pouvons mettre ces deux concepts en exergue
(productivité, rentabilité) qui sont en interaction entre eux, si
un employé est démotivé c'est la source de diminution de
la productivité et qui aura des effets sur les recettes mensuelles et
ces institutions publiques ne deviennent pas rentables.
A-3- les effets sur le plan social
Cette lenteur dans l'approvisionnement des matériels et
d'autres fournitures a eu des conséquences certaines au niveau de
ménages centrafricains. La situation des fonctionnaires et agents de
l'Etat relevant des entreprises paraétatiques va de mal en pire. Ils
n'arrivent presque pas à toucher leur salaire à la fin de chaque
mois. Ce qui est le contraire par rapport à leurs collègues des
Administrations étatiques. Il s'agit d'une plainte exprimée, par
certains cadres concernés.
Cette situation déplorable intervient quelques jours
après que le gouvernement centrafricain ait centralisé les
recettes des entreprises, offices et sociétés d'Etat.
Quelques intéressés interviewer refusent de se
prononcer publiquement sur la question, prétextant selon eux, qu'il
s'agit d'une décision politique et que, se prononcer là-dessus
s'exposera a des risques d'éventuelles sanctions : Tout se passe comme
si cela relève du secret des dieux. Pourtant, la nouvelle défraie
la chronique. Elle fait même de nombreux mécontents.
C'est ainsi qu'il est difficile pour nous, d'obtenir des
témoignages des techniciens sur l'impact d'une telle décision.
Les victimes se comptent d'ailleurs par milliers. L'une
d'entre elle qui est un fonctionnaire admis à la
retraite, ancien dactylographe et pensionnaire de la
Caisse Nationale de Sécurité Sociale (ancien office centrafricain
de sécurité sociale). Elle cumule à lui seul 21
Trimestres d'arriérés de pension. S'est plaint au sujet de la
suspension des opérations de paie cette semaine sur instruction de la
Présidence de la République. Elle Ignore jusqu'à quand
cette situation va perdurer, il ne sait plus à quel saint se vouer.
Le pensionnaire déclare que c'est depuis 2009,
qu' « une promesse leur a été faite au
sujet de l'apurement de leurs dus. Malheureusement, aucun geste n'a
été fait jusqu'à ce jour. Ce blocage vient encore aggraver
la situation ».
A quand la fin de la galère des pensionnaires et des
employés des institutions paraétatiques ? Difficile de
répondre à cette interrogation.
Tout ce que l'on sait, c'est qu'avec cette mesure de
dissolution des Conseils d'Administration suivi de la centralisation des
recettes de ces institutions, aucune opération financière pour
des besoins de services ne peut se faire par les structures concernées
sans une levée de fonds autorisés par le Conseil spécial
sur proposition des programmes présentés par ces institutions en
question. Difficile de mesurer à ce jour l'impact de la dissolution en
janvier dernier, des Conseils d'Administration par un décret
présidentiel des entreprises d'Etat. Ce que l'on sait, c'est que
la grogne fuse de toute part, surtout au sein des employés de ces
sociétés. Depuis la fin du mois de mars, les retraités de
la CNSS, qui espéraient percevoir leurs pensions du 1er
trimestre 2012, attendent toujours et deviennent de plus en plus impatients.
C'est ainsi le 17 avril 2012, ces vieux retraités étaient
nombreux devant les bâtiments de l'entreprise de prévoyance
sociale. Ils attendent une bonne nouvelle de direction
générale ; malheureusement la caisse nationale de
sécurité sociale subit un énième contrôle
décidé par le Ministre d'Etat aux Finances et au Budget. La
tension est alors montée d'un cran et les retraités menacent
d'entrer en action si rien n'est fait d'ici là. Pour certains
retraités que nous avons pu rencontrer, la situation n'est plus
tolérable, car la direction générale de la Caisse
Nationale de la Sécurité Sociale ne respecte pas ses engagements.
Les retraités de la CNSS totalisent vingt un(21) trimestres
d'arriérés de pension. Le dernier trimestre de 2002 a
été gelé ainsi que toute la période de 2003
à 2007. La direction générale avait pris ces mesures de
façon unilatérale pour lui permettre d'avoir un souffle lui
permettaient de payer régulièrement les pensions. Les
retraités ne comprennent plus que, malgré leur bonne
volonté et leur compréhension, la CNSS puisse accuser des retards
dans le paiement des pensions. Ils craignent que ces retards ne viennent
provoquer de nouveaux arriérés qui viendront empirer leurs
sors.
Le retard dans le versement des pensions n'est pas le seul
grief que les retraités portent à la CNSS. En somme tout ce que
nous venons de ressortir explique les effets sociaux que ces retraités
sont victimes, car ces vieux papa ont des ennuies de santé et bien
d'autres et cela peut entrainer la mort de certains de ces pensionnaires ou la
crise d'autres. Ajoutant le cas de l'hôpital communautaire qui fonctionne
sans radiologie, après avoir endommagées par un délestage
qui à causer d'énormes difficultés dans le traitement des
patients. De ce fait, le service n'est pas opérationnel et cela
inquiète de plus en plus car jusque là, rien n'est encore fait
afin de trouver une solution à ce problème d'ordre technique.
Cela a posé d'énormes problèmes car même les
opérations chirurgicales n'ont pas pu se faire quand on sait quels
dégâts humains cela pourrait causer. Selon un expert, la
radiologie est le poumon de l'hôpital. C'est même à base de
la radiologie que les praticiens assoient leur diagnostic et traiter leurs
patients. Malheureusement, l'hôpital communautaire de Bangui a toujours
fonctionné avec des vieilles machines qui datent de plus de 20ans en
dépit des différentes interventions des praticiens de ce centre
hospitalier afin d'attirer l'attention des autorités centrafricaines. La
direction de l'hôpital communautaire a toujours plaidoyer pour un
rééquipement des matériels à travers les
médias de la place. C'est vraiment déplorable qu'un si grand
centre hospitalier puisse fonctionner jusqu'alors sans radiologie. Etant
donné que la plupart des machines de l'hôpital sont plus vieux et
auraient daté de vingt années ou plus, après le service de
la radiologie, un autre service prendrait très bientôt la
relève et ainsi de suite jusqu'à ce qu'aucun service ne
fonctionne. On ignore encore si c'est vraiment ce qu'attendent les
autorités pour réagir et valider le programme d'emploi tandis que
la population continue de mourir. En plus de non fonctionnement de service de
la radiologie de l'hôpital communautaire, nous ajoutons le cas de
l'hôpital Amitié qui aide les Centrafricains afin de faire les
radios des patients, malheureusement ce centre ne dispose pas de cliché
de radio, ce qui leur ne permet pas d'aider et de soigner convenablement, les
centrafricains qui souffrent des maladies qui nécessitent une
intervention radiologique. Vous conviendrez avec nous qu'un individu soucieux
de sa santé et celle de ses parents n'est pas productif, c'est ce qui
occasionne la mort de beaucoup des centrafricains aujourd'hui. Car, les
recettes de ces hôpitaux sont aussi centralisées au niveau du
trésor. Un autre cas aussi est celui de l'hôpital communautaire
qui ne dispose pas de l'oxygène pour sauver les patients qui sont dans
l'état de détresse. Nous nous posons la question de savoir si le
président de la République est vraiment entouré de bons
conseiller dans le domaine économique et social. Les matériels
roulants des hôpitaux ne fonctionnent pas correctement, ce qui ne
facilite pas l'évacuation urgente des malades d'un hôpital
à un autre. Aujourd'hui dans les hôpitaux, il ya un manque des
produits de première intervention afin de donner les premiers soins aux
patients avant l'intervention des parents. Admettons que c'est un père
d'une grande famille qui serait mort faute de premiers soins, l'impact sur le
plan social sera énorme du fait que l'éducation de ces enfants
sera menacée. Pour l'unité de cession des médicaments qui
est censé mettre à la disposition de la population centrafricaine
des médicaments à moindre coûts, mais aujourd'hui cette
institution n'est pas à la hauteur d'aider les centrafricains comme il
se le devrait. Il ya une rupture de stock des produits pharmaceutiques
jugés nécessaires, parce que cette institution n'est plus
autonome d'engager des achats pour réapprovisionner son stock, il va
falloir suivre une longue procédure qui est celle de déposer le
programme d'emploi pour avoir l'aval de déclenchement de commande, alors
en ce temps beaucoup des centrafricains qui n'ont pas la capacité
d'aller dans les pharmacies compte tenu de leur moyen financier meurent de
maladie. Sans oublier le cas de la Sodeca que nous assistons aux coupures
régulières de l'eau, or l'eau c'est la vie et d'autres secteurs
n'ont pas d'eau, juste parce que ces machines sont tombées en panne,
c'est le cas de la ville de Bambari et de Bouar et que la population souffre en
allant dans la brousse pour chercher de l'eau qui n'est pas potable afin de
palier à leur besoin physiologique et en même temps ces gens
s'exposent a des dangers des serpents, même les fantômes, par ce
qu'ils sortent le petit matin pour aller à la recherche de l'eau. Nous
nous sommes approchés des responsables de cette société et
la raison fournie qu'ils attendent la validation du programme d'emploi afin de
remédier à ce problème, tout en sachant que la population
continue de souffrir, or l'eau c'est la vie.
B- Les effets négatifs sur le plan
externe
Sur le plan externe, ces effets se résument au niveau
des fournisseurs et des actionnaires.
B.1- au niveau des Actionnaires
Avec la dissolution du conseil d'administration et suivi de la
centralisation des recettes de ces sociétés à vocation
parapublique. En créant un conseil spécial de surveillance et de
redressement qui remplace le conseil d'administration, or le pouvoir
décisionnaire est partagé entre les actionnaires et l'Etat,
maintenant le pouvoir n'est pas partagé entre l'Etat et les
actionnaires. Comme l'Etat à le monopole du pouvoir, certains
actionnaires se désisteraient dans ces sociétés juste voir
leurs intérêts menacés, puisque l'intervention de l'Etat
c'est pour résoudre le problème d'utilité publique, or les
actionnaires voient leurs propres intérêts. Le retrait de ces
actionnaires peut entrainer des dysfonctionnements sur ces institutions, parce
qu'ils ont leur part d'action considérable dans ces
sociétés et l'Etat de son tour subventionne difficilement ces
institutions publiques et même il ne paye pas ses dettes vis à vis
de ces sociétés. En vertu de cela, il centralise les recettes de
ces sociétés et les actionnaires vont partir et quelle sera
l'avenir de nos institutions publiques ?
B.2- au niveau des fournisseurs
La solvabilité est la capacité de l'entreprise
à faire face à ses engagements à leur
échéance. L'entreprise est contrainte de rester solvable,
à contrario, son image se dégradera et certains partenaires
(banque, fournisseurs) risquent de refuser de poursuivre leurs relations. Cela
peut conduire à réduire son activité ou à
déposer le bilan. Parce que le fournisseur aussi a besoin de financer
son cycle d'exploitation et le fournisseur serait dans l'obligation de rompre
le contrat avec la société. En somme, l'analyse que nous venons
de faire sur plusieurs aspects relatifs aux effets pervers de la centralisation
des recettes nous permet de mettre en exergue la notion de
productivité-rentabilité et social qui a des effets
considérables sur la vie d'une population d'une part et sur ces
institutions publiques d'autres part.
CHAPITRE III
L'ETUDE EMPIRIQUE DU SYSTEME DE LA CENTRALISATION DES
RECETTES
Section I : l'analyse des données
L'objet du présent chapitre est de vérifier
à travers un modèle statistique, l'impact de la centralisation
des recettes sur le fonctionnement de ces institutions publiques. Ce qui nous
permettra de faire une analyse empirique de la centralisation des recettes. Le
modèle statistique est un ensemble des méthodes
mathématiques permettant d'analyser numériquement et
graphiquement des ensembles comportant un grand nombre
d'éléments. On utilise le terme «
statistiques » au pluriel pour désigner un
ensemble de résultats statistiques concernant un ensemble(ou
population) donné. Par exemple, les rapports annuels des
institutions publiques donnent les statistiques sur toutes les
sociétés qui en sont membres. Dans les pays francophones, la
Direction de la statistique et l'ICASSE en RCA, établissent les
statistiques dans tous les secteurs socio-économiques du pays.
L'analyse statistique permet, non seulement de prévoir
l'évolution moyenne d'un phénomène sous certaines
conditions, mais encore de déterminer les principaux facteurs agissant
sur lui. Elle pourra nous donner des indications sur l'impact de la
centralisation des recettes dans le compte unique du trésor public.
Il ya plusieurs méthodes statistiques et ces
méthodes apparaissent aujourd'hui comme un instrument d'étude
privilégié en économie. Ces méthodes ne sont pas
aussi précises qu'on pourrait imaginer, mais les indications qu'elles
permettent de dégager peuvent être de précieux
éléments de décision. En fait, nous allons utiliser ce
modèle statistique afin d'apprécier les effets de la
centralisation sur les recettes de ces institutions publiques, nous retenons
comme modèle explicative. L'évolution des recettes de ces
institutions publiques sur six(6) mois avant et après cette reforme
afin d'apprécier les tendances.
1.1- L'analyse de données de l'Hôpital
communautaire
N
|
X
|
Y
|
1
|
11066428
|
11052000
|
2
|
12520000
|
10875250
|
3
|
11800000
|
9250000
|
4
|
11350000
|
7223885
|
6
|
12775000
|
6767450
|
Total
|
59511428
|
45168585
|
moyenne
|
9918571,33
|
7528097,5
|
Ecartype
|
734394,506
|
1995178,34
|
Source : les recettes mensuelles
de l'hôpital communautaire
Mois
Source : la courbe des recettes mensuelles de
l'Hôpital communautaire
X : représente les recettes avant la
centralisation
Y : représente les recettes après
la centralisation
Interprétation1 : l'analyse de
ces données, en partant du modèle statistique nous permet de voir
la différence entre les recettes d'avant et après la
centralisation. Nous avons pu constater que la moyenne arithmétique des
recettes avant la centralisation est largement supérieure à celle
d'après la centralisation. Ceci explique la décroissance des
recettes de ces institutions publiques. Cette décroissance justifie par
deux(2) raisons :
La première raison est que cette baisse est due au non
fonctionnement de service de la radiologie, parce que ce service fait 40% de
recette mensuelle ;
La deuxième raison de cette baisse est due au manque de
non envoie des patients par les médecins à la caisse pour le
paiement de leurs consultations, pour la simple raison qu'ils ne
bénéficient pas de leur ristourne à
l'échéance.
Aussi nous avons calculé l'Ecartype afin de mesurer les
risques inhérents. Nous constatons que l'Ecartype de X est largement
supérieur à l'Ecartype de Y. Ce qui nous amène à
confirmer que l'ancien système est profitable pour cette institution
tandis que le nouveau système n'est pas profitable pour cette
institution. Ce qui fait que le graphe de X est toujours au dessus de Y.
1.2 L'analyse de données de la Sodeca
N
|
X
|
Y
|
1
|
122523929
|
113228254
|
2
|
127876810
|
111345530
|
3
|
114555288
|
102520985
|
4
|
105020511
|
99850000
|
5
|
127876810
|
96758000
|
6
|
143592734
|
81000005
|
Total
|
741446082
|
604702774
|
Moyenne
|
123574347
|
100783796
|
Ecartype
|
13148762,8
|
11643968,2
|
Source : recettes mensuelles de la
Sodeca
Source : la courbe des recettes mensuelles de la
SODECA
X : les recettes avant la
centralisation
Y : les recettes après la
centralisation
Interprétation2 : l'analyse de
ces données en partant du modèle statistique nous permet de voir
la différence entre les recettes d'avant et après la
centralisation. Nous avons pu constater que la moyenne arithmétique des
recettes avant la centralisation est largement supérieure à celle
d'après la centralisation. Ceci explique la décroissance des
recettes de cette institution. Cette décroissance justifie par trois(3)
raisons :
La première raison se situe dans le retard
accusé dans la distribution des factures aux clients. Ce qui fait que
les clients ne viennent pas a temps pour régler leurs factures ce qui a
eu des effets sur les recettes mensuelles de cette société.
La deuxième raison est le retard accusé dans le
dépannage des matériels de production en exemple de Bambari et
Bouar que la société n'arrive pas pendant un moment et ce temps
perdu joue sur les recettes mensuelles de cette société.
La troisième raison est le retard accusé par
l'Etat dans le décaissement de fonds pour le budget de fonctionnement de
cette société. Ce qui fait que la société n'arrive
pas à mettre à la disposition de ses personnels tous les moyens
qu'il faut afin de bien accomplir ses tâches. Tout ce retard joue sur la
rentabilité mensuelle de cette société.
Pour le calcul de l'Ecartype nous restons dans le même
ordre d'idée, qui est de mesurer les risques inhérents. Or, Nous
constatons que l'Ecartype de X est largement supérieur à
l'Ecartype de Y. Ce qui nous amène à confirmer que l'ancien
système est profitable pour la Sodeca tandis que le nouveau
système n'est pas profitable pour elle. Ce qui fait que le graphe de X
est toujours au dessus de Y.
Section II : critique du système de la
centralisation
Grâce à notre cours d'Audit Interne qui nous
permet d'analyser les forces et les faiblesses de cette décision,
l'Audit Interne vise en réalité l'amélioration d'un
système et il ne se contente pas de constater les effets au niveau des
informations disponibles, mais il recherche aussi loin qu'il faut dans
l'organisation de l'entreprise les causes profondes des
phénomènes que nous avons observés en s'étendant
à toutes les fonctions de l'entreprise y compris les fonctions
financières. Pendant une longue analyse de notre sujet nous avons pu
ressortir les effets positifs que négatifs de cette décision,
mais notre analyse nous fait ressortir plus des effets négatifs que
positifs. Nous avons pu constater qu'après cette réforme, ces
institutions publiques ont rencontrés des difficultés
énormes dans leur cycle de fonctionnement, or le centre nerveux d'une
institution publique est au sein de son cycle de fonctionnement, c'est à
ce niveau que l'entreprise publique va gagner ou perdre le combat pour la
création de richesse. Les difficultés de ces institutions
publiques sont élargies sur tous les niveaux (social, salarial,
rentabilité, productivité). Vu la dissolution des Conseils
d'Administration qui jouent un rôle très important dans ces
institutions publiques ; on lui attribue la mission de contrôler les
principaux dirigeants de ces institutions. Théoriquement, il doit
s'assurer que les décisions prises par ces derniers servent des
intérêts des actionnaires. Le Conseil Spécial de
Surveillance et de Redressement lui seul ne peut pas jouer le rôle du
Conseil d'Administration de toutes les institutions publiques de la RCA, car le
cumul de l'ensemble des responsabilités favorise les risques d'erreurs,
négligences, les fraudes et les dissimulations. Ce qui fait que ces
institutions publiques ne font qu'éprouver des difficultés dans
leur gestion. Or, en management des organisations on critique le modèle
de la centralisation du pouvoir au niveau hiérarchique, par contre le
meilleur modèle est la décentralisation du pouvoir entre les
différents acteurs permettant à tout un chacun de bien assurer
ses tâches. Puisque, le Gouvernement d'Entreprise est un mécanisme
mise en place dans les sociétés publiques afin de garantir
l'équilibre de pouvoir entre les organes de Direction, de Gestion et de
contrôle de la société. Maintenant, le gouvernement
Centrafricain cherche à adopter la politique de décentralisation,
mais par contre, il a centralisé les recettes de ces institutions
publiques. Nous voyons que le Conseil Spécial de Redressement et de
Surveillance est inefficace ce qui fait que cette décision a eu des
effets sur ces institutions publiques ainsi que sur la population. Nous prenons
le cas de la CNSS qui est une caisse de la sécurité sociale et
que normalement les propriétaires devraient être des employeurs et
employés parce que c'est eux qui versent des cotisations pour le
fonctionnement de cette institution et l'Etat devraient aider cette caisse par
des subventions, malgré tout cela cette structure a des dettes sur
l'Etat et celui-ci ose d'aller centraliser leurs recettes et rend la vie
difficile à ces papa retraités.
En somme, nous pouvons dire que cette décision
fragilise nos institutions et qui à des effets considérables sur
le plan social, financier, productivité. Il nous faut éclairer
sur la vraie raison de cette centralisation. Ce n'est pas un moyen pour l'Etat
de liquider les fonds appartenant à ces institutions publiques afin de
résoudre d'autres problèmes. Par là nous constatons que
l'Etat entend assainir les finances publiques en passant par ces institutions
publiques. Pour valider notre troisième hypothèse, nous avons pu
voir que la solution des problèmes de ces institutions ne demeure pas
dans la centralisation des recettes de ces institutions, contrairement, cette
décision ne fait qu'encore enfoncée de plus ces institutions dans
de grandes difficultés qu'on ne pourra pas mesurer les effets
néfastes.
Section III : suggestions
Pour pallier à ces dysfonctionnements cités ci
haut, il serait souhaitable de proposer quelques solutions afin d'interpeller
l'Etat Centrafricain à songer sur la question de la centralisation des
recettes, qui a eu des impacts considérables sur le fonctionnement de
ces institutions publiques. Comme dit les classiques, notamment, la main
invisible d'Adam Smith, l'Etat n'est qu'un simple arbitre et doit laisser le
marché s'autoréguler, l'Etat doit laisser ces institutions
publiques s'autoréguler par rapport aux marchés. Cette
réforme a créé des effets considérables sur le
fonctionnement de ces institutions publiques. C'est ainsi que nous
suggérons à l'Etat centrafricain de restaurer l'autonomie
financière de ces institutions afin de bien assurer leurs
fonctionnements. Même si l'Etat se sent défaillant, il laisse
privatiser ces institutions au lieu de les faires asphyxiés par cette
réforme. Nous prenons le cas de Petroca qu'on la privatisée
jusqu'alors la population n'a pas eu des difficultés concernant les
ruptures temporaires de carburant. Dans le cas contraire, l'Etat centrafricain
crée un organe de contrôle interne et Audit au sein de ces
institutions afin de bien veuillez à l'application des procédures
financières de ces institutions publiques, cet organe à son tour
doit faire des rapports trimestriellement ou mensuellement de ses
activités. Nous interpellons l'Etat centrafricain à songer sur la
question de la centralisation des recettes et doit laisser ces institutions
publiques s'autoréguler par rapport aux conjonctures
socio-économiques de notre pays. Aussi, il faut que l'Etat centrafricain
reconstitue les conseils d'administration de ces institutions à leur
place afin d'éviter la perte de nos institutions publiques, car une
institution publique ne peut pas fonctionner sans un conseil d'administration,
puisque le conseil joue un rôle très important dans la gestion
d'une entreprise. Parce que c'est le conseil qui définit les politiques
générale d'une entreprise et traduit sous forme d'un plan a moyen
et long terme, ensuite établit le budget à base de ce plan afin
d'atteindre les objectifs fixés par ces institutions publiques. En
partant de cela l'organe de contrôle interne et Audit mise en place par
l'Etat pourrait contrôler tout ce cycle en vue d'assurer le bon
fonctionnement de ces institutions publiques. En somme, nous suggérons
à l'Etat centrafricain de regarder derrière voir les effets
causés par cette décision sur ces institutions publiques ainsi
que sur la population. Et essayer de prendre notre suggestion en
considération afin de sauver ces institutions publiques qui sont entrain
d'aller à la faillite.
CONCLUSION GENERALE
Le problème de l'avenir des entreprises publiques a
toujours intéressé plus d'un gestionnaire. Les circonstances de
leur déclin, le rôle non négligeable qu'elles jouent dans
le circuit économique et la reforme en mal de réussite qui a
suivi leur déclin a suscité notre intérêt à
rechercher les effets de cette centralisation des recettes afin de leur trouver
des solutions concrètes autres que celles définies par la
réforme. Aussi, il aurait valu d'organiser un travail autour de ce
thème. Avec une expérience acquise lors de notre passage au sein
de ces institutions à partir des interviews direct faites aux
responsables de ces institutions, nous nous sommes fixés comme
l'objectif de montrer à partir de cette étude, les raisons
principales de cette centralisation qui a eu des effets positifs et
négatifs sur ces institutions, entrainaient des dysfonctionnements dans
le cycle de fonctionnement afin d'en proposer des solutions durables pour
sortir de cette crise.
Ainsi notre travail a consisté d'abord à
définir les concepts de base inhérents au thème. Cette
conceptualisation a permis de relever que l'efficacité en termes de
performance des entreprises publiques ne peut être évaluée
de la même façon que celle des entreprises privées. La
performance des entreprises publiques semble plus complexe à cerner car
au-delà de l'évaluation de la rentabilité
financière (aspect microéconomique), pour être performantes
elles doivent aussi atteindre des objectifs macroéconomiques :
développement économique et industriel, bien-être collectif
et équité. Atteindre ces deux objectifs s'avère
très délicat pour ces organisations, ce qui conduit à ce
qu'elles soient souvent inefficaces.
Mais avant d'identifier les causes et les effets de cette
décision nous avons insisté sur les justifications
théoriques et historique de l'existence des entreprises publiques qui
sont conçues pour limiter les imperfections (ou défaillances) du
marché et pour limiter les faiblesses conjoncturelles de
l'investissement privé par des augmentations de la formation brute du
capital fixe de ces organisations. Nous avons également montré
à travers trois illustrations, l'importance de ces organisations en
matière d'endiguement des phénomènes sociaux qui
contribuent à freiner le processus de développement
économique.
Cette étude a permis également d'évaluer
le risque de pouvoir recourir promptement à la reforme classique
notamment la centralisation des recettes menées par notre gouvernements
sans tenir compte d'un certain nombre de conditions pour la réussite de
ce processus. Ce qui revient à dire que la centralisation des recettes
comme solution ne convient pas à tous les coûts et qu'elle ne peut
être considérée comme panacée aux problèmes
que connaissent les entreprises publiques. Ainsi, l'intervention de l'Etat
à travers les politiques économiques du genre « entreprises
publiques » doit être promue afin d'assurer équilibre et
développement économique, car « la main invisible » du
libéralisme a montré ses limites sur le plan sous-régional
et même mondial
Enfin, il a bien fallu dans l'intérêt de donner
un sens à ce travail de mémoire, de rechercher et
présenter les effets négatifs de cette reforme sous forme de
critique, suggestion et illustrations. Ces suggestions, permettront de relancer
leur efficacité et leur croissance tout en assurant leur
pérennité.
Il reste cependant à s'interroger sur des
modèles à mettre en place ou des mécanismes de mise en
place, de l'applicabilité et du suivi de ces perspectives et approches
de solutions au niveau des entreprises publiques. Il faut instaurer un organe
de contrôle interne et Audit au sein de ces institutions afin de veiller
au bon fonctionnement de ces institutions publiques.
Bibliographie
Ouvrages Généraux
Alain- Charles Martinez et Ahmed S ; Lexique de
gestion, 6ème édition Dalloz-2003.
Béatrice et Francis Grandguillot, Mémentos
LMD : Analyse financière, 5ème édition
Gualino éditeur Paris 2008 Norbert Guedj,
Le contrôle de gestion pour améliorer la performance de
l'entreprise, Editions d'organisation, Paris, 1 991
Godard L. : Conseil d'administration,
systèmes de contrôle et d'incitation des dirigeants et
stratégie des entreprises, in Charreaux G. : Le gouvernement des
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Sciences et Vie Economie. Paris, n° 38, p. 25-31. Avril
1988.
Charreaux G Le gouvernement des entreprises,
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Charreaux G. et Pitol-Belin J.P. : Le conseil
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Coriat B. et Weinstein O. : Les nouvelles
théories de l'entreprise, Le Livre de
Poche, 1995, P. 218
Elie Cohen, Dictionnaire de gestion
(3éme édition) la découverte.
Gallais-Hammono G. Entreprises publiques
et développement : un panorama africain, Mélanges en
l'honneur de Merigot J.G. sous la direction de Labourdette, Paris, Editions
Economica, 1992.
Gkaka A, Technique d'analyse et gestion
financière : gestion budgétaire et tableau de bord, Abidjan,
novembre 2006.
Pigé B. : Les systèmes d'incitation
à la performance : rémunération et
révocation des dirigeants, in Charreaux G. : Le gouvernement des
entreprises, Economica, 1997, p.241-272.
Jean Luc CHARRON, Sabine SEPARI, organisation et
gestion de l'entreprise, DECF manuel et applications épreuve n°
3,2eme édition DUNOD, Paris, 2001, p.24
Mémoires consultés
El hadji F, Les contre- performances des
entreprises publiques Sénégalaises : un problème de
gouvernance, Revue Africaine de gestion, Mai 2003.
BAMBA Youssouf : la problématique de
l'efficacité et de la croissance économique des entreprises
publiques : cas de la Sotra
Articles
Décret n°12.008 du 07/01 /2012,
portant dissolution des conseils d'Administration des institutions
publiques.
Décret n° 11.350 de la
16/12/2011, portant centralisation des recettes dans le compte unique
du trésor public.
Journal le confident n°2946 du 19 Avril
2012
Journal l'Hirondelle n°2685 du 02 Novembre
2011
Journal officiel de la République
Centrafricaine du 18 Novembre 2008
WEBOGRAPHIE
www.mémoire online.com
www.google.com
www.wikipédia.fr
TABLE DES MATIERES
Pages
DEDICACE I
REMERCIEMENTS...........................................................................................................II
SIGLES ET
ABREVIATIONS............................................................................................III
LISTE DES
TABLEAUX ...................................................................................................IV
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE 1 : généralités sur les
entreprises publiques 7
Section I : les fondements
théoriques des entreprises publiques 7
1.1 Définitions des concepts de base 7
1.2- fondements théoriques 11
a) Théories des entreprises
publiques......................................................................11
b) Justifications théoriques de l'existence de
l'entreprise publique et son importance dans le circuit
économique...................................................................11
c) Raisons historiques et économiques d'existence des
entreprises publiques : expérience
centrafricaine...........................................................................................13
d) Formes juridiques et classification des entreprises
publiques.........................14
Section II: cadre institutionnel et juridique de
ces institutions publiques........15 2.1- les principes fondamentaux
régissant les entreprises et offices publics.....16
2.1.1- les rapports de l'Etat avec les entreprises et offices
publics...............16
2.2- Au niveau de la politique
sectorielle.............................................16
2.3- Au niveau
financier................................................................17
2.4- Au niveau de la
Gestion............................................................18
2.5 - la coopération de l'Etat avec les Entreprises et
Offices Publics............19
Section III : organisation et
fonctionnement de ces institutions publiques : cas de l'Hôpital
communautaire.............................................................19
3.1-
Organisation.........................................................................19
3.1.2- Le fonctionnement des organes de l'Hôpital
Communautaire..............20
3.1.3- le fonctionnement des organes de
l'HC.......................................20
3.1.3.1- La Direction
Générale.........................................................20
3.2- La structure organisationnelle et fonctionnelle de la
CNSS...................22
3.2.1 Les organes de
décision.........................................................22
3.2.1.1 Le ministère de
tutelle.........................................................22
3.2.1.2 Le Conseil
d'Administration.................................................23
3.2.3- Les organes de
gestion.........................................................25
3.2.3.1- La Direction
Générale........................................................25
3.3 - la structure organisationnelle et fonctionnelle de la
SODECA...............26
3.3.1- l'organe de
décision..............................................................26
3.3.2- les organes de
Gestion...........................................................27
3.3.3- le
fonctionnement.................................................................27
Chapitre II: Les pratiques des pouvoirs publics sur la
performance des entreprises publiques et l'impact de la centralisation des
recettes du secteur
parapublic................................................................................29
Section I : Cadre théorique sur la
Gouvernance d'Entreprise...................29
a- Définition
générique..................................................................29
b- Les différentes approches de
GE....................................................30
1.2- Rôle et défaillance du système
GE....................................31
a- Mécanisme de gouvernance interne : le
conseil d'administration...............31
b- Les mécanismes de gouvernance
externe..........................................32
1.3 - les raisons de la centralisation des recettes dans le
compte unique du trésor
public.......................................................................................33
c) Echec dans les missions confiées par
l'Etat..................................34
d) Le gaspillage de fonds par les
dirigeants.....................................35
e) La sécurisation et la transparence dans la gestion des
fonds de ces
sociétés............................................................................36
Section II : les effets positifs de la
centralisation....................................36
Section III : les effets négatifs de
la centralisation..................................39
C- Les effets sur le plan
interne.....................................................40
A.1- sur le plan
salarial..................................................................40
A-2-Les effets sur la
Rentabilité........................................................42
A-3- les effets sur le plan
social........................................................45
A-3- les effets sur le plan
social........................................................49
B.1- au niveau des
Actionnaires........................................................50
B.2- au niveau des
fournisseurs.........................................................50
Chapitre III : l'étude empirique du
système de la centralisation
des
recettes...............................................................51
Section I : l'analyse des
données.......................................................51
1.2- L'analyse de données de l'Hôpital
communautaire..........................52
1.3- L'analyse de données de la
Sodeca.............................................53
Section II : critique du système
de la centralisation..............................55
Section III :
suggestions.................................................................57
Conclusion
générale.....................................................................59
* 1 Théorie
keynésienne
* 2 Instruction
présidentielle du 1er janvier 2012
* 3 Instruction
présidentielle du 1er janvier 2021
* 4 Jean Luc CHARRON, Sabine
SEPARI, organisation et gestion de l'entreprise, DECF manuel et applications
épreuve n°3, 2éme édition DUNOD, Paris, 2001, P24.
* 5
www.wikipedia.com: Economie de la
RCA, article, 2008
* 6 Idem
* 7 Edition 2009- 2010, 11eme
édition finances publiques Vincent DUSSART P. 105- 109
* 8 Gualino éditeur Paris
2008 Norbert Guedj, le contrôle de gestion pour améliorer la
performance de l'entreprise, édition d'organisations, Paris, 1991.
* 9 Alain-Charles Martinez et
Ahmed S, lexique de gestion, 6eme édition Dalloz- 2003
* 10 Coriat B et Weinstein O.
les nouvelles théories des entreprises, le livre de poche.
* 11 Gallais Hammono G.
entreprises publiques et développement : un panorama africain,
mélanges en l'honneur de Merigot J.G. sous la direction de Labourdette,
Paris, éditions Economica, 1992
* 12 Théorie néo-keynésienne
* 13 Théorie
néoclassique
* 14 Gallais Hammono G.
entreprises publiques et développement : un panorama africain,
mélanges en l'honneur de Merigot J.G. sous la direction de Labourdette,
Paris, éditions Economica, 1992
* 15 Journal officiel de la
République Centrafricaine du 18 Novembre 2008 Page 3
* 16 Journal officiel de la
République Centrafricaine du 18 Novembre 2008 Page 4-6
* 17 Jean-Luc CHARRON, Sabine
SEPARI, Organisation et gestion de l'entreprise, DECF manuel et
applications, Epreuve n°3, 2ème édition DUNOD,
Paris, 2001, p. 74
* 18 Affaires Maxwell, Poly
Peck et BCCI
* 19 Affaires Savings et
Loans
* 20 Cf internet en
Bibliographie
* 21 Charreaux
G. : Le gouvernement des entreprises, Editions Economica,
1997, 540 p.
* 22 Décision notamment
de financement, d'investissement et de planification.
* 23 Ensemble des agents
détenant une « créance légitime » sur
l'entreprise. Dans le cas des entreprises publiques on distingue: les pouvoirs
publics, les hommes politiques, les salariés, les clients, les
fournisseurs....
* 24 C'est-à-dire les
administrateurs qui sont au service de l'entreprise ou qui sont d'anciens
employés retraités