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Rapport de stage à  l'inspecteur principal provincial de l'enseignement primaire, secondaire et professionnel de Kinshasa- ouest

( Télécharger le fichier original )
par Christophe Papy BUKASA KADIMA
Institut supérieur de stastitique de Kinshasa - Licence en comptabilité 2011
  

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CHAPITRE 1. APERCU HISTORIQUE

L'histoire de l'Inspection de l'Enseignement est liée à l'histoire de l'enseignement au Congo.

La création d'école par l'Etat Indépendant du Congo, en sigle EIC, fut précédée par l'ouverture des plusieurs missions créées en 1880 et 1890. Durant cette décennie, il existait une certaine forme d'inspection mais ces activités étaient plutôt sporadiques et à leur tour lié aux finalités de l'Enseignement de cette époque. Les supérieurs religieux visitaient les différents postes de missions et contrôlaient entre autre le fonctionnement des écoles.

C'est seulement en 1880 que l'EIC, par le décret du 12 juillet, ouvrira les premières écoles de l'Etat. Le règlement d'exécution du décret du 30 août obligeait les missions à se conformer à l'éducation des enfants, au programme de l'Etat ou à un autre approuvé par le Gouverneur Général. C'est à partir de ce décret que se situe le début d'une forme d'inspection scolaire officielle puisque les colonies scolaires des missions furent soumises à l'inspection de l'Etat.

Les colonies scolaires des missions dépendaient des fonctionnaires de justice qui servaient de liens entre les missions et les écoles.

Ces derniers n'étaient certainement pas formés par l'inspection scolaire. Il s'agissait probablement d'un contrôle administratif. L'inspection des écoles n'était pas une activité bien définie mais faisait d'un ensemble d'activité de contrôle de différents postes de l'EIC.

Les inspecteurs envoyés par le Gouverneur Général avaient comme mission de vérifier si l'orientation agricole et professionnelle était présente dans le programme des écoles ouvertes par les missions ou par l'Etat et confié aux missions.

Aucune allusion n'est faite à un contrôle pédagogique et encore moins à une action qui viserait l'amélioration du niveau de l'enseignement donné.

Quant au contrôle des écoles de l'Etat Indépendant du Congo, on peut retenir trois caractéristiques. Il était avant tout sporadique et non organisé avec des attitudes purement administratives.

A la reprise du Congo en 1908 par la Belgique, l'Inspection n'est toujours pas ressentie comme une nécessité pédagogique mais plutôt comme une formalité administrative qui peut se faire par des fonctionnaires non spécialistes de l'enseignement. Dès la reprise, les autorités se sont rendues compte que pour obtenir une idée claire sur la situation de l'enseignement et pour obtenir un avis objectif et compétent sur les différents problèmes de l'enseignement, il était nécessaire de faire appel à des personnes qui soient à la hauteur de ce travail. Ils créent ainsi le 15 juillet 1909, un comité Consultatif de l'Enseignement.

Le travail au sein du comité du consultatif de l'enseignement pouvait être considéré comme un travail d'inspecteur tout en étant pas un travail spécifique d'inspecteur. En effet, les Inspecteurs d'Etat contrôlaient durant leur visite des provinces la totalité des services administratifs des provinces, y copris les écoles.

C'est durant la première guerre mondiale, précisément en 1916, que lance l'idée d'organiser une enquête en vue d'arriver à une politique scolaire mieux définie. Cette enquête fit ressortir la nécessité d'un contrôle par un service organisé.

L'Inspection Générale désirée depuis plusieurs années comme une nécessité, sera créée le 25 décembre 1926 par l'ordonnance n°129/SG. Selon cette ordonnance, les attributions de l'Inspecteur Général sont déterminées comme suit :

1. Examen de toutes questions relatives à l'enseignement et des rapports rendant compte de l'activité des écoles officielles ou subsides ;

2. Organisation de l'inspection des établissements scolaires ;

3. Les oeuvres postscolaires

Il est établi qu'à partir de l'année scolaire 1926-1927, les inspecteurs missionnaires s'occupent de l'inspection de toutes les écoles de leur circonscription tandis qu'un service officiel d'inspection comprend un Inspecteur Général au siège du Gouvernement et des inspecteur provinciaux. Ils jouent le rôle des conseillers du Gouverneur Général et des Gouverneurs de province en matière d'enseignement.

Organe de contrôle au départ, l'Inspection Générale sera envahi par le désir gestionnaire. C'est ainsi que dès 1932, les Inspecteurs Provinciaux délaissent les routes pour les bureaux, de telle façon que dès 1934, on abandonne le nom d'Inspection Générale pour celui du service de l'enseignement et du contentieux.

Il faudra attendre la fin de la 2ème guerre mondiale pour voir apparaitre dans l'organigramme de 1948 la distinction entre la gestion et le contrôle par la création de deux services distincts à l'intérieur de la 2ème Direction Générale.

Le premier s'occupe de la gestion de l'enseignement officiel ; de la subsidiassions de l'enseignement non-officiel, tandis que le deuxième s'occupe du contrôle de l'enseignement.

L'Inspection Générale, en tant que celle, est recréée en avril 1965. La circulaire n°1056 du 15 juillet 1971, le Secrétaire Général invite les Inspecteurs à comprendre la portée exacte de leur rôle de conseiller et d'animateur.

Après différentes mutations et dénominations qu'a connues ce corps, l'ordonnance n°78-375 du 06 septembre 1978 est venue réorganisée l'Inspection Générale, définissant et fixant ainsi le rôle du corps des inspecteurs.

La loi-cadre n°86/005 du 22/09/1986 en son chapitre III sur le contrôle de cet enseignement et renforcée par l'ordonnance n°231/91 du 15/08/1991. Celle-ci charge le corps des Inspecteurs de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel de contrôler et de promouvoir l'enseignement national et l'éducation scolaire.

Ce corps est composé d'un personnel qualifié et compétent.

Les inspecteurs sont sélectionnés parmi les meilleurs enseignants qui ont fait preuve de bonne cotation dans l'exercice de leur fonction et passant par un concours d'évaluation pour retenir les meilleurs.

Les textes de cette dernière nous renseignent sur les structures, le fonctionnement et l'organisation de l'Inspectorat Général de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel.

Ce corps est dirigé un Inspecteur Général ayant le rang de Secrétaire Général et comprend les services de l'Administration Centrale et ceux des Administrations Provinciales.

Notre intérêt va se focaliser sur le service de l'administration provinciale, en l'occurrence l'Inspection Principale Provinciale de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel de Kinshasa-ouest, province dans laquelle nous avions effectué notre stage.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway