CHAPITRE 1. APERCU HISTORIQUE
L'histoire de l'Inspection de l'Enseignement est liée
à l'histoire de l'enseignement au Congo.
La création d'école par l'Etat
Indépendant du Congo, en sigle EIC, fut précédée
par l'ouverture des plusieurs missions créées en 1880 et 1890.
Durant cette décennie, il existait une certaine forme d'inspection mais
ces activités étaient plutôt sporadiques et à leur
tour lié aux finalités de l'Enseignement de cette époque.
Les supérieurs religieux visitaient les différents postes de
missions et contrôlaient entre autre le fonctionnement des
écoles.
C'est seulement en 1880 que l'EIC, par le décret du 12
juillet, ouvrira les premières écoles de l'Etat. Le
règlement d'exécution du décret du 30 août obligeait
les missions à se conformer à l'éducation des enfants, au
programme de l'Etat ou à un autre approuvé par le Gouverneur
Général. C'est à partir de ce décret que se situe
le début d'une forme d'inspection scolaire officielle puisque les
colonies scolaires des missions furent soumises à l'inspection de
l'Etat.
Les colonies scolaires des missions dépendaient des
fonctionnaires de justice qui servaient de liens entre les missions et les
écoles.
Ces derniers n'étaient certainement pas formés
par l'inspection scolaire. Il s'agissait probablement d'un contrôle
administratif. L'inspection des écoles n'était pas une
activité bien définie mais faisait d'un ensemble
d'activité de contrôle de différents postes de l'EIC.
Les inspecteurs envoyés par le Gouverneur
Général avaient comme mission de vérifier si l'orientation
agricole et professionnelle était présente dans le programme des
écoles ouvertes par les missions ou par l'Etat et confié aux
missions.
Aucune allusion n'est faite à un contrôle
pédagogique et encore moins à une action qui viserait
l'amélioration du niveau de l'enseignement donné.
Quant au contrôle des écoles de l'Etat
Indépendant du Congo, on peut retenir trois caractéristiques. Il
était avant tout sporadique et non organisé avec des attitudes
purement administratives.
A la reprise du Congo en 1908 par la Belgique, l'Inspection
n'est toujours pas ressentie comme une nécessité
pédagogique mais plutôt comme une formalité administrative
qui peut se faire par des fonctionnaires non spécialistes de
l'enseignement. Dès la reprise, les autorités se sont rendues
compte que pour obtenir une idée claire sur la situation de
l'enseignement et pour obtenir un avis objectif et compétent sur les
différents problèmes de l'enseignement, il était
nécessaire de faire appel à des personnes qui soient à la
hauteur de ce travail. Ils créent ainsi le 15 juillet 1909, un
comité Consultatif de l'Enseignement.
Le travail au sein du comité du consultatif de
l'enseignement pouvait être considéré comme un travail
d'inspecteur tout en étant pas un travail spécifique
d'inspecteur. En effet, les Inspecteurs d'Etat contrôlaient durant leur
visite des provinces la totalité des services administratifs des
provinces, y copris les écoles.
C'est durant la première guerre mondiale,
précisément en 1916, que lance l'idée d'organiser une
enquête en vue d'arriver à une politique scolaire mieux
définie. Cette enquête fit ressortir la nécessité
d'un contrôle par un service organisé.
L'Inspection Générale désirée
depuis plusieurs années comme une nécessité, sera
créée le 25 décembre 1926 par l'ordonnance n°129/SG.
Selon cette ordonnance, les attributions de l'Inspecteur Général
sont déterminées comme suit :
1. Examen de toutes questions relatives à
l'enseignement et des rapports rendant compte de l'activité des
écoles officielles ou subsides ;
2. Organisation de l'inspection des établissements
scolaires ;
3. Les oeuvres postscolaires
Il est établi qu'à partir de l'année
scolaire 1926-1927, les inspecteurs missionnaires s'occupent de l'inspection de
toutes les écoles de leur circonscription tandis qu'un service officiel
d'inspection comprend un Inspecteur Général au siège du
Gouvernement et des inspecteur provinciaux. Ils jouent le rôle des
conseillers du Gouverneur Général et des Gouverneurs de province
en matière d'enseignement.
Organe de contrôle au départ, l'Inspection
Générale sera envahi par le désir gestionnaire. C'est
ainsi que dès 1932, les Inspecteurs Provinciaux délaissent les
routes pour les bureaux, de telle façon que dès 1934, on
abandonne le nom d'Inspection Générale pour celui du service de
l'enseignement et du contentieux.
Il faudra attendre la fin de la 2ème guerre
mondiale pour voir apparaitre dans l'organigramme de 1948 la distinction entre
la gestion et le contrôle par la création de deux services
distincts à l'intérieur de la 2ème Direction
Générale.
Le premier s'occupe de la gestion de l'enseignement
officiel ; de la subsidiassions de l'enseignement non-officiel, tandis que
le deuxième s'occupe du contrôle de l'enseignement.
L'Inspection Générale, en tant que celle, est
recréée en avril 1965. La circulaire n°1056 du 15 juillet
1971, le Secrétaire Général invite les Inspecteurs
à comprendre la portée exacte de leur rôle de conseiller et
d'animateur.
Après différentes mutations et
dénominations qu'a connues ce corps, l'ordonnance n°78-375 du 06
septembre 1978 est venue réorganisée l'Inspection
Générale, définissant et fixant ainsi le rôle du
corps des inspecteurs.
La loi-cadre n°86/005 du 22/09/1986 en son chapitre III
sur le contrôle de cet enseignement et renforcée par l'ordonnance
n°231/91 du 15/08/1991. Celle-ci charge le corps des Inspecteurs de
l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel de contrôler et de
promouvoir l'enseignement national et l'éducation scolaire.
Ce corps est composé d'un personnel qualifié et
compétent.
Les inspecteurs sont sélectionnés parmi les
meilleurs enseignants qui ont fait preuve de bonne cotation dans l'exercice de
leur fonction et passant par un concours d'évaluation pour retenir les
meilleurs.
Les textes de cette dernière nous renseignent sur les
structures, le fonctionnement et l'organisation de l'Inspectorat
Général de l'Enseignement Primaire, Secondaire et
Professionnel.
Ce corps est dirigé un Inspecteur Général
ayant le rang de Secrétaire Général et comprend les
services de l'Administration Centrale et ceux des Administrations
Provinciales.
Notre intérêt va se focaliser sur le service de
l'administration provinciale, en l'occurrence l'Inspection Principale
Provinciale de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel de
Kinshasa-ouest, province dans laquelle nous avions effectué notre
stage.
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