3.3. Situation du bois dans la zone
périphérique du PNKB
La période 1980 à 1998 et par la suite,
s'est caractérisée par une exploitation massive et
incontrôlée des boisements et des réserves
forestières. Jusqu'aux années 80, les paysans se procuraient
leurs combustibles dans ces réserves par la coupe des branches,
brindilles et écorces des arbres. Cette période de 1980 à
1998 a vu l'apparition des pratiques consistant en des coupes à blanc
pour le sciage des planches, la production du charbon de bois et la briqueterie
avec un pic en 1986.
L'arrivée massive des réfugiés
rwandais dès 1994 a été le moment critique ou une
destruction à grande à grande échelle des boisements a
été opérée. Les boisements individuels
étaient rares dans la zone tampon, les populations se livrant à
la recherche du bois de chauffe et de construction dans le PNKB.
2.4. Circuit d'exploitation forestière à
Bunyakiri 2.4.1. Généralités
En général certains exploitants ont une
très faible influence sur la façon dont les employés
coupent leur bois. Quand besoin d'argent il y en a, les exploitants moyens
vendent les arbres sur pied pour un prix global et laissant les acheteurs
couper comme bon leur semble. Souvent, ces derniers coupent à blanc,
suppriment en-même temps les autres arbres qui ne sont pas parvenus
à maturité. Ils anéantissent la
régénération et fréquemment, la surface si
exploitée à blanc est dévastée par un incendie. Il
s'en suit d'importantes pertes en qualité et quantité. La
forêt ne produit plus qu'une faible quantité et qualité en
valeur de ce qu'elle devrait fournir. Ce qui conduit au déboisement
systématique, en trainant le lessivage des terres arables sans portion
bénéfique en faveur des exploitants forestiers. Pourtant si
eux-mêmes supportaient le coût d'exploitation en vendant les
produits à l'usine, ils obtiendraient deux ou trois fois plus d'argent
qu'en vendant sur pied leurs arbres.
2.4.2. Intervention de l'Etat dans le circuit
d'exploitation forestière
Pour des raisons économiques,
écologiques et naturelles ; l'Etat devrait l'entreprendre l'exploitation
forestière. Le client doit se conformer au sujet des lois locales qui
peuvent s'appliquer à son égard. En RDC, le ministère
de
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l'environnement et de la conservation de la nature
délivre aux exploitants forestiers un permis spécial de coupe du
bois sous l'avis du chef de bureau régional. Ce permis est aussi valable
pour transporter en camion les produits forestiers sur routes publiques
même si lesdits produits proviennent de sa
propriété.
Dans la plupart des zones forestières, cette
formalité n'est pas remplie avec toute sa rigueur ca quiconque exploite
sur sa propriété, confond celle-ci avec son travail habituel en
ce qui touche la cotisation d'assurances. Actuellement, on assiste à une
exploitation purement illicite. Ce service de contrôle n'arrive plus
exactement à vérifier les limites de chaque
propriété en vue d'éviter tout délit d'outrepasse.
Cette situation se justifie par les données statistiques de l'exercice
2008 de la division de l'environnement et conservation de la nature du
Sud-Kivu, comptant 25 exploitants forestiers titulaires de permis de coupe du
bois sur 88 détenants des licences de commercialisation de
bois.
A) Condition de l'octroi de permis de coupe du bois
Selon la Division Provinciale de l'Environnement, pour
avoir accéder à l'octroi
de permis de coupe de bois, il faut être en
possession de :
> un croquis à l'échelle de 1/20.000 e
(coupe de bois) ;
> un croquis à l'échelle de 1/20.000 e
(carte de la zone) ;
> inventaires des essences forestières
(1ère, 2ème, 3ème qualité)
par l'agent ou
technicien de l'environnement ;
> inventaires des matières d'exploitation
;
> nombre d'hectares demandés par
an.
Il faut noter toutefois posséder un document
relatif contresigné par le chef de Bureau
de l'environnement régional et enfin par le
gouverneur de province.
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