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REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE(E.S.U) INSTITUT
SUPERIEUR PEDAGOGIQUE
I S P/ BUKAVU
B .P 854/BUKAVU
SECTION : SCIENCES EXACTES
DEPARTEMENT DE GEOGRAPHIE ET GESTION DE L'ENVIRONNEMENT
Etude de l'exploitation et de la
commercialisation des produits ligneux à
Bukavu (Marché T.P./ Industriel)
Par BALEZI MUKENGE
Travail présenté en vue de l'obtention de
Diplôme de Graduat en Géographie
Année académique 2009- 2010
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CHAPITRE 0. INTRODUCTION GENERALE
L'environnement est devenu une préoccupation
majeure, non seulement des pays riches, mais aussi et surtout des pays pauvre.
Aujourd'hui l'homme est considéré comme espèce vivante
faisant partie d'un système de relation et d'inter-relation avec son
milieu naturel. Il en résulte que l'action humaine a des effets directs
ou indirects sur l'environnement. De ce fait, l'environnement est l'ensemble
des facteurs qui influent sur le milieu ou dans lequel vit l'homme. Le terme
environnement ne veux donc dire pollution ou atteinte au milieu naturel, mais
l'ensemble des conditions naturelles et humaines qui agissent les unes sur les
autres et qui caractérisent un milieu.
Bref, l'environnement est tout ce qui nous entoure,
c'est-à-dire l'ensemble des éléments naturels et sociaux
dans lesquels l'homme et les autres organismes vivent et d'où ils tirent
leurs substances.
0.0. Choix et Intérêt du
sujet
Le choix du sujet a été motivé
par le fait que les problèmes de conservation de la nature et
d'exploitation rationnelle des ressources naturelles semblent être
négligés dans les milieux environnant la ville de Bukavu en
particulier et dans la province du Sud-Kivu en général. A travers
ce travail, nous voulons montrer comment se fait le déboisement au
Sud-Kivu en général et à la périphérie de
Bukavu en particulier, ainsi que la commercialisation des produits ligneux. Ce
qui peut aider à arrêter des stratégies de protection dans
ces milieux. L'intérêt de ce travail se justifie parce qu'il
traite d'un point important dans la vie humaine, la déforestation
étant l'un des facteurs qui sont à l'origine des problèmes
environnementaux aujourd'hui.
0.1. Problématique et Hypothèse
0.1.1. Problématique
Depuis un temps, la forêt est de plus en plus
détruite au point qu'elle recule constamment. La forêt couvre 25 %
de la superficie nationale. En plus de sa fonction écologique de
protection des équilibres climatiques et hydrologiques, s'ajoute les
fonctions économiques et sociales (Baguma, 2005). L'homme qui devrait
conserver son espace vital, doit promouvoir tout comportement susceptible de
maintenir l'équilibre de l'écosystème.
En effet, les problèmes environnementaux de
Bukavu sont liés au développement rapide de la ville depuis 1960.
Les mauvaises conditions de vie des populations de Bukavu et son hinterland,
sont à la base de l'exploitation anarchique
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de la forêt, avec comme conséquence, sa
régression voire même le risque de sa disparition. La
surexploitation des ressources végétales ainsi cadre de vie
entrainent des incidences néfastes sur l'environnement et crée
des situations de plus en plus inquiétants notamment : la diminution de
certaines essences végétales, les perturbations climatiques
(faible pluviosité et canicule observée ce dernier temps ; la
prolifération des insectes et maladies).
Compte tenu de ce qui précède, certaines
questions méritent d'être posées, notamment :
- Pourquoi le déboisement
accéléré autour de la ville de Bukavu ?
- Qui en sont responsables ?
- Comment procèdent-ils pour détruire la
forêt ?
- Quelle est la destination des produits ligneux
obtenus après le déboisement et comment sont-ils
transportés ?
- Ces produits ligneux permettent-ils de modifier le
niveau de vie des populations de l'hinterland ?
0.1.2. Hypothèse du travail
L'hypothèse est une proposition à partir
de laquelle on raisonne pour resoudre un problème, un
théorème (Larousse, 1989).
L'hypothèse est aussi une proposition
résultant d'une observation que l'on soumet au contrôle de
l'expérience ou que l'on vérifie par déduction (Raymond
Quivy, Van Compenhoudt, Manuel de recherche en sciences sociales ; éd.
Dunod, France 1995, 287 pages).
Nous pensons que la commercialisation des produits
ligneux à Bukavu est fonction d'un certain nombre de facteurs parmi
lesquels nous citons :
- le déboisement anarchique dans l'hinterland de
Bukavu ;
- la résolution des problèmes
socio-économiques des populations rurales et urbaines ;
- la vente massive du bois et du charbon de bois à
Bukavu ;
- la construction des maisons, construction des
clôtures, des haies vives, des ponts,...
- la facilité de transport des produits
ligneux.
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0.2. Etat de la question
Bien des chercheurs on abordé l'étude de
la commercialisation des produits ligneux au Sud-Kivu sous des angles
différents. Nous citons à titre illustratif quelques TFE et
Mémoires ayant traité la question :
- Le système d'approvisionnement et
d'écoulement des produis manufacturés au marché de Kadutu
: cas du secteur commercial (Marie Birhacimana B. 2003).
- Approvisionnement de la ville de Bukavu en planches
et en charbons de bois en provenance de Ninja, Kalonge et Bunyakiri, et ses
conséquences sur l'environnement forestier. Kapepa Kisubi
Barthélemie (2008).
- La commercialisation du bois dans la ville de Bukavu
(Matondo Bitangila Bonhomme, 2006).
- La commercialisation du bois dans la ville de Bukavu
et son impact sur l'environnement péri-urbain. Bisimwa Balekembaka
(2006).
Face aux travaux réalisés
antérieurement, notre travail revient à la remise en cause de
différentes pressions que subissent les aires protégées de
la République Démocratique du Congo. Qu'à cela ne
tiennent, les dégats restent énormes et en dépit de tout,
la ville de Bukavu a toujours besoin des produits ligneux qui lui sont fournis
par les milieux ruraux qui l'environnent. Tant que des mesures propres à
réduire l'impact prévisible de la consommation des produits
ligneux sur l'environnement ne seront mises en place, le constat montre que
l'exploitation continuera et la ville en aura davantage besoin.
0.3. Méthodologie du travail
0.3.1. La technique documentaire
Pendant notre période d'étude, nous
sommes parvenus à lire différents documents en rapport avec la
déforestation et les changements climatiques, mais également
beaucoup d'autres écrits sur la commercialisation des produits ligneux
dans la ville de Bukavu et son impact sur l'environnement.
- T.F.E et Mémoires
- Rapports de différents séminaires sur
l'environnement, la déforestation et les changements climatiques (la
désertification, ...).
- Les ouvrages en rapports avec l'environnement et les
produits ligneux.
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0.3.2. La préparation du questionnaire et
l'enquête sur le terrain
Ce travail scientifique (Travail de Fin d'Etudes)
cherche à expliquer le pourquoi de l'exploitation et de la
commercialisation, de la conservation des planches et de braise au Sud-Kivu en
général et dans la ville de Bukavu en particulier. Nous avons
constitué un questionnaire auquel les commerçants de produits
ligneux devraient répondre en vue de fournir des données à
traiter dans cette étude. Dans le marché T.P./ Industriel, nous
avons recensé des catégories diverses de commerçants. Nous
avons travaillé avec environ 50 vendeurs des planches et environ 50
vendeurs de braises comme échantillon soit 100 %.
0.3.3. La méthode descriptive
La méthode descriptive nous a permis de
décrire les milieux faisant objet de notre étude surtout
démographique et environnement.
· Pour comprendre le présent, il est
nécessaire de recourir au passé. Il s'agit de chercher les
relations ou les données qui ont été trouvées dans
les années passées (faits passés) et les comparer avec
celle d'aujourd'hui. Cette façon de faire étant purement
historique et comparative, elle nous a permis de comprendre les causes de la
surexploitation, mais aussi elle nous a aidé à saisir certains
projets de conservation des ressources dans les années passées.
Cette méthode nous a permis de comparer les quantités
d'espèces exploitées dans le passé et celles qui sont
exploitées à ces jours.
0.4. Subdivision du travail
Hormis l'introduction générale et la
conclusion, notre travail intitulé « La commercialisation des
produits ligneux dans la ville de Bukavu (cas du marché de T.P./
Industriel) », comprend schématiquement 3 chapitres.
- Le premier chapitre est intitulé :
Présentation du milieu d'Etude (la situation géographique, la
division administrative, la topographie, ...).
- Le deuxième chapitre s'intéressera
à l'Exploitation du bois en milieu rural (cas du territoire de Kalehe
(Bunyakiri).
- Le troisième chapitre traite des produits
ligneux et des vendeurs de ces produits au marché T.P./
Industriel.
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0.5. Difficultés rencontrées
Lors de la descente sur le terrain, nous nous sommes
hertés à un certain nombre de problèmes parmi lesquels
nous citons :
> L'insuffisance des données due aux
difficultés financières et suite aux caprices des exploitants du
bois.
> Certains chefs des dépôts nous
considéraient comme des agents des services techniques de l'Etat et
pensaient que notre présence les exposerait à la paie des
taxes.
> D'autres vendeurs espéraient recevoir une
aide pécuniaire de notre part. toutefois, ils étaient
déçus d'apprendre que nous étions des chercheurs et ne
voulaient plus coopérer avec nous.
> La disponibilité des dirigeants du
marché et report de la question ont également constitué un
obstacle à l'évolution parfaite de notre travail.
Un travail comme le notre ne prétend pas
être exhaustif. En effet, les difficultés de recherche et le temps
nous imparti nous ont obligés de nous limiter aux points traités
dans cette étude.
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CHAPITRE 1. LE MILIEU D'ETUDE
1.1.
Présentation Monographique de la ville de Bukavu
1.1.1. Situation Géographique et aspects physiques
1.1.1.1. Situation géographique
La ville de Bukavu se trouve à l'Est de la
République Démocratique du Congo (RDC), dans la région du
Sud-Kivu dont elle est le chef-lieu. Appelée Constermanoville dans le
temps, la ville de Bukavu 1614 m d'altitude et est ainsi la ville la plus
élevée de la RDC. Ses coordonnées géographiques
sont 2°30' latitude sud et 23° 51' longitude Est, ville située
à l'extrémité sud du Lac Kivu. Elle est limitée au
Nord par le Lac Kivu, à l'Est par le biais de la Ruzizi qui la
sépare de Cyangugu qui est une préfecture Rwandaise (voir figure
1).
Figure 1. La ville de Bukavu
8
1.1.1.2. Relief et Topographie
L'originalité morphologique de la région
de Bukavu et ses environ, est le résultat du volcanisme, de la
différenciation lithologique, de la tectonique et des mouvements de
masse.
Dans une communication faite lors du séminaire
sur l'érosion en 1984, K. Grzybowski (1984) a distingué quatre
unités orographiques aux superficies fortes inégales et
disposées en marches d'escalier descendant vers le Lac Kivu.
> Les hauts plateaux du mont Mbogwe (au Sud et
à l'Ouest) d'altitude supérieure à 2000 m descendant vers
le Nord et l'Est par plusieurs replats étagés d'escarpements de
faille à pentes très raides.
> Les bas plateaux d'Ibanda, Panzi et Bagira
(1560-1638) entaillés par les cours d'eau, affluents de la Ruzizi et du
lac.
> Le littoral du Lac Kivu, une bande étroite
dont le niveau moyen est de 1460 m (niveau du lac).
> La vallée de la Ruzizi, une gorge profonde
d'environ 100 m (voire plus vers l'aval) et à versants
raides.
Le relief de la région est donc
caractérisé par de très fortes pentes qui sont le
résultat de la tectonique, c'est-à-dire de la formation du «
Western rift valley ». Leur valeur moyenne d'après les calculs
faits par R. Ruvega (1976) est de 27 % ou 15° 7', ce qui est favorable au
déclenchement de l'érosion.
1.1.1.3. Approche climatique
La ville de Bukavu et ses environ connaissent un
climat tropical humide à courte saison sèche, mais cette
dernière décennie, cette saison est prolongée
jusqu'à 3 à 4 mois. Par contre, ce climat est
modéré par l'altitude (1500 m à 2000 m) avec de fortes
pluviosités et la température dépasse rarement 20° c
; elle varie souvent entre 18° et 20°. Cette modération
s'explique aussi par les influences géographiques qui s'observent dans
la ville (lac, montagnes, parcs de Kahuzi-Biega et Itombwe).
Selon Anne Marie B. (2005), la pluviométrie
dans la ville de Bukavu présente deux saisons dont la saison des pluies
dépasse parfois 8 mois, c'est-à-dire qu'elle va parfois de
Septembre jusqu'en mai, et la saison sèche qui va de Juin en Août
dont près de 3 mois. Un tel climat est du type Awz (tropical à
long hivernage) selon la classification de Koppen.
9
Tableau 1. Pluie de la station de Bukavu 2° 454'
latitude sud
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
M
|
J
|
Jt
|
At
|
S
|
O
|
N
|
D
|
Total
|
t°
|
20.2
|
20.0
|
17.8
|
19.5
|
20.0
|
19.9
|
22.9
|
20.6
|
20.8
|
24.4
|
19.8
|
19.5
|
20.45
|
Pmm
|
128.5
|
144.8
|
168.8
|
142.1
|
82.0
|
27.7
|
13.9
|
40.8
|
109.5
|
134
|
176.5
|
153.2
|
1321.8
|
Ce climat est caractérisé par : T.M.A :
20,45 ° c
Précipitation irrégulières de
1321, 8 m par an avec deux saisons dont la plus longue est celle de la saison
des pluies qui va de septembre jusqu'en Mai, et la plus courte correspond
à la saison sèche qui va de juin en Août. L'amplitude
thermique annuelle de ce climat est de 4,9° inférieure à
5° c.
1.1.1.3. Sol et Sous-sol
La ville de Bukavu comprend presqu'entièrement
des sols volcaniques argileux de couleur rouge et résulte de
l'altération des basaltes donnant naissance aux argiles et aux roches
apparentées. Les argiles vérifiées un peu partout dans les
sols de Bukavu, montrent une épaisseur de 2 à 3 m ; elles servent
aussi de ciment aux graviers des basaltes (Ferh, 1982,
inédit).
1.1.1.4. Végétation
L'humidité abondante et presque permanente dans
les sols volcaniques bien drainés, appelle tout naturellement une
végétation forestière abondante. Mais, la population
galopante, renforcée par la pression sociale exercée par
l'extension anarchique des quartiers périphériques de la ville,
ne permet jamais la réinstallation de la forêt. Il est à
observer que Bukavu est sursaturée à telle enseigne que la
végétation dans la ville a presque perdu sa verdure. Cela
s'explique suite à l'augmentation de la population et de l'occupation
des terres qui sont impropres au lotissement. Tous les terroirs de plus une de
25 à 45 % de pente sont considérés les lieux d'habitation,
tel est le cas de notre bassin versant.
Bukavu n'a plus une végétation
particulière sauf que des arbustes il y en a sur certains recoins
protégés encore. Des efforts et essaies maintiennent encore
quelques arbres débout : arbres ornementaux le long des avenues et dans
certaines parcelles, arbres forestiers, des jardins fleurissent et de fois
quelques cultures vivrières.
10
1.1.1.5. Hydrographie
Tenant compte de la topographie et du système
de pentes topographie et du système de pentes, tous les cours d'eau
jouent un rôle dans l'exécution des eaux fluviales et eaux
usées. C'est pourquoi les débits des rivières de Bukavu
augmentent très sensiblement pendant la période
pluvieuse.
En commune de Kadutu, l'hydrographie est
constituée par la rivière Kawa qui sépare Kadutu d'Ibanda
et ses affluents (Kahushu, Kabuye, Funu, ...). En commune de Bagira,les
principaux cours d'eau sont Wesha séparant Bagira de Kadutu, Bwindi et
Nyakaliba.
1.1.1.6. Situation politico-administrative et
démographique
a) Situation administrative
La ville de Bukavu, le chef-lieu de la province du
Sud-Kivu, est dirigée par un maire de la ville secondé par un
maire adjoint. Elle comporte trois communes urbaines qui sont des
entités administratives décentralisées, à savoir :
Bagira, Ibanda et Kadutu. Chaque commune est dirigée par un bourgmestre
secondé par un bourgmestre adjoint. La commune est subdivisée en
quartiers, les quartiers en cellules et les cellules en avenues.
Tableau n° 2. Subdivision administrative de
Bukavu
Communes
|
Qartiers
|
Cellules
|
|
I. Nyakavogo
|
1. Fariala 2. Potopoto 3. Chinyamizizi
|
|
II. Lumumba
|
4. Kajangu 5. Botozo
|
Bagira
|
III. Kasha
|
6. Mulambula 7. Chikera 8. Chikonyi
|
|
|
9. Kaneshe 10. Chiriri 11.Mulwa 12. Chahi
|
|
IV. Mosala
|
13. Garhunva 14. Buholo
|
|
V. Nyamugo
|
15. Funu 16. Utu 17. Lomami
|
|
VI. Cimpunda
|
10. Byasi 19. Ulindi
|
Kadutu
|
VII. Kasali
|
20. Rukumbuka 21. Elila
|
|
VIII. Nkafu
|
22. Nkafu 23. Sake
|
|
IX. Nyakaliba
|
24. Nyakariba 25. Nyamulagira
|
|
X. Kajangu
|
26. Busoke
|
11
|
XI. Ndendere
|
27. Nyamoma 28. Ruzizi 29. Maniema 30. Nyawera 36.
Muhumba
|
Ibanda
|
XII. Nyalukemba
|
31. Muhungu 32. Nguba 33. Major Vangu
|
|
XIII. Panzi
|
35. Mulengezi 37. Kazaroho 34. Bizimana
|
|
b) Démographie
La ville de Bukavu connaît ces dernières
années, une explosion démographique très rapide due
surtout à l'exode rural provoqué par l'insécurité
en milieux ruraux, liée aux guerres dites de libération et
ç la présence des bandes armées nationales et
étrangères.
Cependant, bien avant l'avènement des
réfugiés rwandais, l'exode rural avait été à
la base de l'érection de nouveaux lotissements. Ils ont favorisé
ainsi le développement des constructions anarchiques dans de nouveaux
quartiers (bidonvilles) surtout à Ibanda et à Kadutu. Comme la
ville de Bukavu a été érigée sur le territoire des
Bashi, on comprend aisément que ceux-ci sont plus nombreux que les
habitants appartenant à d'autres tribus et ethnies à savoir
Bahavu,les Barega, les Bavira, les Bafuliro, ... et ceux venant d'autres
territoires ou provinces. La ville de Bukavu héberge une population en
croissance rapide. Elle est de 48269 habitants en 1960 à 395931
habitants en 2002. Soit une augmentation de 347662 habitants en 42
ans.
Communes
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Superficie
|
Densité
|
Bagira
|
30002
|
32803
|
49213
|
50990
|
163008
|
37,60
|
43 Hab.
|
Ibanda
|
48323
|
52943
|
64355
|
75097
|
240718
|
12,50
|
192 Hab.
|
Kadutu
|
57360
|
57925
|
73741
|
74449
|
263475
|
10,00
|
263 Hab.
|
Total
|
135685
|
143671
|
187309
|
200536
|
667201
|
60,10
|
111 Hab ;
|
|
Source : INS
c) La ville de Bukavu connait une densité de
plus en plus forte, ce qui se traduit par des constructions anarchiques que
l'on observe dans les nouveaux lotissements surtout en commune d'Ibanda. Les
parcelles industrielles et les espaces jadis jalousement conservées sont
morcelés et abritent des constructions.
Si dans certains quartiers on construit en
matériaux durables (le cas de Ndendere), dans d'autres cependant, ce
sont des maisons en matériaux semi-durables qui y poussent (cas de
Panzi). C'est pourquoi les densités sont fortement élevées
dans ces coins. Les
En revanches, de petits jardins sont
aménagés et les gens n'ont vraisemblablement pas de champs
à cause de la forte densité.
12
maisons sont pour la plupart construites en planches
et d'autres tout simplement en briques à Panzi, Mulengeza et Nguba. Les
problèmes de distribution d'eau et d'électricité s'y
posent sérieusement. Les conditions d'hygiène et
d'évacuation des eaux et matières usées, constituent un
sérieux problème de salubrité dans ce
quartier.
1.1.1.7. Situation économique
A) Commerce et Industrie
A Bukavu, le commerce s'effectue plus dans le secteur
informel. Outre les magasins, boutiques et les alimentations, les principales
transactions commerciales se font au grand marché de Kadutu et dans les
petits marchés communaux appelés « Limanga ou Kasoko ».
Les transactions commerciales s'étendent en déhors de la ville de
Bukavu, les marché de Mudaka et Katana (dans le territoire de Kabare)
Mugogo et Munya (dans Walungu), et même plus loin à Uvira et
à Cyangugu (Rwanda). Les meilleurs marchés se trouvent en commune
d'Ibanda. Les matières précieuses occupent une certaine place
dans les transactions commerciales de Bukavu (comptoirs d'achat d'or, de
cassitérite et de coltan).
La ville de Bukavu étant touristiques, elle
regorge d'hôtels de luxe et plusieurs auberges. Des industries ou usines
comme BRALIMA, PHARMAKINA, SOKIPLAST à titre d'exemple, et tant d'autres
des produits alimentaires (boulangeries, boucheries, limonaderies). L'artisanat
occupe une bonne place de l'industrie manufacturière du cadre informel.
Les institutions financières sont en vieillesse aujourd'hui à
cause des guerres. Quelques banques ont reouvert leurs portes : (BIAC) et
beaucoup de COOPEC (MECREBU, COOPEC IMARA, COOPEC NYAWERA,...).
B) Agriculture et Elevage
Malgré l'interdiction de l'agriculture dans la
ville de Bukavu, elle est pratiquée de façon anarchique et
dispersée sur toute l'étendue de la ville sans un moindre respect
des normes urbanistiques. Ce qui y facilite l'érosion provoquant des
dégats considérables sur les populations et
l'environnement.
De même, l'élevage du gros bétail
est interdit dans la ville de Bukavu, mais la mesure n'est plus
respectée. Par-ci par-là on constate la divagation des
bêtes.
13
CHAPITRE 2. EXPLOITATION DES PRODUITS LIGNEUX A
BUNYAKIRI (TERRITOIRE DE KALEHE)
2.1. Présentation du milieu
2.1.1. Situation géographique
Le territoire de Kalehe a été
crée par l'arrêté royal de 28 mai 1917 sur l'organisation
territoriale de la colonie en ce qui concerne le district du Kivu, tel que
modifié par l'ordonnance-loi de l'administration générale
n°91/452 du 25 Décembre 1950. Il est nécessaire de dire ici
que le territoire n'a pas continué à garder ses limites
géographiques conformément aux dispositions de l'ordonnance-loi
n° 68/12 du 11 Janvier 1958, suite à la création du
territoire d'Idjwi en 1974. Depuis lors, sa superficie est de 4082,85
km2 et est limité :
- au Sud par le territoire de Kabare
- à l'Est par le Lac Kivu
- à l'Ouest par la rivière
Nyabarongo
- au Nord par les territoires de Walikale et de
Shabunda
2.1.2. Etude physique
Le territoire de Kalehe jouit d'un relief de montagne
avec une altitude de 1000 à 2000 m. il connaît une alternance
d'une saison sèche qui s'étant sur 4 mois qui va de fin Mai
à Septembre, et d'une saison de pluie plus longue que la saison
sèche. La saison de pluie va d'octobre à la fin du mois de Mai
(Franklin Bulonvu, 2006). Ce territoire est situé au bord du Lac Kivu
qui est logé dans le grand fossé tectonique, il présente
un relief montagneux et un sol dans l'ensemble argileux et très fertile.
Vers le Sud, le sol est argileux et n'est pas fertile, alors que le reste du
territoire est fertile. La végétation dominante est la
forêt dense submontagnarde, forêt de bambous et d'arbustes. En
dehors de cette végétation, la savane herbeuse se localise au
bord du lac.
Notre travail s'est effectué dans le territoire
de Kalehe, précisément à Bunyakiri qui se situe sur l'axe
routier Bukavu-Kisangani à 77 km de la ville de Bukavu dans la province
du Sud-Kivu et est situé à 28° 45' 54» et 28° 52'
18» longitude Est et 1°-2° 20' 42» latitude
Sud.
14
2.1.3. Division administrative de Bunyakiri (voir carte en
annexes)
Bunyakiri a comme chef-lieu Bunyakiri, nom de la
colline sur laquelle était situé le poste de l'Etat de Bunyakiri
créé en Juillet 1934 et dont la première direction
administrative fut confiée à l'administrateur assistant BRAV. Le
milieu est réparti en plusieurs groupements sur une superficie de 3572
km2. Les différentes localités et leurs chef-lieu sont
présentés dans le tableau n°4.
Tableau 4. Répartition de l'entité
administrative de Bunyakiri
Localités
|
Chef-lieu
|
Superficie (Km2)
|
Buloho
|
Maibano
|
547
|
Kalima
|
Kambegeti
|
1168
|
Mubugu
|
Tshigoma
|
744
|
Kalonge
|
Fendula
|
604
|
Ziralo
|
Tushunguti
|
508
|
Total
|
5
|
3571
|
Source : Franklin Bulonvu (2006)
Il ressort du tableau 4 que la collectivité de
Kalima est la plus étendue que d'autres avec une superficie de 1168 km
2 suivie de Mubugu (744 km2), de Kalonge avec 604
km2, de Buloho avec 547 km2 et de Ziralo avec 508
km2.
2.1.4. Situation économique
L'économie de Bunyakiri est fondée sur
l'agriculture, l'élevage, l'exploitation artisanale des minerais,
l'exploitation forestière et en faible proportion de la pisciculture.
L'agriculture se fait à l'aide des houes et machettes. En pratique,
cette agriculture se fait en brûlant les étendues à
cultiver. Les produits viviers qu'on y trouve sont : le manioc, le maïs,
les haricots, l'arachide, ...
2.2. Milieu humain
La répartition des populations autour du Parc
National de Kahuzi-Biega (PNKB) semble être en relation avec cinq
facteurs qui sont : le réseau routier, l'altitude, le sol, la
végétation et le gibier.
15
C'est ainsi que l'on remarque une densité de
population particulièrement élevée sur des sols des
cendres volcaniques très fertiles couverts d'une
végétation de savane facile à défricher et
situés à une altitude permettant une grande diversité
agricole. Mais suite à cette explosion démographique, les terres
arables ne peuvent pas satisfaire les besoins primaires, d'où la
pauvreté s'installe à Bunyakiri.
2.2.1. Interaction Homme-flore et Homme-faune
L'homme est sans doute l'agent de transformation le
plus puissant de l'écosystème. Sur la partie Est du PNKB
reliée a l'Ouest par un couloir situé sur le territoire du peuple
« Shi », on y pratique l'agriculture et la chasse pour la
subsistance.
Jusqu'en 1975, le PNKB ne connaissait pas d'emprise
humaine. C'est après cette année que suite aux habitations
villageoises englouties par l'extension du PNKB que le problème des
conflits fonciers s'est manifesté par la recherche du bois pour diverses
causes, la quite des espaces arables et pâturages, le braconnage des
gorilles, des éléphants et l'exploitation minière, ... Ce
qui a occasionné divers conflits entre les gestionnaires du PNKB et les
populations périphériques de Kalongue, Ninja, Bitale et
Bunyakiri, convaincues que la réaction du PNKB n'a aucun avantage et que
bien au contraire, elle aliène leur droit fondamental d'accès aux
ressources naturelles dont elles jouissaient pleinement. Ceci conduit à
l'opposition contre toute initiative, suite à l'exploitation
unilatérale de leur patrimoine ancestral CS : Conférence National
Souveraine, 1992. Rapport Finale de la Commission Energie.
2.2.2. Exploitation méchante des ressources
naturelles autour comme à l'intérieur du PNKB
L'exploitation de ressources naturelles ne se limite
pas seulement à l'occupation du couloir par des fermiers, mais aussi
à l'exploitation des ressources par des personnes en quête des
terres arables, minérales, trophées d'animaux, etc. L'abattage
d'arbres, la carbonisation, le sciage des planches et la prolifération
des carrières minières sont devenus de grandes activités
auxquelles s'adonnent certaines personnes souvent en complicité avec
certains voisins du parc. Aujourd'hui, la grande partie du parc est
sérieusement menacée ; les activités destructrices y
progressent dans tous les sens.
16
3.3. Situation du bois dans la zone
périphérique du PNKB
La période 1980 à 1998 et par la suite,
s'est caractérisée par une exploitation massive et
incontrôlée des boisements et des réserves
forestières. Jusqu'aux années 80, les paysans se procuraient
leurs combustibles dans ces réserves par la coupe des branches,
brindilles et écorces des arbres. Cette période de 1980 à
1998 a vu l'apparition des pratiques consistant en des coupes à blanc
pour le sciage des planches, la production du charbon de bois et la briqueterie
avec un pic en 1986.
L'arrivée massive des réfugiés
rwandais dès 1994 a été le moment critique ou une
destruction à grande à grande échelle des boisements a
été opérée. Les boisements individuels
étaient rares dans la zone tampon, les populations se livrant à
la recherche du bois de chauffe et de construction dans le PNKB.
2.4. Circuit d'exploitation forestière à
Bunyakiri 2.4.1. Généralités
En général certains exploitants ont une
très faible influence sur la façon dont les employés
coupent leur bois. Quand besoin d'argent il y en a, les exploitants moyens
vendent les arbres sur pied pour un prix global et laissant les acheteurs
couper comme bon leur semble. Souvent, ces derniers coupent à blanc,
suppriment en-même temps les autres arbres qui ne sont pas parvenus
à maturité. Ils anéantissent la
régénération et fréquemment, la surface si
exploitée à blanc est dévastée par un incendie. Il
s'en suit d'importantes pertes en qualité et quantité. La
forêt ne produit plus qu'une faible quantité et qualité en
valeur de ce qu'elle devrait fournir. Ce qui conduit au déboisement
systématique, en trainant le lessivage des terres arables sans portion
bénéfique en faveur des exploitants forestiers. Pourtant si
eux-mêmes supportaient le coût d'exploitation en vendant les
produits à l'usine, ils obtiendraient deux ou trois fois plus d'argent
qu'en vendant sur pied leurs arbres.
2.4.2. Intervention de l'Etat dans le circuit
d'exploitation forestière
Pour des raisons économiques,
écologiques et naturelles ; l'Etat devrait l'entreprendre l'exploitation
forestière. Le client doit se conformer au sujet des lois locales qui
peuvent s'appliquer à son égard. En RDC, le ministère
de
17
l'environnement et de la conservation de la nature
délivre aux exploitants forestiers un permis spécial de coupe du
bois sous l'avis du chef de bureau régional. Ce permis est aussi valable
pour transporter en camion les produits forestiers sur routes publiques
même si lesdits produits proviennent de sa
propriété.
Dans la plupart des zones forestières, cette
formalité n'est pas remplie avec toute sa rigueur ca quiconque exploite
sur sa propriété, confond celle-ci avec son travail habituel en
ce qui touche la cotisation d'assurances. Actuellement, on assiste à une
exploitation purement illicite. Ce service de contrôle n'arrive plus
exactement à vérifier les limites de chaque
propriété en vue d'éviter tout délit d'outrepasse.
Cette situation se justifie par les données statistiques de l'exercice
2008 de la division de l'environnement et conservation de la nature du
Sud-Kivu, comptant 25 exploitants forestiers titulaires de permis de coupe du
bois sur 88 détenants des licences de commercialisation de
bois.
A) Condition de l'octroi de permis de coupe du bois
Selon la Division Provinciale de l'Environnement, pour
avoir accéder à l'octroi
de permis de coupe de bois, il faut être en
possession de :
> un croquis à l'échelle de 1/20.000 e
(coupe de bois) ;
> un croquis à l'échelle de 1/20.000 e
(carte de la zone) ;
> inventaires des essences forestières
(1ère, 2ème, 3ème qualité)
par l'agent ou
technicien de l'environnement ;
> inventaires des matières d'exploitation
;
> nombre d'hectares demandés par
an.
Il faut noter toutefois posséder un document
relatif contresigné par le chef de Bureau
de l'environnement régional et enfin par le
gouverneur de province.
B) Matériels spécifiques ou non
spécialisés d'exploitation
Un grand nombre de matériels utilisés
pour l'exploitation agricole, peut être aussi employé pour celle
du bois notamment des matériels peu coûteux. L'exploitation
forestière à Bunyakiri étant manuelle, les exploitants se
servent du matériel suivant :
18
1. la hache : engin manuel que les bûcherons
adoptent comme outil de base. On l'utilise pour couper les petits et les gros
arbres, la broussaille de façon à dégager un espace
où l'on pourra travailler en sécurité. Pour l'abattage,
elle sert à découper l'entraille. C'est le meilleur outil qui
soit pour la plus grande de ce travail.
2. Scie à main et scie à long : ces
scies sont très utilisées à Bunyakiri dans l'exploitation
forestière dans tout chantier que l'exploitant peut
organiser.
3. Scie tronçonneuse manuelle (Likoki) : outil
pratiquement indispensable utilisé pour couper les grands
arbres.
4. Machette ou coupe-coupe : outil de base pour
dégager l'espace où on devra travailler.
5. Limes ronde et triangulaire : utilisées
pour affûter les outils nécessiteux pour maintenir la puissance,
on excitant l'usure rapide et enfin permettre à ces derniers de couper
vite le bois.
6. Casques et chaussures de protection (botte) : bien
qu'elles soient indispensables aux travailleurs de forêt, elles sont
susceptibles de protéger le travailleur contre certaines blessures
sérieuses aux jambes (botte) et à la tête
(sciure).
7. Ficelle : une corde mince utilisée pour
tracer des lignes joignant le traçage au crayon les deux
extrémités de la grume. Ce qui permet de déterminer les
lignes de passage de scie et de l'épaisseur, le nombre de planches
contenues dans une grume.
8. Mètre pliant : pour déterminer la
longueur, le diamètre et les différentes dimensions des planches
voulues.
9. Fil à plomb : pour déterminer la
verticalité.
10. Pince : outil utilisé pour maintenir les
dents coupantes de la scie dans la position normale en dégauchissant si
nécessaire.
A ces matériels cités ci-haut, nous
pouvons ajouter :
11. Un crayon : matière colorante enfoncée
dans une tige pour écrire.
12. Autres : Bêches, pioches, houes,
tridents,...
19
2.4.3. Du transport des produits ligneux à
Bunyakiri
Braises et planches viennent de plusieurs coins de la
zone d'exploitation (Bunyakiri). Il s'agit notamment des flancs de colline, des
sommets, des vallées, dans des marais. Dans ce circuit, le portage est
la seule possibilité de vaincre la distance. Pour minimiser le
coût de transport de la forêt au lieu d'embarquement, les
exploitants se tracent des points dans la forêt pour faciliter
l'évacuation des planches du bas fond au milieu bien
dégagé.
Les transporteurs mettent une à deux heures de
marche en brousse avant d'atteindre la route et sont payés selon la
distance. Plus la distance est longue, plus le transport est cher. La route
Bukavu-Bunyakiri-Kalonge comme lieu de provenance d'un nombre non
négligeable de produits ligneux, est sanieuse et boueuse donc en mauvais
état (pont mal aménagés, érosions, stagnation des
eaux de pluies). Son entretien pose les problèmes ci-après
:
6. manque de collaboration entre les autorités
du PNKB et les exploitants forestiers. Ceci s'explique par le refus de coupe
des sticks pour la réparation des ponts ;
6. insuffisance du personnel dû à un
maigre salaire ;
6. inadéquation du matériel de travail
;
6. manque de bonne volonté des exploitants
forestiers dans l'encadrement des cantonniers ;
6. les cantonniers sont éloignés du lieu
de travail (en moyenne 15 km).
L'action d'entretien menée par la Pharmakina
est restée vaine et connaît les mêmes difficultés que
celles que mènent les exploitants forestiers. L'état lamentable
de la route (Kalonge-Bitale-Grand-route Bunyakiri-Bukavu) qui ne peut supporter
qu'un camion de 10 tonnes, influe sur les frais de location. Après
stockage, les operateurs économiques de Bunyakiri d'autre part viennent
demander des emprunts avec taux d'intérêt auprès des
acheteurs-vendeurs à Bukavu. Cet argent emprunté sert des fois de
location des véhicules pour le transport des planches déjà
stockés. Ces frais de location diffèrent selon le lieu
d'embarcation sur Bunyakiri :
- Bitale : 480$ pour le transport de 210
planches.
- Bunyakiri centre : 430$ pour le transport de 210
planches.
Avant d'entreprendre une certaine coupe, ces
exploitants ne cherchent pas à savoir ce qui est demandé sur le
marché local ou étranger : à quel prix on achète
les
20
divers produits, quelles sont leurs
spécifications. Plusieurs d'entre eux coupent du bois sans être
renseignés.
2.4.4. Dimension des planches de Bunyakiri
Tableau 5. Dimension recommandées
Nomination
|
Dimensions
|
Nombre des planches par m3
|
Planches Panneaux
|
450 cm x 30 cm x 4cm
|
19
|
|
450 cm x 30 cm x 5cm
|
15
|
|
450 cm x 25 cm x 5cm
|
18
|
|
450 cm x 18 cm x 8cm
|
15
|
|
450 cm x 15 cm x 7cm
|
21
|
Chevrons
|
450 cm x 7cm x 7cm
|
45
|
Source : Rapport de la scierie mécanique
diocésaine de Bukavu (2009) Tableau 6. Dimension des planches de
Bunyakiri réduites
Nomination
|
Dimensions
|
Nombre des planches par m3
|
|
420 cm x 27 cm x 3,5cm
|
27
|
|
420 cm x 27 cm x 4cm
|
22
|
|
420 cm x 22 cm x 4cm
|
27
|
Planches Madriers
|
420 cm x 16 cm x 7cm
|
21
|
|
420 cm x 13 cm x 6cm
|
30
|
Chevrons
|
420 cm x 6 cm x 6cm
|
|
Source : Dépôt des planches à Bukavu,
Quartier Industriel
Actuellement, les scieurs réduisent les
dimensions des planches pour de raisons ci-après :
- faciliter le transport des planches du lieu de
production au lieu d'embarcation ; - minimiser les coûts et maximiser le
profit en offrant des planches de petites dimensions ;
Cette pratique entraîne des conséquences
suivantes :
21
- production élevée des planches
;
- sous estimation des planches affectées sur le
marché à Bukavu ;
- baisse des prix de ces planches à Bukavu
;
- consommation d'un plus grand nombre de planches par
les menuisiers
2.5. Autres zones d'exploitation forestière
à la périphérie
Les produits ligneux que la ville de Bukavu utilise
pour répondre aux besoins de sa population ne proviennent pas seulement
de Bunyaki, mais viennent aussi d'autres entités rurales autour de
Bukavu.
2.5.1. La zone de Kabare
La zone de Kabare joit d'un climat tropical
tempéré par son altitude. Ce qui lui permet d'être
recouverte par une forêt de montagne comme la plupart des régions
de Bushi. Les densités humaines ont fait disparaître cette
forêt primaire. On y rencontre actuellement quelques espèces
ligneuses diverses : Grevillea robusta, Cyprès, Eucalyptus
et autres essences.
2.5.2. La zone de Walungu
Cette zone n'est pas de moindre considération
en production ligneuse d'autant plus qu'elle intervient dans la fourniture de
ces produits dans la ville de Bukavu. A Walungu l'usine IRABATA travaille les
essences ligneuses et fournit des planches sur commande aux vadeurs des
planches du marché T.P./ Industriel.
2.5.3. La zone de Kaziba
La collectivité de Kaziba ne compte pas de
forêt, mais l'on y trouve des boisements. Ce qui fait que la production
des planches ou braises est faible. La sylviculture des espèces comme
Cyprès, Grevillea robusta et Eucalyptus y est
pratiquée.
2.5.4. La zone de Kalonge
Véritable zone de production et d'alimentation
de la ville de Bukavu en produits ligneux (planches, braises, sticks de
bois).
2.6. Impact de l'exploitation forestière sur la
population de Bunyakiri
2.6.1. Impact écologique
L'exploitation forestière à Bunyakiri
s'est transformée en déforestation excessive non suivie de
reboisement. La forêt actuellement est très éloignée
de la population et les problèmes de bois de chauffe et des sticks de
construction se posent sur toute l'étendu de Bunyakiri. Pour construire,
les populations font recours
22
aux plantations laissées par les colons, mais
supervisées par les autochtones congolais. A ceci s'ajoute une
perturbation saisonnière. A Bunyakiri, la saison sèche commence
actuellement au mois de Mai jusqu'à la fin Août et parfois elle se
prolonge jusqu'en Octobre. Pourtant cette saison sèche n'avait qu'une
durée de deux mois tout au plus (Juillet et Août). Cette
perturbation est aussi constatée dans la partie forestière et
même dans la forêt du PNKB.
2.6.2. Impact social
La grande partie de la population adulte et active
s'occupe des travaux champêtres et l'exploitation forestière.
Certains hommes ont presque abandonné leurs familles. Ils restent trois
semaines dans la forêt entrain de scier et ne font qu'une semaine par
mois en famille. Ce qui dénote d'une certaine fuite de
responsabilité des adultes qui confient l'éducation des enfants
aux femmes.
L'acquisition de terrain par les éleveurs qui
fournissent la viande et le lait à la population de Bunyakiri a
contribué aussi à la déforestation. Tout en
aménageant leurs terrains, les acquéreurs font l'abattre et scier
les arbres. Au fur et à mesure que le déboisement croît,
l'exploitation agricole augmente. La chasse n'existe presque plus car la
forêt à disparu. L'exploitation des planches et
l'insécurité ont fait que de nombreux jeunes
préfèrent s'installer en ville après avoir eu un peu
d'argent sur la vente des planches. Malgré l'exploitation
forestière à Bunyakiri, les maisons en planches sont presque
inexistantes.
2.6.3. Impact Economique
Le peu d'aménagement pratiqué sur la
route Bunyakiri-Bukavu pour l'exploitation forestière permet aussi
à la population de Bunyakiri d'être en contact avec la ville de
Bukavu et avoir accès aux produits manufacturés en provenance de
la ville. La production de l'huile de palme reste également un point
fort pour la population et ouvre la contrée de Bunyakiri à une
grande activité économique. L'ouverture de cette route a permis
à certains ONGD et certains organismes et certains organismes
d'émerger dans Bunyakiri et Kalonge tels que V.A.S, GTZ/PNKB, B.D.D.,
COOPI,...
A part les lieux bien ciblés pour la vente des
produits ligneux tels que Bitale, Bunyakiri-centre ou Kalonge ; d'autres
marchés éphémères lesquels ne cessent de
naître. Ces marchés fournissent et conduisent à
l'acheminement des produits ligneux et vivriers de Bunyakiri à Bukavu.
Les exploitants-vendeurs travaillent à perte ; ils font un circuit
économique de prestige car après perte dans la vente des planches
ou
23
braises, ils recouvrent à la vente de leur
bétail ou produits vivriers pour renouveler le capital. Tous ces effets
produits par l'exploitation forestière ne permettent pas au gouvernement
ou à la population de Bunyakiri d'aspirer au
développement.
24
CHAPITRE 3. ETUDE DES PRODUITS LIGNEUX ET LEURS
VENDEURS AU MARCHE T.P./INDUSTRIEL
3.1. Répartition des vendeurs des produits
ligneux au marché T.P./Industriel
3.1.1. Répartition des vendeurs des planches selon
leur milieu
d'origine
Tableau 7. Répartition des vendeurs des produits
ligneux selon le milieu d'origine
Milieu d'origine
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Bunyakiri
|
23
|
46
|
Luhwindja
|
10
|
20
|
Kamisimbi
|
10
|
20
|
Kavumu
|
3
|
6
|
Murhesa
|
2
|
4
|
Lemera
|
1
|
2
|
Kalonge
|
1
|
2
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Nos enquêtes (Mars 2010)
Répartition des vendeurs des planches selon
le milieu d'origine
Bunyakiri Luhwindja Kamisimbi Kavumu
Murhesa Lemera Kalonge
20%
6% 4% 2% 2%
20%
46%
Figure 2. Graphique de répartition des vendeurs
des planches selon le milieu d'origine
De l'analyse du graphique ci-dessus il ressort les
constatations suivantes :
25
- les vendeurs des planches sur le marché T.P./
Industriel sont orginaires de différentes localités du
Sud-Kivu.
- Bunyakiri représente 46 % de la population
enquête. Cette situation se justifie par le fait que beaucoup des
planches vendues sur ce marché proviennent de Bunyakiri.
- Luhwindja et Kamisimbi viennent en deuxième
position (20 %) des vendeurs. Ces deux entités approvisionnent
également le marché T.P./ Industriel.
3.1.2. Répartition des vendeurs des planches par
tranches d'âges au marché T.P./ Industriel
Tableau 8. Répartition des vendeurs des
planches par tranches d'âges au T.P./Industriel
Tranches d'âges
|
Effectif
|
Pourcentage
|
20-25 ans
|
7
|
14
|
26-31 ans
|
15
|
30
|
32-37 ans
|
12
|
24
|
38-43 ans
|
9
|
18
|
44-49 ans
|
7
|
14
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Nos enquêtes (2009)
Répartition des vendeurs des planches par
tranches d'âges
26-31 ans 32-37 ans 38-43 ans 44-49 ans
14%
18%
30%
24%
20- 25 ans
14%
Figure 3. Graphique de répartition des vendeurs
des planches selon le milieu d'origine
L'analyse du graphique ci-dessus montre que le plus
grand nombre de vendeurs des planches se situe respectivement dans la tranche
d'âges de 26-31ans (30 %) et de 32-37 ans ( 24 %). Il est à noter
aussi que la tranche d'âges de 32-37
26
ans représente 18 % de la population en
quêtée et que les vendeurs des planches sont des
adultes.
3.1.3. Répartition des vendeurs des planches au
marché T.P./ Industriel selon le niveau d'études
Tableau 9. Répartition des vendeurs des planches
selon le niveau d'études
Niveau d'études
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Analphabètes
|
14
|
28
|
Primaire
|
20
|
40
|
Secondaire
|
16
|
32
|
Universitaire
|
0
|
0
|
Total
|
50
|
100
|
Source : Nos enquêtes (2009)
Répartition des vendeurs des planches selon
le niveau d'études
Analphabètes Primaire Secondaire
Universitaire
0%
32%
40%
28%
Figure 4. Répartition des vendeurs des planches
selon le niveau d'études
Le graphique ci-dessus montre que 40 % des vendeurs
des planches au marché T.P./ Industriel sont du niveau primaire et que
32 % sont de niveau secondaire. Les analphabètes représentent 28
% de la population enquêtée. Aucun vendeur des planches n'est de
niveau universitaire.
27
3.1.4. Répartition des vendeurs des planches du
marché T.P./ Industriel selon leur charge familiale
Tableau 10. Répartition des vendeurs des
planches du marché T.P./ Industriel selon leur charge
familiale
Nombre d'enfants
|
Effectif des vendeurs
|
Pourcentage
|
0-2 enfants
|
19
|
38
|
3-5 enfants
|
15
|
30
|
6-8 enfants
|
11
|
22
|
9-11 enfants
|
4
|
8
|
12-14 enfants
|
1
|
2
|
Total
|
50
|
100
|
Source : nos enquêtes (2009)
Répartition des vendeurs des planches selon
leur charge familiale
2%
8%
22%
38%
30%
0-2 enfants 3-5 enfants
6-8 enfants 9-11 enfants 12-14 enfants
Figure 5. Répartition des vendeurs des planches
du marché T.P./ Industriel selon leur charge familiale
L'analyse du graphique ci-dessus prouve que le travail
de vente des planches au marché T.P./ Industriel est surtout
réalisé par des parents ayant comme charge de supporter leur
progéniture. Aucun célibataire n'a été
identifié parmi les vendeurs des planches au marché T.P./
Industriel.
3.2. Analyse du circuit d'écoulement des
planches à Bukavu
3.2.1. Circuit d'écoulement des planches à
Bukavu
Dans ce chapitre, nous nous attellerons sur le circuit
d'écoulement des planches à Bukavu (T.P./ Industriel) et
partiellement dans d'autres marchés des produits ligneux dans la ville
de Bukavu.
28
3.2.1.1. Approvisionnement de la ville de Bukavu en
planches (T.P./ Industriel)
La ville de Bukavu en général et le
marché T.P./ Industriel en particulier font appel aux régions
avoisinantes pour l'approvisionnement en planches. Il s'agit de
Bunyakiri/Bital, de Kalonge, de Ninja/Kabare, de Mwenga et quelque fois du
Nord-Kivu. D'une manière générale, le marché de
T.P. reçoit et distribue les planches d'essences forestières de
grandes dimensions :
420 cm x 27 cm x 3,5 cm pour les planches panneaux ; 420
cm x 13 cm x 6 cm pour les planches madriers.
Les grande quantités de planches
utilisées proviennent de Kalonge, Bunyakiri, Ninja, ou Mwenga et
coûte plus cher que celles provenant de Kabara, Kaziba et Walungu qui
sont le Cyprès, Grevillea de petites dimension :
360 cm x 15 cm x 2 cm planches panneaux
300 cm x 4,5 cm pour les madriers.
3.2.1.2. De la vente des planches à Bukavu
Les acheteurs des planches sont regroupés en deux
catégories :
- Les acheteurs commerçants : sont
ceux-là qui restent au dépôt en attendant
l'approvisionnement en planches par les exploitants venant des milieux ruraux.
Ces commerçants achètent et vendent aux consommateurs à
leur tour. Comme signalé ci-haut, les exploitants vendent aussi aux
consommateurs, ce qui crée aussi la baisse des prix des
planches.
- Les acheteurs consommateurs sont ceux-là qui
utilisent directement les planches ; il s'agit de : menuisiers, sculpteurs,
sociétés, constructeurs et organismes.
Le tableau ci-après montre comment les planches
sont consommées à Bukavu
29
Tableau 11. La consommation des planches à
Bukavu
Nom Vernaculaire
|
Nom Scientifique
|
Consommateur
|
Ouvrage
|
Kasabumbu
|
Zanthoxylum giletii
|
Menuiserie
|
Meubles
|
Kashamale
|
Aningeria sp.
|
Menuiserie
|
Meubles
|
Licheche
|
Ocotea michelsonii
|
Menuiserie
|
Meubles
|
Lukundu
|
Newtonia buchananii
|
Menuiserie
|
Meubles
|
Mafuta
|
Chrysophyllum gorogosanum
|
Menuiserie
|
Meubles
|
Musuruti
|
Ficalhoa laurifolia
|
Menuiserie
|
Meubles
|
Sirita
|
Ekebergia capensis
|
Menuiserie
|
Meubles
|
Licheche
|
Ocotea michelsonii
|
Sclupteurs
|
Statuette
|
Muluha
|
Treculia africana
|
Sociétés commerciales
|
Caisserie Embalage
|
Lunga
|
Polyscias fulva
|
Sociétés commerciales
|
Caisserie Embalage
|
Kashebeye
|
Albizia gummifera
|
Sociétés commerciales
|
Caisserie Embalage
|
Kiba
|
Syzigium guineense
|
Menuiserie, Génie civil
|
Carosseries et ponts
|
Busika Kahinga
|
Parinaria exelsa
|
Menuiserie, Génie civil
|
Carosseries et ponts
|
Buganga
|
Pterocarpus sp.
|
Menuiserie
|
Meubles fragiles
|
Kashebeye
|
Albizia gummifera
|
Menuiserie
|
Meubles fragiles
|
Muzimba
|
Eugenia capensis
|
Menuiserie
|
Meubles fragiles
|
Chishululu
|
Podocarpus falcatus
|
Menuiserie
|
Meubles fragiles
|
Libuyu
|
Entendrophragma excelsum
|
Menuiserie
|
Meubles fragiles
|
Bushayi
|
Lebrunia bushaie
|
Constructeur
|
Charpente
|
Cyprès
|
Cypressus lusitanica
|
organisations humaines
|
Caisserie
|
Grevellea
|
Grevillea robusta
|
Menuiserie
|
Maisons
|
Source : Nos enquêtes (2010)
Dans le tableau ci-dessous, nous avons classé
les acheteurs selon les qualités préférées. Nous
remarquons bien que les grands consommateurs des planches à Bukavu sont
les menuisiers, les sculpteurs et les sociétés commerciales. Les
organisations humanitaires sont aussi concernées mais ils sont clients
occasionnels.
30
Tableau 12. Prix des planches selon les essences à
Bukavu
Nom Vernaculaire
|
Nom Scientifique
|
Quantité %
|
C.A./U
|
P.V./U
|
kimba
|
Syzigium guineense
|
3
|
1000 FC
|
1700 FC
|
Busika Kahinga
|
Parinaria exelsa
|
|
|
|
Sirita
|
Ekebergia capensis
|
|
|
|
Kasabumbu
|
Zanthoxylum giletii
|
|
|
|
Lukundu
|
Newtonia buchananii
|
15
|
7$
|
10$
|
Licheche
|
Ocotea michelsonii
|
|
|
|
Mafuta
|
Chrysophyllum gorogosanum
|
|
|
|
Musuruti
|
Ficalhoa laurifolia
|
|
|
|
Kashamale
|
Aningeria
|
|
|
|
Muluha
|
Treculia africana
|
|
|
|
Muzimba
|
Eugenia capensis
|
73
|
5$
|
8$
|
Lunga
|
Polyscias fulva
|
|
|
|
Libuyu
|
Entendrophragma excelsum
|
|
|
|
Bushayi
|
Lebrunia bushaie
|
|
|
|
Kashebeye
|
Albizia gummifera
|
|
|
|
Chishululu
|
Podocarpus falcatus
|
|
|
|
Buganga
|
Pterocarpus
|
|
|
|
Cyprès
|
Cupressus lusitanica
|
|
|
|
Grevillea
|
Grevillea robusta
|
9
|
1,5$
|
2,5$
|
Source : Nos enquêtes (2010)
L'analyse du tableau ci-dessus montre que le prix des
planches varie selon les essences à Bukavu.
Tableau 13. Evolution de la quantité de planche
à Bukavu (2002-2007)
Année
|
Nombre de planches
|
Planches en m3
|
2002
|
788500
|
1550
|
2003
|
37100
|
1857,5
|
2004
|
31000
|
1550
|
2005
|
2300
|
115
|
2006
|
25480
|
1274
|
2007
|
19420
|
971
|
Total
|
903800
|
45199,5
|
Source : Division Provinciale de
l'environnement
31
1857,5
2000
1500
Evolution de la quantité des
planches à Bukavu (2004-2007)
2500
2002 2003 2004 2005 2006 2007
971
1000
500
115
0
1274
Figure 6. Evolution de la quantité de planche
à Bukavu (2002-2007)
La lecture de la figure 7 montre qu'en 2002, la
production des planches était excédentaire par rapport par
rapport à d'autres années. La production élevée de
2003 est due au flux de réfugiés et à l'exploitation
incontrôlée de ces rwandais installée dans la région
dès 1994. Cette production quoique élevée en 2002, diminue
au fil des années.
3.2.1.3. Du transport des planches de leur lieu
d'exploitation vers le marché T.P./ Industriel à Bukavu
Les différentes marques de véhicules sur le
marché de T.P. sont :
- le container Mercedes 1924 qui représente 40 %
de transport ;
- la marque Fuso pour 32 % de transport ; - le camion
Toyota à 22 % de transport ;
- la Marque BENZ qui représente 6 % de
transport.
Pour connaitre le nombre de fois que ces
véhicules amènent les planches sur le marché par semaine,
nous avons obtenu de réponses divergentes de la part de vendeurs, mais
nous avons noté que le nombre dépende de la période
d'exploitation, de la disponibilité des planches en milieu rural et du
capital dont dispose l'acheteur. La saison sèche semble être la
période d'exploitation et de disponibilité des planches en
milieux ruraux. Ainsi, quand l'accessibilité des campagnes par route est
aisée, les véhicules effectuent quelques 2 rotations par
semaine.
+ Quantité de planches transportées par
route
La quantité de planches transportées en
une rotation varie en fonction de la capacité de planches
transportées en une rotation varie en fonction de la capacité de
véhicule et en fonction de dimension des planches à
transporter.
32
Tableau 14. Capacité de véhicules et
quantité des planches transportées par une rotation
Marque de Véhicule
|
Capacité des
véhicules
|
Quantité amené par rotation
|
Container
|
1200
|
900
|
1000 à 1200
|
800 à 900
|
Mercedes 1924
|
1000
|
700
|
850 à 1000
|
600 à 700
|
Fuso Toyota et Benz
|
1000
|
700
|
850 à 100
|
600 à 700
|
Camion Toyota
|
-
|
-
|
2700 à 3200
|
2000 à 2300
|
Source : Nos enquêtes (2010)
Pendant la saison favorable à l'exploitation
(saison sèche), le marché reçoit au moins 2750 à
3200 planches et chevrons ainsi que 2000 à 2300 panneaux par rotation et
par semaine.
3.2.2. Intervention de l'Etat dans l'écoulement des
planches L'Etat exige aux vendeurs des planches de se munir de (d') :
- Une licence d'achat et de vente soit locale ou soit de
la C.E.P.G.L.,
renouvelable chaque année.
- Une taxe communale annuelle.
- Une taxe des affaires économiques
mensuelles.
- Une taxe de la contribution mensuelle.
- Une taxe de l'environnement annuelle.
Ici, le service de contrôle ne
s'intéresse qu'à des commerçants présents sur le
marché ou en pleine activité.
3.2.3. Problèmes des vendeurs des planches
Les vendeurs des planches connaissent des
problèmes ci-après à Bukavu:
- le manque de marché fixe car ils sont toujours
locataires ;
- la fluctuation de la monnaie nationale ;
- le prix affiché en dollars ;
- la confusion entre exploitants forestiers et vendeurs
sur le marché des
planches ;
- les tracasseries des agents des services publiques des
l'Etat.
3.3. Conclusion partielle
La forêt occupe la majeure partie de l'Afrique
Centrale. Ainsi son exploitation constitue une part considérable
d'activités économiques. Dans le Kivu montagneux
précisément à Bunyakiri, Bitale et Katonge ; cette
exploitation forestière est une activité de refuge où tout
ce qui s'y passe n'est qu'affaire personnelle des exploitants forestiers ou du
milieu paysan. Dans pareil cas, il est difficile d'imaginer de
développement cohérent pour les milieux d'exploitation
forestière car il existe peu
33
de données statistiques en matière de
production, de consommation et de commercialisation des produits
ligneux.
3 .4. Approvisionnement de la ville de Bukavu
(T.P./Industriel en braise
Tableau N°15 : Enquête sur la
commercialisation de la braise / T.P./Industriel (Axe Ibanda (T.P./
Industriel)
N°
|
Enquêtés
|
|
Quantité moyenne (sac)
|
Coût $
|
Statut
|
0rganisat ion
|
|
Sexe
|
Ag e
|
P.A
|
P.V
|
P
|
O
|
AEEFOS KI
|
Avabraise
|
1
|
F
|
32
|
25
|
18
|
20
|
+
|
-
|
-
|
+
|
2
|
M
|
23
|
45
|
18
|
19
|
+
|
-
|
+
|
-
|
3
|
F
|
35
|
55
|
19
|
21
|
+
|
-
|
+
|
-
|
4
|
F
|
40
|
8
|
19
|
21
|
-
|
+
|
-
|
+
|
5
|
F
|
24
|
10
|
9
|
12
|
+
|
-
|
-
|
+
|
6
|
M
|
46
|
18
|
9
|
11
|
+
|
-
|
-
|
+
|
7
|
F
|
29
|
20
|
18
|
20
|
-
|
+
|
+
|
+
|
8
|
F
|
35
|
25
|
18
|
20
|
+
|
-
|
+
|
.
|
9
|
F
|
36
|
40
|
19
|
21
|
+
|
-
|
-
|
+
|
10
|
F
|
48
|
30
|
18
|
20
|
+
|
-
|
-
|
+
|
11
|
F
|
29
|
12
|
9
|
11
|
+
|
-
|
+
|
+
|
12
|
M
|
37
|
19
|
19
|
21
|
+
|
-
|
+
|
-
|
13
|
F
|
43
|
25
|
18
|
20
|
+
|
-
|
.
|
+
|
14
|
F
|
33
|
35
|
18
|
19
|
+
|
-
|
+
|
-
|
15
|
F
|
39
|
40
|
19
|
21
|
+
|
-
|
-
|
-
|
16
|
F
|
48
|
60
|
9
|
12
|
-
|
+
|
-
|
-
|
17
|
F
|
49
|
55
|
9
|
11
|
+
|
-
|
-
|
-
|
18
|
F
|
34
|
53
|
19
|
21
|
+
|
-
|
-
|
-
|
19
|
F
|
63
|
48
|
18
|
19
|
+
|
-
|
+
|
-
|
20
|
F
|
42
|
43
|
18
|
20
|
+
|
-
|
-
|
+
|
21
|
F
|
28
|
15
|
9
|
12
|
+
|
-
|
-
|
+
|
22
|
F
|
32
|
18
|
18
|
20
|
+
|
-
|
-
|
+
|
23
|
F
|
20
|
52
|
9
|
11
|
+
|
-
|
-
|
+
|
24
|
M
|
36
|
10
|
19
|
21
|
+
|
-
|
-
|
+
|
25
|
M
|
37
|
22
|
18
|
19
|
+
|
-
|
-
|
+
|
3.4.1. Interprétation des résultats des
aspects socio-économiques du commerce de la braise.
- Par rapport au sexe, les femmes exercent plus la
vente de braise (80%) que les hommes (20%). Il faut dire ici que la vente de
braise reste un métier répugnant, c'est-à-dire une
activité de saleté et un peu négligée. Mais ici on
remarque qu'il ya des hommes qui exercent ce métier. Ce faible
pourcentage est du au fait que certains hommes considèrent que cette
activité vaux la peine d'être pratiquée et qu'il n'y a
jamais de saut métier.
Par rapport à l'âge, les tranches
d'âge ont été échelonnées de la
manière suivante : - Adulte de la première
génération (18-25 ans) : 3 cas/ 25 soit 12%
34
- Adultes de la deuxième
génération (25-50ans) : 21 cas/25 soit 84%. A cet âge, on
est confirmé responsable de famille et pour des raisons vitales, bon
nombre de gens se retrouve entrain de mener différents combats pour la
survie et les études des enfants. C'est pour de pareils raisons que le
pourcentage de cette génération se trouve
élevée.
- Adultes de la troisième
génération (51ans et plus) : 1 cas soit 4%
- Par rapport au lieu de provenance de la braise, il
est à signaler qu'une très grande différence se
crée dans l'écoulement de la braise niveau du marché de
T.P. La braise du marché de T P est de diverses provenances par rapport
à la planche qui vient des milieux bien précis tels que Kalonge,
Bunyakiri, Mwenga,...
Toutefois pendant qu'il ya acheminement des planches,
on a pu remarquer que certains sacs de braises font également des
marchandises contenues dans les véhicules au T.P. Il y a donc ramassage
des sacs de braise au passage des véhicules transportant les planches.
Les différents lieux de provenance de la braise sont par ordre
d'importance.
1. Le territoire de Kalehe par Kalonge, Bitale,
Bunyakiri, Kalehe-Centre, Bushushu, Nyamukubi et Nyabibwe ;
2. Le territoire de Mwenga par Kamitunga et Burhinyi
;
3. Le territoire de Kabare par Ciringa, Bugobe,
Kagabi, Bushwira, Mudake, Birava, Luhihi et Kabamba ;
4. Le territoire de Walungu par Tubimbi ;
5. Le territoire d'Idwi
- Par rapport au point de vente et l'importance du
coût, le marché (T P Industriel) étant toujours à la
première position, voici les informations au sujet de la situation de la
braise dans d'autres marchés de la place :
1. Le dépôt de l'avenue industrielle
dans les enceintes de l'office des routes « TP » avec
possibilités de plus de 4 déchargements de plus ou moins 300 sacs
par semaine, soit plus ou moins 4000 sacs le mois en provenance des points des
territoires de Kalehe, Mwenga et Kabare ;
2. Le dépôt du marché Nyawera
avec possibilité de plus de 2 déchargements de plus de 300 sacs
au cours de la semaine, soit plus de 2400 sacs en provenance des points :
Kalehe, Mwenga, Kabare et walungu ;
3. Le dépôt de l'EDAP/Muhungu avec
possibilité de 2 déchargements de 200 sacs la semaine soit 1600
sacs en provenance de Kalehe, Mwenga et Kabare ;
4. Le dépôt du marché Nguba avec
possibilité d'un déchargement de 100 sacs la semaine soit 800
sacs le mois en provenance de Kalehe, Mwenga et Kabare ;
5. Le dépôt du marché Muhanzi
avec possibilité de 2 déchargements de plus ou moins 50 sacs 400
sacs le mois en provenance d'Idjui, de Birava et de Luhihi.
35
Notons que les points de vente de Bagira jouissent de
la quantité en provenance de Kabare à dos d'hommes. Les
quantités par semaine sont estimées à 15-20 sacs tous le
jeudi et dimanche, soit au maximum de 80 sacs le mois.
-Par rapport à la quantité moyenne
achetée et vendue, environ 131 sacs sont vendus tous les 2 ou 3 jours
par vendeuse, le calcul porte sur le total de 400 sacs répartis sur les
50 sacs enquêtés au marché TP ;
-Les prix moyens d'achat et vente sont respectivement
de 12 ,4$ et 15,4 $ le sac. Soit un bénéfice brut de 15,4-12,4=
3$ ( Si l'on y déduit les charges de 3$ ou 2$, soit 1$ de
bénéfice par sac)
-Par rapport à l'exercice de ce métier,
22 sur 25 cas font de cette activité une profession, soit 80% contre 12%
qui l'exercent occasionnellement.
- Parmi les 88%, 50% sont membres d'AVABRAISE Muhungu,
30% sont membres d'AEEFOSKI et 8% occasionnels.
3.4.2. Interprétation de la vente de la braise.
- Par rapport à l'avantage de l'utilisation de
la braise dans la ville de Bukavu, tous les enquêtés (100%)
soutiennent que la braise est une source d'énergie domestique
quasi-irremplaçable, adaptée aux conditions de vie de
ménage ;
- Par rapport à l'évaluation des
conséquences associées à l'explication de la braise sur
l'environnement, 23 cas soit 96% des enquêtés soulignent pour la
plupart et par ordre des dégâts :
· la déforestation ;
· la désertification ;
· le glissement de terrain ;
· le réchauffement climatique ; alors que
2 soit 4% n'intériorisent pas les conséquences de
commercialisation de la braise.
-Par rapport à la solution à
envisagé contre la déforestation, 98 % proposent un reboisement
au fur et à mesure que les années passent, 2 % ne proposent rien
et ont fait l'objet d'une sensibilisation et conscientisation sur l'importance
de l'arbre. Et pour plus d'assurance, même certaines femmes ne faisant
pas partie des associations AEEFOSKI et Avabraise ont été
d'accord avec la plantation d'autres arbres.
-En ce qui concerne un produit de substitution, le
courant électrique semble être revenu à la fréquence
maximale, mais la crainte est que cette source d'énergie est loin
d'être stable pour la petite portion des ménages qui soient
connectés et donc quasi impossible d'être au service de toute la
population de la ville de Bukavu.
36
CONCLUSION GENERALE
Durant l'élaboration de ce travail, notre
préoccupation a été l'étude de l'exploitation et de
la commercialisation des produits ligneux à Bukavu (Marché T.P./
Industriel). Cette exploitation forestière est pratiquée dans les
régions environnantes de la ville de Bukavu et fournit les produits
ligneux qui ravitaillent la ville de Bukavu. Dans toutes les zones de
production des planches à l'occurrence Bunyakiri, l'exploitation
forestière est une activité des adultes. Le transport des
planches se fait soit par portage (lieu de production au lieu d'embarcation)
soit par camions approprié à cause du mauvais état de la
route. Les exploitants forestiers et les vendeurs des planches se confondent
sur le marché des planches. Il en est de même des vendeurs des
planches et des braises. Les femmes et les personnes adultes exercent surtout
la vente des planches et de la braise à Bukavu.
L'exploitation des produits ligneux entraîne des
conséquences néfastes sur l'environnement : la
déforestation, les perturbations climatiques, le glissement de terrain,
...
La solution à la dégradation de
l'environnement reste la conscientisation de la population paysanne sur
l'importance de l'arbre ainsi que le reboisement. L'Etat doit prendre ses
responsabilités dans l'encadrement des exploitants forestiers, dans la
réglementation du marché des produits ligneux ainsi que dans
l'identification des exploitants, vendeurs des planches et de la braise
à Bukavu.
37
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
I. Ouvrages
1. Bourdon, M., Forêt et Sylviculture.
Boisement et Reboisement Organique de Gembloux.
2. Gery, P., W., Yatchimovsky, A., 1992.
Environnement et Développement Rural. Guide de la Gestion des
Ressources Naturelles. Frison Rouge.
3. Liégeois, 1953. Reforestation sur
Grande Echelle au Kivu.
4. Rossignol, 1953. Le reboisement dans les zones
montagneuses du Congo oriental.
II. Mémoires et T.F.E.
1. Birhacimana, B., M., 2003. Le système
d'approvisionnement et d'écoulement des produits manifacturés au
marché de Kadutu. Cas du secteur communal. Mémoire
inédit, Dép. de Géo. I.S.P./Bukavu.
Bulonvu, F., 2006. Etude floristique et
structurale de la galerie forestière de Mangaa et des jachères
avoisinantes (Territoire de Kalehe - Bunyakiri, Sud - Kivu/R.D.Congo).
Mémoire inédit Fac.des Sc. UOB. 44p.
2. Chambu C., 2005. La consommation des produits
ligneux à Bukavu et son impact sur l'environnement pari-urbain. Cas
du marché de la voix du Congo. T.F.E. inédit, Dép. de
Géo. I.S.P./Bukavu.
3. Ciza, K., M., 2004. Approvisionnement de la
ville de Bukavu en charbons de bois. Cas du marché de l'AEEFOSKI.
T.F.E. inédit, Dép. de Géo. I.S.P./Bukavu.
4. Kamavu, T., 2008. La pression
Démographique et la dégradation forestière dans la
lisière du Parc National de Kahuzi-Biega. Cas de l'axe Mudaka-Katana en
territoire de Kabare et Bitale-Bulambika en territoire de Kalehe.
Mémoire inédit, Dép. de Géo.
I.S.P./Bukavu.
5. Mbavu M., 1995. Le déboisement de la
ville de Bukavu. Cas de l'axe Place du 24 Novembre-Bagira. Mémoire
inédit, Dép. de Géo. I.S.P./Bukavu.
6. Mushobekwa, M., F., 1996. Etude du circuit
d'exploitation et d'écoulement des planches à Bukavu. T.F.E.
inédit, Dép. d'Env. I.S.D.R./Bukavu.
7. Kapepa, K., B., 2008. Approvisionnement de la
ville de Bukavu en planches et charbons de bois en provenance de Ninja, Kalonge
et Bunyakiri et ses conséquense sur l'environnement forestier.
Mémoire inédit, Dép. de Géo.
I.S.P./Bukavu.
38
III. Articles et Rapports
1. Division Provinciale de
l'Intérieur
2. Division Provinciale de l'Administration du
Territoire.
39
TABLE DES MATIERES
CHAPITRE 0. INTRODUCTION GENERALE 1
0.0. Choix et Intérêt du sujet 1
0.1. Problématique et Hypothèse
1
0.1.1. Problématique 1
0.1.2. Hypothèse du travail 2
0.2. Etat de la question 2
0.3. Méthodologie du travail 3
0.3.1. La technique documentaire 3
0.3.2. La préparation du questionnaire et
l'enquête sur le terrain 4
0.3.3. La méthode descriptive 4
0.4. Subdivision du travail 4
0.5. Difficultés rencontrées 5
CHAPITRE 1. LE MILIEU D'ETUDE 6
1.1. Présentation Monographique de la ville de
Bukavu 6
1.1.1. Situation Géographique et aspects physiques
6
1.1.1.1. Situation géographique 6
1.1.1.2. Relief et Topographie 7
1.1.1.3. Approche climatique 7
1.1.1.3. Sol et Sous-sol 8
1.1.1.4. Végétation 8
1.1.1.5. Hydrographie 9
1.1.1.6. Situation politico-administrative et
démographique 11
1.1.1.7. Situation économique 11
CHAPITRE 2. EXPLOITATION DES PRODUITS LIGNEUX A
BUNYAKIRI
(TERRITOIRE DE KALEHE) 12
2.1. Présentation du milieu 12
2.1.1. Situation géographique 12
2.1.2. Etude physique 12
2.1.3. Division administrative de Bunyakiri
13
2.1.4. Situation économique 13
2.2. Milieu humain 13
2.2.1. Interaction Homme-flore et Homme-faune
14
2.2.2. Exploitation méchante des ressources
naturelles
autour comme à l'intérieur du PNKB
14 3.3. Situation du bois dans la zone périphérique du
PNKB
2.4. Circuit d'exploitation forestière à
Bunyakiri 15
2.4.1. Généralités 15
2.4.2. Intervention de l'Etat dans le circuit
d'exploitation forestière 15
2.4.3. Du transport des produits ligneux à
Bunyakiri 18
2.4.4. Dimension des planches de Bunyakiri 19
2.5. Autres zones d'exploitation forestière
à la périphérie 20
2.5.1. La zone de Kabare 20
2.5.2. La zone de Walungu 20
2.5.3. La zone de Kaziba 20
2.5.4. La zone de Kalonge 20
2.6. Impact de l'exploitation forestière sur la
population de Bunyakiri 20
2.6.1. Impact écologique 20
2.6.2. Impact social 21
40
2.6.3. Impact Economique 21
CHAPITRE 3. ETUDE DES PRODUITS LIGNEUX
ET LEURS VENDEURS AU MARCHE T.P./INDUSTRIEL 23 3.1.
Répartition des vendeurs des produits
ligneux au marché T.P./Industriel 23 3.1.1.
Répartition des vendeurs des planches
selon leur milieu d'origine 23 3.1.2.
Répartition des vendeurs des planches
par tranches d'âges au marché T.P./
Industriel 24 3.1.3. Répartition des vendeurs des
planches
au marché T.P./ Industriel selon le niveau
d'études 25 3.1.4. Répartition des vendeurs des
planches du marché T.P./ Industriel selon leur
charge familiale 26
3.2. Analyse du circuit d'écoulement des planches
à Bukavu 26
3.2.1. Circuit d'écoulement des planches à
Bukavu 26
3.2.1.1. Approvisionnement de la ville de
Bukavu en planches (T.P./ Industriel) 27
3.2.1.2. De la vente des planches à Bukavu
27
3.2.1.3. Du transport des planches de leur lieu
d'exploitation vers le marché T.P./ Industriel
à Bukavu 30
3.2.2. Intervention de l'Etat dans l'écoulement
des planches 31
3.2.3. Problèmes des vendeurs des planches
31
3.3. Conclusion partielle 31
3 .4. Approvisionnement de la ville de Bukavu
(TP/Industriel en braise 32
3.4.1. Interprétation des résultats des
aspects
socio-économiques du commerce de la braise
32
3.4.2. Interprétation de la vente de la braise
34
CONCLUSION GENERALE 35
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 37
TABLE DES MATIERES 38
ANNEXES
Annexes 1 Questionnaire d'enquête Annexes 2 Carte
de Bunyakiri
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